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BILAN CARBONE ® LILLE METROPOLE COMMUNAUTE URBAINE Rapport technique Référence : RT BC ® LMCU 04 2009 Réalisation : Réseau d’experts SyFAM Etude cofinancée par le Conseil Régional et l’ADEME NORD PAS DE CALAIS dans le cadre du fonds FRAMEE

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BILAN CARBONE®

LILLE METROPOLE COMMUNAUTE

URBAINE

Rapport technique

Référence : RT BC® LMCU 04 2009

Réalisation :

Réseau d’experts SyFAM

Etude cofinancée par le Conseil Régional et l’ADEME NORD PAS DE CALAIS dans le cadre du fonds

FRAMEE

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Nous tenons à remercier les personnes (personnel de LMCU, acteurs externes) qui se

sont engagés dans la collecte des données.

Nos remerciements vont spécialement à Guillaume JOLY pour la coordination de

l’étude, à Madame Claire JOANNY et Monsieur Jean Louis SEHIER pour leur forte

implication dans l’étude.

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SOMMAIRE

I. INTRODUCTION 9

I.1. CONTEXTE 9 I.2. QU’EST-CE QUE LE BILAN CARBONE® ? 9 I.3. LE DEROULEMENT DE L’ETUDE 10 I.4. LE PERIMETRE DU BILAN CARBONE® DE LMCU 13 I.5. QUELQUES PRECAUTIONS SUR L'ANALYSE DES RESULTATS 14

II. FONCTIONNEMENT INTERNE 16

II.1. LES DONNEES CONSIDEREES 16

II.1.1.ENERGIE 16 II.1.2. CLIMATISATION 19 II.1.3. FRET 19 II.1.4. DEPLACEMENTS DE PERSONNES 20 II.1.5. MATERIAUX ET SERVICES ENTRANTS 21 II.1.6. DECHETS DIRECTS 23 II.1.7. AMORTISSEMENTS 24

II.2. RESULTATS « FONCTIONNEMENT INTERNE» 25

II.2.1. EMISSIONS GLOBALES 25 II.2.2. EMISSIONS PAR POSTES 28 II.2.3. SENSIBILITE DES RESULTATS 40

III. SERVICES RENDUS AUX ACTEURS 42

III.1. RESIDUS URBAINS 44

III.1.1. LE PERIMETRE 44 III.1.2. LES DONNEES CONSIDEREES 46 III.1.3. EMISSIONS DU SERVICE RESIDUS URBAINS 55 III.1.4. REPARTITION DES EMISSIONS PAR EQUIPEMENT 59 III.1.5. SENSIBILITE DES RESULTATS 64

III.2. ASSAINISSEMENT 65

III.2.1. LE PERIMETRE 65 III.2.2. LES DONNEES CONSIDEREES 66 III.2.3. EMISSIONS DU SERVICE ASSAINISSEMENT 76 III.2.4. REPARTITION DES EMISSIONS PAR ACTIVITE 77 III.2.5. SENSIBILITE DES RESULTATS 83

III.3. TRANSPORTS EN COMMUN 85

III.3.1. LE PERIMETRE 85 III.3.2. LES DONNEES CONSIDEREES 85 III.3.3. EMISSIONS DU SERVICE TRANSPORTS EN COMMUN 88 III.3.4. REPARTITION DES EMISSIONS PAR MODE 89 III.3.5. SENSIBILITE DES RESULTATS 91

III.4. EAU POTABLE 92

III.4.1. LE PERIMETRE 92

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III.4.2. LES DONNEES CONSIDEREES 93 III.4.3. EMISSIONS DU SERVICE EAU POTABLE 95 III.4.4. BILAN DES EMISSIONS SELON LES ACTIVITES 97 III.4.5. SENSIBILITE DES RESULTATS 98

III.5. VOIRIE 99

III.5.1. LE PERIMETRE 99 III.5.2. LES DONNEES CONSIDEREES 100 III.5.3. EMISSIONS DU SERVICE VOIRIE 104 III.5.4. REPARTITION DES EMISSIONS PAR ACTIVITE 106 III.5.5. SENSIBILITE DES RESULTATS 113

III.6. EQUIPEMENTS CULTURELS ET SPORTIFS 114

III.6.1 LE PERIMETRE 114 III.6.2. LES DONNEES CONSIDEREES 114 Musée d’Art Moderne 114 Stadium – Villeneuve d’Ascq 115 Condition Publique – Roubaix 116 Patinoire – Wasquehal 116 III.6.3. EMISSIONS DES EQUIPEMENTS CULTURELS ET SPORTIFS 117

III.7. GESTION DES ESPACES NATURELS METROPOLITAINS 120

III.7.1. LE PERIMETRE 120 III.7.2. DONNEES CONSIDEREES 120 III.7.3. EMISSIONS DE LA GESTION DES ESPACES NATURELS METROPOLITAINS 121

III. 8. CREMATORIUMS 123 III.8.1. LE PERIMETRE 123 III.8.2 DONNEES CONSIDEREES 123 III.8.3. EMISSIONS DES CREMATORIUMS 124

IV. TERRITOIRE 126

IV.1. SECTEURS D’ACTIVITES ET FLUX CONSIDERES 126

IV.2. EMISSIONS DU TERRITOIRE DE LA METROPOLE LILLOISE 128

IV.3. EMISSIONS PAR POSTE 129

IV.3.1. L’ENERGIE DANS L’HABITAT 130 IV.3.2. LES DEPLACEMENTS TERRESTRES DE PERSONNES 134 IV.3.3. LES DEPLACEMENTS AERIENS DE PERSONNES 139 IV.3.4. LE TRANSPORT DE MARCHANDISES 141 IV.3.5. L’ENERGIE DANS L’INDUSTRIE 146 IV.3.6. L’ENERGIE DANS LE TERTIAIRE 148 IV.3.7. LA CONSTRUCTON ET LES TRAVAUX PUBLICS 150 IV.3.8. LA CONSTRUCTION DES VEHICULES 152 IV.3.9. LE TRAITEMENT DES DECHETS 154 IV.3.10.L’AGRICULTURE 156

IV.4. COMMENTAIRES SUR LA PARTIE TERRITOIRE 158

V. PRODUCTION DES BIENS CONSOMMES 161

V.1 INTRODUCTION 161

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V.2. PRESENTATION DES RESULTATS 162 V.3. LE TRAITEMENT DES DONNEES 165 V.4. CONCLUSIONS RELATIVES A LA PRODUCTION DES BIENS CONSOMMES 167

VI. EXPLOITATION DU BILAN CARBONE® 169

VI.1. APPROFONDISSEMENTS DE CE BILAN CARBONE® 169 VI.2.PERENNISATION 172 VI.3. PRECONISATIONS GENERALES EN VUE DU PLAN CLIMAT 176

VII. LEVIERS D’ACTION 177

VII.1. FONCTIONNEMENT INTERNE 177 VII.2. SERVICES RENDUS 178 VII.3. TERRITOIRE 179 VII.4. PRODUCTION DES BIENS CONSOMMES 185

CONCLUSION 186

ANNEXES 188

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Lexique :

De nombreuses abréviations, unités sont utilisées dans ce rapport technique. Afin de faciliter

la lecture du document, nous proposons ici quelques éléments de compréhension :

Les termes :

Forçage radiatif : supplément d’énergie fourni à l’atmosphère par la réflexion des infrarouges (réémis par le sol) par un gaz à effet de serre

Pouvoir de Réchauffement Global : Indicateur utilisé par les scientifiques pour connaître l’impact effet de serre d’un gaz. Cet indicateur prend en compte le forçage radiatif du gaz et sa durée de résidence dans l’atmosphère.

Sources fixes : poste d’émission de gaz à effet de serre du Bilan Carbone® regroupant les émissions liées à la consommation de combustibles fossiles (gaz naturel, fioul…) consommées sur un site et à l’utilisation de l’électricité, et ce quelque soit l’usage.

ECS : Production de l’Eau Chaude Sanitaire

PNAQ : il s’agit du Plan National d’Allocation des Quotas qui fixe la quantité de tonnes de CO2 que sont autorisées à émettre les entreprises fortement émettrices de gaz à effet de serre de chaque état membre de l’Union européenne.

Les unités :

Kg ou t équ.CO2 : unité retenue pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre des 6 gaz ou familles de gaz (CO2, CH4, N2O, CFC, HCFC, SF6,…) et pas uniquement le CO2. Par convention, tous les gaz sont évalués par rapport au CO2 qui constitue le gaz à effet de serre d’origine humaine le plus courant. La tonne équivalent CO2 (ou t équ.CO2) constitue également l’unité la plus commune.

geqCO2 : unité utilisée pour les faibles émissions en gramme équivalent CO2 par unité (km, passagers,…).

Kg ou t équ.C : unité utilisée par les scientifiques pour l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre. Cette unité correspond au Pouvoir de Réchauffement Global des gaz à effet de serre corrigé d’un facteur 12/44 permettant de connaître la quantité d’hydrocarbures consommée. Les facteurs d’émissions sont connus en kg équivalent Carbone (ou kg équ.C).

t.km : unité utilisée dans les transports pour comparer les modes de transports entre eux. Cette unité correspond à une masse transportée sur une distance soit la tonne kilomètre.

PCS : Le Pouvoir Calorifique Supérieur c'est l’énergie thermique libérée par la réaction de combustion d'un kilogramme de combustible. Cette énergie comprend la chaleur sensible, mais aussi la chaleur latente de vaporisation de l'eau, généralement produite par la combustion.

PCI : Le Pouvoir Calorifique Inférieur c'est l’énergie thermique libérée par la réaction de combustion d'un kilogramme de combustible sous forme de chaleur sensible, à l'exclusion de l’énergie de vaporisation (chaleur latente) de l'eau présente en fin de réaction.

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I. INTRODUCTION

I.1. Contexte

La problématique Gaz à Effet de Serre apparaît aujourd’hui aux yeux de tous et à juste titre

comme une réalité.

Un consensus scientifique international s’accorde sur la question, des engagements à

l’échelle de l’état sont pris (Protocole de Kyoto). Alors que les effets des changements

climatiques se font de plus en plus sentir, les Etats ont pris conscience de l’urgence d’agir.

Le protocole de Kyoto marque l’engagement international dans la lutte contre le

réchauffement climatique. Enjeu majeur pour l’avenir de l’humanité et de la vie sur notre

planète, il n’est plus temps de s’attarder sur des scénarios potentiels mais bien d’agir pour

réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre (objectif européen -20% d’ici

2020, facteur 4 au minimum d'ici 2050), et anticiper au mieux les conséquences de ces

dérèglements climatiques.

Le défi est tant planétaire que national ou local. De fait la réduction des émissions de gaz à

effet de serre s’impose à tous. Pour sa part, la France a déjà élaboré son Plan Climat.

Chaque collectivité est invitée à faire de même, ce qui implique au préalable l’élaboration

d’un diagnostic des émissions.

Consciente de ces enjeux, la Communauté Urbaine de Lille a souhaité estimer sa

responsabilité sur les changements climatiques et participer aux côtés d’acteurs locaux de

plus en plus nombreux à la réduction des émissions de gaz à effet de serre sur son territoire

au travers d’un Plan Climat.

I.2. Qu’est-ce que le Bilan Carbone® ?

A la demande de l’Etat, l’ADEME a défini une méthode et un outil afin de permettre de

comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre. Cette méthode s’appelle le Bilan

Carbone®. Elle permet de définir les marges de manœuvres sur lesquelles la collectivité

peut agir afin de réduire son impact sur l’Effet de Serre.

La méthode utilisée par l’équipe SyFAM est la version 5 de l’outil. Cette version constitue la

première version commerciale de l’outil pour les collectivités. Celle-ci a été élaborée en

concertation entre les collectivités et les bureaux d’étude spécialisés dans le cadre d’une

expérimentation nationale regroupant 15 collectivités d’échelles variées (Région,

Département, Communauté urbaine, Communes).

Le Bilan Carbone® constitue un diagnostic sur un périmètre très large et le plus large

possible des émissions de la collectivité en tant qu’acteur du territoire mais aussi de

l’ensemble des activités et consommations sur ce même territoire. Les émissions de gaz à

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effet de serre comptabilisées peuvent donc provenir d’une consommation d’énergie sur le

territoire mais peuvent également provenir d’autres territoires. En cela, le Bilan Carbone® est

différent d’un cadastre des émissions de gaz à effet de serre qui se concentre sur les rejets

directs de gaz à effet de serre.

Dans nos sociétés, il semble pertinent d’assumer, de se rendre responsable d’émissions qui

ont lieu dans d’autres lieux de la planète en raison de nos besoins. Contrairement aux

pollutions locales, les émissions de gaz à effet de serre ont un impact global. Une tonne

émise en Asie ou en Amérique du Sud a le même impact effet de serre qu’une tonne émise

dans la Métropole Lilloise. Se concentrer sur les émissions locales constitue un premier pas,

mais ne suffira pas à :

juguler l’évolution des émissions

et se prémunir des conséquences des changements climatiques.

La méthodologie Bilan Carbone® a le mérite d’apporter une vision globale de la

responsabilité du territoire sur le changement climatique

Comme le montre cette étude, les marges de manœuvre sont nombreuses. Lille

Métropole représente un petit territoire à l’échelle mondiale mais il semble que si

chacun prend ses responsabilités pour réduire ses émissions, l’effet colibri (cf. Pierre

Rabbi) ou de la goutte d’eau qui devient rivière peut limiter les impacts. Toute action

de réduction pertinente est donc utile.

I.3. Le déroulement de l’étude

L’étude du Bilan carbone® de Lille Métropole Communauté Urbaine s’est déroulée de Juin

2008 à Février 2009 selon les étapes suivantes :

Juin 2008 : Plusieurs rencontres de cadrage de l’étude avec le service

Développement Durable ont permis de :

entendre les responsables sur les objectifs de l’étude, l’articulation avec les

politiques déjà menées (Agenda 21,…) ou à venir (Plan Climat)

définir le périmètre d’intervention (patrimoine et services considérés),

définir les modalités de recueil des données,

déterminer l’organisation et la planification des rendez-vous de collecte,

fixer les objectifs de collecte,

identifier les personnes ressources

définir le rôle des personnes ressources

Juin 2008 : Les principales directions impliquées dans la collecte des données ont

été rencontrées afin de

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présenter la démarche Bilan Carbone®,

définir l’accessibilité des données,

recueillir les spécificités de chacun des services,

identifier les difficultés de collecte,

adapter les outils de collecte des données

– 20 rencontres ont ainsi été organisées avec les directions et services principaux

pour l’étude du Bilan Carbone® (Direction des Moyens Généraux, Parc Auto,

Direction des Ressources Humaines, Service des achats, Direction de l’Eau et de

l’Assainissement, Direction des Transports en Commun, Direction du cadre de vie,

Direction du Développement économique, Direction des Relations Internationales,

Direction des Résidus Urbains, Direction de la Voirie, le service restauration, …).

Juin 2008 : deux sessions de sensibilisation et formation des personnes ressources

de chacun des services et des responsables de services. L’objectif de la formation

était de former les chefs de service et les personnes ressources identifiées. La

formation a permis de

cadrer la problématique des changements climatiques, des enjeux énergétiques,

humains, économiques,

présenter les bases scientifiques du calcul des émissions de GES

montrer les bases de l’outil Bilan Carbone®

présenter la méthodologie de l’étude pour LMCU

Juin 2008 : La Direction de l’Eau et de l’Assainissement n’ayant pu être présente à la

formation, une présentation spécifique pour cette direction a été organisée. Il a alors

été décidé de distinguer les émissions relatives à la potabilisation et à l’adduction de

l’eau, des émissions relatives à la collecte et au traitement des eaux usées.

Juillet 2008 : Elaboration des outils de collecte spécifiques par bâtiments et par

services intégrant les particularités des services. Pour certains services, les données

ont pu être collectées par bâtiments (Consommations énergétiques et immobilisations

bâtiment). Les autres données ont été collectées par direction ou service. Un outil de

suivi de la collecte des données simple a ensuite était proposé. Un serveur ftp a été

mis en ligne par la direction des systèmes informatiques pour faciliter les échanges.

Juillet à Novembre 2008 : La collecte des données auprès des diverses directions

et services, a été organisée directement ou sous la forme de rendez-vous groupés.

Les consultants (à l’exception du mois d’Août) ont proposé une permanence toutes

les deux semaines. Ces temps d’échanges sur la collecte ont permis de

détailler les données à fournir,

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identifier les meilleures sources de données,

identifier les spécificités, de mieux connaître le fonctionnement et les activités de

chacune des directions ou services,

échanger sur les actions mises en œuvre,

valider des données et / ou calculs

Septembre 2008 : Organisation d’une rencontre avec les principaux acteurs du

Territoire afin de leur présenter la démarche Bilan carbone®, de les sensibiliser et de

les mobiliser autour de la collecte de données du Territoire, de disposer de leur

accord pour la mise à disposition d’information. Parmi les acteurs invités et présents

on peut citer les distributeurs et producteurs d’énergie, les fédérations et chambres

consulaires (CCI, chambre des métiers, chambre d’agriculture), les délégataires de

service publics (SEN, Transpole,…), les administrations (DRIRE,…).

Octobre à Novembre 2008 : Calcul des émissions des volets Fonctionnement et

Services, analyse des émissions relatives au parc auto, des consommations par

bâtiments, des consommations de papier et autres matériaux, de la restauration

collective, de l’informatique,…

Octobre à Décembre 2008 : Collecte des données Territoire auprès des acteurs

(distributeurs d’énergie, producteurs d’énergie, chambre d’agriculture et DRAF,

INRETS et CETE,…), définition d’outils de collecte, échanges avec les acteurs,

analyse de diverses études, croisement et consolidation de données, élaboration

d’hypothèses.

Octobre 2008 à Février 2009 : Elaboration d’une méthodologie spécifique pour le

calcul des émissions relatives à la consommation de biens. Des échanges avec Jean

Louis SEHIER et le Service Développement Durable ont permis de préciser les

ordres de grandeur relatifs à ces consommations.

Novembre 2008 : Réunion de comparaison et de confrontation des hypothèses

retenues des études DEED et Bilan Carbone® sur les Déplacements de personnes et

le fret sur le Territoire

Décembre 2008 : Présentation de premiers résultats partiels aux directions

Décembre 2008 : Présentation des premiers résultats relatifs aux émissions du

Territoire au Service Développement durable et au vice président M. QUIQUET.

Décembre 2008 à Février 2009 : Précision des calculs, calculs complémentaires

avec les dernières données et validation des hypothèses (Territoire et Consommation

de biens)

Janvier 2009 : Réunion d’harmonisation des études DEED et Bilan Carbone®

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Janvier 2009 : Réalisation de simulations économiques sur l’impact de l’évolution

des coûts de l’énergie.

Février à mars 2009 : Formation à la lecture des résultats et présentation des

résultats définitifs aux agents impliqués dans la collecte et à mobiliser dans le cadre

du Plan Climat - 7 sessions de formation

• Groupe Voirie (Direction de la voirie): 18/02

• Groupe Déplacements (Direction des moyens généraux, Parc Auto, des

Ressources Humaines): 19/02

• Groupe Eau et Assainissement (Direction de l’Eau et de l’Assainissement):

20/02

• Groupe Transports en commun, Rayonnement de la Métropole, ENM: 20/02

• Groupe Fonctionnement Interne (Direction des Moyens généraux, Services

Achats, Service des finances): 26/02

• Groupe Urbanisme et habitat (Direction du Développement économique,

Direction de l’urbanisme): 26/02

• Groupe rattrapage (DSI, Direction de la Voirie, Evaluation) : 31/03

L’objectif de la formation était de fournir aux agents les clés pour l’interprétation des résultats

et l’analyse qui ressort de l’évaluation en vue de définir les actions de réduction des

émissions. Cette formation a permis à chacune des directions de prendre connaissance des

résultats des émissions et d’identifier les spécificités et la sensibilité de leurs résultats. La

présentation des indicateurs de suivi et le chiffrage de quelques actions potentielles de

réduction ont été présentés à titre pédagogique.

Mars 2009 : Rédaction des différents livrables (Rapport technique, Cahier des

résultats chiffrés, Diaporama commenté de la formation, Diaporama de synthèse des

résultats, Commentaires sur la formation).

Des réunions de coordination ont eu lieu régulièrement entre le groupement SyFAM et le

Service Développement Durable. Elles ont été organisées bimensuellement entre Novembre

2008 et mars 2009. Trois réunions de présentation de l’avancée de l’étude ont été réalisées

avec le Vice Président Eric QUIQUET.

I.4. Le périmètre du Bilan Carbone® de LMCU

La méthodologie du Bilan carbone® présente deux volets :

l’approche Patrimoine et Service qui recense les émissions des activités gérées

directement et indirectement par la collectivité.

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l’approche Territoire qui évalue les émissions relatives à l’ensemble des activités

ayant lieu sur son territoire

Le groupement SyFAM en concertation avec le service Développement Durable a introduit dans la méthode deux volets :

Le premier volet correspond à la distinction des émissions relatives aux Services. Les champs de compétence de Lille Métropole Communauté Urbaine sont importants. La « frontière » entre Services et Patrimoine et Services et Territoire n’est pas nette. Il a donc été décidé de disposer d’un volet Service distinct permettant de disposer d’une plus grande lisibilité des résultats.

Le second volet constitue un volet supplémentaire non présent dans la méthode Bilan Carbone®. Il est très difficile de disposer de données relatives à la consommation de biens sur un territoire. L’ADEME n’a donc pas intégré ce volet dans sa méthodologie. Par expérience, le groupement SyFAM connaît l’impact majeur que représente ce volet. Il est donc proposé une estimation en ordre de grandeur de l’impact de cette consommation (compte tenu de la difficulté à le chiffrer).

Afin de rendre plus lisibles les résultats selon ces 4 périmètres, une terminologie plus adaptée à LMCU a été retenue :

Le terme « Patrimoine » a été remplacé par la dénomination « Fonctionnement Interne ».

Le terme « Services » a été précisé « Services publics rendus par LMCU ». Le schéma ci-après précise le périmètre retenu pour chacun des volets :

I.5. Quelques précautions sur l’analyse des résultats La compréhension des résultats d’un Bilan carbone® nécessite une attention particulière autour de :

L’unité retenue pour l’expression des résultats

L’incertitude affectée aux résultats

La nécessité de l’analyse des résultats afin de comprendre le rôle de Lille Métropole dans la réduction des émissions

La nécessité de disposer d’indicateurs de suivi

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Le Bilan Carbone® fournit l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre des activités selon les périmètres précités. L’unité retenue pour l’expression des résultats est la tonne équivalent CO2 ou t équ.CO2. Les calculs relatifs aux émissions de gaz à effet de serre sont basés sur le Pouvoir de Réchauffement Global des différents gaz à effet de serre. Par convention l’ensemble de ces gaz sont évalués en comparaison de l’impact du principal gaz à effet de serre produit par les activités humaines : le dioxyde de carbone ou CO2. Les calculs recensent l’ensemble des gaz à effet de serre et pas uniquement le CO2 ce qui explique pourquoi l’on parle « d’équivalent CO2 ». Il faut également rester vigilant en cas de volonté de comparaison avec d’autres collectivités ou résultats de diagnostic effet de serre. En effet il existe une autre unité : la tonne équivalent Carbone ou t équ.C. Les résultats ont un coefficient correctif entre ces deux unités de 44/12 soit environ 3,67. Les résultats en t équ.CO2 sont donc 3,67 fois supérieurs aux résultats exprimés en t équ.C. L’ensemble des résultats d’un Bilan Carbone® sont connus en ordre de grandeur. Ceci s’explique par :

la variabilité du Pouvoir de Réchauffement Global,

les statistiques utilisées pour définir certains facteurs d’émission

la marge d’erreur relative à la donnée quantitative utilisée La marge d’erreur est donc fournie pour chacun des sous postes et poste d’émission. L’incertitude globale pour un Bilan Carbone® est de l’ordre de 20 à 30%. Elle est équivalente aux autres méthodes d’évaluation des émissions de gaz à effet de serre tels que les cadastres d’émission. Le volet Territoire présente une incertitude qui représente de fortes valeurs. Certains choix méthodologiques constituent des doubles comptes. Ces derniers ont un très faible impact compte tenu de la valeur de l’incertitude. Ces choix méthodologiques ont été établis afin de faciliter la comparaison des émissions des Services rendus et de certains secteurs d’activités du Territoire (Déplacements de personnes en transports en commun, traitements des déchets et eaux usées). Pour définir les actions que Lille Métropole doit engager ou faciliter dans le cadre du Plan Climat, il est nécessaire d’analyser correctement les résultats issus du Bilan Carbone®. Cet outil constitue un moyen de disposer d’une évaluation des niveaux d’émission par activité mais il ne recherche pas de responsabilité. En ce sens, il a pour objectif d’engager une démarche d’introspection de la collectivité. L’analyse des résultats doit donc permettre de définir les axes de progrès et de rechercher à mobiliser les partenariats internes et externes pour réduire les émissions. L’analyse doit aussi conduire à une réflexion globale de la collectivité sur son rôle dans la réduction des émissions du Territoire. Ainsi, une augmentation des émissions d’un service rendu aux acteurs peut constituer au global une réduction intéressante de ces émissions pour le Territoire. Enfin, les résultats présentés correspondent aux émissions relatives aux activités ayant eu lieu en général en 2007. Toutefois, pour le Musée, les données utilisées correspondent à l’année 2005 compte tenu de sa fermeture pour travaux. La fréquentation du Musée fut donc exceptionnelle en raison de l’activité culturelle générée par le programme Lille 2004. Nous avons constaté également lors de la collecte de données que les rénovations de voirie, parkings (« Plan Tapis ») pour l’année 2007 correspondaient à une année atypique. La comparaison de l’évolution des émissions de gaz à effet de serre ne peut donc se faire qu’à périmètre constant et qu’en considérant les variations atypiques. Il est ainsi particulièrement intéressant d’identifier les indicateurs qui vont permettre de relativiser les résultats et ainsi permettre de suivre l’évolution réelle de ces émissions.

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II. Fonctionnement interne

II.1. Les données considérées L’évaluation concernant le fonctionnement interne de LMCU concerne le patrimoine suivant :

Hôtel de Communauté (dont Restaurant, garage et atelier bureaux) – 1 rue du Ballon à Lille;

Bâtiment Euralliance rue Victor Bash à La Madeleine;

Bâtiment Eau et assainissement - 32 bd Carnot à Lille;

Assainissement Ronchin ;

Analyse PDE;

Bâtiment Economat MIN – Zamin Séquedin;

Bâtiment UT de Marcq La Bassée (UTML) à Lomme;

Bâtiment Unité territoriale de Roubaix Villeneuve d'Ascq (UTRV) à Lys lez Lannoy;

Bâtiment UT Tourcoing Armentières (UTTA) à Roncq;

Bâtiment UT Lille-Seclin (UTLS) à Ronchin;

Poste de régulation de Roubaix;

Bâtiment Régulation – Boulevard de la Liberté à Lille;

Poste de régulation de Tourcoing Les données collectées pour l’ensemble des activités sises dans les bâtiments ci-dessus concernent l’année 2007.

II.1.1.Energie

Les données considérées sont celles issues du suivi réalisé en interne. (source : Bilan Energie bâtiment LMCU 2007)

1. Hôtel de Communauté : Le chauffage des bâtiments et la production d’eau chaude sanitaire sont assurés par une installation au gaz. La consommation de gaz correspond au chauffage des bureaux, ateliers et garage mais aussi à la consommation d’eau chaude sanitaire (ECS). La consommation d'eau chaude sanitaire est affectée à 90 % au restaurant et à 10 % pour l’Hôtel de Communauté (répartition faite par les « Moyens Généraux »). Nous avons donc :

- Chauffage : 2 305 149 kWh (Hôtel de Communauté) et 139 339 kWh (Restaurant) - ECS : 12 631 kWh (Hôtel de Communauté) et 113 681 kWh (Restaurant) - Chauffage (contrat garage, ateliers, bureaux) : 154 626 kWh

Au total, nous comptabilisons 2 725 426 kWh PCS.

Ce parc immobilier ne constitue pas l’ensemble du parc de LMCU. Il

correspond aux principaux bâtiments accueillant les activités tertiaires. Les

émissions relatives aux autres bâtiments sont comptabilisées avec les

activités des Services publics rendus aux acteurs.

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Dans le tableur Bilan Carbone®, le facteur d’émission concerne les KWh PCI, nous avons considéré un facteur de conversion PCS/PCI de 1,11 pour le gaz naturel. De ce fait la conversion donne 2 455 339 kWh PCI. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 2 % (incertitude relative à la précision du compteur) Pour la consommation totale d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 4 709 364 kWh. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 2 % (pour les mêmes raisons que précédemment). Remarque : Le service Courrier utilise 2 machines pour affranchir le courrier dont les caractéristiques nous sont fournies et exploitées :

Jet Plus 900 SATAS (plastique, métal et cartouche d'encre) En fonction : 107 W/heure ; Temps d'utilisation : 1000 heures

Jet Plus 1100 SATAS (plastique, métal et cartouche d'encre) En fonction : 116 W/heure ; Temps d'utilisation : 1500 heures

Soit des consommations électriques respectives de 107 kWh et 174 kWh (281 kWh au total) Bien entendu, cela reste faible au regard de la consommation totale d’électricité pour l’Hôtel de Communauté.

2. Euralliance : Au niveau de ce bâtiment, seule l’électricité est utilisée pour l’ensemble des usages (production de chaleur, froid, éclairage, bureautique, ECS,..). La consommation d’électricité prise en compte est de 2 381 220 kWh. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 2% (incertitude relative à la précision du compteur).

3. Bâtiment de la Direction Eau et Assainissement : Comme pour le bâtiment d’EURALLIANCE, le bâtiment de la Direction Eau et Assainissement utilise uniquement l’électricité pour l’ensemble de ces besoins. Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 4 709 083 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 2% (incertitude sur le compteur)

4. Assainissement Ronchin La consommation de gaz est de l’ordre de 72 923 kWh PCS. La conversion donne 65 697 kWh PCI. Cette donnée a été obtenue au prorata des surfaces pour les divers services présent dans le bâtiment. L’incertitude sur cette donnée est ainsi estimée à 10%. Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 128 983 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 10 % pour les mêmes raisons qu’évoquées précédemment.

5. Analyse PDE La consommation de gaz est de 1 234 008 kWh PCS, la conversion donne 1 111 719 kWh PCI. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 10 % étant donné le peu de précision sur cette donnée (consommation au prorata des surfaces) Pour la consommation d’électricité, la donnée suivante a été considérée : 150 201 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 10 % (consommation au prorata des surfaces).

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6. Economat MIN La consommation d’électricité prise en compte est de 742 352 kWh pour ce bâtiment. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 2 %.

7. UT de Marcq La Bassée (UTML) La consommation de gaz est de 320 660 kWh PCS, la conversion donne 288 883 kWh PCI. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 2 %. Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 194 128 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 2 %.

8. Unité territoriale de Roubaix Villeneuve d'Ascq (UTRV) La consommation de gaz est de 298 039 kWh PCS, la conversion donne 268 504 kWh PCI. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 2 %. Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 222 483 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 2 %.

9. Bâtiment UT Tourcoing Armentières à Roncq La consommation de gaz est de 239 707 kWh PCS, la conversion donne 215 952 kWh PCI. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 2 %. Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 223 116 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 2 %.

10. UT Lille-Seclin (Ronchin) La consommation de gaz est de 193 459 kWh PCS, la conversion donne 174 288 kWh PCI. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 10 %.(consommation au prorata des surfaces) Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 193 475 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 10 %.(consommation au prorata des surfaces)

11. Poste de régulation de Roubaix Seule une consommation d’électricité est affectée à ce site. Nous avons considéré la donnée suivante : 34 181 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 2 %.

12. Régulation - Lille La consommation de gaz est de 167 606 kWh PCS, la conversion donne 150 996 kWh PCI. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 2 %. Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 149 645 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 2 %.

13. Poste de régulation de Tourcoing Nous ne disposons d’aucune donnée relative à la consommation d’énergie pour ce Bâtiment. Par défaut nous pourrions considérer une consommation proche du poste de régulation de Roubaix. Cette hypothèse est à valider.

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II.1.2. Climatisation Les données relatives aux fuites d’halocarbures des installations de froid et de climatisation ne sont pas connues en interne. Une demande de données a été réalisée auprès du prestataire de maintenance. Aucune donnée de la part de Dalkia ne nous est parvenue après nos différentes relances.

II.1.3. Fret

Fret fournisseur : Le point de départ pour la livraison de fournitures de bureau se situe au 60-62 rue Danton 93310 Le Pré St Gervais. La fréquence des livraisons est d’une fois par semaine à destination de l’Economat à Sequedin. La distance correspondante est de 228 km. Nous comptabilisons donc 23 712 km effectués au total pour ces livraisons. Pour le papier, le service Achats nous a informé sur le nombre de livraisons effectuées durant l’année 2007. 6 commandes ont été effectuées durant l’année 2007. Le transport de ces achats se fait au départ de Corbeil-Essonnes soit une distance de livraison de 266 km. Le tableau ci-dessous reprend les éléments nécessaires au calcul : Au total, 34 181 tonnes.km ont été effectuées. Le Restaurant situé au siège de Communauté génère également du fret lié à la livraison d’aliments, boissons etc. A partir du nombre de livraisons et de la distance Restaurant – Fournisseur, nous avons comptabilisé 64 778 kms au total. Le transport du mobilier de bureau (cf Amortissement-mobilier : 506,5 tonnes) se fait depuis les usines de Noyon jusqu’à l’Economat (Sequedin). La distance correspondante est de 146 km. Nous obtenons donc 147 898 tonnes.km. Cette donnée a été considérée avec une incertitude de 10 %. D’autre part, 44 000 kms sont effectués pour le fret lié à la livraison (camions PTAC de 21-32 tonnes) des matériaux de construction des parkings (notamment le parking souterrain de l’Hôtel de Communauté). Fret Interne :

Livraison ramettes papier Tonnes tonnes.km

8000 A4 et 200 A3 21 11 172

2000 A4 et 150 A3 5,75 3 059

4000 A4 10 5 320

4000 A4 10 5 320

5000 A4 12,5 6 650

2000 A4 5 2 660

34 181

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Nous prenons en compte ici les consommations de carburant du « parc auto » exclusivement liées au fret interne soit : 5315 litres de gasoil et 44 litres de GNV. Cette donnée est précise. L’incertitude est considérée comme nulle. Les données nous sont fournies par le service courrier. La poste de Lille-Moulin livre 5 fois par semaine avec un Renault Kangoo (Diesel). Soit une distance parcourue totale de 2080 km pour le fret entrant. Le service Courrier est équipé de 4 véhicules (Opel Kombo), le nombre de km effectués sur l'année 2007 est de 83 740.

II.1.4. Déplacements de personnes

Domicile – travail :

Nous avons réalisé les calculs de distance (http://maps.google.fr ) à partir des codes postaux des 2348 agents (source : fichier transmis par la DRH). L’attribution du mode de transport a été complétée via le fichier synthèse PDE 2007 de LMCU pour les abonnements remboursés « transports en commun » et de l'extrapolation des données de 770 agents. Sur cette base, nous obtenons 18 940 729 km parcourus au total dont 18 569 032 kms pour le fonctionnement interne (371 697 km pour les déplacements domicile-travail des agents du Stadium et du Musée d’Art Moderne). L’attribution des kilomètres par mode de transport nous donne :

L’incertitude sur ces données est prise égale à 10 %.

Professionnel : Les données nous sont fournies par la Direction des Ressources Humaines. Nous comptabilisons les distances parcourues à partir des remboursements de frais. Nous tenons compte des distances effectuées par train, avion et remboursement Transpole. Pour le train 1ère classe, nous recensons un cumul de 161 688 km. Concernant la 2ème classe, nous obtenons 592 459 km effectués. En avion, nous distinguons également la classe « affaire » de la classe « éco », soit 377 391 km et 171 144 km respectivement. Pour les remboursements (transports Transpole : 570 tickets ZAP, 8760 tickets ‘normaux’), nous obtenons respectivement 855 kms et 65 700 kms soit au total 66 555 kms Le Parc auto nous a fourni les quantités de carburants consommés pour l’année 2007 par les véhicules :

- Super SP95 : 251 648 litres - Gasoil : 446 538 litres

Mode Nb agents Part km

Voiture 1 198 50% 9 470 365

Transpole 193 8% 1 527 743

SNCF ter 143 6% 1 133 487

Autres (vélo, marche) 861 36% 6 809 135

TOTAL 2 395 100% 18 940 729

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Par ailleurs, le parc auto de Lille Métropole consomme également 48 000 m3 de GNV (gaz naturel véhicule) soit après conversion de l’ordre de 40 tep (tonnes équivalent pétrole). L’incertitude sur ces données est prise égale à 5 %.

Visiteurs : Les données recueillies pour ce sous-poste sont exclusivement issues du suivi réalisé au service « Relations Internationales ». Ces données correspondent aux déplacements effectués par les délégations étrangères reçues dans le cadre de rencontres de travail et notamment des architectes, urbanistes et cadres administratifs… Les données, après traitement, font état des distances parcourues suivantes : Voiture : 6038 kms Train : 30 320 kms Avion : 1 066 308 kms L’Accueil a fait état d’un recensement de 41 532 visiteurs. Or, cette donnée est nettement inférieure à la réalité, de plus nous n’avons pas connaissance du mode de transport utilisé ni de la distance effectuée. De ce fait, nous ne considérerons pas cette donnée. Un travail trop conséquent serait nécessaire pour identifier l’ensemble des visiteurs sur chacun des sites avec des marges de manœuvre restreintes pour réduire les émissions.

II.1.5. Matériaux et services entrants

Matériaux : Dans ce sous-poste, nous comptabilisons le papier, les fournitures de bureau, les consommables, les produits chimiques, les produits textile, les emballages plastique et carton et les produits d’entretien. Nous avons donc traité le fichier Excel transmis qui contient 45 000 lignes environ. Ci-dessous, nous répertorions les éléments extraits et traités de ce fichier. Ces données sont comptabilisées en poids.

- le papier consommé :

Au total, nous obtenons donc de l’ordre de 130 tonnes de papier.

Nature Nb (ramettes, feuilles,

unités) poids (tonnes)

Ramette 500f A4 80 g 41408 103,52

Ramette 250f A4 160 g 40 0,1

Ramette 500f A3 80 g 1191 5,955

Ramette 500f Autocopiant 60g 45x64 66 0,571

Autocopiant 135g 45x64 120 250 feuilles 4,678

224g 90x64livré45x64 625 feuilles 0,564

Dossier 224g 90x64 750 feuilles 0,548

Papier 80g 45x64 223500 feuilles 5,313

Papier laser 100g blc A4 (ram 500f) 2603 8,069

Papier laser 200g blc A4 (ram 250 f) 317 0,951

Papier laser 120g blanc 45x32 (ram 250f) 80 0,346

Papier laser 210g blanc 45x32 625 feuilles 0,825

Papier laser 250g blanc 45x32 (125 feuilles) 240 1,08

Papier photo A3 + A4 (divers grammages) 39 unités 0,016

TOTAL 132,5

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- les fournitures de bureau :

Ce sont des achats comptabilisés en valeur et ils sont évalués à 263 736,67 euros

- les consommables : Il s’agit des achats de petit matériel informatique ou de bureau, ils sont comptabilisés en valeur : 514 518 euros

- les produits chimiques : Pour la peinture acrylique, nous tenons compte du facteur d’émission suivant 425 kg équ. C / tonne (source : "Stockholm Environment Institute Data Base" – Base de données SEI) Pour l’huile de lubrification, le facteur d’émission pris en compte est de 276 kg équ. C / t (source : base de données Ecoinvent).

