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NOUVELLE CITiDELLE DE GiNa

œ \\\UNIVERSITEITSBIBUOTHEEK GENT

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NOUVELLE CITADELLE DE GAND,

M. CET V AN PITTIUS,

J(U&UJU),,u. n Dr. L.l I.&ÇIOI D'KOIl"" .....

D'UNE TRADUCTION DE LA IŒLATION DU sEJOUR DES TI\OUPIlS

NEtRL\NDAlSIlS DANS CETTE PLACE E.~ 1830,

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BREDA, BROESE ET COMP,. IMPR,-LIBRAIRES,

BRUXELLES, PERICHON . LIBRAIRIE MILITAIRE,

t Sol 3.

C ...... .

DESCRIPTION

DE LA.

NOUVELLE CITADELLE DE GANt ICC

INTRODUCTION.

Plusieurs fois l'uuleur reçût de ses camcrades. cl cn dernier lieu du rédacteur principal du Spectateur Mililairo llollandais. J'honorable invitation de faire publier une description de la nouvelle citadelle de Gund, dont il avait formé les projets, cl 8urvciUé l'exécution.

On pensait qu'uno relalion pareille serait intéressante ct instructi,'c, particulièrement pour les jeunes officiers du génie ct en général pour ceux du corps d'artillerie, à cause qu'on s'est servi pour sou lracé d'idées inconnues jusqu'olors, ou du moins inusitées, qui ont mérité 1'àppro­balion des militnü'cs distingués, indigènes et étrangers.

On avait employé pour la salubrité et la conservation du grand nom­bre des bMiruCllS il l'épreuve de la bombe, réunis en relranchement générol, des moyens nouveaux, et dont on pensait que la connaissance pourrait aussi être agréable au public.

1.

2 IltTaODUCTIO,..

])ifférents écrits étrangers ayant fail une mention fn,-orable de cette forteresse, &aus cependant faire connaître l'époque de &Il construClion (1).

on avunt jusu cette omission comme une raison des plus ,nIables. pour en faire insérer un pr~is dans le susdit ouvrogc périodique de l'urmée ncérlundaise.

L'aulenr voulant satisfaire li. cc désir Oatteur, remit à la disposition de son rédacteur principal, Je llIajOl' d'[lI'lilIel'ic VA..'i RUNKVI!LO, son ma­nuscrit, jugeant que sa publicaliou pourrait aUMi èlrc ulile aux officiCl'S d'infolllCl'io (qui récemment ont rcc;u l'ordre de s'appliquer à rétude de la fortification) l surlout par rapport aux collsidérations qui doivent déterminer les coostrucLious miLituÎrcs permanentes.

Indubitablement celle dcsc,'iptiou aurait eu bien plus d'intérôt pour ses cameradcs de corps, s'il lui cut été possible d'y ajouter les notes de son journal de coustruction; mais cet écrit lui ayant été soustrait, pendant la ré\'olutioo Belge de 1830, il n'a pas eu nne con6ance suffi­sante dans sa mémoire, pour oser cn faire mention.

A peine un mois s'étnit écoulé après la publication de celte description dans CC Spectateur, '1u'oo ad rc:;sade l'étranger à réditeur de pressantes invitatious pour sa t.mdl1ction eu langue française, puisqu'on se trou­vait arrêté dans la Iccture du lexte hollandais par les termes Lech­IlIflucs.

Vauteur s'est donc chargé d 'une édition française, mulgl'é la convie lion de sa faibles:.e d'écrire dans une langue dont il n'a Cait usage que pendant les trois annœs qu'il u servi dnns les rangs de l'armée fran­çaise; donc pour celle raison il oura besoin de toute l'indulgence des lecteurs.

n a fait suivre cette description d'une traduction d'un article du même Spectateur, inséré au 0-. 0 (lX-cembcr 1840), à cause que dans la description hollandaise, l'auteur a reHloyé ses lecteurs à cet article.

\ 1) Le Joorual de. .arucel mililai.,..l Pari •. Man 1841. _ lA Guide dei "'r"'l~un f1I Bd,iqu",

•

I:'ITaODUCTIO\". • POSITION STRATeGIQUE.

T .. 1 l'êsolution de fortiner la ,ille de Gand Cùt prise en 1819, IlOur la faire scnir de seconde ligne de fortification courre ln France, ct afin de s'assurer par elle, conjoiutement avec les places fortes de Den­dermom/e cl d'Oudenaarde, d'unc rcll'aile assurée de la position défen. si\'e derrière l'Escaut, en Ilollande ou Cn Angleterre, par Anvers ou Ostende, en cas d'iDlasion frauç.-.ise entre les rivièl"CS de l'Escaut ct de la Lys, par les deux choussées conduisant d'OudenaarM ct de fÀmrlrai à Gond.

Cell.c dernière 'fille, capitale de la 1~landre Orientale, siLure au COll.

fluenL de ces deux l'Î\'Îèrcs, a été considéré en tout tems comme point Illrategiqlle d'une haute importance, il cause que leurs eaux, retenues I):U" des écluses (situées daos son enceinte) à une certaine hauteur, forment entre clics une inondation d'une lieue de largenr au midi, ct de 4 à a cents mètres ft l'ouest, jusqu'au village de 'iTlderltou~, sur le canal de Gand à JJrllges, cL continuent ensuite li former un troisième bassin de 400 mètres de largeur et de huit Lieues de longueur, cotoyant les "ilInges d'Etcrghcm~ de lUCf10IlCk, de IPachtebeke. de llIocrbel.:e ct de Stcle/e, jUS<lu'à la ville de JIu/sl; oouHanL ainsi le (rout cL le dos d'un corps d'armée en position, soil défensive ou o[cnsi\e, SIII' la rh'e gauche de l'Escaut entre Gand ct Am.'crs, ayant pour points objcctifs: Courtrai, Oudenaarde, Aa/st, Bruxcllc. et Ma/bICS.

l)our sc convaincl'c de l'importance de cellc position stratégique, on n'a qu'à consulter la relatiou des opèraLiolls miliLuircs dans celle contrée pendant la guerre dB trCliü' an. (1) ~ ct celle de la Succel6ion d 'E.­[XlIftIC; ou ,'erra alors:

Que le prince htuüllc [fE~al, 'foulant pénétrer avcc une armœ hol­landaise, CorLe de 13000 hommes de loules armes, daus te pays de

I l VO:Je:o 1. meJDOirft du Prillc- FaiuU.«: 1IU'-I, iII1priméel .. Anutudam 1733 et IlIt* ou.ralfJl de œil_ 4fO'1u".

.~/ A _,

l ,

•

4 11I'TB00l1eTIOII.

l1'aeI (situé entre Am"ers et Lokeren) débarqua le 15 Septembre 1641 au rort de Phil,jp;,lC, situé dans uoe aose de la ririère gauche de n~ caut occidental, slavança jusqu'au "iUage d'Asscnede près de Sas de Ga"d~ et qulapr~ quelques tentatives inrructueu::;cs pour forcer les pas. sages étroites de celle ligue d'inondation li. ffTachtebeke cl à Mocrbclre , il fut oblig6 de retourner lt Bergen-0p-ZoolII, sans a"oil' obtenu d'aulrcs avantages <Ju'uoe di,'ersioll momentanée co faveur de l'armée française,

L'année suivante cc Prince ayant pris tCl'l'e a\'cc uo corps d'it peu près dix milles hommes au même endroit, obtint, pal' une poinle faitc snr 008t-Ecloo, le mouvement du gros de l'ol'm("C espagnole SUI' Bruges, le long du canal qui conduit à celte ville I)UI' Gand, s'empara bien, par un retour offewllf des plus rapides, ct par une aUa([ue de "i,e forœ , des forts de llooyhuil6 cL Terdo"ck~ mais, ne poumnt néanmoins forcer les passages de la ligne d'inondation du !tIoerraart aux endroilS indi­qués, dùt se borncr dœ.lors à as:;icger la forlcrcs:;c de Sas de Gand. qu'il emporta après un siége de quatre semaines, malgré une assez ,'i'e résistance; se I>roposant bicn de re"cuir à la charge l'année suimote.

A cct clTet, el ann de bloquer Am:cr. sur la rj,-e gaoche de l'Escaut, le général hollandais BnEDEII.ODE, débarqua au Sas de Gand en 1645: 70 compagnies d'infanterie ct 18 de c ... yalcI'Îe, avec OI'dl'e de tra­verser les inondations du Afoerraart lt Trac!tlebck6, soit pal' surprise, ou de \'i\'e force, Bieu qlle cc général s'cmpal'u du dit ,"illage, il ne pùt cependant forcer le défilé, défendu 1),.11' le général l';SI)Ugnol BEC. En ayant rendu compte au llrince, celui-ci Il! ({'joignit nvcc le l'este de son armée, qui sc trouvait cn cantonoemcns dans les emirODS de Ber. gen-op-Zoom. Cependant le Prince ne jugeant plus pos.ible la réussite, essaya la ml:me manœUHe de l'amloo pl'l.'Ct.'>dantc SUI' Bruges par iUal­degllCm et Oost-Ec/oo,' mais le général nEC conscn'a cette fuilrci sa position, ct se contenta de renforcer le corps du princc DB LoaB.AI:tB , <Jui commalld.ut il JJrllges,

Alors fatnta.IC 11E-'ÇIU, apl·ès aloil' ('Choue aussi dans une tentati,,(' pour passer la ligne dïnondation au ,mage de l'e,.ncbrouc/';, afin de sc porter de là li Swijmlrecht (à une lieue d'Auvers) , marcba sur Maria

•

•

I~TII.ODDCTIO:'l.

kerke, \illagc situe près de Gal/d, afin de surprendre cclle ville, ou ,1 n,ait quelques iotclJjgcnccs, cl qui alors n'cul pour sa ddt·use qu'une gar­nisou faible, qu'il espérait surprendre a\'uul (lu'('I1<1 pût ~lrc SCCQuruc par les troupes du gl'oél'al BEC OU du duc DE LOIIIU.I'-II.

Cependant cc drrnicl' général, ayant été batlu au ,illngc ri' Aaltcrell, il

demi chemin de Gand ft JJruges, par l'armée fl'anÇ3ise, (·t les restes tic ses troupes étnnt rcnll'és dans la première de ces deux pinces avonl J'arrivée de FUÉlltRlclb:~nl, cc prince fut obligé de ,'cnotlC("l' li son en­treprise, d'nutant plus, ((u'aussi les généraux HEC ct IlICOLOM',"' vcnaiclil d'y renlrer.

Alors FIIÉOl..RIC HE'OU. nyant renvoyé ses b .. 'lgagcs nu Sa. do Gand, marcha (en tournant 1("5 ligncs d'inondatiOIlS de Gand) par 1 illdt>rhoul.e .. ur De;'l8e ~ où il pas:;a la Lys, après a,'oir bauu, conjointement aH~('

J'armée française, les Esragools sous Bu:. Comme les Français désiraient retourner lt Courtrai el Melli,,~ le

prince FRÉnÉRlc Ib:,"1I1 sc trou,'a abandonne li ses prollr('!1 rorccs, et, l)uiS(luïl était coupô llu.~".,i de sa ligne d'opération de la Flundrc Hol­landaisc, il nt de nécessité ,crtu, cu exécuwut ln nHIIlOCUHC très-har­die de passer SUI' des ponlS de bateaux dabor<1 l'Escaut !.upérieol' 1\

Swijnaarde, et ensuite le /Jas-Esoolll à ,il/clle, deux ,illages doiglll.'!I d'Olle lieue de Gaml,

Malgre que les Espngnols sous BEC lui disputerent 00 dernirr pnssage, il les repoussa, al>rès tin combat insignifiant, marcha droit sur Lokeren N mil le siége devant la place rOl'te de Hulsl, dont il s'cm')''II,' (,uinze jours nprès,

&lnS nul doute cc Prince n'aurait pu effecluer cc pas!;nge, si On l'cul bien défendu. mais il faut cepeudant COlH'cuir que le Dtu-Escaut SUl' ce poiut n'offre pas lm obstacle insurmontable, t\ eau::iC de son peu de largeur; cL puisque la ,'i,'e droite à Melle domine le lCl'rain bas de la rh'e opposl."C, cc point doit être considéré commc le plus raible de la position,

Pour ceLte raison l'outeur nt, cn 1820, il l'inspcctcur-général du génie, sentir la n('Ccs.silé absolue de l'établissement d'une t.':clusc li.

l''ITIlODl'CTIO''l .

lJelidermollde ann d'augmenter les (llfficulL":'!! du passage du Ba.-ElCtlllt

il Melle et frettercn, par UIlO retcnue <les cmu: de celle n'fière; ce qui

a été ext.'cuté ensuile quelqucs ann('CS plu.s tard. Lora des susdits évèncmCIlS militaires , Gand n'avait pour sa défeose

qu'une simple enceinte bastionnl.'c en lcrre, entourée d'un large foss<:, ayant deux lieues de développement , revêtue seulement sur la hauteur

de St. Pierre (du côte de la FI'tUlCC) entre lu Lys ct fElJCO.ut; ensuite clle possédait Ulle citadelle quadrangulaire (rc,-èlue) laquelle fut bâtie

du tellls de CU.UU:S-QUln", au nord de la ,-ille ( 1).

Celle dernière, delant fa\oriser l'entr("C de la ville à cet Empércur

du côté ci' Anter', était mal placé eo cas de guerre roulre la France. Pour cctle raison on augmenta, en 1671 , les fortificatioos de la ville. surtout sur la bautew' dite St, Pierre, c'est à dire enlre les ri\ières de

{Escaut ct de la L!JR, où plusieurs luneUes ct demi-luues, aiosi (lu'un

oU\-rage à corne, nOlluné forl MOlllera!l, toutes ré\~tues en maçonnerie el pommes de contrcmines, furcnl (otabli~ a 500 mètres en dehOl" de renceinte principale. Ensuite on entoum le faubourg du Sa, Cl

la partie de la \ illc il l'~l, cntre r E8Ctlut Ilupérieur ct illférieur, dt' nou\clles fortirlcations,

Le tract: de ces ou, rages étail ('ependant lri.'S-dt:fcclueux ; aus:,i sept années après leur achè\elllent, le gou,el'neur e:.pagnol 01 PAnoo n'y sou

tint, contre le roi I.oUi Xl\, qU'III le défensc de huit joUl'S. Au Illois de juillet 1108 rnl'ln{'c françoise , for le de 70000 hommes,

sous les ordl'es des ducs Ile VII'WÔ.1I11 cL D8 8ouI\GOG~I\, étant défuite t'l lu baÛJ.i/lc crOudclUUlrdo , se r<'plia sur Gaud i de )uquelle \ ille ils s'Naient

elllpares quelqucs jours aUpUt"{lHlIlL , pal' !'Ul"Jll'isc ou trl1hison. Apl't:.'1 a\'oir pris position dCrI'icl'e les lignes dïnondotion, les Français y rc!M­renl pendant six mois, interceptanl ou hal"eel311l les colllois de \ i\ l'CS ct de munitions cmoyés dc ln 1l01l11ude II l'armée du pl'ince EcGt,e, qui, à celte époque, a~iégcilit Lille, et obligeaient le duc DII MARI.IIQ

(t ) Bientôt, pour __ " ir dH citoy~u. ~beIlH,

l'Autorit,a dei Ro;, boitit d. rilad.1I1't. FullÉ.JO;: Il,

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• 1

t

l'T~ODllCTIOIII. 7

aoccu, char8l~ de counir ce si~-ge, de counir ces coulois l.tal· toute

sou année, forte de 25000 hommcs; aussi les alliés n 'osaient dil;gcl'

leurs attaques contre rannt.-c française, quoique di'ja affaiblie, (Ju'apr6 la pl isc de fAlle cl des autres places du /Jainallt et de Flandre.

Plu.s tm'd ("Empereur JOSI>!'1I lit démolir cL rascr toutes les forti!ica·

tions de Gal/d, la l'exccillion de la 'Ieille cit..'ldelle, il changea les

l'cmparta en promenades, fit l'endrc publilluemenllcs terl'tlins des OU\ roges

O\anM, en dchors des 1)QI'tes de Courtrai, de St. Pierre Cl du Sas; d 'où résultait qu'on De l'oyait jUS<lu'en 1815, sur les hauteurs Cil O\'<IIlt du St. Pierre, que des monticules cnltiH::CS en jal'dins.

Peu de lems a'-ant la b3taille de IFater/oo les Anglais a,oient ('on­

!'itruit deux petites luoettes en lcrre, sur l'emplacement de J"anCICI1 ou\ l'tige Ù corucs.

Quoiqu'il paraîtrait d'alm)s cela, que l'arme du génie de cetle nation clait pénetn:: de l'impo,·tance de cetto po:-itioD militaire , elle Il 'a\oiL

néanmoins proposé plus lard l)Qur la défense de Gal/d , que la reconslnl(,· lion siml)le cl pure de la \ ici Ile citadelle. dont le frout du côté de la \ille autil été rasé par les insurgés brabançons de 1787.

(<'pendant le général KIUIJe"IOFP, inspccteUl'-génél'al du sl'nie Utt" lumJais, detollJ"lla en 1818 le duc 01> "ELLI'iGTO'l de ce Ill'ojet, ct ob­lint son COIlS('nh'mcnt pour l'établissement d'une nOUlclle ciladelle 5111'

la hauteur diL St. Pierre.

