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België-Belgique P.B.-P.P. 4099 LIEGE X BC 1039 BULLETIN DE LIAISON DE L’AMICALE DES PENSIONNES DES RESEAUX FERROVIAIRES KATANGA-DILOLO-LEOPOLDVILLE Association sans but lucratif fondée le 11 décembre 1952 N° 276 Avril-Mai-Juin 2008 N° d’agréation : P105002 Périodique trimestriel Driemaandelijke tijdschrift Bureau de dépôt 4099 LIEGE X Editeur responsable : Claude BARTIAUX Rue Saint Laurent 238/ 042 4000 LIEGE Tél : 04 / 253 06 47

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België-BelgiqueP.B.-P.P.

4099 LIEGE XBC 1039

BULLETIN DE LIAISONDE L’AMICALE DES PENSIONNES

DES RESEAUX FERROVIAIRESKATANGA-DILOLO-LEOPOLDVILLE

Association sans but lucratiffondée le 11 décembre 1952

N° 276Avril-Mai-Juin 2008

N° d’agréation : P105002

Périodique trimestrielDriemaandelijke tijdschrift

Bureau de dépôt4099 LIEGE X

Editeur responsable :

Claude BARTIAUXRue Saint Laurent 238/ 042

4000 LIEGE

Tél : 04 / 253 06 47

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AMICALE DES PENSIONNES DES RESEAUX FERROVIAIRES

KATANGA-DILOLO-LEOPOLDVILLEAssociation sans but lucratif fondée le 11 décembre 1952

Siège social: rue de Ligne, 11 boîte 2 1000 Bruxelles

COMPOSITION DU COMITE D’ ADMINISTRATION

Bureau chargé de la gestion journalière

PRESIDENT Joseph DE BlE 148 rue Henri Dunant 7000 MONS

Tél 065/31 7919 e-mail: [email protected]

SECRETAIRE-TRESORIER Bernard DUTRIEUX 95 rue des Verreries 5100 JAMBES

Tél 081/305729 e-mail: [email protected]

Edition du bulletin de liaison

Claude BARTIAUX 238/042 rue Saint Laurent 4000 LIEGE

Tél 04/253 06 47 e-mail: [email protected]

Membres du comité d’administration

Jean-Marie BEKAERT 8/6 Brusselstraat 8400 OOSTENDE Tél 059/80 23 35

Jean BISOUX 2 rue de Barvaux 6997 SOY-FISENNE Tél 086/47 73 98

Valentin MARTIAL 24 av. Libert Froidmont 4684 HACCOURT Tél 04/379 46 68

Lucien RUEBENS 43 route de Belvaux 6927 BURE Tél 084/36 68 52

Julien VANDECASTEELE 72 Gaffelstraat 9500 GERAARDSBERGEN Tél 054/41 29 67

Vérificateurs des comptes

Roger HOUFFLIN Rue des Roitelets, 9 6534 GOZEE Tél 071/51 03 57

Pierre COLLE Verhasseltstraat, 47 bte K2 1780 WEMMEL Tél 02/460 00 49

CONTACTS

OSSOM tél 02 642 05 61 e-mail [email protected] O.N.P. tél 02 529 30 91 e-mail marie-christine.delise@ rvponp.fgov.be AUXIFONDS tél 02 229 16 50 e-mail [email protected]

MONTANT MINIMUM DES COTISATIONS en Euros pour toutes résidences

Membres effectifs 15

Veuves de membres effectifs 10

Membres sympathisants 20

MODE DE PAIEMENT Membres titulaires d'un compte en Belgique: par virement au compte 001- 4119798-90 Membres titulaires d'un compte dans la zone SEPA (Espace unique de paiement en euros comprenant les 27 états membres de l’Union européenne ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse)

Un homme, même différent, même avili, reste un homme à qui nous devons permettre de poursuivre une vie d’homme. (E. Mounier)

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Chers Amis et Amies membres de notre association,

Mes mandats au sein d’Auxifonds expirant en fin d’exer-cice   2007,   j’ai   cru   opportun   d’informer   le   Conseil  d’administration de la Caisse qu’en raison de la fragilité  actuelle  de mon état  de  santé   j’éprouvais    une  difficulté  croissante à remplir les devoirs émanant de ces fonctions. 

