PRÉSENTÉ LES 20 ET 21 MARS 2020 • SALLE ODYSSÉE INFOLETTRE • 20 JANVIER 2020

LE SPECTACLE DERRIÈRE LE SPECTACLE Quand vous êtes confortablement assis à la salle Odyssée et que vous assistez aux spectacles de Top Passion, vous ne soupçonnez sans doute pas combien ce que vous voyez n’est que la pointe de l’iceberg. Il ne fait nul doute que le spectacle sur scène est impressionnant. Mais vous seriez tous surpris de voir ce qui se passe derrière les rideaux, en coulisses.

Quand quelques dizaines de chanteurs ou de danseurs sortent de scène et qu’un des trois rideaux se ferme pour 75 secondes (par exemple), vous croyez peut-être que tout est calme derrière?

Eh bien, détrompez-vous!! Pendant ces 75 secondes, une armée de bénévoles s’affaire à une vitesse folle (le tout en silence, évidemment) pour effectuer les changements de costumes et de décors afin de garantir que vous n’y voyiez que du feu. Bienvenue au paradis de ceux et celles que vous ne voyez pas… bienvenue au paradis des habilleuses (celles qui changent les costumes des artistes) et des machinistes (celles et ceux qui changent les décors durant le spectacle) de Top Passion, une quinzaine de personnes dévouées, talentueuses, exceptionnelles… sans qui rien ne pourrait arriver.

Entre deux bouts de répétition, je les accroche en coulisses, comme des sprinteurs qui viennent de courir un 100 m. Je leur pose une seule question : quels sont les défis de faire ce travail? Aussi passionnés que les artistes sur scène, Diane Foucault, Janie Roy, Stéphanie Roy, Sylvie Bouchard, Mélanie Morissette, Martine Huot, Mario Viau, Audrey-Ann Viau, et leur régisseure, Ginette Bolduc parlent avec passion pour répondre à ma question (il faut dire que, dans leur travail, ils ne doivent jamais parler en coulisses… ils en profitent). Et ils ne sont que quelques-uns de l’équipe de 15 personnes qui évoluera derrière les rideaux lors des spectacles des 20 et 21 mars. - Suite de l'article à la page 2

Le compte à rebours est définitivement commencé. Dans deux mois à partir d’aujourd’hui, ce sera la première représentation de la production Taj Mahal : au pays des maharadjahs, à la salle Odyssée. Depuis déjà 10 mois, nous partageons avec vous l’aventure qui nous mène tout droit vers notre but ultime : le 20 mars 2020.

Dans cette infolettre, nous avons voulu faire parler celles et ceux que vous ne voyez pas durant le spectacle, les habilleuses et les machinistes : les reines et les rois des coulisses. Vous constaterez que le spectacle ne se fait pas seulement sur la scène, mais également derrière les rideaux.

Nous nous entretiendrons aussi avec la seule chanteuse du Groupe Top Passion qui a fait partie de l’aventure sans interruption depuis 27 ans : Liette Fillion.

Et puis, nous vous disons toujours que ce spectacle rend hommage indirectement à la chanteuse Barbra Streisand. Eh bien, nous allons vous dresser un court portrait des faits saillants de sa fulgurante carrière, et vous montrer un avant-goût des magnifiques chansons de cette grande artiste que nous avons choisies pour compléter la trame de notre fresque musicale.

Voici encore une fois le lien vers le demo que Top Passion a enregistré récemment, et qui contient la toute première chanson du spectacle. Elle s’intitule Au pays des maharadjahs : https://www.youtube.com/watch?v=huiT4MKXSfg&feature=youtu.be.

YVES MARCHAND, directeur artistique

ÉDITORIAL

BILLETTERIE : salleodyssee.ca www.toppassion.org

Quels sont les défis de faire ce travail en coulisses?

Diane : Le principal défi, c’est la vitesse à laquelle tout avance. Les changements sont rapides… mais c’est ça qui rend le tout aussi excitant.

Janie : Et il faut faire ça en silence parce que les micros captent tout ce qui se dit. Tout ce que quelqu’un dit en coulisse, le spectateur l’entend, retransmis en direct par les micros. Il faut donc se comprendre avec des signes, mais sans jamais parler.

Stéphanie : On finit par connaître les petits détails qui mettent en valeur l’artiste avec qui on travaille en coulisses… le petit pli qu’il ne faut pas oublier dans la robe, etc.

