NADOZ MAG n° 01

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THÉÂTRE, MUSIQUE & DANSE LES LITTÉRAIRES ET L'ENTREPRISE T RAVAILLER SUR UN HÔTEL FLOTTANT BTS ET DUT MÊME COMBAT POUR L'EMPLOI Numéro 01 - Avril 2009 MAG Le cahier Formation Entreprise Insertion / Emploi

description

NADOZ MAG se veut le chaînon manquant entre papier et Internet. À la fois un support d’information sur les métiers et les formations dans la région et un guide vers d’autres infos, plus détaillées, sur Internet via le site nadoz.org.

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ThéâTre, musique

& danse

Les Littéraires et L'entreprise

travaiLLer surun hôteL fLottant

Bts et DutMêMe coMBat pour L'eMpLoi

Numéro 01 - Avril 2009

MAG

Le cahierFormation

Entreprise

Insertion / Emploi

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" Après lA 3e "

Une rubrique pour

les collègiens

S'info

rmer e

n quelques clics sur :les nouveAux bAcs pro.

en 3 Ans.Quoi, comment, où, et Après...

De la même façon, d'autres rubriques s'adressent aux lycéens [Après le Bac] et aux sortants de CAP ou de BEP [Après le CAP et le BEP].

Quoi, comment

et après...

au surf...sur nadoz.org

L'admission, la formation, les poursuites d'études dans la fiche générale Bac pro.

Tous les établissements en

Bretagne.

Parcours, poursuites d'études à construire soi-même...

Fiche diplôme, vidéos, articles.

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ONISEP BrEtagNE - NadOz Mag N° 01 - avrIl 2009

Directeur de la Publication : Pascal Charvet Editrice déléguée : Raymonde Rouzic Relecture : Véronique Albesa Rédaction : Nathalie Courbé - Céline Durand - Marie-Noëlle Girard - Lars Kiil-Nielsen - Philippe Maza Mise en page : Fabrice Peigné Illustrations : Fabrice Peigné - Corentin Yvergniaux Maquette : ONISEP Bretagne Photos : ONISEP Bretagne sauf mention contraire Impression : Imprimerie du Rimon (35) N° ISBN : 978-2-35528-010-8 N° ISSN : en cours Dépôt légal : 2ème trimestre 2009

DéLégation régionaLe De L'onisep Bretagne - 1A quai Dujardin - CS 11116 - 35011 Rennes Cedex Tél : 02 99 25 18 00 [email protected] - www.onisep.fr/bretagne

Reproduction partielle autorisée avec indication d’origine : Source ONISEP Bretagne - Imprimé sur papier recyclé - Ce numéro de Nadoz.MAG est tiré à 2 000 exemplaires distribués gratuitement.

sommaire

FOrMatIONBtS Et dUtMêMe coMBatpour L'eMpLoi...BTS et DUT sont les deux diplômes de la voie dite "courte" après le bac.

02 BrèvES FOrMatIONBac pro.BTS Design d'espace.Mer, agriculture...

dU NEUF à l'ONISEPDossiers, Parcours, Infosup...

13ENtrEPrISEtravaiLLer sur un hôteL fLottant.Sur les bateaux, on trouve une multitude de métiers.

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INSErtION / EMPlOIL'eMpLoi Des personnes hanDicapéesDes postes, mais pas de candidats.

INSErtION / EMPlOILes Littéraires et L'entrepriseDéconnectés du monde de l’entreprise, les littéraires ?

le Cahier

édiToUn nouveau magazine ?

MAG se veut le chaînon manquant entre papier et Internet. À la fois un support d’information sur les métiers et les formations dans la région et un guide vers d’autres infos, plus détaillées, sur Internet via le site nadoz.org.

MAG et nadoz.org sont deux productions de l’ONISEP Bretagne.

A L'AFFICHE !

MARIND'EAU

DOUCEavec

bibi tombalo

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MAG N° 01

théâtre, Musique et Danse

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16✔ Le dico des métiers✔ Danseur✔ La Passerelle✔ Régisseur✔ FCIL Son et éclairage✔ Musicien professionnel

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brèves

Un BTS à LA COnQUêTE DE L'ESPACE...

Stand d’exposition, espace commercial ou espace naturel, habitat... Le lycée Ste Geneviève à Rennes ouvre à la rentrée prochaine un BTS

Design d’espace. C’est une originalité en Bretagne. Création et art appliqué au programme. En BTS, on apprend à concevoir et à réaliser l’aménagement de toutes sortes d’espaces, intérieurs ou extérieurs, voire des objets ou du mobilier. Ce technicien polyvalent peut ensuite travailler dans l’architecture, l’urbanisme, la scénographie, la muséographie, le patrimoine ou le paysage.Le BTS concerne en priorité les titulaires d’un bac techno STI Arts appliqués et les sortants d’une classe de mise à niveau arts appliqués, et aussi de certains BT (brevets de technicien) du secteur.

+ d’infos sur www.nadoz.org ■

brèves

ONISEP BrEtagNE - NadOz Mag N° 01 - avrIl 20092

rentrée 2009Des bAcs pro. tout neufs... Mis à part la grosse nouveauté de la préparation en 3 ans du

bac pro dès la 3ème , des diplômes tout nouveaux ont été créés pour la rentrée 2009 en Bretagne.

A l’eau. A Etel, Tréguier, Concarneau et Pont-L’Abbé, c’est le bac pro Maintenance nautique. Le bachelier assure l’entretien et la

réparation d’embarcations de plaisance. Débouchés dans les entreprises de nautisme, de vente et de réparation de moteurs, chez les constructeurs et les importateurs.

En l’air. A Morlaix, le bac pro Technicien aérostructure formera à la mise en oeuvre et à la réparation en nouveaux

matériaux de construction aéronautique, composites et pièces de structures métalliques allégées. Les diplômés travailleront pour un constructeur d’aéronefs ou un de ses sous-traitants, ou dans une unité de maintenance.

Sur terre. Et enfin, à St-Brieuc, Brest, Quimper, Rennes, St-Malo et Vitré, on proposera le bac pro Technicien d’études du

bâtiment option assistant en architecture. Le titulaire de l’option intervient dans trois domaines : les travaux d’architecture, les études techniques et/ou administratives ainsi que le suivi des

travaux non complexes. + d’infos sur www.nadoz.org ■

lA 2De pro, c'est nouveAu... A partir de la rentrée 2009, les collégiens/nes qui veulent apprendre

un métier rapidement ont le choix, en fin de 3ème , entre le CAP et le bac professionnel. Ces deux diplômes composent la voie «professionnelle».Le CAP se prépare en 2 ans. Il forme à un métier précis : carreleur, pâtissier, horloger...Le bac pro se prépare en 3 ans. Il forme des ouvriers ou des employés

très qualifiés dans un domaine : réparation des carrosseries, comptabilité, travaux paysagers... Le parcours qui conduit au bac pro débute par une seconde professionnelle, et se poursuit par une première puis une terminale professionnelle.La seconde pro permet d’aborder un champ professionnel (assez large) ou une filière (plus spécialisée). C’est en 3ème qu’on choisit

son bac pro., et pas en 2de pro.+ d’infos sur www.nadoz.org, rubrique «Après la 3ème «, et dans le guide Onisep «Après la 3ème – rentrée 2009» distribué à chaque

élève de 3ème ; on peut aussi le consulter sur www.nadoz.org ■

MEr. Des bAcs pro. DAns tous les ports...

Mer belle, mais on s’agite sur les côtes : l’offre de bacs professionnels sera abondante à la prochaine rentrée. Chacun des quatre lycées professionnels maritimes

bretons (St-Malo, Paimpol, Le Guilvinec et Etel) proposera le bac pro Electromécanicien marine et le bac pro Conduite et gestion des entreprises maritimes option pêche et option commerce.Etel et St-Malo prépareront en plus au bac pro Cultures marines.Réforme de la voie professionnelle oblige, tous ces bacs pro. se prépareront désormais en trois ans après une classe de 3e . Les collégiens entreront dans une classe de seconde professionnelle Métiers de la mer. Cette classe constitue la première année de formation au bac pro choisi. + d’infos sur www.nadoz.org ■

© Corentin YVERGNIAUX - 2009

© Corentin YVERGNIAUX - 2009

Quoi De 9 ?

