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Notions de base
C. PhamUniversité de Pau et des Pays de l’AdourDépartement Informatiquehttp://www.univ-pau.fr/[email protected]
C. Pham 2
Copyright
Copyright © 2008 Congduc Pham; all rights reserved Ce support de cours est soumis aux droits d’auteur et n’est
donc pas dans le domaine public. Sa reproduction estcependant autorisée à condition de respecter les conditionssuivantes : Si ce document est reproduit pour les besoins personnels du
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Cependant, dans le seul cas d’un enseignement gratuit, uneparticipation aux frais de reproduction pourra être demandée, mais ellene pourra être supérieure au prix du papier et de l’encre composant ledocument.
Toute reproduction sortant du cadre précisé ci-dessus est interditesans accord préalable écrit de l’auteur.
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Remerciements
Ces transparents sont basés sur des supports de courscompilés par Olivier Glück avec des ajouts lorsqu’ils sontmentionnés.
Sources de ces transparents Danièle DROMARD (PARIS 6) Andrzej DUDA (INP Grenoble/ENSIMAG) Shivkumar KALYANARAMAN (RPI/ECSE) Alain MILLE (LYON 1) CongDuc PHAM (LYON 1) Michel RIVEILL (Université de Nice/ESSI) l’Institut National des Télécommunications (INT)
Des figures sont issues des livres cités en bibliographie
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Bibliographie
« Réseaux », 4ième édition, Andrew Tanenbaum, PearsonEducation, ISBN 2-7440-7001-7
« Réseaux et Télécoms », Claude Servin, Dunod, ISBN 2-10-007986-7
« Analyse structurée des réseaux », 2ième édition, J. Kuroseet K. Ross, Pearson Education, ISBN 2-7440-7000-9
« TCP/IP Illustrated Volume 1, The Protocols », W. R.Stevens, Addison Wesley, ISBN 0-201-63346-9
« TCP/IP, Architecture, protocoles, applications », 4ièmeédition, D. Comer, Dunod, ISBN 2-10-008181-0
« An Engineering Approach to Computer Networking »,Addison-Wesley, ISBN 0-201-63442-6
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Bibliographie
Internet… http://www.guill.net/
http://www.courseforge.org/courses/ http://www.commentcamarche.net/ccmdoc/ http://www.protocols.com/
http://dir.yahoo.com/Computers_and_Internet/ http://www.rfc-editor.org/ (documents
normatifs dans TCP/IP)
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Plan de la partie 2
Quelques éléments sur la transmission del’information L’information et sa représentation Les techniques de transmission Modélisation d’un canal de transmission Les supports de transmission Les modes de transmission Les différentes topologies
Les architectures protocolaires Architecture en couches et encapsulation Le modèle de référence (OSI) Le modèle TCP/IP
Quelques éléments sur latransmission de l’information
L’information et sa représentationLes techniques de transmissionModélisation d’un canal de transmissionLes supports de transmissionLes modes de transmissionLes différentes topologies
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Deux types d’information
Données continues données continues résultant de la variation continue
d’un phénomène physique (voix, température, image,lumière, …)
infinités de valeurs dans un intervalle borné un capteur fournit une tension électrique
proportionnelle à l’amplitude du phénomène
Données discrètes suite discontinue de valeurs dénombrables un texte est une association de mots eux-mêmes
composés de lettres (symboles élémentaires)
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Traitement informatique
Il faut associer une valeur binaireà chaque élément d’information numérisation de l’information pour
des données continues(échantillonnage)
codage de l’information pour desdonnées discrètes (code Baudot,code ASCII, …)
1000001AB
C 1000011
1000010
symboles àcoder
mots code
Codage
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Transmission
Les ordinateurs fonctionne dans un systèmenumérique binaire (0,1)
Toutes informations sera donc une suite binaire Audio, Image, vidéo Texte, programmes
Transmettre de l’information nécessite unsupport de transmission Filaire (conducteur électrique, guide optique) Sans-fils (l’air est le support) Autre (quoi?)
