Natation Magazine | Juillet 2010 | N° 119

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Natation Magazine | Juillet 2010 | N° 119

Plongeon

Une journée avec les plongeurs de

l’équipe de FranceLe sport de haut niveau exige, on le sait, une somme de travail considérable. Comme le dit Tony Parker :

« Commencer, recommencer, pour réaliser le geste parfait, recommencer, toujours ». Les plongeursn’échappent pas à la règle. Réaliser le saut parfait se joue en quelques secondes. Mais qui imagine le nombred’heures, de jours, de semaines nécessaires pour espérer atteindre la perfection ? En suivant les plongeurs

de l’équipe de France, nous avons voulu vous faire découvrir le quotidien de ces acrobates des airs.

9 heures :arrivée à la piscine de MontreuilQuatre fois par semaine, c’est à Montreuil queles plongeurs s’entraînent. Depuis l’incendie ducentre nautique de l’Insep en novembre 2008,les plongeurs ont du se se tourner vers l’une desrares piscines en Ile-de-France disposant desinfrastructures adéquates (plateforme couvertede 10 mètres, cuve de plus de 4,5 mètres).

9 h 15 : échauffement à secDans le hall de la piscine, en haut desgradins, l’équipe s’échauffe « à sec ».Après une demi-heure d’étirements,réception, propulsion et vitesse sonttravaillées à l’aide de caissons et dematelas. Un réveil en douceur ensomme…

Les plongeurs sont aussides gymnastes ! Avec ousans trempoline, ils doiventsavoir faire et « sentir »chaque mouvement effectuédans les airs. Une foislancé sur le plongeoir, il n’yaura plus de place pourl’improvisation !

10 heures :premiers plongeons

Premiers sauts sous l’œil vigilant de GillesEmptoz-Lacôte, adjoint au DTN en charge duplongeon et Alexandre Rochas, cadre techniquerégional. Chaque plongeur enchaînera sansrépit une quarantaine de plongeons en deuxheures, au rythme des peaux de chamois jetéesdu haut des plongeoirs. Soit un plongeon toutesles trois minutes… C’est à Montreuil seulementqu’Audrey Labeau et Claire Febvay peuventtravailler le haut vol, la piscine provisoire del’Insep n’étant pas équipée d’une fosse.Gilles

Emptoz-Lacôteet Alexandre Rochas scrutentchaque plongeonet indiquent parun code gestuelles corrections àapporter.

Laura Marino sort de l’eau sans oublier de récupérersa peau de chamoix. Sans elle, un plongeur n’estrien : elle leur permet de se sécher avant de plonger,ce qui leur évite de glisser pendant un saut. C’estaussi un objet fétiche, la plupart ayant une peau spéciale compétition.

Plonger nécessite d’être concentré. Le risque majeur consiste à rater sa réception, parmanque de lucidité. Être acrobate, posséder le sens de l’équilibre et ne pas éprouver le vertige sont les qualités que le plongeur se doit de développer et affiner à chaque exercice.Ici, Matthieu Rosset souffle avant de reprendre son envol.

12 h 15 : direction l’InsepAprès plus de deux heures d’entraînement, lesBleus coupent pour la pause déjeuner. C’estl’heure de recharger les batteries, sauf pourClaire Febvay qui dépose une partie de l’équipede France à l’Insep avant d’entamer sa journéede travail chez EDF.

12 h 30 : cafétaria de l’InsepAthlète de haut niveau oblige, les filles de l’équipede France (Marine Bucher, Laura Marino, MarionFarissier et Audrey Labeau) s’astreignent à unealimentation équilibrée. Difficile cependant desystématiquement se restreindre et un petit plaisirn’a jamais fait de mal à personne.

14 h – 16 h :sieste ou cours ?Ou les deux en même temps,c’est selon l’agenda de chacun.

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