Nouvelles N°1999

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LE CHANGEMENT C’EST NOUS ! Jeudi 20 juin 2013 - N° 1999 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N°1999 du 20 juin 2013

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Le changement c’est nous !

Jeudi 20 juin 2013 - N° 1999 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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ActUAlitéActUAlité

Sur la nouvelle et énième ré-forme des retraites annoncée, F.Hollande oublie ses promesses de campagne et fait sienne la rengaine servie par la droite « on vit plus longtemps, donc il faut cotiser plus longtemps » , martelée notamment en 2010. Le PS, alors, manifestait dans la rue... Mais ça, c’était avant !Les réformes précédentes ont reculé l’âge de départ à la retraite, allongé la durée de cotisation pour bénéficier d’une pension à taux plein et contribué à réduire le niveau des pensions.Ces réformes imposées au nom du « sauvetage du système de retraite solidaire » ont double-ment échoué :- Elles n’ont pas permis de résorber le déficit des régimes de sécurité sociale. Le régime général, excé-dentaire en 2000 (+0,5 milliards d’euros), est désormais déficitaire (-3,5 milliards d’euros attendu fin 2013). - Elles ont pesé sur le pouvoir d’achat des retraités et impacté la croissance de l’économie. En 20 ans (1992-2012), le pouvoir d’achat des pensions de base a perdu 7,22 % et celui des complémentaires 13,19% (ARRCO : -10,95 % et AGIRC : -15,43%).Gagner le temps de vie de libre activitéTravailler plus longtemps puisque l’on vit plus longtemps ? le PCF conteste cette fausse logique ré-gulièrement présentée comme inexorable. D’abord, les gains d’espérance de vie existent depuis 1946 et c’est

tant mieux. Entre 46 et les années 80, le gain à 60 ans a été de 5 ans pour les femmes et de 4 ans pour les hommes. Le gouvernement et la majorité de gauche ont concrétisé en 81 une revendication du monde du travail et un engagement de la gauche en ouvrant le droit à la retraite à 60 ans au lieu de 65. Pourquoi la gauche nie-t-elle maintenant cette avancée que la droite a détruite ?Les gains d’espérance de vie n’ont pas vocation à augmenter le temps de travail mais plutôt le temps de vie de libre activité : c’est une constante de l’histoire et un signe du progrès de la civilisation. Avec l’augmentation de la richesse produite et des gains de producti-vité, le temps de travail tout au long de la vie diminue et le temps hors travail augmente.Une nouvelle période de vie sociale et citoyenneC’est cet enjeu de société que les communistes veulent mettre en débat.L’important n’est-il pas d’arriver à la retraite en bonne santé ? Est-ce un temps utile pour la société ou un simple passage à une inactivité qui serait considéré ecomme une « charge » ? Est-ce une nouvelle pé-riode de la vie sociale et citoyenne ? Les choix effectués relèvent de la nature de notre vie en société, de la place et du concept du travail, du rôle et de la place des retraité-e-s. C’est une exigence de justice sociale avec la sécurisation du parcours de vie de la naissance

à la mort et un financement, intergénérationnel et solidaire, tiré des richesses créées par le travail dans l’entreprise.60 ans, une proposition d’avenir à mettre en débat publicLes questions de la place des retraité-e-s, de leur participation à la vie sociale, de la reconnaissance de leur apport à la société se posent avec force. Elles nécessitent un vrai débat public en mettant la place et le respect de l’Humain au cœur de la décision politique.En 2010, les forces de gauche se sont battues ensemble pour faire échec à la réforme Woerth/Sarkozy des retraites. Les communistes au cœur du Font de gauche seront aussi déterminés à contribuer à tous les rassemble-ments utiles pour mettre en échec de nouveaux reculs sur les retraites, utiles pour faire réussir une autre réforme, consolidant notre régime de retraite solidaire.

Retraite : solidaireA 60 ans, à taux plein !Travailler plus pour gagner moins ?Ou arriver à la retraite en bonne santé pour un temps de vie qui bénéficie à toute la société ?

industries électriques et gazières (iEG)Des salariés unis et mobilisésA l’appel de la Cgt, 300 salariés d’EDF, de ERDF, de GRDF, de Gaz de Bordeaux, de RÉGAZ, de GDF Suez, de la centrale du Blayais et des inactifs de service se sont retrouvés le 13 juin devant le siège du PS à Bordeaux. 42% des salariés étaient en grève ce jour-là. (cf Nouvelles du 13 juin)Comme prévu, une délégation a été reçue par le PS, lequel lui a d’emblée fait comprendre que les salariés au statut des IEG étaient avantagés : dès lors, le ton était donné !Quelques citations relevées par le syndicat :« En termes de politique industrielle, les ramifications sont telles que les questions ne se posent pas uniquement par rapport à la branche IEG... et si l’État vend des actions d’EDF, c’est pour maintenir les investissements qui favorisent l’industrie française… pour financer le renouvellement de la politique énergétique, notamment les éner-gies renouvelables... concernant vos tarifs particuliers, il faut bien répondre aux préoccupations de la population...».Curieux argument pour le syndicat qui avait plutôt eu l’impression que les (non)décisions du gouvernement servaient surtout à remplir les caisses de l’État. Le vrai argument étant très vite avancé : « La situation budgétaire est catastrophique... Le pays subit les consé-quences des politiques Sarko/Merkel… ».Sur les problèmes de production, de remplacement des mégawatts qui vont manquer à la fermeture de Fessenheim, sur le maintien des tarifs réglementés, les syndicalistes ont rappelé la promesse du candidat socialiste de revenir sur la loi NOME... La réponse ne les a pas rassurés : « La réflexion est globale, on vous apportera une réponse car vous comprenez bien que les décisions n’ont pas été prises à la légère, que ça a dû être étudié très sérieusement... ». Concernant la politique de régression des emplois à E(R)DF : « Il existe une réflexion sur les emplois d’avenir... » !!!Pour finir, il leur a été promis d’interpeller Mme la Ministre Batho et d’« essayer de porter une question au gouvernement » lors d’une prochaine séance à l’Assemblée Nationale.

1. Fixer le départ en retraite à 60 ans à taux plein2. Assurer le montant du taux de remplacement à 75% du salaire de référence à partir des 10 meil-leures années dans le privé et des 6 derniers mois dans le public, au nom de l’équité public/privé, en engageant le principe qu’aucune pension distribuée ne puisse être inférieure au niveau du SMIC3. Indexer l’évolution du niveau des pensions sur les salaires et non sur les prix4. Valider les années de formation comme des années travaillées

afin de ne pas faire des besoins de qualification des handicaps au bénéfice de la retraite à 60 ans5. Engager de véritables négocia-tions sur la pénibilité du travail pour un réel départ anticipé et sur situation des « entrées dans le monde du travail précoce » qui doivent avoir un départ anticipé (tous les dispositifs d’apprentis-sage par exemple)6. Développer la prévention, améliorer les conditions de tra-vail afin d’arriver à la retraite en bonne santé

7. Revenir sur les réformes régres-sives qui ont été engagées depuis 20 ans : Abrogation des réformes Balladur et Fillon avec suppres-sion des décotes et retour aux dix meilleures années comme réfé-rence pour les salariés du secteur privé et au six derniers mois pour le secteur public.8. Développer des services pu-blics en direction des personnes âgées afin de leur permettre d’avoir une vie sociale dans la dignité

Cette semaine de mobilisation européenne a vu aussi des grèves importantes dans les aéroports…

