newsletter de l'observatoire des déplacements
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Transcript of newsletter de l'observatoire des déplacements
n°3 – Été 2010
Cette lettre d’information trimestrielle est réalisée par l’Observatoire des déplacements de la région
grenobloise. Information sur les réseaux, focus sur des thématiques et projets particuliers, retours
d’expérience vous permettront de porter un regard d’ensemble sur les déplacements dans la région
grenobloise.
SOMMAIRE
LE POINT SUR LES RÉSEAUX
Le point sur les principaux faits marquants
des réseaux ces trois derniers mois.
Transports collectifs
Réseau routier
Modes doux
Connaissance des déplacements
NOUS AVONS LU POUR VOUS
Une sélection d’ouvrages et articles sur
des sujets transports et déplacements qui
concernent la région grenobloise.
GROS PLAN SUR…
Le pôle d’échange multimodal de
Grenoble
Édifiée en 1968, la gare de Grenoble n’est
aujourd’hui plus calibrée pour répondre aux
besoins. Elle fait l’objet d’un projet de
réaménagement global afin d’en faire un
véritable pôle multimodal.
L’enquête photo sur la ligne de train
Lyon-Grenoble
Tout savoir sur les voyages effectués en train
entre Lyon et Grenoble.
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Itinisère.fr
Cet outil interactif rassemble sur un même site,
en temps réel, toutes les informations
nécessaires pour réaliser un déplacement de
manière efficace.
LE CHIFFRE
7 777 vélos sur le campus
7 777 entrent chaque jour sur le campus de
Saint-Martin-d’Hères : décryptage des données.
2
LE POINT SUR LES RÉSEAUX
TRANSPORTS COLLECTIFS
SMTC DE L’AGGLOMÉRATION GRENOBLOISE
Concertation tram E_ En mars 2010 s'est tenue la
concertation préalable, relative au projet d'extension de la
ligne E sur le cours de la Libération, à Grenoble.
200 personnes ont assisté aux réunions publiques à
Grenoble et Pont-de-Claix et 250 avis ont été formulés. Si
une majorité de remarques soulignent l’intérêt du projet, de
nombreux habitants ont toutefois fait part de leurs
inquiétudes concernant la restructuration des lignes de bus 1
et 17. Une majorité d’avis se sont exprimés en faveur d’un
positionnement de la station Foch au sud des boulevards et
d’une localisation des arrêts qui permette des
correspondances performantes.
Billetique à la pointe_ Après trois mois de test auprès de
200 personnes, les usagers des transports en commun de
l’agglomération grenobloise peuvent désormais acheter leurs
titres de transport via internet. Au moyen d’une clé USB ou
d’une carte à puce spécifique, ils peuvent consulter le
contenu de leur carte, visualiser les titres disponibles en
fonction de leur profil, charger et recharger les titres et
payer de manière sécurisée, vingt-quatre heures sur vingt-
quatre.
www.reseau-tag.com
Interopérabilité Atoutag_ À partir de la rentrée de
septembre, la carte à puce Atoutag adoptera les couleurs
OùRA. Le SMTC, membre fondateur de la communauté
régionale OùRA, souhaite ainsi affirmer le caractère
interopérable de la carte TAG. Elle sera utilisable sur tous les
réseaux billettiques de Rhône-Alpes, et prochainement sur
les réseaux Transisère, du Pays voironnais et de la
communauté de communes du Grésivaudan, et aussi comme
carte d'entrée pour les nouvelles consignes Metrovélo.
SMTC : nouveau comité syndical_ Michel Issindou
succède à Marc Baïetto à la présidence du SMTC. Vice-
président en charge des politiques de déplacements de la
Métro et député-Maire de Gières, il a été élu à l'unanimité le
10 mai dernier. Lors de son élection, il a rappelé
l'importance apportée par le SMTC à la démarche actuelle de
mise en place du Plan de déplacements urbains de
l'agglomération grenobloise 2012-2020, notamment autour
d'une démarche participative permanente.
