HAG tions

H I S T O I R E S D E L A H A G U EGaston Guillou, pêcheur en vrai et en chanson

E N B R E F ManWoz, voyage

dans la Hague

Q U I F A I T Q U O I ?La direction des finances

N ° 7 2 - p r i n t e m p s - 2 0 1 5

L E M A G A Z I N E D E L A C O M M U N A U T É D E C O M M U N E S D E L A H A G U E

PROGRAMME DE MANDAT

Fixer un cap et voir plus loin

D O S S I E R P 4

AUSSI DANS CE NUMÉRO

CI-DESSUS : Jacek Wozniak et Manu Chao, les artistes créateurs de ManWoz.

EN COUVERTURE : Fixer un cap et voir plus loin. Les neuf élus du bureau de la Communauté de communes de la Hague ont bâti le projet politique du mandat 2014-2020.

DOSSIER La dynamique du projet de territoire ................ PAGES 4 - 7

QUI FAIT QUOI ? Les bons comptes de la direction des finances ........ PAGE 8

À SUIVRE Vente directe derrière le port ........................................ PAGE 9

EN BREF .................................................................... PAGES 10 - 11

HISTOIRES DE LA HAGUE Gaston Guillou, pêcheur en vrai et en chanson ....PAGE 12

ÉCLAIRAGEB L O C N O T E S

DE MICHEL CANOVILLE

LLe projet politique de la mandature représente un nouvel élan, une dynamique qui entraîne les élus, les nouveaux comme les plus anciens, et crée du lien entre nous. Nous l’avons construit dans un esprit consensuel, œcuménique pourrais-je même dire. Il ne s’agit pas d’un catalogue de mesures mais surtout d’apprendre à mieux vivre ensemble. L’heure n’est pas à l’invention d’un nouveau système mais à maintenir le nôtre alors que notre budget est en diminution. Cette politique est d’envergure dans un canton rural de notre taille : disposer d’une maison des

services publics, d’une maison médicale et bientôt de la fibre optique reste un rêve lointain pour nombre de collectivités. Les habitants de la Hague bénéficient déjà de ces ressources, humaines et techniques. Nous sommes déterminés à les conserver alors même que l’État nous demande de participer à son déficit. De plus, la situation d’Areva nous inquiète au plus haut point. Comment imaginer que le centre de retraitement puisse fonctionner en toute sécurité avec un millier de personnes en moins ? La sûreté n’est pas négociable.

Ces incertitudes se conjuguent à un certain flou sur le devenir de nos territoires. Des communes nouvelles fleurissent dans le département, car les petites collectivités rurales n’ont pas le choix, faute de moyens. Pour notre part, nous attendons le vote de la loi Notre (Nouvelle organisation territoriale de la République) pour fusionner avec nos voisins. Nous ne sommes pas en phase de réflexion mais de construction à quatre intercommunalités. Et peut-être un jour, naîtra le Grand Cotentin à condition d’avoir les bons outils pour le faire et le gérer.

HAG tionsUne publication de la Communauté de communes de la Hague, 8 rue des Tohagues BP 217 - 50442 Beaumont-Hague Cedex. 02 33 01 53 33 - courrier@lahague.com Site Internet : www.lahague.comDirecteur de la publication : Michel Canoville. Rédaction en chef : Grégoire Martin. Photos : Christelle Bonnissent, Marie-Ange Charpentier, Sylvain Fautrat, Fotolia, Nour Hachimi, La Rue Ketanou, Ludiver, Sylvain Manquet, ManWoz, Symel, le Tourp, D.R. Conception, rédaction et réalisation : FAWA. Impression : Groupe Lecaux imprimeries.

Votre magazine est imprimé avec des encres végétales par une entreprise Imprim’Vert. La marque Imprim’Vert garantit la gestion des déchets dangereux dans les filières agréées. Le papier utilisé est certifié PEFC. La certification PEFC garantit que le bois utilisé dans la fabrication du papier provient de forêts gérées durablement.

