Numéro 12 - Octobre/Décembre 2001

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OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE 2001 édito Avec le soutien de l’Association Française d’Action Artistique -Ministère des Affaires Étrangères et de l’AFAA-Ville de Biarritz pour ses tournées à l’étranger C’est par des remerciements adressés à toute l’équipe du Temps d’Aimer, Biarritz Culture et son président Jakes Abeberry, que je souhaite ouvrir cet édito. Sans leur confiance et leur active collaboration, cette onzième édition du Festival n’aurait pu rencontrer une si large audience. Durant quinze jours la danse a investi les théâtres de Biarritz, mais aussi d’autres lieux, où, librement le public pût voir, entendre, comprendre, voire être rassuré. On ne le dit pas assez, mais la danse est toujours victime de préjugés. Qu’ils s’expriment par la crainte d’entrer dans un théâtre ou par l’exclusivité donnée par certains à un genre chorégraphique, tous relèvent pour moi d’une semblable mécon- naissance. Dans ce contexte, l’éclectisme de la programmation et son environnement pédagogique favorisa, sans nul doute, la découverte et le croisement des publics. Parmi les nombreuses propositions en extérieur, la Gigabarre est certainement appelée à devenir l’emblème du Festival. Cinquante mètres de barre, plus de cent personnes de tous les âges, s’offrant face à la mer quelques exercices académiques. À elle seule, cette barre donne le ton de ce que fût cette nouvelle édition du Temps d’Aimer. Un événement populaire où l’on pu découvrir à travers la diversité des compagnies invitées, loin des interrogations conceptuelles sur la nécessité de savoir ou non danser, que « la danse qui danse » est pleine de vitalité. Comme tout le monde, nous fûmes déboulonnés de nos fières certi- tudes lorsque des avions de mauvais augure pénétrèrent nos esprits. Choqués, impuissants face à l’ampleur de l’adversité, c’est à Itzik Galili que revint ce 11 septembre, la charge de nous faire oublier la haine. Le Temps d’Aimer devint gravement à propos, et le chorégraphe israélien par la dimension humaniste et spirituelle de son travail, fit osciller dans nos têtes la lourde interrogation d’André Malraux : sera ou ne sera pas ? Le lendemain, Ballet Biarritz resta, au sol et ne put se rendre à Miami où il devait se produire. C’est donc à Morlaàs, que le Centre Chorégraphique National débutera sa saison. Dans le cadre du Festival Cultures d’Automne organisé par le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, cette cité du Béarn accueillera Un Hommage aux Ballets Russes, une façon si besoin était de reprendre pied avec les choses simples. Thierry Malandain Septembre 2001 sommaire l’événement #2 Soirée de répertoire à Biarritz sensibilisation à la danse #3 accueil studio : cie Hoogenraad #4 la danse à Biarritz #7 #5 accueil studio : cie Robinson #7 vu d’ici : nouveaux danseurs #8 en bref... #9 calendrier #10 Photographie : Jean-Charles Federico

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Malandain Ballet Biarritz 2001

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OCTOBRE

NOVEMBRE

DÉCEMBRE

2001

édito

Avec le soutien del’Association Française

d’Action Artistique-Ministère des Affaires

Étrangèreset de l’AFAA-Ville de Biarritzpour ses tournées à l’étranger

C’est par des remerciements adressés à toute l’équipe du Tempsd’Aimer, Biarritz Culture et son président Jakes Abeberry, que jesouhaite ouvrir cet édito. Sans leur confiance et leur active collaboration,cette onzième édition du Festival n’aurait pu rencontrer une si largeaudience. Durant quinze jours la danse a investi les théâtres de Biarritz,mais aussi d’autres lieux, où, librement le public pût voir, entendre,comprendre, voire être rassuré. On ne le dit pas assez, mais la danseest toujours victime de préjugés. Qu’ils s’expriment par la crainted’entrer dans un théâtre ou par l’exclusivité donnée par certains à ungenre chorégraphique, tous relèvent pour moi d’une semblable mécon-naissance. Dans ce contexte, l’éclectisme de la programmation et sonenvironnement pédagogique favorisa, sans nul doute, la découverte etle croisement des publics. Parmi les nombreuses propositions enextérieur, la Gigabarre est certainement appelée à devenir l’emblèmedu Festival. Cinquante mètres de barre, plus de cent personnes de tousles âges, s’offrant face à la mer quelques exercices académiques.À elle seule, cette barre donne le ton de ce que fût cette nouvelleédition du Temps d’Aimer. Un événement populaire où l’on pu découvrirà travers la diversité des compagnies invitées, loin des interrogationsconceptuelles sur la nécessité de savoir ou non danser, que « la dansequi danse » est pleine de vitalité.

Comme tout le monde, nous fûmes déboulonnés de nos fières certi-tudes lorsque des avions de mauvais augure pénétrèrent nos esprits.Choqués, impuissants face à l’ampleur de l’adversité, c’est à Itzik Galilique revint ce 11 septembre, la charge de nous faire oublier la haine.Le Temps d’Aimer devint gravement à propos, et le chorégraphe israélienpar la dimension humaniste et spirituelle de son travail, fit osciller dansnos têtes la lourde interrogation d’André Malraux : sera ou ne sera pas ?Le lendemain, Ballet Biarritz resta, au sol et ne put se rendre à Miamioù il devait se produire.

