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Numéro 52 I Septembre 2018 GRAND TÉMOIN THIERRY REPENTIN : PORTER LA VOIX DE TOUS LES ACTEURS DE LA FILIÈRE PAGE 12 ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES COUP DE PROJECTEUR SUR LA GARANTIE DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE PAGE 34 AMÉNAGEMENT/FINITIONS MÉTIERS DU PLÂTRE ET DE L’ISOLATION EN MODE PATRIMONIAL PAGE 44 NUMÉRIQUE LE BÂTIMENT ACCÉLÈRE

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Numéro 52 I Septembre 2018 GRAND TÉMOIN THIERRY REPENTIN : PORTER LA VOIX DE TOUS LES ACTEURS DE LA FILIÈRE PAGE 12

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES COUP DE PROJECTEUR SUR LA GARANTIE DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE PAGE 34

AMÉNAGEMENT/FINITIONS MÉTIERS DU PLÂTRE ET DE L’ISOLATION EN MODE PATRIMONIAL PAGE 44

NUMÉRIQUELE BÂTIMENT ACCÉLÈRE

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M E N U I S E R I E S

P o s e d e f e n ê t r e / p o r t e - f e n ê t r e / p o r t e e x t é r i e u r e

Entreprise : Réf. / Adresse / Zone chantier :

Maître d’œuvre : Maître d’ouvrage :

L’autocontrôle se fait à plusieurs étapes :

1. Livraison du matériel à poser2. Acceptation du support3. Mise en œuvre

Vérifier chaque point listé par la fiche et remplir le tableau avec A : Accepté, R : Refusé, C : Corrigé et apporter une observation si nécessaire ou, si le cas est non applicable, noter : NA.

1. Livraison du matériel à poser

Une partie de l’autocontrôle consiste à vérifier la conformité du matériel livré avec le bon de commande.

A R C Observations : Type de menuiserie (fenêtre, porte-fenêtre, porte d’entrée, ensemble menuisé…) Type d’ouverture ; nombre de vantaux ; sens d'ouverture Dimensions hors-tout ou tableau Matériau (bois, PVC, aluminium...) Finition, RAL, couleur Section bâti dormant / épaisseur tapées / solution rénovation Type de vitrage et d’intercalaire Présence et conformité de la quincaillerie et des composants en fourniture Nature, nombre et position des petits bois ; mortaises pour entrées d'air Fermeture intégrée, protection solaire intégrée Performances requises du produit Profilés d’étanchéité (nombre, positionnement, écrasement…) Absence de défauts d’aspect sur le vitrage et sur le cadre

2. Acceptation du support :

Oui Non Observations :

L’acceptation du support a-t-elle été faite ? ………………………………………………………………

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travaux de performance énergétique ?

Vous construisez nous sommes à vos côtés !

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Sommaire I 1BÂTIMÉTIERS n°52 / Septembre 2018 Revue trimestrielle de la Fédération française du bâtiment

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Éditorial

02 I 3 mois express L’information du trimestre sur les métiers du bâtiment

10 I En imagesAren’Ice Comme un palais de glace

12 I Grand témoinThierry Repentin Porter la voix de tous les acteurs de la filière

15 I Métiers

Gros œuvre/ Structure ������������������������������������������������������������������������������������ P. 15

Enveloppe ������������������������������������������������������������������������ P. 25

Équipements techniques �������������������������������������������������������������������� P. 33

Aménagement/ Finitions ���������������������������������������������������������������������������������������� P. 43

50 I DossierNUMÉRIQUE : LE BÂTIMENT ACCÉLÈRE

57 I Autour du chantierMaçonnerie Se protéger contre les chutes de hauteur P. 57Accessibilité des ERP Comment joindre l’élégance à l’efficacité ? P. 59Marchés privés La norme NF P 03-001 se modernise P. 60ATEx Une démarche d’innovation qui exige certaines précautions P. 60 Rénovation énergétique EDF intègre le dispositif PRIM’3E P. 61 Référentiel E+C- L’expérimentation doit passer à la vitesse supérieure P. 62

Les 33 Unions et Syndicats de métiers de la FFB P. 63

64 I La parole àMarie Dupuis-Courtes, Les Olympiades des métiers, vitrine de notre dynamisme

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34 12

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N’ayons pas peur du numérique, utilisons-le !

A u fil des ans, le bâtiment ne cesse d’innover et d’intégrer de nouvelles

technologies qui nous permettent de construire toujours mieux et plus vite, tout en offrant plus de confort et de qualité à nos clients. Le bâtiment est aujourd’hui à l’aube d’une mutation profonde, structu-rante, particulière et qui a bouleversé les modèles économiques d’autres secteurs tels que l’hôtellerie ou les transports : la transi-tion numérique. Elle est inéluctable, nous avons déjà commencé à la vivre : qui peut encore envisager de suivre un chantier sans téléphone cellulaire ? De faire ses devis à la main ? De rechercher ou diffuser de l’infor-mation sans internet ? Ce n’est que le début. La progression technologique nous offre de nouveaux outils, de nouvelles méthodes et surtout, de nouvelles idées. La question n’est pas de se demander s’il faut y aller, mais quand et comment. Anticipons la transition numérique, préparons-nous. Ne nous contentons pas d’acheter de nouvelles technologies mais utilisons-les pour ima-giner de nouvelles méthodes de travail et améliorer notre productivité. C’est au numérique d’être au service de nos entre-prises et des savoir-faire de chacun de nous.Engagée depuis plusieurs années sur la transformation numérique des entreprises du bâtiment, la FFB accompagne ses adhé-rents à travers des outils adaptés pour tous comme le site ffbim.fr et par des actions avec l’ensemble de la filière au sein d’ADN Construction. FRANCK COTTON, Vice-Président de la FFB ©

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2 I 3 mois express BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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TRANSITION ÉCOLOGIQUE ACCÉDER AUX BONS OUTILS À TOUT MOMENT

L’ITE enfin reconnue dans le domaine traditionnelAprès un premier jalon en 2015, avec le Mémento Afnor FD DTU 45.3 Guide de conception des bâtiments et de rédaction des documents particuliers du marché, la commission BNTEC « Travaux d’isolation thermique par l’extérieur », présidée par Jérôme Le Boulicaut, dirigeant de l’entreprise Lucas Reha à Laval (Mayenne), a entamé la rédaction du nouveau NF DTU 45.4 « Systèmes d’isolation thermique par l’extérieur avec bardage avec lame » fin juin 2018. Ce nouveau NF DTU visera les travaux neufs d’ITE sur constructions neuves et sur bâtiments existants (habitations individuelles ou collectives, bureaux, bâtiments scolaires ou hospitaliers…), réalisés en France métropolitaine. Les procédés visés sont de type bardage rapporté à lame d’air ventilée, pouvant être appliqués sur des supports étanches à l’air, en maçonnerie de petits éléments et en béton. Ils peuvent être également appliqués sur les surfaces horizontales ou inclinées non exposées aux précipitations. Publication prévue en 2020. À suivre !

Pierre angulaire de la rénova-tion énergétique des logements garantissant l’éco-conditionna-lité de plusieurs aides finan-cières publiques, le dispositif « Reconnu garant de l’environ-nement » (RGE) est appelé à évoluer. Au vu des questions soulevées par le fonctionnement actuel du dispositif, les pouvoirs publics ont mis en place une instance partenariale chargée, d’une part, de mettre en place des mesures de simplification et, d’autre part, de renforcer les exigences liées aux quali-fications RGE. Cette instance

doit traiter des évolutions du dispositif sur les aspects « qua-lification » et « compétences ». Attendues initialement pour le mois de juillet 2018, les pre-mières mesures amendant la mention RGE seront finale-ment connues à compter de septembre 2018, pour une mise en œuvre l’année prochaine. Les pistes de travail suggérées par la mission s’articulent autour de deux axes : rendre plus lisible le dispositif RGE pour les par-ticuliers en harmonisant les qualifications RGE ; renforcer la confiance dans la qualité des

travaux. Présente au sein de cette instance, la FFB s’accorde à faire évoluer le dispositif sur des faits avérés et demande que cette évolution reste soutenable pour les entreprises, notamment artisanales. En 2019, toutes les conditions devraient donc être réunies pour encourager les particuliers à s’engager dans des travaux de sobriété éner-gétique. Il reste à savoir si les pouvoirs publics mobiliseront des moyens à la hauteur des ambitions fixées au secteur du bâtiment dans la Stratégie natio-nale bas carbone. J

RGE L’ÉVOLUTION DU DISPOSITIF, C’EST POUR BIENTÔT

Le succès de la Caisse à outils pour la transition éco-logique de la FFB ne se dément pas. Lancée en juin 2017, cette application web, disponible sur ordinateur, tablette et smartphone, a enregistré pas moins de 13 000 visiteurs uniques pour 41 000 pages vues au deuxième semestre 2017. Et les trois premiers mois de 2018 ont confirmé cette très bonne audience.Conçue pour faciliter l’accès à l’information sur les thèmes environnementaux et énergétiques, la Caisse à outils regroupe en un même lieu, ergonomique et intuitif, toutes les ressources que la FFB met à la disposition de ses adhérents et des entreprises. Ces ressources, classées en trois parcours (« Rénovation », « Construction neuve », « Démarche environnemen-tale et sanitaire ») prennent des formes variées : outils pratiques (logiciel de simulation et de calcul comme Orebat), documents types à télécharger (grilles d’audit, modèle de notice environnementale...) ou encore affiches ou vidéos pédagogiques. Elles reprennent, pour tous les thèmes abordés, l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour conquérir les marchés de la transition écologique.Régulièrement mise à jour, la Caisse à outils vient par exemple de s’enrichir de tout un parcours de sensi-bilisation à la qualité de l’air intérieur (QAI). Quatre modules sous forme de tutoriels vidéos font le point sur le marché, les risques, la conception et la mise en œuvre, ainsi que la stratégie commerciale. Un quiz

d’une trentaine de questions est proposé en fin de parcours et donne lieu à une attestation de suivi en cas de réussite. En outre, un module supplémentaire sur le radon est disponible pour les entrepreneurs des régions concernées. De quoi approfondir et com-pléter la lecture du dossier du prochain Bâtimétiers (n°53 – décembre 2018), consacré à la qualité de l’air intérieur. J

en savoir plus

www.ffbatiment.fr/lacaisseaoutils

15 000C’est le nombre de contrats de travail proposés à l’initiative de la FFB à des jeunes et demandeurs d’emploi issus des quartiers de la politique de la ville.

Enchiffres

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I 33 mois expressBÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

DU 2 AU 4 OCTOBREPréventica,Bordeaux Lac, parc des expositions,Salon santé et sécurité au travail

DU 11 AU 13 OCTOBRELes Coulisses du bâtiment Partout en FranceDes professionnels de la FFB ouvrent leurs ateliers et chantiers aux jeunes et au grand public

DU 6 AU 7 NOVEMBREIntelligent Building Systems, Paris, porte de VersaillesSalon de la performance des bâtiments tertiaires, industriels et collectifs DU 6 AU 8 NOVEMBREExpoprotection, Paris, porte de Versailles Salon spécialisé de la prévention et de la gestion des risques

DU 20 AU 23 NOVEMBREMétal Expo,Paris, porte de VersaillesSalon du métal dans la construction

DU 20 AU 23 NOVEMBREÉquipbaie, Paris, porte de VersaillesSalon international de la fenêtre, de la fermeture et de la protection solaire

DU 27 AU 30 NOVEMBREPollutec Lyon, Lyon, Eurexpo Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement

LE 27 NOVEMBRE Salon des professionnels de l’amiante, Bordeaux

DU 11 AU 12 DÉCEMBREEnergaia, Montpellier, parc des expositions Forum des énergies renouvelables

DU 13 AU 14 DÉCEMBREFull Led Expo, Lyon, EurexpoSalon international de l’éclairage intérieur

Vos rendez- vous

À l’heure où la protection du patrimoine français est remise au goût du jour avec la mission nationale confiée à Stéphane Bern, les Rubans du patrimoine voient s’achever leur 24e édi-tion. La cérémonie de remise des prix nationaux se tiendra le 25 octobre prochain, lors du salon du Patrimoine. Les Rubans du patrimoine ont pour vocation de mettre en avant les communes ou intercommu-nalités qui soutiennent la restau-ration et la valorisation de leur patrimoine bâti de plus de 50 ans présentant un intérêt patrimo-nial, technique ou culturel par-

ticulier. Les collectivités locales contribuent ainsi au maintien et à la création d’emplois, mais aussi à la transmission des savoir-faire traditionnels. Le concours est organisé depuis 1995 par la FFB, la Fondation du patrimoine et l’Association des maires de France et des pré-sidents d’intercommunalités, rejoints par la Caisse d’Épargne en 2014. Ce concours permet également aux municipalités et intercom-munalités de faire connaître le travail accompli par les dif-férents acteurs (architectes, entrepreneurs du bâtiment,

compagnons…) pour réhabili-ter leur patrimoine et donner à la commune un cadre de vie attractif. Les lauréats nationaux recevront un diplôme et un tro-phée le 25 octobre prochain. Les partenaires du concours ont également alloué une dotation de 15 000 euros, répartie par le jury entre les cinq gagnants. Les 13 lauréats régionaux et 35 dépar-tementaux seront pour leur part récompensés en fin d’année par les représentants locaux des par-tenaires. J

en savoir plus

www.rubansdupatrimoine.ffbatiment.fr

LES RUBANS DU PATRIMOINE VALORISER UN PATRIMOINE BÂTI VIVANT

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PALMARÈS NATIONALPRIX NATIONAUX• Noailhac (Corrèze), restauration

de l’église Saint-Pierre-ès-Liens (catégorie : communes et intercommunalités de moins de 3 500 habitants) (Photo du haut)

• Ambérieu-en-Bugey (Ain), restauration du donjon du château des Allymes (catégorie : communes et intercommunalités entre 3 500 et 20 000 habitants)

• Alès Agglomération (Gard), réhabilitation de la filature « Maison rouge » à Saint-Jean-du-Gard (catégorie : communes et intercommunalités de plus de 20 000 habitants) (Photo du bas)

PRIX SPÉCIAL DU JURY• Communauté de communes

du Pays de Saint-Yrieix (Haute-Vienne), restauration de la grange ovalaire et protection du site de la Rivière à Saint-Eloy-les-Tuileries

PRIX SPÉCIAL « DYNAMISME TERRITORIAL »• Les Ponts-de-Cé (Maine-et-

Loire), réhabilitation et reconversion des anciens établissements Cannelle en pôle touristique et pôle création

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4 I BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 20183 mois express

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Le salon Préventica, qui existe depuis 20 ans, est le rendez-vous de référence pour la maî-trise des risques. Le SFECE-FFB est l’un de ses partenaires et pour l’édition 2018, qui s’est déroulée fin mai à Lyon, il a été à l’initiative de la création du Village Travaux en hauteur, afin de rassembler dans un même espace les profes-sionnels du secteur au cœur du salon. L’objectif était de valoriser la filière et ses acteurs, tout en délivrant les messages clés en matière de prévention auprès des professionnels et des organismes de prévention. Avec ce partenariat, le syndicat obtient une visibilité plus large, et donc une force de frappe plus conséquente en matière de sensibilisation et de communica-tion. Le SFECE-FFB a également organisé une conférence pour informer les préventeurs et les entreprises utilisatrices sur les principaux moyens de réussir un chantier. Le public essen-tiellement visé était les monteurs-utilisateurs occasionnels d’échafaudages, qui sont plus

exposés aux accidents. La conférence a ainsi permis de révéler des solutions concrètes et précises aux utilisateurs. L’une des missions originelles du syndicat est de faire de la pré-vention en communiquant sur les règles et bonnes pratiques, d’où sa présence sur le salon. Mais une autre de ses missions est de fédérer et de réunir tous les acteurs de la filière. C’est pourquoi une soirée a été organisée avec les adhérents, en marge de Préventica.

L’occasion pour le syndicat d’aller à la ren-contre de ses membres et d’échanger tous ensemble. Le prochain rendez-vous Préventica se tiendra du 2 au 4 octobre au parc des expo-sitions de Bordeaux. J

en savoir plus SFECE-FFB (Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement), tél. : 01 40 55 13 00, www.echafaudage-coffrage-etaiement.org

TRAVAUX EN HAUTEUR LE SFECE-FFB, PARTENAIRE INNOVANT DU SALON PRÉVENTICA

Le Groupement des installateurs et mainteneurs des systèmes de sécurité incendie (GIMSSI-FFB) a lancé début juin 2018 une appli-cation gratuite pour tablettes et smartphones consultable sur les chantiers. Cet outil regroupe dif-férents supports d’information et de formation et se veut à la portée de tous les professionnels du bâti-ment concernés par la sécurité incendie. L’interface de l’accueil a été simplifiée au maximum, avec trois grandes entrées munies de boutons actionnables y compris avec des gants ou avec une seule main disponible : Vidéos, Guides et Logiciels. Le contenu se com-pose de différents supports à visée pédagogique ou réglementaire. Ainsi, dans la partie Vidéos, on pourra retrouver tant un film très court de 3 minutes sur le désenfu-mage, alliant images de synthèse et images réelles, que la retransmis- sion d’un « webinar » (séminaire en ligne) sur la réglementation incen-

die en habitation de 40 minutes. La partie Guides propose quant à elle une multitude de supports très illustrés reprenant les risques d’incendie sur le chantier et le per-mis de feu, les opérations à mettre en œuvre pour le désenfumage ou encore un guide complet sur la réglementation incendie dans les hôtels. Ces deux rubriques sont amenées à être enrichies en perma- nence avec de nouvelles vidéos ou de nouveaux guides. La troisième rubrique accueille pour le moment un logiciel de calcul pour les exu- toires de désenfumage. Celui-ci permet notamment de calculer la section des ouvrants selon les acti-vités du bâtiment (ERP, entrepôt ICPE, hall, parc d’exposition, centre commercial…). Cette application est née d’une demande récurrente des acteurs de terrain, qui souhai-taient disposer facilement d’un accès à de l’information et de la documentation sur les systèmes de sécurité incendie. Le GIMSSI-FFB,

qui fédère plus de 2 900 entreprises adhérentes de la FFB spécialisées dans la mise en œuvre des dispo-sitions, équipements et moyens de secours concourant à la sécurité incendie, s’est donc attelé à la tâche. L’accès à cette application est pour l’instant libre et gratuit pour tous. J

en savoir plus

• Accès à l’application via Google Play ou l’Apple store, taper « sécurité incendie Gimssi »• GIMSSI-FFB (Groupement des installateurs et mainteneurs de systèmes de sécurité incendie), tél. : 01 40 69 52 51, www.gimssi.org

LE GIMSSI LANCE UNE APPLICATION SUR LA SÉCURITÉ INCENDIE

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Tout sur le contreplaquéConstruction, ameublement mais aussi industrie nautique, équipement sportif, industrie mécanique, transports... Le site propose des points techniques, un panorama des usages, une description des performances réglementaires et bien d’autres choses encore !Rendez-vous sur www.lecontreplaque.com

Vu sur le net

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Pour prévenir les risques

Suivez les recommandations du

carnet de chantier

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d’incendie en rénovation

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6 I BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 20183 mois express

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Nouvelle nomenclature Qualibat Les entreprises contactées individuellement Dans le cadre de la refonte qui vise à simplifier, actualiser et rendre plus lisible sa nomenclature, Qualibat a identifié quatre situations dans lesquelles les entreprises qualifiées peuvent se retrouver : soit la refonte n’a aucun impact sur leur qualification, soit elle implique un simple changement de numéro (reclassement simple), soit leur qualification intègre de nouvelles exigences complémentaires, et les entreprises seront contactées pour fournir de nouvelles pièces et compléter leur dossier, soit leur qualification est supprimée, et Qualibat tentera de leur proposer un reclassement adapté à leurs métiers. Quel que soit le cas où elles se trouvent, Qualibat a commencé à contacter les entreprises par des e-mailings et courriels individualisés, depuis début juillet, pour les informer des éventuels changements qui impactent leurs qualifications. Les 34 000 entreprises concernées seront contactées progressivement et accompagnées par Qualibat d’ici le 31 décembre 2018, l’objectif étant une actualisation de la totalité de la nomenclature début 2019.Il semble désormais facile pour un entrepreneur de

trouver de l’information technique avec les moyens numériques actuels. Et pourtant, l’isolement n’est pas la situation idéale pour trouver la bonne information. Forte de ce constat, la Fédération départementale des Vosges, épaulée par la Fédération du Grand Est, a décidé de réunir ses adhérents — entrepreneurs et artisans, ainsi que leurs collaborateurs — autour d’une soirée conviviale, le 3 avril dernier à Épinal. Ils ont ainsi pu participer à des ateliers construits autour de quatre thématiques transversales : les réglemen-tations thermique 2018 et environnementale 2020, les déchets de chantier, le BIM et la robotisation. Ils ont ensuite pu tester des innovations présentées par des start-up de la région, toujours en lien avec leurs métiers : exosquelettes, pistolets automatisés et autres solutions numériques proposées par la Fédération. Les artisans et les entrepreneurs présents ont ensuite échangé leurs impressions autour d’un cocktail dînatoire. L’occasion de tisser de nouveaux liens. Le moral des entrepreneurs s’améliore, les carnets de commandes commencent à s’allonger : c’est le bon moment pour prendre un peu de recul sur son métier et s’interroger sur son développement et ses mutations futures. Cet événement a ainsi permis aux professionnels présents de découvrir de nouvelles solutions et d’échanger avec des experts.

Ce fut également l’occasion pour la Fédération des Vosges de réunir tous ses membres afin de créer un esprit de cohésion et leur faire partager ses compé-tences techniques. Devant le succès de cette première édition, l’Afterwork du BTP a vocation à devenir un rendez-vous récurrent. J

en savoir plus

Fédération BTP des Vosges : Delphine Grevisse, tél. : 03 29 31 10 11, www.btp88.ffbatiment.fr

AFTERWORK BTP RENDEZ-VOUS DES PROFESSIONNELS VOSGIENS

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La suppres-sion de

l’APL accession et le rabotage du PTZ(1) expliquent neuf-dixième de la chute de l’accession dans les territoires suppposés peu ou pas tendus. » Patrick Vandromme, président de LCA-FFB(1) Prêt à taux zéro.

Ils ont dit

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Pour sensibiliser vos compagnons auxbons gestes sur le chantier

Utilisez l’affi che « Chantier propre »

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Prévenons les pollutions

de l’eau et du sol

• Stockage des produits dangereux sur bacs

de rétention

• Vérifi cation de l’étiquetage des produits

• Utilisation de bacs de décantation pour le

nettoyage des cuves et bennes à béton

• Aucun déversement de produit toxique

dans les réseaux publics

• Utilisation d’un kit antipollution en cas

de rejet accidentel

Evitonsle gaspillage

des ressources

• Gare aux fuites d’eau

• Arrêt des moteurs dès que possible

• Limitation de la vitesse des engins

• Extinction des lumières et

des équipements en l’absence

de personnel

Gérons les déchets

• Tri des déchets selon signalétique

et consignes

• Utilisation de bordereaux de suivi

• Bennes couvertes pour

éviter les envols

• Aucun brûlage ni enfouissement

de déchets

Limitons le bruit

• Utilisation de talkies-walkies

• Respect des plages horaires

pour les tâches bruyantes

• Information des riverains

Donnons

une belle image

du chantier

• Entretien des palissades

• Nettoyage régulier du

chantier et de ses abords

• Lavage des roues des engins

• Respect des voies de

circulation et des zones

de livraison

Réduisons

les émissions

dans l’air• Humidifi cation des matériaux et

voies de circulation par temps sec

• Bennes et camions bâchés pour

éviter les envols

• Entretien des matériels et véhicules

• Coupure des moteurs en cas

d’arrêt prolongé

FFB

2014

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évrie

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Protégeons la nature

• Protection des troncs contre les chocs

• Aucun stockage de matériels proche

des espaces verts

• Attention aux racines et aux branches

• Respect des espèces protégées

ADOPTONS LES BONS GESTES !

La FFB vous accompagne dans la mise en place de bonnes pratiques environnementales.

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Contactez

votre fédération

locale !

