A L’INITIATIVE DE LA COMMUNAUTE CATHOLIQUE DE MONS-EN-BAROEUL

MONS-EN-BAROEUL

TRIMESTRIEL – 1,5 E

http://paroissemonsenbaroeul.fr

n°53DÉCEMBRE2017JANVIERFÉVRIER 2018

éditorial

Régulièrement l’actualité nous fait part de questions qui touchent à la place des femmes dans la vie

de nos sociétés modernes. Place parfois cherchée ou réinventée. À quelques jours de la fête de Noël, les chrétiens aiment se laisser conduire par deux femmes. Marie qui dit oui dans la confiance en la promesse de Dieu portée par l’ange. Élisabeth, sa cousine, que Marie va re-joindre en hâte pour partager avec elle

sa joie et découvrir que la même joie habite Élisabeth. Lorsque l’Évangile des chrétiens parle des femmes avant Noël, c’est par Marie et Élisabeth pour souli-gner leur joie.Ce numéro d’avant Noël de Visages vou-drait modestement faire la même chose : attirer l’attention sur la joie d’être femme. Entendre cette joie dans différentes si-tuations de vie, faciles ou difficiles. En famille, en couple ou dans un choix de

célibat. Depuis Zélie Martin, la maman de sainte Thérèse de Lisieux, reconnue sainte elle aussi avec son mari Louis, jusqu’aux membres des équipes de l’action catho-lique des femmes (ACF) aujourd’hui. Il y a une joie d’être femme qui est un cadeau pour tous, hommes et femmes. Et en ce temps de Noël, il est bon de nous parta-ger simplement ce cadeau.

IVAN PAGNIEZ, DOYEN DU BARŒUL

PAGE 3 : Sainte Thérèse à Mons

PAGE 6 : Il était une foi… Jésus, prince de la paix

La joie d’être femme

Noël, temps de paix et d’espérance

00066

BERNARDINO PINTURICCHIO, «NATIVITÉ AVEC SAINT JÉRÔME», 1490, BASILIQUE SAINT-PIERRE-AUX-LIENS.

2 VISAGES MONS-EN-BAROEUL

QUESTION DE FOI

L’ABCDAIRE DE L’AVENTPour cheminer jusqu’à la fête de la Nativité en famille, voici des idées, généreuses, ludiques, déclinées au fil de quelques lettres de l’alphabet. De quoi faire vibrer l’esprit de Noël.

A comme avent. L’avent, c’est d’abord un chemin pro-posé durant quatre semaines. Cette période, qui ouvre

l’année liturgique, prépare les croyants à la grande fête de Noël. Comme l’indique l’origine du mot lui-même, elle annonce une «venue», un «avènement». Celle du «Prince de la paix» dont parle le prophète Isaïe, de «l’Agneau de Dieu» tel que le désigne Jean-Baptiste… Celle du Christ qui se laisse reconnaître humblement par les bergers et les mages sous les traits d’un nouveau-né pauvre.

B comme bougies. Les quatre bougies de l’avent sont allumées au fil des quatre dimanches précédant la Nativité. Chacune symbolise les étapes du salut telles qu’évoquées dans les lectures de l’Ancien Testament du dimanche en question.

C comme calendrier. Le calendrier de l’avent est une jolie coutume germanique qui permet aux enfants de patienter et de prendre conscience de la progression du temps.

D comme dons. Trois idées parmi d’autres. L’association Emmaüs organise des ventes spéciales à l’occasion des fêtes de fin d’année ; profitez-en pour faire le tri dans vos armoires et donnez une chance aux plus démunis d’avoir, eux aussi,

leurs cadeaux (tél. 01 41 58 25 00 ou www.emmaus-france.org). Depuis 2005, Pax Christi, avec 25 associations, lance une campagne pour inviter à vivre Noël autrement (www.noel-autrement.org). Chaque fin d’année, les bénévoles de l’associa-tion accompagnent les plus démunis ; vous pouvez rejoindre ces 5 700 personnes qui donnent un peu de leur temps (www.petitsfreres.asso.fr).

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PAROISSE DE MONSSamedi, 10h30-12hParvis Jean XXIII.tél. 03 20 04 61 61 Vendredi, 17h30-19hSalle Jean Bosco, 32 boulevard Gayet. tél. 03 20 56 70 36

contact emailparoissemons@gmail.com

MESSES DOMINICALESSamedi : 18h30 à Saint-Pierre.Dimanche : 9h45 à Saint-Pierre.11h à Saint-Jean-Bosco.

En semaineUn temps de prière communautaire aux intentions de la paroisse est proposé tous les mardis, à 19h, salle Jean XXIII (près de l’église Saint-Pierre). Lorsqu’un prêtre est présent, on célèbre aussi l’eucharistie. Ce temps est ouvert à tous.

