Lettre aux Missionnaires

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L’équipe diocésaine de Coopération Missionnaire est heureuse de vous présenter tous ses vœux pour Noël et pour la nouvelle année 2016. Nous vous souhaitons un Noël de Paix et de Joie avec ceux et celles qui vous sont devenus proches et vos Communautés….. et beaucoup de santé pour mener à bien votre mission. Dans ce courrier, vous allez trouver : + Les vœux de notre évêque ainsi que son homélie faite lors de la célébration du 70 ème anniversaire de l’évangélisation du Borgou (Parakou, Bénin), + La présentation des missionnaires arrivés cette année pour travailler au service du diocèse de Nantes, + Des nouvelles reçues des missionnaires et volontaires nantais en mission dans différents pays, + Quelques événements vécus dans le diocèse de Nantes et des informations sur les demandeurs d’asile dans le 44. Bonne lecture ! Tout d’abord, un mot de notre évêque A tous les missionnaires prêtres, religieux, religieuses, laïcs, volontaires originaires du diocèse de Nantes Chers amis, A la veille de Noël, je vous présente mes vœux de bonne et heureuse année 2016 dans les Eglises où vous êtes envoyé(e)s en mission. La France est marquée par les attentats terroristes récents. Deux victimes, jeunes adultes, ont été enterrées en Loire-Atlantique. Hélas, ces attentats sont à ajouter à ceux pratiqués dans tant de pays éprouvés par la violence, la guerre ou le chaos. Avant les attentats, de nombreuses personnes et paroisses du diocèse ont été touchées par les foules errant sur les routes d'Europe et ont manifesté leur disponibilité pour accueillir. Le rassemblement « festifrat » où collaborent services de la pastorale des migrants et de la coopération missionnaire, participe à un changement de regard sur les populations venues d'ailleurs. L'année sainte de la miséricorde s'est ouverte, alors qu'ici, la tentation est grande de cultiver la peur ou la haine. Plus que jamais, il y a besoin de messagers de la miséricorde divine. Missionnaires, vous rappelez l'actualité du message évangélique : la force de la vérité et de l'amour s'oppose au mal et cherche à le vaincre par le bien. Missionnaires, vous êtes les ponts entre les pays, les cultures pour que des liens se tissent. Depuis Nantes, je confie au Christ Jésus, vos missions, les personnes et les pays où vous êtes présents. +Jean-Paul James Evêque de Nantes

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 L’équipe  diocésaine  de  Coopération  Missionnaire  

est heureuse de vous présenter tous ses vœux pour Noël et pour la nouvelle année 2016. Nous vous souhaitons un Noël de Paix et de Joie avec ceux et celles qui vous sont devenus proches et vos Communautés….. et beaucoup de santé pour mener à bien votre mission. Dans ce courrier, vous allez trouver : + Les vœux de notre évêque ainsi que son homélie faite lors de la célébration du 70ème anniversaire de l’évangélisation du Borgou (Parakou, Bénin), + La présentation des missionnaires arrivés cette année pour travailler au service du diocèse de Nantes, + Des nouvelles reçues des missionnaires et volontaires nantais en mission dans différents pays, + Quelques événements vécus dans le diocèse de Nantes et des informations sur les demandeurs d’asile dans le 44.

Bonne lecture !      Tout  d’abord,  un  mot  de  notre  évêque

A tous les missionnaires prêtres, religieux, religieuses, laïcs, volontaires originaires du diocèse de Nantes

Chers amis,

A la veille de Noël, je vous présente mes vœux de bonne et heureuse année 2016 dans les Eglises où vous êtes

envoyé(e)s en mission. La France est marquée par les attentats terroristes récents. Deux victimes, jeunes adultes, ont été

enterrées en Loire-Atlantique. Hélas, ces attentats sont à ajouter à ceux pratiqués dans tant de pays éprouvés par la

violence, la guerre ou le chaos.

Avant les attentats, de nombreuses personnes et paroisses du diocèse ont été touchées par les foules errant sur les routes

d'Europe et ont manifesté leur disponibilité pour accueillir. Le rassemblement « festifrat » où collaborent services de la

pastorale des migrants et de la coopération missionnaire, participe à un changement de regard sur les populations venues

d'ailleurs.

L'année sainte de la miséricorde s'est ouverte, alors qu'ici, la tentation est grande de cultiver la peur ou la haine. Plus que

jamais, il y a besoin de messagers de la miséricorde divine. Missionnaires, vous rappelez l'actualité du message évangélique :

la force de la vérité et de l'amour s'oppose au mal et cherche à le vaincre par le bien. Missionnaires, vous êtes les ponts entre

les pays, les cultures pour que des liens se tissent.

Depuis Nantes, je confie au Christ Jésus, vos missions, les personnes et les pays où vous êtes présents.

+Jean-Paul James

Evêque de Nantes

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La  rencontre  de  2  Eglises  :  une  jeune  de  70  ans  et  une  ancienne  de  1800  ans  !  Il   y   a   un   an   environ   (en   décembre   2014)   le   Père   James   avec   une   délégation   du   diocèse   a   été   accueillie   à  Parakou  au  Bénin  à  l’occasion  de  la  fête  du  70ème  anniversaire  de  l’arrivée  de  l’Evangile  dans  la  région.  Voici  son  homélie  :  

Alors que s'achèvent presque les fêtes du Jubilé dans l'archidiocèse de Parakou, je veux exprimer à Monseigneur Pascal N'koué, aux prêtres, religieux, religieuses laïcs de ce diocèse, aux amis de Cotonou, ma profonde gratitude pour l'accueil qu'ils ont réservé à la délégation du diocèse de Nantes.