10-31-1281

Président de la CCH

vice-présidente en charge de l’éducation et de la restauration collective

PLUSD’INFORMATIONS

SUR www.lahague.com

3 Q U E S T I O N S À

HAG’TIONS N° 72 ·3·AVRIL -MAI - JUIN 2015

YVELINE DRUEZ

Votre actualité ?Cette première année de mandat

était consacrée à asseoir une poli-tique de rythmes scolaires avec l’ensemble de la communauté édu-cative. Nous avons lancé une dé-marche participative qui a porté ses fruits en se mettant d’accord sur l’organisation de huit sites sur neuf. L’enjeu est fondamental car il s’agit de la journée de l’enfant. Quelle qualité, quel confort pouvons-nous apporter à ces petits garçons et filles, âgés de 3 à 10 ans, qui passent une longue journée en collectivité, parfois de 7 h 15 à 18 h 30 ? Pour y répondre, nous avons d’abord obser-vé ce qui se passait dans les écoles car les conditions d’accueil y dif-fèrent. Ensuite, nous avons créé des projets sur mesure, en concertation avec tous les acteurs : enseignants, personnels d’accueil et de restaura-tion, parents, animateurs, élus. Nous avons construit au cas par cas une journée en privilégiant le confort de l’enfant et sa disponibi-lité aux apprentissages.

Votre priorité ?C’est bien sûr la réussite de la

réforme des rythmes scolaires et nous disposons de tous les ingré-dients car nous avons avancé en concertation. Nous nous appuyons aussi sur les associations que nous avons soutenues et qui sont au-jourd’hui en mesure de nous ac-compagner. Il aurait été impossible d’y arriver sans elles, même si nous avons mené un effort important de formation du personnel. Nous avions aussi un temps d’avance, car notre politique de jeunesse a été initiée voilà une dizaine d’années et nous avions déjà aménagé le temps du midi.

L E S C O M P É T E N C E S Vos perspectives ?

Nous construisons le Projet édu-catif du territoire en suivant un objectif, celui du bien-être de l’en-fant. Je crois que la qualité de notre projet participera à maintenir nos effectifs dans les écoles, même si nous serons sans doute conduits à restructurer les sites. À partir de la dynamique mise en place dans le premier degré, nous pourrions y ajouter un volet jeunesse, en liai-son avec le Conseil général, au tra-vers des contrats de territoire, ainsi qu’avec la caisse d’allocations fami-liales et étendre ainsi le projet édu-catif à l’ensemble de notre jeu-nesse.

l ÉDUCATION

1 236 enfants sont scolarisés dans 16 écoles réparties sur 9 sites. Le département Éducation de la CCH compte 98 agents.

l RESTAURATION SCOLAIRE

Elle se conjugue avec le bien-manger afin de favoriser l’éducation au goût des écoliers et d’instaurer un temps de détente et de convivialité autour du repas dans les 13 restaurants scolaires. C’est aussi une éducation au partage et à la responsabilité. Ainsi, les enfants répartissent les mets dans les assiettes en parts égales et sont sensibilisés pour éviter le gaspillage, notamment celui du pain. L’approvisionnement court est privilégié pour la viande, la charcuterie (Manche) et les laitages bio venus en voisins de Saint-Sauveur-le-Vicomte.

Les élus de la Hague ont forgé leur projet politique 2014-2020. Cette feuille de route pour la durée du mandat, aussi appelée projet de

territoire, a été bâtie selon trois axes prioritaires : l’économie et l’emploi, la solidarité et l’action sociale, le développement équitable du territoire. Ce projet est articulé autour d’objectifs concrets dont la progression sera

évaluée chaque année. Il a pour ambition de donner un nouvel élan au territoire en tenant compte de la diminution des ressources.

HAG’TIONS N° 72 ·4·AVRIL -MAI - JUIN 2015

La dynamique du projet de territoire

DOSSIER

N ous devions aller de l’avant et d’abord être ca-pables de nous comprendre. En élaborant notre programme de mandat, nous avons recueilli et

partagé des idées riches émanant des conseillers communautaires », sou-ligne Michel Canoville, président de la CCH. Le projet politique reflète la nécessité d’un effort partagé par tous afin de préserver sur le long terme les services à la population et l’em-ploi. C’est bien la qualité du service public et la dynamique des poli-tiques publiques qui sont en jeu.

Pour accompagner et soutenir ce projet politique, les services de la col-lectivité sont en voie de réorganisa-tion, dans un esprit comparable à celui du projet politique : préserver les emplois et posi-tionner les ressources là où sont les besoins.

Les élus ont mené leur réflexion, dans la concerta-tion, aidés par un cabinet spécialisé, Sémaphores.

Ensuite, chacun a rendu sa copie où sont listés noir sur blanc les principaux objectifs, les moyens à mettre en œuvre pour y arriver et les priorités. « Les élus sont

conscients que la baisse des res-sources, en particulier la péréqua-tion fiscale, a des répercussions sur le projet de territoire et les conduit vers une certaine “normalité”, remar-que Claire Le Gars, du cabinet Séma-phores. Comment concilier les pro-jets ambitieux déployés ces dernières années avec ces nouvelles contraintes ? L’esprit du projet est de maintenir l’ambition en termes de services ren-dus à la population tout en tenant compte de la réduction des finances. Ce qui passe par une vigilance accrue

sur l’utilisation des deniers publics. Par rapport à d’autres collectivités, il lui reste des marges de ma-nœuvre. Oui, il y a une nouvelle étape à franchir mais elle peut être envisagée avec sérénité.»

