Newsletter n°13 novembre 2014

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& www.librairie-des-colonnes.com LA NEWSLETTER dc La lettre d’information de la l d cà Tanger n° 13 – novembre 2014 Paraît (presque) chaque mois & la sélection de livres du mois : Littérature, essais…, les mamelouks, Olivier Roy, etc. L A ROUTE DES CLAMEURS d'OUSMANE DIARRA PREMIÈRES LIGNES L E JARDIN DES PLEURS de MOHAMED NEDALI ROMAN J UBA II, ROI , SAVANT ET MÉCÈNE de ZAKYA DAOUD HISTOIRE COUP DE CŒUR L ES GRANDS de SYLVAIN PRUDHOMME

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Treizième numéro de la Newsletter de la Librairie des Colonnes à Tanger.

Transcript of Newsletter n°13 novembre 2014

Page 1: Newsletter n°13 novembre 2014

&www.librairie-des-colonnes.com

L A n e w s l e t t e r dcLa lettre d’information de la l d c à Tanger

n° 13 – novembre 2014

Paraît (presque) chaque mois

& la sélection de livres du mois : Littérature, essais…,

les mamelouks, Olivier Roy, etc.

la route des clameurs d'OUSMANE DIARRA

PREMIÈRES LIGNES

le jardin des pleurs de MOHAMED NEDALI

ROMAN

juba ii, roi, savant et mécènede ZAKYA DAOUD

HISTOIRE

COUP DE CŒURles grands

de SYLVAIN PRUDHOMME

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Un pas de côtéCette nouvelle livraison de notre news letter continue l'exploration des parutions de la rentrée mais en faisant un pas de côté, comme à l'ac-coutumée, et nous emmène loin des prix littéraires dont tout le monde a déjà parlé.

C'est du côté de l'Afrique de l'Ouest que nous vous convions d'abord, en Guinée Bissau avec un roman tout en musique (Les Grands), au Mali avec les premières lignes de La Route des Clameurs, puis dans la grande Afrique du Nord, en Mau-rétanie antique avec le passionnant livre de Zakya Daoud sur Juba II, roi, savant et mécène, ou en Égypte et en Syrie, évoquant les Mamelouks et l'islam politique au moyen âge avec Julien Loiseau.

Si nous revenons au Maroc, c'est avec le dernier livre de Mohamed Nedali, loin du politiquement cor-rect, scruter les mutations de la so-ciété. C'est bien le rôle de la littéra-ture que de nous emmener toujours un petit peu ailleurs.

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« Couto s’était allongé sans rien dire et il avait attendu que la douleur vienne, attendu qu’éclose dans tout son corps la tristesse de la nouvelle. Mais ce n’était pas venu. Il n’y avait rien eu que cet engourdissement, cette torpeur qui l’avait lentement gagné et lui avait d’abord semblé le contraire d’une douleur, un effondrement par atonie plutôt, débranchement de tout son être devenu incapable de plus rien sentir, d’éprouver la moindre peine, de verser une larme, ses yeux désespérément secs, son souffle vaguement empêché seulement par quelque chose qui aurait aussi bien pu n’être qu’une profonde fatigue. C’était donc ça que lui faisait la mort de Dulce ? »

Extrait

Cr é a n t u n e f i C t i o n au to u r d u Su pe r Ma M a dj o M-b o, b i e n r é e l g ro u pe d e M u S i qu e b i S S au-g u i n é e n, Sy lva i n pru d h o M M e n o u S fa i t r e v i v r e u n e é p o pé e e t to u t e l'h i S to i r e d'u n pay S d e p u i S S o n aCC e S S i o n à l' i n d é pe n d a n C e j u S qu'au d e r n i e r Co u p d'é tat d o n t i l a é t é t é M o i n.

Un air d'indépendanceEn 1974, la Guinée-Bissau se défait de la domination portugaise qui pèse sur elle depuis près de 100 ans. Alors que dans l'ancienne métropole, la révolution des Œillets se fait au son de la musique de José Afonso, l'indé-pendance se chante ici bientôt sur les airs du Super Mama Djombo. Re-nouvelant et modernisant la musique traditionnelle, l'enrichissant de sons nouveaux, renouant avec le créole, le groupe récemment créé devient alors l'emblème de la nouvelle république, chantant bien au-delà de ses frontières la gloire d'Amilcar Cabral, héros de la libération.

