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LETTRE AUX AMIS N O 35| DÉCEMBRE 2016 d’Afrique Missionnaires Pères blancs

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LETTRE AUX AMIS NO 35| DÉCEMBRE 2016

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d’AfriqueMissionnaires

Pèresblancs

P. 2 | Lettre aux amis No 35 | Décembre 2016

En toute simplicité... pour nous aiderParents, bienfaiteurs et amis,si vous désirez aider les Missionnaires d’Afrique « Pères Blancs », don pour un projet spécifique ( voir page 9 ) don pour les oeuvres des Pères Blancs, en général demande de messes à vos intentions placement d’argent avec une rente à vie dons et legs par testament contribution pour la formation de jeunes missionnaires don de titres cotés en Bourse,vous pouvez vous servir de la page 15 de cette Lettre aux amis, la remplir selon vos intentions, la découper et nous l’envoyer avec l’enveloppe-retour ou à l’une de nos adresses en dernière page. Vous pouvez, également, aller sur notre site Internet ( www.mafr.net ) pour y faire un don en ligne en toute sécurité.Vous pouvez aussi aller rencontrer un missionnaire à l’une de nos maisons.Merci de ne pas oublier l’Afrique !

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À UN JEUNE, UNE JEUNE, on pose souvent la question :« Qu’est-ce que tu veux faire de ta vie ? » À Rio, devant les jeunes du monde entier, le Pape François a renversé la question : « Qu’est-ce que Dieu veut que tu fasses de ta vie ? »Si, par une force intérieure, tu te sens appelé(e) à donner ta vie comme missionnaire dans le monde africain, tu peux communiquer avec le Père Gilles Barrette, Provincial, Montréal- par téléphone : 514-849-1167 poste 116- par courriel : [email protected]

LES MISSIONNAIRES D’AFRIQUE ( Pères Blancs, Soeurs Blanches ) Sociétés de vie apostolique, fondées en Algérie en 1868 et 1869 pour la rencontre avec les musulmans et les Africains et pour la promotion de la justice et de la paix. Aujourd’hui, nous sommes 2 000 membres ( prêtres, frères, religieuses, laïcs ). 450 jeunes hommes et femmes sont en formation dans le monde.

Lettre aux amis No 35| Décembre 2016 | P. 3

Éditorial

À Noël, nous proclamons que le Fils unique de Dieu a pris chair en notre chair : « Le Verbe s’est fait chair » (Jean 1, 14). Pour les disciples, Jésus n’est devenu visage de Dieu le Père qu’en vivant d’abord sa réalité d’homme : naissance, enfance, adolescence, âge adulte. Il s’est servi des mots de sa langue, de gestes humains, de ce que voyaient ses yeux et entendaient ses oreilles. Il avait des sentiments. Il appartenait à une culture et vivait dans un environnement marqué par la tradition juive, tout en croisant des personnes d’autres cultures, langues et religions. Jésus, homme, a travaillé et a rencontré du monde. Il a cru en la personne humaine, en ses possibilités, en ses faiblesses. En Jésus, la personne devient tremplin vers Dieu.

Ainsi font les Missionnaires d’Afrique, en se mettant à l’école de Jésus qui disait : « Venez à moi, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur » (Mathieu 11, 28-29). L’autre est toujours différent de moi. Parce que je crois en l’homme, je crois aussi en l’autre, quel qu’il soit. C’est une conviction missionnaire essentielle. Nous partons de la réalité rencontrée. « Ce qui vient d’abord, c’est le physique, le matériel, ensuite seulement vient le spirituel », disait Paul (1 Corinthiens 15,46). Le missionnaire fait le voyage vers l’autre… puis, ensuite, vient le spirituel.

Moïse a vu un buisson en feu qui ne se consumait pas. Il se dit : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire… le Seigneur lui dit : « Retire tes sandales, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte » (Exode 3, 1-5).Tout homme est une terre sainte, une histoire sacrée, dit le chant. Car le « Verbe s’est fait chair ». Et si nous faisions le détour pour voir cette chose extraordinaire qu’est l’autre. C’est ce qu’ont fait les bergers et les « mages » : allons voir.

Gilles Barrette, provincial des Amériques

Joyeux Noël et Heureuse Année

Tu es une histoire sacrée. L’autre aussi.

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Témoignage

Nous vous présentons le témoignage de Jean-François Bégin. Avant de travailler au Centre Afrika, il s’était engagé comme membre associé avec les Missionnaires d’Afrique, en allant pour 3 ans en Ouganda. À son retour, il a continué à vivre pour la mission africaine comme animateur auprès des jeunes et comme communicateur auprès des gens qui s’intéressent à promouvoir l’intégration culturelle des Africains à Montréal.

