Nadège tigresse

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2 2 avril 2013No 829

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

17 092FANS

Dans le parking d’Indigo, plusieurs dizaines de citadines et de tout-terrains s’alignent soigneusement. N’était-ce, le gazon dans lequel s’enfouissent mes ta-lons aiguilles, je me serais crue au Salon de l’automobile, lors même qu’il manque les splendides mannequins aux longues jambes et de l’éclairage.

Il est presque dix heures. Sur mon passage, un des gardiens s’étonne d’une telle affluence. Lui souhaitant courage pour le travail qui s’annonce ardu, je file en douce vers l’entrée. Je passe la réception, puis je tourne sur la droite en direction de la piste de danse autour de laquelle des gens papotent un peu.

Seulement quelques mots d’intro-duction, les musiciens investissent la scène. Ils offrent ma chanson préférée, une adaptation de ‘’I don’t wanna know’’ de Mario Winans et P-Diddy qui a fait un carton sur leur deuxième album « Ba li gaz ». Tout juste quelques notes, les gens envahissent la piste. La voix de Luck Mer-vil, MC de la soirée, les y incite aussi.

Dans mes veines le sang afflue. Des mes yeux, je fouette déjà l’assistance à la recher-che de mon partenaire. C’est une invite à la danse, à la joie, au plaisir. Ils dégagent tellement d’énergie, tellement de chaleur que je me demande s’ils vont pouvoir tenir le même tempo jusqu’à la fin.

Au micro, Carl Fred, tout de blanc vêtu, baskets noirs, est simple comme tout. Aucun bijou n’accroche mon regard. Avec ses yeux semblables à deux pierres noires dans un écrin de luxe, ses

cheveux qui s’en vont ondulant sur la nuque, et une peau à laquelle la lumière accorde une teinte irisée, il me rappelle les statues de dieux grecs, tout au moins, les personnages des romans Harlequin. Tout excité, il amuse le public très sélect qui a fait le déplacement.

D’ailleurs, on ne demande que cela. Des interprétations réussies et des chansons du cru de Dega sont offertes à notre délectation. Ils jouent ‘’Back to me’’, ‘’Piga w ale’’, ‘’Couleur café’’, ainsi que ‘’Déception’’ de Nickenson Prud’homme, ‘’Ti bato’’ de New York All Stars, ‘’Je suis innocent’’ de T-Vice, ‘’Aicha’’ de Cheb Khaled, etc. C’est un peu trop d’interpré-tations à mon goût. D’autant plus que ce n’est pas chaque jour qu’on a le plaisir de voir Dega sur scène. Mais les gens ne semblent pas trop s’en formaliser. Ils sont visiblement heureux de les voir, tout simplement.

D’autres artistes sont là pour les aider à nous divertir aussi. Luck Mervil, qui se fait prier pour ‘’Ti Mari’’ après avoir chanté ‘’Solitude’’ ; J-Perry, qui fait (en-core) sensation avec ‘’Enjoy’’ et ‘’Dekole’’, Kéké Bélizaire, Didi Santana et autres. Ils ajoutent une touche toute particulière à

Sacré Dega à Indigo

la soirée. On aurait dit une jam session. On danse avec frénésie. Les bras ba-

layent l’air et les reins font des tours ahu-rissants. Quelques bonnes bières au bar bien achalandé du club me détendent, tandis que les beaux solos de guitare de Didi Santana, ex-guitariste de Dega qui avait laissé le groupe bien avant la fin de l’aventure, finissent par me griser. Kéké aussi se met de la partie. Leurs doigts et les cordes s’associent pour produire des sons qui émerveillent l’ouïe. Ce sont des virtuoses, on n’en doute plus.

Etonnement. Emotions. Sensations. Tout y passe. Ce soir on est comblé. Je regrette qu’il n’ait pas eu plus de somp-tuosité à cet événement d’envergure, des feux d’artifices, plus de spectacle. Mais, dans l’ensemble, Dega a livré une très belle prestation. Le groupe a fait avec son compas un sacré dégât à Indigo. Les gens sont satisfaits. Dans leurs yeux et dans leur cœur peut-être, un souhait inavoué : « Ah, si seulement ils se remet-taient ensemble ! »

Winnie Hugot [email protected]

Encore une fois, Dream Promo a réussi un coup de

maître avec son concept de soirée Flash-back.

Après Konpa Kreyòl, c’est au tour de Dega de recol-

ler les morceaux, le temps d’une soirée, pour faire

danser leurs fans d’antan. Disparue depuis près de

huit ans sur la scène musi-cale, la bande à Carl Fred

a ému, épaté et fait de bien bons dégâts au Club Indigo. Vous avez raté ça,

dites ? Un aperçu de ce que fut cette soirée, rien que

pour vous.

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32 avril 2013No 829

Efficace middle blocker de l’équipe féminine des Tigres-ses/Tigers, Nadège Pamphile a été l’une des joueuses clefs dans la course au titre LVBRO 2009 et 2011. Vice-cham-

pionne 2012 dans cette même compéti-tion, celle qui joue au volley-ball depuis l’âge de 12 ans a décidé de disputer une dernière saison avant de mettre un terme à sa carrière. Comme pour relever un dernier défi : reconquérir son titre LVBRO, avant de s’orienter vers une nouvelle carrière, celle de dirigeante.

Née à Port-au-Prince dans une famille où le volley-ball tenait une place impor-tante, la benjamine des trois enfants de Fritz Pamphile et de Monique Noisette a grandi avec un ballon dans les mains. « Ma mère, mon grand-frère et ma grande sœur pratiquaient tous le volley-ball. Quand il m’a fallu faire un choix entre le volley et le basket-ball, disciplines sportives au Collège Marie-Anne, j’ai jeté mon dévolu sur le sport pratiqué par mes parents. Déjà, vers l’âge de 11 ans, je restais aux abords des terrains de l’école, et souvent, je me transformais en ramasseuse de balles », raconte Nadège pour expliquer son inclinaison logique pour le volley-ball.

