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GUYANE Service chargé de l'inventaire Conseil régional Adresse postale: 95, avenue du Général de Gaulle – BP 11 97321 Cayenne Cedex Téléphone : 05 94 25 54 00 Courriel du responsable du service : [email protected] Date de création du service : 1999 NOTE DE SYNTHESE Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse développée, les rubriques des opérations d’inventaire ne pouvant encore être utilement abondées dans l’immédiat. Les deux préalables, en effet, sont la reconstitution du système d’information du service régional et l’approbation d’une orientation générale des travaux de l’inventaire en Guyane, à même d’alimenter les « Cahiers des clauses scientifiques et techniques » des enquêtes. Le travail du conservateur régional, en fonction depuis le 1 er septembre 2006, agent unique du service, a été axé sur le transfert à la Région avec la collecte des textes utiles, la préparation de l’arrêté préfectoral et de ses annexes (arrêté n° 608/2D/3B du 29 mars 2007) et la spécification des besoins, sur la récupération des données du service, l’actualisation de ses instruments de travail pour une mise à niveau après une interruption de trois années, la mise au point d’une méthode de prise de vue et de traitement de l’image numérique avec un boîtier reflex de 10 millions de pixels et une gamme d’objectifs professionnels (équipement personnel du conservateur régional par nécessité jusqu’à présent), et sur l’élaboration d’une orientation générale des travaux de l’inventaire général en Guyane, « Lumières en Guyane », dont une première présentation figure ici en annexe, avec de premiers tests à l’occasion de trois conférences au printemps 2007, collaborations apportées au Musée des Cultures Guyanaises, musée de la Région. Ce thème a valeur heuristique et ne doit pas être considéré comme limitatif ni exclusif. Il peut se révéler inadéquat pour certains domaines du ressort de l’inventaire général comme l’étude matérielle des systèmes pénitentiaires en Guyane à l’époque des bagnes, mais il était important de proposer un thème enrichissant de manière heureuse, et porteuse d’avenir, l’image du patrimoine de la Guyane, une région où l’on doit prévoir la construction de 50 000 logements d’ici à 2025, pour une population totale d’environ 200 000 habitants aujourd’hui : le gros du patrimoine de la Guyane de demain va se jouer dans les débats actuels sur l’architecture bioclimatique. L’inventaire général ne pouvait rester à l’écart. A. Reprise après interruption L’activité du service a été interrompue après le départ de Marie-Pascale Mallé, en août 2003. Cette interruption a eu pour effet un flottement dans le devenir de la documentation constituée et une difficulté Rapport annuel de l'inventaire général du patrimoine culturel : bilan 2006 & programmation 2007

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G U Y A N EService chargé de l'inventaire

Conseil régionalAdresse postale: 95, avenue du Général de Gaulle – BP 11

97321 Cayenne CedexTéléphone : 05 94 25 54 00

Courriel du responsable du service : [email protected] de création du service : 1999

NOTE DE SYNTHESE

Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse développée,

les rubriques des opérations d’inventaire ne pouvant encore être utilement abondées dans l’immédiat.

Les deux préalables, en effet, sont la reconstitution du système d’information du service régional et

l’approbation d’une orientation générale des travaux de l’inventaire en Guyane, à même d’alimenter les

« Cahiers des clauses scientifiques et techniques » des enquêtes.

Le travail du conservateur régional, en fonction depuis le 1er septembre 2006, agent unique du service, a

été axé sur le transfert à la Région avec la collecte des textes utiles, la préparation de l’arrêté préfectoral

et de ses annexes (arrêté n° 608/2D/3B du 29 mars 2007) et la spécification des besoins, sur la

récupération des données du service, l’actualisation de ses instruments de travail pour une mise à niveau

après une interruption de trois années, la mise au point d’une méthode de prise de vue et de traitement

de l’image numérique avec un boîtier reflex de 10 millions de pixels et une gamme d’objectifs

professionnels (équipement personnel du conservateur régional par nécessité jusqu’à présent), et sur

l’élaboration d’une orientation générale des travaux de l’inventaire général en Guyane, « Lumières en

Guyane », dont une première présentation figure ici en annexe, avec de premiers tests à l’occasion de

trois conférences au printemps 2007, collaborations apportées au Musée des Cultures Guyanaises, musée

de la Région.

Ce thème a valeur heuristique et ne doit pas être considéré comme limitatif ni exclusif. Il peut se révéler

inadéquat pour certains domaines du ressort de l’inventaire général comme l’étude matérielle des

systèmes pénitentiaires en Guyane à l’époque des bagnes, mais il était important de proposer un thème

enrichissant de manière heureuse, et porteuse d’avenir, l’image du patrimoine de la Guyane, une région

où l’on doit prévoir la construction de 50 000 logements d’ici à 2025, pour une population totale

d’environ 200 000 habitants aujourd’hui : le gros du patrimoine de la Guyane de demain va se jouer dans

les débats actuels sur l’architecture bioclimatique. L’inventaire général ne pouvait rester à l’écart.

A. Reprise après interruption

L’activité du service a été interrompue après le départ de Marie-Pascale Mallé, en août 2003. Cette

interruption a eu pour effet un flottement dans le devenir de la documentation constituée et une difficulté

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certaine pour l’exploitation de l’important travail déjà accompli, exploitation qui devra être entreprise dès

lors que le service sera de nouveau doté d’un progiciel de base de données : l’examen d’une option pour

Cindoc, progiciel d’utilisation éprouvée dans le cadre de l’inventaire général, est en cours, et ce choix

faciliterait la reprise des fichiers Texto récupérables.

Données informatiques

Il n’existait pas d’état général des données informatiques régionales établies par le service, et il est

encore laborieux de déterminer le contenu et le statut des fichiers issus de Texto ou de l’application

SAMI, faute d’une politique opportune de sauvegarde documentée sur le serveur de la direction régionale

des affaires culturelles. Des fichiers de paramétrage nécessaires à la relecture des fichiers de données

Texto semblent avoir disparu. Inversement, les notices saisies sous Word pour Windows restent aisément

lisibles. Elles seront à exploiter pour la numérisation des données conservées sur papier en classeurs,

mais encore faudra-t-il contrôler dossier par dossier la concordance des documents imprimés et des

documents informatiques, et déterminer l’état à valider s’il existe des discordances.

Des données n’ont pas été retrouvées. Il en est ainsi, particulièrement, de la base régionale Illustration,

qui est entièrement à reconstituer à l’aide des cahiers d’enregistrement des phototypes (jusqu’en 2003,

argentiques à de rares exception près), dont le contenu est souvent elliptique, et de ce qui a été mis en

forme, sur papier, dans les 155 classeurs de la documentation du service, ou, pour une part minime, de

ce qui a été versé dans les bases Mérimée (42 notices, rédigées par Nathalie Cazelles), Palissy (82

notices, rédigées par Nathalie Cazelles) et Mémoire (1446 images et notices, pour la plupart des

photographies de Marc Heller, de Gérard Roucaute et de Sophie François).