En con~qucncc l'HuLcUl', qui étuit chorgé alors de la construction d 'une lunette casematée SUI' la hauleur dite Stlticcllberg 11 Anvers, l'lX;l1L l'ol"dre de sc tt'ou,er le 19 A\I"il 1819 ù G(mll, afin d 'y rece\oil'

~Ul' Ics licux m~mes, une instruction vcrbole de l'illspectcurgénél'al du génie. Celte instl'll(.'tioll con tenait: • Qu'il O'nuleur) sc tl'OU\'ait chargé de

• projeler une nou"clle citadelle sur la hauteur de St. Pierre, en dehOl'S

• de la ,ille SC liant aux deux ri\iércs (la Ly, eL r EICtl"t) ; que cette • citadelle, quoiflue de force comennble, de\"a it coôter le moins possi. • ble! qu'ainsi il de\'aiL renoncer aussi bien il un système de oontremi-

• ncs, CJu'o u déplacement de la cbausséc de Courtrai, ct li abattre les • maisoo.! \'oisincs de la \ille , exceptée la grande ctlSCl'lle carrée sur la

8 '\TItOOtCTIO'l.

• IHlULcur (\O}eL la Planche 1), dont la dCllIolltion pourrait être oc­-cordL'C après racluhemcllt des nom-caux (m,aux; lui laissant œpcn. .. danl le choIx du système l!. 5uivrc, Cl sanS fixer définitî\emCnL IR .dépcn~ 1 à cause que lu dite citadelle, dcnmt l)Qu,'oÎr être défendue .. pal' une faible gonlison, dût oolX'udanl contenir des abris COU\'Clla­.. bics, POUl" rcccyoi .. au bt'liOin un corps entier de 10 mille hOlllm~, .. chargés de la défense des {iKI/CI des Flandre,,. ensuite il lui ful cn· -joint, de Caire au l)!ulôl une reconnaissance militaire, pr{:cédée d"un .. ui'ellcmcnl exacl des inondatiom qui protègent la ,iUe."

L'auteur, seconde cflJcacclllcnL )>.."r le lieutenant du génie MEnu, I)U1

S3Lisfaire, le 25 Juillet suinmt, it III dernière partie de sa commission, cl présentel' à lïnslJCcteur·générol un premier projet, lequel fut accepte fI l'exception des faces des bastions ù la Dousmard (1), el des rcüuitil courbeil cascmal~ pour 10 lou de, pierrieril dans leil placc. ([arme. rentrantes deil chem;"iI CQuccri8.

Dans ce pl'emier projell'aulcur D,oit réuni tous les bâtilDens ni-ccs­lJ<ures ('Il rclnlllcheUlcnt général, isok'S du corps de place (2), a,cc pa!. .. nges ,-oùtés défcnsifs, condW:.<lllt .'lUX flancs casematés des bastÎons.

Pour obtenir un 1)'1rcil r{· .. ultal cn si peu de lems, on .nait du dl' 1)loyer lUle grande aClÎ,-itt:-, '!'urtoul llar l'obligation d'un ni,'eIlerncnl rnillutieux pour rétablissement d'un plau li courbes Iwri=onlales, il c.'lU..;('

de la IlL'CCSSité absolue d'obtenir un (o(luilibre pl'eSl:!ue parfait, entre le dc.:blai el remblai des len'cs, ImiS<lue Ics largeurs et profondcurs dCl> fossés, t'1.1nt des domu!e, {izc" et dépendantes de respace r~m ....... ('l du plon de ddilemcnt, un peu de plus ou de 11/oi1ll1 aurait occ ...

( 1) Geqni a .. il élé prup<'lé à canH d~ l'impollil>UiI8 d. rai,,,, I"in. toui lei proloog~n,~n, d", (n rlut dlna 1" ioondatiOD',

(2) (AoUt cou~tioD lui a";1 rie' IIlgK':'~ P' le lMlu1'tni. du .tduit du fort da N~""a, uon,m~ J>.tu, n Siü~, où l'auteur a"lil ';Ie tuf Hm'; COmma I"i .. uuitr da guetTe. tu 1813,

lAI dit ... rawmate. C'fptDdiDI Ile IMlllt ]'oiot romlrui,,,, fil arndn ·'raDS'f'nSIlI ... , mai, f\l.m.ot

UO paDllfI-. obot cbaquo r~ "1 110 "I>H. d~ I, ,,j,, .rpaNi en I pparlrmmll P' d. dotlOn. , poil. pou'O'ot. IItTYir de ,.,'_ l'iI_,.

1

•

UlTIODUCTIO" • • sionne 1 uu embarras d'autant plus grand 1 que l'expropriation des terre:. rle,·alt sc borner par l.'conomie au strict 1l1..'CCSSaire,

Le 10 Octobre suiHmt, le projet dl.'taillé (dont l'cstimation des dé, penses montait fi ln somme de 3175000 florins, plus 1532~0 norins pour l'ach ... L des te .... ains ct moisons) fut p .. ésenté à l'npprobation sUl~rieure .

La dd:iaiotl Royale cependant ne suivit de sitôt, puiS<IU'il fall ... it l'adhé­sIOn du princc de Waterloo, que l'on auendait pour cela sur le continent,

Dans l'intenalle l'auteur lit connaître il Iïnspecleul' général du géuie, ses considérations sm' la construction d'un barrage dan8 fEllCald (i,

Dellllcrmolloo, pour les raisons dont il a fait mention plus haut. Le nivellemenl ordonné en conséqueusc, ct exécuté par l'auteur.

ul'anl démontré l'utilité de cette proposition, 00 trn,'ail cOIl:,idérable fut compl'is dans le budget de cettc dernicrc forteresse, et exécuté (Iuel­qucs années après, a\cc beaucoup dïntelligence, sous la conduite du !;<l\ant capitainc du génie Au\\u:f.

L'UI'ri\l'C du due DE WULl'\:GTO'i n'ayan t eu lieu (lue le 9 Aoùl 182t, l'auteur avait cu le lems de mooiter, cl. de présenter li l 'a pprobalion supérieure UI1 nouvC3U projet de retranchement général, composé de tous les b:\timens nécessaires pour le casernement des troul)05, cl l'éta­blisscm~nt des magasins 1 en Y comprenant les courtines cl les flancs ca.~mal.és des bastions.

L'idée lui en était venue, par la remarque du capitaine du génie Ac­UIIUlS: • qU'tln retranchement ùtlériellr il/lit à lait t'sola du rempart .. quoique panqué par la {u8illade, fie lJOurrait du/xJlJscr ffU8Wgé de ..l'obligalioll de ccmslruire dcs relrmlehomells à la gorge ou aU$ épau-• le, des baslion" aUilsilcit que le IrOllt a aUaqlJ6 aurait éM détermimf; • et que CC8 oUI'rage, 8craient bien diflicile, à czeeuter 10111 le l(1u • emwmi dan8 celle petiie lJ1ace, ,urtout si la garnison en tfla,t laiMe."

Le duc OB WELLlSGTO' ayont opprouvé intégralement li son inspection il la dite épo<lue, cc dernier projet , le Roi prit, le 4 Octobcr 1821 , l'arrêté défini tir pour son exécution. Cependant le commencement des tra\'aux fut retardé par causes administratÎ\'cs jusqu'au 27 Mai 1822; alors la premièr(1 pellée du deblai fut exécuté par l'auteur , Cl la prf?

•

10 '~TaODU C T101'l .

,niëre brique post.'e par hU I flOUS le bastion Ne, 2, le la Anil de l'an néc suivante, Ensuite les tl1,,"aux furent poursui,.is pendant trois an­nées consécuti\'cs aycc vigueur, maIgre différentes obstaclcs, surtout à cause des fondamens dcs anciens ounagc:; de fortifications trouvés flOUS

terres, ct qui étaient malheureu!\Clflcnt d'une construction si solide , qu'il follùt. employel' pour leur démolition plus de 300 péllll'(!s j cc qui fut CClUSC de bicn de lenteurs, par les ménagcmeus à prendrc, pOUl'

la conscrl'atioll des moisons à proxhnité , ainsi que de la grande l'oule. Cependant , malgré ces obstaclcs, toutes les nouvelles maçonneries fu­

rent terminées ù la fin de l'élé de 1826, à l'exception de celles de quatre rêduils de demi-lunes. dont les fondcmcns ,·cnaicnt cependant d'èll'C poses, lorsque les travaux furenl suspendus par ordre supérieur (1), à c..'mse d'un cbangemcnt qu'on désirait faire au trace des dils «.'duits, ct qlli ~

malgré les représentations éncrSiques ct. motivées de l'auteur, furenl

adoptées par le dt"'p..'\rtemcnt de la guerre. Par ces causes l'inaction dura jusqu'au printems de 1828, alol'li le:;

travaux furenl de nom cau continues jusqu'cn Septembre 183 0, lors­qu'ils furcnt interrompus cncoI'C, par l'insurrection des Belges.

A cet époque il manquait à l'achè\'cmcnl complet, la construction des voûtes du r(oduit ct des deux poternes aux épaules de la demi-lune du front (3-4), ct tous les ponts, à l'exceplion de ceux des fronb (1-2) ct (:!-3), ain!)1 que quelques oU\'I'agcs de menuiscl'ie.

1)01' suite de la dite insurreclion , une partic de la gal'nison, cn é\'a euant la , 'i lle , entra, ou nombre cie 2800 hommes , dans lu nouvelle citadelle, s'y logea dans les btailllens, ct y séjourna durant trois scmai­nes, S3ns avoir éprOUl"OO de maladics ; ensuite Intrartie hollandaise, forte de aOO hommes, s'él.rlnt retirée co f10llwlde (2), les troupes belges l'oc­cupèrent sans interruption pendant les douze ann(:es suÎlanLes.

(1) t.. p'_ d'inrpect"' . du ,~ui~ n".it d't'Ire tup!'ri......" (2) t.. ~'.Iioft du -...iOft. d, 1. J,miton dan. la citaddle de Gull eu oclob... 1830 , _ lroll"

dul 1. "'''''''''''''' .. jlil_ire du moil d. d«'f'lnl. ... 18*0, et conllM dlUI l'êd.ilioa hoU,nw_ 011 l rnl<rOl' le 1 .... I.u. ft. tf't .rlidt, j'Ioltu • • cru ~iA. d. r.ire min., à Il lia d ... dflC:rip­

lioll. UlM traduction d. œil. relalioo,

•

'1fTaODUCTIOlf. Il

A\unt de d6crirc suœinctement les differcus ounagcs de la Douvelle citadelle, DOUS devons remarquer qu'en 1824, la force de la position militaire des Flandre., cl celle de la l"iUe de Ga"d mOrne 1 ful grau.

dement ménaçéc par le projet d 'un nouveau canal maritime à creuser ou a élargir entre Gand cL Terneuae.

Les considérations de l'auteur contre l'exécution d'un pareil projet, pur lequel toutes les inondations des environs pourraient être saigll6es, cn les conduisant directement à la mer pur unc occupation de la seconde des susdites villes, ne purent lutter avec succès contre celles du haut commercc, des fabricants , ct autres industriels de la ,'ille de Gand.

Il ne pût obtenir qu'un ordre de faire un projet pour de nouveaux tra\'oux de dCfeose, à exécuter pour empêcher cette saignée. En consé­(Incnse il présenta. des Vlans et des estimations detaillées des dépenses

li fairc pour la construction d'une écluse dallll ce canal, au bameau de Terdcmck, COUlcrt. d 'un fort, ainsi que d'autres tral'aux à Rooyhuize et {,.tmgerbrlfg{J6 , 8\'CC des réduits casematés ..

,

DESCRIPTION DU CORPS DE PLACE.

(Yoyez le, Pla1lche, l, JI et lU),

BASTIONS.

l'Escarpe des remparts du corps de place, forme un pentagone pr~ue regulier du 11'800 de Corllwnlaigrw, dont le poligone e.'ttérieur du front ,._ DL est de 270 mèlrcs de longueur, c'est à dire de 10 mèlres de moins que ceux des autres fronts, à cause que le saillal1l de la demi­lune de ce front, denit se trouver dans le rentrant du premier coude

de la chaussl.'C de Courtrai. Le plan de défalement incline: depuis la pointe du bastion n", l, sur

le milieu du poligolle du rl'Ont (3-4) , de six mètres, afin d'l!trc il cou­vert contre les habitalÏons parliculièrcs qui se trouvent sur la hauteur de St, Pierre , à l'exception cependant du clocher ct de ,'m e'glile. qu'on sc proposait de faire sauter o.u besoin, de même que l'abbaye y atle­lIatl.le. après l'avoir défendu le plus longterns possible,

L'escarpe, baute de 9 mèLres, consiste en deux étages de galeries en dœharge, dont la supérieure est il l'épreuve de la bombe.

Les piédroits sont percés: de créneaux et de vides pour des porles , afin de pouvoir défendre ces galeri1..'S pied à pied, Un parapet en terre surmonte d'à peu près 0 mètres, le cordon de l'escarpe, de ma­nière que ces murs sout parfaitement couverts contre le canon du dehors, par les c~tes du chemin coufcrt.

Les faces des bastions sous coupées près de leurs épaules, par dt.'S rossés d (planche 1), ayant ~ mctres de largeur , dont les fonds sc •

COIIPS DB l'LACS, 13

trou,'cnl li environ 3,50 mètres au dCSSllS du grand fosse; duquel dies sonl séparées par des murs de 1,50 mètres d'épaisseur, et de la m~me hauteur 'lue l'escarpe, dont ils fonl partie. A la partie supé­l'ieure, ces murs sont couvel'ts par un dos-d'Ane pour cmpt.\cher le pas­

sage du bastion un relranchemeut. Du fond de ces Pf'tits fossés, on entre daus des magasins ti poudre

(voyez la Planche II), pouvant contenir chaqu'un, lrès commodément, 25000 kilogrammes eu barils de 5 kilogr" sur chantiers, ou chassis 1 puis quelques mètres plus loin, on lroU\'e l'enlr\..'C des galeries du revêtement cn di:'chargc, savoir: pour la galerie basse , par un escalicr en maçonnel'ie, pratiquô cn partie daus le massif de ln cul(,'C, ct poUl'

l'étage, en plein pied, Le mur de chemise de ces galeries n'a qu'une épaisseur de 70 cen­

timètres au sommet, comme ceux ProllOsés par ~IAY"II.f.L, afin dc dimi­nuer la dépense; cependant l'autew' désirait demandel' dans la suite, l'autorisation d'augmenter leur épaisseur d 'un mètre, sous les trois pre­mières ,0ûlCs, il. compter du saillant.

Sous choque arceau, on à percé, dans celte chemise, trois creneaux , dont ceux de l'étage supérieur doivent servir pour la fusillade du chemin-cou\ert, et ceux de l'étage inférieur (dont les appuis sout éla­blis à l,bO mètres au dessus du fond du fossé) , pour pomoir Lirer sous les w(Hes ou,'ertcs, de la conlt"escarpe en d(-charge.

FLANCS CASEMATÉS.

En fermanl les casemates (planche 11) des flanes des bastions par derrière , n\cc un mur d 'un mètre {l'épais.">Cur, jUS<lu'à la hauleur du terrcplein du rempart, ou a obtenu: des fla'lc, auX" rel,.arn:l.cmcn,

dOl lxution., Malgré cela, ces casemates sont bien oolaircés , et il y règne un grand cournnt d 'air, parccqu'en outre des embrasures et cles créneaux, on a ménagé deux grandes ouvertures en fonne d'cnton­noirs, sous l'itilrad08 des \-oùles; p..'lr mcsure de p,.((caulwn, on a fait continuer les ,·oMas des ca.scmatcs jusqu'aux paremcnts extérieurs des

14 COIlPS 011 l'l.AeR.

mu~ des relroDchcmens, afin de rom"oir au besoin )' pratiquer des ouvertures sous leurs intrados, en fOI'me de segments (l).

Le mur d'escarpe des courtines Cl des flancs des bastions, est masqué jusqu'à la houteur des embrasures de casemates des susdits flancs , par le parapet de la tcnuille. Pour celte raison on s'est contenté de ne lui donner qu'uu mètre d'épaisseur au sommet, ct. de 1,50 métres à la OOSC, d'outanl plus (Lu'on peul trouver (en cas que su partie su­périeure est aoottue par la contrc-oottcrie), dans son intérieur, assez d'eslXloo pour y pratÎ<lucr tm nou\'cu u parapet, ou moyen de solives el de sacs à terre; alors ces parapets serviront aussi de paradol pour lu ootterie qui flamine le retranchement du bastion.

Ùl dispositioll ocluclle des flancs casematés, formant rctranchclllcnl aux bastions, offre encore l'avantage: de pouvoir tirer par les cmbra­SUI'es des flancs de ces retranchemcns, "l'CC des obu,ier, canotl' # ou bien avec des pièces li la Pal~harJ', sous l'angle de 10 à Il dcgres, sur les cbéminemcllS, ou dans les batteries de brèche du saillant de ln demi IUDe des fronts colatéraux (\'oycz le profil L M des Planches 1 et 111), immédiatement après que les bouches à feu l plad"CS SUl' les faces de ces bnstiollS l auraient été dcmoutées.

Les embrasures des flancs-casematés peu\'ent être fermées contre la fusillade, par des volets en bois de chêne li redoublement, de JO

centimèLrcs d'épaisseur, cc qui les rend aussi très-propres pour le placement du malérial de l'arliUeric. A l'extrémité de cetle rang(.'C

de casemates, on a pratiqué dans leur cul(.'C commune, un masasin il

poudre (m' Planche II) , pouvant contenir 5000 kilogrammes.

(1) De p"~lIn ou"",lufft ont tl' propoM .UNi p!lr le lieulfnlnt-œlontJ du ~ni, Dl) FOUI

dln, .on OUy .. gf eur liforl:fir-I;' f!'r.,Ut.". Ici Il présoenl,l'on:uiop d'o*"e" 'lUi li dell'

qutlqu. p"rti" du Ir.cé d, JI cilldell • .le G..J, on peut ~lInaih. qudq\M .-mblallc. "ec

1. we. d. ce .... 111 incenÎcur, ,nn Il'001 ttptndant pu été ~mpnloléel à œI. tml. On pou .... • 'na roraninne p" Ja œOlidt',.,ioo qlM 1'0"."1" cilt n'. pni qu'In 1822, et 'In. 1. plO­

jab d. Ja nO\ly,lI, ntadelll onl tl' .rprou .... d.jà en 1821. c,...11. rem.rqUi D'. f.ÎII, 'lUi

Jlflou,'" pluaieun milil";"" qui ont .i.Îli 1. I .... nw. ta oollllrUo(ûon dl 1. ciladeU., •• , fii, ... ~I. -.-". i r'lkt<r.