C’est donc à Morlaàs, que le Centre Chorégraphique National débuterasa saison. Dans le cadre du Festival Cultures d’Automne organisé parle Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, cette cité du Béarnaccueillera Un Hommage aux Ballets Russes, une façon si besoin étaitde reprendre pied avec les choses simples.

Thierry MalandainSeptembre 2001

sommaire

l’événement #2

Soirée de répertoire à Biarritz

sensibilisation à la danse #3

accueil studio : cie Hoogenraad #4

la danse à Biarritz #7 #5

accueil studio : cie Robinson #7

vu d’ici : nouveaux danseurs #8

en bref... #9

calendrier #10

Photographie : Jean-Charles Federico

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l’événement

#2

Soirée de répertoireà la Gare du Midi de BiarritzA l’invitation de « Biarritz Animation », le Centre Chorégraphique National participecette année aux « Fêtes de Biarritz ». Dans ce cadre, il offrira une représentationcomposée de chorégraphies de son répertoire le mardi 6 novembre 2001 à 21h.

AU PROGRAMME

Gnossiennes musique Eric Satie Danses qu’on croise musique Johannès Brahms

Sonatine musique Karl Stockhausen . Karol Szymanovski Ballet Mécanique musique George Antheil

Parallèlement, en collaboration avec «Biarritz Culture»,

trois représentations scolaires de Ballet Mécanique

et Danses qu’on Croise seront proposées:

Lundi 5 novembre 2001 à 10h et 14h30 (Collèges)Mardi 6 novembre 2001 à 14h30 (Lycées)

LA PRESSE EN PARLE

K.O après le «direct» assené par le dernier ballet: debout pour applau-dir longuement et bruyamment un spectacle à couper le souffle, aussiréussi sur le plan esthétique que dans l’émotion qu’il véhicule./.../Thierry Malandain a du punch à revendre et un humanisme commu-nicatif. L’ensemble du spectacle pourrait Ítre regardé comme un hom-mage à l’Homme. Ce fut l’Homme poète, plein de raffinement, maiségalement l’homme social et solidaire avec «Gnossiennes». Ce futensuite, l’Homme timide, ridicule, pathétique, traité avec humour ettendresse avec «Danses qu’on croise» /.../ Venait enfin le «coup degrâce» avec «Ballet Mécanique» . Sur un ring, l’Homme est enfinrésistant. Face à toutes les vicissitudes, à la violence, il rebondit etrenaît «naturellement bon» comme chez Rousseau. Le final particuliè-rement merveilleux (dans toutes les acceptations du terme) ne peutque déclencher l’admiration. Sud Ouest 10 avril 2001

SonatinePhotographie : Julien Palus

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sensibilisation à la danse...

Diverses et variées, ces actions ont pour objet de sensibiliser lesenfants à la danse, par la pratique, mais également par une présenceaux spectacles. C’est pourquoi ces interventions sont souvent réaliséesen amont d’une représentation.Sur Biarritz et les communes environnantes, la proximité favorise untravail et des échanges plus nourris, comme le parrainage de classespar les danseurs. Pour certains projets, le travail durant l’année scolairepermet d’aboutir à une production spectaculaire. C’est le cas enPyrénées-Atlantiques, mais également dans le Lot-et-Garonne où desprojets sur le long terme sont mis en place grâce au soutien de l’OfficeDépartemental d’Action Culturelle.Parce que jamais distantes de l’activité chorégraphique du Ballet, cesinterventions, où les scolaires abordent la danse par une pratiqueadaptée, permettent également de les initier aux exigences de laprofession. Si danser est un plaisir, plaisir qui n’est pas réservé qu’auxfilles, ils découvrent aussi que cela peut être un métier dont l’appren-tissage exige discipline et persévérance. Lorsqu’en période decréation, un parcours culturel les conduit du studio, à l’atelier decouture ou sur la scène, pour assister au montage technique et qu’ilsterminent la journée par un atelier chorégraphique, ils sont chargésd’images et de sensations qui donnent sens aux propos que noustenons. Ils assistent au spectacle, ils connaissent les danseurs, alorstout devient plus familier.Certes beaucoup vont en rester là ; mais quelques classes vontdévelopper le travail avec l’enseignant, certains enfants exprimerontle désir d’une pratique plus assidue. À leur intention, nous avons éditéun répertoire des écoles de danse. (suite page 9)

Parce que la sensibilisation est un enjeu majeur du développement de l’art chorégraphique, Ballet Biarritz déploie dans ce domaine une politique dynamique.Si des initiatives comme les ateliers: « Voulez-vous dansez avec nous ? » animéspar certains danseurs de la compagnie, sont spécifiquement destinés aux adultes,notre engagement privilégie les interventions auprès du public scolarisé. Ce secteurd’activité est aujourd’hui placé sous la responsabilité de Françoise Dubuc,et bénéficie de la collaboration de Dominique Cordemans.

