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N° 2989 DU 24 MARS 2012 LE MAGAZINE DE LA MARINE NATIONALE MANCHE, MER DU NORD LA « PRÉMAR » EN ACTION Bagad de Lann-Bihoué 60 ans d’aventure musicale PAGE 22 Chronique du personnel Solde « Louvois » PAGE 26 Élément chirurgical embarqué Un chirurgien sur tous les océans PAGE 24 3:HIKLNJ=[UWYUV:?m@j@i@t@a; M 01396 - 2989 - F: 2,40 E

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MANCHE, MER DU NORDLA « PRÉMAR » EN ACTIONBagad de Lann-Bihoué60 ans d’aventure musicale PAGE 22

Chronique du personnelSolde « Louvois » PAGE 26

Élément chirurgical embarquéUn chirurgien sur tous les océans PAGE 24

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COLS BLEUS®N°2989®24 MARS 2012®3

ÉDITORIALSOMMAIRE

DST des

Casquets

DST du

Pas-de-Calais

Cross Jobourg

Cross Gris-NezCross Jobourg

Manche Calvados Eure

Seine-Maritime

Somme

Pas-de-Calais

Nord

Cherbourg

Ouistreham

Boulogne-sur-Mer

Douvres

Granville

Dieppe

Le Havre

Calais

Dunkerque

Le Tréport

Fécamp

Courseulles-sur-mer

Saint-Valéry-en-Caux

DungenessPortsmouth

Southampton

Poole

Le Touquet

Circulation maritime

Echanges transmanche

Port militaire

Port civil

Port civil majeur

Environnement industriel

Projet éolien / Projet hydrolien

Exploitation de granulats marins

Site ou centrale nucléaire

Moyens à disposition du préfet maritime

Moyens nautiques

Abeille

Patrouilleur de service public (Marine)

Affaires maritimes

Douanes

Gendarmerie maritime

SNSM

Moyens aériens

Dauphin service public

Douanes

Sécurité civile

Moyens terrestres

Cross / Sémaphore

Enviro

Projet é

Exploit

Site ou

MANCHE, MER DU NORDLA « PRÉMAR » EN ACTION

PASSION MARINE

VIE DES UNITÉS 22

60 ans d’aventure musicale

TÉMOIGNAGE DE MARIN 24

Élément chirurgical embarqué : un chirurgien surtous les océans

CHRONIQUE DU PERSONNEL 26

Solde « Louvois » : rendre le changement de cap plusefficace et plus confortable pour le marin

INFO SPORT 31

Trophée de l’arbitrage : un marin récompensé

ESPACE LOISIRS 32

Une première : L’Album Marine 2010-2011

AGENDA 33

LE MAGAZINE DE LA MARINE NATIONALE

C ’est désormais l’affaire de quelques jours. Les marins vont recevoirprochainement leur premier bulletin mensuel de solde « Louvois ». Plusieursmois de préparation ont été nécessaires pour fiabiliser les données d’entrée,assurer la formation des opérateurs et informer les marins. Même si les

processus sont indépendants d’une armée à l’autre, le retour d’expérience du Servicede santé et de l’armée de Terre, passés antérieurement au système Louvois, apermis de mieux anticiper tous les points de vigilance. Après s’être assuré de l’efficacité du dispositif mis en œuvre, le chef d’état-major dela Marine a lui-même décidé d’autoriser la bascule, en lien avec le ministre et le SGA, en s’engageant à ce que l’ensemble des unités et services coopèrent pourréussir le passage d’un système à l’autre.Parallèlement au traitement des aspects techniques, la Marine a mis en place un dis-positif de communication étoffé pour répondre au mieux aux interrogations que pour-raient avoir les marins : cellules d’information au sein des BARH (bureau administra-tion des ressources humaines), site Intramar, DPMM Info, messages généraux etplusieurs articles Cols Bleus… Quatre pages de ce numéro présentent le dispositif : les points de contact, l’onglet « Louvois » sur le portail RH et enfin, trèsconcrètement, le comparatif de l’ancien et du nouveau bulletin mensuel de solde.Comme nous le soulignons au fil des numéros, le fait maritime est de plus en plusprégnant, et la mer devient un enjeu majeur du XXIe siècle. Le développement d’activités multiples en fait une zone de rencontres mais aussi de tensions. Si lahaute mer est libre, les zones proches des côtes – celles qui regroupent l’essentieldes activités humaines – relèvent de la responsabilité des États littoraux. La Francemétropolitaine est ainsi riveraine et responsable de zones maritimes parmi les plusactives du monde. En métropole, la coordination de l’action de l’État en mer est dévo-lue au préfet maritime, qui agit au nom du secrétariat général de la mer dépendantdirectement du Premier ministre. La zone maritime Manche, mer du Nord est celle où se concentrent le plus grandnombre d’activités : trafic maritime le plus important du monde, activités halieu-tiques, de loisirs, champs de production d’énergies renouvelables… Le rôle de coor-dinateur du préfet maritime est donc essentiel. Le VAE Nielly a bien voulu nous pré-senter cette zone dont il a la responsabilité.Enfin, en août prochain, le bagad de Lann-Bihouéfêtera ses soixante ans. À quelques mois de cettedate, la célèbre formation musicale de la Marinesort un CDrom anniversaire exceptionnel. Le majorRenard, le penn bagad, nous présente sa formationet son activité qui contribue au rayonnement de notre institution. Merci de votre fidélité etbonne lecture à tous.

Capitaine de frégate Jérôme BaroëDirecteur de la rédaction de Cols Bleus

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AZIMUT 4

ACTUALITÉ 6

Le ministre de la Défense et des Anciens Combat-tants en déplacement à Brest • Le CEMM rend hom-mage aux réservistes • CEMM et CEMAA : visite del’atelier industriel de l’aéronautique de Bretagne •Le major général de la Marine à bord de la frégate De Grasse • Latouche-Tréville : des patrons sur l’eau• Alpaci et le Vendémiaire au Japon • Charles deGaulle : remontée en puissance en Méditerranée •La Belle Poule et l’Étoile : l’aventure américaine •Le Borda sur la Tamise • Fouesnant dompte le Panthère • Coup de soleil à Djibouti • Ça chauffesur le Tonnerre • L’Aconit fait escale en Tanzanie •Céphée : retour à Brest

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exclusives françaises

Département, collectivitéou territoire d’outre-mer

Saint-Pierre-et-Miquelon

Saint-Barthélemy

Saint-Martin

Guadeloupe

Martinique

Polynésie française

Guyane française

Clipperton

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Azimut

SITUATION DES BÂTIMENTS

DÉPLOYÉS AU 15 MARS 2012

DÉPLOIEMENT ATLANTIQUE-TCD Siroco/Opération Corymbe/

-A69 LV Lavallée/Exercice Cold Response/

-PSP Cormoran/Police des pêches/

-PSP Pluvier/Police des pêches/

-RHM Tenace/Police des pêches/

-P400 La Capricieuse/Police des pêches/

BCR Somme, BPC Tonnerre, FDA Chevalier Paul,

BH Borda, PSP Vulcain, BEGM Thétis, BRS Antarès,

CMT Cassiopée, CMT Croix du Sud, CMT Andromède,

CMT Pégase, CMT Sagittaire, RHM Malabar,

BH Laplace, BE Léopard, BE Glycine, BE Panthère,

Batral Dumont d’Urville, Patrouilleur Fulmar

DÉPLOIEMENT OCÉAN PACIFIQUE-PSP Arago/Police des pêches/

-FS Prairial/Police des pêches/

-FS Vendémiaire, Batral Jacques Cartier, P400 La Glorieuse

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Atlantique II CommandosSous-marin lanceur d’engin (SNLE)

En mission permanente

Mayotte

La Réunion

Wallis-et-Futuna

Nouvelle-Calédonie

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DÉPLOIEMENT MÉDITERRANÉE-BPC Dixmude/EAOM/

-FASM Georges Leygues/EAOM/

-BH La Pérouse/Déploiement hydrographique/

-FDA Forbin, PSO Adroit, Aviso CDT Ducuing

DÉPLOIEMENT OCÉAN INDIEN-FLF Aconit/Opération Atalante/

-BH Beautemps-Beaupré/Déploiement hydrographique/

-FAA Cassard/Opération Enduring Freedom/

-PB Albatros/Opération TAAF/

-FS Floréal

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INFOactus

PIERRE SCHOENDOERFFERL’ADIEU AU ROI

« C’est un géant qui s’en va. Pierre étaitl’un des nôtres, homme de guerre,marin et écrivain de marine. Un êtred’exception tant par sa vie que par son œuvre, cinématographique commelittéraire.» Cet hommage à PierreSchoendoerffer est rendu par le CV Loïc Finaz, écrivain de marinecomme lui, qui non sans émotionévoque « un personnage authentique,une profonde humanité avec de fortesconvictions, un regard vif sur le mondeet en même temps une posture pleine d’élégance et de modestie ».« À la sortie de mon premier livre, bien avant de nous retrouver chez les écrivains de marine, je l’avaisrencontré. Il avait eu à mon égard une simplicité, une indulgence et une gentillesse incroyables. »Ceux qui l’ont connu évoquentvolontiers cet heureux mélange decaractère bien trempé et demodestie, ce regard décapant etcette réserve qui aimait raconter en s’effaçant pour rendre hommage.Il a su témoigner mieux quequiconque des valeurs de ceux queleurs engagements ont conduits dansdes combats, gagnés ou perdus,mais toujours authentiques, de ceux que la vie a condamnés àune forme d’exil, terrestre oumaritime. Acteur et observateur à la fois des aventures de ceshommes au destin particulier, del’Indochine aux bancs de Terre-Neuve,de la boue de Diên Biên Phu àl’écume de l’escorteur d’escadreJauréguiberry, cet immense témoinde l’humanité et de ses destinsbien souvent douloureux, nous a quittés brutalement à l’âge de 83 ans. Il laisse dans son sillage une œuvre extraordinaire, de la 317e section au Crabe Tambour, deL’Aile du papillon à L’Adieu au Roi…

E N B R E F LE MINISTRE DE LA DÉFENSE ET DES ANCIENSCOMBATTANTS EN DÉPLACEMENT À BREST

1 Mercredi 14 mars 2012, M. Gérard Longuet,ministre de la Défense et des Anciens Combattants,s’est rendu sur la base navale de Brest et à la préfec-ture maritime de l’Atlantique.Accueilli par le préfet maritime de l’Atlantique, levice-amiral d’escadre Jean-Pierre Labonne, sa visitea été marquée par une allocution sur les espacesmarins et l’action de l’État en mer.M. Gérard Longuet a évoqué l’implication de laMarine nationale dans la lutte contre la piraterie,notamment dans le golfe d’Aden où « grâce à la pré-sence dissuasive des navires militaires les attaques ontété divisées par trois en 2011 ». Il a également mis l’ac-cent sur le bilan très positif de l’action de l’État en mer.Il a souligné qu’en 2011, « 270 personnes avaient étésauvées » grâce aux moyens nautiques et aériens del’action de l’État en mer. Le ministre a ensuite visitéle bâtiment de soutien, d’assistance et de dépollution(BSAD) Argonaute, navire affrété par la Marine. Sur

la grande plage arrière de ce navire avait été embar-qué du matériel de lutte contre la pollution que sontles barrages flottants ou les aspirateurs d’hydrocar-bures type Foilex. Ce matériel spécifique lui a étéprésenté par le capitaine de vaisseau Cerutti, com-mandant du Centre d’expertise pratique de lutteantipollution (Ceppol). ®

LE CEMM REND HOMMAGE AUX RÉSERVISTES1 Cette année, la Journée nationaledu réserviste avait pour thème « Lesjeunes dans l’entreprise et la réserve ».Le ministre de la Défense souhaitaiten effet mettre en avant les jeunesréservistes, tout en associant le mondede l’éducation et de l’enseignementsupérieur. Dans cet esprit, le chefd’état-major de la Marine, l’amiralBernard Rogel, a accueilli, le 15 mars2012 à l’Hôtel de la Marine, des réser-vistes, opérationnels et citoyens, pourune remise de décorations. Des élèveset des professeurs du lycée profes-sionnel Alexandre Denis de Cerny, qui formeaux métiers de la maintenance aéronautique,étaient également invités. Dans son discours, le CEMM a rappelé que l’em-ploi de réservistes est essentiel au fonctionne-ment des armées : « Dans la Marine, les réser-vistes opérationnels sont partout. Ils contribuentà la garde de nos navires lorsqu’ils sont à quai, ilsapportent un renfort aux centres opérationnels,à la surveillance des bases navales ou des approches

maritimes dans les sémaphores. Ils apportent aussileur soutien aux états-majors, aux ressourceshumaines de la Marine, en particulier aux pré-parations militaires, et sont souvent engagés sur lesthéâtres d’opérations. Certains d’entre euxontnotamment participé à l’opération Harmattan.Ils s’y sont comportés de façon exemplaire. Tous ontaccompli un remarquable travail et ont permis àla Marine de remplir sa mission au service denotre pays. » ®

LE CEMM AVEC LES ÉLÈVES ET LES PROFESSEURS DU LYCÉE ALEXANDRE DENIS DE CERNY.

REVUE DES TROUPES À LA BASE NAVALE DE BREST.

LE MINISTRE DE LA DÉFENSE À BORD DE L’ARGONAUTE.

PORTRAIT DE PIERRE SCHOENDOERFFER DANS UNE TRANCHÉE À DIÊN BIÊN PHU EN MARS 1954.

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LE VAE CHOMEL DEJARNIEU, NOUVEL IGAM

Par décret du président de laRépublique du 5 mars 2012, le vice-amiral d’escadre Benoît Chomel deJarnieu est nommé inspecteur généraldes armées-Marine à compter du31 mars 2012, en remplacement del’amiral Jacques Launay. Il est, à lamême date, élevé aux rang etappellation d’amiral. Le VAE Chomel deJarnieu occupe, depuis le1er septembre 2011, les fonctions deconseiller du gouvernement auministère de la Défense. Auparavant, il avait été sous-chef d’état-majorRessources humaines et directeur dupersonnel militaire de la Marine dedécembre 2007 à août 2009, puismajor général de la Marine deseptembre 2009 à août 2011.

LE CEMM ET LE FIRST SEALORD CRÉENT LE MAUL

Le chef d’état-major de la Marine,l’amiral Bernard Rogel, a reçu sonhomologue britannique, l’amiral MarkStanhope, les 10 et 11 mars 2012. Ils ont dressé un bilan de quinze moisde mise en œuvre du traité decoopération de Lancaster House, évaluéles perspectives pour les mois à venir etévoqué la préparation de Corsican Lion,exercice naval majeur conjoint prévu àl’automne 2012. Le 11 mars, le CEMMet le First Sea Lord ont assisté aumatch de rugby du tournoi desSix Nations opposant la France etl’Angleterre. Le 11 avril prochain, c’estl’équipe de rugby de la Marine quiaffrontera celle de la Royal Navy austade Mayol à Toulon.

