Note de synthese - 2004

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DIRECTION DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE CIVILES Sous-direction des sapeurs-pompiers – Bureau des statuts et du management – février 2004 Durée 4 heures – coefficient 4 Sujet et corrigé

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DIRECTION DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE CIVILES

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Durée 4 heures – coefficient 4

Sujet et corrigé

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CONCOURS EXTERNE DE LIEUTENANT DESAPEURS-POMPIERS PROFESSIONNELS

Mardi 19 octobre 2004de 8 h 30 à 12 h 30

__________

PREMIERE ÉPREUVE ÉCRITE D’ADMISSIBILITÉ

Rédaction d’une note de synthèse à partir d’un dossierd’actualité suivie de la présentation d’une note formulantdes propositions argumentées sur une question posée aucandidat

(durée 4 heures – coefficient 4)

_______________

N.B. – Ce document comporte 30 pages ainsi décomposées :• La présente page• 1 page présentant le sujet,• 1 page récapitulant les documents annexés,• 27 pages d’annexes

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CONCOURS EXTERNE DE LIEUTENANTSDE SAPEURS-POMPIERS PROFESSIONNELS

Session 2004

PERMIERE EPREUVE ECRITE D’ADMISSIBILITE

Rédaction d’une note de synthèse à partir d’un dossier d’actualité suivie de laprésentation d’une note formulant des propositions argumentées sur une question posée

au candidat.

(durée 4 heures – coefficient 4)

Vous êtes fonctionnaire et vous avez été affecté au cabinet du Directeur de la Défense et de laSécurité Civiles (Ministère de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales).

Le directeur de cabinet vous demande de préparer à son attention, à l’aide des documents ci-joints mis à votre disposition, une note de synthèse sur Les incendies de forêts en 2003 dans le Sud-estde la France .(cette note de synthèse ne devra pas dépasser 5 pages manuscrites).

Le directeur de cabinet, qui est invité faire une communication devant les DirecteursDépartementaux des Services d’Incendies et de Secours sur le thème « Bilan et enseignements desincendies de forêts de 2003 », vous demande de lui présenter ensuite sous la forme d’une note de 2pages manuscrites au maximum, des propositions argumentées sur ce thème afin de lui permettre depréparer son intervention.

N.B. 1.) La note de synthèse est notée sur 11 points, la note formulant des propositions sur 6 points ; 3points sont réservés à la présentation, l’orthographe, l’expression écrite, l’économie textuelle…2.) Ce documents comprend 30 pages dont la page de garde et celle contenant la liste desdocuments.

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LES INCENDIES DE FORETS EN 2003LISTES DES TEXTES

♦ Les risques au Cémagref – Incendies de forêts (1er document – 6 pages)

♦ Bilan des surfaces parcourues (2ème document – 1 page)

♦ Biodiversité : la forêt française panse ses plaies (3ème document – 2 pages)

♦ Section 5 – Incendies de Forêts (4ème document – 2 pages)

♦ EUROPA – Un été de canicule – Lutte contre les feux de forêt : l’Unioneuropéenne prend les devants (5ème document – 2 pages)

♦ Incendies de forêts – Compte rendu analytique officiel de la séance au Sénatdu 16 décembre 2003 (6ème document – 3 pages)

♦ Défense et sécurité civiles – Incendies de forêts : une mise au point et desmesures (7ème document – 1 page)

♦ Le Monde – Lutte contre les incendies de forêts –Comment la forêtméditerranéenne renaît de ses cendres - article du 27.07.2003 (8ème document– 3 pages)

♦ Le Monde – Lutte contre les incendies de forêts – La sécheresse persistantefait craindre un été catastrophique – article du 19.07.2003 (9ème document – 3pages)

♦ Le Monde – Lutte contre les incendies de forêts – Le sentiment d’impuissancedes pompiers après le sinistre – article du 21.07.2003 (10ème document – 2pages)

♦ Le Monde – Lutte contre les incendies de forêts – Les moyens de luttetouchent leurs limites – article du 29.07.2003 (11ème document – 2 pages)

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Les risques au CemagrefIncendies de forêts

Les risques au Cemagref

avalanchescrues et érosions

torrentiellesinondationsdigues et barragesincendies de forêts

- enjeux socio-économiques - quelle protection ? - coût de la protection - cartographie - les sautes de feu - valorisation des travaux - les perspectives - les partenariats

la fonction de protection ducouvert végétal

Vers les pages nationales duCemagref :

Présentation

5 axes de Recherche

Actualités

Partenaires

Le programme de recherche dans le domaine des incendies de forêtconcerne principalement la modélisation du risque. Celle-ci sedécline à travers deux axes principaux :

- la cartographie du risque qui vise à déterminer des niveaux d'aléasur une zone donnée- l'étude du phénomène de sautes de feu dans le cadre d'unprogramme européen SALTUS. Son objectif est double : améliorerles connaissances et modéliser le phénomène.

Des enjeux socio-économiques français et européens

Les incendies de forêts et d'espaces naturels ont parcouru en moyenne chaque année, de1981 à 1997, 5 000 ha en Espagne, 30 000 ha en Italie, 86 000 ha au Portugal, 49 000 ha enGrèce et seulement 33 000 ha en France. La zone sensible aux incendies de forêts couvreen France environ 5 millions d'ha qui se répartissent ainsi :

2 millions d'ha de forêts dans les 15 départements du Sud-Est,2 millions d'ha d'espaces naturels dans les 15 départements du Sud-Est,1 million d'ha de forêts dans le massif landais.

Toute cette zone sensible aux incendies de forêts et d'espaces naturels constitue le bassinde risques dans lequel on peut distinguer différents niveaux d'aléas. La situation estsensiblement différente de celle rencontrée en matière d'inondation ou d'avalanche où lebassin de risques est localisé de façon beaucoup plus précise.

La protection des biens, des personnes et du patrimoine naturel

L'enjeu de protection des biens et des personnes est celui qui mobilise en priorité lesservices chargés de la sécurité. La formidable mobilisation des moyens de lutte sur les lieuxfréquentés ou habités est une réussite remarquable : si, malheureusement, quelqueshommes chargés de la lutte ont été victimes d'incendies, aucune autre victime civile n'est àdéplorer.L'enjeu de protection du patrimoine naturel est d'une tout autre nature. La forêt est en effetvecteur et victime du feu. En tant que vecteur, elle doit être équipée et délimitée pourprotéger les biens et les personnes. En tant que victime, elle n'est défendue qu'en deuxièmepriorité.Or, l'enjeu prioritaire de la lutte contre les incendies de forêts, la sécurité des biens et despersonnes, ne donne lieu à aucune enquête statistique, à la différence de l'enjeu secondaire,la sécurité du patrimoine qui est très bien suivie, grâce à l'enquête Prométhée notamment.

Une protection à un coût élevé pour la collectivité

La participation de l'État se fait à travers le Ministère de l'Intérieur chargé de la lutte et celuide l'Agriculture chargé de la prévention. Le coût de la lutte s'élève en 1998 à 436 millions de

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francs et celui de la protection à 206 millions de francs. A cette dépense s'ajoutent lescontributions de l'Union européenne, des régions et surtout des départements et descommunes.

La cartographie des niveaux de risque d 'incendies de forêts

Une méthodologie d'évaluation et de cartographie du risque a été développée et appliquéesur un massif test, les Maures, dans le département du Var (voir exemples de recherches).Elle repose sur une analyse séparée de l'aléa d'éclosion et de l'aléa de propagation du feu,d'une part, et des vulnérabilités, d'autre part.

Pour cartographier le risque d'incendie, il faut connaître les zones privilégiées de départs defeux, les secteurs favorables à une extension rapide du sinistre (aléas) ainsi que les sites oùles enjeux de protection sont particulièrement importants (vulnérabilité).Les départs de feux en France ont une origine essentiellement humaine et la présence decertains équipements tels que les routes, les lignes EDF, les dépôts d'ordures, accroîtsignificativement le danger de mise à feu. Ces sources potentielles de départs de feux sontdonc à inventorier et à cartographier.En revanche, la propagation d'un feu dépend d'un certain nombre de facteurs du milieunaturel : la pente, l'exposition au vent dominant, le type de végétation (structure,composition) et son état de dessèchement plus ou moins avancé. Cependant, certains deces paramètres de base restent peu ou mal connus. Un effort méthodologique important adonc été engagé dans trois domaines : cartographie des types de combustibles, étude duvent et estimation du stress hydrique de la végétationUne technique de description et de cartographie de la végétation analysée en termes decombustible a été mise au point, puisque l'on s'intéresse ici à son comportement au feu.Pour l'étude des phénomènes aérologiques et de leurs interactions avec le relief, deuxapproches ont été testées : la simulation en veine hydraulique et la simulation numérique. Lapremière a été utilisée dans l'application "massif des Maures" et la seconde est en coursd'étude.

Enfin, la télédétection spatiale a été utilisée comme un outil de prise en compte sur de trèsgrandes surfaces de l'état hydrique de la végétation. Deux approches sont en coursd'expérimentation.La première utilise l'infrarouge thermique (satellites NOAA ou LANDSAT) pour accéder à uneestimation de l'évapotranspiration à partir de la mesure des températures de surface descouverts végétaux. On met ainsi en évidence les situations de stress hydrique.La seconde démarche utilise la technologie radar (données SAR bande C du satellite ERS1)pour mesurer directement la teneur en eau des éléments végétaux fins.

La contribution au risque de chaque facteur du milieu naturel et du milieu humain est traduitepar l'intermédiaire d'un indice de risque élémentaire. L'indice final est élaboré en faisantl'hypothèse de l'additivité des facteurs.La méthode proposée permet donc de déterminer un aléa quantifié et spatialisé "moyen dansle temps"sur une zone donnée afin de fournir des éléments d'aide à la décision concernantl'aménagement du territoire.L'analyse spatiale est réalisée à l'aide d'un Système d'Information Géographique qui permetde gérer un grand nombre de données et de réaliser des croisements de cartes.Les recherches dans ce domaine se poursuivent sur la connaissance des facteurs, leurmesure, leurs interactions, leur cartographie et la façon dont ils contribuent au risque

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Connaissance et modélisation des sautes de feu

Les sautes de feu sont des projections de particules enflammées ou incandescentes(brandons) en avant du front de flamme. Ces particules, entraînées dans la colonne deconvection et transportées par le vent, peuvent être à l’origine de foyers secondaires àl’avant de l’incendie.Les sautes de feu peuvent se produire sur de courtes ou de longues distances (plusieurscentaines de mètres, voire plusieurs kilomètres dans certains types de peuplements) selonles conditions du milieu..