SNcF47,3% de cheminots en grèveLe 13 juin, les cheminots se sont mobilisés contre la réforme ferro-viaire et faire des propositions alternatives. Avec près de 47,3% de cheminots en grève à la SNCF, le gouvernement et la direction de l’entreprise ont reçu un sérieux avertissement.Pour la Cgt, ce mouvement d’ampleur confirme l’attachement des cheminots au service public ferroviaire Fret et Voyageur, à leurs conditions sociales et au service rendu aux usagers, aux chargeurs et plus largement à la Nation.Au travers de cette puissante mobilisation, ils ont exprimé leur oppo-sition aux propositions du gouvernement concernant la réforme du système ferroviaire et l’ouverture à la concurrence du trafic national de voyageurs en 2019. Un système qui ne répond pas aux besoins de transport de la Nation, avec la création de 3 EPIC qui renfor-cerait les dysfonctionnements sans régler la situation de la dette (cf Nouvelles du 6 juin). Cette réforme ne doit pas se faire sans l’expertise des cheminots, sans l’avis des usagers et de la population. Un débat public s’impose. Pour la CGT, une autre réforme est possible afin d’éviter l’éclate-ment de la SNCF et répondre aux besoins des populations et des chargeurs, notamment en intégrant RFF à la SNCF. Les cheminots ont réaffirmé que la réglementation du travail actuelle à la SNCF doit être la base minimale dans toutes les entreprises ferroviaires, pour tous les cheminots.La direction de la SNCF doit maintenant ouvrir des négociations sérieuses sur les salaires, l’emploi et les conditions de travail, revoir l’organisation de la production, notamment sur le cloisonnement par activités. Le gouvernement et la direction de la SNCF doivent prendre le che-min d’un véritable dialogue social, concernant l’avenir de la SNCF publique répondant aux besoins de transport dans le pays et l’amé-lioration des conditions sociales, de vie et de travail des cheminots.

les propositions du PcFpour un régime de retraite solidaire :

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EditorialA c t U A l i t é

Quel contraste entre la remise vendredi au gouver-nement du rapport Moreau sur les retraites, sorte de condensé de tout ce que la droite a fait depuis 10 ans sur le sujet et qui plus est avec les mêmes argu-ments fallacieux, et ce dimanche à Montreuil où plus de 2500 personnes se sont réunies pour dessiner les contours d’une politique débarrassée des logiques austéritaires, un changement de cap en France et en Europe.

Au nom de l’égalité des droits, on nivelle ceux des sa-lariés à la retraite par le bas. Au nom de l’égalité des droits on diminue encore le niveau des pensions. Au nom de l’égalité des droits on renonce à toute idée de progrès. C’est la substantifique moelle du rapport Moreau, le renoncement sous toutes ses formes.

Alors que la Grèce soumise à l’austérité forcée, après les renoncements imposés, sombre encore et tou-jours dans le recul de civilisation avec la fermeture de la télévision publique, le gouvernement Ayrault, faute d’oser affronter les marchés financiers, les forces de l’argent, continue d’enfoncer le pays dans la crise et l’austérité .

La partielle de Villeneuve sur Lot est la 4ème qui voit le PS éliminé du deuxième tour, et conduit l’ensemble des forces républicaines à voter pour le seul candidat républicain restant en liste, à savoir celui de droite. Certes Cahuzac est responsable de ce nouveau re-vers, mais est-il pour le coup vraiment le seul ? Le vote de deux circonscriptions des français de l’étran-ger a vu deux candidats de droite l’emporter haut la main mais avec une abstention colossale.

Les Assises de Montreuil, leur succès, sont dans ce contexte d’aggravation de la crise dans toutes ses dimensions, y compris politique, une source d’espoir. Discuter des convergences à gauche pour sortir de la crise et de l’austérité est aujourd’hui une urgente nécessité.

La participation d’une trentaine d’organisations, de plus de 2 500 militants, personnalités, responsables politiques, associatifs et syndicaux est une première pierre posée pour la construction d’un changement de cap dans notre pays.

Le chemin de l’alternative, du changement de cap passe nécessairement par celui du rassemblement le plus large possible. Si un espoir se lève, de chan-gement réel, de réponse aux besoins, d’affrontement des marchés financiers, alors des majorités appa-raîtront pour des alternatives, c’est la conviction des communistes et du Front de gauche.

Cet espoir, pour grandir ne peut s’appuyer seule-ment sur le mécontentement, la colère sourde qui gagne des couches de plus en plus larges de la so-ciété, mais aussi sur des solutions alternatives aux politiques d’austérité, sur des aspirations profondes dans notre peuple au progrès social et démocratique, et aussi sur la possibilité d’un rassemblement large pour porter au pouvoir et dans les institutions des majorités pour mener une autre politique.

L’exigence de changement se porte tout autant sur les contenus d’une autre politique que sur celle de ras-semblements majoritaires pour la mettre en oeuvre. L’un ne va pas sans l’autre sauf à se condamner à l’impuissance.

Il s’agit bien de permettre l’irruption massive des ci-toyens dans le débat politique, il n’y a rien de plus urgent.

le changement de cap se construit pas à pas

Sébastien labordesecrétaire du PCF Gironde

membre du conseil national

C’est grâce à l’insistance des élus communistes de la Cub que le premier Sommet économique et social s’est réuni à Bordeaux Mériadeck le 3 juin entre élus, syndicats de salariés, représen-tants du patronat et du monde bancaire qui a permis d’aborder notamment les projets d’activité de maintenance navale sur les Bas-sins à flot. Gilles Penel, salarié et syndicaliste chez Ford, y est intervenu pour le groupe communiste et apparentés, se réjouissant de la volonté affichée qui exige d’abord un combat vigoureux contre « les menaces sur l’emploi ou les plans de licenciements en cours dans les entreprises comme Labso Chimie, Ford, GFT, Lesieur, Commscope, etc. »… D’autant plus que « ces attaques sont l’oeuvre de grands groupes bénéficiaires à millions ». Il insistait ensuite sur le devoir de « s’interroger au même niveau sur l’ensemble des aspects : déve-loppement économique, social et durable dans notre démarche » que pour lui « la CUB a juste commencé à faire en mettant des conditions sociales à ses subventions en matière économique ».Une autre conception de la vie urbaine pour créer des emploisL’élu communautaire en appelle alors à la volonté du retour de l’activité économique en ville qui se heurte notamment « aux

déclarations de bonnes intentions sur l’utilisation du fleuve » alors que « l’activité de maintenance navale et refit sur les Bassins à flot et à Bassens subissent un blocage insupportable ». Cet outil industriel historique l’ag-glomération pourrait « créer des centaines d’emplois » mais « on nous parle de nuisances » alors que « c’est justement parce que cet outil est au près des habitations qu’il faut le développer ».Pour Gilles Penel, c’est une garantie que « les citoyens puissent avoir un regard de contrôle sur les conditions de sécurité et d’hygiène de cette industrie ». Ajoutant : « Sinon, cela signifierait qu’on veut bien polluer la vie des habitants de Bassens et d’ailleurs, mais qu’on souhaite protéger les résidents des hôtels de luxe qui se construisent à Bacalan. »Le même volontarisme est exigé « dans l’Opération d’Intérêt Natio-nal (OIN) Euratlantique et sur les quais de Floirac où la proximité du Marché d’Intérêt National (MIN) et du fleuve doit inciter à l’inventivité et à la mixité des usages » à l’image de Bilbao que l’élu cite pour « la force de l’intervention publique au service de l’activité économique ». Une expérience qui peut servir d’exemple pour « la réimplantation de zones artisanales et d’industrie légère au cœur des villes ».La volonté publique pour une autre utilisation du foncier et du