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 11
Vitesse de transmission
La vitesse de transmission est de débit Débit = nbr de bits que l’on peut
transmettre/recevoir par unité de temps Ex: 10bits/s, 56kbits/s, 100Mbits/s, 10 Gbits/s,… Connaissez vous quelques grandeurs de débits
de la vie courante: ADSL GSM (téléphone mobile) Internet
Ajouté/modifié par C. Pham
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Support cuivre
Paire torsadée (STP et UTP) peu coûteuse, symétrique, écranté ou non très utilisée (téléphone, réseaux locaux), large infrastructure existante, débit limité (centaine de MBits/s)
Câble coaxial plus coûteux, asymétrique mais, meilleur protection contre les interférences, distance plus élevée et meilleur débit (1 à 2 Gbits/s sur 1 km)
4 paires de fils
Ajouté/modifié par C. Pham
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Fibres optiques (1)
Fibre optique de moins en moins coûteuse, plus légères, en silice le
plus souvent, rarement en verre (atténuation). Leplastique est possible.
environ 50km sans répéteurs. très haut-débit (50000 Gbits/s théorique) et très
bonne fiabilité.
Ajouté/modifié par C. Pham
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Fibres optiques (2)
Fibres optiques
multi-mode
à gradient d ’indice
mono-mode
Fibre à gradient d'indice
Fibre monomode
fibre multimode (obsolete)
125µ
125µ
5 à 9µ
50 ou 62,5 9µ
50 ou 62,5 9µ
Ajouté/modifié par C. Pham
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Fibres optiques (3)
Ajouté/modifié par C. Pham
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Liaisons radio
Sans fils infrastructure moins coûteuse, mais erreurs plus fréquentes et dépendantes des conditions
climatiques. AM, FM (radio)UHF (TV)GSMUMTSWIFI-WIMAX…
Ajouté/modifié par C. Pham
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Satellites
répéteurs dans le ciel, d'une base source vers une basedestination,
possède généralement plusieurs transponder (1 transponder =plusieurs centaines de communications téléphoniques),
faisceau large ou plus étroit (very small aperture terminals,VSATs)
plusieurs orbites disponibles, grande couverture géographique, mais délais plus grands (250 a 300 ms) coût élévé par équipement.
BANDES FREQUENCES
BANDE C 4/6 GHz
BANDE KU 11/14 GHz
BANDE Ka 20/30 GHz
60 GHz = Fréquence d’échange entre satellites. Il y a environ 1000 Satellites.
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 18
Satellites (suite)
Iridium, 66 satellitesInitialement 77
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 19
Le spectre électromagnétique
Ajouté/modifié par C. Pham
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Amplitude
AmaxAmax-3dB
300 34003100 Hz
FréquenceHz
Bande passante
Bande passante limitée Pour un matériau donné les fréquences de 0 à f peuvent être
raisonnablement véhiculées sans subir de distorsion tropgrande. C'est la bande passante W = Fmax – Fmin (en Hz)
Le spectre du signal à transmettre (éventuellement modulé) doitêtre compris dans la bande passante du support physique.
Exemples: l'atmosphère élimine les U.V. l'oreille humaine est sensible dans la bande 20 Hz-20 KHz Réseau téléphonique commuté (RTC)
Source F. DupondAjouté/modifié par C. Pham
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Modulation, BP et débit
La modulation est la transformation d'un message àtransmettre en un signal adapté à la transmission sur unsupport physique.
1 bit = {0,1} on associe un état donné à 0 et un autreà 1. Une suite binaire est alors une suite de changementd’état du support (tension, intensité lumineuse,…)
Chaque support de transmission permet un certainnombre de changement d'états par seconde (rapidité demodulation, Rm) exprimé en baud. 1 baud ne correspondpas forcément à 1 bit. Avec des schémas de codagecomplexe, 1 baud peut coder plusieurs bits.
La bande passante limite la rapidité de modulation
Ajouté/modifié par C. Pham
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Du binaire à la transmission … (1)
Transmission en bande de base les bits sont directement représentés par des valeurs
de tensions simplicité du codage mais distances limitées à
quelques kilomètres (bande passante, rapidité demodulation, rapport signal/bruit du canal)
occupe toute la bande passante (pas de multiplexage) code NRZ, code Manchester, code Miller, …
Codeur Décodeur
Signal électrique codéadapté au support
...001011... ...001011...
Signalnumérique
Signalnumérique
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Exemple de code bande de base
Code NRZ: les 1 sont codés par une tension positive,les 0 par l'opposé.
