nationale et patriotique au niveau de ses seuls intérêts...

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HEBDOMADAIRE NIGÉRIEN INDÉPENDANT D'ANALYSES POLITIQUES, ECONOMIQUES ET SOCIALES - N° 130 DU 25 JANVIER 2011 - PRIX : 300 FCFA ''Le goût de la vérité n'empêche point de prendre parti'' A. Camus. 2 4 HEURES RABIOU HASSANE Y ARI : SAISON1 : Pris la main dans le sac ! Pour ceux qui ne le connaissent pas, Rabiou Hassane Yari était le Ministre des Mines et de l’Energie dans le gouvernement de Hama Amadou dans les années 2000. Il le restera jusqu’en 2004, pour notre malheur, car Rabiou Hassane Yari était un vil voleur des deniers publics. MINISTERE de L ’AGRICUL TURE et de L ’ELEV AGE : Silence, mains basses sur les crédits ! Dans le cadre de la gestion des crédits alloués au Ministère de l’Agriculture, une équipe de malfrats (il n’y a pas d’autres mots pour le dire) a décidé que comme le Ministre est l’ordonnateur délégué des crédits, dorénavant toutes les dépenses seraient centralisées au niveau de la Direction des Ressources Financière et Matériel (DRFM). En conséquence, toutes les directions générales devraient seulement exprimer leurs besoins et les transmettre à la DRFM. Vous commencez certainement à comprendre l’utilité de cette façon de faire ! ELECTIONS LOCALES ET REGIONALES : A retenir ! PNDS 808.755 969 conseillers MNSD 588.559 782 ‘’ MODEM FA 546.098 657 ‘’ CDS 328.718 403 ’’ RSD 145.653 169 ‘’ ANDP 130.190 168 '' RDP 85.925 89 ‘’ UDR TABBAT 77.843 63 ‘’ *ACMI : il existe aussi un ACMI au Niger, comme il en existe un autre AQMI aux confins du grand Sahara, mais la différence entre ces deux ACMI est seulement orthographique et non sémantique. En effet, l’ACMI dont il s’agit ici chez nous, c’est l’Alliance Contre Mahamadou Issoufou (ACMI). Cette nouvelle alliance dénommée Alliance de Réconciliation Nationale (ARN) est le fruit de l’inconséquence politique à son stade le plus achevé d’une certaine classe politique méprisante en plein désarroi, qui aura transformé la politique en une sordide entreprise rentière, réduisant bassement le champ de la cause nationale et patriotique au niveau de ses seuls intérêts égoïstes et égocentriques. ALLIANCE DE RECONCILIA TION NA TIONALE (ACMI)* : L’imposture suprême !

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HEBDOMADAIRE NIGÉRIEN INDÉPENDANT D'ANALYSES POLITIQUES, ECONOMIQUES ET SOCIALES - N° 130 DU 25 JANVIER 2011 - PRIX : 300 FCFA

''Le goût de la vérité n'empêche point de prendre parti'' A. Camus.

24 HEURES RABIOU HASSANE YARI :

SAISON1 : Pris la main dans le sac !Pour ceux qui ne le connaissent pas, Rabiou Hassane Yari était le Ministre des Mineset de l’Energie dans le gouvernement de Hama Amadou dans les années 2000. Il lerestera jusqu’en 2004, pour notre malheur, car Rabiou Hassane Yari était un vil voleurdes deniers publics.MINISTERE de L’AGRICULTURE et de L’ELEVAGE :

Silence, mains basses sur les crédits !Dans le cadre de la gestion des crédits alloués au Ministère de l’Agriculture, une équipede malfrats (il n’y a pas d’autres mots pour le dire) a décidé que comme le Ministre estl’ordonnateur délégué des crédits, dorénavant toutes les dépenses seraient centraliséesau niveau de la Direction des Ressources Financière et Matériel (DRFM). Enconséquence, toutes les directions générales devraient seulement exprimer leursbesoins et les transmettre à la DRFM. Vous commencez certainement à comprendrel’utilité de cette façon de faire !

ELECTIONS LOCALES ET REGIONALES :

A retenir !PNDS 808.755 969 conseillersMNSD 588.559 782 ‘’MODEM FA 546.098 657 ‘’CDS 328.718 403 ’’RSD 145.653 169 ‘’ANDP 130.190 168 ''RDP 85.925 89 ‘’UDR TABBAT 77.843 63 ‘’

*ACMI : il existe aussi un ACMI au Niger, comme il en existe un autre AQMI aux confins du grand Sahara,mais la différence entre ces deux ACMI est seulement orthographique et non sémantique. En effet,l’ACMI dont il s’agit ici chez nous, c’est l’Alliance Contre Mahamadou Issoufou (ACMI). Cette nouvellealliance dénommée Alliance de Réconciliation Nationale (ARN) est le fruit de l’inconséquence politiqueà son stade le plus achevé d’une certaine classe politique méprisante en plein désarroi, qui auratransformé la politique en une sordide entreprise rentière, réduisant bassement le champ de la causenationale et patriotique au niveau de ses seuls intérêts égoïstes et égocentriques.

ALLIANCE DE RECONCILIATION NATIONALE (ACMI)* :

L’imposture suprême !

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OPINIONS N° 130 du 25 JANVIER 2011

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Né le 05 septembre 1948 à Konni au Niger,Ousmane Issoufou Oubandawaki fit detrès brillantes études successivement :· primaires à l’école Garçons de Konni ;· secondaires au lycée national de Niameyoù il obtint le baccalauréat série C en 1969 ;· et supérieures couronnées par l’admissionen classe préparatoire au concoursd’ingénieur des Grandes Ecolesscientifiques au lycée Lakanal de Sceaux enFrance et intégra l’Ecole Nationale d’AviationCivile (ENAC) d’où il obtint le diplômed’ingénieur d’exploitation en 1974. Apressa sortie de l’ENAC, il obtient une bourse duprogramme des Nations Unies pour leDéveloppement ( PNUD/OACI) en vue d’une

Elhadj Ousmane Issoufou Oubandawaki, candidat de l’ARD ADALTCHI- MUTUNTCHIComme Directeur Administratif et Financier, il initia en 1993 des mesures juridico-financières qui ont permis non seulement d’éviter les conséquences négatives de ladévaluation sur la trésorerie de l’ASECNA mais aussi d’augmenter de prés de 80%les ressources budgétaires de cette institution. C’est à partir de cette époque quel’agence a eu des moyens financiers propres qui en ont fait une institution prospère.Cette prospérité lui a permis de faire une politique salariale et sociale progressiste, deréaliser des investissements de plusieurs Milliards de Francs CFA sans besoins degarantie des Etats et de supprimer les contributions d’équilibre versées par le passépar les pays membres au budget de l’ASECNA chaque année. Par ailleurs, à partir de1999 nommé directeur général de l’ASECNA, OUBANDAWAKI a aussitôt engagé desnégociations avec les partenaires sociaux représentant les travailleurs de tous lesEtats et abouti à un pacte social qui a permis une paix sociale de sorte que l’ASECNAn’a enregistré aucun jour de grève pendant tout son mandat de 6 ans ; cela pour lapremière fois dans l’histoire mouvementée de l’institution. Par ailleurs, pendant sonmandat les salaires du personnel de l’ASECNA ont régulièrement augmenté enmoyenne de 8,5% par an.B / Pour le NigerSur les 173 milliards investis dans les 16 Etats membres de 1999 à 2004, vingt sixmilliard ont été investis au Niger ; ce qui a permis la création et la modernisation desinfrastructures et équipements de l’agence dans toutes les régions du pays , ainsique la création de plus de 2000 emplois aux jeunes Nigériens . En six années degestions de cette agence, Mr. OUSMANE ISSOUFOU OUBANDAWAKI a enregistrédes résultats qui lui ont valu la reconnaissance de tous les 16 Etas membres del’ASECNA, ainsi que l’estime de la communauté internationale. De nombreusesdistinctions internationales lui ont été décernées rendant à l’homme un hommagemérité. Le journal sénégalais LE TEMOIN «s’était dit ébloui par les qualités intrinsèquesde l’homme et du gestionnaire patenté qu’est Monsieur OUSMANE ISSOUFOUOUBANDAWAKI et le journal d’ajouter «en SIX ANS seulement de présence à la têtede l’ASECNA , Monsieur Ousmane Issoufou Oubandawaki a pratiquement réalisédes miracles et le mot n’est pas trop fort pour définir le travail de Titan qui a été abattupar cet homme à la simplicité déroutante. » Les témoignages de reconnaissance deses succès tant par les Etats que par les institutions internationales sont nombreuxet éloquents :· Membre du Comité d’Honneur de l’Institut d’Honneur International de Promotion dePrestige (IIPP)· Commandeur de l’Ordre National du Niger, du Mali, du Sénégal, de la RCA, et desComores· Récipiendaire en 2002 du Trophée de l’IPP « Mérite du Développement des Technologiesdes mains de SEM Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal ;· Professeur Honoraire de l’Institut Africain de Management de Dakar ;En acceptant son investiture comme candidat de l’A R D aux élections présidentiellesde 20011, ELH. OUSMANE ISSOUFOU OUBANDAWAKI voudrait réinvestir sesexpériences nationales et internationales de leadership moderne et de gestionnairerigoureux au service de son pays, le NIGER, et de ressusciter l’Espoir dans lescœurs nigériens à travers une gouvernance fondée sur la justice et l’équité.