Il y a plusieurs années, j’écrivais des textes mensuellement pour la revue Mission dans lesquels je décrivais mon travail d’animateur et de formateur, afin de donner un témoignage de vie liée à ma vocation de missionnaire laïque. Dans les dernières années, j’ai beaucoup délaissé l’écriture pour diverses raisons. Lorsqu’on m’a demandé d’être témoin pour ce numéro de la Lettre aux amis, la tentation fut très grande de sortir un de mes vieux textes et de le retravailler un peu, question de le mettre à jour pour que cela ne paraisse pas trop. Alors, je me suis senti un peu paresseux et léger. C’était comme si toutes les raisons étaient bonnes pour ne pas partager le vécu de mon cheminement des dernières années et les fruits qui l’accompagnent. Quel égoïsme!

Je me défilais et me repliais sous une forme de confort stérile et sans saveur. Alors, j’ai entendu résonner en moi ce proverbe africain : un morceau de bois peut flotter toute sa vie dans la rivière, il ne deviendra jamais un crocodile. J’ai pris ma plume et je me suis dit : « Sois toi-même, tel que tu es devenu au fil des années. Ne te

cache pas derrière de vieilles images et de vieux souvenirs retapés. Aujourd’hui, lève-toi et marche (Jn 5, 8). »

Dieu dans ma vie

Ah, qu’il fait bon d’être vivant, d’observer et d’apprécier ce que Dieu a fait dans ma vie! Aujourd’hui, je m’arrête et je me regarde en toute vérité : je ne peux m’empêcher de me considérer tellement privilégié. Je suis marié et heureux de l’être depuis près de 23 ans. Nous avons une belle vie de couple, de beaux rêves et de beaux projets devant nous. Je suis le père de deux beaux garçons (21 et 18 ans), qui sont en santé et qui ont leurs rêves vers lesquels ils cheminent. En plus, j’ai de vieux amis avec lesquels j’ai renoué dernièrement. Quel bonheur! Bien sûr,

Suivre les traces de ceux qui nous ont précédés

Jean-François enseigne les rudiments du tennis de table à un jeune ougandais.

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tout n’est pas parfait. Il y a les combats et les défis quotidiens avec lesquels je me bats avec moi-même. Ce n’est pas simple d’assumer notre condition humaine. Nous sommes comme des arbres qui ont poussé tout croche et qui sont remplis de cicatrices qu’ont laissées les épreuves de la vie. À chaque saison de la vie, nous perdons des feuilles et des fruits, mais la vie s’installe et reprend sa place, qu’on le veuille ou non. Quand on se regarde, en toute vérité, on est seul avec Dieu et on devient plus humble, plus aimable et plus malléable. Vous êtes dans ma main comme de l’argile dans la main du potier. (Jérémie 18, 6)Le chemin de l’éveil spirituel

Je me rappelle qu’un jour, après mes études et un voyage à l’aventure en Europe, animé d’un grand désir de changer le monde, le mien, Dieu m’a invité à le suivre. Il m’a appelé et j’ai entendu son appel. L’accueil des Missionnaires d’Afrique, soucieux que je réalise le projet que Dieu avait pour moi, a été le fait marquant de l’année de mes 25 ans, c’est-à-dire le début d’une nouvelle aventure, plus consistante et plus

profonde. J’ai revisité et redécouvert la foi que m’avait transmise ma mère, cette petite femme, issue d’une famille de 13 enfants, laquelle avait eu une enfance choyée. Cependant, elle a eu une vie d’adulte très difficile lorsqu’elle perdit son mari à l’âge de 35 ans. Seule avec une jeune famille de 4 enfants dont j’étais l’aîné, cette femme a été animée tout au long de sa vie d’un ardent désir de vivre. Sa foi lui avait été transmise par sa mère et tous ceux et celles qui l’avaient précédée dans l’Éternité.

Au fils des années, j’ai appris des sages africains que nous marchons dans les traces de ceux qui nous précèdent et j’ai compris que Jésus m’invitait à vivre à sa suite : Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 14, 6). Voilà 27 ans que je suis associé aux Missionnaires d’Afrique. Cela me fait tout drôle de repenser à cette longue période de ma vie. Jamais je n’aurais pu m’imaginer qu’après avoir terminé mes études en éducation physique et avoir travaillé 3 ans en Ouganda avec les jeunes des bidonvilles de Kampala, j’aurais donné aux Pères Blancs les meilleures années de ma vie professionnelle, au service de leur mission auprès des Africains venant s’établir au Canada.

