L'Ecole valaisanne, avril 1961

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8 AVRIL 1961 Viol E ANNÉE L·ÉCOLE VALAISANNE

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JA SION 1

Sedions primaire, commerciale (avec diplôme de commerce reconnu par l'université de Ge­nève). Raccordement - Langues. Enseignement par classe de 3 à 5 élèves. Sports : Ski· Patinage • Tennis· Equitation • Notation Cours de voconces en juillet et ooOt

Ecole pour jeunes gens dès l'âge d. 8 anl

DANOUE CANTONALE DU VALA~ PRETS ET CREDITS AGRICOLES

CREDITS DE CONSTRUCTION AVEC CONSOLIDATION A LONG TEttME

CREOITS COMMERCIAUX ET O'ENTREfRISES

8 AVRIL 1961

Viol E ANNÉE

L·ÉCOLE VALAISANNE

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articles réclames non com· pris, au penonoel ensei· gnant, sur présentation de la carte.

Ve année

Crocus

Cl. Bérard

Abbé F. Pralollg

NI. Veuth ey

L'ECOLE VALAISANNE Bulletin m ensuel du P ersonnel Enseignant du Valais Romand

SOMMAIRE

Partie géllérale

L'Assemblée gçllérale

A bâtons rompus à travers le programme

Chominade, apôtre et éducateur .

L'Art à travers l es âges: La cathédrale.

Communications offi cielles .

Partie pratique

textcs pour la fê.te des Mères .

Civisme: R ecettes et dép enses de l'Etat.

Travaux féminins

Expressions vicieuses

RENSEIGNEMENTS

No 8, avril 1961

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14/33 et ss.

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L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion, le 15 de chaque mois, juillet et août exceptée. (10 numéros par an).

Rédaction: Eug. Claret, Office de l'Enseignemcnt, Sion.

Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Editioll, adm.illistration et expédition: Office de l'Enseignement (Départ. Instr. Pub!.), Sion.

Impression: Imprimerie Fiorina & Pellet, Sion.

Abollllement annuel: Fr. 10.-, C. C. postaux Ile 12, Etat du Valais, Sion.

(Pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril). Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion· Téléphone 24422.

Pages 3 et 4 de la couverture 1/1 Fr. 700 .-(IO insertions) 1/2 Ft·. 380.-

1/4 Fr. 200.-Pages ordinaires (1 insertion) III Fr. 60.- l (I inserlion) 1/2 Fr. 33.- 5 ineertions : rabais de 5%

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Page 3: L'Ecole valaisanne, avril 1961

L-;Assemblée ~énérale Cyprien Ct refermé la porte sur le dernier de ses élèves.

Ouf! Cet après-midi de fohn a été particulièrement pénible. La leçon de géographie n'a pas rendu ce qu'il en attendait. Au dessin, il s'est énervé bêtement contre Robert qui a renversé son encre de Chine. Il a mênl,e dû allonger une taloche à ce garnement de Moulin qui a caché un lézard da.ns son pupitre ...

Non, Cyprien n'est pas très fier de son p~rsonnage. Il range ses effets avec une brusquerie qui cache mal sa m.auvaise lULmeur.

Pour comble, il se sOlwient maintenant d'une chose: il a oublié d'annoncer à la classe que demain éta.i.t jour de congé exceptionnel, à cause de la réunion cantonale des instituteurs. «Lourdaud que tu es ! » Toutefois, lct perspective d'un jour de congé est assez agréable et elle lui fait oublier le lézard et l'encre de Chine. Il sort en hâte, avise trois gCL/1Lins qui jouaient aux « marbres» derrière la salle de gym et les charge de préveni,r toute la classe. Trois décis de nOlwecm, sirotés avec le secrétaire communal rencontré sur la place, achèvent de rasséréner son ciel intérieur .

Te voilà redevenu un homme, Cyprien. La sérénité habite en toi comme en un Jupiter olympien. Ni le sirocco des déserts de Libye, ni le blizzard des Rocheuses n'altéreront jamais l'équilibre de ton âme. Ta femme ne saurait trop bénir le sort de t'avoir rencontré plutôt qu'un autre, toi le roc, toi le phare ...

Le train de 8 h. 37 a débarqué dans la petite ville sa cargaison respectueuse d'instituteurs. Ils sont plus de deux cents, endimanchés, rasés de près, conscients d'une juste importance. Sans hâte, comme sans lenteur, ctinsi qu'il sied aux éducateurs des générations futures, ils montent l'avenue de la ga.re, comme une force qui s'affirme. Ceux qlLÏ ont dix ans de carrière au moins portent tous un feutre démocratique. La sagesse déborde de leur gilet, avec un peu de bedaine parfois. Les plus jeunes sont habillés de clair, avec, aux lèvres une stella-filtre ou une gitane bleue, signe irrécusable d'une science pédagogique sensible à toutes les fumées modernes.

La corporation se groupe devant la grande salle Apollo. Ceux du Comité, à pied d'œuvre depuis longtemps, saluent les arrivants, serrent les ma,ins, d'in­nombrables mains. On est content de se retrouver. Le président invite à entrer, puis réinvite, puis presse et conjure. Enfin, la salle est pléne.

Cyprien s'est placé tout au fond, en bordure d'une allée latérale, derrière une colonne.

La partie administrative commence. Rapport sur ceci. Rapport sur cela.

Qu'a donc Cyprien à se trénwlIsser ctinsi sur son siège?

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A u chapitre « Nominations et Elections », rien à signaler: un bon Confédéré ignore les renversemen ts de cabinet.

Aux «Propositions et Di:vers », la salle reprend vie. 'Le délégué de l'AtctbaskcL, chiffres en mains, y va de sa petite diatribe contre l'Etat. Quelque chose ne tourne pas rond en haut liclL. On a augmenté le traitement des gendarmes de 3,1416. A tous lcs postes d'essence, les servicemen ont obtenu une gratification de 7 centimes à l'heure. Il est inadmissi,ble que le personnel enseignant ... Notre bon droit est bafoué ... La profession est menacée ... NOll,s exigeons formellement ... NOliS prions instcUlunent notre Comité cantonal...

Dans son coin, Cyprien voi,t l'ouge. Ce 3,1416 d'augmentation s'installe dans son subconscient, s'y incruste comme une larve malfaisante. Lui qui d'ordinaire bredouille et perd pied devant les arguments de sa femme, le voici qui se lève, prend la pm'ole, tonne et vitupère comme un écorché. Il parle de honte flctgrante, de pri,mauté de l'esprit sur la m,achine, de dégénérescence intellectuelle et morale; il dit le péril qui m,enace notre puys en proie ct l'automation et au pOLL de San José; il brandit de terribles statistiques ptLbliées par le Bulletin Officiel du Basutolancl; il cite de m,émoi,re Platon, Thémistocle, Fernandel et y ues Saint-Laurent .. . Ses vielLX ami,s du district sont éberllLés, tant par la véh~­mcnce de son i111provi,sa.tion que par l'étendue de ses connaissances. La salle appla.udit ct tout craquer. Le Conûté, convaincu, demandera sans tarder une entrevue au Ministre de l'Education Nationale . D'ores et déjà, on peut affirmer qu.e les 3,1416 d'augmentation sont assurés.

Mais Cyprien n'en peut plus. Cet effort l'a brisé. Il arrive ainsi que des héros valeureux, enclurci.s par la guerre, aient trop présu.mé de leurs forces, et se voient un jour contraints à la retntite. Tandis que le secrétaire clu Comité présente le conférencier du jour, Cyprien s'esquive cliscrètement en jetant une œillade entendue cl. son ami Octa:ue . Les deu.x conspirateurs se retrouvent comme par hasard cm blLffet devant un ]oh(//uûs réparateur.

A t,'avers la mince cloison leur parviennent, assourdies', les phrases acadé­miqlLes de l'orateur qui traite de l'important problème des loisirs. Mais Cyprien n'en a cure. Ni les en'volées lyriques du conférencier, ni le rituel assez agréa.ble du banquet qu.i suivra, ni leL perspective des nombreuses libations qui seront offertes tout CHL long de la soirée, n'a.rrivent à ébral~ler ses convictions progres­sistes. Il a. fait son devoir. Il est profondément helLreux.

Une fois de plus, il a sauvé la Pédagogie.

Crocus

Les petits riens font toujours plaisir; chant, poésie, dessin, travail manuel! Que ferez-vous cette année pour la Fête des Mères? Une visite à l'Office cle l'Enseignement pourrait vous donner quel­ques idées ...

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A bâtons rOl17,pUS ct travm's le progranlme

Fiche No 4: Langue maternelle

Ici surtout, c'est moins le programme que l'on critique que les lnanuels Or, nous ne reviendrons pas sur cette question qui été traitée à part. .

Avouons que la liste Pirenne n'a pas obtenu les faveurs de l'ensemble du personnel enseignant. TI faut en rechercher la raison principale dans le fait que beaucoup ne se sont pas rendus compte de ce qu'elle représente réellement. On a pensé qu'elle devait remplacer l'étude systématique du vocahulaire. Si les auteurs du progranune avaient delnanclé cela, ils auraient commis une grossière erreur pédagogique. En effet, les mots qui constituent le vocabulaire doivent être étudiés dans une phrase, et la phrase dans un texte suivi, conune on le dit clairement à la page 112. Mais c'est l'orthographe cl'lIsage, tout simplement, que l'on se propose de faire acquérir par l'étude de ces mots. Le Vocabulaire est d'ailleurs traité dans un chapitre à part, tandis que la liste Pirenne figure sous Orthographe d'usage à la page 128 où l'on précise bien: «TI est question ici d'orthographe d'usage, non de vocabul aire ... »

Pourtant, si les maîtres donnaient cet enseignement à contre-cœur, avec l'idée que cela constitue une perte de temps, mieux vaudrait renoncer à cette étude systém.atique. Mais tous les instituteurs sont loin de condamner Pirenne. Et M. Ischer, directeur des Etudes pédagogiques de Neuchâtel, dans sa conférence aux institutrices à Martigny, en a parlé avec enthousiasme. Qu'on se réfère donc à son autorité.

