B R È V E S p . 1 0Le Tourp renaît avec

deux expositions inédites

L E M A G A Z I N E D E L A C O M M U N E D E L A H A G U E

La jeunesse en mode associatif

D O S S I E R p . 4

HAG tionsN ° 8 0 - P R I N T E M P S 2 0 1 7

ENJEUX

N

YVELINE DRUEZ

L E P O I N T D E V U E D U M A I R E

HAG’TIONS N° 80 ·2·AVRIL-MAI-JUIN 2017

AUSSI DANS CE NUMÉRODOSSIER Les associations en mode jeunesse. ....................... PAGE 4

QUI FAIT QUOI ? La voix de HAG’FM ..................................................... PAGE 9

BRÈVES ........................................................................ PAGE 10

HISTOIRES DE LA HAGUE Les multiples vies du Tourp ................................. PAGE 12

Notre jeune commune a vécu ses premiers mois en déployant une intense activité. En effet, la Hague est en phase de création. À partir de deux collectivités aux compétences spécifiques, les communes et la CCH, qui fonctionnaient jusqu’ici côte à côte, il nous faut fonder une seule entité, la Hague, dont les communes forment la base. C’est un travail colossal que mène l’ensemble de l’équipe municipale, heureusement aidée par sa connaissance fine du territoire. Car les élus, dans leur majorité, sont impliqués depuis de nombreuses années dans la vie locale et ont l’habitude de prendre leurs responsabilités.

Ensemble, unis, en ordre de bataille, nous avons à cœur d’agir pour préparer les années futures. La Hague ne peut pas, ne veut pas centraliser à l’excès au risque de bloquer le système. Au contraire, il paraît indispensable de fluidifier, d’innerver les communes déléguées afin qu’elles conservent toute leur vitalité, protègent leur tissu économique. Ainsi, elles seront en mesure de garder l’autonomie nécessaire pour répondre aux besoins de proximité après 2020. Ces premiers mois d’existence correspondent à une étape de construction et nous réfléchissons avant tout aux moyens nécessaires pour

sauvegarder cette proximité vitale aux habitants. La commune de la Hague ne doit pas être pensée comme une extension de la CCH mais bien comme une entité pour laquelle nous devons tout inventer. Nous bâtissons le squelette de notre future organisation en sachant que nos moyens seront plus limités qu’auparavant.Nous sommes en train d’écrire une nouvelle page de notre histoire communale avec l’ambition de promouvoir une vie de territoire dynamique, intégrée dans le Cotentin et partie prenante de son évolution.

HAG tionsUne publication de la commune de La Hague, 8 rue des Tohagues BP 217 - Beaumont-Hague - 50442 La Hague Cedex. 02 33 01 53 33 - courrier@lahague.com Site Internet : www.lahague.comDirecteur de la publication : Yveline Druez. Rédaction en chef : Grégoire Martin. Photos : GECC, Nour Hachimi, Jérôme Houyvet, Sylvain Manquet, D.R.Conception, rédaction et réalisation : FAWA. Impression : Groupe Lecaux imprimeries.

Votre magazine est imprimé avec des encres végétales par une entreprise Imprim’Vert. La marque Imprim’Vert garantit la gestion des déchets dangereux dans les filières agréées. Le papier utilisé est certifié PEFC. La certification PEFC garantit que le bois utilisé dans la fabrication du papier provient de forêts gérées durablement.

10-31-1281

EN COUVERTURE Les dauphins de la Manche en vedette au Tourp avec l’exposition du GECC (Groupe d’Études des Cétacés du Cotentin).

HAG’TIONS N° 80 ·3·AVRIL-MAI-JUIN 2017

Maire-adjoint chargé de l’Éducation – scolaire, périscolaire – de la restauration collective, de l’enfance et de la jeunesse

3 Q U E S T I O N S À

JÉRÔME BELHOMME

Votre actualité ? Je prends la mesure des dossiers

en cours en rencontrant le maxi-mum d’interlocuteurs. Maire de Branville-Hague depuis 2014, où je suis élu depuis 2008, je suis investi depuis longtemps dans les dossiers de l’éducation et de la jeunesse.

