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Armand Salamin: «Erhard Loretan était indestructible!» Grand succès pour le bus des Sciences de l’EPFL de passage au centre scolaire A la découverte du château de Beauregard, la sentinelle du Val d’Anniviers NUMéRO 3 éTé JUILLET 2011 © Alain Longchampt

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Les 4 Saisons d'Anniviers - juillet 2011

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Armand Salamin:

«Erhard Loretan était indestructible!»

Grand succès pour le bus

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A la découverte du château

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SommAireCe que la chenille appelle la fin du monde, le Maître l’appelle un papillon. Richard BachA

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3 L’Edito4 L’imprenable7 Ailleurs9 Armand Salamin13 Ski-team Anniviers15 Miam Miam Miel18 Bus des sciences21 Notre histoire.ch22 Les fifres et tambours se relookent23 L’actu de la commune «Anniv’info»27 Communiqué de la commune d’Anniviers28 Se libérer du passé29 Fête des Moulins30 Le coin des plantes32 Remise du mérite sportif et culturel34 Vive l’ACTA36 Publi-reportage « La Raiffeisen »37 Tourisme38 Le concert40 Clément Epiney41 Tellement Bonnard 42 Agenda de la Vallée44 Que sont-ils devenus?46 L’Age d’Or 47 Petites annonces

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l’éditoLe véritable courage consiste à être courageux quand on ne l’est pas. Jules Renard

Bienvenue aux moulins de St-luc !

Tant qu’il y aura de l’eau, leur méca-nisme continuera à étonner les visi-teurs curieux du patrimoine.Tant qu’il y aura des gens de bonne volonté, nous ferons cause commune et unirons nos forces pour que survive ce magnifique témoignage de la diffi-cile réalité d’autrefois.Comment résister, lorsque chante l’eau du bisse, que murmurent les roues des moulins puis s’emballent dans une farandole à donner le tour-nis !Comment ne pas être ébranlé par la force du foulon qui tape, tape, tape encore pour adoucir le grossier drap de lin ou décortiquer le grain d’orge ?Que les amoureux des produits du ter-

roir laissent leurs papilles s’agiter à la pensée des noix doucement pressées pour que coule le filet de leur huile, et à celle des grains de seigle, de fro-ment et de maïs transformés en une savoureuse farine pour fabriquer le pain ou la polenta, toute nourriture pour « tenir au corps » lors des lourds travaux d’antan…Les ingénieux mécanismes ancestraux imaginés et construits par les paysans – savants d’autrefois ont permis ces miracles !A nous autres d’en prendre soin et nous permettre ainsi de cheminer vers demain en nourrissant nos racines.Trop cher ? Alors unissons nos moyens, même modestes ; le résultat portera notre fierté d’avoir réussi encore un peu, au moins pour un temps…

MERCi à vous tous, Anniviards d’au-jourd’hui, enracinés de longtemps ou nouveaux arrivants, si vous voulez bien contribuer à sauvegarder ces remarquables témoins. Sûr que la mise en commun des compétences de chacun fournira…de l’eau aux Mou-lins !

Nous nous réjouissons de vous ren-contrer lors de la fête de la Restaura-tion des Moulins de St-Luc, les 29, 30 et 31 juillet prochains.

Simone de Clovis

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l’imPreNABleCe qu’on a de plus sacré, c’est le choix. Indien Kwakiutls

Au temps des chevaliers, l’accès au val d’Annivers était difficile ! Les chemins étaient non seulement dangereux, mais aussi surveillés depuis une for-teresse construite sur l’arête rocheuse qui domine la forêt de Finges. Pro-priété des comtes de Rarogne et sei-gneurs d’Anniviers, la famille la plus puissante parmi la noblesse locale, ce château fut pris une première fois par les Savoyards en 1387, puis par les Patriotes haut-valaisans qui l’incen-dièrent en 1417. Il semblerait que la garnison se rendit, vaincue par la faim et la soif, après un long siège sous une chaleur ardente. Le château ne fut plus reconstruit.Sur un éperon rocheux, en contre-bas du col de Beauregard, les ruines dorment ainsi depuis près de 600 ans sous une épaisse couche de gravats et excitent l’imagination des promeneurs qui s’y aventurent. A demi enfouie, cette forteresse méritait d’être mieux connue, ne fût-ce que pour confirmer la réputation d’imprenable qu’elle doit à une chronique médiévale. Pas-ser du mythe aux réalités matérielles, de la légende à l’histoire, tel était le

défi que la Fondation du Château de Beauregard comptait relever en orga-nisant des fouilles archéologiques et la consolidation des vestiges ; des travaux qui aboutiront à la mise en valeur de ce lieu magique.

A la découverte du châteauEn 2008, le roc du château a été débroussaillé, avec l’autorisation de l’Etat du Valais et de la commune de Chippis. Une ligne de vie a en outre été installée pour sécuriser le chantier. Les ruines se présentaient désormais sous un nouveau jour, le site paraissant d’emblée plus vaste que les premières observations ne le laissaient supposer. L’enthousiasme des initiateurs et des archéologues ne faisait que grandir. L’année suivante, une première cam-pagne de fouille a été lancée, suivie d’une deuxième en 2010, révélant des vestiges d’une grande richesse, bien que très fragiles. Une troisième cam-pagne permettra, en 2011, de terminer les investigations et les consolidations des maçonneries.Au rythme de l’avancement des tra-vaux, nous avons vu apparaître les

vestiges du château. D’abord le logis principal formant le noyau. Il était accessible depuis un escalier circu-laire, magnifiquement conservé, qui desservait non seulement les étages mais aussi un bâtiment annexe. Un deuxième escalier conduisait proba-blement aux latrines, un troisième descendait le long d’un petit bâtiment indépendant, servant probablement de grenier. Ces bâtiments étaient entourés d’un mur d’enceinte délimi-tant une cour inférieure, sans doute accessible depuis un pont franchis-sant le fossé, et une cour supérieure. C’est ici que la citerne du château a été découverte. Cet aménagement, indispensable pour la survie du châ-teau, est sans doute la plus belle sur-prise de l’année passée. Il sera fouillé lors de la campagne 2011.

l’enjeu financierEn 2005, une équipe de passion-nés crée la Fondation du château de Beauregard pour réhabiliter le châ-teau. Le lieu, sis sur la commune de Chippis, appartient alors à Alcan Aluminium Valais SA, qui cède le ter-

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Le château de Beauregard, la sentinelle du Val d’Anniviers

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rain. Aujourd’hui, la Fondation a déjà pu investir plus de Fr. 400’000 dans ce projet grâce aux dons de la Lote-rie Romande qui a participé de façon significative aux travaux, de l’Etat du Valais, des communes d’Anniviers, de Chippis et de Sierre, ainsi que d’autres sponsors. Cela a permis de financer les fouilles archéologiques et de consoli-der les maçonneries. Afin de soutenir la suite du projet, notamment sa mise en valeur et son entretien, l’Associa-tion des amis du Château de Beaure-gard a été créée en 2011.

Alessandra Antonini

Sur un éperon rocheux, les ruines dorment depuis 600 ans.

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Fondation du château de BeauregardConseil de fondation : Bernard Donzé (président), Bernard de Preux (secré-taire), Philippe Favre, Marco Genoud, Manfred Stucky, Michel Lambert, Gaëtan Cassina.

Association des amis du Château de BeauregardComité: Jean Bonnard (président), André Fagioli (secrétaire), Yves de Preux, Rémy Genoud, Philippe Favre.Sponsors: Loterie Romande, Communes d’Anniviers, de Chippis et de Sierre, Etat du Valais, Service des Bâtiments, Monuments et Archéologie, Patrimoine Suisse, Section Valais romand, Alcan Aluminium Valais SA, Fondation Ernst Goehner, Naegeli-Stiftung Zurich, UBS SA.

Coordination des travaux: TERA Travaux Etudes et Recherche Archéologiques sàrl, Sion.

Pour en savoir plus

Les investigations de l’archéologue Alessandra Anto-nini révèlent un site d’importance insoupçonnable. Le Château de Beauregard nous réserve des surprises.

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AilleurS

Avez-vous remarqué combien l’His-toire s’accélère ? Avec ce vent de démocratie qui souffle sur le Moyen-Orient, voyez-vous la peur changer de camp ? Observez avec émotion com-ment elle passe des peuples à leur dic-tateur qui finit par capituler.Je me suis toujours demandée com-ment surgissait cette seconde de grâce où l’histoire bascule de la servitude à la dignité, où les rôles s’inversent mystérieusement, où les humains prennent en quelques minutes leur destinée en main…

Souvenez-vous, à Bucarest, le 21 décembre 1989. Nicholae Caucescu, dernier dictateur d’Europe, prononce un discours devant une foule massive

et agitée. Tout à coup, une clameur douce puis bruyante monte jusqu’à son balcon. « Timisoara, timisoara… » entend-on. Un seul mot qui va faire basculer l’Histoire. Mais qui fut le pre-mier homme a prononcer ce mot pour être relayé ensuite par des milliers de citoyens ? Aussi, si le mot a «pris», c’est que le terrain le permettait. Les consciences étaient prêtes à accueillir la graine, démocratique en l’occur-rence. Quatre jours plus tard, le tyran et son épouse étaient fusillés.Janvier 2011, même scénario mais au Moyen-Orient, en Tunisie, en Egypte, au Yemen, à Bahrein, en Algérie, au Maroc puis en Lybie… Là aussi, il aura fallu un premier homme pour mettre le feu aux poudres. Pour provoquer

l’étincelle qui apportera la lumière. Ce premier homme, c’est Mohamed Bouazizi, celui par qui tout a com-mencé en s’immolant par le feu. Dans chaque contexte, il aura fallu un pre-mier révolté pour donner l’exemple et inspirer la rue. Qui se profile der-rière ceux que j’ai envie d’appeler « Les vaillants » ? Ces hommes et ces femmes qui n’ont pas attendu le signal d’une grande puissance pour se soulever, et cela au mépris du danger...A défaut de pouvoir y répondre, à défaut de comprendre précisément la raison pour laquelle leur action se propage par-delà les nations, nous pouvons leur apporter notre soutien. Comment aider nos frères arabes ?En interprétant les événements, non

Le mal pour triompher n’a besoin que de l’inaction des gens bien.

Edmond Burke

L’hommage aux vaillants

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pas avec effroi et dans la peur mais avec admiration, espoir et confiance en cette nouvelle génération de gar-diens de la dignité. C’est avec cette vision positive que nous pouvons apporter notre appui à ces peuples arabes aussi vaillants qu’exemplaires. Car il faut bien parler de vaillance lorsque nous sommes témoins de leur immense sacrifice, celui du don de leur vie même. Vaillance de ces militaires lybiens fusillés pour avoir refusé de tirer sur la foule; vaillance de chaque manifestant descendu dans la rue, au péril de sa vie, pour dénoncer l’injus-tice; vaillance de ces Egyptiens qui ont traversé leur pays à pied pour réussir à déloger avec audace et dignité, un dic-tateur modéré mais dépassé. Vaillance de chaque Lybien qui tombe sous les balles de la répression.

En regardant du côté de l’espoir plu-tôt que celui de la peur, nous tendons la main à ces révoltés dont la seule idéologie est le respect, aux nouvelles générations en particulier qui n’ont connu que la dictature. Leur position politique repose simplement sur la liberté et le respect dont ils se sont nourris via les sites participatifs. Ils se battent pour des valeurs universa-listes, sont plus éduqués, se marient

Rester dans l’ouverture et la confiance

Avoir du génie, c’est rarement plus qu’avoir la faculté de voir les choses sous un angle inhabituel.

Wiliam James

plus tard et vivent en couple. Ils ne veulent plus appartenir aux idéologies de leurs parents, comme l’islamisme qu’ils considèrent dépassé, au grand dam du mouvement Al Qaeda qui, mal-gré ses efforts de tirer la couverture à lui, n’a aucune base politique au MO. Au contraire, la mouvance est prise à contre-pied par cette demande de démocratie que l’on voit se développer dans les pays arabes. La démocrati-sation du Moyen-Orient va contre Al Qaeda, et les proches des Musulmans qui ont perdu leur vie pour la liberté et les droits humains doivent certaine-ment s’indigner de la sympathie dont leur témoignent les intégristes qu’ils reçoivent comme un bouquet d’épines.

Alors honorons les vaillants et accor-dons-leur notre confiance car ils pour-raient bien nous inspirer à notre tour, nous aussi. Remercions-les d’ouvrir le monde à une nouvelle ère où la grandeur humaine est réhabilitée, où nous reprenons notre pouvoir de création. Les zones de turbulences que nous allons continuer à traverser n’ont rien d’inquiétantes. Au contraire, elles augurent d’une transforma-tion majeure des consciences vers quelque chose de plus grand qui nous échappe encore. Anticiper l’islamisme,

les guerres civiles ou l’anarchie, c’est donner du grain à moudre à tous les agents de la terreur. En revanche, s’ouvrir aux changements, aussi dou-loureux soient-ils, dans la confiance et en posant des actes de compassion pour nos frères arabes, c’est bâtir avec eux un nouveau monde. Comme l’écrivait Victor Hugo: « l’homme dans sa nuit va vers sa lumière ». A une seule condition tou-tefois, ce qu’ont bien compris Les vaillants de tout temps: il faut domi-ner sa peur au profit de l’espérance. Un jour, feu l’écrivain Jean-Edern Hallier a dit: « La vie nous place devant cette alternative : réinventer la noblesse et le courage ou mourir frileux, replié sur nous-mêmes ». Alors, quel choix fai-sons-nous ?

isabelle Bourgeois

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ArmANd SAlAmiN: «Erhard Loretan était indestructible.»

la mort accidentelle d’erhard loretan, le 28 avril dernier, a bouleversé les guides du monde entier. Armand Salamin, guide anniviard depuis 1981, avait jus-tement fait son cours de guide aux côtés de loretan. Cette nou-velle l’a choqué. interview et partage avec une belle âme de la montagne.

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Né le 9 mars 1959 à Grimentz, Armand Salamin est l’un des derniers enfants à être nés à la maison. Et quelle mai-son puisque, en plus d’avoir hébergé celui qui allait devenir l’un des meil-leurs guides romands, elle fut égale-ment le lieu de vacances de la petite Catherine Destivelle (future célèbre alpiniste française), qui a fait ses pre-miers pas sur des rochers d’escalade à Grimentz. Rencontre avec un monta-gnard aguerri, humble et authentique, auquel le flirt permanent avec les cimes a donné un éclat particulier au sourire, au visage et à l’âme.

loretan nous a quittés. Comment avez-vous vécu cette nouvelle ?J’étais dans la voiture entre Vissoie et Sierre avec mon épouse. Je l’ai appris par la radio. Pendant 30 secondes, je n’ai rien pu dire. C’était un choc. Pour moi, Erhard était indestructible en montagne. Il ne pouvait pas par-

tir aussi « simplement »… C’était un 4000 pas trop difficile; un peu plus qu’une balade, c’est tout. Ce n’est pas un endroit où j’aurais imaginé qu’un tel alpiniste puisse disparaître ! Nous avions fait le cours de guide ensemble. J’avais 21 ans et nous étions tous impressionnés par ce petit bonhomme qui avait un palmarès époustouflant et avait déjà, si jeune, accompli tant d’exploits dans les Alpes.

erreur humaine ou destin ?Je crois à la destinée en général. Il y a toujours un peu de fatalité et un peu d’erreur humaine. Mais personnelle-ment, j’ai plus peur de faire une erreur de jugement, car on accepte plus faci-lement un accident dû à la fatalité. Les Népalais sont très fatalistes. Même s’ils sont mal chaussés et se tuent parce que sous-équipés, leurs proches diront que « c’est la fatalité ».