«« Le fonctionnement de

la collectivité, dotée d’un nombre élevé de compétences, est

atypique en regard de sa taille. Il permet un haut niveau de

service public, véritable spécificité du territoire que les élus veulent

maintenir, en particulier en matière d’action sociale,

de politique au bénéfice des jeunes, de culture. »

Claire le Gars

HAG’TIONS N° 72 ·5·AVRIL -MAI - JUIN 2015

N ous avons construit une plate-forme dont l’objectif principal

est d’assurer un service public de qua-lité. La question des ressources hu-maines, peu évoquée dans le précé-dent programme de mandat, y est primordiale. Car nous sommes face à des enjeux de taille : maîtriser la masse salariale en encourageant la mobilité interne, favoriser le dévelop-pement professionnel par des forma-tions adaptées et développer le dia-logue social, auparavant en déficit. Il s’agit de valoriser la solidarité par une nouvelle manière de travailler en-semble, en encourageant la mobilité d’un service à l’autre, plutôt que les remplacements systématiques. Notre

capacité d’autofinancement va dimi-nuer de façon drastique, cependant nous ne lésinerons pas sur les moyens destinés à nos enfants. Nous avons, par exemple, consenti un effort finan-cier important pour mettre en place la réforme des rythmes scolaires.

EFFICIENCE. Revoir toute l’organisation afin d’obtenir de meilleurs résultats, c’est l’objet du projet d’administration. Nous devons étudier comment gagner du temps et de l’argent afin de faire mieux avec moins.

MUTUALISER. Avec Douve et Divette et les Pieux, nous avons mis en place des groupements de commande et un service commun d’instruction d’autorisation des droits du sol.

M a vision du programme poli-tique est de faire en sorte de

construire des liens, des articulations entre les différents champs, surtout ceux qui concernent l’humain. Nous avons construit un projet éducatif de qualité que je souhaiterais étendre à l’ensemble de la jeunesse, en liaison avec le Conseil général, et qui parti-cipe à l’attractivité du territoire. Il constitue un atout pour consolider nos effectifs scolaires.

FAVORISER L’ACCÈS DES HABITANTS AUX RESSOURCES. À mes yeux, tout touche à l’éducatif et il ne faut rien s’interdire afin que les enfants puissent

avoir accès à davantage de connaissance. Nous devons tout mettre en œuvre pour favoriser leur bien-être et leur épanouissement. Je ne travaille pas dans un esprit de cloisonnement mais d’ouverture en direction de tous, des communes, du Conseil général et, bien sûr, avec les associations dont la présence est vitale sur notre territoire.

DEMAIN. Les élus partagent la volonté de la proximité avec les habitants et travaillent ensemble dans ce sens. C’est un travail de fond qui est mené. Nous allons conserver notre proximité immédiate. Quand les choses sont bien construites, bien posées sur des fondations, elles durent.

JACQUES HAMELIN Infrastructure et réseaux

Terminer les gros travaux

E n tant que vice-président, je me tiens en ordre de marche afin de finaliser les gros travaux dans le courant du mandat : la rénovation

des stations d’épuration, la fin des aménagements de Beaumont-Hague et d’Urville-Nacqueville et la mise en souterrain des réseaux électriques. MUTUALISER. Le parc automobile pour diminuer les frais de fonctionnement.

GÉRARD CHEVEREAU Ressources humaines

Développer le dialogue social

YVELINE DRUEZ Éducation et restauration collective

Primauté à l’humain

« Nous travaillons au développement durable avec la mise en place de circuits de proximité via le Syndicat mixte du Cotentin. Nous nous mobilisons pour

développer le commerce équitable en aidant les producteurs à faire de la vente directe. Il faut se battre pour que la valeur ajoutée reste chez nous. »

MICHEL CANOVILLE

HAG’TIONS N° 72 ·6·AVRIL -MAI - JUIN 2015

DOSSIER

« La solidarité, c’est répondre présent aux besoins de la population. Nous continuerons à proposer les services de repas à domicile et

de transport aux personnes âgées. Actuellement, nous reconfigurons les anciens bâtiments de l’EHPAD afin de créer une vingtaine de logements

au bénéfice de personnes connaissant des problèmes de mobilité. »MICHEL CANOVILLE

