OCÉANS EN DANGER...2020/07/06  · Par exemple, il n’était pas question de leur impo-ser une...

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OCÉANS EN DANGER : le sport s’engage ! #640 sportstrategies.com HEBDO I 06-12 JUILLET 2020 Full Time Sports, l’agence qui monte au pied des Alpes AGENCE

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  • OCÉANS EN DANGER :le sport s’engage !

    #640

    sportstrategies.com

    HEBDO I 06-12JUILLET2020

    Full Time Sports, l’agence qui monte au pied des Alpes

    AGENCE

  • DU 29 JUILLET

    AU 19 SEPTEMBRE

  • Sport Stratégies SAS au capital de 39420 € RCS NANTERRE 478052228N° TVA intra. : FR 56478052228CPPAP : 1121 T 86054ISSN : 1772-7693

    Adresse / Siège social

    8, rue Barthélémy d’Anjou 92100 Boulogne-BillancourtTél. : 01 45 19 59 08

    Directeur de la publication GUILLAUME SAMPICDirecteur de l'édition GUILLAUME SAMPICRédacteur en chef ALAIN JOUVERédacteur en chef-adjoint ALEXIS VENIFLEISChef de projet IVAN CARRIEUSecrétaire de rédaction ISABELLE GAUDON

    A collaboré à ce numéro

    JULIAN [email protected]

    Crédits photos PanoramiC - iStockphoto

    Maquette COMQUEST

    Service client / Publicité / Abonnement

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    Impression TANGHE PRINTINGBoulevard industriel, 20B-7780 Comines - BelgiqueTél. : +32 56 55 88 22

    SOMMAIRE

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    INDEX DES MARQUES CITÉESFranceTV Sport (p 4), Eurosport (p 4), RTBF (p 4), Teledeporte (p 4), NBC Sports (p 4), A.S.O (p 4), HandNews (p 6), Écolosport (p 6), Teammo (p 8), TOYOTA GAZOO Racing (p 10), Nacon (p 10), Fanatec (p 10), BenQ (p 10), PlaySeat (p 10), Hyundai (p 10), Willie Beamen (p 15, 16), Lagardère Unlimited (p 16), Sea to See (p 17), SubCtech (p 17), Éléphant Bleu (p 18), ONET (p 18), Kuehne + Nagel (p 20), adidas (p 21), Parley (p 21), Anheuser Busch InBev (p 21), American Express (p 21), Caisse d’Épargne Côte d’Azur (p 22), Seventures Partners (p 22), VISA (p 22), OuiCSport (p 24), Full Time Sports (p 26), Téréva (p 26), Gigaset (p 26), Les Pâtes Saint-Jean (p 26), Médiapro (p 26), Canal+ (p 26), Tamasa (p 28), Slendertone (p 30), Strava (p 12), Asics (p 12), EY (p 12), Odoxa (p 12), RTL (p 12), Groupama (p 12),Fanatics (p 13)

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    ACTU 04. L'ESPORT À LA LOUPE Le Tour de France se lance… au-delà du réel

    06. ÉCOLOGIE Écolosport, le nouveau média green du sport

    07. MOBILISATION « Gardiens de l’Espoir », la tombola solidaire des athlètes

    08. RÉVOLUTION Teammo révolutionne le métier d’agents mandataires

    10. PARTENARIAT Toyota Gazoo Racing devient le sponsor-titre de l’eSports WRC

    12. ACTU en bref

    DOSSIER 14. OCÉANS EN DANGER : le sport s’engage !

    15. L’UNIVERS DU SPORT prend part à la campagne #Just1Thing de Surfrider Europe

    16. WILLIE BEAMEN imagine la campagne de Surfrider Foundation Europe

    17. FABRICE AMEDEO, skipper au service de la Science

    19. LE PREMIER ALLEMAND ENGAGÉ SUR LE VENDÉE GLOBE agit aussi pour la préservation de l’Océan

    21. ADIDAS ET PARLEY FOR THE OCEANS célèbrent le 5e anniversaire de leur partenariat et réaffirment leur détermination à mettre fin à la crise mondiale du plastique

    ACTEURS 22. ENTRETIEN

    Avec Fabrice Gourgeonnet, directeur du Développement Caisse d’Épargne

    24. START-UP OuiCSport ou la pratique sportive à la carte

    CLUB 26. AGENCE

    28. FILM Midnight Runner ou la double vie tragique d’un célèbre athlète de haut niveau

    30. PRODUIT DE LA SEMAINE

    31. CARTES DE VISITE

    Toute copie, reproduction ou représentation intégrale ou partielle sans l’autorisa-tion écrite de la société Sport Stratégies S.A.S est illicite et constitue une contre-façon punie de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende (art. L. 335-2 du code de la propriété intellectuelle).

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    ACTU

    LE TOUR DE FRANCESE LANCE… AU-DELÀ DU RÉELLe mois de juillet n’est pas orphelin de la Grande Boucle. Pour combler le vide de ce début d’été

    sans « Tour réel », A.S.O, en partenariat avec Zwift, innove en lançant une déclinaison sportive et

    solidaire, le tout en virtuel. Un concept bienvenu expliqué par Florian Lamblin, responsable Stratégie et

    Développement d’A.S.O.

    Florian Lamblin, il n'y a pas de Tour de France « physique », mais un pendant virtuel en juillet… D’où est venue cette idée ingénieuse ?L’épidémie de la Covid-19 nous a invités à faire preuve d’une extrême flexibilité, en adaptant l’ensemble du calendrier des épreuves que nous organisons. Cependant, nous souhaitions res-ter actifs en ce début d’été aux dates initiales du Tour de France. Il y a deux mois, nous nous sommes donc interrogés sur la façon dont nous pourrions montrer la voie en matière de pratique sportive au milieu de cette période trouble. Après réflexion, nous avons jugé utile de nous inscrire dans une démarche responsable, en lançant le « Tour de France Solidaire » afin de soutenir la pratique du vélo, en mobilisant tout notre éco-système. Pour appuyer ce programme fort, nous avons décidé d’imaginer un format de substitu-tion au Tour de France, dont l’objectif premier sera de collecter des fonds au profit des associa-tions Emmaüs, le Secours populaire français et Qhubeka, avec lesquelles nous engageons des actions en faveur de la démocratisation du vélo. Outre cette prétention, la mise en place de ce format innovant s’explique par notre désir d’ex-plorer de nouveaux horizons. Si l’évènementiel

    physique pur et dur reste et restera notre socle, la montée en puissance du virtuel ne peut plus être ignorée. C’est le sens de l’histoire, nous l’avons vu dans d’autres sports comme en Formule 1, ou aux 24 H du Mans, et nous pensons donc qu’un format alternatif virtuel peut être une solu-tion complémentaire pour offrir du contenu aux fans. Partant de ce principe, l’idée d’un Tour de France virtuel est logiquement sorti des cartons, et a pu voir le jour grâce à la plateforme Zwift, partenaire technique de cette édition novatrice. À quoi ressemble ce Tour de France virtuel ?Nous avons tâché de travailler en bonne intel-ligence pour mettre sur pied un versant virtuel exhaustif. Pour ainsi dire, cette compétition s’adresse aux coureuses et coureurs profession-nels. Ces derniers sont engagés par équipe, sur six étapes, qui s’élanceront les 4-5, 11-12, et 18-19 juillet. Lors de chaque étape qui dure 1 heure, toutes les équipes doivent aligner quatre coureurs, mais nous leur laissons la liberté de varier la grille des partants selon les départs. Concernant la mécanique compétitive, nous avons opté pour une distribution graduée de points (par exemple, pour les 25 premiers de chaque étape pour le Maillot Jaune), en fonction de quoi nous pourrons établir un classement par équipe. Cela signifie que les Maillots jaune, vert, blanc, et à pois sont uniquement le fruit d’un travail collectif. Outre ce fonctionnement, avec Zwift, nous avons fait en sorte d’intégrer l’univers du Tour de France dans les étapes. Autrement dit, les coureurs et coureuses retrouvent les arches grimpeur, sprint et d’arrivée, mais aussi d’autres marqueurs comme Didi le Diable, ainsi que les prix sportifs en fin de course. De plus, pour col-ler au maximum à l’image du Tour de France, les quatre dernières étapes reprendront des mar-queurs des tracés iconiques. Le Mont Ventoux, et les Champs-Élysées figureront, par exemple, dans ce versant virtuel.

    Deuxièmement, à côté des professionnels, nous voulions ouvrir cette déclinaison virtuelle aux amateurs. En conséquence, nous lançons pa-rallèlement l’Étape du Tour de France Virtuelle, calquée sur le modèle de la cyclosportive l’Étape du Tour de France. En d’autres termes, tout un chacun et ce, à n’importe quel endroit du globe, peut entrer dans la compétition gratuitement de-puis chez lui, pour se challenger dans les mêmes conditions que les professionnels, sur trois étapes qui seront totalement identiques à celles des pros. Du reste, pour les pros comme pour les amateurs, notre objectif premier sera le même : il s’agira d’encourager à la collecte de fonds pour nos associations. L’âme du Tour y est ! Nous retrouverons donc les coureurs pro avant l’heure ? Tout à fait. 23 équipes masculines et 16 fémi-nines ont accepté de se prêter au jeu, ce qui offre un plateau très compétitif. Le trio de vainqueur du Tour de France, Egan Bernal, Geraint Thomas, et Christopher Froome prennent part à l’aventure, tandis que d’autres figures très connues comme Julian Alaphilippe, Warren Barguil, Nacer Bou-hanni, Nairo Quintana ou encore Rigoberto Uran sont aussi de la partie. Du côté des femmes, nous sommes aussi très satisfaits puisque plus de la moitié des athlètes du TOP 15 mondial sont au rendez-vous dont Marianne Vos et Anna Van der Breggen. Comment expliquer cette participation massive ?Tout simplement parce que nous avons construit ce format virtuel de façon collégiale avec les équipes. En termes de timing, la compétition intervient à un moment propice, juste avant la reprise officielle du calendrier World Tour. Nous avons donc décidé ensemble, d’imaginer une formule souple pour les coureurs, et donc suscep-tible d’optimiser cette période de préparation.

    L'ESPORT À LA LOUPE

    Florian LamblinResponsable Stratégie et Développement d’A.S.O

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    Par exemple, il n’était pas question de leur impo-ser une participation sur les six étapes. Et puis, logiquement, cette adhésion collective s’explique par le potentiel médiatique de la compétition. Pour les équipes, dans une période sans sport physique, un pendant virtuel labellisé Tour de France reste l’assurance de bénéficier d’une belle visibilité, et de s’exprimer directement avec les fans par le biais d’activation digitale.