Images

Les images numériques issues d’une numérisation de phototypes argentiques sont conservées sur CD-

ROM, CD-Photos Kodak (numérisations en cinq formats) ou autres (images retraitées ou numérisation

effectuée en interne), mais avec des problèmes de numérotation (les numéros des images des CD-ROM

ne sont pas nécessairement ceux des phototypes argentiques) et des CD-ROM manquants. Les images

numériques dites « plein écran » selon les règles nationales du service, vieillies, n’ont, qu’une définition

de 512 x 768 pixels, qui ne couvre qu’une petite partie des écrans actuels. Cette définition, de plus, est

insuffisante pour éviter le retour à l’original argentique ou à une numérisation en plus haute définition

permettant la pleine exploitation des images, 2000 x 3000 pixels ou davantage, ce qui est contradictoire

avec la généralisation de l’accès à distance par Internet et le principe de la dématérialisation des

données. Le standard actuel à la prise de vue est non plus de six, mais bien de dix millions de pixels, soit

2592 x 3888 pixels avec un boîtier reflex Canon EOS 400D. Si les images de 512 x 768 pixels ont

l’avantage de permettre un affichage rapide, il faut que le système d’information régional, accessible par

Internet, autorise, pour les vues sélectionnées, un affichage d’images jpeg au format de prise de vue, ce

qui permet de zoomer et souvent de mieux lire les détails d’un objet sur l’écran que sur l’objet lui-même.

Certaines vues de détail en deviennent inutiles et le consultant est libre de grossir à l’écran les zones qui

l’intéressent. Il devient possible de découvrir a posteriori des particularités qui n’avaient pas été vues lors

de l’examen de l’objet.

Documentation sur papier

Les notes de terrain n’ont pas été conservées, ce qui rend difficile ou impossible la recherche de

l’information manquante. La documentation constituée est conservée dans 155 classeurs. Fort

heureusement, il en subsiste un inventaire (fichiers Word et Excel), dont le sommaire et l’index sont

annexés à ce rapport.

Ces classeurs, pour format A4, contiennent de nombreux documents, de formats divers – il y a ainsi des

reproductions de projets récents de restauration d’édifices publics, pliés pour convenir au format des

classeurs –, émanant d’autres services ou réalisés par des intervenants privés pour d’autres services de

l’Etat ou de collectivités territoriales (comme l’étude des maisons créoles du village de Mana), de grand

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intérêt bien évidemment, mais dont la numérisation pose un double problème, un problème

d’autorisation des auteurs et un problème technique : il serait souvent préférable de numériser les

originaux à plat et intacts et non pas les copies pliées et ou même perforées que contiennent les

classeurs. Ce sera à examiner lorsque sera recréé le système d’information du service dans le cadre

régional, avec un outil de GED (gestion électronique des documents).

Publications

Comme le montre l’état de la documentation versée dans les bases nationales, peu d’opérations avaient

pu être menées à leur terme dans les formes répondant aux normes nationales.

On retiendra inversement les publications qui ont été faites, la gestion des stocks existants restant à

préciser :

- Saint-Laurent-du-Maroni, commune pénitentiaire, 2003 (hors collection, mais du type des Cahiers de

l’inventaire),

- Les îles du Salut, 2001, et L’église d’Iracoubo, 2004 (Itinéraires du patrimoine, n° 237 et 291),

- l’article de Marie-Pascale Mallé, « Saint-Laurent-du-Maroni. La construction de la « capitale du bagne »

d’après les archives du service des Travaux publics du ministère des Colonies conservées au Centre des

archives d’outre-mer » dans Architecture coloniale et patrimoine. L’expérience française, Paris,

INP/Somogy, 2005, pp. 37-45.

Il faut y ajouter, à l’adresse http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/presenta/invent.htm, les articles

de la revue électronique de l’inventaire général, In situ :

- par Sophie François (« Les pirogues du Maroni », In Situ, n° 3, 2003),

- Marie-Blanche Potte (« Manière d’habiter à Awala-Yalimapo », In Situ n° 3, 2003),

- Marie-Pascale Mallé (« Les maisons des Noirs marrons de Guyane », In Situ n° 5, 2004),

- et, en 2007, en raison du sujet traité, par Philippe Goergen, Conseiller pour l'ethnologie et les musées,

Conservateur des antiquités et des objets d'art, à la Direction régionale des affaires culturelles de

Guyane (« Autour de la conservation et de la valorisation du patrimoine métallique de l'industrie en

Guyane : un projet de rencontres scientifiques et techniques », In Situ, n° 8, mars 2007).

Reprises d’antériorité

La documentation rassemblée par l’inventaire général est ainsi à considérer plus généralement comme

une documentation préliminaire mise en classeurs que comme une documentation définitive aux normes

du service, ou parfois comme proche d’un manuscrit de publication (classeurs sur le sucre, issus du

travail de Nathalie Cazelles). Elle n’en est pas moins de très grand intérêt, mais sa reprise sera difficile

du fait des interruptions constatées, une partie importante du travail ayant été effectuée en outre par des

chercheurs à la collaboration temporaire, de qualité – Nathalie Cazelles, Sophie François, Marie-Blanche

Potte –, mais qu’il faudrait souvent pouvoir solliciter.

Outre la reconstitution de la base de données régionale Illustration, il faudra donc faire des choix pour

mener de front le lancement d’opérations nouvelles et la reprise successive des opérations anciennes,

qu’il conviendra probablement de mener en deux temps :

- mise en forme informatique sur la base des données existantes, dans le cadre du progiciel de GED à

acquérir,

- puis compléments sur la base des lacunes constatées, par rapport au terrain, aux sources et aux études

menées ou publiées dans l’intervalle par d’autres intervenants, dont les autres services patrimoniaux de

l’Etat.

Etat des terrains d’étude

Du fait de la disparition du service pendant trois ans, de l’étendue limitée du patrimoine culturel matériel

en Guyane, de sa nature et de son état de conservation, des risques de doublons existent : le service

régional de l’archéologie, le conseiller pour l'ethnologie et les musées, conservateur des antiquités et des

objets d'art, le service départemental de l’architecture et celui des monuments historiques ont avancé

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dans l’étude d’œuvres aussi abordées par l’inventaire ou relevant aussi de son domaine de compétence.

Une concertation sera à prévoir, pour la mise à disposition réciproque de l’information recueillie et

l’élaboration des programmes de travail, pour le développement de synergies, la diversification des

approches et le comblement des lacunes. Une concertation similaire devra être entreprise avec les

collectivités locales et leurs organes, et plus particulièrement avec le musée des Cultures guyanaises, le

Parc naturel régional de Guyane, le tout nouveau Parc amazonien de Guyane (parc national, décret du 27

février 2007) et les Archives départementales. Ces concertations devront être étendues aux sociétés

savantes et aux chercheurs isolés.

Il faudra pour cela que l’inventaire général soit à même d’apporter une contribution bienvenue et

déterminante avec des moyens humains limités à une personne fraîchement arrivée en Guyane, ce que

devraient permettre la reconstitution d’un système d’information opérationnel assurant la pérennité des

données et l’accès par Internet, la maîtrise des prises de vue démonstratives et la proposition de thèmes

novateurs et féconds, reliant l’étude du patrimoine à la création, et à même de nourrir un enseignement

à l’intention à la fois des historiens de l’art et des créateurs. Voir plus bas la lecture des œuvres sous le

jour des logiques de la création et des effets visuels, reliés aux catégories actuelles de la

psychophysiologie de la vision, de quoi séduire en élargissant de façon inédite le champ des partenariats

envisageables.

Moyens techniques

L’autre effet de l’interruption de l’activité du service a été la disparition ou le non-renouvellement de ses

moyens techniques propres, la direction régionale des affaires culturelles ayant eu en outre une politique

de moyens communs à ses différents services plutôt que d’affectation de moyens propres, du fait de ses

effectifs limités.