Nous avons vécu ensemble, une fête de famille, la fête de l'Eglise-famille de Dieu, une famille heureuse de fêter son Seigneur, une famille heureuse de le prier ensemble, heureuse d'accueillir de nouveaux prêtres et diacres, de nouveaux couples chrétiens.

Pendant ce jubilé, un récit de l'Evangile m'a habité : le récit de la Visitation, une rencontre de famille, la rencontre joyeuse de deux futures mères Ste Elisabeth et la Vierge Marie. Ces deux femmes n'ont pas le même âge, à l'image de nos deux Eglises : la jeune Eglise de Parakou fête les 70 ans de l'évangélisation du Borgou ( Quelle jeunesse ! ) et l'Eglise de Nantes est née du sang des martyrs Saints Donatien et Rogatien, il y a 1800 ans !!

Alors, la vieille maman Eglise de Nantes dit à sa jeune sœur l'Eglise de Parakou : n'aie pas peur de prendre de l'âge ! Dans l'Eglise-famille, plus on avance en âge, plus la jeunesse éternelle de Dieu nous habite !

La vieille maman de Nantes a été heureuse de rencontrer sa jeune sœur de Parakou. Quelle beauté, votre jeune Eglise ! Quelle vitalité ! La vieille maman se laisse gagner par la joie de sa jeune sœur :

- Joie des enfants et des jeunes rencontrés dans les écoles et orphelinats à Komiguéa, à Tchatchou, à l'école bilingue Saint Hubert, dans les séminaires Notre-Dame de Fatima et Providentia Dei.

- Joie des médecins et personnels soignants de servir leurs frères et sœurs malades dans les hôpitaux diocésains. - Joie de nos frères et sœurs consacrés, rencontrés dans les monastères Etoile Notre-Dame et chez les sœurs

contemplatives de Jésus Eucharistie. - Votre joie, frères prêtres, dans l'exercice des belles missions reçues de votre évêque, au service des paroisses, écoles ou

hôpitaux. Joie simple, joie de l'Evangile, joie fruit de l'Esprit-Saint, premier Evangélisateur comme le rappelait Monsieur Jean Pliha, dans sa conférence. Je veux vous remercier tous, frères prêtres et plus particulièrement Père Christian qui avez conduit notre voyage, Père Serge qui accueillez dans la jeune paroisse de Komiguéa, Benoit Luquiau, prêtre de Nantes. Mais je remercie d'abord et surtout, Monseigneur N'koué de nous avoir associés à cette fête joyeuse du Jubilé à Parakou.

Je n'oublie pas que pour vivre la Joie de la Visitation, Notre-Dame a eu à se déplacer de Nazareth à Aïn Karim, chez sa cousine. Elle a eu à affronter l'incertitude des routes, sans protection, les montagnes et les collines de Judée. Nous aussi, pour nous rencontrer, nous avons à prendre la route, à traverser des montagnes pour aller vers les autres, montagnes de préjugés et de complexes, d'idées toutes faites qui empêchent parfois de vivre la rencontre. Par exemple, la vieille maman se dit parfois : « est-ce que j'ai encore quelque chose à proposer ? Est-ce que je serai bien accueillie par ma jeune sœur ? »

Et voilà que, par la grâce de l'Esprit-Saint, la rencontre se fait, une rencontre préparée par les pères de la Société des Missions Africaines. Plusieurs qui ont vécu au Bénin, sont aujourd'hui, dans une maison de retraite près de Nantes, souvent nostalgiques de la jeune sœur africaine. Avec votre autorisation, je veux, à mon retour, leur transmettre votre affection et votre amitié.

Au terme de cette première rencontre entre la vieille maman et sa jeune sœur, naît le désir que cette affection familiale s'approfondisse, se prolonge, s'étende par un lien durable, solide, un jumelage.

Dans mon diocèse, nous produisons le sel, un sel fameux. Et un proverbe nous rappelle : « pour bien se connaître, il faut avoir mangé un sac de sel ensemble » !! Il faudra alors, encore beaucoup de rencontres ici à Parakou et là-bas à Nantes, des échanges, des repas, des célébrations où le sel de l'amitié sera partagé. Car pour s'aimer, il faut se rencontrer.

Mais déjà, joyeux de cette première rencontre et regardant avec confiance vers l'avenir, à la suite de Notre-Dame la Vierge Marie, je rends grâce pour notre rencontre, pour le partenariat des diocèses de Parakou et de Nantes. Que le Seigneur lui donne de porter un fruit abondant !

