Nouvelles N° 1983

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Mardi 5 mars à BORDEAUX 11h30 / Place de la République APPEL UNITAIRE ET MANIFESTATION Jeudi 28 février 2013 - N° 1983 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N° 1983 du 28 février

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Mardi 5 mars à BORDEAUX11h30 / Place de la République

APPEl UnitAiREEt MAnifEstAtiOn

Jeudi 28 février 2013 - N° 1983 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 28 février 2013

A c t U A l i t é

Réforme des rythmes scolairesles Français souhaitent le reportLe Snuipp-FSU mène l’enquête qui bouscule

Syndicat cgt des salariés de l’Energie de la GirondeDroit de réponseà l’article paru dans « Sud-Ouest » le 13 février 2013, intitulé : « Cour des comptes : ces chers privilèges des salariés d’EDF. les salariés de l’entreprise publique ne craignent pas la crise. Depuis huit ans, ils ont vu leurs salaires grimper de 3% par an »« L’analyse à charge du rapport de la Cour des Comptes est totalement déconnectée de la réalité.Le statut national du personnel n’est pas celui de la seule entreprise EDF. Il couvre aussi les 150 autres entreprises de la branche des Industries Electriques et Gazières (IEG) de tailles différentes allant de la TPE aux grands groupes industriels (GDF Suez, Total ...).Le présent contrôle de la Cour des Comptes couvre une période large 2005-2011 ; période pendant laquelle EDF a dû conduire les plus fortes transformations depuis 1946 (passage en SA et ouverture à la concurrence).Sur cette période et depuis 1946, les salariés d’EDF assurent, 24H/24, 365 jours par an, un service public de qualité largement reconnu par des usagers devenus aujourd’hui « clients ». Ces salariés diplômés ont un salaire de départ à 1080 € net alors qu’ils travaillent souvent en 3X8, en zone nucléaire, dehors par tous temps, et tout cela dans l’intérêt collectif des usagers de l’électricité. La réactivité suite aux tempêtes successives en est l’illustration concrète.Vous omettez complètement ces sommes versées à une poignée d’actionnaires éloignés du bien public, responsables des augmentations successives du prix des énergies : 2 122 291 972 € en 2012 versés par EDF, 3 378 954 312 € versés par GDF Suez, et que dire de tOtAl et des autres entreprises des iEG. ces sommes étaient répercutées, avant la privatisation, sur le prix des énergies permettant ainsi une stabilisation des tarifs, aux meilleurs coûts, pour les usagers. [sou-ligné par la rédaction]

Le pourboire de 381 millions d’euros d’avantages en nature partagé sur près de 160 000 salariés ressemble alors à une goutte d’eau au milieu de ces milliards. Cela ouvre les œillères et relativise le terme de privilèges. La plupart des avantages sociaux des IEG ne sont pas si éloignés de ce qui se pratique dans d’autres entreprises.Comparer objectivement à d’autres mutuelles permettrait aux détracteurs de bonne foi de constater que la « confor-table couverture santé » n’est qu’une vue de l’esprit.Le régime de retraite des IEG est adossé depuis 2008 au régime général. Il est d’ailleurs équilibré et subventionne même d’autres régimes comme le régime agricole.Dans un monde où l’on licencie facilement pour enrichir quelques privilégiés, il vaut mieux se demander pourquoi vouloir prôner le nivellement par le bas des masses sala-riales au lieu de partager le fruit du travail de ces salariés.Des entreprises qui recrutent près de 6000 personnes par an devraient etre saluées plutôt que condamnées.Des salariés assurant une présence constante et un haut niveau de service public, devraient etre remerciés publiquement et revalorisés socialement plutôt que critiqués démagogiquement.Des organisations syndicales organisant un rapport de force permettant aux salariés de conserver et de gagner des droits nouveaux devraient etre un exemple. [souligné par la rédaction]

Ce rapport de la Cour des Comptes, à lui seul, aide à com-prendre la démesure et la mauvaise foi de propos accu-sateurs tenus à l’encontre de salariés ne se reconnaissant pas dans les chiffres annoncés : 2012 : 1,3 % d’augmentation de salaires et 0,8 % pour 2013. Notre droit de réponse ou de défense étant d’ailleurs souvent muselé.Nous vous devons bien plus que la lumière. Nous espé-rons ainsi vous avoir apporté un éclairage nécessaire à la compréhension du monde qui vous entoure. »

Nicolas Parera, Maud Mathieu

Coup de sang !

Les parents sont comme les enseignants. Ce n’est pas le prin-cipe d’une réforme des rythmes qu’ils remettent en cause – même s’ils jugent ce sujet non prioritaire pour l’école – mais bien sa mise en œuvre pratique pour leur enfant, à l’échelle de leur commune. Après les collectivités locales, ce sont les Français et encore plus les parents d’élèves qui renforcent la conviction du syndicat enseignant d’un report à 2014. La réforme ne semble pas mûre quand seuls 12% des Français sont pour une réforme en 2013. Le report à 2014 est plébiscité soit de manière systématique (33% chez les Français et 40% chez les parents d’élèves), soit là où les conditions ne sont pas réunies pour 2013 (48%). C’est bien le cœur de la réforme qui n’est pas dans le bon rythme. Le ministre avait promis une journée éducative pour les enfants avec une journée scolaire moins longue et mieux articulée avec le périscolaire de qualité et gratuit pour tous les enfants.A regarder le sondage, voilà, une exigence tout à fait légitime qui semble déçue car non garantie pour tous les enfants.

Si les Français attendent que cette réforme favorise l’égalité entre les enfants, ils considèrent majoritairement qu’elle aurait plutôt tendance à aggraver les inégalités. C’est le cas pour 62% des parents d’enfants scolarisés. Ils considèrent que ces activités périscolaires devraient être gratuites pour tous (77% des parents).Ils doutent de la capacité de leur commune à mettre en place la réforme réussie. Infrastructures insuffisantes (45%), manque de personnel qualifié encadrant les activités péri- scolaires (57%).Malgré tout, ils ne veulent pas payer cette réforme de leur poche. 73% ne se disent pas prêts à assumer une augmentation

d’impôts locaux dans leur commune. Plus d’un sur deux n’inscrira pas ses enfants si les activités sont payantes – ce taux augmentant chez les familles défavorisées.Enfin contrairement, au schéma qui semble se dégager ici et là, l’allongement de la pause méri-dienne ne fait pas recette. 68% des français lui préfèrent des journées de classe finissant à 15H30 avec des activités périscolaire prenant le relais.Cette enquête constitue un pavé dans la mare de l’angélisme de cette réforme. Le 12 février, le Snuipp-FSU a exprimé sa déception sur la manière dont l’organisation des temps de l’enfant étaient en train de se dessiner dans la vraie vie. Depuis, des mois, il avait pointé les difficultés : gratuité, infras-tructures, articulation du scolaire et du périscolaire pour 100 % des enfants. «  La belle journée éducative ne peut pas être une vitrine que l’on exposerait dans les communes riches et un mirage chez les autres. Maintenant que les difficultés pratiques sont identifiées, il faut remettre l’ouvrage sur le métier. » déclare le syndicat.Il demande le report à 2014 là où les conditions ne sont pas réunies, là où l’accord de toutes les parties prenantes n’est pas garanti esti-mant que « tout ne peut pas être renvoyé à la concertation locale », qu’il faut « prendre le temps de réécrire le décret et obtenir des garanties pour les élèves comme pour les conditions de travail des enseignants ». Sans oublier « d’avancer sur tous les autres sujets de la priorité au primaire qui ont été écrasés par la réforme des rythmes : baisse du nombre d’élèves, formation continue, révision des pro-grammes, maternelle, Rased, direction d’école… » La balle est dans le camp du ministre.