Informatique

La nomination du conservateur régional étant intervenue trop tard pour l’obtention de crédits

d’équipement avant le transfert à la Région, et celui-ci n’étant fixé par décret ministériel qu’au 1er février

2007 – une date antérieure à l’arrêté préfectoral qui l’a validé le 29 mars 2007 –, il n’a pas encore été

possible de recréer pleinement les moyens d’action du service avec les crédits transférés à la Région.

L’inventaire général est encore hébergé jusqu’en juin 2007 par la direction générale des affaires

culturelles, avec mise à disposition d’un ordinateur de bureau relié au serveur de la DRAC et au réseau du

ministère, ainsi que d’une imprimante et d’un ordinateur portable nécessaire au travail sur le terrain,

mais l’imminence réglementaire du transfert de l’inventaire à la Région a fait différer la reprise de la

saisie dans l’attente des solutions à implanter régionalement. Cindoc serait probablement ici le bon choix.

C’est un progiciel adapté à la gestion électronique :

- de la documentation déjà constituée et en partie numérisée à partir des classeurs,

- des images disponibles sur CD-Photos ou autres CD-ROM,

- de la base régionale illustration à reconstituer pour gérer aussi les images sur support argentique,

- et des prises de vue numériques désormais, avec la gestion des différents formats utiles (raw ou dng,

tiff, jpeg haute définition, images jpeg réduites aux normes de la base Mémoire, vignettes).

Il faut encore songer aux fichiers vidéo pour l’image animée, illustration de savoir-faire locaux

(élaboration des toits végétaux, vannerie, utilisation des pirogues pour le franchissement des rapides,

etc.) et vision dynamique de l’architecture (voir plus bas la prise en considération de la direction de la

lumière et du regard).

En effet, ni Renabl ni Olinp ne suffisent à l’ensemble des besoins, et il faut un outil général, librement

paramétrable : quelque chose d’aussi simple que le passage de deux à quatre chiffres pour l’indication de

l’année dans le champ ANN demandé par la modification du Système descriptif de l’illustration (série

Documents et méthodes, version 2006) nécessite une intervention de l’auteur de l’application Olinp, et

l’utilisateur ne peut enrichir la liste des champs pour tenir compte de spécificités régionales ou

d’exploitations particulières… Il n’est pas raisonnable de s’exposer à de telles fragilités.

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Cindoc apporte encore un fonctionnement en réseau ainsi que l’interrogation et le travail à distance, via

Internet, caractéristiques aujourd’hui déterminantes.

Photographie

Disposant personnellement d’un équipement photographique de base pour des prises de vue numérique

(appareil compact Canon Powershot A620, capteur de 7 millions de pixels, 2304 x 3072 pixels, pour le

repérage et le travail dans des conditions difficiles, et boîtier reflex numérique Canon 400D, capteur de

10 millions de pixels, 2592 x 3888 pixels, avec un large jeu d’optiques professionnelles Canon de la série

L ainsi que les trois objectifs à bascule et décentrement que cette marque seule propose), le

conservateur régional a pu entreprendre des campagnes de prise de vue sans attendre de disposer d’un

équipement de service et en utilisant son véhicule personnel. C’est ce qui a permis la contribution du

service régional de l’inventaire général à l’exposition du Musée des Culture Guyanaises (« Il était une

foi… », 17 mars-2 juin 2007) et les conférences du 13 avril et du 19 mai 2007 dans ce même musée.

Gestion prévisionnelle des effectifs

La Région attendant l’installation effective du service dans ses locaux pour préciser les missions de

l’inventaire général en Guyane, les orientations proposées ici sont à considérer comme provisoires faute

encore d’avoir été discutées puis formellement avalisées. Elles restent bien évidemment indicatives, et

leur mise en œuvre dépendra des partenariats obtenus, les moyens humains transférés par l’Etat se

limitant à un seul agent, en l’occurrence le conservateur régional, dont il faudra envisager le

remplacement, pour raison d’âge, à échéance de quelques années. Le point crucial sera évidemment

d’éviter une nouvelle interruption de l’activité du service.

Le transfert du service peut ici se révéler favorable, l’exercice du droit d’option devant laisser à la Région

une compensation financière correspondant à la rémunération d’un conservateur en fin de carrière. Il

serait alors possible de recruter un successeur déjà expérimenté et ceci en temps voulu pour lui assurer

au moment du remplacement une connaissance suffisante des méthodes, de la documentation et de la

programmation. Le solde annuel de la compensation financière permettrait à terme de financer un second

poste, des contrats de recherche ou des publications.

Programmation 2007

La programmation à envisager en Guyane pour 2007 pourrait s’inspirer des préoccupations suivantes :

- rendre le service fonctionnel (ce devrait être l'objectif prioritaire de l'année 2007) ;

- assurer l’accessibilité de la documentation existante du service, dont la photothèque (base illustration à

reconstituer, avec précision des droits afférents, en vue de l’application de la convention de cession de

droits à la Région), et faciliter l’accès aux bases de données nationales et aux publications électroniques

de l’inventaire général sur le site du ministère de la culture et de la communication ;

- déterminer les compléments qui pourraient être apportés rapidement pour versement dans les bases

nationales (Mérimée, architecture ; Palissy, objets ; Mémoire, photographies) ;

- préparer une programmation à court (2008-2009), moyen et long termes en faisant le point sur ce qu’il

y aura lieu d’entreprendre dans les domaines courus des habitations, du patrimoine industriel, du

patrimoine amérindien et de celui des noirs marrons, artisanat compris, et de l’architecture créole, celle-

ci ayant été largement étudiée, mais étant menacée dans sa survie ou plus ou moins largement modifiée

lors de restaurations, ne serait-ce que par le remplacement d’éléments en bois dégradés ; dans ce

dernier domaine, les garde-corps de balcons et ceux des fenêtres, en bois, en fer ou en fonte

d’ornement, appelleraient une étude spécifique, de même que les menuiseries de baies et le mobilier ;

- jeter les bases de l’étude du patrimoine architectural récent, postérieur à la seconde guerre mondiale et

actuel, en exploitant les permis de construire (Archives départementales et DDE), pour la mise en

évidence des édifices les plus intéressants, en prenant en compte, notamment, les soucis actuels de

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développement durable qui se traduisent dans les catégories de l’architecture bioclimatique : un travail

structuré est ici envisageable et pourrait être délégué ;

- et en cas d’approbation du thème « lumières en Guyane » (v. infra), achever la présentation de ce

thème, rechercher les partenariats utiles, définir les opérations et produits de sortie, et reprendre

l’approche du bâti pour la mise en évidence des propriétés visuelles résultant des architectures à claire-

voie en y intégrant les clôtures (ventilation, sécurité…) dans leur jeu avec la lumière naturelle et

artificielle selon l’heure et le temps qu’il fait, le point de vue, l’environnement (végétation – palmes

immobiles ou mues par le vent… –, sol sec ou mouillé, surface de l’eau d’une piscine immobile ou agitée

renvoyant d’en bas la lumière du soleil, etc.), soit les bases d'un bien-être visuel où la Guyane pourrait

jouer un rôle intéressant par des réalisations originales ; c'est aussi un lien entre l'architecture créole et

les projets les plus actuels, avec des possibilités d'avancées exploitant des travaux menés par le

conservateur régional dans ses fonctions antérieures ;

- opération nouvelle, qui est aussi pour partie reprise d’antériorité (quelques éléments avaient été déjà

rassemblés dans les classeurs de la documentation du service) : « Ornements liturgiques, objets du culte

et cloches des églises de Guyane », engagée en février 2007 en relation avec l’exposition « Il était une

foi… » au Musée des Cultures Guyanaises, à Cayenne (v. infra), à compléter par le recensement des

édifices ;

- en complément, et sur proposition de collaboration par Philippe Guyot (Archives départementales),

jeter les bases de l’étude approfondie des édifices religieux de Guyane et de leur décor, dont les

réalisations contemporaines les plus intéressantes.