•

•

,

COll."" 1)11 PL \el. l' On enlre dans ces flouc:n:ascmatés l par une poterne de 3 mèll'Cl.

de largeur l servant aus:;i d'eutr('C pour les rcz...dc-chausst'.-e des bt\ti­Ulens des colll'lines, ainsi qu'aux cuisine, (6), aux oou/m,gerie. (la) el

aux magalIÎlu à (oU/'age, tg).

DATIMENS AUX GORGES DES OASTIONS.

Ces btatimens, \oùlés à l't''preme de ln bombe, de môme ceux décrit ei-ul)rùs sans exceplion, n'ont point d'Nages; leur largeur {'St de 26 mètres; leurs murs exLé"Îeurs ont un mètre d'l'pai~ur; ainsi les salles ont 24 mètres de long, sur 6 mètres de large.

Les polel'Ilcs conduisant aux bastions, onl 4 mètres de largeur; l'Iles ont une montée de deux mèlres, à partir de la cour iutérieure jus­qu'aux ponts de rctranchemens; ces ponts onL 4 Olèll'cs de longueur,

sur autant dc torgeur j ils sonL attaclu:-:. fi leurs ClIU'C'I cxtéri('lLI'cs l)3r des chévillcs cn fer, cL soulenus du cOlê intérieur , par deux .:-tançons

mobiles, qu'on peul faire rentrer au moycn d 'u n engrellogf', afin d'ooot­h'c ces poll~, si l'ennemi \'ouclrait entrcr dans la poterne ('n même lems que les défcnscul'S de la brl.'Che du b:l~tion (1), (\·oyez la Planch(' lII),

POUl" 1}lus de sllrcté Oll a encore pmLiqm" dans ks piédl1JÎts de ces polernes des créneaux, distantcs entr'elle; tic 1,:>0 mètn's, pour lircr sur l'ussaillant 101'5(IU' il se tromera arrêté j)3r la po.·le Înlé,';cure.

Les btttimells aux gorges des bastions N·. 4 et f>, oinsi quc celui du bastion r\ •. 3, sont destinés ail casernement de hl troupe; ce dernier 1><'llt sc",'i.· aussi, jKII' sa di,'isioll en appa.·lemCIlL'i, 011 besoin , pour le logement d'officiers; celui du bastion N·. 1) pour hôpitol, el celui du bastion N·. 2, pour {'Curies de 150 ehc\aux.

Aux nllll'S extérieurs de ces bâti mens (du côt6 des bastions) on a m{'nagé sous chaque arcade, trois grands ert"lleaux ou meurtrières, pour Il' t;I' des mortiers il la Coelworn, ét .... blis il ccl effet sur des ploue-fonnes

t Sounol dem AI œmball ln gUlfti~ p1eiD d'aud_,

Poun"i.aot lei [U7ardt oot emporté la pl .... rltOl:l.IC IL

10 r.OlloP" .,10; l'L,4,C.It.

cn boi!). l.-'Charalld~ il 1.50 H1cl.rC'!; du sol; ou bleu pour Jeter des

grenades dans le fossé du rch'Dnchement. Ces Dm'crtures sont fcrmé(.~ Il lïntéricur p..'ll' 1111 chassis il vitrcs mounmt.

Le passage qui sc trotl'O entre Je pal'Upct cn terre (lui SUl'monle ('('

Mtinlf~ut, cl celui des deux flancs coJoU'roux , peut être fel'Olt: . n\ce des gabions 011 des terres, ll11ssit6t opres la prise du bastion; comme cela sc trouve démontre jllll' les lignes poinlille'es ù celui N°, 3 (plun­che J), afin de poUl'oir y p\l1cel' un plus grand nombre de bouches à

feu , contre la brèche.

COURTINES.

Le:. oourliol~ !:iOnt des bâllllleus il etage , dont le planche.· {\'O)Cl. la Planche IV fig. 2 ct 3 ; sc trom-e li 70 œntilD~tres au dessus du ni· veau de la roUI' inLerieurc, et dont le pavé du rcz--de--chnu~'C sur­

monte le food du fossé d'un demi mètre. Quoique cc rel.--de-ehau.ssée se trouve du côte de la cour de 2 il 3

mètrcs plus bas que le sol , il o:.t ncanmoins bieo sec , ayant ch'

maçonné en mortier de C/la!l$ de Tournai , aycc de la C61ldrée cie l!Ouille,­il est aussi suffisamment éclairé, d'un eôté par des fenêtres don­naut sur la cour, et du côté des fossés par des créneaux. [erm(."5 tlU

moyen de chassis li vilres. On y arrive par des escaliers , en eul.·anl

par les potcrDClI colatérolcs. Le soL de la poterne cen1l'lIle, conduisant aux dehors, incline environ

deux mètres de lu cow· au tcrreplein de la teuaille , de laquelle il e;l sCllaré par un fosst! de deux mètrf'S de profondeur , ct .. mètres de largeur, (lu -on p"sse sur un poulle\ i!:i . dont la bascule descend dans

IIlle ClIye , pratif)lu::e dons la poterne. Celte emo c:.t COU\'CI·te d·un plancher. Ce pont }X!ut être facilement

manOCUHC au moyen d'lIll engrenage (\"ore7O la figure 4 dt, la 11lonchc III ; el son tablier serl de première porte quand il est len'o. En::OlliLe un ~nd mur d'un mètre d't:-paisseur , pcrcè de creneau); , el pOlin li

d·une grande porte doublt' . est Clabli sur le revêtemeut intericur de

•

COIPS DE PLACE. 17

la ca\'C du pont; puis l'entrée de cette seconde porte est défendu par des créneau.l. percés dans les piédroits de la poterne.

FAÇADE ET COUR INTtRIEURE.

Ln façodc intérieure du retranchement général (donl uno partie est figurl.'C il la Planche Ill), a huit méLrcs de hauteur ct 750 metl'cs de développement, en avant de laquelle oinsi 3000 hommes peuvent êtres mngés Cil bataille.

Elle environne une cour intt:rieurc de 470 mètres carres, oyant des pilastres rustiques (corre<ipondontes aux piédroits des ,oôlCs) , et des o,·allt-corps aux entrées ct sorties principales. Ces ornemcDS dimi­nuent l'uniformit.6 d'un mur nu de pareille longueur ct bouteur, en­suite il régne ou sommet une corniche continue, surmonlée d'une balustrade en fcr, pour servir de garde· fou ou rempart.

La corniche, les impostes, les plintcs des pilastres et des Dvant­corps, ainsi que les seuils des portes Cl des fenêtres, sont en pierre de taille bleue; mais les corps des pilastres, ainsi que la [risc ct l'ar­chitrave de ln corniche, ne sont que plall·és comme Lei; le reste est jointoyé li la mQIu"èrc Hollandaise.

La balustrade est assise sur un socle en pierre de taille, scellée im­pcrméablemenl sur la corniche, afin d'empêcher les caux pluviales du l'emport de déborder la façnde. Ces eaux coulent actuellcment pol' les rampes ù la cour intérieure.

Les parois intérieurs des appnrtemens ct des corridors de la courtine (3-.) , servant de pavillon d'officiers , sont seuls trava.illl.'s en .tue; ceux des divers autres blttimcDS du retranohcment général, sont crépis et blanchis au lait de chaux.

Les lrois rompes (voyez fig. 2, Planche Ill) reposent sur quatre voôtes il. l 'épreuve de ln bombe, sous trois dcs<ruellcs 00 a placé: 1) un

auge, 2) une latrine, et 3) un puit,; la 4- ouverture, ayant 7 mètres de 1000ge, &C.·t de pa8sago.

La cour incline de 4 mètres , depui, le bastion 1'\-. l , jusqu'à la 3.

18 co.,! Dit PLACII.

bordure }>a\l.'C de la courtine (3-4) , où sc troment les pUI8ard, de, rigulc" conduisant les caux pluviales au fœ;(~ pl'incipal dc la place.

Pm'Cilles rigoles sc trouvent sous les Oanes cascmalès, pour 1't.'COule­ment d<.'S COll." de lïntérieur des bAstions.

Eo 1830 il Y avait au milieu de la cour une enceinte -earrée, for­IIlOc par des murs de c1ot1ll'c, de 2~30 mèll'cs de hauteur, servant de parc do boulct, j sur ce tCI'rein ou a bMi après la rè\"olulion un hou­gord d'Artillerie, non vOùLô, cc (lui diminue le beau COUll d'oeil.

ClIEMINÉBS, CIIAPES DES VOUTES, STe.

(poyo:. la Planche Tf1).

Olaque salle ou appartement de;tiné au casernement de la troupe , poss<.\dc une chcmiul'C , dont les tuyaux, as:;emblcs dcu"( à deux , ou

quatre t\ <lu3Lre, tl'O\crscut les parapets , $lOS eo dépasser la cn!lc. Aux endroits où clics surUlontent les plans d'arasemcns, on n ojouk des massifs de maçonnerie, l'Il forme de pyramides triangulaires (l'oyez Figure l, Planche lV) pOlir raciliter I\:conlcmcnt des caux aux rigoles .

('l au\. conduits de dC!;CColc. Ces tuyaux de cbeminées sont crepis extl'rÎcUI'ClDcnt en mortier de

len'asse, ct rccomcl'lS CII:'IuÎlc avec trois couches de goudron de houille.

Les plans cl'arosemctUl a, i, l, ft, 0, a, cl b, k, fil, Q, r, b, Fig. l, onl une inclinaison du double de leul' houteur; dans la gout­lwre ou arrete inférieuro entre deu" de ces plaus, ou (1 maçonné

deux pyramides triangulaircs 1, tll l 0, n I 1 et I l 111, k, i, 1, dont I~ (Ieux surfaces, que nOlis nommerons: plana cf eooulenlenJl, ont une pente de huit fois la hauteur.

Les murs de 1'("SCllI")X" cl de la façnde , ne sont point liés intimement

aux ,0Otes, mais 1("5 rél"pais.-.i!;sclllcots ou rCl1fol'ts , que ces mLlrs ont dll rccc\oir li leurs l)Qrlics bas::;cs (afm de ri"Sisler à la poUSSl."C des

terres du rempart) , sont maçonnt."S sur le pavement des plans d'nrntie" mens et ccux d'l.'coulclIleos susmentiomu:."5.

• ..

COll'! DE l'LACI!. 19

LccoulcmeOL des caux plm"iales filtrant par les tcrres du l'('mparL,

avait primiti\'clllent lieu." par des tuyaru: en lerre C'lIite, ma~nllé:s à la dcmie épaisseur des murs fermant les ,m'tes du retranchcment gé­

n('ml (cu l'l'l'tu d'une ordonnance adoptée génl'rulernent dans loule ta dir{.'(,tion des fortifiCflliolls des deux Flandre,), ct dont les QU\'cl'lures

infcricurc5 se trouvnient aux pieds de ces murs; mais celte constl'UC­tion a du aLrc changé, comme on vel'l'a ci-après.

Les parementa et, brique, de champ" dont les plans d't'..'COulclUens sont couronnés, ont été maçonnés av('C le plus grand soin, a\l~ du

mortier de terrlllJ'6 rorio~ en briques de recherche, Ce pavé est recouvCI'l d'une chape-d8-VQùto Cil mortier de tel'l'~

dC' 1 f, milimèu'CS d'épaisseur, posé en tl'ois couches, dont ta pl'cmière n'a été tendue, C[U'Opl'l!s un dcgorgemcnL des joints., ft un(' pl'Ofondcur

de 1,f,0 centimètres. On a Tccoll\"erl ensuite ces chapes (qUJ d 'ailleurs ont Ne confcctioll­

ni'CS à la manière ul)ik.'e), de deux li trois couebes de goUdl'Oll de houil1(', alin de remplir les gcrsurcs, qui malgré toutes pn .. --cautions

pourraient s'y forlllel', Tous ces plans d 'nrascmcns cl d'l'COulclllells ont èlê cOll\'{'ru'S par

lin paré creuz, ou '1 rigoles , consistant en rangées de briCju<'S l>O!;écs ri plat du haut ('0 bas de chaqu'un de ces plans, a\'("'C des mlcnalles

all('rDati\-es de la larg<,ur d'une demie brique , formant ainsi autant de

l'igoh"S que dc rangées, (voyez les. plans d 'arascmcus et d'rcoulcmcDS compris dans la chape hl c, g. fI b, Fig. 1, Planche 1\1·

Ces l'IlOgées ont été ensuite TCCOUVCl'tcs d'un pavement continu en briquf"S plaUes, posécs li sec, et rèjointo)'écs cnsuite en mOltier de ter­rasse (my<'Z c , li, h, K, c, Fig, l , Planche 1\).

J..("S moi;lIons l}iqul"S ('1) {Iu'on a CUllllo)'c à cette construction, pour COU\ rir 1("5 l'igolcs SUI' un des deux. côtl"S des plans (t'L-coulcllleus.

1,\ où les bouts dt.'5 rangL'CS alternatives sc rencontrent, ne sont ce­

pendant pas de rigucur; on peut s'en pa5SCl' en découpant les dcr­nicrM briqucs du p.. ... vè l'ccomranL, comme rautcur ra fuit foire a\cc sucœs sur IC'S ca::iClIlatcs d'une Domelle place de gucrre , construite

20 COIl'S DI! PLACR.

depuis, sous ses ordres daus la province du Brabant Scptentrionnl. L'idée de celte coustruction qui Il rél)()ndu palofaitement ù l'attente

de l'auteur, lui a élC suggérée, par la considération: que l'humidité

dont la plupart des voûtes recouvertes cn terre. saMo,mculC. sont at·

teintes, provenaiL du long scjourncment des caux qu'clics conticnnent

00 reçoivent successivemcnt; cL qu'ainsi un pavtf dtftaelltf des chape' de cOlÎte, par lequel l'cau pourra fillrer librement, el couler ensuite rn­pidement pal' les rigoles aux tuyaux de descente, dcvait rémédicr au

défaut dïnfilltation des eaux par les pctilCs gersures des chapes, les­quelles sont presque toujours occasionn':-cs par [aI,iette que prend un

bâtiment \'oùté, après quïl a clé chllrg6 de terre, L'auteur croyait avoir ainsi ,aincu Les causes d'humidité habituelles

aux MtimellS ' "OÙ tés cou~crtcs de terres, maix deux anuées plus tard, et après que les terres du rempart counaicnt les voùles (so,'oir: pen­

dant l'hi'\"er rigoureux de 1826 à J 827), on dl."Cou\rit il l'cxtérieur de la partie Nord-Est de la façade inlCrieure du retranchemeut génél'tll,

des glaçons coniques de Ja hauteur d'homme, occasionnés I)ar la con­gélation des caux dans l'intérieur des IIJ!JalUJ en terre cuite (qui ce­

pendant sc trouTaient maçonnes dans Iïntérieur des murs ù 4~ centi mètres de distance de leurs paremens cxtkrieurs), et que par là ces

luyaux sc troU\'unt bouchés, l'eau non gôtée découlant de la masse des terres, passa t\ travers ces mUI'S, Il était donc évident que le sysl~lIle

suivi d'écoulement par de purell!' tuyaux, étuit insuflisant pour les

époques de fOl'le gtllL'C, eL quïl était ainsi dc toute nccessité de rémé­

<.lier proml>lclllellt à cc défaut. Sur le rapport de ce revers 1 l'auteur reçut l'infOl'llllllion 1 qu'on pensait que l 'l:coulemeut devrait sc fairc au

moyen de gargouilles en pierre de taille, traversant ces murs ou t)()Îut de la réunion des plans d'arasement ct d'écoulel1lent~ eL ell­

suite en dehors par des tuyaux (ordinnircs) de descente en (cr MOllO ou de :inc (1). Cependant il est c\'ideut que pour des casemates sur­

chargées de plus d 'uu mètre de te1Te, et dout par conséquent ficou·

(1) Para" .. tf'lD d. llalm caRmat" da tort- ft plae. l ~.~.,

1 ~

...

• .. <

1

coars DE PLACR. 21

lement dCII cauz a lieu, même pendant la plu, forte gêlée l de !;Cm blablc:s tuyaux auraient au moiDs les mêmes, sinon de plus rorts illcon\éuÎcllb que ceux eo lerre cuite; puis ces luyaux défigureraient tout il ruiL la raçade intérieure et indiqueraient nu:;sÎ il l'escarpe du coq)5 de place, l'emplacement de chaque piédroit des ,·oûtes (1).