E N B R E F

1 Le 6 mars 2012 au matin, le vice-amiral d’escadreStéphane Verwaerde, major général de la Marine, aembarqué sur la frégate anti-sous-marine De Grasse. Après quelques jours de mer en mission d’entraîne-ment de lutte anti-sous-marine en Atlantique et avantson retour à Brest, le De Grasse a reçu la visite dumajor général de la Marine (MGM) à la mer.De bonnes conditions de visibilité ont permis à l’hé-licoptère Lynx d’effectuer les rotations prévues entrela base aéronavale de Lanvéoc et l’ouest de la chaus-sée de Sein où transitait le De Grasse. À 8 h 30, la dif-fusion générale annonçait : « L’amiral Verwaerde,major général de la Marine, monte à bord.» Cet embar-quement a été l’occasion pour l’amiral de rencon-trer l’équipage et de voir le bâtiment à la mer. La visitea permis différents échanges sur l’état des installa-tions, les efforts entrepris pour en régénérer le poten-tiel, ainsi que la mise en place de Rh@psodie et le

LE MAJOR GÉNÉRAL DE LA MARINE À BORD DE LA FRÉGATE DE GRASSE

raccordement à Louvois, dont le major a rappelé lanécessité d’en relever le défi ou encore sur la carrièrede l’un ou l’autre des marins rencontrés.L’amiral Verwaerde a pu apprécier la bonne dispo-nibilité des équipements et a salué les efforts fournispour maintenir la dernière frégate de type F67 à sonmeilleur niveau opérationnel. Lors d’une table rondeavec les représentants de catégorie, le major généralde la Marine a confirmé sa prolongation de plusieursmois, jusqu’à la passation de témoin à la premièreFremm, l’Aquitaine.En fin de matinée, un entraînement Macopex sousmenace aérienne, dans le cadre d’un entraînementavec des Rafale Marine de la BAN de Landivisiau, apermis à l’équipage de montrer sa combativité, laqualité de son entraînement et ainsi sa capacité àconduire ses futures missions. En début d’après-midi, le major général de la Marinequittait le bord en laissant à l’équipage le témoignagede sa satisfaction et de nouvelles perspectives de navi-gation pour les prochains mois. ®

1 Le 12 mars 2012, à l’initiative de l’ingénieur géné-ral hors classe de l’armement Patrick Dufour, direc-teur central du Service industriel de l’aéronautique(SIAé), l’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major dela Marine, et le général d’armée aérienne Jean-PaulPaloméros, chef d’état-major de l’armée de l’Air,accompagnés du contre-amiral Hervé de Bonna-venture, se sont rendus sur deux des sites de l’atelierindustriel de l’aéronautique (AIA) de Bretagneimplantés sur les bases de l’aéronautique navale deLann-Bihoué, siège de l’AIA, et de Landivisiau. La délégation a été accueillie par le vice-amiral d’es-cadre Jean-Pierre Labonne. Les honneurs leur ontété rendus à Lann-Bihoué par les marins de la flot-

CEMM ET CEMAA VISITE DE L’ATELIER INDUSTRIEL DEL’AÉRONAUTIQUE DE BRETAGNE

tille 24F. Puis la délégation a visité une antenne deslocaux de l’AIA de Bretagne où elle a pu échangeravec le personnel présent.L’amiral Rogel et le général d’armée aérienne Paloméros ont ensuite rejoint la base de Landivisiauoù ils ont pu rencontrer les représentants de caté-gorie et les organisations syndicales. Ils ont visité lesaires des Super Étendard Modernisé et l’ateliermoteur.L’AIA de Bretagne a été créé le 1er janvier 2011.Après douze mois d’existence, il a démontré sacapacité à maintenir un haut niveau d’exigencedans son activité industrielle et prouvé au quotidiensa disponibilité opérationnelle. ®

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INFOactus

EX-CLEMENCEAU,DÉCONSTRUCTION ETDÉCOUVERTELors de la déconstruction de l’ex-porte-avions Clemenceau, sur les chantiersd’Hartlepool en Grande-Bretagne, les procédures du démantèlementappliquées ont permis de découvrir trois tableaux d’Hervé Le Long sous les doubles cloisons de l’ancien porte-avions. Le triptyque crée par Hervé Le Long en 1960 présente uneoriginalité car il a été réalisé sur formicaavec des couleurs très vives. Lestableaux ont été récupérés par le muséede la Marine de Brest qui se chargerade leur rénovation et de leur exposition.

LA GRANDE HERMINE FAITPEAU NEUVE !

Le voilier Grande Hermine est sorti del’eau au Moulin-Blanc le 10 février2012, pour rejoindre par la route lechantier du Guip (Finistère). Il est lepremier voilier de la Marine à rentreren phase de maintien en conditionopérationnelle (MCO) jusqu’au 4 mai.Le voilier-école du Groupe des écolesdu Poulmic va ainsi retrouver sa formed’origine avec le changement du grandmât, de l’étrave et son nouveau jeu devoiles. Le système de propulsion seraégalement révisé et le moteur changépour permettre une plus grandeautonomie. C’est début juillet à Saint-Malo, que laGrande Hermine, actuellementcommandée par le premier maîtreLibouban, fêtera ses 80 ans ! Pourl’occasion, elle embarquera des élèvesde la marine marchande en souvenir del’école qui, en 1959, lui donna son nom. Le voilier sera présent cet été lors denombreuses fêtes maritimes sur lelittoral breton, en passant de Paimpol àSaint-Nazaire, Saint-Malo et Saint-Brieuc ou encore Brest.

E N B R E F

LATOUCHE-TRÉVILLE DES PATRONS SUR L’EAU1 Le 2 mars 2012, dix-neuf chefs d’entrepriseet DRH ont pu découvrir les métiers spécifiquesde la Marine, les savoir-être et qualités déve-loppés par les marins dans un environnementatypique et les particularités de la vie à bord.Organisée par le pôle Défense Mobilité de Brest,la visite de la frégate anti-sous-marine Latouche-Tréville était organisée en trois temps : une brèveprésentation de la frégate par son commandant,le capitaine de vaisseau Xavier Royer de Véri-court, une présentation des services offerts parDéfense Mobilité par le commandant du pôleDéfense Mobilité de Brest, le capitaine de frégateBertrand Aumont, et une visite du bord incluantdes rencontres avec le personnel de différents

services. Ces échanges ont pu contribuer àtémoigner des qualités développées par lesmarins et plus largement par les militaires : poly-valence, capacité d’adaptation, rigueur, dispo-nibilité, réactivité, respect de la hiérarchie, enga-gement et esprit d’équipage. L’événement aégalement favorisé le développement et l’entretien du réseau d’entreprises partenaires,potentiels recruteurs. La reconversion des mili-taires se fait en deux étapes : une phase d’ac-compagnement à la définition du projet pro-fessionnel et une phase d’aide au placement. En2011, le pôle Défense Mobilité de Brest a conduit1 017 militaires àl’emploi (soit 73 % des candi-dats ayant fait appel àses services). ®

ALPACI ET LE VENDÉMIAIRE AU JAPON

1 Du 21 au 25 février 2012, le contre-amiralJérôme Régnier, commandant la zone maritimede l’océan Pacifique (Alpaci) et commandant supé-rieur des forces armées en Polynésie française (Com-sup-FAPF) s’est rendu au Japon pour rencontrer desreprésentants du ministère de la Défense japonais.Cette visite concordait avec l’escale dans le port deSasebo de la frégate de surveillance Vendémiaire.Ce déplacement a permis à Alpaci de s’entretenir

avec les autorités militaires japo-naises : le général Iwata, major géné-ral des armées, l’amiral Sugimoto,chef d’état-major de la Marine, etle contre-amiral Ikeda, sous-chefopérations de la Marine, ainsiqu’avec des chercheurs du National Institute for Defense Studies(NIDS). Lors de ces entretiens, lesdeux parties ont évoqué la situationrégionale et des enjeux de défense etde sécurité de la sphère Asie-Paci-fique. L’escale du Vendémiaire àSasebo a été l’occasion pour l’ami-ral Régnier et le commandant de lafrégate de rencontrer le vice-amiralKatoh, préfet maritime de Sasebo.Les autorités japonaises ont exprimé

leur intérêt pour les entraînements avec les bâti-ments français durant leurs escales. Après l’appa-reillage du Vendémiaire, des manœuvres tripartitesd’évolutions en mer et de communication se sontdéroulés avec une frégate japonaise et un chasseurde mines américain. Les FAPF mènent dans leurzone de responsabilité de nombreux exercices bila-téraux et multilatéraux dans le cadre de la coopé-ration régionale. ®

LE CAPITAINE DE FRÉGATE OLIÉRIC, COMMANDANT LE VENDÉMIAIRE, LE CONTRE-AMIRAL RÉGNIER, ALPACI, ET LE VICE-AMIRAL KATOH,PRÉFET MARITIME DE SASEBO.

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CHOCOLAT ET MALABAR À NANTES

Du 3 au 11 mars 2012, le grand portmaritime de Nantes Saint-Nazaire aaccueilli la Solidaire du Chocolat. Cettecourse au large pour voiliersclasse 40, créée en 2009, véhiculedes valeurs fortes et universellescomme l’aventure, le dépassement desoi en équipage, la découverte et lepartage. Pour la deuxième édition,onze skippers vont parcourir5 000 milles (9 260 km) à traversl’océan Atlantique et arriver, via Saint-Barthelemy, à Progreso (Yukatan,Mexique), la terre originelle du cacao.Jusqu’au 11 mars, c’était doncl’occasion de rencontrer une multituded’acteurs du milieu économique,artistique, gastronomique et maritime. Le 4 mars 2012, le personnel duComar Nantes et six stagiaires de lapréparation militaire marine (PMM) onteffectué un poste de bande à bord dubâtiment-musée Maillé-Brézé, àNantes, pour saluer les participants dela course, avec le trois-mâts barquele Belem en tête.Du 8 au 11 mars, le remorqueur dehaute mer Malabar, en escale à Saint-Nazaire, a participé aux dernièresmodalités de la préparation de lacourse. Le départ a été donné à partirdu bâtiment au mouillage à la sortie duport. La ligne de départ a été franchieà l’heure prévue, dans des conditionsmétéorologiques optimales, amorçantune compétition déjà acharnée. Lasolidarité de la Marine nationale s’estexprimée en accompagnant lesconcurrents sur les premiers milles dela course.Pour suivre le déroulement de lacourse, rendez-vous surwww.lasolidaireduchocolat.com

PÉLAGOS A 10 ANS !

Pélagos, l’unique sanctuaire pour lesmammifères marins en Méditerranée,fête ses 10 ans. Cette aire marineprotégée de 87 500 km2 s’étend descôtes nord de la Sardaigne à lapresqu’île de Giens jusqu’en Toscane.Elle a vocation à garantir un état deconservation favorable desmammifères et de leurs habitats.L’accord, premier du genre, signé parla France, l’Italie et Monaco, est entréen vigueur le 21 février 2002.

E N B R E F

1 Les goélettes Belle Poule et Étoile ont appareillé le8 mars 2012 de Brest pour une mission transatlantiquede quatre mois. Au cours de cette mission, les goélettes participerontnotamment à la célébration des 450 ans de présencefrançaise en Floride avec l’anniversaire de la créationde la ville de Jacksonville, à la Tall Ship Challenge deSavannah et aux cérémonies de commémoration dela seconde guerre d’indépendance américaine de1812 à New York. La présence emblématique desgoélettes à ces manifestations permettra de consoli-der les relations et l’amitié franco-américaine. Cettetraversée sera aussi dédiée à la formation et à l’aguer-rissement à la mer d’élèves de la Marine nationale. Lesgoélettes feront escale à Las Palmas, Porto-Rico, Jack-

LA BELLE POULE ET L’ÉTOILE L’AVENTURE AMÉRICAINE

sonville, Savannah, Annapolis, Philadelphie, NewYork et Saint-Pierre-et-MiquelonCe périple transatlantique sera suivi de près par lespatients du service de cancérologie du CHU de Brest.La Marine nationale et le CHU ont signé un parte-nariat le 24 février dernier. L’objectif est de proposergrâce à des relations privilégiées avec les équipagesde l’Étoile et de la Belle Poule un moment d’évasion àdes patients, enfants et adultes confrontés à une hos-pitalisation et à des traitements lourds. Deux ren-contres ont déjà eu lieu : le 24 février, les équipages del’Étoileet de la Belle Poule sont venus à l’hôpital échan-ger avec les patients ; le 29 février, les patients et leursfamilles ont embarqué à bord des goélettes pour unejournée à la mer.®

1 Le porte-avions Charles de Gaulle a appareilléle 16 mars 2012 pour un mois de déploiement enmer Méditerranée. Au programme : entraînementet remontée en puissance. Après une période d’entretien, le porte-avions enta-mera son stage de mise en condition opération-nelle (MECO). Les manœuvres, qui seront effec-tuées durant un mois, doivent permettre aubâtiment de valider l’ensemble de ses capacités opé-rationnelles. La première partie du déploiement est consacrée àla formation des jeunes pilotes du Groupe aérienembarqué (GAé). Ils enchaînent les catapultages etles appontages, de jour comme de nuit, pour obte-nir leurs qualifications. Pendant cette période, leGAé est composé de sept Rafale Marine, sept SuperÉtendard Modernisé et de deux E2C Hawkeye.Pour la deuxième partie du déploiement, le porte-avions Charles de Gaulle sera rejoint par d’autresbâtiments pour évoluer en groupe aéronaval (GAN)complet. La frégate de défense aérienne ChevalierPaul, les frégates anti-sous-marines Dupleix et Mont-calm, le bâtiment de commandement et de ravi-taillement Meuse, l’aviso EV Jacoubet, ainsi qu’unhélicoptère Caïman Marine (NH90), un hélicoptère

CHARLES DE GAULLE REMONTÉE EN PUISSANCE EN MÉDITERRANÉE

Lynx et un avion de patrouille maritime Atlan-tique 2 seront mobilisés. Ce type de configurationest semblable à celle adoptée lors des opérationsAgapanthe et Harmattan. Ils participeront ensem-ble à la manœuvre Fanal, temps fort du cycle deremontée en puissance. Trente-huit personnes de laForce aéromaritime de réaction rapide (FRMAR-FOR) formeront pour l’occasion, le noyau de l’état-major de l’exercice à bord du porte-avions, avecl’amiral Coindreau à leur tête. Objectif : conduireune manœuvre inscrite dans un environnementfictif de crise de moyenne/haute intensité, sousmenace multiple, pour entraîner chaque unité duGAN sur les standards Otan. ®

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INFOactus

GEORGES LEYGUES : DESBAMBINS AU PIED MARIN

Le 3 mars 2012, la frégate GeorgesLeygues a appareillé de Toulon avec àson bord huit enfants de l’associationLouis Carlésimo, accompagnés parMathilde Couly, première dauphine deMiss France, et par le président del’association, M. Honoré Carlésimo. Les enfants et leurs accompagnateursont ainsi découvert, le temps d’unweek-end, la mer et la Marinenationale. Créée en 1982, l’association Louis Carlésimo regroupe plus de60 bénévoles (médecins, infirmières,artistes…) désireux d’apporter uneaide psychologique et matérielle auxenfants gravement malades.

LE CORMORAN SE POSE À PAIMBOEUF

Après une semaine de police despêches en zone maritime Manche, merdu Nord, le PSP Cormoran s’est envolévers l’Atlantique pour rendre visite à sa ville marraine, Paimboeuf, dansl’estuaire de la Loire, du 2 au 5 mars2012.Paimboeuf est ville marraine depuisjuillet 1997, date qui suit de peul’admission au service actif dupatrouilleur. Depuis l’affectation duCormoran à Cherbourg en 2007, lesvisites sont devenues plus difficiles,mais le lien est resté fort entre lepatrouilleur et la municipalité. Au coursde cette escale, le LV Yann Cardona,commandant du Cormoran, etM. Michel Bahurel, maire dePaimboeuf, ont d’ailleurs insisté surl’importance de ce lien armée-nationlors de la réception organisée par lamairie. Paimblotin de naissance, le capitaine de vaisseau de réserve BernardPrézelin, rédacteur des Flottes deCombat, a tenu à accueillir lepatrouilleur à son arrivée. Cette escalea été l’occasion d’une remise dedécorations. Le bâtiment a ensuiteouvert ses portes à plus de 600personnes qui ont découvert lesmissions d’un PSP et la vie à bord.