« Les grands » qui ont donné leur nom au livre de Sylvain Prudhomme, sont les membres de ce groupe, devenu culte, qui a porté les espoirs d'une génération. C'est cependant bien autre chose qu'un roman histo-rique que nous offre l'auteur. S'il s'attache à dépeindre, en toile de fond, quarante ans de l'histoire du pays, s'il nous fait revivre l'épopée de ces musiciens incroyables, il crée à partir de ces éléments bien réels une véritable fiction, portée par une langue singulière et pleine de vie de laquelle s'échappent les accents de toutes les langues parlées ici. Les libertés qu'il prend avec les faits ne semblent dès lors que renforcer la vérité du propos. Couro, le personnage principal a beau n'avoir jamais joué avec le Super Mama Djombo et Dulce, la chanteuse dont on apprend la mort dès les premières pages, a beau être encore bien vivante et marcher encore dans les rues de Bis-sau, on se laisse porter, transporter, dans des allers-retours incessants des années 1970 à maintenant, parcourant une ville entre exaltation et mélancolie, de l'indépendance à un contexte politique qui n'a plus rien de glorieux.

Un beau jour Dulce avait quitté le groupe, et Couto l'ancien maquisard, pour épouser un homme puissant qui allait devenir chef d'état-major des armées. Le groupe s'était dissout, Couto avait essayé de l'oublier dans les bras d'Esperança, mais l'annonce de sa mort allait tout bouleverser. Toute une histoire qui est aussi celle de la Guinée-Bissau allait remonter à la surface et nous allions la découvrir de ses yeux, à travers ses paroles et ses rencontres.

COUP DE CŒUR

Sylvain Prudhomme,LES GRANDS,

Gall imard, 256 pages,159 dh.

les grandsde SYLVAIN PRUDHOMME

+ Sylvain Prudhomme était, il y a peu, l'invité de l'émission Dans des mots sur France Inter, pour parler des Grands. L'émission est disponible à l'écoute sur le site de la radio.

+ On peut écouter les plus grandes chansons du Super Mama Djombo sur Youtube, ici (Dissan na m'bera), là (Pamparida), ou encore là (Sol maior para comanda).

WWW.

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PREMIÈRES LIGNES

la route des clameursd'OUSMANE DIARRAUn livre nouveau se découvre, chaque mois, à travers ses premières lignes. C'est, ce mois-ci, un roman du malien Ousmane Diarra, La Route des clameurs.

L’aube des temps

Un : Ne vous attendez pas à connaître mon nom. Parce qu’à force d’ajouts et de rallonges à n’en plus finir, il était devenu trop long à porter dans ma seule tête de gamin. Quant aux autres per-sonnes, vous pouvez imaginer ce que cela pouvait leur coûter, à chaque fois qu’elles devaient m’appe-ler, d’aligner huit prénoms comportant chacun autant sinon plus de syllabes que le mot français « anti-constitutionnellement », clôturés ensuite par un patronyme tout aussi immense et long que le fleuve Niger dont il tire ses origines lointaines. Voilà donc quelques raisons pour lesquelles je m’en suis débarrassé très vite. Et pour avancer plus vite dans la vie.

Je l’ai fait sans regret aucun. Et aussi en me disant qu’après tout, un nom, ce n’est pas une marque déposée dans l’éternité. Surtout dans notre cas d’espèce, nous autres Blacks nègres afro-africains désespérément vissés au bled-continent, taillables et corvéables à merci. Où n’importe quel malabar doté d’un minimum de muscle et de cervelle peut nous tomber dessus et nous en imposer de son cru.

