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Organe officiel d’information de l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger - N°28 - Prix : 300 F Administration Rédaction USTN Place du Grand Marché Niamey, BP. 388 Tél. : 20 73 52 56 MA’AYKACI “le travailleur” 1er mai 2007 “Nous insistons et nous exigeons du gou- vernement le parachèvement du paye- ment des arriérés des incidences finan- cières liées aux avancements, rappels et allocations familiales ; L’installation, dans les meilleurs délais de la mutuelle générale de santé des agents de l’Etat ; l’application des més- ures portant revalorisation de la pension de 10 % aux affiliés de la CNSS”, déclare le camarade Abdou Maigandi, SG de l’USTN à l’occasion de la fête du travail.

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Organe officiel d’information de l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger - N°28 - Prix : 300 F

AdministrationRédaction

USTNPlace

du Grand MarchéNiamey, BP. 388Tél. : 20 73 52 56

MA’AYKACI“le travailleur”

1er mai 2007

“Nous insistons et nous exigeons du gou-vernement le parachèvement du paye-ment des arriérés des incidences finan-cières liées aux avancements, rappelset allocations familiales ;L’installation, dans les meilleurs délaisde la mutuelle générale de santé desagents de l’Etat ; l’application des més-ures portant revalorisation de la pensionde 10 % aux affiliés de la CNSS”, déclarele camarade Abdou Maigandi, SG de l’USTN àl’occasion de la fête du travail.

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MA’AYKACIorgane Officiel d’Information de

l’Union des Syndicats desTravailleurs du Niger

(USTN) - Email : [email protected]él. : 00227 20 73 52 56

Article 43 du Statut Directeur de la Publication

ABDOU MAIGANDIDirecteur de Publication Adjoint

AMADOU AROUNA MAIGAResponsable de l’édition

KAKA MAITAWAYAComité de presse

Mme Ly RAMATOU MAMAN ALISEYDOU MAMOUDOU

SALEY SEYDOUNANA AWAHAOU

Conception réalisationElh. ABDOU DIAOUGA, S.G. SNTN

Tirage1500 exemplaires sur les presses de

la NIN, BP 61 Tél. 20 73 47 98Niamey

SOMMAIREEditorial : ........................................................... P4Doléances 2007 .................................................. P5Discours du SG de l’USTN................................P6Hommage à Siddo Hassane ............................ P8Semaine de solidarité syndicale ..................... P10Journée continue au Niger................................P12Pourquoi la retraite à 60 ans ? .........................P14Accords de partenariat économique ...............P15La vie de l’USTN et de ses Affiliés ................. P18Mutuelle de santé ...............................................P20La lutte contre la désertification .......................P24Congrès unificateur............................................ P26Journée internationale de la femme................. P28Congrès du SAMAC............................................P30Statut général de la Fonction Publique : Analyse et commentaire .....................................P31Lutte contre la mendicité infantile.....................P32

Le Niger a été déclaré éligible au programme duseuil du millénium challenge corporation (MCC).

Le MCC est un programme du Gouvernement des EtatsUnis d'Amérique pour appuyer les pays pauvres dans lalutte contre la pauvreté et l'atteinte des objectifs du millé-naire pour le développement.Ce programme comporte deux volets à savoir le pro-gramme du seuil qui s'étale sur trois ans et dont le finan-cement varie de 11 à 15 millions de dollars US et ledeuxième étant le compact programme qui s'étale surcinq ans avec un financement de 100 à 800 millions dedollars US.

Les conditions d'éligibilité des pays reposent sur le ren-forcement de la bonne gouvernance, la valorisation desressources humaines par la scolarisation et la formationprofessionnelle et le renforcement de la liberté écono-mique par la création d'un environnement favorable àl'implantation des entreprises et le développement dusecteur privé.

Au Niger, selon une étude commanditée par le Ministèredu Commerce, de l'Industrie et de la Normalisation, il

ressort que les contraintes qui pèsent sur l'environne-ment économique restent encore très importantes.

Elles handicapent la création et le développement desentreprises et encouragent la corruption et l'informalisa-tion de l'économie.

Cette étude a fait ressortir entre autres contraintes quele nombre de procédures administratives et judiciairesest très élevé, avec un coût de 500165 FCFA pour lacréation d'une entreprise.

C'est pourquoi, les participants à la réunion de validationde l'étude sont tous unanimes pour rabaisser ce coût à136105 FCFA et qu'il y ait un allègement dans la procé-dure d'accès à la terre et aux droits fonciers.

L'enjeu majeur pour les représentants des travailleursreste que la création des entreprises va relancer le mar-ché de l'emploi, favoriser la lutte contre la pauvreté etpermettre l'élargissement des bases des syndicats.

SAIDOU MAMOUDOUDPT : EDUCATION OUVRIERE

BEN/SUTN

LE NIGER A L'ERE DU MILLENIUM CHALLENGE CORPORATION (MCC)

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Editorial

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L'USTN a été créée le 25 septembre1960 par sept pères fondateurs dontRené Délan, alors premier secrétaire

général, avec comme adjoint le camaradeSido Hassane pour assurer la représenta-tion confédérale des travailleurs dans uncontexte politique monopartisan. A l'é-poque, la représentation était mitigée etconfondue, limitée à la CNSS et aux struc-tures du parti unique (PPN-RDA) où elleétait intégrée à l'instar de la plupart descentrales syndicales africaines de l'aprèsindépendance. Ce schéma de représenta-tion restera tel jusqu'en 1968, année derupture de la collaboration avec le pouvoirpolitique de l'époque. Le mouvement syn-dical évoluera sans orientation politique,ce qui se traduit par des épisodes d'insta-bilité syndicale entretenue par le régimemilitaire du CMS jusqu'au 10ème congrèsde 1980 où fut adoptée la politique dite de"participation responsable" dictée parl'OUA aux centrales syndicales africainespour participer au développement del'Afrique indépendante en lieu et placed'un syndicalisme revendicatif source detension sociale et d'instabilité politique,favorable surtout à la promotion du com-muniste international. Cette politique nefaisait pas l'unanimité à l'époque déjà ausein de l'USTN! Elle était combattue dèsau départ par le syndicat des enseignantslui-même opposé frontalement au syndicatdes postes et télécommunications farou-che partisan de ladite politique. En réalité,cette politique allait effectivement consa-crée officiellement l'intégration du mouve-ment syndical dans la gestion politique etadministrative de l'Etat. Mais dans la pra-tique, ceci ne s'était pas réalisé du fait dela trop forte contradiction interne quicaractérisait l'USTN et sa direction natio-nale à l'époque. Dans les pays où cettepolitique s'était réellement appliquée, dessyndicalistes occupaient des postes clefsde l'administration et des organes poli-tiques du pays notamment au Togo, encote d'ivoire et au sénégal. Ainsi il n'étaitpas rare de rencontrer des syndicalistesprésidents de l'Assemblée nationale ouvice président, ministres de la fonctionpublique, Présidents des conseils d'admi-nistrations ou Directeurs généraux descaisses nationales de sécurité sociale,préfets ou sous préfets ou autresDirecteurs Généraux d'entreprises voirambassadeurs.Pour revenir au cas du Niger, il faut noterque la politique de "participation responsa-ble" n'a pas beaucoup profité aux leaderssyndicaux de l'époque, contrairement àcertains pays de la sous région. En dehorsde la CNSS et de la conférence internatio-nale du travail (CIT), la représentation syn-dicale était limitée au Comité consultatif dela fonction publique, à la Commissionconsultative du travail, aux conseils d'ad-ministration de l'ORTN, et de l'ENA, au

comité des fêtes nationales, aux conseilstechniques départementales (COTEDEP)et arrondismentaux (COTEAR).En 1992, le contexte politique nationalayant changé radicalement, passant dumonolithisme au pluralisme, le 13èmecongrès mettait un terme à la "participationresponsable" pour la remplacer par le"syndicalisme revendicatif". Mais cettenouvelle orientation politique n'a pasrompu avec le système de représentation,bien au contraire! Tous les acquis de laparticipation responsable ont été conser-vés et renforcés, seuls sont abandonnésle comité des fêtes nationales et les pos-tes politiques. La représentation syndicalerestera assurée sur l'ensemble du territoi-re national par l'USTN, centrale unique,jusqu'en 1996, année de la création de laconfédération nigérienne du travail (CNT),événement qui met un terme au monoli-thisme syndical. Pour l'histoire, rappelons,quand même les faits suivants:En 1990, le Gouvernement du parti uniqueau pouvoir, le MNSD, en réponse à larevendication de l'USTN sur l'instaurationdu multipartisme au Niger, rétorquait ensubstance dans un éditorial du journal le"Sahel" que le multipartisme, dont l'USTNrevendique aujourd'hui, fera naître la plu-ralisme syndical en s'appuyant sur ses for-ces centrifuges…. Dix sept (17) ans après,nous comptons sept (7) Centrales qui tota-lisent environ 150 Syndicats affiliés ainsiqu'une dizaine de syndicats autonomespour moins de 75000 militants potentielsdu secteur moderne que tout le mondecourtise avec un appétit sauvage pour cer-tains.A chaque fois qu'une centrale se crée, lapréoccupation première de ses fondateursest comment accéder aux subventions del'Etat et aux représentations syndicales,mais jamais l'amélioration des conditionsde vie des travailleurs, histoire d'abord dese servir avant de penser aux militants. Ilne faut pas se leurrer, aujourd'hui, les lea-ders syndicaux, toutes centrales confon-dues font pire qu'au temps de la politiquede la participation responsable. Tout lemonde fait la conquête de la représenta-tion sociale sans doute à cause des pré-bendes qui y sont liées. D'ailleurs pour yaccéder, certaines centrales avaientmême grèver (SIC!) Entre 1992 et 1996,l'USTN, centrale unique, percevait environ30 millions de subvention pour son fonc-tionnement, dont 20 millions de la CNSSet 10 millions de l' Etat. A la création de laCNT, le partage était de 2/3 pour l'USTN et1/3 pour la nouvelle centrale. A la créationde la CDTN et de lUGTN, le principe de"centrale égale centrale" défendu parl'UGTN a consacré le partage équitabledes subventions entre toutes les centra-les. Cette approche va favoriser, tout logi-quement, la création de nouvelles centra-les, le pouvoir ne cherchant que ça pour