Le facteur d’émission pour l’acide chlorhydrique est celui du tableur Bilan Carbone®, il est de 327 kg équ C / tonne.

Pour le cuir, il s’agit du tonnage en cuir (chaussures de sécurité), soit de l’ordre de 1 tonne. Le facteur d’émission utilisé est de 309,75 kg équ. C / t (source : Base de données SEI).

- Emballages : Les équipements de protection individuelle en matière plastique (ex : gants) sont renseignés dans le poste concernant les plastiques, nous avons de l’ordre de 1,7 tonne.

- Produits d’entretien : Cela concerne tous les produits utilisés dans le cadre du nettoyage de locaux et les produits d’hygiène soit 14 tonnes au total. Restaurant :

Produit Tonnage

Peinture acrylique 0,916

Huile de lubrification 0,028

HCl 0,032

- Textile & Cuir :

Equipement de protection tonnes

combinaison, masque,… 0,1

blouses entretien, blousons 0,4

pantalon,veste, chemise, parka, gilet 2,0

TOTAL 2,5

Emballage tonnes

Carton 1,246

Plastique indifférencié 0,33

Polyéthylène 0,61

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Pour la restauration, nous avons étudié l’ensemble du fichier transmis par le service et dénommé « livraisons ». Celui-ci constitue une extraction du logiciel de suivi des commandes des produits consommés sur l’année. Nous avons distingué à partir de ce fichier, les quantités de produits alimentaires, les quantités d’autres produits tels que produits d’entretien, contenants, … mais également le fret relatif au transport des marchandises. Pour ce sous poste, les quantités pour chaque produit ou famille de produits consommés ont été détaillées. Les données consolidées de ces produits alimentaires sont les suivantes : Services : Les données concernant les services entrants « informatiques » nous sont communiqués par la Direction des services informatiques (DSI). Il s’agit de téléphonie, d’achats de logiciels, de maintenance informatique…Dans le tableur Bilan carbone®, ces données sont renseignées en coûts et correspondent à 2 354 000 euros. De plus, le recours à des achats de prestations immatérielles (primes d’assurance, dépenses d’expertises comptables, honoraires d’avocats, études, conseils…) est également comptabilisé dans ce sous-poste. Sur ce principe, nous tenons compte de 5 695 000 euros Au total, nous obtenons donc 8 049 000 euros. L’incertitude sur ces données est prise égale à 0%.

II.1.6. Déchets directs

Les données suivantes ont été considérées :

- 12 890 tonnes de déchets non fermentescibles, - 146 tonnes de plastique, - 582 tonnes de déchets non dangereux, - 260 tonnes de déchets dangereux.

Produits Quantités en kg

CEREALES 26 867

VIANDES 26550

POISSONS CRUSTACES 6956

FROMAGES - PRODUITS LAITIERS 27113

BOULANGERIE - PATISSERIE 6642

LEGUMES 103637

FRUITS 6695

PRODUITS CUISINES 1640

CAFE / THE / CHOCOLAT 1031

BOISSONS 34319,5

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II.1.7. Amortissements

Dans ce poste, sont intégrés les immobilisations (comme pour un bilan comptable) des bâtiments, parkings, véhicules, machines, mobilier de bureau et matériel informatique.

- Bâtiments : les données sont exploitées d’après un fichier transmis par la Gestion Technique des bâtiments (GTB) et font état de 68 313 m2 de bureaux, 24 218 m2 de bâtiments et ateliers techniques. La durée d’amortissement considérée est de 25 ans. Parkings : nous comptabilisons ici les réalisations pour l’année 2007, ces données nous sont fournies par la direction du Foncier. Nous obtenons donc 39 250 tonnes de béton pour lequel nous utilisons 40 kg équ. C / tonne comme facteur d’émission. Pour les armatures utilisées, nous avons utilisé la donnée suivante : 1 009 tonnes d’acier. Les consommations relatives à la mise en œuvre sur chantier n’ont pas été comptabilisées faute de données. La durée d’amortissement considérée est de 30 ans.

- Véhicules : nous avons exploité les données transmises, à savoir l’ensemble de la flotte de véhicules (de fonction, camions…) pour lesquels nous avons effectué une recherche par type et marque de véhicule, soit 1 140 tonnes considérées. La durée d’amortissement considérée est de 7 ans.

- Machines : Nous traitons ici des données issues d’un fichier Excel de près de 400 lignes. Il s’agit d’appareil de levage, d’outils de manutention… Nous tenons compte ici uniquement des machines, engins et outils pour lesquels nous avons trouvé un poids suite à des recherches via internet. Nous obtenons 23 tonnes. Le total est donc sous-évalué. Un renseignement des poids à chaque acquisition (tenue d'un listing à renseigner via les fiches commandes/techniques) permettrait d'avoir un meilleur suivi et donc une accessibilité de ces données.

- Mobilier :

A partir d’une commande type transmise par le Service Achat & Logistique, nous estimons le tonnage total pour l’ensemble des agents concernés. Pour ce faire nous attribuons, sur la base de la catégorie d’agent (A, B ou C), le mobilier inhérent : D’après le Bilan Social 2007, nous avons la répartition suivante :

Désignation UGAP Poids (kg)

Armoire l.120 x pr 42,5cm x h198 cm - 5 tablettes 90,5

Caisson Hauteur de Bureau avec dessus stratifié - pr 80cm 2 tiroirs + 1 DS 48,6

Plan Compact 90° asymétrique l.160xl.120xpr.80 retour 60cm 27,7

Retour l.60 x pr.60cm 10

Table ronde 4 personnes diam. 110 cm 33

Armoire l.120 x pr 42,5cm x h102 cm - 2 tablettes 51

Chaise visiteur Hégoa Leader 7,3

Fauteuil tournant piétement noir 19,7

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Catégorie A : 575

Catégorie B : 507

Catégorie C : 1224 Dans la catégorie C, nous retirons le personnel ouvrier qui correspond au personnel des services techniques soit 546 personnes.

De ce fait, nous tenons compte de la répartition suivante :

Catégorie A : 575

Catégorie B : 507

Catégorie C : 678 Soit au total, 1760 personnes disposant d’un bureau répondant aux critères de poids contenus dans le tableau précédent : 287,8 kg pour un bureau complet. Nous pouvons, à présent, en déduire le poids total qui est de 506,5 tonnes Pour le mobilier, nous considérons une durée d’amortissement de 7 ans.

- Matériel informatique : La durée d’amortissement considérée est de 3 ans.

II.2. Résultats « Fonctionnement Interne»

Après avoir réalisé le traitement des données figurant dans les paragraphes précédents, la

conversion des données quantitatives est réalisée avec le tableur Bilan Carbone® afin

d’obtenir les émissions de gaz à effet de serre résultantes.

II.2.1. Emissions globales

Les résultats sont consignés dans un tableau qui reprend, pour les 6 postes d’émission, les

résultats en tonnes équivalent CO2 ainsi que les incertitudes. Cf.ci-dessous

Il convient d’apprécier les résultats en ordres de grandeurs.

Désignation Nombre

d'appareils

Ordinateurs avec tubes cathodique 2 172

PC avec écran plat 2 024

Imprimantes, scanner 1 906

Photocopieurs 42

Clients légers 782

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Nous obtenons ainsi des émissions de l’ordre de 15 500 t équ.CO2 +/- 4800.

Nous rappelons ici que l’effectif total pris en compte est de 2400 agents. Pour ce qui est des surfaces, nous avons comptabilisé au total 92 531 m2 (surface développée) dont 74 557 m2 chauffés.

A titre indicatif et en vue de s’approprier les résultats nous pouvons les comparer à des

déplacements en voiture ou encore en TGV :

3 813 900 trajets Lille-Armentières en voiture

Ou encore 26 724 140 trajets Lille-Paris en TGV

Les émissions liées aux déplacements de personnes, à l’énergie et aux immobilisations ont

pu être calculées pour les 13 sites du volet Fonctionnement.

Les émissions de gaz à effet de serre sont bien évidemment plus importantes pour l’Hôtel de

Communauté (de l’ordre de 4250 tonnes équ. CO2) et le bâtiment Euralliance (1500 tonnes

équ. CO2 environ), mais il faut ramener ces émissions à l’effectif présent sur les sites.

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En effet, 1096 agents sont employés à l’Hôtel de Communauté et 508 agents pour le

bâtiment Euralliance. Le tableau ci-dessous reprend les effectifs par site ainsi que la part des

émissions.

Nous pouvons donc calculer des ratios par agent pour mieux apprécier la sensibilité de

chaque site.

Le ratio par agent montre une différence notable avec les niveaux d’émission par bâtiment.

En effet, plus le bâtiment accueille d’agents plus les surfaces sont optimisées et par

conséquent les niveaux d’émission de GES également.

En revanche, pour les sites accueillant très peu de personnel, le poids des émissions

relatives à l’impact du bâtiment est très fort. Les émissions par agents sont par conséquent

très élevées. Le ratio par agent n’a donc alors qu’une valeur relative.

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II.2.2. Emissions par postes

Le graphe ci-dessous reprend les résultats des émissions de gaz à effet de serre pour le

fonctionnement interne.

De ces résultats, se dégage 3 postes majeurs d’émission de gaz à effet de serre. Par ordre

d’importance, nous retrouvons les déplacements de personnes, les immobilisations et les

matériaux & services entrants.

Nous allons donc nous concentrer tout d’abord sur les 3 postes les plus émetteurs avec une

analyse détaillée puis nous présenterons les autres postes.

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- Poste « déplacements de personnes » :

Il émet de l’ordre de 5700 tonnes équ. CO2 +/- 1150, soit 37% des émissions liées au

fonctionnement.

Dans ce poste, nous distinguons les déplacements suivant 3 types :

- domicile-travail : 3000 tonnes équ. CO2

- professionnels : 2140 t équ CO2 en voiture, 230 t équ CO2 en avion, 2 t équ CO2 en

train, 7 t équ CO2 en bus.

- visiteurs : 280 t équ CO2 (tous modes)

Le tableau ci-dessous reprend les données utilisées

Les 973 kms représentent les distances effectuées par les Vice présidents pour la signature

de documents administratifs. Les consommations de SP 95, de Gazole et de GNV

correspondent aux consommations du parc auto.

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Nous pouvons pour chaque type de déplacement effectué calculer un ratio moyen :

Remarque : pour les déplacements domicile-travail, le ratio est assez représentatif car

l’ensemble des agents est concerné. Par contre, pour les déplacements professionnels et

visiteurs, il convient d’apprécier les ratios comme une moyenne en tant que telle car

l’ensemble des agents ne sont pas forcément concernés.

Il nous paraît intéressant de comparer d’une part ce que les déplacements génèrent en

termes d’ émissions de gaz à effet de serre et d’autre part les proportions relatives par type

de déplacement. Les diagrammes ci-dessous reprennent les résultats :

2 sous-postes se dégagent nettement, il s’agit des déplacements domicile-travail et

déplacements professionnels avec respectivement 53% et 42% des émissions du poste

« déplacement de personnes ».

Analysons d’un peu plus près ces 2 sous-postes :

o Domicile-travail :

Les données prises en compte et les résultats en termes d’émissions de gaz à effet de serre sont reprises dans le tableau ci-dessous.

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L’impact de la voiture est ici clairement visible. En effet, les déplacements utilisant ce mode

(9,2 millions de km) génèrent 93% des émissions de gaz à effet de serre pour ce le sous-

poste domicile-travail. Par ailleurs, l’efficacité des transports en commun (bus, train, métro)

est ici soulignée : 1,1 millions de km effectués en bus ne représentent ’’que’’ 2% des

émissions.

De plus, si l’ensemble des agents utilisaient la voiture pour ses déplacements domicile-

travail, 3140 tonnes équ. CO2 seraient émises contre 2635 tonnes équ. CO2 aujourd’hui ; soit

500 tonnes équ. CO2 évitées par l’utilisation des transports en commun par les agents.

Pour les déplacements professionnels, les modes émissifs sont la voiture (parc auto) et

l’avion. Notons que les émissions en avion réalisées en classe « Affaire » représente des

émissions trois fois plus élevées que les émissions en classe « Economique ». Pour le train,

la distinction entre première classe et seconde n’a pas d’influence sur les émissions.

La majeure partie des émissions de gaz à effet de serre pour les déplacements dans le

cadre professionnel est imputable à la voiture (95%).

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Le parc auto dispose de 851 véhicules soit 0,35 véhicule/agent. Nous pouvons, avec les

données disponibles, évaluer la flotte de véhicules légers par le biais de l’étiquette CO2.

L'étiquette comporte sept classes (de A à G) de couleurs différentes et permet de comparer

les véhicules entre eux selon leur niveau d’émission de CO2 dans l’air. Ici, nous tenons

simplement à obtenir « l’étiquette CO2 moyenne » du parc auto.

A partir des marques et modèles de véhicules du parc auto, nous obtenons ainsi une majorité de véhicules à étiquette C.

- Poste «immobilisations» :

Ce poste est ‘responsable’ à hauteur de 31% des émissions de gaz à effet de serre pour le

volet fonctionnement. Soit de l’ordre de 4850 tonnes équ. CO2 +/- 2374

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Ce poste bâtiments, informatique et véhicules représentent plus de 90% des émissions

(4500 tonnes équ. CO2)

Nous rappelons qu’il s’agit là d’émissions directes qui ont déjà eu lieu. Ces émissions sont

ainsi lissées sur une durée d’amortissement prise égale à 25 ans pour les bâtiments, 3 ans

pour l’informatique et 7 ans pour les véhicules.

Bâtiments :

Les surfaces de bâtiments considérées sont de l’ordre de 92 530 m2 dont 74 557 m2 chauffés, ce qui représente 31 m2 chauffés/ agent. Il convient d’ajouter que pour réduire l’impact effet de serre lié au poste « immobilisations bâtiments », la nature des matériaux utilisés lors de la construction est à prendre en compte. Nous attirons l’attention sur le fait qu’il est possible d’augmenter les émissions relatives aux

matériaux isolants afin de réduire les émissions des consommations énergétiques.

Véhicules :

Les émissions dues aux immobilisations véhicules sont de l’ordre de 900 tonnes équ. CO2. Ce qui est comptabilisé concerne le poids des 851 véhicules avec leur durée d’amortissement. Réduire ce sous-poste passe par la diminution du parc auto, par la diminution du poids des véhicules ou encore par l’allongement de la durée d’amortissement du parc. Cependant, il est indispensable de mettre en perspective ce dernier point par rapport aux réductions d’émissions potentielles sur le poste « déplacements » obtenues par l’utilisation de véhicules neufs.

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Informatique :

Les immobilisations informatiques représentent 1520 t équ.CO2 / an. 15% des appareils informatiques correspondent à des PC avec écrans CRT et sont « responsables » de 15% des émissions de gaz à effet de serre. Les écrans TFT, 25% du parc, représentent 46% des émissions. Les émissions de gaz à effet de serre ont lieu lors de la fabrication (matériaux, énergie…), du transport mais aussi durant le fonctionnement (consommations électriques)

Pour ce parc informatique, 88% des émissions (annuelles) correspondent aux

immobilisations. 12% des émissions sont liées au fonctionnement.

Le renouvellement du parc informatique peut être synonyme de gains d’énergie sur le

fonctionnement mais les émissions de gaz à effet de serre sont surtout « localisées » durant

la fabrication et le transport.

Allonger la durée d’utilisation d’une année correspond à 7,5 années de consommations

d’électricité du parc. Il faut donc faire perdurer le parc d’écrans cathodiques.

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- Poste « Matériaux et Services entrants » :

Ce poste contribue à hauteur de 14% des émissions de gaz à effet de serre pour le volet fonctionnement. Il émet de l’ordre de 2224 tonnes équ. CO2 +/- 930.

Les émissions sont dues, à hauteur de 64%, aux matériaux entrants et 36% pour les services. Le sous-poste « matériaux entrants » comprend, entre autre, le papier et cartons, les fournitures et consommables, la restauration… Les émissions de gaz à effet de serre correspondantes sont indiquées dans le diagramme ci-dessous.

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La consommation de papier représente 132 tonnes pour l’année 2007. Soit au total l'équivalent de :

- 55 kg/agent/an - 53 000 ramettes A4 (500 feuilles) soit 2650 m de hauteur (8 fois la hauteur de la Tour

Eiffel…)

Il y a donc nécessité de travailler sur une gestion globale des impressions (papier et consommables représentent de l’ordre de 55% des émissions) L’impact de la restauration a pu être évalué. Les quantités de produits alimentaires ont pu être discriminées par type (viande, poissons, fromage, fruits, boissons, …)

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Nous obtenons ainsi les émissions liées à ces produits alimentaires :

55% des émissions de gaz à effet de serre sont liées à la consommation de viandes qui ne

représentent que 11% des quantités (en masse)

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Nous notons que l’alimentation est plus riche en légumes mais un impact encore trop fort de la viande et des produits laitiers est observé.

- Poste « Sources fixes »

Ce poste émet de l’ordre de 1950 tonnes équ. CO2 +/- 99 soit 13% des émissions liées au fonctionnement. La part du gaz est la plus importante : environ 1100 tonnes éq. CO2. La consommation est liée au besoin en chauffage des bureaux et autres locaux et à l’eau chaude sanitaire (ECS) pour le restaurant. Pour ce dernier, les émissions sont de l’ordre de 60 tonnes éq. CO2. Soit 5% des émissions liées au gaz et 3% du poste « énergie ». L’électricité, quant à elle, contribue à hauteur de 770 tonnes éq. CO2 (40% des émissions du poste « énergie »)

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- Poste « Déchets directs » :

570 tonnes éq. CO2 + /- 209 sont imputables au poste « déchets » soit 4% des émissions liées au fonctionnement.. Ces émissions de gaz à effet de serre se répartissent comme suit : - Incinération sans valorisation (146 t de plastique) : 253 tonnes éq. CO2 - Décharge sans valorisation : 189 tonnes éq. CO2 - Déchets dangereux (DIS) : 119 tonnes éq. CO2 - Matériaux recyclés : 9 tonnes éq. CO2

- Poste « fret »

Ce poste émet de l’ordre de 200 tonnes équ. CO2 +/- 22 soit 1% des émissions liées au fonctionnement. Deux sources d’émissions y contribuent : fret interne et fret routier fournisseur avec de l’ordre de 40 et 170 tonnes éq. CO2 respectivement.

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II.2.3. Sensibilité des résultats

L’évaluation des émissions de gaz à effet de serre dépend très largement des données

quantitatives utilisées. La méthode de comptabilisation transcrit ces quantités en émissions

de gaz à effet de serre. L’outil Bilan carbone® dispose de plusieurs méthodes de

comptabilisation des émissions (appelées approches dégradées) qui dépendent de la qualité

des données utilisées.

Si le résultat des émissions peut varier selon ces approches :

Exemple pour les déplacements de personnes

Il varie aussi dans certains cas selon la valeur intégrée :

Exemple sur la durée d’amortissement

La durée d’amortissement comptable utilisée pour le parc informatique est de 3 ans. Considérer une durée d’amortissement de 4 ans, modifie les résultats de 25%.

Selon les calculs établis, les valeurs peuvent aussi évoluer dans le temps :

Exemple sur les déplacements La cylindrée de véhicules peut avoir une forte influence sur

les résultats. Nos calculs sur les déplacements domicile travail se sont basés sur un véhicule

moyen de 6 cv diesel :

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Par ces quelques exemples nous souhaitons attirer l’attention du lecteur sur la sensibilité des

résultats. Ceux-ci peuvent varier sensiblement selon le mode de calcul ou les hypothèses

établies. Ceci n’a pas de conséquence directe sur les résultats du présent Bilan

carbone® mais peut s’avérer important pour le suivi des émissions dans le temps. Il

s’agit aussi d’identifier ces sensibilités car elles peuvent représenter des marges d’actions de

réduction.

Par exemple, réduire la cylindrée des véhicules, n’empêche pas la mobilité des agents mais

peut permettre une forte réduction des émissions.

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III. Services publics rendus aux acteurs

Les émissions par poste sont indiquées ci-dessous pour les services rendus aux acteurs :

L’ensemble des services publics rendus par Lille Métropole génère de façon directe ou indirecte de l’ordre de 263 000 t équ.CO2 +/- 34400 soit une incertitude de l’ordre de 13%. Ces émissions sont environ 17 fois supérieures aux émissions relatives au fonctionnement (15 500 t équ. CO2). Une autre lecture de ces résultats peut être faite avec les émissions par poste :

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Remarque : le « fret » pour les transports collectifs correspond aux à l’énergie de traction (bus, métros et tramway). La part de chaque service est indiquée ci-dessous :

Ces émissions peuvent être détaillées par type de service rendu et par habitant de Lille Métropole :

Précisions Dans ce qui suit, les déplacements domicile-travail des agents ont été considérés dans le volet Fonctionnement Interne ainsi que les consommations relatives au fonctionnement du service lui-même. En revanche, les émissions relatives à certains bâtiments appartenant au patrimoine de la Communauté Urbaine (ex : Stations d’épuration, CVE,…) ont été comptabilisées au sein de ce périmètre.

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Les Services sont présentés dans l’ordre décroissant de leur impact effet de serre

III.1.Résidus Urbains

Remarque : Nous avons affecté, pour l’ensemble des équipements, la part de fret lié à la collecte des déchets. Il s’agit donc dans le tableur Bilan Carbone® de fret entrant ou « fournisseur ».

III.1.1. Le Périmètre

L’inventaire prend en compte, bien sûr, les émissions liées à la gestion des déchets à

l’échelle du territoire de Lille Métropole (85 communes réparties sur 61 145 hectares).

Liste des activités et équipements pris en compte dans ce diagnostic

- Collecte des déchets ménagers, de restauration, des encombrants et des déchets d’origine commerciale et artisanale (Bennes à Ordures Ménagères et Hydrocureurs)

- Tri (le centre de tri Triselec sur la commune d’Halluin sert de centre de transfert par ailleurs)

- Valorisation énergétique (CVE à Halluin: Centre de Valorisation Energétique Antarès avec activité de transfert)

- Valorisation Organique et Centre de transfert à Sequedin - 6 Déchetteries (apports volontaires par les habitants et professionnels) réparties sur

le territoire

Afin de mieux visualiser la répartition géographique de ces divers équipements et donc de

cerner les différentes interactions existantes en terme de logistique (collecte des déchets sur

le territoire communautaire, transfert des déchets, fret fluvial...), une carte est représentée ci-

après :

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Collecte et traitement des déchets ménagers sur le territoire de Lille Métropole

La collecte des ordures ménagères est assurée sur le territoire par la société Esterra

(Bennes à Ordures Ménagères de 19 ou 26 tonnes roulant au diesel). Ces déchets sont

ensuite envoyés vers les unités de traitement :

- pour la partie Nord du territoire : centre de transfert d’Halluin ou directement au centre de tri Triselec - Halluin pour les fractions recyclables.

- pour la partie Sud : centre de transfert et de manutention de Sequedin.

Le choix d’implantation des équipements est bien sûr stratégique : il permet de transférer,

par voie fluviale, des déchets incinérables depuis le centre de transfert de Sequedin vers le

CVE (centre de valorisation énergétique d’Halluin) via le canal de la Deûle et la Lys. De

même, les biodéchets collectés dans la partie Nord sont envoyés par voie fluviale vers le

Centre de transfert de Sequedin. Le recours au fret fluvial a une incidence directe sur la

réduction des émissions de gaz à effet de serre puisqu’il évite le transfert par voie routière.

Le Centre de transfert et de manutention de Sequedin sert également de base logistique

pour l’envoi de déchets vers les centres d’enfouissement (notamment vers Gargenville –

dépt.78)

En 2006, le territoire de Lille Métropole comptait 6 déchetteries en activité sur les communes

de Lille, Roubaix, Tourcoing, La Chapelle d’Armentières, Quesnoy sur Deûle et Marquillies.

Celles – ci sont ouvertes au public pour l’apport volontaire gratuit de déchets encombrants et

aux professionnels sous certaines conditions (apport volontaire limité et payant)

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Après avoir bien délimité le périmètre d’étude, nous réalisons le calcul des émissions de gaz

à effet de serre à partir des données issues du Rapport sur le prix et la qualité du service

public d’élimination des déchets, de données d’exploitation des différents équipements.

Avec la méthodologie Bilan Carbone® il convient d’attribuer, à chaque équipement

communautaire, le fret entrant. A savoir, le tonnage entrant de déchets issus de la collecte

effectuée par les prestataires et de l’apport volontaire en déchetterie par les particuliers.

De ce fait, dans les résultats que nous présenterons par la suite, nous attribuerons

l’ensemble des distances parcourues, pour le fret entrant, à chaque équipement.

III.1.2. Données considérées

Remarque : Nous avons affecté, pour l’ensemble des équipements, la part de fret lié à la collecte des déchets (prestataire Esterra). Il s’agit donc dans le tableur Bilan Carbone® de fret entrant ou « fournisseur ». Le traitement de déchets qui a lieu hors territoire n’est pas pris en compte pour le service de gestion des déchets, par contre le fret occasionné est comptabilisé. Une grande partie des données est extraite d’une étude réalisée par la direction des Résidus Urbains. Centre de valorisation énergétique « Antares » : CVE Source des données : Exploitants et Bilan des Résidus Urbains Energie : Les consommations process nous sont fournies par l’exploitant du CVE, Véolia Propreté, nous comptabilisons donc : - 41 000 kWh d’électricité achetée à EDF - 289 tonnes de fioul - 2 289 000 m3 de gaz naturel soit après conversion 22 254 167 kWh PCI L’incertitude sur ces données est de 5% Emissions non énergétiques des procédés : Nous prenons en compte ici les émissions directes de CO2 liées au process et à la

combustion des déchets entrants au CVE. Pour la fraction fermentescible des ordures

ménagères, nous considérons un bilan neutre en CO2 comme prévu dans l’inventaire des

émissions de gaz à effet de serre de la Convention Cadre des Nations-Unies sur le

Changement Climatique (CCNUCC). En effet, les émissions de CO2 liées à la combustion de

la biomasse s’inscrivent dans le cycle naturel du carbone : le carbone présent dans

l’atmosphère est capté par la biomasse végétale par photosynthèse, puis rejeté dans

l’atmosphère par décomposition ou combustion. L’incinération de la fraction organique des

déchets ménagers est assimilée à de la combustion de biomasse.

La direction des Résidus Urbains nous fournit les éléments suivants basés sur les

campagnes de caractérisation de déchets 2007 :

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Comines (Queue de tri - QT) 22,6% de carbone dans les déchets dont 11,9% de biomasse, soit 50% de carbone d'origine

biomasse

Lille-Centre, QT 18% de carbone dont 13,8% d'origine biomasse, soit 78% de carbone d'origine biomasse

Lille-Vauban, QT 23% de carbone dans les déchets dont 14% de carbone biomasse, soit 61% de carbone

biomasse.

Soit au final, une proportion de CO2 biomasse à destination du CVE de l’ordre de 60%.

Après calculs, nous obtenons 115 694 tonnes de CO2 émises. Pour le détail des calculs, se

reporter à l’annexe ‘Résidus Urbains’

Nous avons considéré une incertitude de 2 % sur cette donnée.

Fret : Fret entrant La livraison de réactifs nécessaires à l’activité du CVE (charbon actif, ammoniaque, chaux et soude) a généré 65 520 kms au total. Pour cette donnée, nous tenons compte de 5% d’incertitude. Nous comptabilisons également dans ce sous-poste la collecte des déchets sur le territoire communautaire dont les données sont disponibles dans le rapport sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets. Au total, nous obtenons 2 755 910 kms après affectation de la part de la collecte qui a pour destination le CVE. Nous estimons l’incertitude à 5%. Matériaux et services entrants : Ce poste n’a pu être renseigné faute de données disponibles, notamment en ce qui concerne le tonnage entrant de produits chimiques. Déchets directs : Dans ce poste, seuls les REFIOM (Résidus d’épuration de fumées d’incinérateur d’ordures ménagères) ont pu être pris en compte. Leur stockage se fait en centre d’enfouissement technique de Gargenville dans le département 78. Au total, 10 706 tonnes de REFIOM (facteur d’émission de 125 kg équ. C par tonne de Refiom) ont été comptabilisés. Concernant l’incertitude sur cette donnée, nous l’estimons à 5%. Immobilisations : Bâtiments Le CVE possède une surface développée de 17 000 m2. Il s’agit de bâtiments en béton. L’incertitude prise en compte est de 2%. Routes et parkings Pour ce sous-poste, nous avons pu tenir compte de 6 237 m2. Cette donnée est considérée avec une incertitude de 2%.

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La durée d’amortissement pour ces données nous est fournie par l’exploitant, elle est de 30 ans. Informatique Le matériel informatique représente ici 31 PC avec écran plat et 18 imprimantes. S’agissant de données fiables, nous choisissons 0% comme incertitude. La durée d’amortissement est ici de 3 ans. Centre de tri Triselec Source des données : Exploitant Triselec Halluin et Bilan des Résidus Urbains Energie : Les consommations process nous sont fournies par l’exploitant du Centre de tri, nous comptabilisons donc : - 1 741 580 kWh d’électricité : process et bâtiments administratifs (fournisseur : EDF) - 3,276 tonnes de GPL (consommation des engins sur site) L’incertitude sur ces données est de 2 et 5% respectivement Fret (vers les filières de valorisation) : Remarque : Le fret interne correspond pour le centre de tri Triselec à du fret vers le CVE qui se trouve à proximité (distance de l’ordre de 100 m). Nous avons donc considéré que les émissions résultantes étaient négligeables. Fret entrant (« fournisseur ») Après avoir calculé la part de la collecte de déchets à destination du Centre de Tri, nous obtenons 974 025 kms. Fret sortant (« client ») Le centre de tri Triselec permet d’affiner le tri des déchets (papier, plastique, métal et verre) effectué par les particuliers pour obtenir en sortie les matériaux suivants : papier/carton, plastiques, aluminium, métaux et verre. Ceux-ci font l’objet d’une valorisation matière dont les destinations sont les suivantes : - Papier : France, Belgique, Europe, Asie - Plastique : Canada, Asie, France, Europe - Aluminium : France, Belgique - Métaux : France et Belgique Nous décomposons donc le fret engendré par mode de transport. Le fret routier sortant se décompose comme suit : - camions PTAC de 21,1 à 32,6 tonnes

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- camions PTAC de 19,1 à 21 tonnes

- camions PTAC de 6,1 à 10,9 tonnes

- camions PTAC de 3,51 à 5 tonnes

Le fret maritime sortant (papier, plastique) se décompose comme suit : - Chine : 179 003 994 tonnes.km - Canada : 698 880 tonnes.km Distances maritimes calculées à partir du site internet : http://e-ships.net/dist.htm (Utilisation de 1 t/m3 pour le poids volumique) Pour le fret fluvial, 3 187 200 tonnes.km ont été nécessaires pour faire acheminer le verre récupéré jusqu’à Wingles (trajet de 80 km ‘données Voies Navigables de France’) Pour ces différentes données, nous estimons l’incertitude à 5%. Immobilisations : Bâtiments Le Centre de tri Triselec dispose d’une surface développée de 8500 m2. Il s’agit de bâtiments à structure métallique. L’incertitude prise en compte est de 5%. Routes et Parkings Nous avons pu tenir compte de 2800 m2 (structure bitume). Cette donnée est considérée avec une incertitude de 5%. Les émissions sont lissées sur la durée d’amortissement, celle-ci nous est fournie par l’exploitant, elle est de 30 ans. Informatique Le matériel comptabilisé ici se compose de :

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- 73 ordinateurs avec tubes cathodiques - 20 imprimantes - 2 photocopies - 9 écrans de contrôle La durée d’amortissement est considérée égale à 3 ans. Valorisation Organique et Centre de transfert Nous faisons remarquer que le Centre de Valorisation Organique a été mis en service à l’automne 2007. Des données d’exploitation sont disponibles mais elles sont uniquement prévisionnelles et ne peuvent donc faire l’objet de comptabilisation. Par contre, l’activité de valorisation de déchets organiques en compost a pu être prise en compte. De ce fait, les activités du centre de transfert de Sequedin (couplé au CVO) seront considérées. N.B. : Il ne s’agit pas d’activité de compostage sur site mais plutôt de regroupement puis transfert de déchets organiques vers des centres de compostage du Pas-de-Calais. Fret : Fret entrant De même que pour les équipements précédents, nous attribuons le fret entrant au centre de transfert de Sequedin lié à la collecte. Nous obtenons ainsi 872 922 tonnes.km L’incertitude liée à cette donnée est estimée à 5 %. Fret sortant - Vers le centre d’enfouissement technique de Blaringhem : La distance Sequedin/Blaringhem par voie fluviale a été évaluée à l’aide de la carte des Voies Navigables de France : 60 km. Nous calculons donc pour ce fret 1 485 240 tonnes.km - Valorisation des déchets organiques : La distribution du compost génère 154 500 tonnes.km Amortissement : Nous n’avons pu tenir compte des émissions de GES liées à l’amortissement du centre de transfert de Sequedin faute de données à ce sujet. Déchetteries Source des données : Exploitants et le prestataire Esterra pour le transfert des déchets et

encombrants vers les centre de traitement.

Nous prenons en compte, en plus des données utilisées par l’étude réalisée en interne (consommations électriques, déplacements des particuliers, transfert des déchets vers les centres de traitement, immobilisation des équipements), le fret entrant issu de la collecte en porte à porte des déchets encombrants, la collecte de déchets subissant un recyclage direct (déchets provenant des déchetteries qui vont directement chez le recycleur) et la collecte

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des déchets ménagers spéciaux (Acides / Bases, Aérosols, Médicaments, Phytosanitaires, Comburants, Produits pâteux, Solvants, Tubes néons, Emballages souillés, Huiles, Batterie, Piles). Déchetterie de Lille Energie : Les consommations en électricité sont comptabilisées soit 78 429 kWh d’électricité L’incertitude sur cette donnée est de 2%. Fret : Fret interne

- Déchetterie de Lille vers les centres de traitement Nous comptabilisons pour ce fret 468 411 km L’incertitude sur cette donnée a été évaluée à 5%. Fret entrant 33 926 km ont été nécessaires pour la collecte de déchets subissant un recyclage direct et pour la collecte des déchets ménagers spéciaux. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 10% Déplacements de personnes Visiteurs : Le déplacement de personnes correspond ici à l’acheminement de déchets par les particuliers en voiture vers les déchetteries. Pour la déchetterie de Lille, les particuliers ont généré 1 242 534 km. Nous estimons l’incertitude à 5%. Amortissements : Pour l’immobilisation du site, les données fournies ont permis de comptabiliser 40 m2 de bâtiments en béton. Les émissions sont lissées sur la durée d’amortissement. Faute de données, celle-ci est fixée à 20 ans. L’incertitude sur cette donnée est évaluée à 2%. 3500 m2 de voiries ont été considérées pour cette déchetterie avec une durée d’amortissement de 10 ans (donnée exploitant). Nous estimons l’incertitude sur la superficie à 5%. Le matériel informatique se « résume » à 1 ordinateur avec écran plat pour lequel l’incertitude est nulle. La durée d’amortissement est considérée égale à 3 ans. Déchetterie de Roubaix Energie : Les consommations en électricité sont considérées soit 41 256 kWh d’électricité

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L’incertitude sur cette donnée est de 2%. Fret : Fret interne

- Déchetterie de Roubaix vers les centres de traitement 441 441 km sont comptabilisées pour ce fret. L’incertitude sur cette donnée a été évaluée à 5%. Fret entrant 30 421 km ont été nécessaires pour la collecte de déchets subissant un recyclage direct et pour la collecte des déchets ménagers spéciaux. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 10% Déplacements de personnes Visiteurs : Pour la déchetterie de Roubaix, les particuliers ont généré 977 819 km. Nous estimons l’incertitude à 5%. Amortissements : Pour l’immobilisation du site, les données fournies ont permis de comptabiliser 40 m2 de bâtiments en béton. L’incertitude sur cette donnée est évaluée à 2%. Faute de données, nous prenons la durée d’amortissement des bâtiments égale à 20 ans. 3500 m2 de voiries ont été considérées pour cette déchetterie avec une durée d’amortissement de 10 ans (donnée exploitant). Nous estimons l’incertitude sur la superficie à 5%. Le matériel informatique se compose d’un ordinateur avec écran plat pour lequel l’incertitude est nulle. La durée d’amortissement est considérée égale à 3 ans. Déchetterie de Tourcoing Energie : Les consommations en électricité sont considérées soit 54 851 kWh d’électricité L’incertitude sur cette donnée est de 2%. Fret : Fret interne

- Déchetterie de Tourcoing vers les centres de traitement 326 448 km sont comptabilisées pour ce fret. L’incertitude sur cette donnée a été évaluée à 5%. Fret entrant

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25 587 km ont été nécessaires pour la collecte de déchets subissant un recyclage direct et pour la collecte des déchets ménagers spéciaux. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 10% Déplacements de personnes Visiteurs : Pour la déchetterie de Tourcoing, les particuliers ont généré 532 583 km. Nous estimons l’incertitude à 5%. Amortissements : Pour l’immobilisation du site, les données fournies ont permis de comptabiliser 40 m2 de bâtiments en béton. L’incertitude sur cette donnée est évaluée à 2%. Faute de données, nous prenons la durée d’amortissement des bâtiments égale à 20 ans. 3500 m2 de voiries ont été considérées pour cette déchetterie avec une durée d’amortissement de 10 ans (donnée exploitant). Nous estimons l’incertitude sur la superficie à 5%. Le matériel informatique se compose d’un ordinateur avec écran plat pour lequel l’incertitude est nulle. La durée d’amortissement est considérée égale à 3 ans. Déchetterie de Quesnoy sur Deûle Energie : Les consommations en électricité sont considérées soit 34 083 kWh d’électricité L’incertitude sur cette donnée est de 2%. Fret : Fret interne

- Déchetterie de Quesnoy sur Deûle vers les centres de traitement 240 875 km sont comptabilisées pour ce fret. L’incertitude sur cette donnée a été évaluée à 5%. Fret entrant 14 001 km ont été nécessaires pour la collecte de déchets subissant un recyclage direct et pour la collecte des déchets ménagers spéciaux. Nous apprécions l’incertitude sur cette donnée égale à 10% Déplacements de personnes Visiteurs : Pour la déchetterie de Quesnoy sur Deûle, les particuliers ont parcouru en cumulé 778 573 km. Nous estimons l’incertitude à 5%.

