OBSERVER LES INVERTÉBRÉS ACTIFS LA NUIT EN...

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OBSERVER LES INVERTÉBRÉS ACTIFS LA NUIT EN FRANCE 1 — Quelques espèces d’invertébrés nocturnes de France 2 1/1 — Les Mollusques 2 1/2 — Les Arthropodes 3 Arachnides 3 Les « mille-pattes » – Chilopodes et Diplopodes 4 Malacostracés 5 Insectes 6 >> Coléoptères 6 >> Diptères 8 >> Lépidoptères 9 >> Orthoptères 12 >> Phasmes 14 2 — Observer et protéger 15 2/1 — Observer 15 2/2 Participer et s’amuser 15 2/3 — Protéger 16 3 — Jouer à la luciole 16 Parler d’invertébrés est bien pratique dans le langage courant, car ce terme très flou recouvre de nombreuses espèces ! Nous vous proposons de découvrir ici une petite sélection de ceux qui sont actifs la nuit, ainsi que quelques actions pour mieux les observer, les protéger ou les connaître.

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OBSERVER LES INVERTÉBRÉS ACTIFS LA NUIT EN FRANCE

1 — Quelques espèces d’invertébrés nocturnes de France 2 1/1 — Les Mollusques 2 1/2 — Les Arthropodes 3 Arachnides 3 Les « mille-pattes » – Chilopodes et Diplopodes 4 Malacostracés 5 Insectes 6 >> Coléoptères 6 >> Diptères 8 >> Lépidoptères 9 >> Orthoptères 12 >> Phasmes 14

2 — Observer et protéger 15 2/1 — Observer 15 2/2 — Participer et s’amuser 15 2/3 — Protéger 16

3 — Jouer à la luciole 16

Parler d’invertébrés est bien pratique dans le langage courant, car ce terme très flou recouvre de nombreuses espèces ! Nous vous proposons de découvrir ici une petite sélection de ceux qui sont actifs la nuit, ainsi que quelques actions pour mieux les observer, les protéger ou les connaître.

INVERTÉBRÉS

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1 — Quelques espèces d’invertébrés nocturnes de France

Les invertébrés représentent la très grande majorité des animaux connus, plus de 95 % ! Ce terme, bien pratique pour désigner des animaux n’ayant pas de colonne vertébrale, regroupe donc des espèces très variées, principalement des arthropodes et des mollusques. Découvrez ici quelques-unes des espèces terrestres qui nous entourent et sont actives la nuit.

1/1 — Les Mollusques

Les Mollusques ont un corps mou, et sont à l’origine uniquement marins. Mais sur les 130 000 espèces connues, quelques Gastéropodes ont colonisé le milieu ter-restre. Communément appelés escargots et limaces, ils recherchent humidité et fraîcheur. Ces espèces nocturnes se déplacent en rampant sur leur pied aplati, et portent une paire de tentacules avec leurs yeux au bout, voire une deuxième paire, cette fois-ci tactile.

Gastéropodes

Cette espèce commune de limace se rencon-tre aussi bien en forêt que dans les jardins ou les prairies. Elle se nourrit entre autres de champignons, de fleurs et d’autres limaces ! Tachetée et très grande, elle dépasse souvent les 20 cm.

Facile à repérer avec ses couleurs éclatantes, elle évolue dans les jardins et les zones arborées. D’une dizaine de centimètres de long, elle a 4 tentacules noirs et un grand orifice respiratoire, facilement repérable sur les côtés.

Petit (3 à 7 mm), plat et mat : voici le bouton ! Présent dans toute la France ce petit escargot ne se rencontre que lorsqu’il y a des arbres à proximité, et tout particulièrement sur le bois mort où il vit en colonie.

Il est bien connu, puisqu’il fréquente assidû-ment nos jardins mais aussi nos assiettes ! La nuit il s’active, et le jour il forme des colonies pour se reposer. Sa tête a quatre tentacules : deux tactiles et deux oculaires. Il est interdit d’en ramasser car cette espèce est protégée.

