La Newsletter de l'AFFEP : Novembre 2015

REVUE DE PRESSE

- RDP de l’AFFEP :

JIM (15/10/2015) : Une majorité des professionnels défavorables à une loi sur la contention en psychiatrie

LE FIGARO SANTE (16/10/2015) : Recherche en santé mentale : combler le retard français

LE QUOTIDIEN DU MEDECIN (19/10/2015): La Formation des médecins révisée de fond en comble ?

LES CONGRES à venir

(cf: Agenda)

- 7ème Congrès Français de Psychiatrie

Du 25 au 28 novembre 2015 à Lille Adhérents AFFEP : 150€

- 47èmes Journées du Groupement d’Etudes et de Prévention du Suicide

Du 7 au 9 janvier 2015 à Strasbourg Internes : 50€

- 14ème Congrès de l’Encéphale

Du 20 au 22 janvier 2016 à Paris Adhérents AFFEP : tarif AFFEP à venir prochainement

ACTUS AFFEP CFP 2015 à Lille : Derniers jours pour s’inscrire au tarif AFFEP de 150€, plus d’infos par ici. Nous vous attendons nombreux sur le stand AFFEP. De plus, nous vous rappelons la communication de l’AESP, au sein du Forum des associations du CFP, le mercredi 25 novembre à 11h30.

Adhésions 2015-2016: Les adhésions sont en cours, contactez votre référent local AFFEP ou vos associations locales pour plus d’informations !

Inscription à l’Encéphale : Ouverture prochaine des inscriptions au tarif AFFEP pour le congrès de l’Encéphale. Le tarif AFFEP (qui sera différent du tarif interne/étudiant) sera annoncé prochainement, ainsi que les modalités d’inscription.

Exchange program : Vous avez encore jusqu’à la fin du mois pour candidater pour le programme de stage à l’étranger de l’EFPT pour la période de janvier à juin de l’année 2016! Toutes les infos sur http://efpt.eu/exchange/.

La NEWSLETTER: Novembre 2015

COIN CULTURE

Un film à l’affiche: Bad Boy Bubby Le film de Rolf de Heer de 1993 ressort dans les salles obscures, nous offrant un exemple poignant du parcours de résilience de Bubby, libre après 35 ans de séquestration. Rejoignez-nous sur la page FACEBOOK de l'AFFEP (lien) :

déjà 705 membres !

Et retrouvez aussi l’AFFEP sur twitter :

L’@AFFEPtweet vous attend !

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AGENDA des Congrès

7ème Congrès Français de Psychiatrie (CFP) Du 25 au 28 novembre 2015 à Lille 150 € pour les internes adhérents à l’AFFEP http://www.congresfrancaispsychiatrie.org/congres/congres-lille-2015/

Association pour l’Enseignement de la Sémiologie

Psychiatrique (AESP)

Le mercredi 25 novembre 2015 pendant les sessions du Forum des Associations du CFP « Pour une nouvelle dynamique de pédagogie psychiatrique » Gratuit pour tous ceux inscrits au CFP 2015 http://www.asso-aesp.fr

47èmes Journées du Groupement d’Etude et de Prévention du

Suicide (GEPS) Du 7 au 9 janvier 2016 à Strasbourg « Suicide : savoir agir sur le contexte » Tarif interne : 50€ http://www.geps.asso.fr/articles.php?rub=20

14ème Congrès de l’Encéphale Du 20 au 22 janvier 2016 à Paris Tarif préférentiel pour les internes adhérents à l’AFFEP - plus d’informations sur la procédure à suivre par mail http://www.encephale.com/Congres/Le-14e-Congres-de-l-Encephale

24rth European Congress of Psychiatry – EPA (European

Psychiatric Association)

A Madrid, du 12 au 15 mars 2016 Tarifs préférentiels pour les internes – Inscription obligatoire

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Pour le CFP, comment s’inscrire au tarif