RÉGION RHÔNE-ALPES
Nouvelles rames_ Le conseil régional de Rhône-Alpes a
décidé d’acheter 40 nouvelles rames TER électriques à deux
niveaux, de grande capacité. Elles devraient permettre de
faire face à l’augmentation de la fréquentation prévue d’ici
2015 (+ 60 %) en Rhône-Alpes. Chaque rame permettra de
faire voyager 375 personnes assises et 330 debout. Un
même train pourra ainsi coupler trois rames, offrant 1 125
places assises, notamment sur les liaisons périurbaines les
plus fréquentées, notamment Lyon-Bourgoin et autour de
Grenoble.
PAYS VOIRONNAIS
Pôle d’échange de Voiron_ Dans le cadre de l’opération de
requalification urbaine DiverCité, les travaux du pôle
d’échanges se poursuivent. Au nord de la gare, ils
comprennent l’agrandissement du local de la gare routière,
le réaménagement provisoire de la plateforme de bus,
l’aménagement des abords du bâtiment et du parvis de la
gare SNCF en place urbaine de stationnement de courte
durée, ainsi que l’installation d’une consigne à vélos
collective. L’objectif est de renforcer l’intermodalité par un
meilleur accueil et un meilleur service rendu aux usagers.
Les travaux de cette phase doivent s’achever fin 2010.
Le réaménagement définitif des plateformes de bus
interviendra dans une phase ultérieure, à partir de 2011.
Des travaux de mise en accessibilité de la gare SNCF
(rehaussement des quais et installation d’ascenseurs) sont
également prévus en 2010 et 2011.
Plus d’informations : http://divercite.info
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU GRÉSIVAUDAN
200 nouveaux usagers_ 1 400 trajets sont réalisés
chaque jour sur le réseau du Grésivaudan mis en service fin
2009. On compte parmi les 700 utilisateurs quotidiens, 300
scolaires, 200 usagers des anciennes lignes 6100, interives,
navette TER du Cheylas… et 200 nouveaux usagers des
transports en commun.
Transport scolaire_ 6 200 élèves sont transportés
quotidiennement, contre 5 100 l’année passée, sur le réseau
du Grésivaudan. Cette forte augmentation, proche de 20 %,
provient notamment des possibilités offertes par les
nouveaux titres de transports proposés par le Grésivaudan
pour les jeunes. Le Pass junior (abonnement gratuit) et le
Pass jeunes (abonnement à 40 euros par an) permettent en
effet de voyager à toute heure de la journée.
Schéma d’accessibilité des transports_ Adopté par le
conseil communautaire en janvier 2010, il définit la
programmation de la mise en œuvre d’une meilleure
accessibilité des transports du Grésivaudan. Un travail de
concertation avec les communes doit permettre de
coordonner les travaux pour améliorer l’accessibilité des
arrêts, des abords et des cheminements piétons. Il sera
également demandé aux transporteurs la mise en service
de matériels roulants accessibles à tous. Il est prévu que
le réseau de transport soit accessible au plus tard pour
février 2015.
DÉPARTEMENT DE L’ISÈRE
Modifications de l’offre TransIsère_ En raison du
contexte financier qui nécessite de faire des économies
importantes, des modifications de l’offre TransIsère seront
mises en œuvre dès septembre prochain. Elles ont été
imaginées en concertation avec les élus et les transporteurs,
et en fonction de la fréquentation actuelle des lignes et des
offres complémentaires de transports.