N otre priorité est de maintenir l’emploi afin de conserver la

qualité d’encadrement du tissu as-sociatif au bénéfice des jeunes. Sans professionnels, nous ne pourrions pas poursuivre des partenariats comme les semaines découverte en été et les nombreuses activités pé-riscolaires. Toutefois, notre enve-loppe n’est pas extensible et les modes de subventions doivent être revus en privilégiant les écoles de sport pour les jeunes. En parallèle, nous mettons de l’ordre en refusant les doublons sur les activités. De même, il faudra s’interroger sur le double financement CCH-com-munes. Nous ne pourrons plus être aussi généreux que dans le passé. Nous devons nous réformer, les as-sociations devront s’adapter.

FAVORISER L’ACCÈS DES HABITANTS AUX RESSOURCES. Les initiatives sportives et culturelles sont aussi des actions sociales en direction de notre population. Chaque jeune doit y avoir accès.

A u cœur du projet politique, la culture et le sport s’inscrivent

dans le dynamisme du territoire et participent à son attractivité. C’est un pari social et humain pour une dyna-mique de rassemblement. Ludiver, le Manoir du Tourp et le futur espace culturel représentent la culture pour tous, public familial et aussi visiteurs. Chacun a son identité et offre une richesse, en partenariat avec les asso-ciations artistiques et culturelles lo-cales, forces vives que nous soutenons.

La transversalité des actions entre les services a un vrai sens : la média-tion culturelle, l’accès à la culture des publics empêchés (toutes les per-sonnes qui rencontrent des difficultés de tout ordre à se déplacer) sont des axes de développement pour aider à créer des liens sociaux et lutter contre l’isolement. Les passerelles existent

déjà, et doivent être maintenues entre la culture et le scolaire, l’école de mu-sique et l’EHPAD, le RAM (relais assis-tantes maternelles) et la culture, ou encore ces rencontres intergénéra-tionnelles du RAM et de l’EHPAD.

Notre ambition est de tout faire pour maintenir nos actions sociales car elles sont « malheureusement » nécessaires. Nous devons les faire évo-luer en fonction des besoins réels du territoire, toujours en étroite collabo-ration avec les associations locales.

La MSP, identifiée comme lieu de « ressource » tant par les habitants que par les partenaires sociaux, doit res-ter le porteur privilégié de l’action sociale au sein du territoire.

EFFICIENCE. En matière de social, elle s’affirme en faisant jouer les complémen-tarités, par un travail en réseau.

PATRICK CAUCHEBRAIS Vie associative à caractère sportif

Les jeunes d’abord

MANUELA MAHIER Culture

Passerelles entre la culture et le social

L’exemple du pôle nautique

Le pôle nautique de la Hague, qui réunit les bases d’Urville-Nacqueville (ASSUN Voile) et d’Omonville-la-Rogue (YCOR), a été constitué le 1er janvier 2015. Un rapprochement qui a été vivement encouragé par la CCH. Cette mutualisation des moyens permet de proposer des activités nautiques de même qualité sur les deux sites et renforce l’attractivité du territoire. La collectivité participe au financement des cinq emplois à l’année. Une trentaine d’animateurs renforcent le dispositif en période estivale.

HAG’TIONS N° 72 ·7·AVRIL -MAI - JUIN 2015

N ous recherchons des pistes d’opti-misation pour maintenir le patri-

moine en bon état et renforcer les éco-nomies d’énergie, notamment avec des travaux d’isolation sur certains bâti-ments et en y installant des automates. Pour les espaces verts, nous nous orga-nisons en fonction de la saisonnalité.

Par ailleurs, nous allons dégager des économies avec la gestion des déchets. La première étape est la mise en place de colonnes enterrées afin de dimi-nuer le nombre de passage en porte à porte pour le tri sélectif. La gratuité des bennes pour les branchages pour-rait être revue. Les modalités d’accès à la déchetterie devraient être modi-fiées : le nombre de jours ouvrés et les

plages horaires seront examinés. Un contrôle d’accès sera installé à partir du 1er octobre avec un retrait des cartes magnétiques dès le 1er juillet. De plus, le service d’enlèvement des ordures ménagères ne pourra rester gratuit.

EFFICIENCE. Notre projet est solidement orienté sur la gestion en fonction de la situation actuelle et ouvert sur l’avenir car c’est notre devoir de le préparer. En raison de la conjoncture, notre gestion doit être encore plus rigoureuse. Ainsi, il s’agit d’optimiser tous nos services.