© RI / CC BY-SA 3.0

© Aiwok / CC BY-SA 3.0

© Zachi Evenor / CC BY-SA 3.0

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Limace léopard Limax maximus

Bouton commun Discus rotundatus

Escargot des jardins ou Petit-Gris Cornu aspersum (anc. Helix aspersa)

Loche rouge ou Grande loche Arion rufus

INVERTÉBRÉS

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Malgré sa petite taille (environ 4 cm), il est aisément observable entre les pierres ou dans les mousses. Il réagit facilement en piquant, sans pour autant être dangereux pour l’Homme. Le mâle et la femelle effectuent une sorte de danse nuptiale en se tenant par les pinces avant, peut-être aurez-vous la chance d’y assister ?

Les faucheux sont des opilions. Attention à ne pas les confondre avec les pholques, qui sont des araignées ! Ils possèdent tous de longues et fines pattes, mais le faucheux a un corps compact alors que celui du pholque est en deux parties. Le faucheux se voit surtout à l’extérieur, et le pholque dans les habitations.

La tégénaire domestique vit dans les zones sombres des habitations. Inoffensive pour l’Homme, elle lui est même très utile puisqu’elle le débarrasse des insectes de la maison ! Elle les attrape grâce à ses toiles en nappe, tissées dans des angles ou derrière des meubles.

Oui, il y a des mygales en France métropolitai-ne ! Certes, elles ne sont pas très grandes – celle-ci fait environ 1 cm. Elle est présente au Jardin des Plantes mais il faut bien chercher pour la voir, car elle vit sous terre dans un ter-rier tapissé de soie, formant ainsi une sorte de chaussette dont une partie est extérieure. C’est à ce niveau qu’elle capture ses proies, souvent des insectes se déplaçant au sol.

© Jimmykreislauf / CC BY-SA 3.0

© Stu Phillips / CC BY-SA 3.0

© Chb / CC BY 3.0

© Danny Steaven / CC BY-SA 2.0

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Scorpion noir à queue jaune Euscorpius flavicaudis Tégénaire des maisons Tegenaria domestica

Mygale commune ou Mygale à chaussette Atypus affinisFaucheux Leiobunum rotundum

1/2 — Les Arthropodes

Dans la nature, trois animaux sur quatre sont des Arthropodes, c’est-à-dire des animaux « aux pieds articulés ». Derrière ce nombre se cache une grande variété d’espèces : à six, huit ou mille pattes !

Arachnides

Avec leurs huit pattes et la présence de pédipalpes à l’avant du corps, les Arachnides sont faciles à distinguer des autres Arthropodes ! Les plus connus : les scorpions, les araignées, les opilions et les acariens.

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Concentrée dans le Sud-Est de la France, cette petite scolopendre – entre 10 et 15 cm – se repère à sa belle coloration, alternance de noir et de doré. Ne l’embêtez pas, sa morsure peut être très douloureuse

Ne soyez pas effrayé par ses 15 paires de pattes et ses records de vitesse ! Ce petit Chilopode inoffensif vit en toute discrétion dans les habitations et nous rend bien service. Moustiques, blattes, araignées et cloportes sont en effet à son menu !

Noir et brillant, il a une petite bande de couleur située au bord de chacun de ses segments. Il vit dans les feuilles mortes, qui lui apportent l’humidité et l’alimentation dont il a besoin. Comme le cloporte commun (qui est lui un crustacé), il se roule en boule pour se protéger. Pour les différencier, regardez leurs pattes : le gloméris a deux paires de pattes par segment, et le cloporte une seule paire.

Lui aussi se nourrit de feuilles mortes ! Et lui aussi se roule en boule, mais pour se défen-dre il peut également relâcher des substances répulsives tout le long de son corps. On le reconnaît à son corps noir, entre 2 et 4 cm de long, qui contraste avec ses pattes blanchâ-tres.

© Fritz Geller-Grimm / CC BY-SA 2.5

© Franck Routier / CC BY-SA 3.0

© Mick E.Talbot / CC BY 2.0

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Scolopendre méditerranéenne ou Scolopendre ceinturée Scolopendra cingulata

Gloméris Glomeris marginata

Diplopodes Tachypodoiulus nigerScutigère véloce Scutigera coleoptrata

Les « mille-pattes » – Chilopodes et Diplopodes

Chez les mille-pattes, il y a les Chilopodes et les Diplopodes. Leur corps est com-posé d’une multitude de segments. Chez les Chilopodes, le premier segment porte des crochets à venin (attention à la morsure !), et tous les autres une seule paire de pattes. Les Diplopodes ont eux deux paires de pattes par segment. De quoi donner l’impression qu’ils ont effectivement « mille pattes » ! Autre différence, les Chilopo-des sont carnivores, alors que les Diplopodes sont détritivores et végétariens.