L'auLcUl', COllmÎncu par ces raisons, que l'êvAcualÎoo susdite, devait

avoir lieu daus lïntéricur des bâti mens ou plutôt dans les murs , mèmc pour être à l'abri de la congélation, proposa de faire percer perpen­

diculairement, au moyen d 'aiguilles de mioeur, des vides ciliudriquc5 d'un décimètre de diamèlre dans lïutéricur de chaque piétlroiL, li 16 centimètres de distance d'un des parois intérieurs (oJjo de poul"oir les visiter au besoin), puis de faire entrer dans ces "ides: de. lU!lau.lI

de de6Centc ell plomb de 3 fa 4 centimètres de diamètre, qu'on entou­

rerait à ehaque mètre de hauteur par un anneau CI) boi. de cM,IIJ,

pour empêcher le contact de ces tuyaux ~l\'ec les parois intérieurs des

"ides cilindriqucs; et pour diminuer da'fantagc le danger de la con­gélation, d'entourer le restant du "ide par des CQlBC. lorrc'fiéc. de Mi

IarrO-lin, Le Département de la Guerre ayant accordé il l'nulcur la permission

de présenter à cct offet un dé,is. il Y fut satisfait le 31 mars 1821; l'estimation de ces travaux pour 348 écoulemcns, montait à la somme de 9500 flOl'Ïns, y compl'is la construction des puiS{\I'(ls n(:ct.'ssnircs,

C.cpcndallt l'a utcUl' croyant cncore que la délél'iol'n1ion des luyaux en plomb, occasionnerait après un certain tems d'autres inconvénicns,

proposa (avant qu'nucune décision eut suivi la prelllièl'e pl'oposilion),

dc percer d'ault'cs vides (voyez ceux Pt r, Fig. 2 lr. la Planche IV), de

30 ccuLÎml:ll'cs de largeur, li parLÎr des chapes de \'oùtes jusque dans les fOllllemcns de leurs piédroits, et puis de recouvrir ces "ides, pal' des pierres de taille, trou(.'CS par des trous cilindriclues de 1 ~ œnti­mètres de diamètre, I)()urvus en dessous de rigoles en forme d'an-

(1) c;.,. pièdroill al lOat pu ... iliblel "a dehim rur aucqa pliat, .. caUMI qu. te. aioaau IODt pl"" almtv. .. mnt .... am diaa-. et ![VI IPiml daDi 1. tWéaI ou • ~ti'1lM pcKIf

cell. """" ft rn. ~.,

22 coa P B D Il P J •• Cli.

neaux. pour que reau en coulant par ces oU\'crlures, serait oblig(' dl'

tomber \CI'tic..'t lement il 7 centimètres de distance des parois des grands yides; comme cela est démontré dans les quatre premières figures de

la l)lanche 1 V. Après une année d'aLlente, ct beaucoup d'opposition , rauteur r('ussit

ù faire adopter cc pl"Ojct ; ensuite l'ou\Tage fut entrepris par adjudic..'\ tion publiquc, 1(' 4 juin 1828, pOUl" la sommc de ûG50 florins; l'cxP· eulion sc fit de la manière su ivante :

On creusa duns la telTo surchargeant les voùtes au dessus de cha­que point d\-coulement, un entonnoir d'à peu près 4 mètres de pro­fondeur, cL d'cm iroll un mèlro de base. en soutenant les csc.'trpc­menLs de cet ('ntonnoil' pur dl~s (-tançons eL des planches ; ensuite on pratiqua nu mo)'en d'une aiguille de mineur ordinaire, une ourerlUl"C perpendiculaire ('l cilindriCJue do 4 a 5 centimètres de diamèLt'C jU5(IU'Ù la profondeur de la naiss.'\Llcc des Yoùlcs ; en mème temps on taitla il

l'intérieur dans les I)i('droits une rainure. d'UllO capacité de 30 centi­mètres de lurse, sur 41 ccntimèLt·cs de profondeur, jusque dans les fondemens de ces piMroil'i, ct l'on pcrco ensuitc uu cilindre (aya nt 30 centimètres de diomètre), au-dessus de ln rainure, au moyen d'un outil en fer, {lue nOlis nommerons: cilf'tW à barre (indiqué dans 1C'!i figures 1)- ct a- de la Plan('he IV) , du poids de 25 kilogrammes.

Cc ciscau fut retenu dans une direction verticale , au moyen de deux trous cilindriqucs, percés dan'! uutant de pièces de bois posées dans des positions horizontales et fixées (lUX étançons de l'entonnoir.

Cc tra\ail, quoiqlle con~iMr.lble en apparence , mal'chait aSSC'1. rapide­ment, malgré 10 solidité de la mo<;onnt'ric, l>arCC<lue les éclats produits par le cisoau. en tombant pal' le "ide primitif, ne nécessitait pas l'en" lè\'ement conlinuel du cisc.'t u ù barre, comme sont obligés de fau'c les ouvriers des currières ou dt's rochers, pour nettoyer les tU~'U ll:t des pétards, puisqu'ici 011 n 'y {·t.'til contraint que pour rcmplaccr l'outil

tranchant pM un outre Llom dlclllcnt aiguisé. De celte manière 10 confection des 348 nOUyea liX tuyaux d'('foule­

mens fut terminée cn dcu'( mOIs, ~ compns leur recou\Tcment cn pier-

•

CORPS D B PI.A.CB. 23

n!S de taille (p.i, cl La construction des pui!l3rds (1) n\cc leurs condUIts (r Il; puis les deux Illois swynuts, le reste de 1 am rage, consistant en

LcrmssemellLs ct g07.onllages, fut aChOH!. Ces vides cilindriques (n'CC des rigoles cL des puis..'u-ds, remplissaienL

deux années apl'ès (lors de l'éVAcuation de la citadelle par les tl'oupcb hollllnduises, en 1830) . encore pal{uilClIlent leur obj('L i uimi l'outeur n 'hl.'5ite pns de les proposer pour toutes les b!ltimcns TL'CoU\'crts d(' terre sablonneuses n,cc des l'eyètclllcns au dessus dei \oMC'S (1).

Dans les coustl'uctions nomelles on pourra ménager , ou lieu do cilin­cires creux, des ,idC'S carrées, d'lIue brique ou de 22 centimètres d'l'quarriS&'tge, ct aus.:;i rassembler les eaux d'éc(mlelllc /ls dalllJ des ci­lcrne" cc qui 1IIII'ait une grande utilité pour les gornisons des citadcl-1('5, des cbùtcau,-forLs ou des tours Mfcnsifs, où il n'y a pas de bMi­mons o,·cc toitures, ou bien daos des forteresses, .:;itul:es dans dcs tcrrallls marl"C.'tg('m:'2) ; ous:.i est-il certain que ~i J'auteur aurait cu ('('Ue conception lors de la formation du projet, il n'aurait pas manqué d'cn faire 10 pro~itiou, d'autant pins que la source ('t !("!, I"t:scn"oil'!o (ci ternes) étant ail1~i "i tu(:s dans les Mtilll('ns li t('pl'Ctl\O de la homlx', ou pourra sc dispenser de blinder les puiLs qui sc tl'oll\ent bien sou~ lM rampes , mais dont il faudra cependant masquer un côté.

(1) Si ln ~rl'U qui ,u,cht~nl 1 ... ~m.tH n'ont point de ,...j,ll"mtnl JIll' Itqnpl 1ft rau.

'In',lla conlifnlH"nl ou ~i~~ut IOnl anilM, alOl'lon pour .. Ml JlU'I" d. pa .. à ,;gol" , d donc aUAi de .. Id" d'écoultmrn. u"" tOUI lei .~irn, en poaanllur 1ft d,~pei d" plan. d'/lrQtmeu. eL d'écoulemtlll, lroil collcht1 l'.rtil. bien pélrie d'un d~imN ... d'épailleur. - An ,...t, uu pa'" ~ rigolo co{\lo ~ncolll muiu. qu'un _ou~",ment en . rgi le, qnapd mem. Uli " OIIIt. dt1'nit ... IOUI la main, puisque 10 m~l", carre de chaI'" eu morti.r de lur ... goudlollne. pt IlIt'OU1'erle du lu.dit pa"';, DO ,...Ïf!D t eD Uollallde qu'àf 1,17 (3,70 fraDCI) main d'OIIUyre,

lout comprit. (S) Durant 101 Wjour d. tmi, RmaiDll dlll !muII" nf!i.landai .. daua la (ilaJrll. en 1830 ,

11ft Il ou"r! phui.eun rui .. rdI pour. tenir dll 1~W"1 .IU, à ClWl 'lu. c:e\l. dei puil' rureDI reud, .. impollll.ll ... par Ir .. ll1alnillaDu ~lItlll ln lrou,," bl'Ip d. 1. I"OilOllo Ct. ellI.I a10n

UDI é!~ lroun'f'll t:u .. lleDIIIII pour builll et I .... er.

OUVRAGES EXTÉRIEURS.

TENAILLES ET CAPONNltRES.

La destination des tenailles de la citadelle, étant surtout de eomrir ,

autant que possible , les maçonnerics des courtines et des floncs des

bastions, on a é1(~"é pour cette raison ses parapets à leurs extrémités jusqu'à la hauteur des embrasures des casemates, c'est à dire em"iron

deux mètres de plus que la crète du glacis de la caponnière, Derrière les "banquettes on a. construit deux rampes douces , condui­

sant au fond du fossé pour les troupes qu'on \'oudra y rassembler cn nombre considérable, pour pnsser de là facilement par les C<'lponoières

aux ouvrages extérieurs. Dans les glacis des cnponnièrcs on a ménagé un petit. fossé, pour

rendre plus difficile l'escalade de la demi-lune il sa gorge. En plaçant sur la banqnette de ces cnponnières et des tcnailles ,

une pnlissade rejoignant le revêtement des flancs des bastions (comme l'auleur l'a fait pratiquer pendant le blocus mentionné ci-dessus), Oll

obtient un tambour li. couvert, pour assurer la communication du corps de place avec Jo. demi-lune, contre l'ennemi qui se serait dcjà

établi devant. les bastions.

DEMI-LUNES ET LEURS REDUITS.

Aux front (2-3) , (3-4) et (4-1» (comme étant en dehors de la

..-ilIe 1 ct Ol! on sc trou\'ait moins gêné par la localité du tcrrein) , on

a construit de grandes demi-lones. pour les tracer on a mésuré sur

ot"vaAGES EXTt; JlIEl"as.

les faces des oostions 11 compter des épaules ; une longueur de 25

mclres , cl puis, en prenant pour base la dislllncc enLre ces deux points ,

on a construit un triangle équilatéral pour déterminer III position ct

la longueu r des faces. SUI· IC6 deux lIutres fronts on a suivi à peu près le lracé 1lwderne.

1\ cause de la proximité de la chausst.-e de Courtrai d'une pal·t, el de

ln rue de St. Pierro de l'nutre. Au projet primitif on avait adopté pOlir les grondes demi-lunes des

btmnellu aux saillauts, ayant 3 ,1>0 mèll·cs de hauteur. sur 21> mètres de face ; cnsuite le restant des parapets (en dessus du" cordon des rc~ \'~temens de l'CSCfIrpc) des faces , (oisant uue coO\"cl"sion \ 'CI'8 l'intérieur

f'U pi"otant sur l'angle des épaules de dix mèln'!J à leurs cxtrcmités .

ft peu près S<"lllbiables à ceux propos(os poUl" ces parties par Duoua :

CUOlllAM ct ~IERKES. Cc traœ de demi"lunes. quoique diminuant beaucoup l'intérieur de

('~ oU\roges , sc lrouvait être ici sans inconvénicnt , A cnuse du peu fi emplaccment ({u'occupaient les re'duit. , ou iour~malei de la forme de celle du front (1-2) , adopté pnr l'auteur l)()ur toutes les

demi-lunes indisLÎuctemeut \ mais qui par les c1umgcmcns ordonnés pos­

h'ricurclllcnt, (Iut é té remplacés sur les quatre aulrcs fronts En adoptanl des rt..-duils plus grands, on a nbnndonné aussi les para

pets brisés , en rtmèdiant par des tra\'erscs 0. l'inconvénient des ricochets. La citadelle étant destin(.'C (comme nous 8\'OLlS déjà obscné), il

pouvoir conlenil·, uu besoin, momeulanélllenL un corps de Gill 0 mil­les hommes, J'outcur avait pris surtout il charge de construire de dou·

bles. communications SUl" chaque frout, poUl· pou\'oir raire de grande. IIOrllClI " ou relours offelllJifs, dont les retraites seraient assurées aussi

bicn dan .. la ,ilIe qu 'aux dehors. A eN effet , le pnrapct des faces des demi .luues ne continuant que

jUS<lu'à 20 mètres de la gorge, on trom-ait pnr là , assez d 'CSI>UOO poUl"

rassembll'r à couvert (cn y comprenant le fosse du r(.-duir, une troupe de 4 li 5 cenls hommes pour les sorties , sans gèncl' lu commun ica­

lion ; ensuite on a coustruit un mur crénelé , d'un mètre d'c(>oÎsseur

•

20 OUV.AGaS 8XTE.IRoa~

et de trois mètres de hauteur, dons lequel sc U'OU\'c un pont li bas­cule, scrvaot de porte pour défendre J'approche de celle place d'orme,

A la même êpoque où les chollgcmeus nux réduits corent lieu, on suppI'ima ces places d'ormes, en ordonnant la continuation des faces des demi.luncs (ou plllll~t leurs crochets), même au delà de la gorge de ces ouvrages, en forme de pCLÎt flancs, afin de counir ct de con­scn'cr iotact jUSl!U'aU moment de l'assaut au baslioll, le seol canon placé dans la casemate du flanc du l'êduit, (vo)'('Z la ligne PP' du

rront (2-3) aux Planches 1 el Il), cl. de couvrir aussi la polcrne de ce réduit contre la batterie ennemie éwblie sur la crète du glacis,

en avant du saillant du bastion, n c:;t incontestable que si on oe se soucie point dn caraclère olTen·

sif de la ciwdelle, on pourra supprimer alors les places d'al'mes aux gorges de la dcmi·lulle, ainsi que les l>3ssagcs aux dehors, ('..cpen. dant on remarquera: quc l'ii dans cc nom'cau lraoo, la pièce du flanc casematé du n:duit, sc troU\'C bien à coU\'crl, cn re-ranche clic Ill'

voit aussi l'cscal'l>C du bastion <lue del)uis l'épaule jusqu'uu point ]>. c'est à dire: il plus de 40 mNrcs du saillant; ainsi l'assaillant, pow' éviter ce canon, n'aura qu'à OU\ l'il' la bn.."cbe en dehors de la ligne de fcu PP'; ccLLe pièce sc trou,-anl d 'outre l>3rt à 60 l"Cnlimèll'es plus ha:. que le rc,ètcl1lent de III gOl'ge de la dCllli~lune, {lU [lOinl de sa lignc de tir, ct plus de 4 mètrcs plus haut (lue le fond du fossé , il s'en suit: qu'clic 1\(' ,'CITa la brechc qu'ô 5 à 6 mètres au dessus de son pied, Ensuite aussi ces petits flancs pcrœs par des larges potel'

ncs, ne couvriront que Lres--imp8l'faitelllcnt les poternes des l'éduits, à moins de bouchel' ces potcmes n\cc du bois et des terres (car sans cela. la batterie de bl'èche baLLra à 1 l'avers 1) \ ce qui scl'ail d'un gralld incom\.'-­nient , puisqu'a,ant tic la condnllmcr , il faudra abandoDner la 1}locc d'nI'· me rentrante du chemin COU\eJ'l. dont celle poterne ('St la seule rclraÎlc,

l'Escarpe de toutes les demi· lunes a une hauteur de six mètres;, elle est b.'\tie cn d ... 'Charge, al-CC ulle seule rangée de voûtes à

l'épreuve de la bombe, (\'"oyez la coupe, Fig, 4, Planchc IlJ\ Les piédroits dc ces \'m'ltes ont fi mètres de longueur, et la chemise est

OuVaAGES BXTaaIZ[n~ 21

"pa .... -,c d 'uu IIlclrc à la base. nn.'C un talud d'un \'ingtièmc; clle est !X'I'('l.,<, de cr':ncn.ux, pour tirer aux fossés, ct sous les ,oùles de lu

('ontf'escarpe. C.cUe galerie p<'ul aussi être défendue pied à pied, comme celle du

corps de 1)locc, 1<:5 portes el les créneau"( dans les l)iédroits étant à ccl cITN, placés nllcrnali\cmcnt (voyez la Planche 11).

Les casemates pour pierriers (lliC l'auteur avait projeté dans les pIn­

ces d'armes rentranles du chemin COUl'crl, Il'ayunt pas élé adoptées , il imagina do construire pour ces bouches il feu (si utiles pour um' bonne défense!) des baics dans les réduits des demi-lunes.

Dans C(' but Il proposa des tQurHYfduiu, pareille à celle existauh' ou front (1-2), (vop~'t les Planches 1, U cL nn. Les faces de celle tOUl' SOnt des arcs de cercle, dout le cenlrc se tl'ou,e à 1 '\'I~llIle_ L'l hautcur de rescarpe e.l de 5 mètres; celle tour ou cc réduit contient :

' -, nuit cnscmales 1 pour le tir des pierriers , pour lCMJucls des barbcttes en terre sont établies derrière le mur d 'cSCllrpe, (lui est peret'- d'embrasures. qu'on peut fermer par des ,oiNs en bois cie chènc, de 10 centimètres d'épaisseur; el COlllme les dernières bOnt étalJlies il deux mètrcs au dessus du fossé, on peut csp('rcr qu'ils seront li l'abri d 'une attaque de "i,e force, Ces case-­mates peuvent aussi contenir une garnison de 50 hommes

2' , Un mogasiu li. poudre poUl' 7 il B milles kilogrammcs, 3', Une double poterne de 5 mètrcs de large, dont le sol se trome

dans )(' même phm iucliné que les rampes douces (' /11) , qui cou· duiscnt de là aux. ponts situés nux épaules de ln demi-lune.

Celle polRrne (,.'st destini.'C à (ltrc baricadéc, et puis remplie en partie par une barbette. établie il deux mètres au-dessus du sol, pn::céôl.'e d'un parapet fail en bois ct des sacs il terre, pour y place,' derrière ln porte fermée , une pièce de canon , afin de battre en dessus du revêtement de la gorge de la demi-lune, le pied de la bl'èche du bastion colat6rol (voyez la ligne NO; Plan·

che 1 ct Il). gi l'ennemi, au lieu d 'attaquer deux demi·luues et uu bastion.