Mélanie : On est aussi un peu comme des mamans… on est là pour les rassurer. Quand ils sortent de scène et qu’ils ont 45 secondes pour changer de costume, ils sont tellement absorbés par le spectacle que la première chose qu’ils nous demandent, et même s’ils le savent par cœur, c’est : « c’est quoi la prochaine chanson ».

Martine : On les rassure, on les calme, on les aime. Au fond, on doit toujours prévoir l’imprévu. Si un détail n’arrive pas comme prévu, on doit penser vite, et ajuster le tir.

Mario : Il faut que tout coule, que tout glisse… sans faille. Qu’on courre en coulisses pour que le rideau lève et que tout apparaisse comme par magie, et que personne ne puisse deviner à quel point on a pédalé en arrière pour que ça arrive.

Audrey-Ann : En fait, nous sommes les yeux de Ginette, la régisseure de plateau qui, de son poste en régie, dirige toutes les opérations en coulisses. Elle est omniprésente, dans nos écouteurs, et fait tout arriver.

Stéphanie : Quand le public voit le spectacle, il ne peut pas imaginer tout ce qui se passe en coulisses…

Martine : Oh oui, c’est une vraie fourmilière derrière les rideaux.

Audrey-Ann : C’est un spectacle derrière le spectacle.

Martine : Faire partie de « l’escouade en coulisses », c’est aussi un peu l’art de travailler, tout en laissant le chanteur ou l’artiste dans sa bulle. Pendant qu’on le change littérallement, il ne faut pas qu’il décroche de son personnage… il doit rester branché.

Sylvie : Il faut en fait qu’il y ait une vraie symbiose entre l’artiste et son habilleuse… mais tout ça en silence.

Mélanie : On finit par connaître le spectacle par cœur, mais d’un autre angle que le public. On connaît la routine par cœur pour assurer le plaisir du spectateur.

Mario : Les machinistes travaillent moins directement avec les artistes. Nos partenaires, ce sont les décors. Et tout est une question de timing en arrière. S’il manque un élément, il va manquer quelque chose d’important. Et même si le public ne l’a pas remarqué, nous on va le voir.

Martine : Oui, et pour les costumes, c’est pareil. On fait le travail de coulisses mais sans jamais déstabiliser l’artiste. Il vient quelques secondes entre deux scènes, mais son âme reste en avant.

Mario : Pendant deux heures, nous sommes une centaine (sur scène et en coulisses), et tous nos cœurs doivent battre au même rythme, bien synchronisés.

Sylvie : C’est presque spirituel, hein.

Ginette, la régisseure : Tout le monde a le même but, tellement magique, tellement beau. C’est pour ça qu’on est là et qu’on aime tant ça.

Audrey-Ann : Tout le monde est exigeant avec lui-même. Il veut être à son meilleur.

Sylvie : C’est pour ça que je suis ici, pour vivre l’envers du décor… pour voir le spectacle que le spectateur ne voit pas.

Tous en même temps : Après avoir vécu ça, tu ne regardes plus jamais un spectacle de la même façon!

SUITE DE LA PAGE 1 LE SPECTACLE DERRIÈRE LE SPECTACLE

LIETTE FILLION : LA TENDRESSE À L’ÉTAT PUR

Décidément, Liette Fillion ne pourrait être mieux choisie pour incarner le personnage de la mère de Mumtâz : Nisha, dans la production Taj Mahal. Douce, tendre, compréhensive, aimante!Liette est la seule chanteuse du Groupe Top Passion qui est là depuis 27 ans. Alors que d’autres, qui sont de la première cuvée, sont partis quelques années pour des raisons de travail à l’extérieur de la ville ou pour avoir des enfants,

Liette est la seule qui peut prétendre avoir été avec nous pendant 27 ans… non-stop!

Cette intervenante sociale dans un domaine pas facile, celui de la dépendance, peut d’ailleurs faire plusieurs parallèles entre les expériences qu’elle vit dans son quotidien et sur scène.

Liette, est-ce qu’il y a des similitudes entre ce que tu fais dans la vie et avec Top Passion?