On trouvera beaucoup de contradictions dans les renuirques formulées au sujet de la Langue maternelle, et de ce fait, il ne sera pas possible de satisfaire tout le monde. Ainsi nous lisons :

1. «Je suis de plus en plus convaincu que, dans cette discipline, la synthèse n'a pas assez de place. On pratique l'analyse pour l'analyse, le vocabulaire pour le vocabulaire, la conjugaison pour la conjugaison, l'orthographe pour l'ortho­graphe. Or, tout se tient cependant, il s'agit simplement de la langue française. En pratiquant la synthèse on nl.ène toutes ces disciplines de front, l'enfant comprend mieux et le chemin est plus court et plus sÎlr. » «Vous avez raison d'insister sur la nécessité de relier étroitement l'analyse et la synthèse. »

2. «Impossibilité d'atteindre le niveau indiqué pour les 3 premières années avec des enfants de développement moyen. Expérience contrôlée très sérieusement. « Grammaire trop écourtée pour la 3me année. » « Présent, imparfait et futur étudiés dès la 1ère aImée, sans difficlùté. » « Au degré inférieur le programme n'est pas assez étendu. »

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3. « La liste des verbes irréguliers devrait être doublée. » « La liste des verbes irréguliers est trop étendue. »

3. « Excellente idée d'associer dès le déhut l'analyse logique et l'analyse grammaticale. » « L'analyse logique n'est pa~ pour des élèves de 5me (11-12 ans). A ce stade, l'enfant n'est pas InÎlr pour c~la . »

4. «Le temps consacré à l'analyse est trop long.» « On ne consacre pas assez de temps à l'analyse et au vocahulaire. »

TI y a non seulement opposition entre ces deux réponses, mais elles sont aussi illogiques l'une que l'autre, puisqu'il n'est dit nulle part quel est le temps que l'on doit consacrer à ces disciplines.

Le tahleau d'analyse logique de la page 135 contient une erreur de forme; d'autre part, une mauvaise disposition survenue lors de la mise en page rend malaisée la lecture du tahleau qui sera non seulement corrigé, mais présenté différement. L'erreur, que nous avions relevée dès la parution du programme, a été signalée, par un rapport. Alors que certains trouvent ce programme d'analyse trop étendu, d'autres demandent qu'on le complète.

Remarques concernant le progranune de langue maternelle:

« J'ai été heureuse d'avoir à mon usage cette excellente méthodologie de la langue maternelle. » « Mis en pratique les conseils. Oh tenu d'excellents résultats. » «Bonne présentation de synthèse. Excellent mode d'enseignement, surtout pour vocabulaire et composition. » « Beaucoup pi."atiqué la phrase patron. Excellent exercice. » « Répartition judicieuse, à la portée des élèves. » «Programme très complet et hien défini.» « Programme facilement applicable, même dans une classe à tous les degrés. » «Bien adapté. Contente des listes Pirenne. » « Le prograuulle est une aide et un guide précieux. Ne suis pas pour Pirenne.» «L'enseignement de la langue maternelle, concret, pratique, coordonné conllue le veut le nouveau progralnme, rend les leçons de français vivantes, intéressantes et donne à l'élève le gOÎlt d'apprendre, de chercher le pourquoi, de réfléchir. Cette partie correspond à nos besoins. » «Beaucoup de superficie. Peu de profondeur! »

Fiche No 5 : Lecture

Concernant la lecture il y a d'abord lieu de relever une équivoque que nous nous sommes efforcé de dissiper dans notre 1er article (Ecole valaisanne No 3). Parce que la lecture ne figure pas à l'horaire, au degré supérieur, certains en ont déduit qu'elle était rayée du programme; ce n'est pas le cas évidemment. TI s'agira clonc de mieux préciser lors de la mise au point du programme.

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La méthodologie de la lecture paraît excellente à beaucoup. « Pages méthodologiques riches en idées à exploiter. » « Exercices d'application très utiles pour nous autres tléhutants. » Un maître chevronné de l'enseignement écrit avec entllOusiasme :

« L'idée de vision à créer est une vraie révélation pédagogique. » Notons le désir de certaines maîtresses de bri'ùer les étapes pour l'appren_

tissage de la lecture. Ainsi on écrit : «Un enfant normalement doué peut, sans fatigue, apprendre à lire à l'école enfantine. Ce sera d'ailleurs sa joie et sa prise de contact avec le gOÎlt à l'étude. » "

« Mes élèves ont lu parfaitement dans la première moitié de l'année de leur entrée à l'école entre 5 et 6 ans. » «La plupart des élèves de 7 ans arrivent à l'école sachant lire ou presque; on est donc ohligé d'aller plus loin que prévu. »

Mais voici un autre son de cloche : « On demande MOINS et MIEUX à l'école enfantine. »

Plusieurs préconisent avec raison dans leur rapport la création de hiblio­thèques scolaires estimant qu'une lectine personnelle régulière et suivie, contrôlée par le maître peut améliorer le style, enrichir le vocahulaire, procurer de saines distractions et fournir des connaissances intéressantes.

Nous signalons avec plaisir l'exemple de la commune de Bagnes qui vient de créer mIe hibliothèque circulante pour toutes les classes de la vallée, soit pour 550 élèves. On a fait faire de petits coffrets en hois, avec poignée, donc facilement transportahles, contenant 40 livres chacun. Il y a un coffret par classe. Après 3 mois ces coffrets sont échangés selon lme rotation déterminée qui sera la même toutes les amIées. Ainsi, durant 6 ans ou plus de scolarité primaire, ces élèves pourront lire toutes les semaines lm ou deux livres adaptés à leur âge. TI a fallu pour cela faire l'acquisition de 750 livres tous différents. CoÎlt 2500 fr. environ. Cet exemple mérite d'être suivi.

Les dépenses ne seraient pas du même ordre, hien 8Îlr, pour des COnllnlmeS aux écoles moins disséminées et moins nombreuses. L'expérience pourrait donc être tentée partout. «La lecture, affirmait lm ancien maître, est la clé des sciences. » Mettons donc ce passe-partout entre les mains de nos élèves.

Cl. B.

POUl' la fête des Mères, accompagnant un dessin, une réalisation manuelle, ou simplement recopié SUI' une cartelette, ce texte charmant :

«Par cœm' j'avais appris un joli compliment »Et j'accourais le dire à ma chère maman;

»Mais j'ai tout oublié lorsque je suis venu (e). » je t'aime» est le seul mot que j'ai hien retenu.

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Monsieltr Chaminade A pâtre" et éducateur

(Pour le bicentenaire de sa naissance: 1761-1961)

CHAMINADE ! Cet homme n'est guère cité dans l'histoire de la pédagogie; urtant il appartient hien à la famille de ces grands éducateurs de la jeunes~e,

Il)Ont la France catholicnle du XIXe siècle peut être fière. Intrépide confesseur CO 1- 'h d" d' le la foi missionnaire ardent de la VieJ.'ge Immaculee, omme actIOn une ~'are fécol~dité et d'une hardiesse étonnante, M. Guill~ume.-Joseph ,~haminade fut en outre un apôtre des écoles populaires et un pIOnmer de l ecole normale chrétienne.

LA PREPARATION DE L'EDUCATEUR

Né à Périgueux, le 8 avril 1761, Guillaume-J ?~eph Chaminade es.t ~eJ3~me enfant d'une modeste famille de commerçant. DeSIreux de se consacre~ a DIeu, il est envoyé avec son frère Louis au collège Saint-Charl;s de ~ussldan que dir igeait son frère aîné Jean-Baptiste, jésuite. Il achè~'e ses etud:s a ~ordeam: et à Paris où il obtient le grade de docteur en théol~gle. ?l'(~?n.n; pretre ~n 1875 il revient à Mussidan où, en compagnie de ses freres, 1.1 s mltle aux metll(~des d'éducation et au saint ministère. Mais hientôt les premIers remous de la R~vo­lution française vont obliger les frères Chaminade à fermer leur cher college, peu après la mort de Jean-Baptiste. .

Tandis que son frère Louis doit s'exiler en Espagne, GUlllaume-!os~ph réussit à se cacher à Bordeaux, où il venait d'acquérir ~n : ~91 lme habItatIOn pour ses vieux parents. Sous le réginl.e de la Terrem: ~Ul, deClmera les ran,gs ~h~ clergé bordelais, il accomplit héroïquement son nllmster~ sacer~lotal, degUIse tantôt en chaudronnier, tantôt en marchand ambulant, frolant b~en souvent la guillotine dressée comme lm épouvantail sur la place de la NatIon, au centre

de la ville. . d l' "1 En 1797, M. Chaminade est ohligé à son tour de p.rendre, le che~ll1 ,~ eXI.

Il rejoint son frère Louis à Saragosse. Ce fUl'en~ trOIS ann?e,s de r~flexl~n, d~ méditation, de prières ferventes et malgré la fal,m, e~ l~ nllse,re qUI pesale~t a certaines heures, trois années de grâces et de h~n,edlCtl~ns cele~tes. Dans. ~n­tique sanctuaire de Notre-Dame deI Pilar, l'eXIle r~çOlt ~e PI?U sa mISSIOn propre: rallumer pa.rtout le divin fla.mbea.n de let fo~, et reflechlt longuement aux moyens de la réaliser.