B. Travail exploratoire mené de septembre 2006 à mai 2007

Dans la période de transition entre la nomination du conservateur régional et l’installation effective du

service dans des locaux de la Région avec reconstitution des moyens de travail, un travail exploratoire a

été mené. Il s’est traduit par :

- une quadruple collaboration avec le musée des Cultures guyanaises, lancement d’une opération

nouvelle qu’il conviendrait d’achever en 2007-2008 – cela dépendra de la date à laquelle le service

redeviendra opérationnel et de la programmation retenue – et trois conférences de présentation et de

test des approches proposées dans le document d’orientation ;

- un document d’orientation générale remis au Président du Conseil régional le 4 mai 2007, « Lumières

en Guyane. Proposition d’un thème fédérateur pour le développement culturel et économique ».

Comme les thèmes de recherche proposés sont innovants et très différents de l'approche principalement

historique qui est de tradition dans le service à l'échelle nationale, il a semblé nécessaire d’expliciter la

démarche suivie.

L’histoire de l’art, en effet, étudie les oeuvres à des fins de datation et de détermination d'évolutions

géographico-historiques. Elle ne s’intéresse pas par essence à ce que les œuvres peuvent apporter dans

les catégories de la théorie générale de l’art, dont l'étude des effets produits, qui sont pourtant

constitutifs du raisonnement créatif et dont la mise en évidence favorise la relecture du patrimoine pour

alimenter la création contemporaine.

C’était déjà le débat esquissé par Owen Jones dans The Grammar of Ornament, Londres, 1856. Dans sa

préface, il exprime la crainte d’un dévoiement de l’utilisation des planches de son ouvrage. Son intention

avait été de rassembler des matériaux à même de faire déduire les lois générales de l’ornement et de

relancer la création, mais il craignait que son livre eût pour premier résultat d’augmenter « la fâcheuse

tendance de notre époque de se contenter de copier simplement, aussi longtemps que la mode dure, les

formes particulières aux époques passées », ce qu’il faut bien faire cependant et avec toute l’exactitude

possible lorsque l’objectif est la reconstitution à l’identique.

Dans un résumé vigoureux, on peut dire que l’histoire de l’art considère l’étude des œuvres comme une

science auxiliaire de l’histoire, tandis que la théorie générale de l’art considère l’histoire comme une

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science auxiliaire de l’étude des œuvres.

Et s’il va de soi que le service régional de l’inventaire général du patrimoine doit mener ses enquêtes en

respectant les règles classiques de l’histoire des œuvres, la proposition est ici de faire entrer dans la

démarche des approches de théorie générale, appliquées à l’étude d’œuvres datées et documentées de

préférence et qui auront d’ailleurs pour effet de poser à l’histoire des questions nouvelles. L’étude des

propriétés visuelles directionnelles du textile par l’actuel conservateur régional de l’inventaire dans ses

fonctions antérieures a ainsi montré que l’histoire du textile était à relire dans son ensemble, pour tenter

de déterminer les intentions, l’histoire des effets et des solutions, donc parfois aussi des ateliers de

brodeurs, etc., et de trouver des traces historiques de ce qui en a été perçu (esthétique de la réception).

1. Proposition raisonnée d’une opération nouvelle : ornements liturgiques, objets du culte et

cloches des églises de Guyane, à compléter par le recensement des édifices

Première étape effectuée en février-mars 2007: 50 œuvres étudiées, 290 photographies numériques.

Le service régional de l’inventaire général était à recréer après une interruption de trois années, où l’on

avait oublié son existence et où sa documentation avait été utilisée notamment par les autres services

patrimoniaux de la direction régionale des affaires culturelles, dont les compétences en Guyane, du fait

de la nature, de l’état et des limites du patrimoine culturel, embrassaient aussi plus ou moins largement

son champ d’étude.

Il devait retrouver sa place sans conflit, et apporter du nouveau avec la capacité de travail d’une seule

personne. Il fallait programmer une opération nouvelle qui puisse être menée à bien sans de trop longs

délais, et ceci dans la phase de transfert du service régional de l’inventaire à la Région. Il fallait aussi que

cette opération puisse être engagée malgré l’absence encore de mission officielle donnée par le Président

du Conseil régional, le travail devant être entrepris avant le transfert effectif, et sans la nécessité d’une

longue familiarisation préalable avec les cultures régionales ni d’une introduction personnelle, qui ne peut

être que progressive, auprès des élus, des associations et des populations porteuses de ces cultures.

Mais il était bon de prendre un thème qui y contribue, et de ce fait qui concerne toute la Guyane.

Il fallait que ce thème puisse commodément être traité par un conservateur fraîchement arrivé de

métropole, et libère ensuite son successeur, qu’il faudra recruter à assez courte échéance, de la nécessité

d’acquérir des connaissances certes utiles en métropole mais d’utilisation circonstancielle en Guyane :

mieux vaudra en effet chercher un successeur armé pour le domaine propre des cultures guyanaises, de

leur devenir, et de la contribution de la Guyane à un renouveau diversifié de l’urbanisme, de

l’architecture et des jardins par l’effet des solutions trouvées aux préoccupations bioclimatiques (cf.

infra).

Il fallait bien sûr choisir un champ resté plus ou moins à l’écart des domaines traités par l’archéologie

(service régional de l’architecture), l’ethnologie (actions coordonnées par le conseiller pour l'ethnologie et

les musées), l’architecture (service départemental de l’architecture et du patrimoine), comme par la

recherche historique menée par des chercheurs indépendants, de façon à éviter tout risque de doublon et

à rendre efficace le travail de quelques mois mené par une seule personne. Il fallait encore que ce

domaine puisse être traité sans grands frais techniques et avec les seules compétences d’un conservateur

aussi photographe.

Il fallait aussi que ce thème se relie aux préoccupations de l’actualité culturelle de la Région et

corresponde à un besoin avéré. Or le Musée des Cultures Guyanaises, à Cayenne, musée de la Région,

préparait une exposition sur l’Eglise en Guyane à l’occasion du cinquantenaire de l’évêché de Cayenne,

« Il était une foi » (17 mars-2 juin 2007) et ne disposait pas de toutes les compétences nécessaires. La

documentation de l’inventaire général, lacunaire et sans photographies, sans lecture ni identification des

poinçons d’orfèvrerie, non plus que celle de la conservation des antiquités et objets d’art, ne pouvaient y

suffire. La Mission catholique de Guyane ne disposait pas non plus d’un inventaire, et une collaboration

était proposée par les Archives départementales (Philippe Guyot) pour une étude générale des édifices

religieux de Guyane, qui pourrait utilement compléter cette opération thématique.