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3
RÉSEAU ROUTIER
Sécurisation des routes de montagne_ En vue de
sécuriser les routes de montagne, le conseil général de
l’Isère entreprend un programme de travaux sur les
principaux axes routiers de Chartreuse. Plusieurs portions de
route seront coupées :
du 12 avril au 15 juin : travaux au lieu-dit Malissard sur la
RD 512 qui relie Saint–Pierre-de-Chartreuse à Saint-Pierre-
d'Entremont : coupure totale de la route.
du 15 juin au 15 juillet : travaux falaise Grand Logis sur la
RD 520B qui relie Saint-Laurent-du-Pont à Saint-Pierre-de-
Chartreuse : coupure totale en journée, alternat de nuit.
du 23 août au 27 novembre : travaux de sécurisation du Pas
du frou sur la RD 520C qui relie Saint-Christophe-sur-Guiers
à Saint-Pierre-d'Entremont : coupure totale de la route.
Rocade nord_ Après l'avis défavorable de la commission
d'enquête publique, le conseil communautaire de la Métro
demande au conseil général de l’Isère, dans une délibération
adoptée à la majorité le 28 mai 2010, de poursuivre des
études sur le contournement nord, pour proposer un
nouveau projet permettant d’améliorer l'accès et la
circulation dans l'agglomération grenobloise. La délibération
insiste notamment sur le "concept multimodal de
déplacements" et le travail partenarial à mener avec tous les
acteurs locaux et notamment les communes concernées. La
Métro réaffirme "la nécessité d'un aménagement de l'A480
pour un trafic apaisé" et "la modification de l'échangeur du
Rondeau."
Téléchargez la délibération
Rocade nord (2)_ La ville de Grenoble a pour sa part
délibéré en conseil municipal du 14 juin : « suite à l’avis
négatif formulé par la commission d’enquête publique, il
convient d’examiner les différentes solutions d’accessibilité
et d’envisager d’autres hypothèses que le projet soumis à
enquête publique par le conseil général de l’Isère. Il est
nécessaire de se laisser un délai de six mois pour les études
(notamment de solutions alternatives) et les débats qui
devront associer les habitants. »
Pôle d’échanges de Rives_ Après quatre années de
travaux, l’aménagement de la gare de Rives en véritable
pôle d’échanges intermodal est terminé.
Entre 2006 et 2010, quatre phases se sont succédées :
2006-2007 : réalisation d’un parking de 140 places en
surface sur les avenues Jean Moulin et de Chartreuse ;
2007-2008 : construction d’un parking en ouvrage gratuit de
140 places ;
2009 : réaménagement de l’avenue Charles De Gaulle ;
2010 : aménagement du parvis de la gare, création d’une
plateforme intermodale (avec quais bus, dépose minute,
emplacement taxis, cheminement piétons) et implantation
d’une consigne collective vélos par la SNCF et la région
Rhône-Alpes.
Coût total de l'opération : 4,176 millions d’euros
P+R Bièvre Dauphiné_ Après huit mois de travaux, le P+R
Bièvre Dauphiné a ouvert le 1er mai 2010. Situé à proximité
de l’échangeur de Rives sur l’A48, il pemet aux personnes
pratiquant le covoiturage de stationner en toute sécurité, et
sert de parking de rabattement pour les lignes du Pays
voironnais, les lignes Transisère et Satobus.
Les aménagements comprennent un parking non gardé et
gratuit de 100 places, un cheminement piétonnier, un abri
vélo, un quai bus pour deux véhicules en ligne (dépose,
reprise et régulation), une plateforme de retournement des
cars, des sanitaires, un accès au parking, une noue d’eaux
pluviales végétalisée et de l’éclairage public. Une extension
du parking de 50 places est envisageable.
Coût de l’opération : 371 784 €
MODES DOUX
BoxMétrovélo_ Les trois premières BoxMétrovélo ont été
installées à La Poya (Fontaine), Cité internationale et
Alpexpo (Grenoble). Ces installations permettent la location
automatique et la consigne individuelle. Après une phase
d’expérimentation, elles seront déployées durant l’été sur
trente sites d l'agglomération grenobloise.
Vélo à assistance électrique_ Le Pays voironnais a
proposé un essai de vélos à assistance électrique sur le
marché de Voiron, lors de la semaine du développement
durable en avril dernier. Une quarantaine de personnes ont
ainsi pu tester gratuitement ce matériel bien adapté à la
situation géographique du territoire, mais encore peu connu.