    Une belle visibilité dont les partenaires du Tour de France ne devraient pas se priver non plus… Exactement. Si nous traversons le contexte contrai-gnant lié à l’épidémie de la Covid-19 comme une fatalité, nous avons tâché de redoubler d’imagi-nation afin qu’il devienne une opportunité pour nos partenaires. Nous avons notamment reproduit en grande partie l’univers marketing du Tour de France, de telle sorte qu’on y retrouve le bran-ding traditionnel de nos partenaires, des barrières jusqu’aux arches sponsorisées. Et puis, ce format virtuel prend tout son sens pour nos partenaires très actifs sur le digital, qui y voient de nombreuses opportunités de prises de parole. Pour ces der-niers, c’est même l’opportunité de toucher d’autres cibles de façon innovante, avec un impact décu-plé grâce à l’aura du Tour de France. Ce qui vaut pour nos partenaires du Tour de France vaut éga-lement pour ceux de L’Étape du Tour de France, qui bénéficient d’une forte exposition à l’intérieur des courses dédiées aux amateurs.

    Aucun nouveau partenaire n’a souhaité s’inscrire dans ce format ?Par contrainte de temps, nous avons préféré sou-tenir et favoriser la visibilité de nos partenaires actuels. En revanche, si nous reproduisons l’ex-périence à l’avenir, il est tout à fait envisageable que de nouveaux sponsors s’y greffent. Il pourrait même s’agir d’un produit d’appel pour faire le pont vers le format physique.

    Le virtuel pourrait donc devenir un terrain de jeu à part entière pour A.S.O ? Des expériences ont été testées par le passé, de moindre ampleur et essentiellement sur la partie amateur. Dans le cas présent, il s’agit d’un essai grandeur nature, qui nous permettra de détermi-ner s’il y a véritablement matière à persévérer dans cette direction… La réalité du cyclisme est aujourd’hui polymorphe, et si ce premier produit a du succès, pourquoi ne pas le répliquer à nou-veau l’an prochain ou bien sur d’autres épreuves. Cela étant dit, ce produit va aussi être à l’épreuve d’une forme de retour à la normale, et il s’agira, à ce moment, de constater si le public sera tou-jours aussi friand des alternatives virtuelles.

    Si vous multipliez ce genre d’initia-tives, ne craignez-vous pas une forme de cannibalisation entre vos épreuves physiques et virtuelles ?Non, car je crois que l’avenir des épreuves phy-siques est brillant et a de belles années devant lui. Tout l’enjeu sera, selon moi, de trouver la for-mule adéquate, en définissant le produit virtuel avec certains réglages. À ce titre, il ne faudrait pas tomber dans l’écueil de reproduire parfaite-ment la compétition réelle, mais plutôt imaginer des épreuves virtuelles qui soient adaptées en termes de format, d’interaction entre les coureurs et les fans, et d’approche marketing… Concrète-ment, il faudra proposer un produit différenciant, que le public ne pourra pas retrouver ailleurs. C’est du reste ce que nous faisons déjà grâce à Zwift dans notre Tour de France Virtuel. Au-delà des ingrédients connus de la Grande Boucle et de la mécanique compétitive, nous proposons beaucoup de contenus inédits, incarnés par un monde fantaisiste, imaginaire, comprenant une forte dimension de gamification, avec un certain nombre de bonus. Quid de la diffusion ?Le Tour de France jouissant d’une aura plané-taire, nous pouvons compter sur la mobilisation de notre réseau de distribution TV. Ainsi, la com-pétition sera retransmise dans 130 pays, via des canaux linéaires et digitaux. Parmi les diffuseurs, nous retrouvons, entres autres, de grands ac-teurs nationaux et internationaux comme Fran-ceTV Sport en France, Eurosport pour l’Asie et l’Europe, RTBF en Belgique, Teledeporte pour l’Espagne, NBC Sports pour les États-Unis… Concernant la réalisation, la double fenêtre per-mettra à la fois aux téléspectateurs d’observer la progression des coureurs via leurs avatars, et de scruter leurs moindres efforts et émotions grâce à un angle caméra dirigée vers les home trainers.

    Les objectifs de ce format innovant ?Quatre ingrédients détermineront le succès de cette opération. D’abord, son impact au profit des associations partenaires. Cela reste notre enjeu prioritaire. Ensuite, le score de nos au-diences en cumulé, ainsi que la satisfaction de nos partenaires, entreront inévitablement en ligne de compte. Enfin, la participation à l’Étape du Tour de France Virtuelle sera révélatrice d’une tendance. Il est difficile de se prononcer sur un chiffre, mais si jamais nous enregistrons entre 30 000 et 40 000 partants, ce sera déjà une belle victoire. Dernière question, où placez-vous cette compétition entre le sport et l’esport ?La frontière entre les deux univers est très mince, mais j’aurais plutôt tendance à considérer cet événement comme du sport. C’est une question de perception, il n’empêche que le cyclisme vir-tuel reste un sport physique, proche de la pra-tique réelle, avec une notion d’effort quasiment identique, à l’inverse des déclinaisons sportives sur console, qui font appel à d’autres aptitudes.

    Propos recueillis par Alexis Venifleis

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    ACTU ÉCOLOGIE

    ÉCOLOSPORT,LE NOUVEAU MÉDIA GREEN DU SPORTEntre traitements purement sportifs, économiques, marketing et sociaux, les médias semblaient déjà bien

    encercler l’univers du sport. C’était sans compter l’arrivée d’une nouvelle plateforme digitale : Écolosport,

    le média dédié à la transition écologique. Michaël Ferrisi, son fondateur, nous explique ses ambitions.

    Pouvez-vous vous présenter ?Voilà près de 10 ans que je travaille dans le sec-teur sportif. J’ai d’abord fait mes gammes en tant que journaliste pour HandNews, avant d’officier en tant que chargé de Communication visuelle pour le FC Grenoble Rugby, pour finalement atterrir il y a deux ans, au Castres Olympique, club pour lequel j’occupe le poste de Community Manager.

    Et depuis peu donc, vous voilà fondateur d’Écolosport…Tout à fait. L’écologie est une thématique qui m’anime depuis plusieurs années. J’ai toujours été convaincu qu’elle devait participer au déve-loppement du futur du sport. Restait à trouver la façon de promouvoir son utilité. C’est finalement pendant le confinement que le concept d’Écolos-port s’est dessiné. Si l’idée d’un tel média trottait déjà dans un coin de ma tête depuis quelque temps, cette période de latence me semblait être le moment opportun pour me jeter à l’eau. En effet, cette crise marque une rupture en termes de conscience, et force l’ensemble des acteurs à repenser les contours du « sport d’après ». Dans ces circonstances, il me paraissait logique et pertinent de proposer, bénévolement et en paral-lèle de mon activité au Castres Olympique, une information alliant écologie et sport, susceptible d’alimenter la réflexion.

    Quelle est concrètement la ligne éditoriale ? Avec Écolosport mon intention est d’œuvrer en

    faveur de la transition écologique. Il s’agit donc de valoriser les bonnes pratiques pour inspirer les clubs, athlètes et évènements sportifs. Il s’agit de proposer un contenu positif, entraînant et vertueux. Bien que le contexte soit pesant pour tous, il existe beaucoup d’initiatives écoresponsables, totale-ment viables, qui méritent d’être mises en valeur. Qu’importe leur origine, qu’elles émanent d’ath-lètes, de directeur marketing, RSE, d’organisateurs sportifs, l’idée est d’interroger tous ces acteurs en-gagés pour centraliser une information « verte » ca-pable de créer une forme d’émulation collective.

    Avez-vous la sensation que les acteurs du sport sont assez sensibilisés à la cause écologique ?Je suis partagé. Disons qu’il y a eu un retard à l’allu-mage et que la mèche est en train de prendre. Les clubs et organisations sportives semblent prendre la mesure de cet enjeu, en mettant en place un certain nombre d’actions écoresponsables. Cela va de la simple adoption aux éco-cup, à des po-litiques environnementales plus abouties, comme du côté de l’Olympique Lyonnais très engagé sur ce volet… Quoi qu’il en soit, même si tous ne vont pas à la même vitesse, il est important de pour-suivre cette transition écologique, car ces struc-tures sont prescriptrices. En matière sociale, elles ont déjà prouvé qu’elles pouvaient être moteur et agissent tous dans et pour leur territoire, sous forme d’actions solidaires, auprès des entreprises locales, des populations âgées ou en situation de handicap, par exemple. Il est à présent temps que l’écologie soit considérée et traitée avec la même ambition. Il ne s’agit pas de déséquilibrer leur stratégie RSE par un surplus d’engagement écolo-gique, mais de parfaire leur politique en ajoutant une corde à leur arc. Par leur aura, et celle de leurs joueurs, les clubs peuvent être des porte-voix, et vulgariser la cause environnementale auprès d’une partie de la population qui ne se sent pas touchée par les discours des experts.

    Cette nécessité d’accélérer sur la question écologique semble d’autant

    plus cruciale que les dernières élections municipales ont débouché sur un raz-de-marée vert…Tout à fait, même si elle ne date pas d’hier, la prise de conscience de la population s’est net-tement intensifiée. Avec Écolosport, je veux jus-tement faire le trait d’union, et illustrer que les acteurs du sport ont tout à gagner à s’inscrire dans une démarche écologique. Au-delà de la satisfaction de participer à la protection de la planète, en termes d’image, à condition que cela se traduise par des actions concrètes, ils peuvent consolider leur préférence de marque. Et puis, clubs, organisateurs et athlètes doivent comprendre que l’écologie est loin d’être incom-patible avec l’économie. C’est même un parti pris qui peut générer de nombreuses opportuni-tés, notamment partenariales.

    Quel accueil avez-vous reçu de la part du monde du sport ?Pour l’instant, je n’ai reçu que des encoura-gements. Avec 4 articles par semaine, le site manque encore de contenu régulier, mais l’in-tégration d’un premier contributeur devrait per-mettre à la plateforme d’être alimentée de façon plus récurrente. J’ai également été sollicité par un certain nombre d’entreprises, désireuses de pous-ser leurs produits, signe que la ligne éditoriale est très lisible.

    Quels sont vos projets pour développer Écolosport ?Le but est déjà développer l’audience du site, ainsi que sa communauté. Pour ce faire, j’espère pouvoir m’appuyer sur le soutien d’autres contri-buteurs. En parallèle, j’aimerais élargir les formes de contenu. Outre les articles et interviews ré-digés, je réfléchis notamment à la création de reportages inside sur des évènements, ou à la pu-blication de podcasts avec des sportifs engagés. Quoi qu’il advienne, j’invite déjà vos lecteurs à suivre le compte Twitter @ecolosport_ !