l’annonce surprise du ministre de l’éducation nationale sur la réduction des congés d’été de 8 à 6 semaines est-elle un contre-feu pour détourner l’attention du débat sur la réforme en cours, quand se développent des contestations contre le transfert de l’école aux collectivités ?Si la méthode de concertation employée par Vincent Peillon laisse pour le moins dubitative, une grande réforme de l’école impose d’examiner les questions du temps scolaire dans toutes ses dimensions : la journée, la semaine, comme l’année. Modifier l’un de ces paramètres aura naturellement un impact sur les autres.Comme le réclame la communauté éducative, l’école a besoin d’être réformée dans la concertation et sans précipitation. La priorité doit être donnée à une lutte sans faille contre les inégali-tés scolaires, et pour enseigner à tous, les savoirs d’une culture commune de haut niveau. - Repenser la progressivité des apprentissages, dans le cadre d’une scolarité élargie dès 2 ans pour les parents qui le souhaitent (obligatoire de 3 à 18 ans) ;- Engager une réforme des programmes, dans une approche cultu-relle des apprentissages où l’élève n’a que l’école pour apprendre ;- Améliorer les conditions de travail et les conditions d’apprentis-sage, par la baisse des effectifs et le renforcement des équipes pédagogiques et donc restaurer tous les postes supprimés et titulariser tous les précaires ;- Doter les écoles de matériels nécessaires ;- Recruter des ATSEM et pérenniser leur statut ;- Instaurer une formation initiale et continue des enseignants, ancrée dans les réalités du métier et ouverte à la recherche ;- Revaloriser la condition enseignante en mobilisant la profession autour d’objectifs ambitieux et en augmentant les salaires.

EducationVacances scolairesContre-feu ou ouverture d’un vrai débat sur le temps scolaire ?

Manifestation des enseignants, parents d’élèves, personnels de l’Education, le 12 février à Bordeaux

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Les Nouvelles 28 février 2013 • 3

Editorialcela nous concerne tous

L’accord sur la «  sécurisation  » professionnelle, comme les réformes annoncées sur les retraites, l’assurance chômage, les prestations familiales, ou encore l’avant-projet de décentralisation et la réforme de mode de scrutin, démantèlent notre modèle so-cial français.La propagande médiatisée autour de « la crise » tente de faire taire et accepter tout ceci comme inéluctable.Bien au contraire, plus on applique l’austérité bud-gétaire aux Etats et aux collectivités territoriales, l’austérité salariale, plus on éloigne les salariés, les citoyens des décisions, et plus la crise s’aggravera.La gauche vient de se battre victorieusement pour le droit au mariage des couples homosexuels. Espé-rons qu’elle le fera aussi, à l’heure d’écrire ces lignes, pour l’amnistie des militants. De la même façon, elle peut élargir les droits du monde du travail et de la création, les droits de tous, et rejeter l’ANI. Voilà un service à rendre à l’intérêt général, au droit des travailleurs. A la jeunesse afin d’empêcher qu’elle entre dans le monde du travail dans l’insécurité totale. Aux femmes qui sont déjà parmi les premières vic-times de la précarité, des discriminations salariales et de déroulement de carrières.La mobilisation unitaire du 5 mars est un premier coup de semonce, aller vers des rassemblements plus larges et gagner des avancées sociales.Pour cela, il y a besoin, partout, de faire connaître le contenu de cet accord qui reste pour l’instant étran-ger à une grande partie de la population. Soit qu’elle pense qu’il n’est pas si mauvais, à écouter les mé-dias. Soit qu’elle pense que cela ne la concerne pas.« Il n’y a pas de problème là où je travaille » nous disait, la semaine dernière, un jeune homme auquel nous proposions d’acheter le numéro spécial de l’Humanité Dimanche décryptant le texte.Si beaucoup de militants syndicaux, associatifs, d’élus, de citoyens investis dans la vie publique sont en alerte et mobilisés, il reste à informer et à convaincre partout, de l’énorme danger de nouvelle régression sociale que porte l’ANI.Dans les entreprises bien sûr, mais aussi autour de nous, dans nos quartiers, auprès de nos entourages, nos familles, parce qu’il s’agit, comme le disait André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, d’un accord « qui porte une dimension de décivilisation ».Cela concerne donc la société tout entière, celle d’aujourd’hui et celle de demain.Directement en lien avec le développement de la campagne du Front de gauche « une alternative à l’austérité, c’est possible », les communistes orga-nisent, avec toutes celles et ceux qu’ils côtoient au quotidien, des rencontres, débats, échanges d’in-formations, parfois au coeur de luttes locales, avec des propositions.Peu importe la forme, assemblées citoyennes, réu-nions publiques, groupes de discussions, points ren-contres devant les entreprises, sur les marchés… L’essentiel est de jouer notre rôle : combattre la rési-gnation, ouvrir des perspec-tives d’avenir à partir des as-pirations d’une autre vie, d’un autre monde.

christine texier

membre du conseil départemental du PCF 33

A c t U A l i t é

Acte iii de la décentralisationPour un renouveau de la démocratie territo-riale dans une République unie et solidaireAppel de l’ADECR (extraits)