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8 I BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 20183 mois express

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AUDIT ÉNERGÉTIQUE ÉLIGIBLE AU CITE LA RÉGLEMENTATION EST EN PLACE POUR PASSER EN MODE ACTION Par un décret du 30 mai 2018, le Gouvernement achève de définir le cadre applicable à l’audit énergétique des bâtiments privés résidentiels, en dehors des cas où la réglementation le rend obligatoire. Pour rappel, cet audit ouvre droit depuis 2018 au crédit d’impôt pour la tran-sition énergétique (CITE). D’une part, il doit comprendre des propositions de travaux dont au moins une permet d’atteindre le niveau BBC rénovation. D’autre part, il doit être réalisé par un auditeur qualifié, qui peut être l’entreprise de travaux. Le décret précise les critères de qualification des auditeurs effectuant cette prestation. Ces critères varient selon la nature du bâtiment audité : logement dans une copropriété de moins de 50 lots ou maison individuelle. Ainsi, lorsque l’audit porte sur un bien en copropriété, l’auditeur doit être titulaire d’un signe de qua-

lité qui répond à un référentiel d’exigences de moyens et de compétences. En outre, le texte comporte deux annexes, la première détaillant les conditions relatives à la qualification de l’auditeur pour une maison individuelle (durée d’expérience, formation ou moyens techniques), la seconde s’attachant aux exigences requises quand l’auditeur est un architecte. Les entreprises, déjà présentes sur le marché de la rénovation énergétique, ont désormais tout intérêt à explorer le nouveau champ ouvert par cet audit, et obtenir la qualification corres-pondante en cours de déploiement. Qualibat et Qualit’EnR sont déjà en ordre de marche pour délivrer rapidement ce sésame. La transforma-tion, annoncée pour 2019, du CITE en prime versée à l’achèvement des travaux devrait inciter les particuliers à recourir plus largement à ce dispositif, et donc à l’audit énergétique. J

Le NF DTU 20.1 bientôt publiéLa version du NF DTU 20.1 « Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs » actuellement en vigueur est celle d’octobre 2008 (amendée en juillet 2012 avec l’intégration des spécifications relatives aux blocs de coffrage en béton de granulats courants). Le processus de sa révision complète arrive à sa fin et la nouvelle version, dont la parution est prévue au deuxième trimestre 2019, intègre de nombreuses nouveautés. D’une part, on y trouvera une introduction complète de la maçonnerie montée à joint mince (jusqu’alors, il fallait se référer à des DTA spécifiques pour certaines indications techniques). Et d’autre part, une mise en conformité avec l’Eurocode 6 a été effectuée, tant du point de vue des calculs que pour la prescription de l’élément de maçonnerie et du mortier en fonction des conditions d’environnement. On notera aussi que l’architecture du NF DTU a évolué, passant de quatre à trois parties – « Conception » et « Calculs » étant désormais regroupés dans la troisième partie.

MÉTHODOLOGIES DE MONTAGE ET DÉMONTAGE DES ÉCHAFAUDAGES FIXES Ce guide fournit des outils permettant de définir, dès la phase de préparation du chantier, la méthodologie appropriée en fonction de la configuration et du matériel à disposition. À télécharger sur www.echafaudage-coffrage-etaiement.orgffbatiment.fr

Les dernières publications techniques

QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR : ENJEUX ET BONNES PRATIQUES POUR LES ENTREPRISES DU BÂTIMENTRécemment mis à jour, ce guide comprend des fiches métier, un outil de diagnostic simplifié dans l’existant et un focus sur la problématique radon. Nouveauté 2018 : un chapitre est consacré à la mesure de la QAI.À télécharger sur www.ffbatiment.fr/lacaisseaoutils

ÉTANCHÉITÉ ET ISOLATION THERMIQUE DES TOITURES-TERRASSES EN BOISCe calepin traite de la mise en œuvre des ouvrages de toitures avec étanchéité et éléments porteurs en bois et à base de bois (isolation thermique de la toiture réalisée pour partie ou intégralement en sous-face de l’élément porteur).À télécharger sur www.programmepacte.fr

CALEPIN DE CHANTIER

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ÉTANCHÉITÉ ET ISOLATION THERMIQUE DES TOITURES-TERRASSES EN BOIS : CONCEPTION, INTERFACES, MISE EN ŒUVRE

JUIN 2018

CALEPIN DE CHANTIER

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AVRIL 2018

CHAPES ET DALLES SUR PLANCHER BOIS EN RÉNOVATION - CONCEPTION, INTERFACE ET MISE EN ŒUVRECe calepin met en avant les conditions d’exécution de chapes et dalles non structurelles à base de liants hydrauliques visées par le NF DTU 26.2 + A1 sur planchers en bois ou en panneaux à base de bois, en rénovation. À télécharger sur www.programmepacte.fr

RÉALISATION DES ENCADREMENTS DE BAIES ET INTÉGRATION DES MENUISERIES DANS LES PAROIS BOISCe calepin s’inspire et complète le guide RAGE « Intégration des menuiseries extérieures dans des parois à ossature bois ». À télécharger sur www.programmepacte.fr

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CALEPIN DE CHANTIER

RÉALISATION DES ENCADREMENTS DE BAIES ET INTÉGRATION DES MENUISERIES DANS LES PAROIS BOIS

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Méthodologies de montage et démontage des échafaudages fixes

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Au service des entreprises

Retrouvez les adresses des 33 Unions et Syndicats des métiers en page 63 ou sur notre site Internet

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SYNDICAT DES ENTREPRISES DE DÉCONSTRUCTION, DÉPOLLUTION ET RECYCLAGE (SEDDRe-FFB)

Le SEDDRe-FFB, Syndicat des entreprises de déconstruction, dépollution et recyclage, a été créé le 1er juin 2018 à l’issue de la fusion entre le SNED-FFB et le SR-BTP. Il regroupe les entre-prises ayant des activités de curage, désamiantage et dé-pollution, déconstruction, sciage-carottage, ainsi que des activités de gestion et recyclage des déchets du BTP.Ainsi le SEDDRe-FFB regroupe, au sein d’une même orga-nisa-tion professionnelle, l’ensemble

des acteurs en charge de la préparation de la seconde vie des bâtiments.Fort de 250 membres, 65 par-tenaires, le SEDDRe-FFB repré-sente 7500 salariés et 1,3 mil-liard d’euros de chiffre d’affaires. Il est l’interlocuteur privilégié des acteurs de la filière de la déconstruction et du recyclage auprès des autorités, des par-tenaires institutionnels, ainsi que des autres organi-sations professionnelles.

250 membres et 7 500 salariés

SYNDICAT FRANÇAIS DES JOINTS ET FAÇADES (SFJF-FFB)

Fondé en 1963, le SFJF-FFB réunit, sous la même bannière, entreprises et fabricants spécia-listes du traitement technique des façades.

Notre mission Un vrai relais de l’innovationDéfenseur de la profession, le SFJF-FFB définit et diffuse les méthodes et techniques garantes du respect des règles de l’art et favorise la promotion des procédés innovants de traitement des façades.

Un engagement fortUne exigence reconnue dans la recherche de qualité avec la certificationDès sa création, le SFJF-FFB a encouragé, dans la filière, une

politique de certifications. Orga-nisme certificateur depuis 1983, accrédité par le Cofrac depuis 2010 (N°5-0516), il délivre 600 certificats Label SNJF par an à des mastics utilisés dans 4 domaines : façade, vi-trage, VEC/VI-VEC, sanitaire. Mentionnés dans les appels d’offres publics, ils sont unani-mement reconnus par les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre et par les contrôleurs techniques. Soucieux de répondre à des exi-gences accrues en matière d’as-surance, le SFJF-FFB a créé la certification de mise en œuvre Label Engagement Qualité Façade, pour répondre aux attentes du marché en terme de qualité.

800 adhérents employant 11 200 collaborateurs

Contact : 01 40 69 53 20, [email protected]

Contact : 01 56 62 10 03, www.sfjf.ffbatiment.fr [email protected]

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AREN’ICE COMME UN PALAIS DE GLACE

Voilà un contre-exemple - peu crédible - au réchauffement climatique : un iceberg s’est échoué à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), depuis novembre 2016, et il n’a pas fondu d’un centimètre ! Baptisé Aren’Ice, ce bâtiment iridescent est à vocation multiple, puisqu’il abrite sur ses trois niveaux deux patinoires aux normes internationales, pour la pratique du hockey, le siège de la Fédération française de ce sport, ainsi que des restaurants, des salles de séminaire et de fitness. Sa conception polyvalente lui permet aussi d’accueillir des spectacles sur glace et même des manifestations sportives hors glace.Pour SMB Constructions métalliques, l’entreprise qui a pris en charge sa réalisation, le défi était de taille : pour enjamber la patinoire, la structure porteuse met en œuvre des poutres-treillis géantes de 50 m de portée, qui ont exigé une ingé-nierie pointue pour concevoir la géométrie des pièces, ainsi qu’une procédure de montage à blanc des fermes-treillis, afin de réaliser des mesures géométriques qui en justifient la contre-flèche. Grâce à cette vaste ossature, aucun poteau vertical ne vient soustraire à la vue des 4 500 spectateurs, ni les actions haletantes des rencontres sportives, ni les entrechats de la danse sur glace.Le cabinet d’architecture auteur du projet, Chabanne & partenaires, a par ailleurs imaginé d’en faire la métaphore d’un iceberg, grâce à une silhouette fractale qui reproduit les arêtes de la glace, associée à une façade au design ren-voyant la lumière de façon fractionnée, le tout émergeant d’une vaste esplanade en guise d’océan. Une esthétique traduite techniquement par une ossature métallique secon-daire de haute précision, apte à réceptionner les éléments de vêture blanc nacré dans le plus grand respect du dessin et des perspectives. Le design de la façade a été obtenu par un savant calepinage des panneaux métalliques, qui ont été fixés sans provoquer d’efforts supplémentaires sur la structure primaire. C’est à ce prix que la simple vue de l’Aren’Ice parvient à provoquer le frisson de la glace.

10 I En images BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

La vêture blanc nacré a été fixée sur une ossature métallique secondaire.

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En images I 11BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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Une façade scintillante comme une paroi d’iceberg.

Des poutres-treillis de 50 m pour supprimer tout poteau vertical. Un complexe associant salles de séminaire et fitness.

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12 I Grand témoin BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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Thierry Repentin, président du Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique

Porter la voix de tous les acteurs de la filièreSimplification des textes, nouveau Code de la construction, plan de rénovation énergétique, future réglementation environnementale… Sur tous ces sujets déterminants pour l’avenir du bâtiment, le CSCEE rassemble les avis de l’ensemble des représentants de la filière et les fait valoir auprès des pouvoirs publics.

Le CSCEE est consulté sur tous les projets de nouveaux textes afin de limiter leur inflation et de veiller à leur applicabilité.Joue-t-il effectivement ce rôle de simplification ?

C’est bien là la mission du Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergé-tique (CSCEE), créé depuis novembre 2015. Il a également un rôle de conseil auprès du Gouver-nement et de concer-tation avec la filière. L’association des membres sur tout

sujet touchant au domaine de la construction – pas uniquement législatif ou réglementaire – est essentielle. Nous avons ainsi fortement contribué à la concertation autour du plan de rénovation énergétique des bâtiments, avec des améliorations certaines sur la formation profes-sionnelle et l’innovation. Les membres du Conseil se sont fortement mobilisés également sur le projet de loi ELAN (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) et le projet de loi ESSOC (pour un État au service d’une société de confiance). Concernant ce dernier, le Conseil s’est vu confier le pilotage de la réécri-ture du Code de la construction et de l’habitation, et veillera à sa simplification.

Dans cette réécriture du Code de la construction, quels sont les changements envisagés par rapport à la réglementation actuelle, et comment allez-vous travailler ?

Le Conseil est totale-ment mobilisé pour ce travail, qui se fera en deux temps. Tout d’abord, une pre-mière ordonnance qui instaure un per-mis d’expérimenter. Les opérations qui feront l’objet d’une autorisation d’urba-nisme pourront inté-

grer des solutions innovantes, à condition que celles-ci satisfassent aux obligations inscrites dans le Livre 1er du code sans pour autant utiliser

les moyens qui y sont définis. Dans un second temps, il sera procédé à la réécriture complète du Livre 1er du code dans un objectif de simpli-fication et de clarté des textes. Les objectifs de résultats seront davantage clarifiés et les moyens pour y parvenir, plus larges. Dans ce cadre, une dizaine de groupes de travail a été mise en place, regroupant l’ensemble des struc-tures membres du Conseil ainsi que des repré-sentants de la société civile. La participation y est massive.

Quel avis le CSCEE a-t-il fait valoir par ailleurs dans le processus d’élaboration de la loi ELAN, et en quoi la nouvelle loi contient-elle des avancées pour la filière de la construction ?

Ce projet de loi a été présenté à deux reprises au Conseil, qui a rendu son avis définitif le 16 mars. Les acteurs du sec-teur ont vivement débattu et ne sont pas toujours parve-nus à un consensus, notamment sur

l’application du titre II de la loi MOP aux bail-leurs sociaux, c’est-à-dire la relation entre maî-trise d’ouvrage publique et maîtrise d’œuvre. Le projet de loi est également porteur d’un certain nombre d’évolutions et de simplifications pour le secteur de la construction, que le Conseil a saluées. Par exemple, l’obligation d’individuali-sation des frais de chauffage est rationalisée : elle ne s’appliquera que si c’est économiquement justifié, comme le prévoyait d’ailleurs, avec raison, la directive européenne. L’arsenal légis-latif pour lutter contre les recours abusifs est renforcé. Sur l’obligation de réaliser 100 % de logements évolutifs, dont une partie accessible, plutôt que 100 % de logements accessibles, le Conseil est favorable à donner davantage de marges de manœuvre aux maîtres d’ouvrage ainsi qu’aux habitants tout au long de leur par-cours de vie. Le Conseil sera toutefois particu-lièrement attentif aux textes d’application qui lui seront soumis. Ces textes doivent garantir

une maîtrise des coûts et la liberté de chacun d’habiter dans le logement de son choix.

Le plan de rénovation énergétique des bâtiments vous paraît-il aller dans le bon sens, concernant notamment le dispositif d’accompagnement et d’aides aux ménages ? Est-il de nature à relancer ce marché ?

Là encore, le Conseil s’est mobilisé, dans le cadre de la concer-tation nationale mise en place en fin d’année 2017, pour produire une contri-bution rassemblant les attentes et ambi-tions de l’ensemble des acteurs de la filière. Ses proposi-tions ont été reprises dans le Plan de

rénovation énergétique présenté par les deux ministres Nicolas Hulot et Jacques Mézard le 26 avril der-nier. Il est ressorti des mul-tiples séances d’auditions des acteurs de la filière le besoin primordial de lier les propositions gouvernementales à des moyens financiers suffisants. Au-delà des 9 milliards d’euros pré-vus pour financer la rénovation des loge-ments de ménages modestes et des bâti-ments publics, le Conseil est satisfait que les certificats d’écono-mies d’énergie (CEE) aient pu être mis au service du plan de rénovation des bâti-ments et financent les actions structurantes que le Conseil avait identifiées : formation ©

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Grand témoin I 13BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

professionnelle et inno-vation technique de la

filière. Sur ce dernier point, le Conseil sera tou-

tefois vigilant à ce que ces financements soient effecti-

vement mis au service des innovations structurantes iden-

tifiées par la filière pour sa montée en compétences et sa

transformation numérique. Un pro-gramme dédié, piloté par la filière, le

CSCEE et l’État, doit être attribué par l’appel à programmes CEE lancé par la DGEC.

Poursuivre et stabiliser les financements des ménages les plus précaires et concentrer

les efforts sur les copropriétés est enfin reconnu, ainsi que le souhaitait le Conseil, comme une condition indis-pensable à la réussite de la stratégie de rénovation énergétique du Gouvernement. Pour réussir la mas-sification de la rénovation, il importe désormais que les moyens néces-saires et pérennes soient donnés aux ménages, en particulier aux plus précaires, via le CITE transformé en prime. Conformément aux

attentes du Conseil, l’animation territoriale est également ren-

forcée, avec le déploiement du service public de la per-formance énergétique de l’habitat, qui doit aussi recevoir les finance-ments nécessaires pour accompagner les usa-gers dans leurs projets et dans la compréhen-sion des multiples outils et financements

disponibles. Ce service public est un levier essentiel pour repérer les ménages et coproprié-tés à soutenir.

Quel premier bilan peut-on tirer de l’expérimentation de la future réglementation E+C-, qui a débuté depuis plus d’un an ?

La réglementation thermique 2012 a permis de fixer un objectif ambitieux de r é d u c t i o n d e s consommations énergétiques pour les bâtiments neufs construits après 2012

en généralisant les bâtiments neufs basse consommation. Par le biais de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, une trajec-toire encore plus ambitieuse à l’horizon 2020 a été fixée, vers des bâtiments à haute performance environnementale. S’assurer que la future régle-mentation soit suffisamment ambitieuse tout en maîtrisant les coûts est l’objectif central de l’expé-rimentation « Énergie positive, Réduction car-bone » (E+C) lancée par le Gouvernement et copilotée avec le CSCEE. Un observatoire a été mis en place pour collecter l’ensemble des données techniques et économiques des bâtiments parti-cipant à l’expérimentation, afin de correctement calibrer le niveau d’ambition. Au 1er avril 2018, l’Observatoire recensait déjà 123 bâtiments impli-qués dans la démarche, dont la majorité sont des logements collectifs et des maisons individuelles. De nombreux dispositifs d’aides ont été lancés pour atteindre environ 800 opérations à moyen terme. L’engagement des acteurs est également une condition essentielle à la maîtrise des coûts. L’expérimentation est une occasion unique pour chacun de monter en compétences, notamment en matière d’analyse du cycle de vie des bâtiments, pour être prêt lors de la mise en œuvre de la nouvelle réglementation. J

Thierry Repentin préside depuis octobre 2017 le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique, instance de concertation dont le collège des professionnels rassemble les organisations représentant tous les métiers de la construction, dont la FFB. Il a été notamment délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat, président de la Commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier, et président de l’Union sociale pour l’habitat. Au cours de sa carrière publique, il a été sénateur, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’apprentissage, puis aux Affaires européennes, et siège actuellement au Conseil départemental de Savoie et au Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes.

Le Conseil supérieur de la construction et de

l’efficacité énergétique s’est vu confier le pilotage de la réécriture du Code de la construction et de l’habitation, et veillera à sa simplification.

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Gros œuvre Structure

BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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I 15

Platelage, charpente et ouvrage d’étanchéité Une distinction clarifiéeP. 15

Un bloc « 3 en 1 » pour une maçonnerie 2.0 P. 16

Terre crueBientôt des guides de bonnes pratiques P. 19

Une nouvelle génération d’escaliers de chantier P. 20

Accessibilité Pas de tolérance, mais des assouplissements P. 22

Où s’arrête le platelage en bois et où com-mence la charpente en bois ? Grâce à un important chantier de révision du NF DTU 31.1 « Charpente », sorti en 2017, et du NF DTU 51.4 « Platelage en bois », dont la révision sera bientôt terminée, sous la houlette de l’Union des métiers du bois (UMB-FFB), la frontière entre les deux types d’ouvrage est désormais bien établie, ce qui va permettre une clarification du marché. « Avec le développement des espaces de vie en extérieur, on a constaté un nombre croissant de terrasses en bois réalisées par des paysagistes ou des jardi-niers, explique David Mortier, dirigeant de Charpente Mortier, implantée à Marey-sur-Tille (Côte-d’Or). Or, ces ouvrages peuvent relever de la charpente, et ces entreprises n’ont ni la qualification, ni les assurances pour les réaliser. » Sur le plan de la sécurité des ouvrages, une résistance mécanique ou un contreventement mal calculés, notamment quand le terrain est en pente, peuvent générer des risques pour les utilisateurs, et dans le cas des ERP, la responsabilité du maître d’ouvrage et de l’entreprise peut être engagée. En termes économiques, seules les entreprises

dûment qualifiées et assurées devraient pouvoir prendre ces marchés, ce qui met-trait fin à une distorsion de concurrence. Les deux commissions de révision se sont entendues sur deux critères qui permettent de distinguer le platelage bois et la char-pente bois. En premier lieu, le platelage met en œuvre des lames en bois reposant sur des lambourdes mais, dès que les lam-bourdes atteignent une portée supérieure à 60 cm sur deux appuis ou 70 cm sur trois appuis, on considère qu’il s’agit alors de solives qui ne relèvent plus du platelage mais de la charpente. Quand l’entraxe des lambourdes est inférieur à ces valeurs, le NF DTU 51.4 « Platelage » dont elles relèvent fournit à l’entreprise des abaques – tableaux de valeurs – simples à utiliser pour calculer le dimensionnement des lambourdes. Quand l’entraxe est supérieur à ces valeurs, on se trouve dans le domaine d’application du NF DTU 31.1 « Charpente », et le charpentier bois doit réaliser un calcul de sa structure, en prenant en compte le contreventement et les déplacements horizontaux. Le second critère permettant de distinguer le platelage de la charpente est la hauteur de l’ouvrage : si les lames de

bois sont situées à moins d’un mètre du sol ou de toute autre surface sous-jacente, l’ouvrage relève du platelage ; si elles se situent au-dessus d’un mètre, alors il s’agira d’une passerelle – avec un risque de chute – c’est-à-dire une structure qui doit être conçue et réalisée selon le NF DTU 31.1 « Charpente », par une entreprise qualifiée. Un seul de ces deux critères suffit à faire basculer l’ouvrage du platelage vers la charpente.

Cette double révision normative permet aussi de rappeler la frontière qui existe entre les platelages bois qui s’apparentent à une terrasse et ceux réalisés dans le cadre des ouvrages d’étanchéité. Ces derniers relèvent des règles professionnelles éditées en juin 2017 par la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) avec le soutien de la FFB (PRDM), qui s’adressent à l’étancheur(1). En définitive, les entre-prises du bois disposent aujourd’hui d’un paysage normatif clair, pour pouvoir préciser au maître d’ouvrage et au maître d’œuvre quelle est la nature de l’ouvrage à construire – simple platelage extérieur (revêtement de sol), structure extérieure en bois (charpente) ou ouvrage d’étan-chéité – et quelles sont les règles de l’art à respecter pour chacun d’eux. J

PLATELAGE, CHARPENTE ET OUVRAGE D’ÉTANCHÉITÉUNE DISTINCTION CLARIFIÉEGrâce au travail normatif effectué sur les différents textes de mise en œuvre, la frontière est désormais clairement établie entre les ouvrages en bois qui relèvent du platelage, de la charpente et de l’étanchéité.

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(1) Règles professionnelles pour la conception et la réalisation des toits-terrasses et balcons étanchés avec protection par platelage en bois, voir article Batimétiers n°46, p.28.

en savoir plus

UMB-FFB (Union des métiers du bois), tél. : 01 40 69 57 40, www.umb.ffbatiment.fr

Avec le développement des espaces de vie en extérieur, on a constaté un nombre

croissant de terrasses en bois réalisées par des paysagistes ou des jardiniers.David MORTIER, dirigeant de Charpente Mortier, Marey-sur-Tille (Côte-d’Or).

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16 I Gros œuvre / Structure BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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Lorsque Sébastien Cerclet reprend fin 2007 l’entreprise de gros œuvre Art Bati, basée à Étrelles (Ille-et-

Vilaine), et sa trentaine de salariés, il ne se doute pas que la crise des subprimes en cours aux États-Unis entraînera bientôt une crise économique mondiale… dont des répercus-sions majeures se feront sentir dans le secteur du bâtiment hexagonal. Malheureusement, l’entreprise est vite touchée de plein fouet : « J’ai dû rapidement, pour ne pas mettre la clé sous la porte, trouver des solutions pour nous démarquer de nos concurrents », se souvient Sébastien Cerclet. Fort de son expérience professionnelle diversifiée – 12 ans au sein de Vinci, puis près de 4 ans chez un industriel du coffrage – le jeune dirigeant de cette PME décide de miser sur l’innovation. « J’ai lancé dans l’entreprise une réflexion globale sur la possibilité de proposer des variantes tech-niques lors des appels d’offres », résume-t-il. Cette réflexion collective l’amène en 2012 à se rapprocher en voisin de l’industriel Xelis, basé dans la même ville, qui lance alors son procédé Thermibloc. « Nous sommes partis à l’inconnu pour réaliser le premier programme français utilisant cette solution constructive inno-vante. » Car le Thermibloc est un procédé inédit : il s’agit d’un bloc de coffrage structurel en béton de bois intégrant un procédé perfor-mant d’isolation thermique par l’extérieur (ITE). Les différentes fonctions sont réparties dans les alvéoles du bloc : les cellules de la face extérieures contiennent une mousse isolante intégrée en usine permettant d’atteindre

d’excellentes performances thermiques, en supprimant totalement les ponts thermiques : jusqu’à R=8,30 m2.K/W. Une fois les blocs empilés sur le chantier, les cellules intérieures sont quant à elles remplies de béton sur une épaisseur de 12 à 22 cm en une ou plusieurs fois sur la hauteur d’un étage. Au-delà de sa fonction structurelle, ce voile béton ajoute de l’inertie pour un confort thermique optimal. La présence de fibres de bois, produites loca-lement par une scierie, confère au produit d’excellentes performances acoustiques, per-mettant de satisfaire à la réglementation « lorsque l’isolement requis est égal à 30 dB », précise l’Avis technique du Thermibloc, initia-lement attribué en 2012.

Un bloc de maçonnerie structurel, combinant excellences thermique et acoustique : le Thermibloc, fabriqué par l’industriel breton Xelis, multiplie les performances. L’entreprise Art Bati l’a bien compris et le met en œuvre depuis 2012 sur ses chantiers. Ce procédé favorise le travail en mode collaboratif, avec le BIM en ligne de mire.