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Amortissements : Pour l’immobilisation du site, les données fournies ont permis de comptabiliser 40 m2 de bâtiments en béton. L’incertitude sur cette donnée est évaluée à 2%. Nous prenons la durée d’amortissement des bâtiments égale à 20 ans. 3500 m2 de voiries (chaussée bitumineuse) ont été considérées pour cette déchetterie avec une durée d’amortissement de 10 ans (donnée exploitant). Nous estimons l’incertitude sur la donnée à 5%. Le matériel informatique se compose d’un ordinateur avec écran plat pour lequel l’incertitude est nulle. La durée d’amortissement est prise égale à 3 ans. Déchetterie de La Chapelle d’Armentières Energie : Les consommations en électricité sont considérées soit 32 450 kWh d’électricité L’incertitude sur cette donnée est de 2%. Fret : Fret interne

- Déchetterie de La Chapelle d’Armentières vers les centres de traitement 150 856 km sont comptabilisées pour ce fret. L’incertitude sur cette donnée a été évaluée à 5%. Fret entrant 10 258 km ont été nécessaires pour la collecte de déchets subissant un recyclage direct et pour la collecte des déchets ménagers spéciaux. Nous apprécions l’incertitude sur cette donnée égale à 10% Déplacements de personnes Visiteurs : Pour la déchetterie de La Chapelle d’Armentières, les particuliers ont parcouru en cumulé 402 054 km. Nous estimons l’incertitude à 5%. Amortissements : Pour l’immobilisation du site, les données fournies ont permis de comptabiliser 40 m2 de bâtiments en béton. L’incertitude sur cette donnée est évaluée à 2%. Nous prenons la durée d’amortissement des bâtiments égale à 20 ans. 3500 m2 de voiries (chaussée bitumineuse) ont été considérées pour cette déchetterie avec une durée d’amortissement de 10 ans (donnée exploitant). Nous estimons l’incertitude sur la donnée à 5%.

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Le matériel informatique se compose d’un ordinateur avec écran plat pour lequel l’incertitude est nulle. La durée d’amortissement est prise égale à 3 ans. Déchetterie de Marquillies Energie : Les consommations en électricité sont considérées soit 29 112 kWh d’électricité L’incertitude sur cette donnée est de 2%. Fret : Fret interne

- Déchetterie de Marquillies vers les centres de traitement 130 669 km sont comptabilisées pour ce fret. L’incertitude sur cette donnée a été évaluée à 5%. Fret entrant 7 007 km ont été nécessaires pour la collecte de déchets subissant un recyclage direct et pour la collecte des déchets ménagers spéciaux. Nous associons une incertitude de 10% pour cette donnée. Déplacements de personnes Visiteurs : Pour la déchetterie de Marquillies, les particuliers ont parcouru 320 612 km au total afin de déposer leurs encombrants. Nous estimons l’incertitude à 5%. Amortissements : Pour l’immobilisation du site, les données fournies ont permis de comptabiliser 40 m2 de bâtiments en béton. L’incertitude sur cette donnée est évaluée à 2%. Nous prenons la durée d’amortissement des bâtiments égale à 20 ans. 3500 m2 de voiries (chaussée bitumineuse) ont été considérées pour cette déchetterie avec une durée d’amortissement de 10 ans (donnée exploitant). Nous estimons l’incertitude sur la donnée à 5%. Le matériel informatique se compose d’un ordinateur avec écran plat pour lequel l’incertitude est nulle. La durée d’amortissement est prise égale à 3 ans.

III.1.3. Emissions du service Résidus Urbains :

Afin d’apprécier les résultats par poste d’émission, nous indiquons ci-dessous un graphique

reprenant les résultats :

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Les émissions globales sont évaluées à de l’ordre de 144 400 tonnes équ. CO2 +/- 7200.

Le poste majeur est représenté par la combustion des déchets et l’utilisation de combustibles

fossiles (de l’ordre de 122 000 tonnes équ. CO2). Ces émissions regroupent la

consommation de combustibles fossiles des équipements mais surtout les émissions

directes de CO2 du Centre de valorisation énergétique (115 700 tonnes équ.CO2).

Par ailleurs, nous pouvons établir un récapitulatif par équipement des émissions générées

par les activités concédées par la direction de Résidus Urbains de Lille Métropole

Communauté Urbaine à ses différents prestataires.

Enfin, nous devons mettre l’accent sur le fait que la méthode Bilan Carbone® ne permet pas

de se voir créditer des émissions de CO2 (ou économies de CO2) du fait de la valorisation

matière.

D’une part, physiquement les émissions ont eu lieu et d’autre part le « bénéfice » de ces

émissions est attribué à l’acquéreur lorsqu’il réalise son propre Bilan Carbone®. En effet, le

choix est alors fait d’utiliser, par exemple, des matériaux recyclés plutôt que des matériaux

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ayant nécessité un process de fabrication « classique » avec utilisation de matières

premières vierges. Le « contenu gaz à effet de serre » du matériau recyclé sera plus faible

que pour le même matériau non issu du recyclage.

Au total, les émissions de gaz à effet de serre engendrées par la collecte et le traitement des

déchets représentent de l’ordre de 144 400 tonnes équ. CO2 +/- 7200. Toutefois, il est à

noter que la production électrique du CVE génère des émissions évitées de l’ordre de 14 800

tonnes équ. CO2. Après avoir déduit cette valeur, les émissions résultantes sont de l’ordre de

129 600 tonnes équ. CO2.

Ces émissions sont à rapporter au tonnage global traité, il représente de l’ordre de 690 000

tonnes. Soit un ratio moyen de 0,21 tonne équ. CO2 par tonne de déchet.

Le centre de valorisation énergétique Antares d’Halluin avec 90% des émissions arrive en

tête des équipements les plus émetteurs. Nous notons ici l’impact du tonnage traité et donc

la quantité importante de déchets produite par les habitants.

L’estimation des émissions de gaz à effet de serre par équipement permet de comparer

l’impact de chaque équipement par rapport aux autres. D’autre part, pour chacun, il est

possible de hiérarchiser les postes par niveau d’émission et ainsi agir là où les efforts de

réduction sont les plus efficaces.

Le centre de valorisation énergétique Antares d’Halluin avec 85% des émissions arrive en

tête des équipements les plus émetteurs. Nous notons ici l’impact du tonnage traité et donc

la quantité importante de déchets produite par les habitants.

Dans notre étude, nous avons attribué à chaque équipement la part de collecte de déchets

effectuée en amont des centres de traitement.

Au regard des résultats, il est intéressant de se focaliser sur le fret généré par la collecte des

déchets.

Les émissions liées à ce poste représentent de l’ordre de 15 400 tonnes équ. CO2 (cf. plus

haut le diagramme « Bilan Carbone® global : gestion des déchets »)

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Avec près de 50%, le centre de tri Triselec occupe le 1er rang pour ce qui est des émissions

de gaz à effet de serre liées au fret.

Le schéma suivant représente les flux entrants d’ordures ménagères (tonnages et distances

parcourues) dans les équipements communautaires suivants : Centre de transfert (basé à

Sequedin, plateforme de regroupement puis transfert de déchets pour compostage), Centre

de tri Triselec – Halluin et Centre de Valorisation Energétique (CVE) - Halluin.

Le fret relatif à la collecte de ces déchets ménagers est conséquent puisqu’il représente

4200 t équ.CO2 soit 15% des émissions globales des résidus urbains (hors émissions

directes de CO2 du CVE).

Le flux majoritaire concerne le CVE avec 305 200 tonnes de déchets pour 2 320 000 kms

parcourus et au final 71% des émissions pour le transport entrant d’ordures ménagères.

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III.1.4. Répartition des émissions par équipement :

Centre de Valorisation Energétique ‘Antares’ d’Halluin : Résultats en tonnes équ. CO2 et contribution de chaque poste au total :

Nous obtenons des émissions de l’ordre de 131 200 tonnes équ. CO2

Hormis les émissions liées à la combustion des déchets (115 700 tonnes équ. CO2), les

postes de même ordre de grandeur sont ‘’ l’énergie ’’, ‘’fin de vie des déchets directs’’ qui

tient compte des REFIOM1 stockés en centre d’enfouissement technique (facteur d’émission

de 125 kg équ. C par tonne de Refiom) de Gargenville dans le département 78 et ‘’collecte et

transfert’’.

Remarque : L’incinération des déchets engendre des émissions directes de CO2 à hauteur

de 295 000 tonnes équ. CO2. Seule la part fossile est comptabilisée (combustion des

déchets hors fermentescible, fioul, gaz), en effet la biomasse est considérée comme ayant

un bilan CO2 neutre. Cf Annexe Résidus Urbains.

1 Résidus d’épuration de fumées d’incinérateur d’ordures ménagères

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Emissions évitées – valorisation matière (à titre indicatif) :

LMCU est responsable des émissions évitées de par sa politique de gestion des déchets.

Cependant, pour des raisons méthodologiques, elles n’ont pas été prises en compte dans

les résultats du Bilan carbone, hormis l’autoconsommation d’électricité du CVE. En effet, au

sens du Bilan Carbone®, l’entité bénéficiaire de ces émissions évitées est l’entreprise qui fait

l’acquisition des produits (électricité ou mâchefers).

- Production d’électricité

Le CVE a un impact important en termes d’émissions (131 157 t équ. CO2), toutefois il

permet de produire de l’électricité. Ainsi 175 000 MWh sont produits chaque année dont une

partie (37 000 MWH) est consommée pour faire fonctionner le CVE. Les émissions évitées

par cette production d’électricité sont donc évaluées à environ 14 800 t équ.CO2 soit un peu

moins que les émissions relatives au fonctionnement Interne (15 500 t équ.CO2) et les

émissions directes évitées représentent de l’ordre de 3100 tonnes équ. CO2.

N.B. : Le facteur d’émission de l’électricité correspond à celui du tableur Bilan Carbone® soit

0,023 kg équ. C/kWh.

- Production de mâchefers

De l’ordre de 77600 tonnes de mâchefers sont produits après combustion des déchets du

centre de valorisation énergétique.

(). Les mâchefers sont des sous-produits de la valorisation énergétique et font l'objet d'une

valorisation matière comme sous couche routière. Ils représentent en effet des matériaux de

substitution des graves naturelles (facteur d’émission utilisé : 4 kg équ. C par tonne) pour les

travaux publics.

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Valorisation Organique et Centre de transfert de Sequedin : Résultats en tonnes équ. CO2 et contribution de chaque poste au total :

Nous précisons que le Centre de Valorisation Organique n’a été mis en service qu’à

l’automne 2007, de même que le fret fluvial de déchets entre le CVO et le CVE d’Halluin

(assuré par Véolia Propreté). De ce fait, ces 2 activités n’ont pas été prises en compte dans

notre étude. Une étude de la direction des résidus urbains, réalisée en interne, en a tenu

compte à partir de données prévisionnelles d’exploitation (consommation électrique et de

carburant, immobilisation des voiries et substitution du GNV par le biogaz produit).

Nous obtenons de l’ordre de 1500 tonnes eq. CO2.

Ce qui a été pris en compte dans notre étude, c’est l’activité de compostage qui génère du

fret sortant ainsi que le fret lié au tonnage de déchets entrants.

Nous n’avons pu tenir compte des émissions de gaz à effet de serre liées à l’amortissement

du centre de transfert de Sequedin faute de données à ce sujet.

Centre de tri Triselec Halluin : Résultats en tonnes équ. CO2 et contribution de chaque poste au total :

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Nous trouvons ici pour le Centre de tri Triselec des émissions de l’ordre de 7700 tonnes équ.

CO2

Les émissions de gaz à effet de serre pour le poste « collecte et transfert » est évalué à de

l’ordre de 7450 tonnes éq. CO2, ce qui est considérable au regard des émissions totales. Il

s’agit donc du poste le plus important (96% des émissions de Triselec Halluin). En effet,

celui-ci voit son impact augmenter du fait de la valorisation de déchets en France et en

Europe par voie routière ainsi qu’en Asie et au Canada par voie maritime. Les émissions

générées par ces filières de valorisation deviennent ainsi très élevées.

Il apparaît intéressant de regarder d’un peu plus près ces émissions, en comparant par

mode utilisé les tonnes.km effectuées :

Les émissions sont pour l’essentiel (90%) liées au fret routier sortant c’est-à-dire vers les

filières de valorisation des déchets triés (papier, carton, plastiques …) : France, Belgique,

reste de l’Europe.

Le fret routier sortant c’est-à-dire vers les filières de valorisation des déchets triés (papier,

carton, plastiques …) : France, Belgique, reste de l’Europe représente près des ¾ des

émissions pour le poste fret de Triselec.

Tous modes confondus (routier, maritime et fluvial), le fret sortant représente 83% des

émissions.

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Comparons, à présent, la part relative du fret routier et maritime sortant.

Nous notons que 90 % des tonnes.km (soit 182 890 074) sont réalisées en mode maritime et

fluvial pour seulement 10% des émissions au final. Tandis que 10 % des tonnes.km (soit

20 876 350) effectuées en mode routier ont engendré 73 % des émissions au final.

L’influence relative, en termes d’émission de gaz à effet de serre, de ces différents modes de

transport est ici mise en exergue.

Emissions évitées (à titre indicatif) :

Il s’agit, ici, d’émissions évitées (24 930 tonnes éq CO2) dues à la valorisation matière de

déchets triés au centre de tri Triselec – Halluin. Parmi ces déchets, nous avons : du

papier/carton, de l’aluminium, du plastique, des métaux et du verre. Les facteurs d’émissions

utilisés sont issus de données Eco-Emballages et d’une étude de la FNADE (fédération

professionnelle qui regroupe les principales organisations syndicales des activités du déchet)

Ces émissions évitées ne sont données qu’à titre indicatif, car elles ne peuvent être

attribuées au service de gestion des déchets. Le bénéfice de ces émissions évitées revient à

l’entité qui fait l’acquisition de ces matériaux recyclés car dans ce cas il y a bien substitution

de matériaux fabriqués à partir de matières premières vierges par des matériaux d’origine

recyclée. Le gain en terme d’émission de gaz à effet de serre est bien réel pour l’acquéreur

qui en bénéficie dans son Bilan Carbone® (crédits d’émission) d’où l’importance de

raisonner avec rigueur lorsque nous parlons d’émissions évitées. En effet, physiquement, les

émissions liées à la collecte, au traitement des déchets ont bien eu lieu.

Emissions des 6 Déchetteries communautaires :

Résultats en tonnes équ. CO2 et contribution de chaque poste au total :

émissions

Valorisation matière Equ. Carbone kg équ. CO2 t équ. CO2

Matériaux, valorisation 24 934 300 24 934

TOTAL 24 934 300 24 934

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Au total, les 6 déchetteries ont un impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre de

l’ordre de 4000 tonnes équ. CO2

Notre étude a pris en compte, en plus des consommations électriques, des déplacements

des particuliers, du transfert des déchets vers les centres de traitement et de l’immobilisation

des équipements, le fret entrant issu de la collecte en porte à porte des déchets

encombrants, la collecte de déchets subissant un recyclage direct2 et la collecte des déchets

ménagers spéciaux.

Le déplacement de personnes correspond ici à l’acheminement de déchets par les

particuliers en voiture vers les déchetteries, ce qui correspond à un sous-poste émetteur de

1359 tonnes équ. CO2

III.1.5. Sensibilité des résultats

Les émissions peuvent fluctuer considérablement lorsque l’on fait varier le transport inhérent

aux tonnages de déchets collectés : moins il y a de déchets produits et moins l’impact

« transport » sera élevé. D’autre part, la fraction fermentescible des ordures ménagères

contenue dans les déchets entrants au CVE fait évoluer les émissions directes de CO2 de

l’équipement (cf. Annexe Résidus Urbains à ce sujet)

2 Déchets provenant des déchetteries qui vont directement chez le recycleur

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III.2. Assainissement

III.2.1. Le périmètre

Les services associés

Les services de la Direction de l’eau et de l’Assainissement sont organisés en régie pour la

gestion de la compétence assainissement. Son organisation est la suivante :

4 Unités Territoriales d’assainissement (UTLS : Unité Territoriale de Lille-Seclin ; UTML :

Marcq-La Bassée, UTTA : Tourcoing-Armentières ; UTRV : Roubaix-Villeneuve d’Asq)

entretiennent des relations directes avec les usagers pour le raccordement à l’égout, les

réclamations, les travaux à effectuer sur le réseau.

Le service Traitement des Eaux Usées gère notamment la rénovation et le suivi de

l’exploitation des Stations d’Epuration (STEP) ainsi que les postes électromécaniques

présents sur les réseaux

Le service Assainissement Industriel gère les relations avec les industriels

Le service Assainissement Non Collectif recense et certifie la conformité et le bon

fonctionnement des équipements d’assainissement autonome.

Le laboratoire de Veille Ecologique effectue les analyses nécessaires pour s’assurer du

bon fonctionnement de l’épuration.

Les services centraux gèrent les aspects financiers, juridiques de l’activité et assurent

des prestations d’ingénierie et de conseil auprès des services.

La mission qualité anime et met en œuvre la certification ISO 9001 :2000 des services

d’exploitation des unités territoriales.

Les chiffres clés de l’activité en 2007

Le territoire communautaire est divisé en 15 agglomérations d’assainissement au sein desquelles des périmètres d’assainissement collectif et non collectif ont été définis par les études de zonages (réalisées dans le cadre du Schéma Directeur d’Assainissement).

10 STEP principales dont 7 communautaires, 20 petites STEP, 1 unité de lagunage, sont réparties sur le territoire et liées aux agglomérations d’assainissement. Exemple : l’agglomération d’assainissement d’Armentières est rattachée à la station d’épuration d’Armentières-Ploegsteert.

350 Stations de Pompage sont réparties sur les 4503 km de réseau de collecte des eaux usées. Ces stations permettent de relever les Eaux Usées afin de pallier au manque de relief de la région. Ces EU continuent ainsi d’être acheminées gravitairement jusqu’à la STEP de proximité.

73 bassins stockent temporairement les eaux de pluie lors d’événements pluvieux significatifs. L’objectif est de limiter la montée des eaux dans les collecteurs et d’éviter les débordements des réseaux sur les chaussées.

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535 Déversoirs d’orage limitent également l’arrivée de l’eau de pluie sur la STEP lors de pluies importantes. Une partie des eaux repartent sans traitement préalable au milieu naturel.

Sur les 4503 km réseaux, 417 km d’égouts ont été curés en 2007 ainsi que 91 078 bouches d’égout.

Parmi les travaux effectués en 2007, on peut noter 37 km nouveaux collecteurs (tuyaux de diamètre et matière différents, 5200 nouveaux branchements, 38 km fossés re-profilés.

III.2.2. Les données considérées

La collecte des données pour le Bilan Carbone® du Service Assainissement

En fonction des différents éléments caractéristiques de l’activité Assainissement, un questionnaire a été élaboré, transmis et réparti suivant les différents services concernés. Un bilan Carbone a donc pu être établi pour chacun de ces services :

STEP : données exploitation recueillies auprès de Madame WISSOCQ et de Monsieur DOSSOT, données travaux auprès de Monsieur PREUX et Monsieur WACQ.

STATIONS DE POMPAGE : données exploitation recueillies auprès de Monsieur DOSSOT

BASSINS DE STOCKAGE : données travaux recueillies auprès de Monsieur LEMARCHAND et exploitation auprès de Monsieur DOSSOT

UNITES TERRITORIALES : données curage réseaux, travaux collecteurs et branchements recueillies auprès de Messieurs BUSY et LEMARCHAND.

Les données et hypothèses émises ont été validées lors de réunions avec les services

concernés.

Détail des données recueillies par poste du Bilan Carbone et par activité

Sources Fixes :

STEP :

Les consommations électricité ont été fournies pour les 8 STEP principales : Marquette

(450 000 Equivalent Habitant) / Wattrelos (350 000 Eq. Hab. ) / Houplin Ancoisne (170

000 Eq. Hab.) / Villeneuve d’Ascq (170 000 Eq. Hab.) / Neuville en Ferrain (65 000 Eq.

Hab.) / Armentières Ploegsteert (65000 Eq. Hab.) / Menin ( Trans-Frontalière TF :

33% LMCU 67 % Belgique 66 000 Eq. Hab.)

Les consommations électricité ont été fournies également pour SALOME (8000 Eq.

Hab.) et les 20 petites STEP. (< 2000 Eq. Hab.).

Les consommations électricité ont été estimées équivalentes à Neuville En Ferrain pour

la STEP TF Commines (40 000 Eq. Hab. : 50 % LMCU 50 % Belgique)

Les consommations Electricité pour l’ensemble des STEP s’élèvent à 43 264 MWH dont

277 MWH pour les petites STEP

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Les consommations Gaz ont été fournies pour 3 STEP (pas de consommation pour les

autres STEP, utilisation pour le séchage des boues) : Houplin Ancoisne / Villeneuve

d’Asc / Ménin (TF)

Les consommations Gaz pour le service STEP s’élèvent à 11 077 MWH

Les consommations de Fioul utilisées pour le fonctionnement du groupe électrogène de

Marquette ont été comptabilisées: 112 789 l

Sur la STEP de Marquette, 1,2 GWH électricité ont été produite à partir de l’unité de

cogénération du site (non pris en compte dans tableur) à partir biogaz produit sur STEP

( 3 751 206 m3) .

Stations de pompage (Exploitation LMCU) :

Les consommations globales d’électricité des 350 stations s’élèvent à 6 615 MWH

Bassins de stockage (Exploitation LMCU):

Les consommations globales d’électricité des 350 stations s’élèvent à 310 MWH

Ces consommations d’électricité dépendent de la météo et de la fréquence des pluies

Réseau (UT) :

Pas de données prises en compte pour ce service.

Les consommations d’électricité des bungalows de chantier ont été estimées pour la

pose de collecteur sur 3 types de chantier : moyenne de 0,504 kWh / ml posé, soit 18

MWH pour les 37 km de nouveaux collecteurs ou 0,04 % des consommations des STEP

(43 264 MWH).

Fret :

STEP:

Nous disposons de données précises concernant les poids de réactifs chimiques utilisés

dans les STEP ainsi que leur provenance.

Nous avons utilisé l’utilitaire Tonnes. Km prenant en compte le poids des matériaux livrés

et la distance aller retour parcourue entre le site de production du réactif et la STEP.

5 153 Tonnes de Chlorure Ferrique ont été livrées sur l’ensemble des STEP principales (

hors Villeneuve et Armentières), avec pour fournisseur principal Produits Chimiques de

Loos situé à une moyenne de 15 km des STEP : soit 154 590 T.KM et PTAC 19 à 21 T.

6 279 Tonnes de Chaux ont été livrées sur l’ensemble des STEP principales, avec pour

fournisseur principal Chaux et Dolomies du Boulonnais avec lieu de production à Rinxent

ou Réty (62) situés à une moyenne de 100 km des STEP : soit 1 255 800 T.KM et

PTAC 19 à 21 T.

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6 279 Tonnes de Chaux ont été livrées sur l’ensemble des STEP principale , avec pour

fournisseur principal Chaux et Dolomies du Boulonnais avec lieu de production à Rinxent

ou Réty (62) situés à une moyenne de 100 km des STEP : soit 1 255 800 T.KM et

PTAC 19 à 21 T.

128 Tonnes de Polymères ont été livrées sur l’ensemble des STEP principales, avec

pour fournisseur principal SNF avec lieu de production à ANDREZIEUX BOUTHEON

(42) situés à une moyenne de 690 km des STEP : soit 177 158 T.KM et PTAC 19 à 21

T.

40 Tonnes de soude, 6 T d’acide , 46 T eau de Javel ont été livrées sur l’ensemble des

STEP principales , avec pour fournisseur principal BRENNTAG avec lieu de production à

WATTRELOS (59) situés à une moyenne de 17 km des STEP : soit 3 145 T.KM pour

ces 3 réactifs et PTAC 19 à 21 T.

1 T de sels régénérant, 16 T de microsables et 2 T de coagulants ont été livrés sur

certaines STEP, avec pour fournisseur BRENNTAG, soit 1128 T.KM supplémentaires.

Au total, la valeur prise en compte pour l’estimation des émissions liées au transport des

11 672 Tonnes de réactifs chimiques est de 1 591 849 T.KM.

Boues STEP

Des données très précises ont été transmises pour le transport des boues de 7 STEP

communautaires (Armentières, Houplin, Marquette, Neuville en Ferrain, Salomé,

Villeneuve d’Ascq, Wattrelos) vers destinations différentes : incinération 31996 T, mise

en décharge 9428 T, épandage agricole 47 840 T, compostage 6396 T, soit 95 600 T

boues au total.

34 539 T de boues ont transité vers la plate forme de transit avant transport vers

destination finale (Incinération, épandage,…).

Les distances variables sont également précisées sur le document transmis. Elles varient

de 100 km AR pour cimenterie ANCOING jusqu’à 894 km AR pour Wachtberg en

Allemagne

Au total, la valeur prise en compte pour l’estimation des émissions liées au transport des

95 600 Tonnes de boues des 7 STEP concernées est de 24 964 060 T.KM.avec Hyp

Tracteur Routier 25 T.

En complément, la valeur prise en compte pour l’estimation des émissions liées au

transport des 7 755 Tonnes de boues des 2 STEP Transfrontalières (Commines et

Menin) est de 925 540 T.KM.avec Hyp Tracteur Routier 25 T.

Travaux STEP

Nous avons pris en compte également le transport des déblais liés aux travaux de

construction des STEP. Cette donnée est estimée à partir des informations transmises

par le service AMO (M Preux) sur la construction de la STEP Neuville en Ferrain. Pour

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cette STEP, le volume de terrassement correspond à 70 250 M3 soit avec une densité

estimée à 1,3 T / M3, une quantité de déblais estimée à 91 325 T. En utilisant le ratio

Tonnes de Déblais / Equivalent habitant, le rapport est de 91 325 / 65 000 soit 1,405 T

déblais / Eq. Hab. Avec ce ratio, le tonnage de déblais pour l’ensemble des STEP

principales est estimé à plus de 2,366 millions de T. Avec un trajet estimé à 100 km aller

retour, et un amortissement de 60 ans, la valeur prise en compte pour l’estimation 2007

des émissions liées au transport de 39 434 Tonnes de déblais des 10 STEP concernées

est de 3 943 367 T.KM.avec Hyp Tracteur Routier 25 T. Ce premier calcul permet de

prendre en compte une donnée importante pour l’évaluation ultérieure des actions de

réduction à entreprendre. Un calcul plus précis, à partir d’un inventaire des travaux

réalisés sur chaque STEP, peut faire l’objet d’un approfondissement.

Stations de pompage (Exploitation LMCU) :

Les données prises en compte concerne le remplacement du matériel (pompes

principalement) : 341 tonnes matériel immobilisés sur 15 ans de 1993 à 2008, soit 22,7 T

sur 2007 avec origine fournisseurs (Suède, Irlande, Allemagne, France : de 200 à 3400

km AR) et 36 328 T.km en PTAC 19 T.

Le transport déchets de dégrillage (200T) incinérés au CVE avec Hyp 50 km AR

correspond à 10 000 T.km en PTAC 19 T.

Les opérations de maintenance réalisées par personnel TEU sont prises en compte sur

le service Fonctionnement LMCU (données à priori sur Parc Auto). Pour les opérations

réalisées par des entreprises extérieures, la livraison de 6,26 T matériaux avec

hypothèse 50 km AR correspond à 313 T.KM.

Le curage des bâches (55 tournées journalières de7H) entraîne une consommation d’

hydrocureur estimée à 7700 L gazole (20 L /H). Cette donnée est portée en rubrique fret

fournisseur, comptabilisation directe de carburants du tableur principal.

Bassins de stockage (Exploitation LMCU):

Les données prises en compte concernent l’approvisionnement de matériaux pour la

construction des 73 bassins, et ont été établies à partir d’un fichier transmis relatif à 19

bassins béton et 25 bassins naturels avec géomembrane.

Le fichier précise les 19 bassins béton : 9 bassins à ciel ouvert de forme rectangulaire, 8

enterrés dont 1 trapèze, 3 bassins d’infiltration.

Les bassins sont de longueur 10 à 300 m, de largeur 2 à 73 m, de profondeur de 0,7 m à

20 m et leur volume varie de 420 m3 à 20 000 m3 soit un total pour les 19 bassins

bétons de 113 600 m3.

Le fichier précise les quantités de béton utilisées pour ces 19 bassins (cumul radier,

parois, couverture) : 91 410 T ainsi que celles concernant les ferrailles : 7 313 T

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Ces données sont extrapolées à 48 bassins estimés en béton sur les 73 totaux (

hypothèse à valider) : 230 930 T de béton + 18 474 T de ferraille.

Pour l’approvisionnement des matériaux sur chantier , les hypothèses suivantes ont été

validées avec le service : Béton 40 km AR (proximité) / Ferraille : 900 km AR (Région

Nancy).

Au total, avec un amortissement de 30 ans, la valeur prise en compte pour l’estimation

des émissions 2007 liées au transport des 7697 Tonnes de béton et 616 T de ferraille

des 48 bassins béton concernés est de 862 138 T.KM.avec Hypothèse d’un camion de

PTAC de 19 à 21 T.

Le fichier précise les 20 bassins naturels : 8 bassins à ciel ouvert en eau formes

variables, 12 à ciel ouvert sec.

Leur volume varie de 525 m3 à 39 375 m3 soit un total pour les 20 bassins naturel de

162 392 m3.

Le fichier précise les quantités de géomembranes utilisées pour ces 20 bassins : 540 T

avec hypothèse nature PVC à valider.

Ces données sont extrapolées à 25 bassins estimés naturels sur les 73 totaux (

hypothèse à valider) :675 T de géomembranes.

Pour l’approvisionnement des matériaux sur chantier, les hypothèses suivantes ont été

validées avec le service : géomembrane 750 km aller en moyenne (provenance Rhône

Alpes et Sud Ouest).

Au total, avec un amortissement de 30 ans, la valeur prise en compte pour l’estimation

des émissions 2007 liées au transport des 23 Tonnes de géomembranes des 25 bassins

naturels concernés est de 33 749 T.KM.avec Hypothèse d’un camion de PTAC de 19 à

21 T.

Nous avons pris en compte également le transport des déblais liés aux travaux de

construction des bassins. Pour ces 73 bassins, le volume de terrassement correspond à

286 989 m3 pour les bassins béton et 202 990 M3 pour les bassins naturels, soit avec

une densité estimée à 1,2 T / M3, une quantité de déblais estimée à 587 975 T. Une

partie de ces déblais sont transportés en plate forme de recyclage et réutilisé en remblai

sur site (part 20 %), avec distance estimée à 20 km AR. Le reste des déblais est éliminé

en CET avec distance estimée à 40 km AR. Avec un amortissement de 30 ans, la valeur

prise en compte pour l’estimation 2007 des émissions liées au transport de 3920 Tonnes

de déblais recyclés et 15 679 T de déblais éliminés des 73 bassins concernés est de

705 770 T.KM.avec Hyp Tracteur Routier 25 T. Ce premier calcul permet de prendre en

compte une donnée importante pour l’évaluation ultérieure des actions de réduction à

entreprendre. Un calcul plus précis, à partir d’un inventaire des travaux réalisés sur

chaque bassin, peut faire l’objet d’un approfondissement.

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Réseaux ( UT) :

Ce poste correspond principalement aux consommations de carburant utilisé pour le

curage des 416 739 ml de collecteurs en 2007 : 70% curage de fond, 30 % curage de

confort.

Une étude interne transmise par Monsieur Lemarchand précise les éléments de calcul

suivants : Hypothèse retenue de 30 ‘ / ml pour curage de fond avec consommation 24 l /

H soit 12 l / ml soit encore une consommation de 3 500 608 l de carburant.

Le transport des boues curées vers STEP est pris en compte: 0,271 T boues / ml, soit

avec 32 T / camion et 1 H de transport, 3529 H de transport. Avec 20 KM AR par

transport et une consommation de 30 L / 100 km, la consommation globale est de 21 176

l de carburant.

Le temps de dépotage sur STEP est pris en compte : 1H par camion soit 3529 H. Avec

une consommation de 30 l / H dépotage, la consommation globale est de 105 878 l

carburant.

En prenant en compte le curage de confort ( inspection caméra - 5 ’ / ml - 2L /ml - 250

043 l carburant), le total de consommation de carburant pour le curage des collecteurs,

représente près de 3,9 millions de l de carburant.

Le curage des bouches d’égout est également pris en compte: 88 525 BE en préventif

et 2 553 en curatif pour 2007.

Avec les hypothèses suivantes validées par le service (5 ’ de curage par bouche,

consommation de 2 L / BE; présence d’1 bouche tous les 50 m, consommation 30 L / 100

km; 1 H dépotage sur STEP pour 70 BE), les consommations de carburant pour le

curage des 91 078 Bouches d’Egout curées en 2007 est estimé à 216 000 L.

Enfin, le curage ouvrages annexes (limiteurs de débit/ déversoirs d’orage) a été pris en

compte : pour les 2 620 OA en préventif et 109 en curatif et avec les hypothèses

détaillées ci-dessus, la consommation pour le curage des OE s’élève à 49 000 L.

Nous avons pris en compte également le transport des déblais liés aux travaux de pose

de 37 km de nouveaux collecteurs. Le volume de déblais / remblais est estimé par le

service à 3,5 m3 / 3 m3, soit avec une densité estimée à 1,2 T / m3, une quantité de

déblais transportés en plate forme de recyclage et réutilisé en remblai sur site de 133

200 T avec distance estimée à 20 km AR. Le reste des déblais (22 200T) est éliminé en

CET avec distance estimée à 40 km AR. La valeur prise en compte pour l’estimation

2007 des émissions liées au transport des déblais recyclés et éliminés des 37 km de

nouveaux collecteurs concernés est de 3 552 000 T.KM.avec Hyp Tracteur Routier 25 T.

Nous avons pris en compte également le transport des déblais liés aux travaux de pose

de 5200 nouveaux branchements. Le volume de déblais / remblais est estimé par le

service à 4,5 m3 / 4 m3, soit avec une densité estimée à 1,2 T / m3, une quantité de

déblais transportés en plate forme de recyclage et réutilisé en remblai sur site de 24 960

T avec distance estimée à 20 km AR. Le reste des déblais (3120 T) est éliminé en CET

avec distance estimée à 40 km AR. La valeur prise en compte pour l’estimation 2007 des

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émissions liées au transport des déblais recyclés et éliminés des 37 km de nouveaux

collecteurs concernés est de 624 000 T.KM.avec Hyp Tracteur Routier 25 T.

Déplacements de personnes

Ces données concernant le personnel LMCU sont intégrées dans le volet

Fonctionnement du Bilan Carbone.

Matériaux et services Entrants :

STEP :

Les données prises en compte ont été détaillées sur le poste Frêt :

5 153 Tonnes de Chlorure Ferrique ont été livrées sur l’ensemble des STEP

principales (hors Villeneuve et Armentières)

6 279 Tonnes de Chaux ont été livrées sur l’ensemble des STEP principales

128 Tonnes de Polymères ont été livrées sur l’ensemble des STEP principales

40 Tonnes de soude, 6 T d’acide, 46 T eau de Javel ont été livrées sur l’ensemble

des STEP principales

1 T de sels régénérant, 16 T de microsables et 2 T de coagulants ont été livrés

sur certaines STEP

Au total, 11 672 Tonnes de réactifs ont été prises compte pour l’estimation des émissions

liées au Matériaux STEP.

D’autres matériaux ont été comptabilisés pour le poste STEP et concernent les

opérations de maintenance sur SALOME et les 20 petites STEP (données M DOSSOT) :

1,3 T acier, 0,5 T aluminium. La recherche de données complémentaires sur les

opérations d maintenance des principales STEP reste à réaliser lors d’un

approfondissement éventuel.

Stations de pompage (Exploitation LMCU) :

Espaces verts : coût service en k€ (M DOSSOT)

Les opérations de maintenance réalisées par TEU & Entreprises concernent 6,54 T

matériaux : 3,84 T fonte ; 1,17 T acier ; 0,32 T alu ; 0,6 T Alu ; 0,6 T Cu.

Le poste Services comptabilise 87 k€ dont 62 k€ de travaux d’entretien –espaces verts et

25 k€ de contrôles réglementaires sur les Stations de Pompage.

Bassins de stockage (Exploitation LMCU):

Les opérations de maintenance comptabilisées concernent 80 kg acier

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Réseau ( UT) :

Le bilan d’activité UT 2007 transmis permet d’approcher certains postes évalués en € et

pouvant être comptabilisés sous la rubrique Services.

Le rapport UTML détaille les opérations de remplacement de Fontes chaussées et trottoir

(47 k€), de reprofilage de fossés (81 k€), et de divers curage (106 k€), soit un total pour

UTML de 234 k€.

Le rapport UTLS détaille les opérations de divers curage (112 k€), d’enquête (31 k€),

d’espaces verts, études et contrôles (270 k€) soit un total pour UTLS de 413 k€.

Les Données UTTA et UTRV sont considérées équivalentes à UTLS en première

approximation.

Le poste Services comptabilise au total pour les 4 UT 1 473 k€.

Déchets :

STEP

Boues Step

Les données prises en compte ont été détaillées sur le poste Fret.

Des données très précises ont été transmises pour l’évaluation de production des boues de

7 STEP communautaires (Armentières, Houplin, Marquette, Neuville en Ferrain, Salomé,

Villeneuve d’Ascq, Wattrelos) vers destinations différentes : incinération 31996 T, mise en

décharge 9428 T, épandage agricole 47 840 T, compostage 6396 T, soit un total de 95

600 T boues éliminées suivant ces différentes filières.

En complément, la valeur prise en compte pour l’estimation des émissions liées aux déchets

type boues des 2 STEP Transfrontalières (Commines et Menin) est de 7 755 Tonnes de

déchets incinérés.

D’autres déchets issus des STEP sont comptabilisés :

970 T de déchets de dégrillage et 516 T de graisses incinérées

751 T de sables et 370 T de fumier mis en décharge

445 T de sables lavés et recyclés sur les STEP de Marquette (102T) et Wattrelos

(343 T)

1886 T de sables réemployés

Une estimation du tonnage (avec amortissement) de déchets type déblais issus

des travaux sur STEP est également comptabilisée en rubrique recyclage.

Le bilan global des déchets comptabilisés suivant les différentes rubriques du BC, est donc

le suivant :

10 634 T de déchets banals mis en décharge sans valorisation

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41 238 T de déchets banals incinérés

96 231 T de déchets recyclés

Certaines données restent à préciser lors d’un approfondissement éventuel ultérieur.

N.B. : La DBO5 (demande biologique en oxygène à 5j) n’a pas été considérée pour le service

assainissement. La méthode ADEME indique qu'il ne faut pas tenir compte des rejets d'eaux

non ou partiellement épurés si les eaux de sortie de la STEP vont dans les milieux où elles

seront bien brassées, donc bien oxygénées ( rivière, fleuve, mer), ce qui est le cas pour

LMCU. Sinon nous serions en rejet en conditions stagnantes (marais, marécage, lagune,

bassin de rétention,..) et les quantités de DBO5 seraient alors à prendre en compte.

Stations de pompage (Exploitation LMCU) :

Sont pris en compte les 200 T de Déchets de dégrillage en rubrique déchets banals

incinérés non combustibles sans récupération énergie

Les déchets de curage sont à priori pris en compte dans filière Boues.

Bassins de stockage (Exploitation LMCU):

Sont pris en compte les 15 679 T (pondération 1/30 prenant en compte un amortissement de

30 ans) de Déchets de déblais des 73 bassins en rubrique déchets banals mis en décharge

non fermentescibles sans valorisation.

Sont pris en compte les 3 920 T (pondération 1/30 prenant en compte un amortissement de

30 ans) de Déchets de remblais des 73 bassins en rubrique matériaux recyclés ou réutilisés.