28

prHél'a 1'0Uaque sut' deux bastions ct une demi-lune, et qu'Ulnsi il faudroit barricader les deux poternes de la tour. 010l'li l'os.­

siilgé pourra passer li )0 demi·hm(', au mo~eu crun I"Klnt en bois, placé cu dehors d'une d('s embrasures, qui, aw'c unI' hau~ teur de 1 M mèb'CS, pourra facilemcnt scn'il' à ce moyen de com~ municaLion _ ct enfin,

4-, Un escalier t\ vis, co maçonne .. ie, conduisant il la plUllt· for­me, SUl' Itlquellc 5 bouches à feu (dont un à l'ongle SUI' aO'ùt de place) pou .... ont èll'C mises en boucl'ie, (1) Son fo~ a :; InHl'CS de largeur ou sai!lonl o'cc 1111(' contr'cscorpc, haut d(> 4 mHl'<''S:.

deux rampes fcrm('C5 en bas pur des barrières, conduisent au

terre.plein de la demi~lune. En 1827 101'5<lue la tour de la dcmi-Iulle (1-2) ful OcllC\'t'e et k--s

foodamens de celles des outres fronts fUl'cnt d~'jà r.osés, on objccw, .. que ce8 tour. aM,ellt trop 1Jetl de ropaciM. ct que leur, di.lances .. aux capitale. de, ba,t;(IIl' r-olalérau:r: élaient trflp coll.ide'rab/e. 1){J11r

IOle {eu de. p1'crrier., .ur/out à caU'6 de la grande di'pcr.im& de. .prqjeclile. de ccs ,"ortier •• cc qui (failleurl lJOurrait lc. rendre • dallgerellz aux défellfeurl de cel ba.llion. j puil on proposa de le, • TCmplacer par deI réduits de la {orme de CCliX exécutes oprés aux

.(ron', (2-3), (3-4), (4-~) ct (.-.)." A ces objections l'auH'ul' allégua succinctcment: "qu'assurfimlmt cc, hou

.che. à {eu !JOIttee. dmtB les rédllit, de. TJlaccs aor-'IIles rentra nie. du che-­• filin cO/wert, feraient plus (i p;rtéc du cheminement sur les capitale. (les "bal/lions. et qu'aulsi pour cette railmn il les y avait placécs daM I/On

.projet primiti{. mais quo 1/Q1100IlUl1lt, ellcs pourraient rendro de grands • ,erviccs à leurs emplacemellts da,,' le. tour' de. demi-lmws, put~que .Ia gra'lde portée de. pierre. tirée, de ce. ,,,orlier,, étallljltBql"à 150

.metres et leur dérùtlio" de la directrice pour une pareille di.la,lC(' ,

.50 tlletre" ct do 20 ",<lIres pour Ics grenades lides des mortier. li

(1) Cette obwnatiOI1 Nt raite pll-rteCJII'OJI. • rrprocbe ala _s-, ••. II, lnu- P"'- d~ IUpu-OO

~u IOn>met,

OUVRAGaS B~T~RIEUaL

_boulels, le. dR{elueur. dl' "btutûm allaqu8. n'auraitm' rien à ("raindre . do ces écart. 1 d'aulmlt "/lIs qu'au moment ou 1'01~ le ,crt;ra de ces . mortier., le chemù, COIll'ert et lIIémo la Ixmqllettc du bastiOIJ lerout .abandmmé. lJar le, défenseur,." Quant au reproche d'jnsuOislIlh' capacité, on rt'pliqua: • que puisqu~ la plate {orme offrai' asse:. aCI­.,J(JCO poltr troi, l'ieee8. dont ulle SIII' affiU do placc, au sail/ma, el .qu'ell.81'ito on lH11lrrait "~lacer aU88i mie l'iCcc dan. ehaqllo poterne .barricadéo, ccla suffirait pour le, CQup8 direct, j que du rellto CCI (ours .offraic'lt lm meilleur et plus 'pacieux abri aUJ; deTe'lIcurs, qlle lell "réduit' q,,'o/t t:ou!ait leur 811vstituer. puiflfjuc lell potcrn~s de ce. dcr~ • ,tier, réduit, no pel'11Ietlalil pas par leur in811f1isunto Illl'gcttr, le .. paI,age de. l'ù,".cc, alle/Pe', la citadelle perdrait par là bca.UNJUp de "IOn imporlallCfJ comme pl(U'o offetl,ice, et qu'etlfill la l'itlc-e du flanc . /t'incommoderait tlllllemClit leI M8aillant. de, butioll. eollate'rallx,"

Malgré ces obsel'\'Olioll.!l, leur coustl'uction fut n:'solue cl CXl'culcc. L'au tcur rcgr('Un surtout qu(' les mun; d 'c:.carpc dC'li 1l0U,-CO IiX rt'tluib

Ile fur('ul pas construits eu dl.'Charge, afin de l.ou\oir 1)lacer duns leur:­guleries des morticrs il la Coehoor". ou C<'lS que h'!\ cascmates li pll'rrit.'l~

ullraient été odoptées poUl' toutcs les places d'ol'lll(>5 rcntront{'!I,

FOSSÉS ET TRAVEUSES CASEMATES,

Tous les fossés sonl 5C('S; celui du corps dc plllce a une largeur de

20 mètl'c'i aux saillauls des bastions, co!,uite 50 contr'CliC<'ll'pc ('::il align(oc

Il l'nnglc dcs épaules des baslions li la crête ùu I);'ll'allel. f.t'pendant 10 gOI'ge de la dcmi-Iune (5-1) a éLu 1"(.'CuI6e vers la pince de 1,25

Illèlres, el on 0 consll'uit aux épaules des ll-ois gl'and('S dCI"I"li.lulJcs des saillie!< d'après Ics chongemcnls ordonD~ eu J 827, dont il a dl'

pnrle plus haul. Le fond du fossé du bastion N-, 1, inclinc li C('lIX N-. 2 et 5 trois

mètres, ct outonl de ces derniers ouvrages aux bastions N-, 3 ct -4;

l~n outre de l'escarpe li 10 oontr'cscarpc ce fond (l une pente de 30

•

30

ccnlimcLrc:.; aU~1 les côtes du phm imliquent le pied de l'escarpe.

Le motif pour celte dl'I'nière pente à été: d'Eloigner d'abord IL,:; caux plu\o'iale3 de l'escarpe; ensuite d'aloil'

au moins 5,50 mètres de hauteur entre le chemio coU\ert et 1<, piNI de la contr'cscnrpc, so\oil': 4,50 mètres pour la haut('ur de son l' 'rè­

tement ct un mètre pour le rccouHcmcnt. en terre des VOtltèS Cil dé,' charge de celle COII!r'ese.'ll·pc, Pour la même raison aussi, les fo5..<;('s

des demi-lunes onL uue pente d' un à deux mètres , d<'puis le fO!oSC du corps de I}lace jll~u'it leurs soillanLs.

Ces derniers fossl's out 14 mètres de largeur. Leurs échappées aUX

grands fo~, sont fcrml.'('S par des ll'O,'CrbCS en maçonnerie, surmontees

d'un parapet en tcrre , ayant 7 ft 7,50 mètres d'éléntion au dessus des fossés. Cette lr1\\'crS<' consiste en une espèce de pont, ayant trois

arcades, formont autant de c.aSClllatcs pour canoos. Elle est sépan: .. c de l'épaule des demi-lunes par un fossé de 4 mètres de largeur, qu'on

passe. par un pollt il bascule, semblable il ceux des courtines. Ces lI'o\'erses sont de:;linL'CS li counir les Ji de l'escarpe des faces

des ba.!iliolls, ainsi qu'à fermcr la trou('C cntre les tenailles cL les flancs du bastion; puis clics offrent cncore l'a\anlage d 'uo passage couvert, pour se l'endrc dans les places d'armes rentrantes, ensuite

de pouvoi,' batLl'e le passage de l'assaillant du fossé de la dcmi-lultC' par un feu de callons pla<i-s doits ces cascmates, ct eufm de contre­

haUre la batterie de bl'èche )laI' ccux à mcttre sur sa platte-forme. Le défilé du fossé de la derni~lune il celui du corps de plac" Clst

bnrre JllIl' un Illur cl'cnclé, o)'out aussi uuc polte; cc mur est destin'"

en même tCllll)S li nauquer le I)ied du Illur extérieur de la c.1SCOlalc,

Devant les bastions 1\-. 3 ct 4, où ce flanquement li liru par les cre­neaux des coscmolcs rOUHant I\"paule dcs demi-lunes, ces IlIUrs son!

plaet.-'5 dans le l)rolongelUent de la coolr'escarpe du fossé principal.

CONTR' ESCARPES.

Le l'cvètclllent des cOnll"escal'pCS \ is à \ is les bastions et les denll ·

lunes , a une haulelll de 4.M mètre;; il cousi:.le eo orcades , ayan!

•

31

3,1'>0 mètres de hauteur sous clef, 1 mèLrcs de diarnClrc. Cl 3.50 m..,..

très de longueur . On a rCIll!}li les intervalles sur l'extrados de ces voûtes , par un

mUf d'un mètre d'épaisscu_l"; ensuite les l'cins de ces ,'oûles sont cou­"crls par des massifs de maçonnerie, formant lt IcU!' partie supérieure

des plaos inclinl,'s pour n .'COulcmcoL des caux. Les l'OÙ les sont posées Imtllédiatement SUI' les fondcmcns; clles sont OUlortes du côté des fos-­sés; ainsi la lerre du chemin couvert est coulante cn dessous, for­Illant des POI'tiOns de ciliuclrcs, où l'on tl'OUlO aiusi une pnl'lic lib.'c

pour s'abriter. L'outeur n proposé celle construction: 1) . .A cause de réconomie d'un cinquième qu'ellc procura sur un re­

vêtement l)lcin, qui dorait être ici d 'une épaisseur assez COUSI­

dérable , Il cause du grand nombre de tr3\'Crses du chemin com'crt.

2). Afin d'uroir la facullé de pom·oil' fah'e eutrer pal'wut le nll~ ncur , ce qui était d'autant 1)lus nt."Ce;.S.'lire ici, depuis CJue la

construction des galeries de contrcmillC3, :nait ék l'CCU3t>e,

3). Pour faire é\enter autant que pos.s.iblc les globes de comprcs,ùm

ennemies. -i). Pour abriter momcntanément 1('5 soldats rassemblés dans les fO!;­

!!>l.'i;, pour SCI'\ il' dc ré:;.ene alL'( dcreu~lIrs des places d'armes du

chemin couvert, où ces hommes pourront sc procurer clous les talucls des lelTes sous ces arcades , des appuis pour :;'as5(.'o;l" , Cil

soutenant la LcI"l"C par des morceaux de bois m-ç.boulés il. la

<jUl'tle des yoùtes, 1»), Pour poU\'OÎI' établir dUl'ant le siégc des passages pl'o\isoircs

pour monler des fossés aux chemins couverts, partout ol'! cela

pottrrttit être jllg(' n{:ccssaire, et (cn bOI'ricadant. ces ou\'Crlurcs avec des palis!;Udes ou d(.'S palanques crénelées) pour plaœr des

mOl'ticl'S à la GX!hoorn alil) de tirer sur les al)pl'oches en Y pra­

tiquant des embrasures, qu'on fermenlit par des \olelS . Pendant la discussion dn projet, on a,'ait fail l'objection Ô. l'égard de

celte espèce de conh"escarpcs: • q,,'eUe, pourraient dùpc",cr fa18je'geant

32

- de l'opéra/io" de la pt'l"C"r ou rel/rerser ~ aronl rie de8Cendre au {lHI6e. -et qu'a;llsi iL gagnerait au nlO'-'UI 24 heures:' a quoi rouleur repon-

dit: -que lors cl'm16 bomI6 detellsc (condiLion que 1'011 doiL Loujours

- supposer) , fOlJfJlC'gé« la {acuLiO pOlir s'y ()ppoaer, de placer Roue CCII • t'oûles quelques tIIi""ura delerllu"lIés, pour aller a la rencontre deN • troupes d" génie elll/emi chargrca de celle descente, ()" bien~ afi" t!(> "les attendre Il'allfjuiUollleltl li IUllr sortie, pOllf /es répoll8Rcr c" 'lm!l­

·b,'e BupàwllI'. ce qlli obligera l'fl8tiégcant à tm plus grat/d dùelvp ... " 1)CIIIPnt BOlI.terra"'t ct à des precautions qui lui {erollt perdre ,)/US

_tif' lems qu'Wte de(JC('lllc ordinaire," ne mème la considél'lltioll: • que fll$8iégcOlll sc lrotlt'era apres sa

.de8CCnte~ Olt apre. la 1Jrlle de rite {orce d" chemin courert, sous ccs

. roÙtes à CQlu:ert COI/Ire le (e" dcs flatlCIl dcs basliolls n." ne peul l\Lrc admise, pUÎs«u'olors l'ennemi se lrOm'cro a 20 mètres seul('ment

de distance, et oiusi tout Ù fait à dL'COU\'el'l sous la rusiUade des ga ­

leri($ des rc\'t!tcmens cn décharge de rescarpe.

COUVUE-FACRS A n~c LEuns ACCESSOIRES.

Dans rh) pothèsc d 'une attaque Cil règle, les bastious N·. 3 et 4 1 ~.

Il'OuvonL 1l!S llius e:cpo!'il.'!oi, on les a dévollct.'S por des cou\ rc-raccs re\êlues, qui , quoique assez épaisses pour ne pas être déll'uiles pal' le

canon de la campugne 1 sont n~anllloins d 'une largeur insuffisanle IlOu/' l'élablissement ck'S contre-balleries , ou de b,·èche.

Ces eou\'I"c-rnccs sont précédé d'un fossé, dont le fond est 1 ,50 mè~

lrcs plus élé\é que celui du corps de place. Sa contr'cscarpc est en talud terrossl' de 2 1

/ . sur Ull, P()lu' scnir de montl.'C aux: troupes des-. tint'.'C5 aux !lCtites sorties, en plaçant a cet effet une seconde rangée de palissades , ou uuc palanquc cl'cnclée, pourvue de plusieurs portes dans le fO!>5l' 8U pied de cc tailld ; scmblables aux mlU'S cr":'nelés I)ro )>OsC par CUl.~OT clanll IJCI/ prqjell/ pour r amelioralion de h, t/rfe"g,.

(t ) Cell~ opinion ft f li &dm;. Fr la rt lalion' d. l' AnA,p f M'r If' Lë.'I'i .. A P"Mu i ,t4 .. n

.t" i lla ,'" ... J J.;hÎftr.C.,, 1 da lU IOn nuonC", XUl de l8-t2. • •

deI aI1C;CmICI fortificatio1ls. Pour cetle mison il 5<'ralt peut-êLre bicil

ulde , de ne point placer de; palissades dans Ic chemin cou\crt . ",CIIU"

de supprimer les tra\cn;cs qm s'y troment , ct de ProtÎfluer cnsullt' qu'un seul wlud jusqu'à la crête des glacis , pour scnÎr de lI/onL('t' au,<

hommcs dcslinl.'t'\ aux retours offensifs, ou coups de main . Les dHcll!>Curs do ces bronches du chemin COII\Cl"t enll'('ront ou\.

f055t·s pal' la llOrtc utérieure des traverses cnscmal{'cs 1 qui s'y trou ... \ent c.url!{:e!; pur des dcmi-cu!)()nniercs.

Ces tnll'erse, ca!iClIlatées sont destinées 0. rCl'Illel' les lI'ou&-~ de ces ro~'s avec ("eux d/\'j demi-lunes , et de procurer 8us."i une commuOl· cation façile aux pinces d'orlDcs rentranles du chemin cou\'('rt. P(lUI'

COU\'l"ir le passage de la couvrc-race il la place d 'al'me rentrante , on

Il bâti sur cetle tra\erse du côte de l'attaque: un mur de fol mètres

de hauteur ct 2,GO mètres d ·épaisseur. Contigu il la partie courbe du passage de la demi-lune à la place

d 'arme, on tromc une terrasse de f> mètrcs d 'élévation au dessus du

<'hemin conduisant à la pince d 'arme, dont on a formè une barbette

I)(mr deux l)ièces. Celle tclTOSSO sert OUSSI IlOur couvrir le pont de

la demi-lune. On arrive ft celle barbette ct ensuite à la banquette de lu COUH('

face: par un escalier tra\-aillé daus le mussir du mur de profil du ~us­dit passnge. Sous les saillants des couvrc-races el de leurs rossés se h·ot.J\'cnt des amOI'CCS de galerie de contl'o-mÎne, devenues n{'CCSSflil"(~

pal' le manque de revêtement, voo.té il la contr'escarpe de ces fossés.

l)LACES D'A HM ES.

L'auteur a fait connaître plus haut: qu'il avait compris dans son

projet primitir, des réduits en maçonnerie pour loules lCit places d 'ar IIlC!l du chemin couvert de la Douvelle ci13delle. - Ces réduits avaient

'>Cpt orcades , dont une dC'Olin(:'C au passage 1 eL les outres pour l'cm· placement des pierriers. Quand l'établissement de ces ri.-duils fut

recusé ou ajourné, ils ont éte provisoirement remplact.'S par dcs sim~ 5.

34 OVVIlAGBS I1XThaIBDIlS.

pIes parapets Cil forme d'arcs de cercles, comme ceux existant Cil

core Cil avant des bastions N°, 1 cl 2. Quoique ces parapets n'ont jamais éltl consic]('rcs par l'auteur que comme dépÔts de terre 1 pour

counir plus lard les "oûtes de ceux qu'ou pourrait faire cn lllaçon !lerie, 011 bien pour counir des DlocH,aul/, ils servent, cn atten­

dant, I)OUI' masquer l'outl'ée des pOUls. Cependant s'ils étaient pom'.

l'US d'une l'ong('C de pulissndcs ou d'un rc\'êtcmcnt cn bois, on

en formcl'uÎt des ll1lubours pour proteger l'clllrœ des ponts de la demi.lune.