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UN BLOC « 3 EN 1 » POUR UNE MAÇONNERIE 2.0

L’avantage de ce procédé est double. Son caractère

entièrement recyclable et la double isolation le font d’une part entrer de plain-pied dans le cadre de la future réglementation E+C-. D’autre part, sa fabrication génère des économies globales sur le chantier. Sébastien CERCLET, dirigeant de Art Bati, à Étrelles (Ille-et-Vilaine)

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Gros œuvre / Structure I 17BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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DES QUALITÉS ENVIRONNEMENTALES ET ÉCONOMIQUES « Globalement, l’avantage de ce procédé est double, expose Sébastien Cerclet. Son caractère entièrement recyclable et la double isolation le font d’une part entrer de plain-pied dans le cadre de la future réglementation E+C-. D’autre part, le fait qu’il soit préfabriqué facilite sa mise en œuvre et permet de réduire le temps de construc-tion, ce qui génère des économies globales sur le chantier. Le procédé pourrait être comparé à un prémur isolé, mais à la différence de celui-ci, le Thermibloc est manuportable et il possède des performances d’isolation thermique et acoustique supérieures malgré une épaisseur plus faible », expose Sébastien Cerclet. Pour le maçon, les caractéristiques du Thermibloc se distinguent de celles d’un bloc béton classique par plusieurs aspects, notamment par ses grandes dimensions. D’un poids maximum de 25 kg par unité, il ne faut en effet que 3,5 blocs environ pour constituer 1 m2 de mur, ce qui accélère la mise en œuvre. La pose se fait à sec, aucun mortier de colle n’étant nécessaire. Aux côtés des blocs des parties cou-rantes, la gamme compte tous les blocs spéciaux nécessaires à la réalisation des points singuliers d’une construction : blocs d’angles, de linteau, d’extrémité ou de coupe. « La découpe des blocs sur chantier nécessite l’utilisation d’une scie particulière », note Sébastien Cerclet.

UN TRAVAIL COLLABORATIF FACILITÉLa gamme offre en outre un avantage spéci-fique : la possibilité d’intégrer tous les réseaux d’électricité, de plomberie ou d’aspiration cen-

tralisée dans les alvéoles intérieures avant coulage. « Cette intégration nécessite un travail de préparation important en amont avec les autres corps d’état techniques pour mettre au point le phasage d’intervention des uns et des autres, explique Sébastien Cerclet. En cela, le procédé est totalement en phase avec le carac-tère collaboratif du BIM, qui se démocratise par ailleurs sur les chantiers. » Une fois les contraintes des différents corps d’état tech-niques exprimées, le bureau d’études structure les intègre en amont, ce qui permet de définir un phasage précis et de donner des instructions claires à chacun des intervenants. « Le temps passé à la préparation du chantier est largement récupéré une fois sur le chantier, puisque les principaux nœuds de contraintes sont vus et dénoués très tôt », estime Sébastien Cerclet.

UN INTÉRÊT GRANDISSANTCôté budget, si le coût de construction est légè-rement supérieur à celui des techniques cou-rantes de gros œuvre et d’isolation (entre +10 % et +15 %), les économies d’énergie réalisées génèrent un retour sur investissement de l’ordre d’une quinzaine d’années. C’est pourquoi le procédé intéresse particulièrement les bailleurs et gestionnaires de long terme, ainsi que les particuliers. « Depuis 2012, nous avons réalisé plusieurs maisons individuelles et trois grosses opérations d’immeubles collectifs (chiffre d’affaires de 1 million d’euros et plus) », détaille Sébastien Cerclet. L’opération « Les jardins du Mée », actuellement en construction à Vitré (Ille-et-Vilaine) pour le compte d’un promoteur rennais, est, avec ses 23 logements, la plus importante jamais réalisée avec le Thermibloc à ce jour (CA de 1,1 million d’euros de gros œuvre). Pour Art Bati, cette belle aventure pourrait se prolonger prochainement avec le groupe Intermarché, bien implanté dans l’Ouest, qui pourrait confier à l’entreprise la réalisation de ses futurs bureaux à Angers. J

1 Les blocs peuvent être découpés sur chantier. 2 et 3 Les réservations prévues dans les blocs

permettent d’incorporer les réseaux dans les alvéoles avant coulage.

4 Le Thermibloc intègre une mousse isolante permettant de supprimer les ponts thermiques.

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Gros œuvre / Structure I 19BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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L’heure de la terre crue est peut-être venue. Ce mode constructif, bien qu’ancestral, pâtit depuis longtemps de l’absence de textes de mise en œuvre de référence, exception faite des règles professionnelles qui existent depuis 2013 pour les enduits sur terre crue. Conséquence : les maîtres d’ouvrage rechignent à se lancer dans de la construction neuve en terre crue – une frilosité relayée par la réticence des assureurs – et le marché se limite principalement aux travaux de rénovation, d’entretien et d’enduit sur les bâtiments existants. « Cette situation est regrettable, car la terre crue est un procédé constructif qui a fait ses preuves, comme en témoignent des bâtiments qui ont plus de 400 ans, réagit Nicolas Meunier, dirigeant de la SAS Nicolas Meunier, implantée à Chambles (Loire) et spécialisée dans la maçonnerie en pisé. À condition de respecter les règles de l’art, en construction neuve comme en rénovation, ce procédé est sans limite de durée. » En région Rhône-Alpes par exemple, 80 % du patrimoine bâti avant 1947 est en pisé, la déclinaison régionale de la terre crue.

Les choses sont pourtant en train de changer, depuis que la DHUP (Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages, ministère de la Cohésion des terri-toires) a décidé de financer la réalisation de guides de bonnes pratiques de la construction en terre crue, dans le but de favoriser l’usage de matériaux biosour-cés. Sous son impulsion et celle d’un comité de suivi où figure notamment l’UMGO-FFB, six groupes de travail composés de professionnels de la filière tra-

vaillent actuellement en région à l’élaboration de guides correspondant aux grands procédés construc-tifs à base de terre crue : bauge en Bretagne, adobe et briques crues en Aquitaine, terres allégées en Languedoc, pisé en Rhône-Alpes, torchis en Normandie, sans oublier un groupe multi-régional qui travaille sur les enduits. Leur travail consiste à recueillir l’expérience et le savoir-faire des praticiens, synthétiser les textes de référence existants et faire valider les informations recueillies par des experts, scientifiques et contrôleurs techniques, pour nourrir le contenu des guides.

« En plus de sa fiabilité mécanique, la terre crue est un matériau sain, qui présente des performances élevées sur le plan thermique et remarquables en matière de bilan carbone, puisqu’elle est extraite directement dans le sol, en circuit court, sans exiger le moindre procédé de transformation industrielle », ajoute Nicolas Meunier. Ces guides, dont la parution est prévue courant 2019, devraient donc rassurer les maîtres d’ouvrage et lever les obstacles à un essor de la terre crue. Les professionnels attendent aussi beaucoup de la mise en place d’un Projet national Terre (PN Terre) qui permettra une meilleure connais-sance scientifique des possibilités du matériau. J

en savoir plus

UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59 www.umgo.ffbatiment.fr

TERRE CRUE BIENTÔT DES GUIDES DE BONNES PRATIQUESSix guides de bonnes pratiques recouvrant les différents procédés constructifs en terre crue sont actuellement en cours d’élaboration. Leur publication, prévue courant 2019, devrait ouvrir de nouveaux horizons à ces procédés à la fois mécaniquement fiables et performants sur le plan thermique, sans oublier leur excellent bilan carbone.

Les règles professionnelles sur les acrotères en blocs à bancher validées par l’AQC Grâce à la mobilisation de la profession de la maçonnerie et du gros œuvre, à l’initiative de l’UMGO-FFB, les entreprises disposent depuis 2017 de règles professionnelles pour la conception et l’exécution des acrotères en blocs et briques à bancher. Issues d’un groupe de travail réunissant toutes les parties prenantes (maçons, façadiers, étancheurs, industriels, bureaux d’études, bureaux de contrôle…), ces règles définissent notamment le dimensionnement et le positionnement des aciers, les blocs et les enduits, jusqu’à la gestion des interfaces entre maçon, enduiseur et étancheur. Elles font désormais consensus pour la mise en œuvre de ces ouvrages. Une étape supplémentaire dans leur reconnaissance vient d’être franchie avec leur validation en juin dernier par l’Agence Qualité Construction (AQC), qui les a ajoutées à la liste verte de la Commission Prévention Produits (C2P), ce qui permet d’assurer les travaux en tant que technique courante. Ces règles professionnelles sont disponibles en libre accès sur le site de l’UMGO-FFB.

en savoir plus

UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59 www.umgo.ffbatiment.fr, rubrique Documentation technique

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La terre crue : un procédé constructif qui a fait ses preuves.

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20 I Gros œuvre / Structure BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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Une nouvelle session de formations certifiantes s’ouvre mi-octobre pour apprendre ou se per-fectionner dans le métier de scieur-carotteur de béton. Et il est encore temps de s’inscrire. Le Syndicat des entreprises de déconstruction, dépollution et recyclage (SEDDRe-FFB, ex-SNED-FFB) a lancé ce CQP et les formations qui y sont adossées depuis 5 ans maintenant, et a ainsi certifié plus de 50 salariés.

Les opérations de sciage et carottage sur béton sont plutôt techniques et dangereuses. Elles

consistent à faire des reprises pour le passage de réseaux et de portes, à rectifier ou créer en démo-lition/réhabilitation des ouvertures pour faire passer les engins, ou encore à modifier la struc-ture du bâti. Elles nécessitent l’emploi d’engins de coupe à très haute vitesse et impliquent de travailler régulièrement sur des éléments por-teurs du bâti, avec des risques d’effondrement et de rupture susceptibles de mettre en danger les travailleurs. Ce CQP est donc très axé sur la compréhension, l’anticipation et la maîtrise des risques dans différents contextes. Chaque année, le SEDDRe-FFB organise avec le centre de forma-tion (CLPS) de la Bouëxière, près de Rennes, une formation à destination des débutants (moins de 2 ans d’expérience) ainsi qu’une formation de perfectionnement, toutes deux suivies du pas-sage du CQP.

Ces deux formations sont les seules dans ce domaine en France. La première, d’une durée de 13 semaines en alternance, comprend apprentissages théoriques et pratiques. La

seconde, de 6 semaines, également en alter-nance, est modulaire et ouverte aux travailleurs disposant de 3 ans d’expérience. Elle doit leur permettre d’acquérir une vision plus globale de leur travail. En effet, ces scieurs-carotteurs, habitués à manipuler les machines, ne savent pas toujours appréhender l’ensemble des don-nées d’un chantier, ne maîtrisent pas forcément les raisons pour lesquelles ils doivent faire ou ne pas faire certaines tâches et, quand ils se retrouvent en autonomie, peuvent se mettre en danger par manque de connaissances. Le CQP peut également être passé en validation des acquis de l’expérience. Grâce à ces forma-tions et au CQP qui reconnaît et améliore le savoir-faire et les compétences des salariés, la sécurité et la bonne conduite des chantiers s’en trouvent ainsi renforcées. J

en savoir plus

SEDDRe-FFB (Syndicat des entreprises de déconstruction, dépollution et recyclage), tél. : 01 4069 53 20, [email protected]

Pour faciliter l’accès aux différents niveaux du chantier et accélérer le déplacement des compa-gnons, tout en supprimant les risques de chutes liés aux échelles, les entreprises de gros œuvre peuvent disposer aujourd’hui d’escaliers de chantier en colimaçon de type MDS (montage et démontage en sécurité), qui peuvent être facilement mis en œuvre, même sur les petits chantiers. Ces escaliers se caractérisent tout d’abord par leur faible encombrement au sol (par exemple 1,50 x 1,50 m). Ils offrent aussi la pos-sibilité de les construire et déconstruire rapide-ment, en empilant et assemblant des modules préhensibles à la grue, parfois même sans outils, pour former une tour d’accès, installée indépen-damment ou incorporée à l’échafaudage. Leur conception modulaire permet de régler les entrées et sorties de l’escalier avec précision, en fonction des différents niveaux du chantier, et ils peuvent être déplacés à la grue d’un endroit à l’autre du chantier sans être démontés.

Leur aspect innovant tient à leur conception, qui répond à un impératif de protection collec-tive, en permettant un montage et démontage

sans harnais : les escaliers sont équipés de garde-corps escamotables, qui sont montés depuis le niveau inférieur pour assurer la sécu-rité du niveau supérieur et inversement au moment du démontage, pour que le monteur soit toujours en sécurité. Par exemple, un sys-tème de lisse horizontale indémontable peut bloquer le passage, jusqu’à ce que celle-ci pivote en position verticale pour être verrouillée sur le module supérieur de l’escalier. Lorsqu’ils sont conçus à base de composants d’échafaudages, ces matériels sont conformes à la recomman-dation R 408 de la CNAMTS, qui fixe les règles d’intervention pour le montage, le démontage ou l’utilisation des échafaudages de pied. Pour répondre aux besoins de chaque chantier, ces nouveaux escaliers de chantier peuvent per-mettre le passage d’une seule ou de deux per-sonnes à la fois, et peuvent aussi remplir le rôle d’escalier de trémie. J

en savoir plus

SFECE-FFB (Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement), tél. : 01 40 55 13 00, www.echafaudage-coffrage-etaiement.org

LE CQP QUI FAIT AVANCER LES SCIEURS-CAROTTEURS DE BÉTON

UNE NOUVELLE GÉNÉRATION D’ESCALIERS DE CHANTIER

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22 I Gros œuvre / Structure BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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Étant donné son application très stricte dans le neuf, la réglementation accessibilité exige des métalliers une grande rigueur dans la conception, la fabrication et la pose de leurs ouvrages. Mais des arrêtés successifs ont assoupli les règles en vigueur dans l’existant, ce qui simplifie certains aspects de son application.

ACCESSIBILITÉ PAS DE TOLÉRANCE, MAIS DES ASSOUPLISSEMENTS

L’une des caractéristiques de la réglementa-tion accessibilité est de n’accepter aucune tolérance. Pour que la loi atteigne son objectif – faire en sorte que les personnes en situation de handicap puissent accéder et évoluer de façon autonome dans les bâtiments –, le législateur a jugé nécessaire d’imposer aux constructeurs des dimensions et valeurs strictes à respecter. Pour ne prendre qu’un ou deux exemples, la hauteur des marches d’un escalier dans un ERP neuf a été fixée à 16 cm au maximum, pour que toute personne en situation de mobilité réduite puisse l’emprunter. De même, la largeur de porte minimum, toujours dans un ERP neuf, a été fixée à 90 cm, pour per-mettre à une personne en fauteuil roulant de passer. Le risque est donc bien réel, pour les entreprises, de voir leurs ouvrages refusés par les bureaux de contrôle, ou de provoquer un recours des associations de personnes handi-capées : une non-conformité a ainsi été décla-rée pour un escalier métallique dont la hauteur de marche (16,2 cm) excédait de 2 mm l’exi-gence réglementaire. Pour les entreprises de métallerie, qui tra-vaillent avec une haute précision, il convient donc d’être vigilant sur le dimensionnement des ouvrages, en veillant à ce qu’aucun écart ne se produise entre les phases de conception, de fabrication et de pose. D’autre part, elles doivent

intégrer dans leurs ouvrages le coefficient de dilatation du matériau : la déformation possible d’une porte en acier ou en aluminium, sous l’effet des variations de température par exemple, doit être prise en compte dans le calcul, pour être sûr que sa largeur sera bien conforme à la réglementation.

Pour les métalliers, l’application de tous les critères de la réglementation s’avère problé-matique dans certains cas. Par exemple, le cercle de giration pour un fauteuil roulant doit être de 1,50 m de diamètre, mais quand il se situe entre une porte et un escalier, la nécessité de le prolonger horizontalement avec une main courante peut empiéter sur ce rayon. Voilà pourquoi des assouplissements ont été introduits dans la réglementation au moyen de différents arrêtés publiés ces dernières années. En ce qui concerne la main courante, la réglementation précise qu’elle doit être « continue, rigide et facilement préhensile », une définition sujette à interprétation. Les métalliers en ont déduit qu’elle devait être physiquement continue, alors qu’il n’en est rien : l’arrêté du 20 avril 2017 dispose que, dans les escaliers hélicoïdaux, on peut tolérer 10 cm d’écart entre deux parties de main courante, tout en considérant sa continuité comme assurée. De même, la main courante n’est plus obligatoire si l’escalier hélicoïdal présente un

fût central de diamètre inférieur à 40 cm. Ces exemples d’aménagements, parmi d’autres, traduisent une volonté de simplifier l’application de la réglementation pour les métalliers.

S’il n’est toujours pas question de tolérance, l’arrêté du 8 décembre 2014 a introduit des assouplissements en matière d’accessibilité des bâtiments existants. Ainsi, en cas de tra-vaux de rénovation, la largeur des portes peut être abaissée de 90 à 80 cm, en prenant en compte une notion de « passage libre » de 77 cm minimum, grâce à une ouverture de la porte à 90°, pour que le passage d’un fauteuil roulant, qui répond à un modèle courant de 75 cm de largeur, soit assuré. Autres disposi-tions de cet arrêté, toujours dans l’existant : l’inclinaison maximum est passée de 5 à 6 % pour une pente de 10 m de longueur, et de 8 à 10 % pour une pente de 2 m de longueur, tandis que les dévers peuvent atteindre une pente de 3 %. Sans perdre de vue son objectif initial, la réglementation accessibilité évolue donc vers plus de souplesse, afin notamment de simpli-fier la tâche de certains corps d’état et en particulier des métalliers. J

en savoir plus

FFB Métallerie (Union des métalliers), tél. : 01 40 55 13 00, www.metal-pro.org

SOURCE : CALEPIN DE CHANTIER SUR L’ACCESSIBILITÉ, ERP EXISTANT - © LAUBYWANE

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Largeur de passage utile≥ 0,77 m

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EnveloppeBÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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Isolation des combles Lutter contrela fraude P. 25

De l’intérêt des Avis techniques pour le bon exercice de son métier en ITE P. 26

Toitures et terrasses végétalisées Règles professionnelles révisées P. 28

Ouvrir un nouveau CQP Une volonté collective P. 29

La qualification professionnelle progresse dans le secteur des portes et portails P. 30

Bénéficiant du mécanisme des offres CEE qui ont permis, dans certains cas, de couvrir près de 100 % des travaux d’isolation des combles perdus de ménages très précaires grâce à une prime très bonifiée, de nombreuses entreprises ont vendu de l’isolation des combles à 1 €. Or, certaines entreprises peu scrupuleuses, qui ne réalisent pas les travaux dans les règles de l’art, ont détourné cette aide des effets attendus. Les pouvoirs publics ont pris différentes mesures pour endiguer ce phénomène et favoriser les bonnes pratiques sur les chantiers. Depuis le 1er avril dernier, la nouvelle version de la fiche CEE « BAR EN 101 – Isolation de combles ou de toitures » a mis en place un certain nombre de nouveautés. Comme pour les CITE(1), toute entreprise qui réalise ces travaux doit désormais faire une visite technique du chantier avant l’éta-blissement du devis pour les rendre

éligibles à ce dispositif. Les caractéris-tiques de l’isolant(2) et la date de la visite technique doivent figurer sur la facture. Un critère d’évaluation des primes lié au mode de chauffage rendait celles versées pour les habitations dotées d’émetteurs électriques plus avantageuses que pour les logements équipés de chauffage gaz, fioul ou bois. Ce critère supplémentaire, lui aussi, était motif à fraudes. Désormais, la prime est calculée en fonction des seuls mètres carrés posés. La visite technique préalable détectera plus facilement les mauvaises pratiques en mettant en valeur les entreprises de confiance.

Le montant des primes Coup de pouce économies d’énergie a lui aussi évolué depuis le 1er avril dernier : 15 €/m2 d’iso-lant pour les ménages très modestes, 10 €/m2 d’isolant pour les ménages modestes. Ce dispositif a été prolongé

jusqu’au 31 décembre 2020. Autre nou-veauté : les travaux d’isolation des combles ou de toiture qui auront été subventionnés sont susceptibles de faire l’objet d’un contrôle par un organisme accrédité, mandaté par la structure déli-vrant la prime Coup de pouce. Cette vérification in situ contrôlera la surface isolée, la résistance thermique ou à défaut l’épaisseur d’isolant posé et la qualité des travaux réalisés par l’entre-prise. Les ménages bénéficiaires devront faciliter l’accès aux chantiers en cas de contrôles.

Dernier volet de la réaction des pouvoirs publics pour moraliser le marché des primes CEE lors d’isolation des combles : il a été décidé de créer un document pédagogique afin d’aider les particuliers à bien aborder ce type de projet, à connaître les procédures et à sélection-ner des entreprises sérieuses au-delà du seul critère de qualification RGE. À noter que, pour accompagner ce déploiement, des modèles de fiches « visite technique préalable » et « chan-tier » ont été créés par le SNI-FFB, afin d’aider les professionnels à respecter les règles de l’art. Il existe également des fiches d’autocontrôle élaborées par l’UMPI-FFB (« Isolation des combles perdus par soufflage ou isolant déroulé », « Isolation des combles amé-nagés »). J

(1) Crédit d’impôt transition énergétique. (2) Comme pour le CITE, la résistance thermique (R ≥ 7 en comble perdu et R ≥ 6 en rampant de toiture) doit être évaluée selon la norme NF EN 12664, la norme NF EN 12667 ou la norme NF EN 12939 pour les isolants non réfléchissants et selon la norme NF EN 16012 pour les isolants réfléchissants. À noter que la seule mention de la certification Acermi sur la facture permet de justifier le respect de ces normes.

en savoir plus

• SNI-FFB (Syndicat national de l’isolation), tél. : 01 40 55 13 10, www.snisolation.fr• UMPI-FFB (Union des métiers du plâtre et de l’isolation), tél. : 01 40 69 52 14, www.umpi.ffbatiment.fr

Une visite technique préalable au devis est désormais généralisée et un renforcement des contrôles post-travaux se met en place dans le cadre du nouveau Coup de pouce CEE sur l’isolation des combles.

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ISOLATION DES COMBLES LUTTER CONTRE LA FRAUDE

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26 I Enveloppe BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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DE L’INTÉRÊT DES AVIS TECHNIQUES POUR LE BON EXERCICE DE SON MÉTIER EN ITE

Documents indispensables à la bonne mise en œuvre des produits innovants, les Avis techniques (ATec) ne sont pourtant pas assez lus ni pris en compte par les professionnels. Alors qu’ils recèlent des informations importantes et objectives sur les produits, respecter leurs prescriptions permet de limiter les risques de dysfonctionnements des procédés.

être indifféremment fixés aux façades avec des vis ou des rivets. Mais les fabricants ont fait évoluer leurs pro-duits, et imposent désormais l’usage des rivets. Or, une grande majorité des installateurs continuent de les fixer avec des vis… C’est qu’ils n’ont pas lu les Avis techniques de ces produits ! » Les impacts de ces irrégularités peuvent être importants : « Si les pres-criptions de pose ou les conditions d’utilisation ne sont pas respectées, cela peut entraîner à terme un dysfonc-tionnement du système d’isolation, et ternir l’image de l’entrepreneur et de l’ITE plus généralement », prévient Jacques Nouveau. Au final, c’est donc bien l’entreprise qui pâtira du résultat, même si les autres acteurs du projet – architecte, bureau de contrôle… – sont impliqués. Non seulement la lecture de l’Avis technique permet de rester un bon professionnel, mais elle permet aussi d’être plus fort dans la justification de

ses choix. « Nombre de maîtres d’œuvre exigent la mise en œuvre de pare-pluie sur les supports bétonnés, illustre Jacques Nouveau. Or, cet usage est formellement interdit dans les ATec correspondant à ces procédés. Le savoir permettra à l’entrepreneur d’argumen-ter de manière convaincante face à ses donneurs d’ordre ».

À quoi servent les Avis techniques ? « À poser le bon produit, au bon endroit, et dans les règles de l’art ! » Pour Jacques

Nouveau, membre du Groupement isolation thermique par l’extérieur de la FFB (GITE-FFB) et président du groupe spécialisé GS 2.2(1), l’utilité de ces documents d’information qui valident l’aptitude à l’emploi de procé-dés constructifs innovants n’est plus à démontrer. Pourtant, trop peu de professionnels les lisent et les mettent en application. « Par habitude, les entreprises estiment savoir dans quels cas et comment poser les produits qu’elles utilisent. Or les procédés évo-luent, et les Avis techniques qui leurs sont associés suivent cette évolution. » Et Jacques Nouveau de prendre l’exemple des plaques de fibres-ciment, utilisées dans les solutions d’isolation thermique par l’extérieur. « Pendant des années, ces éléments pouvaient

Les Avis techniques en ITE Dans le secteur de l’isolation thermique par l’extérieur, deux groupes spécialisés (GS) émettent des Avis techniques :

> le GS 2.2 « Produits et procédés de bardage rapporté, vêtage et vêture »,

> le GS 7 « Systèmes d’isolation extérieure avec enduit et produits connexes ».

Se réunissant physiquement une fois par mois, chacun d’eux examine environ 80 à 90 Avis techniques par an. Au total, il existe actuellement une centaine d’Avis techniques pour les ITE par enduit sur isolant et une centaine également pour les ITE par bardage ventilé sur isolant.