Réseau (UT) :

Sont pris en compte les 25 320 T de Déchets de déblais des travaux 2007 collecteurs (37

km) et branchements (5200 u) en rubrique déchets banals mis en décharge non

fermentescibles sans valorisation.

Sont pris en compte les 158 160 T de Déchets de remblais des travaux 2007 collecteurs (37

km) et branchements (5200 u) en rubrique matériaux recyclés ou réutilisés.

IMMOBILISATIONS :

STEP :

Nous avons pris en compte les travaux de construction des STEP. Ces données sont

estimées à partir des informations transmises par le service AMO (M Preux) sur la

construction de la STEP Neuville en Ferrain. Pour cette STEP, le volume de terrassement

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correspond à 8 380 M3 soit avec une densité estimée à 2,1 T / M3, une quantité de béton

estimée à 17 347 T. En utilisant le ratio Tonnes de Béton / Equivalent habitant, le rapport est

de 17 347 / 65 000 soit 0,267 T béton / Eq. Hab. Avec ce ratio, le tonnage de béton pour

l’ensemble des STEP principales est estimé à près de 450 000 T. Un calcul identique

permet d’approcher le tonnage ferraille mis en œuvre pour les principales STEP : 15 286 T.

Avec un amortissement de 60 ans, la valeur prise en compte pour l’estimation 2007 des

émissions liées aux travaux béton armé des principales STEP concernées est de 7 550 T.

Ce premier calcul permet de prendre en compte une donnée importante pour l’évaluation

ultérieure des actions de réduction à entreprendre. Un calcul plus précis, à partir d’un

inventaire des travaux réalisés sur chaque STEP, ou le relevé de plans disponibles peut faire

l’objet d’un approfondissement.

Il en est de même pour les consommations des engins de chantier, non comptabilisés, à

prendre en compte également en amortissement.

Nous avons pris en compte le poids des machines immobilisées à partir des données

connus sur les 20 petites STEP ( 4,4 T acier) et d’une extrapolation sur les principales STEP

à partir du ratio T machines / Eq. Hab. de 0,47 calculé pour les petites STEP. Le résultat

pris en compte est de 795 T de machines avec amortissement 15 ans.

Un calcul plus précis, dans le cadre d’un approfondissement ultérieur, peut être effectué à

partir de l’inventaire disponible de matériel sur les STEP avec recherche auprès des

fournisseurs pour l’évaluation du poids de chaque matériel.

Stations de pompage (Exploitation LMCU) :

Le poids du matériel immobilisé ( pompes principalement) transmis par M DOSSOT pour 15

dernières années a été comptabilisé , soit 341 T avec amortissement 15 ans.

Bassins de stockage (Exploitation LMCU):

Nous avons pris en compte les 230 930 T de béton et les 18 474 T de ferraille estimées à

partir des données transmises sur les 19 bassins béton, avec amortissement de 30 ans

(rubrique béton armé).

Nous avons pris en compte les 675 T de géomembranes estimées à partir des données

transmises sur les 20 bassins naturels, avec amortissement de 30 ans (rubrique PVC Neuf).

Réseau (UT) :

Nous avons pris en compte la consommation des engins de chantier utilisés pour les

travaux de pose de nouveaux collecteurs (37 km) et branchements (5200 u).

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Nous avons utilisé les résultats d’une étude effectuée par le service UT en interne sur 7

chantiers de pose de collecteurs et branchements de dimensions et natures différentes, avec

profondeur différente également.

La consommation moyenne retenue pour les travaux sur collecteurs est de 24 l / ml posé.

La consommation moyenne retenue pour les travaux sur branchements est de 11 l / u posé.

Avec cette première approche, la consommation des engins de chantier est estimée à 888

000 l pour les 37 km de nouveaux collecteurs et 57 200 l pour les 5200 branchements soit

une consommation 2007 de 945 200 l de carburant (amortissement 1 an).

Nous avons souhaité également effectuer une première approche sur les matériaux utilisés

pour les travaux de pose de nouveaux collecteurs (37 km).

Nous avons utilisé les données du rapport d’activité 2007 UTML et pris en compte le détail

de la nature et du diamètre des 17 km collecteurs posés.

A partir de données fabricants pour poids au ml par diamètre, nous avons déterminé le poids

en T des conduites béton, grès, fonte, plastique… pour UTML.

Nous avons utilisé un coefficient de pondération pour déterminer le tonnage mis en œuvre

sur les 37 km nouveaux collecteurs, soit 3 093 T béton, 236 T grès, 946 T acier, 209 T PRV,

54 T PVC, 81 T PE. Ces données sont reportées en rubrique infrastructure, avec

amortissement de 1 an.

III.2.3. Emissions du service Assainissement

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Pour 2007, les émissions sont de l’ordre de 45 000 t équ.CO2 avec incertitude de l’ordre de

15 000 t équ.CO2.

• Un poste prédominant : le Frêt avec émissions de l’ordre de 17 000 T équ.CO2 - 36% des

émissions globales (27% uniquement pour le curage des égouts et ouvrages annexes)

• Trois postes équivalents :

Matériaux & Services Entrants : 8400 Teq CO2 - 21 %

Sources fixes : 7 200 T équ.CO2 – 16 %

Immobilisations : 7 000 T équ.CO2 – 16 %

• Le poste Déchets représente 13% des émissions avec 5700 T équ.CO2

• Déplacements de personnes : poste inclus dans volet Fonctionnement LMCU

III.2.4. Répartition des émissions par activités

• Le poste STEP est prépondérant : 55% des émissions – prés de 25 000 Teq CO2

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• Le poste UT est également important : 35 % des émissions – prés de 15 800 T équ.CO2

•Le poste BASSINS représente 9 % des émissions – prés de 4000 T équ.CO2

•Le poste STATIONS DE POMPAGE ne représente que 2 % des émissions – prés de 800

T équ.CO2

Détail des émissions par activité

STEP

Le poste Matériaux et Services entrants , avec plus de 8200 T équ.CO2, représente

33% des émissions de l’activité et plus de 18 % des émissions du Service

Assainissement.

•Les produits chimiques des STEP sont à l’origine de la majeure partie des émissions du

poste Mat & SE, avec 8 214 T équ.CO2.

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•Rappel des produits utilisés sur l’ensemble des STEP : 6 252 T de chaux / 5 131 T de

Chlorure Ferrique / 127 T de polymère / 40 T de soude / 40 T d’acide chlorhydrique / 46 T

eau de javel

•Au total 11 653 T de produits chimiques sont utilisés et en moyenne 1 T de produit

chimique émet 704 kg eqCO2

Le poste Sources Fixes (6600 T équ.CO2) correspond à 27 % des émissions de

l’activité STEP et 14 % des émissions du Service ASSAINISSEMENT.

•Les consommations d’électricité des STEP (43,2 GWH) représentent 60 % des émissions

du poste ( 3 950 T eqCO2).

•Les consommations de gaz (10 GWH) pour 2 STEP et de Fioul ( 1 128 Hl) pour 1 STEP

représente 40 % des émissions du poste.

Le poste Fret (3900 T équ.CO2) correspond à 16 % des émissions STEP et près de

9 % des émissions du Service ASSAINISSEMENT

Ce poste comprend notamment le transport des déchets de STEP vers centre de

traitement, les livraisons de produits chimiques, le transport pondéré des déblais pour

travaux STEP soit au total plus de 32 millions de T.km.

Le poste Immobilisations (3300 T équ.CO2) correspond à 13 % des émissions

STEP STEP et 7 % des émissions du Service ASSAINISSEMENT

•Ce poste comprend notamment les émissions liées aux estimations de tonnes de béton

armé (de l’ordre de 465 000 T) utilisées dans la construction des STEP, à partir des données

Travaux sur Neuville en Ferrain (8300 m3 béton / 590 T armature) et extrapolation émissions

aux autres STEP avec ratio équivalent habitant Neuville (65 000 eq Hab).

•Un amortissement de 60 ans, représentatif d’une construction durable est utilisé dans

l’étude. Un amortissement de 30 ans, représentatif d’un renouvellement plus fréquent des

installations (normes épuration plus contraignantes, capacité insuffisante des STEP,..)

conduit à un doublement des émissions à prendre en compte.

•L’estimation du tonnage des machines utilisées ( 795 T) à partir des 4,4 T des mini step (

9325 eq Hab) et prise en compte amortissement 15 ans est à valider.

•Ce poste peut faire l’objet d’un approfondissement particulier portant notamment sur des

données disponibles partiellement (inventaire matériel par site sans poids unitaire, plans des

sites sans relevé surfaces installations)

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Le poste Déchets (2750 T équ.CO2) correspond à 11 % des émissions STEP et 6 %

des émissions du Service ASSAINISSEMENT

•Ce poste comprend notamment 10 600 T de déchets mis en décharge, 41 200 T de

déchets incinérés, 96000 T de déchets recyclés (épandage, compost, sables, déblais

travaux avec pondération,...).

•Au total près de 150 000 T de déchets issus des STEP

•En moyenne 1 T de déchet émet 18 kg eqCO2

UT

Le poste FRET, avec plus de 12 600 T équ.CO2, représente 80% des émissions de

l’activité et près de 28 % des émissions du Service Assainissement.

Ce poste correspond principalement aux consommations de carburant utilisé pour le

curage / transport / dépotage boues des 416 739 ml de collecteurs soit près de 3,9

millions de l de carburant.

Avec la prise en compte du curage des bouches d’égout (88 525 en préventif et 2 553

en curatif – 216 000 l) et des ouvrages annexes (limiteurs de débit/ déversoirs

d’orage : 2 620 en préventif - 109 en curatif - 49 000 L), le poste curage représente une

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consommation de prés de 4,150 millions de L de carburant, soit 12 206 T équ.CO2

(96 % du poste frêt - 27 % des émissions du service Assainissement). A

approfondir.

En raison de l’importance de ce poste, et des nombreuses hypothèses de calcul

concernant les consommations d’hydrocureurs et les temps moyens de curage, un

approfondissement du poste représente un intérêt certain afin de mieux évaluer les

actions éventuelles de réduction des émissions.

Le poste Déchets (2 700 T équ.CO2) correspond à 17 % des émissions UT et 6 %

des émissions du Service ASSAINISSEMENT

Sont pris en compte les déblais / remblais générés lors des travaux de pose de

nouveaux collecteurs (37 km) et 5200 nouveaux branchements.

Au total, le poste travaux collecteurs et branchements UT génère 185 000 T de

déchets dont 86 % recyclés.

Le poste immobilisations (240 T équ.CO2) correspond à 2 % des émissions UT

• Sont pris en compte les consommations d’engins de chantier utilisés pour les travaux de

pose de collecteurs (37 km) et branchements (5200 u) à partir des résultats de l ‘étude

interne effectuée sur 7 chantiers de pose de collecteurs et branchements, soit une

consommation estimée d’engins de chantier de 945 200 l carburant

•Sont pris en compte ; également pour ce poste immobilisations, les estimations du

tonnage de matériaux mis en œuvre pour les travaux collecteurs (37 km) : 3 093 T béton,

236 T grès, 946 T acier, 209 T PRV, 54 T PVC, 81 T PE.

•Ce poste est provisoire, de l’ordre de 235 t équ.CO2 avec amortissement 30 ans, et reste

à approfondir pour les branchements et les premiers résultats obtenus sur les collecteurs.

Le poste Matériaux et services entrants (160 T équ.CO2) correspond à 1 % des

émissions UT

•Sont pris en compte les autres postes mentionnés au rapport activité 2007 UT et

concernant notamment le remplacement de Fontes chaussées et trottoir, le reprofilage de

fossés, divers curages, des enquêtes, l’entretien des espaces verts, des études et contrôles .

•Soit un total de 1 473 k€ en rubrique Services.

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Bassins

Le poste Immobilisations (3 400T équ.CO2) correspond à 84 % des émissions

Bassins et près de 8 % des émissions du Service ASSAINISSEMENT

• Sont prises en compte données pour 48 bassins Béton (230 930 T béton + 18474 T

ferraille) et 25 bassins naturel (675 T de Géomembrane).

•Ce poste provisoire de l’ordre de 3 400 t équ.CO2 avec amortissement 30 ans reste à

approfondir pour le nombre de bassins (béton / naturels) et la nature des géomembrane.

Le poste Frêt (309T équ.CO2) correspond à 8 % des émissions Bassins :

•Prise en compte utilitaire T.KM pour approvisionnement matériaux: 890 000 t.km

•Prise en compte en compte utilitaire T.KM pour déblais / remblais : 705 000 t.km

Le poste Déchet (290 T équ.CO2) correspond à 7 % des émissions Bassins :

• Sont pris en compte 19 600 T de déchets

Le poste Sources Fixes (28 T équ.CO2) correspond à 1 % des émissions Bassins :

• Sont prises en compte les consommations d’électricité : 310 000 kWh

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STATIONS DE POMPAGE

Le poste Sources Fixes (600 T équ.CO2 - 81 % des émissions SP) correspond aux

consommations d’électricité des 366 stations de pompage soit 6 615 630 kWh. .

Le poste immobilisations (80 T équ.CO2 -11 % des émissions SP) correspond aux

340 T de pompes et divers matériels recensés entre 93 et 07 et immobilisés (sur 15 ans)

Le poste Fret (40 TeqCO - 25 % des émissions SP) correspond à la livraison des 340

T de pompes en provenance de France, Suède, Irlande, Allemagne, de 500 km à 3400

km avec pondération amortissement 15 ans. Il prend en compte aussi le transport de 200

T de déchets de dégrillage sur CVE.

Le poste matériaux et services entrants (20 T équ.CO2 - 3 % des émissions SP)

inclut notamment les opérations de maintenance et entretiens espaces verts.

III.2.5. Sensibilité des résultats

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Le changement du facteur d’émission pour un même tonnage, de la durée d’immobilisation,

dune hypothèse de consommation de carburant peuvent affecter sensiblement les résultats.

• Exemple avec le service Bassins / Géomembrane) : L’utilisation de géomembrane en matériaux PVC neuf dans un cas, ou composite dans l’autre cas induit une variation de 56 T équ.CO2 sur le poste soit 131 % sur la donnée mais seulement 0,1% des émissions ASSAINISSEMENT.

• Exemple avec le service STEP / Chlorure ferrique) : L’utilisation d’un FE de 367 kg eqC dans un cas, ou 300 kg eqC dans l’autre cas induit une variation de 1266 T équ.CO2 sur le poste soit 18 % sur la donnée mais près de 3% des émissions ASSAINISSEMENT.

• Exemple avec le service STEP / durée d’amortissement : L’utilisation d’un coefficient d’amortissement de 60 ou 30 ans, induit une variation de 3125 T équ.CO2 sur le poste soit près de 7% des émissions ASSAINISSEMENT.

• Exemple avec le service UT / consommations carburant : Une diminution de consommation de 2 L / ml collecteurs curés, induit une variation de 1760 T équ.CO2 sur le poste soit près de 4% des émissions ASSAINISSEMENT.

Une recherche des données auprès des fabricants peut donc être utile pour approfondir les résultats obtenus.

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III.3. Transports en commun

III.3.1. Le périmètre

Les émissions évaluées dans le cadre de notre étude concernent exclusivement les flux nécessaires à l’activité des transports en commun en dehors des activités de la société TRANSPOLE délégataire de service public pour les transports.

Sont ainsi comptabilisées les émissions relatives au métro, au tramway et au réseau de bus.

Les postes d’émissions évalués correspondent donc à l’ensemble:

des usages de l’énergie pour la traction mais aussi pour les stations et arrêts

des immobilisations pour le parc de véhicules et les infrastructures (stations, quais, lignes,…)

III.3.2. Les Données considérées

Energie :

1. Les bus

Le réseau représente 1214 kms et la fréquentation en 2007 a été de l’ordre de 41 840 000 voyageurs. La fréquentation a fortement augmentée depuis 2000 (plus 4 millions de voyageurs). Elle a légèrement dépassée la fréquentation de l’année 1990.

La consommation des bus roulant au GNV (gaz naturel véhicule) nous est fournie par l’exploitant Transpole, elle est de 6 615 715 m3 de GNV (soit 5513 tonnes équ. pétrole). La consommation des bus roulant au gasoil est de 2 808 210 litres. Nous avons considéré une incertitude de 5% pour ces données.

Les consommations d’électricité relatives à l’ensemble de l’éclairage des arrêts sur la métropole ne sont pas connues. Il est probable que ces consommations soient faibles au regard des consommations des stations de métro et tramway.

2. Le métro

Le métro dispose d’un réseau d’une longueur de 45 kms et de deux lignes. 85,620 millions de passagers ont utilisés ce transport en commun en 2007. Le métro dessert 60 stations.

L’énergie utilisée pour la traction et les stations est l’électricité. La consommation est connue mois par mois pour ces deux postes.

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La consommation globale de cette électricité pour la traction sur les 2 lignes est de 61 287,5 MWh.

Les 60 stations réparties sur le réseau ont leur propre consommation d’électricité relative à l’ensemble des usages. Cette consommation est évaluée à 6000 MWh/ an en considérant l’ensemble des installations (éclairage, signalétique, communication, guichets,…).

L’incertitude sur la consommation globale est nulle. Elle procède d’un relevé mensuel. En revanche la valeur de la consommation pour les stations a été approximée. L’incertitude est évaluée à 10%.

3. Le tramway

Le réseau de tramway s’étend sur 22 kms. La fréquentation du tramway était de 8,43 millions de passagers en 2007.

Comme pour le métro, les consommations globales (traction + consommation des stations) sont connues mensuellement.

La consommation énergétique pour les stations est évaluée à 2150 MWh. L’énergie de traction correspond ainsi à une consommation de l’ordre de 5 656, 3 MWh.

Immobilisations :

Les immobilisations correspondent aux véhicules de transports mais aussi à l’ensemble des infrastructures (stations, quais, voies, pylônes, câbles).

1. Les Bus

Le tonnage du parc de bus de la Communauté Urbaine de Lille est de 5013 tonnes pour 365 bus dont 77 articulés et 261 fonctionnant au GNV. Faute de données, nous allons considérer une durée d’amortissement de 10 ans (valeur par défaut dans le tableur Bilan Carbone®). L’incertitude sur ces données est très faible. De l’ordre de 2% pour prendre en compte les variations de poids potentiels entre deux modèles.

Les infrastructures (arrêts) relatives au bus sont très légères mais nombreuses. Nous ne disposons toutefois d’aucune valeur. Les voiries spécifiques sont associées au service voirie.

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2. Le métro

Concernant l’immobilisation des rames, nous avons considéré 143 rames dont 60 rames Val 208, 38 rames Val 206 et 45 rames Val 206b pour des poids unitaires respectifs de 28 ; 31 et 30,5 tonnes. Le poids total des rames considéré est de 4234 t. Le facteur d’émission considéré est de 750 kg équ C/ tonne.

La durée d’amortissement des rames est de 30 ans.

L’incertitude sur les données est nulle compte tenu de la connaissance précise du poids des rames par type.

Le réseau de métro avec 45 km dessert 60 stations. Le réseau est composé de deux lignes de nature différente. La ligne 1 est composée d’une piste en béton de 54 kms de long pour un poids de béton de 81 t / kms soit 4 374 tonnes de béton. La ligne 2 est constituée quant à elle d’une piste métallique de 128 kms de long. Le poids d’acier par km est de 70 t soit un tonnage global évalué à 8 960 t.

Enfin, les lignes disposent de barres de guidages sur l’ensemble du réseau soit 182 kms pour un poids d’acier de 6 133,4 t (Poids d’acier de 33,7 t/km).

La durée d’amortissement comptable pour le réseau est de 60 ans.

L’incertitude sur ces données est de l’ordre de 10%. Ces données procèdent de calculs issus d’une évaluation par les services. L’ensemble des 60 stations d’une superficie moyenne de 810 m² représentent un poids total de 420 000 t (7000t par station en moyenne) et la nature du matériau est le béton. L’incertitude considérée est de 20%. Les stations des Gare Europe et surtout Lille Flandres représentent une part majeure de ces quantités. La durée d’amortissement des stations est de 60 ans.

3. Le tramway

Pour le calcul des émissions relatives aux immobilisations des rames du tramway, nous avons considéré 24 rames pour un poids unitaire de 43 tonnes soit 1032 t pour l’ensemble du parc. Le facteur d’émission est équivalent à celui du métro soit de 750 kg équ C/ tonne.

La durée d’amortissement d’une rame est de 30 ans.

L’incertitude est nulle compte tenu de la précision de la donnée.

L’évaluation des émissions relatives aux infrastructures prend en compte :

74,4 kms de rails pour un poids total de 3 906 t d’acier (52,5 t/km d’acier)

700 pylônes en acier pour un poids de 493,5 t (0,705 t / pylône)

74,4 kms de cathéners pour un poids total de 67,704 t de cuivre (0,91 kg/ml) Les durées d’amortissement considérées sont respectivement de 30 ans, 15 ans et 15 ans.

L’incertitude sur les données est de l’ordre de 15% compte tenu des calculs en valeur approchée réalisés par les services.

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Les stations sont constituées essentiellement de quais dont la superficie moyenne est de 90 m²/quai. Les stations disposent de 2 quais dont le poids global de béton est de l’ordre de 360 t. Le poids total de béton pour l’ensemble des stations est donc de 12 960 t. (le réseau de tramway est constitué de 36 arrêts) La durée d’amortissement pour les stations est de 10 ans. L’incertitude sur ces données est de l’ordre de 15%.

III.3.3. Emissions du service Transports en commun

Les émissions globales pour les transports en communs (lignes de bus, de métro et de tram)

représentent de l’ordre de 31 800 t équ.CO2 +/- 4000.

L’énergie de traction pour l’ensemble des transports collectifs représentent 85% des émissions soit de l’ordre de 26000 tonnes équ. CO2.

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III.3.4. Répartition des émissions par mode Nous pouvons différencier les émissions par type de transport :

- Bus

93% des émissions de gaz à effet de serre sont générées par la consommation de carburants. Les émissions restantes, 7%, sont liées à l’immobilisation du parc.

- Métro

L’énergie de traction des 2 lignes représentent près de 50% des émissions du métro. La consommation en énergie des stations contribue à hauteur de 10% des émissions totales L’immobilisation des infrastructures est tout de même conséquente avec 15% des émissions. Celles des rames correspondent à 4% des émissions.

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- Tramway

L’énergie de traction des lignes de tramway représentent 18% des émissions. La consommation en énergie des stations correspond à 15% des émissions totales L’immobilisation des infrastructures est ici majoritaire avec 44% des émissions. Celles des rames et stations correspondent à 7 et 16% des émissions respectivement. Les 3 profils d’émissions (bus, métro, tramway) sont très différents. (cf. diagrammes) Pour le Bus, 93% des émissions sont liées à la consommation de carburants (gazole, GNV) Quant aux 2 lignes de métro, 50% des émissions relèvent de l’énergie de traction. Cette proportion « diminue » pour atteindre 18% en ce qui concerne le tramway. Intéressons-nous à l’impact de chaque mode de transport en commun en termes de gaz à effet de serre relativement à la fréquentation (cf. graphique)

Nous constatons ici la performance du métro non seulement par rapport aux émissions de gaz à effet de serre qui restent somme toute assez faibles mais surtout par rapport à la fréquentation très élevée. Ce qui permet de diminuer son impact ramené au passager. N.B. : Emissions de l’ordre de:

• 0,6 g équ.CO2 / passager pour le bus • 0,05 g équ.CO2/ passager pour le métro • 0,13 g équ.CO2/passager pour le tramway

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III.3.5. Sensibilité des résultats La source principale de fluctuation des résultats est la nature de l’énergie consommée par

les transports en commun. En effet, l’efficience des transports en commun est fortement

dépendante de la nature des énergies consommées.

Ainsi la performance des transports en commun concerne le mode le plus contributeur aux

changements climatiques soit le bus. En effet, la politique de Lille Métropole est non

seulement d’étendre le réseau et la fréquence de passage mais aussi de disposer d’un

matériel roulant plus performant en termes d’émissions de gaz à effet de serre.

Le bus demeure le principal contributeur en émissions de gaz à effet de serre (82% des

émissions des transports en commun). Ces émissions sont principalement issues de la

carburation (93%). La modification de la nature des carburants joue donc un rôle essentiel

dans le niveau d’émission des transports en commun proposés par Lille Métropole.

Pour le métro et le tramway, la traction est électrique. Le sourcing en électricité, et par

conséquent le contenu carbone du KWh électrique, revêt donc une importance capitale dans

les émissions de ces deux modes.

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III.4. Eau Potable

III.4.1. Le périmètre

La mission de LMCU est de fournir à ses habitants une eau de qualité en quantité suffisante

et de manière continue.

LMCU a la compétence du service public de distribution d’eau potable sur 62 des 85

communes de la communauté. Pour les 23 autres communes, le service public de l'eau est

assuré en régie par le SIDEN France.

Près de 63 millions de m3 d’eau ont été produits en 2007 pour les besoins des communes

de LMCU par les producteurs suivants :

- LMCU

- La Société des Eaux du Nord (SEN)

- Le Syndicat mixte d’adduction d’eau de la Lys (SMAEL) et le SIDEN France.

L’eau provient essentiellement des nappes souterraines (craie et carbonifère) mais aussi de

surface (Lys). L’eau est soumise à différents contrôles dans les usines de traitement de l’eau

situées pour la plupart sur le territoire communautaire.

Des contrôles sont effectués par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et

Sociales (DDASS) et par auto-surveillance de chaque producteur.

Une délégation de service pour la distribution de l’eau potable est confiée

- à la SEN sur le territoire de 60 communes (concession de 30 ans avec effet au 1er janvier

1986).

- Au Syndicat Intercommunal des Eaux du Nord de la France pour 2 communes.

Chiffres clés 2007

- 63 millions de m3 d’eau produits

- 51 millions de m3 d’eau consommés

- Plus d’1 million d’habitants desservis 24 H / 24 et 7j/7

- 2359 prélèvements pour contrôles DDASS

- 4135 km de réseau de transport et de distribution d’eau potable

- 11 réservoirs au sol et 18 châteaux d’eau

- 5435 branchements en plomb remplacés en 2007

- Près de 37 km de canalisations renouvelées en 2007

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III.4.2. Les données considérées

Les données nous sont fournies d’une part par M.Derrache et M.Gunier (LMCU) et d’autre part par M.Faye (Société des Eaux du Nord – SEN). En fonction des différents éléments caractéristiques de l’activité Eau Potable, un questionnaire a été élaboré, transmis et réparti suivant les différents services concernés. Les données recueillies auprès de Monsieur Derrache, concernent les 7 usines de Production d’Eau potable LMCU : consommations d’électricité, approvisionnement de chlore utilisé pour préserver l’eau de toute pollution durant son transport dans les canalisations. Les données concernant les 1671 analyses de l’eau produite ont été transmises par Monsieur GUNIER. Une visite du site de Wattrelos a été réalisée avec Monsieur Derrache. Cette visite a permis de mieux comprendre le fonctionnement d’une usine de potabilisation de l’eau et de relever les différentes installations. Les usines sont pilotées en télégestion installée sur Ronchin. Elles sont anciennes et ont toutes été construites il y a plus de 40 ans. Les rénovations effectuées dans les 20 dernières années concernent notamment les installations électriques. Des travaux ont été effectués sur le réseau et pris en compte dans le poste Matériaux et Services Entrants Distribution. L’année 2007 est représentative des actions de renouvellement (37km) habituellement réalisées (source : chiffres clés tirés du rapport sur le prix et la qualité du service eau potable). La SEN a réalisé un Bilan Carbone® des installations gérées par ses services : STEP Marquette, production eau potable, distribution eau potable, sites tertiaires. Monsieur FAYE responsable agence de la SEN renouvellement et grands travaux nous a remis les résultats de ce Bilan Carbone®. Nous avons intégré les données de ce Bilan Carbone® concernant uniquement la Production d’Eau Potable et sa Distribution.

Le poste Sources Fixes

Sont prises en compte les données des 6 usines gérées par LMCU:

Tourcoing les France (1278 MWH) / Trois Ponts ( 656 MWH) / Wattrelos Centre (827 MWH)

/ Wattrelos Beck ( 2173 MWH) / Wattrelos Sapin Vert ( 890 MWH) / Emmerin ( 2 912 MWH)

soit total 8745 MWH et 1 475 MWH / site en moyenne

Sont prises en compte les données des 8 usines gérées par SEN:

Flers en Escrebieux / Les Ansereuilles / Hem Blanchisserie / Roncq / Lambersart /

Pérenchies / Seclin / Hempempront

Les données du Bilan Carbone 2007 réalisé par la SEN ont été utilisées : le poste Source

Fixe pour le Volet Service Production représente des émissions de 278 Teq C soit, avec un

facteur d’émission de 0,023 Teq C / kWh électricité réseau EDF, un total estimé à 11 500

MWH et 1450 MWH par site en moyenne.

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Les autres sites (VEOLIA et ANCHIN LMCU) sont estimés à partir de la moyenne de

1450 MWH / site

Les consommations d’électricité pour l’ensemble des usines du service eau potable sont

estimées à 23 150 000 kWh

Le poste Fret

Sont prises en compte les données relatives aux 1671 analyses LMCU de l’eau potable.

L’utilitaire T.KM a été utilisé pour déterminer les émissions du poste Fret.

Sont distinguées les analyses eau potable avec transport par route : analyses

effectuées au laboratoire de Lyon soit 5 T d’échantillon (essentiellement eau) sur 700 km

Aller et 7018 T.KM

Les réactifs pour analyse échantillon comprennent 0,172 T en provenance d’Allemagne

(300 km AR) soit 52 T.km et les 0,133 T de Consommables plastiques en provenance

d’Allemagne et d’Italie soit 216 T.KM.

Pour évaluer les émissions liées au fret pour l’ensemble des analyses effectuées (DDAS

2359 unités, SEN 2962 unités), ces données sont divisées par 0,24 (part LMCU sur

ensemble analyses effectuées) : soit 30 358 T.KM route.

Des matériaux utilisés dans les analyses sont aussi transportés par avion : 0,2 T de

grandes boites de Petri en provenance Canada avec distance estimé AR 10930 km , soit

avec le coefficient de pondération de 0,24 représentant la part LMCU de l’ensemble des

analyses, un bilan de 10 000 T.km en avion Long Courrier.

Des livraisons de Chlore avec un fournisseur situé à Mitry Mory (77) sont aussi

effectuées : 6,41 T sur 428 km AR ( 6,41 T = 2,41 T pour les 6 sites LMCU + 0,4 T pour

le site LMCU Anclin représentant la moyenne estimée par site + 0,4 T pour le site Veolia

+ 8 x 0,4 T pour les sites gérés par SEN).

La valeur prise en compte pour l’estimation des émissions liées au transport des 6,41 T

est de 2 744 T.KM

Le Poste déplacement de personnes

Sont prises en compte les données complémentaires issues du BC SEN Production (143

T équ.CO2 ) + BC SEN Distribution ( 748 TeqC)

Le Poste déchets

Sont prises en compte les données complémentaires issues du BC SEN Production (5 T

équ.CO2 ) + BC SEN Distribution ( 95 TeqC)

Le Poste Immobilisations

Sont prises en compte les données complémentaires issues du BC SEN Production (220

T équ.CO2 ) + BC SEN Distribution ( 30 TeqC)

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Ce poste pourrait être appelé à devenir plus important à l‘avenir en raison des

investissements importants devant être réalisés sur les unités de production (évolution

des normes de potabilité de l’eau).

Le Poste Matériaux et services entrants

Sont prises en compte les 6,5 T Cl2, soit avec un Facteur d’Emission de 683 kg eqCO2/

T, des émissions estimées à 5 Teq CO2

Sont également prises en compte les données complémentaires issues du BC SEN

Production (2 535 T équ.CO2) + BC SEN Distribution (8 330 T équ.CO2)

Ces données complémentaires (8 330 TeqC02) concernent à priori les travaux réalisés

dans le cadre de la concession pour la distribution de l’eau : renouvellement des

ouvrages de distribution existants : canalisations, branchements, châteaux d’eau,

réservoirs.

Plus de 1,2 millions d’euros de travaux ont été effectués sur les réservoirs en 2007

19 millions d’euros ont été consacrés au renouvellement des réseaux (37 km) et des

branchements (8 856 u).

Les études et travaux neufs d’extension et de renforcement du réseau ont porté sur 22

km de canalisations

III.4.3. Emissions du service Eau Potable

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Pour 2007, les émissions sont de l’ordre de 16 000 t équ.CO2 avec incertitude de l’ordre de

4 500 t équ.CO2.

• Un poste prédominant : Matériaux et Services Entrants avec émissions de l’ordre de 11

000 T équ.CO2 - 66% des émissions globales

• Deux postes équivalents :

Sources fixes : 2 200 T équ.CO2 – 13 %

Fret : 2 200 T équ.CO2 – 13 %

• Le poste Déplacements de personnes (prestataire SEN) représente 900 T équ.CO2 sur 5

% des émissions (ce poste pour LMCU est inclus dans volet Fonctionnement LMCU).

• Les postes Déchets et Immobilisations représentent 1% des émissions avec 100 et 200 T

équ.CO2

Détail des émissions par postes

Le poste Sources Fixes (2170 T équ.CO2) représente 13 % des émissions Eau

Potable

Le poste Fret (2130 T équ.CO2) représente 13 % des émissions du service Eau

Potable :

Les transports liés aux analyses et aux livraisons de chlore contribuent pour 51 T

équ.CO2

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Sont également prises en compte pour ce poste Fret, les données complémentaires

issues du BC SEN Production (15 84 T équ.CO2 ) + BC SEN Distribution ( 491 TeqC)

Le poste Déplacement de personnes (890 T équ.CO2) représente 5 % des

émissions du service Eaux Potables

Le poste Déchets (100 T équ.CO2) représente 1 % des émissions du service Eau

Potable

Le poste Immobilisation (250 T équ.CO2) représente 1 % des émissions du service

Eau Potable

Le poste Matériaux et Services Entrants (10 870 T équ.CO2) représente 66 % des

émissions du service Eaux Potables

III.4.4. Bilan des émissions selon les activités

Ce tableau permet de distinguer les sources d’émissions issues des données transmises

par le service LMCU (Monsieur Derrache) et les données issues du Bilan Carbone® réalisé

par le prestataire SEN.

En 2007, 63 millions de m3 d’eau potables ont été produites à partir des 16 usines

recensées, dont 21,4 millions pour LMCU.

Le poste Production (6 600 T équ.CO2) représente 40 % des émissions globales (16 500 T

équ.CO2) dont 7 % pour LMCU (1 100 T équ.CO2) et 33 % pour SEN (5 500 T équ.CO2).

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Les émissions concernant LMCU sont issues essentiellement des consommations

d’électricité des 7 usines, des livraisons et utilisation de chlore et des livraison et utilisation

de réactifs pour l’analyse des eaux potables.

Une analyse détaillée des émissions Production concernant la SEN pourraient faire l’objet

d’un approfondissement éventuel.

En 2007, 51 millions de m3 d’eau potables ont été distribuées à partir des 4 135 km de

réseau de distribution recensées, dont 4075 km pour SEN soit 99 % de la distribution d’eau

potable.

Le poste Distribution (9 000 T équ.CO2) représente 60 % des émissions globales (16 500 T

équ.CO2) dont 59 % pour SEN (9800 T équ.CO2).

Une analyse détaillée des émissions Distribution concernant la SEN pourraient faire l’objet

d’un approfondissement éventuel.

III.4.5. Sensibilité des résultats

Le changement du facteur d’émission, de la durée d’immobilisation, d’une hypothèse de

consommation de carburant peuvent affecter sensiblement les résultats.

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99

III.5. Voirie

III.5.1. Le périmètre

La Direction Voirie et Espaces Publics gère trois types d’activités :

Travaux et aménagement de voiries :

Maintenance (Maîtrise d’ouvrage)

Mise en place du PDU (mandat précédent), zones 30

Maîtrise d’œuvre, actions sur la voirie (pour d’autres directions : aménagement,

renouvellement urbain)

Etudes pour de nouvelles infrastructures

Exploitation (signalisation, plan de circulation)

Gestion des feux tricolores, actions ponctuelles (pistes cyclables)

Schéma de circulation des Poids Lourds

Schéma de circulation des 2 roues (inclus dans le PDU)

Gestion patrimoniale (gestion des opérateurs, concession)

Les 2 premières activités intéressent le Bilan Carbone.

Les données ont été recueillies sur la base d’un questionnaire remis à Madame ARNAULT et

comprenant les différentes rubriques ou activités de la Direction Voirie.

Rénovation des chaussées : ce poste concerne le programme Tapis et la réfection de 60

km de voies en 2007.

Rénovation des chaussées : ce poste concerne les investissements travaux de voirie

2007 (AO spécifiques + MBC) et essentiellement des matériaux utilisés en surface :

Matériaux coulés, matériaux concassés, les bétons désactivés et les matériaux

modulaires, soit un total de plus de 105 000 T de matériaux mis en œuvre.

Feux tricolores : 1 511 éléments ont été remplacés en 2007, plus de 9800 interventions

ont été recensées.

Eclairage public : les données concernant cette activité concerne l’éclairage de

carrefours n’ont pas été transmises (consommations d’électricité réduites).

Signalisation horizontale : 97 515 m² surfaces ont été peintes en 2007

Signalisation directionnelle : 3700 panneaux ont été remplacés en 2007, soit plus de 120

T de matériaux mis en œuvre.

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Signalisation verticale : 15 763 panneaux ont été remplacés en 2007, soit 130 T de

matériaux mis en œuvre.

III.5.2. Les données considérées

Sources Fixes : Energie

- Le principal poste concerné est l’Eclairage public.

- Les Passages piétons éclairés sont en voie de disparition

- Les Consommations d’électricité en kWh ne nous ont pas été fournies.

- Le poste Source Fixe est à priori peu élevé pour le service Voirie et il reste dans

l’incertitude.

Fret :

Rénovation des chaussées (Programme tapis) :

Pour le Programme Tapis réfection des chaussées, les surfaces traitées en 2007 sont de

374 766 m² sur 180 j de chantier soit 2082 m² par jour.

Nous avons utilisé l’utilitaire Tonnes.km prenant en compte les poids en tonnes des

matériaux utilisés et les distances aller / retour de transport sur route correspondantes

Les hypothèses suivantes (hors capacité pelle) ont été validées avec le service concerné :

• Hypothèse couche 4 cm matériaux enduit à chaud et densité 2,1 T/m3 soit 31 480 T

de produit.

• Hypothèse distance approvisionnement 100 km AR soit 3 148 034 T.Km en PTAC

19 T

• Prise en compte déblais : tonnage équivalent aux 31 480 T enduit à chaud avec

évacuation déblais vers plate forme recyclage distance 50 km AR soit 1 574 017

T.km

• Prise en compte utilisation pelle avec capacité 30 m3/ heure pour extraction déblais,

soit 500 H utilisation et avec consommation 15 l/ H, consommation de fioul rouge de

7 495 l.

Rénovation des chaussées (Investissements) :

Nous avons utilisé le fichier transmis qui constitue une synthèse des matériaux utilisés en

surfaces et l’utilitaire T.km.