d'avantage affaiblir le mouvement syndi-cal. Avec 7 centrales syndicales sur l'échi-quier national pour le moment, et au nomdu principe sacro-saint de "centrale égalecentrale"en l'absence des élections pro-fessionnelles, l'USTN, centrale mère avectoutes les charges héritées passe de 15millions de subvention en 1997 à environ 4millions en 2007. Avec ses 38 affiliés, ellerestera égale à une centrale de deux oucinq affiliés. Cette situation d'humiliationne saurait perdurée c'est pourquoi l'USTNrevendique la tenue des élections profes-sionnelles pour non seulement classer lescentrales selon le poids numérique desmilitants, mais aussi pour freiner leur foi-sonnement. Parallèlement, il importe deprendre d'autres mesures conservatoirespour freiner la tendance au développe-ment du multicentralisme tel que l'élabora-tion d'une charte des syndicats pour déter-miner les règles de jeux entre les syndi-cats.Bien vrai que les élections professionnel-les n'empêchent pas aux centrales mal-heureuses de mouvoir librement et ce,conformément aux dispositions 87 et 98de l'OIT, mais elles ont l'avantage derégler le problème de représentativité.Ainsi, les quatre places réservées aux tra-vailleurs à la CNSS, ne seront occupéesque par les quatre premières centrales, etcette règle est applicable à toutes les aut-res représentations sociales. D'autre part,les syndicats représentatifs au terme de lareprésentativité établie par la seuleaudience électorale des syndicats auronttout logiquement le monopole sur :-La négociation et la conclusion deconventions ou d'accords collectifs du tra-vail -La négociation des accords préélectorauxdes élections de représentants du person-nel. -Le déclenchement des grèves dans lessecteurs. -La négociation des accords interprofes-sionnels au plan national.-Le leadership du partenariat.-Etc. Pour éviter polémique et arbitraire autourde la représentativité, l'élection profes-sionnelle doit être le seul critère détermi-nant à retenir au Niger. Et cette consulta-tion électorale ne doit pas concerner lestravailleurs non reconnus par la conven-tion collective et le statut général de lafonction publique.L'USTN adhère sans réserve à l'organisa-tion, et dans les meilleurs délais, des élec-tions professionnelles pour une représen-tation syndicale de qualité et pour freinerle développement du multicentralisme etla dégradation de l'audience des syndi-cats.

Camarade Abdou MaigandiSG USTN

Des élections professionnelles pour une représentation syndicale de qualité

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Le respect strict de la liberté syndicale partous les Employeurs ; La transmission sans délais à l'Assemblée

Nationale du projet de loi portant StatutGénéral de la Fonction Publique; L'élaboration et l'adoption d'une politique

nationale de logements sociaux ; L'octroi des sièges à toutes les Centrales

Syndicales ; L'octroi, par l'Etat, d'une subvention aux

Centrales Syndicales et sa budgétisation ; L'apurement des arriérés des allocations

familiales, leur paiement régulier, et leurrehaussement; La revalorision des pensions et leur men-

sualisation; L'adoption de la partie réglementaire du

Code de Travail ; L'accélération du processus de révision de

la Convention Collective Inter professionnelle ; La généralisation de l'augmentation des

salaires de 10% à tous les niveaux; Le remboursement des fonds de la CNSS

par le Trésor National à travers la mise enœuvre des recommandations de la commis-sion chargée du dégel des fonds de la CNSS;

Le paiement des arriérés des incidencesfinancières liées aux avancements et auxreclassements, ainsi que des indemnitésdiverses ; La ratification des Conventions relatives à

la santé et sécurité au travail et la mise enplace des comités de santé et sécurité au tra-vail dans les différents ministères ; L'organisation des élections profession-

nelles en vue de la détermination de la repré-sentativité des organisations syndicales. La régularisation des sessions antérieures

des commissions d'avancement au choix de laFonction Publique et leur tenue régulière ; La régularisation et le suivi de la carrière

administrative de tous les agents de l'Etat,particulièrement ceux, admis à la retraite; Le déplafonnement du salaire soumis à

cotisation CNSS; L'abattement de 10% de l'IUTS ; L'exonération des indemnités des départs

négociés de toutes taxes et impôts. Le respect scrupuleux, par les Employeurs

(Etat et Privés) des textes de la CNSS.

Fait à Niamey le 1er mai 2007

Révendications

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Doléances Générales des Travailleurs du Niger

Pour la CDTN Pour la CGSL-NIGER Pour la CNTIssoufou Sidibé Mahaman Mansour Daddo. Mamadou Sako

Pour l'UGSEIN Pour l'UGTN Pour l'USPTSalamatou Mariko Lawali Sale Chaibou Tankari

Pour l'USTNAbdou Maigandi

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- Monsieur le Représentant du Ministre de laFonction Publique et du Travail ;-Honorables Députés Nationaux-Messieurs les Représentants des MissionsDiplomatiques-Messieurs les Représentants desOrganisations Patronales-Camarades Doyens du Mouvement SyndicalNigérien-Honorables Invités-Mesdames et Messieurs-Camarades Militantes et Militants de l'USTN,

Ce jour 1er mai est un grand jour, commémoré,chaque année, par les travailleurs pour se sou-venir du martyr des ouvriers de Chicago qui sesont sacrifiés pour la journée de 8 heures. L'USTN s'associe - t - elle, aujourd'hui encore,aux organisations des travailleurs du mondeentier pour célébrer la journée anniversaire du1er Mai. A la mémoire de tous ceux qui sont mortspour la cause des travailleurs, je vous demanded'observer une minute de silence…. Merci cama-rades!

Honorables invités ;

Chers camarades ;

La célébration du 1er mai 2007 nous donne l'oc-casion de faire le bilan syndical de l'année écou-lée et de dégager des perspectives d'actions pourle bien être du travailleur.

S'agissant du bilan, nous pouvons considérerl'année 2006 comme étant globalement satisfai-sante pour les travailleurs du Niger tous secteursconfondus.

Ainsi, au plan national, en terme d'acquis, dansle cadre du dialogue social, l'application du proto-cole d'accord ETN-Gouvernement du 16 sep-tembre 2005 a permis:

-La revalorisation des salaires à hauteur de 10%en moyenne,-La revalorisation du SMIG de 50%-La réduction des taux de l'IUTS de 10%-Le règlement définitif des arriérés de salairesdans la fonction publique-L'instauration de la journée continue à l'instar dela plus part des pays du monde,

-Le démarrage, des concours de recrutement à lafonction publique de trois mille (3000) jeunesdiplômés par an tous secteurs confondus.-La revalorisation de la retraite dans la fonctionpublique-L'abrogation prochaine de la retraite anticipée -Le lancement de l'opération paiement des arrié-rés des incidences financières liées aux avance-ments, rappels et allocations familialesDe même, l’USTN ayant pris part aux négocia-tions entre la coalition équité/qualité contre la viechère et le Gouvernement, a suivi avec une atten-tion particulière la délibération du Conseil desMinistres du 28 Mars 2007 sur ces négociations.

Nous prenons acte de l'engagement duGouvernement à respecter et appliquer tous lespoints contenus dans le protocole d'accord.En perspective, d'autres chantiers, entrant dansle cadre de la mise en œuvre du protocole d'ac-cord du 16 septembre 2005, sont en cours deréalisation. Ce sont notamment:-La révision de la convention collective interpro-fessionnelle,-L'installation prochaine de la mutuelle généralede santé des agents de l'Etat,-L'adoption de la politique nationale de l'emploi,-L'adoption très prochaine du statut des auxiliai-res de l'administration publique-l'adoption prochaine du décret portant modalitésd'application du statut des agents des collectivités

Fête du travail

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Discours du secrétaire général de l'USTNà l'occasion de la fête du 1er mai 2007

Camarade Abdou Maigandi, SG USTN

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territoriales ;La mensualisation de la pension est un chantierd'avenir.Par ailleurs, nous insistons et nous exigeons dugouvernement le parachèvement du paiementdes arriérés des incidences financières liées auxavancements, rappels et allocations familialesL'installation, dans les meilleurs délais, de lamutuelle générale de santé des agents de l'Etat.L'application des mesures portant revalorisationde la pension de 10 % aux affiliés de la CNSS

Camarades,

Au plan international, nous enregistrons unepoussée de l'impérialisme anglo-américain avecson cortège de guerres de domination pourcontrôler davantage les richesses du monde.Cette poussée impérialiste compromet grave-ment les objectifs de paix et de sécurité mondia-le des Nations Unies.

Le commerce mondial s'est accru au détrimentdes intérêts économiques de l'Afrique. Les règlesde l'OMC sont violées par les puissances capita-listes pour faire face à la concurrence internatio-nale. Pour accélérer l'intégration régionale plusfavorable à leur économie, les puissances capita-listes ont trouvé de nouvelles astuces de coopé-ration économique dénommées ACCORDS DEPARTENARIAT ECONOMIQUE (APE). CesAccords visent la libéralisation des relations com-merciales entre les pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) et l'Union européenne dans le but, dit-on de stimuler la croissance économique et desortir les populations de la pauvreté. Si laCEDEAO s'engage dans les ACCORDS DE PAR-TENARIAT ECONOMIQUE, le Niger en serait leparent pauvre parcequ'enclavé et ne disposantpas de ressources d'exportation significatives.C'est dire que notre pauvreté ira en s'aggravant.

