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JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES Hiro a MENSUEL GRATUIT DÉCEMBRE 2012 NUMÉRO 63 _DIX QUESTIONS À : David Fauquemberg, écrivain _CULTURE BOUGE : 18 ateliers pour vos vacances… _TRÉSOR DE POLYNÉSIE : La mémoire ravivée : les livrets « Te Arapo » _DOSSIER : Embarquez pour le Salon du Livre !

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J O U R N A L

D ’ I N F O R M A T I O N S

C U L T U R E L L E SHiro’a

MENSUEL GRATUIT

DÉCEMBRE 2012 NUMÉRO 63

_DIX QUESTIONS À : David Fauquemberg, écrivain

_CULTURE BOUGE : 18 ateliers pour vos vacances…

_TRÉSOR DE POLYNÉSIE : La mémoire ravivée : les livrets « Te Arapo »

_DOSSIER :

Embarquez pour

le Salon du Livre !

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« Le paradoxe de l’écrivain est que, au fond de sa solitude, il ne peut tra-

vailler que s’il imagine un public » écrit Roger Grenier dans « Le Palais

des livres ». Les partenaires du Hiro’a aiment à penser que le salon Lire en

Polynésie est un de ces lieux où les écrivains voyagent à la rencontre de leur

public, cherchent à en conquérir un nouveau. Cette année encore, les auteurs

invités par l’association des Editeurs de Tahiti et des îles, tous genres litté-

raires confondus, viennent pour discuter de leur travail, de ce qui les touche

mais aussi surprendre le public. La variété du programme d’activités, l’acces-

sibilité des ouvrages et des auteurs, le professionnalisme des organisateurs

constituent un terreau favorable au développement de cette grande librairie

que devient pour l’occasion la Maison de la Culture.

Avant de tourner la page de 2012, profitez des évènements de fin d’année grâce

à une programmation qui vous fera partir à la rencontre de nombreux horizons

culturels aussi divertissants qu’enrichissants : entre autres à la Maison de la

Culture, place à un merveilleux conte musical familial au Grand Théâtre, un

spectacle innovant associant ‘orero et comédie au Petit Théâtre, une vingtaine

d’ateliers de vacances pour les plus jeunes… On continue avec la journée des

Arts Traditionnels du Conservatoire à l’ancienne Présidence, l’exposition

James Cook au Musée de Tahiti et des îles, dont nous vous dévoilons une gra-

vure, l’exposition artisanale Te Noera i te rima’i à la salle Aorai Tini Hau…

D’autres cadeaux de Noël vous attendent! Découvrez notamment l’histoire aty-

pique de Pouira a Teanua, dit Te Arapo, et de ses fameux livrets, mais aussi le

parcours remarquable de l’artiste Polynésien

Alexander Lee, qui est en escale au Centre des

Métiers d’Art.

Joyeux Noël à tous.

Culturellement votre,

L’équipe du Hiro’a.

ÉD I TO

Dernière escale avant 2013 !

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SOMMAIRE

AVIS DES LECTEURSVotre avis nous intéresse !Des questions, des suggestions ? Écrivez à :[email protected]

HIRO’A SUR LE NETÀ télécharger sur :www.conservatoire.pfwww.maisondelaculture.pfwww.culture-patrimoine.pfwww.museetahiti.pfwww.cma.pf

QU I S OMMES -NOUS ?

Présentation des Institutions

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_HIRO’AJournal d’informations culturelles mensuel gratuit tiré à 5 000 exemplaires_Partenaires de production et directeurs de publication : Musée de Tahiti et des Îles, Service de la Culture et duPatrimoine, Conservatoire Artistique de Polynésie française,Maison de la Culture – Te Fare Tauhiti Nui, Centre des Métiersd’Art, Service de l’Artisanat Traditionnel._Edition : POLYPRESSBP 60038 - 98702 Faa’a - Polynésie françaiseTél: (689) 80 00 35 – FAX : (689) 80 00 39email : [email protected]_Réalisation : [email protected]_Direction éditoriale : Vaiana Giraud - 544 536_Rédactrice en chef : Isa [email protected]_Impression : POLYPRESS_Dépôt légal : DÉCEMBRE 2012_Photo couverture : création de SEBASTIEN LEBEGUE

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SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TE FAUFAA TUMU (SCP)Le Service* de la Culture et du Patrimoine naît en novembre 2000 de la fusion entre le Servicede la Culture et les départements Archéologie et Traditions Orales du Centre Polynésien desSciences Humaines. Sa mission est de protéger, conserver, valoriser et diffuser le patrimoineculturel, légendaire, historique et archéologique de la Polynésie française, qu’il soit immaté-riel ou matériel. Il gère l’administration et l’entretien des places publiques.Tel : (689) 50 71 77 - Fax : (689) 42 01 28 - Mail : [email protected] - www.culture-patrimoine.pf

CONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAU (CAPF)Créé en 1978, le Conservatoire est un EPA* reconnu depuis février 1980 en qualité d’EcoleNationale de Musique. Les diplômes qu’il délivre ont donc une reconnaissance nationale. Sesmissions sont l’enseignement théorique et pratique de la musique, de la danse, du chant etdes arts plastiques, la promotion et la conservation de la culture artistique. Il a également pourvocation de conserver le patrimoine musical polynésien.Tel : (689) 50 14 14 - Fax : (689) 43 71 29 - Mail : [email protected] - www.conservatoire.pf

MUSÉE DE TAHITI ET DES ÎLES – TE FARE MANAHA (MTI)Le Musée voit le jour en 1974 et devient un EPA* en novembre 2000. Ses missions sont derecueillir, conserver, restaurer des collections liées à l’Océanie, plus particulièrement à laPolynésie, et de les présenter au public. Chargé de la valorisation, de l’étude et de la diffu-sion de ce patrimoine, le Musée a acquis un rôle d’expertise dans la préservation des biensculturels matériels et mobiliers.

Tel : (689) 54 84 35 - Fax : (689) 58 43 00 - Mail : [email protected] - www.museetahiti.pf

MAISON DE LA CULTURE – TE FARE TAUHITI NUI (TFTN)La Maison des Jeunes a été créée en 1971, et devient en avril 1998 l’EPA* actuel.Longtemps en charge du Heiva i Tahiti, ses missions sont doubles : l’animation et la diffu-sion de la culture en Polynésie en favorisant la création artistique et l’organisation et lapromotion de manifestations populaires. L’établissement comprend 2 bibliothèques, unediscothèque, des salles d’exposition, de cours, de projections, ainsi que 2 théâtres. Tel : (689) 544 544 - Fax : (689) 42 85 69 - Mail : [email protected] - www.maisondelaculture.pf

PETIT LEXIQUE

* SERVICE PUBLIC : un service public est une activité ou une mission d'intérêt général. Ses activités sont soumises à un régime juridique spécifique et il est directementrelié à son ministère de tutelle.

* EPA : un Etablissement Public Administratif est une personne morale de droit public disposant d'une certaine autonomie administrative et financière afin de remplirune mission classique d'intérêt général autre qu'industrielle et commerciale. Elle est sous le contrôle de l'État ou d'une collectivité territoriale.

SERVICE DE L’ARTISANAT TRADITIONNEL – PU OHIPA RIMA’I (ART) Le Service* de l’Artisanat Traditionnel de la Polynésie française, créé en 1984, a pour mis-sion d’établir la réglementation en matière d’artisanat, de conseiller et d’assister les arti-sans, d’encadrer et de promouvoir des manifestations à vocation artisanale. Il est chargéde la programmation du développement de l’artisanat, de la prospection des besoins et desmarchés, ainsi que de la coordination des moyens de fonctionnement de tout organisme àcaractère artisanal ou de formation à l’artisanat.

Tel. : (689) 54 54 00 – Fax. : (689) 53 23 21 – Mail : [email protected]

CENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA I (CMA)Le Centre des Métiers d’Art est un établissement public administratif, créé en février1980. Il a pour vocation de préserver les spécificités artistiques inhérentes à la tradition etau patrimoine polynésien, mais aussi d’œuvrer à leur continuité à travers les pratiquescontemporaines. Les élèves peuvent suivre un cursus en trois années, lors duquel ils sontformés à différentes pratiques artistiques (sculpture, gravure, etc.), mais également àdes cours théoriques (langue et civilisation polynésienne). Le CMA délivre un titre qui luiest propre, le Certificat de Formation aux Métiers d’Art de Polynésie. Tel : (689) 43 70 51 – Fax (689) 43 03 06 – Mail : [email protected] - www.cma.pf

6-7 DIX QUESTIONS À

David Fauquemberg, écrivain

8-11 LA CULTURE BOUGE

« Résoudre des questions de forme et de fond »Rendez-vous avec la magie de Noël !18 ateliers pour vos vacances…

12-18 DOSSIER

Embarquez pour le Salon du Livre !

19-20 PARUTIONS

Spéciales Salon Lire en Polynésie

21 POUR VOUS SERVIR

Une aide pour vos projets littéraires et artistiques 

22-23 TRÉSOR DE POLYNÉSIE

La mémoire ravivée : les livrets « Te Arapo »

24-25 L’ŒUVRE DU MOIS

L’art de la guerre

26-27 LE SAVIEZ-VOUS

Entrez dans la danse…

28-29 ACTUS

30-31 PROGRAMME

32-33 RETOUR SUR

Un mois de novembre coloré

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Pouvez-vous nous présenter votreactualité ?Mon dernier roman est sorti en sep-tembre 2009, et je travaille depuis àl’écriture d’un autre. Pas vraiment d’ac-tualité, donc. D’ailleurs, le travail d’écri-vain et la notion même d’actualités’accommodent mal, je crois. L’écriture ason rythme propre, très lent en ce qui meconcerne, et n’obéit qu’à des exigencesinternes. Se libérer de l’actualité est unenécessité de ce métier-là.

Comment avez-vous ressenti lefait d’être invité au salon Lireen Polynésie ?Avec un immense plaisir. C’est un réelhonneur d’être invité à ce salon. Et le faitd’avoir rencontré à Saint-Malo, cetteannée, Christian Robert, toute l’équipe etles remarquables auteurs des éditionsau Vent des Îles n’a fait que décuplermon impatience d’y être !

DAVID FAUQUEMBERG, ÉCRIVAIND IX QUEST I ONS À

Connaissez-vous la Polynésie ?Je ne connais la Polynésie qu’à traversla littérature - Melville, Stevenson,Slocum... Je n’ai encore jamais voyagédans la région, mais j’en rêvais depuislongtemps.

Quel regard portez-vous sur la litté-rature océanienne ?Je dois avouer que je la connais mal, àl’exception de la littérature austra-lienne - j’ai vécu deux ans sur l’île-continent, qui m’a inspiré monpremier roman, Nullarbor.