Parcours artistique de Françoise Dubuc et Dominique Cordemans

Françoise Dubuc Formée par Marika Besobrasova à

l’Académie Princesse Grace de Monte-Carlo, Françoise

Dubuc est engagée en 1974 par Rudi Van Dandzig au Het

National Ballet d’Amsterdam. En 1978, elle rejoint le Ballet

Théâtre Français de Nancy où elle sera promue Soliste Principale en 1981.

Elle y travaille notamment avec John Taras, Janine Charrat, Serge Lifar, Birgit

Cullberg, Hans van Manen, mais aussi Viola Farber, Douglas Dunn et Moses

Pendleton. A partir de 1982, elle danse avec Rudolf Noureev,au Teatro Colon

de Buenos-Aires, Liceo de Barcelone, au Coliseum de Londres, au Théâtre du

Châtelet, etc... En 1986, elle participe à la création de la Compagnie Temps

Présent, puis met un terme à sa carrière d’interprète pour enseigner la danse.

Après l’obtention du diplôme d’état, elle ouvre à Pau sa propre école en 1987.

À compter de 1995, elle retrouve le milieu professionnel et travaille en qualité

de professeur invité au Matsuyama Ballet à Tokyo, au Ballet de Saragosse,

au Ballet Preljocaj et à Grenoble chez Jean Claude Gallota. En 1998, elle rejoint

l’équipe de direction de Ballet Biarritz. Responsable des actions de sensibilisa-

tion, Françoise remonte également les chorégraphies de Thierry Malandain

à l’étranger.

Dominique Cordemans débute la danse à Bruxelles et

poursuit sa formation à l’École du Ballet Royal des Flandres.

En 1978, elle est engagée dans la compagnie, puis rejoint la

Compagnie Actino Ballet à Bruxelles. Attirée par l’enseigne-

ment, elle crée sa propre école. En 1981, Dominique quitte la Belgique pour

rejoindre Nancy où durant six années, elle enseigne au sein de l’École du

Ballet Théâtre Français de Nancy, tout en donnant parallèlement les classes

aux danseurs de l’Opéra de Nancy. En 1987, elle rejoint la Compagnie Temps

Présent et renoue avec sa carrière d’interprète jusqu’en 1996, date à laquelle

elle quitte définitivement la scène. Après avoir suivi la formation « danse à

l’école », elle se consacre aux actions de sensibilisation conduites par la

Compagnie Temps Présent, alors en résidence à Saint-Étienne. Elle prend part

également aux actions menées par l’Esplanade Opéra et son secteur Jeune

Public. Parallèlement, elle est chargée de la formation danse au Centre

Dramatique National de Saint-Étienne et à ce titre, collabore chorégraphique-

ment aux mises en scène. Elle aborde également les spectacles de rues ou les

spectacles équestres, et intervient auprès de jeunes compagnies et dans le

cadre de stages, en tant que professeur invité, répétitrice ou animatrice

d’ateliers chorégraphiques. En 2000, elle rejoint l’équipe de Ballet Biarritz.

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#4

accueil studio

Men on the Moon - 60’

Chorégraphie Renatus HoogenraadCompositeur, musicien Denis ScheubelCréation lumières Patrick MéeusCréation costumes Marie-Jo GebelInterprètes Virginie Lauwerier, Caroline Teillier,Léonard Rainis, Renatus Hoogenraad

Création au Théâtre la Coupole de Saint-Louis le 24 novembre 2001.Coproduction :Compagnie Hoogenraad, le Théâtre de la Coupole,Centre ChorégraphiqueNational / Ballet du Nord, Centre Chorégraphique National / Ballet Biarritz

Cette création parlera des hommes et deleurs rêves. Le thème central sera la méta-phore de la lune. Nous explorerons la fineséparation entre le réel et l’imaginaire, le vraiet le mensonge. Devons-nous automatique-ment croire tout ce que nous voyons ? Cettepièce jouera sur le registre d’une identité,d’une danse à plusieurs échelles. D’abord,l’échelle immense, ou la difficulté de l’êtrehumain à concevoir les distances. Ensuitel’échelle humaine (réelle) et l’échelle despetits êtres que nous sommes et que nousportons en nous - La Compagnie.

Ce projet trouve sa source dans une anecdote...

.... à la fin de l’année 1969, un américain de pure souche est interwievé par un journaliste d’une télévision locale.

Des astronautes de son pays ont marché sur la lune. Le journaliste lui demande ses sentiments vis à vis de cette

nouvelle conquête des américains. L’homme se met en colère et proclame que le monde entier s’est fait leurrer.

Bien évidemment il n’y a jamais eu d’hommes sur la lune ...Il se dit convaincu que cette histoire est fabriquée

de toutes pièces et que les images envoyées sur les ondes ont été tournées à Hollywood.