E N B R E F

1 Le 3 mars 2012, en présence de M. Le Goff, mairede Fouesnant-les Glénan, du lieutenant de vaisseauPaulus, commandant du bâtiment-école Panthère,et de M. Moukbirian, délégué général de l’Associa-tion des villes marraines des forces armées, a eu lieula cérémonie de parrainage du Panthère par la villede Fouesnant-les Glénan.Avec ses 17 km de côtes et un archipel mondiale-ment connu, Fouesnant-les Glénan revendique un

FOUESNANT DOMPTE LE PANTHÈRE

COUP DE SOLEIL À DJIBOUTI1 Du 24 au 27 février 2012, le port autonome inter-national de Djibouti (PAID) a accueilli un hôte inha-bituel : un prototype expérimental sans voile, nimoteur diesel… un bateau solaire, le PlanetSolar.Ce catamaran géant, 35 m de long pour 23 m d’en-vergure, est le fruit d’un projet franco-germano-suisse. Sa propulsion est assurée par l’énergie solaire :

passé intimement lié à l’activité maritime. Tournéeessentiellement vers la pêche côtière, la communecompte néanmoins parmi ses habitants de nom-breux marins qui ont parcouru toutes les mers dumonde. La ville initie ainsi depuis plusieurs annéesdes actions de collaboration entre les établissementsscolaires et les armées, en particulier avec la Marinenationale. La ville de Fouesnant est officiellementmarraine du Panthère depuis le 28 juillet 2011. ®

1 Après avoir sillonné les eaux du Pas-de-Calaispour une campagne de levés bathymétriques, le bâti-ment hydrographique Borda a remonté la Tamisepour participer à Londres, du 12 au 15 mars 2012, ausalon biennal Oceanology International 2012. Ladernière participation de la Marine nationale à cetévénement remontait à 2008 avec le Laplace.Seul bâtiment militaire présent, de nombreusesvisites ont été organisées par l’équipage de marinset d’experts du Shom (Service hydrographique etocéanographique de la Marine). Outre les parti-cipants traditionnels du salon, trois classes du lycéefrançais se sont rendues sur le site de l’expositionà l’initiative de la mission de défense de l’ambas-sade et avec le soutien enthousiasmé des organi-sateurs. Les élèves de 1re scientifique ont ainsi pudécouvrir, avec l’équipage, un aspect parfoisméconnu de la Marine : celui de recherches scien-

LE BORDA SUR LA TAMISE

tifiques au profit tant du domaine opérationnelque du monde maritime en général. Leur visitedu Borda s’est naturellement poursuivie par lavisite de stands sur le salon où figuraient nombred’entreprises, notamment françaises, de techno-logies de pointe dans le domaine de l’explorationdes mers et océans. ®

CÉRÉMONIE DE PARRAINAGE.

500 m2 de cellules photovoltaïques alimentent deuxlignes d’arbres via des batteries de stockage et desmoteurs électriques. Sa vitesse moyenne est de 4 à5 nœuds, avec des pointes à 8 nœuds.Mis à l’eau fin mars 2010 à Kiel, le PlanetSolar adébuté, en septembre 2010, un tour du monde de18 mois qui doit s’achever prochainement à Monaco.Au cours de cette escale de quelques jours, la base navalea apporté son modeste concours à ce magnifiquebateau et son équipage : un ponton d’amarrage.®

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ILS COURENT, ILSCOURENT… LES MARINSDU PRIMAUGUET

Le 4 mars 2012, vingt-cinq marins de laFasm Primauguet et leur commandant,le capitaine de vaisseau Marc Pouly, ontparticipé à la 20e édition du semi-marathon de Paris. Trois moisd’entraînement en commun sous lahoulette d’un moniteur EPMS ont permisà tous de préparer sérieusement cettecourse de plus de 20 km. Lesmotivations étaient variées : certainss’étaient fixés de passer sous la barredes 1h20, tandis que d’autressouhaitaient seulement franchir la ligned’arrivée. Contrat rempli pour tous ! Le premier marin du Primauguet, leQM Eddy Leroux, s’est classé 424e surprès de 25 000. Pour l’occasion, tousles coureurs arboraient une marinière decirconstance : tenue remarquée par lesspectateurs du parcours. En cette annéedu 500e anniversaire de la disparitiond’Hervé de Portzmoger dit« Primauguet », l’équipage a porté hautles couleurs de la Marine et de ses vingtcommunes marraines du pays d’Iroise.

E N B R E F

1 Du 29 février au 3 mars 2012, la frégate Aconit afait escale en Tanzanie, à Dar es Salam, alors que lebâtiment est actuellement engagé au sein du dispo-sitif maritime de l’opération Atalante de lutte contrela piraterie.M. Marcel Escure, ambassadeur de France en Tan-zanie, a été accueilli à bord. Il a pu s’entretenir avecle capitaine de vaisseau Olivier de Saint Julien, com-mandant l’Aconit, et rencontrer l’équipage.Cette escale a également permis d’échanger avecles autorités civiles et militaires locales pour faire lepoint sur la menace de la piraterie au large de laTanzanie.Avec l’élargissement de la zone d’action des pirates

L’ACONIT FAIT ESCALE EN TANZANIE

CÉPHÉE RETOUR À BREST1 Le 15 mars 2012, le chasseur de mines tripar-tites Céphée a accosté au quai des flottilles à la basenavale de Brest, son port d’attache. Du 23 janvier au 29 février 2012, le Céphée était enmission au large de la Libye. Cette mission, dontl’objectif était de réaliser des actions de dépollutionsur les accès et dans les ports libyens, entrait dans lecadre de la coopération bilatérale avec la nouvelleadministration libyenne. Ainsi, le Céphée a permis dedépolluer les terminaux pétroliers offshore de Sidrah,Brega, Zuetina, Ras Lanuf, Az Zawiyah et des zonesd’attentes de Tripoli et Misrata.

qui attaquent de plus en plus loin de leurs côtes, cetterégion a été plus exposée à cette menace. Les visitesdes bâtiments de la force européenne, comme l’Aco-

1 Le 6 mars dernier, tous les spécialistes de la luttecontre l’incendie de la Marine en région Méditerra-née se sont entraînés à bord du BPC Tonnerre. Une fuite de gazole et c’est tout un compartiment duBPC Tonnerre qui est en feu. Non maîtrisé par lafraction de service, des renforts extérieurs sont enga-gés mais le sinistre se propage jusqu’au magasin cen-tral. Voilà un scénario catastrophe, mais nécessairepour parer à toutes les éventualités.Dirigé par la Force d’action navale, l’exercice visaitplusieurs objectifs. Tout d’abord une meilleure pré-paration de l’équipage à la lutte contre un incendiedans un local particulièrement sensible présentant unrisque haute tension pour les intervenants. La FANsouhaitait également intégrer les moyens extérieurs

ÇA CHAUFFE SUR LE TONNERRE

(bâtiments voisins et marins-pompiers de Toulonet de Marseille) au dispositif de lutte incendie. Le bataillon des marins-pompiers de Marseille(BMPM), initiateur de l’exercice, avait pour objec-tif de parfaire sa capacité d’intégration opération-nelle en renfort des marins-pompiers de Toulonconfrontés à un sinistre d’ampleur. Cet entraînement, qui a duré plus de trois heures, apermis de confronter les procédures et les moyensparfois différents d’une unité à l’autre. Il a été suivipar deux observateurs extérieurs, officiers sapeurs-pompiers appartenant au service départementald’incendie et de secours du Var, régulièrement enlien avec les marins-pompiers de Toulon. Un retourd’expérience commun, élaboré par la division Entraî-nement de la FAN, va permettre d’améliorer les pro-cédures opérationnelles existantes. ®

DÉTACHEMENTD’HONNEUR POURL’ACCUEIL À BORDDE M. MARCELESCURE,AMBASSADEUR DEFRANCE ENTANZANIE.

nit, permettent de renforcer la coopération entreAtalante et la Tanzanie pour lutter contre la pirate-rie en océan Indien.®

Pendant 38 jours, 49 membres d’équipage et unofficier de liaison libyen en permanence à bord ontœuvré pour « nettoyer » une zone d’environ750 km. Les résultats de la mission du Céphée et desautres missions de guerre des mines ont permis devérifier les fonds sous-marins des ports et des accès.Aucune mine récente et dangereuse n’a été trouvéedans les zones, les restes d’engins explosifs de guerredétectés ont tous été détruits, une mine historiquede la Seconde Guerre mondiale a été identifiée etdétruite et plusieurs épaves ont été localisées etinvestiguées. ®

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DST des

Casquets

Cross Jobourg

Manche

Cherbourg

Granville

So

Poole

Circulation maritime

Echanges transmanche

Port militaire

Port civil

Port civil majeur

Environnement industriel

Projet éolien / Projet hydrolien

Exploitation de granulats marins

Site ou centrale nucléaire

Moyens à disposition du préfet maritime

Moyens nautiques

Abeille

Patrouilleur de service public (Marine)

Affaires maritimes

Douanes

Gendarmerie maritime

SNSM

Moyens aériens

Dauphin service public

Douanes

Sécurité civile

Moyens terrestres

Cross / Sémaphore

Enviro

Projet é

Exploit

Site ou

MANCHE, MER DU NORDLA « PRÉMAR » EN ACTION

LE TRAFIC MARITIME ENMANCHE ET MER DU NORD

• Par jour :– plus de 600 navires dans la zone,– plus de 130 traversées transmanche,– 40 000 passagers transmanche.

• Par an :– 80 000 navires franchissent le Pas-de-Calais par an (près de 20 % dutrafic maritime mondial),

– 428 Mt de produits dangereux, dont 60 % d’hydrocarbures,

– 70 % des conteneurs débarqués enFrance.

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DOSSIER RÉALISÉ PAR LE LV COLOMBAN ERRARD

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DST du

Pas-de-Calais

Cross Gris-NezCross Jobourg

Manche Calvados Eure

Seine-Maritime

Somme

Pas-de-Calais

Nord

rg

Ouistreham

Boulogne-sur-Mer

Douvres

ville

Dieppe

Le Havre

Calais

Dunkerque

Le Tréport

Fécamp

Courseulles-sur-mer

Saint-Valéry-en-Caux

DungenessPortsmouth

Southampton

Le Touquet

PASSIONMarine

Dans le Livre bleu de décembre 2009, laFrance établit une stratégie nationale pourla mer et les océans. Ce document officielfixe quatre priorités pour la politique mari-

time de la France : investir dans l’avenir, déve-lopper une économie durable de la mer, pro-mouvoir la dimension maritime des outre-merset affirmer la place de la France dans le contexteinternational. La coordination au niveau central de l’action dugouvernement relève du Premier ministre. Elleest assurée par le secrétariat général de laMer qui lui est directement rattaché. Au niveau

intermédiaire, la déclinaison de ces objectifsnationaux se fait par zone maritime lors de larédaction de documents stratégiques de façade. Incarnée au niveau local pour les usagers de lamer par le préfet maritime, l’action du gouver-nement doit prendre en compte toutes lesdimensions des questions maritimes, qu’ellessoient politiques, stratégiques, réglementairesou opérationnelles. En Manche et mer du Nord, le trafic maritimeest d’une rare densité. L’intense circulationtransmanche croise en effet, dans ce détroitparmi les plus fréquentés au monde, le flux

ininterrompu des navires de commerce quiempruntent l’autoroute maritime entre l’Asie etles pays du Nord. En plus du trafic maritime,c’est l’ensemble de l’activité en mer au senslarge qui mobilise toute l’attention du préfetmaritime : pêche, plaisance comme exploita-tion des richesses marines. Dossiers envi-ronnementaux, sécurité et sauvetage en meravec le dispositif Orsec maritime, coordinationdes moyens de l’action de l’État en mer… lesdossiers ne manquent pas pour la « Prémar »,qui assure le lien essentiel entre la terre et lamer. ®

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PASSIONMarine

La fonction de préfet maritime est particulière à la France, pouvez-vous nousaider à mieux la comprendre ?Deux faits importants permettent de mieuxcomprendre la nature de la fonction de préfetmaritime. Depuis les temps immémoriaux, les hommes sesont engagés en mer pour pêcher ou pour favo-riser les échanges commerciaux. La mer relieles hommes. Il existe par conséquent un réelbesoin de connexion et de communication entreles mondes terrestre et maritime. Une grandepartie de ma fonction consiste à entretenir cetteconnexion entre la terre et la mer.L’autre fait important est l’épuisement progressifdes ressources de la terre. Avec la nécessité des’éloigner du tout hydrocarbures, un secteurd’activité nouveau vient d’éclore : chercher enmer des énergies nouvelles. En mer, de nom-breuses ressources restent encore inexploi-tées. Il existe donc une demande forte des gensde la terre vers les gens de la mer.

Comment se passent alors les relations avec les autorités terrestres qui participent à l’action de l’État en mer ?La différence d’approche et de culture peutinduire une difficulté de communication. Cepen-dant, il existe une communauté d’objectifs. S’iln’y avait pas cette différence essentielle d’ap-proche, on aurait moins besoin de préfets mari-times pour assurer les relations entre le mondemaritime et les administrations de l’État à terre. C’est un processus long, il faut prendre le

temps d’établir le lien entre les marins et lesterriens, des populations qui ont des intérêtstrès souvent divergents. C’est un vrai travail dedialogue à établir. Le Prémar se doit d’être àla fois un médiateur, un facilitateur et un péda-gogue. Il est indispensable que le préfet mari-time dispose d’une culture maritime forte.

L’expérience de la mer est doncvotre cœur de métier ?Être Prémar est un métier de marin, un métierqui demande d’avoir travaillé à bord desbateaux à la mer. Tout officier de quart s’est faitpeur un jour. Avoir été responsable en mer,c’est ce qui permet de garder les pieds surterre, ce qui donne la juste perception de la réa-

lité du danger de la mer. Un préfet terrestre meconfiait récemment qu’il avait une expériencesolide du maintien de l’ordre public, mais qu’ilse sentirait peu à l’aise dans le domaine del’action de l’État en mer. Une culture différentedemande des hommes différents. Dans sonesprit, avoir un marin comme préfet maritimes’imposait comme une évidence.

Quelles sont justement les qualités requisespour faire un bon préfet maritime ?Le marin vit sur ce qui relie les hommes, il yaccumule des expériences et doit ensuite fairepreuve d’une bonne capacité à expliquer pourfaire vivre le lien terre-mer. La première qua-lité que vous apprend la Marine, c’est l’humi-lité, la capacité à se remettre en cause. Unecarrière dans la Marine fait rapidement pas-ser des sommets à l’oubli. Les préfets civils ontleur propre et très riche expérience, leur pro-pre formation qui leur permet de connaîtreparfaitement les rouages de l’État. Le préfetmaritime est pour sa part attendu comme lespécialiste de la mer mais restant capable dese remettre en cause.En plus de l’expérience maritime que je viensde détailler, être préfet maritime demandeune formation humaine plus que politique.Émission ou réception, je dois être en mesurede communiquer avec mes semblables. Lemarin possède la même langue, mais pas lemême langage que le terrien. Il faut ainsi êtrecapable de donner du sens politique à ce qui sevit en mer.

