Osez enfin dire non

Sandra Benedetti

O s e z

e n f i n d i r e n o n

Albin Michel

@ Éditions Albin Michel S.A., 1999 22, rue Huyghens, 75014 Paris

ISBN : 2^26,10697-9

p \ ^

L f Non c j j h j l

Non au baratineur Vous avez beau savoir que vous êtes un sex-symbol, par-

fois, ça vous fatigue. Comme en ce moment. Ça fait une heure que ce type vous tient la jambe, à défaut d'autre chose, éloi- gnant impitoyablement les candidats mieux achalandés. Ce n'est pas qu'il soit moche, c'est qu'il est repoussant, débile, gra- veleux et je reste polie, et vous avez une réputation à tenir. Donc, vous loi di tes :

1. Vous n'auriez pas une sœur par hasard, je p r é f è r e les filles ?

2. Quel dommage, je n'ai pas mon fouet sur moi. 3. De toute façon, on finira par se quitter, alors

gagnons du temps : adieu.

4. Cela ne vous gêne pas si mon mari regarde ? y

N o n à l ' a l l u m e u s e

S'il y a bien quelque chose qui vous paralyse, c'est une allumeuse, enfin, surtout une allumeuse fichue comme une sculpture abstraite ratée, avec une tête non répertoriée dans les spécimens humains et vêtue comme une arpenteuse pro- fessionnelle. Votre maman vous ayant inculqué quelques notions de savoir-vivre, vous estimez que de lui hurler « Fous le camp grognasse » serait g r o s s i e r . . '

1. Désolé, ma réserve de Viagra est épuisée. 2. Faut que j'y aille, mes fidèles m'attendent pour la messe. 3. Hélas, ma femme est très jalouse. 4. Très réussi votre déguisement de drag-queen.

N o n a u g o i n f r e

La moussaka que vous préparez de vos blanches mains est une pure merveille, tous ceux qui ont eu la chance d'y goû- ter le clament. Vos invités de ce soir en sont convaincus. L'un d'eux, en particulier, s'en régale sans discontinuer et le plat, prévu pour 12, se vide inexorablement. Il n'en reste bientôt plus qu'une part que vous escomptiez terminer dans votre lit en lisant un bon polar. Vous avez mangé du bout des lèvres, au lance-pierre, trop occupée à satisfaire vos invités et vous sentez la faim vous gagner. Lorsque le goinfre tente une ultime percée vers le plat, vous craquez. :

1. Je garde toujours un morceau pour la vieille dame sans ressources du 1er étage.

2. Oh tiens ! Il est à qui ce poil, là ? 3. Mon doberman ne va pas apprécier si tu manges sa part. 4. Je n'aurais peut-être pas dû utiliser la viande que

l j'ai ramenée d'Angleterre... >

Non à l'addition ( e l l e )

Vous avez divinement dîné dans ce restaurant 28 toques, en virile compagnie qui plus est. Repue, la peau du ventre bien tendue, vous êtes à deux doigts de trouver la vie belle lorsqu'un grand type en smoking se présente por- teur d'une addition aussi criblée de zéros qu'un général russe de médailles. Frisant l'apoplexie, vous êtes résolument déci- dée à laisser le gentleman assis en face de vous faire preuve de galanterie en se ruinant à votre place. Donc, vous lui di tes :

1. Tiens. Moi, je m'occupe du pourboire. 2. La prochaine fois, c'est moi qui invite. 3. Pendant que tu paies, j 'appelle un taxi. 4. 1 500 francs ? C'est tout ce qu'il me reste

pour finir le mois...

N o n à l ' a d d i t i o n ( l u i )

Vous venez de terminer un festin proprement panta- gruélique dans un restaurant 15 étoiles, en tête-à-tête avec une charmante jeune femme qui plus est. Rassasié, comblé, vous êtes aux portes du paradis et vous entendez même les battements des ailes des anges lorsqu'un grand type en smoking se présente, précédé d'une addition truffée de zéros. Beaucoup trop de zéros pour votre pauvre bourse. Il faudra bien que votre « chérie d'amour» se sacrifie. Donc, vous lui di tes :

1. J'adore qu'une femme m'invite à dîner... 2. C'est moi qui offre le café. 3. Je ne veux pas bafouer tes droits à l'égalité. 1 4. Je te rembourserai !