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Les hypothèses suivantes ont été validées avec le service concerné :

- 88 202 m3 de déblais transportés en décharge. - Hypothèse densité 1,5 ; soit 132 303 T matériaux - Hypothèse Distance moyenne Chantier / CSD : 50 km AR - Soit 6 615 150 T.KM en tracteur routier - 76 777 T bétons Bitumineux + 107 T asphalte + 95 T résine utilisés en matériaux coulés - Hypothèse Distance moyenne Appro / Chantier : 100 km AR - Soit 7 697 838 T.KM en Tracteur routier - 580 T graves non traités + 736 T sables + 1208 T schistes : matériaux concassés utilisés - Hypothèse Distance moyenne Appro / Chantier : 200 km AR - Soit 504 800 T.KM en Tracteur Routier - 6902 T béton désactivé - Hypothèse Distance moyenne Appro / Chantier : 100 km AR - Soit 690 200 T.KM en tracteur routier - Matériaux modulaires : 8645 T pavés dalles béton ( hyp appro 300 km) + 7325 T Pavés

et dalles en pierres naturelles ( hyp appro 800 km) + 2958 T Briques Terres cuites céramiques ( Hyp appro 200 km)

- Soit 9 045 100 T.KM en tracteur routier

Feux tricolores : Le détail des feux ou éléments remplacés en 2007 a été fourni par Mme Arnault. : - 2,5 T acier (support, candélabre,..) - 17,5 T plastiques (poteaux, potelets,..) - 3,05 T aluminium (poteaux, potelets, candelabre,..) Nous avons utilisé l’utilitaire T.km et les hypothèses suivantes ont été validées par Madame Arnault : - Hypothèse 50 km Aller Retour pour approvisionnement des matériaux sur chantier - Soit 1 152 T.KM avec PTAC 3,5T

Signalisation verticale : Le détail des panneaux et poteaux remplacés en 2007 a été fourni par Mme Arnault - 6363 Tubes aciers galvanisés remplacés en 2007 sur 96 200 existants - 9400 panneaux aluminium remplacés sur 147400 existants - Poids unitaires fournis - Soit 98 Tacier et 32 T aluminium Nous avons utilisé l’utilitaire T.km et les hypothèses suivantes ont été validées par Madame Arnault : - 1/3 des panneaux proviennent de RUREY situé dans le département 25 (609 km aller)

et 2/3 panneaux sont d’origine Wattignies (59) ( 20 km aller) - Soit 56 225 T.km en PTAC 19 T

Signalisation directionnelle : 110 T équ.CO2 – 29 % du service (373 T équ.CO2) Le détail des panneaux remplacés en 2007 a été fourni par Madame Arnault - 4000 panneaux remplacés en 2007 sur 30 000 existants - Poids unitaires fournis - Soit 96 T aluminium, 17 T RIS acier et 8,5 T RIS verre

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- Total 121 T matériaux Nous avons utilisé l’utilitaire T.km et les hypothèses suivantes ont été validées par Madame Arnault : - Les panneaux sont d’origine URRUGNE (département 64 soit 1020 km Aller) - Soit 247 962 T.km en PTAC 19 T

Signalisation horizontale : Le détail des surfaces peintes et du poids des peintures a été fourni par Madame Arnault : - 97 515 m² peints sur 629 000 m² - Poids unitaires fournis - Soit 244 T peinture bi composants Nous avons utilisé l’utilitaire T.km et les hypothèses suivantes ont été validées par Madame Arnault : - Trois fournisseurs peinture proximité Lille ( KM AR 14 / 10 et 32) - Soit 2 754 T.km en PTAC 3,5 T Déplacements personnes : Voir les données Fonctionnement Matériaux et services entrants :

Rénovation des chaussées : Programme Tapis

Pour le programme Tapis réfection des chaussées, 374 766 m² ont été traitées en 2007 sur 180 j de chantier soit 2082 m² par jour. Les hypothèses suivantes (hors capacité pelle) ont été validées avec le service concerné :

- Hypothèse couche 4 cm matériaux enduit à chaud et densité 2,1 soit 31 480 T produit.

Les données sont regroupées sous rubrique Béton Bitumineux / Matériaux de construction

routes et parking.

Rénovation des chaussées : Investissements matériaux utilisés en surface

Ces données sont saisies sur le poste immobilisation.

Feux tricolores : Le détail des feux remplacés en 2007 a été fourni par Mme Arnault : - 2,5 T acier (support, candélabre,..) - 17,5 T plastiques (poteaux, potelets,..) - 3,05 T aluminium (poteaux, potelets, candélabre,..) Ces données sont saisies dans les rubriques métaux et plastiques du tableur Bilan Carbone.

Signalisation verticale : 186 T équ.CO2 – 89 % du service (210 T équ.CO2) Le détail des panneaux et poteaux remplacés en 2007 a été fourni par Mme Arnault : - 6363 Tubes aciers galvanisés remplacés en 2007 sur 96 200 existants - 9400 panneaux aluminium remplacés sur 147400 existant - Poids unitaires fournis

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- Soit 98 T acier et 32 T aluminium Ces données sont saisies dans les rubriques métaux du tableur Bilan Carbone.

Signalisation directionnelle : Le détail des panneaux remplacés a été fourni par Mme Arnault : - 4000 panneaux remplacés en 2007 sur 30 000 existants - Poids unitaires fournis - Soit 96 T aluminium, 17 T RIS acier et 8,5 T RIS verre - Total 121 T matériaux Ces données sont saisies dans les rubriques métaux et verre du tableur Bilan Carbone.

Signalisation horizontale : Le détail des surfaces peintes et du poids des peintures a été fourni par Madame Arnault : - 97 515 m² peints sur 629 000 m² - Poids unitaires fournis - Soit 244 T peinture bi composants La nature des produits utilisés (copolymère acrylique ?) reste à préciser pour la validation du facteur émission. Déchets :

Rénovation des chaussées : programme tapis

Pour le programme Tapis réfection des chaussées, 374 766 m² ont été traitées en 2007. L’hypothèse suivante a été validée avec Mme Arnault :

- Tonnage déchets recyclés sur plateforme équivalent à tonnes enrobés à chaud soit 31

480 T

Rénovation des chaussées : investissement travaux

Nous avons utilisé le fichier transmis qui constitue une synthèse des matériaux utilisés en

surfaces. Les hypothèses suivantes ont été validées avec le service concerné :

- 88 202 m3 déblais transportés en décharge. - Hypothèse densité 1,5 ; soit 132 303 T matériaux Ces données sont saisies en rubrique Déchets banals mis en décharge sans valorisation. Immobilisations :

Rénovation des chaussées : investissement travaux

Nous avons utilisé le fichier transmis qui constitue une synthèse des matériaux utilisés en

surfaces :

- 76 777 T bétons Bitumineux + 107 T asphalte + 95 T résine utilisés en matériaux coulés - 580 T graves non traités + 736 T sables + 1208 T schistes : matériaux concassés utilisés - 6902 T béton désactivé - Matériaux modulaires : 8645 T pavés dalles béton + 7325 T Pavés et dalles en pierres

naturelles + 2958 T Briques Terres cuites céramiques Ces données sont saisies en rubrique Immobilisations / Infrastructures Matériaux routiers.

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Nous avons considéré une durée d’amortissement de un an (les données correspondent uniquement à 2007). L’année 2007 étant forte en investissement, un coefficient de pondération pourrait être adopté afin de refléter une année normale d’activité. Une première approche des données liées aux engins de chantier a été réalisée pour l’extraction des matériaux modulaires à partir des informations recueillies dans l’étude Cd2e sur l’analyse environnementale simplifiée des revêtements de voirie :

utilisation pelle 16 T sur surface 103 158 m² matériaux modulaires (45 404 m² pavés et dalles béton, 36 625 m² pavés et dalles en pierres naturelles, 21 129 m² briques terre cuite céramique)

soit 413 H pelleteuses avec consommation 15 l / H.

Utilisation gazole véhicules chantier estimée à 6 189 l III.5.3. Emissions du service Voirie

Pour 2007, les émissions sont de l’ordre de 15 407 t équ.CO2 avec incertitude de l’ordre de

5 000 t équ.CO2.

•Un poste prédominant : Immobilisations 5 950 T équ.CO2 - 39%

• Deux postes importants : Fret 25% et Matériaux & Services Entrants 21 %

• Déchets : 16%

• Déplacements de personnes : inclus dans fonctionnement interne

• Pas de consommations d’énergie pour ce poste. La donnée concernant les

consommations d’éclairage public n'a pas été fournie et elle reste négligeable.

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Fret : 3 801T équ.C02 – 25 % Voirie ( 15 407 T équ.CO2)

Incertitude 527 t equ. CO2 (20 %)

Rénovation des chaussées (Programme tapis) : 1 016 T équ.C02 – 32 % du service

(3 156 T équ.CO2)

Rénovation des chaussées (Investissements Travaux) : 2 646 T équ.C02 – 25 % du

service (10 539 T équ.CO2)

Feux tricolores : 1 T équ.CO2 – 3% du service (53 T équ.CO2)

Signalisation verticale : 24 T équ.CO2 – 11 % du service (210 T équ.CO2)

Signalisation directionnelle : 110 T équ.CO2 – 29 % du service (373 T équ.CO2)

Signalisation horizontale : 3 T équ.CO2 –1% du service (1 076 T équ.CO2) Matériaux et services entrants : 3 252 T équ.CO2 – 21 % Voirie (15 407 T équ.CO2)

Rénovation des chaussées / Programme Tapis : 1 678 T équ.CO2 – 53 % du service

(3 156 T équ.CO2)

Feux tricolores : 52 T équ.CO2 – 97 % du service (53 T équ.CO2)

Signalisation verticale : 186 T équ.CO2 – 89 % du service ( 210 T équ.CO2)

Signalisation directionnelle : 263 T équ.CO2 – 71% du service ( 373 Teq CO2)

Signalisation horizontale : 1 073 T équ.CO2 – 100 % du service ( 1076 teq CO2) Déchets : 2 402 T équ.CO2 – 16% Voirie ( 15 407 T équ.CO2)

Rénovation des chaussées / Programme Tapis : 462 T équ.CO2 – 15 % du service

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Rénovation Chaussées / Investissements Travaux : 1 940 T équ.CO2 – 18 % du

service (10 539 T équ.CO2)

Immobilisations : 5 952 T équ.CO2 – 39 % Voirie ( 15 539 T équ.CO2)

Rénovation chaussées / Investissements Travaux : 5 952 T équ.CO2 – 56 % du

service ( 10 539 T équ.CO2)

III.5.4. Répartition des émissions par activités

La répartition entre les différents services associés donne les résultats suivants :

- 68,4 % du total pour Rénovation de chaussées (Investissements Travaux) : 10 539 t

equ. CO2

- 20,5 % du total pour Rénovation de chaussées (programme tapis) : 3 156 t equ. CO2

- 7 % du total pour signalisation horizontale : 1 076 t equ. CO2

- 2,4 % du total pour signalisation directionnelle : 373 t equ. CO2

- 1,4 % du total pour signalisation verticale : 210 t equ. CO2

- 0,3 % du total pour Feux tricolores : 53 t equ. CO2

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Rénovation Chaussées / Investissements Travaux :

•Un poste prédominant : Immobilisations 5 950 T équ.CO2 - 57% :

Utilisation de 105 332 T de matériaux dont 76 777 T de béton bitumineux, 2524 T de

matériaux concassés utilisés en surface, 6 902 T de bétons désactivés, 18 928 T de

matériaux modulaires.

Consommation de plus de 50 000 l carburant pour engins de chantier (extraction

pavés et déblais avec pelle)

• Un poste important : Fret 2 650 T équ.CO2 - 25 %

Utilitaire T.KM

Trajet pour mise en CSD de 132 303 T de déblais

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Approvisionnement chantiers 105 332 T matériaux ( D variable de 100 à 800

km AR)

• Autre poste : Déchets - 1 950 T équ.CO2 - 18%

Mise en CSD 132 303 T de déblais

Rénovation Chaussées / Programme Tapis :

•Un poste prédominant : Matériaux et Services Entrants 1 680T équ.CO2 - 53%

Utilisation de 31 480 T d’enrobés à chaud (374 766 m² de voies réfectionnées dans la cadre

du programme Tapis - Hypothèse 4 cm épaisseur et densité 2,1 T / m 3).

• Un poste important : Fret 1 020 T équ.CO2 - 32 %

Consommation de plus de 7 500 l carburant pour engins de chantier ( extraction déblais avec

pelle)

Utilitaire T.km : approvisionnement chantiers 31 480 T enrobés - Hypothèse D AR 100 km

et évacuation recyclage déblais 31 480 T sur 50 km AR

•Autre poste : Déchets 460 T équ.CO2 - 15%

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Recyclage 31 480 T déchets sur plate-forme

Feux Tricolores :

•Un poste prédominant : Matériaux et Services Entrants 50 T équ.CO2 - 97%

2,5 T acier / 17,5 T plastique polyester / 3 T aluminium

• Autre poste : Fret 1T équ.CO2 - 3 %

Utilitaire T.KM : Approvisionnement chantier (fournisseur SAGEM Tourcoing - 50 km AR)

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Signalisation horizontale :

•Un poste prédominant : Matériaux et Services Entrants 1 075T équ.CO2 - 99%

Utilisation 244 T enduit 2 composants : 97 515 m² peints en 2007 (2,5 kg /m²)

Facteur d’émission élevé (1200 kg eqC / T) : moyenne entre 3 types peintures (CF Bilan

Produit Ademe)

• Autre poste : Fret 5T équ.CO2 - 1 %

Utilisation utilitaire T.KM : livraison peinture sur 3 centres Logistiques par 3 fournisseurs

distincts (Distance variable entre 5 et 16 km AR)

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Signalisation Directionnelle :

•Un poste prédominant : Matériaux et Services Entrants 265 T équ.CO2 - 71%

Utilisation 17 T acier / 96 T alu / 8,5 T verre pour 3700 panneaux et 900 mâts remplacés en

2007

• Autre poste : Fret 110 T équ.CO2 - 29 %

Utilitaire T.KM : Origine panneaux : Urugnes (64) - 2040 km AR

Consommation : plus de 15 000 l (carburants pour nacelles élévatrices pour entretien

panneaux)

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Signalisation Verticale :

•Un poste prédominant : Matériaux et Services Entrants 185 T équ.CO2 - 89%

Utilisation 98 T acier / 32 T alu pour 6363 tubes et 9400 panneaux remplacés en 2007

• Autre poste : Fret 25 T équ.CO2 - 11 %

Utilitaire T.KM : Origine panneaux:1/3 Rurey ( 25) 609 km AR et 2/3 Wattignies (59) 20 km

AR

Consommation : plus de 3 000 l (carburants pour nacelles élévatrices pour entretien

panneaux)

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III.5.5. Sensibilité des résultats

•Le changement du facteur d’émission pour un même tonnage de matériaux peut

affecter sensiblement le résultat

• Exemple avec le service Feux Tricolores :

- Utilisation matériaux recyclés à 100 % dans un cas, ou neuf dans l’autre cas pour l’acier et

l’aluminium

- Utilisation plastique moyen ou PET

- Variation de 155 T équ.CO2 sur le poste Feux Tricolores soit 1% des émissions

VOIRIE

• Une recherche des données auprès des fabricants peut donc être utile pour approfondir

les résultats obtenus.

L’utilisation préférentielle de matériaux recyclés est également recommandée.

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III.6. Equipements culturels et sportifs

III.6.1 Périmètre

Pour cette compétence de Lille Métropole, les équipements considérés sont les suivants :

Musée d’Art Moderne, Stadium Nord, Condition Publique, Patinoire.

III.6.2. Données considérées

Musée d’Art Moderne

L’année 2005 étant la dernière année pleine de fonctionnement du Musée d'Art moderne, les données prises en compte seront donc relatives à cette année. Énergie : La consommation de gaz est de 581 366 kWh PCS, la conversion donne 523 753 kWh PCI. (surface chauffée : 4402 m2) Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 316 615 kWh. L’incertitude sur ces données est estimée à 0 %.

Déplacements : Visiteurs

Les données qui nous sont fournies font état de : 91 091 visiteurs (hors scolaires), 27 647 scolaires et 140 groupes (2138 personnes)

La provenance géographique des visiteurs s'établit en 2005 de la manière suivante :

- 92 % France,

- 5% Belgique, (distance moyenne : 150 km)

- 1% grande Bretagne, (distance moyenne : 250 km)

- 1% Pays-Bas, (distance moyenne : 300 km)

- 1% autres pays. (distance moyenne : 1000 km)

Les visiteurs français se répartissent de la manière suivante : Nord Pas de Calais 87% (distance moyenne : 100 km), Paris et Région Parisienne 4% (distance moyenne : 250 km), Autres départements 9% (distance moyenne : 500 km)

Le mode routier étant jugé comme majoritaire, celui-ci est donc retenu exclusivement et nous obtenons ainsi 17 766 389 kms parcourus au total.

Fret :

Le Musée dans le cadre de ses activités emprunte ou prête des œuvres (tableaux…).

Nous avons donc tenu compte du fret lié transport de ces œuvres (aller-retour) :

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- 18 835 km par la route dont 3 932 km pour l’emprunt d’œuvres

- 25 126 km par avion

Matériaux entrants :

Produits d’entretien : Nous comptabilisons ici 0,4 tonnes de produits liés à l’entretien et au nettoyage de locaux.

Immobilisations :

La surface développée correspondante au Musée est de 9 563 m2

Stadium – Villeneuve d’Ascq :

Énergie : Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 980 365 kWh. L’incertitude sur ces données est estimée à 0 %.

D’autre part, nous avons considéré une donnée émanant du Parc auto concernant la consommation de fioul soit 20 892 litres. L’incertitude sur ces données est estimée à 0 %.

Fret :

L’apport de matériaux par la route a engendré 1 873 tonnes.km

Déplacements : Visiteurs

Les données tiennent compte de l’accueil des visiteurs pour les matchs du LOSC mais aussi de 2 focus (LOSC SASP, Meeting Lille Métropole).

Au total, nous obtenons :

2 000 000 km en bus (400 bus accueillis)

1 200 000 km en voiture

922000 km en avion

Matériaux entrants :

Nous comptabilisons ici les matériaux nécessaires à l’activité.

• 22 000 kg d’engrais

• 265 kg d’herbicides

• 2425 kg de peinture

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Immobilisations :

La surface développée du Stadium est de 3 951 m2

Condition Publique – Roubaix :

Énergie : La consommation de gaz est de 21 940 kWh PCS, la conversion donne 19 766 kWh PCI. Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 302 966 kWh. L’incertitude sur ces données est estimée à 0 %.

Immobilisations :

La surface développée de la Condition Publique est de 11 365 m2

N.B. : Faute de données, les postes fret, matériaux entrants n’ont pas fait l’objet de

comptabilisation.

Patinoire - Wasquehal :

Les données nous sont fournies par le directeur de la patinoire. Énergie : Nous avons disposé dans un premier d’une donnée en coût : 87 000 euros L’apport des factures d’électricité nous a permis de répartir les émissions relatives à l’électricité et celle du gaz naturel. Les factures d’électricité représentent 67 039 € HT facturés correspondant à 1 134 383 kWh (période : juillet 2007 à Juin 2008) Ce qui donne donc 19 961 € HT pour GDF. En prenant un coût moyen de 0,07 €/kWh, on obtient 285 157 kWh de gaz naturel consommé (hyp. PCS) soit 256 898 kWh PCI. L’incertitude sur ces données est estimée à 20%.

Fret :

Le fret lié au transport des produits d’entretien (0,25 tonne) a été considéré. La provenance

nous a été fournie, il s’agit de la commune d’Halluin avec une distance Halluin-Patinoire de

15 km. Soit 7,5 tonnes.km comptabilisées.

Déplacement de personnes

Visiteurs :

- 52 000 visiteurs par an (hors scolaires) : les hypothèses suivantes sont prises ;

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60 % des visiteurs se rendent à la patinoire en voiture à raison de 2 personnes par véhicule

et 40 % s’y rendent en transport en commun. Nous prenons une distance moyenne de 10 km

aller. Soit 312 000 km en voiture et 416 000 km en bus.

- 500 passages (clubs) par semaine soit 26 000 annuellement. Il s’agit essentiellement

de visiteurs locaux avec les mêmes hypothèses que précédemment. Soit 156 000 km

en voiture et 208 000 km en bus.

- 3500 scolaires accueillis par an : les déplacements se font a priori par bus avec une

hypothèse sur la distance de provenance de 10 km aller en moyenne. Soit une

distance totale de 28 000 km.

Matériaux entrants :

Produits d’entretien :

Nous comptabilisons ici 0,25 tonne de produits liés à l’entretien et au nettoyage.

Patins à glace :

La patinoire a commandé 200 patins à glace évalués par les services à 1 kg par paire. Nous

avons fixé en hypothèse le poids de chaque matériau constituant les patins soit 0,4 kg de

plastique et 0,6 kg d’acier. Le poids total de plastique et d’acier sont respectivement de 80 kg

et de 120 kg.

N.B. : Le poste immobilisations n’a pu être pris en compte faute de données à ce sujet.

III.6.3. Emissions des équipements culturels et sportifs

Les émissions globales pour les équipements culturels et sportifs (Musée, Stade, Patinoire,

Condition Publique) représentent de l’ordre de 7300 t équ.CO2 +/- 2100.

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La répartition des émissions de gaz à effet de serre par équipement est représentée dans le

diagramme suivant

La majeure partie des émissions, soit près de 70%, revient au Musée. Ceci est

essentiellement dû aux émissions importantes liées aux déplacements générés par les

visiteurs se rendant au Musée (près de 4500 tonnes équ. CO2).

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Les graphiques correspondants par équipement et par poste sont repris ci-dessous :

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III.7. Gestion des espaces naturels métropolitains

III.7.1 Périmètre Les sites (ou « territoire » – terme utilisé par le syndicat mixte Espace Naturel Métropolitain) pris en compte dans le périmètre sont les suivants : Basse Deûle, Canal de Roubaix, Parc de la Deûle, Près du Hem, Val de Marque et le Siège (bâtiment)

III.7.2. Données considérées L’ensemble des données nous est fourni par le syndicat mixte Espace Naturel Métropolitain (dont M. LEMORT). Il est à noter qu’un suivi très précis est réalisé quant aux données de fonctionnement. Énergie : La consommation de gaz est de 126 805 kWh PCS, la conversion donne 114 239 kWh PCI. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 0 %. Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 94 023 kWh.

Les consommations d’électricité des différents sites gérés (Près du Hem, Quesnoy sur Deûle, Musée de Plein Air, Mosaic, Pavillon de chasse, Tour Mercure) s’élèvent à 552 401 kWh.

L’incertitude sur les données est estimée à 0 %.

Nous tenons compte, ici, également de consommations de carburant de la flotte de bateaux qui est de 4 834 litres de gazole et 735 litres de super sans plomb. Nous avons considéré une incertitude de nulle compte tenu de la précision des données. Fret Interne : Dans le cadre de ses activités, l’ENM consomme du carburant pour faire fonctionner machines agricoles et horticoles : 21 925 litre de gazole et 13 756 litres de super Nous avons considéré une incertitude de 0%. Déplacements : Professionnels : Les déplacements de personnes utilisant la flotte de véhicules dédiée génèrent une consommation de 16 964 litres de gazole, 14 253 litres de super, 13 078 litres de GPL. Ces données nous sont transmises par le syndicat mixte ENM sur la base des remboursements de frais de déplacement. Une incertitude de 0% est considérée sur la donnée. Matériaux et services entrants : Services : Les dépenses liées à des achats de prestations (entretiens espaces verts, téléphonie, affranchissement, études, achat et location d'espaces publicitaires, services juridiques, assurances …) s’élèvent à 5900 keuros. Fournitures de bureau :

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Ce sous-poste concerne les achats de matériel bureautique (stylos, crayons, classeurs…) et se chiffre à 3000 euros. Remarque : les matériaux entrants n’ont pu être comptabilisés faute de données disponibles. Immobilisations : Machines : Le poids des engins et machines se chiffre à 7 tonnes.

Véhicules : Le tonnage de l’ensemble du parc ENM est de 92 tonnes.

Parkings :

Mosaïc à Houplin - Ancoisne : 3,6 ha soit 36 000 m2

Bonniers à Willems : 0,4 ha soit 4000 m2

Soit 40 000 m2 au total considérés avec chaussée bitumineuse. N.B. : pour le parking Mosaïc, l’hypothèse de chaussée bitumineuse a été prise faute de pouvoir disposer de données plus précises quant aux matériaux utilisés (notamment liés à la dimension environnementale du site – aménagement HQE)

III.7.3. Emission de la gestion des espaces naturels métropolitains.

Les émissions globales pour les espaces naturels métropolitains ont été calculées et représentent de l’ordre de 1450 tonnes équ. CO2 +/- 500.

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Le poste majeur en terme d’émission de gaz à effet de serre est celui des « matériaux et services entrants » (45% des émissions totales). Dans ce poste, les émissions sont essentiellement liées au sous-poste « services entrants » (99,7% du poste « Matériaux et services entrants) Cette dénomination regroupe notamment assurances, services juridiques, téléphonie...

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III.8. Crématoriums

III .8.1. Le Périmètre La Communauté urbaine, seule autorité compétente en matière de crémation assure la gestion en régie de 2 crématoriums situés dans les communes de Herlies et de Wattrelos. L’impact ‘transport’ des familles se rendant vers ces équipements n’a pu être considéré ici.

III.8.2. Données considérées Seules les données concernant les postes « énergie » et « immobilisations » nous ont été fournies. Les déplacements des agents sont comptabilisés dans le volet fonctionnement.

1. Crématorium d’Herlies Energie : La consommation de gaz est de 2 397 836 kWh PCS, la conversion donne 2 160 213 kWh PCI. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 0 %. Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 148 763 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 0 %. Immobilisation :

- Bâtiment : pour ce sous-poste, nous avons tenu compte de 1 721 m2. - Informatique : 7 ordinateurs avec tubes cathodiques, 5 PC avec écrans plat et 5

imprimantes. - Véhicules : 1 tonne comptabilisée

2. Crématorium de Wattrelos

Energie : La consommation de gaz est de 1 095 688 kWh PCS, la conversion donne 987 106 kWh PCI. L’incertitude sur cette donnée est estimée à 0 %. Pour la consommation d’électricité, nous avons considéré la donnée suivante : 131 112 kWh. L’incertitude sur la donnée est estimée à 0 %. Immobilisation :

- Bâtiment : la surface développée correspondante est de 531 m² - Informatique : 8 ordinateurs avec tubes cathodiques, 4 PC avec écrans plats et 4

imprimantes. - Véhicules : 1 tonne comptabilisée

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III.8.3. Emissions des Crématoriums.

Les émissions globales pour les deux crématoriums situés sur le territoire de Lille Métropole Communauté Urbaine (Wattrelos et Herlies) sont évaluées à environ 860 tonnes équ. CO2 +/- 90. Nous avons pu calculer les émissions de gaz à effet de serre de chaque crématorium :

- Wattrelos : 268 tonnes équ. CO2 - Herlies : 592 tonnes équ. CO2.

Les émissions liées à l’énergie se chiffrent à :

- Herlies : 517 tonnes équ. CO2 soit 87% des émissions de Herlies - Wattrelos : 242 soit 90% des émissions de Wattrelos

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Les émissions sont majoritairement liées à l’utilisation de l’énergie. Les crémations ayant eu lieu pour l’année 2007 nous ont été fournies. (cf. diagramme)

Nous notons des différences importantes, en effet le nombre de crémations n’est pas très différent pour les 2 crématoriums tandis que la consommation de gaz est relativement élevée pour le crématorium d’Herlies. (cf. tableau ci-après)

Ces différences de consommation de gaz pourraient provenir de la surface chauffée plus importante pour Herlies :

- Herlies : 941 m2 chauffés - Wattrelos : 450 m2 chauffés

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IV Territoire

IV.1. Secteurs d’activités et flux considérés

Cette partie du rapport vous présente les résultats du diagnostic des émissions de GES du

Territoire géographique de Lille Métropole Communauté Urbaine, c’est-à-dire les

émissions de GES de l’ensemble des personnes physiques ou morales qui cohabitent au

sein du territoire d’étude.

Pour rappel, les émissions du territoire sont regroupées selon les 10 postes

d’agrégations suivant:

- Industrie de l’énergie ;

- Procédés industriels ;

- Le tertiaire ;

- Le résidentiel ;

- L’agriculture ;

- Le transport de personnes ;

- Le fret ;

- Construction et voirie

- Déchets

- Fabrication des futurs déchets.

Cependant, pour des facilités de compréhension et pour répondre aux spécificités du

territoire de LMCU, nous avons regroupés les émissions selon 8 postes que nous avons

également renommés d’un commun accord avec la collectivité. Ces 8 postes sont :

1) L’énergie dans l’industrie : Les industries qui émettent des émissions de gaz à

effet de serre (GES) par leur fonctionnement et par leurs procédés. Pour celles-

ci, les émissions de CO2 des sources fixes sont fournies par le PNAQ, tandis que

nous estimerons les émissions liées aux autres consommations d’énergies

(l’électricité notamment) de ces industriels soumis, ainsi que des industries (hors

PNAQ) présentes sur le territoire de LMCU. Les consommations tiennent compte

également des consommations énergétiques des bureaux présents dans ces

industries.

2) L’énergie dans le tertiaire : les émissions de GES engendrées par l’utilisation

d’énergie dans le tertiaire3 (chauffage, consommations électriques) et aux fuites de

fluides de climatisation

3) L’énergie dans le résidentiel : les émissions de GES engendrées par l’utilisation

d’énergie dans le résidentiel (chauffage, consommations électriques). Les fuites de

3 Par Tertiaire, nous entendons ici toute activité non reprise dans les secteurs résidentiels, ni dans l’industrie, ni

dans l’agriculture : on retrouve donc, parmi d’autres, l’ensemble des activités de bureaux, les commerces de

toutes tailles, l’hôtellerie et la restauration, etc.

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fluides de climatisation n’ont pas été prises en compte dans ce poste étant donné que

les installations de climatisation dans les habitations sont marginales.

4) L’agriculture : les émissions de GES liées aux activités agricoles sur le territoire

5) Le transport de personnes : les émissions de GES liées aux différents types de

transport de personnes sur le territoire (déplacements des résidents, des visiteurs,

trafic de transit à l’échelle de la ville), pour tous les modes (transports collectifs, train,

voiture, 2 roues)

6) L’aéroport : les émissions liées aux déplacements en avion effectués à l’aéroport de

Lesquin. Ce poste a été extrait des déplacements de personnes car il est totalement

dépendant de l’activité de l’aéroport.

7) Le fret : les émissions de GES liées aux différents types de transport de

marchandises sur le territoire (interne, entrant, sortant et de transit), pour tous les

modes (route, fluvial et ferroviaire essentiellement)

8) La construction et les ouvrages publics : les émissions liées aux constructions et à

l’entretien des bâtiments et des infrastructures routières de toute nature sur le

territoire

9) L’amortissement des véhicules : les émissions liées aux amortissements des

véhicules nécessaires aux déplacements de personnes et aux transports de

marchandises.

10) La gestion des déchets : les émissions liées aux traitements des déchets (solides et

eaux usées, déchets des ménages et déchets industriels) sur le territoire.

Les émissions liées aux industries de l’énergie, c’est-à-dire les industries produisant de

l’énergie sur le territoire, n’ont pas été prises en compte dans le bilan car ses émissions sont

reprises en double compte dans la consommation d’énergie des différents secteurs. Les

émissions liées à la fabrication des futurs déchets sont reprises dans un périmètre

complémentaire présenté dans le chapitre associé.

Le bilan des émissions de GES du territoire offre un panorama permettant d’identifier les

enjeux sectoriels locaux facilitant ainsi la définition des priorités d’action de la collectivité.

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IV.2. Emissions du "Territoire de la métropole lilloise"

Les résultats du diagnostic territorial des émissions de GES de LMCU en t équ.CO2 dans

leur globalité sont les suivants :

Répartition en % selon les différents postes

Le total des émissions de Gaz à Effet de Serre du territoire de LMCU pour l’année 2007

se monte à environ 9 590 000 tonnes équivalent CO2 (teqCO2), soit environ 8,7 tonnes

équivalent CO2 par habitant.

Les émissions sont obtenues avec un coefficient d’incertitude de 27%. Cette incertitude

relativement importante provient des incertitudes associées aux facteurs d’émissions

(incertitudes allant des 10% à 50% pour certains postes) ainsi qu’aux incertitudes liées

aux données récoltées. Pour autant, les résultats de l’ensemble du bilan ne sont pas

bouleversés par cette variabilité.

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Poste TeqCO2 %

Energie dans l'industrie 1.390.000 14%

Energie dans le tertiaire 980.000 10%

Energie dans l'habitat 1.880.000 20%

Transport de marchandises 1.570.000 16%

Déplacements terrestres de personnes 1.780.000 19%

Déplacements aériens de personnes 710.000 7%

Agriculture 120.000 1%

Constructions et travaux publics 480.000 5%

Construction des véhicules 470.000 5%

Gestion des déchets 210.000 2%

TOTAL (tonnes) 9.590.000 100%

Le tableau des résultats par poste présenté ci-dessus permet de distinguer 3 postes

particulièrement émetteurs ; l’énergie dans l’habitat (20%), les déplacements de

personnes (19%) et le transport de marchandises avec 16% des émissions.

Ensuite, nous distinguons 3 postes intermédiaires ; l’énergie dans l’industrie (15%),

l’énergie dans le tertiaire (10%).et enfin, les émissions liées à l’activité de l’aéroport de

Lesquin et les personnes qui se déplacent en avion (7%)

Ces postes à fortes émissions ainsi que les postes moins émetteurs sont détaillés dans le

chapitre suivant.

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IV.3. Emissions par postes

IV.3.1. L’énergie dans l’habitat … 20% des émissions du territoire

Emissions liées à la consommation énergétique dans l’habitat répartition par sous-poste

Les consommations d’énergie dans

l’habitat sont à l’origine de 1 880 000

teqCO2 émises dans l’atmosphère en

2007, ce qui en fait le 1ème poste

d’émissions du territoire. Ces

émissions sont à 85% dues à la

combustion d’énergie fossile (Gaz

64%, fioul 14%, charbon 1%, GPL 1%

et chauffage urbain 5%) pour les

besoins de chauffage et 15% pour les

usages de l’électricité (dont 1,5% de

perte en ligne).

La faible part des usages de l’électricité dans le bilan des émissions de GES est une

conséquence directe de la politique énergétique de la France qui possède une part

importante de nucléaire dans son mix électrique.

Comme cela a déjà été mentionné à plusieurs reprises dans ce rapport, le contenu en

CO24 du kWh électrique français est relativement faible (la production électrique est à

79% du nucléaire, qui est un mode de production qui, en fonctionnement, émet très peu

de gaz à effet de serre.

Cette performance risque néanmoins de se dégrader au cours des années à venir si la

demande en consommation électrique continue de croître et que dans le même temps les

4 "Le contenu en CO2" désigne la quantité de GES émise pour produire 1 kWh

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énergies renouvelables ne parviennent pas à elles seules à assouvir cette demande

(aujourd’hui les énergies renouvelables ne parviennent pas sur les 7 dernières années, à

couvrir ne fut-ce que l’augmentation de la consommation sur la même période).

Par ailleurs, les chiffres présentés ci-dessus englobent la part des émissions amont et des

pertes en ligne associées au chauffage et aux usages de l’électricité.

Celles-ci représentent respectivement 9% et 1% des émissions du poste "Energie dans

l’Habitat". Ce paramètre, non négligeable, met en avant l’intérêt de favoriser l’installation

de systèmes de production d’énergie décentralisé.

Une analyse plus précise de l’habitat ancien a permis de distinguer les communes dont le

parc ancien (parc construit avant la première réglementation thermique de 1975)

représentait une part des logements plus importantes que le parc ancien moyen de Lille

Métropole.

Les communes présentant un parc ancien supérieur à celui de la moyenne de LMCU sont

les suivantes (la part relative du parc ancien est indiquée en pourcentage) :

Lille – 64,3%

La Madeleine – 52,7%

Mons en Baroeul – 56,3%

Loos – 45,9%

Roubaix – 42,4%

Il s’agit donc des communes sur lesquelles les efforts de rénovation et réhabilitation des

logements doivent être concentrés. L’étude du Bilan carbone® ne fournit pas plus de

données que les études réalisées par l’Association régionale de l’Habitat. Cette analyse

vient juste compléter la compréhension des sources d’émission.

Notons toutefois, que l’analyse dispose d’une limite. Le nombre de logements anciens sur

le territoire de la ville de Lille est très important (46 809 logements d’avant 1975 soit 41%

des logements anciens du Territoire de LMCU). Cette valeur masque donc le poids relatif

de l’habitat ancien dans certaines communes.

Nombre TeqCO2

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Les graphiques ci-dessus montrent la répartition entre les maisons et logements collectifs

construits avant et après 1975, les émissions de GES et les superficies correspondantes.

Il est à noter que les superficies ont été calculées sur base des superficies moyennes des

différents types d’habitat en France (données relatives au calculateur Bilan Carbone). La

répartition des surfaces peut dès lors être sensiblement différente par rapport à la réalité

de LMCU.

Si l’on compare le nombre d’habitations par rapport aux émissions, on constate que les

maisons construites avant 1975 émettent plus d’émissions de GES que les autres types

de logement. Par contre, si l’on compare les superficies construites aux émissions

correspondantes, alors, c’est pour les logements collectifs construits avant 1975 que les

émissions au m² sont plus importantes.

On peut donc en conclure que le bâtit construit avant 1975 nécessite une action prioritaire

en vue de réduire les émissions de GES.

Fiabilité des résultats

Les émissions de ce poste sont affectées d’un coefficient d’incertitude de 35%, en grande

partie dû à l’incertitude sur les facteurs d’émission (30%, mais contrebalance par les

faibles incertitudes sur les consommations énergétiques.

Provenance des données et traitement

Les données utilisées proviennent des données de l’INSEE à partir des fiches communales. Il s’agit des chiffres clés des enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2007.

Pour les communes de plus de 10 000 habitants, les données sont disponibles jusqu’en juillet 2005. Dès lors, les données des résidences principales pour 2005 et 2006 on été déterminée sur base d’une extrapolation. On y retrouve 52% de maisons individuelles et 48% de logements (202 418 maisons individuelles et 186 847 logements collectifs)

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Pour les communes de moins de 10 000 habitants, les fiches statistiques de l’INSEE donnaient les données des résidences principales jusqu’en 2006 inclus. En cumulant les données, on obtient 60 733 maisons individuelles et 7 601 logements collectifs.

A ces chiffres ont été ajoutées les résidences principales pour 2007, soit 461 919 RP au total.

Les répartitions entre les différents types de consommations énergétiques ont été calculées sur base de ce chiffre ainsi que sur la répartition du type de chauffage avant 75 et entre 75 et 99.

Remarque : Cette répartition est issue d’une étude (compilation de données Insee) du service Développement Durable datant de juillet 2007 intitulée « Evaluation des émissions de gaz à effet de serre de l’habitat ». Les années 1975 et 1999 correspondent aux années de recensement de l’INSEE. L’année 1975 correspond également à la 1ère réglementation thermique en France.

Les résidences principales ainsi répartis entre les différents modes de consommations ont ensuite été répartis en fonction des types de logements.

Nous avons croisé les données de consommation ainsi obtenues avec les données régionales provenant également de l’INSEE et rationalisées en fonction du pourcentage d’habitant sur LMCU. Il s’avère que les données ainsi comparées montrent une différence de moins de 10% ce qui dans le cas de la méthodologie Bilan Carbone est un bon résultat.