créditEvoquant les autres formes d’acti-vités économiques et notamment le développement des services publics comme « un champ très important pour le développement économique et social », Gilles Penel souligne que « pourtant l’activité industrielle, créatrice de richesses, est trop souvent remise à plus tard ». Très vite, sur ce terrain « la puis-sance publique doit agir : avec des outils nouveaux d’aménagement foncier nécessaires, mais aussi en reprenant la main sur le crédit ».Et l’élu disait la satisfaction de son groupe de la présence autour de la table des « acteurs du monde bancaire » afin de « déterminer maintenant avec eux de grandes priorités économiques, sociales et écologiques à financer de manière bonifiée ».Pour cela, les élus communistes et apparentés de la Cub réitèrent leur appel à la gauche à « tourner le dos aux injonctions au recul économique et social prônées par Bruxelles ».L’obéissance de la gauche à ces injonctions n’est pas la solution car elles débouchent sur une austérité dont chacun voit qu’elle mène à la récession économique et à la régres-sion sociale. Il s’agit donc de changer de cap à gauche, très vite.

cUB : sommet économique et social75 000 emplois en Gironde ?Une métropole où les salariés doivent pouvoir vivre et travailler

La première Conférence Perma-nente pour l’emploi (ou sommet économique et social) du 3 juin qui réunissait les services de l’Etat, les organismes patronaux et syndi-caux, les collectivités avait en tête « une plus grande prévisibilité dans l’adéquation entre formations et besoins économiques sur le terri-toire de la métropole » alors que 58 000 personnes sont sans emploi sur la Cub. Les éléments qui ont émergé des trois tables rondes : Le nautisme, une filière d’avenirLes deux formes de radoub des Bassins à Flots, avec Bassens per-mettent d’accueillir des bateaux de grandes tailles, ce qui permet d’envisager le développement des activités existantes (construction navale et de plaisance, activité de démantèlement comme à Bassens) et la mise en place d’une nouvelle activité de réaménagement (refit) de bateaux. Ces activités indus-trielles pourraient apporter « dans un premier temps des dizaines,

puis des centaines d’emplois » estime le président du récent Cluster Refit. Un travail important de prospec-tion, d’implantation géographique et d’aménagement, notamment au regard de la destination prio-ritairement «résidentielle» de ce quartier. Ce qui fait débat avec le maire de Bordeaux qui voit « des nuisances » là où les élus com-munistes affirment « un quartier qui bouge et qui travaille où l’espace de vie se partage dans le tram, les commerces ou les restaurants avec les salariés de ces métiers de pointe ».Financement, la quête de l’«effet levier»En question l’entrepreneuriat et son financement, qu’il émane des banques, des fonds d’inves-tissement, des collectivités... Si les aides s’avèrent nombreuses, c’est le « levier pour mobiliser les autres » qui est recherché : la future Banque Publique d’Inves-tissement pourra-t-elle jouer ce rôle

de rassemblement de ces acteurs politiques et financiers qui, privé comme public, utilisent l’argent des ménages girondins ?La collaboration pour «démul-tiplier l’effort»Les représentants des collectivi-tés et de l’Etat ont fait le point de leurs attentes et visions du développement économique de la CUB. Si tous ont unanimement souligné « le choix judicieux le rôle de coordination initié par la Cub » et les filières à développer (nautisme, aéronautique, tourisme, BTP, l’économie sociale et soli-daire, le numérique et l’économie créative…), les débats semblent s’être heurtés à des conceptions divergentes sur la notion de col-laboration. A nouveau, c’est bien de l’utilisa-tion de l’argent qu’il est question et de la volonté publique pour que les banques et les entreprises parti-cipent davantage à l’intérêt général des populations auxquelles ont demande toujours plus d’efforts !.

Economie métropolitaineQuelle utilisation de l’argent ?

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Les assises pour changer de cap en France et en Europe, initiées par le Front de gauche, ont constitué un « événement ». Au-delà de la nécessité d’une alternative, partagée par les forces de gauche, la stratégie a concentré les échanges.Le débat n’aura pas été un long fleuve tranquille mais, si la stra-tégie diffère parfois, l’ambition « de changer de cap » a traversé le débat de l’ensemble des forces présentes, hier, à la halle Dufriche de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Les assises citoyennes, initiées par le Front de gauche, y ont réuni plus de 2 500 militants syndicaux, politiques, associatifs et citoyens.« Comment change-t-on de cap ? »« On n’obtiendra pas un chan-gement de cap si on ne construit pas de majorité. Nous avons donc décidé d’aller au-delà de nous-mêmes », prévenait le secrétaire national du PCF, Pierre Lau-rent, quelques minutes avant de rejoindre la tribune pour participer à la deuxième séance plénière de l’après-midi, opportunément inti-tulée « Comment change-t-on de cap ? » La question ne va pas sans créer d’agitation, surtout lorsque les forces en présence n’ont pas choisi la même stratégie.« Nous sommes en colère mais cela ne suffit pas, nous avons à la transformer en espérance », a pré-venu Clémentine Autain, porte-parole de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), en déclinant sa conception de la « nouvelle période politique ». « Aujourd’hui, on ne demande pas “un peu plus” aux socialistes mais un changement de cap radical », a-t-elle lancé, évoquant l’Italie, où « toute la gauche réunie autour de Prodi » a mené « une politique qui a conduit à la désespérance ». « Nous allons incarner l’alterna-tive », a-t-elle ajouté.« On ne peut pas dire en même temps : “Nous voulons construire une majorité”, et dénoncer comme traîtres les gens venus débattre », a rétorqué le secrétaire natio-nal d’Europe Écologie-les Verts (EELV), Pascal Durand, dont la formation compte deux ministres au gouvernement. « L’histoire montre que, quand la gauche est divisée, c’est la droite qui gagne », a ajouté celui qui souhaiterait voir le Front de gauche en Conseil des ministres, refusant d’attendre l’arrivée au pouvoir « d’une gauche pure ». « Si nous sommes divisés,

si nous ne trouvons pas quelques convergences majoritaires pour faire avancer la gauche dans une autre direction, l’extrême droite sera bénéficiaire », a renchéri Ma-rie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS, s’appuyant sur l’expérience des années 1930.Une stratégie dont s’est, par ail-leurs, défendu le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélen-chon : « Nous construisons une force dont nous espérons qu’elle sera politico-sociale. (…) On est obligés de combiner la conquête du pouvoir et l’insurrection ci-toyenne », a-t-il expliqué, estimant que « l’élément essentiel de nature à changer l’histoire, c’est l’existence du Front de gauche », et renvoyant la responsabilité de la division de la gauche au gouvernement.Si Pascal Durand a dû affronter la bronca de la salle, Pierre Laurent a rappelé à l’ordre les militants, tout comme il l’avait fait au moment de la prise de parole de la maire de Montreuil (lire notre enca-dré) : « Aucune manifestation de mauvaise humeur n’entamera ma détermination à poursuivre sur ce chemin (vers une nouvelle majorité politique et sociale – NDLR) », a-t-il prévenu, jugeant que « le pays attend que se reconstruise une perspective d’espoir ». « À nous de mettre au travail toutes les forces pour rendre majoritaires ces idées dans le pays et mettre en œuvre le changement auquel nous ne renoncerons jamais ». À cet égard, la journée d’hier a été « un évé-nement en soi » du fait des forces en présence, s’est réjoui Jean-Luc Mélenchon.Des perspectives communes se dessinent lorsque Marie-Noëlle Lienemann évoque les chantiers de la redistribution des richesses, de la réindustrialisation de la France, d’un programme de relance, de la VIe République, auxquels Pierre Laurent ajoute la « bataille pour un nouveau projet européen » et la nécessité de « remettre la main sur les ressources financières ». L’actualité brûlante des retraites a également retenu l’attention d’Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, qui a appelé les diffé-rentes formations à « contribuer à la construction des mobilisations et non pas à s’y substituer ». Car, selon la syndicaliste, la responsa-bilité commune des forces pré-sentes hier est de « mettre fin à la désespérance et de permettre à chacun d’être partie prenante de la politique ».

