Nantes Privilège (2013)

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2013 Landreau Une maison de familles Desevedavy fête ses 70 ans Le Muscadet avec nos vignerons Radisson Blu un atout pour le grand Ouest

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Landreau Une maison de familles

Desevedavy fête ses 70 ans

Le Muscadetavec nos vignerons

Radisson Bluun atout pour le grand Ouest

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NANTES PRIVILÈGE Revue annuelle

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sommaire

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LE RADISSON IN SItuLE gRAND M

gOuRMANDISES NANtAISESMAgICIEN Du tEMPS

uNE MAISON DE fAMILLESL’hIStOIRE D’uN SACLE LuxE éLECtRIquE

xIxE REVISItéNANtES INSPIRE ANthONy PALOu

LE NANtES DE gENEVIÈVE DORMANNJEAN BLAISE

70 ANS DE DESEVEDAVyLES ACtEuRS Du RADISSON

LE MONDE DE BRÜNOLE VOyAgE A NANtEShOWKINS & KuNSCh

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Un moment de plaisir et d’émotions avec une cuisine inventive, des plats de pleine mer subtilement accompagnés par des fl acons rares. Philippe Vételé a obtenu en 2010, un deuxième macaron Michelin. Le Guide Rouge salue « la grande adresse dont il fait preuve en s’appropriant recettes classiques et meilleurs produits ; accords mets-vins remarquables. »

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Les pas perdus...L’ANCIENNE SALLE DES PAS PERDUS DE LA COUR D’ASSISES DU PALAIS DE JUSTICE DE NANTES VA DEVENIR LE HALL DE RÉCEPTION DE L’HÔTEL RADISSON. UNE MÉTAMORPHOSE INCROYABLE DUE AUX TALENTS DE SES CONCEPTEURS.

PAR NICOLAS BOILEAU / PHOTOGRAPHIES CHRISTIAN ZACHARIASEN

Histoire

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Les travauxfurent gigantesques,voire pharaoniques.

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J’ai connu le palais de justice dans son autre vie. Jeune journaliste à Presse-Océan, nous y allions parfois pour la correctionnelle. Des faits divers communs, plus ou moins tra-giques, mais des faits de vie souvent peu honorables. Nous y conversions avec les avocats, les magistrats et les familles. Des moments de vie qui pouvaient déboucher sur des joies ou sur des peines. Dans des bois de justice solennels qui en imposaient. Rendre la justice versus XIXe, ce n’était pas une mince aff aire. Il fallait se plier aux lois du genre. Et au cérémonial. Le banc des jour-nalistes, tout près des juges, derrière les dé-fenseurs, était un observatoire merveilleux, pour peser la condition humaine dans toute son amplitude. Une prof de droit pénal, brillante et inspirée, nous avait dit en cours, citant Malraux : « Juger est impossible, car pour juger il faut comprendre et lorsque que l’on a compris, on ne peut plus juger ! » Ce n’était pas faux.Dans ce palais de justice, j’ai vu maître Ro-bert Badinter sauver un condamné à mort. Jugé par la cour d’assises de la Vendée, en mars 1977, Michel Bodin, à qui l’on repro-chait d’avoir assassiné un vieillard pour lui voler ses économies, après lui avoir brûlé les pieds dans une cheminée et crevé les yeux avec des aiguilles à tricoter, fut condamné à la peine capitale. Moment tragique. Il hurla à la mort, comme un loup,menaçant les juges et les jurés. Un moment inoubliable. Cassé en Cassation, le procès fut rejugé. Et Me Badinter, avant 1981, n’hésita pas une seule seconde. Il développa à Nantes ses thèses abolitionnistes. Et l’emporta.Autre époque. Procès oublié. Palais de jus-tice disparu. Place au Radisson. Dans une autre lumière. Dans une autre vie.Pour mémoire, ces derniers instants du pa-lais, avant et pendant les travaux sous l’ob-jectif de Christian Zachariasen que nous remercions…

Histoire

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Dans cette salle d’assises,Me Badinter sauva

un comdamné à mort

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L’individualité est le luxe dans sa perfection

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Une escale où l ’on pèche par gourmandise...