Une inclination si forte que Nadège n’hésite pas à accommoder son horaire scolaire pour pratiquer ce sport. Même si dans la famille les études sont d’une importance capitale. « Quand tu aimes quelqu’un ou quelque chose, tu crées du temps pour lui ou pour le pratiquer. Alors, j’ai choisi d’étudier un peu plus tard, pour pouvoir m’entraîner ; car je savais que dès que la moyenne était satisfaisante, mes parents n’allaient pas m’empêcher de pratiquer le volley », continue-t-elle.

Un horaire qui a aussi servi à la vol-leyeuse à la Faculté des Sciences Humai-nes, où elle a étudié la psychologie ainsi que dans sa vie professionnelle et affec-tive. « Le sport m’a rendue plus femme. Il ne m’a jamais dérangée en rien, et mieux encore, m’a aidée à être une personne plus méthodique et plus appliquée », ajoute la middle blocker des Tigresses.

Epouse et mère de deux enfants, Nadège Pamphile continue de mettre en pratique ce même horaire qui, méthodi-quement respecté, fait d’elle une femme comblée. « Je travaille le matin et je m’en-traîne l’après-midi. Mon mari travaille lui

Nadège la TigresseAvec son 1,78 m, ses 170 livres, son éternelle queue-de-cheval et des paroles pour motiver, Nadège Pamphile est devenue capitaine de l’équipe de volley-ball des Tigresses avec qui elle a remporté le championnat de la LVBRO en 2009 et 2011. Le fait d’être efficace sur le terrain n’empêche pas à cette middle blocker d’être aussi psychologue, épouse accomplie et mère de deux enfants. Coup d’œil sur la vie de cette sportive qui annonce sa retraite à la fin de la saison.

Fiche techniqueNom : Pamphile Prénom : NadègeSurnom : Nade, Dège, PampheDate de naissance : 22 octobre 1975Lieu de naissance : Port-au-PrinceEtat civil : Mariée/2 enfantsNiveau d’études : Universitaire/Psy-chologueProfession actuelle : Responsable d’un jardin d’enfantsHauteur : 1,78 mPoids : 170 livresSport pratiqué : Volley-ballPoste : Middle BlockerClubs successifs : Tigresses/TigersPalmarès : Vainqueur LVBRO 2009 et 2011

Ses préférences Plat : Poulet au curryCouleur : BleuJoueur : Ralph Adolphe en volley / Kaká en footballBoisson : EauMode de voyage : Peu importe le moyen de transport, pourvu qu’il y ait voyageJoueuse : Carline Denis, tant que joueuse de foot que de volley-ballAuteur : Robert Ludlum/Margareth Papillon/Gary Victor/Henri KenolLivres : La marginale/Les rues paral-lèles/tout ce qu’écrit Robert LudlumActeur : Denzel WashingtonActrice : Julia Roberts/J’ai oublié le nom de l’autreChanteur : Elle cherche longuement (j’ai oublié le nom de mon chanteur préféré)... Marco Antonio SolisMusicien : Aucun Lieu de vacances : Je n’ai pas de préférence, pourvu que je puisse me déplacer

aussi au cours de la journée. Je m’arrange pour que les activités de mes enfants ne coïncident pas avec mon temps de sport, et cela marche. Si d’aventure j’ai un match qui tombe en milieu de semaine, mon mari s’occupe des enfants. Donc, tout marche à merveille », complète-t-elle.

Si la psychologue-volleyeuse doit quitter le parquet à la fin de la saison, ce n’est pas sa passion pour cette disci-pline qui a marqué sa vie qui prend fin. Au contraire : « Une passion n’a pas de fin, elle ne peut que grandir. On peut canaliser les énergies d’une passion, mais la passion en elle-même dure à jamais. Je m’en vais tout simplement, parce que j’aime être performante dans tout ce que je fais, et je me rends compte que je manquerai de temps pour me consacrer aux entraînements comme je le faisais. Ensuite, une carrière sportive ne dure pas toujours, donc, il faut savoir quand se retirer et laisser le champ à d’autres pour qu’ils commencent leur carrière », conclut-elle, comme un dernier smasch pour gagner le match.

Enock Néré[email protected]

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4 2 avril 2013No 829

L’Institution Saint-Louis de Gonzague (FIC), école de Port-au Prince, a remporté,

dimanche soir, la douzième édition de Génie Royal National (GRN), à l’issue d’une ren-contre qui l’a opposée au Collège Saint-Joseph (FIC) du Cap-Haïtien, champion 2012 de ce concours interscolaire de connaissances générales.

Quatorze institutions scolaires venant de cinq départements du pays ont pris part, cette année, au GRN, initiative sublime de par son importance, ses objectifs, sa planifi-cation et son organisation.

« Le Génie Royal National associe éducation, culture, tourisme intérieur, loisir et technologie. Son slogan : “La culture de l’excellence” », explique Berthony Volmar, le coordonnateur du concours.

L’aventure a démarré en 2001 sous l’appellation de Génie Royal Régional, pour se transformer en 2005 en Génie Royal National avec comme objectifs, encourager les valeurs positives au sein de la jeunesse ; promouvoir l’excellence ; revaloriser la recher-che et la connaissance ; créer un espace de loisirs sains et passionnants ; identifier les génies et les canaliser et dégager et prouver l’importance de la dualité Education-Loi-sirs.

Se confiant à Ticket Magazine, Volmar dit espérer organiser, à compter de l’année prochaine, des éliminatoires de Génie Royal dans chaque département du pays et inviter les qualifiés à participer au GRN, au Cap-Haïtien.