L’appel intégral à lire et signer surwww.elunet.org

«  Nous, 200 élus de tout le territoire national, rassemblés à Paris le 19 février 2013 et signataires de ce texte, lançons un appel au débat et à la mobi-lisation la plus large dans le pays pour infléchir largement «  l’Acte III de la décentrali-sation » qui vient en débat au Parlement. Ce projet important ne sort pas des ornières de la précédente réforme territoriale initiée par Nicolas Sarkozy en 2010 dont nous demandons toujours l’abrogation. »Oui, il faut une réforme des institutions ! Mais pour qui ? Elle doit permettre de combattre les fractures territoriales béantes, les inégalités sociales, répondre aux besoins humains, sociaux, écologiques d’aujourd’hui, tant dans les grandes agglomérations que dans le secteur rural. Une réforme qui permette aux citoyens d’être enfin au centre des enjeux et des décisions. (…)Nous avons largement mis en difficulté la réforme territoriale de décembre 2010. Le « conseiller territorial » a été supprimé et la clause de compétence générale des collectivités territoriales rétablie en principe, mais sous condi-tion… En revanche, les regrou-pements forcés en grandes inter-communalités se poursuivent sous la houlette des préfets. « L’acte III

de décentralisation » ne rompt pas avec cette logique. Aux cotés de mesures d’intégration spécifiques pour Paris, Lyon et Marseille, il crée d’autres métropoles dans des territoires si nombreux que cela impacte près de 40% de la population …Il concentre sur ces métropoles un nombre très important de compé-tences, remettant ainsi en cause le rôle de chaque niveau de collecti-vités territoriales avec d’énormes pouvoirs aux Régions qui rentrent par ailleurs en concurrence avec les métropoles. Il vide les Communes, les Dépar-tements de leur capacité d’ini-tiative, en mettant en place des schémas contraignants hors des-quels les cofinancements seront impossibles. Faute d’une réflexion sur un aménagement du territoire équilibré, le projet de loi porte dans ses fondements l’éclate-ment de l’égalité républicaine : il vaudra mieux vivre dans des territoires riches et pleins d’avenir que dans des régions définies comme pauvres et archaïques !…L’État se défausse une nouvelle fois de ses missions nationales devant garantir l’égalité sur tout le territoire  en aggravant les transferts de compétences (TET, CIO, handicap, éducation…) (…)

alors que le monde économique et l’État participent de moins en moins au financement des collec-tivités exacerbant les oppositions et la concurrence entre territoires.La réduction des dotations d’État aux collectivités et les deux mil-liards de charges imposées (TVA, réforme du temps scolaire, hausse des cotisations à la CNRACL, cofinancement des politiques na-tionales), la RGPP devient MAP sans changer le fond, l’encadre-ment et le contrôle de la dépense publique mettant en œuvre la baisse des investissements pu-blics des collectivités, toutes ces mesures aggravent la crise dont il ne sera pas possible de sortir sans les collectivités territoriales qui génèrent 70% de l’investissement public.Besoin d’un véritable débatLa réforme du scrutin départe-mental tourne le dos à la pro-portionnelle et au pluralisme de la représentation. De plus, la désignation par « fléchage » des délégués communautaires pose problème, puisque les Communes perdent l’initiative et la maîtrise des coopérations intercommu-nales.Nous refusons ce « centralisme » présenté comme la seule réponse possible contre le « localisme ». Les égoïsmes locaux doivent être combattus sur le terrain politique et par des moyens incitatifs ou coercitifs que la loi peut mettre en place. Car rien ne garantit que des gouvernances d’élus au « troisième degré » soient garantes à priori de l’intérêt général.Pour un renouveau démocratique dans une république unie et solidaire !Nous disons à l’inverse que la réponse aux défis d’aujourd’hui passe par un renouveau démocra-tique profond de nos institutions. C’est pourquoi, l’instauration de la proportionnelle, la citoyenneté de résidence avec le droit de vote des étrangers aux élections locales, et l’institutionnalisation de la démocratie participative à tous les niveaux, sont des changements à décider sans délais.Demandons dans chaque département et régions des assemblées publiques pour débattre de la loi en présence des députés et sénateurs, inter-pellons les préfets et trouvons toutes les formes de mobilisa-tions citoyennes adaptées à nos territoires !

Mode de scrutintoujours plus loin du citoyen !le mode de scrutin proposé par le gouvernement, tant pour les élections départementales que communautaires, marque un recul démocratique, aggravant la fracture entre les citoyens et leurs représentations.D'une part en divisant par deux le nombre de cantons, portant pour la Gironde à 45000 habitants en moyenne la population de chacun d'eux, le nouveau mode de scrutin réduit le plu-ralisme à un bi partisme ne laissant aucune place aux forces politiques plus modestes , distend les liens de proximité par-ticulièrement dans le rural, et attribue au ministre de l'intérieur le soin de procéder a un nouveau découpage à l'abri des regards indiscrets.Seule l'introduction d'une part de proportionelle , comme dans toutes les autres élections, permettrait de respecter tout à la fois le pluralisme et la parité. Quant aux élections aux communautés de communes ou urbaines, il nous semble très dangereux pour l'avenir des communes déjà malmenées, leur rôle et leur place dans les institutions françaises, que l'élection des délégués des communes  par les conseils municipaux soit transformée en élection des conseillers communautaires directement par les citoyens, conférant au regroupement communal la suprématie sur la commune, et éloignant de fait les lieux de décision des citoyens. Au contraire la coopération intercommunale doit être toujours mieux un moyen dans les mains des conseils municipaux pour mieux répondre aux besoins des habitants.

Jean-Jacques PARISVice Président du Conseil général de la Gironde

(Front de Gauche)

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t O U S E N S E M B l E c O N t R E l A l O i D U M E D E F

communiqué intersyndicalPour l’emploi, contre la flexibilitéles organisations syndicales cGt, FO, FSU, Solidaires, UNEF réaffirment leur opposition résolue aux princi-pales dispositions contenues dans l’Accord National interprofessionnel sur l’emploi du 11 janvier 2013« Patronat, CFDT, CFTC, et CGC ont validé cet accord aux conséquences négatives pour les salariés. Le gouverne-ment s’est empressé d’afficher son soutien à ces nouveaux gains pour le patronat à cette nouvelle régression sociale. C’est un mauvais coup mais la partie n’est pas terminée.Cet accord refusé par deux des trois grande confédéra-tions organise une plus grande flexibilité pour les salariés, un recul de leurs droits individuels et collectifs au bénéfice des employeurs.Nous devons nous mobiliser pour que cet accord ne soit pas retranscrit dans la loi.Il représente une régression sociale sans précédent, des-tructrice du Code du Travail :• Mobilité ou viré (article 15). Les salariés pourront être licenciés pour motif personnel en cas de refus de mobilité.• Généralisation du chantage à l’emploi (article 18). Les salariés qui refusent l’application d’un accord collectif de baisse de salaires ou d’augmentation du temps de travail seront licenciés pour motif économique individuel. Le motif du licenciement sera inattaquable.• Faciliter les licenciements (article 20). Le patronat pourra décider de la procédure de licenciement et du contenu du plan social par simple accord d’entreprise. Il pourra licencier plus facilement et plus rapidement• Les patrons à l'abri des juges (titreV). Les possibilités de recours juridiques des salariés sont limitées dans le montant et dans la durée. Pour la contestation des licencie-ments au Conseil des Prud’hommes, la durée de recours juridique est réduite de 5 ans à 24 ou 36 mois. C’est une mesure injuste qui favorise l’impunité patronale.cette journée nationale doit exprimer un refus de l’austérité et de la flexibilité ; l’exigence de réponses nouvelles pour les droits sociaux, l’emploi, l’augmen-tation des salaires et des pensions.Nous appelons les salariés dans les entreprises à créer les conditions de la mobilisation qui doit etre la plus large possible au travers de rassemblements, de manifestations et arrêts de travail, partout où c'est possible. »