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Tous nos amis vignerons rassemblés au bar du Radisson pour une dégustation

de leurs meilleurs crus. Le muscadet ce soir-là y coulait à fl ots.

Une sorte de baptême avant l’heure pour cette future institution nantaise qui va

doper l’image de Nantes dans le Grand Ouest mais également – tourisme oblige –

dans le monde entier…

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gourmandisesLes

nantaisesVILLE NATALE DE CHARLES MONSELET, QUI FUT SURNOMMÉ « LE ROI DES GASTRONOMES », NANTES A TOUJOURS ÉTÉ UNE VILLE GOUR-MANDE. SES ALENTOURS IMMÉDIATS REGORGENT D’EXCELLENTS PRO-DUITS, ET L’OCÉAN N’EST QU’AU BOUT DE LA LOIRE, AUTANT DIRE AU BOUT DE LA VUE. PETIT PASSAGE EN REVUE DES DÉLICES NANTAIS.

Plaisir

PAR STÉPHANE HOFFMANN / PHOTOGRAPHIES PATRICK GÉRARD

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ValmontLE GROUPE SUISSE DE COSMÉTIQUE CELLULAIRE ENTEND RAYONNER D ANS L ’OUEST DE LA FRANCE DEPUIS LABAULE. SES CRÈMES ET SES SÉRUMS BÉNÉFICIENT DES T OUTES DERNIÈRES DÉCOUVERTES ANTI-Â GE. LE MA GICIEN DU TEMPS ENTEND EFF ACER A VEC SES SOINS HAUTEMENT CONCENTRÉS, CHEZ L’HOMME ET LA FEMME, LES SIGNES VISIBLES DU TEMPS.

Bien-être

PAR HERVÉ LOUBOUTIN / PHOTOGRAPHIES VALMONT

Magicien du temps

The Spa by Valmont et fi liale Europe, Barcelone

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Art de vivre

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Luxe

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une splendide bête électrique

ELLES NE SONT P AS TRÈS NOMBREUSES SUR LES ROUTES DE LA RÉGION. MAIS ON LES REMARQUE. SURTOUT EN VILLE, OÙ ELLES NE FONT AUCUN BRUIT. ÉLECTRIQUES ET MOTORISÉES, ELLES PERMETTENT UNE CONSOMMATION MOYENNE DE 2,2 L A VEC DES POINTES À PLUS DE 200 KM/H. « NANTES PRIVILÈGE » A ESSAYÉ POUR VOUS CELLE D’UN AMI.

High-Tech

PAR MALO GRANDBÉ / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAZIS & DR

KarmaFisker

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Un XIXe revisitéL’IMMEUBLE JOUXTANT UN HÔTEL PARTICULIER CONSTRUIT, À LA FIN DU XIXE SIÈCLE, POUR UNE GRANDE FAMILLE NANTAISE ABRITE, CENT ANS PLUS TARD, UNE PARTIE DE L’ÉQUIPE DE L’AGENCE D’ARCHITECTURE, D’URBANISME ET DE PAYSAGE ENET DOLOWY. DANS L’HÔTEL HABITE TOUJOURS UNE FAMILLE, MOINS NOMBREUSE QUE LES PRE-MIERS OCCUPANTS, ET POUR LAQUELLE LA MAISON A ÉTÉ REPENSÉE.