+5v 1
0
Modulation d’amplitude 2 états
-5v
11
01
10
00
+5v
Modulation d’amplitude 4 états
-5v
+3v
-3v
Nb de bits parmodulation?
Ajouté/modifié par C. Pham
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Modulation et valence
La valence est le nombre de niveau de valeurque peut prendre le signal: (+5v,-5v): valence = 2 (+5v, +3v, -3v, -5v): valence =4
Le débit binaire est directement relié à la rapiditéde modulation et à la valence quel est le débit binaire avec 2 niveaux de valeur? quel est le débit binaire avec 4 niveaux de valeur?
D=Rm.log2V
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 25
Du binaire à la transmission … (2)
Transmission large bande ou par modulation utilise les théories de Fourier sur la décomposition
d’un signal périodique adaptée aux longues distances (transposition dans un
domaine de fréquences adapté au support, protectiondu bruit)
résout le problème du multiplexage
Modem Modem
Signal analogique
...001011... ...001011...
Signalnumérique
Signalnumérique
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Transmission en large bande
4 types de modulation Amplitude (ASK) Fréquence (FSK) Phase (PSK) combiné amplitude+phase (QAM)
Avantages Plusieurs canaux de transmission sur le même support
de Données de Signaux vidéo analogiques
Ajouté/modifié par C. Pham
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Exemple de modulation sinusoïdale
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 28
Modulation plus complexe
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 29
Modulation combinée
QAM (Quadrature Amplitude Modulation)
+5v 1
0
Modulation d’amplitude 2 états
-5v
00 (90°)
01 (0°)
11 (270°)
10(180°)
010
001
100
111
011 000
110 101
3
3
2
01
01
00
00
11 10
11 10Quadrant
01
Quadrant00
Quadrant11
Quadrant10
00
00
01
01
10 11
10 11
+5v
-5v
+5v-5v
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 30
eth données
En pratique (1)
Exemple: des données dans un paquet IP sur unréseaux Ethernet (codage en bande de base)
IP données
données
10101010000000…
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En pratique (2)
eth IP
AA:00:04:00:32:04 00:00:B0:60:E4:80
192.114.22.100134.66.32.1
FB DF F3 CF E1 87 C1 83 C8 13 8E 71 86 6180 01
4501000101
IPv4 et entête de 5x32bits=20 octets
C. Pham 32
Optimiser l'usage des canaux de transmission pourun transit simultané du maximum d'informations ⇒partage (multiplexage) du support physique detransmission entre plusieurs signaux.
Ces techniques peuvent se classer en trois grandescatégories: multiplexage fréquentiel :
MRF (Multiplexage par Répartition de Fréquence) FDM (Frequency Division Multiplexing)
multiplexage temporel : MRT (Multiplexage à Répartition dans le Temps) TDM (Time Division Multiplexing)
multiplexage par code CDM (Code Division Multiplexing)
Multiplexage
Source F. DupondAjouté/modifié par C. Pham
C. Pham 33
Multiplexage en fréquence (1)
FDM: Frequency Division Multiplexing
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 34
Multiplexage temporel
TDM: Time Division Multiplexing Données numériques
TamponTamponCanal 1 Canal 1
TamponTamponCanal 2 Canal 2
TamponTamponCanal n Canal n
MUX MUX
Trame A Trame B
Canal1 Canal 2 Canal 3 Canal n
Temps
Voie composite
ITTT
…C1Bn…B3B2B1An…A3A2A1
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 35
Multiplexage en longueur d’onde
WDM(Wavelength Division Multiplexing).
>1nm
DWDM(Dense Wavelength DivisionMultiplexing).