Deux : En me débarrassant de ce nom trop long et trop lourd à porter, je suis devenu un homme à l’âge où d’autres s’accrochent encore au pagne de leur maman. Et ça, c’était le plus important. Le reste, on verra quand j’aurai conduit mon papa à Bazana, et que j’aurai retrouvé ma mère et Kany et Nématou, mes sœurettes éprouvées par tant de malheurs tombés du ciel. Alors qu’elles n’ont rien fait de mal à personne. Et Manamani de Bazana, surtout elle, mon double au féminin, mon premier et dernier amour !

Eh Allah ! moi qui croyais qu’elle n’était qu’un songe, Manamani de Bazana ! Une apparition improbable au détour d’un méchant cauchemar ! Je n’allais donc la revoir qu’au paradis ! Et pour la rejoindre dans le jardin des délices éternelles, il me fallait me dépêcher de mourir ! Eh Allah ! et pour mourir vite et bien, combien de fois ai-je nargué la mort pour qu’elle se fâche contre moi et dégaine son sabre étincelant ? Qu’elle m’emporte vite, vite, au paradis où m’attendait Manamani de Bazana !

Mais tout s’était passé comme si elle ne voulait pas de moi, la mort. Je l’ai provoquée, narguée, insultée, en vain. Je me la serais proprement donnée si le Calife et tous ses cadis réunis, ils ne m’avaient pas dit que c’était la meilleure façon pour ne plus jamais entendre parler du paradis ! Il fallait plutôt donner sa vie, le meilleur de sa vie en se battant pour la noble cause des Morbidonnes du Calife Mabu Maba dit Fieffé Ranson Kattar Ibn Ahmad Almorbidonne.

C’est ainsi que pour tuer mon ennui de la vie et mon impatience de rejoindre mon amour éter-nel au jardin des délices éternelles, j’avais composé une chanson que je continue de fredonner en maniant mon kalach souverain :

En or, en argent,Petit éventail du paradis,

En or, en diamant poliPour t’envoyer courant d’air frais

Depuis ici, mon Mali rêvé !Oh Manamani de Bazana

ouSmane diarra, LA ROUTE DES CLAMEURS, Gallimard, 192 pages, 207 dh.

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la route des clameursd'OUSMANE DIARRA

juba ii, roi, savant et mécènede ZAKYA DAOUD

Essai/Histoire

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Zakya daoud, JUBA I I , ROI,

SAVANT ET MÉCÈNE, Ar t -Dif édit ions,

270 pages, 120 dh.

ap r è S n o u S avo i r e M M e n é S S u r l e S t r aC e S d'ha n n i b a l, d'ab d e l k r i M al kh at ta b i, o u d e Zay n a b ne f Z ao u i a – l a « r e i n e d e Ma r r a k e C h » –, l a j o u r n a l i S t e e t é C r i va i n e Za k ya dao u d, n o u S e n t r a î n e S u r l e S pa S d'u n n o u v e au pe r S o n n ag e qua S i l é g e n d a i r e : ju b a ii, ro i b e r b è r e d e Mau r é ta n i e.

Por trait d'un monarque éclairéJuba II est de ces personnages historiques qui ont l'envergure des héros de légende et dont la vie semble être le déroulement d'un destin. L'évoquer c'est faire surgir dix noms, cent lieux matières à rêverie.

À cinq ans, captif, il défilait derrière Vercingétorix au triomphe de Jules César, à Rome, mais devient par la suite roi de Numidie et de Maurétanie, épouse la fille de Cléopâtre et Marc Antoine, initie des explorations à la recherche de la source du Nil ou à la découverte des îles Canaries, déve-loppe les arts, donne son nom à l'euphorbe… et finit assassiné par son ne-veu, Caligula. Intellectuel, il aura eu le temps d'écrire plusieurs traités qui le placent parmi les plus grands savants de son époque, homme de paix, il aura préservé son royaume de la cupidité romaine, prince fastueux il aura réussi à s'entourer des plus grands artistes, monarque avisé il aura assuré la prospérité de son royaume, développant le commerce et les cultures.