    Propos recueillis par Alexis Venifleis

    Michaël FerrisiFondateur d'Écolosport

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    ACTU MOBILISATION

    « GARDIENS DE L’ESPOIR »,LA TOMBOLA SOLIDAIRE DES ATHLÈTESDans le cadre de la campagne « Gardiens de l’Espoir », la footballeuse Sarah Bouhaddi mobilise ses

    amis sportifs et lance une tombola solidaire, avec la Fondation 101 (*), organisée du 22 juin au 9 juillet

    2020 ! Une quarantaine d’athlètes issus de tous les horizons (Lionel Messi, Blaise Matuidi, Tony Parker,

    etc.) s’engagent aux côtés de Sarah Bouhaddi et mettent en jeu des lots d’exception au profit des familles

    victimes de la Covid-19. Les explications de Sarah Bouhaddi et du professeur Jean-Daniel Chiche.

    À 33 ans, Sarah Bouhaddi est une figure emblématique du football français fémi-nin qui évolue au poste de gardienne de but. Après onze saisons à l’Olym-pique Lyonnais, 149 sélections de l’Équipe de France et un palmarès impressionnant, Sarah Bouhaddi a aujourd’hui décidé de s’engager dans une action citoyenne à fort impact dans la vie de ceux qui souffrent.

    Au cours de la crise sanitaire de la Covid-19, de nombreuses familles ont perdu un être cher après un séjour long en réanimation. Touchée par la détresse sociale de ces familles, Sarah Bouhad-di, la gardienne de l’Équipe de France féminine de football, a lancé la campagne « Gardiens de L’espoir », avec la Fondation 101 (One O One). « Il s’agit d’un appel à la générosité du public et des entreprises pour venir en aide aux familles en difficulté sociale avec enfant(s) mineur(s) ou majeur(s) en situation de handicap à charge, ayant perdu un des deux parents des suites de la Covid-19 », explique Sarah Bouhaddi. Avec la Fondation 101, elle s’est fixé pour objectif de ré-colter 1 million d’euros pour soutenir ces familles en leur versant une allocation de soutien unique pour faire face à leurs besoins immédiats. « Nous lançons donc la grande tombola solidaire des « Gardiens de l’Espoir ». » L’athlète a déjà mobili-sé près d’une quarantaine de ses amis sportifs de haut niveau qui ont remis des lots d’exception : maillots dédicacés, gants de gardien, chaus-sures, médailles… Tous ont une histoire et doivent permettre de mobiliser les fans de ces person-nalités. « Chaque don de 10 euros donne une chance de gagner un de ces lots d’exception pour soutenir ces familles en détresse. » Sarah Bouhaddi souhaite réunir au total 100 personna-

    lités de tous les horizons pour atteindre l’objectif de 101 « Gardiens de l’Espoir » et soutenir un minimum de 200 familles en difficulté. « La tom-bola des Gardiens de l’Espoir a débuté le 22 juin et se tiendra jusqu’au 10 juillet 2020 sur le site https://one-o-one.eu/fr/gardiensdelespoir. Pour y participer, il suffit d’acheter un ou plusieurs tickets de tombola au tarif de 10 € par ticket. Il est possible de positionner tous les tickets sur le même lot ou de tenter sa chance sur plusieurs lots ; il y aura un gagnant par lot, désigné par tirage au sort le 10 juillet 2020. 100% des bénéfices seront reversés au profit des familles en difficulté sociale et victimes de la Covid-19. »

    « Ensemble, nous souhaitons porter un message d’espoir »Sarah Bouhhadi et l’agence Score Agencies -spécialisée dans la gestion de carrières spor-tives- ont fait appel à la Fondation 101 (One O One) - présidée par le Pr. Jean-Daniel Chiche - pour l’accompagner dans son appel à la géné-rosité. « Nous sommes heureux de pouvoir ac-compagner Sarah Bouhaddi dans cette initiative, fait remarquer le Professeur Jean-Daniel Chiche, président de la Fondation 101. Nous avons été touchés par ses qualités de cœur et sa détermi-nation à aider ceux qui se retrouvent aujourd’hui seuls dans la douleur - des qualités dont ont éga-lement fait preuve les services de réanimation et les soignants durant cette crise. Les équipes de

    réanimation contactées avant le lancement de la campagne saluent unanimement cette démarche nécessaire et, en ce sens, l’initiative de Sarah nous aide à vivre cette nouvelle phase de la crise sanitaire. Ensemble, nous souhaitons porter un message d’espoir pour toutes ces familles et un élan de générosité qui, je l’espère, trouvera un écho positif auprès du plus grand nombre. »

    Un communiqué de presse sur les Gardiens de l’Espoir a été lancé officiellement le 25 mai der-nier, et celui sur la tombola solidaire, le 22 juin. Sarah, ainsi que les autres sportifs participants, communiquent sur leurs réseaux sociaux person-nels, et présentent les lots mis en jeu. Ces infor-mations sont également reprises sur le compte de la Fondation www.instagram.com/101_fund/.

    Alain Jouve

    *Depuis 2018, le fonds de dotation 101 (One O One) œuvre pour le progrès de la réanimation en finançant des projets d’éducation des soignants, des projets de recherche, et des actions d’accompagnements des patients et des familles. L’ambition de 101 est de sauver 1 million de vies en 4 ans, en investissant le champ des technologies de l’infor-mation et avec une approche scientifique rigoureuse déployée sur plus de 1 200 services dans 66 pays.

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    ACTU RÉVOLUTION

    TEAMMO RÉVOLUTIONNE LE MÉTIER D’AGENTS MANDATAIRESRéseau d’Agents Mandataires Immobiliers (AMI) professionnels, Teammo vient d’annoncer son

    déploiement sur le secteur de Toulon. Fort d’un positionnement unique, original et solidaire, Teammo

    s’apprête à révolutionner le métier d’agent mandataire et à donner un second souffle financier aux

    clubs sportifs. Explications.

    Avec pour ambition de mettre transpa-rence et compétences au premier plan, Teammo avance main dans la main avec tous les acteurs du marché. Aux

    dires des dirigeants, la priorité est donnée aux clients. Ils seront accompagnés et conseillés dans toutes leurs démarches par des professionnels in-vestis, soucieux de l’aboutissement et du rapport qualité/prix des services.

    LES « AMI » TEAMMO, SPORTIFS DANS L’ÂME

    100% des AMI Teammo sont des sportifs pro-fessionnels ou amateurs. Ils suivent tous obliga-toirement une formation importante, qualifiante, adaptée aux exigences du métier et, par voie de conséquence, participent tous activement à la vitalité des clubs et du sport français. Devenus professionnels de l’immobilier (et non pas ama-teurs), ils maîtrisent l’ensemble des aspects de ce secteur : relation client, droit immobilier, bâ-timent, des transactions les plus simples aux plus complexes. En alliant la passion du sport à celle du métier, ils forment un réseau de professionnels de l'immobilier de valeurs et de haut niveau.

    « Les membres des clubs - licenciés, supporters, publics - deviennent des acteurs stratégiques du réseau »

    TEAMMO, UN AVENIR POUR QUELQUES-UNS

    Souvent confrontés à un problème de reconver-sion, les sportifs en panne d’avenir professionnel peuvent être recrutés et formés par Teammo. Ils deviennent AMI assurant ainsi une continuité à leur vie sportive. L’adhésion des associations et clubs sportifs au réseau permet de financer une partie de leur fonctionnement, via une réversion

    d'une partie des honoraires. Au regard du casse-tête lié au financement d'un club sportif, cette participation peut contribuer à lui offrir un apport non négligeable. Les membres des clubs - licenciés, supporters, publics - deviennent des acteurs stratégiques du réseau. En tant qu'apporteurs d'affaires, ils contri-buent eux aussi au développement des clubs et peuvent même bénéficier d'une commission.

    TEAMMO, PLATEFORME (WEB)MULTISURFACE

    Sur Teammo.immo, l’offre complète est référen-cée dévoilant ainsi son positionnement unique en France. Recruter, renseigner ou conseiller, le site internet permet un contact direct grâce à un formulaire dédié à chaque typologie de profils : clients, futurs agents ou présidents de clubs.

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  • L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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    « TEAMMO RECRUTE CHEZ LES SPORTIFS. UN PARTICULIER CONFIE LA VENTE DE SA MAISON À TEAMMO. TEAMMO REVERSE 5% DE CES HONORAIRES AU CLUB DE SPORT DU CHOIX DU CLIENT », DENIS GALTIER, LE FONDATEUR DE TEAMMO

    Denis Galtier, qui êtes-vous ?Professionnel de l’immobilier depuis une tren-taine d’années, je m’intéresse de plus en plus à la formation. Transmettre la passion que je nourris pour ce métier est mon moteur.

    Teammo, c’est quoi ?Teammo est un réseau d’agents mandataires indépendant de l’immobilier avec pour particu-larité de ne recruter que des sportifs : en recon-version, amateurs, professionnels .

    Comment est né ce réseau de mandataires de l'immobilier ?D’une part, l’envie de former de futurs agents pour exercer le métier que j’aime plus que n’im-porte quel autre, et faire en sorte de contribuer à ce que les agents immobiliers aient meilleure presse.

    De l’autre, un constat qui m’attriste : des sportifs par milliers (entre 6 000 et 7 000 par an) qui ont tout donné à leur sport passion et qui, à l’heure de la (jeune) retraite, se retrouvent dému-nis car sans autres métiers.

    Et au milieu, les clubs sportifs qui sont plutôt en mode survie suite à des décisions gouvernemen-tales qui les affaiblissent un peu plus.

    « Teammo c’est une boucle vertueuse ! »Qui sont vos clients ?Nos clients sont tous les particuliers qui nous confieront leurs biens à la vente ou leur projet d’achat.

    Vous annoncez que la Marque fait rimer sport et immobilier. C’est-à-dire ?Teammo recrute chez les sportifs. Un particu-lier confie la vente de sa maison à Teammo. Teammo reverse 5% de ces honoraires au club de sport du choix du client. Teammo, c’est une boucle vertueuse !

    Pourquoi cette spécificité sport, d’ailleurs ?Les valeurs que j'ai pu observer chez les sportifs (goût de l'effort, du challenge, la détermination, le respect des règles...) sont exactement celles dont devrait être pourvu tout agent.

    Teammo devient ainsi :• une solution RH en proposant une formation

    diplômante• une réponse au financement des clubs de

    sport avec le reversement d’une partie de nos honoraires

    • un relais de confiance auprès de clients qui le méritent.

    Diriez-vous que Teammo est une solution parmi d’autres évidemment permettant de pallier le problème de la reconversion des sportifs de haut niveau ?C’est en tout cas comme ça que j'aimerais que Teammo soit envisagé par ces sportifs qui ne savent pas quoi faire après, qui pensent qu’ils ne valent rien en dehors des terrains/pistes/

    bassins. Teammo est un outil qu’ils ont la pos-sibilité d’investir.