Une vente d’occasion s’est concrétisée entre deux
particuliers.
Réaménagement du centre de Voiron_ Dans le cadre de
Cœur de ville, la réflexion sur le réaménagement du centre-
ville de Voiron, la municipalité envisage la semi-piétonisation
de plusieurs rues commerçantes, le développement d’axes
« modes doux » et la mise en place d’arceaux de
stationnement vélo, mais aussi le développement de
parkings en périphéries, et la gestion du contournement,
afin d’améliorer le cadre de vie. Une importante démarche
de concertation, avec tous les usagers du centre-ville est
menée depuis le printemps. Début des travaux prévu pour
2011.
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4
CONNAISSANCE DES DÉPLACEMENTS
EMD_ La collecte des données qui nourriront l’Enquête
Ménage Déplacements s’est achevée le 10 avril. Prochaine
étape : l’exploitation des données recueillies auprès des
16 000 personnes habitant l’une des 354 communes de la
grande région grenobloise. Les premiers résultats sont
attendus pour la fin de l’année.
Enquête de circulation dans la région urbaine
grenobloise_ Courant septembre 2010, le conseil
général de l'Isère réalisera une enquête cordon de
circulation routière. Celle-ci a pour but de mesurer la
circulation automobile, d’apprécier les échanges avec la
région grenobloise, d’appréhender le trafic poids lourds et
d'évaluer les évolutions depuis l’enquête de 2003. Durant
la période d’enquête, de nombreux postes d’enquête
seront installés sur les routes et autoroutes du
département. Les interviews en face à face, d’une durée
de 45 secondes environ, porteront sur l’origine et la
destination des automobilistes ainsi que le motif de leur
déplacement.
PDU de l’agglomération grenobloise : expertise et
concertation_ Pour élaborer le PDU 2012-2020, le SMTC a
élaboré une démarche innovante, donnant la part belle à la
concertation, très en amont. Les cafés du PDU qui se sont
déroulés en juin ont permis de recueillir l’avis des citoyens
sur leurs pratiques et leurs attentes ; le comité citoyen
rassemblera un panel représentatif de 25 citoyens qui devra
produire un avis sur les politiques de déplacements et
préconiser des pistes de réflexion ; les universités du PDU
sont des conférences-débats ouvertes à tous, sur des sujets
de fond ; et le comité des sages, qui regroupe une quinzaine
d’experts des déplacements et des représentants associatifs
et participatifs locaux participera à l’élaboration du PDU,
jusqu’à son adoption.
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5
GROS PLAN SUR LE PÔLE D’ÉCHANGE MULTIMODAL DE GRENOBLE
En savoir +
- Ville de Grenoble : Philippe Dubois
- Gares et connexion : Jean-Michel
Couturier
Télécharger le Schéma directeur
fonctionnel et spatial du pôle
d’échanges multimodal, octobre 2009
À lire aussi : La gare
contemporaine, Rapport au Premier
Ministre de Fabienne Keller,
sénatrice du Bas-Rhin, mars 2009
UN PROJET MULTIPARTENARIAL
Les partenaires
État, SNCF, RFF, région Rhône-
Alpes, conseil général de l’Isère,
Grenoble Alpes Métropole, SMTC,
Ville de Grenoble
Pilotage technique et
administratif
Ville de Grenoble
Maîtrise d’œuvre
Gares et connexions (branche SNCF
en charge des gares)
PÉRIMÈTRE DU PROJET
Cliquez pour agrandir la carte
Édifiée en 1968, la gare de Grenoble n’est aujourd’hui plus calibrée pour
répondre aux besoins. Avec 19 600 voyageurs par jour, le trafic a été multiplié
par 4 depuis 1995 et elle se place en onzième place des gares françaises en
voyageurs nets (sans compter les gares parisiennes). Les projections montrent
qu’elle devra satisfaire 27 000 voyageurs par jour en 2015 et 32 000 en 2020.