Mme Bayard Mariama Gamatié, la cinquantaine sonnante, née à Maradi est mariée etmère de 3 enfants. Après l’obtention du Baccalauréat en 1976 au Lycée Kassaï deNiamey, elle entreprit des études d’Economie politique et Sociale d’abord à la Facultédes Sciences Economies de l’Université de Montpellier où elle obtint le Diplômed’Economie politiques et Sociale en 1979, et à l’Université Paul Valéry de Montpellier oùelle obtint la maîtrise de sociologie en 1980. En 1985, elle obtint le doctorat en relationsinternationales à l’institut des relations internationales du Cameroun (IRIC). Consultantesur les problématiques de développement et de genre, Mme Bayard Gamatié a surtouttravaillé avec les Organisations et institutions internationales. Femme battante et pleined’initiatives, elle s’est illustrée dans la lutte pour la promotion du statut de la femme encréant le Rassemblement Démocratique des Femmes Nigériennes (RDFN) dont elle futle porte flambeau pendant près d’une décennie. Elle s’illustra également en prenant latête de la marche historique des femmes nigériennes le 13 Mai 1991 pour la revendicationde leur participation aux travaux préparatoires de la Conférence nationale souveraine età la conférence elle-même. C’est d’ailleurs cette date du 13 Mai qui sera retenue pourêtre célébrée comme journée nationale de la femme nigérienne grâce à la combativitéde cette femme. Ce militantisme lui permettra de siéger et d’occuper le poste dePrésidente de la Commission Développement rural au sein des structures de laCONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE. Son dynamisme lui vaudra d’être appelée pouroccuper le poste de Ministre de la Communication et de la Culture, Porte-parole duGouvernement du Président Baré Maïnassara en 1997. Sa prise en main du départementde la culture et de la communication a été marquée entre autres par le souci de redonnerà la culture ses lettres de noblesses à travers notamment l’organisation du festivalnational des danses et musiques traditionnelles du Niger à Zinder en 1997 ; et en signede reconnaissance, elle fut nommée par les artistes nigériens « Marraine des Arts duNiger ». Sur le plan de la communication, elle a œuvré à la mise en place d’uneréglementation pour préparer l’ouverture du secteur des Télécoms à l’arrivée desopérateurs publics et privés de la téléphonie cellulaire. Elle continuera ses activitésmilitantes à travers la création et l’implantation de l’ONG Femme et Famille (FEFAM pourl’auto promotion des femmes) et en se consacrant aux questions relatives à la préventionet au règlement des conflits à travers notamment la Coordination des organisations dela société civile sur le moratoire ouest africain et la culture de la paix (REMOAP). C’est danscette perspective qu’elle contribuera de manière déterminante aux travaux qui ont conduità la mise en place du CNDP au Niger en tant que Coordinatrice du Groupe ad hoc de travailsur la prévention des conflits au Niger. A partir de 2003, elle entreprendra une carrièrede fonctionnaire internationale qui la mènera successivement à être Membre du groupeconsultatif du Secrétaire Général des Nations Unies sur les questions de désarmement ;Adjointe au Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies en Guinée Bissau,au Bureau des Nations Unies pour la consolidation de la Paix en Guinée Bissau(UNOGBIS), puis Chef de la Division Politique de l’Opération des Nations Unies en Côted’Ivoire de 2005 à 2007.

formation de Master en économie des transports aériens à l’ université de Montréalau canada. De retour du Canada, il fut intégré à la fonction publique du Niger puis misà la disposition de la représentation nationale de l’ASECNA à Niamey. Il occupasuccessivement les fonctions de Chef de Service Technique, DIRECTEUR GENERALd’AIR NIGER puis Directeur de l’Aviation Civile d’où il fut promu Directeur d’exploitationà la direction générale de l’ASECNA à partir du 1er avril 1985. Ce fut le début d’unebrillante carrière internationale qui durera 11 ans et au cours de laquelle il occupa,au siège de l’ASECNA à Dakar, les fonctions de Directeur d’Exploitation, SecrétaireGénéral, Directeur Administratif et Financier et Directeur des Ressources Humaines.En août 1996, il occupa les fonctions stratégiques de Ministre de la Défense Nationaleet celle du Ministre des Transport. En tant que Ministre de la Défense, il conduit avecsuccès les négociations ayant aboutit à la signature du protocole additionnel d’Alger du22 novembre 1997, et qui ont ramené la paix et la sécurité dans la région du nordde notre pays jusqu’en 2007. Il a aussi engagé la reforme des conditions de recrutementdans l’armée, au niveau des concours annuels d’entrée dans les écoles de formationsmilitaires, avec plus de transparence et d’équité. En outre, il a initié un projet derevalorisation de 300% des pensions versées aux veuves et orphelins des militairesdécédés lors des opérations ainsi que la prise en charge de la formation des orphelinspar l’Etat. Cette même réforme prévoit au moment du départ à la retraite des soldats etsous officiers, à 45 ans, que l’Etat leur assure une formation pratique dans divers métierstels que la menuiserie, l’électricité, la mécanique, la plomberie en vue de leurreconversion dans la vie civile.En tant que Ministre des transports, il a initié les reformes visant la libéralisation dusecteur des transports, ce qui a permis la création de nombreuses sociétés privéesmodernes de transports. Fort de ce bilan politique positif, les 16 Etats membres l’ontplébiscité Directeur général de l’ASECNA le 16 juillet 1998. A la tête de cette institutionpanafricaine, il a initié quatre actions majeures au service des Etats membres del’ASECNA.A/ Pour la communauté