Ce n’est pas sans un certain déchirement que j’ai demandé  à en  être  déchargé après  que  j’y  sois  resté  attaché   tant  d’années   avec   le   sentiment   que   mes   efforts   personnels  s’inscrivaient   dans   une   action   collégiale   vouée   en permanence au service des attributaires de la Caisse. 

Fort heureusement, le départ des anciens ne laisse pas le chantier sans maçons, les efforts récents ayant porté  sur   l’entrée   au  Conseil   d’une   génération   de   jeunes   retraités   qui   ont   accepté   de   prendre   la   relève   des  administrateurs sortants. Ce rajeunissement programmé m’apparaît aujourd’hui comme l’élément fondamental  des réformes entreprises par les organes exécutifs de la Caisse depuis le début de cette décennie. Le passage du relais s’effectue dans l’ordre et la sérénité, et je m’en réjouis. Et bien que ne faisant plus partie de ses  organes de gestion,  je reste très attentif à la modernisation du fonctionnement  d’Auxifonds.  

J’ai pris connaissance avec émotion de la lettre de remerciement qui m’a été adressée par notre Ami Luc Dens,  Administrateur délégué agissant pour le Conseil  d’administration et   l’Assemblée générale d’Auxifonds.  La référence aux relations d’amitié qu’il m’a été donné d’y développer m’est précieuse.

Cher Monsieur De Bie, 

C'est  avec regret  mais  compréhension que  nous  avons  pris  connaissance de  votre  décision  de  renoncer dès la fin de l'exercice 2007 à toutes vos fonctions au sein de notre Association. 

En mon nom personnel et  au nom des membres du Conseil  d'administration et  de  l'Assemblée Générale,   qui   m'ont   unanimement   mandaté   à   cet   effet,   je   vous   fais   part   de   la   très   haute considération et de la gratitude qui nous saisissent lorsque nous évoquons votre dévouement et  votre action au sein de l'Association depuis 1973. Près de trente-cinq années durant lesquelles vous  avez oeuvré sans discontinuer à la défense des droits et des intérêts des bénéficiaires. 

Croyez bien, cher Monsieur De Bie que nous sommes tous conscients qu'AUXlFONDS ne serait pas  ce   qu'elle   est   sans   votre   participation   active   à   sa   gestion   au   plus   haut   niveau.   Nous   nous  attacherons dès lors dans le futur à préserver les principes de solidarité et de fraternité que vous  avez toujours défendus. 

Nous vous souhaitons de pouvoir encore longtemps profiter d'un repos bien mérité et nous vous  prions de croire, cher Monsieur De Bie, à notre très haute considération mais aussi à notre amitié. 

Pour le Conseil d'administration et l'Assemblée Générale d'Auxifonds, 

Luc Dens Administrateur délégué 

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C hères Amies, chers Amis membres de notre association,

Avant que nous ne passions aux choses sérieuses, nous vous offrons cette image de charme assortie d’un zeste d’humour pour vous faire oublier la morosité de la conjoncture, si discourtoise à l’égard des retraitées et retraités que nous sommes. Nous espérons que vous gardez le moral et que le « Bonjour, comment allez-vous ? » de ce Tuma mashua y contribue pour un peu. Notre année statutaire a pris fin ce 19 avril et le bilan qui en a été présenté a recueilli l’aval de l’Assemblée générale. Nous sommes déjà engagés dans un nouveau challenge que votre comité s’efforcera de mener à bien. Mais comment ?

Notre amicale ne peut seulement survivre, mais vivre, progresser, innover, et non se satis-faire du confort moral de l’immobilisme et/ou du repos sur les lauriers de l’autosatisfaction. L’action collégiale du comité exige une recherche permanente des voies et moyens de réaliser au mieux l’objectif social face à l’action érosive du temps.

Poursuivre n’est pas piétiner « en place repos » ou se figer « au garde à vous ». Prendre des risques, s’adapter aux nécessités du présent, chercher des solutions nouvelles, user d’outils nouveaux requiert énergie, imagination créatrice et constance pour le suivi des initiatives après leur mise en œuvre. Il faut oser entreprendre, accepter la confrontation à la critique, en tirer les leçons, réformer ce qui doit l’être, lutter pied à pied contre la résistance au changement et n’accepter les compliments qu’avec modestie.