Ce phénomène a d’importantes conséquences sur les stratégies de prévention et de lutte :

Mise en danger des combattants du feuDestruction de biens matérielsRéduction de l’efficacité des coupures de combustibleIncidences sur certains brûlages dirigésNon prise en compte dans les modèles de propagation des feux

Les objectifs du programme Saltus sont :

Acquérir des connaissances aussi exhaustives que possible sur le phénomène et lesmécanismes mis en jeu dans les sautes de feuDévelopper des modèles de prévision des sautes de feu

Les résultats du programme SALTUS permettront aux responsables de la prévention et de lalutte de mieux prendre en compte le phénomène des sautes de feu dans leur décisions etleurs actions.

La méthode retenue combine deux approches complémentaires :

Une approche statistique basée sur l’étude de 250 feux passés pris dans les cinqpays du programme. Cette approche permettra de développer un modèle de prévisiondes probabilités et des distances d’essaimage en fonction des conditions du milieu.Une approche théorique et expérimentale combinant la simulation numérique dutransport des particules et l’expérimentation en laboratoire sur le déclenchement desfoyers secondaires. Cette approche est complétée par le suivi de feux réels. Lesdonnées collectées sur ces feux permettront de valider ses résultats.

Étude des feux passés : les données collectées sur ces feux concernent les conditionsmétéorologiques et topographiques ainsi que les caractéristiques de la végétation et du feu.Elles sont récoltées à partir d’enquêtes auprès des témoins (services de lutte et de gestion).

Simulation numérique : elle consiste à utiliser l’informatique pour modéliser lecomportement des brandons. Les calculs numériques permettront d’obtenir la trajectoired’une particule portée par le vent et la colonne de convection due à l’incendie. Le travail desimulation est divisé en 4 étapes :

modélisation du vent en fonction de la topographie, avec une Couche LimiteAtmosphérique neutremodélisation du vent en fonction de la topographie, avec stratification thermique de laCouche Limite Atmosphériqueprise en compte de l’effet thermique d’un incendie de forêt (interaction vent – colonnede convection)introduction d’un brandon et calcul de sa trajectoire.

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Expérimentation en laboratoire : elle porte à la fois sur la caractérisation des brandons(géométrie, combustion, perte de poids en fonction du temps…) et sur l’inflammabilité descombustibles récepteurs (fréquence et délai d’inflammation de différents types de litières).

Suivi des feux réels : les équipes chargées de la collecte des données pendant lesincendies travaillent en étroite collaboration avec les services de lutte. Les données àcollecter portent à la fois sur la propagation et les caractéristiques du feu, les conditionsmétéorologiques, la nature et l’état hydrique de la végétation. Dans le cas de feux avecsautes, des données complémentaires sont récoltées (végétation au point de départ du feu,distance sautée, type de brandon, nature du combustible récepteur). Ces donnéespermettront d’améliorer la connaissance du phénomène de sautes de feu et de valider lemodèle expérimental et théorique.

Partenariat : 10 équipes dans les cinq pays du sud de l’Union européenne : Espagne -France - Grèce - Italie - Portugal.

Financement : Contribution de la Commission européenne – DG XII et autofinancement despartenaires.

Coordonateur : Cemagref – Groupement d’Aix-en-Provence – Unité de RechercheAgriculture et Forêt Méditerranéennes – Équipe Protection des Forêts contre l’Incendie

Valorisation des travaux et des connaissances

Guide technique international Protection des Forêts Contre l’Incendie.

L’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a proposé auCemagref d’élaborer des fiches techniques internationales concernant les feux de forêt enrégion méditerranéenne. Le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnementfrançais, intéressé par ce guide technique, participe également à son financement au titredes actions soutenues par le Comité Français de la Décennie Internationale de la Préventiondes Catastrophes Naturelles (DIPCN).

Objectifs

Le guide technique concerne tous les pays du bassin méditerranéen. Cependant, cinqd’entre eux ont été désignés par la FAO comme prioritaires : Tunisie, Maroc, Chypre, Syrieet Liban.

Le guide constituera un appui à la gestion des problèmes de feux de forêt. Il est destiné auxforestiers (techniciens, ingénieurs, propriétaires), mais aussi à tous ceux qui jouent un rôledans la Protection des Forêts Contre l'Incendie (responsables de la lutte, personnels desécurité).Il rassemblera l'essentiel des connaissances acquises au cours de ces dernières années enmatière de PFCI, et fera le point des techniques actuelles.

Ce guide, par son caractère exhaustif et international, pourra servir de base d’information etde formation pour l’ensemble des personnes, décideurs, opérationnels, concernés par leproblème des incendies de forêts en région méditerranéenne.Ce document devra permettre à chaque pays d'avoir accès aux informations issues desautres pays, et de disposer ainsi d'éléments supplémentaires pour ses prises de décision. Ilsera ainsi une source d'échanges au sein du bassin méditerranéen.Les données ayant servis à élaborer les fiches constitueront par ailleurs une basebibliographique disponible au centre de documentation du Cemagref d’Aix en Provence

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Les thèmes abordés

Tous les thèmes se rapportant aux feux de forêt en région méditerranéenne seront abordéset chaque thème fera l’objet d’une fiche particulière.

Le mécanisme du feu.Les bases de données.Les causes des incendies.L’analyse du risque.La préventionÉviter tout départ de feu.Limiter la propagation du feu.La lutte.Le post-incendie.

Guide méthodologique relatif aux Plans de Prévention des Risques naturelsprévisibles (PPR)

Les PPR ont été instaurés par la loi du 02/02/95. Ils ont pour objet de définir ou d'imposer lesmesures de prévention des risques dans les domaines suivants :

les constructions, les aménagements et les modes d'exploitation futurs et existantsles mesures de prévention, de protection et de sauvegarde, relatives notamment à lasécurité des personnes.

Pour faciliter l'élaboration des PPR, le Ministère de l'Aménagement du Territoire et del'Environnement a entrepris la publication de guides méthodologiques PPR. Ceux-ci sontdestinés aux services déconcentrés de l'Etat chargés de la réalisation des PPR, aux bureauxd'études qui travaillent sur ces thèmes et aux services techniques des communesconcernées.Le Cemagref, en collaboration avec 2 autres équipes, est chargé de la rédaction du guidePPR Incendies de forêts.

Ce guide comprend :

une présentation générale du risque incendieun exposé de la démarche proposée pour prendre en compte le risque (méthodesd'analyse et de cartographie)

des annexes réglementaires

Les perspectives

Les travaux ont porté jusqu'à présent sur l'étude de l'aléa feu de forêt. Les recherchesfutures concerneront :

l'approfondissement de l'analyse de l'aléa (étude de certains facteurs tels que le vent

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et la végétation et de leurs interactions)

l'étude des vulnérabilités en zone périurbaine sensible aux incendies de forêt (recours à desindicateurs patrimoniaux – marché foncier -).

Les principaux partenaires de la demande sociale

Au ministère de l'Agriculture et de la Pêche, les partenaires sont la Direction de l'espace ruralet de la forêt (DERF), les Services régionaux de la forêt et du bois (SERFOB), les Directionsdépartementales de l'agriculture et de la forêt (DDAF).Au ministère de l'Environnement, le programme est conduit avec la Direction générale del'administration et du développement (DGAD), la Direction de la prévention des pollutions etdes risques (DPPR), les Directions régionales de l'environnement (DIREN).Au ministère de l'Intérieur, il s'agit de la Direction de la sécurité civile (DSC) et du Centreinterrégional de coordination de la sécurité civile (CIRCOSC Valabre).

Les établissements publics partenaires sont les Directions régionales et les servicesdépartementaux de l'Office national des forêts, ainsi que les Centres régionaux de lapropriété forestière (CRPF).Enfin, les collectivités territoriales sont particulièrement concernées par le programme : leConseil régional Provence Alpes Côte d'Azur, le Conseil régional Languedoc-Roussillon, leConseil régional corse, les Conseils généraux, l'Entente interdépartementale en vue de laprotection des forêts contre l'incendie (15 départements). Les communes et les syndicatsintercommunaux sont également des partenaires importants.

Pour les organisations internationales, il s'agit de l'Organisation des Nations Unies pourl'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et de la Communauté Européenne.

Les principaux partenaires scientifiques

GIS incendieInstitut National de la Recherche Agronomique (INRA) – Équipe Prévention desIncendies de Forêt - AvignonÉcole des Mines de Paris - Pôle cyndinique - Nice Sophia Antipolis.Agence MTDA - Aix en Provence

Institut de Recherche sur les Phénomènes Hors Équilibre : Unité mixte CNRS -Université de la Méditerranée - MarseilleEspaces Méditerranéens – Fox Amphoux

L’ensemble des partenaires du programme Saltus (France et étranger)

ENGREF Montpellier : Laboratoire commun de télédétection Cemagref/ENGREF(UMR 3S)MÉTÉO FRANCE : centre national de recherches météorologiques de ToulouseFaculté des sciences et techniques de Saint-Jérôme, Marseille : laboratoire debotanique et d'écologie méditerranéenne

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Des surfaces touchées par le feuexceptionnellement élevées

Les très importants incendies de forêtsqui se sont développés durant l'été 2003entraînant d'importantes mesures deprotection des populations, se sont pro-duits dans un contexte météorologiqueparticulièrement difficile du fait d'unesécheresse sans précédent qui a sévit surl'ensemble des départements méditerra-néens aggravée par des températurescaniculaires.

Le cumul des secteurs météorologiquesclassés en risques très sévères ou excep-tionnels s'établit à plus de 1500. Il est enmoyenne de 380 à l'issue d'une cam-pagne feux de forêts. En 1989, annéeconsidérée comme étant la plus difficilesur le plan des risques (55 000 ha tou-chés), ce nombre s'élevait à 800 à l'issuede l'été.

61 500 ha ont été touchés par le feudans les départements méditerranéenssur l'année dont 58 000 ha durant l'été.Depuis l'instauration de la base de don-nées statistiques Prométhée en 1973, detels chiffres n'avaient jamais été atteints.