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brèves

ONISEP BrEtagNE - NadOz Mag N° 01 - avrIl 2009

on peut prépArerun brevetDe jeune sApeur pompier

Les élèves des collèges publics et privés du Morbihan peuvent préparer le Brevet de jeune sapeur-pompier

(JSP). Chaque collège est rattaché à un centre de secours : Guer, Guémené sur Scorff, Ploërmel, Muzillac, Lorient, Vannes-Grandchamp, Locminé-Pontivy et Auray.La préparation se déroule sur trois ans, le samedi ou le mercredi. Elle démarre en 4ème et se poursuit en 3ème et 2de. Les épreuves terminales ont lieu en fin de classe de 1ère. Ensuite, les jeunes peuvent faire une année supplémentaire pour intégrer un centre de secours comme sapeur-pompier volontaire. La formation est totalement gratuite.Le dossier d’inscription comprend un avis du chef d’établissement sur l’aptitude physique du candidat, sur son comportement, sur son esprit d’équipe, et aussi les

trois derniers bulletins de notes. Il est suivi d’un entretien de motivation de 10 à 15 minutes. Dans certains cas, les recrutements n’ont lieu que tous les deux ans. www.sdis56.fr, le site du Service départemental

d’incendie et de secours du Morbihan, rubrique « Devenez sapeur-pompier ». ■

Agriculture. Des bAcs pro. en 3 Ans DAns les chAmps...

2009 est une année de mutation pour la formation agricole : comme dans l'Education nationale, les bacs professionnels sont restructurés et se prépareront désormais en trois années après la 3e.

La prochaine rentrée verra fleurir les secondes professionnelles. Première année de formation au bac pro, la 2de pro se décline en quatre champs professionnels : Productions animales, Productions végétales-agroéquipement, Nature-jardin-paysage-forêt, Conseil vente. Chacun de ces champs correspond à plusieurs spécialités de bac pro. Ainsi, les bacs pro Conduite et gestion de l'exploitation agricole (CGEA) systèmes à dominante élevage, CGEA élevage et valorisation du cheval, Conduite et gestion de l'élevage canin et félin et Production aquacole relèvent tous les quatre du champ professionnel (et de la 2de pro) Productions animales. Un 5e champ (et une 5e 2de pro), Alimentation bio-industries et laboratoire est associé à un seul bac pro, Bio-industries de transformation.

Les lieux d'implantation des bacs pro. et des 2des professionnelles agricoles sur le territoire breton sont présentés par domaine dans le guide Onisep "Après la 3e – rentrée 2009" distribué fin mars à chaque élève de troisième. Ce guide est en téléchargement sur www.onisep.fr/bretagne (rubrique "publications régionales en téléchargement") et sur www.nadoz.org (rubrique "après la 3e"). ■

le sAviez-vous

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En Bretagne,

1- Le tiers des élèves de 3ème de collège choisit la voie professionnelle (1ère année de bac pro 3 ans, de BEP ou de CAP) au lycée professionnelVrai / Faux ?

2- Plus de 80% des élèves de seconde générale et technologique entrent en première Vrai / Faux ?

3- Le pourcentage d'élèves de seconde générale et technologique entrant dans une série générale de bac (L, ES ou S) est de :❑ 55%❑ 60%❑ 75% ?

VOS COnnAISSAnCESSUr L'OrIEnTATIOn !

TESTEZ

RéponsesD ' a p rè s l e s s t at i s t i q u e s d e s établissements publics en juin 2008, fournies par le SAIO (service académique d’information et d’orientation).

1- Vrai. Un peu moins du tiers, 32.8% très précisément en 2008. 64.3% des élèves de 3ème entrent en seconde générale et technologique (3.4 points de plus qu'au niveau national), 2.9% redoublent (3.8% au niveau national). Le taux d'admission en seconde générale et technologique a diminué de 4.8 points de 2003 à 2006 ; il est remonté de 1.7 points depuis 2007.68.5% des filles de 3ème entrent en seconde, pour seulement 60.0% des garçons.

2- Vrai. 84.6 % des élèves de seconde sont admis en première (80.6% en

2006). Ce taux est de 86.2% pour les filles et de 82.7% pour les garçons.

3- 59 % des élèves de seconde entrent dans une 1ère ES (économique et sociale), L ( l ittéraire) ou S (scientifique). Ils, et elles, choisissent majoritairement la filière S : 27.5 % des filles et 35.9 % des garçons. La filière L n'attire que 13.4 % des filles et 4.4 % des garçons.Le quart environ des élèves de seconde générale et technologique entrent dans une 1ère préparant à un bac technologique.

?

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BTS et DUT sont les deux diplômes de la voie dite "courte" après le bac. Les deux ont leur place sur le marché de l'emploi, chacun avec ses caractéristiques propres. D'ailleurs, les employeurs ne s'y trompent pas, ils apprécient l'un et l'autre. Exemple en gestion...

Bts et Dut.MêMe coMBat pour L'eMpLoi...

établissement

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FORMATION

BTS ou DuT ? Si BTS et DUT se prépa-rent l'un et l'autre en deux ans après un bac, ils se différencient sur 3 points principaux, d'ailleurs liés entre eux.1er point, le domaine de formation du BTS est plus pointu que celui du DUT. Et la part de l'enseignement général est plus importante en DUT qu'en BTS. 2e point, les STS accueillent en priorité des bacheliers technologiques. " 80% de nos étudiants ont un bac STG, observait Chrystèle Leleu. Nous avons aussi quelques bacs professionnels et deux ou trois bacs généraux ". C'est souvent l'inverse en IUT. Ainsi, le DUT GEA accueille environ 80% de bacs généraux (ES en majorité) pour 20% de bacs techno. 3e point de différence, alors que 1/3 environ des titulaires d'un BTS continue des études, les 2/3 des sortants d'un DUT sont dans cette situation. " Diplôme en poche, témoignait John Gallagher, ils vont en licence pro, à l'université ou dans des écoles supérieures de commerce et de gestion ".

BTS eT DuT. En BTS et en DUT, il faut travailler... " On a des matières nouvelles par

ONISEP BrEtagNE - NadOz Mag N° 01 - avrIl 2009

rapport au lycée, soulignait Luc, on est plus autonomes, il faut travailler régulièrement ". Les deux formations sont très branchées sur le monde professionnel. Immersion dans la vraie vie au programme du BTS et du DUT : 10 semaines de stage, dans notre exemple, réparties sur les deux années du BTS Assistant de gestion ; 10 semaines groupées en fin de 2e année en DUT GEA. Etudes de cas et " actions " professionnelles en BTS, à partir de situations réelles ; simulations d'entreprise et mémoire en DUT. Des professionnels interviennent dans les deux formations. Union sacrée en ce qui concerne l'insertion : les deux diplômes sont l'un et l'autre très appréciés des employeurs. Un sondage réalisé auprès de 500 directeurs des ressources humaines (DRH) le confirmait encore l'an dernier. " Bonnes connaissances techniques " , " rapidement opérationnels ", " bien adaptés aux besoins des entreprises et à leurs évolutions "... Les diplômés des filières courtes bénéficient d'une image positive pour 95% des DRH. ■

Laura et Clémence, en 2e année de BTS Assistant de gestion PME-PMI

BTS. " J'hésitais entre un BTS et un DUT, après mon bac STG (sciences et technologies de la gestion). J'ai choisi le BTS parce qu'on y est plus encadré ". Clémence est en STS Assistant de gestion PME-PMI. " L'atout de ce BTS, c'est sa polyvalence. On peut faire plein de trucs avec ce diplôme. On a des connaissances en comptabilité, en commerce et en communication. On est capable d'être le bras droit du chef d'une petite ou moyenne entreprise. " Confirmation de Chrystèle Leleu qui enseigne dans la section. " Les diplômés sont en mesure de décharger un artisan de toute la " paperasse ". L'assistant de gestion est bien souvent le seul administratif de la petite entreprise. Ça demande beaucoup d'autonomie et une vraie capacité à dialoguer, avec les clients, les fournisseurs, les salariés... "

DuT. Luc, lui, est en 2e année de DUT Gestion des entreprises et des administrations, dans la spécialité Petites et moyennes organisations. " En terminale ES, j'étais intéressé par l'économie et la gestion. J'hésitais entre une classe préparatoire et un DUT. Mon objectif était, de toutes façons, de faire des études longues, à bac+5 ". Il n'est pas le seul dans ce cas. " La très grande majorité des diplômés continuent leurs études, confirme John Gallagher, enseignant responsable de la spécialité PMO du DUT. Très peu d'entre eux cherchent à entrer dans la vie professionnelle ".