Mesdames et Messieurs,

Au plan continental, l'Afrique continue de souffrirdes guerres fratricides notamment au Soudan, enSomalie, en RDC, en République centrafricaine,au Tchad et en Ouganda, entravant dans cespays l'émergence et la promotion des valeursdémocratiques.Par contre, nous nous félicitons de l'accord du 4mars 2007 conclu à Ouagadougou (BurkinaFaso) entre les protagonistes ivoiriens sous laclairvoyance du Président du Burkina Faso, SonExcellence monsieur Blaise Compaoré.Par cet acte historique, les frères ivoiriens vien-

nent de démontrer à la face du monde la maturi-té et le génie créateur du peuple ivoirien et del'Afrique toute entière.Nous tenons à rendre un vibrant hommage à tousles acteurs de cet accord dans l'espoir d'une paixdéfinitive retrouvée en Cote D'ivoire.En guinée Conakry, les forces démocratiques,avec les syndicats en tête du peloton, ont eu rai-son sur le régime dictatorial de Lansana KontéEn Mauritanie, nous saluons la fin heureuse de latransition militaire et le retour à une vie constitu-tionnelle normale

Par ailleurs, l'USTN se réjouit de la tenue du 1erau 3 novembre 2006 à Vienne en Autriche, ducongrès unificateur de la confédération internatio-nale des syndicats libres (CISL) et de la confédé-ration mondiale du travail (CMT) pour donnernaissance à la confédération syndicale internatio-nale (CSI). Si le syndicalisme international s'estunifié pour faire face aux défis de la mondialisa-tion néolibérale, pourquoi pas alors le syndicalis-me national!L'USTN est convaincue que l'UNION fait la force,et la force fait la victoire. C'est pourquoi, nousinvitons toutes les centrales, en l'absence de l'u-nification, qui s'imposera tôt ou tard, d'œuvrer enunité d'action pour mieux représenter et défendreles travailleurs dans leur aspiration légitime à unevie décente et au bien être social.

Enfin, chers camarades,

Nous ne terminerons pas notre message sansnous acquitter d'un devoir, celui d'adresser à l'oc-casion de cette fête des travailleurs nos très vifsremerciements :

-au Bureau International du Travail (BIT) ;-à la Confédération Syndicale Internationale(CSI) ;-à l'Organisation de l'unité syndicale africaine ;

et à toutes les organisations qui de près ou deloin apportent leur soutien et leur solidarité àl'USTN dans sa mission de défense des intérêtsmatériels et moraux des travailleurs.

Vive l'USTN ;

Vive la Solidarité Internationale ;

Vive le Niger ;Et bonne fête à toutes et à tous !Je vous remercie

Fête du travail

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Syndicalisme

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Le camarade Siddo Hassane, un des pères fondateursde l'UNTN créée le 25 septembre 1960, qui deviendraplus tard USTN, est né en 1932 à Koigourou (Dosso). Ilétait marié et père de 10 enfants dont 5 filles et 5 gar-çons. Il fit ses études primaires à Dosso, puis il entre au coursnormale de Kollo en 1948, où il sort Moniteur del'Enseignement; il finit sa carrière professionnelle en tantqu'Instituteur principal de 3ème échelon.

Durant sa carrière professionnelle, il servit successive-ment à:-Ecole Primaire de Dogondoutchi du 15 Octobre 1948au 30 Septembre 1950 ;-Ecoles Nomades d'Abalak et Kao (Tahoua) du 10Octobre 1950 au 15 Mai 1956 ;-Ecole Primaire de Bonkoukou (Filingué) de 1956 à1957 ;-Lycée National de Niamey en qualité de Secrétaire àl'Economat de 1957 au 15 Décembre 1958 ; Puis enqualité d'Econome du 7 Octobre 1960 au 1er Avril 1976;-Centre de Formation et de PerfectionnementProfessionnels de Niamey en qualité d'Econome du 1erAvril 1976 au 2 Mai 1982 où la mort l'a surpris.

Pour les loyaux services rendus à la nation nigérienne,il fut décoré Officier de l'ordre du mérite du Niger.

ACTIVITES SYNDICALESSido Hassane a assumé les fonctions de SecrétaireGénéral adjoint de l'UNTN, de 1960 à 1968, et deSecrétaire Général de l'UNTN de 1968 à 1976.On se souviendra de ses actions syndicales célèbres.Ainsi à l'occasion de la fête du 1er Mai 1974, SdidoHassane, Secrétaire Général de l'UNTN déclarait quel'institution entend sauvegarder, maintenir, renforcer etétendre l'unité syndicale déjà réalisée et depuis fortslongtemps. Elle s'engage à poursuivre inlassablementses efforts en vue d'atteindre les objectifs qui ont tou-jours été les siens à savoir le bien être, la justice socia-le et la prospérité. C'est pourquoi dira-t-il face auxméfaits de la sécheresse, il faut que ces efforts soientredoublés. C'est ainsi que Sido Hassane au nom destravailleurs a décidé du prélèvement 5 % sur le salairede chaque travailleur au mois de juin 1974 pour venir enaide à la population nigérienne qui souffrait de la faimA l'occasion de cette même fête, il a rappelé au ConseilMilitaire Suprême ses principales doléances : la révisiondu SMIG ; la suppression de l'impôt cédulaire qui à l'ori-

gine était introduit de façon provisoire, la nigérisationdes cadres dans tous les secteurs et en particulier dansle secteur privé.En réponse à ces exigences syndicales, le CMS a déci-dé de la revalorisation du SMIG passant de 5000 à8320 FCFA.Sur le plan international, le camarade Sido a activementreprésenté l'USTN à plusieurs fora syndicaux , aux ses-sions de la conférence international du travail, aux diffé-rents congrès des centrales syndicales amies de l'USTNen Afrique, en Europe, et en Amérique. De 1976 à 1982, le camarade Siddo a fait objet de plu-sieurs interpellations et incarcérations pour ses opinionsd'une part et de l'autre pour des règlements de compteentre familles. En fait Siddo était victime de la confianceaveugle que le Président du CMS vouait à certains deses proches à l'époque, ce qui fait qu'il prenait toujourspour argent comptant les renseignements que lui appor-taient ces derniers. Dans le cas de Siddo la suite estconnue.Victime d'abus de pouvoir et d'arbitraire et privé de sou-tien syndical, le camarade Siddo Hassane, meurt en mai1982 au camp pénal de Tillabéry officiellement de crised'épilepsie, maladie que la famille du défunt a refusé dereconnaître. C'était peut être un empoisonnement!

ABDOU MAIGANDIET DUBOIS TOURAWA

Hommage à feu SiddoHassane, ancien Secrétaire

général de l’UNTN

Feu Siddo Hassane

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La semaine de solidarité syndicaleest observée chaque année par lestravailleurs. Elle précède le 1er Mai

de chaque année. L'USTN l'organisaitdepuis sa création en 1960, pour êtremise en veille pendant les luttes démo-cratiques.

Cette année l'USTN a voulu renouer aveccette tradition, pour l'inscrire dans lecadre de la lutte contre la pauvreté.

A l'instar de la représentation, de la négo-ciation de l'éducation ; etc, la solidarité faitpartie intégrante des fonctions fondamen-tales des syndicats.

Cette fonction détermine le succès desautres fonctions. Il faut de la solidaritépour gagner les luttes syndicales, il fautde la solidarité pour former les militants etdévelopper le syndicat, il faut de la soli-darité pour réussir un mandat syndical,bref, la solidarité est au rendez-vous detoute action syndicale.

Si la générosité est une vertue morale, lasolidarité est une vertue politique ; et lagrande affaire de l'Etat c'est la régulationet la socialisation des égoïsmes. Les syn-dicats en tant que partenaires sociaux,doivent accompagner l'Etat dans ce sens.

Nous sommes, par ailleurs convaincus,que le développement d'une solidaritésyndicale doit aller de paire avec le déve-loppement d'une solidarité sociale.

Pour dire que nous ne pouvons pas, entant qu'organisation syndicale nous pré-occuper uniquement d'améliorer le niveaude vie des travailleurs et fermer les yeuxsur le sort de nos voisins, de nos conci-toyens.

Cela relève du pur égoïsme, qui est indi-gne de l'esprit du syndicalisme.

En tant que travailleurs syndiqués, nousne vivons pas en vase clos. Ce qui sepasse au tour de nous, qu'il s'agisse deconflits du travail, luttes sociales, mouve-ments de mobilisation a nécessairementdes conséquences sur nos propres com-bats.

La justice, la fraternité et la solidarité sontdes valeurs syndicales qui protégent.

Cette année, tenant compte du contexted'extrême pauvreté de notre pays, nousavons retenu le thème " la solidaritécomme moyen de lutte contre la pauvre-té. Il s'agit d'informer, de sensibiliser lesnigériens sur l'état de pauvreté de lapopulation de notre pays et des vertus de

la solidarité pour y faire face.

A l'occasion, il est demandé à chaque tra-vailleur de contribuer volontairement à laquête de solidarité pour une action socia-le de lutte contre la pauvreté.

Au Niger, l'opinion qui a cours est que lapauvreté à pour cause : la multiplicationdu nombre de bouche à nourrir les séche-resses multiples, les mauvaises récoles,la dégradation, du potentiel productif, l'en-clavement, le recul sensible de la solidari-té et de l'entraide, l'exode et comme vousle savez, la pauvreté engendre la délin-quance, la prostitution, le travail desenfants, les crimes, l'exode, les jeux dehasard, le trafic, la mendicité, la déscola-

risation, la rébellion.Il nous faut par tous les moyens briser lapauvreté du Niger pour assainir la viesociale.

Chaque année, les structures verticaleset horizontales de l'USTN, observeront lasemaine de solidarité qui va du 23 au 30Avril. A l'occasion, il sera organisé desconférences, des quêtes en faveurs degroupes vulnérables de la société, desplaidoyers pour attirer l'attention des déci-deurs politiques sur les conditions de viedéplorables de nos vaillantes populationset l'urgente nécessité d'y remédier.

société

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La semaine de solidarité syndicale

En juillet 2005, l'USTN avait alerté la CISL sur la situation de famine au Niger, et avaitpar la même occasion demandé une aide d'urgence pour marquer la solidarité syndi-cale dans la bataille contre la crise alimentaire dans notre pays. Cette dernière avaitréagi en dépêchant la camarade Mamounata Cissé à Niamey avec un chèque de5000 EUROS L'équivalent de 3.236.345 F.CFA. Avec ce chèque, l'USTN a acheté 60sacs de mil de 100kg, soit 6 tonnes qu'elle a distribué à deux villages éprouvés dontKarba-Karba de la région de Dosso et Theime de la région de Tillabéry. Chacun desdeux villages a reçu trois tonnes.