Au hasard, y a t-il une œuvre qui vousa particulièrement marqué ?Je suis fasciné par l’œuvre de PatrickWhite, écrivain australien qui a reçu leprix Nobel en 1973. C’est un écrivainmagnifique - il faut lire ses romans,notamment Voss ou The Tree of Man,deux véritables merveilles. J’ai égale-ment découvert, grâce au Vent desÎles, le travail superbe de la néo-zélandaise Patricia Grace.

Etes-vous un écrivain qui voyage ouun voyageur qui écrit ?Les deux, mais séparément : quandje voyage, je n’écris pas - le voyagem’occupe tout entier, et je prendspeu ou pas de notes. Et quand j’écris,je reste immobile des mois durant : iln’y a pas plus sédentaire que lemétier d’écrivain ! C’est une des rai-sons pour lesquelles la notion mêmed’  «  écrivain-voyageur  » me poseproblème. Le voyage m’inspire,certes, car il me permet d’adopternaturellement ce « pas de côté », uneattitude qu’on pourrait dire poétiqueface au monde. Mais quand j’écris, jesuis écrivain et rien d’autre.

Comment concevez-vous votre rôled’auteur ?C’est une question difficile, que je mepose en permanence. Il n’est pas aiséde trouver sa place, en tant qu’écri-vain. La littérature doit-elle être utile ?

Je ne crois pas, du moins pas au sens,principalement matériel, «  utilita-riste  », où on l’entend aujourd’hui.Peut-elle changer quoi que ce soit à lavie des hommes ? Elle m’a changé,moi, la lecture de Conrad, de Faulkneret tant d’autres a bouleversé ma vie.Mais je crois que si l’écrivain a un rôleaujourd’hui, c’est modestement deredonner force aux mots, de luttercontre l’anesthésie généralisée dontsouffre le langage, celui des médiasen particulier. J’ai parfois, physique-ment, l’impression que les mots neveulent plus rien dire. Alors, dans montravail, j’essaie de lutter contre cela.De redonner une certaine densité aulangage, pour lui faire dire le mondeau lieu de le dissimuler derrière desslogans, des lieux communs, etc.

Quels sont vos projets en ce moment ?Je suis en train de terminer un roman,qui devrait paraître en 2013.

Votre plus beau voyage ?Le prochain, c’est-à-dire Tahiti et laPolynésie. Mes proches s’amusentsouvent, lorsque je rentre de voyage,de m’entendre dire à chaque fois quec’était le plus beau...

Un message à nos lecteurs en atten-dant le salon ?Je suis impatient d’arriver à Tahiti ! Jesuis très heureux de pouvoir découvrirune nouvelle culture, qui me fascinedepuis toujours, et cette expériences’annonce passionnante ! ◆

Invité par l’Association des Editeurs de Tahiti et des Îles pour le 12ème

salon Lire en Polynésie, David Fauquemberg, écrivain, traducteur etauteur de guides de voyage, critique de théâtre, a un besoin viscéral dese frotter au monde. Cuba, Patagonie, Laponie, Andalousie, Californie,Europe de l’est… Il séjourne également deux ans en Australie ; unefuite dans l’ouest de l’île-continent qui lui inspire son premier roman,Nullarbor, prix Nicolas-Bouvier en 2007. Son second roman, MalTiempo, récit qui nous fait pénétrer dans le monde de boxeurs cubains,a notamment remporté le prix Millepages en 2009.

« Le voyage m’inspire une attitude poétique

face au monde »©

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CENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA ILA CULTURE BOUGE

Apporter des réponses concrètes à desquestions complexes  ; pas des réponsestranchées, mais des points de vue selondes thèmes, des parcours personnels, etce qui rend leur démarche intéressantepour les autres. Car quelles sont lesfonctions et la raison d’être de l’artaujourd’hui ? Ce sont ces clés d’appré-hension et de compréhension – dedéconstruction aussi - qu’Alexander Leetente de donner aux élèves du Centre desMétiers d’Art depuis quelques semaines.L’artiste, qui revient à Tahiti de temps àautre, a souhaité s’investir aux côtés desfuturs créateurs polynésiens  : une initia-tive que Viri Taimana, directeur du Centre,a immédiatement soutenue. A partir de sa propre démarche et de celled’autres artistes contemporains, que cesoit par la sculpture, la vidéo, la photo,l’installation ou la performance, AlexanderLee initie donc les élèves à un travailconceptuel et critique pour trouver,ensemble, une potentialité productricepertinente, une réponse créative ou tout

du moins une expérimentation innovantesusceptible de communiquer un messageau public. « L’idée est de leur permettre de trouverles outils pour développer un autre regardsur eux-mêmes, et de nous raconter cettevision», explique l’artiste.

De Henri Hiro aux aliens hollywoodiens

«  Poser des questions de forme et defond  et y répondre par une productionvisuelle et culturelle  », telle est laconstruction artistique contemporainequ’Alexander Lee poursuit et exécutedepuis plusieurs années. Originaire deMahina, il a passé son enfance sur le sablenoir de la Pointe Vénus avant d’entamerdes études supérieures d’art aux Etats-Unis. Juste avant, il fait une courte incur-sion à Paris, caressant l’éventualité derentrer aux Beaux-Arts, tentative qui fina-lement ne le comblera pas  : «  je voulaistoucher à tout, or, les cours des Beaux-

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Invité par le Centre des Métiers d’Art, Alexander Lee, artiste polyné-sien habitant New York depuis plus de 15 ans, intervient depuis débutnovembre auprès des élèves. Objectif : les sensibiliser à l’expressioncontemporaine conceptuelle, nourrir leur réflexion de référencesintellectuelles et visuelles pour être en mesure de réaliser, à terme,un projet d’exposition collective au Musée de Tahiti, puis exportablevers l’une des plus grandes capitales artistiques : Manhattan.

RENCONTRE AVEC ALEXANDER LEE, ARTISTE INVITÉ AU CENTRE DES MÉTIERS D’ART.

Arts restaient figés dans une certaine tra-dition artistique trop académique à mongoût  ». Mais à Paris, Alexander Leedécouvre néanmoins une pratique artis-tique contemporaine qu’il ne soupçonnaitpas. Il part alors pour la Californie où ilsuit pendant 4 ans des cours dans unCommunity College* de San Diego. Là-bas, il peut choisir son propre cursusartistique. Un de ses professeurs, RichardLou, est un artiste Chicano** et lui parled’engagement politique dans la repré-sentation culturelle. Sa relation à l’artdevient alors plus qu’évidente  : c’est savocation. Il obtient une bourse pour pour-suivre sur un Master of Fine Arts (beaux-arts visuels) à la prestigieuse universitéde Columbia, à New York. Avant dedevenir «  artiste à plein temps  »,Alexander a travaillé pour MatthewBarney, figure importante de l’artcontemporain dans le monde – l’un desplus jeunes artistes ayant eu une rétros-pective au Guggenheim museum. Depuis 2006, l’artiste polynésien s’attacheà développer sa propre production.L’analyse et le travail qu’il mène sont sur-prenants, subtils et engagés dans unevoie complexe, synthèse très personnellede l’histoire, des mythes et de la culturepolynésienne. Dire qu’il interroge l’his-toire polynésienne d’hier à aujourd’huiserait probablement trop réducteur.Alexander Lee mène une réflexion pro-fonde sur les mythes fondateurs, la colo-nisation religieuse et culturelle, sesorigines Hakka et le rôle d’un esprit créa-teur dans le monde de demain. Il citeTeuira Henry, Pierre Loti, Paul Gauguin,Victor Segalen, Henri Hiro - qu’il re-découvre - et parle de «  relation canni-bale  » entre les cultures, mais aussi decuriosité vers « l’autre » — lors de la ren-contre entre les navigateurs occidentauxet polynésiens, par exemple. Il lie cetteouverture à la fascination contemporainepour les extra-terrestres, notammentdans les films Hollywoodiens, et noteleurs conséquences culturelles  : le motalien aux Etats-Unis est aussi utilisé pournommer les étrangers. Dans sadémarche de décomposition et recompo-sition culturelle, Alexander Lee abordenotre histoire nucléaire, ce  «  tupapauintérieur  » qui vit encore dans chaquehabitant de Polynésie, et qui figure dansson travail.

Le sable volcanique pour fondation

C’est un amalgame d’histoires, d’iden-tités et de symboles dont il est lui-mêmeissu, qu’il met en abîme à travers dessculptures et des installations souventmonumentales et toujours surréalistes.Le souvenir du sable noir de la baie deMatavai, « son onctuosité et sa couleur aucouchant » évoque-t-il, est le point dedépart de ses œuvres, réalisées à partirde cette matière inhabituelle ensuitemélangée à de la résine. Ses créationsartistiques résultent de l’interprétationdes symboles et des clichés polynésiens,inventant de nouvelles relations avec eux,jouant de leur sens et de leur impact etréécrivant ainsi une nouvelle iconogra-phie polynésienne. Ses œuvres, introspectives, révèlentchaque fois un peu plus son identité artis-tique et son désir de transmettre desvaleurs humaines.Un parcours atypique sous le signe dutalent et de la détermination que lesélèves du Centre ont la chance de pouvoirpartager jusqu’à la fin de l’année 2012. ◆

Pour en savoir plus www.alexanderleestudio.com

Alexander LeeTHE DEPARTURE OF THE FISH: REDUX2007Vue de l’installationPhoto: Mark Woods © 2007 Alexander Lee

« Résoudre des questions de forme et de fond »

The Great Fish Changing Skies as the Vast Marae of the WorldRECITATIONS FROM THE GREAT FISH CHANGING SKIES2008Sable volcanique, charbon laitier, carbure de silicium, verre, aluminium, époxy,pigments minéraux, bois, acrylique, polyuréthaneDimensions variablesPhoto: Robert Wedemeyer © 2008 Alexander Lee

* Un Community College est un établissement supérieur qui propose des cours dans des domaines les plus divers. ** Américain d’origine Mexicaine.

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MAISON DE LA CULTURE – TE FARE TAUHITI NUILA CULTURE BOUGE

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Rendez-vous avec la magie de Noël !

Après avoir émerveillé plus de 7 500 spectateurs avec« Féérires de Noël » en 2011, le duo Mingo et Chansonrevient pour une nouvelle aventure au Grand Théâtrede la Maison de la Culture dans une adaptation de« Jack et le Haricot Magique » version Noël !

«  Le Fabuleux Noël de Jack et le HaricotMagique » est un nouveau spectacle conçucomme un conte musical adapté librementde la célèbre histoire de l’anglais JosephJacobs. Toute la famille et notamment lesplus jeunes pourront ainsi vivre pleinementla magie de Noël à l’occasion de cette aven-ture mêlant féerie, humour et pédagogie.