Décoration

PAR ISABELLE CHALAFFRE / PHOTOGRAPHIES PATRICK GÉRARD

D Oéc

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dans une pièce :Cheminée XIXe Meubles XXe Peintures XXIe

Trois siècles

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Un immeuble XXIe siècle près d’une maison XIXe, dans un jardin intemporel

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Le sur-mesure dans une démarche décorative

PRÉSENTE À NANTES, VANNES, LORIENT MAIS AUSSI À PARIS, LA « COMPAGNIE DES ATELIERS » FAIT TRAVAILLER DES MENUISIERS-DÉCORATEURS QUI ENTENDENT RÉPONDRE AU MIEUX AUX PRÉOCCUPATIONS DES CLIENTS.

Art de vivre

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Nantesdans une autre vie

GENEVIÈVE DORMANN NE VENAIT JAMAIS À NANTES SANS PASSER PAR LA CIGALE, DANS UN TEMPS OÙ ELLE POUV AIT Y FUMER SES GIT ANES FILTRE. COMPAGNE DE ROUTE DES HUSSARDS EN LITTÉRATURE (« J’ÉTAIS LEUR PETITE SŒUR, J’ AURAIS PU ÊTRE LEUR C ANTINIÈRE »), ELLE A CONNU LA VILLE AU DÉBUT DES ANNÉES 80, L ORSQU’ELLE PRÉPARAIT « LE ROMAN DE SOPHIE TRÉBUCHET », SUR LA MÈRE DE VIC TOR HUGO, UNE NANTAISE. CE LIVRE EST SORTI AVEC UN GRAND SUCCÈS. EN 1983, IL REMPORT AIT À LA F OIS LE GRAND PRIX DE LA VILLE DE NANTES, REMIS PAR L’ACADÉMIE DE BRETAGNE ET DES PAYS-DE-LA-LOIRE, ET LE PRIX KLÉBER-HAEDENS. UNE OCCASION POUR SON AUTEUR DE PARLER DE SON AMOUR POUR NANTES, D ANS UN TEXTE QUE NOUS A VONS RETROUVÉ.

Littérature

PAR GENEVIEVE DORMANN / PHOTOGRAPHIE THOMAS GOGNY

J’ai sûrement vécu à Nantes dans une autre vie, dans un autre temps. C’est ce qui m ’a sauté au c œur, la pr emière fois que j’ai parcouru ses rues , en 1980. Je m’y reconnaissais, malgré quelques bras de la L oire en moins, puisque je n ’avais qu’un plan du XVIIIe pour m’y retrouver.Sûrement, j’ai été Lola dans le passage Pommeraye. Sûrement j’ai attendu un Jean-François sur le quai de la F osse. Ma tête a roulé dans le son, place du Bouff ay et j’ai été, place Viarme, une fi lle en larmes tandis qu’une rafale faisait vaciller le beau Charrette, amoureux de l’honneur, des fi lles et des dentelles… Ne parlons pas de la brasserie de La Cigale dont les deux sym-boles de la prodigalité – cigale et pissenlit – qui composent sa décoration, font aussi partie du blason de ma vie.J’aime la joie de ses rues par fumées au c afé, aux épic es, au cacao, les tentations gourmandes de ses vitrines, les sollicita-tions impératives de la soie , du cuir, de l’or qui m ’arrêtent à chaque pas dans sa rue Cr ébillon, la beauté et l’harmonie de sa petite Hollande.À Nantes , ville d’enf ance où les dépar ts sont pr omis, il y a des châteaux dans les greniers et l’aventure rôde, entre deux crêpes et un chinois f ou, autour de Sainte-Cr oix. À Nantes , l’adulte le plus endur ci retrouve l’innocence d’un temps où, comme font tous les petits enfants du monde, sans se concer-ter, il entamait ses petits-beurres par les quatre coins.J’aime de c ette ville la viv acité et la r éserve. Ce n’est pas un hasard si les a vions s’y p osent à Château-Bougon. À Nantes , ville surréelle où les fantômes se mêlent aux vivants si étroite-ment qu’on hésite à décider parfois qui sont les uns, qui sont les autres, je rencontre Henri Beyle, dit Stendhal, assis sur les marches du théâ tre Graslin. Au c afé Molière, André Breton et Jacques Vaché m’off rent une absinthe t andis que Georges Grassal, dit Hugues Rebell, nous raconte les nuits chaudes du Cap français en nous affi rmant que la vie n ’est, ne p eut, ne doit êtr e qu’une r écréation. E t nous vo yons passer la mèr e Verne, furieuse, qui cherche son petit Jules partout. Sûrement, le gamin est encore allé traîner sur un bateau.On m’a comprise : chaque fois que je me sens comme un pois-son dans l’herbe, je cours, je vole à Nantes dont la magie par-ticulière a le don de me remettre sur le chemin de la mer.