    Vous révolutionnez, en quelque sorte, le marché des mandataires de l'immobilier. Diriez-vous que le secteur a besoin d’un sérieux rajeunissement ?Non, ce n'est pas une question d'âge mais une question de formation. Teammo propose une formation de 350 heures minimum.

    Je n’ai pas pour ambition de révolutionner quoi que ce soit. En revanche, si je peux faire en sorte qu’un sportif continue de sourire en appli-quant cette même détermination dans un autre champ d'action qui plus est mon domaine de prédilection, alors je serai comblé.

    Ajoutez à cela le sourire sur le visage des clients et nous ne sommes pas loin de l’indice du bon-heur !

    Comment communiquez-vous auprès des sportifs pour vous faire connaître ?Nos agents étant des sportifs, le réseau travaille et résonne. Nous faisons aussi beaucoup de démarchage de clubs.

    La suite, pour vous, c'est quoi ?Aujourd’hui, nous sommes un réseau de 6 AMI. J’aimerais que lson soit 20 en septembre et 50 en fin d'année avec un déploiement à la maille nationale.

    Nous avons besoin d’agents, sans eux aucune chance de satisfaire aucun client !

    Denis GaltierFondateur de Teammo

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  • 10 #640 06-12JUILLET2020

    ACTU PARTENARIAT

    TOYOTA GAZOO RACINGDEVIENT LE SPONSOR-TITRE DE L’ESPORTS WRCNACON et son studio de développement KT Racing n’en finissent décidément plus de multiplier les

    collaborations. Avec WRC Promoter, les deux acteurs viennent en effet d’annoncer que TOYOTA

    GAZOO Racing devenait partenaire-titre de l’eSports WRC pour les deux années à venir. Cerise sur

    le gâteau : le vainqueur de la compétition se verra offrir une Toyota GR Yaris.

    Une collaboration qui célèbre égale-ment l’actualité du constructeur japo-nais, dont la toute nouvelle Toyota GR Yaris vient d’être dévoilée. Fruit de

    l’expertise de Toyota, champion du monde du WRC, cette voiture ultra-performante est équipée du nouveau système intelligent à 4 roues mo-trices « GR-FOUR », et d’un moteur enivrant à 3 cylindres turbo 1,6 L qui délivre 261 CV et 360Nm de couple. La nouvelle Toyota GR Yaris promet d’être légère, puissante et exaltante - une récompense de taille pour le grand champion de l’eSports WRC !

    Le partenariat entre TOYOTA GAZOO Racing et Nacon portera ainsi sur de nombreux temps forts à venir, aussi bien sur WRC 8 que WRC 9, prochain opus du jeu vidéo officiel du Cham-pionnat, attendu pour le 3 septembre 2020.

    Depuis le coup d’envoi donné en janvier dernier, lors du Rallye de Monte Carlo, la 5e saison de l’eSports WRC bat son plein et a déjà réuni de nombreux participants sur le jeu WRC 8. La re-nommée de la compétition ne cesse de croître et s’établit comme une référence, aussi bien dans le secteur du jeu vidéo que du sport automobile.

    Chaque année, l’organisation et la qualité des épreuves s’améliorent et sont saluées par les pro-fessionnels et par les joueurs.

    Cette année, l’eSports WRC bénéficie déjà du soutien de partenaires de renom tels que Fana-tec, BenQ et PlaySeat. « C’est avec une grande fierté que les équipes de Nacon et WRC Promo-ter accueillent TOYOTA GAZOO Racing comme nouveau partenaire-titre du championnat en ligne », se félicite Sébastien Waxin, chef de projet Marketing chez Nacon et qui a accepté de ré-pondre aux questions de Sport Stratégies.

    « Pour Toyota, déjà engagé sur d’autres compétitions ou supports virtuels, l’idée est d’utiliser la compétition pour la promotion, à la fois de leur engagement en rallye, mais aussi d’un nouveau modèle grand public, sportif, inspiré du WRC, la GR Yaris qui sortira en fin d’année »

    Toyota Gazoo Racing devient partenaire-titre de l’eSports WRC pour les deux prochaines années. Comment s’est fait ce partenariat ? Nous avons mis en place l’eSports WRC en 2016 et nous en sommes à notre 5e saison cette année. Depuis la première saison, nous avons eu la chance d’être soutenus par Hyundai, l’un des Constructeurs Officiels du championnat, qui offrait notamment une voiture au vainqueur, mais également un soutien en visibilité. Après plusieurs renouvellements, le contrat avec Hyundai arri-vait à son échéance fin 2019. La compétition ayant grandi et ayant fait sa place dans l’écosys-tème officiel du WRC, d’autres partenaires ont été séduits par ce que nous mettions en place et continuons d’améliorer au quotidien. Toyota est un autre Constructeur Officiel du WRC avec qui nous avons commencé à discuter fin 2019. Nous partageons la même vision de l’esport, de ce que la compétition peut nous offrir mutuelle-ment, et le renouveau que nous pouvons lui ap-porter ensemble à partir de cette année.

    Quel est le cahier des charges pour les parties ? Pour Toyota, déjà engagé sur d’autres compé-titions ou supports virtuels, l’idée est d’utiliser la compétition pour la promotion, à la fois de leur engagement en rallye, mais aussi d’un nouveau modèle grand public, sportif, inspiré du WRC, la GR Yaris qui sortira en fin d’année. Nous allons donc mettre en place différentes actions com-munes, dans les 2 années à venir, qui feront à la fois la promotion de notre compétition, de l’en-gagement de Toyota dans le WRC et de la GR Yaris. Toyota offrira par ailleurs au vainqueur de la compétition un modèle de la GR Yaris, d’une valeur de plus de 35 000 €.

    Sébastien WaxinChef de projet Marketing chez Nacon

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  • L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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    Quelles sont les attentes de Nacon et de son studio de développement KT Racing ? Notre objectif est, chaque année, de proposer un jeu le plus réaliste possible et de toujours don-ner l’envie à nos joueurs de nous accompagner dans cette aventure. Avec la communauté esport que nous avons construite, cela nous permet éga-lement de travailler directement avec elle pour améliorer le jeu et l’expérience. Le partenariat avec Toyota va, quant à lui, permettre de conti-nuer à faire évoluer les aspects compétitifs du jeu en proposant de nouveaux challenges et en atti-rant toujours plus de joueurs.

    « Sur une finale eSports, on atteint rapidement le million de vues et nous avons également de plus en plus de diffuseurs TV à travers le monde »

    Un sponsor-titre aussi quali a-t-il une incidence sur les ventes de jeux ? Sont-elles dès lors boostées ?Au final, notre objectif est bien de vendre le plus

    de jeux possible. Mais pour y parvenir, il faut se renouveler, proposer des nouvelles choses, diver-sifier sa visibilité et attirer les joueurs. Le soutien de Toyota est un atout indéniable dans cette stra-tégie et les effets de ce genre de partenariat se vérifient plutôt sur le long terme qu’en quelques semaines. Ils se mesurent également par la visi-bilité média que génèrent la collaboration et les opportunités directement liées aux activités de la Marque. Le jeu sera maintenant utilisé par Toyo-ta sur des événements, pour de la création de contenus… Au final, c’est toute cette visibilité que nous n’aurions pas eue sans le partenariat qui finira par porter ses fruits.

    Comment se porte la compétition eSports WRC ? Quel est le profil des joueurs ? Quelle visibilité et quelle audience aujourd’hui sur l’événement ? Depuis 5 ans, nous avons de plus en plus de joueurs, avec aujourd’hui plus de 10 000 parti-cipants. Nous avons également mis en place un championnat par équipes qui a permis d’attirer de nouveaux joueurs très expérimentés. Sur une finale eSports, on atteint rapidement le million de vues et nous avons également de plus en plus de diffuseurs TV à travers le monde, intéressés pour diffuser ces contenus. C’est donc un vrai outil marketing pour nous aujourd’hui.

    Un mot sur le cadeau du vainqueur ? Remporter une voiture spor-tive, 4 roues motrices, de plus de 35 000 € quand on est fan de rallye, c’est pas mal non ? La GR Yaris

    de Toyota représente le véhicule parfait pour le fan de rallye. Par contre, il faut remporter la compétition, et la compétition est plutôt acharnée dans les hauteurs du classement !

    Comment comptez-vous communiquer autour de ce partenariat ?Il y aura énormément de communication digitale via les réseaux sociaux avec de la production de contenus, mais aussi des événements ponctuels dans le jeu pour animer la communauté. Quand les événements pourront reprendre, nous aurons également des simulateurs sur certaines des plus grandes courses dans lesquelles Toyota est enga-gé et la sortie de la GR Yaris sera également un moment fort pour le partenariat !

    Une activation particulière prévue à l'occasion de la sortie de WRC9 à la rentrée ?Rien n’est encore annoncé pour le moment, mais il se pourrait bien que nous utilisions WRC 9 de différentes manières pour faire la promotion du partenariat, de la compétition et de cette superbe voiture !

    Propos recueillis par Alain Jouve

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  • 12 #640 06-12JUILLET2020

    ACTU EN BREF

    EN CHIFFRES

    Avec un peu d’imagination tout est possible. En témoigne la Fédération Française d’Athlétisme qui s’apprête à lancer le 5 KM Athlé, Open de France Virtuel, du 11 au 14 juillet prochain. Cette première échéance athlétique post-coronavirus, qui sera connectée, gratuite et ouverte à tous, per-mettra aux millions de coureurs de l’Hexagone de se mesurer les uns aux autres, chacun de leur côté, afin de donner le coup d’envoi d’un été sportif placé sous le signe de l'action et de l'innovation. L’ensemble des résultats sera ensuite collecté et centralisé sur Strava, partenaire technique de l’évènement. Les performances de chacun se-ront consultables en direct, rendant le challenge encore plus réaliste et fort en sensations ! Et comme sur toute échéance de haut niveau, il y aura bien sûr de nombreux lots à gagner : des équipements Asics, des dossards pour le MAIF Ekiden de Paris, des billets pour les prochains événements athlétiques, des réductions de 30 € sur la licence FFA, etc.

    5 KM

    La Coupe du monde féminine 2023 n’aura pas lieu sur 1, mais 2 territoires et ce, pour la première fois de son histoire. La FIFA a, en effet, préféré la candidature conjointe de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande à celle de la Colombie, dernier pays en lice, après le retrait du Japon et du Bré-sil. Ce septième mondial féminin se disputera en juillet et août 2023, dans sept villes australiennes et cinq villes néo-zélandaises. La finale est prévue à Sydney. Par ailleurs, après l’énorme succès de la Coupe du monde 2019 en France, cette pro-chaine édition sera marquée par une évolution en termes de format, puisqu’elle comprendra 32 équipes, contre 24 jusqu’à présent.