AUMÔNERIE DE L’ENSEIGNEMENT PUBLICMons-en-Barœul : tél. 03 20 04 52 73

ÉTUDIANTSAssociation Roméro solidarité : tél. 06 32 69 23 22

MONS-EN-BAROEUL

Parvis Jean XXIII, 59370 Mons-en-Baroeul.Journal trimestriel catholique de Mons-en-Barœul. Comité de rédaction : Ivan Pagniez, Chantal Cardon, Marie-Christine Escherich, François Richir. Rédactrice en chef : Christine Richir.Photos locales : François Richir.Mail : paroissemons@gmail.com

Avec la contribution de l’Office technique de presse populaire (rédacteur en chef, Bruno Roche, diacre ; président , Xavier Bris).

Editeur : Bayard Service Edition Parc d’activité du Moulin - Allée Hélène Boucher - BP 90060 - 59874 Wambrechies Cedex. Tél. : 03 20 13 36 60. Fax : 03 20 13 36 89. Directeur de la publication : Georges Sanerot Secrétaire de rédaction : Eric Sitarz

Publicité : Bayard Service Régie. Tél. : 03 20 13 36 60. Imprimerie : Indicateur à Hazebrouck (59) Tous droits réservés, textes et photos. Dépôt légal à parution.Commission paritaire en cours.

CARNET PAROISSIAL

MONS-EN-BARŒULÉGLISES SAINT-PIERRE ET SAINT-JEAN-BOSCO

JUILLET BAPTÊMES : Gabin Cornu. Mathilde Delommez. Pierre Cuignez. Clémentine Perard. Attilio Bourisville.MARIAGES : Léa Gbaguidi et Samir Aguemon.FUNÉRAILLES : Ginette Leconte. Antoinette Dumoulin. Françoise Dubois. Nicole Pagniez.

AOÛT BAPTÊMES : William et Mila Turco.MARIAGES : Marine Dellouve et Christophe Truffin.FUNÉRAILLES : Régine Chinot. Roger Richard. Laurent Richet. Fernande Audren. Alain Roussel. Toi Tran Thi.

SEPTEMBREBAPTÊMES : Auguste Deprez. Tara Swora. Loukass Cognetta. Mathilde Coppin. Louane Defrotin. Amandine Bakunda. Romy Hallaert. Maël Delplace. Maxence Michallet. Laura Debacker. Cécile Crespy. Maëlys Leblanc Conynck. Tom Hoarau.FUNÉRAILLES : Danièle Trück. Rose BROGNIART. Bernard Vanden Bos. Michel Drousie. Jeanne Descamps. Lucette Delay. Jean Devynck. Rolande Testelin. Christian Marie.

RACONTE-MOI UNE CHRéTIENNE

ISABELLE VERHAEGHE, LA MILITANTE

Elle s’appelait Isabelle, née en 1909 à Mons-en-Barœul. Elle nous a quittés en 1993 après une vie bien mouvementée. Son père, du nom de Cauchies, était maçon, à la tête de six enfants dont elle était la benja-mine. À 13 ans, Isabelle, nantie du certificat d’études, travailla comme magasinière, elle entra à la JOCF, à la CFTC, et reçut, dès 1936, des responsabilités fédérales. En 1943, elle était nommée présidente du Mouvement populaire des familles (MPF) pour le canton de Lille-Est. Son mari, André Verhaeghe, était lui-même un infatigable militant.À la Libération, le mouvement de résistance « Voix du Nord » prit Isa-belle comme déléguée au conseil municipal de Lille dont elle devint ainsi l’une des premières femmes. Elle fut aussi nommée présidente du conseil d’administration de la pre-mière école de travailleuses fami-liales en 1945, et vice-présidente départementale des Associations familiales ouvrières. Elle siégeait en même temps au conseil natio-nal du MPF (1945-1949) et partici-pait encore, à Paris, à la création de l’action catholique ouvrière (ACO).Choisie en 1950 en tant que secré-

taire générale du MPF, devenu Mouvement de libération ouvrière. Cinq ans plus tard, elle s’installait en région parisienne, dans la Confédé-ration syndicale des familles qui lui confia la charge du journal « Réali-tés familiales populaires ». En 1958, elle s’engagea en politique avec l’Union de la gauche socialiste, puis la Convention des institutions répu-blicaines (1968). Son ultime engage-ment fut pour le parti socialiste où s’acheva la carrière de cette femme extrêmement dévouée, mère de cinq enfants et catéchiste pendant plusieurs années.

NOTRE CHRONIQUE PAR ANDRé CAUDRON

APPEL À SOUTIEN

UNE ÉGLISE, C’EST AUSSI DES BÂTIMENTSL’église Saint-Jean-Bosco a été construite en 1964 avec une chaufferie qui vieillit. Les pompes et le moteur électrique (qui pulse l’air chaud dans les aérothermes) sont hors service. Des travaux conséquents se sont déroulés à l’automne et la facture est éle-vée. C’est la raison pour laquelle notre paroisse lance une sous-cription pour financer cet inves-tissement. Si vous voulez aider la paroisse, vous pouvez adresser votre don au presbytère 10, par-vis Jean XXIII à Mons-en-Barœul (déductible sur le plan fiscal). Un grand merci pour votre générosité !