Les départements les plus touchés sontceux de Haute-Corse (21 000 ha), du Var(19 000 ha), de Corse-du-Sud ( 6 500ha). Mais la quasi totalité des autresdépartements méditerranéens ont égale-ment connu des feux importants.

Au total, durant l'été, 14 incendies ontparcouru plus de 1 000 ha (6 en Haute-Corse, 4 dans le Var, 1 en Corse-du-Sud,1 en Lozère, 1 en Ardèche), la moyennedécennale s'établissant à 1 par été. 50incendies ont parcouru plus de 100 hec-tares (contre une quinzaine en moyenneestivale). Mais, 90 % des feux ont par-couru moins de 5 ha.

Plusieurs dizaines de constructions ontété touchées par ces incendies et lesdécès de 10 victimes, dont 4 sapeurs-pompiers témoignent de l'intensité desfeux qui se sont développés. Une cen-taine de sauveteurs ont également étéblessés dont 2 très grièvement.

Une mobilisation sans précédent desmoyens nationaux

Le contexte opérationnel a nécessité demobiliser des moyens importants, soit àtitre préventif, soit pour contenir lesincendies lorsque l'attaque initiale s'étaitavérée inopérante:

- les 25 avions bombardiers d'eau dela sécurité civile (11 Canadair, 12Tracker, 2 Fokker 27) ont effectué9 000 heures de vol opérationnel(moyenne des heures de vol opération-nelles effectuées annuellement sur lapériode 1998-2002 : 4 300).

- les UIISC sont intervenus sur 450départs de feu.

- au titre de la solidarité nationale,des colonnes de renfort feux deforêts de sapeurs-pompiers ont étémobilisées, mesure complétée par le ren-forcements des centres urbains desdépartements les plus sollicités par lesincendies de forêts pour permettre d'en-gager un maximum de moyens locauxsur les feux. Au total, 1 500 sapeurs-pompiers venus de toute la France onten situation extreme été engages simul-tanément en zone sud.

- la participation des moyens mili-taires prévus par le protocole inté-rieur défense a été très importante.730 heures de vol d'hélicoptères demanoeuvre ont été assurées pour assurerle transport de commandos héliportéslors des feux très difficile d'accès, 770heures de vol de surveillance ont étéeffectuées par des hélicoptères légers,1 300 missions de quadrillage du terrainont été assurées par les modules adaptésde surveillance (MAS).

820 des 2 000 feux enregistrésdurant l'été ont bénéficié duconcours de moyens nationaux.

Le point hors zone sud

Hors zone Sud, la surface touchée par lefeu durant l'été a également été impor-tante, en particulier en zone Sud-Est(2 800 ha) et dans les départements duSud-Ouest (3 000 ha). Les surfaces par-courues par les incendies sur l’ensemblede l'année hors régions méditerra-néennes s’établissent à 12 500 ha.

Une grande partie du territoire a connudes risques très élevés d'incendie en rai-son du très important déficit pluviomé-trique du printemps et des températurescaniculaires estivales. 13 incendies ontdépassé la limite de 100 ha : 6 dans leSud-Ouest, 6 dans le SudEst, 1 dansl'Est. L'étendue de la zone des risquesest un des éléments aggravants ducontexte opérationnel estival.

Au total, durant l'année, la superficietouchée par le feu en France peut ainsiêtre évaluée à 74 000 (dont 67 000 hadurant l'été), la moyenne décennales'établissant à 19 000 ha. Les bilansatteints en 2003 sont comparables àceux des années 1989 et 1990 à l'occa-sion desquelles 75 000 ha avaient étéparcourus

Protéger la forêt contre l’incendie Le dispositif 2004

bilandes surfaces parcouruesBilandes surfaces parcourues

La forêt française couvre 16 000 000 ha dont 900 000 ha pour le massiflandais et 4 300 000 ha en région méditerranéenne.Sa superficie est croissante et particulièrement dans les départements duSud où elle a doublé depuis un siècle.

Surfaces brûléesannuellement en France

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QUESTION D'ACTUALITE Environnement / Biodiversité

BIODIVERSITÉ :

la forêt française panse ses plaiesDéjà éprouvée par la tempête de 1999, la forêt française doit à présent se remettre de la caniculeet des incendies record de l’été 2003.

Sécheresse et canicule

Pendant les deux premières semaines d’août 2003, la France a subi à lafois une sécheresse sans précédent et une vague de chaleur record : 37°C en moyenne. La forêt française avait déjà connu des canicules(notamment celle d’août 1998) et de grandes sécheresses (comme cellede 1976), mais elle n’avait jamais souffert de ces deux maux en mêmetemps sur une aussi longue période. Les arbres les plus jeunes, moinsbien enracinés et plus fragiles, ont particulièrement souffert du manqued’eau et nombre d’entre eux risquent de périr. C’est le cas notamment deceux plantés après la tempête de 1999.

Par ailleurs, selon l’Office National des Forêts, « certains vieux arbresrisquent de mourir dans les mois qui viennent », victimes dedépérissement. Les essences les plus affectées sont celles pourlesquelles l’enracinement est le moins profond, comme certains résineux(sapins, épicéas) ou feuillus (bouleaux, peupliers) plantés sur des solssuperficiels et secs (par exemple des plateaux calcaires).

Comment la sécheresse agit-elle sur les arbres ?

En réaction au manque d’eau, certains arbres stoppent leur croissance. Ils cessent d’accumuler lesréserves d’amidon qui leur servent à se renforcer et à résister au froid hivernal. Quand la sécheresse estparticulièrement forte, elle perturbe la circulation de la sève dans les vaisseaux du bois, provoquant undessèchement et une chute de feuilles. La chaleur aggrave ce dessèchement, allant jusqu’à « griller » lesfeuilles sur l’arbre.

La canicule n’a pas eu que des mauvais côtés. La sécheresse de l’air et la chaleur ont freiné ledéveloppement de la rouille du peuplier, un champignon qui provoque la chute des feuilles. On aégalement noté une forte mortalité chez la processionnaire du pin, une chenille urticante dont la pullulationaugmentait depuis quelques années.

Un mélèze qui va mourir dessuites de la sécheresse.

Premier bilan au printemps

Le premier bilan chiffré des dégâts de la canicule ne pourra êtrefait qu’au printemps 2004, lors de l’arrivée des bourgeons. D’ici-là, les arbres devront résister aux assauts des insectes, desmaladies et du froid. Affaiblis, ils sont en effet moins résistantsface à des ravageurs tels que les scolytes (des insectes quis’attaquent aux résineux) et aux champignons porteurs demaladies.

Autre épreuve : l’hiver. Si les températures descendent tropbas, les arbres manquant de vigueur ne pourront pas résisterau gel. Pour un bilan approfondi de l’état des arbres, il faudraattendre plusieurs années.

Des feuilles de hêtre victimes d'excès derayonnement et de forte température.

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« Il n'y a pas de raison d'être catastrophiste :les arbres ont une grande capacité de résistance. »

Nathalie Bréda (INRA/Nancy)

Des incendies record

Les incendies de forêt ont atteint une ampleur sans précédent en 2003.Selon un bilan provisoire établi fin septembre par la Sécurité Civile, plusde 72 000 hectares ont été touchés en France depuis le début del’année, contre 21 000 hectares en 2002.

Pourtant, ces dix dernières années, selon l’Office National des Forêts, lessuperficies brûlées avaient diminué, couvrant en moyenne 18 000hectares. En 2003, la zone méditerranéenne a été la plus touchée(60 000 hectares), en particulier le Massif des Maures (Var) et le nord dela Haute-Corse. La chaleur et le manque d’eau ont favorisé les départsde feu et la propagation des flammes, la végétation étant très sèche dèsle mois de juin.

Incendies : un étécatastrophique

Quand la forêt renaît de ses cendres

Les incendies de l’été auront des conséquences variables selon les massifs.

Certaines espèces repoussent rapidement grâce à leurs racines développées et profondes, comme lechêne kermès et le lentisque (des espèces répandues en région méditerranéenne), les bruyères et lesarbustes à baies. D’autres sont protégées par leur écorce épaisse, comme le chêne liège et le pin desCanaries. Enfin, certains arbres comme le pin d’Alep réagissent au feu en « lâchant » leurs graines pouressaimer. Les graines enfouies dans le sol, ainsi que d’autres apportées par le vent, germent au printempssuivant.

La renaissance d’un massif se fait en plusieurs étapes : pourrissement des bois brûlés, puis installation delandes et recolonisation forestière progressive (les pins sont parmi les premières espèces à réoccuper leterrain). Si la forêt peut retrouver son aspect « vert » quelques années après un incendie, il faut enrevanche plusieurs décennies pour que toutes les espèces retrouvent leur place.

Soigner les forêts incendiées

Après un incendie, l’Office National des Forêts commence par protéger contre l’érosion les sols privés deleur couverture végétale. Pour cela, on conserve les souches des arbres brûlés en y ajoutant desbranchages afin d’éviter le ruissellement de l’eau. Le long des pentes, on installe des gabions (ouvragesde pierre) pour freiner les écoulements. Ensuite, les zones dangereuses sont déblayées, le bois qui peutêtre vendu est récupéré. La reconstitution naturelle de la forêt est privilégiée. Les souches ayant survécurepartent en général rapidement.

Marc Bertola

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SECTION 5 INCENDIES DE FORETS

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PROPRIETEINTELLECTUELLE

ROUTE

URBANISME

Section 5

Dispositions relatives aux infractions

en matière d'incendie de forêts

Article 31

L'article 322-5 du code pénal est complété par quatre alinéas ainsi rédigés :

« Lorsqu'il s'agit de l'incendie de bois, forêts, landes, maquis, plantations ou reboisements d'autrui,les peines sont portées à deux ans d'emprisonnement et à 30 000 EUR d'amende dans le cas prévupar le premier alinéa, et à trois ans d'emprisonnement et à 45 000 EUR d'amende dans le cas prévupar le deuxième alinéa.

« Si cet incendie est intervenu dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommagecorporel ou à créer un dommage irréversible à l'environnement, les peines sont portées à trois ansd'emprisonnement et à 45 000 EUR d'amende dans le cas prévu par le premier alinéa, et à cinq ansd'emprisonnement et à 100 000 EUR d'amende dans le cas prévu par le deuxième alinéa.