    2Dimitri Payet semble avoir l’Olympique de Mar-seille dans le sang. La preuve, l’ex-international français vient de prolonger avec le club phocéen jusqu’en 2024, et a même accepté de diviser son salaire de 50% pour la saison 2020-2021 puis de 30% pour la saison 2021-2022. Une décision forte mais surprenante, quand on sait qu’il y a tout juste un mois, le joueur avait refusé de baisser le salaire de son contrat actuel pour aider son club en difficulté financière après la crise sanitaire.

    50%

    Pour limiter les dégâts de la crise, après avoir débloqué 150 millions de dollars en urgence lors du mois d’avril, la FIFA a annoncé fin juin avoir constitué un fonds d’aide aux Fédérations nationales de 1,5 milliard de dollars, soit 1,33 milliard d'euros. La somme est vertigineuse, et c’est d’ailleurs un montant que l’instance n’avait jamais aligné. Ce fonds sera distribué aux pays membres de l’instance internationale sous la forme de subventions et de prêts. Une première aide de solidarité universelle d’un million de dol-lars a été calculée pour venir en aide à toutes les associations membres, tandis qu’une seconde enveloppe de 500 000 millions de dollars est consacrée au football féminin. Ce plan d’aide ne s’arrête pas là puisqu'il s’étendra aux confédé-rations continentales qui recevront chacune une subvention de 2 millions de dollars. Par ailleurs, les Fédérations nationales seront autorisées à demander des prêts sans intérêt de 500 000 à 5 millions de dollars, limités à 35 % de leurs re-cettes annuelles auditées. Chaque confédération pourra également bénéficier de prêts qui seront, eux, plafonnés à 4 millions de dollars.

    1,5MILLIARD €

    Si le Japon tremble en attendant ses Jeux Olym-piques, il peut se réconforter avec les retombées de la Coupe du monde de rugby 2019. Et pour cause, selon une étude menée à la demande de World Rugby par le cabinet d’audit EY, cette neu-vième édition a battu tous les records. L’événement a généré plus de 4,47 milliards d’euros de re-tombées économiques, en grande partie grâce au tourisme. Dans le détail, plus de 242 000 visiteurs provenant de 178 pays se sont rendus au pays du Soleil-Levant pour une durée moyenne de 17 jours. Ces derniers ont dépensé quotidiennement 4,6 fois plus que le visiteur moyen en déplace-ment au Japon en 2018. Enfin, outre les 13 000 bénévoles dépêchés, la compétition a entraîné la création de 46 000 emplois.

    l’UEFA ne semble pas au bout de ses peines. La Ligue des Champions censée reprendre ses droits sous la forme d’un Final 8 organisé à Lisbonne du 12 au 24 août, pourrait finalement ne pas avoir lieu. Le reconfinement progressif de certains quartiers de la capitale portugaise embarrasse l’UEFA, qui n’aurait a priori pas de plan B... À côté de cette zone d’ombre, quelques certitudes, dont l’attente avérée des amateurs de football pour ce format inédit à élimination directe. Selon une enquête Odoxa pour RTL et Groupama, ils seraient 74% à approuver ce concept original. Pour 58% d’entre eux, cette formule sera specta-culaire même si les stades seront probablement vides. Surtout, ce Final 8, organisé en plein milieu des vacances promet d’être particulièrement suivi. 64% des amateurs de football indiquent en effet cette intention. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que le vent souffle dans le bon sens, et épargne Lisbonne d’une deuxième vague.

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  • 1306-12JUILLET2020 #640

    INFO EXPRESS

    L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

    NI COUPE DAVIS NI FED CUP EN 2020

    Comme tous les sports, le tennis subit de plein fouet la crise liée à l’épidémie du coronavirus. Alors que les circuits professionnels sont à l’ar-rêt au moins jusqu’au 14 août, la Coupe Davis et la Fed Cup viennent d’annoncer l’annulation de leur édition 2020. En conséquence, les Françaises entraînées par Julien Benneteau, et la bande à Nadal chez les messieurs, resteront toujours en possession de leur trophée jusqu’en 2021. « C’est une décision difficile à prendre, mais organiser un événement international par équipes, de cette ampleur, tout en garantis-sant la santé et la sécurité de toutes les per-sonnes impliquées représente en fin de compte un trop grand risque », a déclaré David Hag-gerty, président de la Fédération Internationale de Tennis. Il faut dire que le nouveau format de la Coupe Davis semblait presque incompatible avec le contexte sanitaire actuel. En effet, réunir dans un même lieu plus de 90 athlètes, ainsi que leurs staffs, sans compter les éventuels mil-liers de spectateurs paraissait bien compliqué pour ne pas dire très risqué.

    REPRISE DE LA LIGUE DE DIAMANT POUR LE 14 AOÛT 

    L’athlétisme revient, enfin ! Le calendrier de la Ligue de Diamant mis en suspens depuis le début de la pandémie de Covid-19, peut finalement se fixer sur un jour de reprise : le 14 août. C’est à cette date que le meeting Herculis de Monaco se tiendra autour de 13 épreuves. D’une pierre deux coups, les organisateurs ont d’ailleurs an-noncé l’ouverture des billets, ainsi que les pre-miers noms du plateau des athlètes. Parmi les ath-lètes attendus se trouveront : l’Ougandais Joshua Cheptegei (vainqueur de la Ligue de Diamant 2019 sur 5 000 m), la Néerlandaise Sifan Has-san (championne du monde en titre sur 1 500 m et 5 000 m), la Vénézuélienne Yulimar Rojas (quadruple championne du monde du triple saut),

    et le Français Pascal Martinot-Lagarde (médaillé de bronze aux Mondiaux de Doha sur 110 m haies). En revanche, l’événement de la Principau-té ne devrait pas pouvoir compter sur la présence des Américains, en raison des restrictions de voyage vers la France depuis les États-Unis.

    PARIS 2024 ET L’AGENCE NATIONALE DU SPORT FONT ÉQUIPE DANS LA PERSPECTIVE DES JO

    Paris 2024 et l’Agence Nationale du Sport ont signé une convention jusqu’en 2024 afin de sou-tenir le développement d’équipements sportifs locaux et de susciter de nouvelles collaborations entre collectivités « Terre de Jeux 2024 », clubs et fédérations sportives.La convention entre Paris 2024 et l’Agence nationale du Sport doit permettre de concréti-ser des projets d’équipement en libre accès, en soutenant les collectivités territoriales, pre-mières facilitatrices du sport au quotidien. Cette convention financera chaque année près de 150 projets de développement, de rénovation ou de mise en accessibilité d’installations spor-tives de proximité, accessibles gratuitement, sur les territoires, notamment ceux labellisés « Terre

    de Jeux 2024 » : terrains de foot, playground, skatepark, aires multisports…. Portées par la vo-lonté de mettre plus de sport dans la vie de leurs habitants, les collectivités « Terre de Jeux 2024 » seront en mesure d’insuffler une dynamique d’engagement autour de ces équipements, à travers des challenges et animations régulières, avec le grand public mais aussi avec les clubs et les publics scolaires. Ainsi, un appel à projets commun sera enfin lancé cet été afin de récom-penser des clubs et associations qui développent des projets sociaux en lien avec les écoles, les collectivités ou encore les entreprises. La conven-tion entre Paris 2024 et l’Agence Nationale du Sport contribuera également à renforcer les liens entre le mouvement sportif (fédérations, clubs) et les collectivités « Terre de Jeux 2024 » pour don-ner un nouvel élan à leur ambition commune : développer la place du sport dans les territoires. L’Agence Nationale du Sport a également validé la création d’un fonds territorial de solidarité de 12 M€ afin d’aider les clubs et associations les plus durement touchés par la crise économique. Il permettra de financer, dès cet été, des initia-tives comme les quartiers d’été ou les vacances apprenantes destinées aux jeunes qui ne partent pas en vacances.

    LE PSG ÉLARGIT SA COLLABORATION AVEC FANATICS

    Le Paris Saint-Germain et Fanatics, leader mon-dial des articles de merchandising sportif sous licence, ont annoncé la signature d’un contrat de dix ans portant sur le commerce en ligne, la fabrication de produits et l’octroi de licences. Ce contrat vient prolonger et élargir dans des proportions considérables l’accord précédent entre les deux groupes, alors qu'il se limitait au commerce en ligne. En vertu de ce nouvel engagement, Fanatics obtient un ensemble de droits encore plus complet dans le com-merce en ligne, ainsi que de nouveaux droits de fabrication et la gestion de la globalité du programme de licences du club pour les vête-ments, casquettes/bonnets et autres objets dé-rivés. Fort de ce nouvel accord, le PSG espère asseoir un peu plus la notoriété de sa marque, et tripler le volume d’activité du club dans le commerce en ligne au cours des 36 prochains mois. Pour rappel, Fanatics travaille déjà avec les principales ligues américaines de sports col-lectifs (NBA, MLB, NFL, NHL), ainsi que le Tour de France cycliste, ou les clubs de Manchester United et Chelsea.

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  • #640 06-12JUILLET202014

    DOSSIER OCÉANS EN DANGER : LE SPORT S’ENGAGE !

    Les océans constituent 70% de la surface du globe et jouent un rôle majeur dans la régulation du climat. Ils constituent l’écosystème le plus vaste et le plus diversifié de la planète. La quantité de plastique déversée dans l’océan augmente chaque minute, le pH de l’océan diminue (le CO2 absorbé par l’océan abaisse le pH conduisant à l’acidification de l’océan) et la température de l’océan augmente. Les scientifiques constatent, par ailleurs, une tendance à la multiplication d’événements extrêmes dans l’océan (les vagues de chaleur des océans, la survenue de conditions d’épuisement de l’oxygène, les événements de pH bas, etc.). Pour prévenir le réchauffement climatique, protéger notre environnement et changer nos habitudes face à la Nature, le monde du sport s’engage. Associations, agences, marques et sportifs montrent l’exemple.

    Dossier réalisé par Alain Jouve

    OCÉANS EN DANGER :LE SPORT S’ENGAGE !