l U t t E S E U R O P é E N N E S

Dès son annonce, le rassemble-mentde la liste « Rivoluzione civile » conduite par Antonio Ingroia et sur laquelle figuraient nos camarades de Refondation Communiste et du Parti des Communistes Italiens, a suscité de l’intérêt et une mobilisation importante. Mais la crainte de nombreuses femmes et hommes de gauche de subir un énième retour de Ber-lusconi a favorisé le vote utile en faveur de Pier Luigi Bersani et du Parti Démocrate.Une partie de l’électorat s’est aussi tourné vers le démagogue Beppe Grillo qui a su regrouper les mécontents de tout bord. Son électorat loin d’être convaincu par ses propositions et son programme voulait donner un coup de pied dans la fourmilière. Le succès de Grillo c’est la quin-tessence d’une dégradation de l’image des politiques italiens en général, un doute total sur la capacité du centre droit, comme

du centre gauche, de répondre aux attentes du peuple.La gauche, la vraie, celle qui quotidiennement s’intéresse aux revendications sociales et qui a mis la morale publique au cœur de son action sera absente du futur Parlement. Le système électoral malhonnête, « porcellone », a fait le reste. Le manque de courage du centre gauche pour ne pas avoir porté une vraie réforme électorale, ni faire voter une loi contre la concentration dans les média ont permis à Berlusconi de faire un éternel retour.Seul un gouvernement qui n’aura pour mandat que de réformer le système institutionnel intégrant les citoyens italiens à son pro-cessus pourrait être formé. C’est ce qu’appellent de leurs vœux les amis et camarades de la liste « Révolution civile ».Mais entre un populisme de droite vulgaire et omnipotent

et une démagogie assumée de Grillo, les prochaines semaines en Italie risquent d’être celles de la désillusion. Ce peuple ne mérite pas le pire, mais celui-ci peut arriver. Nous serons aux côtés de celles et ceux qui luttent contre les réformes néo libérales terribles pour les salariés, les retraités, les précaires en Italie comme dans le reste de l’Europe et nous savons que les femmes et les hommes candidats et soutiens de la liste « révolution civile » seront de toutes ces batailles.L’Italie est malade de la corrup-tion, de la mafia, du clientélisme, de la désintégration de l’état social et de l’évasion fiscale. Aucun des vainqueurs d’hier soir n’a mis au cœur de son programme ces thèmes. Ils n’étaient portés que par « Révolution civile ».

Gilles Garnier Responsable des questions

européennes au PCF

italiele peuple ne mérite pas le pireLes citoyens ont jeté ce qu’ils ne voulaient plus, mais cela ne suffira pas à faire émerger une politique nouvelle

Mobilisation 5 mars

Députésles élus front de gauche recevront les syndicatsPour André Chassaigne, président du groupe GDR, l’objectif est de « faire le lien entre le mouvement de mobi-lisation sociale contre cet accord, qui répond plus aux desiderata du patronat qu’aux besoins des salariés, et le travail parlementaire pour modifier ce texte ». les députés de Front de Gauche seront «extrêmement offensifs» et présenteront «plusieurs centaines d’amendements» contre ce projet de loi. »

EspagneContre l'austérité et la corruptionDes dizaines de milliers de personnes à Madrid le 23 févrierLes manifestants se sont rassem-blés pour obtenir la fin des poli-tiques d'austérité et la démission du gouvernement Rajoy dont le parti est secoué par des affaires de corruption, comme l'entou-rage du roi Juan Carlos.Enseignants en vert, médecins et infirmières en blanc, mouve-ments féministes en violet, écolo-gistes, groupes de la mouvance des « indignés » ou mineurs du nord de l'Espagne, en noir, ont hurlé «démission» place de Neptuno, près du Congrès des députés. «  Rajoy, pars  », «  Dictature des banques, NON » !« Ras le bol » pour un médecin hospitalier, dénonçant « les coupes budgétaires, la corruption, la baisse de qualité du sys-tème de santé ».Comme à Madrid, des «  marées ci-toyennes » étaient prévues dans plu-sieurs dizaines de villes, à Barcelone, Valence, La Co-rogne ou Séville.«Nous sommes très en colère», dit une infirmière… «Nous revendi-quons la nécessité

d’être protégés un peu plus, nous les citoyens, et pas les banques». Parmi la foule, des salariés d’Iberia, la compagnie aérienne qui doit suprimer 3 800 emplois, en gilets jaune f luorescent, les mineurs, casque et lampe sur le crâne, dénonçant derrière une grande banderole «la fermeture des bassins miniers, sans activité alternative».41 milliards pour les banquesLa politique d’austérité menée depuis un an par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy, visant à récupérer 150 milliards d’euros d’ici 2014 est la principale cible des manifestants. Alors que tous les clignotants sociaux sont au rouge, que le pays en récession affiche un chômage

de 26%, la grogne est accentuée par l’aide européenne de plus de 41 milliards d’euros accordée aux banques.Les affaires de corruption qui écla-boussent les grandes institutions du pays renforcent encore le malaise et la monarchie, jusque-là réputée intouchable, se trouve prise dans la tourmente d’un scandale portant sur le détournement de millions d’euros d’argent public. Ces marées citoyennes ont reçu le soutien de formations poli-tiques comme Izquierda Unida (gauche Unie) et la Gauche anti-capitaliste ainsi que des princi-pales confédérations syndicales, les Commissions Ouvrières, UGT, CGT.

Une manifestation inédite donc, ca r pour la première fois, toutes les compo-santes de la société espagnole défilaient ensemble.

Dans l’Humanité du 25/02/2013

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Les Nouvelles 28 février 2013 • 5

Un collectif unitaire d’associa-tions, syndicats, partis poli-tiques et citoyen-ne-s a lancé un appel afin que l'accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier 2013 ne soit pas transcrit dans la loi, Ils appellent chacun-e à s'en emparer et à s'engager pour qu'il n'acquière pas force de loi.L’appel« L’accord national interprofes-sionnel (ANI) du 11 janvier, ou «  accord emploi  », signé par le patronat et certaines organisa-tions syndicales représente un recul social majeur. Les soi-disant « nouveaux droits pour les salariés » sont en réalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet accord s’inscrit dans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de la Troï-ka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) : démantèlement du droit du travail, chantage à l’emploi pour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Il contribuera ainsi à la spi-rale dépressive dans laquelle les politiques d’austérité enfoncent l’Union européenne.L’accord aggrave encore, après les lois Fillon de 2004 et 2008 qu’il faut abroger, la remise en cause de la hiérarchie des normes en permettant de nouveau qu’un accord d’entreprise soit moins favorable que la convention collective et que la loi : en cas de « graves problèmes conjonc-turels  » de l’entreprise (quelle entreprise ne connaît pas de problème conjoncturels et sur-tout qui en jugera ?), il ne laisse d’autre choix au salarié que d’accepter la baisse de son salaire et l'augmentation de son