Il était une fois…

… l’histoire fantastique d’un jeune garçon,Jack, espiègle, turbulent et grand amateurde jeux vidéo qui, à la suite d’un troc, va seretrouver entraîné dans une cascade de péri-péties toutes plus surprenantes les unes queles autres. Bien heureusement pour lui, une farandolede personnages sortie de contes de fées val’aider à grandir et à affirmer ses qualités.On fera la connaissance de Mumm’Pimprenelle, maman attentive et extrava-gante mais totalement débordée, de la Féedes bêtises, marraine un peu déjantée detous les contes merveilleux, de l’Ogre gour-mand, cupide et naïf, de Manu Manu, petitpapillon soumis aux volontés de l’Ogre, deFeu follet, électron libre du Père Noël et lutinfarceur, qui va saupoudrer cette aventurehaletante et multicolore de la magie de Noël.On ne vous en dit pas plus sur cette versiondu conte entièrement revisité, pour vouslaisser intacte la saveur de la découverte, qui,c’est promis, sera à la hauteur de vosattentes !

Un projet ludique et pédagogique 

Ce spectacle est proposé pour le publicmais aussi et tout particulièrement dans lecadre d’un projet pédagogique pour lesécoles, ainsi que pour les associations,colonies de vacances, services sociaux desmairies, etc. Une dizaine de représenta-tions leur sont d’ailleurs entièrementréservées : elles s’adressent aux enfants àpartir de la maternelle (section des petits)jusqu’aux classes de 6ème, dans le cadre duprogramme « Travail sur le conte merveil-leux ».« Ce spectacle a pour objectif de renforcerla sensibilisation aux règles de base du res-pect, de la compassion, de la politesse et del’ouverture sur l’autre, dans un contextetotalement ludique, affirment ses créateursGérald Mingo et Catherine Chanson. Maisc’est également un grand spectacle quiinvite au rêve, du pur plaisir offert à l’occa-sion des fêtes de Noël et une approche tota-lement originale faisant appel au théâtred’ombres, aux marionnettes, au mime, à lapantomime, au chant, à la danse, aux per-sonnages réels comme fictifs, dans desdécors et des costumes novateurs ».◆

Du 17 au 21 décembre, vos ateliers de vacances préférés – et plus encore,car il y a comme toujours des nouveautés – reviennent à la Maison de laCulture. Les jeunes de 3 à 15 ans, sportifs, cérébraux, créatifs, curieux outout à la fois y trouveront leur compte, avec une fois de plus la possibilitéd’opter pour une formule à la journée pour les enfants à partir de 7 ans.

• Anglais (6ème-5ème et 4ème-3ème) - Lyonnel Barclay Salle de cours - 6ème 5ème :13h à 14h304ème 3ème : 14h30 à16h00

• Arts plastiques (4-6 ans / 7-11 ans) - Elise GuenassiaSalle polyvalente – 8h30 à 10h pour les 4-6ans et 10h15 à11h45 pour les 7-11 ans

• Arts appliqués (12-15 ans) - Elise GuenassiaSalle polyvalente – 13h à 14h30

• Bande-dessinée (ados et adultes) - GotzSalle Muriavai – 13h à 14h30

• Beach Soccer (à partir de 10 ans) - avec les Tikitoa (sélection officielle Polynésienne) Terrain beach socc er Paofai – 8h30 à 10h

• Capoeira (à partir de 9 ans) – Vaiarii VonbalouPaepae – 8h30 à 10h

• Cirque (à partir de 5 ans) – Séverine WillaySalle Muriavai – 10h15 à 11h45

• Danse traditionnelle (à partir de 4 ans) – Moumoune etHinavai du ConservatoirePetit Théâtre – 8h30 à 10h

• Échecs (à partir de 7 ans) - Teiva TeheviniSalle Muriavai – 8h30 à 10h

• Espagnol (7-12 ans) - Lucero Gutierez QuijanoStand jardin – 10h15 à 11h45

• Éveil corporel (3-4 ans) - Isabelle BallandSalle de projection – 8h30 à 9h30

• Théâtre (à partir de 7 ans) - Anne Tavernier ou NicolasArnouldPetit Théâtre – 10h15 à 11h45

• Tressage (à partir de 7 ans et adultes) – PairuPaepae – 13h à 14h30

• Pareu peints (à partir de 9 ans) – MokoStand jardin – 13h à 14h30

• Peinture chinoise (à partir de 7 ans) - NianNian LiSalle de cours – 8h30 à 11h30

• Percussions (à partir de 5 ans) - Moana Urima duConservatoireHall du Grand Théâtre – 10h15 à 11h45

• Photoshop (à partir de 12 ans) - Hoany HunterCyber espace – 10h15 à 11h45

• Poterie (à partir de 7 ans) - Edelwess Yuen Thin SoiStand poterie – 8h30 à 10h / 10h15 à 11h45 / 13h à 14h30

L’ÉQUIPE DE CHOC…

• Adaptation, scénographie, chorégraphie, effetsspéciaux, décors et costumes  : Gérald Mingo etCatherine Chanson.

• Bande son : Jean-Luc Casula (studio AMSP)• Mise en images : Hinarii Win • Comédiens  : Nicolas Arnould (Jack et l’Ogre),

Catherine Chanson (Fée des bêtises), GéraldMingo (Mumm’Pimprenelle), Kinny Panades(Manu Manu) et Haniiti Chanson (Feu follet).

«  LE FABULEUX NOËL DE JACK ETLE HARICOT MAGIQUE » : PRATIQUE

• Au Grand théâtre de la Maison de la Culture • 11 Représentations spéciales scolaires, du 11 au 14

décembre à 8h30, 10h et 13h15 (tarif unique : 400 Fcfppar enfant et accompagnateur)

• 3 représentations spéciales associations, centres aérés,colonies de vacances, services Sociaux, etc., les 18, 19 et20 décembre à 09h30 (tarif unique : 400 Fcfp)Ces représentations sont présentées dans une versioncourte de 58 minutes.

• 3 représentations grand public les 15, 21 et 22décembre à 19h00 (tarifs : 2000 Fcfp et 1 000 Fcfp pourles moins de 12 ans)Ces représentations sont présentées dans une versionlongue de 80 minutes.

• Billets en vente à Radio 1 Fare Ute, Carrefour Arue etPunaauia et sur www.radio1.pf

+ d’infos : 544 544 - www.maisondelaculture.pf

RENCONTRE AVEC MYLÈNE RAVEINO, RESPONSABLE DES ACTIVITÉS PERMANENTES À LAMAISON DE LA CULTURE ET GOTZ, ARTISTE ET AUTEUR DE BANDE-DESSINÉES.RENCONTRE AVEC GÉRALD MINGO, PRODUCTEUR.

NOUVEL ATELIER : BANDE-DESSINÉEAVEC GOTZ

Tout le monde connaît Gotz, artiste multi-pass qui estnotamment l’auteur de la BD locale Pito Ma.

Qu’est-ce qui t’as motivé à proposer cet atelier ?Depuis plusieurs années, on me demande de tempsà autre si je donne des cours de BD, des amateurs dePito Ma ou de Manga… Alors voilà, ce sera chosefaite  ! Il y a un intérêt certain des jeunes et moinsjeunes pour cet art et comme la Maison de la Culturepermet de mettre ce genre d’atelier en place, autanten profiter.Qu’allez-vous expérimenter, découvrir, apprendre ?Le B-A BA, un petit programme sur 5 jours pour par-courir l’essentiel : morphologie et dessin des person-nages, découpage d’une histoire courte, mise enpage, crayonné et encrage. Un contenu très fun, pasprise de tête ! On fera une micro-parution des tra-vaux réalisés avec un exemplaire pour chacun à lafin.As-tu déjà fait quelque chose de similaire avec lesjeunes ?J’ai participé à de nombreux ateliers et interventionsavec les jeunes dans les établissements scolaires.J’ai aussi un groupe d’élèves adultes avancés en ana-tomie artistique et dessin.

ATELIERS : PRATIQUE

• A la Maison de la Culture, du 17 au 21 décembre• 6 875 Fcfp la semaine par atelier / 5 500 Fcfp le 2ème

enfant dans le même atelier• 13 750 Fcfp la semaine pour l’atelier Peinture chi-

noise (2h)• Possibilité de déjeuner sur place : 3 380 Fcfp la

semaine / enfant (à partir de 7 ans)• A partir de 7 ans : formule de 8h30-16h du lundi au

vendredi : 24 005 Fcfp la semaine (3 ateliers parjour + déjeuner + projection offerte) – déjeunerencadré par une animatrice titulaire du BAFA et dudiplôme des premiers secours

• Goûter de Noël offert aux enfants de chaque ateliervendredi 21 décembre

+ d’infos : 544 544 / Inscriptions sur place

NOUVEAU

NOUVEAU

18 atelierspour vos vacances…

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Embarquez pour

le salon du Livre !

MAISON DE LA CULTURE – TE FARE TAUHITI NUIDOSS I ER

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RENCONTRE AVEC MARIE KOPS, EN CHARGE DEL’ORGANISATION DU SALON LIRE EN POLYNÉSIEPOUR L’ASSOCIATION DES EDITEURS DE TAHITI ETDES ÎLES, MARC DE GOUVENAIN, SÉBASTIENLEBEGUE ET MICHAEL ROBOTHAM, AUTEURS.

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11 ans maintenant que le salon Lire enPolynésie propose chaque fin d’annéeune fête du livre conviviale et fédéra-trice. Unique en son genre, la formulemagique s’est développée au fil deséditions grâce à un éventail équilibréde rencontres, d’animations, d’ate-liers, de conférences… Exposants, édi-teurs, auteurs, visiteurs, tout le mondeapprécie l’identité et la programma-tion de ce salon du livre versionPacifique. Du cadre des jardins de laMaison de la Culture, propices auxéchanges et au dialogue, à la présencede personnalités prestigieuses enpassant par l’organisation d’un pro-gramme varié aussi intéressant queludique, rien d’étonnant à ce que lafréquentation ne cesse d’aller cres-cendo, avec plus de 10 000 visiteurs en2011. Et croyez-nous, tout est mis en œuvrepour faire de cette 12ème édition cellede l’évasion et de la découverte parexcellence. Rendez-vous ici du 6 au 9 décembrepour aller… ici et ailleurs.

Les mots et les images commebagages

«  Mieux qu’un passeport, les livresnous ouvrent toutes les frontières  »,assure Marie Kops, qui organise avecl’association des Editeurs de Tahiti et

des Îles le salon Lire en Polynésie. Tela été le fil conducteur qui a déterminéla cohésion de la manifestation, s’arti-culant autour de cette idée qu’il fautaller au-delà des frontières, assumerses différences, conserver son héri-tage… et communiquer.