Le service au monde africain

Après avoir travaillé quelques années auprès des jeunes souhaitant discerner et vivre un projet missionnaire en Afrique, j’ai été appelé à œuvrer au Centre Afrika, un centre communautaire qui soutient les Africains dans leur désir de s’intégrer à la vie québécoise, dans lequel je suis coordonnateur depuis près de 20 ans. À travers leur long processus d’intégration, les Africains ont à vivre une multitude de démarches et de procédures en vue

Jean-François à son bureau du Centre Afrika.

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de trouver un emploi, un logement, faire des études, etc. Je fus un témoin de ce long cheminement vers leur insertion sociale remplie d’obstacles et de défis. Comme missionnaire, j’ai toujours cru à l’accompagnement des Africains, en m’intéressant, d’abord et avant tout, à leurs rêves, à leurs désirs et à leurs aspirations. Une dimension fondamentale

En Afrique, une des dimensions les plus fondamentales qui soient sont les liens qu’une personne entretient avec sa famille, sa communauté et son clan. C’est une question de survie, mais aussi de richesse, car les liens et les relations représentent une sécurité sociale vitale. Or, ce qui manque le plus aux Africains venant s’établir ici (qu’ils soient réfugiés ou immigrants), c’est l’absence d’une famille élargie et d’un cadre communautaire où ils peuvent développer des liens durables. Alors, trop souvent, les immigrants ont peur de montrer leurs richesses culturelles à la population d’accueil. Ils croient qu’ils doivent tout faire comme tout le monde

et oublient de nous faire découvrir leurs richesses culturelles. Ou bien, à l’inverse, ils se cantonnent dans leurs façons de faire et se replient sur les ressortissants de leur pays, s’isolant à leur insu de la société québécoise.

Les faire sortir de leur isolement

C’est pourquoi, au Centre Afrika, nous offrons des activités et des ressources d’intervention pour sortir les nouveaux arrivants de leur isolement et leur permettre de développer un réseau d’amis. Nous organisons des événements interculturels où les participants peuvent mettre en valeur leurs compétences et leurs talents, tout en partageant leur vécu sur divers sujets et thèmes qui les préoccupent. Ils se retrouvent en présence de gens qui se mettent à l’écoute de leur réalité et qui comprennent les défis auxquels ils ont à faire face puisqu’eux-mêmes ont eu à les vivre.

L’équipe du Centre Afrika a été honorée de l’Ordre du fier monde en 2015.

Jean-François invite les passants à entrer au Centre Afrika en jouant du djenbé.

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Tout en contribuant à la création de ponts entre les personnes et de rapprochement entre les cultures, notre approche favorise le développement d’amitiés nouvelles, ce qui contribue à bâtir la confiance. Je me trouve privilégié de vivre ce travail qui n’est pas toujours facile. Il exige de se renouveler constamment et de faire preuve d’initiatives et de fidélité dans l’engagement. C’est un défi de tous les jours qui m’invite à rester éveillé aux valeurs de vie que j’ai choisies et que j’ai reçues de ma mère.

Témoignage d’une mère

Dernièrement, la vie m’a amené là où souvent on ne veut pas aller : j’ai accompagné ma mère dans la fin de sa vie. Une expérience unique, remplie de chagrin et de tristesse, mais aussi de grâces et de grandes joies. Au-delà des vieilles larmes et des cicatrices de la vie, tout ce temps passé auprès d’elle m’a beaucoup rapproché de ma vocation de baptisé et m’a rappelé pourquoi et comment j’ai découvert que j’étais appelé à la vie missionnaire.

Je me suis rappelé cet héritage de valeurs transmises depuis des générations et dont je suis tellement reconnaissant d’en être un héritier. Toute sa vie, maman a mis sa confiance dans le Seigneur, convaincue de son amour pour elle. C’est ce Dieu de tendresse qui l’a soutenue dans sa détresse. Et j’ai reconnu ce même Dieu de tendresse à divers étapes de ma propre vie, dans les moments où j’ai eu le plus besoin de Lui. Sans cet Amour divin, les nombreux défis qui nous attendent dans notre existence deviennent des montagnes insurmontables. Mais lorsqu’Il se manifeste à nous, comme pour maman dans les derniers moments de sa vie, une profonde expérience de paix est possible.

J’ose croire que l’âme d’une personne est ce qu’elle a de plus précieux. C’est en elle que se trouve le souffle de vie, la source même de notre existence. Je crois également qu’on ne mesure pas la grandeur d’une âme à ce que la personne fait ou réalise, ou à ce qu’elle n’a pas fait dans sa vie. On la mesure plutôt à partir de ce que la personne est au plus profond d’elle-même.