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  • L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

    06-12JUILLET2020 #640 15

    La protection de l’Océan commence par des gestes simples. Forte de ce postu-lat, Surfrider Europe a lancé « #Just-1Thing ». Conçue avec l’agence Willie

    Beamen, cette campagne digitale a été lancée à l’occasion de la Journée Mondiale pour l’Océan le 8 juin dernier, par le réseau Surfrider et avec le soutien de nombreuses personnalités du monde du sport. L’objectif : engager des chan-gements de comportements chez chacun, par des actions simples ! Les explications d’Antidia Citores, porte-parole de Surfrider Foundation Europe, en charge de la Stratégie d’influence de l’association en Europe. Si vous deviez présenter Surfrider Foundation Europe en quelques mots, que diriez-vous ? Surfrider Foundation Europe, née il y a 30 ans de la volonté de surfeurs en colère, est une as-sociation de protection du milieu marin et de ses usagers d’envergure européenne. Elle se fixe 3 défis : la prévention des déchets aquatiques, la qualité de l’eau et la santé des usagers et le changement climatique. Vous avez lancé la campagne #Just1Thing. De quoi s'agit-il exactement ? Il s’agit d’une campagne sur les réseaux sociaux pendant la période estivale qui promeut les en-gagements individuels de chacun pour la pré-servation de l’environnement. Indiquer comment chaque acteur, personnalité, individu, entreprise, politique fait un geste, fait sa part pour proté-ger l’environnement. Chacun peut poster sur les réseaux sociaux un engagement à remplacer la bouteille plastique par une gourde, les engage-ments à réduire les impacts des salariés ou la stratégie d’une entreprise.

    Le monde du sport rejoint le mouvement. Dites-nous en plus !Nous avons la chance d’avoir le soutien d'inter-nationaux de football telle Eugénie Le Sommer, des skippers comme Paul Meillat, chacun à sa façon s’engage pour des compétitions moins im-pactantes et au quotidien. Surfrider, de par son ADN, a toujours été proche des sportifs pour pro-téger leur santé et les informer, mais suscite aussi des vocations de protection chez eux au travers de collectes de déchets et projets de science par-ticipative. Ils sont également nos ambassadeurs auprès des populations par leur exemplarité.

    Dans le contexte actuel, c’est im-portant que les comportements de l'homme changent face à la Nature ? L’Homme, au sens large en tant que consomma-teur et votant, est amené à changer pour être plus résiliant et en harmonie avec la Nature. Le besoin est urgent, car l’équilibre entre Homme et Nature est remis en cause par les pressions que nous imposons à l’environnement par nos acti-vités industrielles, et nos mises sur le marché de produits tels que les plastiques à usage unique, grand symbole de la société du jetable. Nous devons changer de logiciel, de paradigme et in-tégrer notre dette écologique dans notre modèle économique quelle que soit l’activité.

    « Nous invitons chacun à utiliser des masques lavables et réutilisables plutôt que des masques jetables »Dans quel état se trouve l'Océan aujourd'hui ? Les dommages sont-ils importants ? L’Océan est en danger. Le dernier rapport du GIECC en septembre 2019 révélait un état alarmant des zones mortes, une capacité de l’Océan à réguler notre climat en baisse dans les

    décennies à venir, une biodiversité en déclin. Par ailleurs, nous savons que des tonnes de plas-tiques sont déversées dans les Océans tous les jours constituant une menace durable pour la biodiversité et relâchant des produits chimiques. Ces plastiques sont donc une double peine pour l’Océan... une véritable bombe chimique qui est entrée dans la chaîne alimentaire, notre chaîne alimentaire via les microplastiques.

    Comprenez-vous que l’on retrouve déjà au fond des Mers et des Océans des masques de protection usagés ? Je ne le comprends pas, je le constate avec dé-sarroi pourtant. Nous invitons chacun à utiliser des masques lavables et réutilisables plutôt que des masques jetables, et invitons l’État à se doter d’un stock stratégique de masques réutilisables plutôt que des masques jetables et périssables. Chacun est en capacité de déposer son masque dans une poubelle ou sa poubelle. La suite, pour vous ? De quoi avez-vous besoin pour continuer d'agir comme vous le faites ? Nous continuons de travailler avec les pouvoirs publics et accompagner notamment le secteur du sport dans leur RSE pour faire briller une flamme verte à l’occasion des Jeux Olympiques et toute compétition à venir. Nous souhaitons aussi pré-server la santé des usagers pratiquants d’activités nautiques pour qu’ils bénéficient tout au long de l’année des informations sur la qualité de l’eau dans laquelle ils plongent, surfent, font du kayak. La directive eau de baignade va bientôt être révi-sée et chaque voix de sportif sanitairement expo-sé est utile pour que la norme évolue. Nous ap-pellerons à ce soutien dans les mois qui viennent.

    L’UNIVERS DU SPORT PREND PART À LA CAMPAGNE #JUST1THING DE SURFRIDER EUROPE

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  • #640 06-12JUILLET202016

    DOSSIER

    WILLIE BEAMEN IMAGINE LA CAMPAGNE DE SURFRIDER FOUNDATION EUROPE

    La campagne digitale « Just One Thing » a donc été imaginée et conçue par l’agence WILLIE BEAMEN. Déployée depuis le 8 juin à l’international et

    soutenue par différentes personnalités de tous horizons, cette cause écologique correspond en tous points aux envies actuelles de l’Agence. Les explications de Sylvain Ventre, son cofondateur.

    Pouvez-vous vous présenter, Sylvain Ventre ? Joueur professionnel de handball pendant dix ans, j'ai rejoint le groupe Lagardère afin de ma-nager le pôle Talents de Lagardère Unlimited pour ensuite fonder WILLIE BEAMEN avec Ro-main Collinet et Nicolas de Fautereau.

    Vous venez d'imaginer la nouvelle campagne digitale #Just1Thing lancée par Surfrider. De quoi s'agit-il exactement et quel était le cahier des charges ?#Just1Thing est une campagne digitale déployée, depuis début juin et ce jusqu'en septembre, à l'in-ternational, et soutenue par différentes personna-lités de tous horizons. Un objectif : engager des changements de comportement individuel, par des actions simples et faire prendre conscience que collectivement nous pouvons faire bouger les choses.

    Il n’y avait pas de cahier des charges car c’est un proactif de l’Agence. Nous avons rencontré Audrey Milhorgne (Head of Communication) et Florent Marcoux (directeur général) de Surfrider Europe il y a un peu plus d’un an pour échanger sur le sujet et nous avons très vite commencé à réfléchir sur leurs problématiques.

    « Le confinement a démontré qu'il était possible de drastiquement réduire notre empreinte écologique. Il ne tient qu’à nous de poursuivre aujourd’hui dans cette dynamique »

    Dans le contexte actuel, c'est important que les comportements de l'homme changent face à la Nature et, plus particulièrement, l'Océan ? Dans le contexte actuel, il est important que nos comportements changent face à la question de l’environnement et notamment la protection des Océans. Le confinement a démontré qu'il était possible de drastiquement réduire notre empreinte écologique. Il ne tient qu’à nous de poursuivre aujourd’hui dans cette dynamique de par nos actes, bien que cela soit un long pro-cessus individuel et collectif. Afin que le monde aille mieux, nous n'avons pas d'autre choix que d'ouvrir les yeux.

    L'Agence est sensibilisée à ces questions environnementales ? Ce sont des thématiques vers lesquelles vous irez naturellement dorénavant ? Ou faisaient-elles déjà partie de votre ADN ?L'envie de pouvoir engager les talents créatifs de notre agence pour une cause écologique, plus particulièrement pour Surfrider, date depuis un moment. Surfeur mais vivant à Paris, j'avais à cœur de proposer une campagne et une prise de parole avec du sens, facile à intégrer, que l’on soit surfeur ou juste concerné par les pro-blématiques écologiques actuelles. Le ONE illustre une campagne qui nous ressemble, être conscient qu'il faut changer ses habitudes mais à son rythme et sans se culpabiliser de ne pas être parfait.

    La suite pour l'Agence ?À l'heure actuelle, nous attendons de transformer plusieurs essais pour des compétitions en cours, avec un objectif de reprise très forte à partir de septembre.

    Sylvain Ventre Cofondateur de Willie Beamen

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    OCÉANS EN DANGER : LE SPORT S’ENGAGE !

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    Le 4 juillet, le skipper Fabrice Amedeo a pris le départ de la Vendée-Arc-tique-Les Sables d’Olonne, grande boucle Atlantique inédite de 3 566

    milles qui mènera les 21 skippers inscrits aux abords du cercle polaire arctique via le Fastnet, avant de redescendre jusqu’aux Açores et de revenir en Vendée. Répétition générale avant le Vendée Globe, dont le départ sera donné le 8 novembre prochain des Sables d’Olonne, la première course de la saison présente un double intérêt pour le skipper de Newrest - Art & Fe-nêtres : sportif d’une part et scientifique d’autre part.

    Après de longs mois sans naviguer, Fabrice Ame-deo a hâte de renouer avec le large à bord de son 60’ IMOCA Newrest - Art & Fenêtres sur un parcours inédit. « Je suis hyper content de ce très beau parcours et de cette course, qui va nous préparer de la meilleure des manières au Vendée Globe, l’idée étant d’essayer d’avoir des condi-tions de vent fort à cette époque de l’année pour se préparer aux mers du Sud, commente Fabrice Amedeo. « C’est une très bonne chose car, avec le confinement, on est en manque de milles. J’ai réussi à faire quelques navigations mais je ne me suis pas préparé spécifiquement à cette course car l’objectif était vraiment de favoriser la prépa-ration technique du bateau à quai pour qu'il soit prêt. La course va me permettre de m'entraîner et de progresser en vue du Vendée Globe. Il ne faut pas se tromper d’objectif : j’y vais avec des am-bitions très mesurées qui sont de me réapproprier mon bateau, de retrouver des automatismes, de bien naviguer et d’essayer d’avoir confiance dans du vent fort ».

    « Je trouve que dans le monde du coronavirus ou de l’après-coronavirus, c’est bien de parler d’autre chose que de performance. Cette course s’y prête bien »Imaginé par la Classe IMOCA et la société Sea to See pour remplacer la New York - Vendée, la course affiche un parcours intéressant sur le plan sportif, tout en étant empreint d’une dimension découverte et aventure. « Avec l’Islande qui est un pays hyper fragilisé par le réchauffement cli-matique, on est dans le registre de la planète, en phase avec l’air du temps. Je trouve que dans le monde du coronavirus ou de l’après-coronavirus, c’est bien de parler d’autre chose que de per-formance. Cette course s’y prête bien. C’est très excitant et une vraie aventure de monter jusqu’à 62°N, ce qui est beaucoup plus Nord que Sud sur le Vendée Globe. Le Cap Horn est 57°S et on ne descendra pas plus bas que 58°S. À cette époque de l’année, il fera jour quasiment 24 h/24. Je suis ravi de découvrir de nouveaux endroits car je n’ai jamais navigué au nord de l’Irlande ».