Gérard [email protected]

L’Institution Saint-Louisde Gonzague gagnele GRN 2013

La ville d’Aquin a accueilli, les 28, 29 et 30 mars derniers, la sixième édition du Festi-val international de danses et de musiques traditionnelles baptisé Destination Aquin. Sur le thème « Clin d’œil à l’Afrique », les trois jours de festivité ont fait briller la ville et permis à des milliers d’Aquinois et de visiteurs de découvrir de délicieux fragments de la culture africaine.

28 mars, le soleil est à son apogée, toute la ville est à la fête. C’est dans une am-biance de rara que la Fondation Aquin Solidarité (FAS) donne le coup d’envoi. Cornets, vaccines et tambours se conjuguent, de l’entrée de la ville jusqu’à la place d’armes, et entraînent plus d’un dans une ambiance de plaisir.

Dans tous les recoins de la ville, le plaisir se laisse sentir. Sur la place d’armes, des dizaines de restaurateurs montent leur case. C’est déjà une atmosphère de convivia-lité qui se laisse augurer.

Au bureau de la mairie d’Aquin, écoliers, étudiants et adultes viennent participer à la grande exposition organisée à l’occasion du centenaire de la naissance d’Aimé Césaire, le célèbre homme de lettres antillais. Au lycée Pierre Sully, des conféren-ces-débats se tiennent sur l’art contemporain. Le soir venu, ils sont déjà des milliers arpentant les rues voisines de la place, dégustant un plat bien épicé ou déglutissant quelques rasades de whisky ou de notre bière nationale.

Notre Beken se mêle encore une fois de la partie. C’est fascinant. Avec sa guitare qui ne chôme pas et d’autres accompagnateurs, cet homme mélancolique ravit la foule avec des morceaux qui vont droit au cœur. Notre cavalier unijambiste fait déjà figure de pilier de la fête. La foule le sent, et acclame le merveilleux chanteur sans demi-mesure.

Magnum Band, à son tour, s’amène. Dadou Pasquet, indissociable de sa guitare, surfe avec des solos entraînants.

Dobet Gnahoré. Locks. Taille imposante. Sourire contagieux, l’Ivoirienne a de quoi tenir son public en extase. Avec des musiciens venus du Togo et de l’Ile Maurice, la belle créole distille le plaisir avec une vivacité vocale hypnotisante. Elle s’est faite la voix des déshérités dans un morceau acerbe qui fustige les politiciens prévaricateurs. Le public a de quoi se déchaîner. La danse est au rendez-vous. L’on est tous heureux de faire ce voyage au pays de l’ivoire. Avec des morceaux pleins d’humanisme, la chanteuse ravit le public dont la satisfaction se manifeste par un silence évocateur... ‘’Yon rèv’’, dédié aux Haïtiens, est chanté en créole. La beauté d’Haïti y est relatée sans ambages... Gnahoré chante pour son pays. Une chanson d’amour qui fait trépider d’excitation. La chanteuse plaide en faveur de sa culture. On est face à une femme passionnée de sa terre. On ne peut en dire long pour La Excellencia, groupe de salsa en provenance de New York… Au beau milieu de la nuit, c’est Ram qui s’en vient avec un nouveau groove. C’est terroir ! Cela devient chaud ! La reine Lunise, vêtue de sa longe robe dentelée, se-condée par son mari Richard, fait frémir les spectateurs qui deviennent péremptoire-ment choristes. Tout y est. L’ambiance se dièse à chaque instant. Tours de reins, déhan-chements. S’ensuit cette version compas qu’on ne reconnaît pas à la bande. Toutefois, les morceaux empruntés au roi Coupé sont bien exécutés. L’on danse à corps perdu avant de s’emballer dans la combinaison méringue/rara qui surprend plus d’un.

Les musiciens de Mizik Mizik sont déjà installés. Un beau groupe de musiciens au talent confirmé s’apprête à la fête. Erick Charles, le chanteur principal de cette forma-tion musicale, fait valoir sa texture vocale. La bande à Fabrice Rouzier fait rêver, des spectateurs qui repartent avec regret.

A son tour, Maman Sany, jeune danseur nigérien, offre une prestation de danse fascinante intitulée « Tout n’est pas perdu ». Le public est captivé par les mouvements de la star africaine qui sidère son sujet.

Avec Ayikodans de Jean Guy Saintus, c’est magnifique et enthousiasmant. Avec de fameux numéros et le beau mélange de rythmes afro-caribéens, les jeunes danseurs et danseuses du groupe à Jean Guy ont tout pour porter la joie du public à son som-met. Standing ovation. Un vrai clin d’œil à l’Afrique. Les musiciens congolais s’amè-nent. Tambours noués à la hanche, les musiciens du groupe congolais « Les tambours de Brazza » subjuguent. En véritables habitués de la scène, les tambourineurs nous apportent d’une bonne parcelle de la culture africaine. L’ambiance est surtout cha-

Destination AquinJoyeuses Pâques

leureuse. BIC, le Tizon Dife, en bon animateur, apprend des chœurs à son public. C’est incitatif. Notre parolier déchaîne la joie de plus d’un. Les applaudissements se font entendre de tous côtés.

Une petite pause. Juste le temps pour que les musiciens de Tabou Combo pren-nent place. Cinq minutes s’écoulent, c’est déjà l’animation. Shoubou, plus plaisant que jamais, salue le public avec ‘’Men nou’’. Les paroles « Ayiti ala m kontan wè w », parcou-rues de patriotisme ajouté aux autres interprétations, Tabou fait rêver l’assistance.

Et comme à l’accoutumée, c’est Rasin Mapou du feu Azor qui termine les festivités. L’on est comme astreints à bouger aux rythmes des tambours.

Une fête de Pâques à Aquin, c’est désormais une occasion qu’on ne manquera pas.