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Jean BlaiseUne nouvelle opportunité

DIRECTEUR GÉNÉRAL DU VOYAGE À NANTES, CRÉATEUR D’ÉVÉNEMENTS CULTURELS INSOLITES, INSTIGATEUR DE MANIFESTATIONS À L’IMAGINATION BOUILLONNANTE, JEAN BLAISE SE RÉJOUIT DE L’OUVERTURE DU RADISSON BLU.

Culture

PAR ANTOINE LESCONIL / PHOTOGRAPHIE STÉPHANE BELLANGER

Que pensez-vous de l’ouverture de ce nouvel hôtel quatre étoiles à Nantes ?J’étais allé le visiter il y a quelques temps. Cela m’intéressait beaucoup. C’est une excellente chose pour cette ville en pleine mutation. L’hébergement va avec le toursime. Cette ouverture témoigne de l’évolution de Nantes. Elle en est le révélateur, avec le Sozo. C’est une dynamique positive qui va apporter une nouvelle clientèle, celle des congrès, des séminaires, une clientèle d’aff aires. Je pense que cet hôtel est une réelle opportunité pour la région.

Quel rôle l’offi ce de Tourisme peut-il y jouer, entre autres dans le domaine culturel ?Un bâtiment faisant partie du patrimoine est on ne peut plus intéressant. Si nous sommes très riches à Nantes en culturel, nous étions pauvres en patrimoine. Le Radisson Blu est donc une très bonne chose, originale, qui correspond parfaitement à l’image que l’on veut donner de la ville de Nantes, le côté surréaliste, imaginatif.

Vous pensez y apporter votre touche ?Pourquoi pas. Cela peut être un lieu où l’on peut créer des installations, organiser des expositions, inventer des formules, faire intervenir des artistes locaux (ou non). J’avais été approché et j’avais proposé d’associer des créateurs en accompagnement de grands chefs. Nous pouvons fort bien imaginer des formules qui soient en rapport avec le lieu. L’art culinaire évolue beaucoup à Nantes. Depuis trois ans, l’on dénombre diverses ouvertures de restaurants de très bonne qualité. Il doit y avoir une off re autour de la gastronomie. C’est un vrai plus pour la ville. Une ville qui a la faculté de récupérer ce qu’elle a perdu. Elle a beaucoup souff ert de la guerre, a été détruite. Bien que la ville ait été déformée, elle a réussi à garder des traces de son passé, des pans de son patrimoine. Nous avons opéré une belle reconversion des chantiers navals avec les machines, le carrousel marin. La transformation du palais de justice en hôtel quatre étoiles est de la même veine.

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Né à Nantes, en 1969, Vincent Morin aurait pu changer de destin. Diplômé de l’université Paris-Dauphine (DESS de distribution), il a commencé à vendre du Schweppes, de l’Oasis, du Gini et du Canada dry. À la grande distribution. Aff aire de cursus et d’opportunité. Dix ans à gravir les échelons. Entre fusions et acquisitions.