BTS ou DUT, les deux filières visent une insertion professionnelle à court terme. Au programme : enseignement théorique et pratique professionnelle. Le domaine de formation du BTS est plus pointu que celui du DUT. Plus de 140 spécialités sont proposées en BTS, pour 45 en DUT seulement. Les STS accueillent en priorité les bacheliers technologiques. Une mention Très bien ou Bien au bac techno ou au bac pro permet une entrée de droit en BTS, dans une spécialité proche. Les IUT accueillent une majorité de bacs généraux, mais les bacs techno. y ont tout à fait leur place. D'ailleurs, une mention TB ou B au bac techno permet une entrée de droit en DUT, dans une spécialité proche. Le BTS se prépare dans un lycée ; le DUT au sein d'une université. BTS et DUT donnent tous deux droit à 120 crédits européens. Les 2/3 environ des titulaires d'un DUT poursuivent des études ; ils sont 1/3 à le faire en sortant d'un BTS.

en résumé...

Luc et Thomas, en 2e année de DUT GEAoption Petites et moyennes organisations

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Du papier à internet...Ce cahier ne vous dira pas tout sur les métiers et les formations du spectacle. Il vous en montre juste ce qu’il faut pour avoir une bonne idée du secteur en Bretagne.Celles et ceux que ça intéresse pourront continuer leur visite sur Internet via www.nadoz.org : davantage de métiers, d’autres témoignages, des vidéos, les formations du secteur…

Nadoz Mag N° 01 - Le cahier - avriL 2009

CAHIERLe cahierLe spectacLe vivant en Bretagne

Théâtre, musique et danse

Le secteur du spectacle réunit différents types de professionnels : les artistes, les techniciens et les administratifs.

Le Dico Des métiers Du spectacLe

Les artistes Chanteur/euseChef d’orchestreChorégraphe > reportage p.6Comédien-neCompositeur/triceDanseur/euse > reportage p.6Metteur/euse en scèneAu théâtre, le moteur de l’équipe, c’est lui. Le metteur en scène choisit les comédiens. Il les dirige lors des répétitions, guide l’intonation, le rythme des dialogues, les déplacements sur scène… Il coordonne également le travail des techniciens. Il travaille en étroite collaboration avec eux, écoute leurs propositions, mais c’est lui qui a le dernier mot sur les costumes, le décor, la musique… Musicien-ne > reportage p.11

Les techniciens AccessoiristeCostumier/èreDécorateur/trice-scénographeEclairagisteHabilleur/euseMachinisteMaquilleur/euseMixeur/euseRégisseur/euse de spectaclesC’est le grand organisateur d’un spectacle. Avant l’événement, il étudie le projet avec les artistes et le directeur du lieu pour prévoir les moyens techniques et humains. Il planifie les équipes et les installations nécessaires à la réalisation du spectacle. Capable de résoudre toutes sortes de problèmes humains et techniques, il doit également savoir établir un budget. Régisseur/euse lumière > reportage p.10Régisseur/euse plateau Régisseur/euse son > reportage p.10 (FCIL)

Les aDministratifs Agent-e artistiqueChargé-e de diffusion Sa mission ? Vendre des spectacles. Pour cela, il prospecte des théâtres, des salles de concert, les services culturels de mairies, des festivals… Il les informe de l’actualité de la compagnie qu’il représente. Il effectue un important travail de relance pour les convaincre et négocie le prix du spectacle. Lorsqu’un programmateur accepte, le chargé de diffusion choisit avec lui les dates de représentation et prépare le contrat. Chargé-e de relations publiques > reportage p.7Chargé-e de productionDirecteur/trice d’établissement culturel

Avec environ 210 compagnies professionnelles de théâtre, 70 compagnies des arts de la rue, une trentaine de compagnies de

danse contemporaine, la Bretagne est une région dynamique en matière de spectacle vivant. La musique n’est pas en reste. Chaque année, une grande diversité de festivals sont

organisés, certains de renommée nationale comme les Vieilles Charrues ou le Festival Interceltique de Lorient. Du spectacle de cirque à l’opéra, en passant par la pièce de

théâtre ou le ballet, le spectacle vivant recouvre des formes diverses. Le secteur joue un rôle important dans la vie et l’attractivité d’un territoire. Il a également un impact certain sur d’autres domaines d’activité : le tourisme, l’hôtellerie, les transports,

l’édition… Son développement est conditionné par les financements publics. Pour les professionnels du spectacle, artistes et techniciens, qui alternent CDD et périodes d’inactivité, les situations peuvent être

précaires. Le talent ne suffit pas, il faut aussi une passion à toute épreuve et une bonne dose de persévérance.

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Danseur.La volonté de vivre son rêve...

Thierry Micouin est danseur. La vocation ne lui est pas venue tout petit. Le talent s’est construit dans l’om-bre, pas à pas, mélange de travail, d’humilité et d’une extrême volonté.

Orientation.

« A 29 ans, j’ai décidé d’être danseur ». Déroutant, le parcours de Thierry

Micouin, aujourd’hui danseur, vidéaste et chorégraphe. Après un bac scientifique, il entre en médecine sans se poser trop de questions, huit ans d’études, l’internat... « J’étais plutôt sportif, je faisais un peu de gym, un peu de danse aussi... J’étais fasciné par le métier de danseur, mais sans envisager de le pratiquer un jour ». C’est un accident dans un véhicule du SAMU, lors d’une intervention, qui le fait quitter la route empruntée jusque là. « Je me suis promis, si je m’en sortais, de faire ce qui me plaisait vraiment ». Formation.Son rêve, c’est la danse contemporaine. Thierry stoppe la médecine. « Pendant deux ans, j’ai pris trois cours de danse par jour ».Contemporaine, classique, plus un cours avec un chorégraphe et une formation théâtrale en prime. « J’étais très mauvais, mais mes professeurs m’encourageaient ». Un stage avec deux danseurs de Pina Bausch le pousse, s’il en était besoin, à persévérer. « Ce fut un grand choc, ils m’ont beaucoup aidé ».

Auditions.Après ces deux années d’intense préparation, arrivent les premières auditions. « J’en ai ratées, j’en ai réussies aussi. Rater une audition est très difficile à vivre. Je me remettais sans cesse en question, ce qu’il ne faut

surtout pas faire. Trop déstabilisant ». Après des premiers pas dans de petites compagnies de danse, Thierry est admis au

Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne (CCNRB). Il y restera sept ans.

Répétitions.Au CCNRB, Thierry participe à la création et à la diffusion des spectacles. « Il faut beaucoup lire, se documenter, visiter des expos, des musées, voir des films, des spectacles... S’imprégner des créations de différents artistes, observer la société. Le danseur ne

crée pas dans sa bulle ». Comme tout sportif de haut niveau, le danseur entretient au quotidien son outil de

travail. « Je nage beaucoup. Avant chaque répétition, je m’échauffe pendant au moins deux heures. Et je continue

à prendre des cours chaque jour quand je ne travaille pas ; j’apprends toujours ».

Situation.Travailler au centre chorégraphique est une situation relativement confortable. « On peut prendre le temps de peaufiner une création sur six mois ». Confort aussi, relatif, au niveau financier. « J’ai le statut d’intermittent du spectacle et des revenus réguliers qui m’autorisent un quotidien décent, ce qui n’est pas le cas d’amis danseurs qui vivent du RMI ».