Qui dit littérature de voyage dit pouvoirdes mots, celui de faire surgir desimages, de multiplier la pensée, desusciter de grandes émotions… Et puisla force des images - seules ou avecles mots – qui nous ouvrent les portesd’univers proches ou lointains souventinsoupçonnés, permettant de voir, derêver, de découvrir, de voyager sansbouger. Récit de voyages, quêtes, exilsou pèlerinages, carnets de voyages,expéditions et autres voyages initia-tiques seront à l’honneur et ferontparcourir aux visiteurs le monde autravers d’une multitude d’expressions.

Car l’écriture de voyage incite commenulle autre à confronter le rêve à l’ex-périence, c’est une invitation à l’éva-sion, imaginaire ou réelle.

A plus d’un titre, cet événement litté-raire pluridisciplinaire représente unebelle initiative d’exploration. D’autantplus intéressant dans un pays commela Polynésie française, isolé au milieude l’océan, terre d’accueil d’un peuplede navigateurs prodigieux, refuge denombreux voyageurs et incarnationfantasmée du bout du monde…

Depuis 2001 et le premiersalon Lire en Polynésie, lavie littéraire de Tahiti estrythmée par ce précieuxévénement : les amoureuxdu livre font la fête à la litté-rature, les jeunes s’amusentavec les mots, des éditeurset auteurs rencontrent leurslecteurs, des écrivains d’ail-leurs découvrent notre coinde paradis… Cette année, cesera l’occasion d’appré-hender le livre au travers duprisme envoûtant du voyage.

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Des invités au long cours

À l’affiche, une dizaine d’auteursreconnus  : Patrick Deville, qui vientd’obtenir le prix Fémina pour son der-nier livre « Peste et choléra », racon-tera les tribulations de sa vie d’écrivainvoyageur ; Dav id Fauquemberg,romancier , t raducteur e t grandreporter (Géo, XXI), nous livrera sese r r a n c e s p r é f é r é e s ; M i c h a e lRobotham, maître du thriller contem-porain, fera partager les cavales hale-tantes de ses protagonistes  ; Marc deGouvenain, qui a notamment traduit latrilogie « Millenium » de Stieg Larsson,écrit des récits de voyages de Sibérie àl’Ethiopie  ; Odile Gannier, spécialistede la littérature de voyage, interrogerala relation entre le voyage et la littéra-ture ; Sébastien Lebegue, aventurier-reporter graphique et photographiquequi a signé carnets de voyage,ouvrages, reportages et expositions,nous révélera les secrets de sesvisions de voyages… ChristopheAugias, directeur de la bibliothèqueBernheim à Nouméa, Hubert Artus,journaliste littéraire en métropole,seront aussi du voyage, tout comme lamajorité des auteurs de Polynésie(Chantal Spitz, Simone Grand, PatrickAmaru, Alec Ata etc.).

Un programme d’exploration

Rassembler, créer, échanger, rencon-trer, partager  : telles sont les notionsqui guident le programme du salon Lireen Polynésie, souhaitant offrir à Tahitiun événement à son image, c’est-à-dire celle d’une île dotée d’une forteidentité avec un sens de l’accueil desvoyageurs ancré dans ses traditions.La Maison de la Culture deviendra unlieu de passage, d’invitation à  entrerdans d’autres mondes,  un  lieu oùchacun pourra enrichir ses expé-riences et élargir les frontières à tra-vers les mots, qu’ils soient écrits,pensés, parlés, joués…Un cycle de conférences abordant desthèmes variés - la Polynésie, le voyage,la littérature - sera proposé, ainsi quedes rencontres avec les écrivains, desséances de dédicaces, des animations(jeux, concours de nouvelles, exposi-tions, contes), des ateliers (carnet devoyage, écriture) et des projections enpartenariat avec le FIFO.

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Flora Devatine etChantal Spitz, deux

auteurs polynésiennesqui seront présentes.

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Marc de GouvenainTraducteur et éditeur pendant plu-sieurs décennies, actuellementagent littéraire, Marc de Gouvenaina mené parallèlement une vie degrand voyageur, comme accompa-gnateur de trekkings d’aventure.Ces deux facettes ont été habile-ment combinées dans une impor-tante série de récits de voyage :«Aventure», qui publia ThéodoreMonod, Haroun Tazieff, NicolasVanier et de nombreux auteurs dumonde entier. « Beatnik ou éditeur,même pas peur de choisir ! »

« Tout gamin, quand – dans ma chambred’un immeuble de banlieue - le sommeilne venait pas et que le sang battait à monoreille, j’imaginais des pas franchissantun paysage. Quelqu’un marchait, venaitvers moi, ou moi-même j’avançais, m’enallais, me perdais dans quelque immen-sité. D’autres fois, stimulé autant parJules Verne que par les thrillers pouradultes, je me voyais tapi dans la forêtespionnant l’usine secrète, préparant mesitinéraires de repli. Ou négociant avecquelque tribu mon passage vers Zanzibarau doux nom.A dix-sept ans, je ‘’faisais beatnik’’ et ainsirejoignis Norvège et Finlande, dormis seuldans les forêts ou au bord des routes.J’étais plus rat des champs que des villes.On apprend beaucoup à se débrouillerquand on parcourt le monde : lier connais-sance avec l’autre devient une forme dethéâtre, passer d’une langue à l’autres’avère une sorte de chant, maîtriser les

détails pratiques relève de cet espion quisommeille en moi. Années passant, j’aivécu en Ethiopie, au Maroc, au Yémen, auNépal, ai arpenté ces lieux qui en fontrêver certains, en terrorisent d’autres  :Tibet, Mongolie, Kamtchatka, Patagonie,Australie, îles Salomon… mais aussiPyrénées et Cévennes. Au bout d’unmoment ça devient facile de parcourir lemonde. C’est un peu lâche aussi quand onne sait plus comment tenir sa maison, caril y en a quand même une quelque part,avec femme et enfant. Et que c’est un peutrop facile de ramener à l’enfant une cornede dikdik ou un moulin à prière trouvé àLhassa en disant qu’on a toujours pensé àlui  ! Et plus de vingt ans durant, éditeurresponsable d’une collection de récits devoyages, j’ai cherché et rassemblé destextes qui tous à leur manière disent quele monde, au-delà du pré carré de lasédentarité, doit être vu, parcouru, aimécomme une des plus chatoyantes expres-sions de la vie et des hommes. Pour notrebonheur, il est des voyageurs qui, outrel’habitude du déplacement, possèdentl’art de raconter par l’écriture. L’unpenche vers le journalisme documentaire,l’autre vers l’imaginaire suscité, l’un voit àtravers le prisme de la science, l’autre leprisme de sa solitude… les voix sont mul-tiples, l’essentiel est qu’ils donnent enviede partir. Et l’on me demande, et jeconnais la question… où était-ce mieux ?quel fût ton plus beau jour  ? ton paysnumber one ? Et je connais ma réponse :ne pas faire d’un ailleurs un nouvelimmeuble duquel un jour ou l’autre je vou-drais m’enfuir. »

Sébastien LebegueVous le connaissez probablement àtravers « Ka’oha nui », son magni-fique carnet de voyage aux îlesMarquises édité par Au Vent des Îlesen 2010. Professeur d’arts appliquésà Faa’a de 2003 à 2007, SébastienLebegue est désormais installé auJapon où il est photographe etreporter dessinateur. Guidé par larencontre et la découverte des cul-tures, il ramène de ses voyages descarnets annotés sur le vif et des pho-tographies qu’il donne à lire sousforme de documentaire narratif. Uneexposition de ses œuvres sera pro-posée lors du salon et il animera desateliers pour vous dévoiler les secretsde ses carnets de voyage.

« Avant de partir, je me renseigne peusur la destination. Je connais mon iti-néraire et des bases culturellessociales d’échange. Pour tout le reste,je laisse la magie de mon premierregard retranscrire l’émotion du lieu etdes rencontres.�Pendant le voyage, jecommence par noter l’environnement.Le lieu posé en image sur le papiergénère très souvent ce que jerecherche : la rencontre avec l’Autre.Les gens s’arrêtent, discutent et meproposent parfois de passer un instantou quelques jours ensemble. Prendrele temps de dessiner m’aide à installer

une relation de confiance qui guidevers l’intimité d’un foyer ou d’une his-toire que les personnes voudraientbien me dévoiler. Le carnet se poursuitalors par leur portrait et le récit de leurvécu, de page en page jusqu’à la pro-chaine rencontre ou destination. Parler des autres et d’une culture parun récit à la première personne ne peutse faire sans l’idée de transmettrecette mémoire vécue – à soi-mêmepour ne pas oublier, à ses proches, ouplus largement à tous lecteurs. La nar-ration est basée sur une réalité docu-mentaire du voyage dans un temps, unlieu et avec des ‘‘vraies’’ personnes,mais chacun vivra par transpositionson propre voyage, partagera les ren-contres et les repas, générera sensa-tions et émotions. »

Invités au salon du Livre, ces auteurs bien connus nous livrent leurvision du voyage. Imaginaire ou réel, qu’ils l’écrivent ou le dessinent,ils interprètent le monde avec intensité et partagent avec nous, lec-teurs, leurs impressions, leurs doutes et leurs découvertes, nousouvrent un peu plus l’esprit et  comblent nos désirs d’évasion.

Leur vision du voyage…

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Sébastien Lebegue enplein croquis de voyage.

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Michael RobothamAncien journaliste d’investigation, cetécrivain australien est devenu ungrand maître du thriller contemporain,nous amenant à des voyages souventdangereux et clandestins, à des fuitespalpitantes ayant pour décor unevariété de pays et de villes que MichaelRobotham a visitées...

«  L’incroyable écrivain voyageur PaulTheroux a écrit que voyager est une carac-téristique purement humaine, correspon-dant au ‘’désir de bouger, de satisfaire sacuriosité, d’apaiser ses peurs, de changerle cours de sa vie, d’être un étranger, dese faire un ami, d’apprécier des paysagesexotiques, de risquer l’inconnu’’. En tantqu’écrivain et journaliste, j’ai visité plus de50 pays mais je ne suis jamais allé à Tahiti,un lieu que je ne connais qu’à travers lespeintres, les photos et les documentaires.Je suis fasciné par son isolation – perduentre Hawaii, le Chili et l’Australie. Ceconfetti au milieu d’un vaste océan a cap-tivé tant d’écrivains, d’artistes et d’explo-rateurs. Je veux savoir pourquoi. Jusqu’à aujourd’hui, mon plus beauvoyage a eu lieu à la fois en vrai et dansmon imaginaire. J’ai voyagé en Afrique, oùma dernière fille est née. J’ai vu le pirecomme le meilleur des endroits comme leZimbabwe, le Rwanda, le Kenya et leMozambique. J’ai vu la corruption, la vio-lence, la pauvreté et la famine, mais aussila générosité des gens, qui embrassent lavie et sourient plus souvent que leurshomologues des pays  ‘’riches’’. Mesvoyages ont l’imagination des livres. Lireest un acte passionnant et intime. Celanous amène au plus profond de nous-même et au plus près du cœur desfemmes et des hommes dont on découvrequ’ils sont tellement comme nous… Lesvrais bons livres font comprendre. Ils par-lent au cœur. Certains sont comme desmeilleurs amis ou des compagnons detoujours. Ce sont des moteurs du change-ment, des fenêtres sur le monde et desphares sur la mer du temps. » ◆

PARUT I ONS

AU VENT DES ÎLES

■ L’ÎLE DE VÉNUS. LES EUROPÉENS DÉCOUVRENT TAHITIANNE SALMONDAnne Salmond est « Distinguished Professor » en études maori et anthropologie àl’Université d’Auckland, Nouvelle-Zélande. Son ouvrage confronte les différentes ver-sions de l’histoire, celle des Tahitiens face à ces visiteurs inconnus et celle desEuropéens. L’auteur montre à quel point les divers mythes – ceux véhiculés par lesEuropéens et ceux propres aux Tahitiens – se recoupent et s’entremêlent. Elle puiseses sources dans la tradition orale tahitienne, dans les archives écrites et picturaleseuropéennes ainsi que dans l’artisanat tahitien. Le texte est illustré par desesquisses, des tableaux et des gravures inspirés par les voyages de découverte.