En 2009, lassé des multinationales, il quitte tout pour se lancer dans une a venture p ersonnelle : c elle de l’entr eprise f amiliale. Sur les traces de Jules Dese vedavy, son grand-père. Tout Nantais qui a eu la chance de posséder un piano a recouru aux services de la vieille institution sp écialisée dans l’ac cordage mais aussi dans la vente d’instruments.Un magasin inst allé à deux pas de la st atue de L ouis XVI et de la cathédrale. Dans le quartier aristocratique nantais protégé autrefois par un bras de l’Erdre et quantité de p onts. De l’autre côté, c’était le monde des aff aires et la chambre de commerce. Un autre monde. Après avoir longtemps négo cié avec les membr es de sa f amille et posé ses c onditions (« Je veux êtr e libr e de la diriger c omme je l’entends. »), Vincent Morin-Desevedavy rachète toutes les ac tions

de ses oncles et t antes. Avec un pr ojet bien défi ni : allier tr adition et progrès. En respectant l’ADN de la maison. Le nouveau dirigeant a donc r esseré l’off re de la maison sur les instruments les mieux connus de toutes les équip es afi n d’apporter le meilleur c onseil et le meilleur ser vice. Les violons, violoncelles et instruments à vent ont été cédés à d’autres. Desevedavy se c oncentre désormais sur les pianos , les or gues, les guit ares et les ba tteries. A vec tr ois magasins (Nantes , Saint-Herblain et Angers), 18 salariés, Desevedavy Musique est formatée pour anticip er toutes les é volutions à venir , en multipliant les partenariats (c omme a vec la F olle Journée) qui lui p ermettent d’accroître sa notoriété.

Heureux d’avoir sauté le pas de la grande entreprise pour s’occuper de ses propres aff aires, Vincent Morin-Desevedavy a la grande satisfaction de voir que la maison de son gr and-père est sauvée et qu’elle prépare les futures générations à prendre, un jour, le relais. La mise en musique a été réussie par ce chef d’orchestre inventif et généreux qui place les valeurs familiales au-dessus de tout. Maestro !

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Les acteurs du projetRadisson

DANS CE NUMÉRO « COLLECTOR », IL FALLAIT TOUS LES ACTEURS DU PROJET. « NANTES PRIVILÈGE » LES A RENCONTRÉS, À NANTES OU À PARIS. LEURS TÉMOIGNAGES SONT IMPORTANTS POUR COMPRENDRE LA GENÈSE DE CETTE BELLE HISTOIRE ET LES CONTOURS DES PROJETS FORMULÉS. LE SUCCÈS EST AU RENDEZ-VOUS. LE DIALOGUE ENGAGÉ A PORTÉ SES FRUITS. LE RADISSON, AUJOURD’HUI, EN EST LA PLUS BELLE ILLUSTRATION. NANTES VA CHANGER DE VISAGE. POSITIVEMENT. ET DURABLEMENT.

PAR ALAIN DANJOU / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAZIS

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BrünoEN 2011, BRÜNO A SORTI, CHEZ DARGAUD, « ATAR GULL », UN ALBUM DESSINÉ SUR UN SCÉNARIO DE FABIEN NURY. ET IL A REÇU, LORS DE LA 31ÈME ÉDITION DE QUAI DES BULLES, À SAINT-MALO, LE GRAND PRIX, DISTINCTION QUI LUI A VALU DE DESSINER L’AFFICHE DE L’ÉDITION 2012, QUI A ATTIRÉ PLUS DE 30 000 VISITEURS, ET DONT IL ÉTAIT LE PRÉSIDENT. 2013 SERA L’ANNÉE BRÜNO.

Artiste

PAR STÉPHANE HOFFMANN / PHOTOGRAPHIES PATRICK GÉRARD

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Sur 95 pages, voici la 42ème de l’album Tyler Cross, à paraître en septembre 2013 aux éditions Dargaud. Une scène d’action comme les aiment les auteurs : forte, et qui donne envie de tourner la page. Les dessins sont de Brüno, le scénario de Fabien Nury. Le livre sortira en deux versions : une en noir et blanc, l’autre colorisée par Laurence Croix. Page de gauche, on peut voir que, pour accompagner cet album, Dargaud se lance dans les produits dérivés avec, notamment, la sortie d’un mug, dont Brüno a dessiné un prototype.Deux autres albums sont, pour le moment, prévus pour poursuivre les noires aventures de Tyler Cross. L’un se déroulera dans un pénitencier d’Angola. L’autre dans un endroit encore indéterminé.