Ambition.« Le temps passe très vite dans ce métier. Difficile de danser jusqu’à la retraite. Le corps vieillit ; il y a aussi les blessures. L’évolution logique consiste à devenir chorégraphe, mais les places sont rares. Certains danseurs s’orientent vers les techniques de soin et d’entretien du corps. D’autres vont vers l’enseignement ». Thierry a d’autres ambitions. « Mon rêve, c’est d’avoir un lieu à moi pour créer, danser, enseigner, monter des expos...» Un autre rêve à mettre en scène... ■

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PedRO ROSA La danse sans frontières

Pour Pedro Rosa, danser c’est aussi faire partager sa passion. Ce chorégraphe et danseur conçoit des spectacles contemporains ou d’inspiration brésilienne avec sa compagnie « Ochossi ». Mais il réalise aussi des animations populaires où le public est invité à entrer dans la danse. Son travail comporte plusieurs aspects : en plus des spectacles, il anime aussi des stages dans différentes structures. « En-dehors des cours et des spectacles, je danse en moyenne 4 h par jour. Le reste est consacré à du travail administratif, du montage de projets, de la recherche de financements. J’emploie une personne à mi-temps et ponctuellement des intermittents pour m’aider ».

Plus d’info sur www.cie-ochossi.com

www.myspace.com/thierrymicouin➥

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La Passerelle Dans les coulisses d’une scène nationale…

Des danseurs de hip hop, un spectacle de clown, une pièce de Bertold Brecht ou encore le duo

Yann Tiersen - Miossec… La Passerelle à Saint-Brieuc (22) affiche une programmation variée. Mais avant d’accueillir les spectateurs pour la première repré-sentation de la saison, une équipe de 17 personnes s’active en coulisses. Un travail de longue haleine pour un spectacle sans couac le jour J.

Un an avant… A la Passerelle, 85 représentations sont prévues dans l’année, 2 en moyenne par semaine. La programmation se réfléchit un an à l’avance. Le directeur établit celle-ci en concertation avec une petite équipe. Il faut discuter des choix à faire, recher-

cher des artistes, écouter des morceaux, assister à des specta-cles, préparer les contrats… Plusieurs critères entrent en jeu dans le choix des spectacles. Subventionnée par l’Etat et les collectivités, la scène nationale doit veiller, par ses propositions, à favoriser le développe-ment culturel sur son territoire. L’équipe doit également tenir compte des capacités techniques de la structure qui ne peut pas forcément accueillir toutes les représentations. Il faut aussi respecter un budget : la Passerelle achète des spectacles dont le coût varie suivant la notoriété.

Un peu plus tard… La program-mation commence à se dessiner. Le service communication crée des sup-ports de communication et travaille

sur la plaquette de la saison à venir. Il développe également des relations avec la presse et envoie des informations aux journalistes pour promouvoir l’activité de la structure. C’est également lui qui s’occupe des relations publiques. « Trois personnes mettent en place des actions de médiation, ex-plique Stéphane Jouan, administrateur de la Passerelle. Il s’agit de mettre en relation des spectacles avec des personnes suscep-tibles d’être intéressées ». L’équipe organise ainsi des actions en direction de différents publics : milieux scolaires, collectivités, comités d’entreprise…

J – 2 avant un spectacle… Les camions arrivent généra-lement l’avant-veille, avec le matériel du spectacle à installer. C’est maintenant à l’équipe technique d’entrer en scène. Le régisseur général organise le travail. Les techniciens reçoivent une fiche technique du spectacle avec les installations à met-tre en place, l’emplacement des lumières... Le personnel de la Passerelle travaille de concert avec les techniciens des com-pagnies et d’autres intermittents du spectacle. En deux jours, tout doit être prêt.

Le jour J. A la billetterie, on accueille le public. A la techni-que, le régisseur lumière, le régis-seur son, le régisseur plateau et les autres techniciens sont à leur poste. Le spectacle peut commencer… ■

La Passerelle, une Scène nationale

Le label « Scène nationale » est accordé par le ministère de la Culture à des théâ-tres publics français. L’objectif de ces structures : être des lieux de production et de diffusion de la création contemporaine dans tous les domaines du spectacle vivant, théâtre, musique, danse, cirque… Les scènes nationales participent ainsi au développement culturel de leur ville et leur territoire. Outre la programmation de spectacles, la Passerelle conduit d’autres activités. Elle produit ou co-produit certains spectacles et soutient ainsi financièrement leur fabrication. Elle peut prendre en charge également leur diffusion, effectuer toutes les démarches pour vendre le spectacle à d’autres structures, comme un agent artistique. « Nous avons également une compagnie de danse en résidence, indique M. Jouan. Pendant 3 ans, au minimum, on accompagne leur travail : l’accueil du specta-cle, sa production ou co-production, la mise en place d’actions en direction de publics scolaires, amateurs ou professionnels ». www.lapasserelle.info

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A L'AFFICHE !

MARIND'EAU

DOUCEavec

bibi tombalo

A L'AFFICHE !

MARIND'EAU

DOUCEavec

bibi tombalo

L’administrationAu pôle administration, on as-sure la gestion du lieu, c’est-à-dire toutes les tâches qui vont permettre son bon fonctionnement : la comptabilité, la ges-tion du personnel, les contrats avec les com-pagnies, la diffusion des spectacles soutenus par la structure…L’équipe de la Passerelle : une responsable de l’administration, une assistante de gestion, une attachée de production.

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éé par Delphine Manac’h - école « Coïnci’dance ».

AUTOUR D’Un specTAcleUn travail de concert...

Nadoz Mag N° 01 - Le cahier - avriL 2009

700 entreprises bretonnes ont employé au moins 1 intermittent en 2003. elles sont 22250 au niveau national, dont 9140 en ile-de-France. Cette région concentre un peu moins de la moitié des entreprises, mais surtout 70 % de l'offre d'emploi du secteur. Le nombre d'entreprises s'est spectaculairement accru entre 1996 et 2003 : + 54 %.

164 €. C’est le salaire journalier moyen d’un intermittent breton en 2003 : 216€ pour un artiste, 156 € pour un technicien, 246 € pour un cadre. La rémunération annuelle moyenne a chûté de 26% entre 1986 et 2003. A cette date, elle s’établissait à 9110 € pour un artiste, 11980€ pour un technicien et 20830 € pour un cadre.

3300 intermittents en Bretagne en 2003. Ils n’étaient que 2200 cinq ans plus tôt. Ils représentent 2.6 % des 125000 artistes et techniciens intermittents recensés au niveau national. Parmi ceux-ci : 25300 musiciens, 23250 comédiens, 5600 danseurs, 5100 artistes lyriques, 1850 artistes de variétés, 31800 techniciens. L’effectif global a été multiplié par 3,4 en 17 ans, entre 1986 et 2003 (par 4,7 pour les musiciens).

IntermIttence.75 % des professionnels du spectacle sont des intermittents. Le statut d’intermittent permet d’être payé entre deux contrats. Les artistes, les techniciens et les cadres du spectacle (régisseur général, directeur de production...) enchaînent le plus souvent des contrats à durée déterminée (CDD). Entre ces CDD, ils perçoivent une allocation de chômage.Pour obtenir ce statut, il faut avoir travaillé 507 heures sur une période de 10 mois et demi (10 mois pour les techniciens). Ceux qui n’atteignent pas ce volume horaire reçoivent une indemnisation d’un fonds financé par l’Etat.

De plus en plus de spectacles (5000 par an)... Mais qui tournent de moins en moins longtemps Des artistes de plus en plus nombreux (la demande d’emploi est très supérieure à l’offre)... Mais de moins en moins payés Une multi-activités chez les artistes : enseignement, animation, culturelle, touristique ou commerciale...

A retenir...

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©Brigitte Gilles de la Londe/ON

ISEP

Page 11: NADOZ MAG n° 01

Les artistesAvant d’être sous les feux des pro-

jecteurs, ils répètent dans l’ombre pendant des mois. Les musiciens, danseurs, comédiens ou encore artistes de cirque travaillent au quotidien la technique, comme des sportifs de haut niveau. Une fois le spectacle monté,

les compagnies et les groupes voyagent et se produisent dans

différents lieux. Le soir, les artistes entrent en scène...

A L'AFFICHE !

MARIND'EAU

DOUCEavec

bibi tombalo

A L'AFFICHE !

MARIND'EAU

DOUCEavec

bibi tombalo

La communicationLe service communication s’occupe de la com-munication bien sûr, mais aussi de l’accueil et des relations avec le public. Il crée des affiches et des plaquettes, alimente le site Internet, envoie des

communiqués de presse. Il peut organiser des rencontres entre des élèves et un artiste

ou aider des enseignants à mener un travail autour d’une pièce… Il peut

aussi réserver les restaurants et les hôtels pour les artistes.L’équipe de la Passerelle : une directrice de la communication, une responsable des relations avec le public, 2 attachées de re-

lations avec le public, 3 person-nes chargées de l’accueil et de la

billetterie.