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Enveloppe I 27BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

DES VÉRIFICATIONS INDISPENSABLESPour être efficace dans la lecture d’un ATec, il faut savoir que celui-ci est constitué de deux parties : la première est l’avis rendu par le groupe spécialisé (GS), la seconde est le dossier technique établi par le demandeur. Alors que le dossier technique édicte la mise en œuvre générique du procédé, l’avis du GS le complète, le précise, voire le modifie, et ce de manière indépen-dante et objective. Ainsi, s’il n’a pas le temps de lire l’intégralité d’un ATec, le professionnel de l’ITE doit donc au moins faire une lecture attentive de la première partie, d’autant que c’est elle qui fait foi auprès des assureurs et des contrôleurs techniques… Et avant de mettre en œuvre un produit, il devra veiller à vérifier les 6 points suivants : • la date de validité de l’ATec, comprise

entre 2 et 7 ans après sa publication ; • les conditions d’application : inter-

valle de températures, quantité d’eau de gâchage, temps de gâchage… ;

• les méthodologies de mise en œuvre : méthodologie de projection de l’enduit… ;

• les accessoires compatibles : chevilles, trames… ;

• les conditions de réception du sup-port et des produits ;

• enfin, il est primordial de vérifier que les produits reçus sont conformes au contenu de l’ATec (bonne commande et bonne réception). J

(1) Groupe spécialisé validant les Avis techniques sur les procédés d’ITE portant sur les produits et procédés de bardage rapporté, vêtage et vêture.

en savoir plus

• GITE-FFB (Groupement isolation thermique par l’extérieur), tél. : 01 40 69 51 37, www.ffbatiment.fr > Travaux > Isolation thermique par l’extérieur• Voir article Bâtimétiers n°51, p. 59.

À quoi ça sert ?Pour reprendre la définition qu’en fait le CSTB, l’ATec permet en premier lieu de renseigner « sur le comportement prévisible et la durabilité des ouvrages réalisés avec le procédé en œuvre, dans son domaine d’emploi précis, compte tenu des dispositions de mise en œuvre définies et des réglementations concernées ».

Ensuite, ces informations, publiées par les groupes spécialisés en toute indépendance et objectivité, permettent d’informer « les professionnels de la construction dans l’exercice de leur responsabilité ».

Enfin, les ATec permettent de prendre en compte l’intégration et l’interaction du produit/procédé dans les différentes catégories d’ouvrages visés.

Comment ça marche ?> Lorsqu’un fabricant souhaite lancer un nouveau produit sur le marché français, le faire valider par un Avis technique est la procédure de validation la plus usitée en France. La raison en est simple : l’ATec est la procédure de validation la plus reconnue par les assureurs (pour la garantie décennale) et les contrôleurs techniques.

> La demande d’un ATec est une démarche volontaire, qui s’effectue auprès du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

Les étapes d’obtention 1- Le demandeur fournit un dossier technique complet, sur lequel le CSTB va rendre une première appréciation, précisant les points à améliorer et les essais ou investigations à effectuer.

2- Le dossier est examiné par un groupe spécialisé (GS), réunissant des experts représentatifs des professions (maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, contrôleurs techniques, industriels, entrepreneurs…), nommés par la Commission chargée de formuler des Avis techniques (CCFAT).

3- S’il estime que les arguments du demandeur ne sont pas suffisants, le GS peut l’inviter à les étayer en réalisant des essais ou investigations supplémentaires.

4- En cas de conclusion favorable, le GS délivre alors un avis, nommé Avis technique (ou Document technique d’application (DTA), lorsque le produit fait l’objet d’un marquage CE).

Celui-ci est valable entre 2 et 7 ans en fonction du caractère novateur du produit.

5- Avant l’expiration du délai correspondant, une demande de révision d’ATec doit être enclenchée, sous peine de voir ce dernier annulé.

Avis technique

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28 I Enveloppe BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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La mise à jour 2018 est le fruit du travail col-laboratif de trois organisations profession-nelles : la CSFE-FFB (Chambre syndicale française de l’étanchéité), l ’ADIVET (Association française des toitures et façades végétales) et L’Enveloppe Métallique du Bâtiment (Association des fabricants de pan-neaux, profils et systèmes). Rappelons que les toitures et terrasses végé-talisées concernent à la fois le monde du bâtiment (pour l’impact sur la structure, le calcul de charge et l’étanchéité) et celui du paysage (pour la conception et la réalisation de la couverture végétale). Afin de garantir la stabilité et la pérennité du bâti, les règles professionnelles réaffirment le principe du lot unique, placé sous la respon-sabilité de l’entreprise d’étanchéité qui peut co-traiter ou sous-traiter à une entreprise du paysage. Il est également rappelé que la garantie décen-nale est due par le professionnel, qui doit être assuré pour l’ensemble du marché, étanchéité et végétalisation, sauf si le lot unique est pris en charge par un groupement d’entreprises conjoint (chacune d’elle est alors assurée pour son marché, étanchéité ou végétalisation). Sont assurés les risques pouvant affecter la stabilité de l’ouvrage – la garantie du couvert végétal n’entrant pas dans le périmètre de la responsabilité décennale.

Les modifications concernant la structure et le complexe d’étanchéité sont peu nom-breuses ; elles concernent surtout l’introduc-tion de panneaux OSB 3 et OSB 4. Des précisions sont données dans le cas d’apport de charges supplémentaires sur supports anciens. Pour le complexe d’étanchéité, le texte aborde la notion de toiture multi-usages et le rattachement au classement FIT (Fatigue, Indentation, Température) des revêtements d’étanchéité (qui doivent être classés I5). En matière de végétalisation, le texte préconise la suppression des systèmes monocouches. Des précisions sont apportées sur les végétaux, les systèmes de séparation et de retenue, sur les performances et la gestion des eaux plu-

viales. L’annexe D liste les végétaux couram-ment utilisés, proposant une classification en fonction de l’épaisseur du substrat et de l’expo-sition. L’annexe E liste les végétaux interdits, leur système racinaire pouvant porter atteinte à l’étanchéité (tels que les bambous, roseaux ou renouées).

L’arrosage et l’optimisation de la ressource en eau sont abordés dans l’annexe F. Il est rappelé qu’au moins un point d’eau est obligatoire sur une terrasse ou toiture végétalisée (tout point de la terrasse devant être situé à moins de 30 m de ce point d’eau). Le nouveau texte introduit une carte des besoins en arrosage, afin d’aider à la prise de décision. On y dis-tingue les départements où la pluviométrie suffit aux besoins hydriques des plantes (hors épisode de chaleur atypique) et ceux pour

lesquels il faut prévoir un système d’arrosage (24 départements du pourtour méditerra-néen). Enfin, le chapitre sur l’entretien a été étoffé, l’expérience ayant démontré que le zéro entretien est un leurre. En se référant à l’an-nexe I, l’entreprise trouvera les prescriptions techniques types du contrat d’entretien des terrasses et toitures végétalisées.

À noter : le nouveau texte concerne les toitures et terrasses dites inaccessibles. Sont exclues les toitures et terrasses jardins (concept de végétalisation intensive) et les zones de culture (agriculture urbaine en toiture), deux confi-gurations impliquant une circulation. J

en savoir plus

Règles professionnelles téléchargeables sur www.etancheite.com

TOITURES ET TERRASSES VÉGÉTALISÉES RÈGLES PROFESSIONNELLES RÉVISÉESLes règles professionnelles relatives aux toitures et terrasses végétalisées viennent d’être révisées. La nouvelle version prend en compte les retours d’expérience collectés depuis la précédente édition, en 2007. On estime que la végétalisation concerne environ 1 million de m2 de toitures par an en France, principalement sur des ouvrages neufs. Un chiffre qui évolue peu depuis 2015, malgré une forte demande des habitants de voir « verdir » les villes.

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Carte simplifiée des besoins en arrosage des toitures végétalisées extensives

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HAUTS-DE-FRANCE

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BRETAGNE

ILE-DE-FRANCEGRAND EST

BOURGOGNE –FRANCHE-COMTÉ

CENTRE-VAL DE LOIRE

PAYS DE LA LOIRE

AUVERGNE –RHÔNE-ALPES

NOUVELLE AQUITAINE

OCCITANIE

CORSE

PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR

Arrosage nécessaire

Arrosage optionnel

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Enveloppe I 29BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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Le CQP enduiseur-façadier est très exigeant, tant pour les stagiaires que pour les organismes de formation. Géré au niveau national par l’UNEEF-FFB, c’est un CQP long, qui comprend 400 h en moyenne, avec un tronc commun et éventuellement des spécificités locales. À Reims, une partie « enduit sur ITE » a ainsi été intégrée. Pour ouvrir ce CQP, les centres de formation doivent se conformer aux deux cahiers des charges de l’UNEEF-FFB. Le pre-mier précise le contenu de la formation et de la certification ; il impose par exemple une validation des formateurs, qui doivent faire un stage de per-fectionnement en entreprise. Le deuxième fixe les prérequis des plateaux techniques, comme un atelier chauffé (pour que les enduits sèchent plus vite et que les stagiaires enchaînent les exercices pratiques) ou encore la possession d’équipements pour le travail en hauteur (la formation comprenant l’attestation de monteur-démonteur d’échafaudage). En contrepartie du respect de ces cahiers des charges, le Syndicat national des mortiers indus-triels (SNMI), très investi dans cette formation, livre gracieusement 20 t d’enduits et 100 m2 d’ITE.

Le CQP de Reims a été monté en un temps record : moins d’un an, construction du plateau technique comprise. En outre, comme le souligne l’UNEEF-FFB, le travail avec le Greta de la Marne a été

exemplaire, la concertation en amont ayant per-mis d’ouvrir une formation qui répond réellement à un besoin économique et humain. « Quand j’ai appris qu’il y avait une demande éventuelle de formation pour des enduiseurs-façadiers, je savais que nous n’avions pas l’outil mais nous avions le potentiel (espace, formateurs…), témoigne Thérèse Amouroux, conseillère en formation continue au Greta de la Marne, en charge de la filière bâtiment pour le département. J’ai aussitôt contacté l’UNEEF-FFB pour vérifier la volonté de la branche et m’assurer de la faisabilité, en collaboration avec l’équipe du lycée. Nous avons ainsi pu échanger de manière approfondie avec les entreprises locales et différents professionnels, et répondre de manière optimale à l’appel d’offres du Conseil régional. Nous avons visité le Greta Lorraine-Centre, qui assure lui aussi ce CQP, pour identifier ce dont nous avions besoin. Pour les trois ans à venir, c’est donc le Conseil régional qui assure le financement des sessions de demandeurs d’em-ploi, mais nous comptons bien utiliser notre plateau pour d’autres publics pendant les périodes creuses de l’hiver : perfectionnement des endui-seurs déjà en poste pour améliorer qualité et sécurité ou encore accueil de formations spéci-fiques à l’ITE. Tout ceci a été possible grâce à la mobilisation de tous les acteurs. » J

OUVRIR UN NOUVEAU CQPUNE VOLONTÉ COLLECTIVEDébut 2018, un nouveau CQP a ouvert ses portes au Greta de la Marne pour la formation et la certification des enduiseurs-façadiers. Un plateau technique dédié a été construit au lycée Arago de Reims qui a ainsi accueilli une première session de neuf stagiaires entre février et juillet 2018. Huit stagiaires ont obtenu leur CQP et quatre ont pu être embauchés ensuite en CDI ou CDD.

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La révision du NF DTU 36.5 est entaméeLe NF DTU 36.5 relatif à la « mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures pour piétons » est entré en révision fin janvier 2018. Depuis sa sortie en 2010, des publications issues du programme RAGE 2012 relatives à la mise en œuvre des fenêtres sur ossature bois et en isolation thermique par l’extérieur (ITE), ainsi qu’à la prescription et mise en œuvre des doubles fenêtres en rénovation, sont venues enrichir les bonnes pratiques. La révision intégrera donc en toute logique ces apports, en plus de régler certaines incohérences ou questions d’interprétation qui sont remontées depuis 2010. Toutes les parties intéressées sont invitées à participer à la commission en charge de cette révision, dont les réunions devraient s’étaler sur pas moins de deux années à raison d’une réunion par mois. Pour rappel, la version actuelle du NF DTU 36.5 concerne tous les matériaux : acier, alu, bois, PVC et mixte. Comme tous les NF DTU, celui-ci comprend une partie « cahier des clauses techniques », une partie « cahier de critères de choix de matériaux », une partie « cahier des clauses spéciales » et une partie informative à destination des prescripteurs concernant les performances air-eau-vent (AEV) minimum requises en fonction de la destination de l’ouvrage, et donc de son exposition aux intempéries.

en savoir plus

• BNTEC (Bureau de normalisation), www.bntec.fr• UMB-FFB (Union des métiers du bois), tél. : 01 40 69 57 40, www.umb.ffbatiment.fr

La concertation exemplaire entre le Greta de la Marne, l’UNEEF et les professionnels a permis de monter le CQP de Reims en un temps record.

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30 I Enveloppe BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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Il y a un an et demi, Actibaie-FFB (ex-SNFPSA-FFB) lançait un CQP installateur de portes, portails et portes automatiques piétonnes avec pour but de reconnaître les acquis de l’expérience des profession-nels de ce secteur (voir Bâtimétiers n°49). Avec déjà 32 diplômés enregistrés en mai 2018, le succès a été au rendez-vous. Fort de cette expérience, le groupement pro-fessionnel s’est lancé dans deux nouveaux chantiers : faire évoluer ce CQP en un CQPI (CQP inter-branches) et lancer un CQP dédié aux techniciens de mainte-nance. Le rapprochement avec l’UIMM (Union des industries des métiers de la métallurgie) pour ces deux projets a vite été une évidence puisque, de son côté, la branche métallurgie disposait d’un CQP pour les mainteneurs de portes automa-tiques. Le travail a consisté à tomber d’accord sur le tronc commun entre installateurs et mainteneurs, à élargir le contenu du CQP mainteneur aux portails et à remettre à jour le contenu déjà exis-

tant pour intégrer les nouvelles normes parues depuis sa création.Le nouveau CQP à destination des tech-niciens de maintenance est ouvert par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE) et se présente comme celui pour les installateurs : des modules d’auto-formation en e-learning, permet-tant de se mettre en situation d’examen, sont disponibles en ligne et déjà acces-sibles sur la plateforme partenaire B.Métal Formation. Ils peuvent être acquis en pack avec le passage du CQP. La première session prévue début 2019 aura lieu à Paris ; les entreprises et salariés intéressés peuvent prendre des rensei-gnements et s’inscrire dès maintenant. L’offre de sessions en région se fera dès que la demande sera suffisante. L’examen comporte deux parties : une partie théo-rique et une étude de cas. L’accès à l’exa-men est possible pour tout candidat disposant d’au moins deux ans d’expé-rience en tant que mainteneur. J

en savoir plus

• www.actibaie.org• https://bmetalformation.fr

LA QUALIFICATION PROFESSIONNELLE PROGRESSE DANS LE SECTEUR DES PORTES ET PORTAILS

MONTAGE-LEVAGE NOUVEAU GUIDE D’APPLICATION DU NF EN 1090-2

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Pour remédier à l’obsolescence du Plan d’Assurance Qualité de 1999, qui s’appuyait sur de nombreuses références normatives devenues caduques, l’Union du montage-levage de la FFB et le CTICM ont réuni leurs expertises pour élaborer un nouveau document qui le remplace : le Guide d’appli-cation de la norme NF EN 1090-2 à l’usage des entreprises de montage-levage, disponible depuis mars 2018. Le montage des structures en acier est désormais majoritairement réalisé dans un cadre contractuel faisant référence à la norme NF EN 1090-2 et son annexe 1 d’octobre 2011 : Exécution des structures en acier et des structures en aluminium – Partie 2 : Exigences techniques pour les structures en acier. Cette norme comportant un chapitre spécifiquement consacré au montage, l’Union du mon-tage-levage de la FFB a jugé important de donner aux entreprises de ce secteur

un document qui leur permette de l’appli-quer à leur activité, en récapitulant les points à observer pour être conforme.

Ce guide d’application accompagne ainsi la mise en place d’un contrôle qualité, en fournissant une aide à l’enregistre-ment des opérations réalisées en phase de montage. Dans le but de simplifier l’application de la norme, il est divisé en 11 chapitres qui se présentent sous la forme de « check-lists » associées à une clause ou à un ensemble de clauses de la norme : réception dossier client ; dossier qualité de l’entreprise de montage-levage ; plan qualité de l’entreprise de montage-levage ; réception du site de montage ; réception et manutention sur site ; stoc-kage sur site… Chaque check-list indique les mesures à observer pour être conforme à la norme à chaque phase du chantier. J

GUIDE D’APPLICATION

DE LA NORME NF EN 1090-2

à l’usage des entreprises de montage-levage

Edition Janvier 2018

en savoir plus

• FFB Montage- Levage (Union du montage-levage) tél. : 01 40 55 13 00, www.montage-levage.org• Guide téléchargeable sur www.montage-levage.org, partie adhérent. Chaque check-list peut être téléchargée individuellement.

En mai 2018, 32 diplômés témoignaient déjà du succès de la formation.

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BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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I 33

Contrats d’entretien Gare aux clauses abusives P. 33

Coup de projecteur sur la garantie de performance énergétique P. 34

Sécurité Incendie P. 37

Fibre optique Bonnes pratiques et besoins en compétences P. 39

Plateforme dédiée aux raccordements provisoires de chantier P. 40

Équipements techniques

Tout contrat conclu entre un profession-nel et un non-professionnel (particulier, association ou syndic) doit être équilibré. Par le passé, certaines dérives, observées notamment sur les contrats d’abonne-ment de téléphonie mobile ou d’internet, ont conduit le législateur à réagir dans le sens d’une meilleure protection du consommateur. Ainsi, en cas de doute sur le sens d’une clause, l’interprétation la plus favorable au particulier prévaut. La notion de « relation équilibrée » implique que chacun y trouve son avantage. Cela ne signifie pas que les mêmes droits doivent être accordés aux deux parties mais que, pour chaque droit accordé au professionnel, une contrepar-tie soit octroyée au particulier.

Le législateur a dressé deux listes de clauses abusives :• la liste noire de 12 clauses irréfragable-

ment(1) déclarées abusives. Ces clauses sont interdites. Face à un juge, elles seront déclarées non écrites mais le contrat reste valable ;

• la liste grise de 10 clauses simplement présumées abusives. Face à un juge, il incombera au professionnel de prouver qu’elles ne sont pas abusives.

Il peut exister d’autres clauses abusives relevant de la jurisprudence. Les entre-prises peuvent consulter le site internet de la Commission des clauses abusives (CCA), qui recense près de 600 décisions jurisprudentielles.

Parmi les clauses abusives les plus fréquentes, citons : • restreindre l’obligation pour le profes-

sionnel de respecter les engagements pris par ses préposés ou ses manda-taires (liste noire) ;

• soumettre, dans les contrats à durée indéterminée, la résiliation à un délai de préavis plus long pour le consom-mateur que pour le professionnel (liste noire) ;

• reconnaître au professionnel la faculté de résilier le contrat sans préavis d’une durée raisonnable (liste grise) ;

• réserver au professionnel le droit de modifier unilatéralement les clauses du contrat relatives aux droits et obli-gations des parties (liste grise).

Une vigilance particulière doit s’exercer en matière de révision des tarifs de prestation. L’entreprise ne peut décider unilatéralement d’une révision de prix. Celle-ci doit relever d’un mode de révi-sion clair et compréhensible. Il est recommandé à l’entreprise de vérifier que ses contrats ne contiennent aucune clause figurant sur les deux listes mentionnées. Sans oublier que le contrat peut revêtir des formes diverses telles que bon de commande, facture ou bon de garantie. J

CONTRATS D’ENTRETIEN GARE AUX CLAUSES ABUSIVESLes contrats d’entretien avec les particuliers se multiplient en chauffage, ventilation et plomberie, pour le plus grand bien de l’entreprise. Ils représentent un volume d’affaires prévisible. Cependant, les clauses doivent être rédigées de façon claire et compréhensible et ne pas présenter de caractère abusif. ©

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La Commission des clauses abusives (CCA)Les articles L132-1 et L822-4 du Code de la consommation, ainsi que le décret n°2009-302 du 18 mars 2009 ont introduit la notion de « clause abusive » et constitué une Commission des clauses abusives (CCA) pour examiner les conventions habituellement proposées par les professionnels et rendre des recommandations. La CCA peut également être saisie par un juge, pour avis. Le site internet de la CCA regroupe les dispositions du Code de la consommation relatives aux clauses abusives, donne accès aux recommandations et avis, et contient une base de jurisprudence. www.clauses-abusives.fr

(1) Sans que l’on puisse prouver le contraire.

en savoir plus

Modèles de contrats d’entretien types disponibles auprès de l’UECF- FFB (Union des entreprises de génie climatique et énergétique de France), www.uecf.fr

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34 I Équipements techniques BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

Jusqu’à présent, bon nombre de PME de services à l’énergie se sont tenues à l’écart de l’engagement contractuel de performance énergétique, considéré

comme l’apanage des grands groupes. Une situation que n’accepte pas Hubert Chauffage, dans les Yvelines. Cette entreprise de 43 per-sonnes a fait de la garantie de performance énergétique son axe de développement. Depuis 2010, elle a signé plus de 30 contrats de performance énergétique et a plus que doublé son chiffre d’affaires. Une stratégie claire, offensive, qui intègre une analyse pré-cise du risque.

CONVERTIR L’OBLIGATION DE MOYEN EN OBLIGATION DE RÉSULTAT« Nous avons une culture “maintenance”, explique Philippe Aubin, PDG de Hubert Chauffage. Nous gérons 700 chaufferies dont 100 en télégestion. Nous intervenons 7 jours sur 7, 24 h sur 24, pour une clientèle composée majoritairement de copropriétés. Sur la partie travaux, nous rénovons entre 25 et 30 chauf-feries par an. »Depuis qu’il a repris l’entreprise en 2010, Philippe Aubin orchestre une montée en gamme, afin de préserver les marges. « Notre stratégie est d’inciter les clients à convertir leur contrat de moyens en contrat de résultats. Pour cela, nous nous engageons sur une consommation énergétique. Si la copropriété consomme plus que prévu, le dépassement est à notre charge. À l’inverse, si les économies sont supérieures aux prévisions, elles sont partagées avec le client dans le cadre d’un intéressement. »

MAÎTRISER LE RISQUE« Le risque est inhérent à l’entrepreneuriat, poursuit Philippe Aubin. L’important est de l’analyser et de le maîtriser. Par prudence, nous rétrocédons au client un montant d’économies légèrement inférieur au calcul théorique. Nous veillons aussi à indexer le contrat sur des critères comme le degré jour (qui mesure la rigueur de l’hiver), la consommation d’ECS (Eau chaude sanitaire) en m3 ou la température intérieure des logements. Ensuite, durant la vie du contrat, le moindre écart est traqué, analysé et corrigé. Chaque année, nos clients reçoivent un bilan détaillé, ils savent ce que nous avons gagné en leur faisant faire des économies. Ils comprennent que c’est la rémunération du risque. »

ACHETER DU GAZ POUR PROPOSER DES CONTRATS P1Les contrats d’exploitation de chauffage en copropriétés sont classés de P1 à P4 ; P1 intégrant la fourniture d’énergie ou de combustible par l’exploitant. Pour proposer ce type de contrat, Hubert Chauffage achète du gaz. « Nous ache-tons bien des chaudières et des pompes, pour-quoi pas du gaz, enchaîne Philippe Aubin. En passant par les fournisseurs alternatifs (Eni, Gazprom, Total Gaz) nous sommes compétitifs par rapport aux grands groupes qui ont des taux de marge élevés sur la fourniture d’énergie. Nous expliquons à nos clients qu’avec un contrat P1, ils ont deux sources d’économies : des économies techniques (MWh) et des économies financières

COUP DE PROJECTEUR SUR LA GARANTIE DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUELes donneurs d’ordre, et notamment les copropriétés, sont à la recherche de solutions « auto-finançables », permettant d’engager une rénovation énergétique payée en totalité ou en partie par les économies réalisées. Au cœur de ces dispositifs : le contrat de performance énergétique (CPE). Le client attend du professionnel qu’il s’engage contractuellement sur un montant d’économies, élément clé de son plan de financement.

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Philippe AUBIN, PDG de Hubert Chauffage.

Nous gérons 700 chaufferies dont

100 en télégestion. Nous intervenons 7 jours sur 7, 24 h sur 24, pour une clientèle composée majoritairement de copropriétés. Sur la partie travaux, nous rénovons entre 25 et 30 chaufferies par an.