Lord E. Byron

Équipes championnes à GRN :2005 : Collège Martin Luther King (Cap-Haïtien)2009 : Lycée Boukman (Cap-Haïtien)2011 : Lycée Toussaint Louverture (Port-au-Prince)2012 : Collège Saint-Joseph – FIC (Cap-Haïtien)2013 : Institution Saint-Louis de Gonzague – FIC (Port-au-Prince)

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52 avril 2013No 829

Les 10 endroits préférésde Roberto Martino De la Nouvelle-Calédonie à Las Vegas, sans oublier de faire un arrêt chez lui, en Haïti, Ro-berto Martino, chanteur vedette du groupe T-Vice, nous emmène au gré de ses voyages, histoire de nous faire découvrir dix de ces endroits qui l’ont particulièrement marqué.

1. Une journée sur la cour de ré-création avec ma fille. Passer du temps avec elle, la regarder sourire et s’amuser est un pur bonheur. Elle est ma moti-vation, la meilleure chose qui me soit arrivée !

2. Camp-Perrin. On ti kote apa (ri-res) ! Cet endroit me procure un senti-ment de paix et d’amour inexplicable. La rivière est extraordinaire, et les habitants ne ratent jamais l’occasion de m’offrir un accueil des plus agréables à chaque fois que je m’y rends.

3. Nouméa, Nouvelle-Calédonie. Un véritable paradis sur Terre ! A cha-que fois que je vois sur notre calendrier qu’on doit se produire là-bas, je ne peux m’empêcher de commencer à compter les jours. La combinaison des plages aux montagnes dans cette petite ville rappelle l’ambiance de Beverly Hills, mais avec un sentiment caribéen.

4. Ma maison à Port-au-Prince. Lakay se lakay ! J’ai grandi dans cette maison et j’en ai gardé d’excellents souvenirs. Je me revois, beaucoup plus jeune, jouant dans les rues à divers jeux, football, fistibal, teke mab, solda mamit et autres, avec d’autres enfants que je connaissais à peine. J’ai eu une superbe enfance dont les souvenirs seront gravés en moi à jamais.

5. Sur scène ou sur un char avec T-Vice. Pour moi, il n’y a pas de meilleure sensation que d’être connecté avec mes

fans à travers un bon concert. L’interac-tion avec le public, le sentiment d’être un leader, de s’amuser tous ensemble est tout simplement inexplicable ! Mèt beton an !!!

6. Un terrain de football. Ici, à Miami, on se retrouve entre amis tous les mardis pour jouer au football. A ces moments, je me déconnecte de tout. J’essaie d’arrêter de penser à la musique, entre autres, et de profiter de ces deux heures de temps que je passe avec mes amis. De plus, je fais fort souvent partie de l’équipe gagnante, ce qui, soit dit en passant, aide beaucoup (rires)!

7. Vice2k Studio. Que je travaille sur un projet personnel ou sur un album de T-Vice, j’adore me retrouver au studio, inspiré. La sensation d’être capable de créer ma propre musique et de voir les fans se réjouir en l’écoutant est extraor-dinaire. De plus je passe le clair de mon temps dans cet endroit. J’avais donc intérêt à le rendre le plus confortable possible et d’arriver à y prendre plaisir.

8. Rome, Italie. Quand je vais à Rome, j’ai le sentiment de vivre un rêve. Je peux sentir tout le poids de l’histoire de cette ville rien qu’en visitant des mo-numents comme le Colisée, les cathé-drales et divers autres sites touristiques. C’est une sensation indescriptible !

9. Le nord d’Haïti. Que ce soit à La-badee ou n’importe laquelle des plages des environs, ou encore sur une de ces petites îles inexploitées, ce sentiment d’innocence me permet de me décon-necter et de profiter du véritable charme d’Haïti.

10. Las Vegas. Il y a un sentiment que j’ai à chaque fois que j’atterris à Las Vegas qui me donne des frissons. Cette ville me donne l’impression d’être un enfant à Disney Land. Je me déconnecte de la réalité et je profite au maximum du peu de temps que j’ai la chance d’y passer !

Propos recueillis par Daphney Valsaint

« Kilè Li Ye » est enfin sortiSous le pilotage des productions

RKM et PIWO Records, le polyvalent animateur Gandhi Estiverne Dorsonne a bouclé le premier volume du projet « Kilè Li Ye ». En préparation depuis trois ans, la vente-signature du laser « Kilè Li Ye » a finalement eu lieu le sa-medi 30 mars dernier au club Mango Lounge. Contrairement à d’autres disques, « Kilè Li Ye » regorge des ten-dances compas, racine, jazz, gospel, rock N’ roll, world beat et regroupe des artistes de provinces et de Port-au-Prince, d’un Yougoslave, d’un Cubain, d’un Suisse et d’un Français. Il jouit également de la touche d’une quin-zaine de producteurs et des artistes Belo, Vox Sambou, Richard Cavé, Jean Bernard Thomas, Lòlò, P-Jay, Mika Ben et Dug-G.

Selon l’initiateur de ce projet, « Kilè Li Ye » est entièrement dédié au rap-peur Abojah qui est omniprésent sur l’opus. Issu de Cité Soleil, un cancer lui fait la vie dure depuis dix ans, mais pas une fois, Abojah n’a raté une occasion de promouvoir le rap.

Dans l’attente du deuxième volu-me de « Kilè Li Ye », Gandhi et l’équipe de Piwo Records planifient des confé-rences dans des universités et des éco-les. Ils informent le public que le laser est disponible en ligne sur iTunes, Amazone, CD Baby, www.kileliye.com et chez les disquaires Mélodisque, CD Selection, PIWO Records, PIWO Store pour seulement 250 gourdes.

Baky gravit les échelonsLe dernier protégé en date du label

RKM Records, Lugendy St-Hubert a.k.a Baky Popilè, vient de sortir un nouveau titre, « Level remix », avec la participa-tion des rappeurs Wendyyy Traka et P-Jay MSB. Disponible sur des sites du rap haïtien, Youtube et autres, ce single soulève beaucoup de controverses. Quelques mois avant, Baky Popilè créait le buzz grâce à la sortie de sa deuxième vidéo, « Sex Friend », dont la réalisation est signée « Lux Productions » de Abdias Laguerre.