< 0,1 nm
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 36
Similitudes
Multiplexage en fréquence
Multiplexage temporelle
Ajouté/modifié par C. Pham
C. Pham 37
Modèle général d’un canal de transmission
ETTD - DTE (Data Terminal Equipement) Equipement Terminal de Traitement de Données contrôle de la communication source/collecteur des données
ETTD ETCD ETTDETCD
Ligne de transmissionJonction
Circuit de données
Liaison de données
Modem ou codeur Modem ou codeur
C. Pham 38
Modèle général d’un canal de transmission
ETCD - DCE (Data Communication Equipement) Equipement Terminal de Circuit de Données adaptation entre le terminal et le support fournit au support un signal adapté à ses caractéristiques modifie la nature du signal mais pas sa signification
ETTD ETCD ETTDETCD
Ligne de transmissionJonction
Circuit de données
Liaison de données
Modem ou codeur Modem ou codeur
C. Pham 39
Modèle général d’un canal de transmission
Jonction ou interface : permet à l’ETTD de piloter l’ETCD pour établissement
et libération du circuit, échange de données, … utilise un signal numérique
ETTD ETCD ETTDETCD
Ligne de transmissionJonction
Circuit de données
Liaison de données
Modem ou codeur Modem ou codeur
C. Pham 40
Modèle général d’un canal de transmission
Support ou ligne de transmission : caractéristiques physiques (débit, taux d’erreurs, …) transmission d’une onde lumineuse, acoustique,
électromagnétique ou électrique : supports optiques,aériens, filaires
ETTD ETCD ETTDETCD
Ligne de transmissionJonction
Circuit de données
Liaison de données
Modem ou codeur Modem ou codeur
C. Pham 41
Notion de qualité de service
3 paramètres débit (volume) latence (temps de transfert et variation de celui-ci) fiabilité (taux d’erreurs)
Chaque flux de données a ses proprescontraintes voix, vidéo : débit constant transfert de fichiers : fiabilité et débit élevés
Le réseau de transport doit s’adapter ! Choix du « meilleur » chemin Correction des erreurs, …
C. Pham 42
ETTD ETCD ETTDETCD
Liaison simplex
Modem ou codeur Modem ou codeur
ETTD ETCD ETTDETCD
Modem ou codeur Modem ou codeur
ETTD ETCD ETTDETCD
Modem ou codeur Modem ou codeur
Liaison half duplex (à l'alternat)
Liaison full duplex
ou
Les modes de transmission L’organisation des échanges
C. Pham 43
Les modes de transmission Le mode de liaison
liaison point à point liaisons multi-points
le support est partagé par plusieurs terminaux politiques d’accès au support
le mode maître/esclave (polling/selecting) le mode d’égal à égal (réseaux locaux)
Transmission parallèle/série transfert simultané de tous les bits d’un mot transfert successif de chacun des bits d’un mot
Transmission synchrone/asynchrone les horloges sont synchronisées les horloges dérivent (bit de start/stop)
C. Pham 44
Les différentes topologies
Topologie horizontale (en bus)
Topologie en étoile
Topologie en anneau
Topologie maillée
Topologie hiérarchique à 2 niveaux
C. Pham 45
Topologie horizontale (Bus)
Tout le monde parle à tout le monde
C. Pham 46
Topologie en étoile
Nœud central
Un nœud central émule n liaisons point à point
C. Pham 47
Topologie en anneau
Adaptée aux fortes charges Permet des débits élevés
C. Pham 48
Topologie maillée
Exemple de 7 sites entièrement maillés 2 à 2.
Plusieurs chemins pour aller d’un nœud à unautre
C. Pham 49
Topologie hiérarchique (2 niveaux)
Mélange de la topologie maillée (au cœur) et dela topologie étoile (aux extrémités) Réduction du nombre de liaisons Meilleure utilisation des ressources
Les architectures protocolaires
Architecture en couches et encapsulationLe modèle de référence (OSI)
Le modèle TCP/IP
C. Pham 51
« Architecture protocolaire réseau »
Architecture protocolaire réseau : un modèlecomplet de communication
Historiquement, une architecture par constructeur SNA (System Network Architecture) d’IBM DSA (Distributed System Architecture) de BULL
Besoin d’un modèle normalisé complexité croissante des besoins utilisateur diversité des solutions adoptées incompatibilité des architectures constructeurs entre elles nécessité de transparence pour l’utilisateur
-> modèle de référence ou modèle OSI (OpenSystem Interconnection) définit par l’ISO (InternationalStandardization Organization)
C. Pham 52
« … protocolaire … »
L’échange d’information se fait selon unprotocole : ensemble de règles compréhensiblespar les entités communicantes
Il y a des protocoles pour : les applications transporter/router l’information émettre de l’information sur un support physique
Ils doivent gérer en particulier : les erreurs la fragmentation et l’assemblage des données
Ils sont généralement normalisés pour assurerl’interopérabilité et la transparence
C. Pham 53
Protocole
Qu’est-ce qu’un protocole ? Une implémentation d’un certain service Un accord entre les deux parties sur la manière de
communiquer Définition des règles & des formats de données Règles sans ambiguïté pour pouvoir être traduites par
des logiciels ou des automates câblés
C. Pham 54
Besoin de transparence …
… à différentsniveaux : les services
applicatifs les protocoles
d’échange la sémantique de
l’information les techniques de
connexion
IBM
MACINTOSH
Xerox
Fax
IBM
MACINTOSH
Xerox
Fax
Requête
Réponse
Requête
Réponse
Requête
Réponse
Requête
Réponse
?