C’est ce que j’essaie de mettre en valeur dans ma vie de famille, dans ma vie sociale et dans mon travail auprès des immigrants et des réfugiés. Je les écoute me raconter les circonstances qui les ont déracinés de leur quotidien et je me demande comment les accompagner pour les aider à retrouver, pour certains, la dignité humaine ou, pour d’autres, la confiance en soi. Et là, je me rappelle une parole de vie alors que j’étais à l’aventure en Europe en 1988, à la découverte du sens à ma vie : au pied du mont, l’alpiniste lève les yeux et ne voit que les nuages blancs qui cachent le sommet; alors, il grimpe.

Jean-François Bégin13 septembre 2016

Jean-François, son épouse Kirsten et leurs deux fils, Nicolas et Sébastien.

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Chers confrères Missionnaires d’Afrique du Canada, chers amis et bienfaiteurs des Missionnaires d’Afrique du Canada, cela fait exactement un an que je vous ai présenté, dans la Lettre aux Amis de septembre 2015, le projet des veuves de la paroisse de St Thomas d’Agbowo, Ibadan, au Nigeria.

Aujourd’hui, je viens vous dire que le cri de ces veuves, et de leur enfants, a été entendu, écouté et exaucé par Dieu à travers la générosité multiforme de vous tous.La somme de $CAD 27,000 a été reçue par l’Économe des Missionnaires d’Afrique au Canada et envoyé au Nigeria pour les projets à long terme, dans le but d’aider les veuves à sortir de leur misère. Au total, nous avons pu former et équiper 32 veuves, qui vivaient dans des conditions déplorables, afin qu’elles se prennent en charge à travers de petites boutiques d’autosuffisance à long terme. 25 veuves ont reçu chacune 660 $ CAD ; tandis que sept veuves ont reçu chacune 988.95 $ CAD.

Cinq enfants des veuves les plus vulnérables ont bénéficié chacun de frais de scolarité selon la particularité de chaque cas. Ainsi, deux ont bénéficié chacun de 1,186.31 $ CAD pour les frais de scolarité de deux ans ; tandis que trois ont bénéficié chacun de 660 $ CAD pour les frais de scolarité d’un an. Frais de 14 jours de formation: 822.36 $ CAD. Pour permettre à chaque veuve de célébrer Noël 2015 et le 1er janvier 2016, huit sacs de riz ont été achetés et distribués à toutes, à raison de 660 $ CAD. Cela fait un total de $29,257.63 CAD dépensés sur l’exécution du projet entre décembre 2015 et septembre 2016. La différence de $2,257.63 CAD vient de la contribution locale à travers les activités de sensibilisations des veuves elles-mêmes.

À vous, mes confrères Missionnaires d’Afrique du Canada passionnés de l’Afrique et du monde africain, à vous, honorables amis et bienfaiteurs des Missionnaires d’Afrique, passionnés du zèle apostolique des missionnaires canadiens pour la dignité humaine, j’aimerais dire merci. Merci pour la confiance placée en moi en me confiant vos dons pour cette mission auprès des veuves. Merci pour votre générosité, votre compassion, et vos

sacrifices qui donnent dignité, espoir et sens de vie à ces veuves et leurs enfants. Votre geste d’amour encourage la solidarité et nous permet de porter davantage secours aux nouvelles victimes de ce fléau. La mission continue, et les femmes sont motivées à continuer à travailler pour une société plus juste et inclusive.

Cyriaque Mounkoro, M.Afr Superviseur

Virgilius Kawama, M.AfrMme Edo Anthonia,

Présidente des Veuves.

RemerciementsRemerciements

Sortir les veuves de leur misère

Lettre aux amis No 35| Décembre 2016 | P. 9

Notre confrère, le Père Theo Caerts, missionnaire au Togo, est en train de fonder une nouvelle paroisse, Notre- Dame d’Afrique, à Talo au Togo. Après plusieurs années de travail, il a recours à nous, car il sait la légendaire générosité des Canadiens quand il s’agit d’aider les Pères Blancs. Donc, vous verrez le besoin en lisant les mots de sa lettre qui vous sont adressés bien fraternellement, mots remplis d’espoir. Quand vous verrez les photographies, vous comprendrez que le besoin est bien réel.

Les trois Pères Blancs

Nous sommes une jeune communauté chrétienne du diocèse d’Atakpamé, au Togo, en Afrique de l’Ouest, aux frontières du Burkina Faso. Notre communauté se situe à Talo et existe depuis une dizaine d’années seulement. Elle dépendait de la paroisse Cathédrale d’Atakpamé et était desservie par les prêtres de cette paroisse. Le 13 mai 2012, elle a été confiée officiellement aux Pères Blancs et érigée en paroisse, sous le nom de Notre-Dame d’Afrique, le 30 août 2013. Je suis le curé de cette paroisse. Je suis le Père Theo Caerts, originaire de la Belgique, et mes collaborateurs sont le Père Oscar Banzira Nyaminane, de la République Démocratique du Congo, et le Père Callistus Baalaboore, originaire du Ghana.

