Nord eclair 12 07 12

1
TOURCOING / CENTRE-VILLE « L'offre commerciale à Tourcoing existe » Publié le jeudi 12 juillet 2012 à 06h00 Christophe Calonne mise sur le Web pour redynamiser le commerce tourquennois. Il succède à Géraldine Catteau à la tête du TAC. À 47 ans, Christophe Calonne, patron de Mistral & Tramontane, sous les arcades, a pris la présidence de Tourcoing Artisanat Commerce. La mise en ligne d'un site Internet figure au coeur de son plan d'actions. Objectif : « faire revenir les Tourquennois dans leurs commerces ». PROPOS RECUEILLIS PAR MATHIEU THUILLIER > [email protected] Pouvez-vous vous présenter avant d'en venir à vos nouvelles fonctions ? >> Mistral & Tramontane a ouvert à Tourcoing depuis le 1er avril 2010. Je viens de la région niçoise, de Cagnes-sur-Mer, avec l'objectif de vendre du Sud aux gens du Nord, des saveurs et des senteurs. J'ai un berceau familial à Tourcoing, j'avais donc des facilités pour m'y installer et, en même temps, Tourcoing est le berceau de la vente à distance que je souhaite développer. Tourcoing est une ville en refondation et le pari me semblait intéressant à relever. Vous venez d'être élu à la tête du TAC, Tourcoing Artisanat Commerce. C'est quoi le TAC ? >> Le TAC est composé de la mairie, des unions commerciales, de la chambre de commerce et des métiers, des commerçants non sédentaires, de l'Espace Saint-Christophe... C'est une structure dont la mission principale est la promotion et le développement économique et commercial de la ville de Tourcoing. Il s'agit de se doter des outils et des moyens pour recréer une dynamique commerciale, de l'attractivité. Il faut faire revenir les Tourquennois dans les commerces, les personnes des communes limitrophes aussi. Notre rôle va au-delà de l'animation. Quel état des lieux dressez-vous du commerce tourquennois ? >> Les cinq ans de travaux ont eu un impact sur le trafic commercial, c'est évident. Les gens se sont détournés du centre-ville. Il faut leur réapprendre à consommer tourquennois. Mais on a un cinéma qui fonctionne, Auchan et l'Espace Saint-Christophe montent en puissance. Il faut faire savoir que l'offre commerciale à Tourcoing n'est pas morte. Elle existe. C'est un vrai chantier et nos projets vont dans ce sens-là. Quels sont-ils justement ? >> Nous travaillons à la mise en ligne, le 20 octobre, d'un site Web qui recensera toute l'offre commerciale de Tourcoing, à la mise en place de chèques cadeaux, et d'une carte de fidélité. C'est un signal fort. L'objectif est de recréer du trafic et de nous doter d'une identité commerciale qu'aujourd'hui Tourcoing n'a pas. On travaille aussi à l'élaboration d'un kit de bienvenue pour les nouveaux commerçants qui leur permettra d'être efficaces plus vite et de ne pas être livrés à eux-mêmes. L'UMP avance souvent l'idée de couvrir les rues piétonnes. Qu'en pensez-vous ? >> C'est un projet qui remonte à plus de dix ans en arrière. C'est une proposition des commerçants de l'époque. Ce concept de centre commercial à ciel ouvert est une idée ; maintenant, dire « il faut faire ou ne pas faire », on n'en est pas encore là. L'important est d'apprendre à travailler ensemble, services de la mairie, élus, chambres consulaires et commerçants. D'être tous dans la même dynamique. L'impact du centre commercial se ressent-il ou est-il un frein pour les petits commerces ? >> L'Espace Saint-Christophe génère un trafic indéniable. À nous de nous organiser pour que ce flux profite aux commerces alentour. Il faut le mesurer. Un audit, auquel on est associé, lancé par la mairie, est en cours, pour mesurer les forces et les faiblesses du commerce du centre-ville. Le TAC a-t-il des outils pour faire venir de nouveaux commerçants à Tourcoing ? >> Ce n'est pas clairement de notre ressort. Mais on repère quand il y a une cellule vide. On va créer un petit observatoire. Après, le recrutement, c'est le rôle de la direction des affaires économiques de la Ville. Quel est l'état d'esprit des commerçants du centre-ville aujourd'hui ? >> Il y a une attente de leur part. Ils veulent qu'on passe à l'action. Le commerce sur Internet, n'est-ce pas une difficulté supplémentaire ? >> Il ne faut pas opposer le e-commerce et le commerce de proximité. Sauf si vous n'entrez pas dans cette démarche. Internet induit des changements dans le comportement du consommateur, il faut en tenir compte pour pérenniser votre affaire. Un canal alimente l'autre. D'où l'intérêt de notre gros projet Internet. Pour vous, Tourcoing ne manque donc pas d'atouts ? >> Oui, c'est une ville qui a changé. Il y a encore des projets en devenir, l'Union par exemple. Il y a un potentiel et il faut l'accompagner. On doit rester en veille.w

Transcript of Nord eclair 12 07 12

Page 1: Nord eclair 12 07 12

TOURCOING / CENTRE-VILLE

« L'offre commerciale à Tourcoing existe » Publié le jeudi 12 juillet 2012 à 06h00

Christophe Calonne mise sur le Web pour redynamiser le commerce tourquennois. Il succède à Géraldine Catteau à la tête du TAC.