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Des croquis peu à peu simplifiés

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Signe astrologiquePoisson.Couleur Noir.Parfum Passage d’Enfer (l’Artisan parfumeur).SportsNatation, pas assez souvent…Passe-tempsDormir.Vacances (où et quand ?)Trop rarement, Souyia, en Crète, mai 2010.Votre paradis terrestre ?Mon lit.Votre paradis artifi ciel ?Miles Davis, période électrique.À table, quel plat ne faut-il jamais vous servir ?Aucun, je suis totalement omnivore.Citez trois personnes vivantes que vous n’accepterez jamais à votre table ?Un imam, un prêtre et un rabbin, je hais les religieux de toute espèce. Quel genre d’enfant étiez-vous ?Calme et réservé, rêveur…Qui est l’homme ou la femme de vos rêves ?Ma compagne, Sabrina.Quel est votre personnage historique préféré?Nina Simone.Votre occupation préférée ?Écouter de la musique, de préférence en vinyle.Pour quelles fautes avez-vous le plus d’in-dulgence ?Les fautes d’orthographe, évidemment.

Qui auriez-vous aimé être ?Dirty Harry.Ce que vous appréciez le plus chez vos amis ?Ils ne jouent pas en bourse. Qu’avez-vous à vous faire pardonner ?Le fait de ne pas appeler assez les personnes que j’aime.Le don de la nature que vous aimeriez avoir ? La longévité des séquoias.Votre chanson préférée ?« What’s Goin’ On», de Marvin Gaye.Votre écrivain préféré ?René Goscinny.Votre fi lm préféré ?High Sierra, de Raoul Walsh.Qu’aimeriez-vous laisser de vous ?Un bon souvenir.Si vous étiez invisible, vous feriez quoi ?Du terrorisme.Que faut-il faire pour vous déplaire ?S’exiler fi scalement.Et pour vous plaire ?Etre juste et honnête.Qu’aimeriez-vous changer en vous ?Avoir un plus gros sexe.De quoi êtes-vous le plus fi er ?De payer des impôts, et de ce fait, de partici-per à cette belle utopie qu’est le système social français.Qu’aimez-vous à Nantes?Le blockhaus DY10, la Loire, le restaurant Le Pamir, le cinéma Le Concorde, la Grue Titan.Et demain, vous faites quoi ?Je retourne à ma table à dessin.

«Bourré de références et irrévé-rencieux, Lorna (paru en 2012 chez Glénat) est, selon un critique, un excellent album, totalement décalé, qui ravira les fans de Brüno et les amateurs de fi lms de genre. » « À la manière d’un Tarantino, écrit un autre spécialiste, Brüno s’empare du cinéma de série Z, digère un millier de fi lms de son adolescence et re-crache le tout en désordre. » Quant à Atar Gull, paru en 2011 sur un scé-nario de Fabien Nury, il a été jugé « superbe » et « fabuleux » par les amateurs.

L’avant Tyler Cross

s

Tyler Crossnaissance d’un héros

Brüno à la question

En quelques années et quelques albums, Brüno a réussi à imposer ce qu’il y a de plus diffi cile à faire en bande dessinée : un style. Celui de Brüno se reconnaît tout de suite. Il vise à l’effi cacité et à la pureté. Sur la page de gauche, au crayon, on peut voir une planche de croquis, d’esquisses, d’essais de scènes dessinées sous diff érents angles et points de vue. Comme un cinéaste qui tournerait plu-sieurs fois une scène en déplaçant sa caméra.