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Pendant la semaine de solidarité, la maternité de kollo a enregistré, le lundi 24 avril2006 la naissance d'un quadruplé. A l’occasion l’USTN a fait don d’un important maté-riel à l’heureuse famille en présence des autorités administratives et coutumières dela localité le vendredi 27 avril 2007.

ABDOU MAIGANDI BEN-USTN

Exemple de solidarité syndicale avec lespopulations de Karba-Karba (Birni n'gaouré)

Séance de remise de don de vivres de la CISL à la population du villa-ge de Karba-Karba, en présence du Gouverneur de Dosso, de

Mamounata Cissé et du SG de l'USTN

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DDepuis le carême passéc'est à dire en septem-bre 2006 dernier, leNiger a opté pour lesystème de travail enjournée continue. Du

lundi au jeudi de 7H30 à 16H30 avecune pause de 30 minutes et le vendre-di de 7H30 à 13H30.

Cela a été le fruit de plusieurs ateliersde réflexion. Les débats à plusieursreprises n'ont pas été aisés entre lesconservateurs et les rénovateurs. L'onsait bien que les arguments ne man-quent des deux côtés.Cependant, il y a lieu de s'en convainc-re que les choses ont beaucoup chan-gé de l'indépendance à aujourd'hui.Nos centres urbains ont dangereuse-ment pris de l'espace, Niamey parexemple s'étend sur près de 30 kilomè-tres. Beaucoup de travailleurs font defait la journée continue en siestantdans les bureaux ou en causant dansdes endroits proches de leurs bureauxen attendant la reprise du soir.

L'inflation galopante a réduit les salai-res à leur plus simple expression. Letravailleurs au lieu de quatre coursesdans la journée en fera désormaisdeux. Après la descente, il peut seconsacrer à d'autres activités complé-mentaires. Pour les amateurs du travailde la terre le week- end est largement àleur convenance. La consommationd'eau et d'électricité s'en trouvera cer-tainement réduite. Pendant que nosvoisins arrêtent le travail le soir c'est ence moment là que nous le commen-çons. Alors pourquoi ne pas imiter cequi a réussi ailleurs ?Il faut s'en convaincre que la journéecontinue a occasionné la création deplusieurs petits emplois à nos sœurs etfrères dans le domaine de la restaura-tion et autres activités alimentaires.

Beaucoup de ministères et autresgrands services ont aménagé desendroits en conséquence.Pour ma part la journée continue estincontestablement très avantageusesur tous les plans. Que des critiquesbasculent dans sa non rentabilité meparaît surprenant car il faut éviter deconfondre le contenant et le contenu.Le contenu pour moi ce sont les acteurs

du travail. Ici le contenant est loin dedéterminer l'attitude de l'homme. Ce quime plait de dire que celui qui juge larentabilité en fonction du contenant àl'heure actuelle est un très mauvaisjuge car elle a peu d'impact sur lecontenu. Le fainéantisme de certainstravailleurs ne peut être le fait de lajournée continue ou pas. Ce n'est qu'u-ne question de responsabilité. Mais lemauvais angle dans la journée continueau Niger est la violation flagrante destextes réglementant le travail au Niger.Les textes officiels sur le temps du tra-vail reconnaissent quarante heures parsemaine. Et les pauses sont considé-rés comme inclus dans la durée dutemps de travail. Curieusement leministère de la fonction publique et dutravail dans son arrêté de journée conti-nue a amené les travailleurs nigériens àquarante deux (42) heures de travailpar semaine. Provocation des tra-vailleurs ou test de dumping du travail

au Niger ?

Dans tous les cas aucune centrale syn-dicale n'a réagi par rapport à cette vio-lation des textes officiels ni exiger lepayement des deux heures en heure,supplémentaire.

La seconde mauvaise peinture de lajournée continue est le cas du systèmescolaire qui, lui reste classique. Tout lemonde doit être convaincu qu'il pertur-be sérieusement le bon fonctionnementde la journée continue car les parentssont obligés pendant leur pause oumême avant, d'aller chercher et rame-ner les enfants à l'école. Cette questionrenvoyée aux ministères en charge del'éducation n'a pas encore connu deréponse. Beaucoup d'évaluateurs de lajournée continue estiment qu'elle est unpilier important. On espère que d'ici lafin des deux années d'expérimentationen cours l'on verra plus clair.

Société

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JOURNEE CONTINUE AU NIGER

Du lundi au jeudi 7H30 à 13H30 Avec une pause de 30 minutes

Soit au total : 9 heures x 4 jours = 36 heures de temps de travail

Vendredi 7H30 à 13H30 Soit au total 6 heures x 1 jour = 6 heures de temps de travail

Total général du temps de travail

36 heures + 6 heures = 42 heures de temps de travail.

Quelques pays d'Afrique de l'Ouest qui travaillent en journée continue :-Burkina Faso ;-Mali ;-Sénégal ;-Bénin ;-Côte d'Ivoire ;-Ghana.

Kaka Maitawaya

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Plusieurs raisons plaident enfaveur d'une telle option

1-Notre fonction publique est enétat de sous-effectifs aigu, du faitparticulièrement des effets de l'or-donnance Nº 98-04 du 24-12-98.Et si les choses devaient rester enl'état les départs à la retraiteatteindront par exemple 3950fonctionnaires pour l'année 2008et 9500 pour l'année 2012.Cette tendance aux départs mas-sifs à la retraite va être observéependant toute la période allant de2004 à 2020 qui correspond auterme de la carrière d'une popula-tion de fonctionnaires qui s'estconstituée principalement entre1974 et 1990. La population desretraités évoluera d'un effectifd'environ 15000 agents en 2004 à19000 personnes à peu près en2008 pour atteindre 25000 en2012. Il est donc urgent d'agir endifférant ces échéances, le tempspour l'Etat de se réorganiser et derepenser sa politique relativementà la fonction publique, à l'adminis-tration, à l'emploi, etc…

2-Cette mesure vise aussi à faireface aux impératifs de la reformeindispensable de notre systèmeactuel de gestion de retraites,atteint incontestablement d'obso-lescence. En effet depuis sa créa-tion le Fonds National de Retraite(FNR) n'a pas connu de modifica-tions en tant soit peu significati-ves, malgré l'accroissement de lapopulation des pensionnés, lecoût de plus en plus élevé dufinancement des pensions ainsique les mutations profondes del'environnement économique etsocial du pays. Le Gouvernementa parfaitement conscience de cet

état de fait. Aussi pour cette raisona-t-il commandé au cours de l'an-née 2004 une étude actuarielle duFonds National des Retraites. Lesconclusions de cette étude sont onne peut plus claires. Selon elles,les mesures actuellement envigueur consistant dans la mise àla retraite des fonctionnaires à 55ans ou après 30 années de servi-ces alourdissent singulièrementles charges actuelles et prévision-nelles du Fonds National desRetraites. Leur remise en causeest absolument indispensablesoutien l'étude, surtout pour les dixprochaines années si tant est quel'on veut reformer le FNR en vuede le rendre viable et ce quel quesoit le régime de son financementpour lequel l'Etat optera. En effet,lorsqu'on sait que le financementdu régime actuel des retraités estassuré par un mécanisme de soli-darité intergénérationnel qui veutque la génération des travailleursactifs cotisent pour payer lesretraités actuels, quelles ne serontles difficultés auxquelles nousseront confrontés lorsqu'à l'hori-zon 2020 l'essentiel des fonction-naires actuels seront allés à laretraite sans qu'ils aient été rem-placés du fait du gel des recrute-ments à la fonction publique.Lorsqu'on analyse sérieusementla situation actuelle de sources definancement des prestations despensions au regard du rythmed'accroissement de la populationdes retraités et du gel des recrute-ments à la fonction publique, laconclusion coule de sources : ilfaut reformer le Fonds Nationaldes Retraites, et quelle que soitl'option retenue en vue de cetteréforme, il faut à la fois mettre fin àla retraite après 30 années de ser-

vices et porter l'âge de celle-ci àsoixante (60) ans. Cela est d'au-tant plus nécessaire que les candi-dats actuels à l'entrée à la fonctionpublique ont déjà passé de nom-breuses années en tant qu'appe-lés du service civique national d'a-bord et contractuels ensuite. S'ilsdoivent aller à la retraite à l'âge decinquante cinq (55) ans, leurséjour dans l'administration seratrop court.

3-Certains fonctionnaires commeceux du cadre de la police, de ladouane et des forêts et faunes ont,à faveurs de statuts particuliers quileur ont été conférés au cours del'année 2004 pour les premiers etde l'année 2005 pour les deux der-niers, vu l'âge de la retraite deleurs corps supérieurs porté à cin-quante huit (58) ans.En maintenant l'âge de la retraitedes autres fonctionnaires à cin-quante cinq (55) ans l'Etat se rendcoupable de rupture du principed'égalité entre les citoyens. Envérité cette concession avait étéfaite à ces corps parce qu'il étaitentendu que la mesure devait s'é-tendre à tous les fonctionnaires.Il s'agi du reste d'une dynamique àl'œuvre dans tous les pays de lasous-région. Certains comme leMali, et le Sénégal ont déjà opéréleur réforme. C'est ainsi qu'au Malil'âge de la retraite est porté à 58-60 et 62 ans selon les corps. AuSénégal il est passé à 58 et 60 ansselon les corps. Au Burkina Fasola réflexion est très avancée. Il enest de même au Bénin et en Côted'Ivoire pour ne parler que despays dont le système administratifressemble au nôtre.

Source AN

Société

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POURQUOI DESORMAIS LE GOUVERNE-MENT ENVISAGE LA RETRAITE A 60 ANS ?

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Il est irréfutable que l'Afrique del'Ouest est loin d'être prêtepour la signature des accords

de partenariat économique (APE)avec l'Union Européenne en2008.

Cependant l'Union Européennene veut pas pardonner à laCEDEAO sa nonchalance dansl'exécution des décisions conve-nues antérieurement pour aboutirà la signature dudit accord. C'estpourquoi, elle persiste et signeque l'accord sera signé dès 2008et quelque soit les conséquencespour l'Afrique de l'Ouest.