Il est impératif de réorganiser totalement ce point d’échange de Grenoble et
d’en faire un véritable pôle multimodal.
C’est dans ce contexte que huit partenaires se sont réunis pour imaginer la
gare de demain. Signée en janvier 2010, la convention les engage à proposer
un programme en fin d’année.
Fabriquer un territoire des transports
Une étude de faisabilité a été réalisée en 2009 par Gares et connexions
(SNCF). Elle porte sur un projet global s’étendant sur le périmètre du bâtiment
voyageur, de la gare routière, des emprises tram, de leurs abords et des
installations ferroviaires, des voies et parkings adjacents, des liaisons tous
modes avec les espaces et quartiers environnants ainsi qu’aux équipements
liés. Pour imaginer le pôle de la gare de demain, cinq groupes de travail
thématiques - plans de voies, infrastructures, services, commerces et
urbanisme - mobilisent les professionnels pour aboutir à un projet
véritablement partagé. Il s’agit d’inventer un aménagement qui prenne en
compte les fonctions et les usages du lieu dans une perspective de
développement fort des transports collectifs. En croisant les approches
architecturale, technique, économique et organisationnelle, l’équipe imagine un
lieu multifonctionnel associant transports et stationnement, services liés à la
mobilité, mais aussi commerces, bureaux et logements.
Optimiser le fonctionnement du pôle de la gare
Avec un stationnement et des accès aux modes TC éclatés, une accessibilité
automobile contrainte, une absence de continuité piétonne, faute d’un véritable
parvis, et des flux interquartiers parfois en conflit avec les flux transports, le
pôle de la gare doit être optimisé. Plusieurs pistes sont énoncées dans le
Schéma directeur fonctionnel et spatial publié en octobre dernier :
- adapter l’infrastructure ferroviaire pour les nouveaux modes et
l’augmentation du trafic ;
- organiser un plateau piéton qui structure le territoire des transports avec
des approches urbaines fortes ;
- intégrer les évolutions du tram et du tram-train ;
- aménager une gare routière à gestion dynamique optimisée, avec une
réserve capacitaire flexible ;
- organiser un parking courte durée réglementé ;
- organiser un secteur intégrant des parkings longue durée, loueurs et
agents ;
- positionner une station de taxi ;
- répartir l’offre d’écomobilité (voitures électriques, autopartage, vélos et
gyropodes) sur le plateau piéton.
D’ici la fin 2010, un programme doit être élaboré. À suivre…
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6
GROS PLAN SUR L’ENQUÊTE PHOTO SUR LA LIGNE DE TRAIN LYON-GRENOBLE
En savoir +
Région Rhône-Alpes : Jean De Marquilly
50 % DE VOYAGEURS EN PLUS
PLUS DE 17 000 MONTÉES PAR JOUR OUVRABLE
Nombre de montées 2009
17460
7 631
8 961
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
16000
18000
20000
Mardi Samedi Dimanche
130 PASSAGERS PAR TRAIN LE DIMANCHE
Nombre de passagers moyen par train 2009
112
85
130
0
20
40
60
80
100
120
140
Mardi Samedi Dimanche
83 % DE « NOUVEAUX USAGERS »
Ancienneté
17%
50%
33% Usagers de - de 1 ans
Usagers entre 1 et 2ans
Usagers de + de 2 ans
Source : enquête photo région Rhône-Alpes 2009
Qui sont les usagers de la ligne Lyon-Grenoble ? Combien
sont-ils ? D’où viennent-ils et où vont-ils ? Comment
arrivent-ils à la gare ? Et comment en repartent-ils ?
Pourquoi prennent-ils le train ? Voici quelques-unes des
questions que pose l’enquête dite « photo » menée
régulièrement par la région Rhône-Alpes.
Au cours de ces trois dernières années, la région s’est
attachée à enquêter l’ensemble de ses lignes ferroviaires,
soit 30 axes au total. La ligne Lyon–Grenoble a été
enquêtée en 2009, la précédente enquête photo datait en
2003.