AFFEP ? Bonjour à tous, Derniers jours pour vous inscrire au Congrès Français de Psychiatrie au tarif AFFEP de 150€ au lieu des 260€ demandés pour les internes non adhérents. Pour rappel, le CFP aura lieu cette année du 25 au 28 novembre à Lille au Grand Palais. Pour les inscriptions ça se passe ici : http://www.congresfrancaispsychiatrie.org/congres-lille-2015/inscription-et-modalites/ Beaucoup de personnes nous écrivent pour savoir comment récupérer leur attestation d'adhésion, nécessaire à l’inscription au tarif préférentiel AFFEP. Toutes les attestations sont générées automatiquement et informatiquement depuis les comptes personnels AFFEP du site internet www.affep.fr Les attestations 2014-15 sont encore valables pour cette édition du CFP mais ne sont plus téléchargeables depuis le site internet de l'AFFEP. Les attestations 2015-16 seront disponibles et téléchargeables sur le compte personnel du site affep.fr dès enregistrement et réception des cotisations via les associations locales. A noter: les attestations 2014-15 ont été envoyées en pièce jointe d'un e-mail ayant pour expéditeur l'adresse contact@affep.fr le 27/12/2014 ou le 29/12/2014 ( à rechercher dans vos boîtes de réception et le dossier "courier indésirable »). AFFEP'ement vôtre, Mircea Radu Vice-Président AFFEP

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JIM 15/10

Exclusif : une majorité des professionnels

défavorable à une loi sur la contention en

psychiatrie

Paris, le jeudi 15 octobre 2015 – Plusieurs rapports ont, ces dernières années, évoqué une

progression, dans les établissements français, de l’utilisation de la contention et des mesures

d’isolement en psychiatrie. Les instances européennes ont ainsi donné l’alerte dès 2012 après

une visite réalisée en France à la fin 2010. Le Comité européen pour la prévention de la

torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) s’inquiétait notamment de

l’absence totale d’harmonisation dans le recours à ces méthodes. Ce comité, comme quelques

années plus tôt le comité des ministres du Conseil de l’Europe, recommandait la mise en place

systématique d’un registre pour consigner les cas où la contention avait été mise en œuvre.

Outre ces préconisations européennes, plusieurs inspections ont également été conduites par

des responsables français. Elles ont également conclu à un recours parfois excessif et à

l’absence de référence à des recommandations précises. Tant le député Denys Robillard que

les deux contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté qui se sont succédés ont

déploré certaines pratiques et ont tenu à marteler que l’isolement et la contention ne devaient

intervenir qu’en dernier recours. Le contrôleur général Adeline Hazan a notamment insisté

dans son rapport d’activité 2014 sur la nécessité de toujours veiller au « respect de la dignité

des personnes hospitalisées sans leur consentement », ce qui « implique de prendre en

considération la manière dont le patient perçoit l’humiliation ».

Les professionnels de santé ne croient guère dans les vertus d’une loi

Ces différentes observations appellent à la mise en œuvre de solutions concrètes pour limiter

le recours à l’isolement et à la contention. Mais les interrogations persistent sur la méthode à

employer. Certains avaient espéré que la voie législative puisse être suivie, mais cette

orientation a été abandonnée quand les amendements concernant la contention en psychiatrie

déposés dans le cadre de l’examen parlementaire du projet de loi de santé ont paru vouloir

reconnaître les vertus « thérapeutiques » de ces méthodes. Outre ce risque, l’encadrement

législatif, nécessairement rigide et ne pouvant englober l’ensemble des situations, n’apparaît

pas nécessairement le choix à privilégier.

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Un sondage réalisé sur notre site du 13 septembre au 4 octobre révèle qu’une très courte

majorité de professionnels de santé (48 %) se déclare défavorable à un encadrement législatif

de l’utilisation de la contention en psychiatrie. Signe de la complexité du sujet, la tendance est

extrêmement partagée, puisqu’ils sont 44 % à se montrer favorables à une telle évolution,

tandis qu’une proportion non négligeable (8 %) juge difficile de se prononcer. Le sondage par

ailleurs n’a pas obtenu une participation aussi large que les enquêtes portant sur des sujets où

les prises de position sans nuance apparaissent plus faciles. On relèvera que l’opposition à un

encadrement apparaît plus marquée chez les infirmières (58 %) que chez les médecins (51

%). Cette différence s’explique sans doute en partie par le fait que ce sont les infirmières qui

sont le plus souvent "contraintes" d’utiliser la contention et qu’elles répugnent sans doute

d’une part à être totalement privées d’une méthode qu’elles considèrent peut-être parfois

comme indispensable (parce que protectrice) et d’autre part à se sentir "surveillées" par une

loi.