Mme Bayard Mariama Gamatié, CANDIDATE INDEPENDANTEElle a travaillé également au BINUB (Bureauintégré des Nations Unies au Burundi)d’août 2007 à septembre 2008 dans lecadre de l’appui politique et stratégique àl’organisation du dialogue national auBurundi. D’octobre 2008 à juin 2009, elle aoccupé le poste de Régionale pour l’Afriquede l’Ouest et du Centre pour le BCPR àDakar (PNUD).Actuellement, elle continue sa carrière deConsultante indépendante. Mme BayardMariama Gamatié a produit et participé à laproduction de multitudes études et travauxde recherche dans des activités et secteursde développement pour le compted’organismes, ministères et projets

nationaux et internationaux. Elle parle le français, l’anglais, le Haussa, le Djerma.Le sens de la candidature de Mme Bayard Mariama Gamatié aux élections présidentiellesnigériennes de 2011Riche d’une carrière politique nationale et internationale qui lui a fait prendre consciencedes vraies préoccupations du Continent Africain en général et de son pays le Niger enparticulier. Mme Bayard Mariama Gamatié a décidé de se présenter aux électionsprésidentielles nigériennes de 2011 à travers une candidature indépendante avec leRassemblement des candidats indépendants pour un Niger Nouveau (Ra.CI.N.N.)Ra.CI.N.N. se veut le creuset républicain ou se préparent le renouveau politique et lechangement véritable auquel aspire le peuple nigérien. Ra.CI.N.N. est né de la fermedétermination de Nigériens soucieux de remettre le processus démocratique enclenchéau Niger sur les rails tracés par la Conférence Nationale et de restaurer une moralitépublique et un mode de gouvernance politique et économique plus conformes auxexigences d’un Etat moderne et aux idéaux progressistes. Au centre de cette initiative, ily a aussi une vision. Une vision qui au regard de la sclérose politique qui paralyse notresociété dans sa marche vers le progrès constitue une véritable chance pour ce pays : ils’agit de la vision d’un Etat fondé sur la justice et le respect des droits de tous, un Etatdébarrassé de la corruption, des passe-droits, des coteries politiques et claniques et desmalversations, de toutes formes de trafic de produits illicites qui entretiennent l’instabilitéinstitutionnelle, la pauvreté et le désespoir des masses, un projet de société où chaquenigérien devient un citoyen libre et maître de son destin. RACINN est un cadre deconvergence et d’action ouvert à tous ceux qui, animés de patriotisme et épris de justiceet de paix, entendent mettre leur expérience et leur génie au service de la constructiond’une Nation unie et prospère et à la réalisation de cet idéal.« Si nous pouvons le concevoir Ensemble, alors réalisons-le Ensemble !!! ».

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OPINIONS N° 130 du 25 JANVIER 2011

Page 3POLITIQUE

Directeur de Publication

Zakari Alzouma C.CEL : 94-85-54-61 90 08 48 82

Rédacteur en Chef

Ayouba KarimouCEL : 96 96 68 65

Composition&Conception

O.C Amadou93 92 66 64

Tirage :1000 exemplaires sur lespresses de la Nouvelle

Imprimerie du NigerB.P. 61 Niamey

HEBDOMADAIRE NIGÉRIENINDÉPENDANT D'ANALYSES

POLITIQUES, ECONOMIQUESET SOCIALES

B.P. 5005 - 20 73 30 91Niamey - Niger

E-mail : [email protected]

*ACMI : il existe aussi un ACMI auNiger, comme il en existe un autreAQMI aux confins du grand Sahara,mais la différence entre ces deuxACMI est seulement orthographi-que et non sémantique. En effet,l’ACMI dont il s’agit ici chez nous,c’est l’Alliance Contre MahamadouIssoufou (ACMI). Cette nouvelle al-liance dénommée Alliance de Ré-conciliation Nationale (ARN) est lefruit de l’inconséquence politique àson stade le plus achevé d’une cer-taine classe politique méprisanteen plein désarroi, qui aura trans-formé la politique en une sordideentreprise rentière, réduisant bas-sement le champ de la cause natio-nale et patriotique au niveau de sesseuls intérêts égoïstes et égocentri-ques. Dans les développements quisuivront, nous tenterons de montrerles motivations profondes mais ina-vouables de cette catégorie de diri-geants politiques qui pensent queles Nigériens sont des imbécilesheureux qui ne sont-là que quandleurs intérêts mesquins sont en jeuou menacés. Qui sont-ils au justepour penser que sans eux le Nigerne pourra jamais être bien dirigé,alors même que c’est sous leurrègne que notre pays occupe ladernière place sur la planète terre ?Ce sont en réalité les mêmes, lespartisans de la politique caviar, c’est-à-dire la politique sans servitude, lapolitique des affaires, des palais do-rés et des comptes bancaires gar-nis à profusion, achetant tout ce quiest vendable de Niamey au centre-ville de Zinder, bref c’est la politique‘’fatawki’’ (mercantile), c’est-à-direla politique du sous-développementéconomique, social et à terme poli-tique. Ils sont populistes à l’extrême,car ils savent surfer avec méthodeet un art consommé sur les faibles-ses primaires de nos concitoyensqu’ils arrivent à embarquer dans cejeu funeste. Oui, ils sont les mêmesdepuis une vingtaine d’années, lesmêmes qui auront pris en otagesplusieurs générations de Nigériensdont ils ont durablement hypothé-qué l’avenir et l’espérance.Ils sontles mêmes qui avaient demandé àTandja de violer son serment cora-nique et un arrêt de la Cour Consti-tutionnelle. Ils sont les mêmes, lesspécialistes de ce qu’on avait ap-pelé à une époque pas très éloignéeles LAP, les PSOPP, les ententesdirectes, les ‘’zakaeries’’, les‘’zainaberi’’, les ‘’sirignérieries’’, les‘’rajaeries’’ etc, etc, la liste étant loin

ALLIANCE DE RECONCILIATION NATIONALE (ACMI)* :

L’imposture suprême !d’être exhaustive, vous nous excu-serez sans doute cette énuméra-tion parcellaire. Ils n’ont jamais étépartisans de la politique au sensnoble, celle dans laquelle on entrecomme quand on entre dans l’ar-mée, c’est-à-dire avec cette envieinextinguible de servir la nation et demourir pour elle dans le plus granddésintérêt possible en ayant commeseule et unique satisfaction le sen-timent du devoir accompli. Oui, lapolitique au sens noble est un sa-cerdoce, une conviction profondede servir son prochain sans jamaisattendre un quelconque salaire etse montrer toujours reconnaissantvis-à-vis de la patrie quels que soientla situation et le moment l Vousl’aurez compris, chers lecteurs,notre cher pays ne mérite point cetteclasse politique qui ne causera quedavantage de malédictions et derégression contre un peuple déjàmeurtri par dix années de gestionnépotiste, affairiste, aux antipodesdes profondes aspirations du peu-ple nigérien que sont la démocratie,l’état de droit, la bonne gouvernanceet le progrès tout court. Sommes-nous les damnés de la terre dontparlait Frantz Fanon pour assister,impuissants, aux réussites écono-miques et sociales de certains denos voisins de la sous/région ? Oui,cette classe politique ne pouvaitpoint cheminer, à vrai dire, avecMahamadou Issoufou, comme che-mineraient ensemble le vendeur de‘’foura’’ (boule de mil) et celui deKossom (lait caillé) : le vendeur du‘’foura’’ et celui du kossom ont desintérêts complémentaires. En re-vanche, les dirigeants de l’ACMIn’ont pas la même vision de la causenationale que Mahamadou Issoufou,et c’est pourquoi, à OPINIONS, dèsle départ, en dépit de notre profondscepticisme, nous avions cherché,du mieux que nous le pouvions, àsaluer et à accompagner le pactepolitique du 17 juillet 2010 signéentre les partis de la Coordinationdes Forces Démocratiques pour laRépublique (CFDR), dans l’espoirque cette alliance historique donne-rait une chance à notre classe poli-tique de faire son mea culpa pourles dix années de gestion chaotiquede Tandja afin de tourner définitive-ment cette sombre page. Il est évi-dent que c’était trop demander àACMI de se débarrasser de sa cui-rasse foncière, sa nature profondeen si peu de temps, exactement,comme quand, par angélisme, vous