HAERE PO

■ MYTHES ET LÉGENDES DES ÎLES MARQUISESCOLLECTIF Le temps des origines, la naissance des îles océaniennes et del’humanité, seraient-ils donc aussi violents que celui de notreactualité ?Pour donner vie à 23 mythes et légendes des îles Marquises,Patrick  Chastel, par son travail, les a resitués dans leurépoque, tandis qu’Andreas Dettloff, par son talent, les replacedans l’univers visuel de notre modernité.Découvrez ensemble l’origine des îles de l’océan Pacifique,des grandes migrations au déchirement des clans en passantpar l’apprentissage de l’amour et l’invention du tatouage, letout avec des cartes et un glossaire marquisien.

LITTÉRAMA’OHI

■ PINA’INA’I, ÉCHO DE L’ESPRIT ET DES CORPSN°20Avec des recueils de : Patrick Amaru, Vaihere Cadousteau, Steve Chailloux, FloraDevatine, Taraua Devatine, Valérie Gobrait, Clothilde Grand, Moeava Grand, OravaGuénin, Anita Heiss, Henri Hiro, Isidore Hiro, Léopold Hnacipan, Malissa Itcher, RosaLia, Wilfred Pina’i Lucas, Charles Manutahi, Diana Kakeahu Mao, Carmen Marcias,Chantal Millaud, Jean-Marc Pambrun, My Phong Hong, Noëlla Poemate, Chantal T.Sptiz, Regina Suen Ko, Tahitotera’i Taunehene a, Moana’ura Tehei’ura, Tuari’i Tracqui.

MAEVA & LULU

■ MA SANTÉ AVANT TOUTMAEVA SHELTON Après avoir écrit deux livres de cuisine internationale inspiréede recettes polynésiennes, Maeva Shelton a décidé de révéleraux consommateurs des informations mal connues, voire faus-sées et mettant en danger leur santé. L’alimentation étant à lasource du bien-être physique et mental, ce livre richementdocumenté permettra de se prendre en charge efficacement.

PATRICK DEVILLE : « PESTE ET CHOLÉRA », PRIX FÉMINA 2012

Grand voyageur ayant publié une dizained ’ œ u v r e s d o n t « E q u a t o r i a » o u« Kampuchéa », Patrick Deville  raconte,dans « Peste & choléra » la vraie histoired’Alexandre Yersin (1863-1943), décou-vreur du bacille de la peste et disciple dePasteur qui, à l’âge de 27 ans, a décidéd’officier comme médecin sur un navireen Asie. Il nous entraîne en Chine, auVietnam, mais aussi en Afrique. Uneépopée scientifique et humaine pourlaquelle l’écrivain a suivi les traces deson héros autour du monde. L’ouvrage aété couronné par le prix Fémina il y atout juste un mois (novembre 2012), unedes récompenses littéraires les plusconvoitées.

SALON LIRE EN POLYNÉSIE :PRATIQUE

• A la Maison de la Culture• Du 6 au 9 décembre• Stands, conférences, animations, ate-

liers, etc.• Exposition des carnets de voyage et des

photographies de Sébastien Lebegue(Maroc, Nouvelle-Calédonie, Australie,Japon, Marquises).

• Entrée libre + d’infos : 544 544 Retrouvez le détail du programme sur www.lireenpolynesie.pf

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MERS AUSTRALES

■ LE PIN DE NOËL GUY WALLART ET JULIE ROUVIÈRE C’est l’histoire d’un bébé pin qui, insouciant, pousse sur les collines deTahiti. Il pense que la vie est belle, jusqu’au jour où il découvre à quoiil est destiné : devenir un pin de Noël et finir à la poubelle !Heureusement, Maruiti et ses copines passeront par là et changerontle cours de sa vie…

SOCIÉTÉ DES ETUDES OCÉANIENNES

■ BSEO N°325La vengeance légendaire de ‘Apeku’a  ; l’étude archéolo-gique d’un grand panneau de pétroglyphes et du tiki deTaaoa à Hatiheu aux Marquises, une réflexion sur le suicideet la mort : des sujets très variés pour ce dernier Bulletinde la SEO, qui innove en insérant un texte original enanglais (1909), celui de Jack London, révolté contre l’exécu-tion d’un coolie. Ce fait divers, mis en lumière par le célèbreécrivain, avait fait du bruit jusqu’en France.

UNIVERS POLYNÉSIENS

■ TE TIFAIFAITEXTE : SIMONE GRAND / PHOTOS : HINARAI ROULEAUDe sa plume alerte, Simone Grand raconte l’Histoire et les petites his-toires du tifaifai, savoir-faire métissé et art de patience. Le texte estillustré d’une centaine de photographies de Hinarai Rouleau et offrequelques modèles à réaliser.

URA

■ PANNE SÈCHECHARLES NORDHOFF - JAMES NORMAN HALLDu célèbre duo Charles Nordhoff - James Norman Hall, onconnaît surtout la trilogie historique sur la fameuse expé-dition de la Bounty, mais ces deux comparses ont aussisigné quelques romans. Plus de 70 ans après sa parutioninitiale, suivie de près par son adaptation cinématogra-phique, No More Gas vient seulement d’être traduit enfrançais, sous le titre Panne sèche. La lecture de ce romand’aventures aussi loufoque que décapant, brosse le portaitd’une famille de Tahiti : magouilleurs, nonchalants, maissurtout hédonistes, noceurs, hospitaliers et terriblementattachants, les Tuttle forment incontestablement unefamille telle qu’on les adore !

RENCONTRE AVEC TEDDY TEHEI, CHEF DU SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE.

O f f r i r u n s o u t i e n p e r m e t t a n td’élargir le champ de la créationdes auteurs et des artistes, ouvrirde nouveaux espaces de diffusion  :un encouragement financier maisa u s s i m o r a l q u i m a n q u a i t e nPolynésie et qui est désormais misen œuvre grâce à ce nouveau dispo-sitif d’aide instauré début 2012. Si les thèmes des projets sont 100%libres, ils doivent néanmoins s’inscriredans une démarche de valorisation del’identité et de la culture polyné-siennes et concerner les domainesdes arts visuels, des arts audio etsonores réalisés dans une démarched’auteur, de la littérature, des artsmultidisciplinaires et interdiscipli-naires, de la recherche architecturaleet des arts du spectacle.

Conseil des Arts et des Lettres

Un « Conseil des Arts et des Lettres »a été spécialement créé pour étudieret évaluer les demandes d’aide, il estcomposé de spécialistes reconnusdans leur discipline  : Eriki Marchand(Arts visuels), Marguerite Lai (Arts duspectacle), Aldo Raveino (Arts audio etsonores), Bruno Saura (Lettres), JohnDoom (Œuvres littéraires en languetahitienne), Georges Teikihuupoko(Œuvres littéraires en langue marqui-sienne) et Fasan Chong dit Jean Kape(Œuvres littéraires en langue pau-motu).L’équité, la créativité et la pertinenceles guideront dans leur travail dejurés.

« Ce sont les auteurs et les artistes quicontribuent à façonner la société plu-rielle dans laquelle nous vivons, ilsexpriment comme nul autre larichesse de nos vécus, histoires et cul-tures, indique Teddy Tehei, chef duService de la Culture et du Patrimoine.Ce dispositif d’aide s’engage à pro-mouvoir et honorer les lettres et lesarts dans toute leur diversité, enapportant aux artistes et aux auteursainsi qu’à leurs pratiques un soutiennotable qui les aidera à mener à bienleurs projets. Projets qui, lorsqu’ilsverront le jour, enrichiront la popula-tion en élargissant leur accès àdiverses formes d’expressions créa-trices. »◆

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SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TEFAUFAA TUMU

POUR VOUS SERV I R

Une aide pour vos projetslittéraires et artistiques 

AIDE INDIVIDUELLE À LACRÉATION LITTÉRAIRE ETARTISTIQUE : PRATIQUE

• Le formulaire de demande est àretirer au Service de la Culture et duPatrimoine

• L’aide est valable pour des projetsindividuels ou collectifs

+ d’infos  : Service de la Culture et duPatrimoine - PK 15, Pointe despêcheurs (Nuuroa - Punaauia) – Tel : 5071 77 – Fax : 42 01 28 – Mail :[email protected]. Ouvert dulundi au vendredi, de 7h à 15h (14h levendredi).

Pour encourager et soutenir des ini-tiatives artistiques et littérairesvalorisant la culture polynésienne,le Ministère de la Culture reconduiten 2013 son « Aide individuelle à lacréation littéraire et artistique ».Innovation, originalité et talent sontde rigueur !

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SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TE FAUFAA TUMUTRÉSOR DE POLYNÉSIE

Pour commencer, qui était Pouira aTeauna ?Pouira a Teauna (1902–1969)  étaitenseignant. Il avait compris que lesavoir polynésien disparaissait avec lesanciens, c’est ce qui l’avait poussé àprofiter de toutes ses affectations -Arue, Mataiea, Tautira, Makatea,Hitia’a ou encore Papeno’o - pourrecueillir auprès des anciens histoireset légendes. Il avait ainsi compilé lesnoms de centaines de sites, des indica-tions sur la toponymie des districts,des noms de marae…

Il a répertorié mais aussi transmistout ce qu’on lui avait appris ?De 1962 à 1964 Pouira a Teauna  avaitanimé une émission radiophoniqueintitulée « Te Arapo » sur la toute nou-

velle «  Radio Tahiti  ». Une fois parsemaine, il racontait en langue tahi-tienne les récits qu’il avait recueillis.Ses interventions étaient enregistrées.Lorsque Radio Tahiti est devenue ORTFdix ans plus tard, la direction prit ladécision de se défaire de ces enregis-trements. Francis Sanford, Vice-prési-dent du gouvernement, en fut alerté etchargea Maco Tevane, son conseillerculturel, de sauver ces archives. Ellesfurent mises en dépôt au musée duC.P.S.H.*, jusqu’au moment du trans-fert des contenus sur des bandesmagnétiques où elles furent invento-riées. Ces documents sonores sauvésde la destruction formaient unesomme de 30 bandes de 60 minuteschacune des récits datant de mai 1962à juillet 1964.