D’une manière générale, c’est sans doute l’incapacité de la loi à répondre à l’ensemble des

situations et le refus des professionnels de se sentir entravés par des réglementations rigides

qui ont influencé ces résultats.

Sondage réalisé du 13 septembre au 4 octobre

Une prise de conscience certaine

Cependant, si un encadrement juridique ne semble pas être considéré comme la panacée, une

prise de conscience et une évolution des comportements est indispensable. Or, même si

certains comme Denys Robillard ont pu regretter un certain refus de la profession à engager

une auto critique, l’immobilisme est loin d’avoir triomphé. A tous les niveaux, des initiatives

ont vu le jour. Des travaux de recherche ont ainsi été conduits pour évaluer la souffrance des

patients soumis à la contention, tels ceux de l’équipe du docteur Roland Bouet au Centre

hospitalier Henri Laborit (Poitiers). Des recommandations de bonne pratique ont été rédigées,

s’appuyant sur des algorithmes précis, comme au sein hôpitaux de Bordeaux. Concernant les

autorités sanitaires, la Haute autorité de santé (HAS) diligentée par la Direction générale de la

santé (DGS) et la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) élabore actuellement des

"fiches mémo" sur ces sujets.

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Enfin, des psychiatres ont récemment lancé l’alerte à travers l’élaboration d’une pétition,

appelant à « plus d’hospitalité » en psychiatrie. Celle-ci a déjà recueilli 7 508 signatures.

Autant d’actions qui marquent une véritable prise de conscience, même si cette question devra

également faire l’objet d’une prise en compte du contexte favorisant la progression de la

contention et notamment la diminution des effectifs.

Note de cadrage HAS contention

Guide pratique Bordeaux

Aurélie Haroche

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BAD BOY BUBBY, Rolf De Heer, 1993 Le 4 novembre est ressorti en salles en version restaurée le film devenu culte du réalisateur australien Rolf De Heer “Bad Boy Bubby”. Prix spécial du jury lors de la Mostra de Venise en 1993, cette bizarrerie cinématographique nous conte la découverte du monde par un inadapté naïf privé de toute civilisation par une mère perverse qui le séquestre dans un appartement glauque depuis 35 ans. La première demi-heure assez insoutenable nous brosse un tableau traumatique extrême, en huis-clôt claustrophobe où l’on voit Bubby subir la maltraitance quotidienne de sa mère, dans une dépendance à son bourreau à l’égal de la mort psychique qui en découle, terrifié à l’idée de respirer l’air extérieur que la monstrueuse Florence lui martèle être empoisonné. Ce quotidien d’inceste et de brutalité est un jour brisé par l’arrivée imprévue du père de Bubby, « prêtre à mi-temps » comme il se définit lui-même. Devant alors accomplir et résoudre son Œdipe dans un même temps, Bubby tue père et mère brisant un second tabou au sens freudien, alors que son niveau de développement ne lui permet pas franchement de distinguer bien et mal. Libéré de ses geôliers, Bubby n’a plus d’autres options que de sortir dans ce monde qu’il ne connaît pas, et qu’il va nous faire découvrir par le prisme de son regard candide. Faisant écho au mythe de la caverne bien décrit par Platon, l’épopée de Bubby dans le monde réel ressemble à un parcours de résilience sous forme de conte initiatique, où il reprendra son développement après cette longue agonie psychique. Le film qui aborde une multitude de thèmes, du développement de l’enfant à la religion, en passant par une critique point par point de la société matérialiste, nous pose aussi globalement la question de l’acceptation de la différence et du handicap dans le groupe social. Si Bubby démarre son parcours avec un retard de développement intellectuel et affectif proportionnel aux années de réclusion qu’il a vécu, il est néanmoins capable de développer ses sens et ses émotions, et de faire preuve d’intelligence. La façon dont il est perçu par les personnes « normales » qu’il rencontre nous renvoie à l’intolérance de toute différence, toujours furieusement d’actualité. Il faut donc profiter de cette nouvelle sortie en salles de ce bijou du cinéma indépendant devenu culte qu’est « Bad Boy Bubby », qui fera réfléchir les psychiatres sur bien des questions qui les intéressent…

Sophie Cervello, interne à Saint Etienne