Chilopodes Diplopodes

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Le cloporte commun est une des espèces qui supporte le mieux la sécheresse. Omnivore, il se nourrit de champignons et de matières végétales ou animales en décomposition. Ce petit malacostracé fait maximum 2 cm et se roule en boule pour se protéger et limiter l’évaporation. Comme le gloméris, il se roule en boule pour se protéger. Pour les diffé-rencier, regardez leurs pattes : le cloporte a une seule paire de pattes par segment, et le gloméris deux paires.

© Walter Siegmund / CC BY-SA 3.0

© Fritz Geller-Grimm / CC BY-SA 2.5

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Cloporte commun Armadillidium vulgare

Cloporte rugueux Porcellio scaber

Malacostracés

Au sein des Crustacés, peu d’espèces sont nocturnes. Les cloportes en font partie, et ont également la particularité d’être les seuls crustacés entièrement terrestres. Ils appartiennent à la classe des Malacostracés, avec les homards et les crabes par exemple. Sensibles à la dessiccation, ils vivent souvent dans les endroits humides comme les forêts, les caves, les jardins…

On le rencontre partout, et notamment dans les jardins. Il se nourrit de la matière orga-nique présente sur les murs et les troncs d’arbres. Contrairement au cloporte commun, il ne peut pas se rouler en boule pour se pro-téger, il fuit ou se cache.

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Avec d’autres espèces, le grand capricorne du chêne participe à la transformation des arbres morts en humus. Remarquez ses antennes évasées ponctuées de renflements, et l'ex-trémité rougeâtre de ses élytres. Cette espèce est protégée au niveau national, européen et international : interdiction de la capturer, de la perturber, de l’enlever et de la détruire.

Il y a une multitude de carabes en France. On les admire pour leurs reflets métallisés, et notez leurs élytres striés et leurs pattes poilues ! La nuit, ils chassent limaces et vers dans les bois et les jardins.

Il met 3 ans à devenir adulte, et ne vit alors qu’un mois, entre avril et juin. On le reconnaît à ses antennes en forme de peigne et à ses élytres brun foncé. La nuit tombée, on le voit bourdonner autour des arbres, car il se nourrit de leurs feuilles.

Cette espèce doit son nom aux mandibules surdimensionnées du mâle, qui évoquent les bois du cerf. On peut le voir de mai à septem-bre, notamment au crépuscule, quand le mâle vole en produisant un bourdonnement bien audible.

© Orchi / CC BY-SA 3.0

© Monika Betley / CC BY-SA 3.0

© Hans Hillewaert / CC BY-SA 3.0

© Orchi / CC BY-SA 3.0

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Grand capricorne Cerambyx cerdo

Carabe violet Carabus violaceus

Hanneton commun Melolontha melolontha

Lucane cerf-volant Lucanus cervus

Insectes

Six pattes, des ailes, des antennes, et un corps en trois parties (tête-thorax-ab-domen) ? C’est que vous êtes bien devant un Insecte. C’est la classe qui contient le plus grand nombre d’espèces connues : 1 million ! Et ce n’est pas fini, car on estime qu’il en existerait 30 fois plus à découvrir.Les espèces d’insectes sont réparties en une trentaine d’ordres. Nous en avons sélectionnés quelques-uns pour vous.

>> Coléoptères

Parmi les traits communs à tous les Coléoptères il y a la présence de pièces buc-cales broyeuses, et le fait d’avoir des ailes antérieures rigides – les élytres –, qui se superposent à des ailes postérieures membraneuses. Certaines des 300 000 espèces mondiales sont nocturnes : en voici quelques-unes attestées en France.