Chanter sur scène, pour moi, c’est comme une sorte d’exutoire. Ç’est ça qui me permet de faire sortir toutes les émotions que je ne voudrais pas garder en moi. C’est l’équilibre dans ma vie. Souvent, les gens n’expriment pas leurs émotions, et c’est peut-être souvent ce qui amène la dépendance aux drogues, à l’alcool ou au jeu, un monde que je côtoie à tous les jours. Moi, j’ai la grande chance d’avoir reçu beaucoup d’amour dans la vie. Le métier que je fais… et aussi mon expérience sur la scène, ça me permet de remettre cet amour que j’ai reçu en profusion. Je suis une femme chanceuse, tu sais.

Quand on fait du théâtre musical, comme avec Top Passion, on fait plus que performer sur une scène… on joue un personnage. Des personnages, ce n’est que de l’émotion. Et Top passion m’a toujours offert de jouer des rôles qui tombaient en plein au bon moment pour moi dans ma vie… parce que j’avais quelque chose à exprimer à ce moment précis.

Parles-nous du personnage que tu vas incarner : Nisha

Je vois Nisha comme une femme très soumise. Elle doit respecter les règles qui sont imposées par sa culture. J’ai l’impression qu’au fond, elle voit sa fille Mumtâz, qui ose s’exprimer et s’émanciper, et ça l’amène à se poser des questions sur sa propre vie. Elle doit appuyer son mari lorsqu’il décide du futur de sa fille mais, en réalité, ce n’est pas ce qu’elle lui souhaite. Elle veut que Mumtâz vivre pleinement sa vie.

Il est certain que c’est un beau défi de jouer ce personnage, parce que je ne suis vraiment pas une femme soumise. J’aime exprimer mes émotions et je dis ce que je pense. Nisha est une femme qui a peur et qui a envie de s’exprimer… mais qui se retient. Disons que j’apprends la retenue en interprétant ce rôle. Mon personnage vit une dualité : elle a peur pour sa fille (parce qu’elle confronte son père et que ce n’est pas courant) mais, en même temps, elle est fière de constater que sa fille ose… contrairement à elle qui n’a jamais eu le courage de le faire. Elle veut que sa fille réalise ses rêves mais, en même temps, elle veut la protéger. Mumtâz est équilibrée, forte, pétillante… elle s’affirme. J’admire ça chez elle!

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les 17 chanteurs du Groupe Top Passion sont tissés serrés. Crois-tu qu’un groupe d’artistes comme ça soit un petit échantillon de la société autour de nous?

C’est drôle, je dirais le contraire. Pour moi, les artistes de Top Passion ne sont pas représentatifs du monde autour de moi. Ce sont des gens qui expriment leurs émotions, contrairement à plusieurs qui gardent ça en dedans (c’est peut-être ça qui explique pourquoi les gens ne sont pas assez plugués sur le bonheur).

Les artistes du groupe aiment être ensemble… c’est une famille. Ils se supportent, se protègent, s’encouragent toujours. Il n’y a pas de vedette. Ils sont contents du talent de l’autre. Je n’ai jamais voulu faire carrière dans le domaine de la chanson, parce que je n’aime pas la compétition. Au sein de notre groupe, ce n’est pas comme ça!

Qu’est-ce qui t’inspire pour préparer ton personnage de Nisha, de mère? Ton rôle de mère dans la vie?

C’est certain que je suis une mère dans la vie et que celle-ci inspire ce que je joue dans le spectacle. Mais plus que ça, c’est ma mère… de 90 ans… qui est la plus grande source d’inspiration pour créer ce personnage aimant, tendre, ouvert, compréhensif. Parce que ma mère est comme ça. Elle m’a tant donné. Si, dans ma vie, je réussis à transmettre aux autres la moitié de ce que ma mère a donné autour d’elle, j’aurai vraiment le sentiment d’avoir réussi ma vie.

BARBRA STREISAND : UNE SOURCE D’INSPIRATIONVous avez sans doute compris que le concept original et unique que Top Passion a développé depuis quelques années consiste à créer un spectacle musical (comédie musicale) tout en rendant hommage à un artiste reconnu. Tout comme « Cléopâtre », que nous avons présenté en octobre 2017 à la salle Odyssée, et qui contenait 12 chansons de Lara Fabian, le spectacle Taj Mahal comprendra, cette fois-ci, 12 chansons de Barbra Streisand, minutieusement recréées en version française, en plus des chansons originales qu’Yves Marchand a eu le plaisir de composer sur mesure pour l’occasion.