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L’alpiniste est un homme qui conduit son corps là où, un jour, ses yeux ont regardé… Gaston Rébuffat

Les guides d’Anniviers vers 1980

A 52 ans, comment vivez-vous le facteur risque lors de vos sorties en montagne ?Je suis plus serein aujourd’hui. Je suis plus conscient du danger et je m’engage moins dans des courses très difficiles. Aujourd’hui, je ne suis plus certain que je m’engagerais dans l’as-cension de l’Aconcagua en Argentine, comme cela a été le cas en décembre 2004. Mais cela reste mon plus beau souvenir de montagne. Pendant ces 3 jours, nous n’avons pas pensé une fois à ne pas revenir. Nous étions plutôt sûrs de nous pour avoir réussi à mon-ter trois bivouacs dans une face de 3000 mètres !

Quelle est la nature de votre relation avec la montagne ?C’est un besoin essentiel. Toutes les activités que j’accomplis en dehors de mon métier de guide sont liées à l’esprit des cimes. La montagne, c’est à nous de l’apprivoiser. J’ai besoin de la contempler. Elle m’apporte la paix, la sérénité et des échanges profonds avec les clients… Ils s’ouvrent beau-coup. On ne se connaît pas la veille et puis ils se livrent d’un coup. Je pense que les psychiatres n’en savent pas la moitié dans les cabinets en plaine !

Quelles ont été vos plus grandes frayeurs ?Quand j’étais chef de la sécurité, beaucoup d’avalanches me sont pas-

sées sous les pieds ! Devant, derrière, dessous mais jamais dessus ! Et je n’ai jamais eu peur de cela. Avec Aurèle, mon frère, quelques semaines avant notre cours de guide, nous avons gravi les quatre arêtes du Weisshorn en 7 heures 30 ! D’ailleurs, les guides de Zermatt ne nous avaient pas crus. Ce n’est que lorsque nous avons gagné la Patrouille des Glaciers, en 1984 qu’ils nous ont dit : « Ben, maintenant, on vous croit ! » C’était touchant… Une autre fois, dans un rappel entre l’arête Nord et l’arête Young, un énorme rocher s’était détaché mais, 10 mètres au-dessus de nous, il s’est fendu en deux, en tombant à droite et à gauche de nous. J’ai poussé un juron mais mon frère m’a dit que je ferais mieux de dire « merci ! ». Il avait raison. Un jour à Noël à Grimentz, alors que nous faisions partir des avalanches depuis un hélicoptère, notre appareil s’est écrasé ! La machine tenait par une pale qui s’était plantée dans la neige et nous étions à deux doigts de glisser dans le vide. Une chance aussi qu’une avalanche ne nous ait pas engloutis ou que la dernière bombe que nous avi-ons projetée n’ait pas explosé. Enfin, on avait 30 kilos de bombes dans l’ap-pareil, qui n’ont pas explosé. L’on m’a raconté plus tard que, dans un autre hélicoptère qui survolait le lieu de l’accident, quelqu’un s’est écrié : « Pour ceux qui sont tombés là en bas, c’est deux fois Noël ! »

C’est ce qui s’appelle avoir la baraka ?J’ai toujours eu beaucoup de chance. En même temps, je fais un pélerinage une fois par an, dans un endroit secret, pour demander protection pour moi-même et pour les gens que j’encadre, qu’ils soient clients ou collègues. Je n’ai pas peur de la mort, mais je laisse ça « en dernier » quand-même!

Quels sont vos plus beaux exploits ?En 1986, j’ai fait la Couronne impé-riale (soit les cinq 4000 m. de la val-lée : la Dent Blanche, l’Obergabelhorn, le Zinalrothorn, le Weisshorn et le Bis-horn) en un jour avec André Georges, de la Cabane Rossier à la cabane Tra-

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cuit, avec 13 sommets en tout. Nous l’avons accompli en 22 heures 30. J’avais 27 ans. Nous sommes partis à minuit et arrivés à 10h30 à Tracuit, où nous avons bu une bonne bouteille de rouge comme somnifère ! Non, je plai-sante car nous n’avions vraiment pas besoin de cela pour nous endormir ! En 1991, André m’a invité avec Pierre Forclaz à faire la traversée depuis le Cervin jusqu’à la Dent de Veisivi, soit 15 sommets en 25 heures non-stop.Dans la dernière traversée, André marchait devant nous ; il faisait nuit; quand tout à coup, nous avons entendu un éboulement. Avec nos lampes, nous avons vu devant nous les rochers tomber dans le couloir. Nous nous sommes dit qu’André était parti avec ! Finalement, nous avons levé nos lampes et nous l’avons vu au-dessus de nous, pendu dans le vide par une main ! Nous étions sidérés par la force de notre ami après tout ce que nous venions de parcourir ! En 2004, nous avons gravi l’Elbrouz, le plus haut sommet d’Europe situé dans le Caucase, en Russie (5642m).

Il y avait ma soeur et Augustin Rion, Alexandre, Béa et moi. Nous avions tous les trois « gros sur la patate » et quelque chose à évacuer… C’était magique. Cela reste un très bon sou-venir avec beaucoup d’émotion.

vous avez gagné la Patrouille des glaciers. Que pensez-vous des per-formances des derniers vainqueurs ? C’est vrai qu’aujourd’hui les gagnants ont mis 2 heures de moins que nous, à notre époque.Ceci s’explique par l’évolution du matériel et les entraînements spéci-fiques. Nous nous entraînions avec le ski de fond; maintenant les entraîne-ments pour le ski d’alpinisme consti-tuent un vrai sport. Quant à la famille Troillet, ce sont des purs de la mon-tagne !

Quelles sont vos autres occupations ?Je suis responsable de la sécurité pour les problèmes d’avalanche sur la rive gauche de notre vallée. Jean-Chris-tophe Genoud se charge du problème à Zinal et Augustin sur le tronçon Ayer-

Sierre, soit sur la rive droite. Nous pro-cédons également à des éboulements de pierres, des purges des rochers sur la route du Val d’Anniviers, en colla-boration avec Augustin qui coordonne les travaux. Saviez-vous que, du grand filet de métal au-dessus du tunnel, nous avons sorti 1600 kilos par héli-copère et jeté 500 kilos à la main par nos soins ? Bref, l’année dernière, nous avons sorti 2 tonnes de cailloux !!! Quant aux autres filets, nous les vidons d’environ 7 à 10 tonnes de cailloux par an ! Enfin, dans le creux des saisons, je pose des pierres naturelles sur les toits avec mon ami Pierre Forclaz.

Quelles sont vos relations avec les autres guides ?Entre nous, nous ne souffrons d’aucune concurrence, mais nous collaborons toujours. Je sais que je peux compter sur le soutien de tous les guides euro-péens et réciproquement. Il y a du bou-lot pour tout le monde ! Du temps de nos parents, ça se jalousait un peu plus, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas.

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Que pensez-vous de la nouvelle génération d’amateurs de sport de montagne ?Je comprends que la montagne puisse attirer de plus en plus de monde. En même temps, nous sommes trop com-plaisants à l’égard des gens qui se préparent mal et prennent des risques

inconscients. De nos jours, la colonne de secours se déplace pour un oui ou pour un non. Il faut que les sportifs apprennent à se responsabiliser, à ne pas mettre la faute sur les autres en évoquant des arguments comme « on a suvi de mauvaises traces »… C’est trop facile ! Cette nouvelle génération

est devenue passive, voire assistée, sous prétexte qu’ils peuvent suivre des guides ou qu’ils paient leurs assu-rances. En montagne, lorsqu’on prend une décision, on devrait faire comme si on n’avait ni l’appareil DVA (détec-teur victime avalanche), ni un airbag, ni de bons sauveteurs pour voler à notre secours.

un dernier rêve de montagne ?Non, parce que je suis déjà content de ce que j’ai fait. Et d’une manière géné-rale, il ne manque rien à mon bonheur. D’autant plus que mon dernier enfant, Dionis, 13 ans, est venu vivre avec nous à la maison. La recette du bon-heur, c’est de se satisfaire de ce que l’on a et de ne pas toujours rêver de plus ! Sinon, on ne sera jamais satis-fait. La montagne m’a offert un peu de sa sagesse…

Propos recueillis par isabelle Bourgeois

Daniel Martin, Serge Lambert et Armand

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Ski-teAm ANNivierSEn piste pour la nouvelle saison

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les dernières courses du calendrier officiel de Swiss-Ski se sont dérou-lées les 9 et à 10 avril à veysonnaz. la finale de la Coupe d’Anniviers a eu lieu le 16 avril, la journée de sélec-tion pour le team le 23 avril, toutes deux à Zinal. la saison s’est termi-née à grimentz le 1er mai. malgré le manque de neige qui a caractérisé la saison 2011, celle-ci, qui avait commencé en novembre, fut longue. il est donc temps de se reposer. Se reposer ? Que nenni ! Avec les sélections à Swiss-Ski (Bravo Amaury !), à Ski Valais et au Ski Team Anniviers, on a tout d’abord beaucoup parlé en coulisse. Puis, il fut temps de repenser, réorganiser, facturer et compter. Ainsi, le Ski Team Anniviers a eu son assemblée de printemps le 14 mai dernier. Il y a été décidé de conti-nuer à effectuer un travail pointu pour les cadets prometteurs et les jeunes OJ. On veut leur permettre de rejoindre au plus vite, et dans les meilleures conditions, le Centre de Formation no. 5 d’Anniviers-Conthey, un des dix centres que compte Ski Valais. Mais comment faut-il faire pour faire au mieux, se sont demandés les entraî-neurs et les dirigeants, et ce d’autant plus que, pour la première fois depuis 2005, il n’y aura pas d’OJ première année sélectionnés à Ski Valais, à savoir dans l’équipe valaisanne de ski ? Mais pourquoi a-t-on pris cette déci-

sion, ont tout d’abord rétorqué cer-tains. En fait, Paola Cavalli, notre chef alpin OJ a montré par des statistiques que l’écrasante majorité des OJ non sélectionnés renonçaient à la pour-suite de leur apprentissage dans le ski de compétition dès l’âge de onze ans. Avec l’idée de renoncer aux sélections, elle a ainsi voulu promouvoir l’idée que tous les jeunes peuvent entrer dans le monde des OJ, et ce quel que soit leur niveau. Cet apprentissage se passera dans le futur par l’intermédiaire d’un entraînement pensé et réfléchi par d’autres personnes que celles propo-sées par les Centres de Formation. En

fait, le comité de Ski Valais a voulu par cette décision responsabiliser les ski-clubs qui avaient tendance à mettre l’accent de la formation sur les cadets seulement et d’oublier les OJ ! A noter que ce trend n’était pas vraiment Anniviard car les ski-clubs de la Vallée ont toujours continué à s’occuper des OJ, et ce grâce à la force d’attraction que représente la Coupe d’Anniviers et le Ski Team Anniviers qui ont toujours compté des OJ, et ce même si certains de ces derniers n’étaient pas sélec-tionnés au Centre de Formation. Ceci dit, et même chez nous, cette nouvelle donnée a entraîné un grand nombre

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de réflexions. Heureusement, l’unani-mité est restée de mise concernant le besoin de préparer les jeunes de façon optimale. Ainsi, alors que le Ski Team Anniviers a reçu la mission de s’occu-per principalement des jeunes vou-lant rejoindre l’élite du ski valaisan, les autres ski-clubs de la Vallée ont reçu la mission de s’occuper de tout un chacun. Cela signifie le développe-ment d’un esprit treize étoiles pour les jeunes de 5 à 18 ans qui doivent récol-ter une nouvelle étoile après chaque année de ski. Pour les compétiteurs ambitieux par contre, on s’est calqué sur un programme préétabli par le Chef OJ du Team, Valentin Crettaz de St-Jean, lequel profite de la logistique déjà proposée par le Centre de Forma-tion. Celui-ci sera toujours entraîné l’an prochain par Claude-Alain Art et

son assistante Romaine Wicki, tous deux de Vercorin. Ainsi, le calendrier a vu les premiers entraînements proposés dès la mi-mai pour les plus âgés et dès le début juin pour ce que l’on a appelé le groupe 2000. Ce groupe, très fort dans le Val d’Anniviers, est justement représenté par les jeunes qui seront OJ l’hiver venu. Avec des entraînements de condition physique dont une marche en mon-tagne, la saison débutera vraiment le 12 juin par le power-test, test de condition physique. Puis, les jeunes iront dès le mois de juillet à Zer-matt. On leur proposera de 19 à 39 jours de ski sur la neige des glaciers, selon qu’ils soient en première ou en dernière année OJ. Entre-temps, tous les OJ se retrouveront pour partici-

ils sont jeunes, doués et sont les espoirs du ski de demain. Avec un atout en prime : ils ne connaissent ni jalousie ni animosité entre eux. et c’est peut-être, au fond, la meilleure manière de gagner.Membres du Ski Team Anniviers, et aspirants membres du Centre de For-mation no. 5, les athlètes nés en 2000 sont nombreux dans la sélection de cette année. Le hasard a voulu que cinq garçons et cinq filles, en fait un groupe important en nombre, soit également remarqué au niveau de la qualité. Bien que le ski soit un sport individuel et que l’on ne peut que par-ler des performances des individuali-tés faisant partie de ce groupe, il faut

les 2000 encourageants

eva etienne, la meilleure cadette valaisanne

per à Sierre-Zinal en catégorie junior, effectuer un deuxième power-test et se mesurer aux autres athlètes de Ski Valais lors des traditionnelles olym-piades le week-end précédant la ren-trée scolaire.

maurice Fellay

justin Seitz, le meilleur oj anniviard

dire en préambule qu’un incroyable esprit de corps anime ces dix jeunes. Que ce soient les filles ou les gar-çons, ils sont tous ensemble, pro-gressent ensemble, skient ensemble et s’amusent ensemble. En fait, il n’y a ni animosité ni jalousie entre ses diffé-rents membres. Ce sont dix jeunes qui veulent aller de l’avant, s’entraidant et se tirant la bourre pour progresser. En fin de saison, ils ont même commencé à paraphraser la fameuse chanson : « O Ski Team Anniviers, au soleil, sous la pluie, à minuit ou à midi, il y a tout ce que vous voulez au Ski Team Anni-viers ! ». Chez les filles, la Zinaloise de souche Eva Etienne a dominé la concurrence cantonale portant le titre de meilleure Valaisanne. Championne valaisanne de slalom spécial et vice-championne valaisanne de slalom géant, elle a également remporté trois courses cadettes FMV et sept compétitions comptant pour la Coupe d’Anniviers. Sa collègue Julie Sandoz, une Neuchâ-teloise de Grimentz a également pu faire des podiums. Andrine Römer, une autre Neuchâteloise, Morgane Pont, une Vaudoise, toutes deux pour le SC Zinal, se classent régulièrement dans

les dix premières des compétitions valaisannes. Avec l’arrivée en cours de saison dans le Team d’Elise Hitter de Vercorin, fille d’un ancien chef OJ du Team Anniviers, on a une fille locale qui a pu s’enorgueillir d’avoir effectué le plus de progrès parmi les skieuses si l’on compare son niveau entre son début et sa fin de saison. Chez les garçons, deux Vaudois, l’un du SC Zinal et l’autre du SC St-Luc font régulièrement des podiums en compétition cantonale. Paul Fellay, champion valaisan de tennis, n’est pas loin derrière, alors que son collègue sierrois, Gratien Huber, tous les deux pour le SC Grimentz, a tenu régulière-ment sa place. Enfin, Laurent Faust de Fang pour le SC Zinal a réalisé des per-formances excessivement constantes dont peu l’auraient cru capable en début de saison.En tous les cas, cet incroyable groupe provenant des deux rives de la Navi-zance, et comprenant des athlètes de presque tous les cantons romands, a comme but de donner envie à la popu-lation anniviarde de se lancer dans le ski de compétition, lequel sport est une formidable leçon de volonté et de courage.

maurice Fellay

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miAm miAm miel

tous les matins, ou presque, nous avons une pensée pour nos apicul-teurs d’Anniviers. en tartinant leurs miels, aussi fameux les uns que les autres, nous sommes pleins de gra-titude pour leur savoir-faire et pour nos bien-aimées abeilles. rencontre avec une poignée d’entre eux.