N o n a u m a t c h d e f o o t ( e l l e )

Vous vivez ensemble, d'accord. Vous l'aimez pour le meilleur et pour le pire, jusque-là, tout va bien. Mais même le pire a ses limites. Regarder un match de foot à la télé avec lui, une fois par an, ça va, au-delà, vous considérez que le pire est atteint, au bout de 24, les limites sont dépassées. Lui, naïf, per- siste et insiste pour que vous suiviez avec lui cette demi-finale d'anthologie, tout comme l'étaient le quart de finale et le hui- tième de finale. ' •

1. Chéééériin, j'ai mis la guêpière rouge... 2. C'est l'anniversaire de notre troisième baiser,

tu n'as pas oublié ? 3. Je t'ai accordé le Mondial, tu me dois les

épreuves de valse acrobatique. 4. y a de l'orage, faut tout débrancher.

Non au double de mes clefs ̂ w

L'arrangement vous convient parfaitement en l'état : quand vous voulez le voir, vous l'appelez avant de débarquer chez lui, quand il veut vous voir, il vous téléphone avant de venir. Vous n'éprouvez aucune attirance pour la vie à deux. Vous le lui avez rabâché si souvent qu'il a assez de matière sur le sujet pour en faire une conférence. S'il en est réduit à vous demander le double de vos clefs, c'est pour avoir la sensation d'être plus qu'un invité d'honneur. Donc, vous lui \» :

1. Il faut une autorisation écrite du syndic. Délai minimum : six mois.

2. Jamais avant le mariage, ça porte malheur. 3. Trop dangereux : si un cambrioleur crochète ma serrure,

je vais lui ouvrir et lui sauter au cou croyant que c'est toi. 4. C'est une porte blindée : la clé est impossible à reproduire. V >

N o n à l a f i è v r e a c h e t e u s e

Gare aux coups de cœur vestimentaires souvent syno- nymes d'explosion de carte bleue. Vous comptiez pratiquer le lèche-vitrine en dilettante, déterminée à résister aux attaques de la fièvre acheteuse qui couve en toute femme normalement constituée. Mais une petite robe absolument incroyable vient quasi se jeter dans vos bras. Sur l'étiquette, il y a tellement de chiffres que si la vendeuse ne vous avait détrompée, vous l'au- riez pris pour un code-barre. Vous devez résister. Donc, vous

1. A 2 000 francs le pressing par an, autant s'abonner au Gymnase Club !

2. Si j'avale un Tic-Tac, les coutures vont exploser. 3. Pour passer le réveillon chez Quick, c'est trop chic. 4. Estelle, Anne, Aurélia et ma concierge ont la

même... restons unique.

Non à la raison

Vous avez toujours eu le chic pour soutenir des asser- tions absolument fantaisistes avec un aplomb qui, en général, déconcerte vos interlocuteurs avant de les convaincre. Cette fois-ci, vous êtes tombé sur un os. Un os qui pourrait figurer au musée des dinosaures, même ! Car c'est à un spécialiste que vous vous adressez. Il sait de quoi il parle, c'est son domaine. Vous tenez à ne pas perdre la face. 1 ' - . lui -s :

1. C'est exactement ce que je disais, mais en d'autres termes.

2. Je plaisantais, je voulais juste voir si vous suiviez. 3. Laissez-moi finir ma phrase, j'y venais. 4. En tout cas, au IIIe siècle avant Jésus-Christ,

c'était vrai.

Non à l'atelier peintre

Vous l'aviez clamé haut et fort : peindre un mur à l'éponge, je peux le faire les doigts dans le nez, suffit d'avoir une éponge et de la peinture. Votre homme, hilare, vous a donc mise au pied du mur, celui du couloir en l'occurrence, qui a bien besoin d'un coup de neuf. Deux jours de patouillage coquille d'œuf plus tard, le mur donne l'impression d'avoir essuyé une bourrasque d'oeufs brouillés. Votre cher et tendre vous demande, narquois, si vous avez l'intention d'achever les dégâts. Doue, vous lui dî tes :

1. J 'attends la pleine lune, la peinture tient mieux. 2. C'est un scandale, ils ont arrêté la fabrication de

ce t te couleur.