Le lucane cerf-volant en images avec le Tour de France de la Biodiversité :> http://www.jardindesplantes.net/le-lucarne-cerf-volant

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Actif en journée au printemps et à l’automne, en été c’est le soir que l’on peut le voir. C’est un scarabée bousier très commun, qui se repère à son petit corps bombé, de couleur noire avec des reflets bleu-vert.

Des lumières dans les hautes herbes et les buissons au début de l’été ? Ce sont les lampyres ! Les mâles sont les seuls à pouvoir voler, mais les femelles brillent plus et sont dépourvues d’ailes, d’où l’autre nom de l’espèce : les vers luisants.

Un rhinocéros dans nos forêts ? Mais oui ! Il s’agit ici d’un scarabée, qui doit son nom à la corne portée par le mâle (et uniquement lui). D’une belle couleur brun rougeâtre, le rhinocéros fait entre 2 et 4 cm de long, et a le ventre poilu. Il s’active au crépuscule du printemps à l’automne.

Il est noir, plutôt petit – 2 à 3 cm – et il se nourrit de petits invertébrés qu’il trouve dans les feuilles mortes. Menacé, il émet une odeur déplaisante ou bien redresse son abdomen, ressemblant alors à un scorpion !

© Dominik Stodulski / CC BY-SA 3.0

© Jasja Dekker - Dysmorodrepanis / CC BY-SA 2.0© Quartl / CC BY-SA 3.0

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Géotrupe des bois Anoplotrupes stercorosus Rhinocéros Oryctes nasicornis

Staphylin odorant Ocypus olensLampyre ou « Ver luisant » Lampyris noctiluca

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Ah les fameux moustiques ! Ceux qui hantent nos nuits estivales sont les femelles, car les oeufs ne peuvent être produits sans un apport de sang ! En-dehors de cette période, mâles etfemelles ne se nourrissent que du pollen et du nectar des fleurs.

© BARILLET-PORTAL David / CC-BY-SA-3.0En savoir plus avec l’INPN > http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/225136

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Moustique Culex pipiens

Tipule potagère ou Tipule du chou Tipula oleracea

>> Diptères

Les Diptères sont les mouches et moustiques, au sens large. Ils sont à la fois détri-tivores et pollinisateurs. Leur nom indique qu’ils ont deux paires d’ailes : une paire sert à voler, et l’autre joue le rôle de balancier. Majoritairement diurnes, les Diptères comptent parmi leurs rangs quelques nocturnes, dont voici deux exemples présents en France.

Comment différencier les tipules des mous-tiques ? Assez simple car elles sont beaucoup plus grandes et ne piquent pas ! Remarquez aussi leurs très longues pattes et leurs grands yeux. On les appelle aussi « cousins ».

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La femelle est strictement nocturne, tandis qu’il est possible de voir le mâle en journée. Impossible de le rater, il vole vite et dans tous les sens ! Autre différence, la femelle est jaune et grande (jusqu’à 8 cm d’envergure), et le mâle petit et marron avec une bande jaune.

3 ou 4 cm d’envergure, des ailes jaunes avec du rose ? C’est une bordure ensanglantée ! Si les ailes sont effectivement bordées de rose, c’est un mâle. Si elles sont veinées de rose, alors c’est une femelle.

« Carpocapse » signifie « ver du fruit ». Un nom approprié pour ce papillon dont les larves se développent à l’intérieur des châtaignes ou des glands ! L’adulte est gris tacheté, avec une envergure comprise entre 1 et 2 cm.

Jaune comme la citronnelle, et tacheté de « rouille », ce papillon se rencontre partout en France. Observez-le dans les forêts, les jardins, les prairies, d’avril à septembre, voire octobre ! Il peut faire jusqu’à 4,5 cm d’envergure.

© HombreDhojalata / CC BY-SA 3.0

© Svdmolen / CC BY-SA 3.0

© Kurt Kulac / CC BY-SA 2.5

© Jean Pierre Hamon / CC BY-SA 3.0

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Bombyx du chêne ou Minime à bande jaune Lasiocampa quercus Carpocapse des châtaignes Cydia splendana

Citronnelle rouillée Opisthograptis luteolataBordure ensanglantée Diacrisia sannio

>> Lépidoptères

Auriez-vous jamais pensé que sur les 5 400 espèces de papillons présentes en France, plus de 5 000 étaient nocturnes ? On peut les voir du printemps à l’automne, et parfois aussi de jour. On reconnaît les nocturnes à leurs antennes plumeuses, en forme de peigne ou épaisses (les diurnes ont des antennes fines et en forme de massue), à leurs couleurs plutôt ternes, et à leurs ailes qui sont à plat ou en forme de toit quand ils se reposent (les diurnes les ont à la verticale). Et les nocturnes sont souvent poilus !