Vos priorités ?Mon dossier prioritaire est celui

de la carte scolaire, une question fondamentale pour le territoire et son avenir, une question sur laquelle les élus, Yveline Druez au premier chef, se sont mobilisés depuis plu-sieurs années. Notre effort a porté ses fruits car une convention de trois ans a été signée avec l’Éduca-tion nationale. Elle comprend 12 mesures dont l’une, d’une impor-tance capitale, stipule qu’aucun poste d’enseignants ne sera suppri-mé durant cette période. Je peux annoncer qu’il n’y aura aucun chan-gement à la rentrée 2017 car nous avons obtenu le maintien du RPI de Biville-Vauville. En revanche, nous nous préparons à l’évolution de la carte scolaire de ce secteur et au regroupement de celui de la Pointe en 2018 ou 2019. Le RPI de la Côte sera concerné par une démarche similaire ultérieurement. Nous me-nons une enquête avec les parents, de manière participative, pour orga-niser au mieux les changements, notamment avec une offre de trans-port étudiée et l’adaptation de l’ac-cueil périscolaire. Parallèlement, nous encourageons le développe-ment de la scolarisation des moins de 3 ans et poursuivons notre chan-tier d’école numérique.

Les perspectives ? La Hague intègre la compétence

Jeunesse, auparavant du ressort des 19 communes, que nous allons déve-lopper en lien avec celles-ci. Renfor-cer notre attractivité passe par les actions en direction de la jeunesse, en créant des structures d’accueil lorsqu’elles manquent ou encore en lançant des animations ponctuelles. Mon objectif est avant tout de don-ner la possibilité aux jeunes de par-ticiper à des activités qui ras-semblent et créent du lien. Les élus de la commune ont la volonté qu’une offre de qualité existe par-tout dans le territoire et soutiennent les associations pour garder une vie locale de proximité.

Grâce à la réussite de la carte sco-laire et la mise en place de struc-tures adaptées aux besoins des jeunes, le maximum d’enfants res-tera sur le territoire en pouvant s’y divertir et s’enrichir.

l UNE CONVENTION POUR L’ÉDUCATION

La convention signée entre la Hague et l’Éducation nationale a pour objectif le maintien et le développement d’une école attractive et permet de renforcer la qualité de l’offre et de l’organisation scolaires. Cette convention est le fruit d’un travail partagé, préparé depuis plusieurs années et fixant des engagements réciproques. Portée par les élus locaux, en partenariat avec les services de l’État, elle associe tous les acteurs de l’éducation : enseignants, parents d’élèves, associations de jeunesse... Les parties s’engagent sur 12 mesures durant la période 2017-2019 dont le maintien des postes d’enseignants.

HAG’TIONS N° 80 ·4·AVRIL-MAI-JUIN 2017

Depuis les années 1990, plusieurs Maisons de la jeunesse ou MJ ont fleuri sur les communes du territoire de la Hague, lieux de rencontres, d’activités et de découverte de l’autonomie pour de nombreux adolescents. Elles sont gérées par des associations, avec le soutien de la collectivité. Avec l’instauration des TAP (Temps d’activités périscolaires), plusieurs d’entre elles s’investissent désormais auprès des écoliers. Rencontre avec des associations qui font toute la place aux jeunes, soutenues par les communes déléguées et la Hague.