Le préfet maritime est également garant du lien avec les pays voisins.La Manche et la mer du Nord sont la fin de

LE PRÉFET MARITIME DONNE UN SENS POLITIQUE À L’ACTIVITÉ EN MER.

Interview du préfet maritime, le VAE Bruno Nielly

« ENTRETENIR LA CONNEXION ENTRE LA TERRE ET LA MER »

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L’éolien en mer ou l’hydrolien, les parcs naturels marins (PNM) et les aires marines protégées (AMP) sontautant de domaines où agit le binôme préfet maritime-préfet terrestre. Avec trois régions et sept départements,je suis amené à travailler avec plusieurs préfets dans ma zone de responsabilité. Des concertations régulières,nombreuses et très larges existent aussi avec les acteurs de la mer. L’objectif n’est autre que d’aboutir à la fois àdes solutions consensuelles et réalistes. VAE BRUNO NIELLY

LES ACTEURS DE LA MER Les dossiers les plus importants ont voca-tion à être examinés par le Conseil maritimede façade (CMF), instance copilotée par lepréfet maritime et le préfet de région du lieud’implantation de la Direction interrégionalede la mer (DIRM). Le CMF a pour missionde décliner par façade maritime la stratégienationale pour la mer et le littoral validéepar le gouvernement après avis du Conseilnational de la mer et du littoral. Ce conseilcomposé de 80 membres rassemble lesacteurs de l’État et des collectivités territo-riales, les syndicats, les associations deprotection de l’environnement, les acteurséconomiques et touristiques dont lesacteurs du monde de la pêche et du com-merce, les plaisanciers…

LES ENJEUX AU LONG COURSLe point avec le CRC2 Antoine Ibanez, chef de la division AEM

l’autoroute maritime entre l’Asie et les paysdu Nord. Avec nos voisins, nous sommes toutnaturellement partenaires. Les modalités decette coopération avec les Britanniques sontdéfinies dans le Manche-Plan auquel sont asso-ciés les Belges, les Irlandais et les États anglo-normands(1). L’actualisation de cet accord est

prévue pour la fin du premier semestre 2012.

Quelles difficultés particulières devez-voussurmonter au quotidien ?Il n’y a pas de vie permanente en mer, pasde société vivant en mer, mais une sociétévivant de la mer. La pêche est l’activité la

ASSURER LA SÉCURITÉD’UNE VÉRITABLEAUTOROUTE MARITIME.

SABLAGE D’UNEZONE POLLUÉE.

plus ancienne, le trafic commercial égale-ment. Au fil des années se sont ajoutéesl’activité industrielle, avec entre autres l’ex-traction de granulats marins, la rechercheen sous-sol, l’exploitation des énergiesmarines renouvelables, la protection de labiodiversité… Sur tous ces sujets, noussommes en étroite relation avec les admi-nistrations civiles terrestres.La division action de l’État en mer de la pré-fecture maritime doit gérer à effectifsconstants de nombreux déplacements et denombreux échanges sur ces dossiers parti-culièrement chronophages. La terre regarde deplus en plus vers la mer, donc le nombre demissions tend à augmenter. Malheureuse-ment, le personnel pour mener à bien ces mis-sions ne suit pas la même courbe. Il faut donccultiver la polyvalence. ®

(1) Guernesey et Jersey.

Énergies marines renouvelables L’implantation de champs de production d’éner-gies marines renouvelables répond à des enga-gements internationaux et notamment euro-péens pris par la France en vue de limiter sesémissions de carbone dans l’atmosphère. Ellecontribue à la diversification des sources d’ap-provisionnement en énergie. La sécurité en merconstitue bien sûr l’un des tous premiers pointsde vigilance du préfet maritime, mais la pro-tection de l’environnement, la prévention des

conflits d’usage des plans d’eau et les objectifsgouvernementaux de production d’énergies alter-natives font également partie des enjeux d’im-portance dont il doit tenir compte.Éolien offshore ou hydrolien, l’impact industrielde ce dossier est majeur, puisqu’il s’agit aussid’implanter des filières industrielles et logis-tiques en mer comme à terre à proximité dessites offshore. Fabrication, montage, mainte-nance et démantèlement de ces installationssont prévues pour des durées de 20 à 30 ans.En zone maritime Manche et mer du Nord, troissites ont d’ores et déjà été retenus par un pre-mier appel d’offres du gouvernement pour l’éo-lien : Le Tréport et Fécamp (Seine-Maritime)et Courseulles-sur-Mer (Calvados). Une phased’étude pour la délimitation d’autres lots en vued’un second appel d’offres du gouvernement esten cours. Concernant les champs hydroliensqui peuvent cumuler jusqu’à plusieurs centainesde machines, les sites des raz Blanchard et deBarfleur, sur le littoral du Cotentin, présententdes caractéristiques quasi uniques en Europepour l’exploitation de cette énergie marine pro-duite par les courants marins.

Directives-cadres européennes Natura 2000et protection du milieu marinLe triple objectif de ces directives est de

connaître la biodiversité maritime, de la pro-téger et de donner un caractère de dévelop-pement durable aux activités qui se déroulenten mer. De ces directives naissent les aires marinesprotégées (AMP) et les parcs naturels marins(PNM), le pendant en mer des parcs naturelsrégionaux mieux connus du grand public. ®

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PASSIONMarine

Depuis le début de la décennie, on ne parleplus à la préfecture maritime de laManche et de la mer du Nord de déclen-chement d’un plan Polmar, Nucmar ou

de plan de secours à naufragés, mais de miseen œuvre du dispositif opérationnel et perma-nent Orsec maritime. « Le dispositif Orsec mari-time trouve ses origines dans la loi de moder-nisation de la sécurité de 2004 qui a entraînéune large refonte des systèmes de gestion decrise en France, tant en mer qu’à terre », confiel’enseigne de vaisseau Jérémy Drisch, adjointau chef du bureau Orsec maritime. Fruit d’unevolonté d’harmonisation nationale et interna-tionale, la création du dispositif Orsec maritime,adopté en avril 2010, permet de générer uneorganisation opérationnelle unique, d’harmo-niser la planification d’urgence, d’identifier lesrisques et de construire des réponses adap-tées, tout en simplifiant l’interface d’échangesavec les administrations concernées et entreles autorités responsables de la gestion decrise. Sur la façade Manche et mer du Nord, l’analysedes risques et l’étude des réactions appropriées– l’établissement de « contingency plans »comme on dit dans la langue de Shakespeare –ont permis de créer un système de gestion desincidents (SGI) dont l’équipe de gestion de crise(EGC) est à la tête. Ce qui est loin d’être unluxe dans le premier détroit du monde en termes

de nombre de navires, le deuxième en termesde marchandises transportées.« La vraie nouveauté, précise l’enseigne de vais-seau Drisch, c’est que le dispositif adopte uneposture de veille permanente et peut évoluerdans sa composition en fonction de l’ampleuret de l’intensité de la crise. Le dispositif a iden-tifié cinq facettes en fonction de l’accidentologie

de la zone et trois niveaux de gravité (voir enca-dré). Un même événement peut revêtir plusieursfacettes. Pour chaque typologie, des principesgénériques d’intervention ont été définis afin deparer au mieux à toute crise. »L’un des objectifs du dispositif consiste à secomprendre entre autorités maritimes et ter-restres (préfet maritime et préfet de départe-

Les activités en Manche, qu’elles soient professionnelles ou de loisirs, s’intensifient. Il convient dès lors depouvoir veiller à la bonne cohabitation de ces usages, tout spécialement en termes de sécurité maritime. En casd’accident ou de crise, le dispositif Orsec maritime permet de mettre en œuvre très rapidement l’ensemble desmoyens de l’action de l’État en mer qui permettront un retour à une situation nominale. VAE BRUNO NIELLY»«

Dispositif Orsec maritime

LA GESTION DE CRISE MODERNISÉE

UNE ÉQUIPE DE SPÉCIALISTES ENTOURE LE PRÉFET MARITIME.

EN CAS DE CRISE, DE NOMBREUX MOYENSSONT TOUJOURS PRÊTS À INTERVENIR.

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ment concernés par la direction des opéra-tions). Ainsi, pour une opération qui concerne lamer, le directeur des opérations de secours(DOS mer) sera le préfet maritime, tandis quele directeur des opérations de secours à terre(DOS terre) est le préfet de département. Dansle cas d’une opération qui impacterait plusieursdépartements, le préfet de zone de défense etde sécurité (ZDS) assurerait la coordinationdes actions menées par les départements etfournirait des moyens extra-départementaux.

Anticipation et réactivitéLa logique du dispositif Orsec maritime est sim-ple et se décline en huit étapes : déterminer unpérimètre géographique, définir les dangerspotentiels et identifier les risques qui en décou-lent, définir un schéma d’alerte et des niveaux degravité, puis établir une organisation opération-nelle adaptée. « Nous avons ensuite défini desprincipes génériques d’intervention face aux

risques identifiés, et recensés les principaux outilsd’aide à la décision, ainsi que les modalités pourmaintenir le dispositif en condition opération-nelle », ajoute le chef du bureau Orsec maritime. « Afin que l’ensemble des administrations et ser-vices concourant à l’action de l’État en mer maî-trise le dispositif, les chaînes de communicationet de décision, il est nécessaire de s’entraîner etde se former. À cet effet, deux exercices majeurssont organisés chaque année : un exercicemajeur de sauvetage à naufragés et un exercicemajeur de lutte antipollution/assistance à navireen difficulté, insiste l’EV Drisch. Pour que tous lesacteurs potentiels soient impliqués et que les dif-férents dispositifs liés aux cinq domaines d’in-tervention soient efficaces et vivants, nous nefonctionnons plus avec des annuaires classiqueset des listes de moyens, mais avec des têtes deréseaux désignées par domaine de lutte. Leurrôle est d’animer leur propre réseau d’interve-nants, de savoir comment les joindre et quelssont les moyens dont ils disposent. »Pour partager une information valide avec l’en-semble des acteurs de la sécurité civile, l’équipede gestion de crise utilise le portail d’échangeSynergi, à la base utilisé par les pompiers. ®

DST : LES DISPOSITIFS DE SÉPARATION DU TRAFIC POUR SÉCURISER LA NAVIGATION Un DST est établi afin de réduire les risquesd’abordage dans une région où le traficmaritime est dense dans les deux sens etdans les zones où se croisent des fluximportants de navires. Il comprend en géné-ral deux voies de circulation démarquées par une zone de séparation de trafic et peut contenir des zones de changement de routes orientant les navires vers d’autres voies secondaires. Une fois les DST reconnus par l’Organisation maritimeinternationale (OMI), les instructions nautiques sont mises à jour et publiées.Elles entrent alors en vigueur et précisent la réglementation applicable au trafic. En cas de non-respect de cette réglementa-tion, les contrevenants peuvent faire l’objet d’un procès verbal dressé par lescentres régionaux opérationnels de surveil-lance et de sauvetage (Cross).

• DST des Casquets : Nord-Ouest de Cherbourg, surveillé par le Cross Jobourg.• DST du Pas-de-Calais : surveillanceconjointe par les Britanniques pour la partie descendante, depuis le MRCC de Douvres et par les Français depuis le Cross Gris-Nezpour la voie montante.

Spécificités de la zone :– quatre centrales nucléaires civiles et une

usine de retraitement de déchets nucléairesà La Hague ;

– deux dispositifs de séparation du trafic (DST)pour sécuriser la navigation ;

– premier détroit du monde en termes de nombre de navires, le deuxième en termes de marchandises transportées.

Les cinq domaines de lutte et les centres opérationnels en charge dela gestion de l’intervention :– Lutte antipollution (Polmar) – Centre opéra-

tionnel de la Marine (COM) à Cherbourg ;– assistance aux navires en difficulté (ANED) –

Cross et COM (sur décision du Prémar) ;– recherche et secours à naufragés (SAR) –

Cross ; – circulation maritime et fluidité du trafic (CIRC)

Cross (gestion de la circulation) et COM(retrait de l’obstruction) ;

– lutte contre les rejets radioactifs en mer(Nucmar) – COM.

Les trois niveaux de gravité possible :– Niveau 1 : coordination simple des unités

engagées.– Niveau 2 : activation de l’équipe de gestion

d’intervention ou EGI (nécessité d’assurer une meilleure coordination des unités engagées).

– Niveau 3 : activation de l’équipe de gestion de crise ou EGC (l’état-major rappro-ché du préfet maritime est réuni, nécessitéd’un dialogue entre autorités à terre et enmer, besoin de moyens supplémentaires, natio-naux ou internationaux, rassemblement d’unecellule d’experts dans différents domaines).

MODE D’EMPLOI DU DISPOSITIF ORSEC MARITIME

1 ET 2. LE DISPOSITIF EST PRÊT À MONTER EN PUISSANCEPOUR FAIRE FACE À TOUT TYPE DE MENACE.

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PASSIONMarine

Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage

LE BRAS ARMÉ DU PRÉFET MARITIMEC

ross Jobourg. On jurerait qu’un vaisseauspatial s’est posé là, à une quinzaine dekilomètres au nord-ouest de Cherbourg,à l’extrémité de la péninsule normande.

La tour imposante du centre régional opéra-tionnel de surveillance et de sauvetage, cein-turée par les locaux opérationnels dont labaie vitrée donne directement sur la mer, estcouronnée par les radars. Pour les hommesqui servent jour et nuit dans ce haut lieuconnu de tous les marins qui naviguent dansla zone, une seule mission compte : sécuriserles activités en mer. Le secours en mer est un travail d’équipe,qui nécessite à la fois une excellente connais-sance du monde de la mer et une coordina-tion sans faille. Issus d’origines diverses :militaires, civils, affaires maritimes… les

trentes cadres opérationnels du Cross béné-ficient à la fois d’une formation initiale, maisaussi d’une formation continue. Qu’ils soient

chefs de quart ou adjoints, ces formationsleur permettent d’être toujours à la pointedans leur domaine. ®

Les Cross et les sémaphores veillent sur cette artère économique vitale de l’Europe du Nord, et dans cecontexte, leur réactivité en cas d’incident se doit d’être optimale. À ce titre, la présence de deux Cross et del’ensemble du réseau sémaphorique est indispensable. Non seulement, cela donne de la confiance aux naviresqui empruntent cette artère, mais aussi et surtout, cette vigilance permanente les force à adopter uncomportement responsable dans une zone potentiellement très dangereuse. VAE BRUNO NIELLY»«

Professeur principal de l’enseignementmaritime Thierry Pichon, directeur adjointdu Cross Jobourg et responsable qualité« Occuper un poste de chef de quart en Crossexige un certain nombre de compétences etune expérience du monde de la mer.Pour être « lâché » chef de quart, une formationinitiale assez longue est requise et peut débou-cher, à terme, sur la certification de chef dequart Cross donnant droit au port d’un insigne depoitrine. Cette certification passe préalablementpar un stage de chef de quart de 15 jours et lavalidation du certificat général opérateur (radio).À l’issue d’une année de quart effectif, sur pro-position du directeur du Cross, la certification est

accordée par la DPMM. La connaissance de lazone est bien entendu un plus indéniable, maiselle peut s’acquérir pour ceux qui viendraientd’autres régions maritimes. La maîtrise de l’an-glais technique lié aux opérations est égalementindispensable. Un chef de quart peut par exem-ple avoir à assurer l’intermédiaire entre un méde-cin et un équipage philippin pour sauver un blességrave en mer. Ces échanges ne s’improvisent pasavec un anglais scolaire. Pour faciliter les bonnes relations entre orga-nismes qui travaillent à l’action de l’État en mer,nous organisons régulièrement des rencontresavec tous les acteurs de la sécurité maritime :SCMM(1), Douanes, Codis(2), SNSM… C’estvital pour se connaître mutuellement, travailleren confiance et intervenir au mieux. »

PM Emmanuel Grenier, chef de quart« Chef de quart au Cross est un métier très dif-férent de ce que j’ai connu auparavant commeguetteur sémaphorique. Notre métier consis-tait essentiellement à regarder et rendrecompte. Le chef de quart au Cross est plusactif : de notre action et de nos choix peuventdépendre des vies. J’ai donc été formé à tout

ce qui est opérationnel et à la navigation, àl’occasion de plusieurs stages. J’étais volon-taire pour venir, donc je me suis impliqué plei-nement. Cela demande beaucoup de travail,mais c’est accessible. Les deux mois de for-mation nous apportent les bases, mais c’estsurtout l’expérience qui compte, à commen-cer par la première semaine où nous travaillonsen double. »

LV Vincent Puvis, chef du service Trafic maritime« Les officiers des Cross sont des officiers desaffaires maritimes, recrutés sur concoursexterne ou interne, lorsqu’ils sont issus de la

RENCONTRES AVEC LES MARINS DES CROSS

LE CROSS, UNE VIGIE POURUNE ZONE DANGEREUSE.