C’est ainsi que les émissions Te Arapoont ensuite été transcrites ?Oui, dans un premier temps, toutes lesbandes ont été littéralement trans-crites par le département desTraditions Orales, mais sans réelobjectif. Ce n’est que dans les années90 que l’on a pensé à les publier.L’Académie Tahitienne, consultée à cesujet, a émis un avis peu favorable àune publication en l’état des transcrip-tions. On m’a alors chargée de lesretranscrire en travaillant la forme demanière à rendre les écrits exploita-bles pour l’apprentissage du reo tahitidans les écoles. A l’époque, le CPSH nedisposant pas d’un juriste, personne nes’était soucié des questions juridiques. A la sortie du premier livret, un hom-mage a été rendu à cet homme derecueils le 08 octobre 1997 : une stèlelui a été érigée devant l’école Arue 1,appelée aussi Ahutoru, lieu hautementsymbolique de la commune. En effet,c’est sur cette terre Ahutoru que setrouvent désormais réunis les troishomme, par lesquels notre langue detradition orale est devenue écriture, àsavoir  : le révérend H. Nott, le roi Po-mare II et Pouira a- Teauna.

La population de Arue et la famille dePouira ont été naturellement conviéesà l’événement. Mais, craignant «  unevaste opération commerciale  » de lamémoire de leur aïeul – ce qui n’étaitpas du tout l’objectif - les membres dela famille se sont opposés à la diffusiondes livrets, qui sont restés dormirdepuis lors dans les bureaux duService de la Culture.

Comment la problématique est-ellerevenue à l’ordre du jour, plus d’unedécennie après ?Un soir de 2009, Roland Oldham, petit-fils de Pouira a- Teauna, était interviewédans l’émission «  œil pour œil  » deJohn Mairai, qui lui posa la question deces livrets en fin de débat. RolandOldham avoua qu’il ne voyait aucuninconvénient à leur diffusion. Voilà quime motiva à repartir à la rencontre desayant droits de Pouira. Entre les

enfants, les petits-enfants et lesarrières petits-enfants, 12 personnesétaient concernées par la question…Et, grâce à l’équipe du Service de laCulture et du Patrimoine – Teddy Tehei,chef du Service, Francis Stein, adjoint,responsable du département desaffaires communes, Josiane Howell,juriste, etc., nous avons pu tous lesré u n i r e t le u r e x p l i q u e r n o t redémarche. Ils ont signé une conventionautorisant la diffusion gratuite de 6livrets dans les écoles.

Q u e t r o u v e - t - o n d a n s c e s 6livrets regroupés sous le titre « Paraunö te ‘ai’a » ?A l’origine, c’était un projet de publica-tion de 12 livrets et au final, nous lesavons regroupés en 6 dans le cadre dela constitution d’un matériel pédago-gique. Le premier relate la toponymiedes districts de Arue, Mahina et‘Orohena. Le second aborde Teaharoa,ancienne subdivision politique de lacôte Est de Tahiti qui allait de Papeno’oà Taravao. Le troisième concerne TahitiIti, et plus particulièrement la partieEst de la presqu’île. Le quatrième estconsacré à Tafa’i, personnage héroïquequi traversa le chemin des âmes pourrécupérer celle de sa bien-aimée. Lecinquième livret est un voyage aux îlesde la Société et aux Tuamotu et le der-nier parle de la navigation dans d’au-tres archipels de Polynésie française etdu Triangle polynésien.◆

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PRATIQUE

Les livrets de Te Arapo ont été distribuésdans les établissements scolaires dePolynésie pour enrichir le matériel pédago-gique destiné à l’enseignement du reo tahiti.Ils peuvent être consultés par le public à ladocumentation du Service de la Culture,ouverte du lundi au jeudi de 7h30 à 12h00 etde 12h30 à 15h30, et le vendredi de 7h30 à12h00 et de 12h30 à 14h30. + d’infos : 50 71 77

La mémoire ravivée : les livrets « Te Arapo »RENCONTRE AVEC DORIS MARUOI, DU DÉPARTEMENT DES TRADITIONSORALES AU SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE.

Le 22 octobre 2012, Pouira aTeauna, dit Te Arapo auraiteu 101 ans : c’est la dateque le Ministère de laCulture a choisi pour signerune convention avec leshéritiers de ce célèbreconteur polynésien, autori-sant la valorisation de sessavoirs, sauvés de la des-truction puis recueillis dansdes livrets dont la diffusionétait jusqu’àlors suspendue.Doris Maruoi, du bureau del’Ethnologie et desTraditions Orales du Servicede la Culture et duPatrimoine, nous racontel’histoire de cette aventure àlaquelle elle a grandementcontribué.

* Le Centre Polynésien des Sciences Humaines, dissout en 2000, regroupait à l’époque le Musée deTahiti et des îles, le département des Traditions Orales et le département Archéologie.

La stèle de Pouira aTeauna à Arue

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L’ŒUVRE DU MO I S

Les dessinateurs des grandes expédi-tions du 18ème siècle comme WilliamHodges ont pour mission de rapporterde leur rencontre avec les habitants duPacifique plus que des images  : destémoignages. James Cook est d’ail-leurs persuadé que les images rendent« une bien meilleure impression queles mots ».

La flotte à Oparee

Ce matin du 26 avril 1774, un arme-ment inattendu pour les observateursoccidentaux se profila en l’espaced ’ u n e n u i t à O p a r e e ( A r u e ) .Apparemment, les guerriers tahitiensse préparaient à attaquer l’île voisined’Eimeo (Moorea). Voici la descriptionque fit James Cook, extraite de sonjournal de Bord : « Les bâtiments de guerre consistaienten 160 grosses doubles pirogues, de 40à 50 pieds de long, bien équipées, bienapprovisionnées, et bien armées  (…).Les chefs et tous ceux qui occupaientles plates-formes de combats, étaientrevêtus de leurs habits militaires  ;c’est-à-dire, d’une grande quantitéd’étoffes, de turbans, de cuirasses etde casques. La longueur de quelques-uns de ces casques embarrassaitbeaucoup ceux qui les portaient  : toutleur équipage semblait mal imaginépour un jour de bataille, et plus propre

à la représentation qu’au service. (…)Des pavillons, des banderoles déco-raient les pirogues, de sorte qu’ellesformaient un spectacle majestueux,que nous ne nous attendions pas à voirdans ces mers. » «  Le témoignage de Cook valide lapeinture de Hodges dans le sens oùelle tente de rendre la magnificence decette parade militaire, explique TeheaLussan, co-commissaire de l’exposi-tion James Cook. Cook retarderamême son départ pour observer lamanœuvre et l’attaque de l’île deMoorea. Ce qu’il ne verra malheureu-sement pas car d’après lui, lesTahitiens, par stratégie militaire, pré-fèreront attendre son départ ».◆

La flotte d’Otaheiti rassemblée à OpareeGravure de Woollett d’après une peinture de Hodges2ème voyage de Cook

MUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHA

Sources  : http://histoire.assemblee.pf, Albert Montémont,« Bibliothèque universelle des voyages effectués par mer oupar terre dans les diverses parties du monde »

RENCONTRE AVEC MANOUCHE LEHARTEL ET TEHEA LUSSAN, COMMISSAIRESDE L’EXPOSITION JAMES COOK.

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L’exposition James Cooks’ouvre au Musée de Tahiti et

des îles à partir du 4décembre. Parmi les œuvreset documents exposés, cettegravure, tirée d’une peinture

de William Hodges, qui aaccompagné la seconde expé-dition du célèbre capitaine au

long cours. Elle représente degrandes pirogues doubles de

guerre à Arue.

EXPOSITION JAMES COOK :PRATIQUE

• Au Musée de Tahiti et des Îles• Du 4 décembre 2012 au 11 mai 2013• Du mardi au samedi, de 9h à 17h• Entrée : 600 Fcfp / gratuit pour les

scolaires et les étudiants+ d’infos : 54 84 35 – www.museetahiti.pf/ FB : Musée de Tahiti et des Îles

L’art de la guerre

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Mercredi 12 décembre, l’anciennePrésidence vibrera au rythme des artspolynésiens parmi les plus populaires,ceux de la danse et de la musique.Cette après-midi-là, les jardins del’institution seront en effet le théâtrede la journée Portes ouvertes dudépartement des arts traditionnels del ’ é c o l e a r t i s t i q u e d u P a y s , l eConservatoire. L’enseignement «  aca-démique » du ‘ori tahiti et des instru-ments traditionnels est né voilà plus de30 ans. Ces techniques millénaires onttraversé tumultes et générations pourtrouver une place de choix dans la cul-ture polynésienne actuelle. Plus qu’unsavoir-faire, la danse et la musiquetraditionnelles traduisent un état d’es-prit qui véhicule l’identité polyné-sienne. Ces disciplines attirent desmilliers d’adeptes de tous âges et detous niveaux, qui auront à cœur de vousoffrir un merveilleux spectacle guidépar l’amour du beau. ◆

Vous le savez, le Conservatoire Artistique dispense des cours dedanse et de musique traditionnelles à ses élèves, tous les jours de lasemaine et pour tous les niveaux, des « bébés » aux adultes. Tout aulong de l’année, des évènements sont programmés pour faire décou-vrir au public le fruit de cet enseignement : rendez-vous justement le12 décembre pour la fameuse journée des arts traditionnels.

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CONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAULE SAV I E Z - VOUS

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RENCONTRE AVEC FRÉDÉRIC CIBARD, ATTACHÉ DE DIRECTION AU CONSERVATOIREARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE ET TUARII TRACQUI, MEILLEUR DANSEURAU HEIVA 2012 ET ÉLÈVE DU CONSERVATOIRE.

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APARIMA DU MERVEILLEUX ...