Vous allez voir si vous assistez au spectacle, les 20 et 21 mars prochains, que les chansons de cette artiste incontournable que nous avons choisies s’insèrent parfaitement dans l’histoire que nous présentons. Et comme elles sont interprétées par les personnages, ceci leur apportent une dimension que vous n’auriez jamais imaginée.

Barbra Streisand (de son vrai nom : Barbara Joan Streisand), et son répertoire riche et exceptionnel, ont sans contredit été une source d’inspiration pour le développement de notre production. Saviez-vous qu’elle est l’une des artistes ayant vendu le plus de disques, avec plus de 71,5 millions d'albums

vendus aux États-Unis et plus de 140 millions d'albums vendus dans le monde entier? Il fallait absolument qu’on lui rende cet hommage.

Non seulement elle a été une chanteuse reconnue et acclamée de tous, mais on a aussi pu la voir souvent comme réalisatrice. Elle a été fabuleuse, tant sur scène qu’au cinéma ou à Broadway, et c’est sans doute pour ça que ses chansons sont aussi fortes au niveau du texte, et sont si pertinentes pour un spectacle plus théâtral, comme ceux que Top Passion propose.

Dans le spectacle Taj Mahal, le public pourra donc redécouvrir (mais présenté dans un contexte nouveau… et en français) 12 chansons telles que People (que le chef des commerçants Salim présente en parlant de l’amitié et de la richesse des gens qui l’entourent dans le bidonville), Papa, Can You Hear Me (extrait du film Yentl, que Mumtâz chante à son père au moment où il meurt devant elle), Tell Him (le magnifique duo de Céline Dion et Barbra Streisand, que Nisha et sa fille Mumtâz interprètent la première fois que cette dernière voit le Maharadjah lors d’une parade), Enough is Enough (un véritable cri du cœur que toutes les femmes du Maharadjah partagent lors du mariage de « la petite nouvelle »), et le déchirant duo de Barbra Streisand et Andrea Bocelli, I Still Can See Your Face (que le Maharadjah et sa fille ainées interprètent à la mort de Mumtâz). Et ce n’en sont que quelques-uns.

Vous voyez le topo? Je vous assure que les fans de Barbra Streisand retrouveront les succès de leur idole, mais rendus encore plus puissants grâce à la magie du théâtre musical.

TEXTE D’UNE DES DOUZE CHANSONS COMPOSÉES POUR LE SPECTACLE

C’est à ton tour (Paroles et musique : Yves Marchand)

NishaMa belle enfant, c’est à ton tour de t’envolerEt de voguer seule sur un fleuve de libertéTon père et moi, cette fois, nous avons trouvéLe sentier que ton avenir t’avait tracé

AbdulDepuis longtemps je voulais te faire la surpriseEt te l’annoncer pour qu’enfin tu réalisesQue l’amour s’apprend, et bien plus qu’on le diseEt qu’il ne faut surtout pas qu’on l’idéalise

Les deux parents et MyriamMumtâz, cette fois, ce sera ton tourDe te laisser prendre par le feu de l’amourAbdulPour ton bonheur, ta mère et moi, nous avons tout organiséNishaNotre plus jeune fille va bientôt se marier

AbdulMa chère enfant, je suis heureux de te direQue tu connais bien celui que je vais choisirIl travaille pour moi depuis que tu es toute petiteVoici Assim, celui que tu mérites

MyriamPetite sœur, je suis si contente pour toiTu vois, tu te marieras même avant moiLe destin t’a tendu la mainOn dirait presque tu ne veux pas, hey, dis-moi!

Les deux parents et MyriamMumtâz, cette fois, ce sera ton tourDe te laisser prendre par le feu de l’amourAbdulPour ton bonheur, ta mère et moi, nous avons tout organiséMyriamNotre plus jeune fille va bientôt se marier

NishaMa douce enfant, viens vite te blottir dans mes brasJ’ai l’impression de ne pas bien lire c’que tu croisS’il faut un jour que tu t’en ailles loin de moiJe veux savoir que le bonheur marche tout juste à côté de toi

Dans cette infolettre, nous nous sommes dit qu’il serait intéressant d’insérer à chaque parution un extrait d’une des douze chansons originales composées sur mesure pour le spectacle, juste question de vous donner un petit avant-goût. Voici donc « C’est à ton tour », une chanson interprétée par la mère (Nisha), le père (Abdul) et la sœur (Myriam) de Mumtâz au début du spectacle, au moment où celle-ci est à l’âge de se marier.