confieriez une chèvre à une hyène :cela signifie, en d’autres termes,repas du soir garanti !La CFDR ne pouvait donc prospé-rer et cela pour trois raisons essen-tielles.D’abord, ces maquisards de l’ACMItraînent un lourd passif judiciaireconsécutif à leurs rapines opéréessur les finances publiques, lorsqu’undes candidats de cette coalition n’estpas capable de démentir un soup-çon de vol portant sur des millionsd’actions dans une banque de laplace ! Oui, un monsieur pareil n’a,strictement, rien à faire à côté deMahamadou Issoufou qui a la fai-blesse et l’honneur de croire qu’unautre Niger est possible, celui durayonnement dans tous les domai-nes.Ensuite, les tazarchistes de l’ACMIsavaient très bien qu’ils n’auraientaucune chance de prospérer en ar-rivant au pouvoir avec MahamadouIssoufou dans la mesure où, cedernier était à des années-lumièreen terme de vertu morale et civiquede cette engeance prédatrice queconstituent les tazarchistes del’ACMI. En effet, pour les dirigeantsde l’ACMI, conquérir le pouvoir estsynonyme d’intrigues, de combines,d’affaires lucratives, de marchés degré à gré, des ententes directes,des faux marchés et autres prati-ques mafieuses. Ils s’étaient doncrendus compte, après la signaturedu pacte de la CFDR, qu’ils s’étaientlourdement trompés de partenairedont le seul gouvernail était et restela vertu politique, le souci de servirloyalement son pays.Enfin, pour la troisième raison, ilssont les mêmes qui ont fait les beauxjours de l’imposture finale dutazarché, excepté quelques vaillantsmilitants de la CDS et du LUMANApendant que certains de leurs lea-ders se terraient comme des misé-rables rats dans des hôtels douilletsà l’extérieur ! Oui, ce sont les mê-mes, s’ils n’ont pas été tazarchistesde la première heure, nous savionsqu’ils en avaient cultivé l’envie pro-fondément.Quel projet final se cache derrièrel’ACMI en fait ? L’ACMI n’a aucunprojet alternatif de société pour leNiger. L’ACMI n’est rien d’autre qu’unsac de haine inassouvie contre unhomme, contre une conception del’Etat. Oui, l’ACMI n’est aussi en finde compte qu’une alliance de re-vanchards, qui n’aspirent qu’à ré-gler des comptes plus tard quand

elle sera au pouvoir. Témoin cettecauserie, juste après la naissancede l’ACMI, un leader de premier plandisait à un proche :’’ Il nous a refuséle report des élections ; après lavictoire, nous le rétrograderons augrade de caporal et nous dissou-drons sa foutue Assemblée !’’Voila chers lecteurs, chers conci-toyens, l’analyse que nous avionsvoulu soumettre à votre examen quiest aussi un examen de la cons-cience de chacun d’entre nous, afinde comprendre que ACMI n’est pasune alternative politique crédiblepensée et mûrement réfléchie pourle Niger et son peuple, en dépit del’emballage clinquant dans lequelon veut le présenter aux Nigériensconsidérés avec mépris et pris pourdes moutons de Panurge. On nousl’avait déjà fait en 1999 et en 2004,on connaît tous les bilansaujourd’hui, car nous le vivons dansnotre chair.Un adage du terroir profondenseigne :’’Aucun homme n’a réussil’exploit de marcher deux fois desuite sur les couilles d’un aveugle’’car un homme averti, en vaut …

Ayouba Karimou

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24 HEURES RABIOU HASSANE YARI :

SAISON1 : Pris la main dans le sac !Pour ceux qui ne le connaissent pas, Rabiou Hassane Yari était le Ministre des Mines et de l’Energie dans le gouvernement de Hama Amadou dans lesannées 2000. Il le restera jusqu’en 2004, pour notre malheur, car Rabiou Hassane Yari était un vil voleur des deniers publics. Vous en aurez la preuve enparcourant les documents que nous publions en fac-similé dans les trois Saisons qui seront consacrées à la saga Rabiou. De quoi s’agissait-il en fait danscette première Saison ? Dans une correspondance en date du 09 février 2004, (Fac similé N° 1) adressée au Premier Ministre Hama Amadou, pendant queles scolaires nigériens commémoraient le noir anniversaire de la tuerie sur le pont Kennedy, le ‘’joggleur’’ (magouilleur) Ministre des Mines, RabiouHassane Yari, demandait que dans le cadre ‘’du processus de mise en œuvre du plan de restructuration de l’Office National des Ressources Minières(ONAREM)’’ il puisse disposer des dividendes provenant de la SOMAIR d’un montant de 137 millions de francs CFA. Nous étions le 09 février 2004. Et commeon dit, ‘’du berger à la bergère’’, dès le lendemain, (Fac similé N° 2) c’est-à-dire le 10 février 2004, le PM Hama Amadou répondit favorablement à l’appeldu pied de son ailier de débordement, Rabiou Hassane Yari, dans une correspondance dans laquelle le PM ‘’ donne son accord pour l’utilisation desdividendes provenant de la SOMAIR’’. Feu vert donc pour notre ‘’détourneur’’ des deniers publics pour amorcer son ‘’opération’’. Dans un premier temps,le Ministre Rabiou écrivit au Trésorier Payeur Général (Fac similé N° 3) pour lui demander de lui faire domicilier le montant en question dans un compteà la BIA dont lui seul avait la signature, joignant ainsi à sa demande une copie de la lettre du PM pour faire sérieux ! Et hop, c’est parti, Rabiou venaitainsi de mettre à sa disposition 137 millions de nos francs sans aucun problème ! Sacré Rabiou Hassane Yari ! Ensuite, ce sera le début du ‘’pompage’’méthodique jusqu’à épuisement total de la somme en question. Sacré Rabiou Hassane Yari ! Ensuite, Rabiou entra véritablement en scène le 05 septembre2004 ave un bon de retrait de 50 millions (Fac similé N° 4) pour commencer. Dans la décharge qu’il fit à cet effet, aucune indication sur l’utilisation decet argent n’y figurait. Selon certaines sources, il se paya une rutilante 4X4 ! Le 22 septembre 2004, il fit deux allers/retours à la BIA : dans la matinée ilretira deux petits millions, (Fac similé N° 6) et dans l’après-midi, cinq millions de nos francs, (Fac similé N° 5) probablement pour tenir le week-end ! Autotal, Rabiou Hassane Yari avait palpé dans les 137 millions, cinquante sept millions de nos francs. Maintenant, où sont passés les 80 millions restants ?Qui les a ‘’manzés’’ La Commission de moralisation de Mossi attend toujours de savoir la destination finale qu’avaient prise les 80 millions, tandis quel’opinion publique se demande ce que Rabiou Hassane Yari fait encore dehors. Sa place est en prison comme n’importe quel malfrat de cet acabit. Envoila pour la Saison 1 de la saga Rabiou Hassane Yari, en attendant la Saison 2 dans notre prochaine livraison.