Jean-Pierre Florey est apiculteur depuis 1976. Il a commencé avec trois ruches. Aujourd’hui, il en possède une dizaine qu’il soigne avec amour. Syl-vain Savioz est inspecteur des ruchers pour le district de Sierre depuis 1972 et apiculteur depuis 1968. Il a com-mencé avec un essaim de Pinsec qui avait appartenu au célèbre Justin Zuf-ferey qui avait 120 colonies à lui tout seul ! Aujourd’hui, Sylvain possède une trentaine de ruches, pour le plus grand plaisir de sa famille avec qui il partage sa passion. Jean-Paul Antille est moniteur-éleveur. Il a commencé plus tardivement, en 1995, avec trois ruches. Quant à Kees Pistorius, il s’agite comme un essaim pour ses minuscules compagnes à Pinsec.

« Nous sommes 4 inspecteurs à visiter 750 colonies pour le seul district de Sierre qui réunit 120 apiculteurs. Dans

le Val d’Anniviers, nous sommes trois. Nous contrôlons chaque printemps les maladies des abeilles et leur dépla-cement. Ici en haut, on ne traite pas les arbres, alors si l’un d’entre nous ne traite pas la varroa (un acarien qui parasite les abeilles), elle contamine toutes les autres. Il faut donc être très solidaire entre nous », raconte Sylvain Savioz avant de poursuivre : « Nous observons aussi celles qui font la pastorale et celles qui viennent de la plaine en montagne ». Quant à Jean-Paul, il a troqué son élevage de vaches contre celui des abeilles. « C’est tout aussi passionnant que de côtoyer la race d’Hérens. On observe aussi le calme ou la nervosité des abeilles. En tant que moniteur-éleveur, on sélec-tionne également des reines! On choi-sit la bonne lignée de mâles aussi. C’est la reine qui donne le caractère aux abeilles », poursuit l’apiculteur qui passe une fois par jour vérifier son rucher.

« Pour moi, rien que de contempler ma ruche, ça m’enlève le stress. Je m’assieds et j’observe son activité. Je suis touché par l’organisation dans la colonie et de tout ce qu’elle apporte de matières premières comme le miel,

le pollen ou la gelée royale... », conti-nue Sylvain Savioz.« On a si peu d’abeilles en plaine que l’on est obligé aujourd’hui de payer des subventions pour y amener des abeilles ou en importer d’autres pays pour polléniser les arbres fruitiers! » regrette-t-il. Lorsqu’on leur demande si leurs miels ont le même goût, ils répondent presque en coeur que, en effet, qu’ils ont « un peu la même tonalité ». « Mon rucher à Fang donne un bon mélange et il cristallise bien. On le filtre le moins possible pour gar-der toutes les bonnes matières. Quand il m’arrive de manger sur place de la gelée royale, je ne dors plus la nuit. Toute la famille vient au rucher. Cela renforce les liens », conclut Sylvain.

Kees Pistorius vit à Pinsec et consacre une grande partie de son temps à ses petites amoureuses. « Cette passion est venue avec mon beau-père, Justin Zufferey. J’ai battu le record de ma vie avec ma récolte de juillet 2010. J’avais 8 ruches mais dernièrement, j’ai été confronté à un pillage terrible, d’abord par les guêpes puis par les abeilles elles-mêmes! L’invasion était si forte que j’ai cru bon de gicler un produit « anti-pillage ». Erreur fatale: «c’était

Marche sur ton propre chemin, le reste est égarement. Gitta Mallasz

Ces apiculteurs qui nous ravissent!

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plutôt un produit de « mort subite » car le lendemain, j’avais perdu cinq de mes ruches et 5 nucléi (ruchettes servant pour l’élevage ou le stoc-kage des reines ou pour démarrer une nouvelle colonie) que j’avais formés moi-même! J’étais consterné » déplore Kees qui n’a pas baissé les bras pour autant, au contraire! L’homme est plus qu’attaché à cette activité. «Pour moi, c’est un plaisir que de faire plaisir. Surtout aux enfants. Et puis le miel est un médicament préventif. J’en consomme tous les jours de ma vie et je n’ai jamais acheté de médicament, ou presque. »

Quant à Jean-Pierre Florey, il n’est pas en reste d’anecdotes. « Une fois ou deux j’ai fait de la pastorale , comme on dit chez nous. Il s’agit de déplacer les ruches de Vissoie à Zinal pour suivre les fleurs. On doit faire cette opération de nuit car les abeilles se reposent dans la ruche. Il y a une vingtaine d’années, j’étais accompagné de ma femme. En franchissant un petit talus, la ruche nous est tombée des mains! Nous avons dû ramasser les cadres à mains nues et nous avons été piqués au moins 50 fois chacun! Tout à coup, j’ai vu ma femme qui commençait à enfler... J’ai paniqué et nous avons appelé le médecin à Vissoie. C’était 3h. du matin. Il m’a dit que si ce n’était pas grave, il fallait repasser le lendemain matin. Je me suis rendu chez lui et j’ai défoncé la porte. Alors il s’est occupé d’Anne-Marie, ça oui… Et c’était reparti pour une série de piqûres mais des « bonnes » cette fois! Ce n’est pas tout: on était plein d’abeilles sur les habits et ça virevoltait encore un peu autour de nous. Tout à coup, le méde-cin nous apprend qu’il était allergique aux abeilles! Il ne manquait plus que ça! Alors je me suis lancé à la chasse aux bé-bêtes, comme si je n’avais pas déjà eu ma dose d’émotions! Mais j’ai fini par me détendre parce que j’étais devenu complètement « rond »! Beau-coup de piqûres rendent euphorique. » « J’avais des mains comme un boxeur pendant deux semaines », se souvient de son côté Anne-Marie.« Une autre fois, j’avais mis une mini

ruche à trois mètres d’un essaim, pendu sur un arbre. Par chance et en faisant un peu bouger l’essaim, j’avais trouvé la reine qui était marquée d’une couleur et je l’ai mise seule dans la caissette. Et j’ai attendu pour voir la réaction. Tout à coup, les abeilles sont descendues en cortège pour rejoindre leur reine dans la ruchette. C’est un spectacle extraordinaire qui m’a beaucoup marqué. »

Attention danger!Avant, les foins se faisaient sur deux mois, maintenant, avec les nou-velles technologies agricoles, en une semaine, tout est rasé, ce qui pousse donc les abeilles à se rendre toujours plus loin. Elles font donc moins de tra-jets à la ruche car les distances sont plus longues. Elles produisent donc moins de miel. En plaine, les autori-tés ont pris conscience du problème et des fleurs pour abeilles sont semées partout le long des autoroutes. Il serait bon que la Commune d’Anniviers s’en inspire pour faire semer, elle aussi, des plantes mellifères dans la vallée, commente Jean-Paul Antille. Berne se rend compte que c’est vital de proté-ger les abeilles car elles ont diminué de moitié depuis l’arrivée de la varroa.

Les abeilles jouent un rôle primor-dial dans la biodiversité : 80 % des fleurs, fruits ou végétaux répertoriés,

qui constituent la base de l’alimen-tation mondiale et de la biodiversité, dépendent exclusivement de la pol-linisation des abeilles. Or depuis une vingtaine d’années, les apiculteurs constatent une mortalité de plus en plus forte des abeilles...Les causes sont multiples : diminution de la biodiversité florale, intoxications et pollutions diverses (électromagné-tiques, pesticides, industries, routes...), apiculture industrielle intensive.« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre », selon Albert Einstein. En protégeant l’abeille, c’est la pérennité de la vie que nous proté-geons.

isabelle Bourgeois

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Petites blagues d’abeilles:• Comment les abeilles font-elles l’amour ?Dard dard…• Savez-vous comment les abeilles communiquent entre elles ?Par e-miel…• Qu’est ce qui fait IZB IZB IZB ?Une abeille qui vole à reculons.• « Une petite fille arrive à l’école avec un gros bandage autour de la tête. Interpellée, la maîtresse lui demande:- Mais que t’est-il arrivé ?- Une abeille m’a piquée. - Mais c’est un bandage énorme pour une piqûre !- Papa l’a tuée avec sa pelle.. »• Un Bruxellois arrive chez un paysan désireux de vendre sa ferme :- Bonjour Monsieur, combien vendez-vous votre ferme ?- 8 millions, lui répond le fermier.- 8 millions ! Mais c’est horriblement cher !- Ouais mais pour ce prix-là, t’auras tous les champs que tu vois là, à droite avec le petit veau et les ruches au fond près du gros chêne.- Oui d’accord, lui dit le Bruxellois, mais moi les ruches et le veau ne m’inté-ressent pas, d’autant plus que les abeilles ça pique, ces trucs-là.- Ah ça moi, je m’en fous, je vends tout en bloc. Les abeilles, elles sont là depuis 25 générations et elles n’ont jamais piqué personne.- Ca, c’est vous qui le dites !- Bon, dit le fermier, on va faire un marché : Je t’attache à poil à l’arbre près des ruches pendant une heure et si une seule abeille te pique, je te donne ma ferme pour rien.Le Bruxellois réfléchit et se dit que finalement pour 8 millions ça vaut la peine d’essayer. Le fermier le met à poil et l’attache à l’arbre.Une fois le fermier parti, le Bruxellois s’agite un peu afin d’attirer les abeilles.Une heure plus tard, le fermier revient et trouve le type complètement affalé, vidé au pied de l’arbre :- Que s’est-il passé ? demande le fermier, elles t’ont attaqué ? Ce n’est pas possible, elles n’ont jamais fait ça avant !- Le Bruxellois lui répond : Non, non, mais le veau ça fait combien de temps qu’il a perdu sa mère ?

Nous sommes les abeilles de l’univers. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’invisible.

Rainer Maria Rilke

«Imitons l’abeille. Elle fait de grandes randonnées, sans perdre son objectif»

Que puis-je faire en tant que citoyen et consomm’acteur pour les abeilles:• Bannir les pesticides des espaces publics, de mon jardin, de ma maison...• Acheter des produits bio pour lutter contre les pesticides et les OGM• Privilégier les produits locaux et de saison, pour maintenir nos campagnes vivantes et éviter la pollution due aux transports• Planter des fleurs mellifères : lavande, acacia, châtaignier, thym, romarin…

une belle petite histoire d’abeilleSuite à une crise au sein de son couple alors qu’ils étaient tout juste mariés, une jeune femme s’était réfu-giée quelques mois chez des amis en Bavière. Son malheureux époux, après avoir réalisé combien il tenait à elle, ne savait plus comment la convaincre de rentrer au foyer. Un jour qu’il conduisait sur l’autoroute entre Genève et Lausanne, une abeille est entrée par la fenêtre. Gardant son calme et son sang-froid, le conducteur a réussi à la chasser en lui jetant ces paroles désespérées:« Va-t-en! Va lui dire que je l’aime! » A plusieurs cen-taines de kilomètres de là et le même jour, en Bavière, la jeune femme avait été piquée par une abeille. Sans rai-son, le lendemain, elle fit ses valises et réintégra paisiblement le domicile conjugal, à la plus grande surprise de son homme, qui, enchanté, lui fit trois magnifiques enfants.

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grand succès pour le bus des sciences de l’ePFl de passage au centre sco-laire d’Anniviers du 2 au 6 mai der-niers. et une mention particulière aux enfants de l’ecole de vissoie chez qui les animateurs scientifiques ont remarqué un réel enthousiasme et beaucoup d’intérêt.

La relève scientifique est d’une impor-tance capitale. De nos jours, les savoirs technologiques et scientifiques sont mis en oeuvre partout. Ainsi, le centre scolaire d’Anniviers saute dans le train du futur et ne souhaite pas rester sur le quai. Sa directrice, Geneviève Constantin et ses enseignants s’im-

pliquent beaucoup pour valoriser les jeunes talents de demain et éveiller des vocations. Le Centre a donc pro-fité de l’opération de promotion des sciences et des technologies qui se déroule dans toute la Suisse romande et qui est organisée par le Bureau de l’égalité des chances de l’EPFL. Celui-ci a réalisé une exposition interactive itinérante sous la forme du bus « Les sciences, ça m’intéresse!» Avec son équipe d’animateurs scientifiques, il sillonne la Suisse romande à la ren-contre des jeunes.

Le 4 mai se tenait la journée portes ouvertes à l’Ecole de Vissoie. L’anima-

trice Julie Deuquet et ses collègues accueillaient nos génies en herbe pour leur donner l’envie d’inventer le monde de demain. Nos jeunes ont pu s’initier à 13 expériences scienti-fiques dont chacune présente l’une des filières de l’EPFL. Le parcours démarre avec la présentation d’une station météo reliée à un ordinateur de bord sur lequel les élèves pou-vaient prendre connaissance des mesures. S’en est suivie la construc-tion d’un pont pour la découverte du Génie Civil, avec le principe de la clé de voûte. Les enfants ont ensuite construit une maisonnette miniature avec des briques pour l’apprentissage de l’architecture. Halte spectaculaire devant l’expérience sur la science des matériaux. Les enfants sont restés bouche bée devant le fil à mémoire de forme, un alliage de nickel et de titane qui, après avoir été tordu, reprend sa forme initiale au contact de la chaleur.