SOUVENONS-NOUS

JEANNE-MARIE CHUFFART : « RESTEZ GÉNÉREUX »Jeanne-Marie Chuffart qui fut rédactrice au journal Visages pendant plusieurs années nous a quittés l’été dernier. Une manière de lui rendre hommage est de vous partager, amis lecteurs, le témoignage qu’elle avait rédigé pour être lu lors de ses funérailles.« Oui, ma foi était débordante en ce Dieu d’amour : j’ai été témoin de tant de retournement de vie, de gentillesse auprès des personnes visitées et malades. Ne pleurez pas sur moi… N’ayez pas peur de la mort car Jésus nous attend. Chères familles et voisins, je vous ai tous aimés. Être chrétien n’est pas d’un autre âge, mais toujours d’actualité. Heureux êtes-vous si vous continuez à semer l’amour et la parole de Dieu, comme nos ancêtres l’ont fait avant nous. Restez généreux, droits et aimants. N’ayez pas peur, je vous suivrai de là-haut… Tout est signe ! La vie n’est qu’un passage d’amour. »

L’équipe de rédaction

HORAIRES DES MESSES

EN ROUTE VERS NOËL

Samedi 23 décembreMesse du 4e dimanche de l’Avent à 18h30, Saint-Pierre.

Dimanche 24 décembreMesse du 4e dimanche de l’Avent à 11h, Saint-Jean-Bosco.Messe de Noël des familles à 18h30, Saint-Pierre.Veillée de Noël à 23h30 puis messe de minuit, Saint-Jean-Bosco.

Lundi 25 décembreMesse du jour de Noël à 10h30, Saint-Jean-Bosco.

AUTRES DATES À RETENIR

Dimanche 10 décembreDimanche autrement ouvert à tous dès 9h, messe à 11h, Saint-Jean-Bosco.

Mercredi 13 décembreSacrement de la réconciliation par la rencontre personnelle avec un prêtre de 15h à 18h et de 20h à 21h30 à Saint-Pierre.

Dimanche 7 janvierépiphanie , messe unique à 10h30, Saint-Jean-Bosco.

Dimanche 21 janvierDimanche de catéchèse dès 9h, messe à 11h, Saint-Jean-Bosco.

Dimanche 11 févrierSacrement des malades au cours de la messe de 9h45, Saint-Pierre.

Mercredi 14 févrierMercredi des Cendres. Célébra-tion à 15h, Saint-Pierre et à 19h, Saint-Jean-Bosco.

Dimanche 18 févrierFête du pardon. Dimanche de catéchèse dès 9h, messe à 11h, Saint-Jean-Bosco.

PARTICIPER

DENIER DE L’ÉGLISE, UN CHTI GESTE

Vous avez jusqu’au 31 décembre 2017 pour donner au Denier de l’Église : la seule ressource dont dispose le diocèse pour assu-rer une juste rémunération aux prêtres et à aux salariés, chaque mois. Merci, par avance de ce que vous pouvez faire. Contact : www.denierchti.fr

EVÉNEMEMENT

Sainte Thérèse et ses parents à Mons

Dans la dynamique du synode sur la famille, le diocèse de Lille a la chance d’accueillir les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de ses parents saints

Louis et Zélie Martin. Autour de la fête de Noël, c’est une occasion privilégiée de se rassembler pour accueillir le témoi-gnage de cette famille et de prier pour nos propres familles ! À Mons-en-Barœul, l’accueil des reliques de la famille Martin a lieu le mercredi 20 décembre à partir de 13h à l’église Saint-Pierre, parvis Jean XXIII. Au programme :– 13h. Arrivée et procession des reliques. Messe d’accueil des reliques.– 14h. Temps de respiration avec vénération libre.– 15h30. Temps spécial enfants.– 16h30. Temps de respiration avec vénération libre.– 17h. Temps spécial ados.– 17h30. Temps de respiration avec vénération libre.– 18h30. Prière des couples et des parents, sous la protec-tion de Louis et Zélie (service gratuit de garde des enfants prévu de 18h à 20h).– 20h. Procession de sortie des reliques (départ pour Villeneuve d’Ascq).Une exposition de photos et de textes de Sainte-Thérèse sera installée pour cette occasion. Programme détaillé sur : http://paroissemonsenbarœul.fr

4 VISAGES MONS-EN-BAROEULDOSSIER

La joie d’être femme

QU’EN PENSENT-ELLES ?...