L’église actuelle

Grâce à la générosité d’une parois-sienne, madame Jeanne d’Arc Godé, et la générosité des chrétiens de la place, un lieu de culte avait pu être érigé après quelques années d’existence de la communauté.

Ce lieu de culte, qui faisait aussi office d’école en semaine, a été agrandi peu de temps après l’arrivée des Pères Blancs, en collaboration exemplaire avec les paroissiens. C’était une nécessité car, le dimanche, des chrétiens étaient obligés de rester dehors. Cette chapelle-école n’est rien d’autre qu’une simple baraque, sans porte ni fenêtre.

Ces derniers temps, les chrétiens, de plus en plus nombreux à fréquenter notre chapelle, ont grande envie d’avoir une véritable église. Et ils ont commencé à s’organiser. À l’occasion du mois du Rosaire, en octobre 2014, ils ont pris la quête de tout ce mois et l’on mise à part pour la construction d’une nouvelle église. La même chose s’est produite au temps de Noël quand la communauté a décidé de destiner, à la construction de l’église, tous les dons déposés à la crèche.Et tout dernièrement, le 4 janvier 2015,

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Projet no 44 - Une église pour la nouvelle paroisse de Notre-Dame d’Afrique au Togo

Assemblée dominicale sous une toile. Foule priante.

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le Conseil pastoral paroissial a nommé une commission chargée d’explorer les voies et moyens permettant de progresser en vue de la construction d’une église. Cette commission est composée de M. Noël Sossou-Komlan, inspecteur de l’Éducation nationale, de M. Apollinaire Konanri, professeur au CEG de Kossikiti et de Mme Virginie Fintakpa, employée à la Fucec-Togo, Atakpamé.L’engagement des paroissiens

Cette commission n’a pas tardé à se mettre au travail et la première rencontre a eu lieu le mardi 27 janvier 2015. Je vous en présente les points importants.

- Une première chose qui a été faite, cela montre la foi profonde des chrétiens, c’est de composer une prière qui est récitée chaque dimanche et à toutes les rencontres des chrétiens, pour demander à Dieu son aide pour cette importante entreprise.

- Cette prière fut envoyée sur le site Web du diocèse d’Atakpamé et à d’autres lieux de publication pour que notre projet soit le plus largement connu.

- Un compte bancaire a été ouvert à la Banque UTB (Union Togolaise de Banque), uniquement à cet effet.

- Le dimanche, une fois par mois, une quête spéciale est organisée pour la construction de la nouvelle église.

- Toutes les familles chrétiennes de la paroisse ont été recensées en vue de leur participation.Votre aide tellement nécessaire!

L’oeuvre est immense car, depuis 2012, vous verrez que peu de choses ont été réalisées. Les chrétiens de Talo se

mobilisent, et c’est normal, car c’est leur église. Malgré tous leurs efforts déjà faits, on n’a que quelques centaines de milliers de francs CFA. C’est pourquoi, très chers bienfaiteurs du Canada, personnes de bonne volonté, nous comptons sur vous pour nous aider à arriver au bout de cette oeuvre si importante pour les chrétiens de Talo et des environs.

Aucun don n’est petit! Nous accueillerons avec joie et reconnaissance tout ce que vous nous donnerez. Soyez en remerciés d’avance! Au nom de tous les chrétiens de Talo, au nom du Conseil pastoral paroissial et au nom de l’équipe des trois Pères Blancs, je vous remercie en vous envoyant mes fraternelles salutations. Que Dieu vous bénisse et vous rende au centuple tout ce que vous ferez pour Lui et pour ses enfants qui sont à Talo!

Père Theo Caerts, Missionnaire d’Afrique (Père Blanc)

L’église actuelle sert aussi d’école.

Lettre aux amis No 35| Décembre 2016 | P. 11

«Jésus passait par villes et villages, enseignant et faisant route vers Jérusalem. Quelqu’un lui dit: «Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens qui seront sauvés?» Il leur dit alors: «Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne le pourront pas.» (Luc 13, 22-30)

Dans cet extrait de St Luc, Jésus nous rappelle notre propre responsabilité. Oui, tout concourt au bien de ceux et celles qui aiment Dieu mais, en même temps, nous devons être raisonnables et éviter de gaspiller les dons que nous avons reçus. Le Royaume nous est offert, mais Jésus nous dit clairement que nous avons un rôle à jouer. C’est ce qu’il veut dire quand il parle de passer par la porte étroite. Le Fils de Dieu n’est pas quelqu’un qui est mou, ce qui est le contraire de l’Amour vrai. Il voit le fond des cœurs et sait reconnaître ceux qui aspirent à tout avoir pour se sentir comblés sur la terre. Des gens se croient à l’abri parce qu’ils ont une certaine croyance en Dieu; cependant, la foi en Jésus doit changer le cœur de l’homme et l’amener à changer ses comportements. En fait, la foi doit nous amener à l’amour et au pardon, et à refuser toute forme de mal. Nous devons rejeter toute les formes d’injustice. La porte sera étroite si nous ne nous efforçons pas d’agir du mieux que nous le pouvons, en toute humilité.