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«Le savon est fainéant. Il va toujours s’arranger pour donner la plus petite surface possible»

Patrick EPinEy ingénieur Sàrl

ingénieur forestier epfz

Vieux-Bourg3961 Vissoie

+41 78 60 5 58 50 [email protected]

La console « microtechnique et robo-tique » a également ébloui les petits. Lorsque les animateurs ont demandé aux enfants à quoi devrait servir un robot, ceux-ci ont répondu, presque à l’unanimité « à faire les devoirs! ». Quant à l’expérience sur l’utilisa-tion de l’électricité, elle a permis de noter chez les jeunes Anniviards un réel intérêt pour les énergies renou-velables et beaucoup de réserve sur

l’énergie nucléaire. « Ceci s’explique sans doute du fait que ces jeunes vivent dans un canton qui accueille des éoliennes et parce qu’ils vivent à proximité d’un barrage et d’usines hydro-électriques» explique Julie Deu-quet. Beaucoup de succès aussi pour l’expérience sur la mécanique où un robot doit trouver en permanence un point d’équilibre, de même que pour l’expérience sur les mathématiques où

les jeunes devaient résoudre un casse-tête, un « algorithme » dans le jargon, soit une façon systématique de procé-der pour faire quelque chose : trier des objets, situer des villes sur une carte, multiplier deux nombres, extraire une racine carrée, chercher un mot dans le dictionnaire… « Moi, j’aime le robot et tout ce qui est technologique. Plus tard, j’aimerais travailler dans la robo-tique » raconte Antoine. Quant à Axel, il aimerait inventer un robot qui soit capable de « porter des gens malades ». « C’est trop cool, c’est du bon boulot! » lance Etienne un peu plus loin. Ah la chimie ! Elle nous fait toujours rêver avec ses liquides fluorescents ou ses expositions d’alchimistes! Les élèves ont pu comprendre simple-ment la méthode utilisée par la police scientifique des célèbres « Experts » pour déceler des traces de sang sur un tapis. En mélangeant du Luminol avec de l’eau oxygénée et en l’aspergeant sur le sol, le sang peut alors apparaître car, grâce au fer qu’il contient, il rend le Luminol chimi-luminescent. « Moi, je veux devenir chimiste parce que j’aimerais fabriquer des médicaments qui arrêtent la destruction des neu-rones », confie Olin.

L’animatrice de l’EPFL, Julie Deuquet

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Les animateurs ont été touchés par la discipline, l’éveil et l’intérêt des élèves de la vallée.

En fin de parcours, on peut s’éclater (c’est le cas de le dire) avec des bulles de savon en forme de sablier, de spi-rales ou de feuilles. « Le savon est fai-néant! Il va toujours s’arranger pour donner la plus petite surface possible! » explique Julie. Les élèves ont eu la sur-prise d’apprendre, devant le poste sur la Communication, qu’un chirurgien depuis les Etats-Unis peut désor-mais opérer un patient en France par

l’intermédiaire d’une communication satellite et en manipulant un robot à distance! Incroyable, mais vrai… Les animateurs ont reconnu avoir été tou-chés par le sens de la discipline, par l’éveil et l’intérêt des élèves du Centre scolaire d’Anniviers. Ils semblent avoir compris assez vite les grandes lois phy-siques. Est-ce la proximité des mon-tagnes qui, à sa manière, initierait nos enfants aux modèles de construction ?

L’amour n’est pas un sentiment; c’est la substance même de la création.

Christiane Singer

C’est en tout cas ce que pense le poète John Ruskin qui écrivait au début du siècle:« Envoyez l’architecte dans nos montagnes. Qu’il apprenne là ce que la nature entend par arc-boutant, ce qu’elle entend par un dôme. »

isabelle Bourgeois

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Notre hiStoire.ChÀ Vissoie dans les années 1920-1930Charlotte Crettaz, Lydie Crettaz, Simone Theytaz, Gerda Epiney, Euphémie Pont, Marguerite Cret-taz, Andréa Crettaz, Denise Melly, Gérardine Clivaz ...Aidez-nous chers lecteurs, à compléter les noms !

Proposé par Michel Savioz de VissoieC

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TRAVAUX PRÉVUS SUR LA RC 43 MAYOUX-PINSEC-VERCORIN

Ces prochaines années, le tronçon de route reliant Vercorin à Pinsec va faire l’objet de travaux conséquents, qui vont nécessiter plusieurs périodes de fermeture complète de ce tronçon. Toutefois, les chalets des Ziettes seront toujours accessibles depuis Vercorin et St-Jean, par la route forestière qui sera améliorée.

Les travaux prévus consisteront en trois volets distincts : les coupes de bois; les travaux de sécurisation; les travaux d’élargissement.

Les périodes de fermeture ont été choisies de manière à éviter une gêne trop importante lors des saisons touristiques, mais également pour permettre une exécution soignée et sécurisée des travaux.

Le calendrier prévisionnel est le suivant :

2011 Fermeture de la route Vercorin-Pinsec, du 29 août au 28 octobre, pour les coupes de bois et les travaux de défense contre les dangers naturels.

2012 En principe pas de fermeture.

2013 - 2015 Fermeture de la route Vercorin-Pinsec sur une durée de plusieurs mois par année, dès la mi-avril, pour les travaux d’élargissement de la chaussée.

2015 ou 2016 Exécution de la réfection du pont des Pontis.

Les autorités communales prient d’ores et déjà les usagers de faire preuve de compréhension et rappellent que ces travaux ont avant tout pour but d’améliorer leur sécurité et leur confort .

NOUVEL ORGANIGRAMME DU SERVICE TECHNIQUE

Conseil municipalresponsables des dicastères

Chef du service techniqueOlivier Zufferey

Section voirie, travaux publics et infrastructures touristiques

- gestion du personnel de voirie - décorations- responsable du parc véhicule - bâtiments communaux- responsable des travaux publics communaux - éclairage public- gestion du nettoyage des villages - réseau d'eau et entretien- responsable de l'entretien des cours d'eau des installations (réservoirs)- sentiers pédestres - irrigation

Georges Solioz

Section environnement

- responsable de la STEP- gestion des décharges / déchetteries- gestion des déchets et ordures- gestion du réseau d'évacuation des eaux- contrôle du service et de la qualité de l'eau

Dominique Barmaz

Bureau technique Secrétariat - gestion administrative -bâtiments - aménagement du territoire

Secteur 1Grimentz, Moiry, St-Jean, Mayoux,

PinsecGeorges Solioz079/606.29.12

Secteur 2Mission, Ayer, Zinal, Vissoie,

Cuimey, Les Morands, La CombazJean-Yves Melly079/333.33.82

Secteur 3Chandolin, St-Luc, Fang, Soussillon,

NioucGaëtan Salamin079/611.76.83

Anniv’ info Juillet 2011 Numéro 06

LEGISLATURE 2009-2012

LE MOT DU PRESIDENT

LES RESIDENCES SECONDAIRES EN QUESTION

Durant la session d’hiver 2010, le Parlement Fédéral a enjoint les cantons de limiter les résidences secondaires, de promouvoir l’hôtellerie, de maintenir les résidences principales à des prix abordables et d’améliorer le taux d’occupation des résidences secondaires.

Vaste programme à réaliser en 3 ans, sous peine de subir un « diktat » de l’Autorité Fédérale.

On peut certes critiquer cette attitude qui méconnait, par exemple, l’apport de la parahôtellerie, son vrai taux d’occupation dans une vallée comme la nôtre, le manque d’engagement des valaisans dans l’hôtellerie ou le désintérêt de la population locale pour les bâtiments collectifs.

Le vin est tiré, il faut d’autant plus le boire que des initiatives populaires ont été déposées en vue de réduire la zone à bâtir et les possibilités de construction.

Réflexion faite, ces mesures étaient prévisibles au vu de la frénésie immobilière qui affecte la Suisse entière.

La flambée des prix, la nécessité de préserver le cadre de vie, la crainte de la dispersion des constructions ou la peur du gaspillage du territoire interpellent chacune et chacun d’entre nous.

Il nous appartient, dès lors, de préparer un règlement qui nous permette de passer en douceur à l’étape suivante : investir dans la rénovation et la modernisation des bâtis, des équipements et des infrastructures tout en maintenant une économie locale florissante.

Le Président, Simon Epiney

DANS CE NUMÉRO

Mot du Président 1

Annonce déménagement 2

Gestion des déchets et taxes 3

Travaux RC 43 et voirie 4 Photos © : Sierre Anniviers Tourisme

Les rides fondent peu à peu la glace du lac. Shiki

Réservation des billets du spectacle: office du tourisme de Grimentz/St-Jean 027 475 14 93ou www.ft-gougra.ch

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le 24 juillet, la société des fifres et tambours la gougra de St-jean inaugurera ses nouveaux costumes. en effet, après 27 ans de carrière, les costumes actuels céderont leur place à une nouvelle tenue.

A cette occasion, deux événements particuliers seront proposés aux habi-tants de la Vallée ainsi qu’à nos hôtes de passage.Tout d’abord une pièce de théâtre inti-tulée : « Zachéo et la montagne mau-dite ». Ce spectacle, interprété par les musiciens de la société, sera joué sur la place du village de Mayoux. Ecrite par Stéphane Zufferey, cette pièce propose une lecture différente de la légende de Zachéo et reprend son air de musique comme sentence divine adressée par le nain au peuple bar-bare. L’emprise des anciens Dieux puis celle de l’Eglise auront maintenu long-temps les peuples d’Anniviers dans la peur de la montagne. La malédiction de Zachéo poursuivra la famille de ses bourreaux durant des siècles. L’arrivée des premiers touristes sera pour Anni-viers le plus grand chamboulement

depuis le passage du moine chrétien dans la Vallée. Sa légende y survivra-t-elle ? Rendez-vous à Mayoux les 14, 15, 17, 22 et 23 juillet pour le savoir.Puis, le dimanche 24 juillet, les sociétés de la Vallée, le groupe folklorique « Lè Mayintson dè la Noblya Contra », ainsi que le groupe folklorique portugais de Sierre viendront animer les ruelles du village de St-Jean. La journée débutera à 9h30 avec la messe animée par la chorale La Cécilia de Vissoie. Après la partie officielle, un grand cortège tra-versera le village. A différents endroits, des stands ravitailleront la population et le verre de l’amitié pourra se dégus-ter dans les caves. Vous aurez l’occa-sion de déambuler dans le village, de déguster quelques spécialités, tout cela accompagné d’airs de musique ou de pas de danse. La société des fifres et tambours de St-Jean se réjouit d’ores et déjà de vous rencontrer au détour d’une rue de Mayoux ou de St-Jean pour partager un moment d’amitié et de convivialité.

Annick Zufferey ConstantinPrésidente

www.lebeausite.ch

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TRAVAUX PRÉVUS SUR LA RC 43 MAYOUX-PINSEC-VERCORIN

Ces prochaines années, le tronçon de route reliant Vercorin à Pinsec va faire l’objet de travaux conséquents, qui vont nécessiter plusieurs périodes de fermeture complète de ce tronçon. Toutefois, les chalets des Ziettes seront toujours accessibles depuis Vercorin et St-Jean, par la route forestière qui sera améliorée.

Les travaux prévus consisteront en trois volets distincts : les coupes de bois; les travaux de sécurisation; les travaux d’élargissement.

Les périodes de fermeture ont été choisies de manière à éviter une gêne trop importante lors des saisons touristiques, mais également pour permettre une exécution soignée et sécurisée des travaux.

Le calendrier prévisionnel est le suivant :

2011 Fermeture de la route Vercorin-Pinsec, du 29 août au 28 octobre, pour les coupes de bois et les travaux de défense contre les dangers naturels.

2012 En principe pas de fermeture.

2013 - 2015 Fermeture de la route Vercorin-Pinsec sur une durée de plusieurs mois par année, dès la mi-avril, pour les travaux d’élargissement de la chaussée.

2015 ou 2016 Exécution de la réfection du pont des Pontis.

Les autorités communales prient d’ores et déjà les usagers de faire preuve de compréhension et rappellent que ces travaux ont avant tout pour but d’améliorer leur sécurité et leur confort .

NOUVEL ORGANIGRAMME DU SERVICE TECHNIQUE

Conseil municipalresponsables des dicastères

Chef du service techniqueOlivier Zufferey

Section voirie, travaux publics et infrastructures touristiques

- gestion du personnel de voirie - décorations- responsable du parc véhicule - bâtiments communaux- responsable des travaux publics communaux - éclairage public- gestion du nettoyage des villages - réseau d'eau et entretien- responsable de l'entretien des cours d'eau des installations (réservoirs)- sentiers pédestres - irrigation

Georges Solioz

Section environnement

- responsable de la STEP- gestion des décharges / déchetteries- gestion des déchets et ordures- gestion du réseau d'évacuation des eaux- contrôle du service et de la qualité de l'eau

Dominique Barmaz

Bureau technique Secrétariat - gestion administrative -bâtiments - aménagement du territoire

Secteur 1Grimentz, Moiry, St-Jean, Mayoux,

PinsecGeorges Solioz079/606.29.12

Secteur 2Mission, Ayer, Zinal, Vissoie,

Cuimey, Les Morands, La CombazJean-Yves Melly079/333.33.82

Secteur 3Chandolin, St-Luc, Fang, Soussillon,

NioucGaëtan Salamin079/611.76.83

Anniv’ info Juillet 2011 Numéro 06

LEGISLATURE 2009-2012

LE MOT DU PRESIDENT

LES RESIDENCES SECONDAIRES EN QUESTION

Durant la session d’hiver 2010, le Parlement Fédéral a enjoint les cantons de limiter les résidences secondaires, de promouvoir l’hôtellerie, de maintenir les résidences principales à des prix abordables et d’améliorer le taux d’occupation des résidences secondaires.

Vaste programme à réaliser en 3 ans, sous peine de subir un « diktat » de l’Autorité Fédérale.

On peut certes critiquer cette attitude qui méconnait, par exemple, l’apport de la parahôtellerie, son vrai taux d’occupation dans une vallée comme la nôtre, le manque d’engagement des valaisans dans l’hôtellerie ou le désintérêt de la population locale pour les bâtiments collectifs.

Le vin est tiré, il faut d’autant plus le boire que des initiatives populaires ont été déposées en vue de réduire la zone à bâtir et les possibilités de construction.

Réflexion faite, ces mesures étaient prévisibles au vu de la frénésie immobilière qui affecte la Suisse entière.

La flambée des prix, la nécessité de préserver le cadre de vie, la crainte de la dispersion des constructions ou la peur du gaspillage du territoire interpellent chacune et chacun d’entre nous.

Il nous appartient, dès lors, de préparer un règlement qui nous permette de passer en douceur à l’étape suivante : investir dans la rénovation et la modernisation des bâtis, des équipements et des infrastructures tout en maintenant une économie locale florissante.

Le Président, Simon Epiney

DANS CE NUMÉRO

Mot du Président 1

Annonce déménagement 2

Gestion des déchets et taxes 3

Travaux RC 43 et voirie 4 Photos © : Sierre Anniviers Tourisme

Juillet 2011numéro 06

législature 2009-2012

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L’année 2010 a vu la première livraison informatisée des données par les Communes, à la statistique pour le recensement fédéral.

Le passage du recensement traditionnel (questionnaire détaillé rempli par chaque ménage) au recensement informatisé et annuel (l’Office fédéral de la statistique (OFS) utilise les registres des habitants des communes) est passé quasiment inaperçu au niveau de la population. Il n’est pas de même du côté de notre service du contrôle des habitants. En effet, un grand travail a été réalisé pour lier les personnes à un bâtiment puis à un logement afin de satisfaire aux exigences de l’OFS, d’où l’importance de nous annoncer votre déménagement à l'intérieur de la commune d’Anniviers et ceci dans un délai de 14 jours.