DOSSIER

La jeunesse en mode associatif

LE PROJET ÉDUCATIF AU SERVICE DU VIVRE ENSEMBLE

Plus de culture à

FLOTONN’HAG

HAG’TIONS N° 80 ·5·AVRIL-MAI-JUIN 2017

Où sont les adoles-cents le vendredi

soir ? À la MJ ! La soirée du ven-dredi est un grand classique des associations de jeunesse, très pri-sée des adolescents qu’ils se re-trouvent dans le local flambant neuf de MJVA à Vasteville, celui du Phare à Omonville-la-Rogue, de Vitanim’Hague à Beaumont-Hague, de l’Espace jeune à Gréville-Hague ou encore Oxyjeunes à Urville- Nacqueville. Points cardinaux des collégiens et lycéens, ces « mai-sons » sont le lieu où ils se retrou-vent, inventent leurs activités avec les animateurs, orga nisent les sor-ties. Les maîtres mots des respon-sables de MJ sont autonomie et participation. Car l’objectif n’est pas uniquement une offre de loi-sirs mais de bâtir une sociabilité en amenant les jeunes à cons-truire un projet et à participer aussi à son financement. Si la plupart des associations ont d’abord été fondées pour l’accueil de jeunes durant l’année ou lors des vacances dans le cas spécifique de HVL, elles ont élargi consi-dérablement leur public en pre-nant en charge les TAP, depuis le changement des rythmes sco-laires. De même qu’elles ont la volonté de participer plus large-ment à la vie associative sur leur commune déléguée en s’ouvrant à d’autres générations.

« Les jeunes sont toujours ravis à la perspective d’un tour de karting. Toutefois, nous devons aussi impulser des activités cultu­relles car notre rôle ne se limite pas à une offre de loisirs, à un tour de piste », souligne Thierry Lacombe, prési-dent de Flotonn’Hag. « Comme nous avons la chance d’avoir un équipement comme l’Espace culturel, je souhaite associer les jeunes aux résidences car on avance en s’ouvrant culturellement. » Fondée en 2004 à Flotte manville-Hague et Tonne ville, l’association accueille régulièrement une ving-

taine d’adolescents de 13 à 18 ans et dispose d’un local dans chacune des communes. Avant cette date, il n’existait aucune structure dédiée aux jeunes. L’association, qui dis-pose de trois animateurs, a pris également en charge les TAP sur ce même périmètre. Une collabora-tion au long cours a aussi été enga-gée avec MJVA et l’Espace jeunes de Gréville-Hague pour l’organisation de sorties en commun, notamment une journée à Disneyland durant les vacances de Pâques.

flotonnhag@hotmail.com

« La vitalité des associations de jeunesse nourrit le projet éducatif de territoire, priorité forte du mandat qui porte une ambition et une dynamique politique d’avenir »,souligne Jérôme Belhomme, maire-adjoint chargé de l’Éducation et de la jeunesse. Ce projet éducatif est un cadre structurant et de cohérence pour l’ensemble des associations afin de bâtir des synergies entre elles, dans le respect de leurs spécificités, et avec les services de la commune de la Hague. Les élus mènent le dialogue avec les responsables associatifs, poursuivant un objectif commun : répondre avec une exigence qualitative aux besoins des familles, des enfants et des jeunes… au service d’un vivre ensemble entre générations.

VITANIM’HAGUE, la seconde maison

DOSSIER

HAG’TIONS N° 80 ·6·AVRIL-MAI-JUIN 2017

Ne dites plus Maison des jeunes de Vasteville et Acqueville mais Maison de la jeunesse et de la vie associa-tive. « Nous voulons une MJ qui soit un lieu de vie pour toutes les associations et joue un rôle dans le lien intergénéra­tionnel. » Dans leur local cosy et chaleureux, inauguré en septembre

Vitanim’Hague regroupe une Maison des jeunes, un CLAE, assure les TAP pour 115 enfants et l’aide aux devoirs. Si l’as-sociation est basée à Beaumont-Hague, elle intègre les enfants d’Herqueville, et ceux d’Eculleville depuis 2016. 7 animateurs, désor-mais à temps complet, assurent les différentes activités. En poste depuis 1994, Josseline Chalons a accompagné les premiers pas de la MJ, alors ouverte aux jeunes jusqu’à 25 ans et ensuite recentrée sur les 11-17 ans.