Parmi les changcmcns ct augmentations ordonnés de 1821, 00 com­

prit heureusement aussi des réduits cn maçonnerie dans les places d'amlcs, cn DVaDl des bastions N°, :1, 4 ct 5 , a,'ec des casemates

isolées pour qu3lrc pierriers, qui fureut établis (pour commencer, à la droilc des bastions l\., 3 et 4. , avec l'intention d'cn construire dans

la suiLc de pareilles sur les autres points, Cependant les l'ues de l'au­teur ne pouvaient s'nccQl'dcr a\'oo le Irtacé, ct les détails donnés ,j ces réduits , d'abord, IlarCC<luïls (voYC'.l les Planches 1 et Il) empêche­l'aient les S'mndes sorties , li cause que leurs poternes n'a,aient qlle l,50 mètres de large, et qu'aussi cette entrée était ffiasquêc intérieure­meut pal' les cascmMcs à pierriers,

Le trace de ces oUYragcs ne pcrmcLLant dOllC pas d'autres sorties que celles de l'infanterie , une garnison considérable ne pourra ainsi sortir

de la Citadelle 0\'00 du canon , que pal' les fronts tountés vers ln ,-iIIe, ou ,crs la campagne par la seule placc-d'arme, à la droile de la porte St, Pierre.

Le ren~temcnt de l'escarpe de ces l'édl1its, a cinq mèll'CS dc hau teur, le picd de ce mUl' ainsi que le fossé qui le prl.-cCde ct la poI'le de la pOlel'ne, Il'éwnt point flanqués, l'cllllcmi n'y aura à Cl'Uindrc

que le jet dcs grenades, Au pied du tolud de la banquettc sc trouve: un sentier de I,~O mètres de large, soutenu par un rc,-èLement de deux mètres de hauteur,

Au lien de dcpellscr tics somm~ collsidérnbles pour ces deux rcvèlC­

ments , l'auteur cut préféré les emilloyer ll. la construction d 'une raugee

OrVIlAGBS EXTEIl'lI.rIlS. 35

de ,0IHe, ou m'aides de G mètres tle longueur, dont le sol Burait été dc\é n 4 mètre; au d~lIs du fossé" afin cl ')' pOUl air placer des pier~ ri('r;;~ qui B10rs sc traul-Bnl il couvertllar la ('lite du 8lacis, n'auraient

pas élc plus (,'\:pO:.l'S tJue ceux placés actuellemcnt dans l'intCrieur de ces places d'armcs , Oll il~ doi,'cnt embarrasser 1C3 1lI0U\{:lllcns dcs défcnseurs,

Pour mieux COllHir les ongles u'ès-aigus des cpuules de ces réduits ,

on a rCl'clu Cil Illaçonncric les pl'Olils des deuX" prClllicl'es ll'averses du chemin COIlHlI't, ensuile on a pratiqué, entrc cl'Ile du côté du sail~

lanl dc d('lIli ~June Cl de l'cllaule du l'l.-duit, une porle, ollu dc défen­dre J'enLrl'Û dt'!> fossés des demi~lunes il l'ennemi, qui dans une re­traite des défcll3Curs y voudrait pénétrer en même lelUs qu'cux,

CHEMINS COUVERTS ET GLACIS,

Les chenuns coU\crLs ont une lal'genr de 10 mètres, dCI)U!s la oou­tr'escarpe jU'>I:lu'ü la crête, Du côté de lu ,iUe le terre·plein de ce demiel' lIC lrome B 2,50 m~tres, ct du cilLé de la campagne fi. 2.25

Illt-tres en dessous des crèles des glacis, Le grand nombl'e de traver­

ses qu'oll y a dli placer, oontre les ricochets, en obsll'uonL la libre circulation, COlUllle uussi le manque d 'c:;caliers ou de pas de 8OU-­

r'8 pour y montel'. dcvra paraître un dcfaut, mais comllle orJ a rait

obscrlcl' dt'jl' plw; Imut, I)U oompwit y rélUl:dier p~II' des rampes

pratiqu{'es sous 1('5 ,oùtcs de la conlr'cscarpe aux gorges des places d'armcs snillnntcs,

A la hnulcur de St, Pierre, les erêtes des glacis sont de un il

lroi:; Ult\tl't'S plus élé\cs que les cordons des cscml)CS, Sur les autres

rronls, dies sont, li peu près à la mème hauleur de ces cordons, il l'exception de celles Cil avant le saillant du ba~lion N·, 5. où clics ~ lrou\I'nl I,;,JO mètres en dessous, ft enuse que III pro:umité de la chall!),',l:e lit' pt'I'lIlctLait pas tle faÎre les glncis plus larges ou plus rai·

des; lIUS!ii pour ('(:Lte raison on a du lIl'rondir les angles des places

d 'al'lm.'s saillanl('S del'ant ce ba!>LÎon ct de la demi-lune (4-b). Cc­llCudant COlllme Ja cll3ussée de Courtrai se trome 9 mètres en des-

:Hi OUVaAGI8 BXTIRIEUR$,

-.ons <1(' celle crete et que le terrain il la droite baiS3C JU~lu il la

'~!JII, les r(',,:'leIllCIl!) sont partout bien coll\'erl5 ( l ).

MURS DE LA \'ILLE.

POUl" licl' la {'ilodelh' aux rivières la L!Js ct [Escaut, l'auteur

n'lIssit Il fail'!' a<lol)tcl" pour la deruièl"e de ces deux clotures 1 un simple pampet de terl'C en ligne droite, Pl'éd:dé d'un fossé de 4 mè·

tre. de p,'ofoud('ur, ct dont le {ond liaot celui du fossé du co'l>s de 1>laee (Cil a,'ant du saillant du bastion N°, 2) li [Escaut, aurait cu

UDe penle de 7 mèLres, Au fond de cc foss.C Cl au pied du talucl extérieur du parapet, ou

a\"tlit projelk un mur ertlnclé de 6 mètres de hauteur, ct d'un mètre d'épaisseur; ayant une banquette d 'un lIlètre au dessus du fossé ; en :,uit.e ce fosst, etait flanqué par 4 pièc('S 1)luœe; sous les arcacl('~ dt' la

contr'esc'1rpc, ('Il a,ant du S<lIl1unl du baslion N°, 2; le somlUet de

ces casemates dait !"t'COuverL Cil dos d'âne. pour couper le pa~gl' de lïnterieur au dehol"$,

POUl' clore la ,·ille entre la Lys ct ln citadelle, on avait rait conti­

Iluer le fos:,é qui sc trome entre la porte de Courli-ut ct la rÎ\ ière

cn ligne droile, Cl cn I>t'nte uni(', jusqu'u la crêlc du chemin COll­

\CI't, cleulllt la face gauche du bn~tion 7\-, 1; puis en établi~nt 1I1i

pont Cil bois dl"\unt œtl<' porte, on aurait battu al'cc le canon du

bastion N°. l, tout le fond du .!tllsdit fos~ jusqu'a la ri,'ière, Dcrl'ière cc fo~~~ sc tro","oit IiU parapet, dont la crête sc joigllll

" ccUe du glacIs, llUÎS uo second fos.sC continuaot celui de la face ganche de la dellli~llInc (::. 1), 5(' lia o.u premier, ayant une conLr'es­

carpe relt':tue jUS<III'au j)()llt, de lu bauleur de r, mètres, afin de fer­

Iller rcnll'l.'C de la ville par celle lacune . contre toute .!tUl-prise.

(1 Ln ou .... ,. r .. n., tale"", prol. "

r-;. IOnl d.,. r ... ~ loinlaiaa jam .. i. .. ndornraa.p..

Arl i, /, ,_"',. Fu.w .. ,e Il ,

•

Ill\RAGLS E~TbRIEUR~, ài

fb projets. cependant, furent au.;si change en 1827 . lIlalgre 'lue

dl'j'I le batardeau défensif 1 en a,anl du bastion N-, 2, etait termine . On ob:;enait coutre 1(· projet de l'au leur : _quo l'a88oillallt pol/rrail

• t:hemùlf>r a" "w!Jen de IQlIgs =ig=ags danl le fuml de ce, fOllIeN -litaiS at'oir rien (1 craindre des e'llfilades de ft, citadelle, '

L'nuteur y I"t!pondil: • qu'tut pareil chemillement ne lui servirait a "rien, s'/I n'établÏilsait JXUI en meme temB des paraUMes al/x places d'ar­"mes 111/1" les deuJ1 bords de ces f08SdiJ, puisquo sail-li cela, 1'(J)jsiégeallt "rourait risque d'y iira plollgé par les 60rliel dl' chemin COllrert, et "fJ u'aillsi il IJCrait ubligé aux mimeB (rar(wx d'oltaqlles que li ces fQl! • ,rts ,,'existaietlt paa. n

\Jalgrt' ces obscnatioDs. ces fosses ODt du être combles ju:;qu'aux surfaces

d~ glacis 1 CL ou ft coo!)truit des IllUrs crénelés de 6 mètres de hauteur Cl

d 'un mètre d\\paisscur, surmontant ces glacis dc 4 mètres, prt.'Cêd('S c1 'un fo..sC de 2 mètres de profondeur cL d'auront de largeur, suivant le

lrac':' indiqué nux Plans 1 et II. Comme rOll peut al)Crcc\'oir ces murs

d~' la camlXlgne à la distance du but en blanc d'une pièce de 24, ils /l'auront d'aulloc utilité qu'à empt,ocher ln {raude de l'octroi municipal.

Ensuih' on n'a cOllscl'vé que des parapets Cil Lerm, cnlre la porte

de COll rirai ct la Lys . et puis un clXlulemenl aUI>rès de C EIJOOUl,

IIp.,tinl\ l'UIl et l'autre II battre Jes COUr'l; de ces ri"ièl'('!!,

,

CONCLUSION.

Dans les salit'!> cL les appartemcns du l'CtraochemCJlt généra l poUl'­l'Ont loger 6000 hommes en les pla~.nnt li terre, au lieu (lu'Cn bois de lils, ensuite des ccul'ies pour 1:>0 che\aux; los magasins d'appl'Oùsion

nemeDS et les ateliers di\cl'S y sont établis, L'on pourra cnmagasine,'

en outre les quantités suimutes de poudres, savoir;

Dans les ) 0 magasins des faces des bastions Aux ) 0 magasins de dépôts des flallcs des bastions

Dans les 9 idem des réduits drs dcmi*lunes

Tota.11

"iIO(1".

2;)0000.

00000. '27000.

32ïOOO,

Il Y a ) i) I)()nts a bascule ct r:. (lUi 1~U\ent s'abaure, Les macon­

nel'ics comportent au luoins 200000 Inôtres cubes, A cause dc l'existence des anciens fossés de la ville. dont le fond

SC troul'aiL, Cil quelques endroits, eutr'autres là où ou del'ait étublil'

les ouvrages extéricul'S du front (1-2) , dc 8 li 9 mètres plus bas «(\Jc les picds des mw'S, on a (:té obligé pom' bâtir sm' le fond solide , de

tailler des eSClllicl'S ou ressauts dans le sol , et aussi de coustl'uire des piles

eu maçonncl'ie de 1 à l ,{)O mètrcs d"épaisseur ou d'l.'qual'rissage, Inities

dans des puits de mines, qu'on rccounit ensuite par des \oùtcs, On se sen-il surtout de cc 5(.'Cond mo}cn pour rétablissement des ('5("ar,

pcs, des pi&1roits ct des conb"escnrpcs de la demi-Juue (1-2) ct de

~n n: .. >duÎl ~ il eall~ que pour placc!' les délJlais de rcxca\atiou des foudcmens du corps de place . 011 aHlit du remblayer les ancicns fl>'~"'" de la \'ille, a\aut de po!'Cr les fondcmcns des susdits Oll\'ragC",

•

•

CO'CI.IHilO~.

Eu faisant Ul('nliOIl dcs rt'(!ucLiuLlS failes au projeL primitif, el dC!> chnngclIIC'us ordonnés, pelllhml l'cxécuLÎon des ounagcs du dehol's nux l'!')Q(llIl'S indiqu{'cs, le bul principal d(' rlluleur a (oti'. d'cn fuire con nmlr!' les divers motifs, attendu que les officiers df' l'm'lIIo du génie, cl lIutrC!llUilitnircs, qui ont lU, OU \-ÎsÎleronL dans la suite cette citndclle , Irouvcront probablement bien singulier, qu'on n, snns motifs appUl'cuts, con'itl'uil SUl' divers fl'oots des l'l:duits de deml-Iulles CL dc places d'arlllcs

rentranles du chemin couvert, de formes si disparal(':S, ct C(u'oussi ou 11'011\0 sur quatre fronts aux flancs des dcmi.lunes des poternes de 4.00

llIètres de I«rgt'ur, taudis que celles des réduits susdits qui y corres­pondent, n'ont pas cetle c.1pacité. et ne permellent dOlic p..1S le pas­sagc de I)ii!œs atteh:,'cs , cl que d'apl'l~ œta, ils pou n'aient bien jugel'

que l'auente de la devise. '1e1J1Q 1110 impuno {ast"r"c(' (plact.'C sous le

fronLon de lu fllÇ<lde cxtérieure de la porte ou potcl'ne pl'iocipalc :\

la courtine (1-2) , al'anl l'épo<lue de ces changelUcns di\crs) , courait riS(lue de ne jXlS être remplie, pUÎ:;,qu'aclucllemcnt une armée lIS:.iégcante mt'ille en nombre inft'rieur li la garnison, trouvera plus façilc de blo­

quer et d'affamel' celle-ci, n'ayant besoin pour cela que de se l'etran·

chcr contre de peLites solties dïllfanlCrie ~ tandis tille dans le projet primitif elle !)()urrnit sc tromcr exposée à combattre une annt.'C munie

d'une ol'lillerie nombreuse prèle à cxl.'cuLcr des actions de ,-j"c force li l'extérieur aussi bien qu'à l'intérieur de lu ,illc,

L'oc1u.!l'elUent des tm,'aux fut interl'ompu 1'31' les (:,t:nclllcils de la

l'évolution des .Belges li lu lin de Scpteml)l'c 1830, POUl' lors il ne Illon·

<tuait pOUl' le:; L{'nniner que quelques maçonneries aux rcduits cL ouvra· ges de charpente oux ponts des demi·luncs sUl' les fl'onts (2-3) c t (3-4),

de lII~rne que le:; pouts cn avant des blllilllf'IlS oux glll'gcs de tous les oostions; ecs tr,n'aux n'o)ont. été ache\'és que sous le noU\'cau gou·

vcrnelllcnt, sui\'ant les contrats faits sous le règne du Hoi des

Pays-Bas, Le dClL'\:icme Octobre su ivant , une partie de la garnison de Gand,

alOsi que l'dat-majOl' de la di\Tision territoriale et de la pro\'ince co­

trerent dans la citadelle,

40 r.ONCt.[~II)'.

La partie hollandal!ic Cn :;<>rhl le 10 du lIIènw 1II0l~ , ~ retiront

~lIr Anrcr6. L'autew' a jugé il propos de faire ~uivrc ci-aprcs Ull(' traductlon

de la relation des évènemens relatif au séjour que ces troupes l fil"('nl Lelle qu'elle a été illSér(:c au W. G du ..'t)JeclaleuT militaire polir far

mée ,uulrlalldaise ~ de Décembre 1840. Le gouvernement belge a fait consLrUll'C depllls rache\ cUlenl cl(' ln

citadelle, des chemitls de fcr, de Garlà il Malines ~ Ostende ct C011rlrO/. La réunion de ces trois branches étant. à St. Peters Ledeberg, sous If' canon de celle place, en rend la possession encore plus Întére>Slmlc ,

mais cn revanche 10 première de ces trois chemins longe r ElJC(llit

entre Gand el Dendcrmofl(J4 de lrès-pn..".s sur sa rive droite, just(' ·

lIlent partout où celle-ci domine la ri,'c opposée, ce qui diminuera scn­c;iblement, la facilih\ dc la dcfensc cie la fw>sition militaire dont IlOU",

al-ons tmÎté.

Ili'II( OR LA DItICJ.1PTIOJ'(.

• •

•

-

LA. CIT A.DELLE DE GA.N D EN 1830.

Notre attention {Il fut aLtirec un de ces jours-ci par quelques

phrases l)rorO<luantes insérées dans le GI/ide des Poyageul" en Bel­gique par nICAM, imprimé à Paris, chez ALDI", 1830 , où l'on trou,'c

à la page 242: .La citadclle de Gana , qui {ait 1Klrlie de la deuzihne ligne dt'

• {ortification dl' caM de la FrarlCe, cst lIitlWC 11111' [(, lIautelir d" • mont Blandin J la lellie partie élerée de la rille el tic, cnrirorl •.

~ Elle S6 (Ijslingue par sa beauté et sa solidité J 11Iois surtout par . 1(' trace' dc, plalls j c'e,t tm {url bel ollcroge. tOllt Ct, t1IarOtltlcrie .rCCOllrcrl c" tcrre. l..cs !Huiions et les cascmalcs sont à [éprcure • de la bombe, ct al/Ile CQ'lslructùm tout li {(lil lIolll:clll'.. il, pelwenl

- cOIl/l'llir dix 11Hïlcs hommes tli,,{allleri6 et de etu'alcrie J et {orment • dalls filllérieur de la place 1me SCCQnde citadelle .

• Mo/grtf Non fli8cr,jJlioll: (,·uo lIB IlIIP(;'S LASCES:;fiT) cette citadelle . dalls laquclle le colollel DF.5TOUF.S s'tf[(tit ,·clI{enoo 10 l'Octobre .1830 accc 2400 hommcs, capitula 18 jours après."

On anlÎt droit d'cspcrcl' a\'CC raison que l'écrivain fl'unç.'lis! 3prè~

IHoir rendu un hommage mérité au projecleur ('L chef d'exécution ononpne de cclll' forLcl'c!'oSC, S3\oir: le lieulenant-colonel (alors ffiojor)

du gt'nie Gbr lA'; PI1TII~J il (lui cct Ol/HaSe assure nne gloire dura­ble (2), que r~'Cri,ain français, disons nous , auraiL manifesté lIU ",oiu!!

pins de re:-p<'Ct pour un ancien officier de la garde impériale ct de

1) Da nd ... leur principal du 5,,-14.' ,.., r",. "h.J."~. Vi:' C'~l loojoun 1. n..lacl~ur qui perl.; leo DVi __ ub 80ut d. l'auteur de 1. decript.oa.