La CEDEAO est en train de lar-moyer pour demander un reportde la signature des accords departenariat économique raison :elle est loin d'avoir mis de l'ordredans sa maison. Sa monnaieunique " éco " prévue pour êtremise en circulation en 2006 a étédécalée pour probablement 2009.L'intégration régionale est encoretrès imparfaite. En plus l'UnionEuropéenne ne se préoccupe pas

de mettre la main dans la pochepour mettre en place des ressour-ces additionnelles et suffisantespour la prise en charge des coûtsd'ajustements liés à la mise enœuvre de l'accord de partenariatéconomique encore moins desmodalités de la prise en chargedes coûts d'ajustements notam-ment la résorption des pertes desrecettes résultant des désarme-ment tarifaires. En clair, les pro-duits importés de l'UnionEuropéenne ne seront plus taxésau terme des APE; conséquenceen 2008 nous établissons unezone de libre échange entre lesdeux entités. Nous exposons lesproducteurs de l'Afrique del'Ouest à la concurrence desentreprises européennes. Cesaccords devraient en principedevrait permettre notammentd'accroître les possibilités d'ab-sorption de technologie par l'ac-cès aux biens d'équipement àmoindres coûts, d'augmenter l'in-vestissement domestique etétranger et d'améliorer le bien êtredes consommateurs.

Cependant, la mise en œuvre desAPE exposera les pays de larégion à une situation difficile et àdes effets néfastes (baisse derecettes fiscales et effet récessifsur les secteurs productifs natio-naux) si aucune mesure d'accom-pagnement n'est envisagée àcourt et moyen termes.Toutes les études déjà réaliséesmontrent que la libération vis-à-visde l'UE entraînera des pertes derecettes douanières et que descompensations à titre transitoire,sont indispensables si l'on neveut pas aggraver les déséquilib-res des balances des paiementsdes Etats de l'Afrique de l'Ouest.Face à ce séisme économique quiattend les Etats de l'Afrique del'Ouest les négociations des APEdoivent être considérées commeun tout, intégrant le principe del'engagement unique comme àL'OMC où" rien n'est convenu tantque tout n'est pas convenu".

Kaka MaitawayaBEN-USTN

Economie

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L'AFRIQUE DE L'OUEST ET L'UNION EUROPEENNEVERS DES RELATIONS DIFFICILES EN 2008

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Le dynamisme et la vita-lité d'une organisationsyndicale se mesurentau respect des cinq (5)fonctions fondamenta-

les que sont :

-la fonction représentative ;-la fonction normative ;-la fonction éducative-la fonction démocratique ;-la fonction sociale de solidarité.-Pour le besoin de la formationde ses militants, l'USTN disposed'un important instrument, leProjet PANAF. Le ProjetPanafricain de Formation dispo-se d'un réseau d'instructeurssyndicaux à Niamey et dans tou-tes les régions, chargé de la for-mation des animateurs et anima-trices des cercles d'études.-Le PANAF, c'est 80 animateursformés chaque année, 120 ani-mateurs à recycler, 4000 mili-tants à former par la méthodedes cercles d'études. Les anima-teurs et animatrices du PANAFdispensent des cours aux mili-tants sur les ABC du syndicalis-me, sur les droits syndicaux et leVIH/SIDA au travail.-Dans le cadre du respect de ladémocratie interne et du mandatsyndical, les affiliés de l'USTNtiennent régulièrement leurscongrès.-Le Syndicat National des

Enseignants du Base (SNEB),était à Tahoua en Août 2006. Aucours de ce congrès, les ensei-gnantes et enseignants militantsde ce syndicat se sont penchéssur la problématique de la qualitéde l'enseignement au Niger. Unnouveau bureau présidé par leCamarade Sita Yacouba a étéélu pour un mandat de trois (3)ans.

-Du 8 au 9 août 2006, la ville deTillabéry a accueilli les assisesdu 3ème congrès statutaire duSyndicat National desEnseignants du Secondaire avecpour thème "le PDDE post base1face aux défis de l'enseignementsecondaire". Ce fut l'occasionpour les militants de renouvelerleur confiance au camaradeMoussa Souna.-Les assises du congrès duSyndicat National des Agentsdes Collectivités Territoriales (leSYNTRACTEN) se sont dérou-lées du 23 et 24 Août 2006 àTahoua sur fond de crise entre labase et le bureau sortant. La pré-occupation majeure des tra-vailleurs des collectivités était l'a-doption, par le gouvernement etdans les meilleurs délais du déc-ret d'application du statut desagents des collectivités territoria-les et l'intégration du SYNTRAC-TEN dans toutes les structures

du haut conseil des collectivités. Ce fut l'occasion de réaffirmerleur affiliation à l'USTN, ce quitout naturellement a semé letrouble dans l'esprit des mar-chands d'illusion. Les travaux sepoursuivirent normalement et unnouveau bureau a été élu avec àsa tête le grand combattant, leCamarade Abdoulaye Issaka.

-Le Syndicat National desConducteurs Routiers Voyageursdu Niger (le SNCRVN) s'est éga-lement retrouvé en congrès ordi-naire à Tahoua.D'importantes résolutions relati-ves aux tracasseries routièresont été adoptées. Le nouveaubureau est dirigé par leCamarade Ibrahim Gayya.

Les militants du SyndicatNational des ConducteursRoutiers (le SNCRN) qui regrou-pe les conducteurs des camionset citernes n'ont pas failli à larègle démocratique. Ils se sontregroupés à Agadez du 24 au 27Novembre 2006 pour discuterdes préoccupations relatives auxtracasseries routières et à la luttecontre le VIH/SIDA dans les sec-teurs du transport. Là aussi, ilsont renouvelé leur confiance auCamarade Hima Barkiré qu'ilsont reconduit comme SecrétaireGénéral pour un mandat de trois(3) ans.-Agadez a aussi abrité du 26 au28 octobre 2006, les travaux ducongrès statutaire du SyndicatUnique du Personnel desRessources Animales sur lethème " l'agent d'élevage et lesrisques professionnels ". Lesdébats ont permis aux congres-sistes de relever les multiplesrisques professionnels. C'estpourquoi, ils ont recommandé auGouvernement la mise en placede comités de sécurité et santéau travail dans tous leurs grandsétablissements. Le congrès aclôturé ses travaux par l'électiond'un nouveau bureau conduit parle Camarade Mamane Labbo.-Les travailleurs des industries

Syndicalisme

LA VIE DE L'USTN ET

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minières du Niger regroupés ausein du Syndicat National desTravailleurs des Mines du Niger,(le SYNTRAMIN) ont quant à euxtenu les assises du 6èmecongrès statutaire de leur syndi-cat du 2 au 6 Février 2007 àl'Immeuble ONAREM de Niamey.La préoccupation majeure étaitles perspectives pour le Nigerdans un contexte de la relance dumarché de l'Uranium. Tout natu-rellement, le congrès a passé aupeigne fin la situation des indus-tries minières à savoir laSOMAIR, la COMINAK, la SONI-CHAR, la SNC MALBAZA.

D'importantes résolutions etrecommandations ont été formu-lées dont entre autres :

-l'organisation d'un forum natio-nal sur la sous-traitance ;-la lutte contre la concurrencedéloyale faite à la SNC sur lemarché du ciment ;-le rehaussement de la capacitéde production de la SONICHARpour faire face à la demandecroissante d'énergie au regard del'ouverture prochaine de nouvel-les sociétés extractives ;Le 6ème congrès du SYNTRA-MIN a été l'occasion pour lescongressistes de faire preuved'une grande maturité d'esprit etde solidarité pour avoir acceptéles travailleurs de la sous-traitan-ce dans leurs rangs. C'est direque le SYNTRASS est désormais

fusionné dans le SYNTRAMIN àla grande satisfaction duSecrétaire Général réélu, leCamarade Neino Inoua.A l'issue de la crise née du départantistatutaire du SUTEF del'USTN beaucoup de militants ontprotesté et ont réaffirmé leur atta-chement à la Centrale mère. Adéfaut d'une longue et pénibleprocédure judiciaire, ces militantsont plutôt jugé utile de se consti-tuer en un nouveau syndicat plusdynamique et plus démocratiquedénommé : Syndicat Nationaldes Agents des Eaux et Forêts leSNAEF.Les assises de son pre-mier congrès constitutif se sontdéroulés à l'INEO le 24 Février2007 sous le thème " les militantsdu Syndicat National des Agents

des Eaux et Forêts (SNAEF) faceà l'application Intégrale du statutautonome du personnel des cad-res des eaux et forêts. Le bureauest présidé par le CamaradeAlmansour Silimane.

-Toujours dans le cadre du ren-forcement de la démocratie syn-dicale, le BEN/USTN a dépêchéplusieurs missions à l'intérieur dupays pour superviser desAssemblées Générales derenouvellement desCoordinations Régionales. LesSecrétaires Généraux des huit(8) Comités de CoordinationsSyndicales Régionales del'USTN sont :

Syndicalisme

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DE SES AFFILIES

Nº Comité de Coordination Nom et Prénom du Coordonnateur Contact 1. Agadez Hamidou Traoré 96435856 2. Diffa Maman Ganaou 96461696 3. Dosso Moussa Sarka 96262817 4. Maradi Elhadji Maman Dan Kouré 96993689 5. Tahoua Abdourahamane M. Ango 96994017 6. Tillabéry Hama Issa 96268218 7. Zinder Moussa Tambèye 96464269 8. Niamey Soumaila Maikibi 93933075

Saidou Mamoudou

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SS'il y a aujourd'hui un problème quitracasse le plus le travailleurs de lafonction publique, c'est bien la prise

en charge de sa santé.

Le système actuel bien que couvrant 80 %des frais médicaux est loin de donner satis-faction au fonctionnaire du fait que sonemprise se limite seulement au frais deconsultation, examen et hospitalisation.

Cependant l'achat des médicaments cons-titue à n'en point douter une charge essen-tielle. Ajouter à cela le fait que la prise encharge n'est acceptée que par les forma-tions sanitaires de l'Etat (l'hôpital national etle centre hospitalier universitaire (CHU)).