Compagnie HoogenraadLa compagnie de Renatus Hogenraad est accueillie au CentreChorégraphique National du 7 au 14 octobre 2001 pour un travailautour de sa prochaine création: Men on the Moon

Le chorégraphe et la compagnieD’origine hollandaise, Renatus Hoogenraad étudie la danse auConservatoire Royal des Pays-Bas à la Haye. Après ses études, il danseau Ballet Royal de Wallonie, avant de rejoindre le Ballet du Norden 1986.Depuis 1990, il a créé une dizaine de chorégraphies au Ballet du Nordet a participé deux fois au Concours International de Chorégraphie deTokyo. Avant de quitter le Ballet du Nord pour se consacrer entièrementà la chorégraphie, il présente Blind date en octobre 1998.En septembre 1999, dans le cadre du Festival de Danse - Le Tempsd’Aimer, il crée Et, puis un jour... pour les danseurs de Ballet Biarritz.Peu après, il fonde à Mulhouse sa propre compagnie et réaliseIntimidées pour les « Émergences » de la Scène Nationale de Saint-Quentin-en-Yvelines. Puis la compagnie présente son premier spec-tacle à Mulhouse en mars 2001 avec un programme composé deIntimidées et deux créations Those who say don’t know et Scalpel.Parallèlement, Renatus Hoogenraad a été invité au Ballet du Rhin poursigner Snatch , à l’École du Ballet Royal de Flandres pour Charabia etson ballet Blind Date est entré au répertoire de la compagnie hollan-daise EuregioDans.Aujourd’hui la compagnie bénéficie du soutien du Ministère de laCulture- DRAC Alsace, du Conseil Général du Haut Rhin et de la ville deMulhouse.

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CLÉO DE MÉRODE

#5

Cléo de Mérode (1875-1966) a marquéla « Belle Époque » par sa beauté et sontalent. Ce n’était pas une « cocotte »,mais une personnalité que le publicporta au premier rang. Elle se produisit à Biarritz, au mois de mars 1906 dans« Le jour et la nuit », fit du Pays Basque,son lieu de villégiature à compter de l’été 1909, puis y résida pendant la « grande guerre ».

Issue de la branche autrichienne d’une authentique noblesse,Cléopâtre Diane de Mérode est née à Paris. Elle a huit ans lorsque samère la présente à l’école de danse de l’Opéra de Paris. Reçue dans laclasse de Melle Théodore, elle gravit sans peine tous les échelons pourentrer dans le corps de ballet à l’âge de onze ans. On murmure qu’elleest le « chouchou » du directeur Pedro Gailhard (propriétaire de la villades Sables à Biarritz). Admiratif de son jeune talent, Il se prit pour elled’un intérêt si bienveillant que depuis son entrée à l’école, elle bénéficied’un fixe pour ses parutions sur scène. À treize ans, de « choryphée »elle est nommée « petit sujet », ce qui lui donne le droit de fréquenterle foyer de la danse où elle fait la connaissance de Marcel Proust,Reynaldo Hahn et de nombre d’abonnés. À cette époque, elle adopteune coiffure en bandeaux qui devient légendaire. Les critiques la cou-vrent de fleurs et tout le monde s’empare de son image en la soulignantde compliments lyriques. En 1896, elle est élue « reine de beauté » parles lecteurs du journal L’illustration. On lui propose alors de créerPhrynée de Louis Ganne au Casino de Royan. Pedro Gailhard donne sonaccord et devant le corps de ballet de l’Opéra de Bordeaux, elle obtientun triomphe. On sait que Léopold II lui porte grande admiration. Sa sup-posée liaison avec le roi de Belgique, enflamme les esprits : on parlede « cléopold », elle proteste, mais la rumeur de favorite royale resteraattachée à son nom. Pour y échapper, après avoir reçu une nouvelleautorisation de l’Opéra, elle part en Amérique : un agent lui fait un pontd’or, elle s’y produira avec un succès considérable. Les propositionsaffluent, elle doit choisir entre y répondre ou rester à Paris. Finalement,elle quitte la maison qui l’a vu naître et débute une immense carrièreinternationale, remplissant souvent les théâtres plusieurs semaines. En1900, on peut l’admirer à l’Exposition Universelle dans une suite deDanses Cambodgiennes, aux Folies Bergères dans Lorenza que règlepour elle Mariquita, ou bien encore dans Tanagra en 1905. Souvent sespartenaires sont des femmes. Ainsi pour Endymion et Phoebé, le rôleest tenu par une certaine Régina Badet :« C’était une partenaire idéale ;elle me soulevait comme une plume, et je me sentais devenir élastiqueentre ses mains. Le couple que nous formions ne devait pas être