Un confrère Père Blanc, de passage à notre maison de Ste-Anne-de-Jérusalem, me raconta que, lorsqu’il se rendit à Bethléem, dans l’église de la Nativité, il a dû se pencher pour entrer par la porte étroite qui avait été construite à l’intérieur de l’immense porte de jadis. Vous comprendrez pourquoi elle est si étroite et devient un symbole pour nous chrétiens. Au Moyen Âge, les chevaliers (Templiers), qui allaient à cette église, y entraient par la grande porte, assis sur leurs chevaux, lesquels salissaient le pavé de l’église. Pour arrêter cette intrusion désagréable, on scella la grande porte dans laquelle on y construisit une plus petite par laquelle devaient dorénavant passer les pèlerins. Cette porte devint le symbole de la porte étroite de l’Évangile. Cette petite porte existe toujours et elle est tellement basse que les pèlerins actuels doivent se pencher pour y entrer. On l’appelle aussi la porte de la miséricorde. Nous sommes justement dans l’année de la miséricorde. Dieu est miséricordieux (du latin miseri corde, misère et cœur): le cœur de Dieu se penche sur notre misère pour entrer chez nous par la petite porte de l’humilité. Tentons d’écouter Dieu qui frappe à notre porte. Si nous sommes attentifs, nous le laisserons entrer.

Michel Fortin, M. Afr. [email protected]

Parole de vie

Notre porte étroite de Bethléem

P. 12 | Lettre aux amis No 35 | Décembre 2016

Nouvelles de l’AfriqueNouvelles de l’AfriqueNouvelles de l’AfriqueNouvelles de l’AfriqueNouvelles de l’AfriqueNouvelles de l’Afrique

Qui ne connaît Mère Teresa? Cette Albanaise de Yougoslavie s’est voulue indienne, pauvre parmi les plus pauvres. Elle s’est rapprochée d’eux à cause de Jésus qui était en train de mourir au fond d’un bidonville de Calcutta. «Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez.» (Mt 25, 40) Elle s’était lancée avec un radicalisme absolu dans une pauvreté révolutionnaire: «Ma vraie communauté, ce sont ceux qui n’ont même plus la force de manger, ceux devant lesquels les vivants passent en se détournant, ceux qui ne pleurent plus parce qu’ils n’ont plus de larmes.» Alors, la rencontrer fut un privilège, car j’ai côtoyé, sans le savoir, la sainteté. En décembre 1988, à Montréal, j’ai eu l’immense honneur de pouvoir rencontrer Mère Teresa. Elle avait alors accepté de me donner une entrevue pour la revue Mission. Maintenant qu’elle a été canonisée, le 4 septembre 2016, je peux affirmer que j’ai serré la main d’une sainte du XXe siècle. Il me semble fort intéressant et rempli de

sens de vous présenter une partie de cette entrevue, soit 28 ans plus tard.

Mère Teresa, pourquoi avez-vous accepté de fonder des maisons en dehors de l’Inde, comme celle que vous inaugurez à Montréal?

- Parce qu’en Inde, j’y ai déjà 147 communautés. Je sentais qu’il était important d’aller dans d’autres pays. La communauté des Missionnaires de la Charité est en pleine expansion (plus de 3 000 Soeurs) et est insérée dans 82 pays. Ici aussi, au Canada, il y a de la pauvreté, une pauvreté différente, bien sûr, de celle de Calcutta. C’est une pauvreté intérieure qui apporte une souffrance terrible. En Inde, la pauvreté est matérielle: là-bas, si on leur donne du pain et des vêtements, leurs malheurs sont finis. Ce n’est pas le cas ici.

Vous avec fondé les Missionnaires de la Charité. Que devrait être pour vous un missionnaire?

Un missionnaire, c’est quelqu’un qui est envoyé pour donner son amour, sa compassion et sa présence. Il est associé à la soif de Jésus sur la croix. Il doit avoir un grand amour pour les âmes et ce, en travaillant au salut et à la sanctification des plus pauvres.

Vous avec dit à mon confrère Malcolm Smith que vous vouliez un saint prêtre pour être aumônier de votre petite communauté de Montréal. C’est quoi pour vous un saint prêtre?