Assisesla première pierre du changement posée

toutes les infos sur les assises sur : www.pcf.fr/41672

Les Assises de dimanche repré-sentent un événement majeur dont tous les camarades présents ont mesuré l’importance. Un mouvement est en marche. Car rassembler plus de 2.000 personnes pour débattre, réfléchir, échanger, s’interroger et confronter des idées pour un changement de cap, et ce malgré la diversité de « sensibili-tés » était un défi qui a été relevé haut la main. Ça n’était pas gagné d’avance.Plus de 2.000 personnes qui se ré-partissent en 8 ateliers de réflexion sur des thèmes aussi riches que « Quelles ruptures démocratiques, quelle République ? », « Transition écologique – industrie : même combat ? » ou « Comment s’éman-ciper des marchés financiers ? », par exemple, ça n’allait pas de soi. Non, ça n’allait pas de soi de retrouver ensemble en discussions cette quantité d’organisations politiques, syndicales, associatives et personnalités. Et c’est ce qui fait l’événement, justement, car comme l’a dit Pierre Laurent lors de son introduction aux séances plénières « Des forces existent, les forces existent pour sortir notre pays de l’austérité. Les forces existent pour engager la France

dans une autre voie que celle dans laquelle on essaie de la condamner à avancer sous les injonctions de l’UE et de la Troika … Nous n’étions pas condamnés à subir la situation … » Et effectivement, ces forces sont potentiellement majoritaires.Ces forces se sont rassemblées pour mettre en relief le constat partagé qu’un changement de cap est indispensable et que, malgré nos différences, malgré la variété de formules et de stratégies, malgré nos désaccords, des coïncidences et des convergences peuvent être nombreuses pour avancer vers une alternative à gauche, « pour faire bouger le centre de gravité de la politique de ce pays ». Il est temps, et la période que nous traversons l’exige, de mettre de côté nos petites querelles pour enfin conver-ger vers l’essentiel et construire une véritable politique de gauche.Ces Assises doivent être un tremplin vers d’autres initiatives, d’autres rencontres, des mobilisa-tions dans les luttes à venir (contre le Marché Transatlantique - comme le soulignait Jean-Luc Mélenchon - par exemple, mais aussi contre la réforme des retraites qu’on nous promet, etc.) et des

prises de conscience au-delà de nos organisations. Elles sont le premier pas vers un rassemblement très large à gauche pour avancer ensemble vers une alternative de progrès.L’espoir que donne un tel rassem-blement dans un moment aussi trouble et difficile que celui que nous vivons donne un punch communicatif et contagieux. Nous en sommes sortis regonflé(e)s et redynamisé(e)s.Il ne tient plus qu’à nous de cris-talliser et concrétiser cette première ébauche afin d’infléchir le Gouver-nement et le dévier de ses options ultra-libérales qui nous mènent à la catastrophe.En ce qui me concerne, je me suis enrichie par ces échanges et cette chaleur humaine et solidaire, et j’ai acquis la conviction, dans ce « mélange des genres », que nous pouvons nous retrouver très nom-breux pour atteindre des objectifs communs à gauche.Je finirai en citant Pierre Laurent : «On n’obtiendra pas un change-ment de cap si on ne construit pas de majorité. Nous avons donc décidé d’aller au-delà de nous-mêmes».

Katia Ruiz (PcF rive Droite)"Des convergences peuvent être nombreuses pour avancer vers une alternative à gauche"

Tout d'abord un intervenant nous a exhortés à avoir confiance, à l'audace, et non à la "prudence" de notre Président. La mise en scène de la présidentialisation a été dénoncée. Un programme commun a été souhaité dans cette démocratie qualifiée "de basse intensité", un Front Commun de résistance avec les syndicats, un nouveau Front Populaire. La culture du "chef local" a été dénon-cée ainsi que la servitude volontaire dans une démocratie asphyxiée où la Gauche a raté la refonte de la République en 1981.Des alternatives parmi d'autres, donner de l'air à cette démocra-tie en favorisant l'indépendance des magistrats, celle de la Presse, changer le Conseil Constitution-nel, affirmer la Parité, organiser des référendums citoyens : en fait, établir une République Sociale, Démocratique et Ecologique. A ce

jour il n'y a eu ni réforme fiscale, ni réforme bancaire satisfaisante.Il m'apparaît qu'une rupture radi-cale est incontournable puisqu'il s'agit de déconstruire le système capitaliste afin de mieux maîtriser notre vie et rétablir la souveraineté nationale. J'ai compris que les com-bats sont sans fin et qu'il nous fau-dra une énergie inépuisable devant ces dérives et ces fronts multiples.Déjà se profilent les dangers de l'Acte 3 de la décentralisation alors que la commune doit rester la base de la Démocratie et non la Métro-pole qui répond à la concurrence entre territoires. Mais il y a aussi la nécessité de s'emparer de l'outil de la IIIe Révolution industrielle : le numérique.Sinon... Beaucoup de questions restent en suspens : à quand la na-tionalisation du secteur bancaire ? comment donner la priorité aux

besoins du plus grand nombre ? comment s'opposer au grand mar-ché transatlantique ? Avons-nous des convergences avec la gauche du PS ?? A Paris, nombreux en doutaient car en septembre, quelle sera leur position face à la réforme des retraites ?La montée de l'extrême droite était aussi au centre des préoccupations. En dépit de toutes ces probléma-tiques bien inquiétantes je reste persuadée qu'une Révolution culturelle et écologique se profile afin de redonner du sens à notre société car le Capitalisme est en train de détruire l'homme et la nature.C'est le message que je veux retenir de ces Assises qui m'ont ouvert les yeux sur de nombreux sujets. Une Révolution Citoyenne est en marche... il faudra qu'elle soit Européenne.

Marie Ange lambert(conseillère municipale et animatrice du Front de Gauche à Blanquefort)Atelier : «quelles ruptures démocratiques, quelle république ?»

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Assisescontre l’austérité,la gauche en quête de convergencesSyndicalistes, politiques et asso-ciations ont débattu autour des « alternatives à l’austérité ». Pour eux, le changement de cap passe par la lutte contre la finance, chan-ger l’Europe et revaloriser le travail.

«La politique du gouvernement va droit dans le mur.» Pierre Khalfa résume en une phrase la vision de chaque intervenant. Et à la question des alternatives possibles à l’austérité, le cofondateur de la Fondation Copernic est clair: il en existe, a contrario de ce qu’avance l’exécutif. «Thatcher disait aussi qu’aucune autre politique n’était possible.» À l’inverse des objec-tifs initiaux avancés, l’austérité «aboutit à la récession et ne réduit pas la dette». Mais pour une autre politique, il faut de la «volonté poli-tique». Pour cela, beaucoup sont sceptiques, à en croire l’accueil fait à Jérôme Guedj, député socialiste, venu plaider pour «une union de la gauche sans exclusive», et qui partage un même constat: «L’échec des politiques sociales démocrates en Europe.»