temps de travail sous peine de licenciement. L’accord réduit considérable-ment les droits et les possi-bilités de contestation et de recours à la justice des salariés et de leurs représentants. Il remet en cause des prérogatives importantes des instances repré-sentatives du personnel et ren-force le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer la « mobilité » des salariés (chan-gement de lieu ou de poste de travail).Loin de permettre « la sécurisa-tion de l’emploi et des parcours professionnels des salariés » cet accord va, au contraire, aggra-ver la précarité du travail en libérant le patronat de nombre d'obligations. En dépit des promesses qui avaient été faites par le gou-vernement, l'accord ne réduit pas les inégalités profession-nelles entre les femmes et les hommes, alors même que la précarité de l'emploi concerne en premier lieu les femmes, pré-pondérantes dans le temps partiel (80%) et plus souvent touchées par les CDD, le chômage et le sous-emploi. De même, à l'heure où près du quart des actifs de moins de 25 ans est au chômage, ces accords risquent de fragiliser les condi-tions d'emploi des jeunes. Que ce soit par la faiblesse de leur ancienneté dans l'entreprise, ou bien parce qu'on estimerait qu'un jeune a « toute sa vie devant lui », en l’absence de vraies mesures contre les contrats précaires qui

les touchent massivement, les jeunes risquent de payer le prix du chantage à la mobilité et de l'assouplissement des licencie-ments.Enfin cet accord est illégitime. Il a été signé par trois confédé-rations syndicales représentant une minorité de salariés, alors même que les règles de représen-tativité syndicale sont sur le point de changer. Les parlementaires de droite se disent prêts à voter ces dispo-sitions telles quelles, mais ni le président de la République, ni la majorité de l’Assemblée na-tionale n’ont été élus pour faire reculer les droits des salariés. Transposer ces reculs sociaux dans la loi représenterait donc un grave déni démocratique.Nous appelons les salariés-es, et plus largement, tous les citoyen-ne-s à lire ce texte, à l’analyser, à tenir partout des réunions pour en débattre en-semble et faire entendre leurs exigences auprès de leurs élus, tout particulièrement ceux de gauche, pour qu’ils ne votent pas ce texte. L'heure est bien plutôt à la sécu-risation des emplois contre les licenciements, pour un travail de qualité, sans précarité, avec des droits sociaux de haut niveau pour les salariés, les chômeurs et les retraités. Nous ferons tout pour que cet accord n’acquière pas force de loi et nous appelons à soutenir toutes les initiatives en ce sens, en particulier les mobilisations syndicales. 5 mars : la carte des mobilisations en France

http://www.carte.cgt.fr

Propositions pour sécuriser vraiment l’emploi et la formation

Tract/flyer disponible à la Fédération du PcF

15, rue Furtado Bordeaux05 56 91 45 [email protected]

t O U S E N S E M B l E c O N t R E l A l O i D U M E D E F

Accord National Interprofessionnel (ANI)« Tout faire pour que l’accord n’acquière pas force de loi »Un appel, une pétition et une mobilisation massive le 5 mars

Appel soutenu par : Attac, CADAC, CGT Commerce Paris, CGT Hô-tels Prestiges et Economiques, CGT-Finances, CNDF, CNT-Solidarité ouvrière Ile-de-France, Convergence de défense et développement des services publics, Convergences & Alternative, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fondation Copernic, FSU, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les efFRON-Té-e-s, Marches européennes contre le chômage, Mouvement des jeunes communistes de France, Mouvement national des chômeurs et précaires, Nouveau parti anticapitaliste, Osez le féminisme !, Parti communiste français, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, Réseau féministe « Ruptures », Résistance sociale, République & Socialisme, UNEF, Union syndicale Solidaires...Plus de 14 000 signatures au 27/02/2013

Débat publicl’accord point par point300 personnes ont rempli la salle Jean-Lurçat à Bègles le 21 février pour s’approprier le contenu de l’accord, en débattre et… se battre

Signer et faire signer cet appel en ligne :http://www.humanite.fr/social-eco/un-appel-contre-un-ani-qui-nous-veut-du-mal-515711

les députés ne doivent pas voter la loi du MedefNom Prénom ……………………………………………………………………… Signature

Adresse ………………………………………………………………………………

……………………/………………………@………………………………T. ………………………………

A l’invitation des syn-dicats cGt, FSU, Soli-daires et Unef, Gérard Filoche, inspecteur du travail retraité, a décortiqué l’accord avec vigueur et simpli-cité, démasquant les attaques et pointant les principaux amen-dements qui peuvent permettre de déjouer les mauvais coups portés au salariés.Parmi les participants, une forte présence de militants syndi-caux, associatifs et politiques qui cherchent comment faire connaître le contenu de cet accord afin de faire grandir la mobilisation, le 5 mars, mais aussi au-delà, l’examen de l’avant-projet de loi débutant le 6 mars en conseil des ministres avant les débats à l’Assemblée nationale à partir du 8 avril.

Corinne Versigny, secrétaire de l’UD-CGT 33 a souligné que la régression ne toucherait pas que les salariés du privé mais aussi la fonction publique, déjà mise à mal comme le service public hospitalier par

exemple. La secrétaire de la FSU renchérissait sur l’Education nationale et la responsable de l’Unef sur la précarisation accrue des jeunes, dont les étudiants.Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF 33, a rap-pelé que les parlementaires du Front de Gauche ne voteront pas cet accord de régression pour les salariés, de la même manière qu’ils se battent pour une loi contre les licenciements boursiers, pour une loi d’amnistie des militants syndicaux et associatifs, pour des droits nouveaux aux salariés dans les entreprises, le développement des services publics et la réindustrialisation.

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6 • Les Nouvelles 28 février 2013

A U X A c t E S c i -t O y E N S c H E P c F

www.placeaupeuple.fr

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LRAT

Assemblées citoyennes

4 pages disponible à la Fédération du PCF 15, rue Furtado Bordeaux05 56 91 45 06

ou en téléchargement www.pcf.fr/35055

Rive droite Ambarès, Ste Eulalie, St Louis de Montferrand

Samedi 2 mars, 10h30, salle self école primaire Ambarès (près de la mairie)« Alternative à l’austérité »

Jalles Médoc Samedi 9 mars, 15h, Espace Jacques Brel, St Médard en Jalles« Emploi, industrialisation, recherche » sur le canton

Villenave d’OrnonSamedi 16 mars, 10h, salle Daguin« L’alternative à l’austérité c’est possible ! »

Bordeaux caudéranMercredi 20 mars, 17h30, Mairie de Caudéran (130 avenue Louis Barthou) Bus Lianes 2 – arrêt Eglise de Caudéran« École : S’opposer ou pas à la réforme des rythmes sco-laires ? Que deviennent nos enfants dans l’école d’au-jourd‘hui ? »avec la participation de Michel Ducom, du GFEN (groupe français d’éducation nouvelle ) et Jean Yves Treille, ensei-gnant à l’école Berthelot et syndicalisteclôture 20 h autour d’un verre

