Recueil des textes primés

Concours d’écriture Dis-moi Dix mots…sur tous les tons

Organisé par l’Alliance Française Bordeaux Aquitaine En partenariat avec l’Inspection Académique

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BORDEAUX AQUITAINE RECUEIL DES TEXTES PRIMÉS 2018

1

Classe de CE1 : Travail collectif de la classe de Mme France GIRARD-EHNY École Elémentaire Montgolfier à Bordeaux Le griot s’est fait griller à Rio un sushi de Chine pendant que la souris griotte un biscuit cool au bord de l’eau. Moi j’ai mangé des cerises du griottier parce que mon père aime les griottes il dit que susurrer sucré c’est bon pour la santé et cela évite de susurrer son pouce. Le griot perd son accent rapide comme le vent comme un bâton pointé vers le ciel et dans cette turbulence truculent entre dans la danse. Le truculent pousse au fond des bois il est de bon goût, grand et rassurant il se déplace lentement dans le sable et trouve un chemin succulent pour être tranquille. Mais le truculent de terre a susurré une vitre comme un bateau sur la glace l’accent a perdu son sens alors grand-mère m’a truculé un pull et a susurré mes chaussures.

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Grand prix du Jury – Classe de CE1/CE2 : Eliott DAVID École Élémentaire Achard à Bordeaux. Enseignante : Mme Lucie DUFFILHOL Dans l’ombre de la nuit Sous l’ombre du pont des mystères La nuit est plus belle qu’elle n’en a l’air. La nuit a un accent que personne ne comprend. Sous l’ombre du pont des mystères La nuit va susurrer quelques mots, puis quitte l’ombre Sans aucun encombre Puis la nuit se réfugie. L’ombre est truculente face à la nuit Qui attend son tour impatiemment Parce que de jour ou de nuit, l’ombre te suit. Mais la nuit ne se laisse pas faire, assise contre l’arbre Comme un griot contre le baobab. L’ombre dit ohé à la nuit, Qui se tait L’ombre voulait faire la paix Et la nuit voulait rêver. La nuit rêve que le jour se lève Parce que, quand l’ombre vient lui parler De ses rêves, Elle a un bon bagou. La nuit est très volubile avec l’ombre qui dit : A bientôt. Et en entendant la voix du soleil, La nuit s’endort, Et le matin se lève.

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Classe de CE2 : Lynne SAHA NGUEMETIA École Élémentaire Charles Martin. Enseignante : Mme Vanessa COUESNON Magie des mots Laissons-nous le temps de rêver avec les mots Les yeux rivés au ciel. Le mot susurrer est un mot sucré Un mot pour aimer Pour créer plein de mystérieux secrets Un mot pour être heureux Un mot avec douceur Un mot lent, qui ne veut pas se presser Un mot de confiance pour écouter un griot. Le mot accent est un mot musical Un mot pour être magique comme une étincelle Un mot avec accès et accessoire Un mot de chant, un mot d’harmonie Un mot sans immensité éclatante Et truculente Un instrument de voix Imaginaire.

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Classe de CE2 : Camille FINGONNET École Élémentaire Charles Martin. Enseignante : Mme Vanessa COUESNON Discussion entre amis Chez moi, dit l’accent On cache un silence perdu On a peur du calme Chez moi, dit le griot On apaise avec de l’amour et du silence On a honte de parler de soi Chez moi, dit l’accent On écoute des mélodies d’amour On a peur de l’harmonie Chez moi, dit le griot A l’oral, on a des paroles d’amitié avec les phonèmes On parle de courage, de différentes voix De sentiments. Chez nous, On susurre en cachette des secrets retrouvés À nos pères truculents. On ne parle pas avec des lettres, on ne parle pas non plus avec des accents, On parle avec des signes !