Refuser la nouvelle régression

«Le PS ne peut pas, à lui seul, faire le changement, observe-t-il. Il faut se consacrer notamment à la fraude fiscale pour ne pas faire porter l’effort aux citoyens mais exiger l’effort de ceux qui se sont gavés.» Applaudi, mais vite repris par Christine Poupin, porte-parole du NPA: «Le coût du travail est un

problème pour le gouvernement? Alors comment peut-on espérer des convergences dans ce cas?» Pour elle, le dossier des retraites place la gauche «au pied du mur. C’est un choix de société. La gauche non libérale doit choisir et refuser ensemble cette nouvelle régression».

Pour sortir de cette crise « nourrie par le capitalisme », selon Noël Daucé (FSU), il faut se couper de ses «choix économiques contra-dictoires», maintenir les «postes non marchands» dans les services publics et établir une «nouvelle répartition des richesses». Même argument du côté de Christophe Delecourt, syndicaliste CGT, pour qui on ne peut échapper à cette crise systémique sans «réhabiliter et revaloriser le travail». Solution: oublier l’austérité et augmenter les cotisations patronales, mais aussi créer une nouvelle Sécurité sociale professionnelle. «La France doit intervenir en Europe contre le dumping salarial», ajoute-t-il. Ce qui fait dire à Christian Picquet, porte-parole de la Gauche uni-taire, que «la France a déjà perdu un an pour une reconstruction européenne», possible en repre-nant les «sommes qui auparavant ont été admises au sauvetage des banques». Et de proposer, pour sortir de cette «asphyxie», la reprise du pouvoir à la finance, la créa-tion d’un pôle public bancaire et l’audace d’une révolution fiscale.

Les retraites, nouvelle échéance

Stéphanie Treillet, de Conver-gences et alternative, assure que la «désobéissance au diktat de l’Europe néolibérale» est néces-saire pour mettre en œuvre une «vraie politique de gauche». Ne pas attendre, et augmenter, dès maintenant, la part des salaires dans la valeur ajoutée, par exemple. Sans être tenté pour autant par le «nationalisme", et donc la «sortie de l’euro». Grave erreur, selon elle. Le risque: une monnaie dévaluée et une dette alourdie. Réflexion approuvée par l’assistance. «Nous devons reprendre le contrôle de la finance, avec une réelle réforme bancaire, mais aussi arrêter d’invo-quer la dette comme prétexte à l’austérité. Nous devons construire un fond commun de résistance et porter des propositions de façon unitaire», soumet Pierre Khalfa. Pour Christophe Delecourt, «on doit dire que le monde du travail est intelligent et que le travailleur doit être amené à intervenir dans les prises de décision». Notamment pour mettre en œuvre l’interdic-tion des licenciements, idée avan-cée par plusieurs intervenants. En dépit du fait que, comme le sou-ligne Christian Picquet, «chaque mobilisation se heurte au manque de débouchés politiques», cette résistance à l’austérité connaîtra sa prochaine échéance dans la bataille contre la réforme des retraites.

Une partie de la délégation girondine aux assises (témoignages à suivre la semaine prochaine)

Avec les camarades girondins nous nous sommes rendus à Montreuil ce dimande 16 juin aux Assises citoyennes pour changer de cap en France et en Europe !Je trouvais cette démarche in-téressante, nous nous sommes mêlés à plus de 40 organisations politiques de gauche, syndicales, associatives, et des personnalités pour débattre ensemble et créer des convergences. L’ensemble des forces du Front de gauche, Europe Ecologie Les Verts, Gauche Avenir, ATTAC, Copernic, des syndica-listes de la CGT, de Solidaires, de la FSU étaient présents.En matinée, j’ai suivi l’atelier : Quels nouveaux droits pour une véritable égalité ? La discussion a été au delà de mes espérances. En effet, j’avais peur que ce soit une tribune où certains s’écoutent parler sans échanger avec la salle. Mais pas du tout. Après l’introduction d'Eliane Assassi, la parole a été donnée à la salle. Chacun des intervenants a pris la parole pour apporter au débat. Les personnalités de la tribune sont intervenues dans le débat seulement lorsque leur sujet

de prédilection arrivait dans le débat. Des propositions de nou-veaux droit, d’actions possible, sont venus de la salle. J'ai beaucoup apprécié cet atelier, l’atelier débor-dait d'enthousiasme !L’après midi, la salle bondée atten-dait des réponses et des prises de positions face à la politique du gouvernement.L’intervention de Pierre Laurent a permis de rassembler et dynamiser cette rencontre. Mais je trouve pour ma part, que les interven-tions des membres de Gauche Avenir (aile gauche du PS) et EELV portaient la provocation et le soupçon quant à notre volonté de se rassembler.Mais notre idée de la politique est d’améliorer la vie de la population et d'enfin apporter le changement tant attendu par tant de Français. C’est pourquoi, nous voulons changer de cap et c’est en ça l’idée du rassemblement de dimanche dernier. Nous pouvons être fiers de ce qui s’est passé. Continuons le débat d’idée et espérons que le rassemblement grandisse pour que ce changement tant attendu pointe le jour.

Sophie Elorri (PcF Bordeaux)Les assises pour changer de cap !

Le premier tour de l’élection partielle de Villeneuve sur Lot se solde par l’élimination de la gauche du deuxième tour. Après l’élection partielle dans l’Oise il y a deux mois, c’est le même scénario : les électeurs devront choisir entre la droite et le Front National ! Alors que l’on s’apprête à fêter le premier anniversaire de la majorité de gauche la désillusion se mêle à la colère chez celles et ceux qui attendaient tant du changement de majorité, qui attendaient un changement de politique pour changer leur vie. Faut-il en déduire que désormais, la seule alternance est l’horizon à espérer ? Je crois qu’au contraire plus que jamais est posée la nécessité d’une alter-native à l’austérité, aux choix qui doivent tout à la logique de l’argent. C’est ce à quoi ont travaillé le 16 juin, à l’initiative du PCF, des socia-listes, des écologistes, des représentants des forces du Front de Gauche avec des syndicalistes, des représentants d’associations engagées dans le mouvement social. L’espoir est de ce côté.

Marie-George Buffet

l’espoir est du côté de ceux qui travaillent une alternative à l’austérité

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lA BAtAillE DéMOcRAtiqUE citOYENNEté

conseils générauxles politiques de solidarité en dangerL’État a éclaté les solidarités et étranglé les départements

MétropolesDéni démocratique : la preuve par 4 !Décentraliser… pour mieux concentrer les pouvoirs de décision