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présence à Biarritz, de tous côtés, les organisateurs de la Croix-Rougeme sollicitèrent de venir danser dans leurs hôpitaux. C’est ainsi quej’allais divertir les blessés à Bayonne, où une représentation fut donnéeà leur bénéfice au Grand Théâtre, à Dax, à Saint-Jean de Luz, à Oloron.La « Belle Epoque » semblait dater d’avant le déluge ! La guerre enavait sonné les funérailles ».Cléo de Mérode rentre à Paris en 1915. À chaque instant, on luipropose des rôles, elle danse à l’Opéra Comique, puis quitte Paris pourgagner Pau. Elle danse à nouveau pour les blessés, et offre quelquesleçons de danse à des enfants, qui se produiront au Théâtre Saint-Louis. Après l’armistice, L’indépendant des Basses Pyrénées lui adressedes remerciements au nom de la ville. « Aux nom de nos glorieuxblessés, de nos pauvres, de nos réfugiés pour qui elle a prodigué leprestige et l’éclat de son art, nous voulons saluer le départ de Melle deMérode d’une pensée reconnaissante ».Après la guerre, elle reprend le cours de sa carrière et reçoit longtempsles faveurs du public. En 1934, après ses succès dans la Revue 1900,on lui propose de nouvelles tournées, mais elle préfère en rester là.« Ma vie était assez pleine et assez intéressante, partagée entre mesamis et mes petites élèves, pour qu’aucun regret de m’effleurât » -« J’ai aimé, adoré la danse ; et, faire ce que l’on aime, n’est-ce pas undes plus grands bonheurs que puisse donner la vie ? » - « J’ai souffert,moi aussi, j’ai subi de lourdes épreuves. Qui peut s’en dire exempt ?Mais j’ai trouvé que la somme des joies dépassait celle des tristesses,que la splendeur du monde en faisait pardonner les laideurs. Je resteoptimiste, et je garde une immense gratitude au destin pour tout cedont il m’a comblée. Je n’oublie pas mes aimés disparus, mais j’espèreles retrouver dans l’autre vie, à laquelle je crois » - Cléo de Mérode

Bibliographie

Le ballet de ma vie, Cléo de Mérode - Pierre Horay Éditeur.

désagréable, car la critique usa de sa rhétorique la plus flatteuse pournous vanter ». L’époque n’est pas à la danse masculine, cette pratiqueva être balayée par la tornade des Ballets Russes. Cléo est admirativelorsqu’ils déferlent en 1909 au Théâtre du Châtelet. « On eut dit que letapis volant des Mille et une nuits se fut posé sur notre ville pour yapporter tous les sortilèges ». Cet été là, elle découvre le Pays Basque« il me séduisit, et j’y retournai en vacances chaque année, jusqu’àla guerre ».Lorsque la guerre est déclarée, elle se réfugie à Bordeaux, mais sonhôtel étant réquisitionné par le gouvernement qui arrive, elle est alorsaccueillie par des amis à Hossegor. La ville abritait une colonie delittérateurs, il y avait là entre autre Léon Blum, alors critique drama-tique de Comoedia. Après un mois, sur les conseils de son ami Luis deP. , elle choisit Biarritz comme port d’attache.« Je trouvai un gîte agréable dans une belle et grande pension de famille.La Maison carrée, très près du Carlton. Toute une partie de celui-ci étaitconvertie en hôpital de la Croix-Rouge. Le directeur du Carlton organi-sait des spectacles pour les blessés ; il me demanda d’y participer.Je ne me fis pas prier. J’étais heureuse de contribuer à distraire cesgarçons qui nous avaient défendus et dont beaucoup allaient retournerau combat. La première fois que je dansais devant eux, je fus trèsémue. On avait placé au premier rang les soldats amputés, qui d’unbras, qui d’une jambe. Leurs yeux étaient jeunes, leurs figures fraîches ;des enfants… et toute leur vie à vivre mutilés ! Cette vision me boule-versa. Je devais en retrouver de semblables en face de moi, bien desfois… et m’y habituer. Ce fut si long, tout cela ! Mon répertoire plutbeaucoup à ce public si nouveau pour moi, et qui m’était plus cher quetous ceux que j’avais eu ailleurs. Quand on connut dans la région ma

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accueil studio

Compagnie Robinson / Claude MagneLa Compagnie Robinson présentera sa création [iowi]le 24 novembre 2001 à l’Entrepôt des Jalles - Le Haillan

La chorégrapheClaude Magne découvre la danse à l’âge de 20ans pendant saformation d’éducateur spécialisé parallèlement à une pratique del’aïkido… À 21 ans il décide de partir seul pour un voyage d’un an enAmérique du Sud où il rencontre les indiens d’Amazonie et des hauts-plateaux Boliviens avec lesquels il s’initie aux danses rituelles et auxpratiques sacrées de la transe et de l’extase… Après ce parcoursinitiatique, il rentre en France et suit les enseignements de SylvieTarraube, Hideyuki Yano, Jacques Patarozzi, Jean Cébron et LucasHoving. Il partage la vie de la Compagnie Épiphane pendant 7 ans etcomplète sa formation auprès de Jean Masse et Jacques Garros.En 1998, il fonde avec Anne Maurin la Compagnie Robinson.

La compagnieLa danse de Robinson est un engagement, une manière d’être aumonde, aiguisés, disponibles, une alchimie où l’invisible devient visible,une métamorphose où la forme, le mouvement, le corps tententd’exprimer le par-delà… Une danse expressive, non figurative, quicombine humour et drame, légèreté et gravité, expérience corporelleet métaphysique, qui brise en chacun de nous le social, la façade,le superficiel et en même temps accepte notre inconsistance, témoignede l’éphémère dans un monde en perpétuel mouvement…

[iowi] « on y va » est l’expression cynique, explosive, souvent

drôle d’un petit monde enfermé dans un improbable lieu de transit.