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IV.3.2. Les déplacements terrestres de personnes … 19% des émissions du territoire

Emission des déplacements terrestres de personnes en TeqCO2, répartition par sous-poste

Avec près de 1 780 000 teqCO2, les

déplacements terrestres de personnes

sur le territoire de LMCU est le second

poste d’émissions de GES.

Ces émissions sont imputables pour 54%

aux déplacements d’échange en voiture

et 43% des émissions concernent les

déplacements internes en voiture.

Le reste des émissions est dû à l’utilisation

des transports en commun, 2% pour les

transports en commun gérés par LMCU et

1% pour le train.

Enfin, l’utilisation des 2 roues représentent

seulement 0,3% des émissions.

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La répartition modale des kilomètres parcourus et des modes de transport s’établit

comme suit :

Comparaison entre la répartition des déplacements par mode (% de passager.km) et les émissions

par mode (TeqCO2)

Les graphiques ci-dessus mettent en avant la comparaison entre la répartition des

différents modes de transport sur le territoire et la répartition des émissions qui sont liées.

On constate que l’utilisation de la voiture est prédominante sur le territoire de LMCU et

que ce mode de transport est responsable de près de 98% des émissions. Le train

représentant 29% des déplacements n’est responsable que de 0,7% des émissions. Cette

différence est due aux bonnes performances du train (et notamment du TGV, l’utilisation

du TER ne représentant que 10% des passagers.km) en terme d’émission de GES. En

effet, celui-ci est alimenté par l’électricité produite en majeure partie par le nucléaire

(79%) alors que la voiture dépend à 100% des énergie fossiles et représente donc un

moyen de transport particulièrement émetteur.

Emissions évitées : Il est bon de noter que l’utilisation des transports en commun permet

d’éviter l’émission de 650.000 TeqCO2 par an (par rapport à un scénario où ils auraient

été remplacés par des voitures occupées par 1,5 passagers en moyenne). Ces émissions

évitées représenteraient 35% des émissions de GES du poste ‘Déplacements terrestres

de personnes’.

On peut conclure des éléments précédents sur la performance carbone relative des

différents modes de transport à l’échelle de LMCU :

Passager.km

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Emissions au kilomètre parcouru des différents moyens de transport

La voiture est en vert car il s’agit des émissions par vehicule.km tandis que pour tous les

autres modes de transport, nous parlons bien des émissions par passager.km. En

ramenant les émissions de la voiture par passager pour différents nombres de passagers,

on obtient la figure suivante, qui nous rappelle qu’un véhicule bien rempli est aussi voir

plus efficace que les transports en commun. Néanmoins, avec un taux de remplissage

moyen des véhicules inférieurs à 1,5, la voiture dans les conditions actuelles reste à peu

près 2 fois plus émettrice de GES que l’autobus, par personne et par km parcouru.

Emissions en fonction du nombre de passager en voiture et comparaison par rapport a bus

Fiabilité des résultats :

Les émissions de ce poste sont affectées d’un coefficient d’incertitude de 29%. Cette

incertitude relativement importante s’explique par les incertitudes liées aux facteurs

d’émissions qui sont de l’ordre de 20%. Les incertitudes liées aux données du transport

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137

ont été estimées à partir des données des enquêtes Cordon et enquête ménage réalisées

au sein de LMCU auxquelles nous affectons 10% d’incertitude sur la donnée.

Provenance des données et traitement :

- Provenance des données

Pour ce poste, nous avons utilisé presque exclusivement des données territoriales. En

effet, LMCU ayant les transports dans ses compétences, possède bons nombres de

données qui ont été utiles au diagnostic des émissions de GES de ce poste. La majeure

partie des données provient de 2 enquêtes réalisées sur le territoire de la collectivité :

- L’enquête ménage (2006 – LMCU et CETE) ;

- L’enquête Cordon (2007 – DRE Nord - Pas de Calais et CETE).

L’Enquête Ménage, dont les données ont été alimentées en grande partie par le CETE,

nous a fourni les informations concernant les déplacements internes, c’est-à-dire les

déplacements qui ont eu lieu exclusivement sur le territoire de LMCU.

Les données relatives aux déplacements d’échange et de transit en voiture proviennent de

l’Enquête Cordon réalisée en 2007 pour l’arrondissement de Lille. Cette enquête

concernant les déplacements pour l’ensemble de l’arrondissement lillois, nous avons

rapatrié les données imputables directement à LMCU. Les déplacements pour LMCU

représentent 93% des déplacements de l’arrondissement.

Les déplacements en TER et en TGV ont été calculés sur base des données reprises

dans le rapport ‘Eléments de diagnostic sur les déplacements dans la métropole lilloise’.

- Traitement des données

Concernant les déplacements en voiture, nous n’avons repris que les émissions liées à

l’utilisation des combustibles (fabrications des combustibles et émissions liées à leur

combustion). Afin d’être cohérent par rapport à l’étude DEED5 actuellement en cours sur

LMCU, nous avons utilisé les mêmes facteurs d’émissions de combustion (chiffres fournis

par le CETE en charge du DEED). Les facteurs d’émissions liées à la fabrication des

combustibles proviennent de la méthode Bilan Carbone.

Contrairement à la méthodologie du Bilan Carbone, les émissions liées à l’amortissement

des véhicules n’ont pas été prises en compte dans le résultat final mais on été exportées

dans un poste dénommé ‘Construction des véhicules’.

Pour les déplacements internes, nous avons obtenu du CETE des véhicules.km par jour

ouvrables que nous avons multiplié par 330 jours, qui sont les jours ouvrables. Cela

correspond à une moyenne de déplacement effectuée tout au long de l’année.

Pour les déplacements d’échange, l’ensemble des données provient de l’Enquête Cordon.

Du document, nous avons récupéré les nombres de véhicules auxquels nous avons

alloués des distances de déplacement.

5 Diagnostic énergie environnement des déplacements

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138

- Echange : 49 km – source Enquête Cordon

Les véhicules.km ainsi obtenus ont été multiplié également par 330 pour avoir les

données sur une année.

Les 49 km de distance parcouru dans le cadre d’échange et sans doute sous estimé car

ne tenant pas compte des distances parcourues dans le cadre des déplacements de

vacances en voiture. En effet, l’enquête ayant été réalisée un jour de semaine et hors des

vacances scolaires, les questions posées sur les destinations ne tenaient donc pas

compte des trajets plus importants que l’on effectue généralement en période de

vacances scolaires.

Concernant les données relatives aux déplacements en TER, nous avons pris une

distance moyenne de 30km (distance moyenne parcourue en fonction des gares

desservies au départ de Lille) et pour les données du TGV, les informations pour

concernant les passagers.km ont été directement fournies et donc utilisées.

Lien avec le service ‘Transports collectifs’

Le service ‘transports collectifs’ de LMCU est en charge de la gestion des transports

collectifs (Tram, bus et métro) présents sur le territoire. Dans le cadre du calcul du Bilan

Carbone des services délivrés par la collectivité, Syfam a calculé les émissions liées au

fonctionnement du service ‘Transports collectifs’. Ces émissions ayant été calculées sur

base de données relativement précises, nous avons conservé ces résultats dans le calcul

des émissions des déplacements de personne à l’échelle du territoire. Les émissions des

transports en commun s’élèvent donc à 26 712 TeqCO2.

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IV.3.3. Les déplacements aériens des personnes … 7% des émissions du territoire

Emissions liées aux déplacements aériens de personnes, répartition par sous-poste

Avec près de 710 000 teqCO2, les

déplacements aériens de personnes en

avion liées à l’aéroport de Lesquin est le

6ème poste émetteur du territoire.

Pour des raisons de cohérence et étant

donné qu’il s’agit de déplacements de

personnes, nous avons positionné juste

après la description du poste

‘déplacements terrestres de personnes’.

44% des émissions du poste sont

imputables aux vols de vacances.

Les vols réguliers qui concernent en grande partie les déplacements liés au travail

représentent 56% des émissions dont 38% sont directement liés aux vols nationaux c’est-

à-dire entre 2 villes françaises.

Fiabilité des résultats

Les émissions de ce poste sont affectées d’un coefficient d’incertitude de 23%. Tout

comme pour les déplacements de personnes, cette incertitude tient en partie des données

collectées (5% d’incertitude) mais également des facteurs d’émissions (20%).

Provenance des données et traitement

Les données traitées proviennent directement du rapport d’activité de l’aéroport de

Lesquin. Ce rapport reprend les déplacements qui ont eu lieu en 2006, nous n’avons

d’autre part pas pu récolter de données plus récentes. Le rapport différencie les

déplacements liés aux voyages d’affaire et aux vols de loisir (vacances).

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140

Le nombre de passager ayant transité par l’aéroport de Lesquin en 2006 s’élève à 912

416 passagers.

Le tableau ci-dessus indique la répartition des passagers par destination ainsi que les

distances qui ont été appliquées, le nombre de passager.km que cela représente et les

émissions qui y sont associées.

Les vols réguliers nationaux représentent 64% des déplacements. Ces vols se faisant sur

des distances plus courtes, les émissions engendrées ne représentent que 38% des

émissions totales.

Les vols de loisirs ne représentent que 27% des passagers mais de par les distances

parcourues concentrent 43% des émissions.

Les émissions par passager s’élèvent en moyenne à 780 kgeqCO2.

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141

IV.3.4. Le transport de marchandises … 16% des émissions du territoire

Emissions liées au transport de marchandise, répartition par sous-poste

Avec près de 1 570 000 TeqCO2, les

transports de marchandises sur le

territoire de LMCU sont le troisième poste

d’émissions de GES.

Ces émissions sont imputables pour près

de 74% aux transports routier de

marchandises. Les transports entrant et

sortant représentant respectivement 33%

et 30% des émissions alors que le fret

interne représente 11% des émissions.

Cette prédominance routière témoigne du

nœud autoroutier dans lequel s’inscrit la

collectivité de LMCU.

Le transport de marchandises via les voies navigables représente 23% des émissions et

les émissions imputées au fret ferroviaire s’élèvent à 3%.

Le tableau ci-dessous donne les détails des transports de marchandises par rapport au

mode de transport utilisé ainsi que par rapport au type de trajet.

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Fiabilité des résultats : les émissions de ce poste sont affectées d’un coefficient

d’incertitude de 17%.

Bien que la route domine au niveau des émissions de GES, les autres modes de transport

ne sont pas pour autant négligeables à l’échelle de LMCU : ils sont surtout plus efficaces.

Les graphiques ci-dessous montrent qu’ensemble la voie fluviale et le train représentent

plus de 44% des tonnes.km parcourues pour 26% des émissions de GES.

Le tableau avec les données complètes est présenté ci-dessous :

Tonnes.km

TeqCO2

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143

Le tableau nous montre que si les marchandises transportées par bateau et par train

étaient arrivées ou avaient transitées par la route, les émissions auraient été près de 3

fois plus importantes.

Nous tenons cependant à ajouter quelques précisions quant à l’analyse des données.

Pour les transports par train et par bateau, les distances parcourues sont beaucoup plus

importantes que celles qui ont été prises pour le mode routier. En effet, la méthode Bilan

Carbone vise à intégrer l’ensemble du trajet effectué par la marchandise. Or, pour le train

et le bateau, les données reprennent la distance totale parcourue alors que pour le

transport routier, on ne considère que le premier trajet en amont et le premier trajet en

aval. Ceci provient des données qui ont été collectées via l’Enquête Cordon. En effet, la

question posée aux transporteurs routiers était ‘d’où venez-vous et où allez-vous’ et ne

tenait dès lors pas compte des trajets avant et après le point de collecte du transporteur.

Pour avoir plus de précisions quant aux distances exactes parcourues par les

marchandises, il faudrait avoir une meilleure connaissance de la provenance et de la

destination et donc de l’entièreté de la chaîne logistique.

Nous verrons plus loin comment les données ont été traitées et quelles sont les distances

qui ont été prises en compte.

Cependant, on constate que la présence sur le territoire de Lille d’une multi-modalité

permet d’acheminer une partie des marchandises par voie fluviale ou ferroviaire et dès

lors d’éviter une bonne partie des émissions.

L’efficacité carbone des modes de transport à la tonne.km transportée varie fortement

entre les modes choisis ; le graphique ci-dessous présente les résultats chiffrés :

Il ressort que le fret fluvial et ferroviaire est effectivement 5 fois plus efficient que le fret

routier, qui est lui-même 10 fois plus performant que le fret aérien.

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Provenance des données et traitement

- Provenance des données

Concernant les transports routiers, les données proviennent de l’Enquête Cordon et ont

été complétées par le CETE qui nous a fourni les données pour les déplacements en

interne.

Le CETE nous a également fourni les données concernant les déplacements internes par

train et par voie fluviale.

Les données concernant les transports de marchandises en train et par voie maritime et

fluviale proviennent de la DRE Nord pas de Calais (documents reprenant des données

provenant de différentes sources dont le MEEDDAT et le SITRAM). Ces données

correspondent à l’année 2007.

- Traitement des données

Pour les déplacements internes, nous avons directement obtenus des données en

véhicules.km de la part du CETE. Ces données ont été multipliées par 280 jours ce qui

correspond au nombre de jours ouvrables pour les transporteurs routiers.

Tout comme pour les données des déplacements de personnes, les données de

l’Enquête Cordon pour le transport de marchandises ont été adaptées au territoire de

LMCU et non de l’arrondissement. Ainsi, LMCU rassemble 91% du transport de

marchandise ayant lieu sur l’arrondissement de Lille.

Les données récoltées concernaient des nombres de véhicules auxquels nous avons

alloué les kilomètres suivant :

- Echange : 107 km – source Enquête Cordon

Les résultats ainsi obtenus ont été multipliés par 280 correspondant au nombre de jours

ouvrables pour les transporteurs routiers.

Comme nous n’avons pas reçu de données concernant les échanges de marchandises

par train et par voie fluviale et maritime, nous nous sommes basés sur les données

régionales auxquelles nous avons appliqué un ratio de 28% correspondant au nombre

d’habitant sur LMCU par rapport à la Région.

Attention afin de ne pas prendre en compte les activités de raffinerie présentent à

Dunkerque, nous n’avons pas pris en compte le transport d’hydrocarbure représentant

plus de 70% des importations et exportations par voie maritime et fluviale.

Concernant les importations et exportations nationales, c’est-à-dire ayant lieu entre la

Région et le reste de la France, les données fournies étaient en tonnes.km et nous les

avons dès lors exploitées telles quelles.

Pour les marchandises provenant de l’étranger, nous n’avons récoltés que des données

en tonnes auxquelles nous avons affecté des distances parcourues. Ces distances ont

été évaluées sur base du pays de provenance ou d’exportation et de la quantité de

produit importé ou exporté. Voici la liste des distances ayant été pris en compte :

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- 400 km pour les marchandises provenant des pays de l’Union Européenne

- 1500 km pour les marchandises provenant en train des pays hors union européenne

- 5600 km pour les marchandises provenant en bateau des pays hors Union

Européenne

Nous avons fait la distinction pour les pays hors Union entre les distances parcourues en

train ou en bateau étant donné que les marchandises provenant outre Atlantique passent

obligatoirement par la mer.

Dans le cadre du transport international de marchandises par voie navigable, seul le

transport maritime a été pris en compte. En effet, il s’agit pour l’essentiel de biens

provenant d’outre-mer et donc, les marchandises arrivant par voie fluviale sont

négligeable. D’autre part, une partie de cette marchandise a déjà été prise en compte

dans le transport national (passage par différents échangeurs en interne).

Enfin, tout comme pour les déplacements de personnes, l’amortissement des véhicules a

été exporté dans un poste séparé nommé ‘Fabrication des véhicules’.

Contrairement aux déplacements de personnes, nous n’avons pas intégré les données

d’émissions du DEED étant donné que l’Enquête Cordon nous donnait des détails que

nous désirions mettre en avant comme par exemple le taux de camion circulant à vide.

Nous avons donc conservé les facteurs d’émission de la méthode Bilan Carbone

permettant de mettre en avant cette distinction qui se retrouve par ailleurs exprimée dans

le fichier de traitement des données.

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146

IV.3.5. L’énergie dans l’industrie … 14% des émissions du territoire

Emissions liées aux consommations énergétiques du secteur industriel avec répartition par sous-poste

Ces émissions se portent à 1 390 000

TeqCO2, ce qui en fait le 4eme poste

d’émissions du territoire.

Les émissions pour les consommations

d’énergie dans les industries ont été

déterminées sur base des analyses du

PNAQ des entreprises présentes sur le

territoire ainsi qu’en tenant compte de

l’énergie consommée par ce secteur au

niveau de la Région. Sur base de ce

traitement, on obtient :

83% pour les consommations directes de combustibles ;

16% pour les consommations électriques (dont 1,6% de pertes en ligne) ;

1% pour les émissions liées aux procédés industriels.

Fiabilité des résultats :

Les résultats obtenus ont un coefficient d’incertitude total de 20%, ceci est lié aux

incertitudes sur les facteurs d’émissions qui sont de l’ordre de 10% ainsi qu’aux

incertitudes sur les données – 15%.

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Provenance des données et traitement

Les données reprises dans le poste énergie dans l’industrie proviennent des données du

PNAQ ainsi que des données des consommations énergétiques du secteur industriel pour

la région (INSEE et observatoire de l’énergie).

Tout d’abord, nous avons analysé les données du PNAQ afin de répertorier les industries

soumises aux quotas d’émissions sur le territoire de LMCU. Ces industries sont au

nombre de 22 et sont principalement des industries productrices d’énergie (16 sur 22).

Pour ces 16 industries produisant de l’énergie sur le territoire, les émissions n’ont pas été

comptabilisées étant données qu’elles sont reprises comme double compte au niveau des

consommations de l’habitat, du tertiaire, du secteur de l’agriculture ainsi que de l’industrie

elle-même.

Parmi les 6 autres entreprises 2 seulement émettent de par leurs procédés industriels. Il

s’agit de la briqueterie du Nord à Lomme et de l’imprimerie d’Hem. Leurs émissions

reprises dans les quotas ont été incluses dans le calcul et représentent 1% des émissions

du poste.

Pour les autres industries, leurs émissions correspondent à leur consommation d’énergie

et dès lors sont reprises dans les données de la Région au niveau des consommations.

Nous avons calculé les émissions liées à la consommation énergétiques de l’industrie en

appliquant aux données de la Région un ratio de 3% correspondant au nombre

d’industries référencées dans le PNAQ sur le territoire de LMCU par rapport aux industries

reprises dans le PNAQ au niveau de la région.

Attention, afin de prendre en compte le fait que LMCU comporte peu de grosses

industries par rapport à la Région Nord Pas de Calais, nous avons appliqué un ratio de

50% aux données de consommation énergétique correspondant à l’intensité industrielle de

LMCU par rapport à la Région. En effet, considérer que les industries présentes sur le

territoire de LMCU sont de taille identique à celles présentes sur le reste de la Région

reviendrait à surestimer l’activité industrielle sur LMCU. D’autant plus que la Région Nord

pas de Calais comprend de nombreuses grosses industries comme la raffinerie à

Dunkerque représentant à elle-seule 8% des émissions du secteur industriel français.

L’intensité industrielle a été évaluée en interne en fonction de la taille des entreprises

présentes sur le territoire de LMCU par rapport à celles de la Région.

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148

IV.3.6. L’énergie dans le tertiaire … 10% des émissions du territoire

Emissions liées à la consommation énergétique dans le tertiaire, répartition par sous-poste

Les consommations d’énergie dans le

tertiaire (toutes activités socio-

économiques hors industrie et habitat)

sont à l’origine de 980 000 teqCO2

émises dans l’atmosphère en 2007, ce

qui en fait le 5ème poste d’émissions du

territoire. Ces émissions sont à 76%

dues à la combustion directe d’énergie

fossile pour les besoins du chauffage et

à 22% à l’usage de l’électricité. Les

émissions dues aux fuites de produits

frigorigène dans les systèmes de

climatisation ne représentent que 2%.

Fiabilité des résultats

Les émissions de ce poste ont été calculées avec une incertitude de 25%. Les mêmes

conclusions s’appliquent qu’au secteur de l’habitat.

Provenance des données et traitement

Les émissions liées à la consommation énergétique dans le secteur tertiaire ont été

calculée sur base de différentes données :

- Consommations énergétiques sur le territoire (données de EDF, GDF et Dalkia)

- Nombre d’établissements présents sur le territoire (commerces et entreprises –

chambre de commerce)

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- Superficie des bureaux présents sur le territoire (données reprises du document

‘chiffres clés de Lille Métropole’ – Agence pour la promotion Internationale de Lille

Métropole)

- Consommations énergétiques du secteur tertiaire pour la Région Nord Pas de Calais.

Nous avons essentiellement travaillé sur base des données de consommation du

territoire. En effet, nous avions récupéré les données auprès des grands distributeurs

d’énergie et nous avons soustrait de ces données les consommations liées au secteur

« énergie dans l’habitat ». Les consommations ainsi obtenues ont été comparées aux

données de consommation du secteur tertiaire pour la région (calculées sur base d’un

ratio entre le nombre d’établissement sur la région par rapport au nombre d’établissement

sur Lille ce qui représente 29%). Comme les données déterminées par les deux

méthodes sont dans les mêmes ordres de grandeur (moins de 5% d’écart), nous avons

conservé les données résultant du premier traitement (sur base des consommations sur

le territoire reçu d’EDF, GDF et Dalkia).

Concernant le calcul des émissions liées aux fuites de gaz frigorigènes dans les systèmes

de climatisation, nous avons repris le nombre de surfaces commerciales présentes sur le

territoire de LMCU et considéré que 50% d’entre elles étaient équipées d’un système de

climatisation (la majeure partie des hypermarchés sont équipées de systèmes de

climatisation).

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IV.3.7. La construction et les travaux publics … 5% des émissions du territoire

Emissions liées aux constructions présentent sur le territoire, répartition par sous -poste

Le 7éme poste d’émissions de GES est celui

lié aux constructions et aux ouvrages

publics sur le territoire, qui ont

engendrées 480 000 teqCO2. 88% de ces

émissions sont dues aux constructions et

à la rénovation sur le territoire de LMCU

et 12% aux constructions et rénovations

des routes et autoroutes du Territoire.

Pour les constructions, nous avons pris en compte l’ensemble des surfaces

construites sur l’ensemble du territoire avec comme supposition que l’ensemble

du parc est renouvelé tous les 30 ans. Les émissions concernent uniquement

l’énergie nécessaire à la fabrication des matériaux utilisés pour la construction.

L’énergie consommée pour les travaux ainsi que les transports sont repris dans

leur poste respectif. Dans le cas de LMCU qui possède une briqueterie sur son

territoire, il se peut qu’il y ait un double compte entre les émissions de la

briqueterie et celle du poste construction. Cependant, ces doubles comptes

peuvent être considérés comme marginaux au vue de la densité du bâtit sur le

territoire de LMCU (l’ensemble des briques utilisées sur le territoire ne provient

pas de la briqueterie et les constructions en brique ne sont pas majoritaires sur le

territoire).

44% des surfaces présentes en 2007 sur le territoire de LMCU sont des

logements en béton. Or le procédé de fabrication du béton engendre

d’importantes quantités de GES, ce qui en fait, indirectement, un matériau de

construction les plus nocifs pour la planète.

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Les 66 pourcents restants (112.000 m2) sont des locaux « Non résidentiels » dont

l’intensité carbone à la production est plus élevée. Pour information, 100 m 2 de

bâtiments industriels vont en moyenne engendrer l’émission de 55 T équ.CO2.

En ce qui concerne les voiries, nous avons intégré dans cette étude l’ensemble des

voiries présentes sur le Territoire de LMCU (communales, départementales, régionales et

nationales). Ne disposant pas de flux annuels de construction ou de rénovation nous

supposons que les voiries sont rénovées tous les 30 ans. Pour information nous arrivons

à près de 15.000.000 m2 de voiries.

Fiabilité des résultats

Les résultats de ce poste ont été obtenus avec un coefficient d’incertitude de 49% dû en

grande partie aux incertitudes qui résident sur les facteurs d’émission sur la construction

de bâtiments avec l’approche des m2 : 50%. L’incertitude sur les facteurs d’émissions

pour les voiries est plus limitée : 15%. L’incertitude sur les données, quant à elle, est

faible pour les voiries puisque nous disposons que des mètres linéaires de voiries avec

une estimation des largeurs. Pour les bâtiments, nous nous sommes basés sur les

données de l’INSEE par commune.

Provenance des données et traitement

Les émissions liées à la construction ont été calculées sur base du parc existant. Les

informations proviennent de la base de données SITADEL de l’INSEE qui reprend des

fiches par communes précisant le nombre de logements, les surfaces de logements, de

bureaux, de bâtiments agricoles, industriels, commerciaux, … Les données concernant

les matériaux de construction utilisés proviennent également des fiches par commune.

De ces fiches, nous avons repris les données concernant les « constructions mises en

chantier », qui additionnées donne 4 317 RP construits en 2007.

Pour les ouvrages publics, nous avons repris les données concernant les kilomètres de

voiries présentes sur le territoire. Ces données nous ont été fournies par le service en

charge de la voirie au sein de LMCU. Les émissions ont été calculées sur base d’un

amortissement de 30 ans ce qui représente les temps de renouvellement moyen des

voiries.

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152

IV.3.8. La construction des véhicules … 4% des émissions du territoire

Emissions liées aux amortissements des véhicules, répartition par sous poste.

Avec 4% des émissions, les émissions

liées à la fabrication des véhicules

circulant sur le territoire est le 8ème poste

émetteur.

74% des émissions de ce poste sont

imputables à l’amortissement des

voitures circulant sur le territoire de

LMCU, c'est-à-dire, les voitures

appartenant aux habitants mais

également aux personnes qui viennent sur

le territoire pour leur activité

professionnelle ou de loisir.

Les camions et autres transports

routiers circulant en interne ou important

et exportant des marchandises

représentent 25% des émissions.

Enfin, les émissions liées aux amortissements des transports en commun ne

représentent que 1% des émissions et celles des 2 roues, 0,3%.

Ces chiffres mettent en évidence la forte utilisation sur le territoire de la voiture qui reste

le mode de transport le plus utilisé. Les transports en commun au contraire ont une

présence très faible sur LMCU.

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Fiabilité des résultats

Les résultats de ce poste ont été obtenus avec un coefficient d’incertitude de 20%. Cette

incertitude est à la fois due aux données collectées (5%) mais surtout aux facteurs

d’émissions utilisés dont l’incertitude varie de 20% à 25%.

Provenance des données et traitement

Les données utilisées pour le calcul des émissions de ce poste sont identiques aux

données utilisées pour les déplacements de personnes et pour le transport de

marchandises.

En effet, pour l’amortissement lié à la voiture, nous avons repris les véhicules.km

parcourus en interne et en échange sur le territoire auxquels nous avons appliqué un

facteur d’émission en lien avec l’amortissement au kilomètre parcouru.

Il en va de même pour les transports routiers et les 2 roues.

Pour les transports en commun, nous avons repris les émissions liées à l’amortissement

des véhicules calculées dans le cadre du Bilan Carbone du service ‘Transport collectif’.

Le calcul de ces émissions est détaillé dans le chapitre correspondant.

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IV.3.9. Traitement des déchets …2% des émissions du territoire

Emissions liées à la gestion des déchets, répartition par poste

Avec 210 000 teq.CO2 le traitement de

déchets est le 7ème poste d’émissions du

territoire. Le calcul des émissions se fait en

fonction du type de traitement appliqué aux

déchets collectés (enfouissement,

incinération ou recyclage).

Les données relatives au traitement des

déchets réalisé par les services de Lille

Métropole représentent de l’ordre de

144 400 t équ.CO2 et sont incluses dans le

sous-poste ordures ménagères.

Le traitement des eaux représente 23% des émissions et correspond aux émissions du

service assainissement de la collectivité ainsi que émissions liées à la charge en DBO

dans les eaux sanitaires évacuées (10g de DBO par m³ traité).

Le traitement des déchets industriels (tous traitements confondus) représente de l’ordre de

9 400 TeqCO2 soit 4% des émissions relatives aux traitements des déchets et des eaux

usées.

Le sous-poste ‘ordures ménagères’ comprend les émissions qui ont été calculées pour le

service ‘Résidus Urbains’ gérant la collecte et l’élimination des déchets sur le territoire

mais également les émissions liées aux déchets qui ont été produits sur le territoire mais

qui n’y sont pas traités (il s’agit par exemple des déchets collectés et mis dans des

décharges dont la gestion ne dépend pas de LMCU et du service ‘Résidu Urbains’).

Pour obtenir ces résultats, nous avons calculé les émissions liées au traitement de

l’ensemble des déchets produit sur le territoire et collecté par les ‘Résidus Urbains’. Nous

avons obtenu des émissions de 149 800 TeqCO2. Etant donné que les émissions liées

aux déchets traités par les ‘Résidus Urbains’ ont été calculées de façon précises dans le

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cadre du Bilan Carbone des services rendus par LMCU, il convenait de prendre en

compte les émissions liées aux déchets traités hors du territoire. Celles-ci ont été

obtenues en soustrayant les émissions des ‘Résidus Urbains’ des émissions calculées sur

base de la répartition des déchets en fonction des différents types de traitement.

Fiabilité des résultats

L’incertitude sur les émissions de ce poste se monte à 30% ce qui est dû aux incertitudes

sur les facteurs d’émissions atteignant 50%.

Provenance des données et traitement

Les données concernant les résidus urbains proviennent directement des données

récoltées auprès du service concerné. Les détails des données collectées sont présentés

dans le chapitre consacré aux services rendus par LMCU.

Tout comme pour les résidus urbains, les données concernant le traitement des eaux

proviennent d’une part des émissions du service ‘Assainissement’ de LMCU et d’autre part

du volume d’eau traité par la collectivité avec calcul de sa charge en DBO (10g par m³).

Faute de données, les émissions relatives au traitement des eaux usées dans les

industries ne rentrent pas dans le calcul.

Les données concernant les déchets de l’industrie ont été reprises du rapport de la Région

Nord Pas de Calais ‘L’industrie au regard de l’environnement’ et qui rend compte des

déchets produits par le secteur de l’industrie. Nous avons appliqué à ces données un ratio

de 3%, correspondant au poids de l’industrie sur LMCU par rapport à la région (voir poste

énergie dans l’industrie). Ces données concernent l’année 2007.

Liens avec les services « résidus urbains » et « assainissement ».

La collectivité de LMCU comprend dans ces compétences la gestion des déchets ainsi

que le traitement des eaux.

Un lien peut donc être réalisé entre les émissions de ce poste au niveau du territoire et les

émissions liées aux services fournis par la collectivité. Cependant, nous rappelons aussi

que les paramètres utilisés dans les deux méthodes sont différents. Par souci

pédagogique, les mêmes résultats sont visibles sur les deux périmètres. Il s’agit d’une

entorse méthodologique qui a toutefois un impact très faible sur le résultat global.

Attention cependant, nous avons évalué séparément les émissions liées à la charge en

DBO présente dans l’eau qui n’a pas été comptabilisée dans le calcul des émissions

relatives au service « Assainissement ».

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IV.3.10. Agriculture … 1% des émissions du territoire

Les activités agricoles sur le territoire de

LMCU ont générées 120 000 teqCO2 en

2007. L’agriculture est le 8ème et dernier

poste d’émissions. 39% de ces émissions

sont à imputer aux émissions de méthane

liées à l’élevage et 40% de ces émissions

sont liées à la fabrication et à l’épandage

d’engrais azotés. L’utilisation des

énergies fossiles (carburant des engins

agricoles) représente 20% des émissions

alors que l’électricité des bâtiments

agricoles et les émissions liées à la

fabrication des engins agricoles ne

représentent qu’un peu plus de 1% des

émissions.

Les émissions de GES du secteur agricole sont en majorité émises par d’autres

gaz que le CO2, puisqu’il s’agit de Protoxyde d’Azote à 40% et de méthane à

39%. Enfin, concernant l’énergétique, l’agriculture peut devenir un contributeur

très important de matières premières aux énergies renouvelables (notamment via

des unités de biométhanisation, ou encore via les cultures énergétiques déd iées

pour bio-combustible, voire, éventuellement Biocarburant de seconde génération)

ou encore développer des cultures de plantes aptes à être transformées dans le

secteur de l’Eco-Bio-Construction (Miscanthus, Chanvre, …). Ce développement

peut se faire en articulation avec des prises de décision au niveau de la Région.

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Fiabilité des résultats

Les résultats de ce poste ont été obtenus avec un coefficient d’incertitude de 48% dû là

encore, en grande partie aux incertitudes qui résident sur les facteurs d’émission : 50%

pour le méthane et les engrais qui représentent plus de 80% du bilan. La majorité des

données utilisées pour calculer les émissions de ce poste provient des données de

l’INSEE pour le territoire de LMCU couplées aux données de la Région. On peut donc

supposer qu’elles ne présentent pas une incertitude supérieure à 10%.

Provenance des données et traitement

Les données proviennent essentiellement de deux sources :

- Données de l’INSEE pour le territoire LMCU

- Données de la Région Nord pas de Calais via le Memento de l’agriculture

- Données des consommations énergétiques de la Région Nord pas de Calais

Les données de l’INSEE nous ont fourni les bases de travail en renseignant le total des

terres cultivables présentes sur le territoire ainsi que le nombre de têtes de cheptel. Ces

données ont ensuite été affinées au regard de la répartition entre les différents types de

culture au niveau de la Région. La même opération a été réalisée pour les répartitions

entre les différents types de bétail.

Sur base des hectares de terres cultivées sur le territoire de LMCU et celles présentent à

l’échelle de la région, un ratio a été déterminé. Ce ratio de 6% a été appliqué aux

consommations énergétiques de la Région afin de déterminées les consommations liées

à l’agriculture sur le territoire de LMCU.

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IV.4. Commentaires sur la partie "Territoire"

La plupart des données de base collectées pour établir ce bilan l’ont été par des contacts

individuels pris par le bureau d’étude. De nombreuses données exploitées dans ce Bilan

proviennent de bases statistiques à l’échelle de la communauté urbaine, de

l’arrondissement, de la région ou du département, puisqu’il n’existe pas de service

statistique à l’échelle des grandes villes, hormis pour les données concernant les

déplacements de personnes, les logements ainsi que la gestion des déchets qui sont des

compétences de la collectivité. Les données statistiques à l’échelle de la Région ont

souvent été ramenées au périmètre de la Collectivité par des ratios sur le nombre

d’habitants, de la superficie par exemple ou encore du nombre d’entreprise ou d’industrie.

De ce fait, l’utilisation des résultats de la partie "Territoire" du diagnostic comme

référentiel ne pourra être envisagée que dans la mesure où les actions mises en place

pour réduire les émissions de GES de la collectivité seront des actions de très grande

ampleur qui auront des répercutions majeures (par exemple : instaurer un système de

circulation payante en ville, sur le modèle de Londres). L’outil ne permet pas encore, et ce

pour les raisons évoquées ci-dessus, le suivi précis des variations induites par les "petites

actions", même si l’impact de ces dernières peut être évalué et suivi en dehors de l’outil,

au moyen d’outils de reporting adéquats.

L’un de ceux-ci pourrait être par exemple la mise en place d’une comptabilité carbone des

actions engagées se basant sur des données facilement observables (m2 de panneaux

solaire installés, puissance des chaufferies bois, nombre de composteurs individuels,…..),

voire de gains en pourcentages des postes d’émissions retenus dans le Bilan Carbone

Territorial.

Cependant, pour certains postes comme le transport de personnes, les logements ou

encore les industries soumis au PNAQ, les données locales sont disponibles et font déjà

l’objet de suivi. Il sera donc aisé de suivre annuellement les évolutions des émissions de

ces postes notamment en mettant à jour les tableaux de calcul du Bilan Carbone.

Marges d’erreur des émissions du Territoire

Les graphiques présentés ci-dessous vous permettent d’apprécier les résultats de la

partie Territoire du diagnostic au regard des incertitudes affectées à chacun des postes

d’émissions.

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Ce graphique met en évidence les intervalles de valeurs de chacun des postes d’émissions

de la partie Territoire du Diagnostic.

Intervalles :

■ 1 120 000 TeqCO2 < "Energie dans l’industrie" < 1 660 000 TeqCO2

■ 740 000 TeqCO2 < "Energie dans le tertiaire" < 1 220 000 TeqCO2

■ 1 220 000 TeqCO2 < "Energie dans l’habitat " 2 540 000 TeqCO2

■ 1 260 000 TeqCO2 < "Transport de Marchandises" < 1 880 000 TeqCO2

■ 1 270 000 TeqCO2 < "Déplacements terrestres de Personnes" < 2 290 000

TeqCO2

■ 560 000 TeqCO2 < "Déplacements aériens de personnes"< 860 000 TeqCO2

■ 240 000 t équ.CO2 < "Construction et ouvrages publics" < 710 000 t équ.CO2

■ 373 000 TeqCO2 < "Construction des véhicules" < 560 000 TeqCO2

■ 148 000 t équ.CO2 < "Déchets" < 270 000 t équ.CO2

■ 65 000 TeqCO2 < "Agriculture" < 174 000 TeqCO2

■ 6 985 000 TeqCO2 < BILAN CARBONE GLOBAL < 12 170 000 TeqCO2

Les incertitudes sont à la fois liées aux facteurs d’émission repris dans la méthode Bilan

Carbone® et à la précision des données collectées. L’incertitude est donc en lien direct

avec la qualité des données récoltées. En effet, si des données dont les valeurs

d’émissions sont importantes ont une incertitude également importante cela va fortement

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influencer l’incertitude totale des valeurs. C’est pourquoi il convient d’affiner les données

collectées afin de limiter les incertitudes au maximum.

Comparaison des émissions de GES de la France et sur le territoire de LMCU

Avant d’observer la comparaison entre les émissions de la France et les émissions sur le

territoire de LMCU, nous signalons que les calculs ne sont pas réalisés sur la base des

mêmes périmètres. Ainsi, les émissions sur le territoire français relèvent des résultats

d’une méthodologie cadastrale (on ne regarde que ce qui se passe à l’intérieur des

frontières) alors que la méthodologie Bilan Carbone® prend également en compte les

échanges qui ont lieu avec le territoire (notamment pour les transports de marchandises

et les déplacements de personnes).

De plus, dans le cas de LMCU, nous n’avons pas pris en compte les émissions liées à la

production énergétique sur le territoire étant donné que celle-ci est comptée en partie

dans les consommations énergétiques du secteur industriel, résidentiel et tertiaire.

Répartition des émissions sur LMCU Répartition des émissions en France

Ces 2 graphiques montrent la répartition des émissions entre les différents secteurs pour

la France et pour le territoire de LMCU. On peut directement observer que LMCU est une

collectivité avec un taux d’urbanisation assez important, les émissions liées aux transports

et aux consommations énergétiques du tertiaire et du résidentiel sont plus importantes.

Par contre, les émissions de l’agriculture sont très faibles comparées à la répartition

française.

Les émissions sur le territoire de LMCU s’élèvent à 9 590 000 T équ.CO2, ce qui revient à

des émissions de 8,7 T équ.CO2 par habitant. Les émissions pour la France s’élèvent à

531 200 000 T équ.CO2, soit un ratio de 8,8 T équ.CO2 par habitant. Les émissions de

LMCU par habitant sont donc similaires aux émissions de la France suivant ce même

ratio.