« Si l'incendie a provoqué pour autrui une incapacité totale de travail pendant huit jours au plus, lespeines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 EUR d'amende dans le cas prévu par lepremier alinéa, et à sept ans d'emprisonnement et à 100 000 EUR d'amende dans le cas prévu par ledeuxième alinéa.

« S'il a provoqué la mort d'une ou plusieurs personnes, les peines sont portées à sept ansd'emprisonnement et à 100 000 EUR d'amende dans le cas prévu par le premier alinéa, et à dix ansd'emprisonnement et à 150 000 EUR d'amende dans le cas prévu par le deuxième alinéa. »

Article 32

I. - L'article 322-6 du code pénal est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsqu'il s'agit de l'incendie de bois, forêts, landes, maquis, plantations ou reboisements d'autruiintervenu dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel ou à créerun dommage irréversible à l'environnement, les peines sont portées à quinze ans de réclusioncriminelle et à 150 000 EUR d'amende. »

II. - L'article 322-7 du même code est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsqu'il s'agit de l'incendie de bois, forêts, landes, maquis, plantations ou reboisements d'autrui,les peines sont portées à vingt ans de réclusion criminelle et à 200 000 EUR d'amende. »

III. - Après le quatrième alinéa (3°) de l'article 322-8 du même code, il est inséré un alinéa ainsirédigé :

« Lorsqu'il s'agit de l'incendie de bois, forêts, landes, maquis, plantations ou reboisements d'autrui,Page 10

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les peines sont portées à trente ans de réclusion criminelle et à 200 000 EUR d'amende. »

IV. - Après le premier alinéa de l'article 322-9 du même code, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsqu'il s'agit de l'incendie de bois, forêts, landes, maquis, plantations ou reboisements d'autrui,les peines sont portées à la réclusion criminelle à perpétuité et à 200 000 EUR d'amende. »

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Magazine de la direction générale de l'environnement

Cet été, l’Europe a enregistré des records de température. Les feux de forêt, qui ont coûté la vie à des êtres humainset dévasté des centaines de milliers d’hectares au Portugal, ont également fait rage en France, en Espagne, en Grèceet en Italie.

L’Union européenne a pris les devants pour faire face à cette situation catastrophique. Elle a non seulement joué un rôle dansla prédiction de ces feux, mais également coordonné la réponse des services d’urgence et fourni une assistance financière.Au cours des prochains mois, la Commission européenne publiera un document décrivant comment l’Union européenne peutaméliorer sa stratégie de lutte contre des catastrophes comme les feux de forêt.

L’été 2003 entrera dans l’histoire comme l’un des plus chauds et des plus meurtriers. Les températures caniculaires relevéesdans toute l’Europe, dépassant 40 degrés dans certains pays, ont provoqué des incendies de forêt d’une intensité inégalée.Au Portugal, le gouvernement a décrété qu’il s’agissait là d’une calamité naturelle. En effet, quelque 18 personnes ont trouvéla mort et 400 000 hectares de terres, dont 300 000 hectares de forêt, ont été dévastés par ces incendies. La France aussi aété sévèrement touchée.

Le centre de réponse communautaire, qui fait partie de la direction générale de l’environnement, a contribué à coordonner lesopérations destinées à réagir aux catastrophes. Le centre peut compter sur un réseau de 29 pays – les 15 États membres, lesdix pays qui rejoindront l’Union en 2004 et des membres de l’Espace économique européen – qui forment le mécanismecommunautaire de protection civile. À la suite d’une demande d’assistance, le centre est rapidement intervenu à la fin du moisde juillet 2003 et a demandé à tous les pays participants de dépêcher, selon leurs moyens, des équipements aériens anti-incendie dans les pays les plus touchés. Les réponses reçues ont été directement transmises aux autorités nationaleschargées de la protection civile. L’Italie, l’Espagne, la Grèce et l’Allemagne ont finalement aidé la France et le Portugal en leurfournissant avions et hélicoptères. Commentant la réaction du centre face à ces catastrophes, la commissaire européennechargée de l’environnement, Margot Wallström, a déclaré : « le centre de réponse communautaire a de nouveau démontré sescapacités à réagir vite et efficacement. Il est important que les États membres et les pays tiers confrontés à une urgencepuissent s’adresser à un « guichet unique » pour obtenir le personnel spécialisé et les ressources dont ils ont besoin ».

L’Union européenne n’a pas tardé à accorder au Portugal une enveloppe de 31,6 millions d’euros pour remédier auxconséquences des incendies. Cet argent, provenant du Fonds de solidarité de l’Union européenne nouvellement institué,servira à couvrir les coûts liés aux opérations d’urgence, comme les services de secours, l’hébergement provisoire, lafourniture d’énergie et d’eau et la réparation des infrastructures de base.

Prévision des risques

L’Union n’intervient pas seulement une fois que les feux ont éclaté. La Commission a mis sur pied le Système européend’information sur les feux de forêt (EFFIS), un système cohérent qui vise à évaluer les risques d’incendie de forêt à long termeet à court terme. L’EFFIS évalue ces risques en examinant toute une série de facteurs et distribue tous les matins des cartesspéciales de prévision des risques aux services de protection civile et de lutte contre les incendies de forêt dans les Étatsmembres, ainsi qu’aux services de protection civile de la DG Environnement. Ces cartes constituent une source d’informationsupplémentaire pour les centres nationaux de lutte contre les incendies et sont essentielles pour renforcer la coopérationinternationale au cours des campagnes de lutte contre les feux de forêt.

Toutefois, il est clair que des mesures supplémentaires s’imposent pour prévenir les incendies de l’ampleur que nous avonsconnue cet été. La Commission prépare actuellement un document, qui sera publié dans les prochains mois, sur la manièrede répondre aux catastrophes naturelles et causées par l’homme, dont les feux de forêt. Le document définira une séried’objectifs clés et identifiera les risques éventuels. L’idée est de sensibiliser le public, d’adopter des mesures préventives etd’ébaucher des actions dans les domaines de l’intervention et de la réhabilitation. De toute évidence, la stratégie en questionreposera principalement sur la prévention. S’agissant de l’identification des risques d’incendie de forêt, la Commissionsouhaite exploiter le système de prévisions quotidiennes en matière d’incendie pour informer et sensibiliser le public. Quantaux mesures d’intervention, la Commission tient à faire en sorte que les États membres utilisent systématiquement les

Protection civile et accidents écologiques

Un été de caniculeLutte contre les feux de forêt : l’Union européenne prend lesdevants

© Photodisk

EUROPA - Environnement - Edition 14 - Nov 2003 - Lutte contre les feux de forêt : l’Union euro...

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infrastructures disponibles dans le cadre des programmes d’assistance en matière de protection civile. Elle souhaiteégalement que les pays de l’Union coopèrent en vue d’assurer la compatibilité des différents équipements d’urgencenationaux et d’établir des lignes directrices applicables aux opérations d’assistance médicale en cas de catastrophesmajeures.

Certes, l’Union européenne ne pourra jamais éliminer définitivement les risques d’incendie de forêt. Mais elle peut faire ensorte que ses États membres soient aussi bien informés et préparés que possible pour anticiper ces risques, et coordonner lesopérations destinées à répondre rapidement et efficacement aux catastrophes à mesure qu’elles surviennent en tirant parti dusavoir-faire et des équipements à leur disposition. L’été 2003 restera gravé dans nos mémoires comme l’un des plus noirs.Mais nous devons être motivés et agir pour faire face à ce type de tragédie à l’avenir.

Pour plus d'informations

http://natural-hazards.jrc.it/fires/

EUROPA - Environnement - Edition 14 - Nov 2003 - Lutte contre les feux de forêt : l’Union euro...

http://europa.eu.int/comm/environment/news/efe/14/print_article_274_fr.htm

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Incendies de forêts

M. PEYRAT. – Les départements des Alpes-Maritimes, du Var, desBouches-du-Rhône et la Corse ont payé cet été un lourd tribut aux incendies etoffrent aujourd'hui un spectacle de désolation. Aux catastrophes écologique etéconomique s'est ajouté un drame humain, la vague d'incendies ayant tué dixpersonnes, dont quatre sapeurs-pompiers professionnels.

La canicule et la sécheresse, exceptionnelles d'après les experts – puissent-ils avoir fragilisé nos forêts. Des actes malveillants ont encore aggravé cephénomène.

Avec ses 15 millions d'hectares de forêts, la France est le troisième pays leplus boisé d'Europe. Le maquis et la garrigue, ainsi que les forêts des Landessont particulièrement exposés aux incendies. L'extension des friches, landes etmaquis aggrave ce risque ; l'urbanisation diffuse induit une forte proximitéentre les habitations et les zones sensibles.

Des mesures doivent donc être prises en matière d'information et deprévention : je pense tout d'abord à l'obligation de débroussailler, imposée auxpropriétaires par le Code forestier. Mme Bachelot a déclaré vouloir développerles plans de prévention et risques d'incendie de forêts. Qu'en est-il ?

L'obligation de débroussaillement n'est guère respectée : les sanctions, peudissuasives, sont rarement appliquées… Il faudrait peut- être modifier le Codeforestier afin de fixer uniformément la durée de la mise en demeure adresséepar le maire et de réévaluer l'amende maximum de 30 euros par mètre carré.On pourrait aussi ramener à 8 ou 15 jours le délai de carence du propriétairepermettant de procéder au débroussaillement d'office.

Par ailleurs, l'efficacité de la lutte contre les incendies dépend beaucoup dela rapidité de l'intervention. Nous devons donc renforcer nos capacitésopérationnelles.

Le feu qui a touché Cagnes-sur-Mer illustre les difficultés spécifiquessuscitées par les incendies en zone périurbaine, particulièrement lorsque leterrain est accidenté. Les moyens nationaux ne sont intervenus qu'en fin dejournée, alors que l'intervention immédiate d'hélicoptères lourds bombardiersd'eau aurait pu arrêter le feu dès la phase initiale. Il est donc nécessaire dedresser l'inventaire des moyens disponibles dans les départements du sud etd'acquérir des hélicoptères lourds bombardiers d'eau de type Super Puma afinde soulager les Canadair, ou les Bell 205.