LE DIRECTEUR DES CONGREGATIONS MARIALES

Dès sa rentrée à Bordeaux, en septembre 1~00, 1':1. Chaminade s;, r~nd compte de l'ampleur des désastres causés pal' la RevolutIOn: .b~aucoup d eghses ont été saccagées ou détruites, mais les l'llÎ~l.~S morales et spll'~tuell~s sont .pl,?-s lamentables encore. La foi chrétienne est seneusement me?acee par un cert~l~ scepticisme et par l'indifférence religieuse. Comment parer a ces graves dangels.

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L'ancien exilé de Saragosse n'hésite pas sur les moyens à prendre. TI est convain~\ q~e pour r:christ.ianiser cett~ sociét~ issue d: la Rév~lution, il faut avant tOll~ fa~re conncntre, a,uner et serV/,r le mwl/.X poss~ble la. V~erge hnmaculée, à qui 1 Christ a réservé les dernières victoires su.r l'enfer, et former des COmI1HIll({llté~ fraternelles dont la chaude atmosphère et la cordialité excitent la ferveur des uns, soutiennent la faiblesse des autres et guérissent rapidement toutes les blessures des âmes timorées.

C'est pourquoi, déclinant les honneurs de l'épiscopat, M. Chaminade va se consacrer entièrement à la forll~ation d'une élite militante, qui en quelques années étendra son influence sur toute la ville de Bordeaux et même au-delà. Sous le nom bien connu alors de Congrégations m.ariales, il lance successivemcnt des groupes de jeunes gens, de jeul).es filles, de pères et de mères de familles voire même de prêtres, tous animés d'un grand esprit marial et apostolique: Les congrégations nou.velles, disait-il, ne sont pas seulement des associa.tions en l'honneur de la Sainte Vierge: c'est une milice qui s'a:ua/1.ceau nom de lJ1arie, et qui entend bien com.battre les puissances infernales sous la conduite même de Celle qui doit écraser la tête du serpent.

Quelques années aprè"s sa fondation, la Congrégation mariale de M. Chami­nade comptait déjà plus de 700 membres, répartis en de mtùtiples fractions adaptées aux diverses classes sociales, mais fortement unies entre elles. C'était une commlmauté dynamique et conquérante, très humaine et très surnaturelle, où chaclill se sentait dans son milieu, où tous mettaient en commun leurs efforts de vie chrétienne, où tous s'entraidaient en santé comme en maladie. On priait en commun, on s'instruisait dans les réunions pleines d'intérêt. Les pères de famille adoptaient les orphelins sans ressources, visitaient régulièrement les hôpitaux et les prisons. Jeunes gens et jeunes fines 'se dévouaient pour catéchiser les retardataires dans les paroisses, organisaient des patronages avant la lettre, s'intéressaient aux petits ramoneurs, au service des bonnes lectures, au bureau de placement pour les sans-travail. Ceux qui avaient de l'instruction guidaient la honne volonté de ceux qui désiraient acquérir des notions d'écriture, de calcul, de commerce .. . Tous, fortifiés au contact de leurs frères, s'efforçaient d'être les témoins du Christ et les apôtres de la Vierge dans leur milieu familial, professionnel ou social, par le rayonnement de leur foi et'par l'exemple de leur conduite.

LE FONDATEUR D'ORDRES RELIGIEUX

M. Chaminade accueillait dans les rangs de la Congrégation toutes les bonnes volonté. Par ses prédications aux messes matinales, par ses conférences spirituelles du dimanche soir, par ses retraites, il savait enthousiasmer ses nOI11-hreux disciples pour un apostolat marial effectif. Mais il n'était pas 1110ins convaincu que sans une élite fervente, il lui serait difficile de maintenir la flamme chez tous les congréganistes. C'est pourquoi, il en vint bien vite à proposer aux plus zélés d'entre eux la praticflle des conseils évangéliques, afin de stimuler et de soutenir leur ardeur apostolique. Depuis plusieurs années, écrivit-il en 1814, plusieurs jeunes personnes vivent en religiellses, font des

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vœllX, portent un /wbit religieux sous leurs vêtements ordinaires ... Cette élite, désignée sous le nom tl'« ét~t» n 'était rien. d'a,utre qu'une ~orte . d'lnst~tut sé~~ier avant la lettre, avec un reglement partICulIer et des chrectives ]Jlen preCIses pour la vie privée et pour l'apostolat auprès des autres congréganistes et dans leur milieu de travail. .

Par la suite, bon nombre de ces jeunes s'orientèrent vers le don total au Seigneur, soit dans les rangs du clergé diocésain, soit dans les diverse~ conllnu­nautés religieuses existantes de Bordeaux. D'autres, voulant pourSUIvre leur t ravail auprès des congrégmùstes, sollicitèrent de M. Chaminade la faveur de se constituer en comnuillautés religieuses nouvelles. Celui-ci jugea alors le moment venu de fonder les deux nouveaux ordres religieux que Dieu et la Vierge lui avaient inspirés, vingt aIlS auparavant dans le sanctuaire de Saragosse. C'est ainsi qu'en 1816, il fondait avec Mlle Adèle de Trencruelléon, animatrice ~'un groupe de congréganistes d'Agen, I.'Insti~ut ~les Filles de Marie. En ~817, c'étaIent sept jeunes gens de Bordeaux (flU se remllssment en communaute pour fonder la Société de Marie (Marianistes).

Les préjugés antireligieux dominaient encore la vie fr~n9aise. Le p.ar~emeI~­tarisme naissant allumait des passions nouvelles. Pour eVIter des diffIcuItes inutiles, les disciples de M. Chaminade décidèrent de ne prendre aucun cost~me spécial. Ils continuèrent à fréquenter et à animer les rémlÏons de la CongrégatIOn, dans laquelle, plusieurs années durant, ils apparure~t. seulemeI~: ~om~l: lUle section spéciale. Ils n'en constituaient pas moins une ventahle SOCIete relIgIeuse. Effectivement, dès l'origine, il fut entendu qu'il s'agissa.it d'lin véritable corp~ religieux dans toute la. ferve;'7r des ~emps prim.itifs, ql.te ~e corp~ ,serait .compose de prêtres et de la.ïques, qu tl aura./.t I~OL~r œuwes P1'l1~CI.pal;~ 1 e~u.ca.twn de la jeunesse de la. classe m.oyenne, les nnss~ons, les retl'(nte~, l etabhssement . et la direction des congrégations mariales ... , surtoltt qu'il seI'Cnt sous la protectwn et comme la propriété de la Vierge.

Les principes étaient solides. Durant trente ans, M. Ch~l11inade va les développer sans varier et les appliquer ÏIùassablem~nt, sans s~ laIsser abattre par les événements qui bien souvent viendront contraner ses proJets.

L'APOTRE DES ECOLES POPULAIRES 1

Répandue aujourd'hui dans 25 pay~, d:s cinq .continents, avec se~ 2500 religieux laïques et ses 450 prêtres, la SOCIete de Mane ~st sU,rtout enga~ee clans des œuvres d'enseignement: écoles prÏIllaires et secondall'es,_ ecoles d'agi'ICult~U'e et écoles normales, collèges et universités. Elle reste apte a entreprendre, ]~Ien d'autres travaux, mais si elle porte ses efforts sur les écoles, en pays elu'eHens comme en pays de missions, c'est qu'aujourd'hui, ainsi qu'a~ début ~l~ XI~e siècle, celle-ci occupent lille des premières places dans les SOUCIS de la 11lerarcllle ecclésiastique.

') L'essentiel de ce qui suit est emprunté à Paul-Joseph HoHer, S.M., dans Pédagogie maria­

/liste (surtout pp. 41-63), Paris, 1957.

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Page 7: L'Ecole valaisanne, avril 1961

C'est aussi que son fondateur l'a orientée délibérément dans ce sens. C0Il1l1te ' d'autres saints personnages de s·on temps, il entendait régénérer la société et lnultiplier les 'vrais chrétiens. Pour être chrétiens, pensait l'ardent missioilllaÎre les enfants n'ont pas moins besoin que les adultes du secours d'une commtulautê fervente. Mais au lieu d'organiser pour eux des groupements particuliers, IJOur­quoi ne pas utiliser directement la vie écolière qui les réunit en si grand nombre, à un âge si réceptif? En outre la tenue des écoles, n'était-ce pas un excellent moyen d'agir efficacement sur les adultes? Des écoles chrétiennes conduites par des religieux, écrivait-il, sont un puissant moyen de réformer le peuple. Les enfants y font généralement des progrès rapides, et )' deviennent si dociles et si chrétiens, qu'ils portent la bonne odeur de la. vertu et de lCL religion da.ns leurs familles. Les enfants deviennent C01nme· les apôtres de leurs parents et leur apostolat produit presque toujours quelque heureux fruit: c'est ce qui me fait appeler ces écoles un mo)'en de réformer le peuple.

Mais à qui s'adresserait cet ensei·gnement?

Au lendemain de la Révolution, en France comme presque partout ailleurs, ni les communes, ni l'Etat ne s'intéressaient beaucoup à l'instruction des enfants du peuple. Les études étaient pratiquement réservées aux enfants des classes plus aisées. Emu pal.' cette situation, M. Chaminade se décide à ouvrir des écoles populaires gratuites. Ecrivant au roi Charles X, en 1825, en vue d'obtenir son approbation officielle, il dit: La Société de Marie a pour ob jet l'instl'llction gratuite de ceux qui n'en pourraient avoir a.utrement.