Un peu de méthode
Pour avoir une vision complète de l’activité des lignes,
l’enquête a été menée auprès de l’ensemble des trains
circulant un samedi, un dimanche et un « jour ouvrable
de base » (un mardi). En 2009, elle s’est déroulée sur
trois journées d’octobre et novembre.
Un questionnaire a été distribué à tous les voyageurs de
tous les trains circulant les jours d’enquête. En plus de
connaître le profil de la clientèle (catégorie
socioprofessionnelle, âge, sexe), il a permis de
reconstituer l’intégralité des déplacements effectués :
gares de montée et de descente, correspondance
ferroviaire en amont et en aval, communes d’origine et
de destination, mode de transport utilisé pour se rendre à
la gare et pour rejoindre sa destination finale, titre de
transport utilisé et motif du déplacement. En parallèle,
des comptages de montées et descentes sont effectués à
chaque gare.
ACCÈS ET DIFFUSION
29% 32%
23%24%
21%18%
27% 26%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Mode d'accès Mode de diffusion
marche à pied TC VP conducteur Autres
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Nombre de montées sur l'axe
11668
17460
0
2 0 0 0
4 0 0 0
6 0 0 0
8 0 0 0
10 0 0 0
12 0 0 0
14 0 0 0
16 0 0 0
18 0 0 0
2 0 0 0 0
2003 2009
7
RETOUR D’ÉXPÉRIENCE ITINISÈRE.FR
En savoir +
www.itinisere.fr
TROUVER LA MEILLEURE COMBINAISON
POUR SE RENDRE D’UN POINT À UN
AUTRE
source : www.itinisere.fr
Depuis l’automne 2009, le site www.itinisere.fr est en ligne. Désormais, et
pour la première fois en France, des informations sur tous les moyens de
déplacement d’un département sont simultanément disponibles. L’outil
développé par le conseil général réunit en temps réel sur un même site les
horaires et itinéraires des sept réseaux de transport en commun qui
irriguent l’Isère, les informations sur les travaux routiers et les conditions de
circulation sur l’ensemble du département… Il est également possible de
faire une recherche automatique d’itinéraire, sur le mode, ou la combinaison
de modes, le plus efficace pour se rendre d’un point à un autre.
750 visiteurs par jour
Chaque jour, 750 visiteurs en moyenne, avec des pointes à 1 100 visiteurs,
utilisent les services proposés par le site.
La consultation des horaires par ligne connaît un certain succès, avec plus
de 824 000 requêtes enregistrées en moins de six mois. On constate ainsi
que le réseau de lignes rapides du conseil général est largement consulté :
l’Express Voiron-Grenoble-Crolles-Le Touvet se place en première position
avec plus de 10 % des demandes, soit plus de 87 000 requêtes depuis
janvier 2010, suivi par l’express Bourgoin-L’Isle d’Abeau-Lyon (7,4 %) et la
ligne 6020 Crolles-Meylan-Grenoble (6,8 %).
Pour ce qui concerne les requêtes « libres » par origine/destination, on en
compte plus de 211 000 depuis janvier 2010. Arrivent aujourd’hui en tête
des requêtes, les trajets de Grenoble vers les stations de ski (Mont de Lans,
Huez en Oisans, Chamrousse) qui totalisent 8 % des requêtes, suivis par les
trajets Grenoble-Crolles (1,52 %) et Grenoble-Vizille (1,48 %). La période
hivernale étant passée, reste à examiner quelles requêtes par
origine/destination ressortent sur le reste de l’année.
Intégrer le vélo et les modes émergents
Tous les modes de transport ne sont pas encore présents sur
www.itinisere.fr. Le vélo sera bientôt intégré, dès que les données
cohérentes sur l'ensemble des pistes cyclables couvrant le département
seront acquises - chaque communauté d’agglomération est en charge de
structurer son réseau cyclable et le conseil général développe lui-même un
réseau d’itinéraire d’intérêt départemental.