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Équipements techniques I 35BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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(prix du gaz), les deux se cumulant. Ils n’ont plus qu’un pas à faire pour réaliser que ces économies peuvent financer leurs travaux de rénovation énergétique sur 8 à 10 ans. »

LIER FOURNITURE DE GAZ, GARANTIE DE RÉSULTAT ET RÉNOVATIONEn liant travaux, fourniture d’énergie, garantie de résultat et exploitation, Hubert Chauffage se positionne en concurrent direct des grands groupes. L’entreprise signe des contrats de performance énergétique (CPE) de fournitures et services. « Sur les 34 CPE que nous avons signés depuis 2010, aucun n’est déficitaire, note Philippe Aubin. Il ne faut pas croire que ces marchés sont hors de portée des PME, au

contraire. Nous pouvons prendre des clients aux majors car nous avons des atouts : proxi-mité, qualité de la prestation, communication, réactivité… » Pour rester proche de ses clients, l’entreprise limite sa zone d’intervention à 45 km alentour (ce qui représente tout de même u n potent ie l d’env i ron 4 m i l l ion s d’habitants !).Si l’on évoque la possibilité pour les entreprises de s’assurer avant de signer un engagement de performance énergétique, Philippe Aubin la réfute. « C’est une mauvaise idée, le prix de l’assurance viendrait impacter trop fortement le tarif du contrat. Par ailleurs, dans la vie, il faut prendre ses responsabilités… » C’est dit !Le point d’achoppement reste l’attitude des banques. « Trouver des solutions de finance-

ment est difficile, regrette le PDG. Trop peu de banques pratiquent le tiers financement et je suis souvent obligé d’engager les fonds propres de l’entreprise. »Enfin, Hubert Chauffage sait parfaitement utiliser le levier des certificats d’économies d’énergie (CEE). « Il faut mettre les opérateurs en compétition, notamment les alternatifs. Le cours des CEE est public, si je vois que le taux que nous proposons n’est pas bon, je fais pres-sion sur les fournisseurs. Le dispositif des CEE est assez contraignant d’un point de vue admi-nistratif, c’est pourquoi nous retenons des frais de gestion sur leur traitement. En revanche, nous refusons de faire la trésorerie des CEE, c’est-à-dire que nous ne les déduisons pas du montant des travaux. » J

Retour d’expérienceInterrogée par une copropriété de 157 logements, l’entreprise Hubert Chauffage a su convaincre avec un plan de financement répondant aux attentes du client :- le budget chauffage actuel absorbe

les investissements nécessaires,- les économies d’énergie sont garanties.

Le projet : rénovation d’une chaufferie - Mise en place de 2 chaudières à

condensation de 850 KW unitaire ;- rénovation de l’expansion : le groupe

de maintien de pression actuel sur bâche est remplacé par un groupe fermé ;

- remplacement de 2 pompes (chauffage et eau chaude sanitaire) ;

- tubage complet de la cheminée ; - ajout d’un adoucisseur d’eau qui va protéger

l’installation d’ECS et de chauffage ;- mise en place d’un pot à boues magnétique ;- mise en conformité : plafond coupe-feu,

éclairage, bloc de secours ;- centrale de dégazage ;- détecteur de fuite gaz ;- peinture local de chaufferie.

Retour sur investissement :• Investissement : 197 K€• CEE : 62 k€• Investissement net : 135 K€• Économie annuelle : 40 K€• Temps de retour

sur investissement : 3,4 ans• Garanties sur le résultat : 8 ans (+ déduction d’impôt)À l’issue du retour sur investissement, les économies réalisées peuvent permettre de financer d’autres travaux.

Proximité, qualité de la prestation, réactivité : les PME disposent de nombreux atouts pour conquérir le marché des CPE.

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Équipements techniques I 37BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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Nous connaissons les médicaments génériques. Ils soignent aussi bien que les médicaments de marque mais sont proposés à prix plus bas, sans marketing et sans les marges élevées pratiquées par les grands groupes. Dans le bâtiment aussi, cette idée du générique fait son chemin. Si l’effet naturel de la concur-rence ne parvient pas à faire baisser le prix d’un produit au fil du temps, pourquoi ne pas envisager de fabriquer un générique ? C’est le constat fait par les plâtriers de l’UMPI-FFB, les menuisiers de l’UMB-FFB, puis maintenant les entreprises du GIMSSI-FFB (Groupement des instal-lateurs et mainteneurs de systèmes de sécurité incendie). Ce dernier a décidé de proposer à ses 2 900 adhérents un écran de cantonnement textile aussi perfor-mant que les produits leaders du marché mais nettement moins cher. Pour cela, le groupement a mobilisé les ressources de recherche et développement de la FFB et s’est allié à un industriel normand spécialisé dans les textiles.

Les écrans de cantonnement participent à la sécurité incendie des grands bâti-ments en compartimentant les volumes. Ils empêchent l’écoulement latéral de la fumée et des gaz de combustion, qu’ils guident vers les exutoires de fumées, limitant ainsi la propagation de l’incen-die. À l’origine fixes, en plâtre ou en verre, ils sont devenus souples et mobiles, grâce à des toiles composées de fibres de verre qui peuvent être enroulées dans un petit coffre et dissimulées dans le faux-plafond. Plus discrets et légers à mettre en œuvre, les écrans de cantonnement souples conviennent notamment aux centres commerciaux, hôtels, musées, sites classés et escaliers monumen-taux. Toutefois, leur démocratisation se heurte à un frein : un prix au m2 dis-suasif qui ne baisse pas. Pour rendre ce

segment de marché plus dynamique, le GIMSSI-FFB a donc développé un écran de cantonnement textile, conforme aux normes EN 13501, DIN 4102-A2 (tissu non inflammable) et PN-EN 12101-1 (étanchéité à la fumée). Le produit a été testé au laboratoire agréé CERIB ; sa performance DH30 de résistance au feu est de 30 minutes. Les caractéristiques de mise en œuvre sont identiques à celles des produits que connaissent les

professionnels, mais les performances sont bien supérieures : largeur illimitée, sous réserve d’un recouvrement du textile et hauteur de 3 m. De plus, selon l’appréciation de laboratoire, la mise en œuvre d’un écran de cantonnement d’une hauteur maximale de 10 m ne remet pas en cause le comportement au feu de l’écran. Les critères de classement peuvent être satisfaits pour une durée supérieure à 30 minutes. J

SÉCURITÉ INCENDIEPour ses adhérents, le GIMSSI-FFB conçoit l’écran de cantonnement souple le moins cher du marché.

Le président Alain Bonnot mettant en œuvre l’essai de résistance au feu du PV générique de l’écran de cantonnement qui sera la propriété de la FFB et disponible pour les adhérents auprès du GIMSSI-FFB.

Le GIMSSI-FFBLe GIMSSI-FFB fédère plus de 2 900 entreprises de la FFB spécialisées dans la mise en œuvre des dispositions constructives, équipements et moyens de secours assurant la prévention et la protection contre les risques d’incendie. Il est présidé depuis mai 2017 par Alain Bonnot, président du groupe Fumentic (basé à Cuisery en Saône-et-Loire). www.gimssi.org

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Schéma de positionnement des écrans de cantonnement dans une galerie marchande.

en savoir plus

• GIMSSI-FFB (Groupement des installateurs et mainteneurs de systèmes de sécurité incendie), tél. : 01 40 69 52 51, www.gimssi.org• Application Gimssi téléchargeable sur Play Store

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Équipements techniques I 39BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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FIBRE OPTIQUE PROMOUVOIR LES BONNES PRATIQUES ET RÉPONDRE AUX BESOINS EN COMPÉTENCES

Aujourd’hui, la réglementation impose d’installer un réseau de communications électroniques à très haut débit en fibre optique dans toutes les constructions neuves et dans certains bâtiments rénovés (loi n° 2015-990 du 6 août 2015 dite « Loi Macron »). Objectif Fibre, la plateforme interpro-fessionnelle de la fibre optique, édite un nouveau guide, prévu dès cette fin d’année, qui traitera du raccordement à la fibre optique des services généraux des locaux individuels et collectifs des immeubles neufs. Il est destiné à compléter les guides de bonnes pratiques déjà parus en 2013 (Raccordement des maisons individuelles neuves au réseau en fibre optique FttH - Fiber to the Home, en français Fibre jusqu’à l’abonné) et 2015 (Raccordement des locaux professionnels au réseau en fibre optique FttH). Il a pour ambition d’aider les maîtres d’ouvrage, les promoteurs et aménageurs à maîtriser ce qu’impose la réglementation, à prendre connaissance des règles de l’art, des matériels à utiliser ou encore des contrôles à effectuer. Un résumé des travaux du guide 2018 sera inclus, sous forme d’un chapitre dédié, dans le guide 2017 consacré aux locaux individuels et dans le guide 2016 traitant des immeubles collectifs.Avec l’accélération souhaitée par les pouvoirs publics à travers le Plan France Très Haut Débit, les besoins en compétences, tant pour l’installation

que pour la future maintenance des réseaux, sont très conséquents. Une étude d’impact estime qu’en 2021, les différentes étapes de déploiement de la FttH mobiliseront 22 000 emplois : cela représente 3 800 nouveaux entrants dans le domaine de la fibre optique chaque année, avec une pointe à 7 500 en 2021, et nécessitera près de 10 000 actions de formation en 2020 pour un équivalent de 70 000 journées stagiaires.Objectif Fibre a signé en mars 2017 un accord-cadre avec l’État, portant l’engagement du déve-loppement des emplois et compétences, et a initié plusieurs actions pour accompagner ces besoins en formation. Ainsi, sur la base d’un cahier des charges recensant les critères de professionna-lisme attendus par les acteurs opérationnels du déploiement, Objectif Fibre référence les centres de formation reconnus. En mars 2018, on en dénombrait 35. Par ailleurs, un travail en profon-deur pour la mise en place d’un socle technique et pédagogique, commun à tous les centres de formation FttH, a été entamé, et plusieurs bro-chures relatives aux emplois et à la formation ont été éditées. J

en savoir plus

• www.objectif-fibre.fr • Guides téléchargeables sur www.ffie.fr

Protection contre l’incendie par brouillard d’eau L’arrêté du 13 juin 2017 relatif aux règles de sécurité et d’incendie applicables aux magasins et commerces (ERP de catégorie M) a supprimé l’exigence exclusive de disposer d’un système sprinkler. Désormais, tout système automatique d’extinction d’incendie, du moment qu’il fonctionne avec de l’eau, est admis. Dans ce contexte, la protection par brouillard d’eau gagne du terrain : après les paquebots de croisière dans lesquels il n’est plus pensable d’installer autre chose depuis vingt ans, le brouillard d’eau investit l’hôtellerie de luxe, les magasins et commerces, mais aussi l’industrie ou les tunnels routiers.L’atout principal du système de brumisation est d’utiliser une quantité d’eau très faible (jusqu’à 12 fois moins d’eau(1) que les systèmes sprinklers) pour une performance au moins équivalente. On limite ainsi les dommages causés à l’immeuble en évitant un effet de ruissellement des eaux dans les étages inférieurs. Différences également du côté de la mise en œuvre puisque le réseau de tuyauterie haute pression en acier inoxydable est assemblé par sertissage (sans soudure). De diamètre nettement inférieur à celui des systèmes sprinklers, il s’adapte aux contraintes liées à la configuration des lieux.Enfin, rappelons que le brouillard d’eau permet officiellement d’obtenir des dérogations à la réglementation, particulièrement dans les bâtiments existants. Le ministère de l’Intérieur a rappelé dans une note administrative du 3 janvier 2012 que le brouillard d’eau peut, sous condition d’approbation de la commission de sécurité, se révéler être une mesure compensatoire à une demande de dérogation.

(1) Essai contrôlé mené par le fabricant finlandais Marioff sur son Système HI-FOG®.

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40 I Équipements techniques BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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Comme le montre une enquête de l’UMGO-FFB de 2017, les raccorde-ments provisoires électriques de chantier sont toujours aussi pro-blématiques : difficulté à joindre le fournisseur d’énergie – principa-lement EDF – pour initialiser le dossier ; manque de communica-tion entre ce fournisseur et le distributeur – principalement Enedis ; absence d’interlocuteur identifié ; délais de branchement trop longs ; opacité concernant le prestataire chargé des travaux et le suivi des dossiers ; mauvaise gestion des résiliations… les cri-tiques émises par les entreprises et les points d’amélioration se sont révélés nombreux à la lumière de cette enquête, puisque seuls 10 % des participants se sont déclarés très satisfaits des services d’EDF, et 7 % de ceux d’Enedis. Après la signature d’une première charte remontant à 2008, au moment de la scission entre EDF et ERDF, Enedis et la FFB ont signé

une nouvelle convention en décembre 2016, dans laquelle les deux parties s’engagent à amélio-rer concrètement la qualité de service et la communication entre elles. Parmi leurs objectifs com-muns, la mise à disposition d’un raccordement provisoire électrique de chantier dans les meilleurs délais, pour permettre aux entre-prises de respecter leur calendrier de travaux.

Un grand pas en avant a été fait avec la mise en ligne par Enedis d’une plateforme de suivi des branchements provisoires de chan-tier (connect-racco.enedis.fr), déjà disponible pour ses clients du marché d’affaires (branchements > 36 kVa), et bientôt pour ceux du marché de masse (branchements < 36 kVa). Sur ce portail, les entre-prises peuvent créer un compte partenaire et le partager avec leurs propres partenaires privilégiés comme les tiers autorisés ou man-datés, les professionnels du BTP, les électriciens, les fournisseurs d’électricité et les clients « multi-raccordeurs ». Grâce à ce compte partenaire, les entreprises peuvent échanger des documents contrac-tuels et signer les courriers d’enga-gement de manière électronique et instantanée avec Enedis, pour plus de réactivité et d’efficacité. En utilisant cet outil, celles qui réa-lisent plusieurs raccordements par an évitent désormais de saisir à chaque demande les informations récurrentes les concernant. Elles peuvent aussi définir leur organi-sation en créant un compte « admi-nistrateur », pour gérer l’ensemble des demandes émises, et des

comptes « utilisateur », pour délé-guer la gestion des demandes à leurs conducteurs de travaux. Un contrat de raccordement provi-soire est valable un an. Enedis pré-vient l’entreprise titulaire de ce raccordement 30 jours, puis 15 jours avant l’échéance du contrat, pour savoir si elle compte demander une prolongation ou une dépose de son raccordement provisoire. Pour aller plus loin dans l’amélioration conti-nue de la qualité de service entre les deux parties, l’UMGO-FFB demande à Enedis l’extension sys-tématique de la durée des contrats de raccordement provisoire à deux ans (car la majorité des chantiers de gros œuvre dépassent une année), et la fourniture d’une liste d’inter-locuteurs référents pouvant être contactés en cas de problème dans chacune des 25 directions régio-nales d’Enedis. J

en savoir plus • UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros-œuvre), tél 01 40 69 51 59, www.umgo.ffbatiment.fr• Interlocuteurs référents disponibles sur www.umgo.ffbatiment.fr, espace adhérents

Mauvaise communication entre fournisseur et distributeur d’énergie, déperdition d’informations, délais trop longs, manque d’interlocuteur dédié… Le lancement du nouveau portail connect-racco.enedis.fr est un pas important pour apporter des solutions aux nombreuses difficultés rencontrées lors des procédures de raccordements provisoires de chantier.

UNE PLATEFORME DÉDIÉE AUX RACCORDEMENTS PROVISOIRES DE CHANTIER

Une procédure qui commence par le fournisseur d’énergie1. La demande de raccordement provisoire doit être adressée au fournisseur d’énergie choisi par l’entreprise (principalement EDF), qui recueille les informations utiles liées au contrat : adresse du chantier, puissance à souscrire, date souhaitée du branchement…

2. Le fournisseur transmet la demande à Enedis, qui revient vers l’entreprise pour lui faire valider et signer le contrat lié au raccordement.

3. Suite à la signature du contrat, les travaux de pose et de mise en service sont programmés par Enedis avec l’entreprise.

4. Les demandes de prolongement de la durée de raccordement provisoire doivent être adressées au fournisseur d’énergie, qui les transmet après instruction à Enedis.Les demandes de raccordement ou de prolongation et de résiliation peuvent être effectuées sur le site www.edf.fr/entreprises/electricite-gaz/branchement-provisoireLes opérations de suivi de raccordement peuvent être effectuées sur www.connect-racco.enedis.fr

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AménagementFinitions

BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018 I 43

PV feu génériques Faciliter l’application de la réglementation P. 43

Métiers du plâtre et de l’isolation en mode patrimonial P. 44

UPEC CSTB Fondue dans la marque QB P. 46

Formation de chargé d’affaires Toujours en mouvement P. 47

Métiers du plâtre et de l’isolation Le CAP en révision P. 48

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Conformément à la réglementation fran-çaise, depuis le 1er avril 2014, les blocs-portes, façades de gaine et trappes de visite résistant au feu doivent faire l’objet d’un PV de classement de résistance au feu EI 15, EI 30 ou EI 60 (c’est-à-dire résis-tant au feu pendant 15, 30 ou 60 mins) réalisé selon les normes d’essai feu européennes NF EN 1363-1 (Exigences générales de résistance au feu) et NF EN 1634-1 (Résistance au feu et étan-chéité aux fumées des portes, fermetures, fenêtres et éléments de quincailleries). Ce PV est établi par un laboratoire français agréé par le ministère de l’Intérieur et doit être valide à la date du dépôt de permis de construire ou de l’autorisation de travaux. Le procès-verbal de classement de résis-tance au feu a une durée de validité de 5 ans. À l’initiative de l’Union des métiers du bois (UMB-FFB) avec le soutien de la FFB (PRDM), les menuisiers auront bientôt une solution adaptée pour mettre en œuvre les blocs-portes techniques par l’utilisation d’un précadre en bois dans le respect de la réglementation incendie et acoustique. L’utilisation d’un précadre permet une mise en œuvre optimale en deux étapes distinctes :1) le menuisier fournit le précadre au pla-quiste ou au maçon afin qu’il construise sa paroi support phonique et résistant au feu EI60 ;

2) le menuisier vient fixer le bloc-porte phonique et résistant au feu EI 60 du fabricant en ajustant l’huisserie sur le précadre (calage au droit des fixations), puis en réalisant les opérations de cal-feutrement phonique, de bourrage intumescent et d’habillage menuisé. Ce système de précadre phonique et feu constitue le trait d’union entre la cloison et le bloc-porte.

La caractérisation phonique et feu de ce système de précadre permettra d’obtenir des PV génériques afin de s’affranchir de la procédure de l’avis de chantier qui permet d’attester d’une performance de résistance au feu d’un élément de construction spécifiquement pour chaque chantier. Pour obtenir un PV phonique et feu à titre privé, la démarche peut être longue et coûteuse car le menuisier doit fournir au laboratoire d’essai feu quatre corps d’épreuve (com-prenant cloison, précadre et bloc-porte) pour valider une seule configuration sur précadre. Il doit donc fournir deux corps d’épreuves neutres et deux pour les essais feu, pour pouvoir tester les deux sens de feu de la porte, côté logement et côté couloir. Ces essais devant être renouvelés pour chaque configuration, et le délai nécessaire à leur réalisation intégré au chantier. Ces PV génériques

sur précadre, qui porteront sur les confi-gurations les plus courantes (cloison en béton, cloisons petite et grosse en plaques de plâtre…) pour couvrir le spectre le plus large possible du marché, seront donc d’une grande utilité pour la profession. Les campagnes d’essais seront finalisées avant la fin 2018 et leurs résultats feront l’objet d’un guide à paraître en 2019. L’UMB-FFB poursuit ainsi sa démarche pour accompagner les entreprises des métiers du bois et faciliter l’application de la réglementa-tion incendie et acoustique. Pour rappel, depuis 2016, des PV de résistance au feu réalisés par Irabois sont disponibles pour fabriquer et mettre en œuvre des trappes de visite et façades de gaine EI 15 et EI 30, avec ou sans impostes, 1 ou 2 vantaux. Plusieurs projets portant sur d’autres types d’ouvrages classés au feu – lambris muraux avec ou sans isolants, cloisons menuisées… – sont actuellement en cours de caractérisation au feu pour permettre aux menuisiers de continuer à mettre en œuvre des produits en bois ou dérivés du bois, tout en s’affranchissant des avis de chantier. J

PV FEU GÉNÉRIQUES FACILITER L’APPLICATION DE LA RÉGLEMENTATION À l’issue de plusieurs années de recherches et de campagnes d’essais, Irabois mettra bientôt à la disposition des menuisiers français des procès-verbaux (PV) de classement de résistance au feu et acoustiques génériques pour les blocs-portes techniques sur précadre, afin de s’affranchir de la procédure des avis de chantiers.

en savoir plus

UMB-FFB (Union des métiers du bois), tél. : 01 40 69 57 40 www.umb.ffbatiment.fr

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44 I Aménagement / Finitions BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, l’église de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, située à

Chémeré-le-Roi (Mayenne), est une construc-tion neuve. Désireux d’agrandir leur site, les membres de cette communauté religieuse ont successivement construit une hôtellerie sur deux niveaux, puis une église, pour former un ensemble architectural clos autour du cloître, comme on le faisait jadis. La construction de cette église fait appel à des modes constructifs tout à fait contemporains, qui parviennent néanmoins à renouer avec l’esthétique de l’architecture religieuse ancienne. La structure a été réalisée en béton banché, et étayée à l’extérieur avec des contre-forts en pierre de Migné, matériau embléma-

tique des églises de la campagne mayennaise. À l’intérieur, le maître d’ouvrage a opté pour une charpente traditionnelle, avec une voûte en lames de châtaignier et un habillage en plâtre, très dépouillé, qui renvoie à l’ordre dominicain auquel se rattache la Fraternité. « Cette réalisation a été pour nous exception-nelle, car en plus d’être un chantier de grande dimension, elle nous a permis de mettre en valeur presque tous les savoir-faire des métiers de l’isolation et du plâtre, déclare Benoît Gagneux, président de Meignan SAS, une entreprise de plâtrerie implantée à Château-Gontier, dans le même département. Ce chantier montre à la fois la grande moder-nité de la plâtrerie et sa capacité à reproduire une esthétique patrimoniale. »

UN IMPORTANT VOLET ISOLATIONPour Meignan SAS, une grande partie du chantier a relevé de travaux d’isolation, des-tinés à maîtriser la consommation énergé-tique de cette nef de 42 m de longueur, et dont les pignons atteignent 12 m de hauteur. Ainsi, un doublage a été réalisé sur toutes les parois verticales, d’une hauteur de 9 à 10 m, avec la pose d’une importante structure métallique de 150 mm d’épaisseur, pour pouvoir mettre en œuvre une isolation de 280 mm au total (120 mm d’isolant + 160 mm de laine miné-rale). « Ce complexe a ensuite été fermé par des plaques de plâtre BA 18, que nous avons enduites d’un primaire pour améliorer l’adhé-sion d’un enduit plâtre de 10 mm appliqué par projection, ajoute Benoît Gagneux. La finition

Plaques de plâtre, plâtre traditionnel, enduit, staff, brique plâtrière, isolants… la finition intérieure de cette église neuve construite en Mayenne associe harmonieusement les savoir-faire des métiers du plâtre et de l’isolation, pour offrir aux fidèles un rendu visuel parent de celui des édifices anciens.

MÉTIERS DU PLÂTRE ET DE L’ISOLATION EN MODE PATRIMONIAL

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Aménagement / Finitions I 45BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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intérieure ainsi obtenue, avec 28 mm d’épais-seur de plâtre, correspond aux souhaits du maître d’ouvrage, qui voulait une finition reproduisant visuellement l’épaisseur de la pierre tout en étant solide, simple et durable. » Pour garantir l’unité architecturale de l’en-semble tout en optimisant le temps de mise en œuvre, l’entreprise a fait préfabriquer sur mesure, en plaques de plâtre usinées, les éléments courbes qui coiffent la partie supé-rieure des 12 grands châssis de 6 m, destinés à accueillir des vitraux rythmant la nef. Choisie pour ses propriétés acoustiques, la voûte en lames de châtaignier a également fait l’objet de travaux d’isolation : après avoir été recouverte d’un pare-vapeur étanche, une laine minérale de 300 mm d’épaisseur y a été posée par l’entreprise.

COLONNES EN STAFF ET CARREAUX-BRIQUESSi l’architecte – l’agence Bidot et associés – avait pensé, dans un premier temps, réaliser un doublage intérieur composé de briques en partie basse et de plâtre en partie supérieure, Benoît Gagneux a eu tôt fait de l’en dissuader, arguant du fait que la superposition de la partie maçonnée rigide et de la structure métallique souple risquait de provoquer des désordres. Pour gérer la dilatation des parois

en longueur et prévenir la fissuration des plaques de plâtre, le chef d’entreprise a en revanche proposé de faire appel à une autre technique plâtrière : le staff. L’entreprise a donc imaginé des colonnes en staff, avec à leur sommet un chapiteau et à leur base une pierre travaillée, dont le dessin a été validé par l’architecte et le maître d’ou-vrage. Après avoir été préfabriquées, les colonnes ont été élevées et calées sous les arbalétriers de la charpente, à intervalle de 6 m. De part et d’autre des colonnes, l’entre-prise a réalisé un joint de dilatation invisible. « Tout bâtiment de grande taille subit une déformation au cours de sa vie, explique Benoît Gagneux. Ce procédé permettra d’ab-sorber les déformations et de maintenir les ouvrages en plâtre dans la durée. » Cet ensemble décoratif est complété par une corniche en staff, qui fait la jonction entre la voûte et les parois verticales.