3. Mon horoscope n'est pas bon, je dois m'abstenir de tous travaux pratiques.

4. L'éponge est grippée.

. NON à l'armée

Aussi loin que l'on remonte dans l'arbre généalogique de la famille de votre meilleur ami, tous les hommes étaient des guérilleros, des croisés, des janissaires ou des grognards. Le père de votre ami, militaire de carrière, a envoyé son fils à la caserne et souhaiterait vous voir emprunter le même chemin. Vous êtes un peu son fils et il a à cœur de guider vos pas vers un avenir plein de gloire et de panache. C'est gentil de sa part, mais vous avez des projets moins guerriers. Donc, vous lui dites :

1. Quand j'étais petit, je préférais déjà Barbie à Ken. 2. Le kaki ne sied pas du tout à mon teint. 3. Je dois d'abord finir ma maîtrise de macramé.

4. Mais qu'est-ce que je vais faire de mes escarpins ?

NON aux lunettes A force de vous voir confondre la mayonnaise avec le

dentifrice, le micro-ondes avec la télé et votre voiture avec celle du voisin, votre entourage a fini par comprendre que votre vue laissait à désirer. Du coup, ces braves gens se sont mis à vous faire miroiter les avantages que vous retireriez d'une bonne paire de lunettes. Ce que vous persistez à refuser. Votre cornée est réfractaire aux lentilles de contact et votre orgueil au port de lunettes à double foyer. Donc, vous leur di tes :

1. Comme ça, je ne lis pas le nombre sur ma balance. 2. Je ne veux pas voir toute la noirceur du monde. 3. Cela me permet de développer mes autres sens. 4. J'y vois très bien avec mes jumelles.

NON au voisin ronchon Vous avez fait l'acquisition d'un équipement digne d'une

salle de cinéma. Baffles géants pour le son THX, écran immense pour une définition de l'image parfaite et une flopée de films en laser-disc pour couronner le tout. Le vendeur vous l'avait assuré, il ne mentait pas, les murs tremblent quand le volume est à fond. Votre voisin du dessous en fait l'expérience en même temps et ça n'a pas l'air de lui plaire, si vous vous en référez aux hurlements de dément qui vous explosent aux tym- pans quand vous lui ouvrez la porte. Donc, vous lui di tes :

1. Mon grand-oncle est sourd, il a le droit, non ? 2. Ma mère teste les bouchons pour oreilles : elle est

journaliste à 60 millions de consommateurs. 3. On essaie de sortir ma sœur du coma.

4. On doit vérifier la vitesse de propagation du son dans l'air pour l'examen de demain, désolé.

NON à la vie à deux Vous filez le parfait amour depuis quelques mois, vous

rendant mutuellement des visites plus ou moins prolongées. Pour vous, ça pourrait durer ainsi encore 30 ou 40 ans. Ni comptes à rendre, ni tirages de gueule, ni petites manies aga- çantes à supporter, c'est l'idéal. Ce n'est pas l'avis de votre moitié, qui multiplie les appels du pied pour que vous fassiez brosse à dents commune. e, vous lui di tes :

1. Grande nouvelle, la semaine prochaine, je récupère mon élevage de mygales.

2. J'ai besoin de ma tanière pour m'épanouir. 3. Je tiens à ce que tu gardes une bonne image de moi. 4. Sans mes prothèses, je suis à faire peur.