-> protocoles normalisés-> architecture en couches
C. Pham 55
Architecture en couches
« une couche » : un ensemble homogènedestiné à accomplir une tâche ou à rendre unservice
Le découpage en couches permet de dissocier des problèmes de natures différentes
HTTP/TCP/IP peut utiliser DNS, ARP, DHCP, RIP, OSPF,BGP, PPP, ICMP …
rendre évolutive l’architecture : une nouvelletechnologie ne remet en cause que la coucheconcernée
masquer les détails d’implémentation : une couchefournie certains services
faire de la réutilisation de service sockets, DNS, …
C. Pham 56
Exemple 1 : le courrier postal
Client 1 Client 2
Postier français Postier italien
France Italie
Train, avion, voiture, ...
Réseau postal
C. Pham 57
Un modèle simplifié à 3 couches
Gestion del'application
Gestion del'application
Fonction detransport
Fonction detransport
Support physique de transmission
Réseau de transport
Protocole applicatif
Protocole de transport
C. Pham 58
Principe d’une architecture en couches
H3
H2
H1
I2
I3 Données
Application cliente
Instructions Données
Couche 3
H3
H3
Couche 2
H2 H3 Données
H2
Couche 1
H2 H3 Données
H1
H1
H2H3Données H1
Données
Application serveur
Données
Couche 3 H3
Couche 2
H3Données
H2
Couche 1
H2H3Données
H1
Unité de données
de niveau 3
- service attendu- acheminement
protocole de niveau 3
C. Pham 59
Encore un exemple
C. Pham 60
Protocole et service (1) 2 types de dialogue :
dialogue vertical à l’aide de primitives de service request, send, sonnerie de téléphone, décrocher,
raccrocher, poster une lettre dialogue horizontal entre couches homologues à
l’aide du protocole de niveau N Service : fonctionnalité offerte par le réseau
communication fiable de bout en bout, cryptage desdonnées, envoi lettre recommandée avec accusé deréception
Protocole : implémentation d’un service (formatdes paquets, échanges des messages, …)
dire « ALLO » et « AU REVOIR », manière de décrocherou raccrocher, faire signer le destinataire avec pièced’identité…
C. Pham 61
Protocole et service (2)
La couche N+1 demande un service à la coucheN à l’aide d’une primitive de service de niveau N
Les données de la couche N+1 sont encapsuléesdans une unité de données de niveau N (en-têtecouche N et données N+1) l’en-tête contient les infos nécessaires au traitement
distant sur la couche homologue (identifiant duservice, adresse du destinataire, compteurs decontrôle de l’échange, …)
La couche N rend le service de niveau N à lacouche N+1 à l’aide du protocole de niveau N
C. Pham 62
Exemple de protocole Echange d’un fichier sur un réseau sans perte, FIFO, qui
corrompt certains paquets Le service : fournir un transfert fiable de fichier Un protocole simple :
envoyer le fichier en une succession de paquets envoyer un « checksum » pour chaque paquet contrôler le checksum sur le récepteur et renvoyer un message
OK ou Not-OK à l’émetteur l’émetteur attend le OK ou Not-OK avant de demander le
transfert du paquet suivant l’émetteur attend le dernier message OK avant de clore la
connexion si Not-OK pour un paquet, re-transférer le paquet
Ce protocole a besoin d’un protocole de transfert depaquets : comment transférer un paquet ?
-> architecture en couches
C. Pham 63
Un protocole doit spécifier …
La syntaxe de chaque message que contient-il ? format des paquets ?