Depuis la sortie de sa première mix-tape intitulée « Avan m siyen », le 28 sep-tembre 2012 à l’hôtel Le Plaza, Baky a fait du chemin. Suite à sa grande première le 1er décembre 2012 au club La Cayenne, il a livré de nombreuses prestations avant de sortir deux autres mixtapes baptisées « Chocolats en parole » et « Pral gen rèl ». Son potentiel de rappeur et son label RKM Records l’ont permis de côtoyer des artistes tels K-libr’, Dug-G, Abojah, Trouble Boy, Vanessa Désiré, Costy Jay, etc. Baky honore contrats sur contrats, travaille sur son album et met tout son talent dans la balance pour confirmer son adage « Popilè ».

Top Son ne baisse pas les brasMalgré son immigration aux Etats-

Unis d’Amérique et ses études à l’Univer-sité de l’Etat de New York (SUNY), Nelson Pétion dit Top Son ne néglige pas sa carrière artistique. En 2006, il a réelle-ment démarré dans le rap avec le groupe

« Sinai Bez » avec lequel il a sorti le track « M reve Ayiti chanje ». Ne voulant pas rester incognito après la dislocation de ce groupe, Top Son a rudement travaillé avant d’intégrer le groupe « Legion Clan ». Il a livré de nombreuses presta-tions et caressait l’idée de matérialiser plusieurs projets avec ce groupe. Mais sur demande de sa famille, Top Son a laissé le pays en 2008.

Il a fait feu de tout bois avant de ren-contrer les producteurs Mack HD et Wyll qui l’ont permis de signer avec le label «TheCore Music Goup ». De ce contrat, il a sorti son premier track solo titré « Men tren an » et plusieurs autres titres dont « Pasyans » feat Fantom, « Nan New York », « Chwa pa m » et autres.

Top Son a participé sur l’album « RED » de Barikad Crew. Il a déjà sorti plusieurs clips et une mixtape titrée «SWAGGIN OUT». A présent, Top Son travaille sur son deuxième mixtape et compte entrer au pays ce mois d’avril afin d’honorer d’autres contrats.

Dug-G grossit son répertoireLe rappeur Jean Hubert Valcourt alias

Dug-G se bat du bec et des ongles pour prouver à tout un chacun qu’il est le rappeur le plus prolifique de sa géné-ration. Après la sortie de son premier album solo « Kenbe m si w kapab » et sa mixtape « Men vibe la », Dug-G continue d’avancer « San Kanpe ». Non seulement il est le producteur de l’album « La voix de Dieu » du rappeur DRZ, de la mixtape « Kamasutra » du groupe AsiZ et du laser

« Kilè Li Ye » de l’animateur Gandhi Le Metronome, il ne cesse de sortir ses propres produits.

Récemment, il a accouché de « Konn sa w ap di » avec No Good, Burning, 2Goutan, DRZ et Wendyyy Traka, et le clip des titres « Sonje » et « 10 goud papye », le freestyle « I don’t like », etc.

Le numéro un du label PIWO Re-cords demande au public de se tenir prêt pour sa mixtape « Dug-G 2.0» qui sera gratuitement disponible sur son site www.duggonline.com, à partir du 1er mai prochain.

Concert de solidarité pour HaïtiLe samedi 29 mars écoulé, le rap-

peur d’origine haïtienne Kery James a interprété des titres tirés de son nouvel album dans le cadre d’un concert de solidarité pour Haïti. L’évènement s’est tenu à Bataclan, Paris, avec la participa-tion de Sadek et L.E.C.K. Les bénéfices de la soirée serviront au financement des actions menées par le Secours Populaire Français (SPF) et son parte-naire, Acem Haïti, à Jacmel. Le SFP est actif dans le pays suite au passage du séisme meurtrier du 12 janvier 2010. A présent, le SPF soutient les populations locales en participant à la reconstruc-tion d’écoles, de centres de santé, de stations de traitement de l’eau, et en soutenant la reprise d’activités agrico-les aux Gonaïves, à Jacmel, Petit-Goâve (Palmes et Delatte), Port-au-Prince et Verrettes.

Wendy Simon

Dans le rap

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Lundi 1er et mardi 2 avril 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Un camp de tennis pas comme les autres

Un camp emblématique de la crise de logement de l’après-12 janvier 2010. Il concentre

plusieurs dizaines de familles entassées comme des sardines sous des tentes de fortune. Ici, on étouffe, c’est très dur d’y vivre”, lance un jeune sans-abri vivant comme la plupart de ses voisins dans une précarité extrême.

Ici, le long d’un mur, le linge est séché. Là, l’électricité volée à l’EDH pose problème. Des fils dénudés à même le sol avoisinent la couche d’un nouveau-né faite de vieux car-tons et de morceaux de tissus. “Nous souffrons tous les jours, mais nous n’avons pas d’autres choix, se plaint sa mère”.

Dans ce camp saturé de toutes les incommodités ( pas de toilettes, pas de cuisine), les habitants privés de tous les droits fondamentaux assurent leur propre sécurité. Leur afflux pèse lourdement sur l’insécurité du stade Sylvio Cator limitrophe.

Il s’agit du Tennis club de Port-au-Prince, un camp de tennis jàdis fréquenté par une catégorie sociale aisée et le seul haut lieu étatique des compétitions nationales.

Le 14 avril prochain, le président de la FIFA, en visite à Port-au-Prince pour inspecter les travaux de rénova-tion du stade aura de quoi se “rincer les yeux”.

Avec une journée mercredi et une autre dimanche, les clubs haïtiens avaient l’occasion, durant la semaine sainte, de recueillir des points en vue d’ améliorer leur position au classement. Mais, si le Valencia et l’AS Mirebalais, le FICA, le Victory en ont profité, le Racing Club Haïtien et l’Aigle Noir ont connu deux revers chacun et fait rager leurs fans.