ROSA PARK, SUPER STAR DES COLLÉGIENNES

Un questionnaire a été proposé à des adolescentes collégiennes à Mons sur le thème : «Du bonheur d’être femme». Petite synthèse.À la question, «des femmes célèbres que j’admire» : la réponse la plus fréquente est maman, mais aussi la petite sirène, la basketteuse Virginie Bremont, Rosa Park, femme afro-américaine qui devint une figure emblé-matique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, également mère Teresa et sœur Emmanuelle.«Ce qui me marque chez elles» : chez les mamans, la sincérité, la force, la beauté, la gentillesse, l’amour et la détermination pour la petite sirène. Pour la basketteuse, sa sympathie. Pour Rosa Park, elle s’est battue contre les règles, pour défendre les causes qui la touchent. Pour les religieuses, elles aident les pauvres.Enfin, à la dernière interrogation, «pour moi, réussir ma vie, ce serait…» : être femme chirurgien, devenir kiné, devenir prof d’histoire, avoir un bon travail (qui gagne bien), avoir une famille (exprimé par plusieurs ados), que sa propre famille soit éternelle, réaliser et réussir ses rêves…

Anaïs, Blandine, Cyrille et Nour

30 ans, l’âge des grandes décisions ?…Capucine, Claire et Myriam ont une trentaine d’années. Amies de longue date, elles échangent spontanément et en toute sincérité de ce qui est particulièrement « heureux » dans leur vie de femme, aujourd’hui.

Sans hésiter, Capucine répond que son point positif du moment est la naissance de

Suzie. Claire, maman de Romane et Zélie, trouve que c’est très épanouis-sant de devenir mère, de fonder sa propre famille.Pour Myriam, qui n’est pas encore maman, son bonheur actuel est le fait d’avoir rencontré Nicolas, de vivre à deux et de faire des projets ensemble. Célibataire, on se pose la question : est-ce que je reste dans telle région ? Est ce que je change de travail ?… C’est plus facile de prendre des décisions quand on est deux.30 ans, c’est aussi un bel âge au niveau professionnel, on sait vers quoi l’on s’engage après l’inconnu des études et la recherche d’em-ploi. C’est une situation où l’on a

des repères et une autonomie. Ou au contraire, ça peut être l’âge où l’on pourrait changer, faire d’autres choix, revoir ses priorités, comme raccourcir sa journée de travail pour vite retrouver sa famille.En fait, tout est lié. Une femme n’est pas juste une mère, une épouse ou quelqu’un qui travaille. Toutes les trois sont d’accord pour dire que la femme est le pilier de la famille, elle a le souci du lien social. Elle est là pour les enfants, son mari, elle gère, la vie quoti-dienne, la maison, les sorties, le planning. Les hommes sont plutôt tournés vers les grands projets (les travaux, les vacances…). Le rôle de la femme est utile, donc valorisant. L’important dans un couple, c’est de s’épauler l’un l’autre.30 ans représente les grandes

décisions de la vie : la maison, le mariage, les enfants… Les trois amies, même si elles sont à des étapes différentes de leur vie, continuent à puiser une réelle force dans leur amitié, à s’entrai-der, à partager leurs expériences, à échanger et à se voir régulière-ment.Alors, à l’avenir, chacune souhaite trouver le bon équilibre entre la vie familiale et la vie professionnelle. Vivre dans un cadre de vie adapté, pouvoir s’épanouir, profiter des personnes qu’elles aiment, agrandir la famille, voyager… Que de beaux projets en perspective pour ces jeunes femmes adultes, motivées et heureuses !

D’après les propos recueillis par C.R.

MARIE-PAULE

S’ENGAGER DANS LA VIE, ÇA REND HEUREUXMarie-Paule évoque sa vie de femme, avec ce regard positif qui la carac-térise. « Je me sens privilégiée d’être en France, d’avoir toujours eu du travail. J’ai été mariée pendant quarante-quatre ans, j’ai un fils et des petits-enfants. J’ai la chance d’être née dans une famille nombreuse et unie. Elle m’a beaucoup soutenue dans des moments plus difficiles. Elle est un lieu de ressourcement ».Marie-Paule est une femme active : « À la retraite, on peut faire plein de choses, comme s’inscrire à l’école de musique et faire du bénévolat en Église : la catéchèse, le Mouvement chrétien des retraités (MCR), la chorale, l’animation de chants, l’accompagnement des familles en deuil. Quand je me suis retrouvée seule, je ne me suis pas sentie isolée grâce aux amis, à la famille, aux collègues de travail. »À 70 ans, Marie-Paule a fait le choix de se remarier avec Bernard. Cela s’est fait petit à petit. Des engagements communs leur ont permis de mieux se connaître : une rencontre pour les personnes veuves à Humanicité, l’ani-mation des célébrations des funérailles. Ils réalisent qu’ils s’entendent bien. Tous les vendredis, ils font équipe pour animer un temps de prière à la maison de retraire Les Bruyères.Marie-Paule et Bernard se sont engagés dans le mariage, avec le désir d’être heureux, et ils ne le regrettent pas. Ils vivent leur engagement dans la prière et le service aux autres. Marie-Paule a-t-elle un message pour les jeunes générations ? « Oui, peut-être celui de ne pas s’engager à la légère. Il y a tant de ménages qui ne durent pas. Et de s’engager au service des autres. Pour ma part, dit Marie-Paule, c’est ce qui me rend heureuse. » Bernard ajoute : « La vie continue. C’est la vie qui a toujours raison. »

Propos recueillis par C.R

Capucine, Claire et Myriam.

5VISAGES DéCEMBRE 2017 - JANVIER - FéVRIER 2018DOSSIER

La joie d’être femmeVivre libre pour s’épanouirHabituée très jeune à voir des femmes occuper des postes importants aussi bien en politique qu’au travail, le leitmotiv d’Alvyne est celui de la liberté.