D'autres modes émergents seront également intégrés, avec la création de
nouveaux services de mobilité tels que covoiturage dynamique et voiture en
libre-service, services que le conseil général entend développer dès la fin
2010. Itinisère deviendra alors l'assistant qui orientera l'usager en « temps
réel » vers la solution la plus adaptée à ses besoins au sein d'un bouquet de
services de déplacement.
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8
LE CHIFFRE 7 777 VÉLOS SUR LE CAMPUS DE GRENOBLE
En savoir +
Grenoble Alpes Métropole, Lionel Faure
ADTC
UNE IMPORTANTE PROGRESSION
Une progression de 11 % entre le printemps
2008 et le printemps 2010. La disparité entre
l’automne et le printemps est probablement en
relation avec la fréquentation globale de
l’université à ces deux périodes.
DES COMPTEURS AUTOMATIQUES
Les boucles magnétiques détectent chaque
passage de cycliste.
Source : Grenoble Alpes Métropole
DES PÉRIODES DE POINTE PLUS OU
MOINS CONCENTRÉES
Printemps 2010 : 7 777 vélos entrent et sortent du campus sur une
journée, en moyenne. Ce chiffre est issu de comptages menés par la
Métro et l’ADTC (Association pour le développement des transports en
commun).
Chaque printemps et automne depuis 2008, le campus est « bouclé » sur
ses huit entrées. Tous les vélos franchissant ce cordon sont comptés
pendant une heure. Le compteur automatique de La Métro permet ensuite
de redresser les comptages et d’obtenir des volumes de cyclistes à la
journée.
Une pratique en forte évolution
Depuis le printemps 2008, l’évolution de la pratique du vélo sur le campus
est de l’ordre de + 11 %. De nouveaux comptages, à l’automne 2010
devraient confirmer cette tendance.
En 2002, la part modale du vélo, en légère baisse par rapport à 1992,
était estimée à 3 %, selon l’enquête ménages déplacements ; l’EMD de
2010 en cours de traitement, permettra de réactualiser cette donnée.
Notons toutefois que le facteur saisonnier joue un rôle important sur la
pratique… et que l’EMD est réalisée en novembre. La part modale varie
aussi selon le territoire et l’âge des personnes enquêtées.
Des informations en continu
Afin de compter les cyclistes, deux boucles magnétiques insérées dans la
voie détectent la signature électromagnétique de chaque roue. Les vélos
sont comptés dans les deux sens de circulation.
Aujourd’hui, la Métro dispose de cinq compteurs dans l’agglomération. Ils
sont localisés sur des grandes voies cyclables (berge de l’Isère) ou sur des
infrastructures d’envergure (la passerelle du Rondeau).
Les comptages automatiques relèvent le trafic tous les jours, tous les
quarts d’heure, toute l’année. Cette base de données exhaustive permet
ainsi de connaître les grandes évolutions de trafic vélo d’années en
années, mais aussi d’identifier de manière plus fine les variations
saisonnières et journalières. . Les comptages automatiques sont utilisés
également pour redresser les comptages. C’est notamment le cas pour
affiner et estimer la part modale du vélo que l’on connaît uniquement par
l’EMD.
Tous ces dispositifs de comptage permettent de mesurer l’impact de la
politique cyclable d’agglomération.
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9
NOUS AVONS LU POUR VOUS
Propositions de l’ADTC pour mieux se déplacer dans
l’agglomération grenobloise
Juin 2010
En mars 2010, l’enquête préalable à la déclaration d’utilité
publique de la rocade nord a donné un avis défavorable
au projet. De nombreux élus soutiennent qu’une rocade
nord permettrait l'amélioration des conditions de
déplacement des habitants de la région grenobloise.