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Classe de CE2 : Anatole CHAPELAIN-BENELHENI Ecole Elémentaire David Johnston à Bordeaux. Enseignante : Mme Patricia LOSPIED L’Afrique en musique Un griot d’Afrique Au rythme d’une musique Me susurre ce doux poème Racontant celle qu’il aime Son accent vient d’un pays lointain Où de grands musiciens Font vibrer les cordes d’une Kora A l’ombre d’un accacia Il aime susurrer à la lune Des mots magiques En regardant Saturne Et ses anneaux magnifiques. Le chant truculent du griot S’adresse à des milliers de lucioles Qui prennent leur envol Vers les rives du fleuve Congo

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Classe de CM1 : Camille CROSIA École Elémentaire Montgolfier à Bordeaux. Enseignant : M. Philippe PUYFAGES La branche dit j’attends Et la vie ne dit rien Elle écoute la voix truculente et fragile du griot Tandis qu’il susurre en silence, Aiguise avec sa patience ses crayons blancs, La mort le regarde en l’écoutant.

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Classe de CM1 : Titouan FRONTEAU École Élémentaire Centre 2 au Bouscat. Enseignante : Mme Cécile MOISSET Faire une soirée pyjama Inviter des copains. Se dire bonjour. Arriver dans la maison. Dîner. Raconter des histoires truculentes avec un accent chantant, comme un griot. Chuchoter dans l’escalier. Monter dans sa chambre avec les copains. Se coucher. Se mettre dans sa chambre avec les copains. Se coucher. Se mettre dans les sacs de couchage. Susurrer pour ne pas réveiller les parents. Se dire des secrets. Rigoler, s’amuser. Jouer à des jeux de société. Se fatiguer. S’endormir. Rêver de cette soirée

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Classe de CM2 : Kenza TAOUTAOUI École Élémentaire Condorcet à Bordeaux. Enseignant : M. Michel FORTIN La bonne voix Une fois encore, j'ai échoué, A leur faire entendre la bonne voix : J'y ai mis toute ma bonne foi, Mais je ne sais que susurrer. Hélas, je n'ai pas de bagout Et pourtant, j'aime tant placoter ! J'ai eu beau m'écrier « ohé » ! Pour moi, ils sont bel et bien fous ! Il n'y a plus que le griot, Qui, de son bel accent chantant, Garde la raison, si tranquillement Et la grande sagesse de ses mots. Et malgré ma jactance, plus rien ! Ils continuent leur grande folie, Leur espèce de sorcellerie, Et me voilà face au destin.

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Classe de 4ème : Ana-Léa DELGADO Collège Fontaines de Monjous à Gradignan. Enseignante : Mme Marie-Pierre SEGUES Me voilà perdue dans le désert. Où suis-je ? Que s’est-il passé ? J’étais en 1947 dans mon petit village, Tiébété en Afrique. Je m’appelle Tisha, j’ai 14 ans et ce qui me passionne ce sont les histoires du temps passé. Depuis des générations nous sommes griots ma famille et moi. J’adore mon truculent grand-père avec ses vêtements bien trop grands de mille et une couleurs, ses magnifiques sandales d’un bleu éclatant avec des trous et sa démarche si particulière. Même si tout le monde le respecte certains en ont un peu peur : ils disent qu’il prend un tel accent lorsqu’il raconte ses mythes qui nous transportent dans un autre monde. Récemment mon grand-père est tombé malade et m’a fait venir à lui. J’ai vu alors sa hutte sombre comme la nuit, sa hutte d’un froid polaire, sa hutte dont la musique sort comme un chant angélique qui m’enveloppe d’une chaleur que je ne peux expliquer. Alors que j’étais à son chevet il s’est approché de moi pour me susurrer à l’oreille : « Quand je serai monté au ciel ouvre ce livre. Alors peu importe les mystères, les peurs ou les dangers, je sais que je te retrouverai. » Lorsqu’il s’est éteint, j’ai ouvert le livre qu’il m’avait confié, et j’ai compris ce qu’on disait de lui : le monde du livre m’a engloutie. A présent une silhouette gargantuesque, gigantesque, horrible, terrible, se dessine à l’horizon…