DEMAIN. Nous sommes d’accord entre élus sur les constats et les enjeux. Il existe une bonne cohérence entre nous pour gérer au mieux. En revanche, nous savons qu’il y aura de fortes évolutions.

L ’attractivité du territoire est l’en-jeu principal. On doit avoir envie

d’y travailler, d’y vivre, de s’y balader. La question de fond est comment réussir à donner du travail à ceux qui nous entourent dans un contexte où l’État se désengage des structures d’aide à l’emploi, comme la MEF qui a perdu une part de son budget. Nous cherchons à renforcer nos relations avec les entreprises présentes et à en attirer d’autres, d’où la nécessité de trouver une nouvelle ZAC pour les accueillir.

L’attractivité passe aussi par le dé-veloppement du numérique et un

travail est mené avec les écoles, les particuliers, les entreprises. Nous tra-vaillons à un portail usagers unique pour faciliter le contact des habitants avec les services de la collectivité et voulons développer un espace de coworking et l’open data.

FAVORISER L’ACCÈS DES HABITANTS AUX RESSOURCES. Nous devons réfléchir aux potentialités du territoire de manière transversale avec les autres instances de la collectivité, ainsi qu’avec nos partenaires institutionnels. Par exemple, pour développer les emplois, nous travaillons avec la boutique emploi à la Maison des services publics.

N ous nous retrouvons face à une diminution importante des re-

cettes de fonctionnement et une aug-mentation des prélèvements obliga-toires et avons déjà entamé une réduction des dépenses. Ces efforts ont porté leurs fruits sur le budget 2015 : 300 000 e d’économie ont déjà été réalisés. La refonte du projet d’ad-ministration permettra de continuer sur cette lancée. Bien sûr, nous devons envisager d’autres pistes d’économies. Elles pourraient concerner directe-ment les habitants, qu’il s’agisse d’une

taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères, de la revalorisation du prix de l’eau ou, pour les entreprises, de l’évolution du taux des impôts CFE (cotisation foncière des entreprises).

Par ailleurs, nous allons lancer la réflexion sur les économies d’énergies et poursuivre le travail sur le Plan cli-mat en lien avec le Syndicat mixte du Cotentin.

DEMAIN. Notre objectif est de construire un projet politique pour avoir en main un vrai programme quoi qu’il se passe.

BRUNO LÉGER Bâti, propreté et énergie

Des pistes d’optimisation

JEAN-FRANCIS LABASQUE Action économique et développement numérique

Renforcer l’attractivité

HUBERT DALMONT Finances et développement durable

Poursuivre les économies

QUI FAIT QUOI ?

LES BONS COMPTES DE LA D IRECT ION DES F INANCES

Les missionsTout ce qui concerne le budget,

qu’il s’agisse de sa préparation ou de son exécution dépend de la direc-tion des finances de la collectivité. Son directeur, Florent Adragna, en poste depuis la fin de l’année 2011 après une carrière de plusieurs an-nées au ministère de la Défense, s’appuie sur une équipe expérimen-tée de huit personnes. « Notre marge de manœuvre se réduit d’année en année, car nos recettes diminuent et nos dépenses augmentent. Aupa-ravant, nous nous posions peu de questions. Désormais, nous réflé-

chissons avant chaque dépense », souligne le directeur financier. Ga-rant des deniers publics, la direc-tion des finances veille au respect des règles de la comptabilité pu-blique. Chargée de la préparation et de l’exécution budgétaire, elle s’as-sure du bon déroulement des procé-dures administratives et financières.

Le budgetL’établissement du budget princi-

pal et des budgets annexes, soit 100 millions d’euros de flux au total, est l’une des missions clés du service.

Ce travail intense est rythmé par différentes étapes : voté en avril, le budget est préparé depuis le mois de septembre, date d’envoi des lettres de cadrage aux directions précisant leur budget propre. Des simulations sont réalisées afin d’évaluer le coût de telle mesure ou telle orientation. Ainsi, différents scénarios sont chiffrés pour les élus qui ont toutes les cartes en main pour décider ou à la demande des services.

Investissement et fonctionnement

Le traitement des factures et des bons de commande, celui des re-cettes, le suivi des versements de subventions convergent vers le per-sonnel chargé de l’investissement et du fonctionnement dont les maîtres mots sont efficacité et résultats. Le plus difficile ? La fiscalité, car elle évolue très souvent. La qualité indis-pensable ? La rigueur. La preuve ? Le délai de paiement moyen des fac-tures est de 22 jours, à la grande satisfaction des fournisseurs.