Pour ce faire, nous vous remercions d’imprimer et de compléter le formulaire, à disposition sur notre site internet (www.anniviers.org) sous administration générale/contrôle des habitants/déménagement ou de nous le demander par téléphone au 027/476.15.00. Ce formulaire ne peut toutefois pas être utilisé pour annoncer une séparation ou un départ à destination d'une autre commune. Dans ce cas, vous êtes tenus de vous présenter personnellement dans l’un des bureaux communaux d’Anniviers.

Le contrôle des habitants enregistrera la mutation en fonction de la date indiquée pour le changement d'adresse et informera notamment les services des contributions cantonal et communal .

Information sur le recensement fédéral et importance d’annoncer son déménagement en Anniviers

Environnement

Gestion des déchets dans les décharges et déchetteries d’Anniviers

Dans notre dernier numéro, nous avons traité de la gestion des déchets dans les décharges et déchetteries d’Anniviers. Nous sollicitons une fois encore votre précieuse collaboration pour que les mesures préconisées par la Municipalité soient respectées et que, la situation constatée ci-dessous (photo prise devant le portail d’une de nos déchetteries), ne se reproduise plus.

Ce qu’il ne faut pas faire

Durant l’été, les taxes communales 2009 et 2010 d’eau, d’eaux usées et d’ordures, pourront enfin être notifiées et leur encaissement étalé dans le temps. Nous sommes dans l’obligation de procéder ainsi, afin de vous faire bénéficier des taux TVA des années respectives. Le retard, que nous déplorons, est imputable à trois facteurs principaux : 1. Le changement des critères de perception. 2. L’obligation d’attribuer un logement à chaque personne domiciliée, qu’elle soit

propriétaire ou locataire. 3. La mise en place d’un nouveau système informatique. Selon la loi fédérale sur la protection des eaux, les cantons, respectivement les communes, veillent à ce que les coûts de construction, d’exploitation, d’entretien, d’assainissement et de remplacement des installations soient mis à la charge de ceux qui sont à l’origine de la consommation d’eau et de la production d’eaux usées et d’ordures. La taxe unique de raccordement est relativement facile à fixer dans la mesure où elle se réfère au volume d’un bâtiment. En revanche, la taxe d’utilisation doit dorénavant prendre en compte le principe du pollueur payeur. A cet égard, il a fallu, en plus de la localisation de chaque habitant dans un appartement ou un chalet, récupérer le nombre de pièces de chaque logement des données du recensement fédéral des bâtiments. Les données nécessaires à la facturation, telles que le nombre de lits hôteliers, le nombre de places assises dans un restaurant, le nombre de collaborateurs à l’année dans une entreprise, et le nombre de pièces par logement, sont en cours de saisie et permettront de notifier les taxes y relatives prochainement. Merci de votre compréhension.

Taxes communales : le bout du tunnel

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L’année 2010 a vu la première livraison informatisée des données par les Communes, à la statistique pour le recensement fédéral.

Le passage du recensement traditionnel (questionnaire détaillé rempli par chaque ménage) au recensement informatisé et annuel (l’Office fédéral de la statistique (OFS) utilise les registres des habitants des communes) est passé quasiment inaperçu au niveau de la population. Il n’est pas de même du côté de notre service du contrôle des habitants. En effet, un grand travail a été réalisé pour lier les personnes à un bâtiment puis à un logement afin de satisfaire aux exigences de l’OFS, d’où l’importance de nous annoncer votre déménagement à l'intérieur de la commune d’Anniviers et ceci dans un délai de 14 jours.

Pour ce faire, nous vous remercions d’imprimer et de compléter le formulaire, à disposition sur notre site internet (www.anniviers.org) sous administration générale/contrôle des habitants/déménagement ou de nous le demander par téléphone au 027/476.15.00. Ce formulaire ne peut toutefois pas être utilisé pour annoncer une séparation ou un départ à destination d'une autre commune. Dans ce cas, vous êtes tenus de vous présenter personnellement dans l’un des bureaux communaux d’Anniviers.

Le contrôle des habitants enregistrera la mutation en fonction de la date indiquée pour le changement d'adresse et informera notamment les services des contributions cantonal et communal .

Information sur le recensement fédéral et importance d’annoncer son déménagement en Anniviers

Environnement

Gestion des déchets dans les décharges et déchetteries d’Anniviers

Dans notre dernier numéro, nous avons traité de la gestion des déchets dans les décharges et déchetteries d’Anniviers. Nous sollicitons une fois encore votre précieuse collaboration pour que les mesures préconisées par la Municipalité soient respectées et que, la situation constatée ci-dessous (photo prise devant le portail d’une de nos déchetteries), ne se reproduise plus.

Ce qu’il ne faut pas faire

Durant l’été, les taxes communales 2009 et 2010 d’eau, d’eaux usées et d’ordures, pourront enfin être notifiées et leur encaissement étalé dans le temps. Nous sommes dans l’obligation de procéder ainsi, afin de vous faire bénéficier des taux TVA des années respectives. Le retard, que nous déplorons, est imputable à trois facteurs principaux : 1. Le changement des critères de perception. 2. L’obligation d’attribuer un logement à chaque personne domiciliée, qu’elle soit

propriétaire ou locataire. 3. La mise en place d’un nouveau système informatique. Selon la loi fédérale sur la protection des eaux, les cantons, respectivement les communes, veillent à ce que les coûts de construction, d’exploitation, d’entretien, d’assainissement et de remplacement des installations soient mis à la charge de ceux qui sont à l’origine de la consommation d’eau et de la production d’eaux usées et d’ordures. La taxe unique de raccordement est relativement facile à fixer dans la mesure où elle se réfère au volume d’un bâtiment. En revanche, la taxe d’utilisation doit dorénavant prendre en compte le principe du pollueur payeur. A cet égard, il a fallu, en plus de la localisation de chaque habitant dans un appartement ou un chalet, récupérer le nombre de pièces de chaque logement des données du recensement fédéral des bâtiments. Les données nécessaires à la facturation, telles que le nombre de lits hôteliers, le nombre de places assises dans un restaurant, le nombre de collaborateurs à l’année dans une entreprise, et le nombre de pièces par logement, sont en cours de saisie et permettront de notifier les taxes y relatives prochainement. Merci de votre compréhension.

Taxes communales : le bout du tunnel

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TRAVAUX PRÉVUS SUR LA RC 43 MAYOUX-PINSEC-VERCORIN

Ces prochaines années, le tronçon de route reliant Vercorin à Pinsec va faire l’objet de travaux conséquents, qui vont nécessiter plusieurs périodes de fermeture complète de ce tronçon. Toutefois, les chalets des Ziettes seront toujours accessibles depuis Vercorin et St-Jean, par la route forestière qui sera améliorée.

Les travaux prévus consisteront en trois volets distincts : les coupes de bois; les travaux de sécurisation; les travaux d’élargissement.

Les périodes de fermeture ont été choisies de manière à éviter une gêne trop importante lors des saisons touristiques, mais également pour permettre une exécution soignée et sécurisée des travaux.

Le calendrier prévisionnel est le suivant :

2011 Fermeture de la route Vercorin-Pinsec, du 29 août au 28 octobre, pour les coupes de bois et les travaux de défense contre les dangers naturels.

2012 En principe pas de fermeture.

2013 - 2015 Fermeture de la route Vercorin-Pinsec sur une durée de plusieurs mois par année, dès la mi-avril, pour les travaux d’élargissement de la chaussée.

2015 ou 2016 Exécution de la réfection du pont des Pontis.

Les autorités communales prient d’ores et déjà les usagers de faire preuve de compréhension et rappellent que ces travaux ont avant tout pour but d’améliorer leur sécurité et leur confort .

NOUVEL ORGANIGRAMME DU SERVICE TECHNIQUE

Conseil municipalresponsables des dicastères

Chef du service techniqueOlivier Zufferey

Section voirie, travaux publics et infrastructures touristiques

- gestion du personnel de voirie - décorations- responsable du parc véhicule - bâtiments communaux- responsable des travaux publics communaux - éclairage public- gestion du nettoyage des villages - réseau d'eau et entretien- responsable de l'entretien des cours d'eau des installations (réservoirs)- sentiers pédestres - irrigation

Georges Solioz

Section environnement

- responsable de la STEP- gestion des décharges / déchetteries- gestion des déchets et ordures- gestion du réseau d'évacuation des eaux- contrôle du service et de la qualité de l'eau

Dominique Barmaz

Bureau technique Secrétariat - gestion administrative -bâtiments - aménagement du territoire

Secteur 1Grimentz, Moiry, St-Jean, Mayoux,

PinsecGeorges Solioz079/606.29.12

Secteur 2Mission, Ayer, Zinal, Vissoie,

Cuimey, Les Morands, La CombazJean-Yves Melly079/333.33.82

Secteur 3Chandolin, St-Luc, Fang, Soussillon,

NioucGaëtan Salamin079/611.76.83

Anniv’ info Juillet 2011 Numéro 06

LEGISLATURE 2009-2012

LE MOT DU PRESIDENT

LES RESIDENCES SECONDAIRES EN QUESTION

Durant la session d’hiver 2010, le Parlement Fédéral a enjoint les cantons de limiter les résidences secondaires, de promouvoir l’hôtellerie, de maintenir les résidences principales à des prix abordables et d’améliorer le taux d’occupation des résidences secondaires.

Vaste programme à réaliser en 3 ans, sous peine de subir un « diktat » de l’Autorité Fédérale.

On peut certes critiquer cette attitude qui méconnait, par exemple, l’apport de la parahôtellerie, son vrai taux d’occupation dans une vallée comme la nôtre, le manque d’engagement des valaisans dans l’hôtellerie ou le désintérêt de la population locale pour les bâtiments collectifs.

Le vin est tiré, il faut d’autant plus le boire que des initiatives populaires ont été déposées en vue de réduire la zone à bâtir et les possibilités de construction.

Réflexion faite, ces mesures étaient prévisibles au vu de la frénésie immobilière qui affecte la Suisse entière.

La flambée des prix, la nécessité de préserver le cadre de vie, la crainte de la dispersion des constructions ou la peur du gaspillage du territoire interpellent chacune et chacun d’entre nous.

Il nous appartient, dès lors, de préparer un règlement qui nous permette de passer en douceur à l’étape suivante : investir dans la rénovation et la modernisation des bâtis, des équipements et des infrastructures tout en maintenant une économie locale florissante.

Le Président, Simon Epiney

DANS CE NUMÉRO

Mot du Président 1

Annonce déménagement 2

Gestion des déchets et taxes 3

Travaux RC 43 et voirie 4 Photos © : Sierre Anniviers Tourisme

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Commune d’Anniviers: les économies d’énergie en action

La commune d’Anniviers est la première en Valais à lancer une double action en vue d’améliorer l’efficacité énergétique de son parc immobilier. Elle offre une participation à hauteur de 50% à tout propriétaire souscrivant à un check-up énergétique et participant à des ateliers interactifs d’accompagnement à la prépa-ration de son dossier de rénovation.Un contexte énergétique délicat. Les coûts de l’énergie tout comme la demande aug-mentent. La disponibilité des ressources diminue. Leur impact sur l’environnement et sur la santé publique pose problème. Enfin, le canton du Valais a lancé sa nou-velle Ordonnance sur l’utilisation ration-nelle de l’énergie dans les constructions et les installations (OURE), du 9 février 2011, entrée en vigueur le 1er mars 2011. Il faut agir aujourd’hui !Un contexte politique favorable. Début 2010, la Confédération lançait son pro-gramme bâtiments. Pendant 10 ans, entre 280 et 300 millions de francs, par an, seront mis à disposition pour l’assainisse-

ment énergétique de bâtiments et la mise en œuvre d’énergies renouvelables. C’est le moment de rénover ! Qu’il s’agisse d’une maison individuelle ou d’un immeuble locatif, en investissant dans l’efficacité énergétique, le proprié-taire sera gagnant sur plusieurs plans : il profitera de subventions, réduira à long terme ses dépenses énergétiques tout en gagnant au niveau confort et bénéficiera de déductions fiscales.Un constat : l’action CECB, certificat énergétique cantonal du bâtiment, en 2009, fut un succès. Mais, le propriétaire ne franchit pas le pas suivant : la réno-vation de son bien immobilier. Il a besoin d’être accompagné dans sa démarche. Première du canton, la dynamique com-mune d’Anniviers lance une double action d’accompagnement à la préparation du dossier de rénovation couplée à un check-up énergétique en offrant une participa-tion à hauteur de 50%. Son objectif est d’inciter les propriétaires à franchir le pas de la rénovation thermique. Les check-up seront effectués par des ingénieurs ou architectes valaisans accré-dités. Après une visite sur place, l’expert

rédigera un rapport complet et détaillé sur l’état du bâtiment, l’ordre de priorité des travaux à entreprendre, les normes à respecter. Les ateliers interactifs seront animés par des experts Ecobuilding (www.ecobuil-ding.ch). Ecobuilding est une association sans but lucratif, active dans la rénova-tion thermique en Suisse romande. Elle est reconnue tant par l’OFEN, office fédé-ral de l’énergie, que le service de l’éner-gie et des forces hydrauliques du Valais. Elle dispose d’un solide réseau d’experts valaisans. A l’issue des ateliers, chaque propriétaire repartira avec un dossier complet contenant des fiches de conseil technique et surtout des fiches person-nalisées pour chaque élément à rénover dans son bâtiment.Les personnes intéressées peuvent obte-nir des bulletins d’inscription auprès de l’administration communale au 027 476 15 00 ou par mail à [email protected]

www.anniviers.orgwww.ecobulding.ch

CommuNiQué de la commune d’Anniviers

l’action en un coup d’oeil: Exemple pour une maison individuelle.

Désignation Coût de la prestation Subvention Payé parCheck-up énergétique 900 CHF 450 CHF CommuneAteliers de préparation de dossiers 500 CHF 250 CHF CommuneTotal 1400 CHF 700 CHF-> Prix par le propriétaire 700 CHF

Inscription:L’habitant qui n’a pu s’inscrire lors de la conférence d’information et qui souhaite néanmoins bénéficier de cette action en avise la commune qui lui envoie un bulletin d’inscription. Ensuite, il leur renvoie le bulletin d’inscription dûment complété. Si les conditions d’inscription sont remplies, le secrétariat communal vise le bulletin et le transmet à Ecobuilding qui établit ensuite une facture de 700 CHF directement au propriétaire.

Contenu des ateliers:1.La première séance donne les informations indispensables pour bien réussir sa rénovation thermique : méthodologie, enveloppe du bâtiment, système de chauffage, subventions, coûts, …2.La seconde est plus axée sur des exercices pratiques. Pour les propriétaires qui ont effectué un audit énergétique, EB leur conseille de prendre le rapport ainsi que les relevés de leurs consommations des trois dernières années.

Dates des ateliers:De 16h à 20h Première partie de l’atelier, 4 octobre 2011, deuxième partie de l’atelier, 24 octobre 2011

Les ateliers A se dérouleront à Vissoie dans la salle communale à côté de la Tour.