Voulant toujours être ailleurs et dépasser les limites du connu,

les personnages essaient de mettre de l’ordre et de la mesure

dans leur existence, face aux irruptions spasmodiques des forces

et de la barbarie. Étourdis par les fluctuations de l’ego et la recherche

insatiable du plaisir, ils dressent un portrait sans concession de notre

humanité civilisée. Tel est le monde de [iowi] : un essai de sociologie

en mouvement. Ce questionnement sur l’état de notre société,

conduit à interroger le rapport acteur-spectateur et à abolir

la traditionnelle frontière entre la scène et la salle. Ce qui produit ici,

n’est pas le fait de quelques-uns, mais concerne chacun

dans son intimité.

[iowi] chorégraphie Claude Magne musique originale Pierre Vasseur scénographie Dominique Pichou lumières Jean Grisoncostumes Odile Béranger régie son Jean-Claude Reynaud design graphique René Boelens interprètes Anne Maurin, Barbara Blanchet,Concha Castillo, Karen Juan, Marion Rosseel, Laurent Falguieras, Francis Albiero, Marc Lacourt.

Coproduction : IDDAC, l’Entrepôt des Jalles - le Haillan, Opéra de Bordeaux, C.C.N. Ballet Biarritz, Cie Robinson et le soutien du Conseil Généraldes Landes, ADAM Landes, les Villes d’Arcachon, de Mimizan et Saint-Médard-en-Jalles.

Représentations 24 novembre 2001 Entrepôt des Jalles, Le Haillan 4 Décembre 2001 Théâtre Fémina, Opéra de Bordeaux7 Décembre 2001 Théâtre Leygues, Villeneuve sur Lot 21 Décembre 2001 Palais des Congrès, Arcachon25 Janvier 2002 Le Parnasse, Mimizan

Production / Diffusion Anne Reynaud tél. 05.56.50.16.38

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#8

vie de la compagnie

Sept nouveaux danseurs intègrent Ballet Biarritz.

Amaya Iglesias est née àSaragosse en 1975 et y étudie ladanse auprès de Maria de Avila.En 1991, après avoir recu le premier prix du Concours de l’Eurovision à Helsinki, elle estengagée par Pierre Lacotte auBallet National de Nancy. Nommée

Étoile après sa première de Giselle dansée avec Laurent Hilaire,elle créera l’Ombre remontée par Pierre Lacotte au côté de NoellaPontois, puis Alexandra Ferri, Julio Bocca et Vladimir Malkahov, touten étant l’interprète de nombreux autres ballets : Paquita, Thème etvariations, Marco Spada, etc ...En 1994, elle est engagée au DeutcheOper de Berlin comme Principale, puis rejoint en 1995 le NorthernBallet Theatre en Grande Bretagne où elle danse Don Quichotte,Giselle, Roméo et Juliette, mais aussi des oeuvres de Balanchine, VanManen, Petit, etc ... En 1998, Amaya entre au Ballet Florida (USA) oùelle interprète Nebrada, Balanchine, Wainrot, Stevenson, etc ... Invitéeau Ballet de Saragosse, elle y a dansé Raymonda tout dernièrement.

Roberto Zamorano Vasquezest né en 1965 à Cali (Colombie)et étudie à l’Institut de BalletClassique de Colombie. En 1986,il est engagé au Ballet de Cali, ilsera nommé Principal, interprétantles grands rôles du répertoireclassique : Giselle, Don Quichotte,

Coppélia, etc ..., ainsi que des oeuvres plus contemporaines.En 1993, il est danseur principal au Ballet Contemporaneo de Caracaset reçoit le Prix du meilleur danseur du Vénézuela en 1995. En 1996,il est engagé comme soliste au Northern Ballet Theatre en GrandeBretagne et y interprète : Le Lac des Cygnes, Roméo et Juliette, etDracula créé pour lui, etc... En 1998, il rejoint l’Aterballetto (Italie),danse les oeuvres de Mauro Bigonzetti, mais également Apollon deBalanchine. En 1999, il est engagé au Ballet Florida (USA) où il interprète Balanchine, Nebrada, Wainrot, Stevenson, etc...

Rosa Royo est née en 1970 àBilbao. elle étudie la danse auJeune Ballet de Bilbao et obtientun Prix d’honneur auConservatoire Royal de Madrid.En 1987,elle danse au Balletd’Euskadi, puis au Théâtre Publicde Guipuzkoa en 1994. En 1995,

elle est engagée par Victor Ullate où de Soliste elle sera nomméePrincipale. Elle interprètera les chorégraphies de Victor Ullate, maiségalement celles de Balanchine, Van Manen, Christie, Béjart, ainsi queles rôles principaux dans Giselle, Don Quichotte et les Sylphides.En 1998, elle est invitée par la compagnie québécoise La La LaHuman Steps et participe à la création de Salt d’Edouard Lock.

Annalisa Cioffi est née en 1982 à Lausanne. Elle étudie la danseauprès de Rosanna Gorgoli à Pesaro, puis à Monaco avecMarika Besobrasova. En 1999,elle rejoint l’École de Danse deGenève dirigée par Sean Wood et Patrice Delay et intègre

le Ballet Junior où elle interprète des oeuvres de Crandall, Mancini,Hoogenraad, Malandain, Allen.