M. DEVEDJIAN, ministre délégué. – En effet, les incendies ont étédramatiques : dix personnes tuées, dont quatre sapeurs- pompiersprofessionnels, et 65 000 hectares brûlés. Ils ont mis en évidence troislacunes : le non-respect de l'obligation de débroussaillement fixée par le Codeforestier ; l'absence de moyens d'autoprotection chez les propriétaires demaisons situées dans des zones à risques ; l'absence d'hélicoptèresbombardiers d'eau lourds.

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COMPTE RENDU ANALYTIQUE OFFICIEL DE LA SEANCE DU 16 DÉCEMBRE 2003

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Le gouvernement s'est penché sur ces questions. Des dispositionsfigureront dans le projet de loi sur la modernisation de la sécurité civile quisera déposé au début de l'année prochaine.

Ainsi, l'assureur pourra appliquer des franchises supplémentaires en cas dedommage à un bien dont le propriétaire ne s'est pas conformé aux obligationsdécoulant du Code forestier.

En outre, pour limiter les risques résultant de l'urbanisation des massifsforestiers, une dynamique nouvelle sera donnée à l'élaboration de plans deprévention des risques d'incendies de forêts afin de délimiter les zonesconcernées par le risque d'incendies de forêts et de fixer, pour celles-ci, desrègles d'urbanisme, des règles de gestion, des règles de construction et derenforcement de l'autodéfense des habitations, comprenant la réalisation debassins et l'acquisition de motopompes à moteurs thermiques.

Vous avez souligné, à juste titre, que la réussite dans la lutte contre lesfeux dépendait de la rapidité de l'intervention et des moyens affectés à cettelutte, en particulier les moyens aériens.

À Cagnes-sur-Mer, le feu est parti au milieu d'habitations et que, dans lesouci d'éviter des accidents en vies humaines, les équipages des hélicoptèresbombardiers d'eau ont refusé d'intervenir en début d'incendie. Pour cetteraison, des Canadair CL 415 sont intervenus en fin d'après-midi.

En outre, pendant le même temps, deux incendies faisaient rage, l'un àSanta-Maria-Di-Lota en Haute-Corse, qui a fait un mort, et l'autre à La Garde-Frenet, dans le Var, qui a fait trois morts.

Des hélicoptères légers bombardiers d'eau sont régulièrement loués par lesservices départementaux pour un emploi de niveau départemental, car leurcapacité d'emport d'eau est relativement limitée. Leur souplesse d'emploicompense en partie ce faible emport et leur accorde une assez bonne réussitedans le traitement des départs de feux.

La campagne exceptionnelle de l'été 2003 a conduit les services spécialisés,à la demande du ministère, à faire appel à des hélicoptères bombardiers d'eaulourds. Ainsi, dans un premier temps, trois Puma allemands ont été mobilisés.

Le second hélicoptère lourd à avoir été engagé contre les incendies fut leSkycrane. Cet appareil, d'une capacité de 9 000 litres a été utilisé dans le Varet en Corse avec des résultats extrêmement satisfaisants. Toutefois, sa relativelenteur limite son utilisation à des déplacements courts.

Enfin, la coopération franco-russe a permis l'arrivée à Marignane de deuxhélicoptères russes de type MI 26, d'une capacité de 15 000 litres d'eauchacun. Ces derniers ont été utilisés essentiellement en plaine, à proximité deleur base de départ. Les résultats ont été globalement satisfaisants.

Le retour d'expérience de la campagne 2003 a conduit le ministre del'Intérieur lors de sa réunion avec les acteurs de la lutte contre les feux deforêts à Marignane le 1er septembre dernier, à ne pas exclure une tellediversification, dans les moyens, qui réponde à certaines nécessitésopérationnelles. En ce qui concerne les hélicoptères bombardiers d'eau lourds,il a été demandé aux services spécialisés du ministère de conduire une étudeafin de pouvoir envisager leur acquisition, qui ont prouvé leur utilité dans lapanoplie de défense.

M. PEYRAT. – Merci ! Votre réponse me satisfait. Aux deux préconisationsque j'ai indiquées, j'en ajouterai une troisième, la plus importante. Cet été, j'ai

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été confronté de très près aux incendies, me trouvant dans les villages en feude la communauté d'agglomération que je préside. J'ai vu à l'œuvrel'hélicoptère russe MI26 : il a apporté une aide considérable. Cependant, sespilotes ne sont pas habitués à notre territoire, à sa topographie, à nosméthodes de combat contre le feu comme le sont les pilotes de Canadair. Leservice départemental d'incendies et de secours, dont je suis le vice- président,est dirigé par un officier supérieur qui a récemment rédigé une fiche danslaquelle il souligne qu'il faut « inciter avec force et persuasion » – l'ai-je fait ? –l'État à acquérir des hélicoptères lourds bombardiers d'eau de type Puma, quimanquent cruellement. La petite ville de Marseille est aussi intéressée que lagrande ville de Nice ! (Sourires.)

M. LE PRÉSIDENT. – Le collectif budgétaire a rétabli des crédits en faveurde la forêt provençale. Nous en remercions le gouvernement.

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COMPTE RENDU ANALYTIQUE OFFICIEL DE LA SEANCE DU 16 DÉCEMBRE 2003

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Accueil > Défense et sécurité civiles > Actualité > Incendies de forêts : une mise au point et des mesures

Mise à jour : le 11/12/2003, 11:5

Incendies de forêts : une mise au point et des mesures

Une sécheresse exceptionnelle touche l'ensemble du pays depuis le mois de juin etles forêts sont d'une extrême fragilité devant le risque d'incendies. Cette situationdans les départements du sud de la France n'avait pas été connue depuis 20 ans.

Habituellement le dispositif national de renfort aérien et terrestre (25 avionsbombardiers d'eau et 8 hélicoptères et 3 avions d'investigation et de commandementainsi que 600 hommes des unités de la sécurité civile) était mis en place au mois dejuillet. Cette année, pour la première fois, il a été avancé d'un mois. Il n'y donc euaucun retard d'anticipation.

12 colonnes de renfort sapeurs-pompiers (près de 1000 hommes) provenant desrégions les moins exposées aux risques d'incendie de forêt ont été constituées etplacées en préalerte.Parallèlement, la mutualisation européenne des moyens delutte a été planifiée et les accords d'assistance mutuelle avec nos pays directementvoisins ont été confirmés.

Depuis le début de cette saison totalement inédite en terme de risques, et malgré ledéclenchement de plus de 700 départs de feux, aucun déficit de moyens de lutte nide personnels n'a été relevé.

Les avions de la sécurité civile ont effectué plus de 6000 heures de vols et dès le 17juillet, 5 colonnes supplémentaires de renfort sapeurs-pompiers ont été mobilisées.

Ce dispositif a été régulièrement adapté en fonction des prévisions de risques. Ilatteindra demain 31 juillet 12 colonnes en raison de la météo très sévère.Le maintien de ces colonnes à titre préventif, tant que le risque subsiste, estconfirmé.

De la même façon le renforcement exceptionnel des moyens aériens de la sécuritécivile a été prévu pour répondre à la sollicitation exceptionnelle.

Ainsi en complément de l'assistance aérienne de nos pays voisins (italiens,espagnols et grecs), deux hélicoptères lourds russes MI 26 d'une capacité de 12tonnes sont attendus et deux avions gros porteurs supplémentaires Convair 580 ontété d'ores et déjà loués au Canada.

Les sapeurs pompiers de France méritent à l'évidence toute la reconnaissance de laNation pour leur courage et leur engagement.

Le gouvernement n'a nullement rejeté leurs préoccupations immédiates concernantl'allocation de vétérance des anciens volontaires et le remboursement de certainstransports sanitaires. Il conduit activement les concertations nécessaires en yassociant étroitement la Fédération Nationale des Sapeurs pompiers et tient àconfirmer son engagement de répondre positivement sur ces deux questionsd'actualité.(communiqué du 30 juillet 2003)

Des mesuresDes pyromanesinterpellés

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vendredi 12 Mars 2004

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22/08/04

Lutte contre les incendies de forêtsTHEMATIQUE PUBLIEE LE 23.07.03

Comment la forêt méditerranéenne renaîtde ses cendresARTICLE | LEMONDE.FR | 22.07.03

Des chercheurs étudient, en Basse-Provence, les processus derégénération des végétaux après un incendie. Ces travauxdevraient aider à mieux aménager et gérer l'espace forestier enfavorisant la recolonisation naturelle et en améliorant lesmesures anti-feu.

Massif des Alpilles, de notre envoyé spécial

Troncs calcinés, branches carbonisées, houppiers roussis… Troissemaines aprèsl'incendie qui a dévoré près de 2 500 hectares depinède et de garrigue, le massif desAlpilles (Bouches-du-Rhône) offre,dans les secteurs les plus touchés, le spectacle d'ungigantesquebûcher. Les collines, hier couvertes de genêts et d'ajoncs, ne sont plusquedes monticules noirâtres où se dressent, tels des revenants, lessombres squelettes d'arbres fantomatiques. Partout, la terre n'est quecendres.

A quelques jets de flammèche du village de Mouriès - l'une des portesd'accès aumassif des Alpilles -, Michel Vennetier, spécialiste d'écologieforestière au centre d'Aix-en-Provence du Cemagref (Institut derecherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement)constate l'ampleur des dégâts. "Voyez ces cimes de pinsgrillées ! Le feua couru dans le sous-bois de chênes, l'a embrasé et a pris alors delahauteur". La fournaise s'est arrêtée en bordure d'une oliveraie :"Commela vigne, l'olivier constitue un excellent coupe-feu, s'il estentretenu."

Changement de décor, à quelques dizaines de kilomètres de là, sur leplateau del'Arbois, proche d'Aix-en-Provence. On a peine à imaginerque 250 hectares de cette verteétendue ont été la proie des flammesdurant l'été 1997. Seules des souchescharbonneuses témoignent, ça etlà, du sinistre. "Deux mois après l'incendie,les chênes kermès ontcommencé à faire des rejets. Deux ans plus tard, ils ontretrouvé leuremprise au sol, même s'ils n'ont évidemment pas leur taille adulte.Quant aux chênes verts, ils ont recouvré entre du tiers à la moitié deleur volume", décrit Véronique Bonnet, thésarde à l'Institutméditerranéen d'écologie et de paléoécologie (CNRS-université d'Aix-Marseille). Ciste aux feuilles veloutées, ajoncépineux, thym et romarinodorants… La jeune femme a recensé pas moins de 43 espècesvégétales sur ce site. "Très vite, la nature a repris le dessus. C'estimpressionnant !"