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De prime abord, l’expression decoup d’Etat des partis politiquesparaît surprenante dans la me-sure où, justement, les partis poli-tiques accèdent au pouvoir demanière démocratique. Au Niger,cependant, depuis un certaintemps, précisément dès le débutde la période électorale, une forteambiance de coup d’Etat planesur le pays, entretenue par cer-tains milieux politiques aux moti-vations funestes. Il n’y a pasd’autres mots pour décrire avecjustesse ce qui se passe présen-tement en cette campagne élec-torale pour le premier tour desprésidentielles et des législatives.Cette fin de transition qui devaitêtre marquée, en principe, parune sérénité et une tranquillité àmême de favoriser le bon dérou-lement de toutes les échéancesélectorales prévues, cette fin detransition dis-je est confrontée àune crise multidimensionnelle ar-tificiellement créée et entretenuepar les partis politiques depuis lapublication de la décision du Con-seil Constitutionnel qui invalidaitcertaines candidatures dont pasdes moindres aux législatives. Eneffet, depuis donc la publicationde cet arrêt de l’institution de MmeBazaï Fatoumata, c’est le branle-bas dans les états-majors despartis politiques, une espèce depanique générale suite aurecalage de certains leaders auxlégislatives comme si c’était la findu monde ! Du coup, devant l’im-possibilité de tout recours contrecet arrêt, les partis politiques ni-gériens, fidèles à leur traditiond’être les partis politiques les plusbêtes du monde, se regroupentpour comploter sur le dos desinstitutions républicaines. Dansun premier temps, dare-dare, ilsfont appel aux services du média-teur de la CEDEAO, AboubacarAbdoul Salami, afin de deman-der à Djibo Salou de casser enviolant l’arrêt de la Cour Constitu-tionnelle., oubliant au passage quec’est justement le non respect d’unarrêt de cette institution qui nousavait conduits à cette situationque tout le monde connaît ! Mal-heureusement, Djibo Salou estloin d’être un Tandja, auteur deparjure coranique et de violationde la Constitution, l’homme du 18février 2010 est un grand patrioteayant un sens élevé de l’Etat et de

LE COUP D’ETAT DES PARTIS POLITIQUESla parole donnée. Djibo Saloun’est pas le spécialiste des renie-ments que l’on avait connus dansnotre pays, mais un homme sin-cère et dévoué à la cause patrio-tique. Aboubacar Abdou Salamiretourna comme il était venu, encatimini, devant l’intransigeancedu Général de Corps d’Armée.Dans un ultime sursaut, les partispolitiques, loin d’en démordre, re-vinrent à la charge par une for-mule par laquelle certains d’entreeux se mettaient d’accord pourrefuser d’aller aux élections enpassant par un boycott actif etmassif de ces dernières. Le com-ble vient d’être atteint à notre avis,et le lancement de l’avis d’appeld’offre pour un coup d’Etat venaitd’être effectué ! Nous nous en al-lons vous l’expliquer dans les li-gnes qui suivront.Il faut dire d’entrée de jeu que lecoup d’Etat du 18 février 2010était beaucoup plus un bébé faitdans le dos de la traditionnellehiérarchie militaire qu’il peut pa-raître, aujourd’hui, que comme unfacteur rédhibitoire pour certainspoliticiens acoquinés avec cettehiérarchie militaire politisée à l’ex-trême et surtout profondémentcorrompue. Tout le péché originelde Djibo Salou se trouveaujourd’hui dans cette étrangeté :il ne faisait pas partie de ‘’la fa-mille’’, du clan ou de la camarilla.Il paye cash en ce moment cetteidentité et cette singularité. Il lepaie d’autant plus fort que sonrégime est soumis à de fortespressions au sein des différentescatégories sociales, uniquementdans le dessein de provoquer unenouvelle intervention de l’arméesur la scène politique nationale.Dans quel but espère-t-on ce nou-veau coup d’Etat ? C’est dansl’espoir de le voir perpétré pardes officiers proches de ces mê-mes milieux politiques qui ne sontpas, présentement, prêts pour al-ler aux élections ! Un nouveaucoup d’Etat signifiera donc unenouvelle transition, une nouvelledurée, et plus de temps pour sepréparer. Observez le décor : rienn’y manque, une grève paraly-sante des chauffeurs de taxis, uneambiance électrique à l’universitéde Niamey, la campagne de dis-crédit sur les élections d’une ma-nière générale, la surenchèremédiatique à-propos de certains

dossiers judiciaires concernantdes hommes politiques, bref, toutecette diabolisation qui est faite àl’endroit de la transition et toutesces intentions de partialité attri-buées au CSRD, concourent, in-dubitablement, à un appel du piedvers un coup d’Etat pour une …‘’rectification’’ de la transition.Rien de moins. Sinon, à qui lafaute si le Conseil Constitutionnela invalidé les candidatures decertains leaders aux législativesprochaines pour non respect dela loi ? Comment comprendre quedes personnalités aspirant auxplus hautes charges de l’Etat nesoient point en mesure de consti-tuer des dossiers de candidatu-res en bonne et due forme ? Com-ment admettre qu’on veuille quela Septième République démarresur une violation d’un arrêt duConseil Constitutionnel, juste pourfaire plaisir aux hommes politi-ques ? Voila quelques questionsgravissimes que tous les citoyensdémocrates ne peuvent s’empê-cher de se poser au regard ducomportement actuel de notreclasse politique.Admettre qu’on peut remettre encause un arrêt du Conseil Consti-tutionnel n’est possible qu’au prixd’une amnésie totale de l’histoirepolitique récente de notre paysqui venait de sortir des profon-deurs de l’imposture finale que futle tazarché de Tandja Mamadouet ses acolytes. Que devientaujourd’hui la Coordination desForces Démocratiques pour laRépublique (CFDR), celle-làmême à l’origine d’un pacte auterme duquel tous les partis decette alliance gouverneraient en-semble en cas de victoire auxélections ? S’est elle brisée surl’autel des ambitions personnel-les au détriment des aspirationscollectives de l’ensemble desdémocrates qui avaient cru en cepacte historique ? Les vieux dé-mons de la politique politicienneauront-elles eu, finalement, raisonde la nécessité historique de re-donner une seconde chance auNiger par la mise en place d’unealliance de construction natio-nale ? Malheureusement, au re-gard de la situation présente,force est de reconnaître que beau-coup de chemin reste encore àparcourir dans l’édification d’unesociété consensuelle au Niger.

Tout est mis en œuvre aujourd’huipour faire subir au pays de nou-velles épreuves dans le seul butde satisfaire les ambitions‘’pouvoiristes’’ et hégémoniquesd’une catégorie de dirigeants po-litiques qui croient qu’en dehorsde leur personne, aucun Nigérienne devra et ne pourra diriger leNiger. Les ténors de cette con-ception condescendante en poli-tique sont passés maîtres dansl’art d’accréditation de cette idéequ’ils en sont parvenus à faireoublier à certains de nos conci-toyens la périlleuse situation delaquelle sortait le pays.Dix ans de gestion chaotique quiavait débouché sur une corrup-tion et une impunité généraliséeavec les différents scandalespolitico-financiers dont le plus ré-cent était l’affaire des classes pré-fabriquées, mystère qui resteirrésolu jusqu’à nos jours ! A lavérité, on ne saurait dissocier, amoins de faire preuve de com-plaisance, la gestion des deuxquinquennats de l’imposteurTandja Mamadou du bilan politi-que de tous les milieux politiquesqui l’avaient accompagné et sou-tenu, et qui, aujourd’hui, ingrats,s’efforcent de prendre leurs dis-tances. Personne n’est dupe auNiger, ce sont ces mêmes forces,tapies dans l’ombre, qui oeuvrentpour la réalisation d’un coup d’Etatau Niger. Nous l’avions toujoursécrit d’ailleurs, à-propos de cer-tains hommes politiques qui n’hé-siteraient point à marcher sur le… dernier cadavre de Nigérienspour accéder au pouvoir !Au demeurant, il conviendrait desavoir qu’un coup d’Etat se justi-fie toujours. Djibo Salou avait jus-tifié le sien par le non respect d’unarrêt de la Cour Constitutionnelle.Celui qui sera tenté de faire uncoup d’Etat à Djibo Salou dansles conditions actuelles justifierason geste par ‘’une invitation aunon respect de l’arrêt du ConseilConstitutionnel’’ ! Sacré Niger !Dans tous les cas, tout arrange-ment politique qui remettrait encause cet arrêt sera suivi, ipsofacto, de la démission de MmeFatoumata Bazaï, cetteSaraouniya des temps modernes.C’est la suite logique de ce quil’avait amenée à tenir tête àTandja, un an plus tôt.