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LES MOYENS TECHNIQUES Spationav est le système qui assure la sur-veillance des approches maritimes nationalesen fusionnant les informations captées par leréseau de radars côtiers des sémaphores dela Marine nationale et des Cross. La Direction générale de l’armement (DGA)vient d’engager la rénovation des radars de la plupart des 59 sémaphores du littoralmétropolitain. D’ici l’été 2013, ce sera l’occasion pour un certain nombre d’entreeux d’améliorer leurs performances dedétection, soit en termes de portée, soit entermes de taille des bateaux détectés. La façade Manche et mer du Nord possède14 sémaphores qui font partie intégrantedu dispositif du préfet maritime.Deux d’entre eux, la Hève et Fécamp, viennent d’être équipés du nouveau radar.

marine marchande ou de la Marine nationale.Depuis trois ans, la Marine nationale prête sonconcours à la Direction des affaires maritimespour renforcer les états-majors des CrossGris-Nez, Jobourg et La Garde. S’il s’agit d’unedémarche fréquente pour les officiers mari-niers, c’est en revanche beaucoup plus rarepour les officiers (un officier de marine danschacun des trois Cross cités). Officier souscontrat, chef de quart passerelle de spécialitédétecteur, je sers la Marine depuis sept ans.J’apporte au Cross mon expérience embar-quée et ma connaissance des administrationsde la Marine. C’est un travail passionnant et j’en-courage vivement ceux qui souhaiteraient ten-ter l’expérience. »

M. Pete Legg, senior watch manager(Coast Guards britanniques de Douvres)« Je sers dans les Coast Guard de Douvresdepuis maintenant trente-deux ans. J’ai doncvu passer un certain nombre de préfets mari-times et de directeurs de Cross de l’autrecôté du Channel ! Nous sommes quasiment enpermanence en liaison téléphonique avec noshomologues français, puisque nous nous par-tageons en bonne intelligence les interven-tions sur la zone de la Manche et de la mer duNord. Je suis heureux de constater que lesCross se sont modernisés pour faciliter encoreces échanges et augmenter toujours la qua-lité de nos interventions dans cette zone. Que

de progrès accomplis en trois décennies, tantdans les relations humaines que dans la qua-lité des moyens ! » ®

(1) Samu de coordination médicale maritime.(2) Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours.

« Tous les marins du monde savent ce que veutdire “Gris-Nez MRCC”. Qu’ils soient marins ducommerce, de la pêche ou de la plaisance, ilssavent que lorsque Gris-Nez est en ligne, c’estque toutes les possibilités seront explorées pourmonter une opération de secours efficace », asouligné en forme d’hommage le préfet mari-time à l’égard de l’équipe du Cross Gris-Nez, «un équipage de marins, qui veillent sur la vied’autres marins dans un endroit où le traficmaritime est l’un des plus denses au monde. »La politique de modernisation des Cross a com-mencé en 2005. Sur la façade Manche et merdu Nord, le Cross Jobourg avait déjà bénéficiéd’un lifting. Début 2012, c’est au tour du CrossGris-Nez d’inaugurer sa toute nouvelle passe-relle après cinq ans de tranches de travaux

successives. La salle de crise activée dans lecadre du dispositif Orsec maritime a ainsi étémodernisée et les conditions de veille amélio-rées grâce à une minimisation du bruit ambiant.Les travaux ont également pris en comptel’amélioration des conditions de vie du person-nel, soumis au rythme soutenu des perma-nences. En 2011, le Cross de Gris-Nez a en effet coor-donné 1 278 opérations de recherche, de sauvetage ou d’assistance à des flotteurs. Autotal, l’activité Search and Rescue a concerné2 224 personnes.

Marylin : « Happy birthday mister Cross »Alors que le Cross Gris-Nez approche de sestrente ans (en 2015), la prochaine étape de lamodernisation verra l’intégration du systèmed’aide décisionnelle baptisé « Marylin ». Ce sys-tème d’aide à l’opérateur pour la gestion desmissions de sauvetage maritime est actuelle-ment testé au Cross La Garde en Méditerra-née. Il a été développé par DCNS sur le modèledu progiciel SARMaster développé par l’en-treprise canadienne EMS Satcom. « Doté d’unvéritable sytème d’information géographique(SIG), il intégrera en version numérique l’en-semble des supports papier utilisés habituelle-ment par les Cross : cartes terrestres, côtièreset marines, explique l’O2CTAAM David Gimo-net, coordonnateur de mission sauvetage et

chef du service technique du Cross Gris-Nez. Il sera aussi capable d’intégrer les annuairesopérationnels et de centraliser les différentsmoyens de télécommunication utilisés par leséquipes de quart : VHF (phonie et ASN), Inmar-sat C, téléphonie fixe ou mobile, Internet et Intra-net, balises de détresse Cospas-Sarsat 406 MHz. » Enfin, Marylin est également unebase de données qui s’enrichira progressive-ment des opérations menées dans la zone. « Unoutil de formation incontournable pour les nou-veaux arrivants », s’enthousiasme David. ®

LA MODERNISATION DU CROSS GRIS-NEZ

DE NOUVEAUX MOYENS POUR UNE MEILLEURE EFFICACITÉ.

LE SYSTÈME MARYLINCENTRALISERA L’ENSEMBLEDES DONNÉES.

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PASSIONMarine

«Guépard X-Ray de Cross Jobourg, lenavire en difficulté est dans le 270du cap de la Hague pour 30 nau-tiques ! » Le Dauphin de service public

basé à Maupertus, près de Cherbourg, pos-sède un indicatif très opérationnel. À l’instarde son homologue du Touquet (GuépardWhisky) et des hélicoptères des Douanes oude la Sécurité civile répartis sur la côte, ilfait partie des moyens aériens mis à la dis-position du préfet maritime dans le cadre deses missions de sécurité maritime et de sau-vetage en mer.

Quelle est l’activité du détachement de service public de la flottille 35F à Maupertus ?L’hélicoptère est mis à la disposition du pré-fet maritime. Le Dauphin de service public,c’est huit heures de vol par semaine, dontdeux vols de nuit en règle générale, 160 inter-ventions par an, soit une moyenne de deux àtrois par semaine. L’équipage se composed’un pilote, d’un copilote, du mécanicien-élec-tronicien de bord et du plongeur. Le déta-chement compte douze personnes, nous tour-nons en deux bordées de six. Il s’agit d’uneffectif optimisé. Tout le monde est tenduvers l’objectif, du mécanicien au pilote. Une vieest souvent en jeu, et cela incite chacun àdonner le meilleur de lui-même.

En combien de temps êtes-vous prêts à partir en alerte et quel type de missionsêtes-vous amenés à effectuer ?Notre contrat opérationnel prévoit un départ enalerte en une heure de jour et en deux heuresde nuit. Mais dans la pratique et en conditionsoptimales, nous pouvons partir en moins detrente minutes. Intervenir sur une pollution,mener des missions de renseignement sur lazone, secourir un blessé en mer, procéder à larelocalisation d’un bâtiment, venir en assis-tance à un plaisancier qui tire une fusée dedétresse, tous ceux qui ont une activité en merne manquent pas de nous apporter notre lotd’activités opérationnelles. Sans même comp-

ter les fausses alertes, ce qui arrive parfois.Dans un cas sur deux, la vie d’un individu est endanger. C’est une grande responsabilité.

La vie du détachement est donc passionnante ?Ce qui est passionnant, c’est surtout que noussommes en rapport direct avec tous lesacteurs de la zone : que ce soit les usagers dela mer ou les autres administrations qui par-ticipent à l’action de l’État en mer. Le déta-chement SP de la 35F est implanté dans letissu local : sémaphores, Cross, capitaine-ries, SNSM, Samu, hôpitaux… Tous ces liensque nous tissons au quotidien lors des entraî-nements nous permettent d’être plus effi-caces en opération.

Sans compter l’ensemble des autres tâches qui incombent au détachement…L’activité opérationnelle n’occupe pas tout notretemps, malgré sa densité. En raison de l’éloi-gnement géographique par rapport à notrebase qui se trouve à Hyères, le détachementdoit gérer seul un panel de tâches qui corres-pond, à échelle réduite, à celui d’une flottillecomplète. La vie du détachement, c’est doncaussi l’administratif, l’HSCT, les budgets defonctionnement et bien sûr les entretiens pro-grammés, les dépannages, le soutien logis-tique et l’entraînement.

Un hélicoptère de service public comme le vôtre se doit d’être opérationnelquasiment en permanence… Le Dauphin de service public connaît un taux dedisponibilité de 95 %. Il passe quinze mois surbase, puis quatre mois en entretien, périodedurant laquelle nous bénéficions d’une autremachine en remplacement. Le maintien encondition opérationnelle (MCO) à terre est plussimple que pour un hélicoptère embarqué,notamment en ce qui concerne l’approvision-nement en pièces détachées. Ce MCO fait l’ob-jet d’un contrat avec une entreprise civile. C’estune exception certes coûteuse, mais très effi-cace en termes de disponibilité de l’aéronef.Le but est bien de maintenir l’alerte. Mais nousne sommes pas le seul hélicoptère disponiblepour mener ce type de missions. En cas desouci technique majeur, nous pouvons êtrerelayés par l’hélicoptère du Touquet. Nous pro-grammons ainsi au maximum nos mainte-nances pour éviter d’avoir les deux hélicos indis-ponibles au même moment.

Et dans l’avenir ?Nous devrions accueillir un hélicoptère moyenlourd à l’automne en remplacement de notreDauphin, qui sera quant à lui réinjecté dans lecircuit du service public. ®

LES MOYENS AU SERVICE DE L’AEM

Interview du LV Jérémy Pruvot, chef de détachementLE DAUPHIN EN MODE GUÉPARD

MOYENS NAUTIQUES ET AÉRIENS,LA COMPLÉMENTARITÉ AU SERVICEDE L’EFFICACITÉ.

LE PLONGEUR AU SECOURS D’UN NAUFRAGÉ.

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Silhouette bleu marine rassurante, staturequi laisse deviner une puissance méca-nique certaine et parements tricolores del’action de l’État en mer. L’Abeille Liberté est

l’un des chiens de garde de la Manche et de lamer du Nord. En conditions météorologiques etocéanographiques difficiles, l’animal quitte saniche et doit dormir dehors. Le remorqueurde haute mer affrété par la Marine nationale estainsi prépositionné devant le port de Cher-bourg, voire au Coffre d’Omonville, à proximitéimmédiate du cap de la Hague et du raz Blan-chard. Capable de faire face à des situationsextrêmes, notamment le remorquage des plusimposants navires qui empruntent la Manche,ce navire est l’ange gardien des côtes nor-mandes. Il veille sans relâche à ce qu’aucunemenace venue de la mer ne vienne frapper laterre. Avec l’Abeille Languedoc, son prédéces-seur jusqu’en 2005, on estime que les inter-ventions de ces remorqueurs hors-norme ontpermis de réaliser une économie représentant1 600 fois le coût de leur affrètement annueldepuis l’ouverture de la station en 1975. Qua-tre moteurs pour une puissance totale de prèsde 22 000 chevaux, deux treuils de remorquede 1 600 mètres chacun et d’un diamètre de80 mm, un équipage de douze marins, l’ Abeilleest sur le pont 24h/24 et 7j/7. Le lieutenantStéphane Delzenne nous plonge au cœur del’une des interventions de son navire.« Nous sommes le 5 janvier 2012. L’alertemétéo a été donnée par le Cross en raisond’un fort vent de sud-ouest à ouest. L’AbeilleLiberté est donc prépositionée, comme lorsde chaque alerte météo. Le centre opération-nel de la Marine (COM) vient d’être prévenupar le Cross qu’un navire qui transitait vers leVenezuela se trouve à la dérive en raison d’uneavarie moteur. Il est 6 h du matin. Le Federal Miramichi setrouvait initialement entre Plymouth et l’île deBath, au centre de la Manche. Mais les cou-rants et le vent le portent rapidement vers l’îlede Guernesey. L’armateur décide alors de pas-ser par une société privée pour faire remor-

quer son navire. Le remorqueur Hellas appa-reille d’Angleterre, passe une premièreremorque au navire en difficulté, mais cetteremorque casse. Deuxième tentative, maissans succès. Le Hellas est selon toute vrai-semblance sous-dimensionné pour accomplircette mission et nous nous tenons informés dela situation grâce au COM, sachant perti-nemment qu’il faut nous tenir prêts à venir enrenfort. La décision est alors prise d’envoyerl’Abeille sur zone. Le choix de l’affréteur vientde faire perdre douze heures au déroulementdes opérations ! Nous arrivons sur place à14 h. À 15 h, le préfet maritime met endemeure l’armateur d’accepter la remorque.Un contrat d’assistance est alors passé avecl’affréteur. À 16 h, nous pouvons commencerles opérations, et à 16 h 11, nous passons laremorque. Grâce au travail de tout l’équipage,nous avons repris la situation en mains etnous éloignons le navire des canaux de circu-lation et des îles anglo-normandes. Le lende-main à 9 h, le Federal Miramichi était à quaià Cherbourg. » ®

J’ai grand plaisir à souligner le climat de confiance et de travail efficace qui prévaut entre les agents desDouanes, des Affaires maritimes, de la Sécurité civile, les militaires de la Marine nationale et les g endarmesmaritimes. Les administrations qui participent à la fonction garde-côtes permettent de garantir un dispositif desurveillance et d’intervention adapté aux enjeux de la zone. Le préfet maritime dispose ainsi de tous les moyensd’assurer la sécurité des personnes et des biens en mer. VAE BRUNO NIELLY»«

Témoignage du lieutenant Stéphane DelzenneL’ABEILLE EN CHIEN DE GARDE

PAROLE DE PROPatrick Cartron, capitaine de l’AbeilleLiberté, est catégorique : « Ce qui prime,c’est la sécurité des côtes et la protectionde l’environnement et non le coût éventuelde l’opération pour l’armateur du navire endifficulté. Eu égard aux conséquences écolo-giques d’une fortune de mer, la préventionn’a pas de prix. »

INTERVENTION SUR LE FEDERAL MIRAMICHI, UN CAS D’ÉCOLE.

STÉPHANE DELZENNE EN PASSERELLE.