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éé par Delphine Manac’h - école « Coïnci’dance ».

AUTOUR D’Un specTAcleUn travail de concert...

La techniqueDerrière les projecteurs et les tables de mixage, les techniciens veillent au bon déroulement du spectacle et à son esthétique. Sous la conduite

du régisseur général, ils s’occupent des lu-mières, du son, des décors, des relations

entre les loges et le plateau, de l’in-tendance (hébergement, restaura-

tion, transport)… Avant et après chaque spectacle, ils montent et démontent le matériel en sui-vant des fiches techniques pré-cises. L’équipe de la Passerelle : un

régisseur général, un régisseur principal, un chef machiniste, un

régisseur son, un régisseur lumière, une personne chargée de l’entretien.

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©Brigitte Gilles de la Londe/ON

ISEP

Page 12: NADOZ MAG n° 01

A Saint-Brieuc, une FCIL forme à la prise de son, à l’enregistrement de groupes et au mixage de mor-ceaux. 12 élèves font ainsi rimer compétences tech-niques et passion de la musique.

Tiphaine prépare une FCIL (formation complémentaire d’initiative locale) son et éclairage en spectacle vivant au

lycée Le Sacré Cœur à Saint-Brieuc. En un an, il va se former au métier de régisseur son. Au programme, 15 heures d’enseignements théoriques et 15 heures de « son », par semaine. Tiphaine suit ainsi des cours d’anglais, de français, de théorie musicale... Il reçoit égale-ment un enseignement en acoustique architecturale, en électricité et en électronique. Pendant les cours de « son », place à la pratique. Des musi-ciens viennent interpréter leurs morceaux au lycée. Les élè-ves préparent les micros, captent le son et le mixent en régie. Ils travaillent le volume et le timbre de chaque instrument, envoient les retours aux musiciens… « On privilégie la prise de son et le mixage directs, adaptés aux concerts, précise Tan-guy Le Doré, enseignant en son. Mais on peut aussi travailler comme en studio d’enregistrement. Certains groupes réalisent ici leurs maquettes de CD ». La formation comprend également une initiation « éclairage » pour être capable de participer à l’installation des lumières

lors de concerts. Enfin, les

élèves effectuent quatre mois de stage dans des entreprises de sonorisation et se mettent ainsi au diapason avec les exi-gences du métier. « Il faut de l’organisation, un bon relationnel, et une bonne dose de motivation pour remballer le matériel à 5 heures du matin, porter des caisses et enchaîner les soirées. » ■

FCIL Son et éclairage en spectacle vivantBranchés musique

L’admission en FCILLa FCIL recrute en priorité des BEP ou des bacs. Mieux vaut avoir quelques bases scientifiques et une expérience dans les domaines du son, de la musique ou du spectacle. www.sacrecoeur22.com

Plus de détails, l’article et des compléments d’information

sur www.nadoz.org 10

Derrière les feuxde la rampeLe régisseur lumière

Le régisseur lumière ne crée pas les éclairages, il applique les consignes des éclairagistes pour les spectacles que La

Passerelle accueille.« La plupart du temps, la création n’est pas de notre ressort, expli-que Hervé Corrouge, régisseur lumière à La Passerelle. Après, cela dépend des rapports que l’on a avec le metteur en scène et l’éclairagiste. On peut quelquefois faire des suggestions sur l’es-thétique, la qualité des lumières, les effets… » L’éclairagiste a créé les éclairages du spectacle, le régisseur lumière les met en œuvre. C’est d’abord un technicien.Une formation en électricitéLe métier demande des compétences en électricité et main-tenant aussi en informatique. Il faut programmer les pupitres qui commandent les mouvements de lumières. « Personnelle-ment, je me suis formé sur le tas, précise Hervé Corrouge. Mais une formation en électricité est appréciée. En plus de l’installa-tion, il y a aussi une part de maintenance du matériel. » Il adapte les consignes au lieu. Il travaille d’abord sur plan, puis vérifie que les montages se font correctement. Des machinis-tes sont embauchés pour la mise en place. Enfin, le régisseur s’occupe des réglages.

Avoir l’oreille musicaleDans certains cas pourtant, le régisseur a carte blanche. Il tra-vaille même en improvisation totale pour certains concerts. En plus d’un œil averti, il faut avoir l’oreille musicale … Et ne pas avoir les mains dans ses poches… Lors du montage, tous les corps de métier travaillent ensemble, dans le noir et dans un temps très court. Il faut être patient et diplomate. « Mais c’est sympathique de rencontrer beaucoup de gens différents et de côtoyer des artistes. Le monde du spectacle fait rêver, mais il faut rester réaliste. Actuellement les débouchés sont assez fai-bles ». ■

L’éclairage est une composante importante du spectacle.

Page 13: NADOZ MAG n° 01

Talent + travail : une combinaison fructueuse pour Cédrick Alexandre.Il suit avec succès des études musicales au Conservatoire et obtient le Diplôme d’Etat de professeur de musique. En parallèle, il se forme au jazz. Contrebas-

siste et bassiste actuellement très actif, il joue avec l’orchestre de Bretagne, l’opéra de

Rennes, comme avec des groupes de jazz ou de musiques improvisées. Il est aussi enseignant des Musiques actuelles au Conservatoire de Rennes.Son parcours détaillé sur :http://www.myspace.com/cedrickalexandre

Musicien

La clé pour réussir

« Même quand ça marche, c’est un métier où l’on doit tou-jours se remettre en question. On n’est jamais assuré du

succès ». Pierre Patinec vient tout juste d’obtenir son DEM (Di-plôme d’études musicales) en « Musiques actuelles » (voir page 12). Bassiste professionnel, il doit compléter son activité en en-seignant en école de musique. « Il est difficile de percer actuelle-ment, explique-t-il. Il y a beaucoup de concurrence. Une grande détermination est nécessaire pour se faire connaître, se construire un réseau et démarcher sans cesse les gérants de café concert, les organisateurs de festival et les propriétaires de salles de spectacle ».

Plusieurs cordes à son arc Pour réussir, Pierre met plusieurs cordes à son

arc (ou plutôt sa guitare…). Il joue dans des groupes de différents styles : groove rock, reggae, latino-américain. La formation pour le DEM lui a aussi permis d’échan-ger avec des musiciens d’horizons divers. Tout cela demande beaucoup de travail :

deux ou trois répétitions par semaine et une pratique quotidienne. Les concerts ont

lieu le soir, le week-end, l’été, durent plusieurs heures… Et en fin de soirée, tard souvent, il faut

encore ranger le matériel avant de reprendre la route. « Mais la musique me passionne. La travailler a toujours été un plaisir pour moi, dès le collège, contrairement au reste ! »

La musique sonne mieuxquand on s’entend bien Ce n’est pas un métier comme les autres. Il implique une façon de vivre différente. « J’avais besoin d’une certaine liberté, avoue Pierre. Je n’aurais pas pu avoir des horaires de bureau ». Il apprécie aussi de travailler avec des gens qu’il aime bien. Le relationnel est très important. « La musique sonne mieux quand on s’entend bien. De mauvaises relations peuvent détruire le groupe. Il faut quelquefois être diplomate ». Pierre aime le côté festif de la profession, mais ne s’y laisse pourtant pas prendre. Il sait rester sérieux … Et ne pas se prendre au sérieux. « être sur scène, ça m’a plu dès le départ. Il y a une certaine griserie. Mais il faut savoir rester humble. Je ne demande pas à être en haut de l’affiche, juste à pouvoir vivre de ma musique ». ■

http://www.

myspace.com/pierrepatinec

ContaCt su

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Pierre a choisi de devenir musicien professionnel. Une voie pas toujours facile qu’il suit pourtant avec passion et détermination.