P James, le Dimanche 7 Décembre 2014 à Notre-Dame de Komiguéa Diocèse de Parakou (Bénin)

Présentation  de  prêtres  et  religieuses  en  mission  dans  le  diocèse  et  venant  de  l’extérieur  

   Le  P  Ursule  AGBANGLA  On m’appelle Ursule AGBANGLA. Je suis né le 21 Février 1980 à Parakou. Je suis venu du Bénin sur la France, à Nantes sur la paroisse Notre Dame de la Baule depuis le 15 septembre 2015. J’ai été ordonné prêtre le 05 décembre 2009 par son Excellence monseigneur Jean Bonfils, évêque émérite de Vivier. Comme premières impressions, je puis déjà remercier tous les Nantais pour leur sens de l’accueil, et particulièrement l’équipe sacerdotale avec laquelle je fais corps depuis mon arrivée. Il est certes vrai que la séparation d’avec les miens n’était pas facile. Mais le remède fut très vite trouvé, rencontrer d’autres personnes: frères, sœurs, pères, mères, amis….. et faire d’autres expériences pastorales. Comme préoccupations mineures je pourrais noter : l’adaptation climatique, familiarisation avec les rues et les avenues. Ainsi, j’apprends heureusement à découvrir les réalités géographiques, sociales et religieuses dont les nuances sont à repérer selon que l’on est à Pornichet ou à la Baule …. Mais le grand constat est ici d’ordre religieux: pratiquants du dimanche plutôt âgés dans les Eglises ; catéchèse dynamique et joyeuse pour les enfants y participant… (Ce qui est rassurant, c’est que l’Esprit conduit et guide son Eglise. Et ainsi Dieu est à l’œuvre en cet âge)

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Le  P  John  SUAKOR  Je m’appelle Suakor JOHN et je viens du Nigeria où je suis né et ai été élevé. J’y ai

connu les Père des Missions Africaines. Après mes études et mon ordination au Nigeria, j’ai été envoyé au Togo pour ma première affectation en tant que missionnaire, dans une paroisse située à la périphérie de Lomé, la capitale du Togo. Après les deux années en mission, on m'a demandé de prendre un autre apostolat dans mon pays d'origine : le Nigeria. Cette fois-ci, ce n’était plus une pastorale en paroisse mais l’accompagnement des jeunes qui discernaient leurs vocations dans la vie missionnaire entre autres vocations. Après six années comme accompagnateur vocationnel, je me suis retrouvé dans la province de Missions Africaines de France pour découvrir une autre dimension de la mission dans le Diocèse de Nantes Et depuis mon arrivée, il y a un an, je travaille dans la Paroisse St Jean XXIII de Couëron comme prêtre coopérateur ainsi qu’avec la Pastorale des Migrants en célébrant les messes en Anglais pour les anglophones et amis de la langue anglaise à Nantes. Je suis en train de découvrir la pastorale en paroisse avec une équipe très chaleureuse qui m’aide à voir les réalités autres que j’avais vécues en Afrique. Aussi l’accueil des paroissiens a été très fraternel et touchant pour un étranger lorsque je me suis présenté à eux – c’était la première fois qu’il y avait la présence d’un prêtre africain sur leur paroisse. J’ai beaucoup aimé la pastorale du diocèse envers les migrants venus de partout et l’esprit de fraternité dans laquelle j’ai été accueilli et inséré dans la vie du diocèse.

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MISSION AU

SILLON DE BRETAGNE (SAINT-HERBLAIN)

Depuis les années 1970, beaucoup de congrégations ont choisi d’ouvrir des communautés dans des quartiers populaires situés à la périphérie des villes et qu’on appelle banlieues. Cette présence prend des formes diverses : tout simplement de « vivre avec », très souvent de participer aux activités du quartier, ou encore de mettre en place des projets spécifiques (centre d’accueil, ateliers, cours de soutien…). Nous sommes les Sœurs Notre-Dame des Apôtres (NDA), une congrégation d’origine française, née en 1876, fondée par le Père Augustin PLANQUE, prêtre des Missions Africaines (SMA). Nous vivons en communauté internationale. Ainsi, nous sommes installées à St-Herblain en attendant un appartement dans le Sillon de Bretagne. Actuellement nous sommes 4 sœurs de 3 nationalités : Thérèse et Lynn, françaises ; Suzanne de la Côte d’Ivoire et Eliane du Bénin. Ainsi nous avons été appelées par le diocèse de Nantes, comme congrégation missionnaire, ouvertes à toute cette vie interculturelle, qui peut déjà témoigner par sa vie communautaire de toutes ces valeurs de solidarité internationale. Nous sentons bien qu’il s’agit pour nous d’un nouveau terrain de mission, où des sœurs doivent s’y engager à la manière de nos premières sœurs comme des « pionnières ».

La mission que nous confie le diocèse de Nantes est d’être cette présence d’Eglise dans ce monde. Une présence qui s’incarne dans la vie communautaire, les activités en lien avec les associations déjà sur place. Nous n’avons que la possibilité de s’insérer avec les travailleurs sociaux dans des activités du Centre Socio-culturel du Sillon de Bretagne.

Les activités : avec les enfants, les jeunes, les adultes. Elles sont accompagnement scolaire, théâtre, poterie, peinture, atelier de couture, crochet, tricot, vannerie, « marmite du monde »….

Avec la paroisse : Un lieu paroissial d’accueil des personnes en difficulté qui viennent pour trouver une écoute et une aide par une orientation vers les services adaptés à leurs besoins. Nous sommes insérées dans des équipes de liturgie, dans la catéchèse et le catéchuménat des adultes, l’aumônerie pour accompagner les enfants ou les jeunes, le Service Evangélique des Malades….

Voilà un descriptif de cette mission au Sillon de Bretagne. Comme pour toute nouvelle mission, accepter de prendre le temps nécessaire pour écouter, connaître, comprendre et enfin s’insérer là où le besoin se fait sentir, en lien avec nos capacités et compétences.