6.

42 l,A CITADI!iLLI! I!" 1830,

la légion d'honneur française, cor la ,-érilé a Clé ici si etrangement faussée, ou du moins ,-oilée par J'omission des circoustnuccs dans les quelles le colonel baron DF~TO)l8ES (1), goU\erlleur de la place, ilC troma placé il cet épO<lue, qu' il est devenu indispcns..'\blc d'entrer cn expll cotions d'au tant plus néccs.soil'CS, puisque ce li\'re, par sa destination particulière, étant lu plus que tout autre et pm' di\erscs naLions , le, laits y rarpol't(:~, l'esteront 1)lus lougtems en mémoire,

Des phrases cilées, l'éll'anger conclura sans doute, <IU'UU manque dl' devoir de la part du gOll\'crncur scul a pu couscr la reddition de ceUe

~i forte place; nous y répondons: Le colonel DEST03UlES oc mérite pas un pareil reproche, et il etait

IMlnible l sw'louL a L10US , qui connaissons les détails tn!s-circonstanciés de cette év-acuation, de voir le DOJU de cc brave officier supérieur, et des aull-cs militaires hollandais alors sous ses ordres, placés sur la même ligne o,'cc quelques autres, qui la cette époque malheureuSt-' mél'Îtaieot un jugemenl plus sévère,

Entre di"erses l>ièce; relatif li. ccL érènerncnt, nous pos:;t.'>dons UUf'

relation fidèle des faits qui sc sont passés ft la citadelle de Gand CH

1830, dont voici 011 nbrégé: Lors de l'insurrection belge, la citadelle n'etait I)QS entièrement

acben'..-e; le COl'ps de place et !:i01I l'eh'unchernent général (forlll.j in térieurement par les logelllens cascmaté5) existaient, de mème que le~

maçonneries des ouvl'uges exterieurs, a l'exception de deux l'.jduils de demi-lunes ; mais les J 5 ponts-Iévls avec leurs barrières cl portes r manquaient encore, sauf fi deux fronts. Une bonne partie des pol'Ies eL crois(.'CS mème n'était pas eLU~rc placées, aLteudu que 00 chef d'oeU\-TC d'architecture militaire des lems modernes, De devrail ~tre

achelé, suivanl les cOllditiollS et Ile\'is, qu'en 1831. Aussi pour celte raison la citadelle ne se lrouTait pas armée, el

Il'a'\"aiL nucune cspt..\cc de provision de guerre, puisque ces objets ~

(1) Aclufllemenlli,ulell .. ,l-t;éoé.-.I. COlDlIl-IIndalll lupérievr de la plaœ d. !JIHII,jdl fllk 1 ..

pl'O'l'illCTI du 1.....".

•

LA CITADI!LLE III 1830,

Il'OlI\'uicnt en aLtendant dans l'ancienne citadelle dite ~''p{mjaard# ka"lcel, (oll\crte du côte de la ,·i Lle); aussi eXIstait-il a portée dl' la Ilou\'elle citadelle une grande <caserne carn:''C pour 3000 homllics al'(~ des UlU­

railles l'p..1i .. scs, d'origine csr~agnolc, (lue le génie a\ait résolu de faire abnllre otl~sitôt que les casernes de la nOlilelle citadelle pourraicnt l'CCCvoir 1Cl:i troupcs logl.'C5 dans ce ,ieux b:'ttilllent.

Ou conçoit d 'npl'ès cela, qu'aussitôt qu'on reçut, par suite dcs ré­,olutions rranc.:aiscs et belges, l'ordre de mNlre la 1I0u\elle citadelle cil' Gand cn ctal de dCfensc, il fallait dejù déployer une grande ac: liviw poUl' lu garantir seulement contrc uu C01lp de moin (1); cepen­dant une petite garnison, sous les ordres du lieutenanl colonel GII.OR..'fIA

pul s'y loger dès que les premiers troubles de 1Jruxelles aVllien!

cu lieu. Le 30 Septembre sUÎl'ont, les autorités ci,"iles et militaire. résolurent

de faire évacuer la ,'ilIe de GOlld par III garnison, cc qui ayant été cxccuw illlmcdialement, les troupes ci-aprés entrèrent dans la cita­delle; savoir: deux bataillons dc la 17 Afdeelillg (2) sous les ordres du colonel n.\GEU.u, forts ensemble de 1901) homme<! 1C:l;(lueb lt l'ex­œption cie quelques sous-officiers cl de la moitié des officiers élnient tous des Bdgcs!) ensuite un bataillon de lu 5- lfdeelillg , fort de 600 hommcs, commandé ad ùllcrim par h~ cnpitaine r.A~GI!1I.0" (u n Gantoi,), une compngnie d'artillerie (tous Belges, li l'exceptiou des oOi­ciers), rI)anl sa batLerie de 8 pièces dc campagne attelée. sous les or­dres du capitaine hUTVERS (3) j un pelit détachemcnt dll S·· régiment d'hussards (4) commandé par le capitaine D&U1~8 (tou~ neiges), et ICIi Nots majors du grand collunandement tC.l'l'itorial, do la province dc la Flamh'e orientale. ct de la place de Galld,

l ' Surioui pour meUre fil état de ~iCl!l le. bilimt'Ill .. 1 n\agUlD$, a taUle qu., ri~n Il'''la'l d.'lio;h~nt ~hm, puia'tu., ~ la pI_ 1& ITOU.mt DU"11I> d. Il)U& ooUÏII

:21 Dao, let Va)'l"J\u 011 nomma a'on 4/Ja/i., UD f'O'P' de • batailloDI d'inrantt~ie d,

IiP1f', dont "n dt' dép6t, et "n de 8aD'IUf'un.. (3) Act..,J~t lieuteDant-colonel, tOrIUIIandanl le ni&i_nt d'art.illtrie a fh...,al.

(.) '13 Iwnlmn,

•• I.A CITADRLLII 11:01' 1830 .

Par lcs mesures oclÎ,'cs ct efficnccs du major du génic GR,. VA.!\' PIT­

TIrs, on a\·ait réussi il mettre Ic corps de place de son OU\ roge à l'abri d·une aUeinle du dchors, et d'y plaœr cn bnttcrie 36 bouches il feu (1). Cependant 01\ n'ovait pu y fai,·c entrer que 36000 kilo­grammes de poudres, oinsi que quelques ,"ivres des plus grossicl'S ct de première néccssiti· , COlllllle: de la farine, des vaches, touL nu plus suOisant il la garnison d'uIOl~, pour trois semaines.

Le colonel Df.STO)lIlES en fu~ nomme commandant d'armes j mais sc tr01",ant sous les ordl'~ du lieutenant-général baron nll GHl'Y ct du général barou OLl)l"'lSEL, il ne dépcndait pas de lui, de prendre de son chef des mesures Înitiati\·es ct cfficaœs.

Le major Gu a\'oit, cn sa qualité de commandant du gcnic, bicn avanl l'entrée des troupes, démontré au cotUJC;1 de défellsc de la ville (2), la nécessité de failoc abattre la grande caserne d'infanterie mentionnée, il C<lUSC de sa dangereusc proximité pour la dHcnsc fie la ciwdellc, san3 u\oir pu réussir d'en obtcnir rnulorÎsatiou .

Ses l'el)r(:senlalions r<:ttér{.-cs curent enfin Ull dcmi-succ\.'5! C3I· le 30

Septcmbre ( ... eille du jour de l'éHlcualion de la ,·ille par les troupe;), à midi, on lui pcnnit la démolition de dcux faces de ce grand bàti­meut carré (renfermant une cour intérieure). JI etait nnturel que le travail des ouvriel'S ci\ils pour l~a('llthelllcnt dc 10 ciwdclle dcvont ces­

ser aus."itÔl que les troupes de\aienl s'y mcltre cn etat de dCfensc , on les employa donc tous il l'instant même à celle démolition, saos a"oil' égard au't métiers. Cepcndant la destruction dc cc bâtiment, qlle les Belges, pom' plus d'une raison , fucile ù concc\oil', desiraicnt ordcm ment consencr sm· pietl (3), était une wehe bien difficile cl non sans daugcr il cause du mau,·uis esprit dcs ouvricrs.

La fcnnctê et prudellce du lieulCllonl du génie baron VA~ Ih:-

(1) Ce dem;u t ...... ;l fut f.;t plo' 1'.I1i1\e.i<I, d.o;oDœrl .He l'., .... du Va,". (t ) La .i11 ...... it fIe Ucl.~ .n et.t d •• ;~. dooj" ",,"nl l'ell\";' d ... tro,,!," nfirLIDda;1ft i.

B,.# .. lJu. _ Ce con .... ,l • TURmbl~it .. fhUI R"Y.I ,ur II pl_ d·.rm. dile Kult •.

(3) Ua êcherill da la .. ma. ptfttllii .utJil6t pour ".,,#ltt COIIL ... œil. m .. u ... , qui. bieu

f .. tendu. Da rDt pu écouté.

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LA CIT"DELLR li!! J 830.

'VERT TOT Dr'G~lIol'. chargé de cc senice, Btll'montait si bien ces diffi·

ruhes. que les cleu..; faces furent abaUues cn deux jours (P. Le drapeau tricolore belge ayant élc arbort' le premier O('lobr<' 1111

dochpl' du ncffroi, la garde ci, ique CCI'lla ln citadelle du côLe de

la ville ponr en ('Joigne.' la populace (2).

Les soldals de 10 17 Afdcelil/f!, malgré le mauvais c.~pril qui régnuit dons cr' corps, fllrent cependant aussi cmplo~\'s il démolir les échafoLldll­

gN, pouls prolisoil't'ii, baraqucs, elc., qui se trouvaicul encor(' cn nom­b.'c (,ollsidél'ublc dans les fossés ct autres omragcs cxt{'rit'ul"S pOUl' leur nchè,cIlIClll; on confœliOlllla de ces différons mall', .. iallx: des Il<tlissadcs.

csLaCtlclcs, oon'ièrcs, etc., quel tra\'all fut conduit OH'C beMlcoul) de zdc par le calliwine du gcuie DL""TTEn, eL du lieuLenant SUS-IlOlllnw

de celte arme, Dans l'après midi du 30clobre il y cuL une grande mutinerie 1)"'lrIllÎ

Ilos soldats de la dite A(deelillg, qui roulait sortir (Ku' force de la CI­

tuddlc3:; cC''IlCudant on panint il l'apaiser 8\'ant la !lUll. Comme Ilt'anllloins le rPJlou\"cliernent de ces scènes était, bien il pr\<\oir, M

on ne les prévenait pa3 efficacement, le major GEl' proposa ou col\"l:il d(' dl'fcnse , tenll dans la même soirée: de faire é,'acucr la ciladelle ,1 toll'i les rt'l>ell('s Oclgcs, Illois sans 01'111(':5, et de commander ft cct dfet pour le lendemain il la pointe du jour des COI'\(.'('5 de 2 il 3 ccnls

hommes de celte I(deeli/jg ~ h,lbi\l{!s en leste, pour sortir de la pJ.ICC , sous pt'élcxle de débarquel' de la paille ùc couchage d'un bateau '1"i

1) Il ne ""I.it dl' ('ft, d~u~ f""ft, lo~,,'oll tlail obligt d'abandon"". fi Iru.il (pou. Ia­

I;.r.;~ lillf,.lem~n l .. ' a con1'rnlion d, l'à.roal;on', q". 1" baJeI de forll piLl;en, at 1 ... mu"

ft,l ... Cfu.I'-ci J. 0,71:1 m~trn d'hlluteu. du lOI; dont le commandant .ln ,tnia .... ;1 ... "illemen'

demKude 1. d",truc\ ioll an moyen de pétaoù,.

(2) 1 ... commandant ,upérieu. uaîl jlI'tnti .. Cflle illillrde, de ,'aunfl.lOul ce pTtlnl. jn ..

"1,1'",, pied du IlL ... ;-, li berté dont u~",nl plw lard la ... oloola;_ de PotITI:OOI.!LA'<T, qui lei mnpl.adf'I'Dl '1""lqu.,. jOlln .~. li IIt~ment. qu'il1 .'.I~ifnl ..a.'roe ."'lorÎII jU"'lna .ur lei

ml ... dt ('lN 011 .... '""

(3) en. "om ....... d,\ NIlle, ~11;"nl en grande patlie d .. milit;~n' nam.n,b .1'''11 ('Itxl~ ... r-d-Il'I''(', dont II" lel1" d_ ter .. in< .ur,,;t l'lIpi.... <kjl! If 30 s.-pl~mhl'fl d, Il ni, " '" IInnfe, Nlnl lei ... l-neru ..... alnoJilinftltf'l. 'lU; 1 ... ro,";.nl il nit ... IOn' 1 .... 'm .... 11 esl problble 'lue la I,ahi •

... I"ra profil. dt O'lIe ';mlU,laD"" po"r les at;IU .. 1 • • kolle.

LA t:llADELL8 El' 1830.

:;c trouvait dall~ le l'oi!:iinagc. aliSuré (lue si on cboisissaitles plus Lurbu lents, ils parLil'nient Lous, s..1.ns dire adieu (I). Le lendemain 1.\ six heurl'::­du malin, la me:.UI'C, adoplt'c la \'eille, ayant été miso encore en cxt.. ... f'ulioll, réussit complètement, car des 240 hommes, dont sc composait ceUe première cOI"i,<" l'uOl('iel' (lui la commondait Oe J' lieutenant v.\"( Ilf,"i El'mE) el h'S sotl!l-()fflcier:; seuls r('rmmrenl. CcI)Cudant quelqUl':' heures après ceLt(' lil)t"l'atioll, une autre relJellion des plus rortes t'Clata, toujours parmi eellt' ml'mc Jrdcclinl!, dont bien uo millier de soldat .. ~ dirigèrent \l,'1'S la POl'le principale ct s'cn scr:.ienl emparés (2), si l'on n'eut pas de suit(' braqué COntre eux les B pièces mobiles 1 pur­qUL.'CS du cô!.é OPPOl)(" dl' la cour, où SC troU\ait alOl'S heUl"ClIsc, ment le major GEl, le capitaine commandant de la batterie KCHUS.

et les lieulenunb de cctlt' arOie ,\'O~ Pu..UfOUTlI ct BI\,-\:'ID, al'CC une partie de leur colllpaguif'. il qui le oolonel DESTO)lI1',s, du haut du parapet du relranchement general, leur donna l'ordre de \""i\e ,'oix,

('.eue manoeu\"re hardie rens.:.il;:\ mcncille, ell.'CUTUt cc pressant dan­,c:er, car fi l)Ciue k'l> 1'l',*lIh appc~ul'('nl.i1s le; rnst."cs bn'Iantes s'ap­procher des lumières de~ Co.'1ltons. qu'ils rentrèrent prl'Cipitamlllent ploie mêle dans leur C<l"Crnc.

Les bra\cs cononlliel's présent Il ceLLe baLLerie, quoique, comllle leu/' .. lIlltres camcrndl'.!:i de celle eomp:.gnÎe, Lous BrwrellQis, s'étoienl montres :llors LI'ès·fadèle~ ct dl-\'ou('s, CC qui doit être ulll"Ïbué au zèle ct lUI

('ourage de leurs officicl's, nOlllllll\'s !)lus haut, eL il l'esprit dc oo'l)S l'xistant dans celte tl'oupe.

Cependant cette llle!jlll'è l'IIf"I'giquc, <Iuoique blamée rortement llal' un ~111 officier de celle compagnie Il'artillerie, (lui atl~i JXI<;~ bic'lltÔI llU SC'f\'ire belge). rehllu<;su bcaul'OuI) le moral dt· celle trouiX' ('1 l'C-

(t) Par aIle m6u'" .u.'. la ~pollMbihk du gOllv~rueur de la place. d· ..... oir: HU .. km·

HI,_ ROJ.I. J-il ~" ... ,.",-. 1_ '" ,_".i_ (pn;tut.. '1"'"0 ruf"lOb", du tOD.,il .nit .i.i

•• ec empre.meDt pour la doit'Oo .. ,lItr) ..... Imu .. ,t ..... il counrt.

(2' L"11 Ul'it;"" .. kIr qu, di'p"tul '1,,~I<i"" joun Ip'+', .. lro"nd lIon de garde il «Ite

port~!

•

•

LA CITADELLE RI' 1830.

trcllll>U fortement aussI cclui des soldats du bataillon de 10 5·· Ar· dcc/in/! (1) .

Au prcmier aJlpèl (33I\S armes) qu'on faisait faire il l"beure accou· tumée, les colonds DtsTOnES et BAGELAAIl haranguè,'ent les soldats tI'infantcrit., les exhOl'Lant fi la fadélité ct Il l'ol>éi~ncc. promeUant qu'aussitôt que les circonstances le pcrmellr:.icnt, ccu~ d'entr'cux qui avaient dl'oit ou grand congé ordinaire, relow"ueroient dans leurs foyers. Eu ollendunt on e~pt.'>dia encore dans l'après-midi une COI'\'~-e au dehors de 2üO hommes, dont l'officier el les sous·officiers seuls

rentrèrent. Dans ln soiréo de co jour, les officiers belgcs d(' la garnison (proba·

blcmcnt pour no pas rester sans compatriotes dons la citadelle), assu· raient le goul'erneur que les perturbateurs étant actuellement lous partis, ils sc rendaient don:-namnt rcspon:.able!l de la bonne conduite de leurs subordonnés. D'après cela, on résolut, quoique contre l'alis du major Gu ~ de faire cesser les sorties des diks corvées .