L’association nationale des élus communistes et républicains (ANECR) propose à la Fédéra-tion Nationale des Elus Socia-listes et républicains (FNESR) d’échanger sur la situation inte-nable des conseils généraux et d’adopter une démarche com-mune.« Cette année 2013 va voir s'aggra-ver encore la situation financière des Conseils généraux, rendant de plus en plus problématique l'accomplis-sement des missions qui leur sont confiées.Nos associations partagent l'ana-lyse de ce constat et l'ont maintes fois exprimée depuis plusieurs années. De plus, le groupe de travail mis en place par le gouver-nement a reconnu que la dette de l'État aux départements était de l'ordre de 5 milliards d'euros. Ce manque à gagner pour les Conseils généraux résultant de l'insuffisance criante des moyens qui ont accompagné le transfert des allocations de solidarité, est amplifié par la réduction des capacités de lever l'impôt, et la volatilité des recettes attachées à ces politiques sociales.Nous estimons que le financement de ces allocations de solidarité

doit retrouver un caractère natio-nal garantissant l'égalité de tous les citoyens, tant pour la contribu-tion que pour l'accès aux droits, ce qui est loin d'être le cas.Le financement de ces allocations par les départements a gravement perturbé leur fonctionnement et conduit à freiner leur capacité d'investissement et leur rôle de péréquation en direction des communes. Ainsi, en se délestant, l'État a éclaté les solidarités et étranglé les départements.Nous vous proposons donc une démarche commune pour de-mander au gouvernement de réintégrer le financement de ces allocations dans les dispositifs

nationaux, la protection sociale tout au long de la vie pour l'APA et la PCH, et la fiscalité pour le RSA.Bien entendu, les Conseils généraux continueraient d'assurer le suivi et l'accompagnement des personnes pour lesquelles ils disposent des services compétents et des agents qualifiés.Nous vous proposons de nous rencontrer pour approfondir cette importante question à laquelle nous devons impérati-vement trouver une solution dans les plus brefs délais. »

Jean-Jacques ParisSecrétaire général de l'ANECR

Vice-président duConseil général de la Gironde

Quelques « grand élus », insa-tisfaits que le Sénat ait retoqué leur projet de décret sur le Grand Paris, certains élus proposent à présent de fondre 4 départements d’Ile de France en un seul au nom de la… décentralisation ! Une logique qui conduit aussi le gouvernement à pousser à la créa-tion de « métropoles » partout en France (Lyon, Marseille, Bretagne, Strasbourg, Bordeaux,…) tout en poursuivant l’affaiblissement des départements et en niant le rôle démocratique que devraient jouer les communes. Une logique contre laquelle le séna-teur communiste du Val-de-Marne, Chritian Favier, s’est opposé dans un communiqué (extraits) :La preuve par 4 fusions« Le projet de métropole du Grand Paris revient sous une forme très inquiétante. Certains à droite, d’autres à gauche et c’est très alar-mant, préconisent la fusion des départements des Hauts-deSeine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Paris. Trois raisons essentielles à mon

opposition : 1. Le bon sens : les départe-ments constituent en zone urbaine, comme en zone rurale les vecteurs principaux des solidarités et des cohésions sociales et territoriales. Au moment où la crise frappe si fort, vouloir les fragiliser ou les éloigner des populations relève de l’absurdité la plus totale.2. - La démocratie : instaurer une collectivité rayonnant sur plus de 6 millions d’habitants, c’est construire un monstre techno-cratique éloigné des citoyens et des enjeux des territoires. C’est aller à l’encontre du principe fondamental de la décentralisation de rapprochement des lieux de décision des citoyens.3. Un constat politique évi-dent : est-ce cela qu’attendent aujourd’hui nos concitoyens ? Des très nombreuses rencontres que j’ai pu animer ces derniers mois, la question de la suppression des départements ne m’a jamais été posée parce que les habitants attendent de leurs collectivités et de leurs élus qu’ils se préoc-

cupent de leurs besoins et non d’un chamboulement hasardeux à mille lieues de leurs préoccupations sociales, environnementales ou économiques. »Libre coopération des collecti-vités« Je suis pour un développement de la coopération à l’échelle de la métropole capitale, dans la liberté d’adhésion, le respect des collecti-vités et du principe de non tutelle d’une collectivité sur une autre. C’est donc une métropole inclu-sive, coopérative et solidaire qu’il est utile de construire au-jourd’hui. Aucune modification institutionnelle de cette ampleur ne saurait s’engager sans que les citoyens concernés soient consultés, et faire l’objet d’un référendum. J’appelle donc le gouvernement à la raison et à la sérénité. La France a besoin de ses collec-tivités, de toutes ses collectivités pour surmonter la crise. Dans ces conditions, rien ne doit entraver la capacité d’agir des collectivités locales de la République. »

Bordeaux, belle et rebelle ? Débattons-en maintenantLe 11 juin, réunis à l’initiative du PCF et du Front de gauche, près de 70 citoyens et citoyennes de la ville ont pris part au premier débat pour construire un projet de gauche, libéré de l’austérité pour Bordeaux.Pour Vincent Maurin, « une rencontre extrêmement riche en proposi-tions et en échanges qui augure bien de l’apport essentiel du Front de gauche lors de l’élection municipale qui arrive. Ce fut aussi l’occasion de présenter le fruit du premier travail de coopérative citoyenne que nous avons engagé avec mes camarades communistes ». Un journal a été édité avec déjà des dizaines de propositions à mettre en débat, enrichir et confronter. Un travail qui n’est pas exhaustif et d’ailleurs la soirée du 11 juin a par exemple permis de pointer les manques sur la question de la jeunesse à Bordeaux. « Cette première étape est je crois très importante car elle marque la volonté du Front de gauche bordelais de rassembler et de faire vivre des idées nouvelles pour l’emploi, les services publics, la petite enfance, l’environnement et la démocratie. C’est très prometteur. »Les participants ont ensemble convenu que ces propositions devront aussi être discutées avec les concitoyens de toutes les villes de la CUB, et même de Gironde. Et tous ensemble, ils ont commencé le samedi suivant sur le marché des Capucins avec une action « porteurs de voix », elle aussi très prometteuse.« Un beau premier élan pour le Bordeaux belle et rebelle dont nous rêvons ensemble » se réjouit Vincent Maurin.

BèglesS’approprier les questions municipales

Suite à l’appel aux citoyens béglais, près de 60 personnes ont parti-cipé à la réunion publique organisée par le Front de Gauche béglais dans le cadre de la construction d’un projet municipal alternatif. L’invitation est faite à la population de s’engager, rien ne se fera sans elle. Les politiques nationales s’ajoutent aux politiques locales, excluant tous les jours un peu plus. Il convient de réagir, de ne pas se laisser faire et d’apporter des solutions alternatives à l’austérité.Chacun-e peut prendre sa place dans les six ateliers que les participants ont choisi d’animer dans la ville : Développement économique et emploi / Urbanisme et logement / Sport et culture / Politique de la ville / Démocratie locale / Fiscalité.Un prochain rendez-vous a été pris, le vendredi 5 juillet à partir de 18h30, au parc de Mussonville. Ce sera l’occasion pour chaque atelier de démarrer ce travail de co-élaboration.

Samedi 15 juin, au local de l’UL-CGT de Bègles, 60 personnes venues de plusieurs entreprises du secteur ont partagé un repas convivial et plein d’espoir pour l’avenir et les luttes.

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P c F

Assemblées citoyennes et rencontres publiques

castelnau MédocVendredi 28 juin, à partir de 20h, salle des asso-ciations (ancien collège) salle n° 10la commune rempart contre l’austérité : Le PCF et le Front de Gauche s’adressent aux habitants pour connaître leur vision et leurs besoins en matière de gestion communale, avec un questionnaire et un premier débat.

la Réole-MonségurSamedi 22 juin, 18h30, mairie de La Réoleorganisée par la section du PcF sur le thème de la santé.Elle poursuit en cela le débat que les camarades de St-Pierre, Langon, Cadillac, du Créonnais ont mené avec et auprès des citoyennes et citoyens de la 12ème et 9ème circonscription !Avec la participation de Maryse Montangon, responsable na-tionale et départementale de la commission Santé du PCF,et Jean-Luc Huon, syndicaliste, secrétaire CGT de l’hôpital Sud-Gironde

lamothe MontravelDimanche 30 juin, à partir de 9h, terrain de la gare« De la terre à vos assiettes, un monde rural en mouve-ment »9h. Marché gourmand avec des producteurs locaux10h30. conférence-débat : « Quelles conditions de vie et de travail dans l’agriculture ? » avecYves Clavie, représentant CGT du collège ouvriers agricoles à la Chambre d’Agriculture et administrateur MSA de la Gironde, délégué cantonal sur Libourne.Hubert Béraud, membre de Convergences et Alternative, re-présentant les saisonniers agricoles.Maryse Montangon, membre du conseil national du PCF, res-ponsable secteur santé du PCF 33.13h. Pique-nique dans une ambiance festive et de partage14h30. Quel avenir pour la vie rurale? avecJean-Paul Petit, maire de Saint-Caprais de Bordeaux, et Gérard Le Puil, journaliste au magazine « La Terre ».