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Des  nouvelles  venant  de  :   Benoit  Luquiau  –  (Prêtre  Fidei  Donum    à  Parakou  au  Bénin  depuis  septembre  2014)   Cette année l'archevêque de Parakou m'a nommé prêtre à la cathédrale et à la pastorale des jeunes. Même si je n'ai pas de financement pour cette mission, elle est intéressante parce qu'elle comporte le suivi du scoutisme, de la JEC, des chorales de jeunes, et d'un mouvement béninois d'évangélisation : Feu Nouveau. Je parcours donc les paroisses du diocèse, je rencontre des jeunes très divers, avec les prêtres et les religieuses qui les accompagnent et certains ont du

mérite parce qu'ils annoncent l'évangile dans des conditions difficiles. Voici donc quelques portraits de jeunes. Ils sont significatifs de ce que j'aime voir grandir dans l'Eglise et que j'essaye de favoriser. Denise a grandi dans une famille d'agriculteurs du Nord du Bénin, dans un village Natemba. Elle réussit plutôt pas mal à l'école mais arrivée au collège elle commence à être harcelée par un enseignant. Comme elle ne veut pas coucher avec lui, elle arrête l'école. Le prêtre du village, un SMA l'apprend et va aider financièrement la famille pour que la jeune fille aille à l'internat dans une ville. Aujourd'hui Denise est étudiante en agronomie à Parakou ; grâce à ce soutien qu'elle a reçu et un attachement fort à sa foi chrétienne, elle a pu poursuivre ses études. Elle a pu éviter la grossesse précoce comme beaucoup d'autres filles de la brousse et l'abandon de la scolarité. Avec sa formation, elle veut retourner au village pour développer et améliorer la production des terres de sa famille. Cette année, Denise est aussi la responsable de la JEC de Parakou et s'active pour que son mouvement se développe dans la ville. Au village de Komiguéa, Félix a 19 ans, il est en classe de 1e et est l'aîné de 5 enfants. Son père est décédé il y a 8 ans. Sa maman s'est mise en couple avec un autre homme et a laissé la maison et ses enfants. Félix s'est donc retrouvé chef de famille, devant assurer les besoins matériels et humains de la fratrie. Il fait à la fois le père la mère et le grand frère, il gère les besoins alimentaires, les bobos et les maladies, s'assure que tout le monde va à l'école et fait ses devoirs. Quand Félix a du temps libre, il va aux champs pour que la famille ait à manger. Il fait aussi les lectures en bariba à la messe. J'ai soutenu financièrement la famille de Félix pour qu'ils aient des cahiers, une calculatrice et des manuels scolaires. Je n'aime pas l'assistanat mais ces quelques dizaines d'euros les ont bien soulagés.

Sylvie est une Natemba mais elle a grandi en pays bariba à Korobororou (pas facile à bien prononcer du premier coup) dans une famille avec une maman célibataire et 2 sœurs. Elle a réussi à l'école et des religieuses enseignantes de Parakou ont pris en charge sa scolarité au collège. Sylvie a persévéré et aujourd'hui à 21 ans elle est maitresse d'école dans l'enseignement catholique. Elle participe à la chorale paroissiale avec plaisir et elle a pris goût à préparer avec moi des rencontres d'éveil à la foi avec les enfants de sa classe. Dans ce pays la corruption existe à tous les niveaux, très peu de gens ont confiance dans les hommes politiques, les écarts s'agrandissent entre les plus pauvres et les plus favorisés ; mais quand je vois le parcours de Sylvie, la maison où elle a grandi, les

conditions dans lesquelles vivent sa maman et ses sœurs, ça donne des raisons d'espérer et de soutenir des jeunes en formation. Benoit Luquiau : Cathédrale St Pierre et St Paul BP 90 Parakou - Bénin

Michel RONCIN (MEP) (déc. 2015) 128, Rue du Bac 75007 Paris E-mail: [email protected] « Le 14 Novembre à l’aube j’étais à Singapour. J’ai ouvert Internet pour voir les nouvelles. Quelle n’a pas été alors ma stupéfaction d’apprendre que des fusillades se déroulaient au moment même à Paris. Avec le décalage horaire, c’était en effet la soirée du 13 Novembre à Paris. Comment comprendre une telle violence? Ce qui me frappe, c’est que les auteurs de ces attentats ou fusillades ont presque tous été de petits trafiquants de drogue ou de petits malfrats; bref, des gens qui vivent plus ou moins en marge de la société. Cela me donne l’impression qu’ils ont rejoint Daech et l’Islam radical, plus parce que Daech leur donne l’opportunité d’en découdre avec une société qu’ils abhorrent que par réelle conviction religieuse. Cela dénote surtout un mal-être profond de jeunes ou moins jeunes à la dérive; des gens facilement manipulables. Le combat de Daech est ce qui les fédère contre notre société.