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V. Production des biens consommés

V.1. Introduction

La production et la consommation des sociétés humaines sont liées à l’utilisation des

ressources fournies par notre planète. Ces ressources sont parfois limitées ou non

renouvelables et leur transformation ou leur utilisation peut avoir des conséquences

négatives pour l’environnement. L’économie utilise des matières premières, extraites sur

le territoire ou importées, ainsi que des matières transformées et des produits

manufacturés importés. Une partie des matériaux extraits ne sont pas utilisés mais

seulement déplacés, certains sont stockés pendant plusieurs années, d’autres encore sont

exportés suite à leur transformation. Après leur utilisation, les matériaux retournent vers

l’environnement sous la forme d’émissions dans l’air et dans l’eau ou sous forme de

déchets. La quantification des flux de matières entrants, stockés et sortants est effectuée

dans le cadre des comptes de flux de matières.

Les comptes de flux de matières (MFA pour Material Flow Account) tracent, en tonnes, les

flux de matières transitant sur un territoire et participant à son économie. Ils permettent de

renseigner la quantité de matières nécessaire à la consommation du territoire. Ils donnent

ainsi une vue d'ensemble agrégée des besoins et des émissions de l'économie. En effet,

ils font le lien entre l'utilisation des ressources naturelles et la capacité de l'environnement

à les produire ainsi qu’à absorber les déchets qui découlent de leur utilisation.

Les comptes de flux de matières constituent donc un outil important pour la gestion des

ressources et des déchets, le suivi du développement durable et la connaissance du

métabolisme physique de l'économie. A l’aide des flux indirects (soit les importations

cachées et les matériaux non utilisés) les pressions environnementales réellement

provoquées par l’économie peuvent être quantifiées.

L’intégration de ce poste dans le calcul du Bilan Carbone® permet donc un diagnostic

global de l’activité du territoire au regard des émissions de GES et donc de son impact sur

le changement climatique.

Pour des facilités de compréhension, nous avons décidé de renommer le poste flux de

matière : « Production des biens consommés ».

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V.2. Présentation des résultats

La production de biens consommés par les habitants et les entreprises de LMCU

s’élève à 59 000 000 T équ.CO2.

Ces émissions sont imputables à 87% aux achats de produits manufacturés, et à 6%

aux produits agricoles et alimentaires. Si l’on rapporte ce chiffre au nombre d’habitant,

on obtient 53,6 T équ.CO2/habitant.

Les objets manufacturés représentent 38% en poids des produits consommés par les

acteurs du territoire de LMCU. En comparant les émissions aux tonnes consommées pour

ce poste, on obtient les graphiques ci-dessous.

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Les émissions liées à la production des biens de consommation sont relativement

importantes à l’échelle du territoire. En effet, celles-ci sont 4 fois plus importantes que les

émissions du territoire.

On observe que 60% des émissions provenant des produits manufacturés concernent les

achats de produits à forte composante électronique tel que par exemple :

l’électroménager, l’informatique, la télévision, la Hi-fi, etc. alors même que ces derniers ne

représentent que 5% des tonnages de matériel achetés.

En effet, le tableau ci-dessous montre que le facteur d’émission (kgeq.C par tonne de

produit) de ces matériaux est 20 fois supérieur à la moyenne des autres produits.

Tonnes TeqCO2

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La production de biens électroniques consommés représente à elle seule un peu

plus de 1% du total des matériaux achetés en poids mais 52% des émissions dues à

la consommation de biens.

Fiabilité des résultats

Données

Les données utilisées proviennent de la DRE Nord-Pas-de-Calais, regroupant elles-

mêmes des données statistiques venant du MEEDDAT, de SITRAM et de la DAEI.

Il s’agit de données régionales reprenant les tonnes transportées selon les différents

modes de transport (air, mer, fluvial, routier et ferroviaire).

Les marchandises transportées sont regroupées suivant la nomenclature NST :

NST0 : Produits agricoles et animaux vivants

NST1 : Denrées alimentaires et fourrage

NST2 : Combustibles minéraux et solides

NST3 : Produits pétroliers

NST4 : Minerais et déchets pour la métallurgie

NST5 : Produits métallurgiques

NST6 : Minéraux bruts ou manufacturés, matériaux de construction

NST7 : Engrais

NST8 : Produits chimiques

NST9 : Produits manufacturés

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V.3. Le traitement des données

Les données sont traitées à l’échelle de la région et seront mises à l’échelle du territoire

de LMCU en fin de traitement.

Nous avons opéré différents traitements des données recueillies afin de limiter au

maximum les doubles comptes.

1. Eviter les doubles comptes dus aux transports multiples de la même

marchandise

Certaines marchandises peuvent être transportées par différents moyens de transport ou

encore via des intermédiaires entre son lieu de production et son lieu de vente. Voici un

petit schéma représentant les différents trajets que peuvent emprunter les marchandises.

Di E

P

P

Di

V

V

V

P

P

V

Di : Distributeur

V : vendeur

P : Producteur

E : Exportateur

Importation

Exportation

Déplacements internes

Double compte

Le présent schéma montre que :

- Lors de l’importation de produits, si ceux-ci passent par un

distributeur ils sont à nouveau compter en interne

- Lors de l’exportation des produits, s’ils passent par un

exportateur, ils ont déjà été comptés en interne

- Lors du transport en interne, si le produit passe par un

intermédiaire, il est également double-compté

Il convient donc de limiter au maximum ces doubles-

comptes

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Pour limiter ces doubles comptes éventuels, nous avons repris, pour chaque mode de

transport, les tonnes de produits importés, exportés et ayant circulés en interne. Nous leur

avons appliqué un % de double compte potentiel.

Par exemple :

- 90% des matériaux de construction entrant dans le territoire en train passent par un

autre mode de transport (routier essentiellement) pour être acheminés à son lieu de

vente.

- 50% des produits alimentaires circulant en interne par route passent par un

intermédiaire qui redistribue les produits vers leur point de vente

- …

Afin d’affiner la méthodologie présentée ci-dessus, il convient d’obtenir des

données complémentaires concernant les chaînes logistiques présentes sur le

territoire.

A la suite de ce premier traitement, nous avons calculé les produits qui sont restés sur le

territoire en soustrayant les produits exportés des produits importés et des produits

circulants en interne.

2. Eviter les doubles comptes dus au traitement de la marchandise

Une seconde opération consiste à prendre en compte les phases de transformation du

produit. Par exemple, les betteraves sont transformées en sucre mais il s’agit du même

produit à la base. Les premières sont repris dans le poste ‘produits agricoles’ alors que le

sucre est compris dans les ‘denrées alimentaires’. Il y a donc une double comptabilisation.

Nous avons également travaillé les données sur cet aspect, ce qui permet notamment de

réduire la quantité de produits purement agricole consommés sur le territoire mais

également de ne pas prendre en compte les ‘combustibles et minéraux solides’ ainsi que

les ‘produits pétroliers’ qui apparaissent déjà dans le Bilan Carbone® du territoire sous la

forme de la consommation du secteur habitat, industriel et tertiaire.

Incertitudes

Les résultats ont été obtenus avec un coefficient d’incertitude de 35%, ce qui reste

acceptable. Cependant une incertitude de 2% supplémentaire sur le seul poste

électronique entraîne automatiquement une incertitude de 1% à l’échelle de l’ensemble du

Bilan.

L’ensemble des résultats de ce poste est conditionné en grande partie par les incertitudes

sur le poste ‘produits manufacturés’ pour lesquels nous avons des tonnages identifiés

avec précision. Au sein de ce poste, le groupement SyFAM a proposé la répartition

massique présentée dans le tableau ci-dessous et appliqué les facteurs d’émissions à la

tonne de matière tels que présentés dans le Bilan Carbone. Le calcul du facteur

d’émission moyen pour le poste « Matériaux manufacturés » est essentiellement fonction

du facteur d’émission et du pourcentage massique du poste ELECTRONIQUE (reprenant

l’ensemble des matériaux contenant de l’électronique). Le Facteur d’émissions de ce

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poste dérive du Bilan Carbone® (pour les ordinateurs, en supposant qu’un ordinateur

pèse 10 kg) tandis que le pourcentage massique est une estimation.

Les facteurs d’émissions ont été calculés sur base des facteurs repris dans la méthode

Bilan Carbone® de l’ADEME et ont été confrontés à d’autres études.

Par exemple le facteur d’émission lié des produits électroniques :

Sur base du facteur d’émission de l’ADEME pour un PC écran plat = 128

KgeqCO2/kg

Bilan produit Eco-invent :

Ecran LCD = 104 KgeqCO2/kg

Produit électronique « actif » = 750 KgeqCO2

Produit électronique « passif » = 300 KgeqCO2

Les facteurs d’émission utilisés sont donc tout à fait dans les mêmes ordres de grandeurs

que ce qui ressort des autres études.

V.4. Conclusions relatives à la production de biens consommés

Bien que sortant donc du cadre méthodologique strict défini par l’ADEME, nous rappelons

que le Bilan Carbone® vise à prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre

d’un Territoire en ordre de grandeur. Dès lors que les données nous permettent d’estimer

l’impact de la production des biens consommés sur le Territoire sur le réchauffement

climatique, il nous semble important d’intégrer ces données, même si elles sont

relativement en ordre de grandeur.

Pour le territoire de Lille Métropole, ce poste est 4 fois plus élevé que les émissions qui

ont lieu sur le territoire. Il devient donc primordial de s’attaquer à des mesures permettant

de réduire drastiquement les émissions de GES de ce secteur.

Les émissions liées à la production des biens consommés sur le territoire est un poste

très important à l’échelle du territoire. Cependant, nous avons mis en avant que les

incertitudes inhérentes à ce poste sont relativement élevées (35%) et qu’il convient donc

d’affiner les données afin d’obtenir des résultats plus précis.

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En effet, les données sont issues des statistiques régionales et ont donc été traitées afin

d’être rationalisées à l’échelle de LMCU. L’obtention de données sur LMCU permettrait

d’affiner les résultats. Cela peut être fait via la mise en place d’un observatoire des

consommations à l’échelle du territoire. Cet observatoire aura pour fonction l’étude des

chaînes logistiques de transport de marchandises et l’identification de la quantité de biens

consommés sur le territoire.

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VI. Exploitation du Bilan Carbone®

VI.1 Approfondissements de ce Bilan Carbone®

La mission Bilan Carbone® s’est déroulée dans de très bonnes conditions malgré une durée

de réalisation courte pour une étude de cette ampleur. Au cours de l’étude et notamment au

cours de la formation, des demandes particulières et des besoins ont émergé. Il semble

également suite aux investigations réalisées sur les données qu’il soit nécessaire de vérifier

ou consolider certaines hypothèses réalisées.

La réalisation du Bilan Carbone® relatif au Fonctionnement interne de LMCU ne présente

pas de lacunes importantes compte tenu de la très bonne fiabilité des données fournies et

aussi de l’ensemble des investigations réalisées par les différents services impliqués.

Toutefois, le Bilan Carbone® pourrait bénéficier de quelques compléments permettant

d’affiner le calcul même si les quelques approfondissements proposés ne feront pas varié de

façon importante le résultat des émissions :

Afin de mieux distinguer les usages de l’énergie, il serait intéressant de distinguer

de façon plus nette avec des points de comptage différenciés les consommations

relatives à l’UT de Roncq qui abrite également le laboratoire du service Eau potable.

Les fuites de fluides frigorigènes relatives aux installations de froid (climatisation et

chaîne du froid pour la restauration) sont connues mais pas la nature des gaz. Le

calcul n’a pu être intégré au calcul, les fluides disposant d’un Pouvoir de

Réchauffement Global très différent. Un calcul réalisé avec le R22 (fréon) montre que

les émissions représenteraient 0,02% des émissions relatives au fonctionnement.

Elles sont donc négligeables mais rappelons que les installations doivent être

contrôlées afin de respecter le protocole de Montréal.

Pour les déplacements domicile travail, une extrapolation de plusieurs études a

permis de déterminer en ordre de grandeur les émissions. D’une part, le calcul

repose sur une enquête déplacement dans le cadre du Plan de Déplacement

Entreprise et d’une extrapolation par rapport aux distances domicile travail. D’autre

part, nous nous sommes aperçus par les différents sondages réalisés sur le parc auto

stationnant sur sites la nuit que de nombreux véhicules étaient utilisés pour réaliser

ces déplacements domicile travail. Il conviendrait par conséquent de disposer d’une

image plus précise en mettant à jour l’enquête domicile travail croisée avec les

sorties de véhicules et les mises à disposition (permanentes et occasionnelles).

L’étude des émissions relatives aux Services rendus a bénéficié d’un travail extrêmement

précis des différentes directions impliquées. Quelques travaux complémentaires pourraient

être menés sur certains sujets afin d’asseoir les résultats notamment :

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Pour l’assainissement, le poste curage représente une consommation de prés de

4,150 millions de litres de carburant. Les émissions résultantes en GES sont donc

importantes. Cette donnée a été validée avec la direction mais elle repose sur une

hypothèse de consommation au mètre linéaire des camions de curage. Il semblerait

pertinent de vérifier cette donnée en réalisant un échantillonnage de consommations.

La donnée étant très sensible pour les émissions de l’assainissement, il serait

intéressant d’être suffisamment précis dans le recueil pour distinguer des émissions

par type de curage ou de camions ou technologies par exemple. Cette étude plus

détaillée permettrait alors de s’assurer de la fiabilité des résultats du Bilan carbone®

et dans un second temps par son analyse de déterminer des pistes de réduction des

émissions (prévention des curages, technologies adaptées aux contraintes du

réseau,…).

Pour la voirie, quelques hypothèses ont été élaborées afin de déterminer les

données du Bilan Carbone®. Certaines données reposent également pour les

matériaux dits « modulaires » sur une étude réalisée en partenariat avec le CD2E. Il

conviendrait de détailler et de définir des facteurs d’émission plus précis mais aussi

de disposer de données permettant de transformer les hypothèses en données

réelles. A titre d’exemple, l’épaisseur de bitume installée dans le cadre du plan tapis

peut faire varier le résultat. Une fois encore, la distinction entre plusieurs types de

rénovation de chaussée permettrait d’affiner cette donnée moyenne et de disposer de

données réelles issues du bordereau de prix ou des constatations réelles sur

chantier. Les données plus précises ne devraient pas faire varier de façon

importante les résultats du service mais permettraient de disposer d’une vision plus

réaliste du plan tapis, des aménagements réalisés et des marges de manœuvre.

De même au niveau de la maintenance de la signalétique, il semble que peut de

données soient à ce jour accessible ou suivies. Le recensement de quelques

données (consommation des véhicules pour se rendre sur site, consommations de

produits d’entretien, consommation d’énergie,…) permettrait d’affiner le calcul sans

pour autant représenter un poste majeur des émissions du service voirie.

Pour les déchets, le suivi des données est précis. La Direction des Résidus Urbains

a une expérience du chiffrage des émissions de gaz à effet de serre. Il semble que

pour ce service, il soit intéressant de définir une méthodologie précise sur la

quantification des émissions de GES de ses installations afin de pouvoir réaliser un

suivi annuel. Dans la cadre du Bilan Carbone® de LMCU, l’équipe SyFAM a respecté

la méthodologie de l’ADEME. Plusieurs calculs ont toutefois été nécessaires pour

affiner le calcul relatif à l’incinération. De même que les calculs pour valoriser les

émissions évitées relatives à la production d’électricité par le CVE. Le niveau

d’émission du Service étant directement dépendant des émissions du CVE et plus

particulièrement du % de la fraction carbonée dans les ordures ménagères, nous

conseillons au service d’établir une méthodologie détaillée incluant une phase

d’échantillonnage sur cette fraction carbonée.

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Pour la gestion des espaces naturels métropolitains, le reporting des données est

très précis. Toutefois, nous n’avons pu disposer de données concernant les

matériaux entrants, celles-ci sont renseignées en quantité (tonnage) dans le tableur.

La qualité des matériels, engins utilisés et de leur consommation énergétique influe

directement sur le niveau d’émission des services. La modernisation de certains

matériels ou installations (par exemple : la carburation des bus, la déNox catalytique

du CVE,…) constitue une source majeure de réduction des émissions de ces

services.

Enfin, Lille Métropole Communauté Urbaine a déjà engagé de nombreuses

démarches environnementales et de développement durable. Beaucoup d’actions ont

déjà un impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’étude du

Bilan Carbone® n’a pas permis d’effectuer un travail précis de chiffrage de ces

efforts et réductions. Il serait toutefois souhaitable de disposer des résultats des

actions antérieures pour mieux évaluer la faisabilité et les potentialités des progrès

qu’il est encore possible d’obtenir. Par exemple, pour les transports en commun les

efforts consentis ces dernières années se sont traduits par une évolution de la

fréquentation et donc une réduction globale des émissions relatives à la mobilité sur

le Territoire. Les marges de manœuvre sont peut être plus réduites aujourd’hui.

L’évaluation des émissions relatives aux activités qui ont lieu sur le Territoire sont

envisagées avec une incertitude globale plus importante que pour le Fonctionnement Interne

et les Services Rendus. Cette marge d’erreur plus élevée s’explique par :

Les bases de données utilisées (différences d’échelle de territoire)

Les hypothèses retenues

L’évaluation dépend donc intrinsèquement de variables externes qu’il est difficile de modifier.

Les compléments que nous vous proposons ne dépendent donc pas de ces bases de

données. La seule proposition que l’on peut soumettre est alors de mettre en place un

« Observatoire » à l’échelle de LMCU afin de disposer de l’ensemble des données

nécessaires.

En revanche, notre étude nous permet d’envisager quelques améliorations quant à la qualité

des données utilisées.

Les consommations énergétiques des différents secteurs d’activité :

Pour les consommations de gaz et d’électricité, nous avons utilisé des données précises

recensées communes par communes. Toutefois, ces données nous ont été fournies par les

gestionnaires de réseau de distribution sur la base de leur tarification (contrat jaune, bleu,

vert) et non selon les secteurs d’activité consommateurs (industrie, tertiaire, habitat,

agriculture, administrations et collectivités). Les calculs reposent donc sur des calculs issus

d’une reconstitution des consommations sur la base des données de l’INSEE pour l’habitat,

des émissions des entreprises soumises au Plan National D’allocation des Quotas pour les

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industries. Les consommations énergétiques par secteur d’activité fournies par les

gestionnaires de réseau (comme c’est le cas dans d’autres régions) permettraient de

préciser les calculs.

Les déplacements de personnes (résidents et non résidents) :

Les données collectées via l’Enquête Cordon et l’Enquête Ménage sont relativement

complètes et précises. Cependant, comme nous l’avons déjà signalé, elles ne reprennent

que les déplacements ayant lieu durant les jours ouvrables et ne renseignent donc pas les

déplacements effectués les jours fériés et à l’occasion des vacances. La méthode Bilan

Carbone® prend en considération l’ensemble des déplacements quelque soit l’activité. Il

serait par conséquent intéressant de disposer par voie d’échantillonnage ou autre méthode

précise une évaluation des distances parcourues par les ménages de la Métropole pour

leurs loisirs et congés.

La part relative du fret ferroviaire, fluvial et maritime

Un approfondissement peut être réalisé concernant les données des importations et

exportations par fer et par voie fluviale et maritime. En effet, l’analyse réalisée sur les bases

de données régionales rationalisées pour LMCU, n’est pas suffisamment précise compte

tenu des spécificités du territoire. Les modes de transport vers la Métropole seraient à

identifier plus précisément compte tenu de sa localisation privilégiée (Nœud ferroviaire,

nœud fluviale, à proximité de Dunkerque et de la Plateforme de Dourges).

Les émissions relatives à la construction des infrastructures Lors de la réalisation du Bilan Carbone® les données relatives à la rénovation et à la construction de nouvelles chaussées pour l’année 2007 ont été comptabilisées. Toutefois, les données sont apparues surévaluées compte tenu du réseau routier existant. Ces dernières ont été validées par le service voirie. Afin de lever tout doute sur es valeurs, il serait possible de disposer des données relatives à la rénovation effectuée par chacune des communes, à celles effectuées par le Conseil Général et celles de la Direction Départementale de l’Equipement. Le cumul de ces données permettrait de valider définitivement cette donnée.

VI.2. Pérennisation

La méthode Bilan Carbone® repose sur le calcul des émissions de GES des activités de la

collectivité sur une année civile. Dans le cadre de l’étude, les données considérées sont

celles de l’année 2007.

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Toutefois, pour le Musée les données considérées sont celles de 2005 c'est-à-dire avant sa

fermeture pour travaux. Les données pour le Musée sont donc à relativiser car l’année prise

en compte coïncide avec l’évènement Lille 2004 (fréquentation importante).

De même, si les données relatives au « Plan Tapis » sont celles de 2007, ce dernier a été

particulièrement important au regard des autres années.

Enfin, l’augmentation de la fréquentation des transports en commun n’entraîne pas moins

d’émission globale de l’activité Transport en Commun mais réduit les émissions relatives aux

déplacements de personnes sur le Territoire.

Ces trois exemples démontrent deux éléments à considérer dans la pérennisation du Bilan

Carbone®

Il n’est pas judicieux de refaire le Bilan carbone® chaque année- la mise à journée

des données peut permettre aux directions de suivre les émissions mais il n’est pas

utile de refaire l’ensemble de l’exercice chaque année

Il est judicieux de suivre les ratios c'est-à-dire les indicateurs relatifs à l’activité. Ces

ratios permettent de prendre en compte les variations relatives aux années dites

« atypiques ».

Le suivi des indicateurs doit ainsi être réalisé par les services et directions eux même. Ils

permettront de

suivre plus directement l’évolution des émissions

identifier si les actions de réductions entreprises permettent de réduire les émissions

globales.

connaître l’efficacité des mesures de réduction engagées

Notre expérience dans la réalisation de plans d’action de réduction et de leur mise en œuvre

nous a démontré que le suivi de ces indicateurs permet aux directions et services de se

saisir de la problématique effet de serre. En effet, les acteurs définissent leurs indicateurs,

c'est-à-dire les ratios les plus parlants pour leur activité. Ils élaborent ensuite les outils de

suivi. Ils s’engagent donc déjà dans la recherche d’une efficacité relative à l’activité du

service. Ils progressent dans la réduction des émissions de GES en optimisant le

fonctionnement, le management des activités, l’organisation,…

Dans le cadre de la formation des agents, quelques ratios et pour certaines activités ont été

proposés. Ils sont recensés ci-dessous :

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Ratios Fonctionnement Interne

Comme précisé lors de la formation, les ratios sont indispensables au suivi des émissions et

doivent si possible s’inscrire dans le reporting existant des services. A titre d’exemples, nous

proposons ces quelques ratios mais nous rappelons que les acteurs les plus pertinents pour

les construire et les suivre restent les services ce que nous considérons comme étant la

« maîtrise d’usage ».

Ratios Assainissement

Le tableau suivant propose des indicateurs permettant de suivre l’évolution annuelle de

chaque activité et donc de mieux apprécier celle des émissions annuelles correspondantes.

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Ces indicateurs ou ratios restent à valider par les différents services de la Direction

Assainissement.

Ratios Eau Potable

Le tableau suivant propose des indicateurs permettant de suivre l’évolution annuelle de

chaque activité et donc de mieux apprécier celle des émissions annuelles correspondantes.

Ces indicateurs ou ratios restent à valider par les différents services de la Direction Eau

Potable.

Ratios Voirie

Le tableau suivant propose des indicateurs permettant de suivre l’évolution annuelle de

chaque activité et donc de mieux apprécier celle des émissions annuelles correspondantes.

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VI.3. Préconisations générales en vue du Plan Climat

L’objectif national de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) implique aussi

des efforts des collectivités locales, tant au niveau de leurs usages de l’énergie que de

l’exercice de leurs compétences.

La collectivité locale peut agir en tant que :

consommatrice, par des réductions de GES sur son propre patrimoine

aménageuse, notamment en développant un urbanisme compact économe en espace et

en énergie

distributrice et productrice d'énergies décentralisées (éolien, solaire, chaleur…)

incitatrice, par des actions d'information et de sensibilisation.

Au travers de leur fonctionnement, les collectivités sont responsables de quatre types

d’émissions de GES :

Les émissions directes : générées par les collectivités locales elles-mêmes ;

Les émissions déléguées : générées par une entreprise privée prenant en charge un

service public ;

Les émissions induites : générées au cours de la réalisation des biens et services

acquis ;

Les émissions définies : générées par les choix effectués au niveau local.

Lille Métropole Communauté Urbaine déterminera en concertation avec les acteurs de son

Territoire, le programme d’action visant à la fois à atténuer les impacts des activités sur le

climat, à prévoir et préparer les adaptations du Territoire aux conséquences de ces

changements climatiques (inondations, phénomènes extrêmes, évolution de la végétation,

développement de nouveaux parasites,…).

Le Bilan carbone® constitue un diagnostic des émissions de gaz à effet de serre très

large et peut constituer le « socle des débats ». Il doit permettre l’introspection tant en

interne qu’en externe sur la lutte contre les changements climatiques. La

problématique des changements climatique est systémique et le Bilan carbone® ne

cible pas de responsabilité de tel ou tel acteur. Il vise à définir des priorités et à

orienter des choix, des décisions pour limiter et réduire nos impacts.

En tant qu’outil dynamique, le Bilan Carbone® a aussi vocation à suivre l’évolution des

émissions, à mesurer les progrès réalisés par les actions menées. La démarche interne doit

permettre de mettre en place un suivi des émissions sur la base d’indicateurs (ratios)

pertinents et éclairants.

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VII. Leviers d’actions

VII.1. Fonctionnement Interne

Lille Métropole Communauté Urbaine dispose de marges de manœuvre directes sur les émissions relatives à on propre fonctionnement que ce soit les consommations énergétiques de son patrimoine, les déplacements de ses agents, les consommations de produits et leur acheminement ou la durée d’amortissement de ces biens d’équipement.

Sans entrer dans le détail des actions de réduction des émissions de GES qui seront définies et évaluées dans le cadre du Plan Climat « Interne », il semble que Lille Métropole dispose de plusieurs leviers :

S’appuyer sur la qualité de ses services et sur les projets déjà réalisés en faveur de l’environnement et de la réduction des émissions de GES en particulier. En effet, l’équipe SyFAM au cours de ces nombreux échanges avec les services et directions a remarqué la qualité du suivi des activités. Sans avoir pu valoriser pleinement les réalisations déjà en cours ou programmées, Lille Métropole dispose des moyens humains internes pour bâtir une réelle politique interne de réduction de ces émissions. Le Service Développement Durable est formé à la méthode Bilan Carbone®, un nombre important d’agent a suivi la formation permettant d’analyser les émissions, des personnes référentes sont présentes dans chaque direction voire services.

La collecte des données, aussi fastidieuse qu’elle ait pu être, a permis toutefois de créer les conditions nécessaires au développement d’une dynamique interne de réduction des émissions de GES. L’attente des agents constatée lors des formations, pour engager une démarche d’introspection sur le fonctionnement prouve l’engagement du personnel et démontre la nécessaire exploitation de cette dynamique.

Dans le cadre de certains marchés, il serait intéressant d’inscrire la lutte contre les changements climatiques comme indicateur de performance. LMCU comme toute collectivité représente un poids important dans les achats publics de la région. L’introduction de clauses particulières dans les marchés publics visant à réduire les émissions de GES favoriserait le développement de la prise de conscience des fournisseurs et prestataires. Pour les fournisseurs déjà impliqués dans ce type de démarche de valoriser leur produit ou leur mode fonctionnement participant à la lutte contre les changements climatiques.

Chaque service peut être acteur de la réduction des émissions de GES et chaque agent doit pouvoir participer à son échelle à la réduction globale du fonctionnement de LMCU. La mobilisation interne par les « petits » et « grands » gestes des agents constitue un point essentiel de la démarche. On peut disposer des meilleures « technologies » existantes, la sobriété constitue une nécessité dans tout plan d’action de développement durable. La difficulté réside dans la capacité à mobiliser l’ensemble des agents de sensibilité différente, avec des activités différentes. Toute action de réduction aussi petite soit-elle est importante car elle constitue un témoignage de la prise de conscience et du passage à l’acte.

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VII.2. Services rendus

Les Services Rendus aux acteurs constituent les marges d’actions les plus importantes de

Lille Métropole pour réduire les émissions du Territoire. Les efforts réalisés par Lille

Métropole ont un impact direct sur les émissions relatives au Territoire.

Lille Métropole dispose de compétences très importantes en vue de la réduction des

émissions de GES. Les leviers d’actions peuvent être directs ou indirects selon que la marge

d’action est dépendante ou non des «moyens et technologies » mis en œuvre par les

Délégataires de Service Publics (lorsqu’ils sont impliqués).

Le levier d’action essentiel repose donc sur les capacités de Lille Métropole en tant que

Maîtrise d’ouvrage à faire évoluer le fonctionnement des Délégataires. Cette marge de

manœuvre est principalement centrée sur les cahiers des charges et/ou les conventions

entre LMCU et ces délégataires. L’introduction de clauses visant à connaître puis à réduire

les émissions de GES constitue le principal poids pour réduire ces émissions. Le Bilan

Carbone® n’apporte pas de nouveauté sur le sujet (LMCU a déjà engagé de nombreux

projets avec ses DSP pour réduire les émissions de GES – ex : Bio méthanisation).

Toutefois, une formalisation plus précise et des objectifs chiffrés pourraient être demandé.

Une attention plus particulière sur la problématique effet de serre doit être portée. Dans un

premier temps, il semble pertinent d’évaluer les émissions avant d’imposer des objectifs de

réduction. Dans un second temps, il pourrait s’agir de co construire avec les Délégataires les

plans de réduction des émissions de GES. La quasi-totalité des délégataires est aujourd’hui

impliquées dans des programmes de réduction des émissions. Il faut donc trouver les

moyens de créer un partenariat autour de la lutte contre les changements climatiques.

Remarque :

Nous attirons l’attention des services sur le fait qu’il n’est pas possible à ce jour de

différencier les offres de plusieurs prestataires pour une même activité sur la base du Bilan

Carbone® compte tenu de l’incertitude variable entre 20 et 30%. Il est possible toutefois, de

comparer le poids carbone de deux produits par exemple, de deux transports, … c'est-à-dire

d’éléments simples considérés à périmètre équivalent.

D’autres marges de manœuvre ou leviers existent. On peut citer notamment :

Le recours quasi systématique à des matériaux issus du recyclage. Ces derniers nécessitent en règle générale moins d’émission par tonne de produit. En effet, l’énergie grise nécessaire à la production d’un produit sur la base de matière existante est inférieure à celle nécessaire pour la production de « première fusion ». L’autre intérêt est de favoriser les filières de recyclage par la demande de matière recyclée.

Quelques activités dans le cadre des Services Rendus à la population nécessitent l’usage d’engins et de véhicules que ce soit pour l’assainissement, la voirie, la collecte des ordures ménagères. L’identification des matériels les plus efficients pour les activités constitue

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une autre source potentielle de réduction des émissions de GES. Dans certains cas tel l’hydrocurage, les émissions réduites ou évitées peuvent être élevée et représentées une part non négligeable de l’activité de la direction ou du service rendu.

De même, certaines activités sont génératrices de fret. Identifier les solutions pour optimiser ce fret peut constituer un axe majeur de développement d’un plan d’action de réduction. Cette rationalisation du fret peut être envisagée en optimisant les transports, en identifiant des solutions plus proches (ex : transport des boues de STEP), en incitant les délégataires et prestataires à utiliser des modes de transport alternatifs à la route. Le transport des déchets recyclés par voie maritime constitue un exemple intéressant. Le recours à ce type de solution peut être envisagé pour d’autres Services. Enfin, le cahier des charges peut inciter (lorsque le recours à la route est obligatoire) le prestataire à réfléchir à des solutions permettant de réduire les impacts (flotte plus adaptée, moins émettrice, conduite douce,…).

Enfin, la collectivité représente un acteur majeur du fonctionnement d’un Territoire. La volonté politique peut également inciter les autres acteurs à réduire leurs émissions de GES.

Les choix opérés par LMCU pour réduire les émissions de son Territoire auront également une vocation d’exemplarité. A ce titre, LMCU dispose de la compétence urbanisme. Il est essentiel que LMCU propose un plan ambitieux de réduction des émissions sur l’urbanisme. L’urbanisme est la compétence transversale qui permet de raisonner globalement et ainsi d’éviter les erreurs. L’urbanisme concentre les problématiques mais aussi les sources et les leviers d’actions majeurs sur l’habitat, le transport de personnes et de biens, les déchets, l’assainissement,…

VII.3. Territoire

LMCU, par les compétences qu’elle gère et les services qu’elle rend à la population possède

de nombreux leviers d’actions en vue de réduire les émissions de GES sur le territoire.

L’un des postes les plus émetteurs est celui des déplacements de personnes. Nous avons

vu que 35% des émissions ont été évitées grâce à la présence de transport en commun sur

le territoire. Dès lors, une augmentation de la disponibilité des transports en commun

permettrait un transfert des modes de déplacements de la voiture vers ces modes de

transport et ainsi réduire les émissions.

Une augmentation du service des transports en commun aura pour conséquence une

augmentation des émissions liées au Service Transport en Commun mais aura en contre-

partie une réduction importante des émissions globales des déplacements de personnes sur

le territoire. Ceci montre qu’il faut penser aux solutions de façon globale et qu’une

augmentation des émissions d’un côté est tout à fait acceptable si elle a pour effet une

réduction plus conséquente des émissions d’un autre côté.

La collectivité possède également des compétences en matière de logement. Des actions

peuvent être mises en place en vue de réduire les émissions liées à la construction des

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logements et lors de leur utilisation. LMCU a également des possibilités de mobilisation des

habitants en vue de réduire les consommations énergétiques (informations, incitations

financières,…). La collectivité peut par exemple mettre en avant les matériaux de

constructions bas-carbone comme la paille ou le chanvre qui à l’inverse du béton ou du

métal permet de capturer du CO2.

En tant qu’acteur important au sein du territoire, LMCU a également un rôle à jouer auprès

des acteurs économiques du territoire tels que les PME ou les industries. Ceci peut ce faire

en les intégrant directement dans des projets de développement économiques durables par

exemple.

En ce qui concerne le transport de marchandises, la collectivité peut agir sur le

développement de plates-formes multi-modales en vue de favoriser l’utilisation du train ou du

fluvial.

Au niveau des émissions liées à l’agriculture, les pistes d’actions de réduction de ces

émissions passeront nécessairement par un renforcement des cultures biologiques ou de

cultures moins dépendantes aux produits de synthèse (cf. exonérations fiscales possibles

dans le cadre du Grenelle), ainsi que par une éventuelle reconsidération de l’élevage de

bovins et ovins sur le Territoire.

Bien qu’essentiel, LMCU n’est qu’un acteur du territoire et la réduction des émissions

dépendra également de la participation des citoyens et des autres acteurs économiques. Les

citoyens réduiront leurs émissions en adoptant des comportements responsables alors que

les acteurs économiques pourront de leur côté développer des activités bas-carbone.

LMCU par sa place centrale dans la collectivité pourra rassembler et se faire rencontrer

l’ensemble de ces acteurs en vue d’agir de manière commune et globale à la réduction des

émissions de GES.

La compétence urbanisme réunit la quasi-totalité de ces réflexions

Les actions potentielles sur l’Habitat comme pour les Services (Transports en commun,

voirie, déchets, assainissement,…) montrent le fort impact de l’urbanisme sur les émissions

du Territoire.

Lille Métropole détient par les choix qu’elle pourra opérer ou par les actions qu’elle sera en

mesure de susciter chez ses partenaires (bailleurs, fournisseurs d’énergie,…), des marges

de manœuvres importantes sur les émissions du territoire.

Les quelques exemples de chiffrage le prouve (cf partie « illustration d’action de réduction») :

Une politique de maîtrise de l’espace (rénovation urbaine)

Une politique de réduction des consommations de l’Habitat par une meilleure performance des logements

Une politique de sourcing différencié de l’énergie (utilisation d’énergies renouvelables)

Une politique de développement des transports en commun performants

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Une politique de développement économique privilégiant une performance du bâti, une accessibilité des transports en commun (cf. étude réalisée par Ernst & Young)

Une politique d’aménagement soucieuse de l’impact carbone

Une politique d’assainissement et de potabilisation de l’eau qui privilégie la réduction des consommations plutôt que leur traitement

Une politique qui favorise la réduction des quantités de déchets et de tri à la source

Une politique de valorisation des circuits courts de distribution (par exemple des produits alimentaires),

peuvent conduire à des réductions importantes à l’échelle du Territoire. Bien entendu, Lille

Métropole ne détient pas directement les clés pour engager les actions mais elle peut être

considérée comme « le chef d’orchestre » sur son territoire de la lutte contre les

changements climatiques.

L’analyse des émissions du Territoire corrélée à celle des services rendus nous incite à vous proposer une réflexion sur l’urbanisme en trois temps.

1 - Sensibiliser / former / intégrer les compétences

Le premier levier d’action est la constitution d’un mode de faire qui intègre systématiquement

les différentes compétences mobilisées pour réduire significativement les émissions de gaz à

effet de serre à l’occasion d’une opération d’urbanisme, quelle qu’elle soit. Il s’agit du foncier,

l’aménagement urbain, les transports, la construction, les réseaux, le développement

économique, l’environnement, IL faut donc mutualiser les réflexions, les enjeux, les objectifs

et les moyens.

Si le temps est à l’action, elle ne sera efficace qu’à cette condition. Dans ce sens, une

sensibilisation-formation partagée sur les enjeux, les moyens et l’organisation peut s’avérer

utile. Partageons le constat, organisons-nous pour faire autrement.

2 - Travailler massivement sur le parc ancien

Ce qui ressort de l’étude c’est le niveau d’émissions des gaz à effet de serre liées au

chauffage des logements et notamment dans le parc ancien. Il faut donc poursuivre et

renforcer les programmes de rénovation de type OPAH énergétiques.

Autres leviers d’action :

-Systématiser / rendre obligatoire des travaux d’économies d’énergie en cas de mutations

foncières, ventes de biens anciens ou engagement de travaux de réhabilitation

-S’attaquer au parc de copropriétés par des mesures spécifiques que l’ADEME a commencé

à instruire

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Il y a là un potentiel important mais aussi des freins culturels

-Négocier dans les villes avec les architectes des bâtiments de France pour pouvoir engager

plus facilement des travaux d’isolation par l’extérieur, seuls en mesure de réduire

sensiblement les déperditions thermiques

-Accompagner / inciter à toutes mesures de qualification des artisans qui interviennent sur

les chantiers d’isolation et d’étanchéité sans avoir forcément ni les compétences ni la

compréhension des enjeux auxquels ces travaux doivent répondre

-Initier de nouvelles formes d’AMO énergétique et sociale susceptibles de garantir les bons

résultats notamment dans le parc ancien groupé (social, copropriété, ..) compatibles avec

des formes d’occupation, reflets d’une réalité sociale.