C’est quelqu’un qui permet à Jésus de pouvoir se servir de lui sans le consulter.

«Tout pour Jésus», nous dit Mère Teresa

Michel Fortin en compagnie de Mère Teresa

Lettre aux amis No 35| Décembre 2016 | P. 13

Il lui faut un abandon total. Le monde n’a jamais eu autant besoin de saints prêtres que maintenant.

Avez-vous déjà côtoyé des Missionnaires d’Afrique?

Oui, à Tabora. L’aumônier de notre noviciat est un Père Blanc, le Père Burton. Mais je connais aussi votre Supérieur général, le Père Renaud, qui est un bon ami à moi. Je l’ai rencontré au Yémen où nous avons trois maisons.

Quelle est votre mission au Canada?Aider les plus pauvres parmi les

pauvres. Nous voulons assister les mourants, réconforter les solitaires, accueillir les indésirés. Il y a quelques jours, mes Soeurs sont allées sur la rue pour rencontrer du monde. Elles ont découvert des gens qui avaient besoin de nourriture. Elles leur ont donné de la soupe et un peu de pain.

Les vocations sont nombreuses chez vous. En est-il de même au Canada?

Oui, bien sûr. Nous avons plusieurs Soeurs canadiennes qui se préparent au noviciat. Les jeunes veulent une vie de prière, de pauvreté et de sacrifice. Ceux d’ici ne sont pas différents. Nous avons d’ailleurs des maisons à Toronto, Winnipeg, St-Paul en Alberta et à Vancouver.

Quelle est la place de la prière dans votre communauté?

Nous sommes des contemplatives, unies à Jésus et en amour avec lui. C’est pour cela que nous passons quatre heures par jour devant le Saint-Sacrement. Notre apostolat n’est que le fruit de la prière. Nous prions aussi le chapelet lorsque nous allons sur la rue pour visiter les gens.

Quelqu’un a déjà dit: «Mère Teresa a l’air d’un petit enfant, car elle tient toujours la main de sa maman.»

Qu’est-ce qui vous apporte joie et bonheur?

Donner Jésus au monde. Les gens sont affamés de Dieu. Et c’est pour cela que nous avons besoin de la présence de Jésus dans l’eucharistie, une présence que nous pouvons adorer.

Vous devez parfois être fatiguée de visiter toutes vos communautés de par le monde?

Oui, c’est vrai; mais «tout pour Jésus».Vers la fin de la rencontre, je sens que

le ton devient plus intime, plus fraternel. En se levant, elle a pris ma main dans ses deux mains. Il y avait beaucoup de tendresse (presque maternelle) dans son regard. Elle m’a dit avec conviction: «Priez pour moi, s’il vous plaît. Et lorsque vous célébrerez l’eucharistie, au moment de verser la petite goutte d’eau dans le calice, à l’offertoire, pensez à moi.» Je me sens comblé et choyé par une telle rencontre : le Seigneur est bon, lui qui m’a donné de côtoyer un tel témoin de sa Charité.

Michel Fortin, M. Afr

P. 14 | Lettre aux amis No 35 | Décembre 2016

Courrier des lecteurs

Proverbe

« On ne va pas chercher avec un grand seau un cadeau qu’on vous a promis. »

Signification

« Il faut être discret dans la vie. »

Chers Pères missionnaires, la Lettre aux amis est une revue vraiment chaleureuse. Chaque

fois que je la reçois, c’est avec beaucoup d’intérêt que je la lis. Elle permet de me rendre

compte de tous les efforts fournis de par le monde, par les missionnaires, souvent, dans des

circonstances très difficiles. Je réalise combien il faut, chaque jour, renouveler sa confiance

et son espérance et aller de l’avant! Dans le dernier numéro de la Lettre aux amis, j’ai été

particulièrement touchée par l’article: «Et Patati et Patata...» Sonia Allaire a fait un repor-particulièrement touchée par l’article: «Et Patati et Patata...» Sonia Allaire a fait un repor-particulièrement touchée par l’article: «Et Patati et Patata...» Sonia Allaire a fait un repor

tage incroyable de son expérience. En le lisant, on sent ce qu’elle a pu avoir de chagrin et de

déception après tous ces efforts. Mais sa découverte de l’amour de l’autre au travers du geste

de cette femme qui lui offre des «patates»! C’est tellement bien dit en toute simplicité. Merci

pour votre revue qui apporte des échos de diverses régions où se vivent des gestes de généro-

sité. En ce moment où le monde bascule dans la violence, la terreur, ce sont de tels exemples

qui redonnent un coup de fouet à la confiance. L’espérance dans la PAIX est possible. Merci!M. H, Belgique

Merci! Tous vos reportages sont intéressants. Quel travail et quelle énergie pour cette merveilleuse Afrique qu’on aide si peu. Bravo aux religieux(euses) et aux travailleurs de toutes vos missions.