« Bac L option Basse... »

« Il y avait toujours beaucoup de musique à la maison. C’est tout naturellement que j’ai commencé la guitare

classique à 8 ans à l’école de musique à Brest ». A 15 ans, Pierre Patinec choisit la basse électrique et commence à jouer dans un groupe. Il passe un bac Littéraire spécialité musique, puis vient à Rennes préparer une licence de musicologie. Il par-ticipe à différentes formations musicales : Humancrux, du groove rock, City Kay, du reggae, Macondo, du sud-amé-ricain. Il prend en parallèle des cours de basse au Conser-vatoire puis rentre en DEM (Diplôme d’études musicales) Musiques actuelles, qu’il obtient en juin 2008. ■

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© Corentin YVERGNIAUX - 2009

© Corentin YVERGNIAUX - 2009

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Page 14: NADOZ MAG n° 01

Les conservatoires permettent principalement d’étudier la mu-sique, mais aussi la danse et le théâtre. Il n’y a pas de hiérarchie

entre les conservatoires départementaux et le conservatoire régional(appelé CRR, conservatoire à rayonnement régional). Ils travaillent en réseau et harmonisent leurs examens. En musique, le CRR, par contre, est le seul à décerner le diplôme professionnel DEM (diplôme d’études musicales) bientôt transformé en DNOP (diplôme national d’orientation professionnelle). Le choix de de-venir musicien professionnel se fait en troisième cycle. Les élèves peuvent entrer au conservatoire dès 7 ans. ■

Les études au conservatoire

D’autres formations en Bretagne...... AU LYCEE

pour le plaisir et les bases :✔ En seconde, l’enseignement de détermination Arts, avec, au choix, danse, musique ou théâtre-expression dramatique✔ Et un bac L profil Lettres-arts, dans les domaines danse, musique ou théâtre-expression dramatique

pour le plaisir et pour un métier :✔ Le BT Métiers de la musique, en 3 ans après la 3e Ce diplôme prépare aux différents métiers de la musique, à l’exclusion du professorat : disquaire, secrétaire musical dans les maisons d’édition ou de production, technicien en montage... ✔ Le bac techno Techniques de la musique et de la danse option danse et option instrument, en 3 ans après la 3eCe bac sanctionne à la fois une formation générale et des études musicales ou chorégraphiques de haut niveau. Les bacheliers continuent leurs études au conservatoire ou à l’université.✔ Le DT Métiers du spectacle option techniques de l’habillage, en 2 ans après un BEP Métiers de la mode, voire un bac proCe DTMS forme des habilleurs(ses) pour le spectacle vivant : préparation des costumes, habillage, retouches, entretien, emballage pour les tournées...

... APRES LE BAC

✔ Le diplôme de comédien de l’Ecole du Théâtre national de BretagneFormation professionnelle de l’acteur en 3 ans. Admission sur concours tous les 3 ans (concours en juin 2009). Infos : www.t-n-b.fr✔ La licence Arts du spectacle, parcours études théâtrales à l’université Rennes 2Elle donne des bases solides dans les domaines historique, théorique, esthétique, analytique, sociologique, juridique, économique… Vers les métiers de l’administration culturelle, de la production, de la création et de la formation. Infos : www.univ-rennes2.fr✔ La licence Musique et musicologie à Rennes 2Elle vise à l’acquisition de compétences polyvalentes et pluridisciplinaires. Vers l’enseignement, la recherche, la création et la pratique musicales, l’animation et le spectacle, la médiation et le développement culturel... Elle complète l’enseignement des Conservatoires.✔ Le diplôme de musicien intervenant en école (DUMI) à Rennes 2, en 2 ans après une 2ème année de licence✔ Le master Management du spectacle vivant à l’UBO à Brest, à bac+5L’objectif est de former des étudiants capables de postuler aux métiers de l’administration du spectacle vivant dans des structures diverses : compagnies, petites ou grosses structures, associations, collectivités locales. Infos : www.univ-brest.fr12

Le conservatoire, c’est « rock’n roLL »…Le conservatoire n’est pas synonyme que de musique clas-sique. Les musiques actuelles commencent à y faire leur place.

Guitares électriques et batterie font résonner un air de Franck Zappa sous les voûtes du Conservatoire de Rennes. Les mu-

siciens de l’option Musiques actuelles amplifiées sont en pleine répétition. « Ces types de musique commencent à être reconnues et prises au sérieux, explique Cédrick Alexandre, professeur et res-ponsable de cette option. Elles sont présentes dans les diplômes professionnels surtout, comme le DEM (diplôme d’études musica-les). Mais elles ne bénéficient pas d’un cursus complet au Conser-vatoire, contrairement au piano, au violon ou à la contrebasse par exemple. Elles existent à partir du cycle 2 sous forme d’ateliers d’une heure par semaine. Du coup, la formation pour le DEM recrute de façon atypique ». Il s’agit de musiciens confirmés (minimum 25 ans) venus d’horizons divers. D’abord un échange de pratiquesLe terme musiques actuelles amplifiées couvre une large gam-me de musique, des années 60 aux années 90, du jazz au rock, en passant par le reggae et le rap. « Les étudiants viennent d’abord pour échanger des pratiques. Ils font chacun partie d’un groupe mais veulent s’ouvrir à d’autres styles de musique ». Les instruments concernés sont la guitare, la basse, la contrebasse, la batterie, les instruments à vent, les claviers et la voix. Il y a 6 places et les personnes recrutées vont ensuite former un groupe musical. La formation dure 3 ans et comprend des cours théoriques et beau-coup de pratique. « Après le DEM certains préparent un diplôme d’état de professeur de musique. La plupart continuent d’exercer en tant que professionnels en donnant des cours en complément, en écoles municipales par exemple ». ■

Cycle 2 / 3 à 5 ans

Stage / 1 ou 2 ans

études de musique au conservatoire

CYCLE 3

CYCLE 2

CYCLE 1 [Dès 7 ans] Cycle 1/ 3 à 5 ans

CFEM(Certificat de Fin d’études Musicales)

2 ansFilière amateur

DEM(Diplôme d’études Musicales)

DNOP (Diplôme national d’orienta-tion professionnelle)

3 ansFilière professionnelle

➽ ➽

Page 15: NADOZ MAG n° 01

ENTREPRISETravailler en mer évoque d’abord le métier de marin. Mais, sur les bateaux, on trouve une multitude de métiers, en particulier sur les ferries qui sont souvent de véritables hôtels flottants.

ENTREpRIsETrAVAILLEr SUr Un hôTEL FLOTTAnT

La compagnie de transport maritime Brit-tany Ferries, installée à Roscoff, a été créée

en 1972. Elle compte aujourd’hui 9 navires qui assurent 15% du trafic

maritime transmanche. Premier employeur de marins Français,

ses effectifs globaux s’élèvent à 2.300 personnes auxquel-les il faut ajouter 500 sai-sonniers. Les trois quarts du personnel sont des na-vigants. Sur les navires, on

trouve surtout du personnel de conduite et d’hôtellerie.

Une grande variété de métiers

Les personnels de conduite sont responsables du navire et chargés de la navigation, de la maintenance et du chargement. Cette catégo-rie est composée de plusieurs métiers, à com-mencer par le commandant et les officiers du pont et de la machine. Les maîtres d’équipage ont sous leurs ordres les matelots et les ouvriers mécaniciens. Les " hôteliers " sont chargés de l’ensemble des tâches relevant de l’hébergement et de la restauration des passagers. Le commissaire dirige l’ensemble du personnel hôtelier, qui représente environ la moitié des effectifs des

navires. On trouve tous les métiers classiques de l’hôtellerie et de la restauration comme cuisinier, serveur, barman, chef de réception, veilleur de nuit... ■

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ONISEP BrEtagNE - NadOz Mag N° 01 - avrIl 2009

● Jean Paul LE GOASTER - chef de rang Jean-Paul a débuté comme serveur pour ensuite de-venir chef de rang. Il sert la clientèle mais assure aussi l’encadrement de serveurs.