Bordeaux SudJeudi 21 mars, 19h, au Fontainebleau, rue Amédée St GermainCompte rendu de l’assemblée des assemblées citoyenne du 16 fevrier. campagne du Front de Gauche contre l’austérité

l’URGENcE DES SERVicES PUBlicS

L'Association des usagers des transports en commun du Médoc (AUTCM) est en gesta-tion depuis octobre 2012, avec des usagers excédés des condi-tions de transports auxquels ils sont soumis quotidiennement. Le 21 février, elle a réuni une quinzaine de personnes pour se doter d’un bureau.C’est sous l’impulsion de Stéphane Le Bot et Stéphane Saubusse* (coprésidents), que cette associa-tion, qui compte déjà une bonne trentaine de membres, a vu le jour, avec l’objectif premier de défendre et développer le service public des transports en commun. Tous deux usagers quotidiens du TER et du bus TransGironde, ils participent régulièrement aux réunions du comité de ligne Bor-deaux-Le Verdon, organisées par le Conseil régional en présence de la SNCF et RFF. Réunions où les usagers ne sont pas toujours entendus et dont les horaires ne facilitent pas leur participation.L’association compte mener des actions sur les thèmes les plus sensibles : horaires des trains, des bus et des bacs, interconnexion entre les diffé-rents modes pour une meilleure

complémentarité des moyens de transports, l’harmonisation des tarifications.L'ambition des adhérents est de tendre vers une gratuité des trans-ports : « Il doit être possible au moins de diminuer sensiblement les tarifs. La Région doit prendre exemple sur le Conseil général qui a mis en place dans les bus TransGironde un tarif unique à 2,50 €, ça se passe très bien, les bus sont à l'heure, le nombre de voyageurs augmente, alors que sur la ligne TER du Verdon, il ne cesse de diminuer depuis la fermeture de Ravezies » explique Stéphane Le Bot. (cf Sud-Ouest du 25/02/2013).L’associat ion va éga lement prendre contact avec les autres associations d’usagers, les syndi-cats de cheminots, et rencontrer les responsables des transports à la Région, au Conseil général et à la Cub. Particulièrement, depuis la fer-meture de la gare Ravezies (tra-vaux du tram/train), les usa-gers demandent qu’une véritable navette routière soit mise en place au départ de Blanquefort pour rejoindre le tram à Ravezies.

En effet, la ligne régulière (84), censée remplir cet office, ne tient aucun compte des retards réguliers du TER, laissant les nombreux salariés qui viennent travailler à Bordeaux se débrouil-ler, prendre du retard ou jeter l’éponge en revenant à l’usage de leur véhicule.La Région (train) et la Cub (tram/bus) se renvoyant la responsabi-lité, les usagers refusent d’être les otages de ces tergiversations.«  AUTCM se veut interactive avec les usagers. Elle les invite à aller sur sa page Facebook pour signaler les incidents, retards, suppressions de trains et établir ainsi une contre-statistique qu’elle pourra opposer à celles de la SNCF lors des comités de ligne. » Les membres de l’association fixeront un rendez-vous aux usagers au mois d’avril, à Les-parre, pour faire le point des rencontres et actions en cours. En attendant, ils appellent à les rejoindre. * Contact : S. Le Bot : 06 85 06 81 39S. Saubusse : 06 70 71 15 38

www.facebook.com/pages/autcm

transports en Médocles usagers s’organisentUne association pour un service public plus efficace et moins cher

Dans une lettre ouverte au Président de la République la coordination interroge la déclaration du Président de la République, en visite à Bor-deaux début janvier « …la suite des 250 km de ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux (…) ça passera parce que ça doit passer. C'est l'avenir. » Une déclaration « qui ne satisfait pas les populations qui se sont lar-gement exprimées lors des débats publics ainsi qu’en organisant les plus importantes manifestations qu’aient connu nos territoires ».La coordination insiste sur ses propositions de rénovation du réseau existant, rappelant que «  les Assises du Ferroviaire de décembre 2011 appellent l'État à mettre en œuvre un moratoire sur tous les futurs projets de LGV (y compris l’arrêt de nouvelles études) »,  «devant les fortes incer-titudes sur la rentabilité des futures LGV », la course irraisonnée à l’extension du réseau à grande vitesse est le signe révélateur d’un modèle économique qu’il est vital de réinventer aujourd’hui ». Analyse

« corroborée par les rapports de la Cour des Comptes, du Comité d’Analyse Économique et des commissions parlementaires du Sénat et de l’Assemblée Natio-nale ». La coordination rappelle le coût estimé de la LGV Bordeaux-Tou-louse (+ 169 % en 6 ans, dépassant les 7,8 milliards d’euros », ajou-tant : « Bien que ne représentant que 7% du réseau ferroviaire total, les LGV absorbent à elles seules la quasi-totalité des inves-tissements. »Et de citer l’étude indépendante sur Bordeaux-Toulouse qui a démontré :• que la capacité de la ligne ac-tuelle modernisée était suffisante pour supporter la croissance des flux de passagers prévue par le projet…• Que pour un coût trois fois moins important, la modernisa-tion de la ligne permettrait des-performancessensiblementéqui-valentes à une LGV; une bonne desserte du territoire au plus près des besoins de la population, l'utilisation des gares existantes,

la conservation des accès grandes lignes ; l’amélioration de la sécu-rité avec la suppression de plus de 120 passages à niveaux et la dimi-nution des nuisances sonores pour les riverains, la sauvegardedel’en-vironnement naturel et agricole, une consommation d’énergie maîtrisée, avec plus d’un tiers d’économie, un bénéfice immé-diat pour l’ensemble des usagers en commençant par la majorité de la population résidant à proximité des lignes existantes.Pour la coordination, « les LGV sont les vestiges du mythe de la vitesse à tout prix qui prévalait à la fin du siècle dernier. Depuis… les réalités socio-économiques ont radicalement changé. » Concluant : « Nous vous deman-dons de traduire votre sou-hait de changements par des actes, en résistant aux lobbies pro-LGV et en prônant un développement raisonnable qui passe par la modernisation et la rénovation du réseau ferro-viaire existant et le respect de nos territoires. »

lGVPour la rénovation du réseau ferroviaireLa « Coordination Vigilance LGV » écrit à F. Hollande

La lettre intégrale sur http://michelu.elunet.fr

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Les Nouvelles 28 février 2013 • 7

Dans l’agenda

Section Nord MédocAssembléeVendredi 1er mars, 17h, Castelnau, salle des Associations suivie d’un

apéro participatif à 19h et d’une

Réunion publique sur l’accord MEDEF-cFDt co-organisée avec l’Ul-cGt Pauillac

Points rencontres RV 10hSamedi 2 mars : Marché Lesparre et devant LeclercMercredi 6 mars : Marché de St VivienSamedi 9 mars : Marché de Lesparre

et un débat « L’égalité c’est pour quand ? »

P c F

Fete de l’Huma Gironde

24, 25, 26 mai

Vignette Bon de soutiendisponible à la Fédération du PcF

Vers Cadaujac

C’est ici !Rue du Docteur Schwenzer

Av. Mirieu de Labarre

D108

D108

Centre commercialRive d’Arcin

Bowling

Méga CGR

Rocadevers mérignac

Rocadevers �oirac

A62Direction Toulouse

D108

Rocade sortie 20

Vers Bègles

P r é n o m :

N o m :

S e c t i o n : C e l l u l e :

BON DE SOUTIEN

ThéâtreCinémaCirque

avec

Stands associatifs

Scène locale...