Rapport annuel de l'inventaire général du patrimoine culturel : bilan 2006 & programmation 2007

Page 8: Note de Synthèse 2006 - Guyane · Date de création du service : 1999 NOTE DE SYNTHESE Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse

Il a donc semblé opportun de prévoir la programmation de l’étude des ornements liturgiques, des objets

du culte, orfèvrerie et bronzes d’église, et des cloches, porteuses de décor et surtout d’inscriptions

historiques à relever. Ce travail pouvait être commencé avec l’assentiment de l’évêque de Cayenne,

favorable à ce projet. Il en a été effectué une première étape en fonction des délais, très courts, de

l’exposition : objets du culte de la cathédrale de Cayenne, partie des objets conservés à l’évêché, objets

du culte et ornements liturgiques conservés à l’église paroissiale d’Iracoubo, un ostensoir et un reliquaire

de Régina, déposés pour l’exposition au Musée des Cultures Guyanaises, et des ornements liturgiques de

Mana déposés de même, soit 50 objets et 290 photographies.

La suite de l’opération sera à programmer, sous réserve de l’approbation du Président du Conseil

régional, après le transfert effectif du service régional de l’inventaire dans les locaux de la Région (prévu

pour le début de l’été), concurremment avec ce qui reste l’objectif premier de l’année 2007, la

reconstitution d’un système d’information opérationnel, permettant saisie et consultation. Cette opération

devrait servir de test, en parallèle avec le début de la reconstitution de la base Illustration.

Cette première phase de l’opération, comprenant l’étude et la photographie numérique des ornements

liturgiques et objets du culte retenus, a été exploitée pour l’exposition du Musée des Cultures

Guyanaises, avec reproduction de photographies (70), rédaction de cartels et de textes généraux.

2. Une approche thématique générale : la lecture des œuvres, dans une approche comparative.

Test : « Lire l’orfèvrerie religieuse », conférence au Musée des Cultures Guyanaises, 13 avril

2007, accompagnant l’exposition en cours, « Il était une foi… » (cf. supra).

Le Musée des Cultures Guyanaises accompagnant son action de conférences, « Les Rendez-vous du

Musée », il a semblé pertinent de proposer une conférence conçue comme la première d’une série

d’initiation à la lecture des œuvres, armant l’auditoire pour la critique interne, la critique externe et plus

encore pour l’intelligence du raisonnement créatif (ou des logiques de la création) dans les arts décoratifs

et l’architecture. D’où le titre de la conférence du 13 avril, « Lire l’orfèvrerie religieuse », qui a fait salle

comble.

Elle a permis d’amorcer une approche comparative, à poursuivre en raison de sa fécondité, entre les

différents arts, cela va de soi, mais aussi, ce qui demande explicitation, entre les Ouvrages de l’art & de

la nature, titre d’un article de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert rapporté au domaine des sciences

faisant usage du microscope. Dans le domaine de l’orfèvrerie, les effets visuels obtenus par le ciseleur,

par exemple, ne sont pas sans relation de fait avec la microsculpture de coléoptères de Guyane ou

d’ailleurs. Il s’agit ici de similitudes à explorer, non d’intentions d’imitation ni de processus d’inspiration.

Le conservateur régional a rédigé une étude préliminaire, encore inédite, sur le parti que peuvent tirer les

arts décoratifs – à commencer par le dessin textile – de l’étude des insectes, avec pour autres jalons les

préconisations :

- de Joubert de l’Hiberderie, dans Le dessinateur pour les fabriques d’étoffes d’or, d’argent et de soie,

Paris, 1765,

- de Jules Michelet dans L’insecte, Paris, Hachette, 1858, qui fait état des travaux de la naturaliste suisse

Anna Maria Sibylla Merian (qui touchent la faune entomologique du plateau des Guyanes, de la Guyane

hollandaise ou Surinam plus précisément), et dont le chapitre XV traite « De la rénovation de nos arts

par l’étude de l’insecte », en faisant état, comme l’article de l’Encyclopédie, d’éléments liés à la

microsculpture des insectes, dont celles d’espèces fréquentes en forêt de Fontainebleau ;

- de Maurice Pillard-Verneuil dans « L’insecte », Art et décoration, t. XV, 1904, pp. 1-21 (les papillons

sont traités à part en 1909), écho aux bijoux Art nouveau de Lalique et préfiguration des dessins de

papillons d’ E.-A. Séguy, planches d’ornements ou esquisses pour la maison de soierie lyonnaise Bianchini

Férier.

L’objectif est ici d’inciter, par des rapprochements avec les œuvres de l’homme, à considérer aussi la

biodiversité, point fort de la Guyane, comme un formidable corpus pour raisonner dans les catégories de

systèmes d’oppositions (variété des éléments intervenant dans l’apparence visuelle du spécimen) et de

Rapport annuel de l'inventaire général du patrimoine culturel : bilan 2006 & programmation 2007

Page 9: Note de Synthèse 2006 - Guyane · Date de création du service : 1999 NOTE DE SYNTHESE Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse

systèmes de variation (variation d’apparence du spécimen selon la direction de la lumière et celle du

regard, variation intraspécifique ou modalité des différences d’aspect d’un spécimen à l’autre, et variation

interspécifique). Ces catégories s’appliquent tout aussi bien à l’étude des artéfacts humains déclinés en

de multiples variantes comme dans l’univers textile.

Une matrice de réflexion pour la création, beaux-arts, arts décoratifs et architecture notamment, peut

être tirée d’une approche comparative entre domaines et entre êtres vivants, animaux ou plantes, et

artéfacts humains, en dialogue aussi avec les catégories de la psychophysiologie de la vision, occasion de

relier art, étude de la biodiversité et approche scientifique, notamment, des mécanismes de la perception

visuelle et de la reconnaissance des formes (voir Gaetano Kanizsa, Grammatica del vedere, Bologne, il

Mulino, 1980), qui sont, de fait, à la base des arts visuels, et pourraient l’être plus souvent

intentionnellement avec fécondité.

Les morphos, papillons bleu métallique d’Amérique tropicale dont plusieurs espèces se trouvent en

Guyane, ont d’ailleurs été étudiés dans une approche de bionique pour la création textile, et il en est de

même de coléoptères à couleurs métalliques : voir Serge Berthier, Les couleurs des papillons, Paris,

Springer-Verlag France, 2000 ; Serge Berthier Iridescences. Les couleurs physiques des insectes.

Springer, 2003. Ces couleurs physiques, dues à l’interaction directionnelle de la lumière avec les

structures à l’échelle des longueurs d’onde que comportent les écailles de ces papillons ou la carapace de

coléoptères, ont été en effet analysées par ce physicien pour la production de fibres sans colorants, de

manière à réduire la pollution industrielle en conformité avec les normes européennes.

Pour assurer le lancement de ce thème d’étude, il faut savoir que le conservateur régional de l’inventaire

général est aussi entomologiste, et qu’il existe en Guyane des entomologistes et des botanistes

chevronnés, avec lesquels une collaboration pourra être utilement nouée. Il faut en attendre des

conférences, des expositions, des publications, des images commentées à consulter en ligne,

l’enseignement d’une matière à concevoir, et, bien sûr, des applications dans le domaine des arts

décoratifs et de l’architecture. La société Hirox commercialise un instrument d’examen tridimensionnel

adapté à cet usage.

Ce thème s’intègre à celui, plus large, des « Logiques de la création », titre des journées d’étude 2004

organisées dans le cadre de l’AFET (Association française pour l’étude du textile), à l’ANAT (Atelier

national d’art textile), à Paris, qui fait des approches descriptives une matrice d’analyse des œuvres

inversable en matrice de création.