Après avoir assisté à la victoire du Racing Club Haïtien (1-0) sur le Baltimore, au lendemain du 90e anniversaire du club, les fans

s’estimaient heureux d’entrer dans l’ère nonagénaire avec une victoire qui devrait en annoncer d’autres. Mais trois jours plus tard, le Racing Club Haïtien subissait la loi de l’Association Sportive de Petit-Goâve (ASPG) faisant ainsi vaciller la foi de ses fans, avant de subir dimanche la loi du Valencia 0-2 au stade Sylvio Cator, semant du même coup le doute dans les esprits.

Jouant en déplacement sur la pelouse de l’ASPG, mercredi, le Racing Club Haï-tien nourrissait au moins l’espoir de rame-ner un nul de son déplacement. Mais, dès la 13e minute de jeu, Val Gardy ouvrait le score permettant aux locaux de rentrer aux vestiaires avec un avantage d’un but d’avance. En seconde période, le Racing Club Haïtien a beau chercher l’égalisation, mais neuf minutes après la reprise, Val Gardy remettait ça. Le buteur des promus corsait ainsi l’addition en faveur de l’ASPG tout en réalisant le doublé. Le Racing Club Haïtien n’a jamais pu vraiment inquiéter les locaux, qui sont parvenus à conserver leur avance jusqu’au coup de sifflet final. Ils s’imposent 2-0 et enregistrent alors leur premier succès en D1 alors que le Racing Club Haïtien essuie son premier revers de la saison.

Dimanche, accueillant les champions en titre, le « Vieux Lion » aspirait alors à réaliser un coup d’éclat pour maintenir son fauteuil de leader tout en imposant le respect. Loubens Eugène -Saint Jean-Kerby, Roberto Ulysse, Jean-Louis Kenley, Joinvilma Marcel - Titin Kendy, Zile Rod-

ney (capt) - Luckson Mondesir, Monuma Constant Jr, Noel Sylviestre - Louis Fritznel pour un 4-5-1 plus proche du 4-2-3-1 composent la formation de départ de ce Racing en mission tout en bleu.

Côté Valencia en t-shirt vert et culotte blanche et bas verts, Frantz Dé-cembre lui oppose : Frantzy Montrevil - Samuel Mardochée Pompée, Jean-Robert Jean, Duverger Mackendy, Jean Dany Maurice - Fritz Gerald Alliance, Harold Sanon(capt), Emerson Michel, Chardel-son Charlemagne, Roody Joseph - Amy André dans un schéma tactique presque similaire.

11 minutes après le coup d’envoi de l’ arbitre Jacques Walkens, c’est le Valencia qui trouve la faille dans la défense du « Vieux Lion ». Un déboulé d’Emerson Michel sur le côté gauche de la défense du Racing Club Haïtien suivi d’un centre parfait pour Amy André au point de pe-nalty. L’ancien joueur du Cavaly effectue une réception parfaite de l’intérieur du pied droit qui lui sert à la fois de dribble aérien pour se débarrasser de son vis-à-vis et mettre le ballon dans le sens du but avant de pivoter et de reprendre en puissance du droit. Loubens Eugène ne peut que constater les dégâts. Le Valencia mène 1-0. Le Racing Club Haïtien aura 3 bonnes occasions pour revenir au score, d’abord par Monuma Constant sur coup franc (23e), puis Noël Sylvestre qui a tiré dans les jambes de Mackendy(28e) enfin par Fritznel Louis qui a buté sur le portier

(43e). Le Valencia parvient quand même à rentrer aux vestiaires avec l’avantage d’un but.

En seconde période, le Racing Club Haïtien s’est jeté dans la bataille dans l’ob-jectif d’obtenir l’égalisation. Le Valencia tout en défendant chèrement son avantage acquis à la mi-temps cherche la faille pour corser l’addition. Les trois changements effectués côté Racing ne changent pas grand-chose dans la production de l’équipe alors que le Valencia effectue trois change-ments qui se révèlent payants. On joue la 90e minute quand sur une remise mal ajus-tée de Roberto Ulysse dans la défense du Racing, Mandela, entré en jeu en cours de match, intercepte le ballon d’un contrôle de la poitrine avant d’ajuster Loubens Eugène d’un tir croisé du pied gauche. Le ballon va heurter le montant gauche de Loubens avant de le clouer dans la cage. Le Valencia mène 2-0 et il ne reste plus que 3 minutes d’arrêts de jeu. Au coup de sifflet final, le Valencia s’impose 2-1 et le Racing perd sa position de leader.

Résultat complet des 5e et 6e journées

Mercredi 27 marsParc Pinchinat de JacmelCavaly bat Victory 1-0; Kimberly

François, 84eParc Levelt de Saint-MarcBaltimore bat Aigle Noir 1-0; Johnny

Joseph, 74eParc Indrich de Four-à-ChauxValencia et Tempête 1-1; Geraldy

Joseph 11e pour Valencia, Charles Hérold Jr 22e pour Tempête

Parc Saint-VictorFICA bat America 1-0, Joseph Stan-

ley 5eA Petit-GoaveAS PG bat Racing Club Haïtien 2-0,

Val H. Gardy 13e et 54eStade Sylvio CatorDon Bosco et AS Mirebalais 0-0Dimanche 31 mars 6e journéeParc Saint-Jean de GressierCavaly bat AS PG 1-0 Kimberly

Francois 8e

Parc Pinchinat de JacmelVictory SC bat Aigle Noir AC 2 - 1, St-

Germain Jn Fritz 32e, Guillaume Stephane 71’ pour le Victory, Baptiste Ronald 34’ pour l’Aigle Noir