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Photo prise en Corée du Nord

Je crains malheureusement que ce genre de comportement ne se multiplie, car c’est finalement notre société qui engendre ce genre de comportement, à cause de l’exclusion qu’elle crée. Tant de jeunes n’arrivent plus à trouver de travail, tandis que le fossé entre riches et pauvres ne cesse de se creuser. Des enfants n’ont jamais vu leurs parents travailler. Des familles entières ne savent plus ce que c’est que le travail. Et trop souvent le travail lui-même, surtout le travail manuel, est dévalorisé face aux combines de toutes sortes pour se faire de l’argent de façon plus ou moins honnête. Souvent aussi notre langage est dénué de sens, surtout quand on parle des soi-disant ‘Valeurs de la République’, qui sont tous les jours bafouées par ceux-là mêmes qui les invoquent!... Savent-ils seulement eux-mêmes de quoi ils parlent? Et puis, tous ces peuples plus ou moins abandonnés à leur sort en Irak, en Libye ou ailleurs, après les avoir ‘libérés’ de dictateurs qui avaient au moins le mérite de leur permettre de vivre. Ce n’était certainement pas la panacée, mais cela valait mieux que l’abîme sans fond où nous les avons laissés. Tout cela engendre frustration, amertume, colère et haine. En tout cas, ce n’est pas la guerre qui va résoudre le problème, bien au contraire. La lutte contre les inégalités sociales et pour revaloriser l’emploi me paraît essentielle. Cela montre en tout cas l’impasse où nous sommes quand

nous construisons une société où seule la richesse et l’appât du gain comptent, richesse qui d’ailleurs est en bonne partie accaparée par une petite minorité, au détriment d’une majorité de gens à travers le monde. Quelle injustice!...

Je ne sais si mon analyse est correcte; c’est en tout cas ce que je ressens profondément en ce moment. J’ai conscience que c’est une drôle de façon de commencer ma lettre de Noël, mais c’est l’actualité qui m’y pousse.

Je viens de terminer ma 2ème année à Paris. Je n’ai pas grand-chose à en dire, car la gestion de cette grande maison et l’administration des finances de notre Société n’ont rien de bien exaltant. Je trouve heureusement du temps pour exercer par ailleurs un ministère pastoral. Notre maison rassemble toujours près d’une centaine de personnes qui vivent aux Missions Etrangères de façon permanente. Beaucoup d’entre eux, plus de la moitié, sont des prêtres asiatiques qui font des études sur Paris. Leur nombre a un peu diminué. Par contre, le nombre de prêtres européens qui font aussi des études, ou recyclages, sur Paris et qui logent chez nous a lui augmenté. Notre maison est toujours aussi vivante, avec toujours de nombreux passages qui nous permettent de vivre au rythme des Eglises et des événements du monde entier, et surtout de l’Asie. Notre Société missionnaire vieillit bien sûr, mais en même temps elle se renouvelle: cette année nous avons eu trois jeunes prêtres, deux prêtres associés nous ont rejoint définitivement et deux prêtres ont été associés aux MEP. Cela permet d’éclairer l’avenir.

Récemment je suis retourné en Corée du Nord pour un séjour de près de trois semaines dans un cadre humanitaire, toujours avec la Fondation EugeneBell qui vient en aide aux tuberculeux résistants aux traitements ordinaires. C’était mon 10ème et plus long séjour en Corée du Nord. Parti de Paris le 11 Octobre, le lendemain je retrouvais à Beijing les autres membres de notre délégation forte cette fois-ci de 15 personnes. Nous avons visité 12 Centres (10 sanatoriums et 2 hôpitaux spécialisés dans la tuberculose). J’ai visité 4 Centres que je ne connaissais pas encore, l’un situé à Pyongyang et les autres au Sud de Pyongyang, dans les Provinces du Hwanghae du Nord et du Hwanghae du Sud, et aussi à Kaesong, c’est à dire presque à la frontière avec la Corée du Sud. Cela m’a permis de découvrir toute une région que je ne connaissais pas encore. Nous avons collecté les crachats d’environ 1 500 patients, dont plus de 600 nouveaux, pour les faire analyser. Nous avons procédé à l’analyse sur place des crachats de tous les nouveaux patients, afin de pouvoir fournir immédiatement des médicaments à la plupart d’entre eux. Malheureusement, nous avons manqué de médicaments, car nous avons été surpris par le nombre de nouveaux cas, surtout à Pyongyang. Cela ne veut pas dire pour autant que la maladie soit en expansion, mais que l’efficacité du travail de la Fondation étant mieux connu, de plus en plus de patients viennent se faire soigner, surtout à Pyongyang. Par contre, on peut imaginer que beaucoup de patients dans les campagnes ne sont pas traités.

La situation économique en Corée du Nord semble s’améliorer depuis plusieurs années. Je l’avais déjà constaté lors de mon voyage en 2012. Cette impression s’est renforcée cette fois-ci: beaucoup de nouveaux camions, de nouveaux buildings plus modernes à Pyongyang et dans d’autres villes, l’utilisation du téléphone portable augmente rapidement, utilisation de panneaux solaires, etc... Mais les infrastructures ne s’améliorent guère. Les routes sont mal entretenues, l’électricité n’est guère présente que dans les villes, et encore les coupures de courant sont fréquentes. Il vaut mieux ne pas avoir à se faire soigner en Corée du Nord, car le système de santé est déficient. Les déplacements à travers le pays sont longs et fatigants à cause de l’état déplorable des routes.

Nous avons quitté la Corée du Nord le 3 Novembre. J’en ai profité pour me rendre en Corée du Sud (en passant par Beijing à nouveau) pour une semaine, avant de me rendre à Singapour pour un séminaire régional de l’Acton Catholique Ouvrière de l’Asie de l’Est. Je suis revenu à Paris le 16 Novembre. Après une période où les relations entre les deux Corées ont été très tendues, ces temps-ci il y a une tentative de rapprochement qui, je l’espère, va se poursuivre.