Bien qu'effectivement il Il 'r eut plus d'actes O!:ttcll!;iltlcs d'insubordi. nation, les puits fLirent l'Cndus hors de scnÎce pal' ln destruction des

cordes ct l'injection d'ordures. Les factionnaires ne llOu\aicnt, ou ne voulaient empêcher ces excès,

dc sorte que les CffOI'ts ct lout le zèle des onlcicrs du génie sus--dits. pour rétabli!' continuellement les dégats, restèl·cnt inefficaces; mêmc pendant l'obscurilé on les insultait cn leurs jetant fi la tèLe des

bl'iqucs (2). Par ces circonstances, on était contraint de faire ouvrir les puits qui

:;c lroulaient dons le fossés du corps de pince, (lui r ovaieut été construit pour l'ext."CuLion des ma~nnel'iC!S). Cc dernier moyen ce­Ixmdant fi 'était pas !MIOS d.lIlger, comUle l>oulaut faciliter les coups

(1) Ce ballillon .".it ho:oaucoup MlulT .. rt k IJru .. llrl. 0;" ,1.1< j' .. uranff> dt! qud'l"" j'nbita".

il ~tlil entni •• n. drfl~n(fl l'''' la pori .. d~ FIumi"", qu."d loul il ~up il rul _iIIi d •

fOUt cUle. p'" 1 .. ,..1o>-IIn t'Mio';' da". \"" rnai.e" ..

'2) Il ,'t!" trou "Ail pI .... run las d.". \a t'OUr i laq .... 11~ du ..... 1 .. éLait If"CO", tdlfmml IfUcvm·

bJM de matériau! 1 quco 1. DlaiftilialU poun.ieal .. .,..,bc~ Mn~ .... ,.. 1 ... dt brict-. ett'.

l, A tITAOIt!. Lit Il'' 1830.

de maius les surpl'i~5 dc l'enncllli ex.l('I'ieur, et les trohisolls de la par­tie lIlaliuleutioun('C tle la garnison.

Le génie ct l'artillerie t'olltinuél'(~lIt néanlDoins sans rel:khc leur"! tnl\aux pOlir la con.'JCnalion tic III place contre l'ennemi, sans se lais­SCI' décourllgcl' dèS éH!IlCIUCns du dedans.

Le soir du 7 Octobre "'s g':Ul·I·OUX U& GIGU et OLOI!.~~EEI. étant sol'li$ secrêlemeut de la cilmlclle pOl· Ol'(lre lIlIp('l'ieur, pour SC rendre a AIl l'ers (1) , le colonel J).:STO'lt8r_~ prit le commaut!emcn t supérieur de ln place.

La ~itUlltioll dc 1" IXl.I'tic hollnndaisr de la garnison del'int cepen­dant chaque jour dc !llIlS en !llus crili(lue (2\ , attendu que' les 001 ciers belges, en apprCllllllt les triplt:s pl'omotions accordL'4.."S pal' le gOIl l'crnement pro\ i~u'C Ix-Igc il leuni t'-llUierades detenus in(jdèlcs il leurs drnpcaux, allS!>i bien tlllC les dl,rectiolls des troupes de leur nation dans d'autres places de lu Ilclgiqllc , désiraient nrdcmrnent la reddition dt· cellc.ci. Ils rurent ucanmoius contenus par lïnfiuence moralc que prodUl sil la ban nt' contenance du collllHlludallt superieur et des autres ofllcicrs , sous-officiers et soldat.:, hollalldai!i , On comprcndra œpcndont aÎsénwnt qu'il rallail df' ln fliut dc ces brn\'cs. bien d'efforts pour ètrc ~ jour ct nuÎl, continuellelllent sur Sl~ gardes, u\oir l'œil porlout pour SUI'H'ilh:'l· tous les Ulom'Clllent!; dt· h'lIrs cmncrndC!; belges , et d'a\oir, pour aillsl dirc , presque SIlIlS rdlkhe. la lI\uin ti l'crée , le rusil ou le pi:.tolcl.

A tout cda il rUlit njoutcr qu'on Il 'n,ait plus d'autres \in-e, quc du pain et tic III mUlI\oi:.c ,iandc, jlrll'clxlu'on mail du enYOyer I:NlÎlre les "ocIles d~IllS les f05-~é!> , j>r<'Mlue incultes , el qu'au slII'plus les IIwl­\eillans ihaienl n-pnlldlt le bruit. que t'l'li bestiaux étaient empoi:;Quni·., par les gells dc la ,illc (3).

(1) Où .. IfOuyai l Llo .. 10 Il" .. , iu-s~.,':n l du r . illN' Y"ki"K: d .... 1>.y .. Ra.,

(2) POU f K1 rti, d, n-U~ ma".~ i ... pooi lion le l'Olood Durw .. r.o ..... it ",ndu fn pt .... IU ••

quelqurs jouli ''';;01 ir.I'Hotel-d.- \ ',lIe, J>Ou , off ... 10 1. muoicipalili. la ",nl .. ietn .. ille d·uM

pallie dl 1. fI. rni .. o, afil> de ""·U,. Ilb lIus Irvu bl .... qui y rf'S~ ... nl jcm ... dJ . ..... nl, (dJoOI

la ptoo~ d, .. deba . ..... pat "' mo)~" d'uni , .. ode pa.tle .1 .... ptorlorbalt o ra beISN) , ru . i,

il o 'obti o t d. C1NI ma"i., .. " qu'uo ... rUl ru.mfl.

(3,' Du d, l.ora, 00 p""'ya,1 . J p .... hu ""'p"n':m'/l ' d.la .... nh · ....... . pe , puilqu~ 11 .... mm.nd"111 étalt conl .... int d~ ~b;. nr~rm.; (à 1·t\~I' I .lfOn de la d~m;.lune 1_2)) loot~ la pTooon dan. I ·~t'ri ll. l~ , du C'Orfi d. place.

,

LA CITAOBLLli El'! 1830, 40

Le (k'Slr dc la partic belgc dc la garni30n d'cnlrCr cn posse.sion de la citodellc fut encore llugmenté dcpui~ <luc les journaux rMolulion­nall·cs (1 avaicnt annoncCS (2) , quehlucS jours plus tard, qu'on) amit déposé cn cachettc un grand trésor, Ces bruits, (illoiquc lout ti

rail déuues dc \'t!rilé, étaient cependant tellement accr&lités, 'Iu·un lieu~

tCllunt-colonel bclge dc l'état major géneral, 0!iU e"igm· impérieusc­ment. dans unc séance du conseil de dHense (3) du major GBY, (qu' il prétcndait cn NI'c instruit) , de faire connaître cc secret, ce qui donua lieu 1\ une très vÎ\'e alLercation.

Sur œs cntrefaites le corps des l-olonlaires frunçais dc l'ootn;OOCLAST arriva le 1 J Octobre au soir dans la "ille, et pla~a le Icndemain des ~tes ia l'cntour dc la ciladeHe: sur quoi le colonel Df.STOlLDf.IJ dHendil li sa garni!lOn toulc communication au dehors.

Le major Gn sc lrOUl'aul dans l'après-midi de cc jour sur les l'Cm­parts du bastion N-. 4, s'étant apel'(:u que les sentinelles ennemies s'ôlaient avonœcs jusqu'a la crète du glacis, Icur intima l'ordre de s'l'loigner; ceux-ci lllaut répondll par des injures, il Ht lirer des coups de rUlIils par les doq factionnaires placl.'5 sur le rront (3-4),

apn'-s {Iuoi ils prirent ln fuite. Cel>cudnnt quclques officiers belges , quc cetle fusilladc ayait attiré au bastion , osèl'Cnt lui reprocher, d'un Ion inconvcnant, qu'il avait fait tirer sur de. felllJlles et des cnfmls! le colonel DfsTolllllES, arri,é imml:dialcmcnt alu'ès, npllfouva 111 con­tluite du major, el ordonna a ces officiers de S'éloigner immédiate­

ment du relllpal't. Le lend('lllflin les capitnines belges dïnrnulerie, dcmnndèrent la pcr­

Inission de raire lIne communication flU conseil de dHcnsc, ce qui IcUl' aynnt été accordé de raire indhiduellcOlent, ils dl.·c1l1raient: d'u\-oir ln certitude, que si la citadelle serait attaqul-e , leurs soldats, uoo seu­lement ne se battraient pas. mais même porternicnl leurs armes contre leurs officicrs, ct qu'aussi les soldats leurs avaient deelill'és, de l'ouloir

(1) lM offirifn belK_ t O n:n .. raieot joo ... ellerufOl ,

(1) Pl'Oblbl..m,'al auAi • ....., ..... iolt alioa da piDl ptrfid .. It 111.--.

(3) 0,.", joura .... 01 l'ô ... r,oalion pa' ln 1I0llaadll il . 7 .

LA CITADIlLLII Il' 1 fl30.

til'CI' SUI le:; c.anoullicrs, ('Il cas (lue ceux-ci \'omlrnicnl sr scrvlI' de

leurs pièces contre leurs colllpatriote... Le capitaine d'artillerie An­l'EnS d('('lara {'galeJllcnt, qu' il (Iluit appris qu'une pareille menace hmt

Clé adf'(~~ il ses canonniers, ct qu'rlle omit fa il une profonde 1111-

pression sur ces hommcs.

Après ccla les officiC'1'S belges l'fiLèrent ostensiblement IcUl's call1('~

('ocles nt.'èrlandais, voulant montrel' pl'Obablclllcnl par la , qu'ils l){ll'­

tagCtlicnt absolument les sen! illlcnLs de IClIrs inrériclll'S. Le 16 Octol)l'l"> ( 1) le majol' d'infanterie 011 nU"I fui cmoye nu 81"

!lérol de division belge DtnVIf.R, qui avait prit le commandement su péricnr de la ,ille (2), pour l.-aih:'I' d{'S conditions d'une éHlcuoliou dc la citadelle l>al' les lIollandai 'Ô, Celte démarche rut sui,ie llar d('!t conférences entre le colonel Dt:STO)lIIES et le dit gcnél'OI SU I' It"S glaci."

lesquelles e<cprndanL furent rolllpU~ s..1ns aucun r6l1ltal.

Daus la soil'l'C du nu\me jour, on cOllllllalU;ait il lirer du deho,..., de.

coups de fU!i11 au'( fucliolluaires' Illact'S SUI' le rempart de la ('Ila~

delle, probablement afiu d'c),('iter 1('S bclg('S de lïnlcneur à la l'~'''

,olte. La contell3tU't' cow'ngeusc du commandant supt'I'irur et dt'lo

autres officiers hollandais, oux«(llf'ls s'as.<1oOCièrent aussi deux bl'aH~!i

officiers bclgrs, contcnOit dans son df','oil' toute la sal'llisou \(jui anul pris les annc~), Utudis qU(' le bataillon de la 0-' Jfdeeli"g O('{'Upllt

la grande cnll'(-c Cl Ullires points b:;cnlie l ~,

C.e fCII, allquel on ne n"ponùit «lIC pal' tics coups de fu.,i l du l'cm­

r.al't (3: du ('01'(>5 li(- place Cl Ile ln demi-lune (1-2), continua de »lIl't ct d'nutre jtl~lu'ù minuit.

I.e kndcmuin dc <'elle \'C'!Lallfl'oUl'i'(' Lous I('S c..1pitaincs .J'infanterie

il) La pl ...... P"''' 1 ... Il,lIlnJail n'';I~ .. 1 pl" Iroabl •.

2} OUe mi .. iUII "',,Ieil pu 1-11111 ,t.ng<-r i ,1 r"lb.il trur ... r pou. J'ftCt'Ompli. 1" "ilIe j"lIlu'ell K~.I,r à I .... n uni l'''p,,l .... n"h' i ",~io ("rI OO'.<·;<rlllpi"rll', aoci ... arit~,ne d'iur.lllleri"

du t"m$ df' PEmpi .. r""9'il, ch~uli~, d~ l'onl .. Guillilll ....... t d~ 1. Ugiop d'I,onneur, ... m­

plit $II cummiaion wy..., If' (J"I 111'11,,01 ."gr.u"l. .3) Q".I'Iu"S rouI" dd ',1nOIlI .. ",ilr.ill" au'üi"ot b.rut"t r.'1 _r tf'U. If"_ de bou.

cl;"n, mail OD De p«>y;til Iltr., pM" D' P"I dOD""" à m_elln I~ officien btl .... l'_on

d'un" "';yolte oun.te,

/

(

•

1\ CITADIlLLII. IIlI 1830.

Belge.. tic nOI~ncc, dcdarèrcnt que claus lu sui le • cn Il<ll'cll ('as 115

ne rt'rail'nt plus tirer, Cc lm 'me jour. (!\(I,'oir le 17 Octobre), les nrgoc.iotions lIyunt

dé f('llrisc3 SUl' les glacis, une C31)itulatioll s'en !<>lli,il, llOl'tanl en­

tr'autres que: tous les militaire, de, pr,)ritlces '('ptenirianales (/" IW!Jawnn, al'('(' leurs armes et bagages, le drape(Ju de la 11·' Ifdcc­

lit/g (1), ailllti que quatre pièces at'CC ICI/ra ar:aIlUra;ll, chargés (2), aUl/lii bien glU) Les arrllices de ['étal major général, des 3·· directiQIIS ((artillerie et des furlificatioll8 quitteraient fa ci{(vLdle, dall' La tlutt du 18 au J9 Octobre. et qu'el18uitf> Ics jJf>l!{e, qui'!l resteraiellt. /(. (!tmserr:eraiellt encore pem/allt 15 JOllrs ]Xilll' le l'oi des Pa!Js-Ball (3)

et que /"8 1'il'res lel/rs seraiNlt fournis par la t'iUt! (4, En "('l'lu de celtc com'cnlion 1 ... partit:: hollamlailoC de la garni!ri)u

" .. ri,'n !>(lin ct saur le 22 Octobrc à bll:er, ((f.

(1) Le balaillon d, 1" G- ardeeling n'"n a,ait pa" I,'!:I Tou. lfII ",noIlDi,," de la COfllJ>l«n;" d· •• tiU,",;" """Iu~p' ... i ..... leun offiei"n •• an:om~

V"glH'. lrun~; _ bn". ne .. IOnl .eparà de 11OIlI, 'IU'1l11 moi •• pr+ot. (3) Cet "Iide '1 ... ait élé io .. ..; à 10llt h .. rd poUt If' bif'D du ""r"i.,. du Roi, Il all";'I

Vu d~"f'ui. d'uni I{riDd. Illililé, "D ta. q"e 1 .. moytnl du lIouyu".m.ul d .. r.y ... 8a. .u"'~nt .tll~i Il .. ~ttr 1_ pl'Of:M de la "",,lllllOU io I"m'i .... r aloB ~ut d .. offi<'en belS-, qui lia

ùt",",1 pas eaco ... prooool'él trop oll"etl .. mtal, .. ",nlfnl I,.."I .... I~ r.it lin ,W:r;le d, la coa,

.. "al;(111 de C"I'lIe pl • .,. pour 1 .. niu<lu,"n , .Ii" de f~;1'fI oubli.r le"'. lorlt p~t"I, (4) Il a'y uail Il œue t=poq .. e d.nl lA Cil~1l1 'Iut de la r.rine ,,1 de la yiRu<M, pour UD

011 deu t jOlI'" (3) lA IOrl;1 de 1 .. ~.r"il()11 ,,"l litu une h~ul'fI u.nl l'.uro.... A l'R.ril'h de 1. lêtl d. la

talollol Il la fM" J',A_HU (Il G .. J), on 1. Irou.a r".",600, el h. taloune .iDti andH, DeIU

commiMai ... dll I{ou.emrm .. nl pro.i.oire-bPIge, .. 'f'OUY~ .. "t là, pour doec:lartr' ne "ouloi. 1. rai~ ouni. '1\\'& condition q"e 1. dCIAcl,em"DI dei h,..rd. (to"l DelS"), ~Iourn'I Il 1. ci •• _

delle, poiltnd.,,1 '1"" ~Ia ";Iait co"forn't",~,,1 à III oon"ent;on rondu~, Le l"uloud DU1'\)IUU n • .-nUI'DI pl;ol pmi ... du 1"", l'fi pourparl.n, ordolln. au"tOt de "ift-\'Oi~ .u npitai ...

KU'fI'D,I, de rail'fl m~UI'fI "n beu ... ie 1. dtu p,/oœo, qui .. lroll ...... at à lA Ide d. la 00-

IODa" on ounit Illon de tuil" 1" porte. et 1. oolo""e .. ~mil rn marehe, "01 phil J'ob­

.. ad ... CA'peadliDt rD ..,.,It, Ir npil.il\f! Du.rOPt. fOmmAndant ~ h_rdo, a,.&I1\ lémoi"'" la déAr

d~ ",Iournt. Il G"".; ce détach.ment ure oon comm.nd'''1 rul co"gt'dié ail "ilh.ge de L.ril,i

10.1,.,; 1" ",,~l de ON bu.a.rd., 'I"i n" dtmancQlIlIl pu n,;ep1 'I"e d. JOli"n la COIOD"" hol,

\Anda .... , pont f'ljoindre !.Ilr nilin><'nt.

•

L~ CITAOII.LLfI. 11.' 1830.

On conclura llar cc fJUI PI't'CèdC, combien. peu la force de III cita dclle de Ga/Id, dont on a cile la belle construction, a pu conl!"1 buer à la oon!ICrl'atiQn de celte forteresse, puisquïci il ne s'agiSSllll pus de comooUI"C un cnl/cmi extérieur, mais bicn un cnnCllll dans Ct;lle"rWllr de la t,lace, ct cela dans la proportion Ilumeriqll(, dés.'1\an

tagellsc d 'li peu pn~ C;1/Q oonlrc tU!.

FI '1".

Pa;w Sl li~n(' 18 4. - 27

- 12 - 23 Planche 1 au n'nl'oi

Il lU rl'n\"oi mates pour pierrier,_

E Il Il A T A.

on Iroul"(': od re,tfJde IiSl.-t: adrt'fil fie l 'ormte l'annü

10"' coupœs - ,,,nt coup('N f:lotc. Mtlll

a la lettre l Ca.scmatC'S pour piom.irrl IiSl'7: Casc-