Scannées, ces planches sont ensuite envoyées à Fabien Nury, le scénariste, avec lequel il discute ensuite du meilleur angle. Ils privilégient l’effi -cacité narrative, la force d’impact de l’image.

Brüno aime créer des images qui tiennent plus de l’icône que de l’illustration.Ce qu’il nous a confi é, ce sont des planches is-sues du prochain album, qui qui racontera les aventures de Tyler Cross, un gangster américain des années 50 dans une ambiance proche de James Ellroy et de Sam Peckinpah. Au début de cette première aventure, chargé d’un trafi c d’héroïne qui tourne mal, Cross se retrouve en plein désert avec 17kg d’héroïne et 20 $ en poche. Il échoue dans une petite ville du Texas. L’aventure peut commencer.Une grande aventure, du grand spectacle et des émotions à toutes les pages. La suite en septembre chez Dargaud.

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4 août. La cité des ducs baigne sous un soleil se refusant à être de plomb. Arrivée du train 8867. Descente. 13h45, à l’horloge de la gare. Sortie Nord. Sous le panneau départ, une enseigne annonciatrice d’un autre Voyage, celui organisé sur le thème de la Ville renversée par l’art. Il se veut insolite, surprenant, décalé, et plus encore. Pour en avoir le cœur net, une seule solution, suivre la ligne rose. Pas besoin de pass. Premier arrêt, le canal Saint-Félix. À portée de regard, des barcasses, à leur bord, une verdure débraillée, sauvageonne. La composition se veut fouillée, l’œuvre engagée, amarrée à une métaphore censée interpeller le visiteur sur l’invasion des déchets, évoquer la dérive de la société, la nature livrée à l’abandon. La suite n’a rien d’unique, car, même si le lieu prétend l’être et il l’est, le play ground agencé en son sein avec son bidet, un pot de chambre, des clubs de golf porteurs de chaussures, des sports enfantés dans les vestiaires de l’indi-gence, laisse pantois. Ados perplexes, adultes

décontenancés y cherchent un sens.S’ensuit une petite intrusion dans la Chapelle de l’Immaculée. Il suffit juste de traverser les rails du tram. Ancien lieu de prières superbe-ment restauré revisité par l’art moderne. Un poisson cube, deux cent bouts de bois déposés artistiquement sur un lève-charge, le dépouille-ment absolu version Toni Grand, sculpteur, est à son comble. L’indigence annule toute sur-prise. Et qu’importe La Cène de Gaston Chais-sac. La déception rôde ! L’itinéraire proposé par Jean Blaise et les siens prendrait-il des allures de voyage au bout de l’ennui ? Trop tôt pour l’affirmer, impossible, l’homme est doué.

15h17. Jardin des Plantes. Louis XIV serait vert, contrit par la médiocrité d’une bâche es-tudiantine, à peine plus réjoui par l’astucieux entrelacs de bambous. Pas de quoi prendre racines. La Cathédrale et le tombeau de Fran-çois II et son épouse commandé par leur fille, Anne de Bretagne, attendent. La sépulture, ma-

jestueuse, royale, marbrée, travail d’orfèvres se trouve magnifiée par un promontoire permet-tant de la surplomber. Le guide est aux anges, le public aussi. L’entrain renaît. Il se renforce dans la cour du Château, titillé par la curiosité provoquée par l’exposition consacrée au drame de l’Austria survenu en 1858. Bateau coulé, sen-timents touchés.

17h43. Ligne rose, passage Sainte-Croix, un régal. 18h15, Galeries Lafayette, un trompe-l’œil ne tenant qu’à un fil. Repos. Un verre place du Bouffay privée de son marché et désormais livrée à ses cafés, une gorgée face à son monte-meubles, gonflé. Combien sont-ils à avoir accompli le même trajet depuis le 15 juin ? 200 000, plus, moins ? Difficile à dire.