L.F. M., Dunham, Qc

Politique des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) en ce qui concerne les projets qui paraissent dans la Lettre aux amis

1- Tous les projets qui paraissent dans la Lettre aux amis sont exclusivement pour l’Afrique.2- L’intégralité de l’argent amassé va en Afrique.3- Sous la rubrique Remerciements dans la Lettre aux amis, les bénéficiaires informeront nos lecteurs de l’avancé ou de la réalisation du projet.4- Il est essentiel d’avoir un Missionnaire d’Afrique (Père Blanc) comme répondant du projet.

À votre attention!Dans les calendriers français et anglais 2017 se sont glissées quelques erreurs que nous voulons cor-Dans les calendriers français et anglais 2017 se sont glissées quelques erreurs que nous voulons cor-Dans les calendriers français et anglais 2017 se sont glissées quelques erreurs que nous voulons corriger par cet avis. En ce qui concerne les changements d’heure: nous avions pris ceux de l’Europe et non ceux de l’Amérique. Au lieu d’avancer l’heure le 26 mars, ce sera le dimanche, 12 mars 2017. Au lieu de reculer l’heure le 29 octobre, ce sera le dimanche, 05 novembre 2017.

Michel Fortin, M. Afr.

Lettre aux amis No 35| Décembre 2016 | P. 15

(Découper et insérer dans l’enveloppe réponse)

Don ...................................$ pour le projet no 44. (Cf . page 9)

Don ...................................$ pour les Missionnaires d'Afrique.

Honoraires de messes ..................................$.Un don de 10 $ et plus vous permet de recevoir un reçu pour usage fiscal.Autres façons d'aider la missionAutres façons d'aider la mission:

• Placements avec une rente à vie- Si vous avez 60 ans et plus, vous pouvez placer votre argent dans les « Placements avec

une rente à vie» des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs» des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs» des Missionnaires d'Afrique ( ). Cette rente est garantie à vie.

- Vous recevrez un reçu pour usage fiscal pour au moins 20% de la somme versée. Seule une petite partie des paiements que vous recevrez pourrait être imposable.

• Dons et legs testamentaires«Sacrifie ton argent pour un frère et un ami, qu'il ne rouille pas en pure perte, sous une pierre.» ( Siracide 29,10 )

• Bourses pour nos 450 candidats Missionnaires d'Afrique- Une bourse pour une année de formation: 1 700 $- Une bourse pour trois années de formation: 5 000 $

Je préfère payer par carte de crédit (cochez la carte).(N.B. Transactions: 5, 15 et 25 de chaque mois)

N.B.: Si vous ne recevez pas ce fascicule Lettre aux amis , faites-en la demande et vous le recevrez gratuitement, quatre fois l’an, en plus du calendrier.Votre adresse postale : .....................................................................................................................................................................................................................................................

Courriel : ...................................................................................................................Téléphone : ..............................................................................................................

Sincères remerciements !

Je joins un chèque à l’ordre des Missionnaires d’Afrique.

Je désire aider les Missionnaires d'AfriquePour un DON EN LIGNE: www.mafr.net > Pour faire un don > Dons en ligne

1640 rue Saint-Hubert, Montréal QC H2L 3Z3Téléphone : 514-849-1167 poste 111

No de la carte :...........................................................................................Expiration : ......................................... Signature : ....................................................• Don de titres cotés en Bourse

- Une manière avantageuse sur le plan fiscal de faire un don.

AU QUÉBEC

• Montréal - Maison provinciale1640, St-HubertMONTRÉAL, QuébecH2L 3Z3Tél. : 514-849-1167(Service aux bienfaiteurs: poste 111)[email protected]

• Québec 180, chemin Ste-FoyQUÉBEC, QuébecG1R 1T3Tél. : [email protected]

• Sherbrooke ( Lennoxville ) 100, rue du Cardinal-LavigerieSHERBROOKE, QuébecJ1M 0A2Tél. : [email protected]

• Saguenay ( Chicoutimi ) 31-927, rue Jacques-Cartier ECHICOUTIMI, QuébecG7H 2A3Tél. : 418-549- 1055 poste [email protected]

EN ONTARIO

• Toronto 56, Indian Road Crescent TORONTO, Ontario M6P 2G1 Tél. : 416-530-1887 [email protected]

DANS L'OUEST

• Winnipeg 402-151, rue DespinsWINNIPEG, ManitobaR2H 0L7Tél. : [email protected]

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