    UN INTÉRÊT SCIENTIFIQUE

    Après avoir participé à la dernière édition du Vendée Globe, Fabrice Amedeo était en quête de sens. Le skipper ne pouvait se contenter uni-quement du défi sportif. « Il fallait que je m’en-gage pour une cause qui me dépasse », confie-t-il. Elle a été toute trouvée : la préservation des océans et de la planète, un sujet « urgentissime » comme le répète Fabrice Amedeo. Sur la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, à laquelle il participera avec Éric Péron, son coskipper, il embarquera à bord de Newrest - Art & Fenêtres un capteur capable de réaliser de nombreux pré-lèvements dans l’océan. Objectif majeur : mesu-rer l’impact du réchauffement climatique sur les

    océans, et mettre à disposition ces données en « open data » à destination de la communauté scientifique.

    « Je veux continuer à me dépasser, la compétition reste pour moi un moteur mais je veux naviguer utile. À l’arrivée du Vendée Globe en 2016, j’ai acheté ce nouveau bateau, Newrest - Art & Fenêtres, qui m’a permis de revoir mes objectifs sportifs à la hausse. J’ai repris mon quotidien en étant focalisé sur une logique de performance. Rapidement, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas me contenter de cela. Mes navigations et mes voyages m’ont fait prendre conscience du niveau de dégradation de notre planète. Je ne pouvais pas faire évoluer mon pro-jet sans contribuer à essayer de faire changer les choses. Il fallait que je m’engage. »

    IL Y A URGENCE À AGIR

    « La situation est gravissime et nos sociétés sont de plus en plus sensibles à ces questions. Cela pousse chacun à revoir ses comportements, à s’interroger sur ses pratiques. L’urgence est telle qu’en tant que marin, je ne pouvais plus faire comme si de rien n’était. Nous avons la chance d’avoir des bateaux poussés par leurs voiles à la différence des bateaux scientifiques qui sont souvent à moteur, mais également d’aller sur des routes ou dans des régions du globe où les na-vires scientifiques ne vont pas ou peu, parfois tous les dix ans, et de revenir régulièrement dans ces régions reculées du fait de la récurrence de nos courses. Pour toutes ces raisons, les mesures réalisées à partir de nos IMOCA intéressent énor-mément la communauté scientifique. »

    Le capteur océanographique est une sorte de va-lise. Un parallélépipède, conçu par SubCtech, une société allemande. « Il contient plusieurs modules, chacun étant dédié à une mesure. Le capteur est déjà présent sur le monocoque de Boris Hermann - Malizia 2, qui a emmené Greta Thunberg à New York cet été - et sera obligatoire pour les IMOCA qui disputeront la prochaine édition de « The Ocean Race » (l’ex-Volvo Ocean Race). Je ne suis donc pas le seul à prendre ce virage mais l’essentiel est ailleurs : l’urgence est telle que je suis persuadé que de nombreux ma-rins en feront de même dans les années à venir. »

    « Le capteur va mesurer la teneur en CO2 dans l’océan, le niveau de salinité de l’eau, la

    FABRICE AMEDEO, SKIPPER AU SERVICE DE LA SCIENCE

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    présence des phytoplanctons ou encore la température en surface. Toutes ces données se-ront mises gracieusement à la disposition de la communauté scientifique. Il s’agit ainsi de faire de « l’open data » avec les données recueillies au large. Nous avons déjà des partenariats scientifiques avec plusieurs instituts : l’IFREMER en France, GEOMAR et Max Planck Institut en Alle-magne, ou encore Jcommops. Les scientifiques pourront ainsi bénéficier d’une source d’informa-tions conséquente qui pourra être précieuse dans leurs recherches et leurs études dans la mesure où le CO2, la salinité, la température, servent à savoir comment notre climat va évoluer dans le futur, à le modéliser. »

    « Étant donné qu’il sera connecté à ma centrale de navigation, le capteur collectera également des données en matière de pression atmosphé-rique et des indications sur la force et l’orienta-tion du vent. Ces données seront envoyées toutes les 24 heures par mon téléphone satellite. Elles seront réceptionnées par l’OMM, l’Organisation Météorologique Mondiale. Cela permettra d’être complémentaire des outils utilisés par l’OMM car le bateau passera forcément par des zones qui ne disposent pas toujours de balise météo. En-suite, l’OMM transmettra ces informations aux centres météorologiques nationaux, à l’instar de Météo France ou de son équivalent américain, le NOAA. »

    UN TEST GRANDEUR NATURE AVEC LA VENDÉE-ARCTIQUE-LES SABLES

    La Vendée-Arctique-Les Sables, dont le parcours inédit comprend un point de passage au sud-ouest de l’Islande, le waypoint IOC-UNESCO, à proximité du cercle arctique, est une étape im-portante pour le volet scientifique du projet mené par Fabrice Amedeo, cette partie du globe étant encore relativement peu fréquentée par la com-munauté scientifique. Pour rappel, le skipper a installé des capteurs océanographiques à bord de Newrest - Art & Fenêtres, avec le soutien d’Éléphant Bleu et d’ONET. Ces capteurs per-mettent de mesurer la teneur en CO2, la tempé-rature et la salinité en surface des océans, mais aussi de collecter des microplastiques. « Je trouve ça génial de démarrer la mission microplastique sur cet itinéraire qui va permettre de prendre des mesures très Nord. C’est une grande première avec le nouveau capteur. La course est donc la grande répétition générale avant le Vendée Globe aussi bien pour la partie scientifique que pour la partie sportive. »

    COLLECTER DES MICROPLASTIQUES

    La course permettra de donner le coup d’envoi de la mission microplastique menée par Fabrice en collaboration avec l’IFREMER (lab. DCM), l’Université de Bordeaux (lab. EPOC et CBMN) et l’IRD (Lab. LOPS). « L'intérêt particulier de cette course est son parcours, avec un passage au cercle polaire, zone de convergence très peu

    documentée dont les données sont donc très at-tendues », avance Christophe Maes, chargé de recherche à l’IRD (Laboratoire LOPS).

    Fabrice Amedeo souhaite s’inscrire dans le temps long et donc poursuivre cette démarche. « Le plastique est un véritable fléau : en août dernier, des chercheurs ont en effet détecté la présence massive de particules de plastique dans la ban-quise de l’Arctique. D’après plusieurs recherches, le plastique représente également 73 % des déchets d’origine humaine dans les océans. Les données que nous collecterons dans le do-maine, et notamment la mesure de présence de microplastiques dans les mers du sud, pourraient s’avérer précieuses pour prendre la mesure de l’ampleur des dégâts et trouver des solutions de dépollution adaptées. »

    MESURER LA SALINITÉ ET LA TEMPÉRATURE DE L’OCÉAN

    EN SURFACE...

    « D’un point de vue technique, le premier intérêt de la course est d’effectuer un dernier étalonnage du capteur océanographique. Il faut être certain

    * La formation d’eau profonde dans l’Atlantique Nord est liée au refroidissement des eaux très salées, remontées par le Gulf Stream, depuis la mer des Caraïbes. Lorsque les eaux du Gulf Stream arrivent en mer de Norvège, elles subissent un brusque refroidissement. Ces eaux étant déjà très denses, à cause de leur salinité élevée (35,25‰), le refroidissement augmente encore la densité, ce qui est suffisant pour les faire plonger. (Source : Planet Terre)

    Les objectifs de l’analyse scientifiqueCe nouveau volet du projet océanographique sera mené en partenariat avec l’IFREMER (laboratoire DCM), l’Université de Bordeaux, le CNRS (laboratoires EPOC et CBMN) et l’IRD (laboratoire LOPS) qui, réunis au sein d’un consortium, se partageront les travaux d’analyse, d’interprétation et de modélisation des résultats.Les données obtenues pourraient permettre de :(1) Cartographier les concentrations

    moyennes en microplastiques par masse d’eau et les replacer dans le contexte dynamique de la circulation de surface

    (2) Cartographier les profils de composition en microplastiques par masse d’eau

    (3) Caractériser le profil de contamination métallique des microplastiques par régions (Atlantique Nord, Atlantique Sud, Océan Indien, Pacifique Sud)

    (4) Évaluer la toxicité des microplastiques par grande masse d’eau

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    OCÉANS EN DANGER : LE SPORT S’ENGAGE !

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    LE PREMIER ALLEMAND ENGAGÉ SUR LE VENDÉE GLOBE AGIT AUSSI POUR LA PRÉSERVATION DE L’OCÉAN

    À l’instar de Fabrice Amedeo ou encore de Stéphane Le Diraison, parrain de l’association NO PLASTIC IN MY SEA et à l’origine du projet « TIME FOR OCEANS » dans la préservation des Océans (et dont nous suivons régulièrement l’actualité dans Sport Stratégies, Ndlr.), le skipper et scientifique Boris Herrmann a pris le départ du Vendée-Arc-tique-Les Sables d’Olonne le 4 juillet à bord du Seaexplorer. Une phase test avant de

    ONET et Eléphant Bleu, les nouveaux partenaires engagés au côté de Fabrice AmedeoLa présence du capteur océanographique et la production d’open data pour la communauté scientifique ne seraient pas possibles sans la présence des sociétés Onet et Éléphant Bleu qui ont rejoint l’aventure de Fabrice cet automne. Un projet qu’il prend très au sérieux puisque, outre l’aller vers le Brésil qu’il réalisera avec Éric Péron, le navigateur compte ramener seul son bateau en France à l’issue de la course. Une manière de multiplier les milles au service de la science mais aussi de multiplier les expériences au large. Patrick Mary, directeur du Réseau Franchise Éléphant Bleu, revient sur les raisons de cet engagement : « Le réseau Éléphant Bleu s’engage au côté de Fabrice pour ses valeurs humaines et sportives. Les dimensions environnementale et pédagogique de son projet nous ont convaincus, et l’Eau est au quotidien l’élément central, pour lui comme pour nous ». Un enthousiasme partagé par la société Onet : « Le projet de Fabrice correspond en tout point avec les valeurs de notre Groupe : écoute, respect et audace, qui sont à la base de chacune de nos actions et qui sont portées par l’ensemble des collaborateurs » explique Élisabeth Coquet Reinier, présidente du Conseil de surveillance d’Onet SA et présidente du comité Développement responsable. « Sur l’ensemble de nos filières, nous jouons un rôle dans la préservation des ressources. Notre conviction est que chacun à son niveau, doit apporter des réponses innovantes et responsables pour faire face aux grands défis d’aujourd’hui et de demain. C’est la raison pour laquelle nous avons à cœur de soutenir ce projet qui s’inscrit dans la préservation de la biodiversité ».

    que l’outil fonctionne au moment du départ du Vendée Globe », souligne de son côté Thierry Reynaud, ingénieur de recherche à l’IFREMER (LOPS). « D’un point de vue océanographique, le parcours emprunté par les marins va traverser le gyre subpolaire, qui est bordé au sud par des courants chauds provenant du Gulf Stream, et au nord par des courants froids et peu salés effec-tuant le tour du Groenland vers l’ouest. Avec les hautes températures observées dans l’Arctique, les navigateurs devront être prudents en franchis-sant le cercle polaire s’ils frôlent les côtes groen-landaises, car la fonte des glaces est précoce cette année. Une fonte des glaces massive pour-rait limiter la formation d’eau profonde* en ralen-tissant les échanges de chaleur entre atmosphère et océan. Les données collectées par Fabrice se-ront intéressantes pour en mesurer l’avancement », poursuit-il.