Alvyne, la quarantaine, cadre des ressources humaines, mariée, mère de trois

enfants, est d’origine béninoise ce qui influence sa vision de la femme. L’éducation lui a donné un socle de valeurs  : reconnaissance, respect, indépendance, partage, écoute, et pour elle, «le bonheur de la femme ne peut aller sans la liberté qui lui permet de développer toutes ses compétences». En ce moment, par exemple, elle a repris des études de psychologie par correspondance, en accord avec son mari. «L’important dans un couple, dit-elle, c’est la communication et la confiance, les décisions se prennent d’un commun accord. Chacun se sent soutenu dans ses choix personnels, il y a un équilibre.» Être ensemble pour participer à l’épanouissement de cha-cun au sein du foyer, sans occulter les difficultés, c’est se sentir responsable du bien-être de tous.Quel bonheur suprême aussi d’être mère. Dans le foyer, la femme occupe

toutes les fonctions d’une entreprise classique. Elle a plusieurs casquettes et mène plusieurs vies en une, gère la maison, le travail, les enfants, les loisirs... C’est une bénédiction et une fierté de pouvoir transmettre, d’être le socle, de voir ses enfants s’épa-nouir différemment, d’entendre ces simples mots : «Elle est où maman ?» Elle aime cette expression : «Il y a une fabuleuse dans chaque foyer.»De manière plus ludique, être une femme libre, c’est aussi pouvoir changer de look à son gré. De plus, instiller de bonnes idées sans se mettre en avant, c’est une satisfac-tion, on dit : «Derrière chaque grand homme, il y a une femme.» Oui, pour Alvyne, la femme libre et indépen-dante vit pour elle, tout en étant gar-dienne des repères et des valeurs au sein du foyer et la voyant si pleine d’énergie et de volonté, je peux pen-ser que la femme fait tenir la société !

Chantal Cardon

MARIE-FRANÇOISE

« LA FEMME EST L’AVENIR DE L’HOMME » « La femme est l’avenir de l’homme » : vous connaissez ? De fait, que ce soit en révision de vie à l’ACO (action catholique ouvrière), à la CLCV (Défense du consommateur pour tout ce qui est logement, cadre de vie), à l’épicerie solidaire… Partout, bien sûr, l’homme est nécessaire, mais la femme de par sa sensibilité, je dirais même son instinct, a un autre regard sur la vie et quelle chance ! Elle consacre souvent plus de temps à la vie associative et se fait proche des uns et des autres. Elle est complice de la vie, de la nature, de l’essentiel et ne sait séparer l’âme du corps. Ces propos n’engagent que moi, de toute façon, on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux, n’est-ce pas ?

Marie-Françoise Brown

HENRIETTE

«MON COMPAGNON, C’EST LUI, MON SEIGNEUR» Un engagement, prononcé en 1972, qui dure depuis quarante-cinq ans.Henriette, à l’âge de 25 ans, a choisi de consacrer son céli-bat à Dieu. Cela ne correspon-dait pas à son premier projet de vie. Mais elle a senti que c’était pour elle un choix qui la rendrait heureuse. Puis elle a rencontré un groupe en lien avec la fraternité dominicaine dont un membre l’a aidé à cheminer. C’est ainsi qu’elle s’est engagée au cours d’une célébra-tion, en tant que laïc, à suivre Jésus par une chasteté du célibat, une pauvreté (une simplicité de vie) et une obéissance.Son regard sur ce parcours de vie est un bilan de bonheur parce que Dieu lui a tout donné. Henriette a toujours trouvé sur son chemin les personnes qui lui ont permis d’exister, de la guider. C’est la Providence de Dieu. Henriette a cette liberté de vie avec une confiance d’être toujours accompagnée : «Mon compagnon, c’est lui, mon Seigneur.» Un ami lui a dit une fois : «Je sais que tu as un homme dans ta vie, je sais que c’est Jésus.»Henriette conclut cet échange en précisant que Jésus lui demande une chose, c’est d’aimer l’autre comme saint Dominique qui vivait avec les gens au quo-tidien pour les rejoindre. Un engagement profond.