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Aujourd’hui, un remarquable outil de développement personnel permet de révéler les intrications, loyautés invi-sibles, identifications et croyances au sein du système familial, pouvant exis-ter depuis plusieurs générations et qui peuvent imprégner notre comporte-ment et notre attitude face à la vie. « les constellations familiales » peuvent mettre en mouvement un proces-sus de réparation et apporter l’énergie nécessaire pour prendre son destin en main.

L’expression « Constellations Familiales » désigne la méthode proposée par Bert Hellinger : un philosophe, théologien, psy-chanalyste jungien allemand, qui, après avoir assimilé les méthodes de thérapie systémique et familiale, la dynamique de groupe et l’analyse transactionnelle, s’est inspiré de la phénoménologie et des tra-ditions africaines.Pour Bert Hellinger notre système familial est partie intégrante de notre psychisme.Nombre de nos sentiments et symptômes ne sont pas liés à notre histoire person-nelle mais ont leur origine dans cette loyauté familiale qui veut qu’une généra-tion reprenne les conflits non réglés des générations précédentes. Par amour pour notre famille, nous avons repris incon-sciemment des comportements, des senti-ments, des destins tragiques non assumés par nos ascendants afin que l’émotion

refoulée ait une chance d’être traversée, afin que nos coeurs s’ouvrent à la souf-france reniée et que l’amour puisse enfin circuler à nouveau.

Constellation de groupeComment faire apparaître au grand jour cette image intériorisée qui, par défini-tion, échappe à nos propres capacités mentales ? Le créateur de la méthode, Bert Hellinger, partant des jeux de rôles et des sculptures familiales, a posé le principe de la Constellation : la personne concernée va choisir dans l’assistance des représentants qui vont symboliser les rôles des parents. En suivant son intuition, la personne place ces représentants dans l’espace, exprimant ainsi une vision en trois dimensions de sa famille. Les repré-sentants qui ont pris la place des parents réels sont alors invités à exprimer ce qu’ils ressentent comme émotion (solitude, angoisse, désir d’aller vers l’autre etc.) et dans leur corps (pesanteur, souffrance dans un membre, malaise etc.). En partant de tous ces éléments, la thérapeute va tenter de mettre en lumière ce qui bloque ou pervertit la relation. Des phrases ritua-lisées dites à un moment précis émotion-nel peuvent offrir une force de réparation puissante qui va transformer l’image qui a été intériorisée par le consultant de sa famille. Grâce à cette réparation symbo-lique, la personne qui a fait sa Constel-lation peut repartir avec une remise en

Se liBérer du PASSéDerrière une photo de famille heureuse peuvent se cacherdrames et non-dit dont l’impactpeut affecter plusieurs générations.

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Toute naissance est la renaissance d’un ancêtre proverbe africain

ordre de sa perception familiale lui per-mettant de changer son rapport conscient et inconscient avec celle-ci.

Constellation individuelleEn suivant son intuition, le consultant place les représentations des membres de sa famille dans l’espace, exprimant ainsi une vision en trois dimensions de ses lignées. La thérapeute va tenter de mettre en lumière ce qui bloque ou per-vertit les relations. Des phrases ritualisées dites à un moment précis peuvent offrir une force de réparation puissante qui va transformer l’image qui a été intériorisée par le consultant. Grâce à cette répara-tion symbolique, la personne qui a fait sa Constellation peut repartir avec une remise en ordre de sa perception familiale lui permettant de changer son rapport conscient et inconscient avec celle-ci. Or, il est bien connu que dans un système si l’un de ses membres bouge, tous les autres en font autant...« Je pratique les Constellations depuis un an dans le Val d’Anniviers. Le poids des conditionnements familiaux, notamment en lien avec la religion, les non-dits ou certaines croyances, y est particuliè-rement lourd », explique Isabelle Bour-geois, domiciliée à Pinsec, journaliste et thérapeute, formée aux Constella-tions Familiales depuis janvier 2010 par les psychothérapeutes et thérapeutes belges Vinciane Marlière, Annouche Kat-zeff et Marie-Claude van Lierde, selon la méthode de Bert Hellinger. «J’ai développé une méthode personnalisée basée sur mon ressenti et le respect des ancêtres. Ce que je constate et qui me touche profondé-ment à chaque consultation, c’est que derrière chaque drame, l’enjeu est tou-jours l’amour.»

renseignements:[email protected] 286 18 82 Tarif: 150 CHF (2-3h)

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Toute naissance est la renaissance d’un ancêtre proverbe africain

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Fête deS mouliNS

en août 1986, la Bourgeoisie de St-luc avait organisé une grande fête pour marquer la fin de la rénovation d’un ensemble de 6 bâtisses, dont 3 moulins, situés sur la route d’Ayer, au bord du torrent des moulins.

Ces Moulins ont été classés « site d’in-térêt national A » par la Confédération, consacrant ce témoignage patrimo-nial unique, propre à la vie agricole alpestre.En 2011, une cure de jouvence s’im-pose sur l’ensemble du site car l’utili-sation fréquente crée de l’usure et des points faibles apparaissent d’année en année : chenaux, répartisseurs, toits, dallage des bisses, pièces spéciales à remplacer, axes, pales, etc.Cet été, les 29-30-31 juillet 2011, est organisée une manifestation festive qui servira à financer partiellement les frais de rénovation, qui s’élèvent à plus de Fr. 200’000.-.Afin de pouvoir contribuer financière-ment à remplir le « coffre à grain », une Fête villageoise est organisée au cœur du village et aux Moulins. De plus, le vendredi soir 29 juillet et le samedi soir 30 juillet, 2 repas de soutien se dérouleront à la Salle communale de

St-Luc, avec comme hôte invité, M. Jean Troillet, guide de haute montagne de renommée internationale.

en détail, voici le programme des festivités• Vendredi 29 juillet : - Animations musicales au triage forestier- Repas de soutien en soirée à la salle communale- Cave ouverte au village• Samedi 30 juillet : - Animations pendant la journée aux Moulins et balade avec les Mulets - Tyrolienne- Fabrication du pain de seigle- Animations musicales au triage forestier le soir / Concert des « Tontons Bastons »- Repas de soutien en soirée à la salle communale - Cave ouverte au village• Dimanche 31 juillet : - Animations pendant la journée aux Moulins et balade avec les Mulets- Rencontre des Meuniers d’Anniviers- Messe et partie officielle- Cave ouverte

Brèves• Lors de la remise des Mérites culturels et sportifs, le 6 mai der-nier, Marco Genoud a annoncé la création de trois parcours mesurés et didactiques entre le village de la Combaz et l’usine électrique de Vissoie en passant par le village de Mission, de même que le premier spectacle, programmé pour septembre, dans la Tour d’Anniviers ainsi que l’exposition, pour cet été, des œuvres de Roger Theytaz.

Envie de proposer un article, merci de contacter la rédac-tion, Isabelle Bourgeois, [email protected]

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L’été au préQuelques plantes utiles pendant la période estivale ...L’été c’est la saison des balades en montagne, des baignades et de la découverte de notre patrimoine natu-rel. C’est aussi la saison des petites blessures, chutes, piqûres d’insectes, allergies et coups de soleil… Pour apaiser ces maux, quelques plantes associées aux parfums de la nature, aux médecines douces et aux savoirs utiles des gens de la montagne ont des vertus thérapeutiques confirmées scientifiquement. L’arnica (Arnica montana L.) fait partie de ces remèdes populaires. Plante vivace aromatique, à feuilles duveteuses, ses fleurs de couleur jaune orange fleurissent en juillet. Inconnue dans l’Antiquité, ses propriétés curatives ont été citées pour la première fois au XIème siècle par Sainte Hildegarde. Les fleurs, toxiques par voie interne (sauf en dilution homéopathique), renferment des composés stimulant la circulation et réduisant les inflammations. Elles entrent dans la composition de divers médicaments. En compresses, sous forme de teinture, ou en pommade, l’arnica soulage les hématomes et les contusions, les douleurs musculaires et les inflammations consécutives à des piqûres d’insectes. Il ne faut pas appliquer ces préparations sur des plaies ouvertes ou dans les yeux.

Préparation d’une infusion destinée à l’usage externe exclusivement :Verser 100 ml d’eau bouillante sur 2 g de fleurs séchées et filtrer après 5 à 10 minutes.Effectuer plusieurs fois par jour descompresses avec l’infusion préparée.

Déjà utilisée au Moyen-Age, la grande consoude (Symphytum officinale L.), aussi appelée Langue-de-vache ou Oreille-d’âne, dont les fleurs retom-bantes forment des grappes de cloches violettes, prospère dans les milieux humides. Le mot consoude vient du latin «consolidare» et renvoie aux propriétés vulnéraires et calcifiantes de la plante, qui était utilisée pour le traitement des fractures osseuses. Elle contient en effet du calcium, du potas-sium, du phosphore et de l’allantoïne, cicatrisant, qui activent le renouvelle-ment des cellules des muscles endom-magés et des os fracturés. Ce sont les racines et les parties aériennes qui entrent dans la composition des pommades, crèmes et gels pour traiter les contusions, les entorses, les écor-chures et les piqûres d’insectes. Ne jamais l’appliquer sur une plaie ouverte et l’administration de consoude officinale est jugée dange-reuse par voie interne.Originaire de l’Egypte, le souci ( Calen-dula officinalis L.) a été introduit dans

les jardins européens dès le XIIème siècle. De couleur jaune rouge, ses fleurs contiennent une huile essen-tielle et des principes actifs qui leur confèrent des vertus cicatrisantes et antiphlogistiques. Sous forme de pommade, elles sont indiquées pour le traitement des inflammations cuta-nées, telles que coupures, gerçures, coups de soleil et brûlures. Une infusion à partir des fleurs s’uti-lise sous forme de compresses sur les plaies ou en gargarismes en cas d’in-flammations buccales et de maux de gorge.Par voie interne, en infusion ou en teinture, le souci apaise les douleurs d’estomac et contribue à éliminer les déchets en stimulant la fonction hépatique et biliaire.

une petite suggestion culinaire estivale:Utiliser les feuilles de calendula pour compléter vos salades et lesfleurs pour colorer riz et poissons

En faisant macérer des feuilles de millepertuis, des fleurs d’arnica et de souci dans de l’huile d’olive ou de tournesol, on obtient une huile vulné-raire qu’on peut appliquer sous forme de tampons imprégnés lors d’affec-tions cutanées.

huiles essentielles utiles: « rien qu’une goutte »Brûlure : Lavandula latifolia Lavande aspic à cinéole pur, ext.Coupure: Lavendula angustifolia Lavande officinale dans huileEntorse ….: Gaultheria procubens Gaulthérie couchée dans gelHématome: Helichrysum italicum Hélichriyse italienne dans crèmePiqûre d’insecte: Eucalyptus citriodora Eucalyptus citronné pur

Belles découvertes estivales.Anne-Françoise evéquoz

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Bienvenue aux Non-résidents! Abonnez-vous!

Compte tenu du succès que ren-contre votre petit journal et à la demande de nombreux propriétaires de résidences secondaires en Anni-viers, les membres du Comité ont décidé de proposer un abonnement annuel aux « 4 Saisons d’Anniviers ». Alors offrez-vous cette friandise, pour vous-mêmes ou pour vos proches!Tarif: 50.-/an (4 éditions) en Suisse et 100.-/an à l’étranger.

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remiSe du mérite SPortiF et Culturel

C’est devant une assemblée que la Commune d’Anniviers a attribué les distinctions et mérites 2010 pour la troisième fois depuis sa création.

« Dès la première année de la nou-velle commune, le conseil communal a décidé d’encourager et de soutenir les sociétés culturelles et sportives que compte notre vallée. Il a voulu mettre une de ses priorités sur la pro-motion de la santé et sur le bien-être de notre jeunesse. Offrir à nos enfants la possibilité de choisir l’une ou l’autre des différentes activités, de mettre à leur disposition des infrastructures permettant la pratique régulière de leurs loisirs, et de marquer la recon-naissance et l’encouragement par une telle soirée, leur évitera peut-être cer-tains pièges que la société actuelle risque de leur tendre » a exprimé Marco Genoud, attaché culturel, dans son allocution. Un magnifique diaporama, réalisé par Jean-Louis Claude, a retracé le par-cours des différents lauréats. La dis-tinction culturelle a été remise par le Président de la Commune, Simon Epiney, à Laetitia Salamin (www.lae-

titiasalamin.ch) pour l’ensemble de ses oeuvres picturales. Née en 1986 à Sierre, cette jolie habitante du Val d’Anniviers jusqu’il y a peu a obtenu une formation d’une année dans le cadre de « l’Atelier Tremplin » à la Ferme-Asile (Sion) avec le soutien de la Fondation Bea pour Jeunes Artistes. Elle suit actuellement la formation Master of Art Education à la HKB (Hochschule der Künste) de Berne. Deux distinctions sportives ont honoré les efforts de Jérôme Crettaz dans la discipline de la course à pieds – 3e au championnat suisse par équipes de relais de 3 x 1000 m, de même que l’engagement de Julien Massy en hoc-key sur glace – sélectionné en équipe valaisanne de hockey sur glace. Julien a participé au tournoi Pee-Wee au Canada. « Cela me fait vraiment plai-sir. C’est un beau geste de reconnais-sance pour mes efforts, et aussi pour l’investissement de mes parents », confie le jeune homme qui vient de fêter ses 13 ans.Un mérite spécial a été attribué aux jeunes d’Anniviers qui ont posé une croix de 25 kilos au sommet de la Pointe de Zinal (voir Les 4 Saisons

d’Anniviers - Janvier) et dont le projet a été conduit par Jérémie Melly.Une conférence sur le thème « patience et persévérance » a été présentée par Sébastien Epiney, champion suisse en course de montagne et deux fois Champion Suisse en Vertical Race. Enfin, une appréciation toute particu-lière pour la jolie prestation du jeune orchestre anniviard « Fab’n’Xav », com-posé de Fabrice Ballestraz, Fabien Epi-ney et Xavier Theytaz dont les com-positions « maison » ont apporté une note de chaleur à la soirée qui s’est achevée par un apéritif offert par la Commune. Le rendez-vous pour l’at-tribution 2011 est déjà fixé au jeudi 3 mai 2012.