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Ce papillon blanc à la tête plumeuse se rencontre partout en France. L’extrémité de l’abdomen est colorée en brun-fauve chez le cul-brun, en doré chez le cul-doré (Euproc-tis similis). Les adultes comme les chenilles sont dotées de soies (semblables à des poils) urticantes.

Ses ailes au motif caractéristique d’écaille cachent une paire d’ailes rouges, dévoilées pour repousser les éventuels prédateurs. Les chenilles ont de très longues soies (sem-blables à des poils), non urticantes, qui leur ont valu le surnom de "chenilles hérissonnes".

Elle évoque la feuille morte, avec ses teintes beige et verte. Sur ses ailes, deux triangles qui s’affrontent. Ce papillon qui peut atteindre les 8 cm d’envergure est observable partout en France, de mars à novembre.

Le plus grand papillon d’Europe fait entre 10 et 20 cm d’envergure ! Il ne vit qu’une semaine, le temps de se reproduire. Il doit son nom aux 4 ocelles présents sur ses ailes, qui rappellent celles que l’on voit sur les queues des paons. Une espèce protégée en région Ile-de-France !

© Donald Hobern / CC BY 2.0

© Temple of Mara / CC BY-SA 3.0

© Olaf Leillinger / CC BY-SA 2.5

© Jean-Pierre Hamon / CC BY-SA 3.0

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Cul-brun Euproctis chrysorrhoea Méticuleuse ou Craintive Phlogophora meticulosa

Grand paon de nuit Saturnia pyriÉcaille martre Arctia caja

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Il a l’abdomen fuselé typique des sphinx, et leur position de repos caractéristique : regardez bien, son abdomen est relevé, et ses ailes du dessous (postérieures) sont plus en avant que celles du dessus (antérieures).

Ses couleurs étonnantes correspondent à celles de ses fleurs-hôtes, et lui permettent donc de quand même s’y camoufler. Comme les autres sphinx il aspire le nectar des fleurs en volant, déroulant sa trompe à distance.

Il doit son nom au motif de crâne sur son thorax. Migrateur venant d’Afrique du Nord, il arrive en Europe au début de l’été. C’est un des papillons les plus grands d’Europe (13 cm d’envergure), et le plus lourd (1,5 g). Grand amateur de miel, il ose entrer dans les ruches pour se servir. Et s’il se sent menacé, il émet un son avec sa trompe faisant penser à un petit cri !

© Gail Hampshire / CC BY 2.0

© Jean-Pierre Hamon / CC BY-SA 3.0

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Sphinx du peuplier Laothoe populi Sphinx tête-de-mort Acherontia atropos

Grand sphinx de la vigne Deilephila elpenor

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Une vive couleur vert clair, un profil pointu, un bourdonnement aigu et prolongé… Voilà le conocéphale gracieux ! Cette sauterelle d’environ 5 cm est omnivore et évolue dans les hautes herbes de toute la France de juillet à octobre. Une espèce protégée en région Ile-de-France.

Cet insecte d’environ 5 cm vit sous terre, dans un terrier. Remarquez la morphologie de ses pattes avant, adaptées à son activité d’insecte fouisseur. On ne l’appelle pas la taupe-grillon pour rien ! Et pourtant elle peut aussi voler, et même nager.

Il est diurne mais on peut l’entendre au crépuscule. Les stridulations sont d’ailleurs l’occasion pour les mâles de se défier, tour à tour. Le trouver aussi est un défi, avec sa petite taille – environ 2 cm – et ses tons nuancés de gris, brun, vert ou noir !

Cette sauterelle de 1 ou 2 cm de long a de pe-tites ailes. Entre mai et novembre elle s’active jour et nuit. De l’après-midi au matin, ce sont les mâles que l’on entend striduler un trio de notes aiguës qui les caractérisent.