NON au travail

pendant les vacances "•*

Vous rêviez de ces vacances depuis des mois, jours ouvrables compris, ça y est vous y êtes presque. Vous avez vos billets en poche, vous êtes sur le point d 'embarquer vos valises, quand une bonne âme du bureau vous signale pa r télé- phone interposé qu'il serait bon pour votre avancement de pro- fiter de votre repos pour finir un dossier. Vous n 'êtes pas sans no te r le paradoxe de la demande. Donc , v o u s lu i d i t e s :

1. Il n'y a pas de fax sur le Machu Picchu (Pérou). 2. L'ordinateur portable n'entre pas dans l'équipement

de trekking. 3. Comme me le disait le p-dg hier en me resservant

du potage : « Dominique, tu as bien mérité tes vacances... » 4. Trop dangereux : nos principaux concurrents campent

dans la tente à côté. >

Vous ne pouvez pas faire un pas dans la rue sans qu'un pas- sant vous pose une question. De la direction pour aller à Douvres à l'emprunt de votre portable, en passant par la station de métro la plus proche, vous faites office de bureau de renseignements ambulant. Pour sa part, le quadragénaire pressé qui vous barre le trottoir veut savoir l'heure qu'il est. Vous ne faites plus horloge parlante, c'est décidé ! :

1. Mon cadran solaire est en panne. 2. Je suis à l'heure de Tokyo. 3. J'ai oublié ma clepsydre à la maison, désolé. 4. Je ne sais pas, il y a des nuages.

Comme tous les Ibères, vos amis espagnols ont le sang vif et le caractère ombrageux. Ils sont très fiers de leur pays et de leurs coutumes, et l'inconscient qui s'avise de traiter les corridas d'ignobles boucheries encourt de sérieux risques. C'est pourtant votre sentiment. Nul ne vous vit jamais dans une arène et nul ne vous y verra. La corrida qui se déroulera ce soir sous les vivats de vos amis ne bénéficiera pas de votre présence charismatique. Muy bien. Votre décision arrêtée, il s'agit d'éviter les effusions de sang corollaires à un refus brutal. - . :

1. Le taureau est un ami d'enfance, désolé. 2. Je suis agoraphobe. La foule me terrifie tant que

je finirais en bas avec le taureau pour m'en éloigner. 3. Ma voyante m'a conseillé d'éviter les taureaux

tant que Jupiter est en Mars. 4. Voir un innocent toréador risquer sa vie devant

un taureau assoiffé de sang me bouleverse trop.

Non à la préparation à l'accouchement (lui)

Votre bien-aimée, enceinte, vous tanne depuis des jours pour que vous alliez avec elle aux séances de préparation à l'accouchement. Vous l'aiderez à peaufiner la respiration du petit chien et, en retour, elle vous écrabouillera les doigts comme si vous y étiez. Pour votre part, vous estimez que vous vous êtes assez agité comme ça pour concevoir cet enfant. A chacun son tour de bosser. , - ' • :

1. Je préfère avoir la surprise. 2. Quand tu ahanes, ça m'excite. 3. A cet te heure-là, j'ai mes cours de paternité accélérés. 4. Je ne peux pas, je dois sortir le chien.

Vous êtes enceinte, inutile de le nier, les coups de pied de bébé sont là pour vous le rappeler au cas où vous tenteriez de plaider l'amnésie. La famille, les amis, le responsable de votre état... tous vous ont noyée sous des kilos de livres, de cassettes vidéo et de conseils. Vous commencez à saturer. Quand le futur père vous enjoint de suivre des cours de pré- paration à l'accouchement, vous êtes au bord de l'overdose. Donc. vous t di t * ' t.

1. Maman m'a déjà tout expliqué. 2. Tu sais bien que j'adore improviser. 3. Les bancs de cachalots, je ne les supporte qu'en

documentaire.

4. Passer de la 4e symphonie de Beethoven au solo du petit chien, ça va le perturber ce petit. >

Non au porte-jarretelles

Au cours d'une conversation à bâtons rompus, votre colocataire de couette vous fait part de son envie de vous voir et de vous savoir en porte-jarretelles. Vous n'êtes pas rétro- grade, non, mais tel que vous le connaissez, si vous vous pliez à son désir, il est capable d'envisager le corset à fanfreluches, les escarpins carmin, les bas résille, les faux cils en pattes d'araignée et dieu sait quoi encore. Donc, vous lui dit en :