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Dans le cadre de la gestion des crédits alloués au Ministère de l’Agriculture, uneéquipe de malfrats (il n’y a pas d’autres mots pour le dire) a décidé que comme leMinistre est l’ordonnateur délégué des crédits, dorénavant toutes les dépensesseraient centralisées au niveau de la Direction des Ressources Financière etMatériel (DRFM). En conséquence, toutes les directions générales devraientseulement exprimer leurs besoins et les transmettre à la DRFM. Vous commencezcertainement à comprendre l’utilité de cette façon de faire ! Pourtant, cette décisioncontredisait même la note circulaire du SG (LN°223 du 03 mai 2010) adressée à tousles DG sur les procédures à respecter en matière de dépenses, mais tout le monde,du Ministre au SG, en passant par la SGA et le DRFM, s’en fout éperdument dumoment qu’on peut …Tenez, le Ministre, sur proposition de la DRFM, aurait mêmefait sortir des décisions indiquant que désormais, pour le LABOCEL et le CNLA, c’estla DRFM et au Ministre de signer leurs chèques et que les DG devraient se contenterd’exprimer des besoins, comme quoi ce n’est pas partout qu’on tourne en rond ! Biensûr, certains DG centraux avaient fermement protesté, mais évidemment personnene les entendit et l’affaire était si bien ficelée en ‘’haut de en haut’’, pour parler commeles Ivoiriens. Un petit exemple de cette recentralisation : la Direction Générale del’agriculture aurait perdu un marché parce que le DAO avait été fait par ses serviceset soumis au Ministre et à la DRFM qui l’ont tout simplement rejeté, car il était estiméqu’il n’appartenait point aux DG de dresser une liste restreinte de fournisseurs, afortiori d’élaborer un DAO qui reste du seul ressort du Ministre, du DRFM, du SG,et du SGA, avec une clé de répartition équitable de marchés à donner à qui, quand,où et surtout comment ils veulent ! C’est tellement beau le partage équitable ! Ainsipour les directeurs centraux (directions générales et directions transversales), laDRFM élabore elle-même les DAO, bien souvent sans se référer aux structuresspécialisées pourtant dans cette tâche ! Exemple de ce bel altruisme : la DirectionGénérale de la Protection des Végétaux (DGPV) pour laquelle un marché de prèsde 600 millions avait été lancée sans même aviser cette direction ! Résultat : deserreurs en pagaille avaient été constatées dans le DAO (confectionné par les seulsservices de la DRFM) par les soumissionnaires, ce qui avait naturellement conduità des protestations dont celui de AGRI SERVICE PLUS (LN°032/DG/ASS du 23 août2010 auprès du service du contrôle des Marchés Publics, ce qui aurait d’ailleursabouti à l’annulation pure et simple du marché ! Vous voyez bien, chers lecteurs,quand on vous disait qu’on s’en fout au Ministère de l’Agriculture ! Autre exemple,toujours à la DGPV, un autre marché, qui est en cours présentement,se fait sansaucune implication de la DGPV, de l’expression des besoins à l’analyse des offresde la consultation restreinte en passant par la définition des spécifications techniqueset la confection du DAO ! Pourtant, il s’agit bien d’achat de matériels phytosanitairesqui seraient destinés à ladite direction et qu’elle seule est censée connaître. A sedemander pourquoi la DGPV n’a pas encore été supprimée, puisqu’elle ne sert plusà rien ! ‘’Le besoin’’ est tellement ‘’fort’’ qu’en l’absence de ligne de crédit pour leréaliser, le Ministère aurait adressé une requête à la Primature pour l’achat dematériels phytosanitaires sans que les responsables de ce service aient exprimé unquelconque besoin de ce genre ! Ils sont vraiment forts au Ministère de l’Agriculture.Bien sûr vous avez tout compris, dans ce zèle à octroyer des marchés à la pelle, rienn’est fait pour rien ! Une chose demeure sûre dans cette belle entente entre leMinistre, le SG, la SGA et la DRFM : l’année qui vient de se terminer fut belle.Une seule fois en 2010, ils avaient risqué des bobos : c’était au début d’uneInspection d’Etat inopportune, mais très vite ils se ressaisirent et en catastrophe desfournitures de bureau avaient été dispatchées un peu partout. Le comble du ridicule,c’est quand on ‘’offre’’ 500 classeurs et 200 agrafeuses à un service qui n’a mêmepas 20 employés ! Surtout ne riez pas : on s’en fout au Ministère de l’Agriculture !Toujours au début de cette Inspection d’Etat : des centaines de cartons de lait, ducafé et du thé sortis d’on ne sait où, avaient été gracieusement distribués à toutesles directions à la surprise générale. Quelques temps plus tard, on apprit que toutesces marchandises avaient été achetées sous la rubrique ‘’Aide à la production’’, çane s’invente vraiment pas !La SGA : cette dame qui a été entendue à plusieurs reprises pour d’autres affairesde mauvaises gestions antérieures persiste et signe dans la mendicité administrative Ayouba Karimou

MINISTERE de L’AGRICULTURE et de L’ELEVAGE :Silence, mains basses sur les crédits !

Le groupe international LIBYA AFRICA PORTFOLIO (LAP) est un fond d’investissementlibyen très diversifié et présent dans une vingtaine de pays africains. LAP est présentdans les pays africains suivants : Mali, Gambie, Guinée, Burkina Faso, Bénin, Togo,Ghana, Niger, Tchad, RCA, Gabon, Congo, RDC, Ouganda, Rwanda, Ethiopie,Zambie, Comores, Zimbabwe, Madagascar, Afrique du Sud.L’objectif principal de LAP est de développer et de placer des capitaux dans tous lessecteurs de production ayant des retombées économiques afin de stimuler leprocessus de développement en Afrique. LAP a été incorporé en 2006 comme l’undes véhicules de l’investissement libyen à l’étranger appartenant à l’Etat, intervenantsurtout en Afrique avec un capital initial de 5.000.000.000 de dollars.LAP intervient dans des secteurs divers tels que le commerce, l’hôtellerie, l’astronomie,l’urbanisme, l’agriculture et les télécommunications.Il intervient dans les télécommunications sous le nom de Green NetworkVoila quelques aperçus de LAP GREEN NETWORK sur lesquels nous reviendronsplus amplement dans nos prochaines éditions.