En Juillet 2016 les Missions Etrangères auront leur Assemblée Générale. Ce n’est qu’après cette Assemblée que mon sort sera décidé: soit que je retourne en Corée du Sud, soit que je prolonge encore pour un temps ma mission ici à Paris.

En attendant, je vous souhaite un Joyeux Noël: que cette fête de Noël apporte au monde, en Jésus-Christ, cette authentique fraternité universelle dont notre monde a tant besoin pour réaliser une paix authentique. Je vous offre aussi tous mes Meilleurs Vœux de Santé, de Paix et de Joie au seuil de cette nouvelle Année. »

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Quelques  nouvelles  de  coopérants  et  volontaires         Béatrice, assistante en langue française…. Depuis la Palestine (avec la DCC) «Pour ma deuxième année en Palestine, je suis au service de l'Ecole Catholique Melkite de Ramallah. Si l'église melkite est très ancienne sur le territoire, l'école date des années 1950. Une attention particulière aux élèves en difficulté y est mise en avant. Ma mission première : témoigner de la fraternité humaine, être un instrument de paix et d'amour dans les mains de Dieu Concrètement, cela passe ici pour moi, par le soutien aux professeurs de français dans l'enseignement de cette langue qui est la mienne ; et par son incarnation, aux yeux des élèves, pour rendre la langue plus accessible (mais cela n'est pas magique pour qu'ils s'y intéressent!) Alors, plus encore que par l'école, cela passe par l'accueil de ces jeunes dont l'énergie positive et joyeuse me donne la pêche ; par la joie d'être accueillie, comme au sein du village où j'étais l'année dernière, par ses habitants, par les familles ; par l'ouverture à ces Welcome incessants dans la rue, par cette joie de vivre qui se communique ici, quotidiennement ! A l'école, je n'ai jamais reçu (ni dit !) autant de « je t'aime ». En faisant mes courses, je n'ai jamais reçu autant de « plus » (un jus de fruit, des légumes ou fruits ajoutés après la pesée...).Emerveillement devant ces personnes, ces jeunes, qui ont toutes les raisons de s'inquiéter pour leur avenir, et qui ne donnent pas prise au désespoir. Le meilleur exemple de ce changement de regard, de mentalité, est que le Saint Sépulcre s'appelle ici l'église de la Résurrection. Joie aussi de découvrir d'autres visages d'église, sur cette terre si riche ! Beauté des paysages, qui me parlent des Evangiles. Beauté du rite orthodoxe et de l'église melkite, que je suis heureuse de découvrir. Tristesse aussi, parce que certaines choses dans l'église latine ici ne sont pas belles à voir ! C'est la 1ère fois que je rencontre des prêtres « carriéristes », qui se tiennent loin de la vie de leurs paroissiens, et qui font preuve d'un autoritarisme déplacé. Tristesse également devant ce conflit politique qui s'enlise, et dont tout le monde souffre. Mais la tristesse ici, n'a pas le dernier mot. Depuis un an et demi, je me suis adaptée à un autre rythme (l'école s'arrête à 14h30, mais les vacances sont plus rares !), à un autre climat (le froid de canard l'hiver, sans chauffage dans les maisons ni dans l'école...), à une autre nourriture (sans que la cuisine française n'attire de curiosité....), à une autre langue (d'autres sons, surtout !), à une autre culture (où la religion et la famille ont une place très importante). Je m'y suis adaptée, grâce aux autres rencontrés, qui m'ont accueillie sans me poser de questions. Grâce à eux, l'horizon de ma tente s'est un peu élargi ! »

Charlotte, animatrice de projet… originaire de Châteaubriant, actuellement au Tchad (avec la DCC)

« Je suis touchée par le sourire des enfants et par cette simplicité de vie, je dirais que cela résume mes 4 mois au Tchad. La première photo est le jour de mon anniversaire au centre Balimba. Ce moment m'a particulièrement touché parce que les enfants ont chanté et dansé, il n'y avait pas de gâteaux, pas de banderoles, pas de cartes mais il y avait de la joie, de la vraie joie, simple authentique...et cette Joie est celle qui réchauffe les coeurs, celle qui met le feu au monde ! Et pour moi, c'est également l'oeuvre de Dieu vivant ! Ici, on dit souvent "on est ensemble", ce qui

m'émerveille, parce qu'on a le sentiment de ne pas être seul, d'avoir de l'importance.. c'est une belle expérience d'esprit de solidarité ! La deuxième photo représente les enfants qui font du jus de citron qu'ils vont mettre dans leur bouilli le matin! Ce que j'ai aimé dans ces moments de partage c'est l'esprit qu'il y régnait ! Les enfants ont cette volonté de faire les activités avec cet esprit joyeux ! Ils ont pressé les citrons à la main, mais en discutant, en chantant, et surtout en rigolant ! Cette vie au Tchad quotidienne me déplace dans mes habitudes, dans mes réactions et surtout me fait grandir en simplicité. Alors en ce temps de Noel, je vous souhaite de très belle fête de la Nativité... je vous invite sincèrement à revenir à l'Essentiel qui est pour moi : le fait d'être ensemble dans la joie sincère !