Ordinairement, ces écoles subsistaient grâce à la charité de la population ou au moyen d'un subside alloué par les autorités locales. En bien des endroits même, il fallait, pour y être admis, présenter lUl certificat d'indigence signé par les curés. Etant donné le succès des écoles tenues par les marianistes, il arrivait souvent que des gens aisés se fissent délivrer ce même certificat; pour tranquil­liser leur conscience, les curés établissaient alors la distinction subtile entre l'indigence matérielle et l'indigence spirituelle.

Quel degré d'instruction M. Chaminade réservait-il àux enfants du peuple?

Contrairement aux philosophes éclairés (?) du XVIIIe siècle et à leurs disciples du XI Xe qui se désintéressaient dédaigneusement de l'instruction populaire, contrairement aussi aux économistes qui la redoutaient parce qu'elle leur paraissait devoir précipiter la désertion des campagnes déjà amorcée, il nourrissait l'amhition de doter les enfants du peuple d'une instruction de valeur, tout en y lnettant le levain d'une connaissance rel~gieuse.

On ne pense pas dans la Société de Marie, affirmait-il, qu'il y ait cl. gCLgner pour la religion et les mœurs, pas plus pour les arts et l'industrie, cl restreindre dans les bornes les plu.s étroites l'instruction du peuple. On Cl'oi,t, au contraire, que le peuple ne peut être au.jourd'hui ramené cl. la foi et (mx vertus dont elle est le principe, que par un degré supérieur de développement pour ses facultés intellectuelles et un accroissement d'instruction.

10

Les méthodes d'enseignement

Pour assurer à ses écoles toutes les chances de succès. IVI. Chaminade ne se fi ait pas au seul dévouement de ses religieux. Il accordait lui-même tous ses soins à l'élahoration et au perfectionnement de leurs méthodes d'enseignement, avec une compétence parfois surprenante. Aucun détail ne le prenait de court. n annotait avec sagacité et hon sens les projets qu'on lui soumettait. Les divers systèmes de lecture, d'écriture ou de dessin n'avaient pas de secrets pour lui, et il les jugeait toujours avec le hon sens d'un praticien.

Au cours de ses voyages il s'arrêtait volontiers pour visiter les écoles réputées. Sa bihliothèque contenait tous les livres de pédagogie de l'époque et il ne manquait pas, à l'occasion, d'envoyer des exemplaires aux directeurs de ses écoles. Il s'informait des lois scolaires; ainsi, dès que M. Enderlin arrive en Suisse, en 1839, M. Chaminade lui demande de lui envoyer le recueil des lois scolaires du canton de Fribourg. Durant les vacances, il réunissait souvent les directeurs de se écoles pour mettre au point une nouvelle ll'lét/wcle à l'usage des écoles priinaires.

Deux méthodes principales étaient alors en usage: la simultanée et la mutuelle. Dans la première, généralement en usage chez les frères des Ecoles chrétiennes l'élève toujours en contact avec le maître, était sans cesse tenu en haleine et a'pprenait cOI~stamment des éléments nouveaux. Mais pareille méthode exigeait heaucoup de maîtres et entraînait des dépenses considérables pour les communes. POlU' remédier à cet inconvénient d'ordre financier. les libéraux prônaient l'enseignement mutuel, qui consiste à faire instruire les élèves les plus f aihles par les plus forts, ce qui permettait à un seul maître d'instruire (?) plusieurs centaines d'élèves. Les graves inconvénients de cette méthode n'échap­paient pas à M. Chaminade: le maître Il'avait presque aUCtUl contact avec ses élèves pour les éduquer, l'instruction était souvent très médiocre et la moralité déplorable.

M. Chaminade proposa donc à ses religieux une méthode intermédiaire, appelée méthode "û.xte. Tout en se faisant aider par leurs meilleurs élèves, les maîtres enseignaient directement, gardant ainsi un contact étroit et permanent avec tous. C'est cette méthode, sans cesse améliorée, que les marianistes appor­teront en Valais, lorsqu'ils ·fonderont à Sion leur première école primaire, en automne 1845.

LE PIONNIER DES ECOLES NORMALES 2

En l'espace de cinq années. la Société de Marie avait fondé tUle douzaine d'écoles primaires dans la région de Bordeaux. Dès 1823, elle s'implantait en Franche-Comté et en Alsace où en 1870, elle dirigeait une trentaine d'écoles communales, desservies par trois cents marianistes.

2) Cf Paul-Joseph RoHer, Op. cit., . pp. 77-83.

11

Page 8: L'Ecole valaisanne, avril 1961

Mais l'ambition de M. Chaminade était d'atteindre tous les enfants de France. Comment le faire avec quelques religieux setùement ? C'est a,Iors que la Pl'ovidence lui montra la solution idéale: les écoles normales, presque inexis_ tantes en France à cette époque.

L'occasion providentielle

En 1823, le clergé de plusieurs diocèses de l'Est, ponr remédier à l'ignorance, à l'irréligion et à l'immoralité des instituteurs, conçut l'idée d'organiser à leur intention des retraites annuelles et, pour les attire!" il leur promettait des confé­rences pédagogiques. M. Chaminade sollicité pOUl' la réalisation de ce projet s'empressa d'y donner son entière adhésion.

En été i824, la première semaine pédagogique confiée mu 'religieux maria­nistes groupait à Saint-Rémy, près de Besançon, tille bonne cinquantaine d'insti­tuteurs. L'année suivante, le nombre passait à deme cents. En cette même amlée, till cours pédagogique de trois mois fut lancé, premier embryon d'un cycle d'études qui plus tard durera trois années. "

Dès ce nloment, M. Chaminade voit, dans les écoles normales, l'œuvre qui réalise mieux que toute autre la fin de la Société de Marie qui est de ml/.ltiplier les chrétiens. Former des maîtres chrétiens, en effet, n'était-ce pas agir sur des multiplicateurs de chrétiens? N'était-ce pas combattre l'influence pernicieuse du philosophisme jusque dans les hameaux les plus éloignés? Encouragé par le succès de Saint-Rémy et l'approhation du gouvernement, IVL Chaluinade va désormais s'y dépenser sans compter.

Les principes de l'école normale

Il donna personnellement des directives pour l'élahoration des programmes de l'école normale et, à en juger par ses exigences, il n'entendait pas réduire l'instruction des futurs maîtres à la portion congrue. QU!lnd on songe que l'ordonnance royale du 29 février 1816 n'exigeait des maîtres que de savoir suffisamment lire, écri,re et chiffrer pOlir donner des leçons et que beaucoup n'atteignaient même pas à ce minimum, puisque, au dire de Compayré, tous les instituteurs ne savaient pas écrire, l'amhition de M. Chaminade ne peut manquer de susciter notre admiration.

Il désirait qu'outre les matières classiques, les maîtres sachent un pen de tont, même l'art mécanique, la comptabilité et le droit. En lin mot, écrit-il, je voudrais formel' dans les écoles normales des homm.es et des chrétiens qui pussent régénérer leurs conununes : et pour cela, il faut qu'ils puissent y jouir d'une certaine considération pal' les connaissances qu'ils ont cl communiquer ct leurs élèves et pal' leur zèle cl se rendre utiles al/X familles qui composent ces comlnunes.

Aux connaissances théoriques, il recolllmande de joindre des exercices pratiques: Sa,voir et savoir enseigner, dit-il, sont deu.x choses distinctes. C'est pourquoi on désire qu'à chaque école normale soit a.ttachée une école primaire, dans la.quelle les instituteurs puissent voir pra.tiqu.er et appliquer eux-mêmes les préceptes et les méthodes qu'on leur enseigne.

12 G.-Joseph Chaminade 1761-1850

Page 9: L'Ecole valaisanne, avril 1961

Qui s'en étonnerait? son attention se porte SlJécialement sur la formation religieuse des candidats. A quoi, dit-il, aboutiraient tous nos trctvaux, toutes nos solUcitudes pour éta,blir des écoles normales, pour donner à toutes les communes des n/,(/,îtres d'école, si réellement ces maîtres d'école ne sont pas instruits snf f isamment de la religion, et si, bien instruits, ils ne l' câment pas et ne la pratiquent pas? Je dis ne la pratiquent pas de cœur. Lui-même s'occupe des l1loindres détails de cet enseignemnt religieux, signale les meilleurs manuels et établit lUl programme progressif de trois ans.

Il se préoccupe également du corps professoral des écoles normales. Il désire pour cela des hom,mes mûrs, qui en général, aient fait leurs études secondaires et qui, pour l'ordinaire, n'aient, pas cherché ct exceller dans une pa,rtie seulement de l'enseignelnent prim,aire... Rarement on ClltrctÎt de bons professeurs d'écoles normnles, pense-t-il, si les sujets qu'on y destine n'ont pas fait quelques études sttpérieures.

Un plan génial

Conscient de la valeur des méthodes employées à Saint-Rémy et plein d'espoir dans les 1Jossibilités apostoliques des écoles normales, dès 1825, M. Chaminade négocie avec les recteurs d'universités, avec les évêques, les préfets; il écrit des circulau:es, lance des prospectus, il entre en pourparlers avec d'autres Instituts en vue d'obtenir leur collaboration. Il presse même le ministre de l'éducation nationale, de lV[artignac, auquel il ose soumettre un plan d'ensemble pour toute la France: Il f cmclrait des écoles normnles à peu près dans tous les départements, écrit-il. Voici mon raisonnem,ent. La classe du peuple fait plus des trois quarts de la population de la France; par conséqlwnt le moyen qui ferait donner à toute la génération naissante une véritable éducation, changerait pour sa plus grande partie l'esprit et les mœurs de la France.