La sémantique de chaque message que signifie tel message ? un message « Not-OK » veut dire que le récepteur a
un morceau du fichier qui est erroné
Les actions à entreprendre lors de la réceptiond’un message retransmettre le bon paquet en cas de réception d’un
message « Not-OK »
C. Pham 64
Protocole bout-en-bout/point-à-point
Gestion del'application
Gestion del'application
Fonction detransport
Fonction detransport
Voiture
Protocole de bout en bout
Protocole depoint à point
Fonction detransport
Fonction detransport
Fonction detransport
Train Avion
Voiture
Réseau de transport
point à point : transport de l’information contrôle du lien, contrôle/reprise sur erreur, adressage, acheminement
bout en bout : vérifier intégrité et organiser ledialogue applicatif
C. Pham 65
Le modèle de référence - OSI (1)
Un standard permettant de connecter dessystèmes ouverts OSI : Open System Interconnection système ouvert : qui implémente des protocoles
ouverts protocole ouvert : la description du protocole et ses
modifications sont publiques Architecture protocolaire en couches
couches « hautes » orientées application couches « basses » orientées transport
Décrit formellement ce qu’est une couche, unservice, un point d’accès, …
C. Pham 66
Le modèle de référence - OSI (2)
7-APPLICATIONProtocole de bout en bout
1-PHYSIQUE
2-LIAISON
3-RESEAU
4-TRANSPORT
5-SESSION
6-PRESENTATION
1-PHYSIQUE
2-LIAISON
3-RESEAU
7-APPLICATION
1-PHYSIQUE
2-LIAISON
3-RESEAU
4-TRANSPORT
5-SESSION
6-PRESENTATION
Support physique detransmission
Support physique detransmission
Système relais
C. Pham 67
Le modèle de référence - OSI (3) Physique : relier les systèmes par un lien physique,
transmission en série des bits de la trame Liaison : contrôler qu’une liaison peut être correctement
établie sur ce lien, transmission des données sans erreur Réseau : assurer l’acheminement vers le bon
destinataire (éventuellement via un ou plusieurs relais) Transport : contrôler que le transport s’est réalisé
correctement de bout en bout Session : organiser le dialogue entre toutes les
applications en gérant des sessions d’échange Présentation : traduire les données selon une syntaxe
de présentation aux applications afin qu’elles soientcompréhensibles par les deux entités
Application : masquer à l’application les contraintes dela transmission
C. Pham 68
Le modèle de référence - OSI (4)
La couche n ajoute l’en-tête Hn (encapsulation) La couche liaison ajoute un champ supplémentaire T2
pour le contrôle de la transmission (FCS, Frame CheckSequence)
7-APPLICATION
1-PHYSIQUE
2-LIAISON
3-RESEAU
4-TRANSPORT
5-SESSION
6-PRESENTATION
Message
Trame
Paquet
DONNEESH7
H2
H3
H4
H5
H6 DONNEES
DONNEES
DONNEES
DONNEES
DONNEES
Train de bits à émettre ou recevoir
DONNEES
T2
C. Pham 69
Le modèle de référence - OSI (5)
Mécanismes pouvant être mis en œuvre dansune couche L’adaptation de la taille des unités de données Le multiplexage et l’éclatement des connexions Le contrôle de flux Le maintien en séquence L’accusé de réception La réinitialisation Les données exprès La détection, correction, notification d’erreur La qualité de service
C. Pham 70
Les primitives de service (1)
Mode connecté : communication téléphonique phase d’établissement de connexion permet une négociation du service préserve en général l’ordre des paquets et la fiabilité
Requête Confirmation Réponse Indication
Entité de protocole Entité de protocole
1 4 3 2
C. Pham 71
Mode connecté – exemple RTC
Interface utilisateur : combiné téléphonique Un individu : un numéro de téléphone Trois phases dans un appel :
Composition du numéro de téléphone : déterminationet mémorisation d’un circuit dans le réseautéléphonique pour cette conversation
Dialogue entre les deux utilisateurs Fermeture du circuit (libération des ressources prises
dans le réseau)
C. Pham 72
Les primitives de service (2)
Entité de protocole Entité de protocole
1 2
Requête Indication
Mode non connecté : envoi d’une lettre postale permet l’envoi de données sans l’établissement d’une
connexion au préalable chaque paquet est indépendant des autres et peut
suivre plusieurs chemins différents on peut avoir un mode non-connecté avec accusé de
réception (ex : lettre recommandée)
C. Pham 73
Mode non connecté - service postal
Interface utilisateur : boîte à lettres Une lettre = un message + une enveloppe Contenu de la lettre (message) inconnu du service postal Délai de remise (temps de transport de la lettre + temps
de traitement de la lettre par les facteurs) Transport (chemins et moyens) inconnu de l’expéditeur
et du destinatairePropriété du service : Une lettre pour chaque information à échanger Quantité d’information limitée dans chaque lettre (poids) L’adresse est recopiée sur chaque lettre Pas d’horaire de dépôt Pas de présence ou accord du destinataire