© Gilles San Martin / CC BY-SA 2.0© Jörg Hempel / CC BY-SA 3.0

© Simon Koopmann / CC BY-SA 2.0

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Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula Criquet duettiste Chorthippus brunneus

Decticelle cendrée Pholidoptera griseoapteraCourtilière Gryllotalpa gryllotalpa

>> Orthoptères

Les Orthoptères ? Ce sont les sauterelles et les grillons (plutôt nocturnes), et les criquets (plutôt diurnes). Pour les distinguer, regardez leurs antennes. Courtes et épaisses ? C’est un criquet. Longues et fines ? Alors vous avez affaire à une sau-terelle ou un grillon. Ces insectes aux “ailes pliées à angle droit”, qui sautent plus qu’ils ne volent, se servent de leurs ailes pour striduler (« chanter »). Vous pouvez les écouter sur ce site :> http://www.chant-orthoptere.com/

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C’est une grande sauterelle verte et brune, active jour et nuit de septembre à novembre. Ses petites ailes ne lui permettent pas de voler, juste de striduler. Une note aigue suivie d’une note longue : c’est ainsi que mâles et femelles communiquent !

De mai à juillet, impossible de rater son chant ! Les mâles stridulent à l’entrée de leur terrier dans l’espoir d’y attirer les femelles. On reconnaît l’espèce à son corps massif et noir de 2-3 cm, et à la tache orange à la base de ses petites ailes.

Tendez l’oreille. Un doux et irrégulier « crrri crrri » dans la nuit ? C’est lui ! De jour, il se fond dans la végétation grâce à son allure lente et sa couleur verte. Ses ailes postérieures en forme de lames lui valent son autre nom de « porte-faux ».

A coup sûr vous connaissez sa stridulation, poussée par les mâles jour et nuit. Mais saviez-vous qu’il s’agit de la plus grande sauterelle de France ? 6 cm avec les ailes ! Verte avec une raie brune sur le dos, elle a de très longues antennes.

© Gilles San Martin / CC BY-SA 2.0

© Gilles San Martin / CC BY-SA 2.0

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Ephippigère des vignes Ephippiger ephippiger Phanéroptère commun ou Phanéroptère porte-faux Phaneroptera falcata

Grande sauterelle verte Tettigonia viridissimaGrillon champêtre Gryllus campestris

INVERTÉBRÉS

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Long de 9 cm en moyenne, il peut dépasser les 10 cm, ce qui fait de lui le plus grand phasme français. C’est aussi le plus rare : il ne s’observe qu’en région méditerranéenne, surtout dans les garrigues. Il s’y nourrit de ronces. La présence d’antennes rouges chez les jeunes est caractéristique des cette espèce.

Le phasme gaulois est le phasme le plus commun en France. Si on le voit dans l’Ouest et jusqu’en Normandie, c’est dans le Sud qu’il est le plus répandu. Surtout présent au bord des rivières, des routes et des bois, on peut souvent l’observer sur les herbes sèches. Son corps mesure 6-7 cm de long.

© Lucarelli / CC BY-SA 3.0

© Gérard Joyon / CC BY 3.0En savoir plus avec l’INPN > http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/66015

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Phasme de Rossi Bacillus rossius Phasme gaulois Clonopsis gallica

Phasme espagnol Pijnackeria masettii

>> Phasmes

Ces insectes herbivores sont connus pour imiter à la perfection des éléments de végétation, que ce soit des brindilles, des feuilles ou des lichens. On en connaît plus de 3 000 espèces, principalement présentes dans les régions chaudes et humides. Trois espèces sont visibles en France métropolitaine, de mai à fin août environ. Pour les voir, privilégiez les sorties nocturnes, car mis à part les jeunes – qui font 1 cm à la naissance… – , les phasmes sont immobiles le jour.

Le nom de phasme espagnol permet de désigner plusieurs espèces. Celle dont nous parlons ici est circonscrite au Sud de la France et à une partie de l’Espagne. Avec son corps de 5 cm de long, ce phasme est le plus petit de France. Et c’est aussi le seul à enfouir ses oeufs sous quelques millimètres de sable ou de terre, quand le phasme de Rossi ou le phasme gaulois les pondent directement au sol.