Faute d’entrée au CA d’éléments plus jeunes, notre amicale est minée par un mal sour-nois : la sclérose. Sera-t-il encore temps plus tard - et le plus tard possible- de penser à «rajeunir les cadres » ? Le «Tant que ça va, ça va ! » est une fuite en avant et le contraire d’une poursuite. Or l’Assemblée générale ne peut faire entrer de nouveaux volontaires au comité que s’ils lui sont présentés par le comité existant, après appel à des candidats potentiels. Ne serait-il pas opportun d’y réfléchir et d’agir sans plus attendre? Plus tard…il risque d’être trop tard !

Mais il est bon d’annoncer la couleur : les mandats ne constituent ni une plume au chapeau, ni une figuration pour faire nombre, ni une partie de plaisir. C’est un vrai boulot, un engagement personnel désintéressé au service d’autrui. Autant savoir !

Etre une femme l ibérée, tu sais ,  c’ es t  pas  s i  faci l e…   Ne les  lai s se pas  tomber, el l e sont  s i  f rag i l es…  Tube 1984       Photos : G. Mortelmans par courriel   

                 

Merci pour leur sourire à nos Amies Mmes Deleuw, Mortelmans, Deseure, Gillet, Lebeau, Piérard, Bartiaux, Ruebens et Van Maele

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A l’intention de ceux et celles qui n’y étaient pas présents, un coup d’œil sur…

Notre Assemblée générale du 19 avril dernier.

En ouverture, Joseph De Bie, Président de notre association s'adresse à l'assemblée en ces termes:

Chères Amies, chers Amis, votre comité vous souhaite la bienvenue à cette Assemblée et vous remercie de votre présence. Plusieurs membres empêchés de se trouver parmi nous vous adressent leurs compliments et vous souhaitent une bonne réunion. Parmi les 49 participants, nos scrutateurs Jean Bisoux et Julien Vandecasteele ont recensé 32 membres effectifs ayant signé le livre de présences, et 17 procurations, pour un total de 49 votes valables. Cette Assemblée est donc déclarée ouverte ce 19 avril 2007 à 11 h 15.

Avant d'aborder l'ordre du jour, je demande à Claude Bartiaux, gestionnaire du fichier des membres, de procéder comme de coutume à l'appel de toutes celles et ceux qui nous ont quittés depuis notre dernière assemblée. Appel des 36 noms des Amies et Amis décédés. A leur mémoire et à celle de toutes celles et ceux qui les ont précédés depuis la création de notre amicale, nous allons communier dans la minute traditionnelle de recueillement. Merci. Nous pouvons maintenant aborder l'ordre du jour.

Le point 1 concerne les activités de l'exercice La lecture de Tuma mashua vous permet de juger en permanence de leur opportunité, de leur qualité et des efforts nécessaires pour en venir à bout, comme ce fut le cas pour les réunions de proximité. Merci aux bénévoles qui assistent notre comité.

Le point 2 ayant trait à notre gestion financière, c'est notre secrétaire-trésorier Bernard Dutrieux qui est chargé de vous rendre compte de sa mission:

« La situation des comptes de l'exercice 2007 et le budget proposé pour 2008 ont été publiés dans notre bulletin de mars dernier après contrôle des écritures par nos vérificateurs des comptes, MM Pierre Colle et Roger Houfflin. Ce document n'a fait l'objet d'aucune remarque ou contestation. Des 395 membres inscrits au fichier, 40 (soit 10%) n'ont pas encore payé leur cotisation, ce qui complique inutilement la gestion comptable et administrative. Compte tenu des décès et défections, nous aurons peine à atteindre l'objectif budgétaire de 5.800 euros de cotisations proposé pour l'exercice 2008. Il faut cependant remarquer que si, grâce au maintien d’un bon rapport qualité/prix, le coût global de l’édition de Tuma mashua se situe en deçà du budget attribué, les dépenses de fonctionnement l’ont par contre largement dépassé, l’attention du comité ayant été attirée sur l’analyse et la répartition à en effectuer pour les futurs exercices

Notre Ami Pierre Colle monte ensuite à la tribune et rend compte du mandat des deux vérificateurs:

«Nous sommes heureux de vous annoncer que nous avons trouvé des comptes tenus de manière impeccable, pouvons attester l'exactitude des actif et passif portés en écriture, avons constaté que les comptes reflètent fidèlement la situation financière de l'association et qu'en conséquence la situation financière peut être approuvée par l'Assemblée ».