Déjà plusieurs écoles normales fonctionnaient avec succès; déjà des projets plus étendus mlÎrissaient et d'autres s'ébauchaient, pleins de promesses. Une circulaire ministérielle du 14 février 1830 manifestait l~lême l'ultention du gouvernement de créer des écoles normales dans toutes les académies. Le l'êve grandiose de M. Chaminade allait-il se réaliser?

Héhs non! La Révolution de Juillet vint hOlùeverser ses plans apostoliques. Le nouveau gouvernement, d'esprit phttôt anti-clérical, retira tout subside aux écoles religieuses. L'effort de Guizot, nouveau ministre de l'instruction publique, pour organiser un système complet d'écoles normales laïques (il en créa 47 en 1833 et il y en aura 74 en 1837), asséna le coup final aux espoirs de M. Chami­nade. Désormais, les écoles normales de France étaient fermées à l'ulfluel1ce catholique.

Cependant, il n'abandonnera jamais l'espoir de jours meilleurs qui lui permettraient de réaliser ses anciens projets. Dans les constitutions qu'il donne à ses religieux en 1839, il continue à nommer les écoles normales parmi les œuvres de la Société de Marie et en 1843, il les appelle encore l' œuvre de son cœur.

13

Page 10: L'Ecole valaisanne, avril 1961

L'Ecole normale de Sion

Enfin, une heureuse réalisation allait COuronner ses efforts. En 1844, l\f François de Kalbermatten, conseiller d'Etat du Valais, mis au courant' de' succès remportés par les marianistes dans les écoles communales de Fribour ..

s

demanda à leur directeur, M. Enderlin, des religieux pour diriger un cou~~ l.lO.rmal durant les vacan~es. M. ~haminade .consulté accepta avec lI1Ie grande JOIe cette nouvelle fondatIOn: ce fut son dernIer acte administratif. En automne 1845, les premiers marianistes ouvraient à Sion deux classes primaires et dès l'été 184,6, ils organisaient pour les instituteurs valaisans lm cours normal de deux mois, au terme duquel ceux-ci recevaient de l'Etat leur brevet d'enseigne. ment. Ces cours d'été se renouvelèrent jusqu'en 1876, date où l'école normale officielle fut organisée avec ses années d'études régulières.

EPILOGUE

M. Chaminade entra dans son éternité le 22 janvier 1850. Sa vie n'avait été qu'une longue journée de travail au service de la Vierge Immaculée, sous les auspices de laquelle il avait placé les quarante écoles fondées par lui. Certes, il n'avait pas été gâté: les événements, les personnes, ses disciples même à certaines heures l'avaient traité durement et il mourait dans une quasi solitude. Mais maintenant - est-ce téméraire' de le penser? - quelle ne doit pas être sa joie d'assister aux merveilleux développements de son œuvre, notamment dans les pays de missions où ses fils spirituels essayent de réaliser son plan génial sur les écoles normales.

. F. Pralong, S.M.

AMGVR

COURS POUR APRES-MIDI DE PLEIN-AIR

Le prohlème de l'organisation d'un après-midi de plein-air avec nos classes préoccupe chaque inembre du Personnel enseignant.

Aussi l'AMGVR a-t-elle jugé utile de prévoir un cours destiné à familiariser les maîtres avec ce genre d'activité. Les participants accompagneront une classe dans ses ébats et devront par la suite nourrir une discussion sur le thème du cours ..

Lieu du cours: Vouvl')', jeudi 20 avril, 14 h. 00, Salle de Gymnastique. Indemnités: Voyage remboursé alL'( membres.

Inscription: Jusqu'au 18 avril auprès de Palù Pignat, instituteur, Vouvry.

AUX INSTITUTRICES QUI DONNENT LE COURS DE COUTURE ET AUX MAITRESSES D'OUVRAGES MANUELS

Un cours de perfectionnement d'ouvrages manuels aura lieu très probable­ment dans le cache du cours fédéral de Sion, entre le 10 juillet et le 5 aoùt. il durera huit jours. L'Ecole Val(/.isanne de mai en précisera la date. D'ores et déjà, les institutrices qui s'y intéressent sont invitées à envoyer leurs suggestions à Madame Suzanne Dubois-Quinodoz, inspectrice, à Evionnaz.

14

L'art travers les "-a A

ages LA CATHEDRALE GOTHIQUE

La construction des cathédrales constitue un phénomène unique clans l'histoire de l'art. Son importance nous engage à l'étudier à part, renvoyant à un chapitre prochain les manifestations secondaires de l'art gothique.

Ses racines religieuses et sociales

Seule l'atmosphère religieuse et sociale du moyen âge peut expliquer cet essor extraordinaire. En effet, contrairement aux tâtonnements patients de l'art l'oman, l'art gothique apparaît hrusquement dans une zone très précise, d'où elle rayonne bientôt dans -toute l'Europe occidentale.

La cathédrale gothique naît en Ile-eZe-France vers 1150. En moins de 80 ans, on commence les édifices de St-Denis, Sens, Noyon, Senlis, Paris, Langres, Laon, Chartres, Troyes, Amiens, Reims. De là, elle gagne le reste de la France (Bourges, Strasbourg, Bordeaux), l'Angleterre (Cantorbery, York, Lincoln), l'Allemagne (Cologne), l'Espagne (Burgos, Tolède, Barcelone) et l'Italie (Flo-rence, Sienne, Orvieto, Milan). .

L'art gothique se développe en lm siècle de grande ferveur religieuse. Si les églises romanes sont l'œuvre de moines constructeurs, les cathédrales sont des réalisations communes de laïcs, guidés pal' l'Eglise. Le XIIIe siècle, celui de l'essor de l'art gothique, est aussi celui de la fondation des grands orches religieux médiévaux (Dominicains, Fransciscains), du développement de~ uni~er­sités de la théologie (St Albert le Grand, St Bonaventure, St Thomas d Aqum).

Sur le plan local, chaque cathéchale est le fait d'un travail d'ensemble de la population, permis pal' l'enthousiasme des jelmes Communes. Chaque cité prend conscience d'elle-même et une heureuse émulation entre les villes favorise l'éclosion de ces multiples merveilles. Il faut remarquer toutefois que, si de nombreuses cathédrales sont mises en chantier en mêine temps, certaines ne seront achevées - si elles le sont! - que beaucoup plus tm;d.

Sur le plan artistique, la cathédrale constitue une œuvre pleine d'truité, llans laquelle l'art du sculpteur et celui du verrier se conjuguent admirablement avec celui de l'architecture. C'est donc sous ces divers aspects que nous allons considérer cet ensemble.

La construction

Corrigeons une douhle erreur très l'épandue. Tout d'abord, il ne faut pas croire - -nous l'avons signalé - que l'arc en plein cintre caractérise l'art roman et l'arc hrisé l'art gothique. Souvent la vofüe romane est déjà en arc hrisé. D'autre part. cette forme ne s'appelle pas « ogive» L'ogive est le support qui apparaît en relief sous les voùtes: le type de construction ogival utilisant généralement pour les fenêtres et les voùtes la forme en lancette, on a confondu les deux choses.

15

Page 11: L'Ecole valaisanne, avril 1961

La cathédrale gothique se caractérise par l'utilisation de la voûte d'arête appareillée sur cette membrure indépendante formée par les ogives. On peut comparer les ogives à un squelette sur lequel viennent s'appuyer les divers fragments de voûte en mœllons.

Cette sorte de squelette recevant le poids des voûtes permet de localiser les poussées. Aussi, les murs latératO{, lihérés du rôle de soutien qu'avaient les murs romans, peuvent être ajourés: la cathédrale gothique comporte donc norma_ lement de grandes fenêtres, assurant la clarté intérieure et permettant à l'art du vitrail de se déployer.

Par contre, si les poussées de la voûte sont localisées, les points d'aboutis­sement sont particulièrement chargés. Le simple contrefort' roman ne suffit plus: les poussées de la nef centrale sont compensées par les arcs-boutants, posés sur les murs latéralo{ et fonnant, à l'extérieur, comme une second squelette de soutien.

Toute l'organisation des forces est donc visible. Ce même souci de structure et de clarté engage souvent les architectes à décomposer les piliers intérieurs en colOlillettes dont chacune soutient une des nervures de la voûte.

Si la dimension des cités qui édifient les cathédrales exige qu'elles soient vastes, l'audacieux système de construction adopté pennet aussi de leur donner une hauteur impressionnante, puisque la nef pent varier entre 35 et 56 m.

Quelques caractéristiques secondaires: de nomhreuses chapelles rayonnantes sont disposées autour du chœur, dont elles sont séparées ]J'al' le déamhulatoire. Les cathédrales ont généralement 3 nefs, parfois 5, et ces divisions intérieures apparaissent sur la façade. Sur le plan vertical, on y distingue trois étages : celui des portails, celui de la rose et de la galerie de statues, celui des tOlU·S. Les tours sont en effet construites SlU' la façade. Elles sont pœsque toujours inachevées (pas de flèche). Plus l'art gothique évolue, plus il recherche la finesse et l'élégance. Les clochers flamhoyants deviennent de véritahles dentelles de pierre.

Le décor sculpté

Comme dans l'art roman, il orne tympans et chapiteaux. En outre, la hauteur permet de ménager tille ga.lerie de statues au deuxième étage. Aux hords des toits, des gargouilles représentant souvent des animaux grotesques rejettent l'eau de pluie vers l'extérieur.