« Il faut être très polyvalent car on peut passer par plu-sieurs postes sur un même bateau : salon de thé, bar, res-

taurant. C’est le commissaire qui détermine à chaque voyage le poste que l’on va occuper », explique-t-il. Travaillant avec des clients étrangers et en majorité des anglais, la maîtrise de la langue de Sha-kespeare est obligatoire.Il juge intéressant le rythme de travail, 7 jours en mer suivis de 7 jours repos : « c’est beaucoup plus agréable qu’en restauration classique et le salaire est aussi beaucoup plus motivant »Le rythme de travail journalier est soutenu. Jean Paul commence à 5h30 le matin pour dresser le petit déjeuner. Il travaille entre 10 et 11h par jour selon les saisons, mais avec des coupures dans la journée. Le chef de rang trouve le cadre de vie à bord plaisant, « on peut faire du sport, lire et on est bien nourri ». Il juge l’ambiance très bonne mal-gré le fait de vivre en vase clos. « Il faut être sociable, mais le personnel ne vit pas toute la carrière « attaché » à un même bateau et un même équipage ». Dernièrement, il a postulé au concours interne organisé par la com-pagnie pour devenir maître d’hôtel restauration.

● Isabelle KERDREUX - chef de réception Isabelle est chef réceptionniste et s’occupe de l’information des passagers. Son travail : « le

savoir-faire et le faire savoir ». Elle oriente et guide les passagers sur le bateau, gère les problèmes

que ces derniers peuvent rencontrer, afin que la traversée se passe au mieux. Son métier nécessite amabilité, goût du contact et la maîtrise parfaite de l’anglais. Elle a aussi un rôle de sécurité sur le bateau comme cha-cun des personnels. Un exercice de sécurité a lieu chaque semaine. Pour elle, cela consiste à monter à la passerelle et faire les annonces sécurité.Tous les membres de l’équipe travaillent une semaine, puis récupè-rent une semaine. « C’est un luxe fabuleux d’être libre une semaine sur deux , même si c’est plus compliqué pour les mères de famille qui peuvent toutefois travailler à mi temps. »Le seul inconvénient du métier est pour elle le fait « de vivre en circuit fermé pendant une semaine », mais les bonnes conditions de travail gomment cet inconvénient.Pour la suite de sa carrière, elle a postulé sur un concours interne pour passer hôtel manager.

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Page 16: NADOZ MAG n° 01

insertioninserTion / emploi

L’EMPLOI DES PErSOnnES hAnDICAPéESDES POSTES MAIS PAS DE CAnDIDATS…

ChrISTOPhE,En FAUTEUIL SOn

hAnDICAP n’EST PAS Un FrEInLes personnes handicapées ont du mal à

trouver du travail. Pourtant, pour respecter la loi, des entreprises recherchent sans succès des salariés handicapés.

Les entreprises de plus de 20 salariés et la fonction publique ont l’obligation d’employer au moins 6 % de personnes en situation de

handicap. Sinon, les employeurs doivent payer des sommes financières en compensation à l’AGEFIPH (Association de gestion des fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés) et au FIPH (Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique). Ces deux organismes ont pour but de favoriser l’emploi des personnes handicapées.

Trouver leS perSonneS avec leS qualificaTionS requiSeSLe taux de chômage des travailleurs handicapés en Bretagne est de 20,20 % contre 7, 6 % pour l’ensemble de la population. C’est d’ailleurs la même chose pour la France entière. « Il y a pourtant des emplois, explique Anne-Charlotte Cade, responsable du PDITH (Programme départemental d’insertion des travailleurs handicapés) des Côtes d’Armor. Mais la grosse difficulté est de trouver les personnes avec les qualifications requises ».

pluS on a un niveau élevé, pluS il Sera facile De S’aDapTerDe manière générale, plus on a un niveau élevé, plus il sera facile de s’adapter et plus on trouvera du travail facilement.Il faut savoir que des aides sont possibles. L’AGEFIPH finance, par exemple, des aménagements de poste, des soutiens techniques ou humains. ■

Ê t r e h a n d i c a p é n’empêche pas de trouver un emploi qui correspond à ce qu’on a i m e. C h r i s to p h e Caroff est chargé de communication dans une banque.

MoinS De DéplaceMenTSGrâce au téléphone, aux mails, au fax, il a moins de déplacements. Il doit rechercher des fournisseurs d’objets publicitaires, des studios graphiques ou des imprimeurs pour la réalisation de cartes de vœux, d’agendas, de calendriers… Il est en relation aussi avec les agences locales qui communiquent sur des manifestations en partenariat avec le Crédit Agricole. Exemples : la Saint Loup de Guingamp, Art Rock et Cité Rap à Saint-Brieuc… Il vérifie alors que la communication est bien conforme aux définitions nationales : logos, mentions légales, etc.

« ouverTure eT reSpecT DeS auTreS »Pourtant, adolescent, tout n’était pas rose. Jusqu’au bac, il est mis à l’écart ou regardé avec compassion. Sa vie change quand il entre à l’IUT Information communication option journalisme. Il y rencontre l’ouverture et le respect des autres. Malgré tout, il lui est difficile d’exercer en tant que journaliste. Il s’oriente vers le graphisme puis vers un poste plus commercial. « Cela ne sert à rien de faire des reproches aux autres. Il faut aller vers les valides sans attendre qu’ils viennent vers vous ». ■

Plus d’infos sur le site de l’AGEFIPH :

http://www.agefiph.fr/

ONISEP BrEtagNE - NadOz Mag N° 01 - avrIl 2009

Financés par l’AGEFIPH (Association de gestion des fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés) (voir article), les CAP Emploi sont un peu les ANPE des handicapés. Ils s’adressent aux personnes handicapées, capables de travailler en milieu ordinaire, qui recherchent un emploi. Ils publient des offres d’emploi spécifiques. Ils conseillent aussi les entreprises sur les possibilités d’embaucher un handicapé et les aident dans leurs recrutements. Ils informent sur les aides possibles : celles qui concernent tous les publics et celles qui sont spécifiques.

cAp emploi

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Christophe Caroff s’épanouit dans son travail. Il est assistant en communication à la Caisse régionale du Crédit Agricole des Côtes

d’Armor. En fauteuil roulant depuis 1994, son handicap ne pose pas de problème dans l’emploi qu’il occupe.

Page 17: NADOZ MAG n° 01

insertioninserTion / emploi

ONISEP BrEtagNE - NadOz Mag N° 01 - avrIl 2009

Déconnectés du monde de l’entreprise, les littéraires ? Pas assez opérationnels ? Les filières LSH (littérature et sciences humaines) n’ont pas toujours bonne presse et leurs diplômés peinent parfois à trouver du travail. Pourtant, une fois insérés, on s’accorde à leur trouver de nombreux atouts.

Les littéraires ont-ils leur place en entreprise ou sont-ils voués à l’enseignement ? Après un cursus à l’université, la préparation des concours

est la voie la plus couramment empruntée par ces étudiants. Mais tous ne veulent pas – ou ne peuvent pas - devenir prof. Et pour ces « dissidents », il peut être difficile de trouver un emploi.

leS liTTéraireS eT leS chiffreSLes études les considèrent comme des jeunes issus de « filières à insertion difficile ». Il est vrai que les diplômés des filières lettres et sciences humaines affichent de plus faibles taux d’emploi que la moyenne et des salaires moins élevés. Dans son enquête sur les jeunes sortis du système éducatif en 2004, le CEREQ analyse les premiers pas dans la vie active des diplômés.13 % des titulaires d’une licence (3 années d'études après le bac) de lettres ou sciences humaines sont encore au chômage 3 ans après leur sortie d’études, contre 7 % pour l’ensemble des licences. Leur salaire net médian au 1er emploi est de 990 euros (1150 pour l’ensemble des licences). L’écart se réduit cependant pour les titulaires d’un master (5 années d'études après le bac). Ainsi, 6 % des titulaires d’un master LSH recherchent encore un emploi 3 ans après leur sortie du système éducatif (5 % pour l’ensemble des masters). Mais les différences de salaire, quant à elles, perdurent :1330 euros par mois pour les titulaires d’un master LSH contre 1540 pour l’ensemble des masters.