1. Tu comptes me mettre sur le trottoir ? N 2. Depuis le temps que mon boss me le demande, il

va adorer ça. 3. Sais-tu que la soie des bas est issue de

l'exploitation de pauvres peti ts vers, esclavagiste ! 4. OK, si tu mets le collier du chien et le string clouté

de ton copain Chippendale. >

Non au voleur de fiancée

C'est quand même fou, ça : vous vous êtes absenté à peine dix minutes pour aller chercher un verre de champagne à la créature sublime qui vous accompagne et vous la retrou- vez imbriquée avec un Casanova au fond du canapé, dans le salon déserté par les invités. Pour désenchevêtrer le couple, il faudrait un pied-de-biche. Pour que vous les abandonniez à leur tête-à-tête, il faudrait beaucoup plus que les signaux séma- phoriques du Casanova. Donc, . dites : :

1. C'est vrai qu'il est confortable, ce canapé ! 2. Faites comme si je n'étais pas là. 3. Cela ne vous dérange pas que j'allume la télé ?

1 4. Ben Marc l Qu'est-ce que t'as fait de ta femme ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

a u b o u l o t

Vous avez bien conscience que tout salaire mérite peine et que si vous avez signé un contrat et pris possession d'un bureau, ce n'est pas seulement pour faire la causette à l'aza- lée qui fleurit à côté de votre ordinateur. Oui bon, mais il y a des jours comme ça où vous n'avez pas envie de participer à la rentabilité de l'entreprise. Le tout est de parvenir à tromper l'ennemi, c'est-à-dire vos collègues. - „ : ie ' r :

> 1. Damned ! C'était pas mes vitamines, c'était des somnifères ! 2. Mon ordinateur est en grève et les négociations n'ont

pas encore abouti. 3. Oups ! J'ai oublié de fermer le gaz, je reviens.*. 4. Ça fait pile 3 ans, 6 mois et 24 jours que je suis dans

la boîte : champagne pour tout le monde I

Non au sexologue

Votre vie amoureuse se résume à lutiner les dames et à les voir grimper aux rideaux, pendant que vous maudissez votre sexe flapi et inerte. En proie aux pressentiments les plus funestes, vous avez consulté un sexologue, sans effet. Quatre- vingt-sept consultations plus tard, toujours rien. Le verdict est clair : votre cas est désespéré. La jeune femme qui profite de votre ivresse pour tenter d'abuser de vous constate votre manque d'enthousiasme et vous conjure d'aller voir un sexo- logue. , ' :

1. Ils tripotent leurs clients, c'est dégoûtant. 11 2. Dans l'état où je suis, je ferais un transfert sur

un réverbère.

3. Ils ne parlent que de cul, c'est lassant. 4. Je songe à me faire moine. 1

Non au saint-bernard

En général, il suffit que votre fils de 5 ans se roule par terre en réclamant un lance-flammes, une petite sœur ou des Nike dernier modèle pour que vous cédiez, éperdu d'amour filial. Mais là, c'est un saint-bernard qu'il veut. Soit un truc géant, plein de poils et de puces, qui mange comme un régiment, qui ne tient pas sur vos genoux dans l'avion et qu'il faudra sor- tir au moins trois fois par jour qu'il pleuve ou qu'il vente. Ce dont un bambin de 5 ans se contrefiche. , " . :

1. Les saint-bernard sont allergiques aux consoles Nintendo.

2. Le chat n'en fera qu'une bouchée. 3. Batman n'a pas besoin d'un chien pour défendre son

coffre à jouets, lui. 4. C'est inutile, les saint-bernard ne mangent pas

11 les petites sœurs. y

Ce bambin qui trottine inlassablement dans son parc vous bouleverse de tendresse. C'est votre fils unique et vous voulez qu'il le demeure. La mutation en baleine, l'accouche- ment, les nuits blanches, les biberons toutes les trois heures, les couches et les hurlements vous ont laminée pour au moins trois vies. On ne vous y reprendra plus. Et si votre compagnon veut un deuxième enfant, il devra cloner celui-là dans le labo- ratoire le plus proche. - :

1. J'ai fait le premier, tu fais le deuxième. > 2. Il n'a pas la fibre fraternelle. 3. Les enfants uniques sont plus doués et plus

intelligents que les autres.