Mais de notables différences distinguent la scultpture ornementale gothique du bas-relief roman. Les chapiteam:: perdent de leur importance: placés trop haut, ils n'ont plus de valeur didactique et leur ornementation se simplifie de plus en plus, disparaissent même parfois, afin de ne pas arrêter le regard dans sa montée symholique vers les hauteurs. il s'agit le plus souvent d'un décor végétal, emprunté à la flore locale.

Une humanisation progressive caractérise les sujets des tympans. On délaisse peu à peu le thème hyzantin du Christ en majesté pour lui préférer les scènes très imagées et très vivantes de la Crucifixion ou du Jugement dernier,

16 (Suite en page 33)

E.V. No 8, avril 1961

TEXTE D'ETUDE Ma ....

lnere

Pour les classes termina.les, ménagères ou secondaires, ce texte admirable d'émotion filiale fera mieux comprendre cl. nos grands et grandes élèves l'inesti-mable trésor qu'est u.ne mère. .

Ma mère était la gaieté même, la vie même. Comment l'enfant que j'étais eût-il jamais pu soupçonner le mal profond qui la minait ?

En mars 1903, élève de cinquième au lycée d'Orléans, je fus, en pleine étude du matin, appelé chez le proviseur. Cet homme, vêtu de hleu presque jusqu'au bout des doigts, me parut extrêmement troublé. Je sentis physiquement son embarras et sa pitié. Avant même qu'il eût dit lm mot, je savais. En une seconde, je me rappelai, je compris: mes arrivées aux précédentes vacances, à la Tous­saint, à la Noël. Je m'élançais dans l'escalier, poussais la porte de la chambre ... Quel regard! Quel appel de tendresse! Du fond du lit, appuyée à ses Ol'eillers, ma mère tendait les mains vers moi. J'étais contre elle, sans voir sa pâleur cireuse, ni sentir la maigreur des chers bras qui m'étreignaient; rien d'autre que le sourire dont elle s'illtuninait toute, la ferveur de son amour, même pas sa vaillance admll:ahle et la tristesse qu'elle me cachait~ .. Et soudain, dans ce bureau, je la vis morte, hl anche et helle. Le proviseur pouvait mentir, puis la voisine qui m'ellilllenait, je savais. J'apprenais, à d.ouze aI~S, à mesurer ~es terribles abîmes de la souffrance, de la dOlùeur humame. MalS comment croue réellement à cette illlll10büité am" yeux clos, à ce froid de marhre sous ma bouche à cette absence solennelle et dul'e? Et comment oublier jamais la révolte' qui se levait en moi, inséparahle du déchirement qui me faisait panteler tout entier?

Pendant combien d'années me suis-je .éveillé, certaines nuits, le cœur bondissant de joie les oreilles vihmutes encore au son d'une voix qui venait de Iil'appeler, les mai~s chaudes ?e l'étreinte qui les n~uai~ am~ m~ins ma,ter.nell~s .? Des lannes baignaient mon VIsage, douces celles-la, meme apres.le reve~l. VIeIl homme que je suis devenu, j'ai retrouvé, j'ai gardé une mère Jeune, neuse e~ tendre' et c'est elle, aujourd'hui encore, après les épreuves des années, qtu ranim: au fond de mon cœur l'invincible amour de la vie . qui ne s'éteindra qu'avec Inoi.

Mam'ice Genevoix, de l'Académie française

L'Educateur nos des 7 et 14 avril 1961, publie 88 poèmes et textes choisis pour la fête des ~1ères recueillis par Maurice Nicolùin. Un tirage supplémentaire ayant été effectué, on peut commander ces detO{ numéros à la Guilde ~e D,.?cu­mentation scolaire, M. Louis Morier-Genoucl à Veytatu-Montretu. MalS hatez­vous! L'Offiçe de l'Enseignement vous recommande chaleureusement cette anthologie.

17

Page 12: L'Ecole valaisanne, avril 1961

E.V. No 8, aVl'il1961

POUR LA FETE DES MERES

LE BAISER

Ninette a mis fine chaussure, Robe blanche avec ruban bleu, Un large nœud à sa ceinture; La joie éclate dans ses yeux.

Elle rencontre une fillette, Pâle et maigre sous ses haillons, Qui reste immobile et muette, La suivant de ses yeux }Jrofonds.

« Oh ! maman, la pauvre petite ! ... Permets-moi de la consoler? ... » Et Ninette s'en va bien vite Sécher les pleurs prêts à couler.

Mais l'enfant détourne la tête, Repousse sa main et se tait. Ninette, surprise, inquiète, Lui dit: « Mais que t'ai-je donc fait ?

Jete donnerai ma ceinture, Mon beau ruban, si tu veux. » Hélas! la pauvrette murmure: « Pourquoi faire? » et baisse les yeux.

- « Veme-tu mon mouchoir de batiste? Veux-tu des gâteaux ou du pain ? Oh ! seulement, ne sois plus triste ... » L'enfant répond: «Je n'ai pas faim.»

Elle tient dans sa main fermée Une croûte de vieux pain his; Elle n'est donc pas affamée ... Ninette a l'ail' triste et surpris.

« Je vois que rien ne peut te plaire Et je ne veux pas te forcer; Mais tu voudras hien, je l'espère, Au moins, me laisser t'embrasser. »

Le regard de l'enfant s'éclaire. Quelle joie un mot peut causer! «Ah ! depuis la mort de ma mère Je n'ai plus reçu de baiser! »

Mme de Pl'essensé

19

Page 13: L'Ecole valaisanne, avril 1961

E.V. No 8, avril 1961

INSTRUCTION CIVIQUE

RECETTES ET DEPENSES DE L'ETAT OU A QUOI SERVENT LES IMP011S?

L'homme de la rue n'a que trop tendance à cntlquer l'Etat. Les impôts notamment ne sont qu'une odieuse et lourde contrainte, le moyen par excellence d'engraisser une petite minorité de fonctionnaires et de profiteurs. On parle du fisc connne d'un pressoir cantonal, sans aucune contre-partie, sans songer aux avantages (sécurité, 'hygiène, instruction publique) que les citoyens trouvent journellement dans un Etat hien organisé.

Cette opinion aussi simpliste qu'injuste risque de fausser la conscience civique de nos enf ants. C'e~t pourquoi il iInporte, dans les classes de fin de scolarité primaire, et à plus forte raison au degré secondaire, de parler objecti­vement des im.pôts, de faire connaître les recettes et les dépenses de l'Etat, lequel doit équilibrer son hudget comme tout ménage privé.

Le dessin ci-joint fera comprendre ce qui entre et ce qui sort de la caisse de l'Etat, autrement dit comment vit notre ménage cantonal.

Le même schéma est valahle, avec quelques adaptations, pour la commune et pour la Confédération.

Quant aux chiffres cités, ce sont ceux de 1959. Ds ont été volontairement arrondis, alors que les comptes de l'Etat vont jusqu'au centime près. L'essentiel est qu'ils donnent une idée aussi exacte que possihle d'une réalité qui devient fort complexe dès qu'on descend dans le détail de l'administration.

Ces chiffres sont extraits des comptes de l'Etat du Valais pour 1959 et de l'extrait des comptes que demande chaque année l'administration fédérale (statistiques). Nous nous sommes permis ici et là de grouper plusieurs rubriques en une setùe, pal' souci de simplification scolaire. Le total des recettes et des dépenses n'en est pas modifié pOUl' autant.

D'autre part, en donnant certains détails, nous avons surtout pensé aux maîtres qui n'ont pas une documentation de première main. Ces détails n'ont qu'une valeur d'illustration; en classe, on simplifiera au maximum en évitant de farcir la mémoire de chiffres inutiles.

Les recettes de l'Etat 1959: 94,5 millions de francs

1. Les impôt cantonaux Impôt sur la fortune Impôt sur le revenu Impôt sur les forces hydrauliques Impôt sur le timhre Impôt sur les automohiles Impôt sur les chiens,

amendes fiscales, divers .

4,6 17,2

3,8 3,2 2,7

0,5

21

32 millions de fr.

Page 14: L'Ecole valaisanne, avril 1961

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E.V. No 8, av l'il 1961

2. Les régales, concessions, pa.tentes, amendes, taxes diverses 15 millions de fr. et a.utres recettes acZ,ninistra.tives .

Régale du sel . Concessions hydrauliques du Rhône Amendes, contraventions . Permis de séjour, passeports, cartes frontalières Chasse et pêche (permis) Permis de conduire, plaques, examens Patentes de cafés, dancings. hôtels Plaques de vélos . Timhre tulJerclùose Taxe militaire Taxes diverses: tomholas, colportage, affiches,

500 000 475 000 296 000 415 000 253 000 480 000 214 000 106000 220 000 197000

voyageurs de commerce, appareils automatiques, etc. 480 000 Recettes administratives: émoluments, contrihutions aux frais, casuel, office des poursuites, etc.

3. Part du Va'lais l/.ltX recettes fédérales et aux subventions: 33 millions de fr.

Droits sur la henzine et péréquation financière Part à la Régie fédérale des alcools Part à l'Impôt fédéral Défense nationale Part à l'Impôt fédéral sur le Timhre Participation au hénéfice de la Banque nationale Suhventions pour agriculture et élevage

» pour les routes » pour les forêts » pour l'instruction pulJlique » pour l'hygiène » pour correction des eaux .

Il millions 326000 1,5 million 1 million 127 000

» pou~' logements en montagne. Remhoursements de la Confédération pour dépenses militaires etc.