DeS DiplôMéS MoinS forMaTéSPourtant les littéraires peuvent séduire les entreprises. C’est ce que tendent à démontrer certains dispositifs - encore isolés- qui mettent en relation entreprises et universités. L’opération « Elsa », mise en place entre le Cnam et Sciences Po, vise ainsi à faciliter l’insertion professionnelle de littéraires, diplômés de licence et master. La recette ? Proposer aux étudiants une formation en alternance « à la carte » pour répondre spécifiquement aux besoins des entreprises. Dans la même veine, le dispositif Phénix rassemble des grandes entreprises et des universités d’Ile-de-France. Il offre à des diplômés de Master 2 recherche en Lettres et Sciences humaines la possibilité de postuler à des postes de cadres en CDI. Bilan positif : les employeurs relèvent les qualités de ces diplômés. Capacités d’analyse, de synthèse et d’argumentation, curiosité et ouverture d’esprit, adaptabilité… Moins formatés, ils développent des approches différentes des profils classiques. ■

réussir son insertion

Les littéraires ont des atouts. Encore faut-il savoir les mettre en avant ! Dans une étude sur les jeunes diplômés de 2007, l’Apec s’intéresse aux stratégies mises en œuvre par les jeunes aux profils « atypiques » et fournit quelques conseils pour réussir son entrée sur le marché du travail.

Conseil n°1 : adopter le bon comportement, « volonté, assurance et compromis ».Ouverture de la recherche vers d’autres profils de postes, baisse des prétentions salariales, élargissement de la zone géographique, complément de formation... Les jeunes diplômés sont amenés à assouplir les critères initialement fixés et à être réactifs face aux opportunités qui s’offrent.

Utiliser les bons outils pour parvenir à entrer en contact. C’est le réseau qu’il faut faire marcher, plus qu’Internet, car les sites d’offres d’emploi sont souvent peu adaptés aux profilsatypiques.

Envoyer un CV et une lettre de motivation qui accrocheront le recruteur.Le but : éveiller l’intérêt et susciter la curiosité, en mettant en évidence les points de convergence avec l’entreprise, par exemple, et en évitant une lettre trop standardisée.

Faire de sa différence un atout et rassurer lors de l’entretien.Les jeunes diplômés aujourd’hui en poste ont su développer des argumentaires, mettre en avant des qualités et compétences acquises lors du cursus universitaire, valoriser des expériences diverses (stages, jobs d’été, vie associative), montrer une bonne connaissance de l’entreprise et de son secteur d’activité.

LES LITTérAIrES ET L’EnTrEPrISE

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Clap !Clap !Clap ! Clap !

Clap !

Clap !Clap !Clap !

Clap !

Woua ! Quelle belle description de chantier,

Chef !

pour Aller plus loin :L’insertion des jeunes, Onisep/Alternatives économiques, 2009.

« Les jeunes diplômés de 2007 : situation profession-nelle en 2008 », une étude de l’APEC disponible sur le site Internet http://jd.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » et « Les enquêtes Apec ».

« Génération 2004 », une enquête du CEREQ réalisée en 2007 et disponible surwww.cereq.fr/enquetegeneration2004.htm

www.operationphenix.fr : le site de l’opération « Phénix ».

http://mcva.cnam.fr, rubrique « Elsa », pour se renseigner sur le dispositif « Elsa ».

Page 18: NADOZ MAG n° 01

Du n

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l'O

nIS

eP« Après la 3ème en Bretagne »

édition 2009.Edité dans sa forme habituelle, ce guide présente l’organisation des études et les différentes formations proposées en Bretagne.Ce guide est distribué gratuitement à chaque élève de 3ème des collèges publics et privés de l’académie de Rennes. Indispensable pour choisir sa voie de formation.2009 - gratuitLe kiosque : études au lycée

● collection guiDes régionAux

du neuf à l'onisep

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● collection Dossiers

Pour tous les jeunes qui se trouvent à un carrefour de leur orientation.

Face à une multitude de possibilités qui s'offrent à eux, ils recherchent un premier niveau d'orientation, exhaustif et clair.

« Le dico des métiers »Un guide ludique et péda-gogique particulièrement adapté aux adolescents qui n'ont pas encore de projet professionnel précis.Le lecteur y trouvera d'abord 10 bonnes raisons de s'intéresser à son avenir dès le collège et un petit guide d'orientation pour préparer son projet pro-fessionnel, en partant de sa

situation personnelle .A noter, une approche par centre d’intérêts, très utile pour découvrir l’existence de métiers in-soupçonnés !2009 - Réf : 900770 - 9 € Le kiosque : Métiers

La collection indispensable pour découvrir les métiers, leur environnement professionnel et les formations

qui y conduisent. Chaque numéro est structuré en quatre grandes parties : emploi, métiers, études et un guide pratique. Vous y trouverez des conseils de professionnels, des infos pratiques, des témoignages, fiches métiers, portraits, des reportages et des conseils pour réussir.

« Les métiers du social »Insertion, sécurité, vie des quartiers… les « mécanos » du social sont sur tous les fronts. Les places ne manquent pas ! Seule condition : être motivé, avoir le goût des autres et le sens du travail en équipe.2009 - 113 pages - Réf : 900636 - 12€Le kiosque : Social

« Les métiers d’Internet et des jeux vidéo »Les passionnés d’informatique, d’animation 3D ou de e-marketing ont leurs chances : le secteur reprend son souffle et embauche.Dans cet univers où l’esprit start-up est toujours en vigueur, mieux vaut être capable de travailler dans des équipes pluridisciplinaires. Côté études, une spécialisation au multimédia s’avère de plus en plus indispensable. Ce numéro fait le point sur les débouchés dans ce secteur et les meilleurs profils à l’embauche. Il donne aussi des conseils pour débuter.2009 - 111 pages - Réf : 900637 - 12€Le kiosque : Multimédia

A PArAITrE :18/05/2009 - « Les métiers du spectacle ».

● collection pArcours

Une collection pour découvrir les filières d’études supérieures.

Chaque titre rassemble de façon claire et articulée toutes les informations nécessaires pour élaborer au mieux son projet d’études en fonction de ses atouts, du métier visé et des débouchés.

« Les études de physique et de chimie »Les jeunes boudent les sciences. Ni la chimie ni la physique ne sont épargnées. Po u r t a n t , e l l e s représentent un immense facteur de progrès pour

l’avenir. Avec des perspectives de recrutement souvent intéressantes.2009 - 180 pages - Réf : 900732 11€Le kiosque : Chimie

● collection infosup

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" Explorez les métiers ", " Découvrez l e s s e c t e u r s d ' a c t i v i t é ", " Formation initiale "... Les rubriques incontournables du site ne bougent pas. Si les contenus évoluent, fiches, articles et vidéos sont toujours au programme. On peut toujours s'informer et se construire son parcours virtuel de formation après le collège ou le lycée.En revanche, les internautes, en emploi ou en recherche d'emploi, intéressés par la formation continue et la VAE seront redirigés vers deux sites spécialisés : www.gref-bretagne.com pour la recherche de formations ou d'organismes de formation professionnelle continue, et www.bretagne.123vae.com pour s'informer sur la validation des acquis de l'expérience, les points d'accueil, les démarches, etc. 17

● collection Dossiers

« Après le bac Choisir dès le lycée »Ce dossier annuel propose un panorama complet des études supérieures.Première étape : aider les jeunes à faire le tri dans le maquis des formations avec les pages « Bac après bac, que faire après ? »Deuxième étape : leur permettre de se repérer parmi les filières avec les

pages « Etudes supérieures : mode d’emploi ».Troisième étape : les pages « formations par domaines » donnent les éléments pour choisir son cursus dans un domaine donné.Dernière étape : l’indispensable carnet d’adresses !2009, Réf : 900509, 9 €Le kiosque : Enseignement supérieur

ONISEP BrEtagNE - NadOz Mag N° 01 - avrIl 2009

Christine a créé un cabinet qui conduit des études de sol pour l'assainissement, et qui assure aussi une activité d'expertise auprès des tribunaux sur la pollution de l'eau et des sols...

Fabiola a créé une société qui importe des bijoux en provenance du Mexique, et qui les distribue en France par l'intermédiaire de vendeurs à domicile...

Hind Bouk'hil a monté une entreprise spécialisée en qualité et sécurité en imagerie médicale...

Sylvie aide les PME à développer leur stratégie commerciale...

LA CrEATIOn D'EnTrEPrISEEn IMAGES SUrWWW.nADOZ.OrGrUBrIQUE VIDEOThEQUE

créer son entreprise : pourquoi pas vous ?Interpeller les jeunes sur leur représentation de la création d’entreprise, tel est l’objectif de l’atelier animé par Vincenette Durand, chargée de mission Emploi-Formation à la chambre régionale de commerce et d’industrie de Bretagne. Un atelier qu’elle a proposé à des jeunes en Bac pro et en BTS...

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