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Laura …. De l’Equateur (avec la DCC) : Mission VSI d’une Educatrice de Jeunes Enfants : « Septembre 2015, me voilà envoyée pour un an de mission par la DCC en Équateur. Précisément à Quito, la capitale du pays, pour travailler en tant qu'Educatrice de Jeunes Enfants dans un quartier modeste de la ville. Je travaille pour un projet établi depuis plusieurs années par une congrégation de sœurs, avec laquelle je vis également (mais je ne suis pas personnellement catholique). Les enfants du quartier concernés par ce projet ont entre 6 et 10 ans. Ici, la scolarité proposée par l'état sur l'ensemble du pays a lieu uniquement sur demi-journée : matin ou après-midi. Durant le reste de la journée, les enfants se retrouvent régulièrement seuls pour leurs devoirs et leurs vies quotidiennes, les parents travaillant sur ces horaires. Se rajoute à cela la fréquence importante de familles monoparentales. Cette addition de circonstances accentue la précarité que ces enfants rencontrent dans leur quotidien.

Dans ce projet, nous proposons donc aux enfants de venir évoluer dans un lieu sécurisé durant leur demi-journée libre tout au long de l'année. L’action principale répondant aux besoins des enfants et de leurs familles est l’aide aux devoirs. Mais il y a aussi la mise à disposition de jeux, de livres, des transmissions de valeurs au quotidien comme le travail et le respect (apprendre à respecter et à être respecté), des entretiens collectifs avec une psychologue…

Au début de ma mission, le manque de confiance face à l’adulte m’a interpellé. J’ai appris qu’obtenir une relation sereine et de confiance avec les enfants allait demander du temps et de la patience. Cela se travaille au quotidien, elle se mérite… mais en vaut bien la peine !!! Paradoxalement, les enfants sont dès le début très « cariñosos » (câlins) et en demande régulière d'affection. Cela est un exemple parmi d’autres de différence culturelle qui interpelle quand on arrive et dont on ne peut s’expliquer.

Cette mission me permet d’enrichir mes connaissances sur les autres et sur moi-même, et donc sur le cœur de mon métier d’éducatrice! Je pense et j’espère qu’elle est également très enrichissante pour les enfants car cela leur offre une autre perspective de relation humaine amenée par une autre culture. »

Actuellement, 13 volontaires du diocèse sont en mission avec la DCC et 5 avec Fidesco. Dans un grand nombre de pays: Equateur, Inde, Tchad, Paraguay, Bénin, RDC, Cameroun, Timor oriental, Philippines, Liban, Vietnam, Madagascar, Palestine Plus d’infos de la mission d’Aurélien, séminariste du diocèse en mission au Tchad ici :

https://aurelienceleyron.wordpress.com

Des évènements qui ont marqué l’année

En mai 2015, un pèlerinage des étudiants étrangers à

 Ste Anne d’Auray

Un

En juin 2015, Rencontre de la Cté catholique africaine avec le P James                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        P.  Aubin,  Fidei  Donum  du  diocèse    de  Parakou        

   

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Page 8: Lettre aux Missionnaires

Juillet 2015 à Kerguenec, une journée BONNE ARRIVEE, Rencontre des missionnaires en congé et accueil des prêtres venant d’ailleurs pour un service pastoral sur la côte : Missionnaires du Burkina, du Bénin, de Colombie, de Rdc, indonésie, Les prêtres venant pour l’été du Bénin, de la RDC, du Cameroun , de la Guinée, Burkina, indonésie Les curés et prêtres des paroisses de la côte Les équipes chargées plus spécialement de l’accueil des prêtres venant en service d’été dans les paroisse, Les relais éveilleurs Les participants, une cinquantaine Une journée sous le signe de la rencontre, de l’échange des expériences,

de débats, de la prière                                                                                                

Un premier groupe autour de l’Evêque : curés/prêtres, EAP, équipes, relais éveilleurs et accueillants        

 

 .Une journée qui se clôture par une prière en semble, une remise de la lettre pastorale de l’évêque, et un repas en commun

 

Un   temps  de  prière   commune  et  remise de la lettre pastorale de l’évêque à tous les missionnaires et les prêtres arrivant

 

Ici 2 novices du Carmel Apostolique de Bethléem de (Colombie) avec une sœur FMM du Fort (Nantes)

 

Voyage  au  Bénin  du  24  juillet  2015  au  8  août  2015  

Un voyage organisé en lien avec la Coopération Missionnaire et les Missions Africaines

Avec comme objectif de partir, pendant 15 jours à la découverte d’un pays, de son histoire, de son peuple, de ses cultures, de sa foi, de son Eglise.

Nous étions à 10 (de Ligné, Chapelle sur Erdre, St Sébastien, Nantes…) à prendre part à ce voyage, nous avons parcouru le pays du sud vers le Nord Tanguieta puis vers l’est Parakou pour revenir à notre point de départ Cotonou d’où nous réembarquerons vers Paris le6 août, la nuit.

Le pays, nous l’avons parcouru, nous avons vu de très beaux paysages : la cité lacustre, une merveille avec son mode de vie et ses activités… ses paysages, ses villages, ses travaux de champs… Des villages où il fait bon vivre : concorde et paix où toute la famille, enfants compris, les manches retroussées travaillent dans les champs à perte de vue, particulièrement dans le nord, des bergers Peuls suivant leurs troupeaux travers les campagnes une vie simple, équilibrée, saine. Des initiatives aussi courageuses, de pointe et prometteuses, s’inscrivant dans les visées écologiques de protection de la planètes de la Cop 21 actuellement présente au Bourget : le Centre Songayï.