François Richir

MARTINE ET CLAUDINE

ÉGALITÉ, LIBERTÉ, RECONNAISSANCE

Vous avez dit droits de femmes ? Claudine et Martine participent à l’Action catholique des femmes (ACF). Ce mouvement d’église propose des lieux de parole et de vie à l’écoute des autres femmes et à la lumière de l’évangile. Martine M. : «Femme, j’ai été maman et je suis toujours mère. J’ai été épouse et suis toujours mariée. Quelle chance de vieillir avec le père des enfants, d’accueillir les petits-enfants et de remplir la maison de joie. Bien sûr, je gère les tremblements familiaux pour entretenir le parfum entre les êtres aimés. Quand j’entends le rire des enfants, je trouve une douce respiration, une belle musique. Je me souviens de toutes les difficultés pour assurer l’entretien de la maison, l’éducation des enfants et la vie professionnelle quand je travaillais. Tout incombait à la femme. Qu’elle soit reconnue dans son rôle, ait un salaire égal à celui de l’homme. Que dans le monde, aucune femme ne soit soumise et aussi qu’elle se sente libre dans l’Église !» Claudine S. : «Je me sens très mère. Pourtant, je n’ai pas enfanté. Mes neveux et nièces ont comblé mon cœur ; avec eux, j’ai su ce qu’était de trembler pour ceux qu’on aime. Je suis aveugle, mais j’ai le souci du beau. Je le sens, le res-sens. Être femme, c’est mettre les fleurs en touche finale dans une maison ou une église. Cette année, certains qui ne se parlaient plus depuis des années étaient présents à ma fête d’anniversaire. Un vrai plaisir. J’étais professeure de musique. Mon bonheur est dans la joie de jouer du piano et mon mari, près du Seigneur, est bercé par mes notes. Il est toujours présent dans les épreuves. Je souhaite aux femmes de demain d’être libres. Que partout dans le monde, leurs droits soient défendus.»

Pour information : https://actioncatholiquedesfemmes.org – Contact à Mons : Sylvette Bouley, tél. 03 20 56 40 14 et Martine Mallet, tél. 06 86 94 88 50.

6 VISAGES MONS-EN-BAROEUL

IL ÉTAIT UNE FOI

«Jésus, Prince de la paix»

«Un fils nous a été donn黫Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, il a reçu le pouvoir sur ses épaules et on lui a donné ce nom : Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-éternel, Prince de la paix, pour l’établir et pour l’affermir dans le droit et la justice.» (Livre d’Isaïe 9,5)Dans ce texte de la Bible, plusieurs siècles avant Jésus-Christ, le prophète Isaïe annonce la venue du messie, un enfant qui sera appelé «Prince de la paix». De quelle paix s’agit-il ? Beaucoup en Israël, ont cru que le sauveur viendrait les délivrer de l’envahisseur romain. Mais la paix de Dieu n’est pas la paix des vainqueurs ou des puissants, ni celle qui est maintenue par les armes, la peur ou le mensonge. C’est celle d’un «pauvre».

Zoé participe à une crèche vivante, tout est sens dessus dessous : les uns et les autres s’agitent, cherchent leur texte, leurs accessoires, celui qui joue un des bergers n’est toujours pas arrivé… Et voilà qu’il se met à neiger ! Comment vont-ils réussir à se coordonner pour faire face ensemble et jouer la scène de façon harmonieuse ? Tout de même ! il s’agit de célébrer la naissance de Jésus, que l’on appelle «Prince de la paix»…

C’est la justice qui contribue à la paixLa paix de Dieu, ce n’est pas non plus celle de l’expression «fiche-moi la paix» qui est celle de l’égoïsme, de la recherche du quant-à-soi et du confort. Si le Créateur de l’univers s’est «fait homme», c’est pour que nous construisions avec lui un monde plus juste en protégeant et en portant secours aux plus fragiles de notre société.

Tout le monde est en place dehors, pour jouer la naissance de Jésus. C’est le silence, il n’y a plus d’agitation ni de stress. Et voilà qu’il se met à neiger de plus belle ! Le bébé d’un mois, dans les bras de sa maman, risque de prendre froid !... Tout le monde alors se rassemble pour lui offrir un toit. C’est un peu cela la paix de Dieu : la joie de s’unir pour protéger ensemble le plus petit.

PAGE RÉDIGÉE PAR L’OTPP : VÉRONIQUE DROULEZ ET LE PÈRE MICHEL CASTRO. DESSINS : NICOLAS HAVERLAND.

Jésus, Celui qui donne la paixDes puissants, des rois viendront s’agenouiller devant l’enfant dans la crèche, à Bethléem, reconnaître dans ce tout petit être fragile et nu, la promesse du salut. Dieu ne s’impose pas, comme il ne nous impose pas «sa paix». Mais quand on le lui demande, il apaise nos tempêtes intérieures, il donne la joie de vivre à celui qui a le cœur brisé. Lui seul peut nous réconcilier avec ce que l’on est et avec les autres. Quand la paix de Jésus nous habite, on devient capable de semer la joie là où il y a la tristesse, l’amour là où il y a la haine, le pardon là où il y a la vengeance…

Jésus nous a dit : «Je vous laisse la paix ; c’est ma paix que je vous donne ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble ni ne s’effraie.» Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (14, 27)

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h t t p : / / c a t h o l i q u e - l i l l e . c e f . f rDessine-moi un diocèse

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À NOTERFamillesVenez prier avec sainte Thérèse de Lisieux et ses parents, saints Louis et Zélie Martin

Le diocèse accueille leurs reliques du 6 décembre au 7 janvier. Une occasion privilégiée de se rassembler pour accueillir le témoignage de cette famille et de prier pour nos propres familles !

JeunesS’engager pour s’épanouir !

3e rassemblement national étudiant à Lille, les 3 et 4 février.