BlanquefortJeudi 27 juin, 20h, maison des services publics à Caychac«Pourquoi une 6e République ? »

Stage d’accueil des nouveaux adhérentsLundi 24 juin de 18h à 22h, au siége de la fédéApproche du communisme et de son rôle dans l’histoire de l’émancipation humaine. (Pause repas prévue)Inscription : 05 56 91 45 06 / [email protected]

l’Huma 2013 : 13, 14 et 15 septembreinvitation en fêteL’événement a été présenté lors de la soirée festive du 13 juin par Patrick le Hyaric, directeur de l’Humanité

A la veille des Assises citoyennes du 16 juin, la présentation de la fête de l’Humanité a tout naturellement mis l’accent sur « l’exigence d’un changement de cap à gauche, fil rouge qui traverse sa préparation jusqu’à sa tenue ».Un changement « qui peut ras-sembler toute la gauche, l’écologie et les progressistes », construisant « le barrage le plus efficace contre la droite et l’extrême droite », en s’adressant à toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont chassé Nicolas Sarkozy.Débattre, élaborer et se battreDans la poursuite des Assises qui vont essaimer dans toute la France, les multiples débats sur la fête apporteront d’autres réponses que celles des grands patrons, des banquiers et tous ceux qui en les relayant portent la responsabilité des 5 millions de chômeurs et les milliers d’autres frappés par la pauvreté. Se tenant quelques jours avant que le Parlement ne soit à nouveau saisi d’un projet de contre-réforme des retraites, la Fête de l’Humanité incarnera les forces sociales, syn-dicales et politiques qui veulent une réforme des retraites juste, c’est-à-dire dont le coût ne soit pas supporté par les salariés et les retraités, comme ce qui se prépare.Et la jeunesse y fera entendre sa voix, qui refuse l’avenir bouché qu’on lui impose.Nous portons l’ambition d’un immense forum d’élaboration de propositions neuves pour une

gauche qui ne se résigne pas, qui en appelle à un immense mouvement populaire pour résister aux diktats des institutions financières et de la Commission européenne : des dizaines de débats se tiendront en ce sens.Solidarité pour un monde de justice, de liberté et de paixLa Fête débattra des solidarités indispensables à construire avec les peuples et la jeunesse latino-amé-ricaine, avec ceux des pays arabes qui cherchent les voix de la justice, de la liberté et de l’émancipation humaine.Un temps particulier aussi au combat international engagé pour la libération de Marwan Barghouti et des prisonniers politiques pales-tiniens.L’alchimie politique, culturelle, festiveUne nouvelle fois l’alchimie unique de convivialité, de confrontation d’idées, de culture, de politique, de musique se réalisera à partir d’une affiche de concerts et de spectacles multiculturelle, alliant l’électro-rock des Britanniques d’Archive (Arkaïve), du chanteur folk rock israélien Asaf Avidan, l’orchestre World music Staff Benda Bilili, originaire de Kinshasa et princi-palement composé de personnes handicapées.Pour la première fois, le style unique du grand chanteur français « M » va sans nul doute décoiffer le public de la Fête, ainsi que Tryo, HK et les Saltimbanks… Autre événement, les Zebda qui retraceront en chansons le coup

d’État de Pinochet au Chili et l’assassinat du président Salvador Allende, le 11 septembre 1973, il y a quarante ans.Et aussi Yvan Le Bolloc’h, Sanse-verino, Féfé, Empire Dust, Erik Marchand et Demi-Mondaine, le lauréat du Grand Zebrock 2013.Et encore le plaisir de l’Orchestre national de France, en partenariat avec Radio France, avec l’orchestre Divertimento, dirigé par Zahia Ziouani.Le final sera tout en rire et en fraternité populaire avec Jamel Debbouze, pour un final Populaire, accessible, à soutenir et à partagerL’effort de la direction de la fête est important dans la situation difficile que vit la majorité des Français, avec l’objectif afin de rendre accessible au plus grand nombre ce grand moment mani-festif populaire.Cette réussite se joue dès mainte-nant avec la vente de la vignette-bon de soutien à l’Humanité, occasion particulière de rencontrer ses amis, ses voisins et ses collègues de travail, de faire le point avec eux dans une situation complexe et inédite, avec l’objectif de leur montrer l’esprit d’ouverture et de dialogue dont l’Huma 2013 soit l’expression.Un esprit d’union qui marqua toute l’œuvre du fondateur de notre journal «l ’Humanité», Jean Jaurès, que nous célébrerons jusqu’au 31 juillet 2014, date du centième anniversaire de son assassinat.

Retour sur la Fête de l’Huma GirondeRepas festif à BiganosSamedi 6 juillet à midi sur le terrain du siège du PCF

Afin de remercier les camarades qui ont travaillé à la Fête de l’Huma 33 et de se retrouver pour passer ensemble un bon moment dans une ambiance amicale en ce début d’été, le bureau de la section organise un repas.Tous les communistes, ainsi que les amis et sympathisants sont conviés à ce repas festif. Participation : 12 eurosPour nous aider dans l’organisation, merci de bien vouloir confir-mer votre présence avant le lundi 1er juillet :Contacts : Danielle Trannoy : 06 08 84 11 85Christian Darriet : 06 03 36 36 53Pierre Cléaz : 06 07 97 40 52

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Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

cUltURES & SOliDARitéS

annonces légalescoMMUne De FaRgUes (33210)

MIse a l’enQUeTe PUBlIQUe DU PRoJeT De MoDIFIcaTIon DU Pos

Par arrêté n° 2013/70 en date du 23 mai 2013 le Maire de Fargues a ordonné l’ouverture de l’enquête publique sur le dossier de projet de modification du Plan d’Occupation des Sols.A cet effet, Monsieur Gilbert Guérin a été désigné par Monsieur le Président du Tribunal Administratif comme Commis-saire-Enquêteur.L’enquête se déroulera à la Mairie du 17 juin 2013 au 19 juillet 2013 aux jours et heures habituels d’ouverture.Le Commissaire-Enquêteur recevra en Mairie de Fargues les :Lundi 17 juin 2013 de 9 heures à 12 heuresMercredi 3 juillet 2013 de 9 heures à 12 heuresVendredi 19 juillet 2013 de 13 heures 30 à 17 heures 30Pendant la durée de l’enquête, les ob-servations sur le projet de modification du POS pourront être consignées sur le registre d’enquête déposé en Mairie. Elles peuvent également être adressées par écrit au Commisseur-Enquêteur à l’adresse du lieu où se déroule l’enquête publique (Mairie de Fargues – 13 route des Ecoles – 33210 FARGUES)Le rapport et les conclusions du Com-missaire-Enquêteur seront tenus à la disposition du public dès qu’ils seront transmis en Mairie.