2016, le président, Bruno Letourneur et le directeur, Laurent Rupé par-lent d’une même voix, celle de l’enthousiasme. Ils ne constatent pas de baisse de fréquentation parmi les jeunes, près de 70 adhérents. La MJVA s’occupe aussi des TAP pour les CM1 et CM2 des deux communes déléguées et espère prendre en charge les plus petites classes l’an prochain ainsi que le temps de midi. L’association, lancée en 2001 pour le public ado-lescent, nourrit donc de grandes ambitions : dynamiser la vie asso-ciative sur son territoire ; une par-tie de ses locaux est donc grande ouverte aux autres associations. De plus, la MJVA accueille chaque semaine les assistantes mater-nelles et les mamans. Plus d’une centaine de jeux de sociétés sont rangés dans la ludothèque, égale-ment fréquentée par les anciens. A

« Actuellement, une soixantaine de jeunes fréquentent notre local de Beaumont­Hague, c’est un peu leur se conde maison. Il y règne un esprit de convivialité et le bonjour est de rigueur quand on franchit la porte. », indique-t-elle. Josseline Chalons, du haut de ses vingt-deux ans de MJ accueille désormais les enfants des premiers adhérents et poursuit de généra-tion en génération sa mission au rôle éducatif prédominant. « Nous assurons un accueil global en proposant un accompagnement scolaire et des loi­sirs. Chaque année, pour éviter la rou­

chacun son créneau horaire. Dans la semaine, les « Tapiens » sont déposés en car vers 16 heures et se ruent vers le baby-foot et la table de ping-pong ou s’installent tranquil-lement dans les petits fauteuils. Les adolescents prennent la relève vers 17 h 30 et se retrouvent au moins une soirée par mois. Un voyage exceptionnel est prévu chaque année et les jeunes y participent en puisant dans leur compte interne ouvert à la MJVA qu’ils alimentent par diverses initiatives (vente de confitures, de calendriers, bro-cante…). Ainsi, ils autofinancent une partie de leurs activités. La MJVA ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin et vise l’ouverture d’un centre de loisirs pour les éco-liers. Un atout pour retenir des familles qui seraient tentées de partir vers Cherbourg.

mjva@orange.fr

L’ambition associative de MJVA

tine, nous proposons de nouveaux pro­jets. » Symbole d’une transmission réussie : une grande partie des ado-lescents qui sont passés par la MJ deviennent des relais, voire des piliers de la vie associative.

mjbeaumonthague@orange.fr

PHARE, une renaissance

Générations croisées à l’Espace jeunes de GRÉVILLE-HAGUE

HAG’TIONS N° 80 ·7·AVRIL-MAI-JUIN 2017

C’est une toute jeune associa-tion, lancée en octobre 2016 sur la pointe de la Hague. Il n’existait plus aucune structure destinée à la jeunesse après l’arrêt de l’AJIP en 2015. Phare a envoyé ses premiers signaux, à la demande de Michel Canoville, alors maire

Portes ouvertes à l’Espace jeunes de Gréville-Hague où aiment à se retrouver une quarantaine de jeunes. Aupa-ravant en association avec Vitanim’Hague, l’accueil des jeunes a pris son indépendance en 2013. La collectivité a en effet adhéré au

d’Omonville-la Rogue. Digulleville, Saint-Germain-des-Vaux et Omon-ville-la-Petite ont rejoint l’as sociation, présidée par Michel Le Saux. Le local et le matériel de l’AJIP ont été repris et l’activité a commencé sans savoir si les jeunes allaient être au ren-dez-vous. « Nous avions distribué un

projet de l’animateur David Drochon qui alliait Maison des jeunes et animation de la vie locale avec une ambition intergénéra-tionnelle. Ainsi, les adolescents s’occupent du bar durant le thé dansant des anciens, les aident à cuisiner une poule au pot ou bien

tract invitant à un pot d’accueil. Nous espérions une dizaine de jeunes et une vingtaine sont venus », se rappelle Emmanuelle Lefevre, l’animatrice. Le Phare compte donc près d’une trentaine d’adhérents, de 11 à 17 ans, accueillis trois fois par semaine et également l’après-midi durant les vacances scolaires. « Les jeunes ne sont pas demandeurs de jeux vidéo mais apprécient les moments qu’ils passent ensemble », remarque Emmanuelle Lefevre. Les plannings sont élaborés en commun, toujours dans un souci d’autonomie, et les activités aussi diverses que variées, avec en vedette la fameuse soirée du vendredi ou le séjour estival au Puy du Fou.