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Les lauréats 2010

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Simon Epiney, Jérome Crettaz, Laetitia Salamin, Julien Massy, Marco Genoud

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vive l’ACtA

Bonjour à tous,Je suis la Tour d’Anniviers et j’ai le plaisir de vous donner de mes nou-velles.Vous me connaissez tous, je ne passe pas inaperçue. Je domine le village de Vissoie. Je suis très fière de mon aspect extérieur, on peut me voir dressée et belle loin à la ronde. Mais c’est le soir, généreusement éclairée, que je me trouve très attrayante, sur-tout lorsqu’il fait beau et que le ciel étoilé me surplombe.Jusqu’à ce jour, j’étais un peu moins fière de mon aspect intérieur. Heu-reusement, Marc Antoine Genoud, Conseiller municipal, a eu pitié de mon état et il a réussi à convaincre ses collègues du Conseil qu’il fallait entreprendre quelque chose pour me rendre présentable aussi pour ma par-tie moins visible. Le Conseil a décidé de mettre des fonds à disposition pour me restaurer. Il va créer des salles

d’exposition aux trois premiers étages et au quatrième, là où je suis la plus belle, surmontée d’une magnifique poutraison, faire aménager une petite salle de spectacle.Ces décisions étant prises, à ma grande joie, une association a vu le jour, le 7 avril dernier, elle a pris le nom d’ACTA (Association Culturelle de la Tour d’Anniviers), et un comité bien décidé à me faire vivre de nou-velles aventures a été nommé. Il se compose de Michel Savioz de Vissoie, président, Christiane Favre de Niouc, vice-présidente, Laurette Etienne de Zinal, secrétaire, Adrien Florey de Gri-mentz, caissier, Marie-Thé Rion de St Luc, David Zufferey de St Jean, Pierre Wagnières de Mission, membres. Toutes ces personnes sont bien déci-dées à vous offrir des expositions, des spectacles à vous les habitants de la vallée et aux touristes s’ils sont pré-sents. Elles ont envie de vous apporter

des horizons nouveaux, d’ouvrir les portes vers l’extérieur.Une première exposition se déroulera du 9 juillet au 21 août 2011. Le peintre Roger THEYTAZ va accrocher ses pein-tures sur mes murs rafraîchis.Et le 2 septembre, je suis déjà tout excitée, ils ont décidé de m’inaugu-rer. Vous aurez alors l’occasion de venir voir mon intérieur. Ce jour-là se déroulera le vernissage d’une exposi-tion photos de Jean-Blaise PONT, et le soir le premier spectacle : un humo-riste valaisan, Jacques BONVIN, vien-dra vous faire rire au quatrième étage.Je me réjouis beaucoup et je suis très impatiente de voir tout ce qu’ils ont envie de vous organiser. J’espère que vous serez nombreuses et nombreux à venir partager dans mes murs des beaux moments de détente et de culture. Je me réjouis de vous accueillir.

la tour

L’enfant bouche bée qui contemple des fleurs qui tombent est un Bouddha. Kubutsu

La Tour d’Anniviers parle…

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www.virage.ch

Comment devenir membre?Vous pouvez devenir membre d’ACTA ; des bulletins d’inscription sont à votre disposition dans les bureaux communaux, auprès du comité lorsque vous le croiserez ou lors de votre visite de la Tour.Mon adresse: ACTA, Case postale 97, 3961 Vissoie-Anniviers

3961 St-Luc 027 475 32 15 www.immobilier-vacances.ch

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La Raiffeisen Sierre& Région et ses drôles de dames

mais qui se cache derrière nos bien-aimées conseillères auprès de l’agence d’Anniviers de la Banque raiffeisen de Sierre & région? danièle Florey, responsable de l’agence, vinciane rion et Sandrine epiney-Flück, conseillères clientèle, se dévoilent. Petit tour de l’autre côté du comptoir.

Outre votre engagement auprès de la Raiffeisen et servir au mieux la clientèle, quelles sont vos priorités dans le domaine privé ?Sandrine: ce qui prime pour moi, c’est l’édu-

cation de mes enfants et ma famille. Je pra-

tique aussi la course à pied, de la peau de

phoque et de la marche.

Danièle: ma priorité est ma famille et mes

deux petits-enfants. Parallèlement, je chante

dans la chorale Clin d’œil. J’aime aussi beau-

coup la lecture, la nature et jardiner.

Vinciane: depuis 1989, je fais partie des

fifres et tambours de Grimentz en qualité de

joueuse de fifre. Je fais aussi beaucoup de ski

et des promenades.

Quelles sont les causes mondiales qui vous tiennent à cœur ?Sandrine: je suis sensible aux problématiques

liées aux ressources naturelles, à la fonte des

glaciers, aux énergies renouvelables.

Danièle: je m’intéresse à l’écologie, à consom-

mer moins et à produire « plus propre ». Je

composte mes déchets et nous avons fait

poser des panneaux solaires.

Vinciane: pour ma part, je fais attention à uti-

liser raisonnablement l’électricité et à limiter

le gaspillage.

Quelle est la plus jolie rencontre vécue au comptoir-client ?Sandrine: ma plus belle rencontre, c’est celle

avec mes collègues, car elles m’offrent une

ambiance de travail sereine, propice et avec

un grand respect mutuel.

Danièle: les jolies rencontres sont quoti-

diennes. Nos clients sont souvent des amis

ou le deviennent. Nous essayons de satis-

faire notre clientèle au mieux même si cela

dépasse quelques fois le cadre strictement

professionnel. Cette proximité fait que nous

avons avec eux une relation de confiance,

personnalisée et plus humaine.

Vinciane: pour moi, chaque client est unique

et il n’est pas un numéro.

Si l’on vous donnait une deuxième vie, que feriez-vous ?Sandrine: je ne changerais pas grand chose.

Je suis heureuse de ma vie actuelle.

Danièle: j’ai toujours été intéressée par l’ar-

chéologie et l’histoire de l’art. Je me serais

bien vue faire des fouilles et gratouiller des

sites d’anciennes civilisations.

Vinciane: j’aurais appris le métier de décora-

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Sandrine Epiney-Flück, Danièle Florey et Vinciane Rion

trice ou fleuriste.

Vous avez une vue magnifique sur l’école de Vissoie. A quoi pensez-vous lorsque vous regardez par la fenêtre ?Sandrine: je pense à mes enfants car ils sont

dans cette école et parfois je les vois de loin

avec tendresse.

Danièle: je pense à la chance que nous avons

de vivre dans un lieu aussi beau. Je me dis

aussi que nous avons le devoir d’offrir à ces

enfants un bel avenir pour qu’ils puissent

continuer à grandir dans un si beau cadre.

Vinciane: j’ai une chance extraordinaire par

rapport à ceux qui travaillent sous les néons,

car notre bureau est clair et lumineux.

Qu’est-ce qui a changé pour vous depuis la fusion de la Banque Raiffeisen d’Anni-viers avec la Banque Raiffeisen Sierre & Région en 2006 ?Sandrine: nous avons plus de facilité pour

accéder à des formations internes.

Danièle: nous sommes épaulées par nos col-

lègues de Sierre, des spécialistes qui sont

toujours très disponibles et qui viennent

régulièrement en Anniviers.

Vinciane: notre clientèle a augmenté et

bénéficie de plus en plus d’avantages comme

le passeport musée avec nos cartes maestro,

mastercard et visa qui accordent à nos socié-

taires (Member Plus) l’entrée gratuite dans

plus de 400 musées. Nos sociétaires peuvent

aussi acquérir des billets de concerts à tarif

préférentiel, des cartes de ski journalières à

moitié prix. Ils ont reçu cette année des bons

de transport, d’excursions et d’hôtel pour

partir à la découverte de l’Oberland bernois

à moitié prix. D’ailleurs, je vous invite à visi-

ter le site www.raiffeisen.ch/memberplus qui

regorge de bonnes surprises.

Qu’est-ce que cela vous apporte de travail-ler à l’agence d’Anniviers ?Sandrine, Danièle et Vinciane en choeur: que

du bonheur !

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La Raiffeisen Sierre& Région et ses drôles de dames

le meSSAge d’ANNivierS touriSme

Chaque été, Anniviers vit au rythme des nombreuses manifes-tations et animations qui offrent à nos hôtes une attractivité com-plémentaire à la beauté intrin-sèque de notre vallée. Durant quelques heures, une soirée, une journée ou un week-end, le long travail de préparation des nom-breux comités d’organisation est mis en lumière, le temps de pas-ser d’inoubliables moments de découverte et de convivialité.

tou

riS

me Qu’il soit à vocation touristique ou

locale, qu’il se déroule en station ou dans un hameau, chaque événe-ment voit se mêler visiteurs et habi-tants, créant autant d’occasions de rencontres et d’échanges privilé-giés. Cet aspect permet à nos hôtes d’être accueillis dans une atmosphère unique qu’ils apprécient et dont ils se souviennent, offrant à notre tourisme une plus-value de qualité.

J’adresse un grand merci à toutes les personnes qui s’impliquent dans ces précieux comités d’organisation, sans lesquels notre vallée ne serait pas aussi attractive et agréable à vivre. Au plaisir de vous rencontrer à l’occa-sion d’une des nombreuses manifesta-tions dont vous trouvez le programme dans ces pages ou dans les offices du tourisme.

Simon wiget, directeur d’Anniviers tourisme

Comment peux-tu penser à gaspiller un seul moment à gagner ta vie, à faire quelque chose que tu n’aimes pas? Quelle sorte de vie est-ce? Tu ne gagnes pas ta vie ainsi, tu la perds.

AriAN kovACiC

Nouveau responsable à l’OT VercorinAprès trois ans à la tête de l’Office du tourisme de Vercorin, M. Frédéric Moix a eu le désir de s’orienter vers de nouveaux horizons professionnels. Il est remplacé par M. Arian Kovacic, diplômé de l’Ecole Suisse du Tourisme de Sierre.

Suite à l’obtention de son diplôme, M. Kovacic a essentiellement tra-vaillé dans le domaine de l’immobi-lier. Aujourd’hui, il se réjouit de cette opportunité afin de travailler dans son domaine et de reprendre la responsa-bilité d’une station en constante évo-lution.

Arian kovacic , quelle va être votre priorité en tant que nouveau res-ponsable de l’office du tourisme de vercorin ?

Je souhaite continuer sur les pas de mon prédécesseur qui a effectué un travail exemplaire. Par ailleurs, il est important de suivre la stratégie tou-ristique qui avait été définie conjoin-tement avec le Conseil communal et divers acteurs du tourisme de la sta-tion. Une attention toute particulière sera apportée à notre bonne collabo-ration avec la région touristique afin de créer des produits communs qui peuvent s’adapter à la stratégie de Vercorin Tourisme.

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Haendel reçoit une lettre inattendue de Charles Jennens, poète qui lui avait déjà écrit des livrets pour ses œuvres chantées. Cet envoi contient un manuscrit inspiré de la Bible qui l’incite à composer un oratorio. C’est ainsi que naît Le Messie, et que Haendel renaît. Le Messie, œuvre pour orchestre et chœur avec cinq solistes, fut représenté pour la première fois le 13 avril 1742 lors d’un gala de charité à Dublin. Haendel ne voulut pas recevoir d’argent pour cette représentation, « car elle m’a guéri » dira-t-il.

Les très riches heures de l’humanité ont été publiées en 1927, alors que Zweig est encore en Europe. Il quitte l’Autriche en février 1934, inquiété par la montée du nazisme. Il se réfugie d’abord à Londres, pour se rendre ensuite à New York, puis au Brésil où il meurt à l’âge de 61 ans, le 22 février 1942, avec sa seconde épouse Lotte, désespéré par l’évolution politique en Europe et par la persécution des Juifs. Dans son livre, Zweig narre douze moments à ses yeux essentiels dans l’histoire de l’humanité. Il relate des instants forts où une décision capitale se condense en un seul jour, comme la prise de Byzance par les Turcs en 1453, la conquête du Pôle Sud par le capitaine Scott en 1912, la découverte de l’Eldorado californien par Johann August Sutter en 1848, l’écriture de La Marseillaise par Rouget de Lisle en 1792, et la composition du Messie par Georg-Friedrich Haendel en 1741. C’est à chaque fois une aventure humaine qui est relatée avec force par un écrivain qui fut l’un des plus grands du XXe siècle.

Le texte de Stefan Zweig intitulé La résurrection de Georg-Friedrich Haendel est le troisième du livre Les très riches heures de l’humanité. Il sera lu à St-Luc le 11 août 2011 par le comédien et metteur en scène belge Paul Anrieu, et agrémenté d’extraits enregistrés de l’oratorio Le Messie. Paul

georg-FriedriCh hAeNdel et SteFAN Zweig eN ANNivierS

Le 11 août 2011, le comédien Paul Anrieu donnera une lecture-spec-tacle à l’église de St-Luc. Il inter-prétera une nouvelle du grand écri-vain Stefan Zweig, La résurrection de Georg-Friedrich Haendel, publiée en 1927 dans un recueil portant le titre Les très riches heures de l’humanité. Dans ce texte, Zweig décrit une page incroyable de l’histoire de la musique du 18e siècle, à savoir la composition par Haendel de son oratorio Le Messie, en vingt et un jours seulement, durant l’été de 1741.

Haendel est alors âgé de cinquante-six ans. Certaines de ses œuvres avaient connu le succès, mais il avait aussi beaucoup lutté pour imposer son style musical en Angleterre où il s’était

établi. Par ailleurs, il avait été victime d’une attaque d’apoplexie quatre ans plus tôt, dont il s’était remis avec difficulté. Il avait vécu quatre mois dans l’incapacité de se mouvoir, le côté droit demeurant inerte. Il ne pouvait alors ni écrire, ni jouer de la musique, ni parler. Grâce à une cure thermale à Aix-la-Chapelle, il avait recouvré temporairement sa santé et il avait à nouveau pu composer pendant les trois années précédentes.Mais divers événements et de nouvelles difficultés (guerre d’Espagne, hiver 1939 exceptionnellement rigoureux, poursuite de créanciers, hostilité des critiques) le plongent à nouveau dans le désespoir et tarissent sa force créatrice pendant plusieurs mois. Le miracle a lieu le 21 août 1741.

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La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée. Platon

www.sivacolor.ch

georg-FriedriCh hAeNdel et SteFAN Zweig eN ANNivierS

Anrieu est comédien professionnel depuis 1950. Il a interprété ou mis en scène de nombreuses œuvres classiques ou modernes au théâtre, au cinéma, à la télévision et à la radio. Il a donné de nombreuses lectures publiques, sur des textes, entre autres, de Samuel Beckett. Paul Eluard, Marguerite Yourcenar, Bernard Shaw ou François Villon. La résurrection de G.-F. Haendel grâce au Messie fait partie de ses lectures favorites, qu’il a déjà présentées plusieurs fois, en particulier en Suisse Romande.

C’est pour nous un plaisir de pouvoir proposer ce spectacle de lecture et musique à l’église de St-Luc. Le lieu nous semble particulièrement bien adapté, et nous remercions par avance Paul Anrieu de venir nous enchanter en Anniviers le 11 août prochain. Tous

nos remerciements vont également au Conseil Paroissial pour avoir accepté d’accueillir ce moment privilégié qui sera, nous n’en doutons pas, un grand succès. Notre unique souci est que l’église de St-Luc soit trop petite…

gilbert BurkiPrésident d’Asproluc

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ClémeNt ePiNey

Clément epiney, autodidacte en musique à bouche ou harmonica, vient de réaliser et produire un Cd intitulé « Souffle d’Anniviers » avec 43 airs célèbres et populaires.