"Un incendie de petite taille ne marque pas durablement le paysage,commente Michel Vennetier. La nature a tôt fait de panser ses plaies etde combler ses vides.Le problème, ce sont les 5% de grands feux qui

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font 90% des dégâts. Encore letraumatisme est-il, souvent, davantagepaysager et psychologique que réellementécologique. La nature réagitde toute façon et, la plupart du temps, elle réagit bien."

Le discours semble paradoxal, sinon provocateur, dans une région oùl'on compte,chaque été, quelque 2 500 départs de feux de forêt et dontles habitants gardent enmémoire les terribles incendies de la fin desannées 80. Notamment celui de la montagneSainte-Victoire, où 5 000hectares de pinèdes étaient partis en fumée en 1989, ou,plusrécemment, celui du massif de l'Etoile qui, en juillet 1997, était venulécher lesfaubourgs de Marseille.

"CICATRISATION"

Pourtant, observe le chercheur, "la forêt provençale gagne quelque 10000 hectares par an. Le pin d'Alep, qui couvrait environ 30 000hectares à la fin du siècledernier, en occupe aujourd'hui 230 000. Lefeu n'a pas forcément un impact catastrophique sur les écosystèmes,souligne-t-il. Il constitue, dans certains cas, un facteur derenouvellement du milieu naturel."

Les processus de régénération de la forêt brûlée sont encore malconnus. Pourquoi et comment la montagne Sainte-Victoire,immortalisée par Cézanne, a-t-elle spontanément reconstitué de largespans de son manteau forestier, tandis qu'au pied des Alpilles, la collinede Coudoux restait, dix ans après le passage du feu, à l'état degarrigue pelée ? Pour tenter de le savoir, le Cemagref et l'IMEP ontentrepris d'étudier, sur plusieurs sites de Basse-Provence, les"mécanismes de cicatrisation" des forêts incendiées.

Un réseau de placettes d'observation de 20 mètres par 20 a été mis enplace dans des zones aux "antécédents" (végétation antérieure,anciens sinistres, modes de gestion, dates d'abandon des cultures,plans de débroussaillement…) connus et divers. Pendant trois ans,chacune fera l'objet d'un inventaire floristique régulier, ainsi que deprélèvements de sol. Cela permettra d'analyser les apports respectifs,dans la recolonisation végétale, de la "banque de graines" - celles qui,enfouies dans l'humus, ont résisté à une température de plusieurscentaines de degrés - et de la "pluie de graines", transportées par levent ou les oiseaux depuis les arbres épargnés par le feu. Deséchantillons de sol seront placés en chambre de culture, puislesgerminations comparées aux pousses présentes dans les différentesplacettes.

L'hypothèse logique, mais qui demande à être vérifiée, est que "ledegré de ressemblance entre la composition du stock de graines et lacouverture végétale est fonction de l'intensité de la perturbation".Parallèlement, des plaques enduites de graisse serviront à piéger lesgraines baladeuses, qui seront alors mises en culture dans les mêmesconditions que le stock semencier du sol. Les chercheurs ont choisi des'intéresser plus particulièrement au pin d'Alep, l'arbre le plus répandudans le bassin méditerranéen, dont la frugalité s'accommode deconditions difficiles et qui,une fois en place, favorise le retourd'essences plus exigeantes, comme le chêne blanc.

Les forestiers ont constaté, que les cônes (les "pommes de pin"), dontla maturation a été accélérée par la chaleur, libèrent un grand nombrede graines dont l'appendice ailé favorise la dispersion. Plusieursdizaines par mètre carré sont ainsi répandues dans les jours quisuivent un incendie, soit autant qu'en plusieurs moisordinaires ! Lerécent incendie des Alpilles en fait un terrain privilégié pour observer,quasiment en temps réel, la distribution spatiale de ces graines, leurs

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déplacements et leur viabilité.

ARBRES SEMENCIERS

Déjà, les chercheurs savent que la taille, mais aussi la forme des zonesincendiées influent sur le retour de la végétation : une "tâche"circulaire a moins de chances d'être recolonisée en son centre qu'unebande plus longue mais plus étroite, donc plus proche d'arbressemenciers. Ils souhaitent mesurer précisément ces variables, maisaussi les croiser avec d'autres paramètres : arbre isolé ou en bosquet,relief, nature géologique du sol, microfaune présente dans l'humus…Ces travaux, espèrent-ils, contribueront à une meilleure gestion del'espace forestier. "Par le passé, on a procédé à énormément dereboisements, très coûteux etsouvent voués à l'échec, les arbresplantés entrant parfois en concurrence avec laregénération spontanée,explique Michel Vennetier. Une meilleure connaissancede la dynamiquede reprise naturelle de la végétation pourrait permettre derationaliserles choix de reboisement."

Elle pourrait aussi aider, sans attendre l'incendie, à décider de façonplusscientifique des coupes de taillis et des débroussaillements anti-feu. "Aujourd'hui, l'essentiel des solutions proposées repose sur uneaugmentationconsidérable des moyens de lutte contre les feux deforêt, notent les chercheurs. Sansremettre en question le caractèreindispensable de ces mesures, il s'agit d'intégrer lefeu comme unfacteur écologique, afin d'optimiser les opérations de réhabilitationetde prévention."

Pierre Le Hir

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22/08/04

Lutte contre les incendies de forêtsTHEMATIQUE PUBLIEE LE 23.07.03

La sécheresse persistante fait craindre unété catastrophiqueARTICLE | LE MONDE | 19.07.03

Installée sur le pays depuis plusieurs semaines, la sécheresseprend un tour inquiétant à plusieurs titres. Les incendies,notamment dans le massif des Maures (Var), où 10 000 hectares ont été détruits en moins de 24 heures, se multiplientet les spécialistes redoutent un été catastrophique. Nombre dedépartements ont organisé des restrictions à la consommationd'eau. Des éleveurs bovins ont déjà dû entamer leurs réservesde fourrage d'hiver. Les pics d'ozone sont de plus en plusnombreux. Le précédent historique de 1976 est très souventévoqué. Cette année-là, un long épisode sans eau avait brûléles récoltes sur une grande partie de la France. Politiques etchercheurs s'interrogent sur les causes de ce dérèglement. Maisselon les météorologues, la canicule et les faibles pluies ne sontpas alarmantes.

Incendies, restrictions d'eau, pénurie de fourrage : la sécheresse quis'est installée depuis plusieurs semaines en Europe et singulièrementen France rend la situation inquiétante sur plusieurs fronts. Lespompiers mobilisés sur les incendies dans le Var et dans les Alpes-de-Haute-Provence restaient en alerte, samedi 19 juillet. Après vingt-quatre heures de combat, ils sont parvenus à contrôler le feu qui auradétruit respectivement 10 000 et 800 hectares de pinède et degarrigue. Les 1 300 hommes redoutaient cependant qu'un nouveaucoup de vent relance les foyers. Deux reprises ont ainsi pu êtrecontenues, samedi matin, dans des zones difficiles d'accès.

Ces incendies s'ajoutent aux nombreux déjà enregistrés en diverspoints du pays depuis plus d'un mois, des Landes à la Corse. Vendredi,un nouveau départ a été vite maîtrisé à Soustons, dans les Landes,mais 150 hectares de pin sont partis en fumée. En Corse-du-Sud, unancien foyer s'est ravivé dans la région de Vero, détruisant500 hectares de maquis et de forêt. Dans toutes ces régions, lespompiers, en alerte depuis plusieurs semaines, sont au bord del'épuisement et attendent la relève.

Les spécialistes s'inquiètent de la précocité de ces incendies etredoutent un été catastrophique. Près de 17 000 hectares ont brûlédans la seule zone méditerranéenne ; d'ores et déjà, le bilan de 2002 -20 800 hectares brûlés sur toute la France - est sur le point d'êtredépassé. Malgré l'amélioration des moyens de lutte depuis dix ans, onévoque le record de 1989, où 75 500 hectares étaient partis en fumée.

Le passage orageux qui a traversé une partie de la France en milieu desemaine a été insuffisant pour enrayer la situation. La sécheressepersiste, alors que s'annoncent à nouveau de fortes températures. Les

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sols surchauffés menacent de s'embraser. Le lieutenant-colonelFrançois Mouton, commandant les sapeurs-pompiers de Corse-du-Sud,cité par l'AFP, évoque "un chaudron".

De nombreux départements ont organisé des restrictions à laconsommation d'eau. Vendredi, le préfet de Haute-Garonne, HubertFournier, a annoncé que les prélèvements pour des usagesdomestiques et agricoles seront limités pour une partie dudépartement. Dans le bassin du Tarn, une vingtaine de communes ontdû interdire l'arrosage des jardins, le remplissage des piscines et lelavage des voitures. Pour l'agriculture, l'irrigation se fera sur unsystème de tours d'eau. La préfecture de Charente a aussi décidé denouvelles limitations. De son côté, le préfet des Vosges a lancé unappel au civisme.

La Côte-d'Or a été le premier département à prendre des arrêtésd'économies, dès le mois de juin. Depuis, une quarantaine dedépartements ont suivi et, selon le ministère de l'écologie et dudéveloppement durable, une quinzaine d'autres s'apprêtent à faire demême.

Dans le bassin de la Loire, des mesures de restrictions de l'eau potableont été prises. Certaines communes de l'Aubrac et du sud de l'Aveyronont une alimentation au robinet erratique. La pression est insuffisantejusque dans les bornes d'incendie.

Mais on ne parle pas encore de pénurie. Le Bureau de recherchesgéologiques et minières (BRGM), qui surveille l'état des nappesphréatiques, estime que "l'état de remplissage des aquifères, débutjuillet, est très contrasté mais encore proche de la normale pour bonnombre d'entre eux". Si les nappes situées dans des couches assezimperméables sont chargées, analyse le BRGM,"les nappes alluvialespeu épaisses, dont le régime est très influencé par celui des coursd'eau, sont à des cotes nettement inférieures aux moyennessaisonnières".

Le débit de la Loire serait inférieur à l'étiage de 1949, année deréférence. L'Ain, le Doubs, des cours d'eau du Cantal sont au plus bas.Le préfet Fournier a qualifié, vendredi, de "très tendue" la situationgénérale hydrologique du bassin Adour-Garonne.