Des travaux menés à cette occasion par l’actuel conservateur régional pourrait résulter un enseignement

de la création, en dialogue avec l’analyse des œuvres étudiées dans le cadre des travaux de l’inventaire

général, à décliner en de multiples thèmes comme « couleur, dessin, structure ». Sur les matrices d’idées

que l’on peut établir ainsi, outils d’analyse et de création comme l’établissement de listes de techniques

de dessin à apparition/disparition, voir les contributions de l’actuel conservateur régional dans les actes

du colloque « Jouer la lumière : la lumière, le textile et l’œil », Paris, Les Arts décoratifs, 12-13 novembre

2001.

3. Eléments pour un thème général qui pourrait s’intégrer dans le schéma régional de

développement culturel : « Lumières en Guyane ».

Test : la Nuit des Musées, 19 mai 2007, deux conférences au Musée des Cultures Guyanaises

« Lumière et architecture »

Une approche similaire, lecture des effets visuels directionnels notamment, pouvait être suggérée pour

l’étude de l’architecture ancienne en Guyane – architecture créole notamment –, l’architecture

postérieure aux années 1920-1930 et l’architecture contemporaine, dans la manière dont elles font face

aux exigences bioclimatiques. Le souci d’une ventilation naturelle comme celui de la protection contre les

intrusions favorise l’existence de dispositifs à claire-voie, qui doivent aussi répondre aux exigences de

protection contre le soleil aux heures chaudes et contre la pluie. Les clôtures, de même, sont souvent à

claire-voie. La végétation intervient aussi, et l’eau, sur les feuilles, le sol goudronné, cimenté ou carrelé,

Rapport annuel de l'inventaire général du patrimoine culturel : bilan 2006 & programmation 2007

Page 10: Note de Synthèse 2006 - Guyane · Date de création du service : 1999 NOTE DE SYNTHESE Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse

ou encore celle des piscines, produit ses effets propres.

La Nuit des Musées au Musée des Cultures Guyanaises, le 19 mai 2007, pouvait être mise à profit pour

une conférence sur le thème « Lumière et architecture », où proposer la prise en considération des effets

visuels induits par le bâti et son environnement comme une clé de lecture – incitation à aiguiser le regard

–, et comme un élément de problématique pour le renouveau de la diversité architecturale, libérant ainsi

du recours à des artifices comme le repli identitaire ou la prescription administrative.

La prise en considération, dans la conception architecturale de bâtiments à faible consommation

d’énergie, des effets visuels induits par la lumière naturelle en fonction de la latitude, du climat, de la

topographie, de l’implantation, de la végétation et de la présence d’eau, avec pour complément l’emploi

de matériaux locaux (limitation des transports) et ce qui peut subsister ou apparaître de particularités

culturelles, livre en effet des problématiques de création à même de susciter des réponses à diversité

locale et régionale. De quoi renouveler le plaisir du voyage.

Cette conférence est nourrie de photographies numériques spécifiquement prises en Guyane par le

conservateur régional : architecture créole et architecture contemporaine, avec le complément,

notamment, des jeux offerts par les effets de réseaux ajourés que constituent les palmes. Des cocotiers

ou d’autres palmiers sont fréquemment plantés aux abords des maisons, et leur examen livre des clés

visuelles pour la lecture et la conception des réseaux à claire-voie de l’architecture.

C’est l’un des axes fondamentaux du thème fédérateur « Lumières en Guyane » proposé au Président du

Conseil régional comme clé pour l’orientation spécifique des travaux de l’inventaire général en Guyane, et

dont la traduction se ferait au stade du repérage et de la sélection des édifices par l’alimentation de

champs adaptés à l’indication des dispositifs architecturaux générant les effets visuels et à l’analyse de

ceux-ci, et par une couverture photographique démonstrative.

Il faudra aussi pouvoir noter le jour et l’heure de prise de vue, la focale utilisée (l’angle de champ

détermine la perspective et donc certains effets visuels) – que l’on obtiendra par l’exploitation des

données EXIF enregistrées automatiquement lors des prises de vue numériques –, et si possible

l’orientation et l’inclinaison de l’axe optique que l’évolution des appareils devrait rendre disponibles. Une

couverture vidéo serait aussi utile pour la mise en évidence des effets dynamiques, comme ceux du jeu

des ombres déterminées par des palmes sous l’effet des alizés, des renvois de lumière par l’eau d’une

piscine, ou, par un effet d’accéléré, ceux de cycles plus longs comme celui du soleil de l’aube au coucher

du soleil, etc. Les logiciels de base de données actuels en permettraient aisément la visualisation.

Il en résulterait aussi la possibilité de conférences, de publications qui pourraient s’insérer dans la

collection des Cahiers ou des Images du patrimoine, mais où l’approche historique deviendrait auxiliaire

de l’approche thématique choisie. Il en résulterait aussi des manuels à l’intention des praticiens,

contribution majeure de l’inventaire général du patrimoine à la création du patrimoine de demain. Il faut

évidemment se rappeler que si le patrimoine généralement étudié par l’inventaire général est antérieur

de trente ans seulement ou davantage à la date de l’enquête selon les préconisations actuelles, celui-ci,

même le plus ancien, a bien été à un moment projet puis réalisation neuve, et que seule la prise en

compte du patrimoine architectural jusqu’à celui de demain, l’architecture en gestation, permettra à

l’inventaire de jouer un rôle utile dans la création au lieu de se cantonner par essence à l’analyse et à la

protection du passé.

Pour avoir une idée des publications possibles, se reporter aux travaux de l’actuel conservateur régional

sur les effets visuels directionnels de la lumière sur le textile : Jouer la lumière, Paris, UCAD/Adam Biro,

2001 (disponible à Paris à la librairie des Arts décoratifs, 105, rue de Rivoli ou à la bibliothèque des Arts

décoratifs) et actes du colloque « Jouer la lumière : la lumière, le textile et l’œil », à Paris, dans la nef du

musée des Arts décoratifs, 12-13 novembre 2001 (envoi des textes utiles sur demande), dont il faut

imaginer une version largement illustrée.

Sans équivalent, l’instrument d’étude imaginé pour cette exposition et dont un prototype à déplacements

manuels a été présenté en 2003, à Roussillon, au cours d’une réunion du CNRS consacrée à la couleur, et

à Paris, au salon de la mesure industrielle Mesurexpo – voir le document annexé –, a été adopté par

l’Ecole nationale d’ingénieurs de Saint-Etienne (ENISE), qui en étudie une version motorisée et pilotée

Rapport annuel de l'inventaire général du patrimoine culturel : bilan 2006 & programmation 2007

Page 11: Note de Synthèse 2006 - Guyane · Date de création du service : 1999 NOTE DE SYNTHESE Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse

par ordinateur pour son option génie sensoriel. La théorie de l’apparence visuelle est en effet un domaine

de pointe de la recherche scientifique, et de grande importance en raison de ses enjeux industriels :

méthodologie de conception, de spécification et de contrôle de conformité pour les matériaux à

apparence variable comme les peintures métallisées. Des retombées scientifiques, artistiques et

économiques pourraient en résulter.