3 - Aménager l’espace selon de nouveaux critères de réussite

Plusieurs niveaux peuvent être envisagés pour agir :

3-1 Se projeter dans un temps décarbonisé

Une opération d’aménagement fige l’espace et son fonctionnement pour quelques

décennies, voire plus. Savons-nous aujourd'hui quelle énergie sera disponible ? En tout cas,

il est possible d’imaginer que l’énergie fossile si précieuse pour nous faire fonctionner aura

été remplacée par ….Subir ou anticiper cette évolution, pouvoir s’adapter, telle est la

question que tout aménageur public ou privé se doit de se poser. Ne rien faire qui puisse

poser un grave problème de fonctionnement dans 10 ou 20 ans. Nous n’avons plus de

certitudes en terme énergétique, social et économique, sinon celle de savoir que le

changement de climatique en cours aura des conséquences plus ou moins fortes sur ces

aspects.

Concrètement en terme de leviers, il s’agit surtout de ne pas enterrer ce débat, au contraire

de l’étendre, de l’enrichir, organiser les états généraux du futur, …au moins en interne de

LMCU

3-2 La politique foncière constitue un levier incontournable, si l’on considère le parallèle qui

existe entre les consommations foncières à usage d'urbanisation et le niveau d’émissions de

GES. Dans cette relation directe, un distinguo tient au fait que les opérations groupées type

ZAC ont une « rentabilité carbone » meilleure qu’en urbanisation « individuelle », effet

d'échelle.

A partir de ce constat, on peut déduire que si on réduit la consommation foncière, on réduit

d'autant les émissions de CO2. Bien évidemment les émissions par la suite recouvre

plusieurs postes qu’il faut analyser plus précisément, viabilisation, construction, desserte

énergétique, consommations énergétiques dans le fonctionnement, mobilité générée,

entretien,… Mais globalement plus on urbanise plus on émet.

Pour moins consommer de foncier, la meilleure façon est de réduire le foncier urbanisable

par an, d’un ratio en rapport avec les objectifs de réductions des gaz, d’un facteur 4 d’ici

2030-50 (ces objectifs sont en train de changer car insuffisants). Plus facile à dire qu’à faire.

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L'Allemagne qui a mis en place cette politique depuis quelques années peine à concrétiser

surtout à cause de la concurrence entre collectivités – l’urbanisation et l’accueil de nouveaux

habitants gardant un aura très positif aux yeux des élus. Cette politique n‘aura une petite

chance de succès que si toutes les communes de LMCU l'appliquent dans le cadre d’une

vision partagée du territoire. La mesure serait mieux acceptée si on met en évidence les

avantages économiques attendus, qu'il convient de bien argumenter.

3-3 Réaliser des programmes d’aménagement peu émetteurs dans la durée implique de se

projeter à 30, 40, 50 ans comme indiqué plus haut. Le Bilan Carbone® s’évalue sur la durée

de vie des biens. La présentation du Bilan Carbone® territoire montre les postes sur

lesquels on peut agir pour réduire les émissions. Si on prend en compte cette durée de vie,

c’est la partie consommation énergétique qui compte. La construction, les équipements

jouent aussi un rôle important, et recèlent encore un potentiel d’évolutions énorme –

technologiques, mais aussi dans leur mise en œuvre. Beaucoup de leviers à utiliser en

termes de communication.

Bien évidemment le choix de l’énergie, les objectifs de consommation influent aussi sur les

résultats. Notons à ce sujet la démarche intéressante qui consiste à attribuer une quantité

maximale d’énergie à l’espace aménagé en proposant un cocktail de mesures (isolation,

comportement des habitants, qualité des équipements, conception d’ensemble, …

Reste un point essentiel qui met tout le monde d’accord, celui qui pèse le plus dans la

durée : les émissions liées aux déplacements motorisés, à la mobilité générée et non

anticipée en terme d’offre de transport public. Créer des réseaux maillés pour cyclistes,

interdire toute urbanisation non adossée à un mode de transports collectif, …

Plus particulièrement la mobilité (comme constatée sur le Territoire de LMCU) constitue une

priorité

Les actions concernant les réductions des émissions liées à la mobilité des acteurs sur le

territoire sont nombreuses. Cependant, ces actions doivent s’intégrer dans une gestion

globale du territoire.

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Le graphique ci-dessus représente l’ensemble des marges de manœuvre que possède la

collectivité afin de développer une mobilité durable sur le territoire. Ces marges de

manœuvre sont présentées ci-dessous.

L’e-substitution : remplacement des déplacements par des relations et des services à

distance.

Le partage de ressources, d’espaces, de véhicules,… pour en réduire l’emprise physique,

en maximiser le taux d’occupation,…

L’articulation des espaces, des temps, des services, des médias,… afin par exemple de

rassembler les services et les ressources du territoire où se trouvent les citoyens et quand

ils s’y trouvent.

L’optimisation des déplacements en réduisant entre autre les pertes de temps et les

kilomètres inutiles.

La substitution modale en faveur des transports et commun et des modes doux.

Afin d’alimenter votre ces pistes d’actions, voici quelques pistes de réflexion

complémentaires.

L’e-substitution :

L’e-substitution n’a pas pour but de réduire les déplacements des citoyens mais de les

aider à mieux organiser leurs déplacements en leur donnant la possibilité d’agir à distance

ou via des points intermédiaires (médiateurs polyvalents)

3 facteurs vers une mobilité durable

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Articuler les déplacements avec les espaces, les temps et les services :

Il s’agit de repenser l’espace afin de le rendre multifonctionnel et d’amener les services

aux utilisateurs. Exemples : échangeurs de mobilité et « tiers lieux »

Intelligence collective des mobilités :

Améliorer les systèmes d’informations liés au transport et l’intermodalité (meilleure

articulation entre les modes de transport et les horaires)

Des transports collectifs à base d’information :

Emergences de nouveaux modes de transport collectif basés sur le partage d’information

(partage de véhicules, co-voiturage, mobilité douce,…)

VII.4. Production des biens consommés

Les marges de manœuvre de LMCU en vue de réduire les émissions de GES, biens

qu’indirectes sont nombreuses.

La collectivité peut avoir des actions par rapport au développement des activités de service

sur le territoire comme l’auto-partage, des activités de locations d’outillage ou encore la

promotion de site internet d’échange et d’emprunt.

L’augmentation de la durée de vie des biens consommés sur le territoire peut également être

une action portée par LMCU. Cela peut consister au développement d’activités de réparation

ou de valorisation de biens par exemple.

Enfin, la collectivité peut également avoir des actions de sensibilisation en vue d’augmenter

le pourcentage d’alimentation bas-carbone ou encore de produits bas-carbones présents et

consommés sur le territoire.

Le rôle de la collectivité est de mettre en place les éléments de base qui favoriseront les

changements de comportement de consommation sur le territoire. Elle doit également avoir

un rôle de communication et de sensibilisation auprès des différents acteurs du territoire en

vue de réduire de manière durable les émissions.

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Conclusions

Rappel des émissions de Lille Métropole Communauté Urbaine

Les émissions par périmètre sont les suivantes :

- Fonctionnement interne : 15 500 tonnes équ. CO2

- Services rendus : 263 000 tonnes équ. CO2

- Territoire : 9 600 000 tonnes équ. CO2

- Production de biens consommés : 59 000 000 tonnes équ. CO2

La réalisation du Bilan Carbone® constitue une première étape dans la lutte contre les changements climatiques.

Cet état initial des émissions relatives au fonctionnement propre de Lille Métropole Communauté Urbaine et à l’ensemble des services publics rendus aux acteurs a nécessité une forte mobilisation interne pour le recueil des données et l’analyse des résultats.

Démarche transversale et participative, elle initie la réflexion collective autour de cet enjeu, elle favorise l’identification des futurs projets qui permettront de réduire l’impact effet de serre des activités. Elle renforce l’exemplarité de la Communauté Urbaine.

L’excellente participation des directions et services dans la phase de diagnostic laisse présager de la qualité des échanges autour du programme d’actions de réduction des émissions. L’ensemble des progrès déjà réalisés au travers des actions et projets programmés doit être valorisé par l’indicateur carbone.

Le diagnostic des émissions du Territoire constitue un exercice complexe, en ordre de grandeur. En effet, même s’il ne donne qu’une image du fonctionnement du territoire, basé sur un seul critère, le carbone, il nous interpelle profondément tant les enjeux potentiels sont palpables avec des répercussions colossales à la clé sur les politiques conduites et le management des projets.

Le chiffrage des émissions constitue une première image de l’impact global sur le climat de la responsabilité collective dans les changements climatiques. Le Bilan Carbone® ne cible pas de responsabilités particulières mais invite les acteurs à engager une démarche d’introspection pour identifier le programme d’action à mettre en œuvre.

Le Bilan Carbone® constitue la base de la prise de conscience de l’impact de nos modes de vie, de notre organisation, de nos fonctionnements. Il identifie les priorités sans fournir de guide dans la définition des actions de réduction à engager. Ce programme d’action sera défini dans le cadre du Plan Climat Territorial et résultera des échanges entre les acteurs.

Lille Métropole Communauté Urbaine représente l’acteur essentiel de cet engagement responsable de la lutte contre les changements climatiques. La Communauté Urbaine dispose ainsi de marges de manœuvre directes pour réduire les émissions qui ont lieu sur son Territoire par le biais de ses compétences. Elle peut aussi influer, coordonner, fédérer et dynamiser les démarches initiées par les autres acteurs (économiques, collectivités et citoyens).

L’enjeu planétaire des changements climatiques est impressionnant. Lille Métropole est en capacité de démontrer qu’il faut « penser global et agir local ».

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188

ANNEXES

Liste des personnes ressources (Fonctionnement et Services rendus) :

Marion Delmotte Développement économique

Patrick Danis Rayonnement de la métropole

Stéphane Taschini Aménagement et renouvellement urbain

Guénaëlle Carlier / Guillaume Joly Cadre de vie

Yohann Dhainaut Foncier

Yves Baesen Transports

Michel Buisson / Laurence Blondel Eau et assainissement

Martine Arnault Voirie Espaces publics

Emmanuel Preux / Pierre Wac Assistance à maîtrise d'ouvrage / maîtrise d'œuvre

Barbara Leroy Ressources humaines et organisation

Edmond Vandenberghe Moyens généraux

Alice Browaeys / Emilie Beauvois Mission évaluation et planification

Alan Firth Relations internationales

Abdelkader Amarouche Finances et programmation

David Delcluze Administration générale

Nicole Buscot Systèmes d'information

Pierre Hirtzberger / Gildas Le Saux Résidus urbains

Liste des sources de données (lorsqu’il s’agit de fichiers, ils sont indiqués entre

guillemets) et des personnes impliquées dans la collecte pour les

volets Fonctionnement interne et Services rendus :

Fonctionnement interne :

Poste Sous poste Source Personnes

impliquées*

Source fixes

Energie

« Bilan Energie

bâtiment LMCU

2007 »

M.Vandenberghe,

M.Traisnel

Climatisation Par mail M.Hasbroucq

(Dalkia)

Fret

Fret entrant « commande type

sopaz », mails

M.Siad, M.

Legroux

Fret interne Parc auto, « conso

2007 fret interne » M.Manceau

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Déplacement de

personnes

domicile-travail

« PDE

2007_Synthèse »,

« LMCU - DRH -

Distance DW »,

« LMCU - MOYENS

GENERAUX - PARC

AUTO - Etat conso

carburants 2007»

MmeLeroy,

M.Fontaine,

M.Caffier

professionnels Parc auto, « Synthèse

bilan carbonne » MmeMonneveux

visiteurs

« Déplacements élus

et visiteurs », « RI

DELEGATIONS

ETRANGERES

RECUES V3 kowandy »

M.Firth,

M.Kowandy,

Mme Zilinski

Matériaux et services

entrants

matériaux

« Conso 2007 Bilan

Carbone »,

« Livraisons », « Bilan

annuel aggloméré »

M.Siad,

M.Legroux,

M.Vidoni

Services « CARBONE LIST

COMPTE » M.Amarouche

Fin de vie des déchets

directs déchets

« LMCU - FONCIER -

Bilan Carbone 2007 »

Immobilisations

bâtiments

« SGTB RAPPORT

DES SURFACES

DEVELOPPEES DES

BATIMENTS LMCU

2008 »

M.Danaels

parkings

Informatique

« LMCU - DSI -

TABLEUR REMPLI A

ADMINISTRATION

GENERALE »

M.Delcluze

Véhicules

« LMCU - MOYENS

GENERAUX - PARC

AUTO - Constructeur-

modèle-effectif »

Machines « Etat Engins

divers(global) » M.Legrand

Mobilier Par mail M.Legroux

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190

Services rendus :

Service Source Personnes impliquées*

Transports collectifs Tableurs excel renseignés

M.Briche

Eau Potable

Tableur excel renseigné

(usines eau potable, analyses

laboratoire)

Bilan Carbone Production et

Distribution (SEN)

M DERRACHE ; M F GUNIER (LMCU)

M FAYE (SEN)

Assainissement

Tableur renseigné STEP et

Stations de pompage.

Fichiers excel Boues,

Bassins, Travaux Neuville en

Ferrain, Bilan activité UT,

étude 7 chantiers collecteurs

& branchements

Mme Florence WISSOCQ, M Etienne

LEMARCHAND, M Florian BUSY, M

Emmanuel PREUX, M DOSSOT, M JP

BASTIEN

Voirie

Tableur excel renseigné

(programme Tapis,

investissements matériaux

modulaires, signalisation

directionnelle, horizontale et

verticale, feux tricolores

Mme Martine ARNAULT – M Marc

COURBOT

Résidus Urbains

Bilan des résidus urbains

2006 et 2007 – Etude Bilan

Carbone DRU – exploitants

équipements

M.Le Saux, M.Dunat, M.Clementel

Rayonnement de la

Métropole

« LMCU - RAYONNEMENT -

MAM sans les consos »,

« LMCU - RAYONNEMENT –

STADIUM »

M.Vandenberghe (énergie)

Gestion des espaces

naturels métropolitains Syndicat Mixte ENM

Mme Fourny, M. LEMORT

Crématoriums

Tableurs excel

M.Vandenberghe (énergie)

*Liste non exhaustive

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191

Listing des sources de données - Territoire

Poste Type de données Sources

Energie dans l'industrie

Combustibles fossiles Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie

: Observatoire de l'énergie (http://www.industrie.gouv.fr/energie/sommaire.htm)

Energie renouvelable Idem

Emission liées aux procédés industriels

PNAQ : entreprise sur le territoire de LMCU

Electricité Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie : Observatoire de l'énergie

(http://www.industrie.gouv.fr/energie/sommaire.htm)

Energie dans le tertiaire

Gaz Données de GDF + Données de l'observatoire de

l'énergie

Fioul Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie

: Observatoire de l'énergie (http://www.industrie.gouv.fr/energie/sommaire.htm)

Electricité Données de EDF + données de l'observatoire de

l'énergie

Climatisation INSEE + données de LMCU sur l'activité tertiaire (site

internet)

Energie dans l’habitat

Tout Site SITADEL de l'INSEE, utilisation des fiches par

commune + Données EDF, GDF et Dalkia

Agriculture

Energie Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie

: Observatoire de l'énergie (http://www.industrie.gouv.fr/energie/sommaire.htm)

Surface cultivée

DRDAF : Direction régionale et départementale de l'agriculture et de la forêt (Hervé Bovi -

[email protected] [email protected] + memento de

l'agriculture / fiche commune de l'INSEE + Chambre de l'agriculture Pierre Rix

([email protected]

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192

Têtes de bétail Memento de l'agriculture + fiche commune de l'INSEE

Transport de marchandises

Fret routier interne Cété + données de l'enquête ménage

Fret ferroviaire interne Cété + données de l'enquête ménage

Fret fluvial interne Cété

Fret routier de transit Enquête Cordon

Fret routier entrant et sortant

Enquête Cordon

Fret ferroviaire entrant et sortant

Trafic International régional et trafic national régional : DRE Nord pas de Calais avec données provenant du

MEEDDAT, DAEI, SEST et SITRAM

Fret fluvial entrant et sortant

Trafic International régional et trafic national régional : DRE Nord pas de Calais avec données provenant du

MEEDDAT, DAEI, SEST et SITRAM

Déplacements de personnes

Tous les déplacements internes

Cété + enquête ménage

Déplacements d'échange et de transit

en voiture Enquête Cordon

Déplacements en avion Aéroport de Lesquin - rapport annuel

Déplacements en train et TGV

Elements de diagnostic sur les déplacements dans la métropole lilloise - LMCU janvier 2009

Construction et travaux publics

Construction Site SITADEL de l'INSEE, utilisation des fiches par

commune

Voirie Données LMCU - Marc Courbot

Déchets

Déchets ménagers Données du service résidus urbains et rapport annuel

2006

Déchets de l'industrie Rapport - Industrie au regard de l'environnement

(2008) édité par le DRIRE + données de l'INSEE

Traitement des eaux Données du service traitement des eaux

N.B. : Les données qui ont été utilisées dans le Bilan Carbone sont indiquées en rouge

Listing des sources de données - Emissions liées à la production de la consommation

de biens sur le territoire

Sources des données :

Trafic International, régional et trafic national, régional : DRE Nord pas de Calais avec

données provenant du MEEDDAT, DAEI, SEST et SITRAM + données du Cété pour les

marchandises circulants en interne sur le territoire de LMCU (enquête cordon)

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Compléments de calculs sur le Centre de Valorisation Energétique de Lille Métropole

Communauté Urbaine

La part des déchets organiques incinérés au Centre de Valorisation Energétique d’Halluin

(CVE), initialement considérée dans les calculs, est un ratio moyen de 57% (source :

ADEME/CITEPA). La direction des résidus urbains nous fournit les précisions suivantes :

- La proportion moyenne de déchets fermentescibles entrant au CVE est de 60%

Calcul des émissions directes de CO2 du CVE :

Les données nous sont fournies par l’exploitant du CVE.

Les calculs donnent les résultats suivants :

Les émissions brutes indiquées dans le tableau (295 006 tonnes de CO2) correspondent

aux :

- Emissions (295 006 - 289236 = 5770 tonnes équ. CO2) liées à l’utilisation de combustibles fossiles du CVE tels que fioul et gaz déjà comptabilisés par ailleurs dans le Bilan Carbone® à l’aide des consommations process ;

- Emissions liées à la combustion des déchets entrants (289 236 tonnes de CO2)

Nous utilisons donc pour les calculs, les émissions de CO2 issues des déchets soit 289 236

tonnes équ. CO2 auxquelles nous appliquons un facteur multiplicatif de 0,60. Celui-ci

correspond à la part fermentescible des déchets entrants (60%). Nous obtenons ainsi le CO2

d'origine biomasse soit 173 542 tonnes équ. CO2. A partir de là, le résultat pris en compte est

donné par la différence entre le CO2 déchet et le CO2 biomasse : 289 236 - 173 542 =

115 694 tonnes de CO2.

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Illustration de réductions d’émissions de gaz à effet de serre

La réalisation du Bilan carbone® constitue un diagnostic pour hiérarchiser les priorités

d’actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La méthodologie insiste sur

l’évaluation des potentiels de réduction, le chiffrage des émissions constituant un éclairage

et non l’aboutissement de la démarche.

L’étude des émissions de Lille Métropole Communauté Urbaine, la définition d’un

programme d’action détaillé et chiffré sera définit par le Plan Climat qui s’engage en

concertation avec les acteurs du Territoire et en interne avec les services.

Toutefois, l’étude nous a permis de disposer de quelques données permettant un chiffrage

de quelques actions potentielles de réduction.

Ces données sont issues pour les émissions du fonctionnement interne au

baromètre développement durable (outil interne de progrès sur la thématique

développement durable)

Pour les services, quelques illustrations possibles vous sont proposées à titre

pédagogique.

Pour les émissions du Territoire, une évaluation du programme définit et voté sur

l’Habitat a pu être réalisée.

En complément de ce chiffrage, il est possible de proposer quelques indicateurs qu’il serait

particulièrement intéressant de suivre. En effet, l’ampleur des émissions peut varier selon les

programmes d’activité mis en œuvre (ex : un « plan tapis » plus important, la construction

d’une nouvelle STEP,…). Il est donc nécessaire de disposer de ratios permettant l’évaluation

des progrès réalisés en identifiant l’efficience et non la valeur absolue des émissions.

I. Chiffrage des objectifs opérationnels du « Baromètre développement durable »

Dans le cadre de sa démarche interne de Développement Durable, la Communauté Urbaine

a engagé une démarche interne de co-construction d’un dispositif d’évaluation continue de

l’intégration du développement durable dans son fonctionnement. Cette démarche de

progrès s’appuie sur des arbres d’objectifs qui déclinent des objectifs généraux en objectifs

stratégiques puis en objectifs opérationnels.

Le groupement SyFAM a réalisé le chiffrage des objectifs opérationnels du baromètre qui

visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre. De nombreuses hypothèses ont été

nécessaires. Ces hypothèses ont été fixées par le groupement, aucune concertation avec les

personnes en charge du baromètre n’a eu lieu.

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4 actions ont été définies pour réduire les consommations énergétiques

1. Utiliser des équipements moins énergivores :

Les consommations majeures d’électricité pour l’ensemble des agents concernent

l’utilisation de matériel informatique. Les ordinateurs portables sont réputés pour être

moins « gourmands » en énergie que les unités centrales. L’évolution de 40% du parc

vers ces portables entraînerait une réduction des consommations d’énergie de 30% par

rapport à une unité centrale munie d’un écran plat et de 40% par rapport à une unité

centrale et un écran cathodique. La réduction des émissions envisagée est de l’ordre de

14 t équ .CO2. Toutefois, comme indiqué plus haut (§ p.34), il est avant tout préférable

(en termes de réduction des émissions) de prolonger la durée de vie du matériel

informatique. La réduction de la consommation électrique des postes informatique ne

permet pas de combler la consommation d’énergie grise pour la fabrication de ce

matériel).

2. Former les agents aux gestes éco responsables :

Cette action de sobriété vise à éteindre l’ensemble des ordinateurs, imprimantes,

photocopieurs,… la nuit et dès que l’agent a quitté son poste de travail. Cette évaluation

porte sur une différence de consommation estimée actuellement à 75% du parc en veille

la nuit et 6h de fonctionnement par jour ouvré. Les émissions évitées seraient alors de

l’ordre de 180 t équ.CO2.

Ces deux actions démontrent qu’avant de travailler sur l’efficacité il est nécessaire

de s’atteler à la sobriété, aux comportements. Dans ce cas précis, sans

investissement, les émissions évitées et par conséquent les consommations

électriques réduites sont plus de 10 fois plus importantes en travaillant sur les

comportements.

3. Parc de bâtiments à énergie positive

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Les bâtiments à énergie positive constituent l’excellence thermique de la construction.

Ces bâtiments produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Sans connaître le

surplus d’énergie potentiellement produit il est difficile d’évaluer les émissions réduites

par cette action. Toutefois, les émissions évitées sont à minima de la valeur actuelle des

émissions relatives à la consommation énergétique du patrimoine soit 1040 t équ.CO2.

Cette action permettrait de réduire fortement les émissions relatives aux consommations

des bâtiments. Elle a donc un impact très fort mais nécessiterait un engagement financier

très important de la part de Lille Métropole. Il faudrait également envisager

l’augmentation des émissions relatives à la construction des bâtiments dans le poste

immobilisations bâtiments.

Toutefois, l’ajout d’isolants ne représente pas d’émissions importantes. Les

émissions relatives aux bâtiments sont principalement constituées par les

émissions relatives à la structure (béton, acier,…). Les isolants représentent de

faibles émissions.

4. La production d’énergie renouvelable

Il n’a pas été possible de réaliser de calculs précis sur ce point compte tenu du faible

niveau de connaissance des émissions relatives aux consommations pour l’eau chaude

sanitaire. Pour fournir des ordres de grandeur la production d’électricité par le

photovoltaïque représente des émissions de l’ordre de 0,015 kg équ.C/KWh produits ou

0,055 kg équ.CO2/KWh (source Bilan carbone – ADEME). Ces émissions tiennent

compte uniquement des émissions relatives à la production des panneaux solaires. La

production d’électricité étant à 85% d’origine nucléaire en France, les gains par KWh sont

estimés à 8 g équ.C/KWh soit 29 g équ.CO2/Kwh.

Pour la production d’électricité à partir d’éolienne, les gains sont plus importants soit de

l’ordre de 77 g équ.CO2/KWh.

4 actions ont été proposées pour réduire les émissions relatives aux déplacements

professionnels

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1. Promouvoir l’éco conduite pour les agents

L’éco conduite constitue une action de sobriété intéressante. L’adoption d’une conduite

douce, de quelques règles comme l’anticipation, la montée rapide des rapports

notamment en contexte urbain permettent des gains de consommations non

négligeables. Ces gains sont en pratiques estimés entre 8 et 15% pur les véhicules

légers entre 7 et 10% pour les poids lourds. En considérant un gain de 10% relatifs à une

optimisation de la conduite de l’ensemble des agents, les émissions évitées seraient de

l’ordre de 210 t équ.CO2.

2. Recourir à des véhicules moins consommateurs

L’évaluation des émissions relatives à la flotte classe celle-ci selon les étiquettes CO2

proposées par les constructeurs en catégorie C. Le passage des émissions moyennes

de 132 g CO2 au km à 105 g de CO2 constituerait une réduction des émissions de

l’ordre de 415 t équ.CO2. Le gain est ainsi environ deux fois plus important que le gain

apporté par la conduite sobre. Cette action constitue un gain de 20% des émissions du

poste déplacements professionnels. Elle nécessite toutefois un engagement financier

très important pour faire évoluer la flotte vers des véhicules peu émetteurs.

3. Le recours à des véhicules moins polluants

Il s’agit d’utiliser des véhicules utilisant des énergies alternatives. Par exemple le contenu

carbone de l’électricité étant faible, les émissions au km pour un véhicule sont beaucoup

plus faibles. Il en va de même des véhicules fonctionnant au GNV. Le calcul global des

émissions n’a pas été chiffré compte tenu de l’imprécision sur le type de véhicules. Ces

quelques données peuvent permettre de comparer l’impact du type de motorisation.

En effet 100 kWh d’énergie pour propulser une voiture émettent suivant le type de

« carburant » (au sens large) :

8.4 kg éq C pour les véhicules essence en moyenne 8.2 kg éq C pour les véhicules diesel en moyenne 2.3 kg éq C pour les véhicules électriques

Les pertes de stockage de l’électricité ont été négligées mais elles sont certainement

bien inférieures aux pertes de rendement des moteurs à combustion. On constate qu’on

divise par 4 les émissions de gaz à effet de serre avec des véhicules de type électrique.

Il faut cependant prendre en compte les contraintes d’autonomie et de recharge

qu’imposent une flotte d’origine électrique mais ces contraintes sont surmontables pour

les déplacements d’une collectivité.

4. Améliorer le fonctionnement du parc à vélo

Des vélos sont mis à la disposition des agents pour leurs déplacements professionnels.

Toutefois la démarche ne semble pas facile et pourrait être améliorée pour faciliter

l’accès à ce mode de transport doux. Nous avons considéré que seuls 2% des trajets

effectués en voiture pouvaient être remplacés par des trajets en vélo compte tenu des

distances à parcourir. La réduction des émissions serait alors de l’ordre de 43 t équ.CO2

soit environ 1/3 des réductions potentielles de la conduite douce.

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2 actions de réduction des déplacements domicile travail ont été proposées.

1. Favoriser l’accessibilité des sites de LMCU

L’ensemble des sites de LMCU ne sont pas directement accessibles par les transports en commun et notamment les Unités Territoriales ce qui oblige les agents à se déplacer en voiture. Compte tenu de la faible connaissance des déplacements domicile travail réels par site concerné nous n’avons pu établir de chiffrage précis. Nous constatons toutefois que l’impact des déplacements en voiture est bien supérieur à ceux des transports en commun. Les émissions relatives au bus sont 4 fois inférieures à celles de la voiture, celles du métro environ 45 fois inférieures et celles du tramway environ 16 fois inférieures.

2. Développer les systèmes avantageux au profit des agents

Nous avons considéré que derrière cette dénomination, il était envisageable d’étudier le télétravail. Nous avons fixé comme hypothèse que cette possibilité était offerte à 10% des agents 1 journée par semaine. Les déplacements de ces agents seraient donc réduits de 20% par an. La réduction des émissions serait alors de 60 t équ.CO2.

A la réduction de ces 60 t équ.CO2, il serait intéressant d’ajouter une réduction possible des surfaces de bureaux mais aussi des consommations énergétiques du bâtiment. Une action de réduction peut donc avoir des impacts sur plusieurs postes simultanément.

3 actions de réduction des consommations de produits

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1. Généraliser l’utilisation de papier recyclé

Nous avons considéré pour ce calcul l’ensemble du papier consommé sous forme de ramettes A4 et non l’ensemble du papier. Nous avons considéré une source de donnée favorisant le papier recyclé en comparaison d’un papier issu de pâte vierge. Le total des réductions est alors de 139 t équ.CO2. Ce résultat doit être pris avec précautions car les études divergent sur ce sujet. Pour une source de donnée suisse, l’utilisation de papier PEFC permet des réductions supérieures à celles du papier recyclé.

2. Réduire et optimiser les consommations de papier

Les consommations de papier sont bien supérieures à LMCU que la moyenne des consommations des activités tertiaires. Au-delà de la qualité du papier les actions de sobriété sont une nouvelle fois nécessaires. Il faut toutefois envisager une action globale sur la gestion des impressions et non seulement une réduction des quantités, le papier étant principalement utilisé en impression. Réduire de 25% la consommation de papier (objectif atteint au Conseil Général du Nord) permettrait de réduire de 120 t équ.CO2 les émissions sur ce poste.

3. Promouvoir l’utilisation de produits plus respectueux de l’environnement

Il nous est apparu opportun d’évaluer les émissions relatives à la restauration. La réduction des quantités de viande consommées de l’ordre de 20% engendreraient une réduction des émissions de l’ordre de 50 t équ.CO2. Il s’agit d’une modification des habitudes de consommation qui doit s’accompagner d’un message sur la santé des agents.

Enfin le Baromètre propose une action de réduction sur les activités personnelles des agents. Il n’a pu être proposé de chiffrage sur ce point. On peut considérer que sur les 9 t équ.CO2 d’un français moyen, la réduction des émissions de l’ordre de 10% constituerait déjà un pas et représenterait au final de l’ordre de 2000 t équ.CO2 constatables sur le Territoire.

Le chiffrage de ces émissions n’a ici qu’une vertu pédagogique. La définition des actions de réduction sera envisagée dans le cadre du Plan Climat interne. Il faut retenir que :

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Toutes les actions n’ont pas le même impact

Les actions sur la sobriété sont à privilégié dans l’immédiat

Certaines actions peuvent avoir des impacts indirects qui peuvent renforcer les réductions ou au contraire les faire évoluer

Les actions n’ont pas le même coût financier

La conscience de la nécessité de faire évoluer nos modes de faire est primordiale

II. Quelques exemples de réductions potentielles sur les Services

Ce chiffrage n’a pas été réalisé sur l’ensemble des services et comme pour le Fonctionnement Interne vise simplement à apporter un éclairage supplémentaire sur les réductions potentielles. Lille Métropole Réalise déjà de nombreuses actions permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agira dans le cadre du Plan Climat d’envisager les actions supplémentaires ou de pousser des actions auxquelles les services ont déjà réfléchi ou projeté d’engager (ex : flotte de bus au biogaz).

Nous prendrons comme exemple la voirie et les transports en commun.

1. La voirie

Lors des entretiens avec le Service Voirie, les politiques menées en amont depuis 1990 et

qui ont conduit à des réductions d’émission de GES ont été évoquées :

- Utilisation systématiques d’enrobés tièdes (basse T°C donc moins de GES)

- Utilisation de diodes pour la signalisation

- Un groupe de travail a été mis en place sur la thématique Développement Durable en

vue, notamment, de réduire les émissions de GES

- Discussions avec des entreprises de Travaux Publics pour promouvoir les innovations

(aspect commercial)

- Enrobés avec liants végétaux

- Peintures à TiO2 arrêtés par principe de précaution

L’impact de ces actions n’a pu être chiffré de façon précise faute de données.

Le tableau suivant indique quel pourrait être le potentiel de réduction d’émissions de GES

pour des actions du type enrobés plus performants, en prenant le cas d’un passage d’enrobé

à chaud à enrobé à froid ou incorporation de liants végétaux, avec les facteurs d’émission

correspondants.

Un gain de facteur d’émission de 5 kg eqCO2 conduit à une réduction de plus de 1400 T

eqCO2 soit 13 % des émissions du service et 9 % de la direction Voirie.

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Bilan Carbone® Lille Métropole Communauté Urbaine

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Cette petite étude d’actions éventuelles de réduction montre que les actions sur les process utilisés pour la rénovation ou la construction de nouvelles chaussées constituent les potentiels de réduction des impacts sur les changements climatiques les plus forts. Le Service voirie doit donc envisager un positionnement sur ce sujet et identifier les moyens d’intégrer cette possibilité dans ses marchés.

Les actions sur les transports pour la signalisation directionnelles pourraient être non négligeables. La localisation du fournisseur constitue une possibilité également de réduction. Il est possible de fixer des seuils d’émissions pour les transports ce qui obligerait un fournisseur éloigné à utiliser d’autres modes de transport que le mode routier.

Cette liste est donnée à titre indicatif et ne constitue pas un recueil d’actions à entreprendre.

Celles ci seront discutées ultérieurement en groupe de travail dans le cadre du Plan Climat.

2. Les transports en commun

De nombreuses actions pour réduire les émissions des transports en commun sont possibles et envisagées par le service.

L’action phare concerne l’utilisation de bus fonctionnant au biogaz fourni par le CVO et les STEP. Il s’agit d’une action sur la nature de l’énergie qui permet des gains importants.

Emissions de GES des bus au GNV 1,83 kg équ.CO2/km

Emissions de GES des bus au biogaz -3,3 kg équ.CO2/km

Les gains seraient encore plus conséquents si les bus au biogaz venaient en substitution de bus diesel.

D’autres actions doivent concerner l’accessibilité aux transports en commun. Ainsi les émissions relatives aux transports en commun en tant que Services rendus aux usagers devraient augmenter au dépend des émissions individuelles des usagers et ainsi réduire d’autant les émissions du Territoire sur les déplacements de personnes.

L’intérêt public porté par la collectivité (Lille Métropole Communauté Urbaine) doit favoriser les émissions des usagers ou administrés au dépend des émissions du service. L’utilisation de véhicules plus performants (tels que les bus au biogaz) doit

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ensuite permettre d’améliorer les émissions globales. L’évaluation des réductions doit donc porter sur les indicateurs et intégrer les gains réalisés à l’échelle du Territoire.

3. L’assainissement

Lors des entretiens avec le Service Assainissement, les politiques menées en amont depuis

1990 et qui ont conduit à des réductions d’émission de GES ont été évoquées :

Le tableau suivant indique quel pourrait être le potentiel de réduction d’émissions de GES

pour diverses actions de ce type.

Une substitution d’un réactif chimique fortement utilisé (chlorure ferrique, chaux), ou sa

suppression par changement de process, peuvent conduire à des gains de facteur

d’émission importants. Ces actions, à priori intéressantes, ne peuvent qu’être évaluées avec

précision que par les services concernés, disposant en interne de toutes les compétences et

expertises sur la conduite de l’épuration des eaux usées. Tous les aspects sont bien sûr à

envisager : supprimer la chaux conduit à priori à remettre en cause l’épandage des boues et

donc le choix de la filière d’élimination des boues. La réflexion doit donc être globale, et

l’exemple proposé ci-dessous permet simplement d’apprécier l’impact d’une diminution de

quantité de réactifs chimiques sur les émissions de GES correspondantes.

Les impacts potentiels d’autres actions visant à réduire les distances d’approvisionnement

des matériaux sur les sites d’utilisation, la consommation d’électricité ou de gaz des STEP,

de carburant des véhicules de chantier, sont également proposés.

Cette liste est donnée à titre indicatif et ne constitue pas un recueil d’actions à entreprendre.

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III.3. Analyse des réductions potentielles sur l’Habitat

Comme indiqué plus haut, le Plan Climat doit permettre d’envisager avec les acteurs et

partenaires de Lille Métropole les actions de réduction à envisager.

L’étude du Bilan carbone® n’a donc pas porté sur l’élaboration de pistes d’actions

potentielles. Nous avons, à nouveau à titre pédagogique, évalué les émissions relatives à

la politique de l’Habitat qui a été votée par les élus en fin d’année 2008. Une nouvelle

fois, ce chiffrage ne constitue qu’un éclairage supplémentaire, les hypothèses n’ayant pas

été validées et/ou co construites.

La délibération cadre de l’Habitat prévoit :

La construction de 30 000 logements dont le niveau de performance thermique

devrait atteindre 65 KWh/m²/an

L’amélioration de 9000 logements dont la performance thermique serait comprise

entre 135 et 150 KWh/m²/an

L’amélioration du parc de1000 logements privés anciens pour porter sa

performance thermique à 100 KWh/m²/an

Les 30 000 logements construits

Le chiffrage des gains relatifs à ce vaste et ambitieux programme de construction

démontre que les émissions évitées pourraient pour des logements d’une surface

moyenne de 60 m² représentait par an de l’ordre de 56 000 t équ.CO2. Il faut toutefois

contrebalancer les gains énergétiques par la nécessité d’émettre des gaz à effet de serre

pour la construction de ces logements.

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L’évaluation des émissions pour la construction des logements selon les standards

actuels montre un niveau d’émission évalué à 785 000 t équ.CO2 (hypothèse du facteur

d’émission 119 kg équ.C/m² - source Bilan Carbone V4). Les émissions relatives à la

construction sont donc équilibrées après 14 années de fonctionnement. En d’autres

termes la dette écologique est remboursée en 14 ans. Après cette période les émissions

évitées représenteraient de l’ordre de 898 000 t équ.CO2 si le bâtiment a ne durée de vie

de 30 ans.

Les 9000 logements rénovés

Pour ces logements nous avons considéré la consommation moyenne des logements de

plus de 20 ans c'est-à-dire datant de la 1ère réglementation thermique ou antérieure à

celle-ci. Les gains en termes d’émissions ont été évalués à 6230 t équ.CO2. A l’exception

des émissions relatives aux isolants utilisés, les émissions sont quasi directes. En effet

les émissions relatives aux isolants sont très nettement inférieures aux émissions

relatives à la construction de la structure du bâtiment (environ 80% des émissions pour

une construction traditionnelle). Les gains sont ainsi quasi immédiats et sur la durée de

vie des bâtiments (30 ans) ils représentent de l’ordre de 187 000 t équ.CO2.

Les 1000 logements du parc ancien privé

La métropole Lilloise dispose d’un parc de bâtiments vétuste important même s’il faut

noter de nets progrès et investissement en la matière ces dernières années.

Les mêmes constatations que les logements rénovés sont à faire. Les gains potentiels

annuels représenteraient de l’ordre de 1385 t équ.CO2 si les bâtiments disposaient d’une

performance thermique de 100 kWh/m²/an. Les émissions réduites sur 30 ans seraient

ainsi de 41 580 t équ.CO2.

Si l’on cumule l’ensemble des gains sur 30 ans les émissions réduites ou évitées sur cette

période sont de l’ordre de 1 126 000 t équ.CO2 soit environ 60% des émissions annuelles

du parc de logements sur le Territoire de Lille Métropole.

A titre d’information, nous proposons les facteurs d’émission de quelques isolants.

(source – La maison écologique selon plusieurs outils d’Analyse Cycle de vie des produits de

construction)

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