VUE EN 360° DE LA PASSERELLE DE L’ABEILLE.

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VIE DESunités

VIE DESunités

Septembre 1956, le secrétaire d’État aux forcesarmées pour la Marine approuve la création offi-cielle de la formation musicale militaire, estampil-lée « bagad de Lann-Bihoué ». Les membres appar-tiennent aux différents services de la base et jouentle week-end en « service commandé », ce qui leuroctroie 48 heures de repos à l’issue de celui-ci. Pre-mières singularités, premières jalousies, mais pre-miers succès.

Des hauts et des bas1969, l’amiral Patou, chef d’état-major de la Marine,tranche. La dissolution du bagad est entérinée pourle mois suivant. Levée de boucliers et de corne-muses en Bretagne. La décision de la rue Royaleest contestée. Le penn sonneur (le chef d’un pupi-tre), Marcel Faure, passe outre la hiérarchie militaire

Ambassadeur à sa façon de la Marinenationale, de la France et de la Bretagne, lebagad de Lann-Bihoué fête cette annéeavec faste son soixantième anniversaire.À la clé : un album truffé de collaborationsmusicales précieuses, une tournéemarathon, des concerts événements et biendes surprises. Le bagad de Lann-Bihouédemeure, sans conteste, le bagad le pluscélèbre et le plus populaire en Francecomme à l’étranger. Décryptage de cette unité de la Marine à part depuis sa création en 1952…

1 L’anecdote est croustillante. Officiellement,c’est en août 1952, sur la base d’aéronautiquenavale (BAN) de Lann-Bihoué, près de Lorient,que le bagad va naître grâce à une facétie, selon lalégende, du maître principal Pierre Roumegou. À l’heure de l’apéritif, le « ’cipal » malicieux chipeune bombarde sortant de la poche d’un visiteur.Il se met alors à en jouer, entraînant le carré desofficiers mariniers supérieurs dans une follegavotte. Une habitude est née.Progressivement, une poignée de sonneurs de cor-nemuses et de bombardes rejoignent la troupe. Lerecrutement se fait dès lors tout naturellementparmi les marins de la base qui jouent pendantleurs temps libres. Des civils venant des villagesvoisins se joignent de temps en temps au groupe.Aux premières répétitions sur la base d’aéronautiqueen succèdent d’autres dans les environs de Lorient.Première représentation publique à Scaër en 1953pour le carnaval de la mi-Carême.

en écrivant à quatre ministres pour faire état de lasituation. « Que l’on fasse défiler une dernière fois lebagad dans les rues de Lorient, et 50 000 Lorientaisseront là pour l’applaudir », s’indigne le maire deLorient. Députés locaux et ministres d’origine bre-tonne demandent audience au ministre de laDéfense. Paris se ravise finalement. La dissolutionest suspendue ; le préfet du Morbihan rend publiquecette décision. Le bagad est sauvé. Plusieurs mesurescoercitives sont néanmoins prises. Le groupe estdésormais réduit à 23 musiciens. Les représentationssont limitées, sauf autorisation expresse, à la Bre-tagne. Celles à l’étranger sont d’office exclues. Autreobligation assignée, celle pour le bagad de gom-mer les références au Gwenn-ha-du breton sur lescouleurs de la base de Lann-Bihoué et de le rem-placer par le pavillon tricolore. Changement de

60 ANS D’AVENTURE MUSICALE

BAGAD : C’EST UNE FORMATION MUSICALE BRETONNE, INSPIRÉE DU PIPE BANDÉCOSSAIS, ASSOCIANT CORNEMEMUSES, PERCUSSIONS ET BOMBARDES.

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cap, trois ans plus tard. L’état-major de la Marinedécide d’une hausse des effectifs du groupe. Dixmatelots supplémentaires viennent intégrer lesrangs. Si des problèmes de direction du groupesurgissent ainsi que d’inhérents problèmes de ges-tion du personnel avec la base et parfois des man-quements à la discipline, les prestations du bagadœuvrent à la bonne tenue de cérémonies militaireset civiles, contribuant ainsi à l’aura de la Marine.

Statut et notoriété1976. Nouveaux changements de statuts. Le bagad estconstitué en compagnie lors de sa saison de repré-sentation s’étalant de mars à octobre. Ses hommes nesont plus extraits des différents services de la base,mais affectés au groupe. Printemps 1984, le groupe emménage dans ses locauxdéfinitifs, le bâtiment 29 de la base d’aéronautiquenavale. En contrepartie incombe la charge aux baga-dous de « la sauvegarde et de la nourriture descanards » présents sur zone ! À partir de la secondemoitié des années 80, le groupe va gagner en consis-tance ainsi qu’en reconnaissance. Son statut est unenouvelle fois révisé en 1989, lui faisant même gagneren autonomie. Noël 1986 de l’Élysée, défilé militaire du 14 Juilleten 1991 et 1999, inauguration de l’année de la Franceà Tokyo en 1998… Le bagad de Lann-Bihoué devientun outil à part entière de représentation que les poli-tiques n’hésitent pas à utiliser en France comme àl’étranger. Le bagad s’affiche également dans lesmédias. Enregistrement et édition d’un premier CDen 1989 après plusieurs albums vinyles 33 tours. Lamême année, la formation bretonne participe àl’émission de télévision « Champs Élysées » de MichelDrucker. L’occasion de rencontrer enfin Alain Sou-chon, l’auteur-compositeur du « tube » Le Bagadde Lann-Bihoué. Un titre enregistré en 1977 danslequel le bagad éponyme ne joue pourtant pas,contrairement à l’opinion la plus répandue. Lors deson enregistrement, Alain Souchon a contactéquelques sonneurs de la diaspora bretonne à Paris.Le morceau ainsi enregistré donnant l’impressionqu’un bagad entier jouait.

De succès en succèsEn 1997, le bagad s’essaie à la fiction en composanten partie la bande son du téléfilm Entre terre et mer.Plusieurs de ses membres participent même au tour-nage en tant que figurants. Nouveaux hiatus à causede la réduction du format dans les armées françaisesentamée fin des années 90. Le bagad est de nouveaumenacé. Nouvelles interventions d’élus bretons quimontent au créneau. 2001, l’arrêt de la conscription provoque des modi-fications dans le recrutement. Les musiciens serontdès lors recrutés comme des engagés. La mixité estintroduite par la même occasion. Les années 2000 confirment l’excellente réputationdu bagad, véritable ambassadeur de la Marine natio-nale. En provenance des meilleurs formations deBretagne, les marins du bagad sont désormais devéritables musiciens professionnels qui s’engagentpour une durée variable entre un an et quatre ansdans l’institution.Japon, Australie, Canada, Allemagne, États-Unis,

Inde, Suède ou Norvège, le bagad de Lann-Bihoué parcourt la France et le monde entierau pas de charge. Son carnet de rendez-vous nedésemplit pas. Nouvelles productions et nou-velles collaborations de prestige lors du Festi-val interceltique de Lorient en 2007 avec notam-ment la fameuse chanson d’Alain Souchon quil’interprète en public à trente ans d’intervalle aveccette fois le « vrai » bagad. 2009, l’heure est aux honneurs puisqu’en plus dedéfiler le 14 Juillet sur les Champs-Élysées, les son-neurs du bagad vont se produire à Brasilia, le jourde la fête nationale brésilienne, en présence du pré-sident de la République française et du Présidentbrésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Deux ans plus tard, le bagad de Lann-Bihoué vit unmoment d’exception, en sonnant devant Sa Majestéla reine Elisabeth II d’Angleterre à Windsor. 2012, l’année des soixante ans d’existence du bagad.« Un crû d’exception », de l’aveu du major PhilippeRenard, penn bagad. Parmi les temps forts d’unetournée marathon de plus de 80 dates : une pro-chaine représentation dans le Pacifique, une soiréespéciale au prochain Festival interceltique de Lorientou un concert sur la scène mythique de l’Olympia à

TROIS QUESTIONS À :

Le major Philippe Renard est le penn bagad, c’est-à-dire le chef de la formation, une sorte de chef d’orchestre.

Vous voilà pour la seconde fois penn bagad, c’est singulier…Oui en effet on peut dire que je redouble… (rire) Mais ce n’est pas une punition, bien aucontraire, c’est une chance ! À la base, je suis spécialiste du renseignement. J’ai été analystetout au long de ma carrière. En 2004, j’ai vu un appel d’offres pour le poste de penn bagad. J’aidonc pu diriger la troupe pendant deux ans. En 2007, j’ai été affecté ailleurs. Mais depuis 2010me revoici dans l’équipe. J’ai conscience que j’occupe un poste unique en son genre.

Qu’est-ce qui rend ce poste original ?Et bien je suis marin et donc j’aime développer les qualités que sont par exemple la discipline avecle bagad. Mais à côté de ça, c’est également un travail de chef responsable. C’est à moi derésoudre les problèmes pour que les musiciens puissent bien travailler. Mais surtout, j’ai lachance de mêler passion marine et musique. Je suis moi-même sonneur de bombarde. C’est untel plaisir tous les jours de retrouver le bagad pour les répétitions.

Quel est votre plus fort souvenir avec le bagad ?Sans aucun doute, notre concert au Windsor Castle Royal Tattoo en Angleterre l’an dernier.Nous avons joué lors d’un spectacle nocturne dans les jardins du palais royal, puis nous avonsété reçus par Sa Majesté la reine Elisabeth II. J’ai eu la chance de pouvoir lui parler et lui serrerla main. Elle a été très aimable et elle a apprécié notre musique. Il nous reste à jouer devant lepape !

Propos recueillis par Asp. Margot Perrier

Paris. Un beau-livre, intitulé Le Bagad de Lann Bihouél’ambassadeur, va également paraître en mai pro-chain. Autre preuve avérée de cette consécration, laparution grâce à une major de l’industrie du disqued’un album événement(1) gratiné de collaborationsprestigieuses comme avec l’inévitable Alain Sou-chon, son complice Laurent Voulzy, les Irlandaises deCeltic Woman ou le Galicien Carlos Nuñez. Né selon la légende, grâce à une facétie d’un « ’cipal »dénommé Roumegou, le bagad de Lann-Bihouén’en a pas fini d’étonner et de séduire. En infatigablecréateur de passions et d’émotions…®

STÉPHANE DUGAST

(1) Degemer Mat, Bienvenue, Emi France, 12 titres.

EN SAVOIR PLUS :LE BAGAD SUR FACEBOOK.

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« PRESTATIONS » MILITAIRES OU CIVILES, LE BAGAD ESTGÉNÉRATEUR D’ÉMOTIONS.

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UN CHIRURGIEN SUR TOUS LES OCÉANSAprès plus de dix ans d’affectations et de départs en mer, le médecin en chef Loïc Lemesle quitte le poste de médecin-chef de l’Élémentchirurgical embarqué (ECE).

1 Pendant onze ans, il a sillonné les sept mers,bistouri à la main, et a connu quasiment toutesles missions de la Marine. Loïc Lemesle a opérédans tous les blocs embarqués et a passé1 100 jours en mer depuis le début de cette affec-tation, dont 840 à bord du porte-avions. Unparcours atypique pour ce chirurgien auparavantaffecté au service de chirurgie viscérale de l’hô-pital d’instruction des armées (HIA) Clermont-Tonnerre à Brest. Depuis le 1er janvier 2001, le voilà parti par ventset marées. Sa première mission, il la vit à bord duTCD Foudre pour l’exercice Catamaran. Cetteannée 2001 est surtout marquée par la longuemission sur le porte-avions Charles de Gaulle enocéan Indien. À la suite des attentats du 11 sep-tembre 2001 aux États-Unis, la France envoie sonporte-avions dès fin novembre. Parti initialementpour trois mois, le médecin en chef assure avec sapetite équipe le soutien chirurgical de l’opérationHéraclès pendant finalement plus de sept mois. Au retour, pour le rapprocher des bâtiments sur

lesquels il est appelé à embarquer, le service desanté l’affecte en deuxième emploi dans le ser-vice d’urologie de l’HIA Sainte-Anne de Toulon.

Des missions qui se suivent mais ne se ressemblent pas Les missions se succèdent, toutes différentes : Péanen Méditerranée sur le Charles de Gaulle en 2003,Agapanthe en océan Indien toujours sur le porte-avions en 2004, 2006, 2007 et 2010. Le médecin seretrouve en Atlantique grâce à la mission Frame en2005 et même en mer du Nord avec l’exerciceBrilliant Mariner en 2010. Ce furent tour à tour lestransports de chalands de débarquement puis lesbâtiments de projection et de commandementpour différents exercices : Destined Glory 2004sur la Foudre, Caïman 2006 sur le Mistral, NobleMidas 2007 sur le Tonnerre.Au-delà de l’expérience (inoubliable) d’Héraclès,le médecin se souvient très bien de la missionBéryx sur le BCR Marne début 2005. Une mis-sion humanitaire visant à secourir les sinistrés du

LOÏC LEMESLE EN QUELQUES DATES

• Mai 1958 : naissance à Médéa (Algérie).• 1976 : entre à l’école du service de santé

des armées de Bordeaux.• 1983 : thèse de docteur en médecine et

premier poste en tant que médecin despêches.

• 1986 : médecin-adjoint à l’infirmerie protégée des Roches-Douvres à Brest.

• 1989 : commence sa formation chirurgicale.

• 1995 : nommé chirurgien des hôpitauxdes armées dans la spécialité chirurgieviscérale.

• 1998 : adjoint au chef de service de chirurgie viscérale de l’hôpital Clermont-Tonnerre à Brest.

• 2001 : médecin-chef de l’ECE.

TÉMOIGNAGEde marin

Élément chirurgical embarqué

LE MÉDECIN EN CHEF LOÏC LEMESLEDANS UN BLOC CHIRURGICAL EMBARQUÉ.

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L’ECE, C’EST QUOI ?

L’ECE est cette équipe chirurgicale nomméepar la Direction centrale du service de santépour assurer le role 2 (selon les directivesOtan) sur les bâtiments de la Marine natio-nale. Son personnel embarque donc sur lesbâtiments qui peuvent l’accueillir, c’est-à-direprincipalement ceux qui possèdent des équi-pements chirurgicaux avec blocs opératoires,le porte-avions, mais aussi les transports dechalands de débarquements et surtoutactuellement les bâtiments de projection etde commandements.

tsunami en Indonésie. Choqué par les effroyablesdégâts de cette catastrophe et malgré le peu demoyens dont il disposait, il a pu se rendre utile àl’hôpital civil de Banda Aceh en menant des actionsde formations en matière d’hygiène. Sur un plantechnique, il fallait installer du matériel de stéri-lisation, des respirateurs d’anesthésie et de réani-mation, des tables de réanimation néo-natales etdes couveuses remis à cet hôpital par l’associa-tion Chaîne de l’Espoir – Opération pièces jaunes.Loin de son pays, Loïc Lemesle a réalisé la force dudon et les conséquences bénéfiques des associa-tions à l’autre bout du monde.En 2005, départ vers l’Afrique avec l’embarque-ment à bord du Siroco pour la mission Corymbeintégré à la mission Licorne au moment d’électionsprogrammées en Côte d’Ivoire. À ce moment, lesautorités françaises craignaient de devoir évacuerles ressortissants qui auraient pu être menacés. Iln’y aura pas heureusement de Resevac, mais ilparticipera tout de même à ce type de missiondans sa carrière.Le 12 juillet 2006, la tension devient extrême auProche-Orient. Le 16 juillet, l’ECE embarque àbord du Siroco après une mise en alerte de moinsde douze heures. L’opération Baliste commence eteffectue l’évacuation d’un millier de ressortissantsfrançais et étrangers, fuyant le Liban. En renfort,le Mistral avec à bord la 7e antenne chirurgicaleprojetable (ACP) qui rejoindra la flotte dépêchéesur place. Après le cessez-le-feu, le 14 août, entreIsraéliens et combattants du Hezbollah, c’est leretour en France pour la 7e ACP. Mais l’ECE resteà bord du Siroco pour la deuxième phase de lamission dite de « reconstruction ». En effet, il sou-tient chirurgicalement le contingent français de laFinul 2 et surtout les légionnaires employés à laconstruction de ponts Bailey en remplacementde ceux détruits pendant le conflit.