CRYPTE SOUTERRAINEEnfin, l’église possède aussi sa crypte souter-raine, dans laquelle il n’était pas possible de poser des plaques de plâtre en raison de l’humidité trop élevée. Pour conserver une unité architecturale à l’ensemble, ses parois, comportant 12 alcôves destinées à recevoir des stèles, seront finalement recouvertes de

carreaux-briques de plâtre – des briques plâ-trières de 70 mm d’épaisseur – qui seront également enduites de plâtre. Dernier point de vigilance, il convenait de contrôler l’apport d’humidité lié au plâtre, qui peut être source de désordres dans un bâtiment très bien isolé. Pour cette raison, les travaux ont été réalisés en plein été, afin d’obtenir un séchage optimal des ouvrages. D’autre part, un châssis ouvrant a été installé pour pouvoir ventiler l’église pendant la durée des travaux. À l’issue de ce chantier hors du commun, Benoît Gagneux se réjouit du résultat obtenu : « Cette église est une magnifique vitrine pour tous les métiers du plâtre et de l’isolation, qui réconcilie la plaque de plâtre, le plâtre tradi-tionnel et le staff, tout en montrant leur complémentarité. Bien que réalisés selon des techniques contemporaines, les ouvrages présentent l’esthétique ancienne voulue par le maître d’ouvrage. » Après l’agitation du chantier, la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier pourra retrouver sa vocation de lieu propice à la spiritualité. J

en savoir plus

UMPI-FFB (Union des métiers du plâtre et de l’isolation), tél. : 01 40 69 52 14, www.umpi.ffbatiment.fr

1 La voûte a été recouverte d’un pare-vapeur étanche et d’une laine minérale de 300 mm d’épaisseur, avant la pose des lames de châtaignier. 2 Pour garantir la durabilité des ouvrages en plâtre,

des colonnes en staff préfabriquées ont été levées et calées sous les arbalétriers de la charpente, avec un joint de dilatation invisible réalisé de chaque côté. 3 Corniche en staff.

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46 I Aménagement / Finitions BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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Conçue par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), la marque Qualité pour le Bâtiment (QB) a une vocation double : simplifier le pay-sage de la certification dans le domaine de la construction et optimiser la lisi-bilité des repères de qualité, de perfor-mance et de fiabilité des produits, des services et des acteurs. Cette nouvelle certification collective vient renforcer le rayonnement du savoir-faire et des innovations dévelop-pés par les acteurs de la construction, dans l’Hexagone et à l’international. Conséquence : cette marque de certifi-cation qui s’applique aux produits, aux services et aux personnes se substitue progressivement aux autres marques du CSTB que sont CSTBat, CSTBat Service, Certifié CSTB Certified et UPEC CSTB. Mais sans pour autant perdre en qualité, impartialité du processus de certification et niveau d’exigences.

Lancées en 2015 sur le marché fran-çais, les exigences générales de la marque QB ont fait l’objet d’un déploiement sur trois ans. La période transitoire aménagée pour passer harmonieusement de la marque de certification existante à la marque QB prend fin le 31 décembre prochain. S’adressant à tous les partenaires de l’acte de construire, la marque QB conserve le contenu du référentiel pour chaque application concernée.Néanmoins, elle intègre des exigences spécifiques actuelles, telles que les don-nées environnementales ou le BIM. Et si elle absorbe la marque UPEC CSTB, elle continue de privilégier le recours à des classements techniques tels que

l’UPEC qui s’applique aux revêtements de sols, dont le carrelage, afin d’en faci-liter la prescription.

Le classement UPEC associé à la marque QB est destiné à attester de la conformité des revêtements de sols à des spécifications techniques définies dans un référentiel de certification : le QB 32 09. Ce dernier avait notam-ment fixé une échéance : le 31 décembre 2017, date à laquelle la marque NF – Carreaux céramique pour revêtements de sol, associée à la marque UPEC, a été remplacée par la marque QB asso-ciée au classement UPEC. Dès lors, le QB 32 09 attribue désormais le classe-ment d’usage des revêtements de sols. Pour chaque produit, il indique si ce dernier est approprié à l’usage dans un local considéré, avec une durabilité suffisante et raisonnable. Ainsi, les produits certifiés bénéficient d’une évaluation avérée positive d’aptitude à l’usage, en référence. Dans le cas des revêtements de sol carrelés, les textes de mise en œuvre sont le NF DTU 52.1 « Travaux de bâtiment – Revêtements de sol scellés » ; le NF DTU 52.2 « Travaux de bâtiment – Pose collée de revêtements céramiques et assimilés, Pierres naturelles », et les e-Cahiers du CSTB en vigueur pour la pose collée.

Autre évolution notable pour le car-releur : la certification QB Mortiers et produits connexes (QB 11) com-prend une annexe technique 5 dédiée aux systèmes de protection à l’eau sous carrelage (SPEC). Les exigences techniques visent ceux composés de résines prêtes à l’emploi ou de produits bi-composants (résine et poudre à base de ciment). Les caractéristiques certifiées pour les SPEC sont : la résistance en traction perpendiculaire, celle aux chocs de bille, le pelage, l’aptitude à l’emploi sur ouvrage flottant ainsi que la tenue en protection à l’eau du traitement du raccord sol/mur. Les colles à carrelage associées à ces SPEC devront être certi-fiées ou en cours de certification QB 11 Mortiers et produits connexes. J

UPEC CSTB FONDUE DANS LA MARQUE QBAu même titre que les marques CSTBat, CSTBat Service ou encore Certifié CSTB Certified, UPEC CSTB disparaît au profit d’une seule certification collective : la marque Qualité pour le Bâtiment (QB). Les conséquences pour les ouvrages des carreleurs.

Les locaux sont répertoriés en 8 catégories correspondant à di�érentes sévérités d’usages :

Habitation - Bureaux - Gares et Aéroports - Commerce - Hôtellerie - Enseignement - Hôpitaux - Maisons d’accueil pour personnes âgées.

Selon le local, un classement di�érent est attribué pour chaque performance, en fonction de l’usage. A�n de vous guider dans votre recherche, le document « Notice sur le Classement U.P.E.C. des locaux » (Cahiers du CSTB n° 3509), récapitule l’ensemble de la classi�cation des locaux.

Complétée par la lettre A+, A++ ou D+, la certi�cation QB  UPEC apporte une caractéristique complémentaire certi�ée.

Gage de con�ance pour les acteurs de la construction, la marque de certi cation QB valorise la qualité des produits des industriels qui ont souhaité s'engager dans la démarche de certi�cation. Fondée sur des évaluations tierce partie - neutres et indépendantes - menées par le CSTB, la certi�cation QB est une garantie de performances qui atteste de la conformité des produits à un référentiel dé�ni pour un domaine d’application. Les caractéristiques du produit et l’unité de production associée sont contrôlées régulièrement par le CSTB.Ces contrôles valident la qualité et l’aptitude à l’usage des produits sur la base des normes européennes et de performances complémentaires exigeantes, répondant aux besoins du marché.

La marque QB peut être complétée par un classement. Pour les revêtements de sol, c’est le classement UPEC, qui permet de faire le choix du revêtement de sol le plus adapté aux usages du lieu où il sera posé. Pour les maîtres d’ouvrage et les prescripteurs, c’est le moyen simple et le plus sûr de choisir un revêtement de qualité, en sélectionnant les critères de performances en fonction de l’usage, grâce aux lettres repères du classement.

Quels produits ? Comment fonctionne le classement UPEC ?Pourquoi ? PERFORMANCES CERTIFIÉES

Le CSTB délivre la certi�cation QB associée au classement UPEC pour les produits suivants : • Céramiques • Résilients • Strati és• Textiles

RÉSILIENTS - TEXTILES

TEXTILES

CARREAUX CÉRAMIQUES

produits certi és QB UPEC30 000

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Près de

Plus deunités de production auditées en Europe et à l’international

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Caractérise les e�ets de la marche• Tassement• Changement de contexture• Encrassement• AbrasionA�ecté des indices : U2, U2S, U3, U3S ou U4

USURE

Caractérise les e�ets mécaniques• Mobilier (e�et statique, ripage ou roulage)• Chute d’objets (chocs)A�ecté des indices : P2, P3, P4 ou P4S

POINÇONNEMENT

Caractérise la �équence de la présence d’eau sur le sol• Occasionnelle• Fréquente• SystématiqueA�ecté des indices : E1, E2 ou E3

EAU

Caractérise la tenue aux taches et aux agents chimiquesA�ecté des indices : C0, C1 ou C2

CHIMIE

Option acoustique A+ et A++

Caractéristiques mesurées :

• E�cacité au bruit de choc • Absorption acoustique • Sonorité à la marche

Les performances à atteindre sont de di�érents niveaux en fonction du produit, et plus exigeantes pour le classement UPEC A++ que pour UPEC A+.

Option dimensionnelle D+

Porte sur les critères dimensionnels : les tolérances réduites permettent une pose à joints minces.

QBMontée en puissance de la marque QB en 2017

Campagne de communication 2017 (mise à jour septembre 2017)

en savoir plus

UNECB-FFB (Union nationale des entrepreneurs de carrelage du bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20, www.unecb.ffbatiment.fr

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Aménagement / Finitions I 47BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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Le taux de réussite est exemplaire. « 100 % de nos étudiants sont embauchés dans leur entreprise d’accueil », annonce d’emblée Martine Le Gall. La responsable depuis sept ans de cette licence pro dispensée dans le cadre de l’Université catho-lique de l’Ouest (UCO) de Laval (Mayenne) – en convention avec Le Mans Université – attribue ce succès « au processus de professionnalisation mis en place, qui valorise la pédagogie et l’alter-nance ». Mais cette formation créée à l’origine pour former des chargés d’affaires en peinture, aménagement et finition (CAPAF) a aussi su s’adapter aux besoins des entreprises. Si elle s’adresse aux personnes « détentrices d’un BTS du Bâtiment, elle est aussi ouverte aux salariés qui viennent chez nous dans le cadre d’une vali-dation des acquis professionnels et personnels (VAPP) », ajoute Martine Le Gall. Leur souhait à tous ? Se préparer aux métiers de chargé d’affaires en second œuvre (peinture, ravalement, ITE, plâtre, sols, agencement, décoration). Mais pas seulement, puisque désormais, la licence pro s’est dotée de trois nouvelles options : l’une dédiée à l’aménagement extérieur, pour répondre aux attentes des entreprises des travaux publics et du paysage ; la deuxième (chargé d’affaires en

agencement) couvrant l’ensemble des métiers de la menuiserie, du bois et de l’agencement ; la troisième étant destinée aux chargés d’affaires en enveloppe des bâtiments. « Les entreprises ont besoin de chargés d’affaires capables de suivre un dossier du début jusqu’à la fin. Elles doivent désormais se positionner en tant qu’offreur, plutôt que de simplement répondre aux attentes du marché », ajoute Martine Le Gall. Conséquence : « Face à une accélération des demandes sur nos nouvelles options, nous avons décidé d’en mettre d’autres en place d’ici deux ans. » Par ailleurs, face à l’évolution du numérique « qui est déjà pris en considération dans la licence pro afin que nos candidats aguerris au numérique accompagnent les entreprises dans cette transi-tion », l’UCO a conçu une autre formation. « À par-tir de janvier 2019, nous proposerons un diplôme universitaire de niveau bac +4. Accessible avec un bac +3 ou une VAPP, il portera sur le métier de chef de projet en transformation numérique. » Objectif : répondre de manière encore plus souple et plus complète aux besoins des entreprises, « en proposant une formation toujours en alternance sur 10 mois, à un rythme moyen d’une semaine par mois », conclut Martine Le Gall. J

FORMATION DE CHARGÉ D’AFFAIRES TOUJOURS EN MOUVEMENTExclusivité de l’Université catholique de l’Ouest (UCO), la licence pro Chargé d’affaires en peinture, aménagement et finition (CAPAF) vient de fêter ses 10 ans. Développée avec les professionnels du secteur pour répondre aux besoins des entreprises, cette formation se renouvelle en s’élargissant.

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« Passer un cap »« J’ai intégré la licence pro CAPAF après un BTS Aménagement Finition. Suite à mon baccalauréat professionnel, j’avais douté pendant deux mois avant de prendre la voie de l’alternance. J’ai ensuite intégré l’entreprise avec pour but d’obtenir mon BTS, et au fil du temps, je me suis demandé pourquoi je n’irais pas jusqu’au bout de mon cursus, étant donné que mon patron me gardait dans l’entreprise. Je voulais grâce à la licence acquérir plusieurs compétences - l’aspect commercial ou encore la gestion - dans le but de maîtriser les coûts et d’optimiser l’efficience de l’entreprise. Obtenir la licence pro m’a permis de passer un cap, de me sentir plus à l’aise dans la relation client. Ainsi, je sais mieux anticiper le chantier et l’organiser. La formule en alternance m’a aussi plu car je restais en contact avec la vie active. Ainsi, je me suis formé plus vite, et j’ai aussi évolué plus vite parce que je suis resté dans le monde professionnel. Aujourd’hui, je pense qu’il est très utile d’aller jusqu’à la licence afin d’avoir toutes les cartes en mains pour réussir dans son métier. En tant que chargé d’affaires auprès des particuliers, il est important de savoir s’exprimer, conseiller, mais aussi, d’un point de vue de management, de savoir diriger les compagnons du chantier, afin que l’affaire se déroule dans les meilleures conditions. La licence m’a aussi apporté tout cela.»

Baptiste ROUTIER, 21 ans, diplômé en 2017, chargé d’affaires chez Armor Peinture à Plélo (Côtes-d’Armor)

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48 I Aménagement / Finitions BÂTIMÉTIERS n°52Septembre 2018

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L’an passé, le brevet professionnel (BP) associé aux métiers du plâtre et de l’isolation a été complètement actua-lisé. « Dans la continuité de ce tra-vail réalisé, la rénovation du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) est en cours, et nous espérons que cela amè-nera une certaine homogénéité dans les diplômes », informe Alain Labat, membre de la commission en charge de cette révision, au titre de président du groupement Plafonds modulaires à l’UMPI-FFB. Pour l’instant, la commis-sion poursuit ses travaux et les change-ments apportés au CAP ne seront actés qu’après examen par la Commission professionnelle consultative (CPC).De même que le BP Plâtrier plaquiste est devenu Métiers du plâtre et de l’isolation, « la dénomination du futur CAP devrait prendre en compte tous nos métiers », poursuit Alain Labat. En outre, le référentiel va être mis à jour « afin de s’adapter à l’évolution du métier ainsi qu’aux produits qui ont eux aussi évolué et aux nouvelles normes, y compris les règles de sécurité sur le chantier ». Et bien sûr, « le CAP

va sûrement prendre en considération les nouvelles demandes des maîtres d’œuvre. Les bâtiments comme les techniques sont en pleine mutation, à l’image du BIM qu’il faut désormais intégrer ». J

en savoir plus

UMPI-FFB (Union des métiers du plâtre et de l’isolation), tél. : 01 40 69 52 14, www.umpi.fffbatiment.fr

Afin d’anticiper les problématiques de chantier, il est indispensable de connaître les limites des prestations de chacun. Pour ce faire, le Groupement aménagement finition (GrAF)(1) réalise de nouvelles fiches pratiques. Objectif : rappeler les exigences minimales à respecter pour les interfaces entre les métiers lorsqu’ils se rencontrent sur le chantier. Sans se substituer aux règles de l’art, ces fiches visent à faciliter une bonne relation entre les corps d’état en apportant une connaissance mutuelle des obligations de chacun. Ces fiches traiteront également les points singuliers.

Les fiches existantes sur les interfaces telles que peinture/plaque de plâtre vont être mises en forme de manière unifiée, selon la charte graphique du GrAF. Cette dernière permettra d’homo-généiser les documents qui traiteront des points de corrélation entre les dif-férents lots. Ce nouveau modèle de fiches spécialisées dans l’interface sera la plateforme de communication entre les différents métiers. Tous les corps d’état concernés auront la possibilité de les consulter. Les mises à jour des fiches existantes seront effectuées et de nouveaux thèmes seront abordés. Ils découleront des questions récurrentes

posées par les adhérents de la FFB.Par exemple, l’une de ces fiches a pour thème l’interface entre les carreleurs et les plaquistes. Cette adaptation va notamment traiter de la mise en œuvre de SPEC (système de protection à l’eau sous carrelage) pour les ouvrages en plaques de plâtre hydrofuges, carre-lés, et dans les locaux humides EB+ privatifs. J

(1) Le groupement GrAF se compose de l’UMPI-FFB (métiers du plâtre et de l’isolation), de l’UNECB-FFB (métiers du carrelage) et de l’UPMF-FFB (métiers de la finition), avec la participation de l’UMB-FFB (métiers du bois).

GROUPEMENT AMÉNAGEMENT FINITION DES FICHES INTERFACES REVISITÉES

en savoir plus

• UMPI-FFB (Union des métiers du plâtre et de l’isolation), tél. : 01 40 69 52 14, www.umpi.ffbatiment.fr • UNECB-FFB (Union nationale des entrepreneurs de carrelage du bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20, www.unecb.ffbatiment.fr• UPMF-FFB (Union professionnelle des métiers de la finition), tél. : 01 40 69 53 73, www.upmf.ffbatiment.fr• UMB-FFB (Union des métiers du bois), tél. : 01 40 69 57 40, www.umb.ffbatiment.fr

MÉTIERS DU PLÂTRE ET DE L’ISOLATION LE CAP EN RÉVISION

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BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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50 I Dossier I Numérique : le bâtiment accélère

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réalisé en partenariat avec 51BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

Les entreprises du bâtiment sont nombreuses à s’approprier les technologies numériques. Conception, fabrication, mise en œuvre, gestion... Ces outils les aident à fluidifier leur activité à toutes les étapes, à gagner en qualité et en productivité, et à se concentrer sur leur cœur de métier, comme l’expliquent les témoins de ce dossier. La transformation numérique des entreprises est en marche, et elle va s’accélérer avec la dématérialisation des marchés publics et la montée en puissance du BIM.

Travailler en mode numérique ? Pour les entreprises du bâti-ment, comme pour celles de tous les secteurs de l’économie,

c’est en train de devenir une évidence. Le smartphone que chacun a dans sa poche, la tablette que l’on emporte partout : ces outils dont il est impensable aujourd’hui de se passer se diffusent dans toutes les ramifications de la vie professionnelle comme de la vie person-nelle. Applications, tutoriels en ligne, consul-tation de documents en mobilité, échanges d’information entre les collaborateurs de l’entreprise et avec les clients et partenaires… Chacun s’est approprié ces multiples usages, signe que le numérique, sans que l’on en ait forcément conscience, est en train de se dif-fuser dans nos univers de travail. Les entreprises, de manière plus structurée, s’approprient elles aussi le numérique dans un mouvement qui va de pair avec la familia-rité croissante de leurs équipes vis-à-vis de ces outils du quotidien. De plus en plus, un conducteur de travaux sur un chantier – ou un technicien de maintenance sur un site d’intervention – ne se déplace pas sans sa tablette. Et derrière l’écran où il consulte les plans d’exécution, le descriptif d’un composant du bâtiment ou les fiches des fournisseurs de matériels, sont à l’œuvre des logiciels dont l’entreprise s’est équipée. Et derrière ces logi-ciels, c’est toute une transformation des façons de travailler qui est en train de s’opérer.

ÉTAT D’ESPRITIl faut se préparer à travailler différemment, sur un mode où l’échange et la collaboration prédominent.Gilles CHARBONNEL, président d’ADN Construction

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BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 201852 I Dossier I Numérique : le bâtiment accélère

Les entrepreneurs qui s’expriment dans ce dossier en témoignent : faire le choix du numérique les a fait sensiblement progresser dans l’exercice même de leur métier. Modéliser en 3D une charpente, un aménagement inté-rieur ou les réseaux de fluides d’un bâtiment offre de multiples avantages : rassurer le client, supprimer les malentendus en produi-sant une image toujours plus proche de la réalité, intégrer dans les plans numériques les informations qui faciliteront la mise en œuvre… Si l’entreprise est un fabricant, son logiciel métier peut aussi faire la jonction entre le bureau d’études et l’atelier, en trans-mettant les données qui piloteront les machines à commande numérique. Et la même chaîne numérique contribue à optimi-

ser la mise en œuvre sur chantier puis les opérations de maintenance, en facilitant le partage de l’information entre tous les intervenants.

UNE MEILLEURE APPRÉHENSION DES ENJEUX DE CHACUN « Historiquement, on a associé le numérique au graphisme et à la 3D, mais aujourd’hui, la notion de données, d’information, prend de plus en plus d’importance, confirme Gilles Charbonnel, président de l’Association pour le développement du numérique dans la construc-tion (ADN Construction). C’est ce que l’on voit poindre par exemple à travers les catalogues numériques des industriels. L’entreprise de travaux qui les utilise peut ainsi filtrer et choisir

ses produits à partir des données techniques de son chantier et transférer ensuite leurs caractéristiques sur les plans numériques puis, plus tard, sur le dossier des ouvrages exécutés (DOE), créant ainsi un lien entre conception, réalisation et maintenance. » La même fluidité se retrouve dans les aspects directement liés au métier de l’entreprise. « Avec le numérique, poursuit Gilles Charbonnel, on va mieux appré-hender les différents détails et la jonction avec les autres corps d’état – le couvreur verra mieux les liaisons avec les détails de la charpente et de l’étanchéité. En gros œuvre, le calepinage de prédalles ou de poteaux-poutres est facilité, ainsi que l’articulation entre planning de pré-fabrication et planning de pose. » Gagnent également en fluidité les processus de gestion

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« Plus de préfabrication, moins de temps d’intervention sur les chantiers »Patrice DEBRAEVE, gérant des établissements Lazaro (Montluçon, Allier) et de MCA (Thiers, Puy-de-Dôme)

« Nous sommes une entreprise de construction bois qui emploie une quarantaine de salariés, et cela fait déjà une douzaine d’années que nous avons équipé notre bureau d’études intégré d’un logiciel de CAO. Nous avons investi ensuite dans des machines à commande numérique de dernière génération, sur nos deux sites de production : l’un, à côté de Montluçon, très orienté sur la charpente ; l’autre, à Thiers, plus généraliste car nous y réalisons aussi des maisons et structures diverses à ossature bois. Vis-à-vis du client, modéliser un projet en 3D permet d’avoir un rendu très proche de la réalité, puis d’effectuer les ajustements en intégrant tous les paramètres du projet. Une fois la 3D validée, on entre toutes les informations dans la maquette numérique : les composants de l’ouvrage, les détails de conception et d’assemblage, avec un

quantitatif très précis des matériaux... On transfère ensuite les fichiers, avec toutes les pièces numérotées, au centre d’usinage. Tout est bien préparé en amont, les risques d’erreur sont quasi-nuls. Le paradoxe, c’est qu’en étant ainsi équipé, on peut produire en série des pièces très travaillées (chevrons, poinçons...), alors qu’on avait renoncé auparavant à les réaliser à la main, car cela nécessitait trop de temps et alourdissait trop les budgets des clients. Le numérique nous ramène donc aux fondamentaux traditionnels du métier. Dans le même temps, notre équipement répond aux attentes du marché pour des produits très normés, sans les défauts naturels du bois, comme les structures en lamellé-collé que l’on réalise pour des stades ou des salles de sport. Le numérique transforme vraiment notre métier, en nous faisant gagner du temps à

toutes les étapes et en nous aidant à faire plus de volume, ce qui nous permet de jouer dans la même cour que des entreprises plus importantes. Une autre évolution marquante, avec le numérique, est que la préfabrication s’est beaucoup développée, ce qui réduit d’autant le temps d’intervention sur chantier. Les murs à ossature bois, par exemple, sont intégralement assemblés en atelier, ce qui implique d’avoir des engins de levage adaptés sur chantier. Avec ce type d’équipement et d’organisation, nous réalisons aussi bien des petites opérations pour les particuliers que des projets conséquents - nous sommes en train de répondre par exemple à un appel d’offres pour un immeuble R+7 à structure bois. Pour ce type de projets, les échanges s’effectuent en BIM : nos logiciels le permettent, nous y sommes prêts, mais c’est un investissement en temps supplémentaire.

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réalisé en partenariat avec 53BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

La plateforme de services en ligne e-btpCréé par les acteurs du monde de la construction, le portail e-btp.fr propose des services en ligne aux entreprises adhérentes à la FFB et à la FNTP. Après s’être inscrites gratuitement et sans engagement, les entreprises adhérentes peuvent directement utiliser en mode web des logiciels qui simplifient leur activité (gestion commerciale, comptabilité, paye externalisée...).

La plateforme leur permet également d’accéder - à des tarifs préférentiels - à des solutions proposées par des éditeurs de référence, notamment dans le domaine des logiciels d’études/BIM et des procédures dématérialisées (signature, recommandé et coffre-fort électroniques).

13 000c'est le nombre d’entreprises déjà abonnées.