5,2 millions 4,8 3,6 0,9 0,4 0,6 0,7 2,5

4. Participation des communes et des tiers. 8 millions de fr.

Participation au traitement des instituteurs 2,8 aux travaux puhlics . 2,2 à l'AVS à l'assistance puhlique, etc

5. Rendement de la fortune cantonale, des établissements, et des domaines 6,3 millions de fI'.

Recettes des étahlissement cantonaux: (Châteauneuf, Viège, Crêtelongue, Grand Brl'ùé, Sanaval) 3900 000

760000 800 000 500 000

Intérêt des capitaux Banque Cantonale: Intérêt du capital de dotation

participation aux hénéfices 1959

23

Page 15: L'Ecole valaisanne, avril 1961

E.V. No 8, avril 1961

Les dépenses 1959: 94 millions de francs

1. Traitement des magist.rats et des fonctionncâres . Magistrats: Grand Conseil, Conseil d'Etat, Tribunau;x 1,4 Fonctionnaires:

Corps enseignant primaire, secondaire, professeurs 9,4 Corps de gendarmerie 1,9 Autres fonctionnaires de l'Etat. 7,9 Pensions et retraites . 0,4

21 millions

2. Assistance publi,que, prévoyance sociale, protection ouvrière, AVS (sans les traitements) . 6,4. »

4. Hygiène publique, lutte contre la tuberculose, Sanaval . 2,2»

5. Justice, police, pri.sons . 3 »

6. Militaire (presque totalement remboursé par la Confédération) 2,4 » 7. Agriculture, élevage . 9,3 »

8. Trava.ux publics . 30,7 »

9. Dépenses a.dministmtives, fmis généraux.

10. Immobilisations .

Il. Amortissements et intérêts de la dette publique. (La dette du canton est actuellement de 84 millions)

24

4,5

4.,1

4,7

»

»

»

RECETTES & DEPENSES DE L'ETAT

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Page 16: L'Ecole valaisanne, avril 1961

E.V. No 8, avril 1961

1. Rentrer:

2. Mesurer:

3. Plier:

4. Epingler:

5. Faufiler: 6. Coudre:

7. Oter le faufil:

1. Poser:

2. Marquel: :

3. Epingler: 4. Faufiler:

5. Coudre: 6. Oter le faufil : 7. Ouvrir:

8. Soignel' :

1. Couture simple:

TRAVAUX FE)UNINS OURLET Ile année

- Depuis le bord du tissu, mesurer % cm. - Faire quelques points de repère au crayon ordinaire

bien ta,illé. - Ecraser le rentré avec le pouce, sur la table et éven­

tuellement le faufiler. A partir de ce rentré: 2 fois la largeur de l'ourlet et mettre des points au crayon.

- Le hord du rentré sur ces petits points. - Ecraser le pli de l'ourlet sur la table.

De has en haut, sur le rentré. (Apprendre à épingler correctement) . A 2 mm. du bord, sur le rentré. Contrôler la régularité de l'ourlet. Coudre au point de côté. Soigneusement.

COUTURE SIMPLE Ille ani1ée

Deux tissus, sur la table. Bord à hord. Endroit contre endroit. La ligne de couture à la profondeur voulue.

- De haut en bas. - Sur la ligne de couture.

A petits points (nœud et douhle point au déhut, double point à la fin. 2 mm, au-dessus de la ligne de couture: Au point de piqùre ou au point de côté. Soigneusement. Sur la table. Avec ongle ou dé.

- Par surfilure s'il n'y a pas de lisière.

COUTURE ANGLAISE Ille année

(Voir théorie). Poser le tissu envers contre envers.

Couche à % cm. du hord. Coudre au point de côté. Recouper à 3 ou 4 mm. de la couture. Bien ouvrir la couture.

27

Page 17: L'Ecole valaisanne, avril 1961

UNE GRANDE NOUVEAUTE ...

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E.V. No 8, avril 1961

2. Couture renversée: - Renverser le tissu. première couture bien sur l'arête. Faufiler 1 mm. en-dessous du rentré. Contrôler les franges à l'endroit. Coudre sous le faufil, au point de piqûre. Contrôler soigneusement la netteté de la couture à l'endroit de l'ouvrage.

N.B. Largeur des anglaises: 4 mm. au minimum, 6 mm. au maximum pour tissus qui s'effrangent ou pour gros tissus.

1. Couture simple:

2. Ourlet:

3. Rabattue:

COUTURE RABATTUE IVe année

(Voir théorie). A 1 cm. du bord. Couche au point de côté. Ouvrir la couture.

Recouper lm côté à 3 mm. du bord. Refermer la couture. Rabattre la grande partie SUl' la petite à 4 ou 6 mm. et faufiler en l'air une l)l'emière fois. Recouper à ce rentré ce qui dépasse les points. Ouvrir de nouveau la couture.

Faufiler une 2ème fois à plat en repoussant l'ourlet avec le pouce et en tirant le dessous avec l'index pOUl' que la couture l'este bien ouverte. Coudre au point de côté. Oter le faufil soigneusement.

N.B. Largeur des rabattues: 4 mlll. au minimum et 6 mm. au maximum pour gros tissus ou tissus qui s'effrangent.

Il est à souhaiter que la maîtresse ne se contente pas de faire copier ces théories clans le classeur de l'élève.

Ceci doit servir de plan à la leçon d'ouvrage que la maîtresse donne collec­tivement au groupe d'élèves.

La théorie, ce sont les élèves qui la composent, soit pendant la leçon, soit en synthèse, une fois la leçon terminéè.

Cette théorie, l'élève l'apprendra par cœur et l'emploiera pratiquement à plusieurs reprises.

29

l' 1

Page 18: L'Ecole valaisanne, avril 1961

E.V. No 8, aVl'il1961

NOTRE PARLER LOCAL: EXPRESSIONS VICIEUSES

Ne pas dire: Te rappelles-tu de son nom ? Je lui ai causé. lis ne se causent plus. Depuis en haut, depuis en bas. Depuis la fontaine jusqu'à .. . Depuis la IJage 3 jusqu'à .. . Saluer avec la main. Dîner avec tille truite. Ils étaient plus que dix. Ce vin donne à la tête. Défense de toucher les fleurs. On demande 'après vous. La clef est après la porte. li fait très attention. Avoir très faim. li est tellement grand. As-tu réussi ? Pas tellement. li est d'abord minuit. li aura d'abord fait. Entrez seulement ! Je pars; viens-tu avec? Comment s'appelle-t-il déjà? Davantage de peine. J'y vais des fois. . Regarde voir... voyons voir. Le trottoir glisse. Se glisser, se luger. Appondre Dépondre Agoniser quelqu'un d'injures. Ne plus pouvoir domler le tour. Lire sur un journal. C'est suivant ... Dans le but de li n'y a que ces deu.x alternatives. Cette double alternative. Le gros de l'hiver. Il s'ennuie de sa maman. Ils se sont divorcés. Malgré qu'il soit. de façon à ce que La fête tombe sur lUI lundi.

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Dire: Te rappelles-tu son nom? Je lui ai parlé. lis ne se parlent plus. D'en haut, d'en bas. De, à partir de ...

Saluer de la main. Dîner d'une truite. ... plus de dix. Monte ... porte .. . Toucher aux .. . On vous demande. . .. est à la porte. Il est très attentif. Avoir grand faim. li est si gr an cl. Pas trop bien! BientÔt minuit. li aura vite fait. Entrez donc !

. ? ... avec nl01 . ... s'appelle-t-il donc? Plus de peine . ... parfois. Regarde donc, voyons un peu . ... est glissant. Glisser, luger. Faire un nœud, nouer, ajouter. Dénouer, détacher. Agonir ... . .. joindre les deux bouts. Lire dans ... C'est selon. En vue ~le . ... cette alternative.

Le fort de l'hiver. li regrette ... lis ont divorcé. Bien qu'il soit. De façon que. .,. tombe un lundi.

Page 19: L'Ecole valaisanne, avril 1961

Une grande nouveauté à signaler: le bas-relief ornemental qui décorait l'église romane se creuse de plus en plus, faisant appel désormais à une authentique troisième dimension. La même évolution conduit le sculpteur à orner de statues les colofmes latérales des portails. D'abord raides et figées comme des fùts de colonnes (Portail royal de Chartres), elles s'assouplissent peu à peu et s'humanisent, parvenant au sourire champenois des ànges de Reims.

Les vitraux

L'art du vitrail, rendu possible par la distribution des poussées de la voùte en certains points déterminés, nous donne des m.erveilles sur les fenêtres de la nef et sur les roses de la façade et du transept. Avant même qu'on y mette le verre, une fenêtre gothique mérite l'admiration pour l'équilibre et l'élégance de ses divisions de pierre (meneaux).

Le verre est doté de couleurs éClatantes, à dominantes bleues et rouges. Les plus anciens vitraux ont des hleus d'une luminosité extraordinaire. Au XIIIe siècle, ils deviennent plus foncés. Au XIVe, ils perdent de leur éclat, le verrier corrigeant les surfaces par la grisaille. D'autre part, les figures se font de plus en plus grandes, ce qui rend l'équilibre des teintes plus difficiles.

Les vitraux ont un but didactique, malgré la distance considérable qui les sépare souvent des yeux des fidèles. Les scènes, tirées de l'Ecriture sainte ou de récits hagiographique." sont bien ordonnées et se lisent de bas en haut.

Les églises gothiques du Valcâs

La cathédrale de Sion ne fut construite qu'à la fin du XVe siècle et comporte malgré cela, comme beaucoup d'édifices de province, des éléments non gothiques. L'utilisation de ces parties romanes préexistantes explique la faible hauteur de la nef. Signalons quelques éléments décoratifs sculptés. Les vitraux sont modernes.