Prenant à bras le corps l'histoire de cet homme hors du commun, Zakya Daoud permet au grand public de renouer avec une période faste et prospère, un pan riche et complexe de l'histoire du Maroc pré-isla-mique. Elle poursuit ainsi le travail déjà initié avec ses grands ouvrages sur Hannibal, Abdelkrim El Khattabi ou Mehdi Ben Barka, dans lesquels la précision historique, la passion et le souci de la belle langue sont chaque fois au service de son sujet et parvient, comme à l'accoutumée, à faire de l'Histoire une aventure que l'on s'étonne, a posteriori, d'avoir lue « comme un roman ».

Juba II, roi, savant et mécène, est de ses livres de référence que l'on se plaît à lire et à relire.

+ Zakya Daoud revient, dans une courte vidéo, sur son parcours et les raisons qui l'ont poussé à devenir journaliste.

+ Une interview donné à Femme du Maroc, à l'occasion de la réédition de Zaynab, reine de Marrakech, permet à Zakya Daoud de revenir également sur sa façon d'écrire et sur les années consacrées à la revue Lamalif, qu'elle a fondée.

WWW.

◄  Tombeau de Juba II et de sa femme Cléopatre Séléné,

près de l'actuelle ville de Tipasa, en Algérie

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le j a r d i n d e s p l e u r s d e MOHAMED NEDALI

Roman

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leur Seul tort a été d'être au MauvaiS endroit, au MauvaiS MoMent, et d'avoir Cru danS la juStiCe de leur payS. leS héroS du jardin des pleurs de MohaMed nedali, nouS font parCourir, au fil d'un réCit bouleverSant, leS MéandreS d'un SyStèMe judiCiaire CorroMpu et deStruCteur.

En exergue du livre, deux citations, l'une d'Arthur Rimbaud – « Quel sac-cage du jardin de la beauté ! » –, l'autre d'un « citoyen anonyme » – « Un procès te tuerait… Tu ne sais pas ce que c’est que la justice de ce pays ! C’est l’égout de toutes les infamies morales. » Le ton est ainsi donné, entre poésie et dénonciation d'une situation politico-sociale désastreuse. Avec ce nouveau roman, dont on nous dit d'emblée qu'il est « inspiré d'une histoire vraie », Mohamed Nedali donne encore à rire mais se fait caustique.

Ses deux personnages principaux semblaient tout avoir pour eux, la jeunesse et l'amour, un travail et de quoi vivre décemment. Driss et Souad s'étaient rencontrés alors qu'ils étaient dans la même classe au lycée, en terminale. Ils s'étaient mariés et coulaient des jours heureux. Il n'y aurait rien eu à dire d'eux si, un jour, la jeune femme n'avait subi une agression, par un homme ivre, dont la profession était commissaire de police. Le récit bascule alors. Lorsqu'ils portent plainte, le jeune couple prend la mesure d'une réalité tragique, celle d'un système judicaire où règne la corruption et l'iniquité. L'issue sera tragique.

Ici comme dans ses livres précédents, Mohamed Nedali se place au plus près des réalités du pays, dressant le portrait sans concession d'une société en pleine mutation. Dans une interview donnée à La Vie éco, il y a plus de deux ans, à la question de savoir s'il était « heureux au Maroc », Moha-med Nedali répondait déjà : « Pour vivre heureux au Maroc, il faut remplir les trois conditions suivantes : la première, elle n’a rien d’original, ne pas être dépendant des autres pour vivre, fussent-ils vos parents. La deuxième : ne pas avoir affaire à la justice de ce pays. La troisième : ne pas tomber malade si vous n’avez pas les moyens de vous faire soigner dans le privé. »

mohamed nedal i, LE JARDIN DES PLEURS,

Le Fennec, 248 pages,

98 dh.

Les fruits pourris de la corruption

« Conscient de mon incapacité à poursuivre des études supérieures, je décidai de m’établir le plus vite possible dans quelque métier ; les plus accommodants sont les plus habiles, dit à juste titre l’écrivain. Ma famille et mes amis me recommandaient tous la fonction publique. Pourquoi exactement la fonction publique ? Chaque fois que je posais la question, on me servait les mêmes arguments : un emploi stable, un salaire qui tombe tous les mois, un travail aux allures de sinécure, une promotion assurée, de puissantes centrales syndicales pour faire valoir mes droits… Dans certains secteurs, m’assurait-on, il se pourrait même que j’aie accès à des bakchichs bien gras ! »

Extrait

+ Dans un long entretien, accordé à Sana Guessous pour La Vie éco, Mohamed Nedali évoque son rapport à l'écriture, la place de l'écrivain et du livre au Maroc, la situation sociale du pays.WWW.