Il faut noter ainsi que les effets visuels directionnels induits par les jeux de l’architecture, de

l’environnement, de la lumière et du regard sont aussi à étudier dans les catégories de la

psychophysiologie de la vision (mécanismes de la reconnaissance des formes en particulier). Cette

discipline se révèle alors nécessaire à l’étude de l’architecture comme à celle des arts décoratifs dans leur

ensemble, mais elle peut inversement trouver des matériaux utiles dans les études ainsi menées par

l’inventaire général. Il faut savoir que la recherche en ce domaine se fait trop souvent en laboratoire et

sur des écrans d’ordinateur, qui ne sont pas l’environnement darwinien dans lequel se sont formés les

mécanismes de la vision humaine. Soit l’éventualité d’une collaboration à double sens avec la recherche

scientifique dans ce domaine et de publications au-delà des champs usuels de l’inventaire général. Il est

alors aussi utile, en Guyane, de s’intéresser aux jeux visuels induits par la végétation, et plus

particulièrement par certains palmiers comme les cocotiers, par l’effet de la disposition des palmes et de

leurs folioles, et de l’effet du vent. Des leçons sont à y prendre pour la relecture de l’architecture –

jusqu’aux effets de moirage par superposition de réseaux ajourés que l’architecte n’anticipe pas toujours

(tôles perforées dans les galeries du musée du Quai Branly). Un bon vidéaste en tirerait des spectacles

botaniques et architecturaux, soit ici l’éventualité de commandes de création audiovisuelle...

« Lumière, textile, regard »

C’est de l’expérience acquise par le conservateur régional dans ses fonctions antérieures de conservateur

au musée de la Mode et du Textile que résulte la seconde conférence proposée dans le cadre de la Nuit

des Musées au Musée des Cultures Guyanaises, le 19 mai 2007, sous le titre « Lumière, textile, regard ».

Les acquis transcrits dans les deux publications notées plus haut peuvent en effet être exploités pour la

lecture de l’architecture, mais il peut en résulter une application plus directe.

La vannerie reste vivante en Guyane, et cet art présente des effets visuels directionnels tout à fait

marqués, liés à la direction des brins, à leur matière, à leurs intervalles et aux flottés déterminés par leur

entrecroisement. Son étude et son renouveau diversifié seraient à attendre en partie de l’immense

savoir-faire du textile, du tissage plus particulièrement.

S’il n’y a guère de production textile en Guyane, il existe en revanche une production vestimentaire, celle

de couturières africaines notamment, qui utilisent cependant surtout des toiles imprimées mates,

produites en Afrique ou par les entreprises européennes qui alimentent le marché africain par une

production spécifique, étoffes mates aux effets visuels directionnels peu marqués hormis par translucidité

à contre-jour, mais justiciables d’une analyse du dessin en termes de perception visuelle.

Plus inventive est la production vestimentaire suscitée par le carnaval, principalement à Cayenne, Kourou

et Saint-Laurent-du-Maroni. Il est devenu rare de trouver une vitalité locale dans le domaine du

vêtement, où même des pays aussi peuplés et d’aussi ancienne culture que l’Inde et la Chine en viennent

à faire allégeance au complet-veston occidental, qui faisait déjà fureur à Paris à l’époque de l’Exposition

universelle de 1867, et dont on pouvait espérer voir émerger des concurrents tout autres (d’où la

conférence sur le thème de « L’homme paré » proposée pour un Rendez-vous du Musée des Cultures

Guyanaises à l’époque du carnaval 2008). Il convient donc de s’intéresser à cet aspect du patrimoine

culturel de Guyane, et de l’examiner dans sa vitalité actuelle, voire de contribuer à sa vitalité future.

C’est un domaine à étudier en association avec le Musée des Cultures Guyanaises, et ici aussi en tenant

compte des effets visuels résultants ou intentionnellement mis en œuvre, efficaces lorsqu’il y a du soleil

en fin d’après-midi au moment des défilés, ou lors des bals, sous la lumière artificielle. Comme la

connaissance des jeux de la lumière et du textile peut nourrir l’étude et la création architecturales, la

connaissance des propriétés visuelles de l’architecture peut nourrir l’étude et la création vestimentaire,

par transposition, changement d’échelle, et par le cadre qu’elle offre au vêtement avec les effets induits,

Rapport annuel de l'inventaire général du patrimoine culturel : bilan 2006 & programmation 2007

Page 12: Note de Synthèse 2006 - Guyane · Date de création du service : 1999 NOTE DE SYNTHESE Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse

comme la genèse d’éclairages latéraux sur fond sombre, etc.

Le mouvement, à noter par des prises de vue vidéo, est un élément déterminant, bien plus évidemment

au premier abord que pour l’architecture, et ceci conduit aussi à s’intéresser au présent, pour faire

apparaître les effets réellement produits. De plus, de nombreux costumes sont en matériaux périssables

et sont associés au corps, à la coiffure et au maquillage, éléments que l’étude d’une collection de

costumes anciens peut difficilement restituer.

Photographies d’étude et de démonstration

C’est à des fins exploratoires que le conservateur a procédé à de nombreuses prises de vue numériques,

environ 1200 de septembre à décembre 2006, et environ 2500 de janvier à mai 2007, en mettant bien

sûr à profit la période du carnaval pour le dernier thème. La partie utile de ces images pourra être versée

dans la photothèque régionale de l’inventaire général et rendue accessible par Internet, base régionale et

partiellement base nationale Mémoire, après approbation du thème « Lumières en Guyane », qui devrait

aussi permettre au service de multiplier les partenariats et les concours gracieux, fondés sur l’intérêt

réciproque des collaborations. Une sélection pourrait alors trouver sa place parmi les « Visites

commentées » prévues sur le site du ministère de la Culture et de la Communication parmi les accès aux

bases nationales.

Illustration proposée

Ill. 1. Cayenne, cathédrale, calice, argent doré, Paris, par François-Hubert Martin, début du Second

Empire, avant 1862 : grain varié issu de la ciselure.

Ill. 2. Rémire-Montjoly (Guyane), sentier du Rorota, couple de Cassides, 9 avril 2007, 11 h 44 : points

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Page 13: Note de Synthèse 2006 - Guyane · Date de création du service : 1999 NOTE DE SYNTHESE Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse

enfoncés voisins de ceux de l’orfèvre. Système d’opposition : coloration physique (« métallique », verte

ou bronze) due à des structures à l’échelle des longueurs d’onde (étudiées sur d’autres insectes pour la

production de fibres sans colorants, de manière à réduire la pollution industrielle) et coloration

pigmentaire (rouge). Système de variation : les taches rouges le demeurent d’un individu à l’autre, leur

extension est plus ou moins variée mais leur implantation est plus ou moins stable ; la couleur physique

varie d’un individu à l’autre, du vert (ici, le mâle) au bronze (ici, la femelle). On peut en rapprocher, dans

le domaine des ornements liturgiques, l’exécution d’une gamme d’étoffes de soie à fond satin aux

différentes couleurs liturgiques, avec un même dessin façonné, par la trame. La lecture des œuvres d’art

et la création peuvent se nourrir utilement de rapprochements avec d’autres domaines.

Ill. 3. Matoury, église paroissiale Saint-Michel, 1991. Isolation thermique par double paroi avec

ventilation naturelle. Chevet, côté Nord, effet visuel induit,

soleil dégagé, 12 mai 2007, 7 h 29. De tels effets pourraient

être conçus pour transfigurer l’intérieur des édifices aux

heures utiles.