Une seule église s'est inspirée de la cathédrale: celle de Loèche. Par contre, l'église de Valère, antérieure, comporte d'importants éléments gothiques (chevet, nef: début du XIIIe s.).

Une série d'édifices de style gothique tardif sont l'œuvre d'Ulrich Rltffiner (début du XVIe s.): l'église de S. Théodule, à Sion, celles de Rarogne et de Savièse. Citons encore celles du Châble et de Venthône. On trouvera enfin, dans le Guide artistique du Valais, de M. André Donnet, la liste des églises ayant conservé un chœur ou un clocher gothique.

M.V.

PELERINAGE A LOURDES

Bien des membres du personnel enseignant ne peuvent prendre part au pèlerinage diocésain à Lourdes, parce que la date tomhe durant la scolarité. C'est pourquoi nous leur recommandons le pèlerinage organisé par le comité romand du 23 au 29 juillet 1961, Inscriptions chez M. Jean-Oliver Pralong, Route du Rawyl 45, Sion, dès le 1er juin.

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Page 20: L'Ecole valaisanne, avril 1961

PARTIE OFFICIELLE ] UN CONCOURS QUI TIENT SES PROMESSES

On se souvient qu'en mars 1960, la Police Cantonale, en collaboration avec le Département de l'Instruction publique et les principales associations routières avait organisé un Concours scolaire sur la circulation. '

L'Ecole Valaisanne de janvier dernier a publié le nOin des lauréats et fait quelques commentaires sur ce concours qui a mis en compétition environ 80 classes, surtout haut-valaisannes.

Un montant de Fr. 1 517.- a été distribué dans le courant du trimestre à quelque cent élèves gagnants. Pour mettre le point final à ce concours, 7 lauréats furent convoqués à Sion, le jeudi 6 avril, pour recevoir un baptême de l'air en récompense de leur travail. Cette initiative est due au T.C.S. qui paya également les frais de déplacement.

Les heureux hénéficiaires de Collomhey, Finhaut, Praz-de-Fort, Massongex, Viège et Naters se retrouvèrent donc à la gare de Sion d'où ils furent transportés jusqu'à l'aérodrome par les soins des organisateurs. Sur la pelouse, on notait la présence d'une dizaine de Messieurs représentant la Police cantonale, le Département de l'instruction publique, le T.C.S., l'A.C.S., la Chambre Valaisanne des assurances, le jury, la presse. Notre as national Geiger fit aux enfants un petit exposé plein d'humour sur l'aérodrome civil et militaire de Sion et sur les différents types d'avions alors au sol ou en exercice. Puis il prit les COIn­mandes d'un Porter à huit places et emmena son jeune auditoire ravi sur les hauteurs des · Alpes, du côté de la Grande Dixence. Au retour, tille assiette valaisanne hien tassée et hien arrosée réunit enfants, pilote et autorités au restaurant de l'Aéroport où d'aimables paroles furent échangées.

Ce haptême de l'air, par son caractère à la fois officiel et familier, a dü faire une profonde impression sur les enfants et sur les quelques parents qui les accompagnaient. Il aui'a montré à tous que les organisateurs du Concours ont tenu leurs promesses. Puisse le corps enseignant tout entier y voir un encou­ragement pressant à participer au prochain concours qui débutera cet automne.

SEMAINES INTERNATIONALES D'ART

Sous les auspices du Ministère de l'Instruction puhlique, ·du Commissariat général au tourisme, et des principales autorités belges, la Fécléra.tion Interna­tionale des Semaines d'Art a réalisé jusqu'à présent, dix-neuf Semaines d'Art en Belgique .. Ainsi, de nombreux participants ont-ils eu l'occasion de pouvoir admirer les cités d'art et les sites les plus remarquables de ce pays. Renouvelant ces intéressantes initiatives, une 20me Semaine d'Art belge se déroulera du 1er au 8 aolÎt prochain.

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Confortahle voyage d'Art, perméttant de se rendre compte du remarquable épanouissement des arts anciens et modernes en Belgique. Visites effectuées par petits groupes, conduits par des conservateurs de musée ou des professeurs d'histoire de l'art. Le programme comportera notamment la visite d'importants monuments et musées de Bruxelles, Anvers, Tournai, Bruges, Namur, Gand, Malines, Dinant, Bouvignes, Hal...

En collahoration avec le Comité belge, d'autres nations organisent réguliè­rement des manifestations analogues. Ainsi cette année, se dérouleront d'intéres­santes Semaines d'Art en certaines régions d'Allemagne, de France, de Grèce, d'Italie (Pouilles), du Portugal...

S'adresser dès maintenant à M. le professeur Paul Montfort, président FISA, Avenue de Tervueren 310, Bruxelles 15.

* Traitelnent d'avril: Avis au personnel el,seillnant

Confonnément aux décisions prises l'an dernier, les retenues pourl'abonnenlent à L'Ecole Valaisanne et pour les diverses cotisations professionnelles seront faites sur le traitement d'avril.

* Société Suisse des Maîtres de Gymnastique

COU R S POU R LE COR P S .E N SEI G NAN T

Ces cours, orgamses sous les auspices du Département militaire fédéral, permettent au corps enseignant de se perfectionner et de se renouveler dans le domaine de l'éducation physique scolaire.

Un programme de travail varié et bien équilihré garantit ft tous des journées riches en enseignement et en détente. Des théories diverses touchant aux prohlèmes de l'éducation et de la pédagogie s'intercalent entre les leçons pratiques.

Organisation des COlU'S :

Du 10 au 13 juillet: Cours de perfectionnement pour les maîtres de gymnastique. Programme: athlétisme et handhall, entraînement et étude systématique. Lieu du cours: Basserdorf. Organisateur: M. E. Horle, Berne.

Du 10 au 15 juillet: Cours pour l'enseignem,ent général de la gymnastique aux membres du corps enseignant âgés de plus de 40 ans. Lieu du cours:. Roggwil. Organisateur: M. Gueissaz, Nyon.

Du 17 au 22 juillet: Cours pour sœurs et institutrices de la Suisse romande. Programme: matière des 1er et 2e degré. Lieu du cours: Yvonand. Organisatrice: Mlle L. Garreau, Fribourg.

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Page 21: L'Ecole valaisanne, avril 1961

Cours pour sœurs et institutrices de la Suisse allemande. Programme: matièl'è des Ile et Ille degrés, gymnastique. Lieu du cours: Menzingen. Organisatrice: Sœur M. Merk, Menzingell. Cours pour l'enseignement de la gymnastique féminine aux Ille et IVe degr és. Ce cours est destiné aux maîtresses et maîtres de gymnastique. ProgramlUe: la gymnastique comme moyen d'expression, engins, athlétisme et jeux. Lieu du cours: Zoug. Organisateur: M. E. Burger, Aarau.

Du 24 au 29 juillet: Cours pour l'enseignement de la gymnastique dans des conditions peu favorables. Lieu du cours: Tessin. Organisateur: M. Bagutti, Massagno.

Du 7 au 12 aoüt :

Cours pour la formation de chefs "d'excursions et exercice dans le terrain. Lieu du cours: Thusis. Organisateur: M. P. HaldemaIm, Worh. Cours pour l'enseignement de la natation et étude d'lm grand jeu. Lieu du cours: St-Gall. Organisateur: M. Badraun, St-Gall.

Du 7 au 19 aoüt : Cours pour l'enseignement de la gymnastique féminine aux Ile et Ille degrés en insistant sur la course d'orientation. Lieu du cours: Langenthal. Organisateur: M. Futter. Zurich.

Remarques:

Participants: Les cours sont réservés aux instituteurs et institutrices, au personnel enseignant des écoles privées placées sous la surveillance de l'Etat, aux candidats au brevet d'enseignement pour les écoles secondaires et supérieures, aux candidats au diplôlne fédéral de maître de gymnastique. Les maîtresses ménagères et les maîtresses de travaux à l'aiguille enseignant la gymnastique sont admises aux cours. Les cours sont mixtes, excepté les cours réservés ame sœurs et institutrices. Toute inscription préalable entraîne naturellement la partici­pation au cours.

Indemnités: Indemnité journalière de Fr. 9.-, indemnité de nuit de Fr. 7.­et le remboursement des frais de voyage. trajet le plus direct du domicile où l'on enseigne au lieu du cours.

Inscription: Les maîtres désirant participer à lm cours doivent demander une formule d'inscription à leur association cantonale des maîtres de gymnas­tique, Paul Cm'd)', Av. Ritz, Sion, ou à leur section de gymnastique d'instituteurs, ou à M. Reinmann, maître de gymnastique, Hofwil h /Miincherumchsee. Cette formule d'inscription düment remplie sera retournée à M. Reinmann pour le 7 juin au plus taret Tous les maîtres inscrits recevront lme réponse jusqu'au 17 juin. Nous les prions de hien vouloir s'ahstenir de toute démarche inutile.

Le président de la CT: N. Yersin

En face: Ecoles de Verbiel' et de Gl'imentz

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Page 22: L'Ecole valaisanne, avril 1961

HOM 0 N Y MES GR 0 U P E S de M. Eugène Cordey: « Introduction de M. Georges Chevallaz, ancien directeur des Ecoles normales du canton de Vaud et M. Samuel Roller, co-directe ur des Etudes pédagogiques de Genève». On nous écrit : « Votre liste d'homonymes me sera d'une grande utilité . Merci pour tout votre travail qui rendra service à tant de collègues . »

Mlle Gafner, inst. Montmollin « Félicitations et compliments. » Prof. J. Humbert, Fribourg

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