phare50440@gmail.com

les interrogent pour apprendre comment ils se distrayaient il y cinquante ans, sans Maison de la jeunesse…Pour autant, les jeunes se retrouvent bien sûr entre eux, avec la complicité de David Drochon et de l’animatrice Laura Ratto pour des loisirs, des sorties autofinancées et également l’aide aux devoirs pour les écoliers et collégiens. Ici aussi la fidélité et la convivialité priment : les jeunes adultes reviennent pour dire bonjour ou alors comme ani-mateurs durant les vacances. En effet, l’Espace jeunes prend aussi en charge le centre de loisirs en août et souhaiterait qu’il puisse fonction-ner durant l’année. En revanche, les TAP sont du ressort de la commune de la Hague.

espacejeunesgh@orange.fr

DOSSIER

OXYJEUNES à Urville-Nacqueville

Les jolies colonies D’HVL

HAG’TIONS N° 80 ·8·AVRIL-MAI-JUIN 2017

Oxyjeunes, c’est le nom de la Maison des jeunes, trouvé par les principaux intéressés. Comptant aujourd’hui une cinquantaine d’adhérents, la MJ d’Urville-Nacqueville a été créée en 1997 par Familles rurales.L’association gérait depuis 1988 un accueil de loisirs estival puis l’a étendu à l’année à partir de 1995. Depuis, 2001, l’aide aux devoirs est aussi au programme ainsi que l’ensemble des activités périsco-laires de la commune déléguée.Oxyjeunes est ouverte aux 11-17 ans et compte même une junior asso-ciation, Adomik, fer de lance des projets participatifs. Plutôt que de

Les vacances tiennent une place importante dans la vie des jeunes et pour nombre d’entre eux, elles riment avec HVL (Hague Vacances Loisirs). L’association a été créée en 1990 pour organiser des centres pour les 6-12 ans et des mini-camps pour les 8-15 ans durant les vacances sco-

s’inquiéter d’un éventuel repli des jeunes sur Internet, les respon-sables d’Oxyjeunes se mobilisent pour créer des liens avec les adoles-cents par tous les moyens, y compris en les accompagnant sur les réseaux sociaux. Ainsi, via les Promeneurs du Net, ils poursui vent leur relation et leur action éducative sur la toile. Un des animateurs de l’association intervient sur le vaste territoire digi-tal, communiquant et interagissant via les blogs, les tchats, les forums.

laires, excepté Noël et le mois de juil-let. L’initiative est partie de Sainte-Croix-Hague et a séduit 7 autres communes*. Environ 180 enfants et adolescents goûtent chaque année au plaisir des vacances organisées par HVL. L’association fait le maxi-mum pour proposer des coûts de séjour accessibles afin que de nom-

Emmanuel Lefreteur, directeur de l’association, souhaite avant tout maintenir la qualité des activités mises en place. « Nous bénéficions des moyens octroyés par la commune délé­guée et la commune de la Hague, et pro­posons une offre de qualité au plus près du besoin des familles, englobant l’ensemble des jeunes, de 3 à 18 ans. S’il fallait ajouter une corde à notre arc, ce serait un travail sur la parentalité », conclut-il.

mj.urville@wanadoo.fr

breux jeunes puissent y participer. Et certains sont tellement attachés à ces séjours qu’ils regretteraient presque de fêter leurs 15 ans, âge limite pour les mini-camps. Ils doivent ensuite attendre quelques années, réussir le BAFA, pour reprendre le chemin des vacances coiffés de la casquette d’animateur. HVL a agrandi son périmètre d’inter-vention, passant d’une gestion des vacances à une activité continue sur l’année. En effet, elle a pris en charge l’activité TAP à Sainte-Croix-Hague, Biville et Vauville et propose donc désormais une offre globale sur la jeunesse. *Acqueville, Biville, Branville­Hague, Flottemanville­Hague, Tonneville, Vasteville, Vauville.

haguevacancesloisirs@orange.fr

QUI FAIT QUOI ?