L'ADTC présente des propositions autour de quatre axes :
développer un réseau périurbain de transports en
commun reliant l'agglomération et ses territoires voisins ;
compléter et améliorer les réseaux de transports en
commun et vélo dans l'agglomération grenobloise ;
réduire les déplacements contraints aux heures de
pointe ; mettre en place une politique de financement des
déplacements compatible avec les finances des
collectivités locales.
Accéder au document
Le Plan de déplacements inter-entreprises : un outil
de management de la mobilité sur les zones
d’activités
Orée, Ademe, 128 p.
Ce guide, auquel a contribué le GART, est
le fruit des réflexions d’un groupe de
travail "Management environnemental
des parcs d’activités" animé par
l’association Orée et réuni en 2009 sur le
thème de la mobilité.
Accéder au document
Bruit et vibrations dus aux tramways : émission et
perception
Marie-Agnès Pallas, Chrystèle Philipps-Bertin, Marc
Maldonado, Thierry Legouis, Patricia Champelovier, Olivier
Chiello, Jacques Lambert, Donatien Le
Houedec, Joël Lelong
Inrets, janvier 2010
Un des avantages environnementaux du
tramway souvent mis en avant est le
relatif « silence » qu’il procure
comparativement aux autres moyens de
transports publics. Cependant, on
constate que l’introduction de lignes de tramway peut
créer des situations particulièrement gênantes pour les
riverains. Cette recherche propose deux approches
complémentaires du bruit et des vibrations engendrés par
la circulation des tramways : une approche physique et
une approche psychosociologique. La démarche inclut le
recueil et l’analyse de données expérimentales détaillées
(mesures, enquête).
Concevoir la ville à partir des gares
Rapport final du Projet Bahn.Ville 2 sur
un urbanisme orienté vers le rail
Alain L'Hostis, Université Paris-Est,
Laboratoire Ville Mobilité Transport,
Institut national de recherche sur les
transports et leur sécurité, octobre 2009,
84 p.
Expérimenter de nouvelles façons de faire de
l'aménagement et du développement urbain autour des
gares : c'est l'objectif du projet franco-allemand
Bahn.Ville 2, recherche-action qui vise à promouvoir « un
urbanisme orienté vers le rail ». Valoriser les
investissements faits sur les lignes ferroviaires régionales
périurbaines par des mesures d'accompagnement dans le
domaine de l'urbanisme, optimiser les conditions
d'accessibilité aux gares de ces lignes, améliorer la qualité
du service rendu aux usagers dans les lieux d'échanges
autour de ces gare, telles sont les ambitions de ce projet
réalisé sur la période 2007-2009.
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Bus à haut niveau de service : du choix du système
à sa mise en œuvre
CERTU, Lyon, novembre 2009, 159 p.
Quatre ans après la définition du concept
de « bus à haut niveau de service », cet
ouvrage fait le point sur ce nouveau
système de transport collectif en site
propre. Il apporte notamment des
retours d'expériences sur les réalisations
de ces dernières années (Trans-Val-de-Marne, BusWay®
de Nantes, Téor de Rouen, Triskell de Lorient) ainsi que
sur les nombreux projets en cours, dont ceux ayant été
retenus par l'État dans le cadre de l'appel projets
« transports publics urbains », suite au Grenelle de
l'environnement. L'ouvrage propose des éléments qui
pourront s'intégrer aux démarches plus globales de
planification urbaine (PDU et Scot notamment).
Transport par câble : un chaînon manquant pour
l'urbain ?
Ville Rail & Transports, mars 2010, n° 492, pp.20-34
Particulièrement adapté au franchissement d'obstacles
naturels et aux fortes déclivités, le transport par câble
dans sa version téléportée pourrait demain franchir les
portes de la ville. Après la Colombie ou les États-Unis qui
en ont fait un quasi-métro, des territoires français y
songent, dont l’agglomération grenobloise et le
Grésivaudan.
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Contact : Marie Couvrat Desvergnes Lettre d’information publiée par l’Observatoire des déplacements de la région grenobloise
ISSN : 2107-674X