Plus d’infos sur lille.catholique.fr

Message de Laurent Ulrich, archevêque de Lille

«Jésus, le cadeau de notre Père»

Toi , l ’enfan t qu i a t t end Noël avec de la lumière dans les yeux.Toi, l’adolescent qui n’aime

pas trop les fêtes de famille intermi-nables.Toi, le père ou la mère qui désire faire une belle fête, au risque d’être pris dans un tourbillon.Toi, le pauvre, le malade, l’isolé qui n’a pas l’espoir d’une visite.Toi, le paroissien qui animera la litur-gie de cette nuit de Noël ou vivra le réveillon solidaire avec le pauvre, le malade et l’isolé.Toi, le prêtre, le moine, la personne consacrée au Seigneur qui a accepté que toute ta vie devienne signe de ce grand mystère d’amour pour tous les hommes. Toi qui feras visite à la crèche dans les églises, et participeras à la messe de Noël...Toi, qui que tu sois, n’oublie pas le cadeau que Dieu notre Père fait à toute la terre et à tout homme : son

Fils qui est venu prendre soin et pro-met de demeurer au milieu de nous.

Dieu nous ouvre le chemin de la vie

La prière du Notre Père rappelle chaque jour ce mystère d’amour : «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel !»Au premier dimanche de l’avent, le 3 décembre, nous changeons une phrase de cette prière quotidienne. Pour les chrétiens de langue française, nous remplaçons «ne nous soumets pas à la tentation», par «ne nous laisse pas entrer en tentation».

Qu’est-ce que cela change ?

Depu i s c inquan t e ans , nous disions : «Ne nous soumets pas à la tentation» ; beaucoup de chrétiens faisaient une objection : ce n’est pas possible de penser que Dieu fasse volontairement peser sur nous un poids (nous soumettre, nous mettre dessous) pour tester notre réaction !

Plus exactement, nous sommes souvent devant des choix à faire, au croisement de routes, nous risquons de nous fermer sur nous-mêmes : or, nous croyons que Dieu vient à notre secours pour que nous choisissions le chemin de la vie et du plus grand amour, c’est pourquoi nous lui demandons :«Ne nous laisse pas entrer en tentation.»Belle fête de Noël !

† Laurent Ulrich, Archevêque de Lille

Fran

çois

Ric

hir

1918-2018 : centenaire pour la paix Le 1er janvier, Journée mondiale de la paix, marque en 2018 le début d’une année de commémorations, cent ans après les dernières batailles de la Grande Guerre. Les trois diocèses de Lille, Arras et Cambrai organisent en avril une rencontre internationale pour la paix.

Pourquoi un centenaire pour la paix ? Parce que Dieu ne s’ab-sente jamais quand l’homme

est en souffrance. Décider de célébrer un centenaire pour la paix fait partie de la mission de l’Église : rappeler sans cesse l’origine de la paix. Tapies dans le secret, des âmes pieuses ont été gardiennes de cette paix. Parmi tous les belligérants, de nombreuses personnes, au front comme à l’arrière, ont donné d’elles-mêmes, pour que la guerre ne dé-truise pas la dignité humaine. Elles faisaient œuvre d’éternité, œuvre de Dieu, œuvre de miséricorde ; jamais leur nom ne sera inscrit sur un quel-conque Anneau de la mémoire. Leur anneau est dans le Ciel, nous voulons leur rendre hommage, car, ce qui est bon, nous ne pouvons pas l’oublier ! «Ils sont nombreux les bienheureux qui n’ont jamais fait parler d’eux.»

Sœur Emmanuelle Duez-Luchez

«La paix soit avec vous.» (évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,19)

18-22 AVRIL : RENCONTRE INTERNATIONALE POUR LA PAIX

– Cycle de conférences – Festival de cinéma– Exposition itinérante– Bande dessinée– Concerts-chorales– Outils de réflexion, jeux et activité pour les groupes (scolaires, familles…)

En savoir plus :www.faiteslapaix.org

«Nous croyons que Dieu vient à notre secours, c’est pourquoi nous lui demandons : ne nous laisse pas entrer en tentation.»

8 VISAGES MONS-EN-BAROEUL

Un temps pour «retrouver du sens»La fille de Brigitte et Fabrice est scolarisée au collège Lacordaire. Chaque mois, l’aumônerie du collège participe au dimanche de catéchèse, à l’église Saint-Jean-Bosco.

Brigitte et Fabrice Bertolaso accom-pagnent leur fille qui se prépare à la profession de foi. Les parents par-

ticipent à un atelier Bible qui leur permet de mieux connaître les textes bibliques, mais aussi de rencontrer d’autres adultes et de partager, d’échanger sur la foi. «Cela nous replonge dans le bain, nous ravive et nous permet de redonner une place à la religion dans notre vie.»«Ce dimanche de catéchèse est un temps où l’on peut se poser en famille. Cela nous permet de relire un évangile qui date du temps de la vie de Jésus. Ce travail permet de retrouver du sens,

surtout dans un monde où l’argent est roi, une civilisation qui n’a pas beaucoup de but, de finalités. Dans notre groupe, il y a un vrai partage, sans tabou ni juge-ment, et les échanges nous permettent d’être actifs et réactifs, sans subir l’ensei-gnement comme lorsque nous étions enfants. La confrontation des points de vue est un enrichissement. Écouter la réa-lité voire la souffrance de l’autre, pouvoir témoigner de nos propres réalités. Cette approche religieuse est respectueuse de nos choix et de nos attentes. Cela nous remet dans la vraie vie».