Les évolutions du métier

Changement majeur : la dématé-rialisation de la chaîne comptable et des pièces justificatives. Ainsi, les processus seront simplifiés, les dé-lais de paiement et les coûts de trai-tements diminués en s’inscrivant dans le développement durable. La direction va également être dotée d’une nouvelle mission : unifier le pilotage de gestion par la mise en place et le suivi de tableaux de bord qui serviront d’indicateurs aux agents et aux élus.

PLUSD’INFORMATIONS

SUR www.lahague.com

La direction est organisée en trois départements : le budget,

les investissements et le fonctionnement réparti entre recettes et dépenses

Directeur des finances : Florent Adragna.Budget : Marinette Garçon, adjointe, et Marie-Claude Mesnil.Investissement : Brigitte Thoris et Bernadette Sanson.Fonctionnement : Florence Lecarpentier pour les recettes, Michèle Lecoeur, Géraldine Levallois et Sabrina Tripey pour les dépenses.Les budgets annexes : eau et assainissement, Port d’Omonville-la-Rogue, fossoyage, boutique des équipements et maison médicale.

À S A V O I R

HAG’TIONS N° 72 ·8·AVRIL -MAI - JUIN 2015

4 723 bons de

commande

5 242 titres

125 programmes

d’investissement

801 marchés publics

suivis et exécutés

10 046 mandats

Marcel André, un des membres de l’association des pêcheurs d’Omonville-la-Rogue, devant le local de débarque.

Dès les vacances de Pâques, les ventes de crustacés et de pois-

son commenceront dans le nou-veau local de débarque du port d’Omonville-la-Rogue. En vis-à-vis de la cabane déjà utilisée par les pêcheurs sur le parking, se dresse désormais une maisonnette co-quette aux portes coulissantes. Elles s’ouvrent sur un étal de mar-ché où les pêcheurs peuvent pré-senter et vendre en direct les crus-tacés et la pêche du jour. Cette installation, demandée par l’asso-ciation locale des pêcheurs, a été

À SUIVRE

Vente directe derrière le portconstruite avec le soutien financier de la collectivité et une subvention européenne. « Nous manifestons concrètement notre soutien à une profession en difficulté et nous ré-pondons aussi à la demande des touristes qui apprécient de se four-nir directement auprès des pê-cheurs », remarque Jean-Francis Labasque, vice- président de la CCH en charge de l’action économique. « C’est un lieu convivial, qui a été pensé en concertation avec l’asso-ciation des pêcheurs, dessiné par l’atelier d’architecture Margueritte

(Hervé Paillot et Delphine Esterlin-got) et construit par des entreprises locales », indique Aline Lescène, directrice juridique de la CCH, en charge du projet. Le local est à la disposition des pêcheurs qui ont des viviers sur le port : « Ce projet collaboratif permet à chaque pê-cheur de vendre directement, s’il le souhaite. Et c’est aussi plus pra-tique pour les touristes qui re-partent parfois déçus s’ils ont man-qué le retour de pêche, précise Cédric Delacour, président de l’as-sociation des pêcheurs d’Omon-ville-la-Rogue. Enfin, cet espace de vente est aussi une contribution au circuit court et à la valorisation de la ressource. » Le jeune pêcheur souhaite commercialiser ses pro-duits, avec l’aide de son frère, tous les week- ends et également en fin d’après-midi durant les vacances scolaires.

HAG’TIONS N° 72 ·9·AVRIL -MAI - JUIN 2015

Randonnées avec le SyMEL

L e Syndicat mixte espaces lit-toraux de la Manche (SyMEL)

organise plusieurs grandes ran-données le dimanche durant la belle saison. Le 3 mai, dans le cadre des 40 ans du Conserva-toire du littoral, le SyMEL pro-pose une grande randonnée de 23 km sur la Pointe de la Hague. Les autres sorties sont prévues

sur 6 km. Le 31 mai, place à une randonnée nature autour de la flore des landes et des falaises d’Herqueville. Le 7 juin, partez à la découverte du littoral entre Beaumont-Hague et Vauville. Le 28 juin, rendez-vous pour une sortie nature sur le littoral d’Auderville entre murets et bruyère.