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Collège : non communiqué Collège Jean Mermoz à Biscarosse. Enseignante : Mme Sylvie THOMAS Conversation entre Mademoiselle G et Monsieur L M.L. : - Ohé ! Ohé ! Melle G : - C’est moi que vous appelez ainsi avec désinvolture avec cette voix de stentor ? M.L : - Quoi ? Madame fait des manières ? Peut-être auriez-vous préféré que je vous susurre un « bonjour » ? Melle G : - Certainement ! Ce n’est pas parce que vous êtes originaire des Antilles que vous devez placoter de la sorte ! M.L : - Placoter, placoter… Je ne sais pas ce que ça veut dire mais moi au moins, je n’affiche pas un air truculent ! Melle G : - Truculent ? Rien que ça ! Eh bien, Monsieur L., vous n’aviez qu’à pas me rejoindre ici ; j’étais là avant vous ! M.L : - J’imagine qu’on vous a surnommée Jactance parce que j’ai rarement rencontré des demoiselles mettant autant de hardiesse à se faire valoir ! Melle G : - Diantre ! Que de vocabulaire d’un coup… Où est donc passé votre bagou ? M.L : - Ce n’est pas parce que je viens d’un pays chaud que je n’ai pas d’éducation ! D’ailleurs, moi, j’arrive à parler sans accent ! Melle G : - Si Jactance est nom prénom… Volubile est le vôtre ! Vous sembliez si charmé par mon accent canadien… CHUT ! Quelqu’un vient. La petite fille regarda tour à tour la griotte et le leetchi côte à côte dans la corbeille de fruits et décida de les déguster sans tarder. Moralité ! Comme tu ne sais pas de quoi demain sera fait, profite du temps présent !

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AFBA - prix niveau A1 : Mme Tazhan ABDULLAH Professeur : Mme Caroline AHLSTROM Par amour de mes parents D’un pays qui n’existe plus Je suis venue à la vie L’eau, le soleil, le vent étaient là pour me recevoir. La vie s’offrait à moi… Mais les hommes ont monté des murs entre eux Et même Entre eux et leurs femmes et leurs enfants Une voix en mon cœur M’a susurré de partir Dans l’espérance de trouver Une humanité réconciliée Mais où est-elle ? Longtemps j’ai cherché J’ai même interrogé un griot Rencontré sur mon chemin. Ohé ? Me diras-tu où je peux aller ? Mais l’homme pourtant, en général volubile Se taisait ; Ohé ? Y a-t-il un pays qui m’accueillerait ? Y a-t-il un frère qui m’écoutera ? Une sœur à qui je pourrais me confier ? Ohé ? D’un pays qui n’existe plus, Je suis venue à la vie Pour une vie pleine, lumineuse Emerveillée et heureuse Ohé ? Je suis là M’entends-tu ?

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AFBA - prix niveau A2 : Mme Michelle MIEZENBEEK La vie en France Dans une petite hutte dans un pays d'espérance un griot raconte ses histoires sur la France. Un pays où tout le monde est libre comme l’air où ils boivent du vin au lieu de la bière. Un pays d’accent romantique et le mauvais administrateur Où les gens restent à table pendant cinq heures. On trouvera toujours quelque chose dont on pourra se plaindre C’est truculent, on n’a rien à craindre. Doucement, il susurre à son public la vie en France a l’air idyllique. mais partir de ton pays, c’est mourir un peu

Il y a toujours un nouveau départ après chaque adieu.

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AFBA - prix niveau B1 : M. Sander WINTGENS Professeur : Mme Magali DUMAS Le petit rêve de Charlotte Il y avait une griotte Qui s'appelait Charlotte Un jour elle eut un rêve Celui de devenir élève Elle a alors décidé De partir aux champs Élysées Là-bas, elle a commencé une nouvelle vie Sans ennui « Je veux apprendre quelque chose de marrant » S'est-elle dit en susurrant C'est décidé Elle apprendra le français A l’alliance française Pour être plus à l'aise Le problème avec le français C’est que c'est compliqué Heureusement elle a rencontré Un étranger Toujours a l’heure, Il s’appelait Sander Il avait un accent très charmant Il était surtout très truculent Ils s’échangèrent un baiser Et puis tout s’est brouillé Elle vient de se réveiller