Dans de nombreuses rivières, les fédérations de pêcheurs s'inquiètentde l'état de la faune aquatique. Le faible niveau des eaux concentre lapollution. Le manque d'oxygène et la prolifération d'algues sous l'effetde la chaleur asphyxient la vie. En outre, les poissons ne s'alimententplus au-delà de 20° C. Or la température de certains cours d'eauatteint 26° C par endroits. Dans plusieurs départements, la baignadeest interdite pour ne pas aggraver la perturbation.

Dans le Massif central, la Bourgogne et Rhône-Alpes, les herbages sontrares et les éleveurs bovins ont déjà dû entamer leurs réserves defourrage d'hiver. Les agriculteurs organisent des "opérationssolidarité". C'est ainsi que les Jeunes agriculteurs de l'Oise ont proposéà leurs collègues des régions du Sud de leur fournir la paille et le foindont ont besoin les bovins qui ne peuvent être nourris seulement augrain.

Le précédent historique de 1976 est de plus en plus fréquemmentévoqué. Cette année-là, un long épisode sans eau avait brûlé lesrécoltes sur une grande partie de la France. Roselyne Bachelot,ministre de l'écologie, estime que "l'état des nappes phréatiques est

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bien plus satisfaisant qu'en 1976".

Mais si la sécheresse est moins généralisée qu'alors, les situationsrelevées localement par Météo France sont comparables. Certainesrégions de l'Est n'ont pas reçu de pluie depuis février. Le déficit desprécipitations dans l'Ain est comparable à celui de cette année deréférence. Dans l'Aveyron, le préfet Pierre Bayle estime que "lasituation est pire qu'en 1976". Là-bas, le président de la chambred'agriculture, Jean Laurens, assure que "la situation hydrologique estinédite depuis cinquante ans". En Corse et dans le Sud-Est,départements épargnés en 1976, la situation est plus dramatique cetteannée. "Si août est aussi chaud et sec que juin et juillet, on peut seretrouver avec une sécheresse comparable à celle de 1976", expliqueMichel Daloz, ingénieur prévisionniste à Météo France.

Dans ce climat d'inquiétude, chercheurs et politiques s'interrogent surles raisons des dérèglements climatiques. L'organisationmétéorologique mondiale constate que mai 2003 a été le mois le pluschaud dans le monde depuis le début des relevés météorologiques, en1880. "Il est tout à fait évident qu'on observe des changementsclimatiques extrêmement profonds, un phénomène de réchauffementavec la survenue de plus en plus fréquente d'épisodes météorologiquesextrêmes", a déclaré Mme Bachelot, jeudi, sur France 2.

Alors que la sécheresse frappe une bonne partie de l'Europe, lesministres de l'environnement et de l'énergie des Quinze se sont réunis,vendredi, afin de réfléchir sur les moyens d'appliquer le protocole deKyoto, qui prévoit une restriction des émissions de gaz carboniquepour lutter contre l'effet de serre.

La situation actuelle ne réjouit que les professions liées au tourisme,les marchands de boissons et les viticulteurs, qui voient se profiler ungrand millésime. En revanche, selon l'Association des entreprises deproduits alimentaires élaborés (Adepale), la collecte d'escargotss'annonce mauvaise.

Benoît Hopquin

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 20.07.03

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Lutte contre les incendies de forêtsTHEMATIQUE PUBLIEE LE 23.07.03

Le sentiment d'impuissance des pompiersaprès le sinistreARTICLE | LE MONDE | 21.07.03

Le feu, par son ampleur et sa rapidité, est venu à bout desdéfenses classiques.

Draguignan (Var) de notre envoyé spécial

"Si nous avions eu le mistral, cela aurait été encore pire !" : le colonelEric Martin, directeur du service incendies du Var, se veut lucide. Surles 1 300 pompiers qui sont venus à bout du sinistre qui a détruit plusde 10 000 hectares de forêts dans le massif des Maures, 200 à 300d'entre eux restent mobilisés. Car, selon le colonel, la situation resteinquiétante.

"Nous avons affaire à une véritable poudrière végétale", explique-t-il.Jamais, en effet, la sécheresse n'avait atteint une telle ampleur. Ainsi,jeudi, au début du sinistre, le degré d'hygrométrie était de 18 %,"chiffre jusque-là inconnu sur les tablettes des météorologues, quinous disaient : "30 %, c'est la catastrophe ; 20 %, c'est impossible !""

Ces dix dernières années, pourtant, les résultats des efforts entreprispour lutter contre les incendies avaient porté leurs fruits, avec 12 000à 13 000 hectares détruits chaque année depuis 1990, contre50 000 hectares en 1985-1986. Cela grâce à l'augmentation desmoyens mis en œuvre, du débroussaillage à la surveillance duterritoire.

La France est ainsi un des rares pays où des avions chargés d'eautournent toute la journée l'été au-dessus des zones à risque.L'éducation des populations a aussi progressé. Mais comment prévoirle plus petit détail ? Le colonel Martin donne ainsi l'exemple d'un feuprovoqué il y a quelques jours, dans le département, par un hommequi avait débroussaillé son jardin en utilisant une machine avec undisque, son fil étant hors d'usage. Résultat : une étincelle a étéprovoquée par la rencontre de l'acier et d'une pierre, et 5 000 hectaresont été détruits.

PRÉSENCE HUMAINE

Jeudi 17 juillet, le feu, par son ampleur et sa rapidité, est venu à boutdes défenses classiques. Un feu "nouveau", plus rapide, moinscontrôlable. Le vent n'était en effet pas des plus violents, et pourtantl'incendie a dépassé parfois les 4 km à l'heure, vitesse presque jamaisatteinte auparavant. Si la sécheresse se poursuit, voire s'accentue, lepire reste possible.

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• Lutte anti-incend

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Pourra-t-on faire face ? Une augmentation importante des moyens delutte mis en œuvre semble difficile. "Il y a une limite à la montée enpuissance financière, répond le colonel Martin, d'autant que cetteaugmentation est exponentielle : pour défendre 1 % de feu en plus, ilfaudrait multiplier par dix ou par trente le budget !" D'autres solutionsradicales comme le débroussaillage radical de la forêt ? "Ce seraitgigantesque, dantesque et impossible. Et en plus une catastropheécologique, car il y a toutes sortes d'animaux qui ne pourraient plusvivre dans une forêt ainsi nettoyée. Sans parler du coût."

Moins radical serait de mailler la forêt d'un réseau de zones sansarbres, qui servirait de coupe-feu. "Mais quand on sait que, jeudi etvendredi, le feu a parfois fait des sauts de plus de 80 mètres, vousimaginez les saignées qu'il faudrait réaliser ! Et leur prix !", souligne lecolonel Martin.

Partant du principe que le départ de tout incendie est d'originehumaine - hormis la foudre -, on pourrait tenter d'interdire touteprésence dans les forêts. Encore plus illusoire. Selon l'enquête, ouvertevendredi matin au parquet de Draguignan, le sinistre de jeudi est ainsiné sur une aire de repos de l'autoroute A8. Faudrait-il la rendreinopérante ? La présence humaine était au contraire un obstacle aufeu. "Les oliveraies, les vignes, les pâturages, comme le ramassagedes pommes de pin pour le chauffage, autant d'obstacles à lapropagation du feu", estime le directeur du service incendies. Avantd'ajouter : "Mais c'est un autre mode de vie, une autre époque."

L'impossibilité de concevoir, du moins pour le moment, des solutionsradicales ne doit pas empêcher de poursuivre la lutte et de la rendreplus efficace. "Certains indices laisseraient ainsi prévoir qu'un desterrains de camping touchés par le feu jeudi soir n'était sans doute pasaux normes concernant la protection contre les incendies", estime lecolonel Martin. "Il nous faut aussi répéter, ajoute-t-il, qu'une maisonen dur ne craint rien à la condition expresse que toutes les consignessoient respectées."

José-Alain Fralon

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 22.07.03

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Lutte contre les incendies de forêtsTHEMATIQUE PUBLIEE LE 23.07.03

Les moyens de lutte touchent leurs limitesARTICLE | LE MONDE | 29.07.03

Les sanctions contre les pyromanes ne régleront pas leproblème.

Les pompiers qui luttent contre les incendies qui ravagent le massif desMaures, pour la deuxième fois en moins de deux semaines, laissaientpoindre un certain abattement. La virulence du feu qui "se développede façon libre, sans que les hommes puissent agir sur le terrain"leurlaissait, mardi 29 juillet, un sentiment d'impuissance. Il y a quinzejours, les secours étaient parvenus à sauver les personnes et àpréserver largement les biens. Cette fois, il y a eu des morts, desscènes de panique et des dizaines de maisons brûlées.

Depuis dimanche soir, les pompiers étaient en situation de vigilance.Météo France avait lancé un bulletin régional d'alerte météo, en raisonde la levée du vent et de la persistance de la sécheresse. Le risqueétait qualifié de "très sévère". Plusieurs massifs forestiers ont étéfermés aux promeneurs.

Des moyens rapides avaient été prépositionnés. En se dispersant sur leterrain, les hommes appliquaient le vieil adage des pompiers : "Pouréteindre un incendie, il faut un verre d'eau la première seconde, unseau d'eau la première minute et une tonne d'eau après dix minutes."

Mais ces mesures préventives n'ont pas empêché l'embrasement. Lesmoyens légers n'ont pu juguler à temps les innombrables alertes. Rienque dans le massif des Maures, vingt-huit départs ont étécomptabilisée. Les feux ont repris dans le Var, mais aussi dans lesAlpes-de-Haute-Provence.

Cette année, dans des conditions climatiques exceptionnelles, lesmesures de lutte et surtout de prévention des incendies semblenttoucher leur limite. En 1989 puis en 1990, plus de 70 000 hectaresétaient partis en fumée. Ces pics avaient incité les autorités à réagirvigoureusement.

Les zones brûlées avaient été déclarées inconstructibles, limitant ainsila spéculation immobilière. Le débroussaillage des propriétés privéesavait été rendu obligatoire et assorti d'amendes coercitives. Descoupe-feu et des pistes d'accès avaient été tracés dans le maquis et laforêt. Des vigies avaient été installées.