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Une expérience du pouvoir dans l'islam médiévalCet ouvrage est consacré à l’une des expériences politiques les plus ori-ginales qu’ait connue le monde islamique : le règne des Mamelouks sur l’Égypte et la Syrie entre le milieu du xiiie siècle et le début du xvie siècle. Le recrutement d’esclaves soldats (en arabe : mamluk) et la promotion d’affranchis dans la hiérarchie de l’État ont certes une histoire millénaire en Islam, inaugurée par les califes abbassides au ixe siècle et prolongée dans certaines provinces de l’empire ottoman jusqu’au xixe siècle. Mais le régime qui s’est mis en place au Proche-Orient dans les années 1250 n’en était pas moins radicalement nouveau : pour la première fois, un ancien esclave soldat était élevé sur le trône avec le soutien des principaux offi-ciers de l’armée, tous comme lui des mamelouks affranchis.L’auteur décrit le destin singulier de ces hommes, nés le plus souvent dans la steppe turque ou dans les montagnes du Caucase, que les hasards de l’esclavage jetaient au Proche-Orient et incorporaient à une nouvelle patrie, une nouvelle identité, une nouvelle fonction sociale. [...] Les meilleurs d’entre eux, les plus beaux, les plus doués, les plus ambitieux, allaient ensuite gravir les échelons de la hiérarchie militaire et, pour quelques-uns, pouvoir prétendre au trône. [Extrait de la présentation de l’éditeur]

le s ma m e lo u k s (x i i i e-x v i e s i è c l e)d e JULIEN LOISEAU

Essai

Itinéraire intellectuel« Olivier Roy s’est imposé comme un spécialiste mondial de l’islam po-litique. Mais l’acuité de son point de vue, amplement saluée, est-elle simplement due au savant travail d’un universitaire méditant les bou-leversements géopolitiques dans la solitude de son cabinet ? Non : ce livre d’entretiens revient au contraire sur un parcours atypique […] – de ses engagements personnels depuis l’hypokhâgne de Louis-le-Grand aux voyages répétés en Afghanistan avant et pendant la guerre des années 1980 (en passant par la Turquie, l’Iran, le Pakistan, le Yémen…), qui ont entrecoupé sa carrière de professeur de philosophie en lycée, jusqu’à ses fonctions “officielles” en Asie centrale post-soviétique et sa consécra-tion scientifique. Mais au-delà d’un récit vivant et coloré, les événements deviennent prétextes à de multiples réflexions […}. Le livre continue en effet la réflexion originale de Roy sur ses objets intellectuels favoris : l’is-lam politique […], mais aussi l’“invention des nations” post-soviétiques, le rapport du chercheur aux États qui le consultent et, plus largement, le devenir des cultures, des religions et de la laïcité dans les soubresauts de la mondialisation. » [Extrait de la présentation de l’éditeur]

en quête de l'orient perdud'OLIVIER ROY

Entret iens

page 7

Julien loiSeau, LES MAMELOUKS (xiiie-xvie SIÈCLES), Seuil, 448 pages,

300 dh.

olivier roy, EN QUÊTE DE L'ORIENT

PERDU, Seuil, 324 pages, 263 dh.

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LÉVÉNEMENTS

RENCONTRES

S I G N AT U R E S

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L E C T U R E S

NOVEMBRE 2014

MERCREDI 12 NOV. à 18h00 à la Légation Américaine

RENCONTRE/LANCEMENT

MADISON COX

THE GARDENER'S GARDEN

(éd. Phaidon)

VENDREDI 14 NOV. à 19h00 à la l ibrairie

RENCONTRE/LANCEMENT

GAËL MASSÉ

LE SOLDAT ANTOINE

(Librairie des Colonnes édit ions)

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