En vue d'améliorer la protection sociale dufonctionnaire nigérien, l'USTN a posé larevendication sur la création d'une mutuel-le générale de santé des agents de l'Etat.Cette revendication a été acceptée dans leprotocole d'accord USTN-Gouvernementdu 29 Décembre 2002. Suite à ce protoco-le, le Gouvernement du Niger a été appuyépar le royaume de Belgique pour la mise enœuvre d'une mutuelle de santé des agentsde l'Etat. Un comité a été mis en place pararrêté du Ministre de la fonction publiqueen 2003. Le comité a travaillé d'arrachepied pour arriver à combler le vide juridiquequi existait dans le cadre de la création demutuelle de santé. Le Gouvernement vientd'adopter une loi sur la création desmutuelles de santé. Quant aux textes sur lamutuelle de santé des agents de l'Etat tousles projets de texte sont presque fins prêtset seront selon le vœu des membres ducomité examinés par l'assemblée nationale

en cette session de mars à mai 2007. Cequi voudrait dire, en résumé que la mutuel-le de santé des agents de l'Etat sera miseen place effectivement courant 2007. Sonexistence permettra aux agents de l'Etat dese sentir mieux protégés car désormais lesordonnances médicales feront partie inté-grante de la prise en charge.

Il y a lieu de noter que la mutuelle de santéest une organisation démocratique, fondéesur le principe "un pour tous, tous pour un"donc ses dirigeants seront désignés démo-cratiquement. Il appartiendra en consé-quence aux membres adhérents de savoirfaire le bon choix des hommes orchestresqui doivent faire preuve de probité morale,d'intégrité et d'impartialité. Et généralementse sont ces oiseaux rares qui nous man-quent de plus en plus au Niger car l'art detricher sur tout est en train de devenir unsport national. C'est dans cette optique qu'ily a lieu de bannir le clientélisme corporatis-te, partisan ou autre pour ne voir dans lechoix que l'intérêt général a court, moyen etlong terme. L'USTN a fait l'essentiel puis-qu'elle a demandé et obtenu la création decette structure de solidarité dans la satis-faction des besoins de soins de santé detravailleurs. Il appartient maintenant à tousles travailleurs de l'investir loyalement ethonnêtement pour faire du futur joyau unefierté des travailleurs nigériens. Si ailleursd'autres ont réussi, il n'y a pas de raisonsque nous ne réussissions pas à notre tour.

MAMANE LABBOBEN-USTN

Santé

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BIENTÔT UNE MUTUELLE GENERALE DESANTE DES AGENTS DE L'ETAT

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Dans le cadre de lacontribution syndicaleà la lutte contre la

désertification et à la préserva-tion de l'environnement auNiger, l'USTN et la SociétéNigérienne desHydrocarbures (SONIHY) ontprocédé à la signature d'uneconvention de partenariat.

L'objectif visé par l'USTN à tra-vers cette convention est desensibiliser les travailleuses ettravailleurs du Niger à s'inté-resser à la consommation dugaz butane, énergie non pol-luante au détriment du boisdont l'utilisation abusive mena-ce dangereusement les maig-res ressources forestières etcontribue à appauvrir lesménages par son coût de plusen plus excessif.

La SONIHY acceptant d'offrirses produits aux travailleurs àdes conditions souples et pré-férentielles a donc décidé definancer une campagne syndi-cale de sensibilisation des tra-vailleurs à l'intérieur du pays.Ces missions ont été trèsconcluantes. Une telle initiati-ve est à saluer et à encoura-ger.

C'est pourquoi, les pouvoirspublics doivent œuvrer inlas-sablement pour le développe-ment du secteur industriel en

lui assurant l'investissementdes capitaux très importants.Le Gouvernement doit surtoutréadapter le cadre réglemen-taire régissant l'accès descapitaux étrangers dans nospays.

L e

Gouvernement doit : -amener les investisseursétrangers à travailler (collabo-rer avec les industriels natio-naux dans tous les secteursde développement à savoir l'é-nergie (Hydrocarbures,Uranium, Charbon, Minéral,Biotechnologie, le Solaire etl'Eolien, l'Hydraulique,l'Agriculture et l'Elevage) ;-amener les firmes étrangèresà ouvrir leur capital aux natio-naux à hauteur de 10 à 15 %avant de s'installer sur le terri-toire ;-exiger des entreprises étran-gères à recruter et former lescadres et techniciens natio-naux dont ils ont besoin pourleurs activités en vue de favo-riser un transfert massif decompétence et un renforce-ment des capacités ;

-amener les sociétés étrangè-res déjà installées à travaillerd'abord avec les sociétésnationales spécialisées dansleurs domaines d'activité sielles existent ;-donner priorité aux sociétésnationales dans l'attributiondes marchés publics pour les-quels leur compétence estavérée ;-encourager le partenariatcommercial et technique entreles grandes compagniesminières et les entreprisesnationales pour leur approvi-sionnement en équipementset biens de consommation ;-faciliter aux opérateurs éco-nomiques nationaux l'acquisi-tion des prêts auprès des insti-tutions financières régionaleset internationales ;-réviser les taxes à la baise auprofit des investisseurs natio-naux afin d'encourager lacréation des entreprises ;-associer les industriels nigé-riens dans les choix des orien-tations économiques nationa-les.L'application de ces principauxaxes permettra de stimuler l'in-vestissement tant public queprivé, condition essentiellepour une véritable relanceéconomique du pays.

SALEY SEYDOUDépartement des projets de

développement BEN USTN

Environnement

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CONTRIBUTION SYNDICALE A LA LUTTE CONTRELA DESERTIFICATION, A LA PRESERVATION DE

L'ENVIRONNEMENT, ET A L'EMERGENCE DESOCIETES PRIVEES AU NIGER

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Comme vous le savez, lesdeux grandesC o n f é d é r a t i o n s

Syndicales Mondiales deTravailleurs à savoir laConfédération Internationale desSyndicats Libres (CISL) et laConfédération Mondiale duTravail (CMT) ont décidé defusionner et donner naissance àune nouvelle organisationdénommé la ConfédérationSyndicale Internationale (CSI).

Le congrès fondateur s'est tenu àVienne en Autriche du 1er au 3Novembre 2006. Ont pris part àcet important forum, l'Union desSyndicats des Travailleurs duNiger (USTN) en tant qu'affiliéede la CISL et la ConfédérationNigérienne du Travail (CNT) affi-liée de la CMT.

Au total, trois cent dix huit (318)organisations issues de tous lespays du monde ont pris part aucongrès dont deux cent onze affi-liés de la CISL, quatre vingt neuf(89) de la CMT et dix huit nonaffiliés.

A l'issue des travaux, c'est lecamarade Guy Ryder, ancienSecrétaire Général de la CISL quia été élu Secrétaire Général de lanouvelle organisation.

Ce congrès historique a été l'oc-casion pour les participants defixer de très importants objectifspour la nouvelle confédération.

Aussi, la confédération syndicales'engage :

-défendre et promouvoir lesdroits et les intérêts des tra-vailleurs en vue d'obtenir partoutà travers le monde une juste rétri-bution du travail dans la dignité,la justice et la sécurité ;-elle luttera pour le respect uni-versel des droits fondamentauxau travail tant que le travail desenfants et le travail forcé neseront pas abolis ;-elle dénoncera les violations deslibertés syndicales, du droit degrève et de négociation collective;-elle combattra pour le droit à unemploi productif, librement choisiet à la sécurité sociale pour tous;-elle agira pour mettre fin à touteforme de discrimination fondéesur le sexe, la religion, la couleur,la nationalité. ;- elle apportera un soutien pra-tique pour renforcer les capacitésdes mouvements syndicauxnationaux ;-elle s'engage à être une force decontrepouvoir dans l'économiemondiale résolue à assurer unejuste distribution des richesses etdes revenus au sein des pays.

En outre, le congrès a adoptédes résolutions qui consacrerontles fusions des représentationsrégionales de chacune des deuxanciennes confédérations en uneseule organisation régionale parcontinent.

C'est ainsi qu'au niveau Africain,mandat a été donné aux comitésexécutifs de l'ORAF-CISL et del'ODESTA de conduire le proces-sus en vue de la tenue d'uncongrès d'unification au plus tarden novembre 2007.

Dans une déclaration de princi-pes, la confédération syndicaleinternationale rend hommage ausacrifice et aux conquêtes denombreuses générations de tra-vailleuses et travailleurs qui dansle cadre de leur lutte syndicale,ont combattu pour la cause de lajustice sociale, de la liberté de ladémocratie, de la paix et de l'é-galité.

La confédération note l'urgentenécessité de transformer lesstructures et les relations socia-les, économiques et politiquesqui se dressent comme obstacleà la vision d'un monde meilleur.

Au regard de cette profonde etsalutaire mutation intervenue auplan international, commentexpliquer les multiples cassuresqui fractionnent chaque jour lemouvement syndical nigérien.

A qui profite le crime ?

SAIDOU MAMOUDOUDPT : EDUCATION OUVRIERE

BEN/SUTN

Syndicalisme

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La CONFEDERATION SYNDICALE

INTERNATIONALE OU LA LEÇON D'UNE

UNITE SYNDICALE INTERNATIONALE

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Le 8 mars, jour-

née internatio-

nale de la

femme, célébrée par-

tout dans le monde par

des groupes de fem-

mes travailleuses ou

ménagères est deve-

nue un événement his-

torique à travers lequel,

elles continuent sans

cesse de s'exprimer, de

se battre, de combattre

l'injustice, d'opter beaucoup

plus pour l'équité entre le genre.

Une fois encore, la toute pre-

mière Centrale Syndicale

Nigérienne appelée Union des

Syndicats des Travailleurs du

Niger (USTN) n'est pas restée

en marge de la fête. Elle a mar-

qué de tout son poids cette jour-

née placée sous le thème : " la

protection de la maternité " avec

pour sous-thème : " les syndi-

cats pour les femmes et les

femmes pour les syndicats ".

Le choix de ce thème n'est pas

le fait du hasard, il vient répond-

re d'une part aux multiples

risques qu'encourent celles-ci

en donnant la vie, aux énormes

difficultés qu'elles endurent en

élevant leur progéniture et d'au-

tre part, aux nombreux efforts

consentis par les autorités nigé-

riennes en offrant la

Césarienne gratuitement aux

femmes.