Pierre AUGEYMaire de Fargues

Conseiller Général de la Gironde

23e Festival des Fifres de GaronneFête de l’alose et du vin28, 29 et 30 juin en bords de Garonne à St Pierre d’Aurillac

commémorationAppel de charles tillon

Vendredi 28 Juin19h02. Apéro swing inauguration du Festival Sous Fifres 2013 et ses invités21h07. Cabaret déglingué : Fossi-lus Orchestra et Michel Godard, Katharina Bäuml, Gavino Murgia, Pedram Kavarzamini22h23. L’Audio du village : créa-tion magie, illusion, pyrotechnie, effets spéciaux, vidéo… Magie de Gérard Naques, presqu’idigitateur.0h14. Soirée Boum Boum avec La Collectore et ses invités, DJ Rideau, etc.

Samedi 29 juin15h33. Ateliers danses trad. ani-més par Marylin Simon et ces musiciens19h06. Apéro swing avec les Sous Fifres de Saint Pierre et ses invités. Stage flûtes et Tuba21h01. Grand banquet de l’Alose21h45. Bal gascon avec Les Se-melles (Occitanie) et ses invités23h03. Alose des Fuego par la Cie des Pingouins23h42. Bal gascon avec Faburden Saison 2 (Occitanie)

Dimanche 30 juin12h04. Apéro swing, discours etc. Sous Fifres de Saint Pierre et ses invités (Occitanie)13h03. Banquet des fifrayres en musique15h02. Le miroir du temps avec Michel Godard, Katharina Bäuml, Gavino Murgia, Pedram Kavar-zamini16h05. Interlude…17h07. Création spécial Festival Ainara19h03. Rondo final avec tous les musiciens présents 21h05. T-BO & The B.Boppers

Sous Fifres de Saint PierreA Saint-Pierre d’Aurillac, il y a 25 ans, les Sous Fifres plantèrent les graines du répertoire traditionnel.Un matin, des petits fifres vinrent gazouiller les rondeaux, les scottishs. Puis les tambours butinant, circulèrent parmi les airs renaissants. La grosse caisse, gros bourdon, s’invita à la fête printanière. Le pollen dégagé, swingué, insolent, attira des instruments d’au-delà des fron-tières et c’est ainsi que les djembés se marièrent aux mazurkas flirteuses. Jeunes et anciens de l’atelier de fifre, jardiniers vivants et magnifiques, se sont baladés des bords de Garonne au Grand Sud. En croisant d’autres jardiniers, ils enrichirent leurs vergers d’arbres puissants, les tubas, qui vinrent planter leurs racines dans le répertoire local. Et dans leurs branches frémissantes, les trombones ajoutèrent avec humour leur chant enjoué.

Les ingrédients : le cadre, une formation musicale de choc, un presqu’idigitateur , une équipe d’arti-ficier, une équipe technique très pointu et un public de plus en plus en éveil Avant programme (Susceptible d’être modifié)

Lundi 17 juin, devant la maison des époux Souques, le moulin du Mouli-neau, au parc René-Canivenc de Gradignan, une cérémonie présentée par Pierre Auzereau, conseiller municipal communiste, a commémoré l’appel à la Résistance de Charles Tillon, responsable national du PCF en clandestinité. M. Dominguez a rappelé les circonstances dans lesquelles cet appel était lancé le 17 juin 1940. M. Christian Elie de l’ARAC, lisait un message de Germaine Bonnafon rappelant les conditions de circulation de l’appel en pleine clandestinité. Puis Sébastien Laborde est intervenu pour le PCF Gironde.

EN DéBAt

Lors du dernier Congrès départemental du PCF, « Les Nouvelles » m’avait proposé d’exposer par écrit les raisons de ma position sur le réchauffement climatique d’origine humaine. Le moment est venu pour moi de répondre à cette invitation dont je les remercie. (Cet article paraîtra en 3 volets - NDLR)D’abord, mes fortes réticences à l’égard d’un réchauffement cli-matique dû au dioxyde de carbone (CO2) et autres gaz « à effet de serre » n’impliquent pas de ma part un dédain des questions écologiques. Au contraire, je crois qu’elles atteignent un stade critique dans l’histoire de l’humanité. Elles éclairent d’une lumière implacable la nocivité de la loi mondiale du capital. C’est aussi pourquoi celui-ci ne peut qu’encourager les mystiques irrationnelles qui permettent toutes les manipulations. Or, pour bien préparer l’avenir, il faut rester lucide.Mes réticences ont deux causes principales.1. Le GIECLa première est que le GIEC, le Groupe d’experts Intergouver-nemental sur l’Etude du Climat, n’est pas une institution fiable au plan scientifique.Pourtant, avec quelques ONG qui font la caisse de résonance de ses positions, il est l’unique source des grandes agences mondiales de presse et de la quasi-totalité des médias français.Le grand public fait confiance au GIEC parce qu’il s’agit d’un organisme qui dépend de l’ONU et qui réunit des scientifiques du monde entier. A mon sens, cette confiance n’est pas fondée. Le GIEC ne possède pas l’indépendance indispensable à un réel travail scientifique. Créé en 1988 lors d’un G7 piloté par Reagan et Thatcher, sa mission a été clairement définie : « mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique d’origine humaine ». Ainsi, ce « réchauffement d’origine humaine » n’était pas une hypothèse à vérifier, c’était le postulat auquel les climatologues du GIEC devaient se soumettre en entrant.On doit encore noter que leur travail ne comporte aucune recherche, ils doivent exclusivement se baser sur les articles parus dans la presse scientifique. Ils n’ont donc pas d’autres sources que celles dont disposent partout les bibliothèques universitaires. Le GIEC a été mis en place par Maurice Strong, numéro 2 de l’ONU à l’époque, et magnat du pétrole canadien. Les commis-sions de travail ont été définies à ce moment-là. Leurs présidents et leurs rapporteurs sont désignés par l’administration du GIEC qui, comme dans les universités américaines, mène donc le navire. Le choix qu’elle fait de ces responsables, dont elle connaît à l’avance l’orientation, est évidemment déterminant.Organisme « intergouvernemental » ( et non pas « international »), le GIEC est composé de membres de nombreuses disciplines (climatologie bien sûr, mais aussi économie, sciences de la nature, etc.) qui sont nommés par leur gouvernement national. Mais les gouvernements sont encore présents à un moment crucial, celui de la rédaction des rapports (rapport général et résumé à destination des médias et des « décideurs ») : chaque gouvernement envoie alors son ou ses émissaires qui discutent et négocient phrase par phrase la mise en forme finale.Même si on se sent ignorant des questions climatiques, on est frappé par les lacunes du GIEC. Ainsi, jamais rien n’est dit sur la vapeur d’eau qui est pourtant le principal gaz « à effet de serre ». De même, les conséquences du réchauffement annoncé sont toujours noires, pour ne pas dire sinistres. Jamais, au grand jamais, le GIEC ne saurait évoquer du positif, et dire par exemple qu’un réchauffement aurait au moins l’avantage de permettre d’immenses économies de chauffage (et donc de CO2…). 2. Il n’y a pas actuellement de réchauffement climatique.C’est ce que disent les chiffres. Depuis 1998, la température moyenne mondiale de la planète a stagné ou reculé. Pas une fois, elle n’a rejoint le niveau atteint en 98. Cela fait quinze ans, ce n’est pas rien.Ce qu’il faut noter, c’est le silence assourdissant autour de ce fait. Ce silence a une cause… (à suivre)

Petit argumentaire contre le réchauffement climatique (1)par Patrick Fourgeaud, Ste Foy La Grande, section Rives de Dordogne