La journée Portes ouvertes du Conservatoirepermet à tous les talents de s’exprimer - ceux desprofesseurs chorégraphes, des danseurs et desdanseuses, débutants et confirmés - mais égale-ment à une plume magnifique de chanter labeauté, la grâce de Hine : celle de Mamie LouiseKimitete, incontournable figure du ‘ori, qui a com-p o s é ce c h a n t d ’ u n e s u b l i m e d o u ce u r.Compositeur, musicien et enseignant de percus-sions  traditionnelles, Moana Urima signe lamusique de ce aparima qui sera interprété par lesélèves de la quatrième et de la cinquième heure.En voici les strophes…

No hea mai oeOe te hine iti eO vai ho’i oe te hine eO to oe ihipapaI roto i ta oe na peuTo oe huru to oe mau, hia’ai

Te ahi o te ‘oriTe téotéo, te iéiéI roto ta oe na àpaEt te hine ite e

A mau ta oe peuA mau to HiroàA haere mai, a tomo maiIa uparii tauaTe huma o to oe na tumuTei vaivai to HiroàI te reàraa o te tauTe hura o to oe na tumuTei vaivai to hiroàI te reàaraa o te tau

SAVIEZ-VOUS QUE…

Le département des arts traditionnels duConservatoire de Tipaerui regroupe plus de 600élèves, enfants et adultes.10 enseignants travaillent à transmettre leurpassion en danse et musique, disciplines quidemandent plus de 10 ans d’études pouratteindre leur plus haut niveau.

JOURNÉE DES ARTS TRADITIONNELS : PRATIQUE

• A l’ancienne Présidence, quartier Broche • Mercredi 12 décembre, à partir de 15h• Démonstrations de ‘ori tahiti et de musiques

traditionnelles (percussions, ukulele)• Entrée libre+ d’infos : 50 14 18www.conservatoire.pf

Comment s’est passée la transition entre tonparcours au Heiva, où tu as décroché brillam-ment le titre de meilleur danseur 2012, et tonretour au Conservatoire pour une nouvellesaison ?Ce fut une période assez spéciale pour moi ; d’uncôté, j’ai été content de pouvoir enfin me reposerun peu après des mois de répétitions intensives.Mais d’un autre côté, ces mêmes répétitions, lesamis et surtout la danse me manquaient terrible-ment ! Malgré tout, je me suis bien reposé duHeiva et surtout, j’ai pu profiter un petit peu de mapetite famille. J’ai depuis repris le chemin duConservatoire, avec un super groupe cette année.

On dirait que la danse des tamaroa prend peu àpeu de l’ampleur. Vous êtes près d’une trentaine,cette année : comment expliquer ce regain d’in-térêt ?Très sincèrement, je ne connais pas bien les moti-vations des nouveaux danseurs inscrits cetteannée au Conservatoire ! Certains ont sans douteconscience des qualités et des avantages de lamaîtrise de la danse traditionnelle, qui est uneexpression artistique complète et valorisante, à lafois physique, ludique et sensée (tout a un sens, ladanse est expression, langage corporel). Pourd’autres, mon prix a peut-être contribué à créer unengouement pour la formation dispensée ici. C’esttrès encourageant pour l’avenir de la danse engénéral et très satisfaisant pour notre cours car ily a une vraie émulation et c’est… stimulant !

En entrant un peu plus dans le détail, commentpourrais-tu présenter, sans trop la dévoiler, lachorégraphie que le groupe des hommes tra-vaille pour la Journée Portes Ouvertes? Y-a-t-ildes passages particulièrement difficiles ? Comme toutes les chorégraphies duConservatoire, elle s’inscrit dans le style de lamaison qui diffère des autres écoles. Il n’y a pas deréelles difficultés, mais il peut y avoir des pasassez surprenants. La chorégraphie est non seu-lement TRÈS technique mais aussi expressive  :mamie Louise, Vanina et Moumoune travaillent

l’attitude et l‘expression artistique. Pour elles, ilest essentiel de communiquer par sa danse, departager le plaisir, le sens de la danse avec lepublic. Je crois que le message est passé, à forcede nous le répéter. Tu ne danses pas uniquementpour toi, mais pour ta famille et tes proches, pourton pays, pour le public, pour un rêve de vie meil-leure. Et puis nos trois professeurs veillent évi-demment à notre tenue sur scène. Elles sont trèsstrictes sur ce point. Attention, - taute’a - mainssur les hanches !

La danse des hommes est généralement trèsphysique, très guerrière. Mais le défi, la provoca-tion sont-ils les seules sources d’inspiration deschorégraphies masculines ?Loin de là ! Encore plus au Conservatoire oùmamie Louise porte un intérêt particulier authème, aux mots, à la parole qui conditionnent lachorégraphie, le geste et le pas. Non, la danse destane ne traite pas uniquement de la guerre, ellen’est pas que démonstration de virilité ou de forcepures. Nombreux sont les thèmes possibles àtraiter, il n’y a aucune limite. Le plus importantréside dans l’interprétation de ce thème.

Tu présentes, en fin d’année scolaire 2012/2013,le Diplôme d’Etudes Traditionnelles (DET) en ‘oritahiti. Te sens-tu prêt à faire face à ce challenge ?Et surtout, après, quel est ton horizon ?Oui, je me sens prêt à relever ce défi. Je donneraitout pour y arriver, je donnerai le meilleur de moi-même. Après, pour ce qui est de l’avenir... sincère-ment, je ne sais pas ce qu’il me réserve.J’aimerais continuer à apprendre, acquérir del’expérience, mettre mes acquis au service du plusgrand nombre et pourquoi pas vivre de l’exercicedes arts traditionnels. ◆

« Il est essentiel de communiquer par sa danse »

Tuarii Tracqui :

Elu meilleur danseur au Heiva 2012, Tuarii Tracqui pré-pare au Conservatoire le Diplôme d’Etudes Traditionnelles(DET, ancienne médaille d’or). Il revient pour nous sur l’en-gouement des hommes pour le ‘ori tahiti et les chorégra-phies de la journée des Portes Ouvertes.

Entrez dans la danse…

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MAISON DE LA CULTURE – TE FARE TAUHITI NUISERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TE FAUFAATUMUCONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAUMUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHASERVICE DE L’ARTISANAT TRADITIONNEL - PU OHIPA RIMA’I

ACTUS

EVÈNEMENTS 

8ème Hura Tapairu, la tradition rencontre la création

Il reste encore 4 soirées de concours et 21troupes de danse traditionnelle à applaudiravant la finale samedi 8 décembre. Il suffitde prononcer le nom de ce concours autourde soi pour constater l’engouement qu’ilsuscite : le Hura Tapairu est bel et biendevenu un phénomène culturel en plus dereprésenter un tremplin pour les petitesformations souhaitant montrer leur travail.Venez profiter de ces spectacles hauts encouleur et originaux, rythmés par desartistes en diable, surtout lors desépreuves du ori tahito vahine et du oritahito tane, fidèles à l’état d’esprit d’antanoù le plaisir de danser primait.

Le site archéologique de Opunohu restauré

Après celle du marae Maraeta’ata à Paea en2011, le Service de la Culture et duPatrimoine a confié au terme d’un appel àcandidature à l’archéologue Paul Niva la res-tauration des marae du site archéologiquede Opunohu à Moorea. Elle s’est dérouléeentre les mois d’octobre et novembre 2012.Etape incontournable des visites de l’île, lesite méritait une rénovation qui lui rendraitsa beauté d’antan, 43 ans après la dernièrerestauration. Les travaux archéologiques sesont portés sur les grands marae Tetiiroa et Ahu O Mahine, le paepae de conseil et deux autrespetits marae. Au fil des décennies, les structures ont souffert des affres du temps, des intempé-ries, de l’oubli et des actes d’incivisme de certains visiteurs, contribuant ainsi à la lente dégrada-tion de ces édifices en pierres sèches : effondrement de murs, tags, etc.Après deux mois de travaux intensifs, les marae ont retrouvé un nouveau souffle. Aujourd’hui res-tauré, le site s’ouvre donc à de nouvelles promenades et découvertes en famille ou entre amisautour de ces monuments cérémoniels. Héritages d’un mode de vie ancestral, ces marae nousinvitent à rencontrer notre histoire en toute quiétude à l’ombre de majestueux mape. Ces édificessont anciens et sacrés : protégeons et respectons ce patrimoine.

RENDEZ-VOUS

Préparez votre prochaine visite guidée du Musée deTahiti et des Iles

Depuis le mois dernier, le Musée de Tahiti propose desvisites guidées de ses salles d’exposition permanentetous les mardis à 9h30 par des spécialistes. Une visited’environ 45 minutes qui vous permettra de découvrir la richesse des collections, trésors matérielset immatériels de l’histoire et de la culture des Polynésiens.

Prochains rendez-vous :• Mardi 4, 11 et 18 décembre• Rendez-vous à 9h15 à l’accueil • Tarif : 1 200 Fcfp l’entrée en plein tarif

avec visite guidée+ d’infos : 54 84 35 – www.museetahiti.pfFB : Musée de Tahiti et des Îles

Le logo du Musée se moderniseVoici le logo du Musée de Tahiti et des îles version 2013, qui nous offre désormais un nou-veau visage à travers cette composition épurée dans sa forme comme dans ses couleurs.

Ahu restaure du marae Ahu O Mahine

NOUVEAUTÉ

« J’aime » le Conservatoire… sur Facebook aussi !

A partir de maintenant, vous pouvez suivre le Conservatoire Artistique de Polynésie française sur le célèbre réseau social oùil partagera infos et photos liées aux actualités de l’Etablissement, mais pas seulement : vous pourrez consulter d’autresbelles découvertes artistiques d’ici et d’ailleurs. Ne reste plus qu’à cliquer sur « J’aime » et à partager la nouvelle !http://www.facebook.com/capftefareuparau

THÉÂTRE 

Comédie : Te Hi’o Na Tihoni

Professeur de ‘Orero au Conservatoire, Raphaël Tehotua – dit Rafio -présente sa première pièce mêlant art oratoire et théâtre. Une comédiebilingue (français/tahitien) qui raconte les péripéties d’un personnageimaginaire, haut en couleur, une sorte de Candide qui s’adresse à lajeune génération en délivrant un message bien évidemment vertueux.Avec une équipe d’artistes en herbe du Conservatoire motivés et talen-tueux, à la fois chorégraphes, acteurs, danseurs, chanteurs, voici unspectacle inédit et surprenant, qui fait fusionner les genres avec beau-coup de créativité. Avec : Dave Teriirere, Hughes Oopa, Leilani Ruruhau, Poura Legayic,Heimaire Opeta, Maono Chassagnaol, Bernadette Teapehu, ReiCadousteau, Larsen Oopa, Matahi Mou, Lily Tanematea et Julie Rocka.