Cette journée a été l'occasion

pour les femmes travailleuses,

à leur tour de remettre un don

de matériel de toilette et d'hy-

giène à la maternité de Saga,

un quartier périphérique de

Niamey au profit des femmes

nécessiteuses venant accou-

cher. La cérémonie s'est dérou-

lée en présence des autorités

administratives et coutumières

dudit quartier. Après cette céré-

monie, les femmes se sont

retrouvées à la bourse du travail

où un bref discours a été pro-

noncé par la présidente du

Comité national des femmes

travailleuses de l'USTN, la

camarade madame ISSOUFOU

NANA HAWAOU YESSOU-

FOU. Après quoi, les femmes

se sont rendues au stade Seyni

Kountché pour un meeting de

toutes les femmes de la société

civile présidé par le représen-

tant de madame la Ministre de

la promotion de la femme et de

l'enfant.

NANA AWAHOU YESSOUFOU

BEN-USTN

Femme

28

JOURNEE DU 8 MARS 2007

Journée internationale de la femme

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Syndicalisme

30

Le SAMAC Syndicat desAgents de la Météorologiede l'Aviation Civile est un

syndicat issu de la fusion dedeux syndicats du secteur de laMétéorologie et de l'AviationCivile en l'occurrence le SYN-PEMAC qui regroupait lesagents d'encadrement et leSYNTRAMAC les agents d'exé-cution à l'issu du Congrès du 26au 29 Août 2003 à Niamey.

Au sein de ce syndicat militentl'essentiel des travailleurs del'ASECNA (art 2, art 10,EAMAC), de la direction de lamétéorologie nationale, de ladirection de l'aviation civile etde AHS-Niger la Société deHand Ling (assistance au solbasé à l'aéroport internationalDiori Hamani de Niamey).

Le Bureau Exécutif Nationalvient d'annoncer la tenue du1er Congrès ordinaire qui seteindra du 7 au 8 juillet 2007 àNiamey. Aussi avant d'arriver àcette date, il est important deretracer les actions ayant mar-qués le mandat des troisannées écoulées. Il s'agitnotamment de :

1-L'harmonisation de la grillesalariale et l'augmentation dessalaires de 10 % aux tra-vailleurs des activités aéronau-tiques nationales.2-l'augmentation des salairesde 13 % , ainsi que d'autresavantages aux travailleurs deAHS.3-La participation aux organesdu dialogue social à l'ASECNAsuite à l'élection desCamarades AbdoulayeMahamadou, Wahab Idi et Alou

Mahaman à l'OCCN (OrganeCommunautaire deConcertation et de Négociation)où le Secrétaire GénéralAbdoulaye Mahamadou fût élumembre du présidium puis dela CPC (CommissionPermanente de Concertation)qui est l'organe de coordinationdes négociations collectivesdes travailleurs des 18 Etatsmembres de l'ASECNA. Onnote aussi l'élection desCamarades Zama AllahMahaman et Marou Garba à laCIC (Commissiond'Interprétation et deConciliation) ayant pour rôled'arbitraires litiges entre L'A-SECNA et les travailleurs puisles concilier s'il y a lieu.4-Le SAMAC est affilié àl'USTN et trois de ses militantssont membres du BEN/USTN(Zama Allah Mahaman,Secrétaire à l'Organisation,Elhadji Brah Oumarou,Secrétaire Adjoint à l'EducationOuvrière et Mme Odet Aminata,Secrétaire Adjointe auxFemmes Travailleuses). Troisautres militants sont membresdes bureaux des sections deNiamey (Abdou Malam, WahabIdi et Maman Ibrahim).5-Sur le plan international noussomme affiliés à l'ITF(Fédération Internationale desOuvriers du Transport). Ici le

SAMAC a pris part à de nom-breuses actions tant sur le plannational qu'international dont le9ème congrès tenu à Durbanen Afrique du Sud du 3 au 9Août 2006, et le CamaradeAbdou Malam est éluCoordonnateur National desAffiliés depuis le 21 Avril 2007.

La force du SAMAC résidedans la cohésion de ses memb-res suite à la fusion des deuxsyndicats ce qui lui assure unereprésentativité indiscutabledans le secteur de la météoro-logie et de l'aviation civile, entémoigne les résultats des der-nières élections professionnel-les tenues à l'EAMAC illustréespar la lettre Nº 221/IT/RNY del'inspecteur du travail de larégion de Niamey en date du 19Mars 2007.

Longue vie au SAMAC qui seprésente comme un modèleréussi de fusion syndicale etespérons qu'au congrès des 7et 8 juillet 2007 sortira unBureau Exécutif encore plusdynamique, apte à consoliderles acquis et à continuer la luttecar il reste beaucoup à fairepour les travailleurs notammentl'harmonisation intégrale dessalaires aux activités aéronau-tiques nationales, le poids del'IUTS et tant d'autres questionspour le bien être des tra-vailleurs du secteur en particu-lier et du Niger en général.

Zama Allah Mahaman1er Secrétaire Général Adjoint

du BEN/SAMACSecrétaire à l'Organisation du

BEN/USTN

LE SAMAC BIENTOT EN CONGRES

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LL e statut général de laFonction Publique actuelest une ordonnance Nº89-18 du 8 décembre

1989 adoptée par la II èmeRépublique. Née dans un contextede décrispation politique, cetteordonnance a très vite montré seslimites face au nouveau contextefondé sur les principes de démo-cratie et de l'Etat de droit maissous les injonctions des institu-tions financières internationales deBretton Woods.C'est dans ces conditions que dès1997, le ministère de la FonctionPublique a préparé un projet de loiportant statut général de la fonc-tion publique sous la IV èmeRépublique.

Le ministère de la fonctionpublique a dû organiser un sémi-naire de près de dix (10) jours àkollo avec les partenaires sociauxpour valider son projet de texte.Mais compte tenu du paysage syn-dical de l'époque caractérisé parl'existence de deux (2) centrales(USTN et CNT) qui se sont organi-sées pour faire échec au projetdont l'objectif principal visé était laréduction de la masse salariale, LaIV ème République a dû mettreson projet en veilleuse.

Elle procéda alors de manièrearbitraire et illégale à la modifica-tion du statut général de 1989 parl'ordonnance Nº 98-04 du 24décembre 1998.

Cette modification anti-démocra-tique a été faite en violation desdispositions légales qui imposent àl'administration de requérir l'avisdu comité consultatif de laFonction Publique composé ennombre égal des représentants del'administration et des représen-tants des organisations syndicales

pour toute modification du statutgénéral de la Fonction Publique.Elle a engendré le départ anticipéà la retraite après 30 ans de servi-ce.Entre autres, il faut noter aussi,l'institution de la nouvelle grillesalariale sous le gouvernement deMonsieur Amadou BoubacarCissé avec tout son lot de malheuret de pauvreté.C'est ce même projet de loi qui aété sorti des placards du Ministèrede la Fonction Publique dès lespremières heures de la V èmeRépublique. Après plusieurs ren-contres entre la Fonction Publiqueet les représentants des CentralesSyndicales concernées et aprèsdes reprises faites à la demandedu Gouvernement, voilà le projetde loi qui sera présenté àl'Assemblée Nationale pour adop-tion au cours de la présente ses-sion parlementaire pour régir dés-ormais tous les agents de laFonction Publique de l'Etat (fonc-tionnaires et contractuels).

L'Union des Syndicats desTravailleurs du Niger a participé àtoutes les étapes de discussionsde ce projet à travers ses repré-sentants. Elle estime qu'il est deson devoir d'informer l'opinionpublique en général et les agentsde l'Etat en particulier sur les élé-ments caractéristiques de ce projetde loi et d'inviter des représentantsdu peuple à une analyse objectiveet critique de ce texte de loi.

A notre avis, les débats devraientse focaliser sur un certain nombrede points à savoir :

-l'âge de la retraite à 60 ans ;-la contractualisation ;-les organes consultatifs ;-l'organisation du stage .(article51) ;

-le régime des congés ;-l'avancement du fonctionnaire ;-la formation professionnelle et lapromotion de catégorie (page 33) ;-la rémunération et avantages(page 35 ) ;-le régime disciplinaire (page 38) ;-la procédure disciplinaire (page40);-la cessation définitive des fonc-tions (page 42) ;-la suppression en vertu d'une loispéciale de dégagement des cad-res (article 134) ;-le recrutement âge minimum 21 etmaximum 40 avec possibilité deprorogation de 5 ans.Pour l'essentiel, il faut retenir quele nouveau statut général de laFonction Publique qui va consac-rer à son article 137 la retraite à 60ans ne constitue pas une sinécurepour les travailleurs de la FonctionPublique.Cela est d'autant plus vrai que tou-tes les motivations ayant présidé àla réforme tournent autour de laréduction des charges salarialesou si vous préférez selon le jargondes institutions financières interna-tionales de Brettons Woods, lamaîtrise de la masse salariale.Pour illustrer notre propos, plu-sieurs exemples contenus dansles dispositions légales peuventêtre cités. Il s'agit notamment :-De l'occupation régulière desemplois permanents par desagents contractuels désormaisautorisée ou qui sera autoriséedans les secteurs de l'enseigne-ment, de la santé et de l'actionsociale et exceptionnellementdans les autres secteurs de l'admi-nistration. La nature des emploisconcernés sera fixée par décretpris en conseil des ministres. (arti-cle 4).Comme vous le constatez cettedisposition légale est une menacegrave touchant à la précarité de la

Société

31

ANALYSE ET COMMENTAIRE DU PROJET DE LOI PORTANTSTATUT GENERAL DE LA FONCTION PUBLIQUE DE L'ETAT

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fonction publique et au problèmede recrutement car le recours auxcontractuels pourra être étendu àplusieurs secteurs dont la listesera fixée par décret.- De l'avancement sur mérite : l'a-vancement automatique fondé surla base de l'ancienneté de servicequi se fait jusqu'ici tous les deux(2) ans considération de notes quimet tous les citoyens ordinairesdans le même moule est remplacépar un avancement sur mérite.

Désormais d'avancement sera faitsur la base d'une moyennes desnotes obtenues au cours d'unepériode de deux (2) années " l'a-vancement est exclusivementfondé sur le mérite, apprécié enréférence à la notation ".L'avancement d'échelon et l'avan-cement de grade ou au choix seferont suivant la note de l'agent.