Anna Ajenjo Soto est née en1980 à Madrid. Elle étudie la danse au Conservatoire Royalde Madrid. Dans le cadre de sascolarité, elle travaille avec le chorégraphe Juan CarlosSantamaria qu’elle retrouve en1998 pour la création de Casse-

Noisette. Entre temps, elle est engagée par Victor Ullate pour Giselle,avant de rejoindre le Ballet de Saragosse en 1999 où elle interprèteles chorégraphies de Robert North, Jean Christophe Blavier, Luc Bouy,mais également le répertoire classique.

Roberto Forleo est né en 1977à Bari (Italie). Il étudie la danseauprès d’Alessandra et StefaniaLombardo, à l’Ecole de BalletClassique Cosi-Stefanescu, puis à Rudra Béjart Lausanne.En 1996, il est engagé au Brésilà Grupo Corpo où il danse

les oeuvres de Rodrigo Pederneiras. En 1998, il rejoint le Béjart BalletLausanne. En 2000, il travaille avec la Rambert Dance Company où ilinterprète les chorégraphies de Mats Ek, Christopher Bruce, JiryKylian, Merce Cunningham, etc...

Frederik Deberdt est né en1981 à Izegem (Belgique). Il étudiela danse à l’Ecole du Ballet Royaldes Flandres et interprète deschorégraphies de Maurice Béjart,Jiry Kylian, Nacho Duato, ThierryMalandain et Mac Millan. En 1999,il est finaliste au Concours

de l’Eurovision et entre au Ballet Royal des Flandres où il danse le répertoire classique, Casse Noisette, Giselle, la Belle au BoisDormant, mais également les créations de Mark Bogaert et MaurizioWainrot.

Photographies : Jean-Charles Federico

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en bref...

Dans son édition consacrée à l’année 2001, le magazine allemandBallet Tanz fait figurer Ballet Biarritz parmi les compagnies importantes de l’année - Danke sehr !

BONNE NOUVELLE

La Compagnie l’Instant de Mickaël d’Auzon reçue récemment àBallet Biarritz dans le cadre de l’ Accueil Studio présente les 6 et 7octobre 2001 au Théâtre Gérard Philipe de Frouard (54) sa dernièrecréation : À la recherche de la caresse.

NOUVELLES D’ACCUEIL STUDIO

Biarritz Culture et le Centre Chorégraphique National poursuiventles Ciné-Danse. Après un partenariat avec l’Association Terpsichoredirigée par Claire Sombert, c’est la Cinémathèque de la Danse quinous propose trois rendez-vous :le 17 novembre 2001, Tap Dance de Nicholas Brothers,le 9 février 2002, Yvette Chauviré, une étoile pour l’exemple deDominique Delouche,le 6 Avril 2002, Los Tarantos de Francisco Rovira Beleta.Informations: Biarritz Culture 05 59 22 20 21

CINÉ-DANSE À BIARRITZ

Le 1er janvier 1999, le Centre Chorégraphique National lançait« Numéro ». Ce bulletin d’information consacré aux activités deBallet Biarritz souhaite aujourd’hui faire une place à ses lecteurs.Aussi, serions-nous heureux de recevoir vos réflexions à l’adressesuivante : Ballet Biarritz - Appel à témoins - 23 avenue Foch -64200 Biarritz.

APPEL À TÉMOINS

Vous souhaitez être enfermé une journée dans nos locaux sous le regard discret de nos quatorze danseurs, assister aux répétitions, vivre la danse en direct, c’est possible en composant le 05 59 24 67 19 (0,22 F/mn).

STUDIO STORY

(suite de la page 3) Beaucoup d’enseignants sont aujourd’hui initiateursde projets, dans ce cadre et à leur demande, nous commençons àmettre en place des stages de formation. Par ailleurs, lorsque descompagnies sont reçues en Accueil Studio, nous essayons dans lamesure du possible d’organiser des répétitions publiques, ainsi quedes ateliers, offrant ainsi l’opportunité d’une autre approche dela danse.La sensibilisation est également une activité que nous développonsauprès des écoles de danse. Dans le département du Lot-et-Garonne, la saison dernière, une chorégraphie fut montée avec lesélèves de différentes écoles privées. Elle fit l’objet d’une présenta-tion en première partie d’un spectacle donné à Nérac. Localement,tant avec les écoles privées qu’avec le Conservatoire de Région deBayonne, les collaborations visent au rayonnement de la danse engénéral. Le Centre Chorégraphique est devenu le partenaire naturelde nombreuses initiatives, comme le Stage International de Danseou le Concours International de Danse de Biarritz. Les Ciné-Danseorganisés en partenariat avec « Biarritz Culture » sont égalementune initiative leur étant destinée. Par ailleurs, les premières sonttoujours précédées d’ateliers chorégraphiques animés par RichardCoudray (maître de ballet). Sur le thème du spectacle, ils sont

ouverts aux élèves résidant des deux côtés de la frontière. En effet,la sensibilisation dépasse le cadre de l’Aquitaine et s’étendjusqu’au Pays Basque espagnol. À ce titre, Adriana Pous Ojeda,actuellement danseuse à Ballet Biarritz prendra prochainement àSan Sebastian, la direction de ce secteur.