Le son pop-rock96.6, c’est la fréquence de

HAG’FM, la radio écoutée par 30 000 auditeurs sur la FM et bien plus sur Internet ou smartphone via une application ou encore sur les bou-quets radios des télévisions. Le créa-teur et patron de l’antenne, c’est Ludovic Loir, fou de radio depuis sa plus tendre enfance et une adoles-cence bercée au son pop-rock. Un son qui est la couleur de HAG’FM, lancée en 2006 sur Internet avant de décrocher sa fréquence en 2008. La radio a été distinguée cette année au salon de la Radio, remportant deux prix, celui de la station locale et celui du meilleur spot de pub. Autre première, HAG’FM a participé au téléthon, tenant l’antenne 27 heures d’affilée en direct.

La carte de la proximité

Ludovic Loir a tourné dans trois radios locales de Cherbourg au cours des années 1980 avant de rendre le micro pour entrer chez Areva. Une fois ses enfants grandis, l’envie de replonger dans le monde de la radio le titille et il entreprend

de lancer une station dans la Hague. Le voici patron de radio, montant un studio, inventant des grilles de programme, cherchant des annon-ceurs publicitaires. La diffusion In-ternet lui donne la crédibilité néces-saire pour l’attribution d’une fréquence par le CSA.

Seule radio indépendante de la région, HAG’FM est aussi la seule voix que les habitants de la Hague captent parfaitement. Ainsi, elle participe désormais aux exercices de crise, conventionnée par la Pré-fecture de la Manche.

Si le son pop-rock scande les pro-grammes, l’équipe n’était pas née au moment des premiers succès de Bowie, Deep Purple ou Led Zeppelin. Outre les quatre bénévoles dont Ludovic Loir, deux salariés et une dizaine de jeunes en service civique participent à l’aventure. Parmi la soixantaine de volontaires qui ont

fait leurs premiers pas radiopho-niques à HAG’FM depuis 2011, une dizaine d’entre eux ont depuis été embauchés dans des radios ou des rédactions locales.

Si les flash nationaux sont four-nis par une banque de programme, le reste de la grille est fait maison et joue la carte de la proximité. « Nous passons plus de 400 interviews par an, donnant la parole à tous les ci­toyens, commerçant, chef d’entreprise, sportif, élu, pompier. Les auditeurs ap­précient également les jeux d’antenne », précise Ludovic Loir qui sait aussi que la radio est très écoutée la nuit, notamment dans les grandes entre-prises de la région. Et la relève est assurée car chaque lundi et jeudi, les élèves du primaire de Beau-mont-Hague participent à un ate-lier radio lors des TAP (Temps d’ac-tivités périscolaires). De quoi susciter des vocations.

Ludov ic Lo i r, l a vo ix de HAG’FM

Une partie de l’équipe d’HAG’ FM entoure Ludovic Loir.

Seule radio indépendante de la région, Hag’FM est aussi la seule voix que les habitants de la Hague

captent parfaitement.

HAG’TIONS N° 80 ·9·AVRIL-MAI-JUIN 2017

hagfm@orange.frFréquence : 96.6 MHz

www.hagfm.com

EN BREF

Le Tourp renaît

E T A U S S I

En direct de la MSAPUne permanence CLCV (association nationale de défense des consommateurs et usagers) se tient à la Maison de Services au Public le 1er mercredi de chaque mois de 14 h 00 à 16 h 45.