De la non prise en compte desdiplômes obtenus à l'issue d'unemise en position de disponibilité :jusqu'ici les agents de la fonctionpublique peuvent prendre unedisponibilité pour études pourconquérir des diplômes de l'ensei-gnement supérieur, en fonction deleur capacité intrinsèque. A la finde la disponibilité, l'agent nanti deson diplôme est réintégré dansson cadre peut accéder au corpscorrespondant auquel donne droitson diplôme. De nombreux cadressupérieurs ou hauts fonctionnairesde l'Etat doivent aujourd'hui leursituation à cette possibilité prévuepar le législateur dans le statutgénéral en vigueur.

Désormais à l'issue d'une mise enposition de disponibilité pour étu-des, les agents seront réintégrésdans le corps et le grade dont ils

étaient titulaires avant leur mise enposition de disponibilité (article104).

-De l'institution des lois spécialesde dégagement des cadres. "Lorsque l'administration d'affecta-tion du fonctionnaire décide desupprimer des emplois des fonc-tionnaires, ceux qui les occupent,peuvent, il y a impossibilité deréaffectation dans une autre admi-nistration, être licenciées en vertud'une loi spéciale de dégagementde cadres, prévoyant notammentles conditions de préavis et d'in-demnisation des intéressés " (arti-cle 134).

Cette disposition se passe de toutcommentaire. Il ne s'agit ni plus nimoins que du retenu pur et simpledes compressions dans les servi-ces publics.De la structure du personnel fonc-tionnaire et de la modification de lagrille indiciaire :Les fonctionnaires sont regroupéspar emplois et classes. L'emploiest la dénomination professionnel-le d'un ensemble d'attributionsconnexes concourant à l'exécutiond'une mission déterminée.

La classe est une subdivision del'emploi ou des corps permettantde répartir les fonctionnaires d'unmême emploi en fonction de tou-tes performances professionnel-les.Dans le statut qui régit actuelle-ment les fonctionnaires, ces der-niers ont été répartis en quatre (4)classes ainsi qu'il suit :-2ème classe ; 4 échelons ;-1ère classe ; 3 échelons ;-classe principale ; 3 échelons-classe exceptionnelle ; 4 éche-lons..

Avec le nouveau statut général,une cinquième (5ème) classe dite

hors classe avec 5 échelons a étéajoutée.Il ressort de cette présentation quele fonctionnaire peut atteindre l'in-dice le plus élevé de la FonctionPublique en 28 ans de servicesdans les conditions normales (indi-ce 600).Avec le statut nouveau à cinq (5)classes, il lui faut 38 années. Surles 39 ans de service qu'il aura àfaire si l'intéressé commence àl'âge de 21 ans avant de prendresa retraite à 60 ans pour attendrel'indice 720 soit le sommet.

Or dans le contexte actuel (voirefutur) où l'âge maximum de recru-tement est fixé à 40 ans avec pro-rogation de cinq (5) ans, c'est direque ceux qui vont atteindre l'indi-ce 720 se compteront au bout desdoigts.

Il est donc illusoire de croire que lamodification de la grille indiciairene constitue une avancée pour lesfonctionnaires.

De la retraite à 60 ans.

Si l'on tient compte de l'espérancede vie dans notre pays (49) ans etde l'âge de recrutement avancée40 ans voire 45, il y a lieu de sedemander à qui va profiter laretraite à 60 ans ? A notre avis lesdébats doivent se faire autour dela faculté à laisser pour ceux quivont partir à 55 ans pour des rai-sons diverses dont entre autres lasanté ou pour convenance profes-sionnelle.Telles sont les quelques préoccu-pations que nous avons voulu par-tager avec vous.

Garo GadoCAF /USTN

Société

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ANALYSE ET COMMENTAIRE DU PROJET DE LOI PORTANTSTATUT GENERAL DE LA FONCTION PUBLIQUE DE L'ETAT

(Suite de la page 31)

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Les 30, 31 Mai et le 1erJuin s'est tenu dans lasalle de conférence del ' i m m e u b l eCNSS/Niger, le sémi-

naire sur le lancement du pland'action de lutte contre la mendi-cité infantile au Niger. Cet ateliera regroupé Quatre centrales syn-dicales membres du projet BIT, àsavoir l'USTN, la CNT, la CDTNet l'UGTN. Ce séminaire a vu la participationde 35 camarades, tous desresponsables syndicaux éma-nant des quatre (4) CentralesNigériennes membres duProgramme International pourl'Abolition du Travail des EnfantsIPEC.Le séminaire a débuté avec l'in-tervention du Camarade ZakariIbrahima duBIT/ACTRAV/BSR/DAKAR venuà Niamey pour la circonstance. Il

s'est appesanti sur l'impérieusenécessité pour les syndicatsnigériens de s'engager résolu-ment dans la lutte contre la men-dicité infantile et le travail desenfants car c'est avant tout uncombat mondial contre l'injusticeà l'endroit de la frange la plus vul-nérable de la population que sontles enfants. Puis c'est le tour dureprésentant des quatre (4)Centrales SyndicalesNigériennes, le CamaradeAmadou Arouna Maiga pour lediscours d'ouverture du séminai-re.

Après avoir remercié et félicité leBureau International du Travail(BIT) à travers son représentantpour les efforts constants qu'il necesse de déployer pour la causedes travailleurs nigériens afin deconsolider la justice sociale à tra-vers la connaissance et la maîtri-

se de certaines conventions fon-damentales de l'OIT sur la situa-tion de l'enfant. Il a par ailleursbeaucoup insisté sur le rôle d'a-vant garde que doivent jouer lestravailleurs dans la lutte contre lamendicité infantile et le travaildes enfants.

Puis les participants ont eu droità un certain nombre d'exposésprésentés par Monsieur BallaIbrahim Souley Administrateur del'IPEC au Niger et Spécialiste enla matière.

Il s'agit du thème : " aperçu desdispositions de la convention 182de l'OIT qui est relative aux piresformes du travail des enfants ".

Le conférencier s'est donné à unlong exercice d'explication du tra-vail des enfants qui n'est nulle-ment le travail fait par l'enfant

Société

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ATELIER DE LANCEMENT DU PROJET DELUTTE CONTRE LA MENDICITE INFANTILE

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dans le sillon des parents.

Le travail des enfants inclut tousles travaux dont la nature et lesconditions dans lesquelles ilssont exécutés font que l'enfantsubit un préjudice, est maltraité,exploité ou privé d'éducation.Certaines activités sont définiescomme constituant les pires for-mes du travail des enfants.On peut citer toutes les formesd'esclavage, la prostitution, l'utili-sation de pornographie, lesenfants soldats, le travail dansles mines etc…

Deux autres thèmes ont égale-ment fait l'objet d'exposés par leconférencier, il s'agit de :

-" le travail des enfants et l'actionde l'OIT/IPEC au Niger " ;-" conception, suivi et évaluationdes programmes d'action ".

A l'aide de quelques projectionssur le travail des enfants par leconférencier, il ressort que plusde 218 millions d'enfants dans lemonde et au Niger où on en trou-ve sur les sites aurifères ; à l'a-battoir frigorifique de Niamey.Les propositions de solutions ontpermis de cerner tous les com-bats de l'IPEC pour abolir le tra-vail des enfants au Niger.Il existe de nombreuses causesde travail des enfants.On retient essentiellement la tra-dition (coutumes et certaines atti-tudes sociales) :-la pauvreté ;-la scolarisation inaccessible(beaucoup des zones sont sansécole) ;-faible coût du travail des

enfants.Quelques actions pour éradiquerle travail des enfants :-création d'un mouvement mon-dial -soutien de la volonté politiquedes gouvernements ;-éducation des concernés ;-l'application des conventionsratifiées.

Le 4ème thème " rôle des syndi-cats dans la lutte contre le travaildes enfants ".Le conférencier Monsieur ZakariIbrahima BIT a fait ressortir clai-rement le rôle dévolu aux organi-sations syndicales, étant donnéque le syndicalisme n'est pas unjeu mais une responsabilité.Aussi, les syndicats font la diffé-rence dans ce combat, car ils onttout à gagner, le travail desenfants n'affaiblit-il pas le pouvoirde négociations des syndicats.Ceux-ci doivent combattre le tra-vail des enfants à travers lanégociation collective en ayantcomme arme les normes del'OIT, construire des alliances,des réseaux, des politiques syn-dicales et des plans d'action,s'engager dans une politique dedocumentation et de recherched'information et procéder à latraduction des conventions enlangues nationales pour faciliterleur assimilation.Tout cela nécessite pour les syn-dicats l'élaboration d'un pland'action car un programme d'ac-tion est toujours fait pour réglerun problème.Tout au long des différents expo-sés des débats fort enrichissantsdes fois houleux et très critiquesont permis aux participants debien cerner leur rôle et les atten-tes du BIT dans la mise en

œuvre du programme.La journée s'est terminée par lamise en place de deux (2) com-missions qui doivent travailler enatelier et ayant respectivementcomme thème de travail :1-examen du plan d'action delutte contre la mendicité infantileau Niger ;2-élaboration du règlement inté-rieur de l'observatoire national delutte contre la mendicité infantileau Niger.

Le troisième jour, les participantsse sont retrouvés en plénièrepour adopter les travaux des ate-liers.En effet, le plan d'action du pro-gramme et le règlement intérieurde l'observatoire ont été adoptésà l'unanimité après amendement.Aussi, les participants ont formu-lé des recommandations et unemotion de remerciement à l'en-droit du BIT.L'observatoire national de luttecontre la mendicité infantile auNiger composé de huit membresa été mis en place avec commePrésident le Camarade AmadouArouna Maiga.

Ensuite s'en et suivie la clôturedes travaux autour de deux allo-cutions dont celle de MonsieurZakari Ibrahima qui a remerciéles participants pour leur sensélevé de débat et l'engouementdont ils ont fait montre au coursdu séminaire.

Enfin le représentant desCentrales a prononxcé la clôtureavec une note de satisfactiongénérale.

La Rédaction

Société

ATELIER DE LANCEMENT DU PROJET DELUTTE CONTRE LA MENDICITE INFANTILE

(Suite de la page 33)