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AFBA - prix niveau B2 : Mme Estelle KASER Professeur : Mme Delphine RONCHON Quelle Diversité! Notre monde, comment le décrire? Je dois m'arrêter une seconde Tant de beautés et de richesses, toutes mises dans une pièce Une sphère tournante, que nous appelons notre chez-nous C'est évident, sans ambiguïté, ma vision du monde est résumée dans une expression: Quelle diversité! En commençant par les quatre éléments : l'eau, l'air, la terre et le feu Déjà dans sa composition, notre planète est truculente, il n'y a rien d'ennuyeux! Mais parlons de la partie humaine, c'est tout un phénomène Tous, en collectivité, on essaie de comprendre cette complexité, Mais ça, ce n'est pas une banalité, parce que: les êtres humains,… Quelle diversité! On nous trouve dans des continents, pays, régions, villes, quartiers Avec différentes races, âges, genres, cultures et métiers Entourés de couleurs, d'odeurs, de goûts, d'émotions Qu'on perçoit avec admiration Quelle Diversité! Nous ne pouvons guère être plus différents, bien que nous soyons tous des personnes Minces, grosses, brunes, albinos; conservatrices, libérales; vaincues, championnes Tous ces gens que je vois autour de moi, soit dans la rue, le désert ou le bois Jeunes, âgés; blonds, chauves; petits, grands; francs, benoîts Je vous le dis, et ce n'est pas une promesse à la noix S'il y a quelque chose pour nous qualifier, ça sera sans doute: la diversité Toujours en interaction, en communication Avec de nombreuses langues, dialectes, accents et prononciations Qui chacun susurre, crie, parle, chuchote, hurle, murmure On porte le désir de claironner, partager, transmettre Soit à travers un griot, les réseaux sociaux, un entretien direct ou par une lettre Quelle diversité! Enfin, pour résumer, il y a beaucoup plus que je pourrai dire Et même si j'aime bien vous entretenir avec cette écriture je dois finir Regardez votre entourage, cela ne vous provoque-t-il pas de la perplexité? Mais oui, il me reste à dire sans détour: Quelle DIVERSITÉ!

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AFBA – prix niveau C1 : Mme Filipa MATA Professeur : Mme Marion AUBERT Ma vie a changé depuis que je suis arrivé ici, rien ne sera plus comme avant. Tout a changé grâce à toi. J’ai quitté la France, frustré à cause de plusieurs tentatives échouées d’écrire un livre qui pourrait donner l’inspiration à quelqu’un. Les lettres créaient des mots, les mots créaient des phrases, cependant, ces phrases étaient vides de sentiments. Comment est-ce que je pouvais inspirer, si je n’avais aucune inspiration ?! Je suis parti au Mali, attiré par l’idée d’un choc culturel, une expérience hors de ma zone de confort, qui pourrait m’aider à rencontrer ma voix intérieure. Je suis resté plus de temps que prévu, passionné par ce continent plein de paysages splendides, passionné par ce pays plein de personnes truculentes qui parlent la même langue que moi, mais qui ont un accent différent, et finalement passionné par cette tribu fière de sa culture, et qui m’a accueilli. Tu as influencé ma décision de rester, mais aussi de partir, de rentrer chez moi et de communiquer comme tu le fais au sein de ta tribu, avec amour et art. Je sais que tu as été élevé toute ta vie afin de devenir le Griot que tu es aujourd’hui, et que les histoires et chansons de tes ancêtres t’avaient été transmises dans le but de les passer à tes descendants, pour que la culture ne meure jamais. Néanmoins, tu n’es pas devenu une personne volubile, tu as un don inné, tu parles avec ton cœur, et on peut le sentir dans le choix de tes mots, le rythme avec lequel tu les récites et dans la façon dont tu élèves la voix en exaltant les moments de suspense ainsi que quand tu susurres, en nous faisant nous rapprocher de toi, avec la peur de perdre un seul mot. Je veux écrire comme tu parles. Je veux inspirer le monde avec mes mots et ça, c’est la raison pour laquelle l’heure de partir est arrivée. Merci, mon ami.