14 € pour les 3 joursGratuit pour les -12 ans5 € sur présentationde ce bon

4€

Navettes gratuitesTram C Terre Neuves

Bus 36Départ Terre NeuveDirection Courréjean

Bus 15Départ Bourg VillenaveDirection Courréjean

Fête

UEcconférence-DébatMardi 5 mars, de 18h à 20havec clément Arambourou, doctorant à l’IEP et Sophie Elorri, responsable du PCF 33 « droits des femmes »

Projection-DébatMercredi 6 mars, de 12h à 14h« La domination masculine » film-documentaire de Patric Jean (2007)

Auditorium-Maison des Etudiants Université Bx 3

coutrasDroits des femmesDimanche 10 mars, à midi, salle municipale de St Christophe de DoubleRepas organisé par la cellule Jacques Soulignac du PcF à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmesContacts/ Inscription : Eliane Garbiso05 57 49 67 76 / 06 21 59 05 66

L'absence de moratoire sur les expulsions et de remise en cause des contraintes administratives pour accéder à un emploi pro-voque notre inquiétude. La préfecture n'apporte aucune solution par l'augmentation du nombre d'expulsions et de déman-tèlement de camps sans la mise en place de réelles solutions alter-natives. Nous incitons vivement les pouvoirs publics à trouver de réelles solutions.

Aussi, le PCF propose :•  L'adoption immédiate d'un moratoire sur les expulsions.• L'arrêt des discriminations au regard du droit du travail.• L'organisation de tables rondes départementales associant repré-sentants du gouvernement, élus des collectivités territoriales et associations qui agissent auprès des familles.• La mobilisation des Fonds euro-

péens (FEDER) pour favoriser l’accès au droit de ces personnes.Il faut pour aller de l'avant, s'ap-puyer sur les expériences menées dans des villes et des départe-ments. Le droit au travail, le droit au logement, le droit à l'école et à la santé sont les conditions d'une vie digne dans notre pays.

Section PCF Bordeaux

J'ai été interpelé par deux de mes connaissances  (dont une se disant de gauche) sur un texte non signé, circulant sur inter-net, affirmant « que toute per-sonne qui débarque en France, si elle a 65 ans, a 709 euros de retraite par mois et même 1 157 euros si elle vit en couple ». Cela se concluait sur l’urgence à diffuser ce billet et à se mobiliser face à ce scandale. Ces personnes étaient totalement convaincues de la véracité de cette affirmation, comme  d'autres personnes, je le crains.Je n'ai pu m'empêcher de faire le lien entre ces propos et les idées fortes de la droite dure et extrême, type Front National, qui font leur terreau dans la haine de l’étranger et dans l’anti-commu-nisme viscéral.Pourtant avant de transformer une rumeur qui circule en scan-dale, ne vaut-il pas mieux s’inter-roger pour savoir  : qui en est à l’origine, quel but est poursuivi, est-ce la vérité ?

Dans le cas présent, ces propos circulent sur internet depuis quelques années et émanent d’officines de droite. Largement reprises et utilisées par la Droite populaire de l’UMP et par le Front national, le but est clair  : faire s’opposer les citoyens, fran-çais et étrangers entre eux. Tant pis, si cela est bâti sur le men-songe. Car l’information est volontairement mensongère pour frapper les esprits.Non, il n’y a pas de « personne qui débarque en France, si elle a 65 ans, et qui reçoit 709 euros de retraite par mois et même 1157 euros si elle vit en couple ». Oui, il y a en France, une allo-cation de solidarité aux per-sonnes âgées (ASPA) versées  aux personnes âgées disposant de faibles revenus en vue de limiter leur misère, dans la limite de 777 € pour une personne seule et 1206 € pour un couple, ressources propres incluses. (Chiffre 2012)Oui, cette allocation est versée, si elle est réclamée, à tous les rési-

dents du pays, français et étran-gers, sous plusieurs conditions : avoir 65 ans, résider en France au moins 180 jours par an, sous condition de ressources et pour les étrangers non commu-nautaires être titulaires depuis au moins 10 ans d’un titre de séjour. Cette aide n’est pas une retraite mais une allocation de type aide sociale, récupérable sur la part de succession supérieur à 39 000 €.Précision : au 31 décembre 2010, il y avait en France 11 millions de personnes de 65 ans et plus, 576 000 bénéficiaires de l’ASPA dont 22 735 étrangers hors union européenneVoilà un éclairage. On est bien loin du vieillard étranger qui, le jour de ses 65 ans, quitte ses racines, descend du bateau pour encaisser son chèque mensuel.Liberté, égalité, fraternité, soli-darité, humanité.

PCF Carbon Blanc

Roms sur Bordeauxtrouver des solutions alternatives

Racisme «ordinaire»Non à la banalisation

Vendredi 8 mars

les communistes iront à la rencontre des femmes sur les lieux de travail et dans les quartiers à l’occasion de la journée internatinale des droits des femmes avec un tract et un oeillet rouge

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Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected]é : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

c U lt U R E & S O l i D A R i t é S

ANcAc Bordeauxcérémonie commémorativeJeudi 7 mars, 11h30, hall départ gare St-JeanHommage en souvenir de l’exécution de Pierre Sémard, résistant, dirigeant national cheminot et des cheminots fusillés à Souge (1940-1944)Dépôt de gerbes, message lu par René Lagardère, président de la section ANCAC Bx, président du réseau sud-ouest et membre du secrétariat national de l’ANCACen présence de Michèle Vignacq, fille de laurent Puyoou (fusillé à Souge), membre des familles de fusillés et massacrés de la RésistanceRené Lassou, Résistant, membre du comité d’honneur de l’Union des Résistants et président d’honneur de la section ANCAC BxRené Dupin, Résistant, vice-président de la section ANCAC Bxdes directions régionale et locale de la SNCF et des personnalitésANCAC : Association Nationale des Cheminots Anciens Combattants

RESFParrainages républicainsVendredi 1er mars, 18h, Maison Cantonale, La Bastide (rue de Nuits)Parents, enseignants, associations,  élus de Bordeaux et Floirac appellent à venir soutenir les parrainages de six familles bulgares domiciliées avenue Thiers et à Floirac qui ont reçu des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF). Les enfants sont élèves des écoles de Bordeaux Bastide et de Curie à Floirac.