Renseignements et lieux de rendez-vous : 06 07 45 17 52

HAG’TIONS N° 72 ·10·AVRIL -MAI - JUIN 2015

EN BREF

Le Tourp place sa saison 2015 sous le signe du voyage, de la

musique et de la mer. En témoigne le temps fort de cet été : ManWoz, un personnage imaginé par le chanteur - musicien Manu Chao et le dessinateur Wozniak pour un projet artistique décoiffant. À partir du 23 mai, leur univers coloré et engagé empreint de liberté investit le manoir. La collaboration artistique et amicale de Manu Chao et Wozniak est née en 2004 avec le livre poème Sibérie m’était contée. À partir de leur personnage ManWoz, doté d’une biographie imaginaire qui le fait naître tout près de Tchernobyl, ils racontent des histoires grâce à des peintures colorées. Une invitation au voyage et une révolte à fleur de peau contre les injustices avec des peintures sur bois, toile, tambour et objets de récupération. Des rencontres sont prévues avec les deux artistes les samedi 23, dimanche 24 et lundi 25 mai.

Et toujours, jusqu’au 17 MAI, l’exposition photographique

Poésea pour découvrir un travail original : des coques de bateaux, telles des œuvres abstraites, présentées avec une série de portraits en noir et blanc de personnes travaillant à leur restauration. Karine et Serge Nowak, infirmiers de métier, mettent en lumière l’association Amarrage de Cherbourg qui réunit des patients atteints de pathologies mentales et des professionnels. Deux concerts du chœur de marins de l’association Amarrage sont programmés le dimanche 19 AVRIL et le samedi 16 MAI lors de la Nuit des musées.

Ouvert tous les jours (sauf le 1er mai) du 11 avril au 3 juillet de 14 h à 18 h et de 10 h 30

WOZNIAK, le dessinateur rebelleCaricaturiste, dessinateur et peintre, Jacek Wozniak est un compagnon de route du Canard Enchaîné depuis 1986. Né en Pologne en 1954, l’artiste a participé au mouvementSolidarnosc et a fondé un journal satirique indépendant. Arrêté en décembre 1981, il est libéré trois mois plus tard à condition de quitter le pays. C’est ainsi que Jacek Wozniak arrive en France où il obtient l’asile politique

et collabore avec les principaux titres de la presse française.

MANU CHAO : le bourlingueur musicalFondateur du groupe la Mano Negra avec son frère et son cousin, en 1987, Manu Chao est une figure mythique de la scène musicale française et sud-américaine. Il commence une carrière en solo en forme de voyages à travers le monde, et remporte un succès mondial avec le titre Clandestino

en 1998, devenu emblématique de la musique latine. Manu Chao continue son aventure sur scène avec le groupe Radio Bemba. En 2004, c’est le choc Sibérie m’était contée, un livre de poésie et un CD illustré par Wozniak, aujourd’hui en téléchargement libre et gratuit sur le site du musicien. Citoyen engagé, Manu Chao continue de parcourir le monde et à poser ses valises pour des concerts endiablés.

à 18 h les dimanches, jours fériés, ponts et vacances scolaires.

Les mercredis, rendez-vous au Tourp pour s’essayer au Land

Art (29 AVRIL), peindre à la façon des Gaulois (6 MAI), confectionner des brioches au feu de bois (13 MAI) ou un filet gaulois en lin (20 MAI), découvrir ManWoz en compagnie de Manu Chao et Wozniak (27 MAI), réaliser une frise chronologique en perles (3 JUIN), créer en recyclant (10 JUIN), s’adonner à la poterie néolithique (17 JUIN) ou encore créer une œuvre graphique à la manière de Manu Chao et Wozniak (24 JUIN). Les ateliers famille du samedi matin sont prévus autour de la laine feutrée (2 MAI) et de la brioche au feu de bois (6 JUIN).Renseignement : www.letourp.com

En mai au Tourp “ManWoz, voyage dans la Hague”

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HAG’TIONS N° 72 ·11·AVRIL -MAI - JUIN 2015

Pour tout savoir sur les décisions administratives de la CCH et sur les textes réglementaires, il suffit de se connecter sur le site Internet www.lahague.com, rubrique “actes administratifs” et d’accéder au portail documentaire de la collectivité. Cet espace rassemble les délibérations,

décisions et arrêtés pris par la CCH.

INFORMATIONS ADMINISTRATIVES EN DIRECT

Un atelier de remise à niveau fonctionne depuis le début de l’année à la Maison des services publics, organisé par l’Institut national de formation de la ligue de l’enseignement (INFREP).

Des ateliers de français, maths, technologies de l’information et de la communication et diverses thématiques sont ouverts à toutes personnes, demandeurs d’emploi ou

non, personnes en contrat aidé… à condition d’avoir suivi une scolarité en langue française. Un premier rendez-vous est à prendre le mercredi ou le vendredi après-midi.