    … ET LA TENEUR EN CO2 DES ZONES TRAVERSÉES

    La course permettra enfin de mesurer la teneur en CO2 des zones traversées, et notamment du cercle polaire qui est « un « hotspot » pour le CO2, c’est-à-dire avec beaucoup de transferts de gaz entre atmosphère et océan. C’est une zone particulièrement intéressante à analyser, comme l’explique Toste Tanhua, Senior Scientist au Centre GEOMAR Helmholtz pour la Recherche Océanique. Selon lui, l’autre point intéressant du parcours emprunté par cette course est le contraste entre le cercle polaire (hot spot) et les Açores (slow spot) où il y a peu de transfert de CO2 entre l’air et la mer, que les données col-lectées par Fabrice permettront de comparer ».

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    Boris HermannSkipper et Scientifique

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    Otto SchachtEVP Sea Logistics chez Kuehne + Nagel

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    collecter des données scientifiques sur les fonds marins lors du Vendée Globe.

    « Je passe entre 100 et 150 jours en mer tous les ans, indique l’Allemand Boris Herrmann dans un français impeccable. Je suis témoin du change-ment climatique et de ses méfaits. J’ai une double casquette aujourd’hui : marin et scientifique. Dès lors, je me dois d’agir pour protéger les Océans. Je ne peux pas rester les bras croisés. »

    Le Germanique de 39 ans, qui sillonne les océans depuis près de 20 ans, est parti aussi le 4 juillet avec un double objectif : s’entraîner en testant le bateau dans des conditions de course en prévision du Vendée Globe et collecter des données scientifiques sur les fonds marins.

    « La glace fond de plus en plus tôt et les blocs dérivent de plus en plus loin. Les ouragans se mul-tiplient. Les coraux disparaissent et des espèces avec eux... Des signes inquiétants qui montrent que la biologie des Océans change, rappelle Boris Herrmann, très inquiet. L’Arctique a perdu la moitié de sa glace. Imaginez un peu ! »

    En collaboration avec le programme IOC-UNES-CO, Boris déposera un flotteur profileur Argo au large de l’Islande pour mesurer la salinité et la température de l’eau. En parallèle, il fournira, grâce à son laboratoire de haute technologie mesurant le CO2 dans l'océan à des endroits éloignés et très difficiles d'accès, des données essentielles aux scientifiques des programmes de l'Institut Max Planck à Hambourg, Géomar, Kiel et l’Ifremer.

    Malizia II, rebaptisé Seaexplorer - Yacht Club de Monaco, après l’arrivée d’un nouveau parte-naire aux valeurs communes, leader mondial de la logistique, Kuehne + Nagel.

    Seaexplorer est la plateforme numérique intelli-gente créée par Kuehne + Nagel qui fournit des informations au plus grand réseau de services

    de fret maritime du monde dans le respect d’un avenir durable. « L'équipe Malizia et Kuehne + Nagel partage l’objectif commun d'améliorer la santé des océans. Les deux partenaires fondent leur approche sur la richesse des preuves scien-tifiques qui prouvent que la santé des océans est finalement essentielle au bien-être humain », précise Boris Herrmann qui multiplie, par ailleurs, les interventions pédagogiques dans les écoles pour sensibiliser les plus jeunes à la protection des Océans.

    DU SPONSORING GUIDÉ PAR LA CAUSE DÉFENDUE

    Otto Schacht, EVP Sea Logistics chez Kuehne + Nagel explique pourquoi il s’est lancé dans l’aventure. « Nous n’avions jamais envisagé de faire du sponsoring. Ça n’était absolument pas au programme. Et j’en suis encore le premier étonné. C’est l’homme qui nous a séduits, avec sa double casquette de skipper et de scientifique. »

    « Plus de 10 000 enfants dans les écoles ont été sensibilisés sur la vie des océans tout en leur apprenant les changements climatiques grâce à un kit multilangue conçu spécialement pour eux »

    Car Boris Herrmann est un amoureux de la mer et de son environnement mais aussi membre de la Commission Océanique Intergouvernementale de l’UNESCO. En 2019, c’est à bord du Ma-lizia II que Boris Herrmann et Pierre Casiraghi ont d’ailleurs convoyé la jeune suédoise militante écologique Greta Thunberg à New York, pour son intervention sur le climat lors de la conférence des Nations Unies, avant de participer quelques mois plus tard à la Transat Jacques Vabre 2019 où il finira 12e. « Nous sommes devenus parte-naires lors de la Transat Jacques Vabre, rappelle Otto Schacht. C’était une épreuve test qui s’est avérée extrêmement concluante. Boris Herrmann n’envisage pas ses défis sportifs sans un enga-gement concret de la protection des Océans. Nous poursuivons le même objectif aujourd’hui : réduire la quantité de CO2 dans l’Océan. Et quand je vois l’engouement des salariés en in-terne chez nous, je me dis que ce partenariat est un choix judicieux. Même nos clients en B2B nous soutiennent. »

    Pierre Casiraghi, président du Yacht Club de Monaco et cofondateur du Projet Malizia Ocean Challenge, combinant la voile, la science et l’éducation, partage le même sentiment. « Le Malizia Ocean Challenge ambitionne de pro-mouvoir les sciences océaniques, la protection et l'éducation dans le monde entier tout en inspi-rant la prochaine génération avec des aventures de voile en participant aux plus grandes régates dans le monde entier. »

    Jusqu’à aujourd’hui, plus de 10 000 enfants dans les écoles ont été sensibilisés sur la vie des Océans tout en leur apprenant les changements climatiques grâce à un kit multilangue conçu spécialement pour eux. « Nous disposons d’un large programme éducatif, disponible en 10 lan-gues, se félicite Boris Herrmann. Échanger avec les enfants est très enrichissant. Et rassurant aus-si... car ils sont réceptifs et prêts à agir pour que le monde change. »

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    ADIDAS ET PARLEY FOR THE OCEANS CÉLÈBRENT LE 5e ANNIVERSAIRE DE LEUR PARTENARIAT ET RÉAFFIRMENT LEUR DÉTERMINATION À METTRE FIN À LA CRISE MONDIALE DU PLASTIQUE

    didas et Parley profitent de la date an-niversaire des cinq ans de leur partena-riat pour réaffirmer leur détermination

    à lutter contre la crise mondiale du plastique, à développer des éco-innovations et instaurer des changements dans l’industrie et à être au premier rang de la Révolution des matériaux qui permettra de remplacer le plastique.

    LA PREMIÈRE INITIATIVE ÉCO-INNOVATION DE L’INDUSTRIE

    DU SPORT

    Le partenariat a été présenté pour la première fois à l’ONU en 2015, à New York, à l’occasion d’un événement intitulé « Oceans. Climate. Life. » au cours duquel Cyrill Gutsch, le fondateur et PDG de Parley, a exposé sa vision ambitieuse : mettre un terme à la pollution marine par les plas-tiques grâce à une stratégie baptisée AIR. Cette approche repose sur trois piliers : éviter d’utiliser le plastique partout où cela est possible (Avoid) ; récupérer des déchets plastiques dans l’environ-nement et les transformer en plastique Ocean Plastic quand on ne peut éviter d’y faire appel (Intercept) ; repenser le plastique en inventant de nouveaux matériaux (Redesign).C’est à cette occasion qu’adidas et Parley ont dévoilé leur concept d’une chaussure à la tige confectionnée à l’aide de filaments faits de dé-chets plastiques et de filets maillant illégaux récu-pérés et recyclés : une première dans l’industrie. Depuis, le partenariat est à la tête de l’éco-in-novation dans l’industrie et est à l’origine d’un mouvement global en faveur des Océans par le biais du sport.« Il ne suffit pas de changer notre manière d’agir. Il faut changer la manière dont toute l’industrie agit, » affirme James Carnes, vice-président res-ponsable de la Stratégie de marque chez adidas. PLUS DE 30 MILLIONS DE PAIRES DE

    CHAUSSURES CONFECTIONNÉES

    Au cours des cinq dernières années, adidas a gra-duellement éliminé le polyester vierge de ses pro-duits et, d’ici la fin de l’année 2020, plus de 50 % du polyester utilisé dans les produits de l’entreprise sera issu du recyclage. Ces réussites mettent adidas sur la bonne voie pour atteindre son objectif consis-

    tant à éliminer progressivement le polyester vierge de l’ensemble de ses produits d’ici 2024.Avec Primeblue, les partenaires ont codéveloppé un fil de haute performance réalisé à partir de plastique Parley Ocean et destiné à l’ensemble de l’industrie du sport. Au cours des cinq der-nières années, Primeblue a confectionné plus de 30 millions de paires de chaussures à l’aide de plastique Parley Ocean.« Aujourd’hui, il est temps de regarder le chemin parcouru et l’évaluer, faire face à notre conscience et nous demander si nous en avons fait assez, si nous avons utilisé ce temps avec sagesse, si nous avons accompli ce que nous nous étions promis, ce que nous avons promis à notre réseau et au public. Étant donné l’ampleur des problèmes auxquels nous nous attaquons, nous avons l’im-pression de n’en faire jamais assez ni assez vite. Cependant, avec le recul, ce que nous avons ac-compli avec adidas tient du miracle. Au cours des cinq dernières années, nous avons prouvé la vali-dité de la stratégie AIR de Parley. Maintenant plus que jamais, il faut que la Révolution des matériaux se fasse. Nous avons dix ans devant nous pour mettre fin à l’Âge toxique que nous avons créé. Pour survivre, il nous faut être unis en tant qu’es-pèce et collaborer avec la Nature, » explique Cy-rill Gutsch, PDG et fondateur de Parley. DES NOUVEAUX MATÉRIAUX POUR

    REMPLACER LE PLASTIQUE

    adidas et Parley vont continuer à développer, tester et mettre en place de nouveaux matériaux destinés à remplacer le plastique pour de bon. adidas a rejoint l’Institut Parley de science des matériaux en tant que partenaire fondateur. L’Insti-

    tut a pour but d’identifier, d’évaluer et de financer le développement de matériaux destinés à rem-placer le plastique et d’autres matériaux nocifs, toxiques ou surexploités.Afin de célébrer l’anniversaire de leur partena-riat, adidas et Parley lancent l’adidas Parley UltraBOOST DNA, une chaussure qui s’inspire du prototype historique présenté en 2015. Pour chaque paire de cette édition limitée achetée ent