Droits de l’Homme

Georges ibrahim Abdallah doit etre libéréle comité de soutien bordelais organisait un nouveau ras-semblement le 27 février, à la veille d’un nouvel examen par le tribunal d’application des peines (TAP).il a également écrit une lettre ouverte au Président de la République afin que ce militant politique, d’origine libanaise, qui a purgé une peine de 28 ans, et dont le tAP a ordonné la libération en janvier dernier, soit enfin libéré.«  …Nous vous saurions gré si vous usiez de votre autorité en vue de mettre un terme à la cacophonie régnant entre deux ministères régaliens (Justice et Intérieur)…Une peine a été accomplie dans sa tota-lité. Elle implique la libération du détenu. Une libération qui n’est pas une faveur, mais une stricte application du principe de la légalité des délits et des peines. La peine, accomplie de manière exemplaire, c’est-à-dire en conformité avec les règles de bonne conduite, ouvrait droit à une libération anticipée. Cela n’a pas été le cas. Mais cela ne doit pas se transformer pour autant en une détention illégale, à tout le moins arbitraire.L’application d’un droit ne constitue pas une faveur, mais une obligation morale. Le Droit applicable en France par la France pour l’honneur de la France, un pays qui se revendique comme «la patrie des Droits de l’Homme». »L’appel à la libération de G.I. Abdallah, signé par 63 personnalités et organisations, vient d’être rejoint par la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) qui estime que « rien ne justifie aujourd’hui son maintien en détention, et qu’un nouveau refus ne pourrait être considéré que comme un acte arbitraire ».

« L’apprenti » était projeté à la salle des fêtes de Libourne en préambule aux 10èmes ren-contres cinématographiques organisées conjointement par l’Utopia et Espaces Marx , « la classe ouvrière, c’est pas du cinéma ». Choix judicieux que celui du Libournais où naquit Max Linder et où le cinéma tient toute sa place dans la vie culturelle de la cité avec ses deux associations de ciné-philes qu’est venu compléter un Multiplex.L’action de L’Apprenti, projeté donc sous l’égide du Cinéma Indépendant Libournais se situe dans la France agricole d’aujourd’hui mais pourrait être le témoignage d’une certaine ruralité, celle du Doubs, celle de la petite exploitation, telle que beaucoup d’entre nous ont pu la vivre en Ariège, dans les Hautes Pyrénées, dans notre Piémont pyrénéen ou ailleurs car l’exploitation familiale est intemporelle. Le film mettait l’accent sur ce qu’il en est de la situation sociale de l’apprenti, ses problèmes familiaux, le difficile accès au savoir, à la culture et aux loisirs.Le débat qui a suivi la pro-jection s’est organisé sur plu-sieurs thèmes  : l’agriculture aujourd’hui face à l’alterna-tive BIO, la condition pay-sanne déterminée par la PAC et son avenir. Et enfin, dans la logique du titre, « l’appren-tissage », souvent appréhendé à travers une connaissance urbaine de la situation du jeune qui a opté pour cette voie de la formation.L’éducation, l’apprentissage, liés à l’école, ont une histoire, qui est déterminée par l’économie. Pouvait-on envisager la révolu-tion industrielle sans Jules Ferry et son Lire, Ecrire et Compter ? La grande guerre et la saignée subie par la classe ouvrière a généré la Loi Astier de 1919 organisant les Cours Profes-sionnels.Enfin, le Front populaire. Les objectifs militaires réalisés, la

Libération et « plus jamais ça » comme inscrit en exergue sur le monument aux morts de la ville de Tarbes. Les objectifs «  des jours heureux », le programme du CNR disposent que l’ensei-gnement technique est de la responsabilité unique de l’Etat, seule possibilité pour réaliser un volet Education/Formation très ambitieux. Comment arriver à former des producteurs, des citoyens, des hommes pour une nouvelle so-ciété sinon en donnant à l’Etat la responsabilité complète de cette tâche ? Les pédagogues, prenant leur place dans ces objectifs, y répondent par le plan Langevin-Wallon qui notamment prône une scolarité jusqu’à 18 ans. Seule la scolarité portée à 16 ans sera mise œuvre en 1959 ; d’autres choix sont retenus…. Et on arrive en 1968 où l’Ecole, de la Maternelle à l’Université, est mise en question, la Révolu-tion Scientifique et Technique appelant d’autres méthodes de gestion, d’autres objectifs, d’autres contenus. S’engagent alors des négociations entre Syn-dicats de salariés et Patronat qui déboucheront sans grandes dif-ficultés sur un accord interpro-fessionnel tant la convergence des intérêts est grande, notam-ment en raison de l’obsolescence des connaissances.La LOI intervient en 1971 et crée les IUT, modifie la gestion de l’Université qui s’ouvre sur le monde réel, établit la Formation Continue et réforme profondé-ment l’Apprentissage. La Loi de 1971 transforme le Contrat d’apprentissage en un Contrat de Travail. L’apprenti est un travailleur à part entière : il est officiellement salarié, son salaire progressant à mesure que ses compétences augmentent, il est couvert par SA Sécurité Sociale, il commence à consti-tuer ses droits à la retraite. Il a acquis sa citoyenneté dans l’entreprise, votant pour les DDP et au CE et est électeur aux élections professionnelles telles les Prud’homales.

Pourtant, nous sommes loin du rêve né sous l’occupation :L’orientation se fait majori-tairement vers l’apprentissage par l’échec scolaire ; les jeunes qui optent pour cette voie sont surtout issus de milieux fami-liaux en difficulté, la forma-tion pratique est dispensée par l’entreprise. Cette formation varie selon le secteur professionnel, l’indus-trie connaissant bien moins d’échecs que le secteur tertiaire, souvent en raison des conditions d’application de la législation. Un autre problème existe : âgé de 15 à 16 ans, l’apprenti est sous l’autorité d’un adulte, son maître d’apprentissage, un adulte dont on ne contrôle que l’aptitude professionnelle mais auquel on n’a pas inculqué une déontologie professionnelle d’enseignant. Là se pose le problème de la laïcité dès lors que fréquem-ment les idéologies droitières sont une dominante du lieu de formation. Voilà un excellent sujet à développer pour qui veut refonder l’Ecole…70 ans après, l’idéal du CNR est loin d’être réalisé  : l’Ecole continue à générer l’échec sco-laire, la Formation Profession-nelle échappe de plus en plus aux Lycées d’Enseignement Professionnel, donc à l’Etat, et des visions des plus fantaisistes sont émises quant aux finalités de l’Ecole. Entre «  80% d’une classe d’âge titulaire du baccalauréat  » et « pas de sortie du système sco-laire sans une formation mini-male de niveau V » quel est le choix le plus responsable ?En guise de conclusion, em-pruntons à un syndicat d’ensei-gnants de la CGT la formule : «  L’apprentissage n’est ni une voie normale ni une voie d’ave-nir pour l’Education, mais, heureusement qu’il existe ! ».

R.B.

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