Contact : Mme Lecarpentier au 06 68 91 16 73 ou accueil de la MSAP : 02 33 01 83 90

Une conférence « JEU PENSE DONC JEU PARLE »… pour accompagner l’enfant dans son développement grâce au jeu est organisée le lundi 15 mai 2017 à 20 h à la Maison de Services au Public Un Café débat est proposé lundi 22 mai 2017 à 20h à la MSAP, animé par les orthophonistes et la ludothécaire de l’association Trampoline.

Entrée libre. Renseignements au 02 33 01 83 90

Livre en vente à la boutique du Tourp

Pour sa réouverture à l’été 2017, le Tourp offre deux expositions. JÉRÔME HOUYVET inaugure les espaces extérieurs jusqu’au 5 novembre. Les 52 tirages grand format de Vol au-dessus de la presqu’île du Cotentin provoquent une surprise esthétique tant par la qualité technique que par la magie qui se dégage de ces photos. Spécialiste des prises de vue aérienne, le photographe est un habitué des lieux où il présente sa troisième exposition. Il transmet en grand format sa passion de la région grâce à une sélection de photos aériennes, toutes inédites, du Val de Saire au Cap de la Hague, des plages du Débarquement aux marais du Cotentin.

À l’intérieur du manoir, attendent Les grands dauphins de la Manche, une histoire exceptionnelle, une exposition proposée par le GECC (Groupe d’Études des Cétacés du Cotentin) jusqu’au 8 octobre. L’un des plus précieux trésors des côtes normandes sont sans doute les grands dauphins qui y résident à l’année, estimés à 400, soit une des populations les plus importantes d’Europe. Cette exposition, pédagogique et spectaculaire, propose une véritable immersion dans la vie des dauphins grâce aux panneaux, photos, vidéos, maquettes, squelettes, sons. Pour tout savoir sur la biologie du dauphin, le travail d’étude mené par le GECC et les moyens de préserver cet incroyable patrimoine naturel.

HAG’TIONS N° 79 ·10·AVRIL-MAI-JUIN 2017

XOXO

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L A S A I S O N C U L T U R E L L E

LE 5 MAI, Sanseverino,

Sherazade & LavionRose et Lox’One sont sur scène en faveur de la liberté d’expression et des droits de l’homme. En effet, la tournée des Libertés fait halte à l’Espace culturel de la Hague, à l’occasion des dix ans de Chansons sans frontières. Cette organisation a pour vocation de favoriser les échanges et le dialogue interculturel à travers des concerts ou autres actions artistiques. Un concert pour la bonne cause offrant un plateau de trois groupes différents, 10 artistes sur scène et un final partagé.Sanseverino est un soutien de Chansons sans frontières depuis l’origine. Le plus tzigane des chanteurs français régale d’humour et de chansons arrangées à sa

sauce sur-vitaminée, entouré de musiciens talentueux. Avec LavionRose, cinq musiciens qui ont sillonné les scènes du monde, Sherazade propose de nouvelles textures sonores tantôt urbaines-électriques, tantôt savoureuses-mystiques. La chanteuse d’origine russe et algérienne offre un chant, à l’image de sa vie, vibrant, sensuel et métissé. Enfin de l’électro-madras avec Lox’ One pour une sensibilité douce, volcanique, lumineuse, des textes en français, une pédale d’effets basse, une pédale d’effets voix, des chœurs…

EN PLUS. Une rencontre est prévue avec des personnes suivies par l’équipe du CCAS, en partenariat avec 2idhp -Institut international des droits de l’homme et de la paix. Sanseverino et d’autres artistes y débattront de la liberté d’expression et de l’autocensure dans l’écriture, la création, le quotidien.

LE PROGRAMME DES ATELIERS DE LA BOUTIQUE-EMPLOI 2 mai de 9h30 à 11h30 ATELIER PÔLE EMPLOI : présentation des missions de Pôle emploi, des droits à la formation, de l’espace personnel, questions diverses.