Depuis trois ans, le Centre Chorégraphique déploie une belle activitédans le domaine de la sensibilisation. Elle n’est pas seulement uneouverture nécessaire vers le public, mais aussi un outil pour rompreles a-priori sur la danse. Un travail de longue haleine, déconcertantparfois tant il y aurait à entreprendre, mais encourageant lorsqu’ilpermet la rencontre de gens motivés qui réussissent avec nous àéveiller les curiosités.

Sensibilisation - Présence en Aquitaine 2000-2001Communes dont la population scolaire a été touchée au cours de la saison 2000-2001

PYRÉNÉES-ATLANTIQUES Biarritz Bayonne Anglet St Pée

sur Nivelle St Jean de Luz Cambo St Jean Pied de Port

Ustaritz Urrugne Arnéguy Lacarre Lantabat St Etienne de

Baigorry Bidarray St Martin Arrossa Mouguerre Pau

Serres-Castet Hendaye La Bastide Clairence Louhossoa

Orthez Bosdarros Navailles Escaunet Bédeille Pontiacq

Bizanos Espoey Montardon

LANDES Peyrehorade St Vincent de Tyrosse

GIRONDE Bordeaux St Loubès

LOT-ET-GARONNE Agen Fumel Nérac Monsempron-Libos.

« La sensibilisation n’est pas seulement une ouverturenécessaire vers le public, mais aussi un outil pour

rompre les a-priori sur la danse »

Un atelier chorégraphique, avec le Lycée de Capbreton.

Page 10: Numéro 12 - Octobre/Décembre 2001

#10 [email protected] www.balletbiarritz.com

PRÉSIDENT

André Dachary

TRÉSORIER

Pierre Durand

SECRÉTAIRE

Jacques Pavlovsky

• artistique

DIRECTEUR/CHORÉGRAPHE

Thierry Malandain

MAÎTRE DE BALLET

Richard Coudray

COORDINATRICE ARTISTIQUERESPONSABLE SENSIBILISATION

Françoise Dubuc

INTERVENANTE SENSIBILISATIONDominique Cordemans

PROFESSEUR INVITÉAngélito Lozano

DANSEURSAna Ajenjo SotoGiuseppe ChiavaroAnnalisa CioffiFrederik DeberdtRoberto ForleoAmaya IglesiasMikel Irurzun del CastilloCyril LotAdriana Pous OjedaMagali PraudChristophe RomeroRosa RoyoNathalie VerspechtRoberto Zamorano Vasquez

• administratif

ADMINISTRATEUR

Yves Kordian

ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉMISSION TRANSFRONTALIÈREFilgi Claverie

ASSISTANTE ADMINISTRATIVECHARGÉE DE DIFFUSION

Françoise Gisbert

AIDE-COMPTABLE

Rhania Ennassiri

• technique

CONCEPTEUR LUMIÈREDIRECTEUR DE LA PRODUCTIONJean-Claude Asquié

RÉGISSEUR GÉNÉRAL

Oswald Roose

TECHNICIEN LUMIÈREFrédéric Béars

TECHNICIEN PLATEAU

Panxoa Claverie

COSTUMIÈREVéronique Murat

RÉGIE COSTUMESCOUTURIÈRE HABILLEUSEKarine Prins

RESPONSABLE CONSTRUCTION DÉCORSMichel Pochulu

TECHNICIENS STAGIAIRESChloé BreneurRaphaël Tadiello

TECHNICIENNE DE SURFACESAnnie Alégria

Numéro

directeur de la publication / rédaction :Thierry Malandain

conception graphique :

Jean-Charles [email protected]

imprimeur :Imprimerie des Cordeliers(Biarritz)

Gare du Midi23, avenue FochF-64200 Biarritztél. 33 5 59 24 67 19fax. 33 5 59 24 75 40

E B

calendrier 10➤ 11➤ 12

représentations en Franceje 11 octobre Orthez Un hommage aux ballets russes

sa 20 octobre Draguignan Un hommage aux ballets russes

ma 23 octobre Bordeaux Un hommage aux ballets russes

me 24 octobre Bordeaux Un hommage aux ballets russes

ve 02 novembre Biarritz Boléro

lu 05 novembre Biarritz Gnossiennes - Sonatine - Danses qu’on Croise - Ballet Mécanique

ve 09 novembre Villeneuve-sur-Lot Un hommage aux ballets russes

me 14 novembre Dijon Un hommage aux ballets russes

je 15 novembre Dijon Pulcinella (JEUNE PUBLIC)

ve 30 novembre Figeac Un hommage aux ballets russes

di 02 décembre Massy Un hommage aux ballets russes

ve 07 décembre Thiers Gnossiennes - Sonatine - Danses qu’on Croise - Ballet Mécanique

lu 10 décembre St-Étienne Un hommage aux ballets russes

di 23 décembre Biarritz Pulcinella

représentations transfrontalièressa 06 octobre Azkoitia Gnossiennes - Sonatine - Danses qu’on Croise - Ballet Mécanique

ma 16 octobre Bilbao Un hommage aux ballets russes

représentations à l’étranger24, 25 novembre Oviedo Casse-Noisette

13, 14 15, 16 décembre Valencia Un hommage aux ballets russes

20, 21 décembre Liechstenstein Casse-Noisette

© Photo Bernard