« Nous concentrer sur la vraie valeur

ajoutée de notre métier »Claude HENNEQUIN, président de Virot SAS (Colombier, Haute-Saône) « Notre entreprise de menuiserie-agencement emploie une trentaine de salariés et travaille principalement dans le public (hôpitaux, écoles, musées...), ainsi que pour des opérations tertiaires dans le privé. J’y suis entré en 1993 et je l’ai rachetée en 2002. Nous sommes passés au numérique depuis 2010, d’abord avec un logiciel de CAO en 2D du type Autocad, et plus récemment avec une solution spécifique à nos métiers du bois, qui intègre la conception et la fabrication. En même temps, nous avons équipé notre atelier de machines numérisées. C’est donc toute la chaîne de notre activité qui est aujourd’hui numérisée, et les bénéfices sont indéniables. Quand nous réalisons des vues en 3D et en perspective, le client est rassuré, il sait exactement ce que sera son aménagement. Le temps que l’on investit en conception est autant de temps gagné quand le projet arrive à l’atelier, car la plupart des problèmes ont été résolus. Avec les mêmes logiciels, on programme la fabrication en bureau d’études, et on gagne beaucoup en productivité lors de la réalisation, sachant que l’objectif est d’optimiser le temps de fonctionnement des machines, en particulier le centre d’usinage qui tourne 12 heures par jour. Tout cela a représenté bien sûr un investissement important, d’abord en équipement, avec des ordinateurs puissants et des logiciels qu’il faut mettre à jour, ensuite en formation, pour que nos équipes s’approprient les nouvelles façons de travailler. Avant de franchir le pas, nos salariés étaient inquiets, ils craignaient que la machine ne les remplace ; aujourd’hui, ils se disent au contraire que sans elle, on ne serait plus là ! Ce qui est sûr, c’est qu’avec le numérique, on se concentre sur la vraie valeur ajoutée de notre métier. Notre raison d’être, c’est de réaliser des travaux de transformation chez nos clients, en étant capables de faire à la fois du sur mesure et des volumes importants, pas de gérer de l’administratif ! Quant au BIM, les marchés auxquels nous répondons ne l’imposent pas, mais nous sommes en marche pour l’intégrer le jour venu. »©

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BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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54 I Dossier I Numérique : le bâtiment accélère

et d’interaction avec les clients, depuis l’émis-sion de devis, de compte-rendus et de factures jusqu’au suivi des approvisionnements et des matériaux et à l’actualisation du planning du chantier, en simplifiant et en améliorant l’arti-culation entre toutes ces tâches grâce à la réutilisation des données saisies initialement.

VERS LA DÉMATÉRIALISATION DES MARCHÉS PUBLICSProgressivement, le papier perd ainsi du terrain devant l’écran, et le logiciel gagne toutes les facettes de l’activité. Une tendance qui va s’accé-lérer sous l’effet de la dématérialisation des marchés publics. La rentrée 2018 marquera à cet égard une date charnière. À partir du 1er octobre, pour tous les marchés d’un montant supérieur à 25 000 euros hors taxes, le papier disparaît des procédures. Publication des avis, mise en ligne des cahiers des charges, réception des candidatures et des offres, attributions et notifications… Tout passera par le numérique

– les offres papier étant considérées comme irrégulières à partir de cette date, sauf excep-tion prévue par les textes. Cette dématériali-sation de la commande publique, qui s’applique à tous les acteurs économiques, va de pair avec le Plan de transition numérique qui concerne spécifiquement le secteur du bâtiment. Toutes les organisations profession-nelles de la filière, dont la FFB, sont parties prenantes de ce plan. Son objectif est de favoriser le déploiement à grande échelle des échanges et de la maquette numérique, en donnant envie à tous les acteurs de s’y engager et en accompagnant le développement des moyens nécessaires, en matière de formation et d’outils accessibles en particulier aux petites entreprises. C’est dans ce cadre qu’a été lancé en mars dernier « Kroqi », portail numérique du bâtiment développé par le CSTB, sécurisé et hébergé en France. Complémentaire de plateformes de services en ligne comme e-btp (lire encadré), Kroqi est accessible gratuitement aux professionnels

« En gestion comme en production, les nouveaux outils nous font beaucoup progresser »Simon COURTIN (à droite sur la photo), codirigeant de l’entreprise Courtin (Bretteville-sur-Odon, Calvados)

« Avec mon frère Pierre (à gauche sur la photo) il y a 7 ans, j'ai repris l’entreprise familiale spécialisée en génie climatique – mon frère pilotant la production et moi, la gestion. Nous sommes une trentaine de salariés et nous travaillons quasi-exclusivement pour des clients professionnels, dans tous les secteurs – tertiaire, industriel, centres commerciaux, entrepôts, équipements sportifs. Auparavant, j’ai passé 10 ans dans le monde du logiciel, ce qui m’a donné bien sûr une sensibilité particulière aux questions numériques. Quand notre père nous a passé le relais, nous avons mis de l’ordre dans le foisonnement des fichiers existants et nous sommes dotés en 2015 d’un progiciel de gestion intégré, pour instaurer une chaîne

cohérente depuis les devis et la facturation jusqu’au suivi de l’avancement des travaux. Nous allons y ajouter prochainement d’autres éléments, comme la saisie des heures et des contrats d’entretien. Nous sommes en train également de nous emparer du sujet de la mobilité. Nous allons équiper cette année nos équipes - à commencer par les chargés d’affaires - de tablettes numériques qui leur permettront, lors d’un rendez-vous de chantier, d’accéder à toute la base documentaire dont ils ont besoin - plans, descriptifs, historique des mails... À l’heure où les chantiers sont de plus en plus complexes et impliquent de multiples intervenants, nous devons assurer une traçabilité totale de l’information : c’est ce que nous faisons avec les

outils numériques. La décision la plus importante en matière numérique a été de nous équiper, depuis septembre 2017, d’un logiciel dédié à nos métiers de CVC-plomberie. C’est véritablement un outil métier, qui intègre à la fois le calcul, le dimensionnement des installations et la création de plans en 2D ou 3D. Nous avons fait le choix de basculer sans phase intermédiaire de nos anciens logiciels (feuilles de calcul Excel pour le dimensionnement, AutoCAD pour les plans) vers ce nouvel outil. Tous les nouveaux projets ont été lancés avec lui et l’ensemble des collaborateurs de notre bureau d’études l’utilisent aujourd’hui. C’est un logiciel compatible avec la maquette numérique : même si les dossiers

auxquels nous répondons actuellement n’imposent pas encore le BIM, c’est une façon de nous y préparer. On peut imaginer aussi, dans un futur proche, une extension de ce logiciel pour tracer les réseaux sur les chantiers à l’aide de robots. Dès à présent, ces nouveaux outils nous ont fait beaucoup progresser, en gestion comme en production. Pour autant, pour que chacun dans l’entreprise se les approprie, il faut un effort important de formation, et une implication toute aussi forte du management. Il est important en effet d’en garder la maîtrise, au plan de la technique comme des coûts, pour ne pas partir dans des développements tous azimuts qui s’avéreraient trop complexes à gérer. L’essentiel, c’est de ne pas oublier le métier ! »

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réalisé en partenariat avec 55BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

« L’efficacité énergétique passe par le numérique »

« J’ai repris en 2011 l’entreprise d’électricité dirigée par mon père et j’ai élargi depuis son activité aux métiers du génie climatique (climatisation, chauffage, ventilation, froid commercial), de la protection incendie et du second œuvre du bâtiment. Nous sommes passés en 7 ans de 3 à 8 millions d’euros de chiffre d’affaires, et notre petit groupe emploie aujourd’hui 75 salariés. Nous ne répondons qu’à des marchés privés, notamment pour des clients multi-sites comme les chaînes de restauration rapide, les surfaces commerciales et les stations-services des pétroliers.L’efficacité énergétique est au cœur de notre stratégie, ce qui nous a conduits à développer tous les savoir-faire qui ont un impact sur la facture énergétique. Je suis convaincu que cette approche intégrée est la meilleure réponse à l’évolution du marché, car la montée en puissance des enjeux climatiques conduira de plus en plus à raisonner en termes de résultats, avec des objectifs de performance énergétique toujours plus élevés. Le numérique va beaucoup nous aider pour obtenir cette efficacité énergétique. D’abord, en permettant de modéliser en 3D toutes les composantes du bâtiment qui y contribuent - c’est une prestation que nous expérimentons aujourd’hui avec nos gros clients. Ensuite, en développant le monitoring des bâtiments pour mesurer l’effectivité des consommations. Parce que notre entreprise grossit, nous avons pu investir dans le numérique en recrutant un informaticien et une dessinatrice 3D, et en équipant nos techniciens sur les

chantiers de tablettes. Toutes les informations dont nos équipes ont besoin sont accessibles en ligne depuis notre serveur, et je ne communique avec elles que par voie électronique. Nous sommes en route pour le zéro papier - cela fait d’ailleurs partie de la démarche de certification MASE (Manuel d’amélioration santé sécurité) dans laquelle nous sommes engagés. Concernant le BIM, même s’il n’est pas encore imposé dans les appels d’offres auxquels nous répondons, nous avons fait le choix de nous y préparer en adoptant un logiciel compatible (Revit d’Autodesk). C’est en particulier dans nos activités de maintenance, en fort développement ces dernières années, que le numérique a changé la façon de travailler. Nous utilisons un logiciel spécialisé pour gérer toute la chaîne d’intervention, depuis les appels des clients, directement envoyés vers le technicien le plus proche, jusqu’au fichier PDF du rapport généré automatiquement et à la facturation. On gagne en rapidité et en efficacité du service, et on réduit aussi les risques de litiges. Plus généralement, le numérique est le seul moyen de répondre à l’instant T à la demande du client, et de s’adapter à des chantiers qui sont en perpétuel changement. Et puis, il faut vivre à l’heure du partage de l’information en réseau, que ce soit entre les collaborateurs de l’entreprise ou avec les clients. Si nous étions restés sur les anciennes méthodes, nous n’aurions sans doute pas résisté à la concurrence ! »

du bâtiment, et compte déjà 3 000 utilisateurs. Il met à leur disposition des fonctions colla-boratives, en particulier pour la gestion par-tagée de documents, et des fonctionnalités BIM comme eveBIM, l’outil de visualisation de maquette numérique du CSTB. « Le BIM est la finalité, mais tous ces outils sont encore en développement, et l’écosystème du bâtiment ne basculera pas d’un coup dans la maquette numérique, souligne Gilles Charbonnel. L’important est que les acteurs prennent conscience de l’intérêt du numérique dans l’acte de construire et s’approprient les outils qui sont déjà à leur disposition dans leur métier, sans que personne ne reste sur le bord de la route. D’ailleurs, il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste des logiciels BIM pour utiliser dès à présent un viewer de maquette numérique – c’est un outil aussi simple qu’une application pour smartphone. Au fond, le numérique est moins une question de tech-nique que d’état d’esprit : de même que les réseaux sociaux changent les relations entre les individus, il faut se préparer à travailler différemment, sur un mode où l’échange et la collaboration prédominent. Du maître d’ou-vrage à l’architecte, au bureau d’études et à l’entreprise, c’est notre intérêt à tous ! » J

en savoir plus

• www.ffbim.fr• ADN Construction, www.adnconstruction.org [email protected]

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I 57Autour du chantierBÂTIMÉTIERS n°52

Septembre 2018

Dans le BTP, la chute de hauteur est la deu-xième cause d’accidents déclarée, et la pre-mière cause mortelle. Les principales victimes sont les couvreurs et les maçons. Plusieurs familles de protections collectives permettent de prévenir ce risque, selon une logique prag-matique : assurer la sécurité des collaborateurs tout en leur offrant la meilleure ergonomie possible.

Première solution communément utilisée par les maçons : les protections grimpantes, ou « protections plaquées ». Fixées dans la maçonnerie par des supports métalliques traversants, elles permettent de faire monter un garde-corps sur la face extérieure du mur en suivant l’élévation de celui-ci. L’installation de ces protections collectives demande une attention particulière car leur efficacité dépend d’une part, de la bonne réalisation de la maçonnerie et, d’autre part, du suivi consciencieux des préconisations des fabri-cants : respect des modalités de percement et de fixation, établissement d’un plan de cale-pinage précis pour s’adapter à la configuration du bâtiment…

Autre solution efficace pour lutter contre les chutes de hauteur : l’échafaudage de pied. Autostable, il présente l’avantage de couvrir en permanence l’intégralité du chantier (en hauteur et en largeur). L’échafaudage de pied présente néanmoins quelques inconvénients pour les maçons. Relativement onéreux, il n’est pas forcément adapté à toutes les contraintes de chantiers, notamment du fait de hauteurs standardisées entre deux niveaux. Quand l’organisation du chantier le permet et que cela est prévu contractuellement dans les pièces de marché, l’échafaudage de pied peut être mutualisé avec les intervenants des autres corps d’état. Dans ce cas, la mise à disposition de l’échafaudage auprès des autres corps d’état n’est pas anodine pour le maçon, puisqu’il en conserve la responsabilité tout au long du chantier.

Parmi les matériels intéressants pour le maçon, notamment pour les petits chantiers, on notera encore les tables à maçonner. Motorisées ou non, elles permettent de tra-vailler à bonne hauteur. Simples à mettre en œuvre et à déplacer, moins coûteuses que les échafaudages de pied, elles doivent néan-moins être installées depuis l’intérieur sur une plateforme horizontale pour garantir leur stabilité. Elles doivent aussi justifier d’un contreventement adapté à la charge à reprendre, et être munies de garde-corps compatibles avec l’activité, ce qui peut parfois en limiter l’ergonomie.

Dans tous les cas, le maçon doit réaliser en amont du chantier sa propre évaluation des risques et de ses besoins, en déterminant notamment les modalités d’accès et les pro-tections collectives les mieux adaptées à la situation. Il doit ensuite se rapprocher des fournisseurs ou fabricants pour choisir un matériel conforme aux normes. Afin de res-pecter les notices d’utilisation, le personnel

affecté au montage-démontage de ces maté-riels doit être apte et spécifiquement formé. À noter que les échafaudages de pied, dont les règles de prévention optimales conduisent à privilégier des systèmes à « montage-démon-tage en sécurité » (MDS), sont les seules parmi ces trois familles à faire l’objet d’un texte réglementaire (article R4323-69 du Code du travail) et de recommandations de la CNAMTS (recommandation R.408). J

en savoir plus • SFECE-FFB (Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement), tél. : 01 40 55 13 00, www.echafaudage-coffrage-etaiement.org• UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros œuvre, www.umgo.ffbatiment.fr• « Guide des bonnes pratiques sur les chantiers de maçonnerie en brique », élaboré par la FFTB (Fédération française des tuiles & briques), l’ UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros œuvre) et l’OPPBTP, avec le soutien de la CNAMTS.• OPPBTP, www.preventionbtp.fr

MAÇONNERIE SE PROTÉGER CONTRE LES CHUTES DE HAUTEUR Comme d’autres corps d’état, les maçons sont exposés aux risques de chute de hauteur. Plusieurs familles de matériels existent et permettent de s’adapter à toutes les configurations : les protections plaquées, les tables à maçonner et les échafaudages de pied. Tour d’horizon.

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Vous réalisez des travaux avecpoints chauds ?

Le permis feu est obligatoire,

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..............................PERMIS DE FEUConformément aux dispositions de l’arrêté du 19 mars 1993 fixant, en application de l’article R. 4512-7 du Code du travail, la liste des travaux dangereux, les entreprises du bâtiment sont tenues de suivre les conseils de ce présent document qui constitue un support destiné à aider les opérateurs.

Ce document doit être rédigé à l’initiative du maître d’ouvrage. Il recueille les informations nécessaires à la prévention des incendies et explosions occasionnés par point chaud (soudage, découpage, meulage…). Il doit être joint au plan de prévention ou au PPSPS, le cas échéant.La délivrance de ce document sous-entend que les signataires se sont informés préalablement de la configuration des locaux concernés par les travaux par points chauds et de ceux situés à proximité, des substances qui y sont utilisées ou entreposées, des activités effectuées (risques par-ticuliers) et de l’état du matériel devant être utilisé pour les travaux.

L’opérateur doit être en possession de ce permis pour commencer ses travaux

MAÎTRE D’OUVRAGE

ENTREPRISE INTERVENANTE

Nom

RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS

INTERVENTION

Représenté par

Fonction

Surveillant des travauxFonction

Plan de préventionAutorisation de travail

Permis de pénétrerProximité de zone Atex

Matériels utilisés :

Documentsassociés :

lasertronçonneuse, meuleuse,perceuse

poste à souderchalumeau

Raison sociale

Localisation des travaux

Formulaire «Permis de feu» réalisé par la FFB

Tél.

Nom

Fonction

Habilitation

Risques identifiés liés à la structure :

Risques identifiés liés à l’environnement :

Risques identifiés liés à l’activité du site :

Risques particuliers liés aux produits, au procédé, aux stockages

Opérateurs :

date

Adresse

Début des travaux Fin des travaux

Fax

heure

Email

Représentée par

le soudage au chalumeau à gaz, de bandes de bitume du type bicouches élastomères, utilisé dans les travaux d’étanchéité de toitures le soudage à l’arc électrique le soudage au chalumeau à gaz (oxyacétylénique ou aérogaz)l’oxycoupage utilisé pour le découpage de métaux au jet d’oxygène les coupages et meulages au moyen de tronçonneuses, meuleuses d’angle ou ponceusestous les travaux susceptibles, par apport de flamme, de chaleur ou d’étincelles, de communiquer le feu aux locaux

DESCRIPTION DES TRAVAUX :Liste des travaux appelés «par point chaud» :

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Autour du chantier I 59BÂTIMÉTIERS n°52

Septembre 2018

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L’arrêté du 8 décembre 2014 relatif à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public (ERP) et des installations ouvertes au public applicable depuis le 1er janvier 2015, modifie certaines valeurs dimensionnelles connues des professionnels afin de tenir compte de l’existant (largeurs de porte ou de la pente des rampes) et certains domaines comme celui des revêtements spécifiques pour les personnes malvoyantes qui ont été complétés par des travaux obligatoires dans le bâti existant. Ainsi, les dispositions architecturales et les aménagements propres à assurer l’accessibilité des ERP, avec ou sans travaux, devront satisfaire, avant la fin de l’année, aux obligations défi-nies dans cet arrêté dans tous les ERP existants en exploitation. Cette rétroactivité est encadrée par l’admi-nistration, grâce à la validation de dossiers Ad’Ap déposés par tous les commerçants et exploitants d’ERP depuis septembre 2015. Concrètement pour les mal-voyants, toutes les entrées principales des bâtiments doivent être facilement repérables et détectables grâce à des éléments architecturaux ou par l’utilisation de matériaux visuellement contrastés. En cas de renou-vellement ou de travaux, les nouvelles portes doivent obligatoirement être peintes dans une couleur contras-tée et différente de celle des parois. Pour leur part, les revêtements de sol doivent permettre « l’éveil de la vigilance des piétons ». Sur un cheminement, ils doivent présenter un contraste visuel et tactile par rapport à leur environnement afin d’être facilement

détectables à la canne ou au pied. En haut d’un escalier et sur chaque palier intermédiaire, le revêtement de sol doit encore permettre l’éveil à la vigilance à une distance de 0,50 m de la première marche grâce à un contraste visuel et tactile. Enfin, les nez de marche doivent être non glissants et contrastés visuellement du reste de l’escalier sur au moins 3 cm à l’horizontale. S’il s’agit d’un travail considérable pour tous les exploitants d’ERP, il se complique nettement pour les bâtiments classés Monuments Historiques. C’est le cas par exemple pour l’hôtel de Crillon, palace de luxe parisien rénové l’an dernier. Pour satisfaire à la fois aux exigences de la commission accessibilité et à celles des Architectes des Bâtiments de France, il a fallu redoubler d’ingéniosité pour créer un dispositif efficace et invisible aux valides. Les bandes podotactiles que l’on peut trouver dans le métro par exemple n’ont pas été retenues, au profit d’un lien en laiton de couleur cuivre dépassant d’un demi millimètre les paliers de tous les escaliers du palace. En effet, il n’existe pas de solutions toutes faites pour l’ensemble des bâtiments à rénover. La Fédération française du bâtiment se tient bien entendu à la dispo-sition des entrepreneurs pour les aider à trouver les solutions les plus adaptées à leurs problématiques. J

en savoir plus Direction des affaires techniques de la FFB, Département sécurité incendie et accessibilité handicapés, tél. : 01 40 69 57 01

Répondant à une demande de la FFB, la Commission européenne a apporté le 20 avril dernier un ensemble de précisions et confirmations utiles concernant le marquage CE pour les entreprises du bâtiment. Inclus dans le Règlement produits de construction dit « RPC », applicable depuis le 1er juillet 2013, le mar-quage CE a pour fonction d’exprimer de façon harmo-nisée les performances des produits de construction, une procédure qui autorise leur mise sur le marché européen. Première confirmation, la Commission européenne a spécifié que les entreprises du bâtiment qui fabriquent et posent leurs ouvrages ou parties d’ouvrages dans le cadre d’un contrat d’entreprise ne mettent pas de produits sur le marché (par exemple, un artisan qui réalise le produit dans son atelier et le pose lui-même). De ce fait, elles ne sont pas concernées par le marquage CE, même quand elles sous-traitent une partie de la pose ou de la fabrication, tant que cette partie reste dans le cadre du contrat

d’entreprise.D’autre part, les pouvoirs publics euro-péens rappellent que les maîtres d’ouvrage ne peuvent spécifier l’utilisation de produits marqués CE dans un CCAP ou un CCTP de marché de travaux, car le marquage CE concerne essentiellement la libre circu-lation de produits couverts par la norme harmonisée. Toute mention du marquage CE dans une pièce de marché relève de clauses discriminatoires imposées aux fournisseurs, avec le risque de voir le marché annulé, et il ne peut donc être un critère de choix des matériaux. S’il constitue une obligation légale pour que le produit puisse être mis sur le marché, le mar-quage CE reste une procédure déclarative par laquelle le fabricant déclare les performances de son produit. Pour l’entreprise amenée à le mettre en œuvre, il s’agit donc d’un élément d’évaluation qui doit servir de base à une analyse plus poussée qui doit le mener à déter-miner si le produit répond aux exigences requises pour obtenir la qualité souhaitée pour son ouvrage. J

ACCESSIBILITÉ DES ERP COMMENT JOINDRE L’ÉLÉGANCE À L’EFFICACITÉ ?

MARQUAGE CE CONFIRMATIONS ET ÉCLAIRCISSEMENTS

Une nouvelle application mobile pour Actibaie

Le SNFPSA-FFB est devenu Actibaie-FFB lors de son assemblée générale du mois de

mars dernier. L’occasion pour le groupement des métiers des portes, portails, volets et stores de s’offrir une nouvelle identité visuelle et de lancer en juin une application mobile gratuite pour ses adhérents. L’objectif est de mettre une information technique très riche à la disposition des 2 150 adhérents et de leurs collaborateurs. Actibaie-FFB possède en effet une collection très complète de guides et documents techniques sur les réglementations et les normes de tous ses métiers. Il devenait donc indispensable de faciliter l’accès à cette documentation, notamment pour les équipes sur le terrain qui, aujourd’hui, sont toutes équipées de smartphones. Il s’agit de donner l’information, de la rendre accessible à tous et de la hiérarchiser en fonction des différents métiers. Une sélection de domaines d’intérêt est proposée lors de la première connexion, afin d’orienter les notifications et d’obtenir une actualité ciblée en fonction des préoccupations de l’utilisateur. L’application Actibaie est disponible sur Google play et l’App Store pour les smartphones et tablettes.

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60 I Autour du chantier BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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Disponible depuis octobre 2017, la nou-velle version de la norme NF P 03-001, qui n’avait pas été révisée depuis 2000 – sauf à la marge en 2009 – intègre des modifications qui tiennent compte des évolutions législatives et jurispruden-tielles. En premier lieu, elle ne s’ap-plique qu’à la condition expresse qu’elle soit citée parmi les pièces contrac-tuelles énumérées dans le marché, ce qui entraîne de fait, comme le faisait l’ancienne version, l’application des règles de l’art, en particulier les normes NF DTU. Son champ d’application, qui compre-nait les clients professionnels et les contrats de construction de maisons individuelles, vise désormais expressé-

ment les consommateurs. Par ailleurs, la nouvelle version prévoit la possibilité de déroger aux clauses de la norme, à condition que ces dérogations soient récapitulées dans le dernier article du CCAP.

La réforme du droit des contrats, la lutte contre le travail dissimulé et la fraude au détachement, les intérêts moratoires, la médiation ou encore l’assurance décennale sont abordés dans la norme. Le texte comporte aussi un nouvel article sur la cotraitance (mise en avant des exigences requises des entreprises groupées), ainsi que des dispositions nouvelles concernant notamment les pénalités de retard, la

réception des travaux avec réfaction, les paiements, les entreprises ayant obtenu le principe d’une avance dont le montant est défini contractuelle-ment. Il apparaît une nouvelle note sur la portée limitée du marquage CE dans le bâtiment. Parmi les autres nouveautés, un règle-ment des contestations qui privilégie la médiation, ou encore les dispositions concernant les assurances responsabi-lité décennale obligatoire, dommages ouvrage et tout risque de chantier. Les entreprises ont donc tout intérêt à se familiariser avec cette nouvelle norme, élaborée pour protéger de façon équilibrée le maître d’ouvrage et l’entreprise. J

Trois cas de figure peuvent se présenter : • L’ATEx de cas A, dit ATEx général, estune procédure lancée généralement par l’industriel détenteur du procédé ou produit, pour pouvoir le mettre en œuvre sur tous les chantiers. • L’ATEx de cas B est lancée généralement par l’entreprise, ou parfois par le maître d’ouvrage ou l’industriel pour le compte de l’entreprise, en vue d’une application sur un chantier précis, pour la réalisation d’un ouvrage ou d’une partie d’ouvrage. • L’ATEx de cas C s’applique pour la miseen œuvre d’un procédé ou produit ayant précédemment fait l’objet d’une ATEx cas B. Dans ce cas, le demandeur de l’ATEx de cas C doit être le titulaire de l’ATEx de cas B favorable.