C. Pham 74
Mode non connecté - service postal
Si plusieurs lettres sont émises de suite, ellessont traitées indépendamment, il n’y a aucunegarantie qu’elles arrivent dans le même ordre audestinataire
La poste traite chaque lettre individuellement etne garde aucune trace de son passage
La poste ne détecte pas la perte d’une lettre Ce type de service est parfois appelé
datagramme
C. Pham 75
La couche « Physique » (1)
Transfert de bits sur le canal physique synchrone/asynchrone simplex/haf-duplex/full-duplex sur une liaison point à point ou multipoints
Définition des supports et des moyens d’accès spécifications mécaniques (connecteur) spécifications électriques (niveau de tension) spécifications fonctionnelles des éléments de
raccordement (établissement, maintien, libération dela ligne) et des moyens d’adaptation
C. Pham 76
La couche « Physique » (2)
Services fournis à la couche liaison (niveau 2)
établissement/libération de la connexion physique
transmission série ou // de n bits
identification des extrémités de la connexion physique
identification d’un circuit de données
horloge et récupération d’horloge pour la synchro
notification de dérangement
C. Pham 77
La couche « Liaison de données »
Service de transfert de trames entre 2 systèmesadjacents
Services fournis aux entités de la couche Réseau établissement, maintien, libération de la connexion délimitation et transfert des trames
maintien de l’ordre séquentiel détection et correction de certaines erreurs notification d’erreurs non corrigées contrôle de flux reconnaissance d’une séquence binaire
C. Pham 78
La couche « Réseau »
Assure l’acheminement des paquets à travers lesdifférents nœuds du réseau (systèmes relais)
Réalise le routage, le contrôle de congestion,l’adaptation de la taille des blocs de données aucapacité du sous réseau physique utilisé
Segmentation et réassemblage des paquets
Correction/détection d’erreurs, contrôle de flux
Service de facturation de la prestation fourniepar le sous-réseau de transport
C. Pham 79
La couche « Transport » (1)
Assure aux couches supérieures un transfertfiable quelle que soit la qualité du sous-réseaude transport utilisé
Contrôle du transfert de bout en bout desmessages entre les 2 systèmes d’extrémités établissement/libération des connexions de transport détection et correction d’erreurs de bout en bout contrôle de flux de bout en bout multiplexage de plusieurs applications sur une même
connexion de niveau 3
Dernière couche orientée transport de contrôlede l’information
C. Pham 80
La couche « Transport » (2)
Classification des réseaux selon le taux d’erreurs signalées (détectées par la couche réseau
mais non corrigées) le taux d’erreurs résiduelles (non signalées) -> types A, B, C selon QoS
Le protocole de transport doit compenser ladéficience de QoS du réseau sous-jacent -> 5 classes de protocoles de transport classe 0 : service minimum classe 1 : + reprise sur erreur signalée, gel de référence …
C. Pham 81
La couche « Session » (1)
Gère l’échange des données entre les applicationsdistantes (couche Présentation transparente)
synchronisation des échanges définition de points de reprise (ou point de
synchronisation)
Notion d’activité un transfert autonome de données (transfert d’un
fichier) une connexion de session = plusieurs activités une activité est découpée en unités de dialogue,
séparées par des points de synchronisation majeure (sidonnées précédentes transmises correctement)
C. Pham 82
La couche « Session » (2) Notion de jeton
disponible ou indisponible si indisponible, service associé inutilisable si full-duplex, usage du jeton non exclusif
4 jetons de données : contrôle l’accès au transfert de données
lors d’un échange à l’alternat de terminaison : autorise le détenteur à libérer la
connexion de synchronisation mineure : pose de point de
synchronisation mineure de synchronisation majeure et d’activité : point de
synchronisation majeure ou début/fin d’une activité
C. Pham 83
La couche « Présentation »
Assure la mise en forme des données, lesconversions de code nécessaires pour délivrer àla couche supérieure un message dans unesyntaxe compréhensible
Peut réaliser des transformations spécialescomme la compression ou le cryptage desdonnées
Interface entre les couches qui assurentl’échange et celle qui l’utilise (couche application)
C. Pham 84
La couche « Application »
Fournit au programme utilisateur un ensemble
de fonctions permettant le bon déroulement desprogrammes communicants
transfert de fichiers
courrier électronique
ouverture d’un terminal distant
…
C. Pham 85
Quid du modèle de référence (OSI) ?