L’ECE en treillisLe médecin en chef Lemesle et son équipe ontrevu le Liban. Lors de la période d’Iper du porte-

avions et n’ayant pas de missions programmées surles TCD ou BPC, le service de santé a décidé derépondre favorablement à une demande de sesconfrères de la Direction du service de santé royalde Belgique. C’est ainsi que le personnel de l’ECEa porté treillis, rangers et bérets bleus lors de troisdéploiements, en 2008 et 2009, au sein de la Finul,dans l’hôpital de campagne belge du camp Scor-pion à Tibnine au sud-Liban. Il s’agissait de ren-forcer le role 2 belge. Ce dernier avait pris la res-ponsabilité d’assurer le soutien médical etchirurgical des militaires de la Finul du secteurOuest. Non seulement l’ECE soignait les casquesbleus des bataillons italien, français, belge, gha-néen et coréen du secteur Ouest, mais aussi lesmilitaires indonésiens, malaisiens et népalais quipréféraient la médecine européenne à la méde-cine chinoise à la tête du secteur Est. Le méde-cin-chef s’est réjouit de pouvoir, pour une fois,donner des soins à la population civile dans cetterégion démunie d’infrastructures médicales. Unenouvelle expérience internationale de cinq moisenrichissante et différente du milieu maritime.

Une dernière année bien remplieLa dernière année n’a pas été la plus calme puisquede mi-octobre 2010 au 22 février 2011, c’était ledépart pour une mission Agapanthe. À peine àterre, début mars, la Libye entre en effervescenceet une partie de l’équipe médicale embarque avecson chef et une cellule psychologique à bord duBPC Mistral qui s’est détourné vers Toulon alorsqu’il commençait sa campagne Jeanne d’Arc.Direction Zarzis, en Tunisie, pour évacuer des res-sortissants égyptiens qui fuient le conflit. L’opé-ration humanitaire se résumera finalement audébarquement de fret humanitaire. Retour à Tou-lon mi-mars alors que le Mistral passe le canal deSuez vers d’autres horizons.Décidément, l’Élément chirurgical embarqué esttrès demandé puisque le 20 mars, moins d’unesemaine après la fin de la mission Resevac, ilretrouve le porte-avions pour commencer l’opé-ration qui prendra par la suite le nom d’Harmat-tan. Le 28 avril, la Direction centrale du service desanté des armées accepte que l’ECE soit relevéaprès plus de six mois de mer quasiment continus.L’équipe a donc le temps de se remettre à niveaudans ses services respectifs de l’HIA Sainte-Anne.Ainsi, le 6 septembre, le médecin en chef repartavec une partie de son équipe renouvelée et ren-forcée pour poursuivre l’opération Harmattan,mais cette fois-ci sur le BPC Tonnerre. En plus,comme ce fut souvent le cas lors de ses embar-quements, il a assuré la fonction de conseillersanté de l’état-major embarqué. Cette dernièreannée a prouvé que l’ECE mérite bien l’adjectifd’embarqué avec 220 jours de mer entre octobre2010 et octobre 2011 !En rejoignant la terre ferme et les salles d’opéra-tion, le médecin-chef Loïc Lemesle a tout de mêmedeux regrets : ne pas avoir embarqué à bord dunouveau BPC Dixmude, et s’il a navigué sur tousles océans et qu’il a eu l’honneur de rendre hom-mage à Frigolus avec le passage du cercle polaire,à son âge, il est toujours néophyte… ®

DANS LE CADRE DE LA FINUL, DEVANT L’HÔPITAL DE CAMPAGNE BELGE DU CAMP SCORPION AU SUD-LIBAN.

INTERVENTION CHIRURGICALE À BORD.

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CHRONIQUEdupersonnel

Solde « Louvois » RENDRE LE CHANGEMENT DE CAP PLUS EFFICACEET PLUS CONFORTABLE POUR LE MARIN

1 Après le service de Santé des armées etl’armée de Terre, la Marine se raccorde auLogiciel unique à vocation interarmées desoldes : Louvois, du nom de l’illustre ministrede Louis XIV, chargé notamment de la soldede « gens de guerre » du Roi-Soleil. Quoique lesprocédures soient indépendantes entrechaque armée, le retour d’expérience a cepen-dant permis d’anticiper certaines difficultés. La Marine a ainsi mis en place un dispositifétoffé qui permet d’informer au mieux lesadministrés et de limiter au maximum leséventuelles conséquences fâcheuses de cettemigration. Dans tous les ports, des cellulesspécifiques ont été mises en place. À Paris, où les situations administratives sonttrès diverses (militaires en interarmées ou àl’étranger notamment), le commissaire NancyBelliot, chef du Centre administratif de laMarine (CAM Paris), a ainsi mis toute uneéquipe sur le pont. « Pour filer la métaphoremaritime, on peut dire aujourd’hui que Louvoisnavigue “au bon plein”. Lorsque le voilier s’écarte

suffisamment de l'axe du vent (vers 60°), soncomportement change de manière importante :la vitesse augmente notablement, la gîte dimi-nue, le choc avec les vagues se fait moins vio-lent. C’est ce à quoi nous nous sommes atta-chés pour le passage à Louvois dans la Marine :rendre le changement de cap plus efficace etplus confortable pour le marin. »

Former et informer« Nous savons pertinemment que ce quitouche à la rémunération est un domaine sen-sible pour chaque marin. Il a donc été décidéd’anticiper au maximum en jouant la carte del’information. Notre démarche a consisté enune simulation qui permet d’anticiper les pro-blèmes et de corriger le logiciel avant de pro-céder au passage réel à Louvois. Nous avonscréé une cellule Louvois dédiée. Il s’agit d’in-former l’administré des changements. L’envoid’un bulletin de solde au modèle Louvois enparallèle à l’expédition du bulletin traditionnelpermet ainsi à chacun de mieux comprendre

la nouvelle mouture, et surtout de soulignerles décalages éventuels . »Des décalages qui peuvent être dus à certainesinexactitudes dans la transmission ou l’intégra-tion des données personnelles, mais aussi àdes dysfonctionnements techniques inhérents à

LE PORTAIL RH , VÉRITABLE BOÎTE À OUTILSPOUR LE MARIN

1. La mise à disposition d’une liste depoints de contact pour tous les marins.

2. Le comparatif de bulletin de solde (voir p. 28-29) et le comparatif animésur le portail RH « Votre BMS évolue ».

3. La FAQ « Les réponses aux questionsdes marins ».

4. Une série d’information sur les primes,la nouvelle méthode de calcul, les mesures d’aides aux marins...

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LA COM AU CŒUR DE LOUVOIS

« Les actions de communication interne n’ontpas manqué pour informer l’ensemble desmarins : mini-site dédié à Louvois disponiblesur le portail RH Intramar et son extranet,véritable « boîte à outils » pour tous lesmarins ; courrier d’information lors de l’envoidu double bulletin de solde de décembre,brèves d’actualités sur la page d’accueil Intra-mar et articles dans le magazine Cols Bleus,DPMM Info, cellules d’information dans lesBARH au profit des administrés, hotline d’ex-perts dédiée aux BARH…Le maximum a été fait en avance de phasepour que le passage à Louvois cause le moinsde problèmes possibles. Cependant, cettemigration vers le nouveau système de soldeimplique que les marins se sentent concernéset qu’ils nous fassent parvenir en temps et enheure à la fois les bonnes informations admi-nistratives les concernant, ainsi que leursremarques en cas de dysfonctionnements ».

EV Clémence Festal, adjoint communication du DPMM

LE PORTAIL RH EXPLIQUÉ

Rubrique Louvois sur le portail RH disponible depuis la page d’accueil Intramar : rubrique Fonction RH/Portail RH/Louvois (encadré spécial à droitede la page d’accueil) http://portailrh.dpmm.marine.defense. gouv.fr/Portail RH Extranet : https://portailrh.marine.defense.gouv.frIdentifiant N° NID (Numéro Identifiant Défense) disponible sur votre carte SNCF et sur le bulletin de solde Louvois du mois de décembre.Mot de passe : Date de naissance au format JJ /MM/AA.

tout changement de système informatique. En effet, la gestion humaine du marin a connuces dernières années une véritable révolu-tion. La spécialité « gestion des ressourceshumaines » est née de la fusion entre lesbureaux administratifs et les bureaux mili-taires. Toutes les informations concernantle marin ont été regroupées sur un mêmesystème informatique, baptisé [email protected] étape indispensable avant le passage àLouvois. « Grâce à des formations et à sa poly-valence, le personnel des centres administra-tifs s’est adapté. À Paris, pour monter la cel-lule Louvois, nous avons sélectionné une équiperompue au suivi administratif des dossiers,afin de répondre au mieux aux questions desadministrés », précise le commissaire princi-pal Nancy Belliot.

Louvois : un travail de ministreEt les questions n’ont pas manqué d’afflueraprès l’envoi fin janvier du double bulletin desolde. Rien qu’à Paris, on a compté plus de600 sollicitations, (soit 20 % des adminis-trés en région parisienne). « Le 23 janvier, nous avons reçu notre pre-mière sollicitation. Notre plus grosse journéea été le 31 janvier, avec pas moins de76 demandes, témoigne Caroline Cruz. Ilfaut en effet savoir qu’il n’existe pas deuxfeuilles de soldes similaires, tant les diffé-rences peuvent être nombreuses d’un marinà l’autre. Spécialité, statut familial, lieu detravail ou type d’emploi, profession duconjoint, primes de qualification, ancienneté,

logement… sont autant de facteurs de diffé-renciation d’une fiche de solde à l’autre. »La cellule Louvois a surtout recueilli desmessages électroniques, envoyés par Intra-mar ou Internet. Mais les appels télépho-niques ont été nombreux. Certains marinssont aussi venus rencontrer le permanentsur place. En moyenne, la réponse a étédonnée dans les quinze jours. En parallèle àcette cellule de réponse dirigée vers lesadministrés, les BARH ont bénéficié d’unehotline pro, permettant aux spécialistes dudomaine d’aborder ensemble les questionsles plus pointues.Chaque cas signalé est différent, cependantles anomalies détectées présentent souventde grandes similitudes. Par exemple ladétection d’une erreur sur une fiche indivi-duelle permet souvent de régler un problèmegénéral qui affectait toute une population dumême profil. Les membres des cellules decontact échangent aussi beaucoup d’infor-mations par messagerie électronique. Le commissaire principal Belliot résume,dans un optimisme teinté de prudence : « Endépit d’un certain nombre de mises au point,le cap de la simulation semble être passé.Chaque marin s’est vu offrir la possibilité denaviguer sur l’avant. En février, le dernier bul-letin de solde vient de tomber sous sonancienne formule, sans son jumeau Louvois.Fin mars, l’ancien modèle aura vécu et lesmarins navigueront alors “au largue ”! (l’allureoptimale, ndlr) ». ®

LV COLOMBAN ERRARD

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CHRONIQUEdupersonnel

VOUS VOULEZ PASSERUNE PETITE ANNONCEDANS COLS BLEUS

N’HÉSITEZ PAS !Tarifs des insertions :Permutations (exclusivement réservé aux marins en activité)1 parution : 7,62 €3 parutions : 18,29 €6 parutions : 25,91 €Autres annonces (hors permutations)3 parutions : 57,93 €Pour toute information ou demande de parution vous pouvez contacter le secrétariat de la rédaction au 01 42 92 17 17 [email protected]

PERMUTATIONSGECOLLQM1 BAT Gecoll (maître d’hôtel), affecté Brestaviso Cdt Blaison (non féminisable), cherche permutation Toulon embarqué principalement ou terre. Étudie toutes propositions.Contact au 06 45 96 23 41 (laisser message).

MORESTAUMot Restau, affecté Toulon embarqué, cherchepermutation région Bretagne, terre ou embarqué.Contact au 07 70 57 20 88.

ANNONCES CLASSÉES

AMICALE DE LA POSTE AUX ARMÉES L’Amicale de la Poste aux armées recherche sesanciens. Si vous avez été (ou êtes) personnelmilitaire de carrière (ou du contingent) – de laMarine, armée de Terre ou armée de l’Air, de La Poste, et que vous avez occupé des fonctionsen France ou à l’étranger (militaire pour emploiou en renfort, agent postal, vaguemestre, agent de La Poste détaché à la Poste auxarmées/interarmées (agents détachés du PLM

au BCM « C »…) au sein d’un bureau postal mili-taire (BPM) ou interarmées (BPI), d’un bureaupostal naval ou du centre de tri de Paris, l’amicalevous est ouverte et sera heureuse de vousaccueillir. Pour tout renseignement, écrire à : Amicale de la Poste aux armées, 141 rue Lamartine 88650 ANOULD ouenvoyer un mail à : [email protected]

http://ecole.nav.traditions.free.fr/Le site « Espace Tradition EN » compte à ce jour plus de 78 000 visiteurs. Plus de 5 000 fiches sont disponibles sur lesanciens élèves depuis 1827.Je recherche des photos et biographies d’offi-ciers d’avant 1939, pour compléter ou créer de nouvelles fiches.Des trésors sont dans les tiroirs des familles de marins… ils ne demanderaient qu'à en sortir,par devoir de mémoire.Webmaster/ Réserviste Marine nationale EV2 (R) Rouxel, 02 41 82 35 94 ou 06 68 71 35 94, La Landelle 49150 La Lande-Chasles, http://cvjcrouxel.free.fr

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1 Pas de sport sans règles, et pas de règles sansquelqu’un pour s’assurer qu’elles sont respectées.Pour le maître principal Jean-Paul Mauduit, le rôlede l’arbitre est essentiel. Actuellement chef du sec-teur d’entraînement physique militaire et sportif àl’état-major de la Force de l’aéronautique navale deToulon, c’est en 2003, alors chef de bureau à l’Écoledes fourriers, qu’il a promu la voile pour dévelop-per le sens marin des élèves. Il est ensuite devenudirecteur pendant cinq ans du club nautique dela Marine à Cherbourg. Autant dire que la mer etla voile sont pour lui de réelles passions. C’est ens’impliquant dans la voile qu’il a saisi l’importancede l’arbitre et qu’il a décidé de devenir l’un d’en-tre eux en 2006. Depuis, tout s’est enchaîné : « Je suisle premier surpris par ce trophée, car je suis relati-vement jeune dans le milieu. »

Le chef d’orchestre d’un balletPour devenir un bon arbitre, selon le MP Mau-duit, il faut d’abord avoir de l’expérience dans ledomaine maritime. Connaître le règlement parcœur ne suffit pas. En effet, le président du comitéde course décide du départ de la course, définit leparcours et choisit l’orientation de la ligne dedépart… Il agit donc comme un véritable chefd’orchestre dirigeant toute une équipe de colla-borateurs : le viseur, le mouilleur, le responsablesécurité… Veillant ainsi au bon déroulement duballet des équipages. L’arbitre est au centre névral-gique de la course.