« C’est un instrument qui disparaît dans la vallée. Dans le temps, on jouait beaucoup de la musique à bouche car il était à la portée des porte-mon-naie et on le jouait beaucoup dans les mayens, c’était plus pratique qu’un piano! Comme les Anniviards étaient nomades, ils pouvaient le transporter en plaine, sur les alpages et même sur la montagne », raconte Clément Epi-ney.Le goût pour l’harmonica lui a été transmis par son oncle, Jules Vocat de Vissoie. « J’allais chez lui au Mayen pour lui donner un coup de main. Comme il jouait de la musique à bouche, ça m’est rentré dans l’oreille, vers 16 ans. J’en joue depuis presque cinquante ans. J’ai un répertoire de chants profanes, de mélodies populaires et un tiers de chants religieux. J’essaie de jouer les chants que je chante à la chorale. Mais il manque quelques dièses et bémols. C’est limité. » Les chants populaires, Clément les a trouvés dans ses livres de chants qu’il avait reçus à l’école. Le CD propose des chants bien connus de la vallée comme « Le petit village » ou « Le petit chasseur des Alpes ». Mais

pourquoi ce CD, au fond? « J’ai fait ce CD pour laisser un souvenir de moi. Je voulais aussi l’offrir à la parenté, aux amis de la chorale et aux aînés d’Anniviers. J’ai passé deux après-midi à Martigny, au studio Ballestraz pour l’enregistrement, à mes frais. Il n’est pas vendu ni distribué dans les commerces. Je l’offre simplement en cadeau à mes amis. »Clément joue en clé de sol la plupart des mélodies. Pour les mélodies folklo-riques, il joue en clé d’ut ou de do. Et pour les mélodies qui ont des sons plus graves, il joue en clé de fa.

de l’harmonica à l’egliseClément Epiney a enseigné 37 ans dans la vallée. Aujourd’hui, il anime les messes du samedi à l’Eglise d’Ayer et joue chaque fois un morceau pendant la commu-nion. Il est sous-directeur de la cho-rale d’Ayer. Quand l’organiste ne peut pas accompagner les fidèles, Clément empoigne son instrument. « Faute de grives, on mange des merles et faute d’orgue, pourquoi ne pas se contenter de la musique à bouche? J’ai un reper-toire d’environ 80 morceaux dont trois quarts de chants profanes » se félicite-t-il. Les fidèles ont-ils bien accueilli la messe avec la musique à bouche? « Au début, les personnes âgées ont été très surprises car elles pensaient que la

musique à bouche était un instrument uniquement folklorique. Ensuite, elles se sont habituées et maintenant, elles apprécient…. »

le secret de ClémentMais Clément a un secret: il joue un « Quatre mains » avec une seule bouche ! C’est à dire qu’il sait jouer un accompagnement tout en faisant ressortir la mélodie principale. L’effet est garanti et assez époustouflant! « Parfois, je joue en montant dans la cabine pour les sportifs qui font les compétitions, dans les fêtes de famille, à l’église ou pendant les promenades avec les aînés qui apprécient parce que ce sont des mélodies d’antan. Et puis ils se mettent parfois à chanter… »

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De la mélodie plein la bouche

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t. 027 475 32 70 - f. 027 475 32 [email protected]

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Leur couple est un pilier dans la val-lée… « André, c’est l’épicier typique, avec le tablier toujours nickel!» « Un sacré personnage », commentent les uns. « Bonnard? J’ai piqué des bonbons chez lui quand j’avais 10 ans! » avoue un autre. « C’est une figure du village qui s’en va. C’est tout un poème… » « Moi, quand je lui demandais des cervelas, même s’il n’y en avait plus, il arrivait toujours à en trouver un en rab’ derrière… », raconte cet autre. Bonnard, c’était l’épicier de « La Petite maison dans la prairie ». « Un téléphone et hop, il t’ouvrait le magasin! Il était toujours prêt à dépanner. »

« Ah Bonnard, c’était le plus vissoyard des chandolinards qui a marié une gri-mentzarde et qui retourne à présent à Zinal! »Et oui, le kiosque de Vissoie ferme ses portes et notre couple de gérants-pro-priétaires s’en va filer des jours heu-reux bien mérités au fond de la val-lée. Ce grand fan du FC Sion, le coeur sur la main, jamais pressé et toujours archi-zen va pouvoir prendre tout son temps (plus encore) pour contempler le Besso et sa vallée qu’il a servie avec dévouement pendant 48 ans.

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AgeNdA de lA vAlléeAyer Fête Patronale 17.07.2011Ayer Désalpe de Nava 17.09.2011Chandolin Fête Nationale 01.08.2011Chandolin Table de la Convivialité 06.08.2011Chandolin Sierre-Zinal 14.08.2011Chandolin Marché Culinaire 15.08.2011Chandolin Désalpe 24.09.2011Grimentz Rendez-Vous des Musiques Populaires 02-03.07.2011Grimentz Fête des Fifres et Tambours de St-Jean 14-24.07.2011Grimentz Veillée de Fête Nationale à Grimentz 31.07.2011Grimentz Festi’val d’Anniviers 05-07.08.2011Grimentz Journée des Artistes 06.08.2011Grimentz Fête Patronale 15.08.2011Grimentz Grand Raid 20.08.2011Grimentz Weekend du goût 17-18.09.2011Grimentz Désalpe 24.09.2011Grimentz Rencontre des Chœurs d’Hommes sur l’Alpe 24-25.09.2011Mayoux Fête Patronale 06.08.2011Mission Fête de la Madeleine 23.07.2011Mission Traditionelle foire au livre 09-10.07.2011Mission Fête nationale Suisse 01.08.2011Niouc Combat des génissons 01.10.2011Pinsec Fête Patronale 13.08.2011St-Jean Fête Nationale à St-Jean 01.08.2011St-Jean Fête Patronale 27.08.2011St-Luc Vide Grenier 17.07.2011St-Luc Fête des Moulins 29.07-31.07.2011St-Luc Marché artisanal 01.08.2011St-Luc Nuit des Chants Lointains 19.08.2011St-Luc Désalpe 24.09.2011Vercorin 3e édition R&Art, Riccardo Blumer, architecte et designer suisse 01.07-31.08.2011Vercorin Concert de percussions «Souk pour Soprano» 08.07.2011Vercorin Journée Santé Nature 10.07.2011Vercorin Tournoi de pétanque 16.07.2011Vercorin Balade aromatique avec Rose Panchard 22.07.2011Vercorin VercoJazz, 10e Festival de jazz du NewOrleans 22.07.2011Vercorin Fête Nationale Suisse 01.08.2011Vercorin Concert de piano, Fred Snoek 04.08.2011Vercorin Marché d’artisans créateurs 07.08.2011Vercorin Concert de chansons françaises avec Stéphane Stas 11.08.2011Vercorin Balade aromatique avec Marlène Galetti 12.08.2011Vercorin Vide grenier au village 13.08.2011Vercorin Assomption, messe au Crêt-du-Midi 15.08.2011Vercorin Désalpe 01.09.2011Vissoie Marché artisanal 16-17.07.2011Vissoie Fête Nationale 01.08.2011Vissoie Spectacles de Jacques Bonvin pour l’Inauguration de la sallle de spectacle de l’ACTA 02-03.09.2011

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AgeNdA de lA vAlléeZinal 40ème tournoi de foot alpin 02-03.07.2011Zinal Journée Cuivrée 16.07.2011Zinal Fête nationale Suisse 01.08.2011Zinal Concert de Serge Lama 12.08.2011Zinal 38ème course pédèstre Sierre-Zinal 14.08.2011Zinal Fête Patronale 21.08.2011Zinal 37ème séminaire International de Yoga 21-26.08.2011Zinal Un monde sous nos pieds, journée du patrimoine souterrain 10.-11.09.2011

Chandolin [email protected] 027 475 18 38St-Luc [email protected] 027 475 14 12Zinal [email protected] 027 475 13 70Grimentz St-Jean [email protected] 027 475 14 93Vercorin [email protected] 027 455 58 55ou sur notre site internet www.sierre-anniviers.ch

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Que SoNt-ilS deveNuS?

La famille Cerf, héros de l’émission «Mayen 1903» dans le Val d’AnniviersLe 11 août 2003, dans le Val d’Anni-viers, à une heure et demie de marche au-dessus du village d’Ayer, la famille Cerf, d’origine jurassienne et compo-sée de 6 personnes, prend ses quar-tiers dans un mayen pour y vivre deux mois sous les yeux de 5 caméras fixes et d’une caméra mobile. Le but à atteindre était de réaliser, par divers travaux agricoles, des provisions pour l’hiver. Résumée en 8 épisodes d’une totalité de 5 heures après montage par la production de la Télévision suisse, l’expérience a attiré un nom-breux public estimé entre 250’000 et 260’000 téléspectateurs. Huit ans plus tard, nous avons retrouvé Philippe et Marie-Noëlle Cerf à Zinal. Cette der-nière a volontiers accepté de nous donner des nouvelles de la famille.

Que s’est-il passé dans votre vie de-puis la fin de l’émission?Depuis 2005, nous avons un appar-tement à Zinal car nous avions tant

d’amis à revoir… Philippe est resté dans la vallée parce qu’on lui proposait beaucoup de travail ici et là. Mainte-nant, il est maçon indépendant. Sinon, nous vivons à Courtemaiche, dans l’Ajoie, car nous avons encore deux enfants qui vivent avec nous à la mai-son.

Quelles sont les nouvelles de vos enfants?Isaline, 27 ans, vit à la frontière entre la France et la Suisse, avec son ami. IIs ont une petite fille qui s’appelle Keira. Ma fille est esthéticienne à Porren-truy. Anouk, pour sa part, s‘est mariée l’année dernière, elle a 24 ans, et vit à Porrentruy. Elle est fleuriste à Trame-lan. Cléa va bientôt avoir 18 ans, elle fait un diplôme d’employée de com-merce et travaille dans un foyer pour personnes âgées à Porrentruy. Et enfin Margaux a 14 ans et elle est en 1ère du cycle.

Qu’est-ce que cette expérience a changé dans votre vie?Au début, nous avons eu du mal à revenir dans la vie normale, excepté les enfants qui se sont très vite adap-tés. C’était stressant, dans les premiers temps, de revoir tout le monde, de raconter toujours la même chose. Mais nous ne pouvions pas non plus nous calfeutrer à la maison. Les enfants ont repris l’école sans souci. Quant à la notoriété, les gens n’ont pas été envahissants. La production a sorti un livre et on a beaucoup joué le jeu en nous mettant volontiers à disposition du grand public. Même encore main-tenant, on nous approche dans les res-taurants.

est-ce que cela a changé vos habi-tudes dans votre quotidien?Comme nous avons toujours vécu assez simplement, nous avions envie de devenir encore plus simples après l’émission. Oui, nous avons appris à

De gauche à droite: Cléa, Isaline, Anouk et Margaux à Aigues Mortes.

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relativiser et à nous passer du luxe. Tout en rentrant dans le système, on peut se passer de beaucoup de choses, au fond. Aussi, pendant un an, j’ai continué à faire le fromage à la mai-son, puis j’ai arrêté.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus chez les Anniviards?D’abord, nous avons découvert une région vraiment accueillante avec des Anniviards attachants. Ils sont

authentiques et disent ce qu’ils pen-sent. Ils ne disent pas les choses par derrière. Et puis la vallée reste typique et à l’abri du tourisme de masse. Elle propose encore des stations familiales. On y retourne chaque année pour visi-ter le mayen. Nous y sommes restés très attachés. C’est la petite dernière qui a eu le plus de mal à s’en sépa-rer. Il y a une année encore, elle nous demandait pourquoi on ne retournait pas au mayen…

Qu’avez-vous fait des animaux dont vous vous occupiez pendant deux mois pour l’émission?On est revenu chercher les 2 chèvres, la brune et le petit cabri qui était né. Notre troisième fille pleurait tellement que trois semaines après, nous les avons achetés et nous avons construit un parc chez nous. On a ramené les poules aussi. Le mulet Isidore est encore ici en Anniviers et on le monte. Il coule des jours heureux avec Ginger, le cheval d’Elisabeth Crettaz. Bernard et Elisabeth Crettaz s’en occupent. Les autres chèvres sont restées à Grimi-suat.Prune est décédée de sa belle mort en automne 2009 et nous avons dû donner sa compagne Mandarine parce qu’elle était trop malheureuse, seule, sans la présence de Prune. Elle a donc retrouvé de la compagnie avec des chèvres dans une nouvelle famille de paysans.

Propos recueillis par isabelle Bourgeois

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l’âge d’or

Un groupe de personnes de plus de 60 ans dénommé « L’AGE D’OR, Club d’Aînés de Vercorin » a été créé en novembre 2008 sous le patronage de Pro Senectute et de la Commune de Chalais.Neutre au point de vue politique et confessionnel, le Club est ouvert à toutes les personnes de la Commune âgées de 60 ans et plus. La cotisation annuelle est très modique.

Le but de ce Club est essentiellement de créer des liens personnels et des relations entre les aînés et d’organiser des activités pour les membres selon leurs besoins et attentes.Les rencontres ont lieu à la Maison Bourgeoisiale de Vercorin, en principe l’après-midi des 1er et 3e mercredis de chaque mois.Le programme est très varié : confé-rences, jeux, discussions sur un thème

donné, témoignages, échange d’as-tuces, tricot, diaporamas et projec-tions. A la belle saison, pique-niques, balades et randonnées sont organisés pratiquement chaque semaine. En hiver, sorties en raquettes deux fois par mois si la météo le permet.Pour tous renseignements, vous pou-vez contacter Christiane Chevey, Impasse de la Désalpe 5, 3967 Verco-rin, tél. 027 455 81 15.

Club d’Aînés de Vercorin

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Comité de rédaction:Marc Genoud (Conseiller communal)Benoît Epiney (Présient HC Annviers)Jérôme Bonvin (Président Ski-Team Anniviers)Christian Caloz (Président FC Anniviers)Pascal Zufferey (Montagne-Club Anniviers)Paolo Marandolarédactrice en chef et graphisme: Isabelle A. BourgeoisPhotos: Anne-Lise Bourgeois, Jean-Louis Claude et les Clubs de Sport Annivierslogo du journal: Alain-Yan Mohrmise en page et impression: Imprimerie de la Vallée, Vissoie-Anniviersremerciements: Commune d’Anniviers et tous les annonceursmode de parution: trimestrielle

Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers et de Vercorin ainsi que dans les bureaux communaux d’Anniviers.

Impressum «Les 4 Saisons d’Anniviers»

• Chandolin: à louer à l’annéeAppartement meublé 3 pièces, 4 pers. Au rez-de-chaussée, pelouse, chauffage électrique et fourneau pierre ollaire à bois. Tel: 027 475 25 69

• Tombés sous le charme du val d’Anniviers, nous recherchons un chalet ou un appartement à vendre ou à louer dans un village de la val-lée. Accessible à l’année. Merci de votre appel au 079 231 23 12 ou 079 366 51 24

• Subaru G3X Justy 4WD, 107’000 km, 1ère mise en circulation le 9.2007. Prix: Fr. 10’800.-Contact: 078 620 66 71

• Famille 4 personnes cherche appartement 2 ½ -3 ½, à louer à Grimentz pour la saison d’hiver 2011-2012 ou à l’année. 078 634 64 30

• A vendre, chaussure de femme ski de randonnée 36-37 SCARPA, état neuf, 200 frs. 076 370 0 55

• A vendre 4 roues d’hiver pour Subaru Forester, 4 jantes Subaru en acier montées de pneus Hankook cle Bear w 440, dimension 205/70 R15 96T utilisées seulement 1 hiver env 75%. Prix: 480 frs à discuter. 078 678 17 60

• Le FC Anniviers cherche des per-sonnes intéressées à l’arbitrage. Merci de contacter le président au 079 217 54 68.

Envoyez vos annonces, votre cour-rier et vos idées d’articles à:[email protected] parution: octobre

Les petites annonces gratuites

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