Page 9: Lettre aux Missionnaires

     

Place Tchatchas tristement célèbre Ganvier, une ville flottante : pour son commerce d’esclaves                 Ici, un ensemble : magasin restaurant bar, hotel

 Un historien professeur nous a aidés à entrer dans son histoire avec ses Royaumes forts et reconnus et datant des années 1600 : le Royaume d’Abomey particulièrement, et d’autres du nord de Kandi, de Kouande, de Tobre : ces deux derniers rois nous ont fait le privilège d’avoir pu entrer dans leur cour et de dialoguer avec eux. Leur rôle reste encore reconnu : les politiques passent toujours par eux. Ils ont toujours la confiance de leur population. Une histoire, malheureusement entachée, à un moment de son histoire par le commerce de l’esclavage : Ouidah, lieu de rassemblement de tous les captifs venant de l’intérieur et de leur embarquement vers des destinations inconnues. Une visite qui ne vous laisse pas indifférent.

Une autre curiosité : ces villages souterrains de Bohicon dont on est encore loin d’avoir percé tous les secrets.

Une Eglise vivante. Un peuple de croyants « Au Bénin, il n’y a pas d’athées » un professeur d’université. Nous l’avons vécu lors des célébrations Eucharistiques surtout dans le Sud : églises pleines (2000 participants) plusieurs fois le dimanche à Calavi, Cotonou….

Centres mariaux de Dassa, de Natitingou (N.D. de l’Atakora) pouvant accueillir plusieurs dizaines de milliers de pèlerins. Nous avons eu aussi la chance de pouvoir rencontrer les évêques de Natitingou, de Parakou, de Dassa. A chaque fois ils nous ont accueillis comme des frères venant d’ailleurs et ont répondu à nos questions. A Cotonou nous avons été beaucoup frappés par la forte fréquentation de l’eucharistie dominicale comme sur la semaine : chaque jour huit Eucharisties

Communauté de Mère Thérésa de Gouande s’occupant d’un centre de santé, d’enfants malnutris, d’enfants handicapés    Un regret : nous avions pris les coordonnés de Marie Blet de Saint-Sébastien coopérant DCC et infirmière à Abomey. Nous y sommes passés. Nous n’avons pas pu l’atteindre au Téléphone et nous n’avions pas son adresse. Nous ne pouvons conclure sans faire mention de l’exceptionnel et rare esprit d’accueil partout de la population vis-à-vis de l’étranger partout au Bénin Merci à tous ceux qui nous accueillis, aux professeurs pour leurs conférences avec tous ceux qui nous ont aidés à voir, goûter et apprécier tant de richesses de vies

       

Le  prochain  voyage  est  programmé  pour  le  24  juillet  2016  jusqu’au  8  août  2016  Au  TOGO  

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Page 10: Lettre aux Missionnaires

Les réfugiés et demandeurs d’asile : une brûlante actualité

A Nantes, le Réseau WELCOME, né de JRS France (service d'aide aux réfugiés), vient d’être relancé par la Pastorale des Migrants. Ce réseau apporte aide et soutien aux demandeurs d’asile en situation régulière en vue de leur insertion dans la vie française en leur offrant pour une durée limitée un toit et des moments de convivialité alors qu’ils sont en position d'extrême vulnérabilité. De très nombreuses familles acceptent depuis septembre 2015, pendant une durée de 4 à 6 semaines, d'héberger ces demandeurs d'asile et de tisser des liens de fraternité pour qu'ils reprennent courage pendant ce difficile parcours. De la même façon, un tuteur bénévole s’engage pour une durée de 8 semaines à rencontrer de façon conviviale ce migrant une fois par semaine. La Pastorale des Migrants est témoin de ce merveilleux élan de solidarité envers les migrants et s’en réjouit. Les derniers mois ont été marqués par de grands mouvements de population fuyant les zones en guerre, ou autres. Nantes en a accueilli un certain nombre. Le diocèse a été lui aussi très présent dans les différentes aides à apporter et dans l’organisation de l’accueil. On arrive à trouver des solutions transitoires pour beaucoup, mais combien doivent attendre … et attendre….

Voici pour la Loire Atlantique quelques chiffres

5 Centres d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) Nombre de places dans les 261 Centres d’Accueil de Demandeurs d’asile pour : 30 374 places Nombre de demandeurs d’asile OFPRA en 2014 : 64 811 demandes Principales Nationalités 2014 en rapport avec 2013 avec quelques chiffres: RDC 3 783 (-4,6 %) Kosovo 2 499 N.B. Bengladesh 2 425 (-17 %) Russie 2 137 (- 18,1 %) Chine 2 499 (+17,6 %) Syrie 2 071 (+ 136 %) Pakistan (+ 21 %) Soudan 1 792 (+ 139,4 %) Haïti 1 730 (+ 25,8 %) Guinée 1 611 (- 14,8 %) . A leur côté on compte aussi bien d’autres mouvements ou associations… Secours Catholique, Cimade, AMI, Croix Rouge…. Les temps difficiles font naître des formes de solidarité spontanée et c’est heureux

Plus d’infos, de nouvelles du diocèse ici : http://nantes.cef.fr

Et pour tout simplement partager ce que vous vivez,

Ou pour nous donner vos impression et vos retours sur vos missions,… N’hésitez pas à nous contacter !

Service Diocésain de la Coopération Missionnaire

20 rue de la Gourmette 44300 Nantes

P JL Tessier [email protected]

P. Roger Nicol [email protected]

Stéphane Prouvost [email protected]