11 mai de 14h à 16h ATELIER OBJECTIF FORMATION : présentation du métier d’agent de sécurité.11 juin de 14h à 16h ATELIER GROUPE FIM : présentation du groupe FIM, des formations, des démarches pour entrer en formation, des droits et devoirs des stagiaires.

2 juin de 9h à 13h Visite du site EDF Flamanville et de l’EPR (possibilité de covoiturage). Inscriptions avant le 2 mai.

Inscriptions et informations au 02.33.01.83.90 emploi-plie@lahague.com msp.lahague.com

Le Théâtre du Signe Sherazade&LavionRose

Sanseverino

Lox’One

HAG’TIONS N° 80 ·11·AVRIL-MAI-JUIN 2017

LE 19 MAI, le Théâtre du Signe raconte Quand volaient les oiseaux dans le ventre de l’ours.

Théâtre d’ombre et lumières pour un spectacle qui relate l’étonnante histoire de l’ours en peluche de Lili, trouvé sur la grève par Nino. Lili, cette petite fille en quête d’une oasis, comme il en existait dans son pays avant « la crise ». Un spectacle qui évoque la situation des migrants arrivant sur les côtes européennes, à la recherche d’une terre d’accueil. Entre l’enfant disparue, son ours en peluche retrouvé sur la plage par un autre enfant, vont se tisser des liens qui racontent le monde.

HISTOIRES DE LA HAGUE

HAG’TIONS N° 80 ·12·AVRIL-MAI-JUIN 2017

Les multiples vies du TourpRetour sur le passé du manoir avant sa réinvention

le Tourp se réinvente, avec une scénographie

innovante, des espaces repensés et des invitations à la promenade. Une vocation pour le manoir qui a traversé l’histoire en se transformant, d’abord maison fortifiée puis maison seigneuriale et enfin équipement culturel. Premier propriétaire identifié du fief du Tourp, Richard Carbonnel, seigneur de Saint-Martin de Varreville, Rauville-la-Bigot et d’Omonville-la-Rogue le lègue en 1394 à sa fille Guillemette, lorsqu’elle épouse Guillaume de Sainte-Mère-Église. Le fief revient ensuite à la famille Surtainville après moult querelles et un mariage. Le manoir, tel qu’il a été peint par le fils et le petit-fils de Millet, est daté de la première moitié du XVIIe siècle. Il a évolué d’une ferme fortifiée en maison seigneuriale dotée d’une chapelle, d’une boulangerie et surtout d’un pigeonnier, privilège de la noblesse, qui aurait été construit en 1601. Propriété en 1855 du marquis de Traynel, le Tourp reste dans sa famille plus d’un siècle. Suite à des incendies,

certaines parties du manoir sont reconstruites au cours du XXe siècle. En 1945, le Tourp est une ferme de 91 hectares au cheptel important. Puis, en 1975, la petite-fille du marquis la met en vente. La SAFER (société d’aménagement foncier et d’établissement rural) préempte la propriété et la met aux nouvelles normes agricoles avant de la céder à un jeune agriculteur de la région. L’élevage bovin laitier est roi au Tourp jusqu’aux années 1990. Roman Polanski y tourne en 1978 une partie du film Tess. Le conservatoire du Littoral acquiert l’ensemble en 1994 puis en confie l’exploitation au District de la Hague en 1997. Après des travaux herculéens de restauration, tout en conservant l’architecture initiale, le Tourp nouvelle époque ouvre en mars 2002, avec une exposition du photographe Yann Arthus-Bertrand. Le manoir revendique son ambition : celle de mettre en valeur le patrimoine naturel et culturel local ainsi que le territoire. Une ambition redoublée pour le Tourp version 2017.

À gauche, la marquise de Traynel avec Jules et Marie Fatôme dans la cour du manoir du Tourp (Collection particulière T. Leroy ). Au centre, Louise Jeanne Millet (1901-1983) avant la Grande Guerre (Collection particulière H. Lecanu). À droite, la ferme du Tourp vers 1980 (Collection particulière. J.-P. Gallis).

Été 2017,