MATÉRIEL SUPPLÉMENTAIRE

Les moyens de lutte avaient également été renforcés. La France avaitcommandé du matériel supplémentaire : engins au sol, Canadair ethélicoptères. Elle dispose actuellement de 25 bombardiers d'eau, de

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Page 31: Note de synthese - 2004

trois avions de reconnaissance, de huit hélicoptères de secours et decommandement. Dans les années 1990, le nombre d'hectares brûléss'était alors maintenu à 20 000 hectares par an, soit un tiers de moinsque la décennie précédente.

Mais, cette année, les statistiques repartent à la hausse. Le réflexe, lacolère poussent à incriminer des pyromanes. Les menaces de sanctionsplus dure ne régleront pas entièrement le problème : d'après lagendarmerie, les pyromanes ne formeraient que 20 % des origines defeux connus. Les pompiers sont surtout surpris de la rapidité dedéveloppement des incendies. "En termes de violence de propagationet de simultanéité, ces feux constituent une première dans l'histoire dela Sécurité civile", a estimé Eric Soupra, porte-parole de la Sécuritécivile, organisation créée après guerre.

Dans le Var, des ingénieurs avaient commencé à se mettre au travail,après les feux qui avaient détruit le massif des Maures, à la mi-juillet.Malgré un vent modéré, les flammes avaient avancé à plusieurskilomètres à l'heure, franchi les rivières et les coupe-feu. En vingt-quatre heures, 10 000 hectares étaient partis en fumée, quand, aumême endroit, en 1990, il avait fallu trois jours pour brûler12 500 hectares.

Lorsque ses spécialistes auront remis leurs conclusions, la Sécuritécivile sera amenée à modifier les schémas départementaux d'analyseet de couverture des risques, ainsi que les schémas zonaux, quicouvrent une zone de défense. Ces documents définissent les dangers,leurs évolutions possibles et les réponses. D'ores et déjà, la rapiditéd'embrasement incite les responsables à envisager une plus grandemutualisation des moyens, au niveau européen.

Par ailleurs, un projet de loi de modernisation de la Sécurité civiledevrait être présenté en conseil des ministres en septembre. Il vise àdévelopper la conscience du danger dans les populations dès le plusjeune âge, à développer le volontariat, à associer les maires audispositif de planification et, enfin, créer un fonds d'aide à l'investissentqui permettrait aux collectivités territoriales de financer de nouveauxmoyens.

Benoît Hopquin

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Page 32: Note de synthese - 2004

1

PROPOSITION DE CORRIGE

NOTE DE SYNTHESE

CONCOURS EXTERNE DE LIEUTENANTS DE SAPEURSPOMPIERS PROFESSIONNELS

SESSION 2004

Les incendies de forêts en 2003 dans le Sud-est de laFrance.

Introduction

C’est sous l’expression « véritable poudrière végétale » qu’était qualifiée lacatastrophe causée par les incendies du Sud Est de la France durant l’été 2003. On n’avait pasconnu pareille situation depuis plus de 20 ans.

Bien sûr, la protection des biens et des personnes reste un objectif fondamental. Maispendant l’été 2003, et avec les dispositifs techniques et le personnel à disposition, a-t-on eules moyens de lutter efficacement contre le fléau des incendies de forêts ?

Nous savons désormais que la lutte contre ce phénomène produira obligatoirement unepolitique de réformes et de mesures dans un contexte où l’enjeu dépasse les frontièresnationales.

Première partie2003 : « l’été meurtrier ».

A. L’ampleur et la portée du phénomène.

C’est un spectacle de désolation qu’offrent les 61 500 hectares touchés par le feu dansles départements méditerranéens, en 2003. La Corse, le Var et les Bouches du Rhône ont étéles principaux départements touchés. Provoquant un bilan catastrophique, les incendies ont

Page 33: Note de synthese - 2004

2

été responsables de la destruction de centaines de constructions, de dix décès dont quatrecombattants du feu et d’une soixantaine de blessés.

Dérèglement climatique et surtout canicule ont été les facteurs les plus aggravants dece phénomène. En effet, des conditions météorologiques assez inhabituelles ont largementcontribué à faire de l’extrême sécheresse la cause de plus de 6000 départs de feux.

Cependant, l’impact de ces incendies bien qu’important (manque d’eau, fragilisationdes sols, dépérissement de la flore), a engendré des effets encore méconnus. En effet, la forêta semblé relativement bien réagir face à ces violentes agressions car nous on a observé unprocessus de cicatrisation permettant ainsi une sorte de « recolonisation » naturelle de la flore.

B. Une mobilisation sans précédent.

Le contexte inhabituel de l’été 2003 a nécessité le déploiement de moyensparticulièrement importants. C’est pour faire face à cette situation exceptionnelle qu’une vivemobilisation des acteurs chargés de la sécurité civile a été engagée, aussi bien à titre préventifafin d’éviter le déclenchement des feux de forêt que pour maîtriser les incendies déjà déclarés.Ainsi en 2003, sont adjoints aux moyens classiques locaux, des outils et du matériel nationalperfectionné :

- un renforcement technique a été indispensable : 25 avions bombardiers d’eau onteffectué 9000 heures de vol opérationnelles ;

- une mobilisation de colonnes de renfort de feux ;- 1500 sapeurs pompiers en provenance de tout le territoire national ont été engagés

d’urgence en zone sud ;- une participation des moyens militaires a également été utilisée : 750 heures de vol

d’hélicoptères.

Même si la mise en place de moyens importants a permis, somme toute, de limiterl’ampleur des dégâts causés par les incendies, les outils traditionnels semblent atteindre leurslimites face à des situations critiques comme celle de l’année 2003.

Il paraît donc indispensable de réfléchir à la constitution d’une protection civileefficiente en cas d’incendies de forêts de cette ampleur.

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Deuxième partie :Les incendies de forêts : un problème à repenser.

A. Le besoin de mesures nouvelles et mieux adaptées.

L’enjeu de la protection des biens et des personnes mobilise en priorité les services desécurité. Si aucune enquête statistique ne concerne cette matière, c’est à partir du concept de« risque » que le problème est actuellement soulevé. En effet, l’incendie de forêt étant lerésultat de la combinaison de plusieurs facteurs aggravants, une méthodologie d’évaluation etde cartographie du risque est développée. Cette méthode a pour spécificité d’isoler les aléaspour mieux les mettre en corrélation afin de prévoir et situer géographiquement la zoned’incertitude. Cependant, certains de ces paramètres demeurent peu ou mal connus. Plusieursautres méthodes ont été testées dans le but de prévenir l’embrasement. Ainsi la télédétection,la technologie radar ou encore la simulation numérique ont été utilisées.

Outre ces outils techniques encore à l’étude, des mesures immédiates paraissentindispensables en matière d’information et de prévention. En effet, la simple obligation dedébroussaillage imposée par le code forestier, n’est pas respectée. Résultat sans douteexpliqué par le manque d’effet dissuasif des sanctions : elles sont trop légères ou parfoisinexistantes. C’est pourquoi au début de l’année 2004 des franchises supplémentaires ont étéimposées aux propriétaires en cas de sinistre. Si le réflexe collectif a tendance à incriminerfacilement les pyromanes, ceux-ci ne seraient réellement responsables, selon la gendarmerie,que de 20% des incendies déclarés. Le code pénal prévoit des amendes et des peinesencourues par les pyromanes en fonction de différents critères de gravité et de risque.Cependant, le renforcement des sanctions ne peut remplacer la mise en place de moyenssupplémentaires.

Pour cela la loi du 2 Février 1995 a installé le Plan de Prévention des Risques (PPR).Son but est d’instaurer des mesures de prévention des risques notamment dans le domaine dela protection des personnes. Il s’agirait alors de proposer une nouvelle dynamique au PPRd’incendies de forêts en délimitant de façon plus précise les zones sensibles, et de leurappliquer des règles d’urbanisme, de gestion et de construction plus sévères.

Si les moyens nationaux sont à l’étude, la tendance actuelle de la coopération inter-étatique tend à conférer une autre ampleur à ce problème.

B. Les incendies de forêts : aussi un enjeu européen

Face au tableau extrêmement inquiétant dressé par les incendies de l’année 2003, lacommunauté internationale et plus particulièrement européenne a pris les devants. En effet,l’Espagne, la Grèce, l’Italie ont, eux aussi été touchés par ce phénomène.

Les méthodes classiques locales et les moyens nationaux n’étant manifestement pasbien coordonnés et donc adaptés aux situations critiques, l’Union Européenne a mis sur pieddes programmes de recherche et des outils concrets. Ainsi, Le programme européen SALTUSpermet le calcul de statistiques afin d’accroître les connaissances en matière de feux de forêtset d’en modéliser le phénomène. Le but est de construire un guide technique notamment pour

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les pays méditerranéens. Cette base d’information regrouperait des thèmes aussi vastes que laprévention, les mécanismes du feu, ses causes ou encore la lutte anti-incendies :

- La mise en œuvre d’un partenariat comprenant 20 pays tels que l’Italie, le Portugal,la Grèce, la France…participe à la formation d’un mécanisme communautaire de protectioncivile ;

- La Commission Européenne participe dorénavant au financement, par exemple uneenveloppe de 31.6 millions d’euros a été débloquée au profit du Portugal ;

- L’établissement d’une coordination entre différents organismes afin de mettre encommun les réponses potentielles des services d’urgence ;

- La Commission a mis sur pied le système européen d’information sur les feux deforêts (EFFIS) ; il est chargé d’évaluer les risques par rapport aux facteurs à court ou à longterme pour les pays membres et les services de protection civile nationaux.

Conclusion

Les forêts européennes ont connu en 2003, l’été le plus dévastateur. Les incendies, parleur ampleur hors du commun, ont donné lieu à une mobilisation sans précédent et ont permisde mettre le doigt sur les lacunes d’un système de protection civile, dynamique certes, maispas encore efficient. La violence des évènements et l’émotion collective qui en a découlé, onttrès vite nécessité un ensemble de réformes et de mesures en matière de protection des bienset des personnes. C’est en ces termes que l’Union Européenne s’est alors placée comme laclef de voûte et la nouvelle instance coordinatrice de ces politiques. En mettant en place denouveaux outils, l’accent se place clairement sur la prévention et la prévision des risquesaussi bien que sur la disponibilité d’infrastructures adaptées.