Propos recueillis par F. R.

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Dans le journal

NOUVELLE

Visages est heureux d’ouvrir ses pages à Ella, une jeune Monsoise de 13 ans. Sa passion : écrire des histoires. Elle nous invite à entrer dans son imaginaire et la suivre dans cette courte nouvelle commencée voici deux numéros.

CHAPITRE III

Lorsque je me lève, c’est le choc...

J’ouvre doucement les yeux. Ma tête me fait mal. Suis-je morte ? Les bips des machines m’entourant me ramènent à la réalité. Maintenant je me souviens. L’accident. Je me lève du lit d’hôpital. Comment vont-elles ?— Allons mademoiselle, allongez-vous, vous n’êtes pas en état de bouger ! Vous avez eu un choc crânien important, veuillez-vous rallonger ! — Dites-moi d’abord comment vont maman et Hannah !— Votre mère a la jambe cassée, rien de bien grave. En revanche, pour votre amie, ça l’est davantage, puisqu’elle ne vous verra plus désormais. Elle a perdu la vue. Je suis navré. Je ne me souviens plus du reste car j’ai à nouveau perdu connaissance. Après une semaine, et enfin rétablie, on me dit qu’il vau mieux, pour le bien-être de maman et de Hannah, de rester quelque temps encore en Italie. Hannah refuse de me recevoir… À mon grand désespoir, elle reste cloîtrée dans sa chambre. Aujourd’hui, comme chaque jour, je vais leur chercher des friandises. La culpa-bilité me ronge de l’intérieur. Si je n’avais pas eu l’idée d’aller en Italie, rien de tout cela ne serait arrivé. C’est moi qui aurais dû avoir la jambe cassée, devenir aveugle, pas elles… Toute à mes pensées, je ne regarde pas devant moi et tout à coup, je me heurte à quelqu’un. Lorsque je lève les yeux, c’est le choc. Je reste figée un instant face à la personne qui me parle.— Mademoiselle, ça va ?Ce regard, cette allure… c’est lui, j’en suis sûre. C’est l’homme aperçu sur les photos que maman cache dans une vieille boîte.— Papa ?Je lui saute dans les bras. L’homme devant moi est bien mon père. C’est mon père ! Alors, pour la première fois depuis longtemps, une larme de tristesse roule le long de ma joue.— Alix ? C’est toi ? Regarde-moi ma fille ! Des années que je vous cherche !Je sens que chacun de ses mots est vrai. Alors, toute la rage accumulée depuis quatorze années s’envole. Je suis si heureuse ! Puis je pense à Hannah et la peine revient.

À suivre…

CE QUE J’AIME

LE CHEMIN DU CŒUR, L’EXPÉRIENCE SPIRITUELLE D’ANDRÉ LOUFDans son livre publié aux éditions Salvator, Charles Wright, nous présente la vie de « l’un des plus fameux moines du XXe siècle ». Je vous partage ma découverte d’An-dré Louf que je ne connaissais que de nom… C’est passionnant bien au-delà du temps de la lecture.

Dom André Louf (1929-2010) nous est proche par son vécu dans notre terre du Nord, dans la Flandre. Entré au monastère du Mont des Cats à 17 ans, il y a été père abbé de 1963 à 1997. Les moines trappistes vivent en communauté. Très accueillants, ils reçoivent au monastère pour une rencontre ou pour y vivre : silence, réflexion, prière… une démarche pour grandir en humanité et en spiritualité. L’auteur nous propose de découvrir ce moine qui a été un référent de l’évolution des monastères, après le concile Vatican II. Dom Louf était accompagnateur sur « le chemin du cœur ». Le cœur profond, lieu de la « vie vivante », lieu de Dieu. Le lieu où la grâce, la paix, la joie coulent en chacun de nous. Il a su aussi se laisser interpeller par les nou-veautés des sciences humaines. Il proposait une ouverture de la vie monastique et voulait garder la profondeur de leur vie. Il avait une influence bien au-delà des monas-tères. Son livre Seigneur apprends-nous à prier l’a propulsé dans le monde entier comme « l’un des orfèvres de l’intériorité ». Le chemin du cœur nous donne de goûter ce qu’il a pu nous transmettre, de son vivant. Et encore maintenant où on redé-couvre l’intérêt de : « cette figure qui a su rendre actuel un héritage ancien » (dom Jacques Dupont, char-treux). Il a souhaité vivre en ermite ses dix dernières années, pour se rendre encore plus disponible à la grâce de l’amour de Dieu. Oui, 280 pages pleines de « vie » ! Belle découverte, à poursuivre…

A.H.L.