ZOOM SUR LAP GREEN NETWORK :

Les élections locales et régionales du 11 janvier 2011 ont parlé. Clairement.En effet, le principal enseignement à tirer de ces scrutins, c’est la disparitionde la domination outrancière du MNSD Nassara qui avait été pendantlongtemps ‘’le plus grand parti du Niger’’. Déjà talonné par le PNDS depuisles dernières élections générales de 2004, l’ancien parti-Etat a fini par céderdu terrain au profit du parti rose qui est devenu, incontestablement, lapremière force politique du Niger en 2011. Avec 808.755 voix obtenues surl’ensemble du territoire national, le PNDS s’est emparé du tiers des sièges deconseillers municipaux qui étaient à pourvoir, suivi du MNSD de SeiniOumarou avec 588.559 voix. Ensuite, vient le Moden Lumana de HamaAmadou qui a obtenu 546.098 voix, suivi de la CDS avec 328.718 voix. Envoila pour le quatuor de tête.Quant aux autres formations politiques, à savoir le RSD, il totalise de145.653, l’ANDP avec 130.190 et le RDP avec 85.925 voix.A la lecture de ces chiffres, on est d’abord surpris par l’érosion électoralespectaculaire de la CDS Rahama qui dégringole de sa position de troisièmeforce politique pour être la quatrième à présent. Ce mauvais score de la CDSs’explique principalement par la démobilisation des troupes rahamistes quiauront perdu tout repère face à la versatilité de leur leader MahamaneOusmane. Il faut dire aussi que le tazarché avait beaucoup recruté dans lefief de la CDS qui est Zinder., sans compter les nombreuses défections quele parti a enregistrées depuis des années, dont la dernière en date est cellede el Hadji Makki Dan Alkali à Zinder.Le nouveau venu dans le paysage politique est incontestablement le ModenLumana de Hama Amadou qui s’est classé troisième lors de ces scrutins.Hama Amadou et ses partisans n’en demandaient pas plus pour un partiayant moins de deux ans d’existence, même si son leader reste extrêmementpopulaire principalement à l’Ouest.L’autre enseignement à tirer de ces scrutins, c’est que la grande bérézinaannoncée du côté du MNSD n’a pas eu lieu. En effet, le parti du sage SeiniOmar, même s’il a connu un reflux d’une manière générale à l’Ouest etprincipalement à Tillabéri, a su conforter ses positions à l’Est où il est le plussouvent, soit premier, soit deuxième. Ce reflux en général s’explique princi-palement par la fracture que le parti a connue avec la création du Moden deHama Amadou avec qui il partage à l’Ouest le même électorat. Tout de même,force est de reconnaître que Seini Oumarou a pu sauver les meubles pourêtre devant son fils rival, le Lumana !Enfin, la principale leçon des scrutins du 11 janvier 2011 consacre l’implan-tation nationale du PNDS Tarayya sur l’ensemble du territoire national.Mieux, il se classe deuxième à Tillabéri derrière le Lumana et devant leMNSD ! En plus de son bastion traditionnel qui est Tahoua, le PNDS a partoutraflé soit des mairies, soit des conseillers avec qui il faudra composer ! Il seclasse parmi les trois premiers dans toutes les régions du Niger. Cette‘’roserie’’ du Niger s’explique avant tout par la cohérence et la constance dela ligne politique défendue par le parti depuis de nombreuses années, lignepolitique qui s’articule autour des valeurs de la démocratie et de l’Etat dedroit, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et l’impunité,bref de toutes les valeurs du progrès et de la prospérité. Il faut mettreégalement sur le compte de cette belle moisson du PNDS les qualitésintrinsèques de son leader Issoufou Mahamadou dont la détermination etl’engagement politique n’ont jamais varié depuis 20 ans. ‘’Il est l’hommepolitique le plus loyal que je connaisse au Niger’’ nous avait confié un leaderpolitique nigérien de premier plan, il y a peu de temps.Voyons à présent les flops retentissants du paysage politique national.Commençons-en par le RDP : le projet a fermé, les clés jetés dans le grandfleuve Niger. C’est fini, Hamid a atteint ses ‘’objectifs’’ : ‘’tuer’’ le RDP. Pourla première fois sans candidat à la Présidence, il se fera le plaisir de pousserla voiture de Seini Oumarou cette année.Ensuite, au titre des flops retentissants, on ne peut s’empêcher de mention-ner le cas de l’UDR Tabbat de ABC, malgré une campagne électorale menéetambours battants.Enfin, il y a la flopée des partis politiques bandits qui jonchent inutilement lepaysage politique. Dorénavant, il faudra que le Ministère de l’intérieur leurdemande de prendre en charge l’impression de leurs bulletins de vote ou leremboursement des frais y afférents en dessous d’un certain pourcentagelors des élections. Plus loin, il faudra envisager une radiation pure et simplede ces partis politiques bandits qui n’obtiendraient pas au moins 3% de voix.Nous y reviendrons dans notre prochaine livraison, mais dans tous les cas,les Nigériens ont marre de ces bandits politiques ! Ayouba Karimou

ELECTIONS LOCALES ET REGIONALES :

A retenir !

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SONITEL :

Le come-back gagnant de LAP GREEN !

A) LA PROBLEMATIQUE ET LA NOTION DU RECOURS1. La problématiqueDans le cadre du retour de notre pays au régime démocratique, leconseil constitutionnel de transition a, par arrêt N°002-11-CCT-MEdu 13 janvier 2011, déclaré inéligible la plupart des listes descandidats présentés par les partis aux élections législatives du 31janvier 2011.Cet arrêt a suscité plusieurs et diverses opinions ausein de la classique politique en particulier et de l’opinion publiqueen général.En effet, pour certains et c’est la majorité des citoyens, il faut permettre à tous lespartis politiques et candidats indépendants la possibilité de se présenter à cetteélection nonobstant l’arrêt du conseil constitutionnel.Car, il y va de la stabilité et de la paix dont notre pays a grandement besoin aprèsla 6ème République de Tanja et le coups d’Etat du 18 février 2010.Mais pour d’autres, il faut s’en tenir à l’arrêt du conseil constitutionnel car, il joue lerôle de la cour constitutionnelle et selon l’article 34 de l’ordonnance N°2010-038 du12 juin 2010 relative audit conseil, l’arrêt de ce conseil est insusceptible de toutrecours. La question qui se pose est celle de savoir s’il y a une possibilité juridiquede permettre aux candidats déclarés inéligibles d’introduire de nouvelle candidature ?Est-ce que le fait de permettre aux candidats recalés de faire à nouveau acte decandidature est un recours contre l’arrêt du conseil ?2)La notion du recoursEn termes simples, le recours en droit judiciaire signifie la possibilité donnée à unepartie au procès de faire examiner à nouveau ses prétentions (ce qu’il veut) par unejuridiction hiérarchiquement supérieure à celle qui a rendu la 1ère décision.La présente espèce, il ne s’agit donc pas du recours contre l’arrêt du conseilconstitutionnel car, aucun candidat recalé par ledit arrêt ne s’est adressé ou al’intention de s’adresser à une quelconque juridiction afin qu’elle infirme cet arrêt .Comme cous l’avons dit, il s’agit de savoir, est-ce qu’au regard du droit nigérien, lescandidats recalés par l’arrêt du conseil peuvent faire à nouveau acte de candidature.B) QUELLE EST LA POSSIBILITE JURIDIQUE QU’ONT LES CANDIDATSRECALES PAR L’ARRET DU CONSEIL DU FAIRE A NOUVEAU ACTE DECANDIDATUREa) Remplir les candidats prévues par les articles 83 et 84 de laconstitution et les articles 43 à 52 et 119 à 120 du code électoralIl suffit de lire ces articles pour savoir comment remplir ces conditions. Et sicertaines candidatures ont été rejetées, c’est parce que ces conditions exigéesn’ont pas été remplies.b) Faire acte de candidature dans le délai fixé par décret du présidentdu C.S.R.DLe code électoral en son article 64 et l’article 7 de l’ordonnance N°2010 du 30 mars2010 modifiée par celle du 22 février 2010 portant constitution de la période detransition disposent que c’est le président du C.S.R.D. qui convoque par décret lecorps électoral.Au regard de ce droit constitutionnel de la transition, le chef de l’Etat peut soitabrégé, soit de modifier son décret N°2010-758-POSRD-AR en date du 1er décembre2010 modifié par le décret N°2011 portant convocation du corps électoral pour lesélections législatives.Comme on le constate, rien en doit constitutionnel de la transition, n’empêche lePrésident du C.S.R.D. de modifier à nouveau le décret convoquant le coups électoralcomme il l’a déjà d’ailleurs fait.Et rien en droit constitutionnel de la transition n’empêche de conseil constitutiond’examiner à nouveau les candidatures qui vont lui être transmises si un nouveaudécret le permet .Leur inéligibilité n’est pas ad vitam aeternam. Mieux, en droit constitutionnel de latransition, c’est le président du C.S.R.D qui fixe par ordonnance les attributions etla procédure à suivre devant le conseil constitutionnel. Alors dans ce cas, commenton peut dire que le président du C.S.R.D est juridiquement désarmé pour permettre