Le lendemain. 10 heures tapantes aux pieds de la tour Bretagne, une file d’attente, en haut, du vent, sur la terrasse, à l’inté-rieur avec le serpent et ses œufs sortis de

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l’imagination de Jean Julien. En bas, la place Royale défigurée par une figure informe propice à l’escalade attriste tout autant l’es-prit. Ce dernier s’embrume passage Pomme-raye avec son décor d’une Chambre en ville. Vert terne. De quoi déchanter. Demy à moitié trahi, mémoire dénaturée, fausses notes orches-trées par Varda, sa femme. En haut des marches, rue Crébillon, une bulle éclairée, un prétendu baiser du Paraghost aux allures de parasite. La journée est mal engagée.

La ligne rose. Encore. Cordon ombilical. Elle mène à l’Opéra, son entrée des artistes, ses dorures, son bleu lyrique, un délice. L’émer-veillement redouble dans un musée d’histoire naturelle dévoué à l’Estuaire. Ricochet avec la Tour d’Obrée. Passons sur l’immeuble CGA et sa sculpture, rue Racine. Un leurre. Le choc du jour survient avec le Mémorial de l’abolition de l’esclavage. La puanteur de cette page d’histoire assaille les sens, Nantes vire au

rouge sang de l’infamie. Le tapis de noms de navires négriers flanque la nausée. Grandiose, révoltant, indispensable. La passerelle Schoel-cher permet d’enchaîner. 13h39, plus envie de se sustenter. Autant finir la virée. Le guide oubliant parfois de préciser les horaires, les fermetures, rappelle à la réalité. La virée est encore longue. Avec, dans le désordre, la vision de deux toiles chipées au musée et enfermées dans un palais de justice cadenassé noir pri-son, avec un arrêt pour une étrange banane nichée sur le toit d’une école nationale d’ar-chitecture posée sans égards sur du béton, déconcertant.

Heureusement qu’apparaît au détour d’une rue sans vie, le moulage de Duane Hanson, bluffant, dérangeant, restituant à la perfection et à base de résine et de fibre de verres une Américaine enrobée chapeautée. Dans la fou-lée, les bois bariolés, colorés de Jessica Stoc-kholder ne lui arrivent pas au mollet.

14h38. La salle des machines, boulonnées, vissées, soudées qui n’enchantent que leur concepteur. 14h41, l’Éléphant et sa grandeur. 15h25, la découverte du tout nouveau Car-rousel des mondes marins et ses ingénieuses bestioles aquatiques, engins souvent déments. 16h07, la lumineuse rivière d’ampoules conçue par Stereolux, une claque. 16h14, passage par l’arbre à baskets à détourner son attention. S’ensuit l’accueillante et rafraîchissante Cale 2 créateurs, le hangar 32, les anneaux de Buren, le hangar à bananes et son expo Roman Signer.

Le pied commence à gonfler. Pas de rue Ker-végan, de passage par un amphi, le mot fin intervient face au château. Bon an mal an, le mélange, le côté hétéroclite, l’ingéniosité du parcours, sa diversité notoire, l’affronte-ment entre moderne et ancien, passé et futur ont composé un cocktail assez décoiffant. Les quelques plus l’emportent sur les nombreux moins.

Odysséeen demi-teinte

Lumineux, inventif, caricaturaL, détonnant, décevant, déroutant, abstrait, spiritueL, inconsistant, intrigant, incongru, sous Le thème La viLLe renversée par L’art, La cité des ducs a proposé deux mois durant un péripLe en son sein ou tout et son contraire se sont ingéniés à se frôLer, se côtoyer, s’opposer, s’affronter. visite guidée, arrêt sur projets.

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PAR GWENAEl DOUGUET / PHOTOGRAPHIES JEAN-DOMINIQUE BIllAUD

Rétrospectivedu Voyage à Nantes

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Landreau Une maison de familles

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Le Muscadetavec nos vignerons

Radissonun atout pour le grand Ouest

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