Les trésors de l’espace

Jusqu’au mois d’octobre, Ludiver expose des pièces rares, issues de la plus grande

collection privée de météorites en France, celle d’Alain Carion. Voilà 35 ans que ce docteur en sciences, galeriste sur l’île Saint-Louis à Paris, a commencé à rassembler des « cailloux » venus de l’espace. Pour tout savoir sur ces pierres tombées du ciel, de la Lune ou de Mars, venez découvrir ces trésors de l’espace, dont une exceptionnelle météorite lunaire, présentés pour la première fois en Basse-Normandie.

Renseignement : www.ludiver.com

E T A U S S I

POINT INFO ÉCOUTE SANTÉ SEXUELLE

Depuis le mois de mars, des professionnels du centre hospitalier public du Cotentin assurent une permanence à la Maison des services publics. Une sage-femme du service de gynécologie-obstétrique et une infirmière de la consultation de dépistage des infections sexuellement transmissibles dispensent des informations sur les différents moyens de contraception et leur utilisation, sur les infections sexuellement transmissibles et proposent des dépistages. Elles accueillent des femmes en demande d’interruption volontaire de grossesse (IVG). Enfin, elles proposent une écoute aux femmes victimes de violences et une orientation vers les structures adaptées.

Accueil le 3e lundi de chaque mois de 9 h à 12 h, sans rendez-vous, de façon confidentielle et gratuite.

Renseignements : Maison des services publics au 02.33.01.83.90.

du 2 février au 16 octobre 2015

EXPOSITION

Tél : 02 33 78 13 80www.ludiver.com

Flottemanville-Hague/Tonneville (50460)> tél : 02 33 78 13 80 > courriel : ludiver@lahague.com

Le lundi de 9 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30. Informations : Carine Samson infrep.samson@gmail.comMaison des services publics : 02.33.01.83.90 cias@lahague.com

Des ateliers du savoir

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HISTOIRES DE LA HAGUE

HAG’TIONS N° 72 ·12·AVRIL -MAI - JUIN 2015

Gaston Guillou, pêcheur en vrai et en chanson

L e 31 janvier 2015, neuf pêcheurs d’Omonville-la-Rogue montent sur

la scène de l’Olympia, la mythique salle de spectacle parisienne. Ils rejoignent les musiciens de La Rue Ketanou. Le groupe, d’abord connu pour ses spectacles de rue entre chanson et théâtre puis lors des premières parties de Tryo, fête ses 15 ans et a invité toutes les personnes qui ont compté dans sa trajectoire. En bonne place, toujours accompagné de sa chienne Elsa, on y trouve Gaston Guillou qui figure sur la pochette du dernier album de La Rue Ketanou, Allons voir. Le capitaine de la Barrique, c’est lui. Le pêcheur et son bateau, surnommé la barrique, car il roule et tangue très très fort, ont inspiré les trois musiciens de La Rue Ketanou qui s’étaient posés à Jardeheu en 2010 pour composer leur quatrième album. Ils sont tombés sous le charme d’Omonville-la-Rogue, ont adopté le Café du Port, son patron, Benoît Leclerc, son équipe, ses clients, et suivi les pêcheurs en mer. « Le courant est passé immédiatement entre nous. On se voyait tous les jours, la journée en mer, le soir au café. Ils ont composé en quelques jours la chanson Le Capitaine de la Barrique et on la reprenait en chœur. Et on l’a chantée tous ensemble à nouveau à l’Olympia en janvier », se rappelle Gaston Guillou,

Le Capitaine de la Barrique est une des 13 chansons de l’album Allons voir, sorti en janvier 2014.

sa chienne bien calée sur les genoux. Une quarantaine d’Omonvillais avaient fait le déplacement à cette occasion. Car une véritable histoire s’est nouée entre les trois musiciens et les pêcheurs. Florent Vintrigner, Olivier Leite et Mourad Musset sont revenus sur le Port tourner un clip lors du 14 juillet, véritable ode à Omonville-la-Rogue, ses pêcheurs, ses habitants, son café.« Ils sont devenus des amis, des véritables habitués qui mettent une ambiance incroyable », ajoute Cédric Delacour, président de l’association des pêcheurs qui organise chaque année le bal du 14 juillet sur le port, précédé l’an dernier d’un concert de La Rue Ketanou.

Il ne navigue pas tout seulAvec Elsa son jack russelC’est qui qui a un chien de cirqueLe capitaine de la barrique

EXTRAIT DE LA CHANSON LE CAPITAINE DE LA BARRIQUE