Pas de véritables implémentations du modèle lenteur des travaux de normalisation complexité des solutions adoptées non conformité aux exigences des nouvelles
applications
OSI décrit tous les concepts et mécanismesnécessaires au développement d’une architecturede communication reste la référence pour présenter une architecture !
C. Pham 86
Une version simplifiée du modèle OSI
Les protocoles de l’Internet
Application FTP, WWW, telnet, SMTP, …
Transport TCP, UDP (entre 2 processus)
Réseau IP (routage)
Transmission entre 2 sites : pas de protocole spécifique
TCP Transport Control ProtocolUDP User Datagram ProtocolIP Internet Protocol
C. Pham 87
Architecture TCP/IP
7-APPLICATION
1-PHYSIQUE
2-LIAISON
3-RESEAU
4-TRANSPORT
5-SESSION
6-PRESENTATION
Architecture OSI
Trames
Architecture TCP/IP
NFS
XDR
RPC
FTP, Telnet,
SMTP, HTTP,
...
TCP ou UDP
IP
802.X, HDLC, PPP, SLIP, ...
PHYSIQUE
ICMP
ARP/RARP
Protocoles
de routageDatagrammes
Segments TCP
Datagrammes UDP
Messages
C. Pham 88
Exemple à faire au tableau
Couche application: chat bonjour Marc Couche transport: relation avec l’app. Chat Couche réseaux: ajoute source, destination Couche liaison: tramage Couche physique: codage et transmission
C. Pham 89
Interconnexion dans TCP/IP
Station 1
NFS
XDR
RPC
FTP, Telnet,
SMTP, HTTP,
...
TCP ou UDP
IP
802.X, HDLC, PPP, SLIP, ...
PHYSIQUE
ICMP
ARP/RARP
Protocoles
de routage
Station 2
NFS
XDR
RPC
FTP, Telnet,
SMTP, HTTP,
...
TCP ou UDP
IP
802.X, HDLC, PPP, SLIP, ...
PHYSIQUE
ICMP
ARP/RARP
Protocoles
de routageIP
802.X, HDLC, PPP, SLIP, ...
PHYSIQUE
ICMP
ARP/RARP
Protocoles
de routage
Routeur
C. Pham 90
Exemple d’une requête HTTP
HTTP DNS
TCP
IP
Ethernet
PHYSIQUE
UDP
Netscape
Application
Système
d'exploitation
CarteEthernet
! localisation de www.univ-lyon1.fr ?! DNS : 134.214.100.218
! appel d'une procédure HTTP-GET! affiche le contenu de l'objet reçu
Port 53Port 80
! ouverture d'une connexion TCP vers
134.214.100.218 sur le port 80! envoyer GET|www.univ-lyon1.fr|HTTP 1.0! réception de la réponse
! envoi d'une demande de connexion, reçoit l'acceptation
! envoi des données, reçoit des acquittements! reçoit les données, envoi des acquittements
! envoi de paquets à destination de 134.214.100.218 versle premier routeur dans une trame Ethernet
! reçoit des paquets
! encode une trame en bits puis en signaux et l'envoie sur
le câble! reçoit et décode les trames en retour
http://www.univ-lyon1.fr
C. Pham 91
Conclusion : modèles OSI et TCP/IP
OSI générique mais trop complexe à implanter
des inconsistances et des redondances
normalisation très lente liée à un type de réseau
TCP/IP protocoles existants mais dédiés à l’Internet
Recherche de simplicité, interopérabilité, évolutivitédans la conception initiale