Le garant de la sécuritéLa voile étant un sport en prise avec les élémentsnaturels dans un environnement très variable,sécuriser la flotte de participants doit être la prio-rité de l’arbitre. Pour ce faire il faut un sens marinaiguisé, des capacités d’anticipation et surtout ilfaut savoir évaluer le niveau des équipages.Le MP Mauduit apprécie de pouvoir s’investirdans un sport si proche du cœur de métier demarin : « Le vent, la mer, l’optimisation des routes,mais surtout les règles de navigation et cet espritd’équipage me fascinent. Je suis heureux de pouvoirretrouver tous ces aspects dans cette activité. »

TROPHÉE DE L’ARBITRAGE UN MARIN RÉCOMPENSÉIls sont plus de mille et pourtant trop souvent oubliés : il s’agit des arbitres de course de voile. L’un d’entre eux, le maître principal Jean-Paul Mauduit, a justement été récompensé le 16 mars pour son engagement en tant qu’arbitre. Il est le premier marin à avoir reçu le Trophée espoir de l’arbitrage.

INFOactus

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Mais le moment qu’il préfère dans l’arbitrage, c’estbien le franchissement de la ligne d’arrivée. « Aprèsla montée d’adrénaline sur la ligne de départ, ce queje ressens en voyant les bateaux à l’arrivée c’est un sen-timent de travail bien fait, de satisfaction de voirque tout s’est accompli sans problème dans le res-pect des règles et de l’intérêt des coureurs. »

Une récompense méritéeAu départ arbitre de club, le maître principal Mau-duit est devenu arbitre régional, puis arbitre auniveau national en 2010. Il a arbitré de nombreusescourses telles la coupe du monde de voile olym-pique à Hyères, le Tour de France à la voile ouencore le SPI Ouest-France. Le trophéeAFCAM/CNOSF/Ministère espoir de l’arbitragene signifie pas la fin du parcours de ce marin-arbi-tre. Bien au contraire ! Jean-Paul Mauduit aimeraitpouvoir passer arbitre international et pourquoi pasarbitrer, un jour, les grandes courses transocéa-

niques. À la question quelles courses appréciez-vous le plus, il se dit attiré par les J80 et aimeraitcontinuer à suivre les courses de ces bateaux « quelque soit leur niveau car c’est un bateau dynamiqueet tellement plaisant à voir évoluer ». ®

ASP MARGOT PERRIER

PLACÉ AU MILIEU DES VOILIERS, LE COMITÉ S’APPRÊTE À LANCER LE DÉPART DU GRAND PRIX ÉCOLE NAVALE 2011.

EN BREFChaque régate a un comité de course avec unprésident. Les jaugeurs matériels accompa-gnent le comité pour vérifier la conformité dumatériel avec les règles et en parallèle le jurytranche lorsqu’un équipage procède à unemanœuvre interdite ou enfreint une règle.Selon l’importance des courses le nombre debénévoles nécessaire pour arbitrer varie dequatre personnes à plus d’une centaine.

COURSES À VENIR• La 34e édition SPI Ouest-France

Intermarché du 5 au 9 avril Les équipages devront être composésd’au moins trois personnes. Les inscriptions sont ouvertes sur Internet,mais limitées à 500 bateaux. Date limite d’inscription : 25 mars. www.spi-ouestfrance.com

• Grand prix de l’École navale du 17 au 20 maiLe championnat de France monotypeshabitables 2012 est prévu pour le week-end de l’Ascension. La course sedéroulera dans la rade de Brest pour ladixième fois. Les premiers inscrits bénéfi-cieront d’un tarif préférentiel et serontassurés d’être logés. Inscriptions en lignesur www.gpen.fr

• Le Trophée des îles d’Or du 4 au 6 juinLe centre militaire de voile de la BANd’Hyères organise la 4e édition de ce raid.Cette course à étapes se déroulera entreToulon et les îles d’Hyères. Les équipagesdevront être composés au maximum decinq équipiers (tous à jour du passage duCCPM). Inscriptions avant le 7 mai 2012et seuls les douze premiers équipagesseront retenus. Contact : Hervé Bassignana, 04 22 44 46 87.

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Inédit dans sa forme – à mi-chemin entre un recueil de campagne et le livre référence du CV (H) Bernard Prézelin Flottes de combat –L’Album Marine 2010-2011 réunit des photos souvenirs de (presque) tous les bâtiments et flottilles de la Marine nationale.

1 Derrière la couverture de l’épais Album Marine2010-2011 : six mois de travail, mené sous la hou-lette de la LV (R) Maëlle Hilliquin, ancienne rédac-trice en chef adjointe de Cols Bleus. Ses missions ?Primo, collecter et sélectionner les photos desmarins à bord de leur bâtiment. Secundo, assurerla mise en forme des fiches caractéristiques. Ter-tio, contacter les villes associées à ces unités et à cesplus de 90 navires.

La coopération des villes marraines« Fluctuat nec mergitur. »(1) C’est depuis Paris quel’officier de marine et son équipe ont su convain-cre les conseils régionaux ou les édiles des villesmarraines des bâtiments afin de participer à laréalisation, au financement et à la diffusion de cetalbum.

Un projet éditorial original« À l’origine de ce livre, il y a un homme épris decommunication institutionnelle : l’éditeur et dis-tributeur de beaux-livres Jean-Pierre Barthélémy. Ilest bien connu du monde marin car il a déjà publié :L’Encyclopédie des sous-marins en six tomes (troisparus), Le Porte-avions Charles de Gaulle en troisvolumes, La Jeanne d’Arc une campagne imagi-naire. Personne d’autres que lui ne se serait lancédans l’aventure », s’enthousiasme d’ailleurs leLV (R) Hilliquin.

Une aide àl’ADOSMUn livre au caractèrefraternel, tant par soncontenu et sa fabrica-tion que par l’objectifvisé. Pour chaquealbum, 5 euros sont ver-sés à l’Association pourle développement desœuvres sociales de laMarine (ADOSM).« Dans ce livre, l’espritd’équipage est pré-gnant. Les souvenirs etles sourires rayonnentau fil des 207 pages »,précise avec fierté sadirectrice de collec-

tion, en marin spécialiste com-munication et relations publiques avertie.

ESPACEloisirs

L’ALBUM MARINE 2010-2011

Prochaine édition de cet album de la famille Marinedans deux ans.®

L’ALBUM MARINE 2010-2011, ÉDITIONS SPE BARTHÉLÉMY, 210 PAGES, 49 €

(1) Il flotte mais ne sombre pas.

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POUR SE PROCURER L’OUVRAGE Prix spécial pour les marins45 euros (ou 40 euros à partir de troisexemplaires).Adresser à l’ADOSM, 15, rue de LabordeCC13 75398 Paris Cedex 08.Tel. : 01 53 42 85 [email protected] public : 49 euros.À commander sur le web à www.librairie-spe.com ou Librairie SPE - 171 rue de la Convention75015 Paris. Tél. : 01 45 67 63 03.

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DANS LES SEMAINES À VENIR27 mars, ParisCérémonie de remise du drapeau du régimentblindé des fusiliers marins.

27 mars, France 2Diffusion de l’émission « Une nuit dans l’espace ».

28 mars, Saint-NazaireCommémoration de l’opération Chariot (70e anniversaire).

28 et 29 mars, BrestTournée des ports DPMM.

30 mars, Paris, École militaireConférence CESM-IRSEM « Planète mer : lesréseaux maritimes de l’économie mondiale ».

Du 1er au 12 avrilExercice Fanal (remontée en puissance du groupeaéronaval).

2 avril, LorientTournée des ports DPMM.

3 avril, Paris, École militaire Conférence du Club Sup Mer « Dans le ventd’Harmattan, agir pour la Marine de demain ».

3 avril, Paris, École militaire Conférence CESM-CMF « Ondes sonores et mam-mifères marins ».

4 avril, ParisTournée des ports DPMM.

5 avrilJournée découverte Défense Mobilité.

Du 5 au 9 avril, la Trinité-sur-MerSPI Ouest-France.

Du 6 avril à aoûtPrise de commandement par la France de l’opéra-tion Atalante.

10 avril, Paris, Institut CatholiqueConférence « Les Mardis de la mer et des Français » (IFM) : « Les phares : un présent et un avenir ».

11 avril, Toulon Rencontre annuelle entre la Royal Navy et le Rugby Club de la Marine nationale.

12 et 13 avril, ToulonTournée des ports DPMM.

17 avril, Brest, CINConférence de M. Pascal Le Roy, directeur de DCNS Lorient, « La construction des bâtiments de guerre aujourd’hui ».

Du 11 avril au 4 mai, Émirats Arabes UnisExercice de coopération interarmées Gulf 2012 (participation de la frégate Cassard).

Du 23 au 27 avril, Monaco Conférence hydrographique internationale.

Du 11 au 13 maiLa Marine en escale à Nancy.

12 mai, BrestPrésentation aux drapeaux de l’École de maistrance.

Du 17 au 20 maiGrand prix de l’École navale.

INFOagenda

19 mai, LanvéocJournée de la presqu’île et portes ouvertes à l’École navale.

24 mai, ParisRemise du prix Armées jeunesse.

26 mai, PerpignanRallye aérien « rêve de gosse » pour des enfantshandicapés.

26 et 27 mai, Ferté-Alais (Essonne)Manifestation « Le temps des hélices ».

29 mai Journée internationale des Casques bleus.

31 mai et 1er juin, Le HavreSeagital 2.0 « Les technologies numériques au service des activités maritimes et fluviales ».

Du 31 mai au 5 juin, Saint-NazaireRecord SNSM.

Du 1er au 4 juin, Sables d’OlonneCérémonie du centenaire de la naissance de Clé-ment Dubernet avec la présence du Dundee Mutin.

Du 4 au 6 juin, Hyères4e trophée des îles d’Or.

Du 7 au 9 juin, DunkerqueFestival mondial du film de mer « Les écrans de la mer ».

21 et 22 juin, BAN de HyèresColloque sur les perspectives du transport sanitaire héliporté.

23 juin, Largentière (Ardèche)Commémoration du rapatriement des Harkis par la Marine.

DANS LES SEMAINES À VENIR N’hésitez pas à nous faire part des activités que vous souhaiteriez voir figurer dans cette rubrique. [email protected]

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CRÉDITS PHOTOS ET ILLUSTRATIONS

RÉDACTION : 2, rue Royale – 75008 Paris ®Tél. : 01 42 92 17 17 – Télécopie : 01 42 92 17 01 ®E-mail : [email protected] – Internet : www.defense.gouv.fr/marine ®Directeur de la rédaction : CF Jérôme Baroë ®Rédactrice en chef adjointe : LV Céline Horlaville ®Secrétaire : Mot Phaëdra-Noor Messoussa ®Rédacteurs et journalistes : Stéphane Dugast ; LV Colomban Errard ;Asp. Margot Perrier ® Collaborateurs : EV (R) Pamela de Montleau ; Asp (R) Antoine de Surirey ; EV (R) Anne-Sophie Faubert ; LV (R) Anet Sauty de Chalon ®Infographie : Serge Millot ®Directeur de la publication : Capitaine de vaisseau Dominique de Lorgeril, directeur de la communication de la Marine ®Abonnements : 01 49 60 52 44 ®Publicité, petites annonces :ECPAD, pôle commercial – 2 à 8, route du Fort, 94205 Ivry-sur-Seine Cedex – Christelle Touzet – Tél. : 01 49 60 58 56 – Télécopie : 01 49 60 59 92 – Mail : [email protected] ®Conception-réalisation : Idé Édition, 33, rue des Jeûneurs, 75002 Paris – Direction artistique : André Haillotte – Secrétaire de rédaction : Céline Le Coq – Rédacteurs graphiques : Bruno Bernardet, Nathalie Pilant®Photogravure : Média Grafik ® Imprimerie : Roto France, rue de la Maison Rouge, 77185 Lognes ®Les manuscrits ne sont pas rendus, les photos sont retournées sur demande. Pour la reproduction des articles, quel que soit le support, consulter la rédaction ®Commission paritaire n° 0211 B 05692/28/02/2011 ®ISBN : 00 10 18 34 ®Dépôt légal : à parution ®

bimensuel DE LA MARINE NATIONALE

COLS BLEUS N°2989 24 MARS 2012

COUVERTURE FREDERIC DUPLOUICH/MN

ACTUALITÉSPAGE 6 : VISITE DU MINISTRE DE LA DÉFENSE : SÉBASTIEN DESCHAMPS/MN -FRANÇOIS MARCEL/MN, HOMMAGE AUX RÉSERVISTES : MN,SCHOENDOERFFER : ECPADPAGE 7 : CEMM ET CEMAA À LANDIVISIAU : BRUNO ARRIBARD/MN - CYRILDAVESNE /MN, AMIRAL CHOMEL DE JARNEIU : JONATHAN BELLENAND/MN,MGM À BORD DU DE GRASSE : MN, CEMM ET FIRST SEA LORD : MN PAGE 8 : LATOUCHE -TRÉVILLE : MN, ALPACI ET LE VENDÉMIAIRE : MINISTÈRE DE LA DÉFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS, TABLEAUX DE L’ EX CLÉMENCEAU : MN, LA GRANDE HERMINE : JOHANN GUIAVA/MNPAGE 9 : CHARLES DE GAULLE : SM LEMPIN/MN, LES GOÉLETTES : FRANÇOIS MARCEL/MNPAGE 10 : LE BORDA : MN, PARRAINAGE DU PANTHÈRE : CLAUDE FOLGOAS, LE PLANETSOLAR À DJIBOUTI : MN, GEORGES LEYGUES : MNPAGE 11 : LE TONNERRE : THIBAUT CLAISSE/MN, L’ACONIT : MN, LE RETOUR DU CÉPHÉE : JOHANN PESCHEL/MN

PASSION MARINE PAGES 12-13 : SERGE MILLOT/MNPAGES 14-15 : RÉMY MARTIN /MN, MNPAGES 16-17 : JONATHAN BELLENAND /MN, FRÉDÉRIC DUPLOUICH /MN,RÉMY MARTIN /MN – ALAIN MONOT / MNPAGES 18-21 : FRÉDÉRIC DUPLOUICH /MN, COLOMBAN ERRARD/MN, RÉMY MARTIN /MN

VIE DES UNITÉSPAGES 22-23 : JEAN-JACQUES LE BAIL/ MN

TÉMOIGNAGE DE MARINPAGES 24-25 : DR

CHRONIQUE DU PERSONNEL PAGES 26-29 : COLOMBAN ERRARD/MN, MN

SPORTPAGE 31 : MN

ESPACE LOISIRSPAGE 32 : EDITIONS SPE BARTHÉLÉMY

AGENDAPAGE 33 : DR

COLS BLEUS TARIFS DES ABONNEMENTSCes conditions d’abonnement prennent en compte la parution désormaisbimensuelle du magazine. Trois options sont possibles : 6 mois soit 10 numé-ros, 1 an soit 21 numéros, 2 ans soit 42 numéros.

Bulletin à retourner à l’ECPAD accompagné de votre règlement à l’ordre de :Agent comptable de l’ECPAD, à l’adresse ci-dessous : Établissement de com-munication et de Production audiovisuelle de la DéfenseService Abonnements2 à 8 route du Fort – 94205 Ivry-sur-Seine CEDEX

* Le tarif spécial est conditionné par l’envoi d’un justificatif par le bénéficiaire. Il est réservé aux amicalistes, aux réservistes,aux moins de 25 ans, aux personnels civils et militaires de la Défense et aux mairies ou correspondants Défense.

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