INVERTÉBRÉS

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2 — Observer et protéger

2/1 — Observer

Les insectes vous intriguent ou vous fascinent ? Pour avoir un bon aperçu de tous ceux qui évoluent autour de vous, vous pouvez préparer une « miellée ». La recette ? Une compotée de fruits trop mûrs, ou de fruits ayant fermenté dans du sucre et un peu d’alcool. Badigeonnée sur un tronc d’arbre, elle attirera tout un éventail d’espèces, et notamment des papillons, que vous pourrez ainsi observer et photographier à loisir.

2/2 — Participer et s’amuser

Enquête Insectes et ciel étoilé

Y aurait-il un lien entre la qualité du ciel nocturne et la biodiversité ? Aidez les chercheurs à faire la lumière sur cette question ! Du printemps à l’automne, observez une constellation et attirez des insectes sur un drap éclairé pour ensuite les compter. Des activités faciles et amusantes à faire en famille !

Une enquête chapeautée par Vigie Nature (Muséum National d’Histoire Naturelle), Noé Conservation et l’Association Française d’Astronomie.> http://www.noeconservation.org/index2.php?rub=12&srub=216&ssrub=599&goto=contenu&titre=L%5C%27enqu%EAte+Insectes+et+Ciel+%E9toil%E9

Devenez un paparazzi des pollinisateurs !

Participez à une aventure scientifique et photographique ouverte à tous les curieux de nature : le SPIPOLL, ou Suivi Photographique des Insectes Pollinisateurs. Porté par le Muséum et l’Office Pour les Insectes et leur Environnement, ce pro-gramme de sciences participatives de Vigie Nature propose à tous les volontaires de photographier pendant 20 minutes minimum tous les petits visiteurs d’une espèce de plante en fleurs. Plus de 100 000 photos ont été prises à ce jour, et bien que le protocole soit initiale-ment prévu pour les insectes de jour, certains participants innovent et photographientde nuit ! Serez-vous l’un d’entre eux ?> http://www.spipoll.org/

Enquête Lucane cerf-volant

C’est le plus grand coléoptère d’Europe ! Mais sa répartition est très mal connue. Alors si entre mai et juillet vous aimez arpenter les forêts et les parcs, et qu’au crépuscule vous repérez un de ses insectes au vol lourd et bruyant, faites-en part à l’OPIE !Tout pour le reconnaître et communiquer vos observations sur le site de l’Office pour les Insectes et leur Environnement :> http://www.insectes.org/enquete/lucane-cerf-volant.html

© Orchi / CC BY-SA 3.0

INVERTÉBRÉS

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2/3 — Protéger

Il est facile de favoriser la présence des invertébrés ! Un tas de bois mort, de tuiles ou de pierres sèches peut leur servir d’abri pour l’hiver ou pour la reproduction. Et pour ce qui est de la nourriture, elle sera assurée par la présence d’herbes ou de plantes hautes, de branchages et de feuilles morts, d’espèces végétales riches en fleurs, baies et fruits, comme le chèvrefeuille, le lierre, les rosiers.

Si vous souhaitez aller plus loin dans l’aménagement de votre jardin, consultez par exemple le site de l’association Noé Conservation : > http://www.jardinsdenoe.org/le-conseils-de-noe/page/1/commitment/J%E2%80%99am%C3%A9nage-des-habitats-pour-la-faune-locale

Vous pouvez aussi faire comme le Muséum, et installer dans votre jardin une cabane à insectes ! Mise en place au printemps – quand la reproduction des insectes commence – ou au début de l’automne – quand débute la recherche d’un gîte pour l’hiver, elle ne tardera pas à rencontrer un franc succès.

© Roi.dagobert / CC BY-SA 3.0

3 — Jouer à la luciole

Les lucioles sont très rares en France. Grâce au jeu, partez en Amérique et découvrez Photinus pyralis. Pour mieux la connaître, rien de tel que de se mettre à sa place : saurez-vousreconnaître le flash lumineux des femelles de votre espèce ? Attention aux faussaires !

© MNHN - Opixido

> http://www.nuit.mnhn.fr/games/lucioles/