Ill. 4. Rémire-Montjoly (Guyane), palme de cocotier, 12 mai

2007, 8 h 41 : l’œil peut osciller entre plusieurs lectures,

celle de la forme de la palme du premier plan et de ses

folioles, celle des rais de lumière malgré leur discontinuité

ou celle de la palme en arrière-plan dont le pétiole, bien que

masqué par intervalles, est lu continu par l’effet de la

complétion amodale (voir Gaetano Kanizsa, Grammatica del

vedere, Bologne, il Mulino,

1980). On en trouvera

l’équivalent en architecture.

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Page 14: Note de Synthèse 2006 - Guyane · Date de création du service : 1999 NOTE DE SYNTHESE Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse

Ill. 5. Mana (Guyane), église

paroissiale après restauration,

intérieur, 24 février 2007, 14

h 35, vue prise du bas-côté

gauche. Ventilation naturelle,

avec protection contre la pluie

et le soleil, en partie basse,

par des lames obliques qui

interdisent aussi la vue et

procurent un éclairage indirect

et diffus, avec passage direct

de la lumière en partie haute

sous la protection de l’avant-

toit, le réseau laissant passer

la vue quand l’arrière-plan est

plus lumineux. Le soleil direct

ne peut pénétrer qu’aux

heures où il est assez bas pour

que les rayons passent

presque horizontalement sous l’avant-toit, avec des effets liés à l’orientation et à la saison, avec une

amplitude réduite en Guyane du fait de la latitude.

Ill. 6. Cayenne, rue Léopold Héder,

carnaval, grande parade, défilé vers

l’Ouest, 18 février 2007, 17 h 18, groupe

Kouman, lycée Melchior-Garré, « Tulles en

folie ». L’effet de contre-jour et

l’agencement varié des plans sur l’ombrelle

produisent des effets différenciés, la

mousseline y étant lumineuse par

translucidité ou sombre par l’effet de

l’ombre portée sur la face éclairée ou par

l’occultation de ses jours par l’épaisseur de

ses fils là où elle est dans un plan presque

parallèle aux rayons du soleil. La direction

du regard par rapport à celle du soleil

entraîne une distorsion de verticalité entre

le bas du corps, directement visible, et le

haut, que révèle l’ombre sur l’ombrelle. Le

jeu de la lumière, de l’architecture et du

regard produit des distorsions visuelles

similaires par d’autres mécanismes : voir à

midi, en juin ou juillet, par beau temps, la

déviation apparente vers la gauche, à la

limite horizontale entre ombre et lumière,

des moulures des battants de la porte

principale de la façade de l’église Saint-

Roch, à Paris, rue Saint-Honoré. Comme

dans le cas du métamérisme pour

l’industrie textile, il pourrait être intéressant de constituer un corpus de ces illusions, qu’il s’agisse d’en

Rapport annuel de l'inventaire général du patrimoine culturel : bilan 2006 & programmation 2007

Page 15: Note de Synthèse 2006 - Guyane · Date de création du service : 1999 NOTE DE SYNTHESE Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse

éviter l’apparition ou au contraire d’en jouer.

LES OPÉRATIONS D'INVENTAIRE EN COURS

Opération thématique

- Patrimoine religieux de Guyane, recensement des édifices, étude des objets mobiliers, ornements

liturgiques, objets du culte et cloches des églises de Guyane 2007-2008

MOYENS

Effectifs, compétences scientifiques et techniques

2006

Statut (corps, cadres d’emplois, contrats, ...)

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ETP

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[Corps FPE] (cf. tableau ci-dessous)

Conservateur du patrimoine : 1 agent A 1 0,6 0,1 0,05 0,05 0,05 0 0 0 0 0 0,5 0,1

2007

Idem, avec des variations à prévoir dans les compétences exercées : transfert du service à la Région et

début de la reconstitution des bases de données du service dès que le progiciel utile sera installé.

Partenariats, collaborations, conventions et crédits alloués

2007Nom de l’organisme Objet ou nature de la collaboration Convention Crédits

Musée des Cultures Guyanaises Exposition « Il était une foi », étude d’objets du culte et (Conseil régional) Conférence : « Lire l’orfèvrerie religieuse », 13 avril 2007

Nuit des Musées, 19 mai 2007 : deux conférences,« Lumière, textile, regard », « Lumière et architecture »Etude d’objets textiles pour l’exposition de juin 2007

VALORISATION

Publications (ouvrages et articles), conférences, expositions

2006

Nommé à compter du 1er septembre 2006, le conservateur régional n’a pas encore publié dans le cadre

Rapport annuel de l'inventaire général du patrimoine culturel : bilan 2006 & programmation 2007

Page 16: Note de Synthèse 2006 - Guyane · Date de création du service : 1999 NOTE DE SYNTHESE Dans le cas particulier de la Guyane il a semblé pertinent de produire une note de synthèse

de ses fonctions de conservateur régional en Guyane. Ses publications en 2006 et quelques-unes encore

en 2007 résultent de ses fonctions antérieures de conservateur au musée de la Mode et du Textile, les

Arts décoratifs, Paris.

Documentation du service utilisée pour Les fortifications de l’Ile de Cayenne, collection Itinéraires du

patrimoine, octobre 2006, sous la direction d’Eric Gassies (DRAC, SRA)

2007

Documentation du service utilisée par Philippe Goergen, Conseiller pour l'ethnologie et les musées,

Conservateur des antiquités et des objets d'art, à la Direction régionale des affaires culturelles de

Guyane pour « Autour de la conservation et de la valorisation du patrimoine métallique de l'industrie en

Guyane : un projet de rencontres scientifiques et techniques », In Situ, n° 8, mars 2007.

Collaboration du conservateur régional avec le Musée des Cultures guyanaises, à Cayenne, v. supra :

- participation à l’exposition « Il était une foi… », 17 mars-2 juin 2007, à l’occasion du cinquantenaire de

l’évêché de Cayenne : étude d’ornements liturgiques et d’objets du culte (évêché, cathédrale de

Cayenne, église paroissiale d’Iracoubo), en préfiguration d’une extension de cette étude à l’ensemble de

la Guyane, photographies (70 photographies reproduites), cartels et textes généraux pour l’exposition

- « Lire l’orfèvrerie religieuse », conférence, « Les Rendez-vous du Musée », 13 avril 2007, ou l’étude de

l’orfèvrerie religieuse comme initiation à la critique interne, à la critique externe et à la mise en évidence

d’un raisonnement dans la création dans le domaine des arts décoratifs

- « Lumière, textile, regard », conférence, « Nuit des musées », 19 mai 2007

- « Lumière et architecture », conférence, « Nuit des musées », 19 mai 2007, conférences de

sensibilisation au thème général « Lumières en Guyane » proposé comme axe d’étude du patrimoine

ancien, contemporain et à venir en Guyane (voir la note de synthèse)

Musée des Cultures Guyanaises Exposition « Il était une foi », étude d’objets du culte et

(Conseil régional) Conférence : « Lire l’orfèvrerie religieuse », 13 avril 2007

Nuit des Musées, 19 mai 2007 : deux conférences,

« Lumière, textile, regard », « Lumière et architecture »

Etude d’objets textiles pour exposition

Bases de données locales

Observation : base Illustration et autres bases à reconstituer après transfert à la Région, (à partir du

second semestre 2007). En un premier temps, accès Internet souhaité pour la base Illustration.

Rapport annuel de l'inventaire général du patrimoine culturel : bilan 2006 & programmation 2007