Parc Saint-Louis de MirebalaisAS Mirebalais bat America FC 1-0,

Fede Frenel 82’ sur penaltyParc Saint-VictorFICA et Don Bosco 1 - 1, Cherenfant

Woodensky 4’ pour le FICA et Peguero Jn Phillippe 37e pour le Don Bosco

Stade Sylvio CatorValencia FC bat Racing CH 2-0, Amy

Andre 11e et Racine Y. Mandela 90 pour Valencia

Parc Levelt de Saint-MarcTempête FC vs Baltimore SC remis

au 4 avril

Classement des buteurs1- Peguero Jean-Philippe du Don

Bosco 4 buts2- Jimmy Fédé du Don Bosco 3

buts3- Kimberly François du Cavaly 3

buts

[email protected] [email protected]/twitter : @nenock

Championnat national de d1 2013 : J6

Le Racing Club Haïtien abandonne sa place de leader

le nouveau président du Racing emmanuel ménard félicitant Zile Rodney, le capitaine du Racing, après le match contre le Baltimore, la semaine dernière (photo : Yonel louis)

Classement 1 AS Mirebalais 12 6 3 3 0 5 2 +32 Racing CH 10 6 3 1 2 5 6 -13 Victory SC 10 6 3 1 2 5 3 +24 Don Bosco 9 6 2 3 1 8 7 +15 Baltimore 8 5 2 2 1 3 2 +16 Valencia FC 8 5 2 2 1 5 3 +27 Cavaly AS 8 6 2 2 2 3 3 08 FICA 8 6 2 2 2 4 6 -29 Tempête FC 6 5 1 3 1 5 4 +110 AS Petit-Goave 5 6 1 2 3 4 6 -211 America FC 4 6 1 1 4 2 5 -312 Aigle Noir AC 3 5 1 0 4 5 7 -2

Page 7: Nadège tigresse

Lundi 1er et mardi 2 avril 2013 7

Quelques jours avant de fêter son soixante-quatrième an-niversaire, William Chams Salum, plus connu sous le

nom de Billy Charm, le plus grand manageur de l’histoire du noble art colombien, est décédé dimanche après-midi à Barranquilla, une ville du nord de la Colombie. Interné depuis plusieurs jours dans une clinique de la ville pour un problème pulmonaire, qui l’enquiquinait depuis des mois et l’a finalement obligé à s’éloigner des rings, il a été victime d’un arrêt cardiaque

Décès du promoteur colombien Billy Chams

Nommé à la tête de la sélection haïtienne de football le 10 mai 2012 à la place du mé-diocre Edson Tavares, auteur

de la désastreuse campagne d’Haïti dans les éliminatoires de la Coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014, le technicien cubain Israel Blake Cantero ne fait que collectionner des défaites depuis le début de l’année 2013, et ce, à quatre mois de la phase finale de la plus lucrative compétition au niveau des sélections dans la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et Ca-raïbes de football (Concacaf), à savoir la Gold Cup.

En effet, du vendredi 7 septembre 2012 au dimanche 24 mars 2013, sous la direction d’Israël Blake Can-tero, les Grenadiers ont disputé un total de seize (16) rencontres, dont quatre (4) en 2013 pour autant de défaites.

Considéré comme étant le di-gne héritier de son illustre aîné, Luis Armelio Garcia, qui avait permis à l’équipe nationale de s’emparer du titre suprême de la Coupe Caraïbes des nations le 23 janvier 2007 en battant les Socca Warriors de Trinidad & Tobago (2-1), Cantero avait bien débuté aux commandes des Grena-diers en surclassant les équipes de Saint-Martin (7-0), Bermudes (3-1) et Port Rico (2-1) au terme du premier tour de la coupe Caraïbes 2012, qui s’est tenu au stade Sylvio Cator du 7 septembre 2013.

Avant de disputer le second tour de cette compétition qui avait eu lieu à la Grenade, il avait emmené les Gre-nadiers à la victoire contre la Guyane française (2-1) en match amical, le 17 septembre 2013. Le 14 novembre, ils avaient repris goût à la victoire en battant Guyana (1-0), avant de per-dre (0-1), le 16 novembre, devant la Guyane française et le 18 novembre, ils étaient parvenus à éliminer le pays hôte, la Grenade (2-0) pour accéder à la phase finale.

Grands absents de la dernière Gold Cup en 2010, les Grenadiers n’avaient qu’une ambition, celle de faire leur come-back dans la compé-tition reine de la Concacaf au niveau des sélections. Ainsi, ils avaient bien entamé la campagne en faisant match nul (0-0) face à Trinidad & Tobago, le 7 décembre. Deux jours après, soit le 9 décembre, ils avaient remporté la bataille de l’île en dominant la Ré-publique dominicaine non sans peine (2-1) avant d’éliminer le pays hôte de la phase finale de la Coupe Caraïbes, Antigua & Barbuda (1-0).

Contre toute attente, les Gre-nadiers avaient mordu la poussière face à l’équipe qui allait remporter la

Faut-il continuer avec Cantero à la tête des Grenadiers ?

compétition, Cuba (1-0). Deux jours avant cette rencontre disputée le 14 décembre, un groupe de joueurs avait choisi d’observer un mot d’ordre de grève pour réclamer les primes de la qualification des Grenadiers pour la Gold Cup 2013. Et finalement, dans la petite finale jouée le 16 décembre, ils avaient pris la longueur de la Mar-tinique (1-0) durant les prolongations pour s’adjuger la troisième place de la zone caraïbe.