À 47 ans, Christophe Calonne, patron de Mistral & Tramontane, sous les arcades, a pris la présidence de Tourcoing Artisanat Commerce. La mise en ligne d'un site Internet figure au coeur de son plan d'actions. Objectif : « faire revenir les Tourquennois dans leurs commerces ».

PROPOS RECUEILLIS PAR MATHIEU THUILLIER > [email protected] Pouvez-vous vous présenter avant d'en venir à vos nouvelles fonctions ?

>> Mistral & Tramontane a ouvert à Tourcoing depuis le 1er avril 2010.

Je viens de la région niçoise, de Cagnes-sur-Mer, avec l'objectif de vendre du Sud aux gens du Nord, des saveurs et des senteurs. J'ai un berceau familial à Tourcoing, j'avais donc des facilités pour m'y installer et, en même temps, Tourcoing est le berceau de la vente à distance que je souhaite développer. Tourcoing est une ville en refondation et le pari me semblait intéressant à relever. Vous venez d'être élu à la tête du TAC, Tourcoing Artisanat Commerce. C'est quoi le TAC ? >> Le TAC est composé de la mairie, des unions commerciales, de la chambre de commerce et des métiers, des commerçants non sédentaires, de l'Espace Saint-Christophe... C'est une structure dont la mission principale est la promotion et le développement économique et commercial de la ville de Tourcoing. Il s'agit de se doter des outils et des moyens pour recréer une dynamique commerciale, de l'attractivité. Il faut faire revenir les Tourquennois dans les commerces, les personnes des communes limitrophes aussi. Notre rôle va au-delà de l'animation.

Quel état des lieux dressez-vous du commerce tourquennois ? >> Les cinq ans de travaux ont eu un impact sur le trafic commercial, c'est évident. Les gens se sont détournés du centre-ville. Il faut leur réapprendre à consommer tourquennois. Mais on a un cinéma qui fonctionne, Auchan et l'Espace Saint-Christophe montent en puissance. Il faut faire savoir que l'offre commerciale à Tourcoing n'est pas morte. Elle existe. C'est un vrai chantier et nos projets vont dans ce sens-là.

Quels sont-ils justement ? >> Nous travaillons à la mise en ligne, le 20 octobre, d'un site Web qui recensera toute l'offre commerciale de Tourcoing, à la mise en place de chèques cadeaux, et d'une carte de fidélité. C'est un signal fort. L'objectif est de recréer du trafic et de nous doter d'une identité commerciale qu'aujourd'hui Tourcoing n'a pas. On travaille aussi à l'élaboration d'un kit de bienvenue pour les nouveaux commerçants qui leur permettra d'être efficaces plus vite et de ne pas être livrés à eux-mêmes. L'UMP avance souvent l'idée de couvrir les rues piétonnes. Qu'en pensez-vous ? >> C'est un projet qui remonte à plus de dix ans en arrière. C'est une proposition des commerçants de l'époque. Ce concept de centre commercial à ciel ouvert est une idée ; maintenant, dire « il faut faire ou ne pas faire », on n'en est pas encore là. L'important est d'apprendre à travailler ensemble, services de la mairie, élus, chambres consulaires et commerçants. D'être tous dans la même dynamique. L'impact du centre commercial se ressent-il ou est-il un frein pour les petits commerces ? >> L'Espace Saint-Christophe génère un trafic indéniable. À nous de nous organiser pour que ce flux profite aux commerces alentour. Il faut le mesurer. Un audit, auquel on est associé, lancé par la mairie, est en cours, pour mesurer les forces et les faiblesses du commerce du centre-ville. Le TAC a-t-il des outils pour faire venir de nouveaux commerçants à Tourcoing ? >> Ce n'est pas clairement de notre ressort. Mais on repère quand il y a une cellule vide. On va créer un petit observatoire. Après, le recrutement, c'est le rôle de la direction des affaires économiques de la Ville. Quel est l'état d'esprit des commerçants du centre-ville aujourd'hui ? >> Il y a une attente de leur part. Ils veulent qu'on passe à l'action.

Le commerce sur Internet, n'est-ce pas une difficulté supplémentaire ? >> Il ne faut pas opposer le e-commerce et le commerce de proximité. Sauf si vous n'entrez pas dans cette démarche. Internet induit des changements dans le comportement du consommateur, il faut en tenir compte pour pérenniser votre affaire. Un canal alimente l'autre. D'où l'intérêt de notre gros projet Internet. Pour vous, Tourcoing ne manque donc pas d'atouts ? >> Oui, c'est une ville qui a changé. Il y a encore des projets en devenir, l'Union par exemple. Il y a un potentiel et il faut l'accompagner. On doit rester en veille.w