EXPOSITION ARTISANALE 

Te Noera a te rima’i

Du 5 au 24 décembre, retrouvez la 6ème édition du salon artisanal Te Noera a te rima’i, placeAorai tini hau, organisé par le Comité des artisans « Tahiti i Te Rima Rau » avec le concoursdu Service de l’Artisanat Traditionnel. Pas moins de 150 exposants issus des cinq archipelsde la Polynésie française se sont préparés pour cette manifestation. Qu’ils viennent deKaukura, de Kauehi, de Nuku Hiva, de Huahine, de Raiatea ou Moorea, l’esprit de Noël lesa naturellement guidés dans leur travail. Les visiteurs trouveront lors de cette expositiontoute une gamme de produits artisanaux fabriqués avec soin par nos artisans : sculpture,bijouterie, vannerie, couture. Décorations de Noël, présents originaux, arts de la table, flo-ralies, tout est réuni pour en faire le passage incontournable à l’occasion des fêtes de find’année. Pour votre faire plaisir, masseurs traditionnels et tatoueurs vous proposeront leurtalent. Tout au long de la manifestation, un programme d’animations est prévu avecnotamment :- Samedi 8 décembre, 10h : défilé de mode / 15h : groupe de danse- Dimanche 9 décembre, 15h : défilé bijouterie d’art / 16h : groupe de danse- Du lundi 11 au vendredi 14 décembre, démonstrations artisanales de 9h à 15h

- Samedi 15 décembre, 10h : défilé vannerie / 15h : groupe de danse- Dimanche 16 décembre, 15h : défilé sculpture / 16h : groupe de danse- Mercredi 19 décembre, démonstrations artisanales de 9h à 15h- Jeudi 20 décembre, 10h : défilé tifaifai / 15h : groupe de danse- Vendredi 21 décembre, 10h : défilé sculpture-vannerie- Samedi 22 décembre, 10h : défilé mode et bijouterie / 15h : groupe de danse- Dimanche 23 décembre, 10h : défilé produits divers / 15h : groupe de danse

Où et quand ?• Au Petit Théâtre de la Maison de la Culture• Vendredi 21 et samedi 22 décembre, à 19H30• Tarifs : 2 000 Fcfp• Billets en vente à la Maison de la Culture+ d’infos : 501 414

Où et quand ?• Salle Aorai tini hau• Du 5 au 24 décembre, de 9h à 17h• Entrée libre+ d’infos : 545 400

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CP

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Où et quand ?• Au Grand Théâtre de la Maison de la Culture• Soirées de concours à 19h00 :

Samedi 01 décembre : Manahau Tahiti,Orihau, Orinoa, Pupu Tuhaa Pae 2Mercredi 05 décembre : Manaheiva, HalauKalei o hi Iaka, Toakura, Herehura, Hiva Jeudi 06 décembre : Pupu Tuhaa Pae 3,Manava Tahiti, Vaheana, Hei Tahiti 1,Hinemanea, Raivaihiti 1Vendredi 07 décembre : Hei Tahiti 2, Heihere,Hanihei, Tavai’ura no Huahine, Raivaihiti 2,Manohiva

• Tarif unique : 1 500 Fcfp• Finales : samedi 08 décembre – Mehura de

17h30 à 18h30, tarif à 1 000 Fcfp - HuraTapairu à 19h00, tarif à 1 500Fcfp

• Billets en vente sur place+ d’infos : 544 544 – www.maisondelaculture.pf

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MAISON DE LA CULTURE - TE FARE TAUHITI NUISERVICE DE L’ARTISANAT TRADITIONNEL - PU OHIPA RIMA’IMUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHACONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAU

PROGRAMME

* ART: Service de l’Artisanat Traditionnel.

EVÈNEMENTS

2ème Festival Musiques et Danses• TFTN/ART*/UPJ/CAPF/Magic

City/Fédération Tahitienne de ‘Ori Tahiti• Du mardi 27 novembre au samedi 1er

décembre – de 10h30 à 20h00 • Démos, ateliers de danse, artisanat,

concerts, spectacles modernes et tradi-tionnels, tatouage, fabrication d’instru-ments traditionnels, tamure marathon

• Entrée libre• Village de la Maison de la Culture• Renseignements au 544 544

Concours de danse traditionnelle : HuraTapairu, 8ème édition • TFTN• Concours : du jeudi 29 novembre au ven-

dredi 07 décembre - 19h00• Samedi 01 décembre :

Manahau Tahiti, Orihau, Orinoa, PupuTuhaa Pae 2

• Mercredi 05 décembre :Manaheiva, Halau Kalei o hi Iaka,Toakura, Herehura, Hiva

• Jeudi 06 décembre :Pupu Tuhaa Pae 3, Manava Tahiti,Vaheana, Hei T ahiti 1, Hinemanea,Raivaihiti 1

• Vendredi 07 décembre :Hei Tahiti 2, Heihere, Hanihei, tavai’urano Huahine, Raivaihiti 2, Manohiva

• Tarif unique : 1 500 Fcfp• Finales : samedi 08 décembre – Mehura

de 17h30 à 18h30, tarif à 1 000 Fcfp -Hura Tapairu à 19h00, tarif à 1 500Fcfp

• Billets en vente sur place• Grand Théâtre de la Maison de la Culture • Renseignements au 544 544

Salon Lire en Polynésie• Association des Editeurs de Tahiti et des

Iles/TFTN• Du jeudi 06 au dimanche 09 décembre –

de 08h00 à 18h00• Stands, animations, rencontres, confé-

rences… • Entrée libre• Jardins de la Maison de la Culture• Renseignements au 544 544

Exposition artisanale : Te Noera a te Rimaì,6ème édition • ART*• Sculptures, vannerie, tifaifai, bijoux, etc.• Du mercredi 5 au lundi 24 décembre –

de 9h à 18h • Entrée libre• Salle Aorai tini hau• Renseignements au 545 403

Exposition artisanale : Tifaifai• ART*• Du 12 au 20 décembre – de 9h à 17h• Entrée libre• Au Musée Gauguin à Papeari• Renseignements au 703 697

Exposition d’artisanat d’art

• ART*• Bijoux, paniers, vaisselle, couture…• Entrée libre• Du 18 au 24 décembre – de 9h à 17h• A la Mairie de Papeete• Renseignements au 750 363

ANIMATIONS JEUNESSE

Heure du Conte enfants : « Vassilissa labelle » (conte russe)• Léonore Canéri/TFTN• Mercredi 05 décembre – 14h30• Entrée libre• Bibliothèque enfants de la Maison de la

Culture • Renseignements au 544 544

Livres animés : « Le Noël de Léopold », deJennifer Dalrymple• Coco la Conteuse/TFTN• Vendredi 14 décembre – 14h00• Entrée libre• Bibliothèque enfants de la Maison de la

Culture • Renseignements au 544 544

Projections pour enfants • Les vendredis à 13h15• Tarif de la séance : 150 Fcfp• Vendredi 7 et vendredi 14• Salle de projection de la Maison de la

Culture • Renseignements au 544 544

SPECTACLE

Conte musical : « Le fabuleux Noël de Jack etle haricot magique »• Mingo & Chanson/TFTN• Séances grand public : samedi 15, ven-

dredi 21 et samedi 22 décembre – 19h00• Tarifs : 2 000 Fcfp et 1 000 Fcfp pour les

moins de 12 ans / Billetterie Radio 1 -Carrefour Arue et Punaauia

• Grand Théâtre de la Maison de la Culture • Renseignements au 544 544

PROJECTION

Cinematamua : L’île de Maiao – 1981 (en reotahiti)• Polynésie 1ère/TFTN• Mercredi 12 décembre – 19h00• Entrée libre• Grand Théâtre de la Maison de la Culture • Renseignements au 544 544

THÉÂTRE

Comédie : Te Hi’o na Tihoni• CAPF/TFTN• Pièce de théâtre bilingue tahitien / français• Vendredi 21 et samedi 22 décembre – 19h30• Tarif unique à 2 000Fcfp (vente des billets

à la Maison de la Culture)• Petit Théâtre de la Maison de la Culture • Renseignements au 544 544

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Journée des Arts Traditionnels du Conservatoire• CAPF• Mercredi 12 décembre – 14h30• Entrée libre• Ancienne Présidence, quartier Broche• Renseignements au 501 418

Salon commercial : Le village de Noël • Radio 1• Du samedi 15 au lundi 24 décembre – de 9h à 18h • Entrée libre• Place To’ata• Renseignements au 434 100

EXPOSITIONS

Les voyages de James Cook• MTI• Gravures, objets du patrimoine, etc. • Du mardi 04 décembre au samedi 11

mai 2013 – du mardi au samedi, de9h à 17h

• Entrée : 600 Fcfp / gratuit pour lesétudiants et les scolaires

• Salle d’exposition temporaire duMusée de Tahiti et des îles

• Renseignements au 548 435

Sculpture : Teva Victor• TFTN• Sculptures sur pierre• Du mardi 04 au samedi 08 décembre - de 9h à

17h et 12h le samedi• Entrée libre• Salle Muriavai de la Maison de la Culture• Renseignements au 544 544

Bijouterie d’art : Hiro Ou Wen• TFTN• Bijoux en nacre, os de cachalot…• Du mardi 11 au samedi 15 décembre - de 9h à

17h et 12h le samedi• Entrée libre• Salle Muriavai de la Maison de la Culture • Renseignements au 544 544

18 ateliers de vacances à laMaison de la Culture pour lesenfants de 3 à 16 ans

• Du lundi 17 au vendredi 21 décembre • Anglais, arts appliqués, arts plastiques, BD,

beach soccer, capoeira, cirque, danse tradi-tionnelle, échecs, espagnol, éveil corporel,pareu peint, peinture chinoise, percussions,photoshop, poterie, tressage, théâtre.

• 1er enfant : 6 875 Fcfp la semaine / 2ème

enfant dans le même atelier : 5 500 Fcfp• Formule de 8h30 à16h00 avec déjeuner et

projection, à partir de 7 ans : 24 005 Fcfp lasemaine

• Inscriptions sur place• Renseignements : 544 544, poste 104 et

www.maisondelaculture.pf

PROGRAMME DU MOIS DE DÉCEMBRE 2012

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RETOUR SUR MAISON DE LA CULTURE – TE FARE TAUHITI NUISERVICE DE L’ARTISANAT TRADITIONNEL - PU OHIPA RIMA’I

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Le mois de novembre a été particulièrement coloré, irradiant la palette de chaudescouleurs de l’huile de mono’i, mais aussi celle, minérale et douce, de l’artisanat des îlesAustrales. Les couleurs ont continué de se faire vives jusqu’en Nouvelle-Calédonie, oùl’on célébrait le Heiva i Nouméa, ode à l’intensité de la culture polynésienne. Quant auxcollégiens de Hitia’a, ils ont été particulièrement inspirés par les différentes tonalitésdes couvertures du Hiro’a…

Un mois de novembre coloréInauguration du salon des Australes

Encore un beau succès pourle 5ème Salon du Mono’i.

Le Heiva i Nouméa : HeremoanaMaamaatuaiahutapu, directeurde la Maison de la Culture etFabien Dinard directeur du

Conservatoire, étaient parmi lesmembres du jury.

Mise en scène insolite de nos couleurs sur une idée originale de la documentaliste du collège de Hitia’a, Perrine Chambaud.

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