L’ATex peut être soit favorable, ce qui valide le procédé ou produit concerné, soit défavorable, si le comité d’experts juge les éléments fournis insuffisants pour le valider, soit réservé, et le demandeur doit alors fournir rapide-ment les éléments complémentaires pour un réexamen du dossier. Seule une ATEx favorable ouvre la voie à une assurabilité du produit ou procédé innovant.Pour les entreprises, l’ATEx est un outil précieux qui permet la mise en œuvre en technique courante de produits ou procédés innovants — par exemple façade légère, plancher réversible, étan-chéité des toitures… — et d’être cou-vertes vis-à-vis de leur assureur. En ce sens, elles doivent être vigilantes, cela

dès la lecture du CCTP, sur les tech-niques envisagées, et s’assurer qu’elles s’inscrivent dans le domaine de la technicité courante, pour anticiper le recours à une procédure ATEx.

Dans ce cas, il est essentiel de lancer cette procédure le plus en amont pos-sible du chantier, sous peine de s’expo-ser aux aléas de cette procédure qui reste très technique, et de ne pas obte-nir l’ATEx dans les temps, ce qui péna-lisera le calendrier du chantier. En résumé, la procédure ATEx est destinée à accompagner l’innovation au plus proche des chantiers et doit être anti-cipée pour envisager sereinement l’avis favorable, sésame d’une couverture assurancielle. J

MARCHÉS PRIVÉS LA NORME NF P 03-001 SE MODERNISE

ATEX UNE DÉMARCHE D’INNOVATION QUI EXIGE CERTAINES PRÉCAUTIONS

Incontournable pour les entreprises, la norme NF P 03-001 - concernant le Cahier des clauses administratives générales applicables aux travaux de bâtiment faisant l’objet de marchés privés - a été révisée.

Accordée par un comité d’experts dont le secrétariat est assuré par le CSTB, l’appréciation technique d’expérimentation (ATEx) est une procédure rapide d’évaluation des procédés et produits innovants. Elle a pour but, à condition qu’elle recueille un avis favorable du comité d’experts, de rendre possible leur assurabilité et constitue en cela une première étape vers l’Avis technique.

en savoir plus

Norme disponible sur www.boutique.afnor.org/norme/nf-p03-001/marches-prives-cahiers-types-cahier-des-clauses- administratives- generales-applicable-aux-travaux-de- batiment-faisant- l-objet/article/871170/fa188203

en savoir plus

CSTB : http:// evaluation.cstb.fr/fr/appreciation- technique-expertise-atex

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Autour du chantier I 61BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

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Depuis mi-avril 2018, EDF fait partie des partenaires de Prim’3E. Rappelons que ce dispositif est une offre clés en main de PROM-UCF, une filiale de l’UECF-FFB, qui facilite l’utilisation des certificats d’économies d’énergie (CEE) comme de réels leviers pour remporter des chantiers. Ce partenariat présente plusieurs particularités intéressantes pour les professionnels du bâtiment qui veulent engager chez un client des travaux éligibles aux CEE. Tout d’abord, le montant des primes, variable selon les revenus fiscaux des ménages, est très attractif (voir tableau).

Ce dispositif allège la charge adminis-trative pour l’entreprise, puisque c’est le client qui a la main sur son dossier CEE, le complète et le transmet à EDF. L’entreprise assure son rôle de conseil et d’accompagnement sans avoir de tâche supplémentaire, sauf celle d’avoir signé préalablement une convention d’apport d’affaires avec EDF, valable jusqu’au 31 décembre 2020. Cela lui permet d’obtenir un code professionnel qui accompagne le dossier du client et qui déclenche la rémunération en fin de travaux. Attention, la démarche d’inscription du client sur le site www.prime-energie-edf.fr doit être effectuée avant la signature du devis. Une fois le dossier validé, EDF envoie la prime au client sous forme de chèque et rému-nère l’entreprise en tant qu’apporteur d’affaires. Cette nouvelle offre Prim’3E s’accompagne aussi de la possibilité de proposer au client une solution de financement pour ses travaux de réno-vation énergétique via Domofinance, le partenaire financier d’EDF. Là aussi, Domofinance a pris soin de faciliter le travail de l’entreprise. Sachant que les entreprises, notamment artisanales, ne peuvent pas consacrer trop de temps à la partie administrative de leur activité,

le processus est simplifié au maximum. Ainsi, la simulation du crédit peut se faire en direct via Domosimu, une application disponible sur smartphone, tablette ou PC. En entrant simplement le montant du devis et le type d’opéra-tion (isolation, chaudière…), l’applica-tion fournit des tableaux indicatifs avec la mensualité et le coût total du crédit sur 10, 20, 40... jusqu’à 180 mois de crédit. Pour que l’entreprise puisse offrir cette solution de financement, elle doit être agréée par Domofinance. La procédure est simple, elle ne néces-site qu’un dossier administratif classique.

Avec le client, l’entrepreneur ne doit remplir qu’une fiche de contact com-prenant des informations basiques comme l’état civil et les revenus du foyer. Domofinance donne une réponse très rapidement et verse directement les fonds à l’entrepreneur 24 h après la fin du chantier. C’est donc aussi pour l’entreprise la garantie d’être payée

rapidement. Le devis pris en charge par Domofinance peut comprendre d’autres travaux réalisés en plus de ceux relatifs à la rénovation énergé-tique. Cette nouvelle offre Prim’3E proposée par EDF concerne les parti-culiers (maisons individuelles et appar-tements pour des équipements n’affectant pas l’immeuble). Il est prévu de l’élargir ultérieurement aux copro-priétés et au tertiaire, sous un format classique dans lequel c’est à l’entreprise de monter le dossier CEE. Bien sûr, les offres de Total MF et Sonergia, les autres partenaires de Prim’3E, sont toujours actives et attractives. Le détail de leur contenu et des procédures peut être facilement consulté sur le site de Prim’3E. J

RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUEEDF INTÈGRE LE DISPOSITIF PRIM’3EDans le cadre du dispositif Prim’3E, EDF et son partenaire financier Domofinance permettent aux professionnels de proposer des travaux de rénovation énergétique éligibles aux CEE avec des primes attractives et accompagnées d’une solution de financement dédiée.

TYPES DE PRIME SELON LA SITUATION GÉOGRAPHIQUEPrime classique Prime bonifiée(1) Prime très bonifiée(1)

Maison individuelle de 120 m² située dans le département de l’Ain (zone H1) :

Isolation de combles ou de toiture (100 m²) 646 € 697 € 1 394 €

Chaudière haute performance énergétique 197 € 212 € 424 €

Maison individuelle de 120 m² située dans le département du Finistère (zone H2) :

Isolation des murs (100 m²) 1 178 € 1 271 € 2 542 €

Chaudière haute performance énergétique 166 € 179 € 358 €

Maison individuelle de 120 m² située dans le département des Bouches-du-Rhône (zone H3) :

Isolation de combles ou de toiture (100 m²) 342 € 369 € 738 €

Pompe à chaleur air/air 183 € 198 € 396 €

(1) Prime obtenue selon les revenus fiscaux des clients.

en savoir plus • UECF- FFB (Union des entreprises de génie climatique et énergétique de France), www.uecf.fr• www.prime3e.fr• www.domofinance.com

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62 I Autour du chantier BÂTIMÉTIERS n°52

Septembre 2018

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RÉFÉRENTIEL E+C- L’EXPÉRIMENTATION DOIT PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE

Par le jeu conjugué des lois Grenelle et Transition énergétique pour la croissance verte, un nouveau standard environnemental ambitieux pour les constructions neuves est en train de se mettre en place afin de généraliser, à l’issue d’une expérimen-tation volontaire, les bâtiments à énergie positive et à faible empreinte carbone (E+C-). Pour l’indicateur énergie, les consommations sont calculées sur l’en-semble des usages du bâtiment, alors que la RT 2012 se concentre sur cinq usages réglementaires : c’est le E+. Ce critère énergétique se décline en quatre niveaux, du moins au plus exigeant (« Énergie » 1 à 4). Surtout, la démarche ouvre un champ nouveau en évaluant la réduction des émissions de gaz à effet de serre du bâtiment, tout au long de son cycle de vie (extraction des matériaux, chantier, exploitation ou déconstruction) : c’est le C-. Le référentiel impose le calcul de l’impact carbone global du bâtiment, et de celui des produits et des équipements qui le composent. Ce critère carbone a deux niveaux pos-sibles (« Carbone » 1 et 2). Les retours d’expérience issus de l’expérimentation permettront de calibrer les exigences de la future réglementation environ-nementale, qui n’est pas attendue avant 2020, et de vérifier que ces nouveaux bâtiments performants

se construisent à coûts maîtrisés. Depuis le lance-ment de l’expérimentation fin 2016, 147 bâtiments (700 logements et quelques tertiaires) ont été évalués avec le référentiel E+C-. Entre 800 et 1 000 bâtiments, au total, sont attendus pour fin 2018. L’expérimentation doit donc passer à la vitesse supérieure pour prendre de l’ampleur. Plusieurs appels à projets, dont le programme « Objectif bâtiment énergie-carbone » de l’Ademe, ont été lancés depuis 2017 et devraient contribuer à mobi-liser l’ensemble des acteurs. L’Union sociale pour l’habitat (USH) réalise également une étude de grande ampleur sur la base de logements sociaux construits récemment. L’enjeu est maintenant d’intégrer un maximum de bâtiments, afin de pouvoir mener une analyse la plus fine et la plus représentative possible en vue de la préparation de la future réglementation.

Suite aux premiers retours d’expérience, des évo-lutions du référentiel sont à l’étude. Premièrement, il serait envisagé de mettre davantage l’accent sur l’un ou l’autre des critères (carbone ou énergie), à partir d’un socle minimal à respecter sur ces deux indicateurs. Ensuite, il s’agirait de mieux prendre

Afin de préparer la nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs qui remplacera la RT 2012, l’expérimentation « énergie positive et réduction carbone » (E+C-) se déploie progressivement depuis fin 2016. Son objectif : valoriser, dans une approche en cycle de vie, les constructions produisant plus d’énergie qu’elles n’en consomment et, grande nouveauté, à faible empreinte carbone. La FFB concourt activement à cette expérimentation.

Carbone2 niveaux repères

Énergie4 niveaux repères Quelques

champions

Une approche pour tous

Carbone 1

Carbone 2

RT 2012

Énergie 1

Énergie 2

Énergie 3

Énergie 4Bilan nul

LES DIFFÉRENTS NIVEAUX D’EXIGENCE DE L’EXPÉRIMENTATION E+C-

UMGOTUTO se dote de quatre nouvelles vidéos L’application mobile UMGOTUTO présente les bonnes pratiques et les règles de sécurité à connaître pour acquérir les bons gestes en maçonnerie, de manière ludique et pédagogique. Elle s’enrichit régulièrement de nouveaux contenus. Les quatre dernières vidéos mises en ligne concernent la réalisation d’un mur en briques de parement, d’un escalier droit en béton, d’un mur en pierres maçonnées et de fondations sur massifs longrines. L’application remporte un grand succès et totalise 4 000 téléchargements et 600 000 vues de ses 20 vidéos. Le tournage de six nouveaux sujets va bientôt démarrer pour une mise en ligne prévue en 2019. Ils concerneront la protection des maçonneries enterrées contre l’humidité, la pierre de taille, les boisseaux pour cheminées, les enduits de façade monocouche, les enduits de mortier traditionnel de recette et enfin l’implantation de chantier. Consultable sur smartphones et tablettes et disponible gratuitement sur les plateformes de téléchargement d’applications en ligne, UMGOTUTO est également accessible sur internet (www.umgotuto.com).

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Autour du chantier I 63BÂTIMÉTIERS n°52

Septembre 2018

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AGENCEMENT Chambre française de l’agencement (FFB Agencement) Tél. : 09 60 11 29 18 www.chambre- agencement.org

CARRELAGE MOSAÏQUE Union nationale des entrepreneurs de carrelage du bâtiment (UNECB-FFB) Tél. : 01 40 69 58 20 www.unecb.ffbatiment.fr

CHARPENTE - MENUISERIE PARQUETS Union des métiers du bois (UMB-FFB) Tél. : 01 40 69 57 40 www.umb.ffbatiment.fr

CONSTRUCTION IMMOBILIÈRE Les constructeurs et aménageurs de la FFB (LCA-FFB) Tél. : 01 40 69 58 40 www.lesconstructeurs amenageurs.com

CONSTRUCTION MÉTALLIQUE Syndicat de la construction métallique de France (SCMF-FFB) Tél. : 01 47 74 66 15 www.scmf.com

COUVERTURE PLOMBERIE Union nationale des chambres syndicales de couverture et de plomberie de France (UNCP-FFB) Tél. : 01 40 69 53 07 www.uncp.ffbatiment.fr

DÉCONSTRUCTION ET RECYCLAGE Syndicat des entreprises de déconstruction, dépollution et recyclage (SEDDRe-FFB) Tél. : 01 4069 53 20 [email protected]

ÉCHAFAUDAGE Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement (SFECE-FFB) Tél. : 01 40 55 13 00 www.echafaudage- coffrage-etaiement.org

ENDUITS DE FAÇADE Union nationale des entrepreneurs d’enduits de façade (UNEEF-FFB) Tél. : 01 40 69 51 69 www.uneef.ffbatiment.fr

ENTREPRISES GÉNÉRALES Entreprises générales de France-BTP (EGF.BTP) Tél. : 01 40 69 52 78 www.egfbtp.com

ENVELOPPE MÉTALLIQUE DU BÂTIMENT Association de fabricants de panneaux, profils et systèmes Tél. : 01 40 69 58 90 www.enveloppe-metallique.fr

ÉTANCHÉITÉ Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE-FFB) Tél. : 01 56 62 13 20 www.etancheite.com

FERMETURE ET STORES Groupement professionnel des portes, portails, volets et stores (ACTIBAIE-FFB), Tél. : 01 40 55 13 00 www.actibaie.org

FINITIONS Union professionnelle des métiers de la finition (UPMF-FFB) Tél. : 01 40 69 53 73 www.upmf.ffbatiment.fr

GÉNIE CLIMATIQUE Union des entreprises de génie climatique et énergétique de France (UECF-FFB) Tél. : 01 40 69 52 94 www.uecf.fr

GESTION DE L’ÉNERGIE Syndicat national de l’exploitation climatique et de la maintenance (SNEC) Tél. : 01 44 70 63 90 www.fedene.fr

INSTALLATION ÉLECTRIQUE Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique (FFIE-FFB) Tél. : 01 44 05 84 00 www.ffie.fr

ISOLATION Syndicat national de l’isolation (SNI-FFB) Tél. : 01 40 55 13 70 www.snisolation.fr

JOINTS ET FAÇADES Syndicat français des joints et façades (SFJF-FFB) Tél. : 01 56 62 10 03 www.sfjf.ffbatiment.fr

MAÇONNERIE - GROS ŒUVRE Union de la maçonnerie et du gros œuvre (UMGO-FFB) Tél. : 01 40 69 51 59 www.umgo.ffbatiment.fr

MENUISERIE ALUMIN IUM Syndicat national de la construction des fenêtres, façades et activités associées (SNFA-FFB) Tél. : 01 40 55 11 80 www.snfa.fr

MENUISERIES EXTÉRIEURES Union des fabricants de menuiseries extérieures (UFME-FFB) Tél. : 01 47 17 69 37 www.ufme.fr

MÉTALLERIE Union des métalliers (FFB Métallerie) Tél. : 01 40 55 13 00 www.metal-pro.org

MONTAGE-LEVAGE Union du montage-levage (FFB Montage-Levage) Tél. : 01 40 55 13 00 www.montage-levage.org

MULTISERVICE IMMOBILIER Syndicat professionnel des entreprises de multiservice immobilier et de facilities management (SYPEMI) Tél. : 01 44 70 63 90 www.sypemi.com

PHOTOVOLTAÏQUE Groupement des métiers du photovoltaïque (GMPV-FFB) Tél. : 01 40 69 52 24 www.gmpv.ffbatiment.fr

PLÂTRE - ISOLATION Union des métiers du plâtre et de l’isolation (UMPI-FFB) Tél. : 01 40 69 52 14 www.umpi.ffbatiment.fr

PROTECTION INCENDIE Groupement des installateurs et mainteneurs de systèmes de sécurité incendie (GIMSSI-FFB) Tél. : 01 40 69 52 51 www.gimssi.ffbatiment.fr

SOLS INDUSTRIELS Union nationale des entrepreneurs de sols industriels (UNESI-FFB) Tél. : 01 40 69 51 54 www.unesi.ffbatiment.fr

SOLS - RÉSINES Syndicat français des métiers de la résine (SFMR-FFB) Tél. : 01 40 69 51 46 www.sfmr.ffbatiment.fr

THERMIQUE INDUSTRIELLE Syndicat national des entrepreneurs et constructeurs en thermique industrielle - fours et cheminées (SNECTI) Tél. : 01 40 69 51 02

TRAVAUX EN HAUTEUR Syndicat français des entreprises de travail en hauteur (SFETH) Tél. : 04 90 09 55 36 www.sfeth.com

VERRE - MIROITERIE Fédération française des professionnels du verre (FFPV-FFB) Tél. : 01 40 55 13 55 www.verre.org

33 métiers au service des entreprises

LE LABEL E+C-Ce label a été créé pour appuyer l’expérimentation. Il répond à des niveaux de performance précis et atteste du respect des bonnes pratiques mises en place. Il est délivré par les certificateurs accrédités, mais ne conditionne pas la participation à l’expérimentation. Plus de 300 bâtiments sont actuellement en cours de labellisation E+C-.

en compte la régulation de certains équipements, contributeurs d’économies d’énergie, dans le bâti-ment (gestion active des équipements de chauffage ou de climatisation par exemple). Enfin, le scénario de fin de vie du bâtiment sur 50 ans sera revu : certains matériaux dont la durée de vie de référence est plus longue seront ainsi mieux pris en compte. Ces changements n’affecteront pas l’expérimentation en cours : ils interviendront lors de la rédaction des textes réglementaires, et les données de l’observatoire pourront directement être exploitées au regard des nouvelles hypothèses.

La FFB appuie la mise en place d’une phase d’appren-tissage et d’évaluation des seuils de la future régle-mentation environnementale avant sa mise en application, et encourage ses adhérents à y participer. Une étude comportant un volet technique et écono-mique a été lancée en juillet 2017 pour une durée d’un an. La FFB a étudié un panel de 15 bâtiments RT 2012 : cinq maisons individuelles, cinq bâtiments collectifs et cinq immeubles tertiaires. Pour chaque bâtiment, les bureaux d’études Pouget Consultants et Bastide Bondoux ont testé des variantes techniques, afin d’en mesurer l’impact sur les niveaux énergie et carbone. Selon les conclusions provisoires, il ressort de l’étude que pour le critère énergie, les maisons individuelles atteignent facilement le niveau « Énergie 1 », à l’in-verse des bâtiments collectifs et tertiaires. La sur-isolation et le renforcement de l’étanchéité à l’air sont des solutions privilégiées par les maîtres d’ouvrage, car les plus rentables. Quant au critère carbone, seule la moitié des équipements et matériaux avait des fiches de données environnementales validées début 2018, obligeant à recourir à des valeurs forfaitaires par défaut pour les autres produits, pénalisant la mesure du critère carbone. Surtout, près de la moitié des bâtiments qui font l’objet de l’étude n’atteignent pas le niveau « Carbone 1 », qui se veut pourtant accessible à tous les modes constructifs et vecteurs énergétiques. Dès lors, le niveau « Carbone 2 » paraît difficilement accessible dans des conditions technico-économiques acceptables. J

en savoir plus

Données de l’expérimentation disponibles sur www.batiment-energiecarbone.fr

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64 I La parole à… BÂTIMÉTIERS n°52 Septembre 2018

Marie DUPUIS-COURTES, membre du comité exécutif de la FFB

LES OLYMPIADES DES MÉTIERS, VITRINE DE NOTRE DYNAMISME

Gérante depuis 2007 de La Maison Dupuis, une entreprise normande de couverture, charpente et maçonnerie fondée par son père, Marie Dupuis-Courtes connait bien les vertus de l’apprentissage : en trois décennies, cette société a formé pas moins de 65 apprentis, et accueilli plus d’une vingtaine de compagnons du Devoir. Marie Dupuis-Courtes préside aussi l’association régionale Bâtiment CFA Normandie qui regroupe sept centres de formation du territoire. Par ailleurs, elle est, au niveau national, membre du comité exécutif et du bureau de la FFB. Son implication dans le domaine de la formation l’a conduite à prendre en charge la coordination du pôle BTP pour les finales nationales des Olympiades des métiers, en novembre prochain, à Caen.

Ils sont passionnés, créatifs, conqué-

rants, dynamiques. Jeunes profession-nels déjà primés dans leurs régions

pour l’excellence de leur travail, couvrant une soixantaine de métiers allant de la cuisine à la chaudronnerie en passant par la coiffure, l’art floral, l’imprimerie ou la technologie automobile, ils sont plus de 650 candidats à avoir été sélectionnés pour participer, du 28 novembre au 1er décembre prochains à Caen, aux finales nationales des 45e Olympiades des métiers organisées conjointement par la région Normandie et Worldskills France. Avec seize métiers représentés, soit quelque 200 jeunes en lice, le BTP sera un des secteurs d’activité les plus présents lors de ces finales. Au-delà de la célébration du savoir-faire, de la motiva-tion et de la rapidité d’exécution des candi-dats qui n’ont pu arriver à un tel niveau qu’après un entraînement intensif, cette fête rend aussi hommage à la qualité de leur formation – souvent réalisée en alternance entre l’école et l’entreprise –, et à la fierté légitime qu’ils peuvent tirer de la parfaite maîtrise de leur art. Autant de valeurs en concordance avec notre propre fierté de bâtisseurs. Surtout, dans le cadre de la mise à disposi-tion de surfaces d’exposition attenantes au lieu de la compétition et permettant notam-ment de valoriser les filières d’excellence auprès des jeunes et de leurs familles, ces Olympiades nous offrent l’occasion de mieux faire connaître nos métiers, nos passions et nos valeurs auprès des

70 000 visiteurs attendus – parmi lesquels beaucoup de collégiens qui n’ont pas encore choisi leur voie professionnelle –, et de corriger l’image passéiste et peu attractive qu’ils pourraient avoir de notre secteur en leur montrant au contraire un BTP inno-vant, et pleinement connecté à l’univers numérique auquel aspire la jeunesse. Toutes les énergies sont mobilisées pour faire de ces Olympiades une vitrine de notre dynamisme. Avec l’aide des établissements d’enseignement normands, les jeunes visi-teurs du stand réservé au BTP découvriront un univers correspondant à leurs attentes, avec par exemple des simulateurs de mon-tage d’échafaudages en hauteur, des démonstrations d’impression 3D ou encore la présentation de tables de découpe numé-rique. Parallèlement, le groupe des jeunes dirigeants de la FFB du Calvados accompa-gnera les jeunes visiteurs dans leur décou-verte des métiers reposant sur des animations ludiques et numériques. Concernant les matériaux, nous montre-rons des innovations développées locale-ment comme la banche à béton déjà isolée avec du lin à l’intérieur, le pavé de route drainant à base de coquillage, ou encore de nouveaux isolants fabriqués en Normandie à partir de bouteilles plastique recyclées. Enfin, au-delà du travail d’animation et de coordination réalisé par ses structures locales, la FFB profitera de l’événement pour délocaliser à Caen un certain nombre de réunions nationales. Certaines unions de métiers en feront autant. J

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Revue éditée par IT-FFB (Institut technique de la Fédération française du bâtiment). 9 rue La Pérouse 75784 Paris Cedex 16 - Tél. : 01 40 69 52 58 www.ffbatiment.fr - Association déclarée – Siret 301 652 673 0015 - Code APE 913E –ISSN 1772-3078 - Dépôt légal à parution DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jacques Chanut DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Philippe Tempere COMITÉ DE RÉDACTION : Membres de la Fédération française du bâtiment, de ses fédérations départementales et régionales, de ses unions et syndicats de métiers JOURNALISTES : Déborah Azgut, Claude Barjonet, Olivier Baumann, Sophie Hoguin, Stéphanie Lacaze, Morgane Marchais, Sophie Michelin-Mazéran, François Salanne CONCEPTION ET RÉALISATION :

IDIX, Frédéric Savarit, Pierre Salanne, Nelly Hurlé, Caroline Palma, Katia Boudet, Céline Binet FABRICATION : Cesar/Sib TIRAGE DE CE NUMÉRO : 55 500 exemplaires PHOTO DE COUVERTURE : © Sergey Nivens/Shutterstock RÉGIE COMMERCIALE ET SERVICE ABONNEMENT : IT-FFB - Tél. : 01 40 69 57 68 ANNONCEURS : Apave (3e couv.), Cadwork (p. 56), Cedeo (p. 42), CGI Bâtiment (p. 56), EBP (p. 18), EDF (p. 32), Graphidal (p. 14), Kiloutou (p. 24), Knauf (p. 49), Leborgne (p. 21), Ledvance (p. 36), Loxam (p. 31), Onaya (p. 18), Peugeot VU (p. 7), Pro BTP (p. 5), Prolians (p. 58), Recylum (p. 41), Renault Trucks (4e couv.), Sécurité sociale indépedants (2e couv.), SMA BTP (p. 38).