LA POSSIBILITE LEGALE POUR LES CANDIDATS RECALES PAR L’ARRET DUCONSEIL CONSTITUTIONNEL DE FAIRE A NOUVEAU ACTE DE CANDIDATUREPrésenté par Maître Mahaman Moussa Labo aux candidats recalés par l’arrêt du conseil constitutionnel de faire à nouveau acte

de candidature. C’est comme si on interdit au peuple de modifier ou de réviser laconstitution qu’il s’est librement donnée.C) QUELLE DIFFERENCE Y-A-T-IL ENTRE UN ARRET DE LA COURCONSTITUTIONNELLE ISSUE D’UN REGIME DEMOCRATIQUE ET CELUI DUCONSEIL CONSTITUTIONNEL ISSU DU COUPS D’ETATSi nous avons été amenés à faire la comparaison entre un arrêt de la courconstitutionnelle de 5ème république, et un arrêt de conseil constitutionnelle de cettetransition, c’est parce que pour beaucoup de citoyens, entre les deux arrêts, il n’ya pas de différence. Pour eux donc, permettre aux candidats recalés par l’arrêt duconseil constitutionnel de faire à nouveau acte de candidature, c’est violer l’arrêt duconseil et dans cette hypothèse, il n’y a aucune différence entre ce qui a fait l’ex-président Tanja Mamadou et ce que veulent aujourd’hui les partis politiques.Mais en analysant les deux situations, on constate qu’il qu’une grande différenceet même beaucoup de différences.a)Sur le plan de la légitimitéLa cour constitutionnelle de la 5ème République est une cour issue d’un régimedémocratique. En effet son existence, sa compétence, les effets de ses arrêts etla procédure à suivre devant elle, tirent leur source de la constitution et des loisorganiques votées par les représentants du peuple (les députés).Tandis que l’actuel conseil constitutionnel est issu d’un pouvoir issu d’un coupsd’Etat. L’arrêt donc de la cour constitutionnelle de 5ème Repu plique est supérieur enlégitimité que l’arrêt du conseil constitutionnel.a) Sur le plan juridiqueC’est la constitution de la 5ème République qui a disposé que les arrêts de la courconstitutionnelle s’imposent à tous le monde (autorité politique, administrative,militaire et civile et, à tous les citoyens).Alors que pour le conseil constitutionnel, c’est une ordonnance signée du Présidentdu C.S.R.D qui dispose que les arrêts de conseil constitutionnel s’impose à tousle monde.Ensuite, la cour constitutionnelle de 5ème République était au sommet de lahiérarchie judiciaire. Elle incarnait l’un des trois pouvoirs qui étaient le pouvoirjudiciaire, le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.Tandis que le conseil constitutionnel est subordonné au conseil suprême pour larestauration de la démocratie, organe de conception et d’orientation de la politiquependant la période de transition(article..).C’est à dire que nous somme aujourd’hui dans le système de confusion despouvoirs, tous les trois pourvois se trouvent entre les mains du C.S.R.D. qui, desraisons pratiques, a délégué ses pouvoirs judiciaires à des juridictions.Comme on le voit, l’arrêt de la cour constitutionnelle de la 5ème République a plusd’effets juridiques que l’arrêt du conseil constitutionnel de la transition.En définitif, si donc les élections législatives n’ont pas été recalées ce n’est pas pourdes juridiques, mais plutôt pour des raisons politiques.

b)Sur l’objetL’objet de deux arrêts que l’ex -président de la République Monsieur TanjaMamadou a violé, est relatif au contrôle de la constitutionnalité. Par ces deux arrêts,la cour constitutionnelle de la 5ème République avait jugé que le décret convoquantle référendum est anti-constitutionnel et le président ne pouvait le faire qu’en violantson serment.Alors que pour l’arrêt du conseil constitutionnel, il s’agit d’apprécier la légalité dela candidature des listes présentées par les partis politiques. Même si le conseilconstitutionnel a déclaré inéligibles centaines listes, cette inéligibilité n’est paséternelle, elle est relative au temps, c’est à dire au délai fixé par le décret convoquantle corps électoral. Si les élections sont reportées pour raisons d’intérêt national ,l’arrêt du conseil est devient son objet et donc caduc sauf si le décret convoquantà nouveau le corps électoral dispose que l’arrêt conserve son effet pour les candidatsdéclarés éligibles.Bref, pour la réussite de la transition, pour la stabilité politique poste élections, etdonc éviter un risque de retour des militaires au pouvoir, il est impératif de reporterles élections législatives prévues le 31 janvier 2011 puisque c’est légal.

Le 19 janvier dernier, les autorités nigériennes et les dirigeants du grouped’investissement libyen, LAP GREEN NETWORK, étaient parvenus à un accordpour la reprise de la SONITEL plongée dans une crise financière sans précédentdepuis la stupide décision de retrait de la licence globale au consortium sino-libyen,LAICO-DATAPORT, en février 2009. Vous vous en souvenez sans doute, dans cesmêmes colonnes, nous avions, à plusieurs reprises, expliqué les tenants etaboutissants de la situation catastrophique de la SONITEL en danger de mort etstigmatisé l’irresponsabilité criminelle des autorités de tutelle pour sauver l’entreprise.Malgré la disponibilité constante de la partie libyenne de parvenir à un nouvel accordpour la reprise de la SONITEL avec des offres fort alléchantes pour financer denouveaux investissements et le plan social, la partie nigérienne était restée sur uneposition figée qui ne faisait qu’aggraver la situation de la boîte chaque jour quipassait. Loin de se décourager face à toutes les entreprises et tentatives desabotages des négociations menées par certains milieux syndicaux et certainscadres dégénérés de la SONITEL, la partie libyenne poursuivit ses tractations en vuede trouver une solution satisfaisante pour les deux parties. Finalement, au termed’intenses discussions fructueuses, les Nigériens et les Libyens sont tombésd’accord sur les modalités de la reprivatisation de la SONITEL. En effet, au terme

de ce nouvel accord, LAP GREEN NETWORK va détenir 51% du capital de laSociété Nigérienne de Télécommunication (SONITEL), opérateur historique nationaldes télécommunications ainsi que sa filiale mobile SAHELCOM pour un montantglobal de 62 millions de dollars US. La licence globale ainsi acquise permettra augroupe GREEN Network l’exploitation d’un réseau de téléphonie fixe, mobile etInternet ainsi que d’autres services à valeur ajoutée. Le groupe GREEN Networkprévoit un plan d’investissement de 200 millions de dollars US sur les cinqprochaines années. Le groupe BREEN qui poursuit ainsi son expansion en Afriqueest déjà présent en Ouganda, au Rwanda, en Zambie, au Togo, en Côte d’Ivoire, enSierra Leone, au Sud Soudan et au Tchad.Au demeurant, en dépit de la conclusion de cet accord, on ne peut s’empêcher dese poser la question cruciale suivante : pourquoi avoir attendu sept mois pourparvenir à cet accord ? Qui avait bloqué délibérément les négociations et surtoutpour quel intérêt ? Nous espérons vivement qu’on en resterait pas là et qu’uneenquête devra être ouverte pour situer les responsabilités de chacun et chacunedans cette affaire qui sent le roussi, car, de toute évidence on aurait pu éviter à lasociété de se retrouver en banqueroute depuis trop longtemps.Affaire à suivre. M.H.O

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