Et depuis, les Grenadiers, qui avaient fait un bond spectaculaire dans le classement mondial de la FIFA (38e) et (3e) dans la zone Concacaf, ne font qu’enchaîner défaite après défaite en 2013. Sollicités un peu partout, les Grenadiers ont subi res-pectivement la loi du Chili (3-0), le 19 janvier ; de la Bolivie (2-1), le 6 février ; d’Oman (3-0), le 20 mars et de la République dominicaine (3-1), le 24 mars dernier. Rien qu’en 2013, ils ont subi quatre défaites de suite, ont encaissé onze (11) buts contre seulement deux inscrits par Kervens Fils Belfort et Charles Hérold Junior devant successivement la Bolivie et la Dominicanie. N’est-on pas en droit de se demander s’il faut continuer avec Cantero à la tête des Grenadiers pour la Gold Cup qui aura lieu aux USA, du 7 au 28 juillet.

Les amateurs du foot disent souvent c’est en jouant contre des grosses équipes qu’une équipe va certainement progresser. Dans le cas d’Haïti, c’est différent. Il n’y a rien de mal à ce qu’Haïti perde devant la Bolivie ou le Chili. En revanche, chuter (3-0) devant l’équipe d’Oman (105e mondial) avec les expatriés et (3-1) devant celle de la Dominicanie (96e mondial) avec un groupe de joueurs locaux, ça donnent à réfléchir.

Autant dire, entre le 7 septembre 2012 au 24 mars 2013, sous la hou-lette de Cantero, les Grenadiers ont disputé seize (16) rencontres. Bilan : 9 victoires, 6 défaites, un match nul,

Nicholas Walters a couru entre 10 à 14 km dans les hauteurs de Tara’s (1000 mètres au dessus de la mer) le week-end

dernier. Walters, champion en titre WBA des poids plume, s’entraine sous la supervision de son manager Jacques Deschamps Fils.

Après une semaine en Haïti, le Jamaïcain retournera à Panama pour pour poursuivre sa préparation avant sa défense de titre dans son pays, le 11 mai prochain.

Walters s’entraine en Haïti sous les yeux de JDF

23 buts inscrits et 17 encaissés.A côté d’éventuelles rencontres

face respectivement à la Jamaïque, au Guatemala, à la Nouvelle Zélande ou encore au Zimbabwe, les Grenadiers sont invités à jouer face à deux grands d’Europe, l’Espagne, championne du monde en titre, deux fois championne d’Europe des nations, le 8 juin à Fort Lauderdale et face aux quadruples champions du monde, l’Italie, le 11 juin à Rio de Janeiro au Brésil. En tenant compte de la médiocre pres-tation des Grenadiers lors de leurs quatre dernières sorties, on pourrait se demander si les équipes d’Espagne et d’Italie ne vont pas changer d’avis.

Cantero, qui a essayé plus d’une centaine de joueurs évoluant en Haïti ou à l’étranger, n’arrive toujours pas à donner une vraie identité à l’équipe haïtienne voire à parler d’une ossature pour les Grenadiers.

Mieux vaut tard que jamais. Si avec Cantero Haïti a connu son meilleur classement mondial, l’his-toire retiendra longtemps encore que sous ses commandes, les Grenadiers avaient été battus par les Dominicains lors d’un match amical baptisé coupe Quisqueya (3-1), le 24 mars 2013. Une grande première dans l’histoire du football national dans la catégorie senior.

Si certains observateurs sont una-nimes à reconnaître que Cantero n’a pas sa place à la tête des Grenadiers, la question que l’on se pose : qui pour le remplacer ?

Espérons toutefois que ce ne sera pas un entraîneur du genre Jairo Rios Rendo, le Colombien ou le Brésilien Edson Tavares, deux faux techniciens avec lesquels Haïti avait vécu des mo-ments douloureux dans la Gold Cup 2009 et les éliminatoires de la Coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014.

Légupeterson Alexandre /[email protected] [email protected]

Page 8: Nadège tigresse

8 2 avril 2013No 829

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MOTS CROISÉSMOTS CACHÉS

ROUBLE

MOTS CROISÉS

A : PENDERIEB : PORTLANDC : BEAUFORTD : FOURREAUE : PATINEUR

Le jeu consiste à replacer les pastilles octogonales dans les emplacements vides de manière à former des mots en lisant dans le sens des aiguilles d’une montre, en commençant par la première pastille en haut. Le premier mot est déjà en place, il suffit de compléter les autres. Il y a des définitions pour vous aider à identifier chaque mot.

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A : Ver plat non annelé.B : Se dit d’une personne sans énergie.C : Écrand de télévision de grandes dimensions.D : Que l’on peut étirer sans danger de rupture.E : Endurcir.

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MOTS CACHÉSLes mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les neuf lettres restantes désignent un mot anglais (un stimulateur cardiaque,qui, implanté dans l’organisme permet d’accélérer le rythme d’un coeur qui bat trop lentement).

Horizontalement1 - Exactitude. Cadmium.2 - Reptile saurien. Arête.3 - Camarade. Riche.4 - Recueil d’illustrations. Pays de Gandhi.5 - Fibre textile. Refuge. Pronom personnel.6 - Partie de l’intestin grêle. Limite.7 - Drame japonais. Marquer de raies. Volcan actif du Japon.8 - Tissu fait de fils de lin, de coton, etc. Éméchés. 9- Légumineuse annuelle. 10 - 11- Rongeur. Quelqu’un. Conjonction.12- Régime. Inanimé.

Verticalement1 - Peinture laquée. Maquillage.2 - Moi. Personne asservie. Paresseux.3 - Épidermique. Prêtre gaulois. 4 - Ancienne monnaie chinoise. Fenêtre faisant saillie.5 - Préfixe privatif. Commun. Empeste. 6 - Soignés. 7 - Protozoaire pourvu d’un noyau. Vin blanc.8 - Grade. Primate nocturne d’Asie du Sud. Adverbe de lieu. 9 - Complet. Rivière de Champagne.10 - Eau-de-vie. Raconte.11- Chlore. Hausse demi-ton en musique. Place.12- Fonte de la glace. Langue iranienne.

Amplificateur de micro-ondes. Massif montagneux d’Europe. Liquide nutritif tiré du sol.

État du sud de l’Arabie.

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