4. Pourquoi, il ne te plaît pas celui-là ? y

Non au motard fou

Vous tenez de source sûre que le grand costaud qui vous a draguée toute la soirée tourne au psychopathe aux com- mandes de sa moto. C'est bête, vous vous imaginiez déjà cri- nière au vent, serrée contre son dos musclé, dévorant les kilomètres sans penser au lendemain. Il voulait juste vous rac- compagner chez vous, mais on peut rêver. On vous a brossé un tableau tellement apocalyptique de ses innombrables acci- dents de moto qu'il n'est même plus question de rêve. C'est de sauver votre peau qu'il s'agit. Donc, vous lui dî tes :

1. Et mes skis, je les mets où ? 2. Mon deltaplane est garé juste derrière. 3. On est trois, c'est un problème ? 4. Je suis malade à l'arrière, je peux conduire ?

Non à jouer les cordons-bleus

Vous n'avez qu'une seule spécialité culinaire mais elle est de taille. Douze heures de préparation sont nécessaires à sa confection. En dix ans, vous l'avez réalisée deux fois et les réci- piendaires en parlent encore avec des trémolos dans la voix. Votre nouveau compagnon, enivré par leurs récits aux accents de conte des mille et une nuits, use de ses charmes pour vous circonvenir. Vous ne succomberez pas. Douze heures dans une cuisine, c'est au-dessus de vos forces. Donc, vous lui di tes :

1. Ce n'est pas la bonne saison, désolée. 2. C'est grande cuisine ou folle nuit d'amour, tu choisis. 3. Ma cocotte spéciale fabriquée en Ouzbékistan a

disparu dans le déménagement. 4. Seules les vierges ont le droit de la confectionner

sous peine de malédiction éternelle.

Richard Anthony, 190 Ridicule, 171 Robe qui boudine, 135 Rollers en ligne, 104 Rose, 145 Ruines grecques, 173

S

S'habiller, 171 Sabotage, 113 Sacrifice, 168 Saint-bernard, 19 Saint-Valentin, 130 Sale type, 106 Salon de l'auto, 23 Sapin de Noël, 53 Saut à l'élastique, 102 Scrabble, 176 Septième ciel entre deux étages

(lui), 89 Ses copains, 191 Ses copines, 112 Sexologue, 18 Shampooing, 51 Shopping, 149 Ski, 26 Slow avec glu-man, 140 Sondage, 27 Sondage téléphonique, 94 Sortir, 141 Souris-phobe, 34 Soutif, 26 Sport (elle), 129 Squattage du lapin angora, 60 Squattage de bras, 28 Squatteur de portable, 150 Stage de six mois au Japon, 82 String, 159

T

Tailleur, 121 Tapeur, 113 Tatie Danièle, 49 Tatouage, 46

Téléphone, 109 Témoignage, 151 Thalasso, 112 Théâtre, 139 Tombe du Soldat Inconnu, 92 Tomber amoureuse, 165 Tomber amoureux, 164 Tondeuse, 189 Top models, 163 Torture, 37 Tour de France, 151 Touristes égarés, 31 Toussaint, 36 Travail pendant les vacances, 14 Trekking, 184 Tuba du fiston, 93

u

Us et coutumes, 120

V

Vacances, 109 Vaisselle, 116 Vendeur, 119 Vendeur de cuisine équipée, 59 Vendeuse, 103 Vendeuse pot de colle (elle), 63 Vendeuse pot de colle (lui), 63 Videurs de cave, 27 Vie à deux, 14 Visite du contrôleur des impôts,

57 Vœux de la Saint Sylvestre, 38 Voisin ronchon, 13 Voiture, 47 Voleur de fiancée, 17 Voleuse de fiancé, 127 Voyante, 186 Voyeurs, 61

W

Whisky, 158

z

Zone non fumeur, 178

Le flashage de cet ouvrage a étt; réalisé par l'Imprimerie Bussière

l'impression et le brochage ont été effectués sur presse Cameron dans les ateliers de Bussière Camedan Imprimeries à Saint-Amand-Montrond (Cher),

pour le compte des Éditions Albin Michel.

Achevé d'imprimer en janvier 999. N" d'édillon : 18043. N" d'impression : 990116/4.

Dépôt légal : février 1999.