Il ajoute : Il est souhaitable aussi de mettre en exergue le dévouement des volontaires s’occupant de la gestion journalière et du comité d’administration pour leur travail devenant de plus en plus contraignant « avec le temps ». N’oublions surtout pas l’éditeur de notre « Tuma mashua » si apprécié de tous, qui par son travail nous procure la possibilité de maintenir les liens de notre expérience commune exceptionnelle. Au nom de l’Assemblée, MERCI et BRAVO. »

Le Président reprend la parole: Merci au secrétaire-trésorier et aux vérificateurs. Il apparaît que nous pouvons avoir tous nos apaisements concernant la tenue de nos écritures et la gestion du patrimoine. En conséquence, je demande à l'Assemblée d'approuver la gestion de l'exercice 2007, le budget proposé pour 2008, et de donner décharge de leur mandat au comité exécutif et aux vérificateurs des comptes. (Approbation unanime) Votre approbation sera actée au PV officiel de cette assemblée.

Le point 3 de l'ordre du jour concerne l'exécution des mandats. Nos administrateurs Claude Bartiaux, Jean-Marie Bekaert et Lucien Ruebens, en fin de mandat, ont accepté de le reconduire pour une durée de trois années Nos Amis Pierre Colle et Roger Houfflin ont accepté la reconduction de leur mandat de vérificateur des comptes pour une nouvelle durée statutaire. Je vous demande votre accord à main levée sur ces reconductions. (Unanimité) Votre approbation sera actée au PV officiel de cette assemblée. Suite en page 5

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Avant de nous recueillir à leur mémoire, voici les noms des 38 Amies et Amis qui nous ont quittés depuis notre dernière Assemblée générale…

Une assistance émue puis attentive.

Le Trésorier se justifie comme il peut… et fait ouf quand Pierre Colle, au nom des deux vérificateurs, annonce que  « Le compte est bon ! »

« Tirez vos mains de vos poches quand on vous admoneste, Mr le rédacteur, sinon vous n’aurez pas votre cadeau d’anniversaire ! »

Deux bonnes bouteilles…

« Le cadeau est beau !Merci les amis ! »

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Le point 4 concernant la situation actuelle et future de nos retraités, je profite de la présence de notre Ami Luc Dens, administrateur délégué d’Auxifonds, pour lui demander de vous en dire quelques mots:

Les mesures d'austérité engagées depuis 2001 portent leur fruit et l'équilibre financier est assuré avec encore un effet négatif léger sur le complément variable des rentes réglementaires, en raison du déclin brutal de la conjoncture financière mondiale au 3ème trimestre 2007. Il convient de rester très attentifs à la volatilité du marché boursier pour disposer en permanence des moyens d’adapter la hauteur des rentes aux limites de ressources de la caisse. Ce ne sont pas des informations très agréables, mais nous pensons que nos attributaires sont conscients de la nécessité des sacrifices à consentir à court terme pour préserver le long terme.

La modernisation de la gestion administrative se poursuit et, en application de la loi du 27/10/2006, Auxifonds, fonctionnant hier sous statut d’ASBL, est aujourd’hui érigée en Organisme de Financement des Pensions (OFP) reprenant intégralement les droits et devoirs de l'ASBL et bénéficiant d'un statut fiscal plus favorable.

Le président remercie l’orateur et demande à notre Ami Valentin Martial d’exposer le résultat des démarches entreprises part la FPR pour obtenir l’abolition de la cotisation de solidarité.

Aux dernières nouvelles, le résultat du projet de loi visant à modifier la législation concernant cet impôt injuste et discriminatoire n’est pas encore connu, en raison de l’impasse politique en cours. Il faut cependant espérer que les étapes futures de ce démantèlement annoncé se concrétiseront le plus rapidement possible et que l’on aboutira à une abolition totale au 1er janvier 2010.

Il reste indispensable de maintenir la pression sur le monde politique et seule la FPR fait preuve d’une volonté affirmée de faire valoir ses arguments et d’imposer ses vues. Le nombre et la fidélité de ses adhérents restent le critère le plus visible de son statut d’interlocuteur valable. Il est donc demandé aux adhérents retardataires de se mettre sans plus tarder en règle de cotisation.

Le Président remercie Valentin Martial pour la clarté de son exposé en souhaitant que les arguments militant pour le soutien moral et financier à l'action de la FPR soient suivis d'effet.

Le point 5 traite des objectifs de l'amicale pour l'année 2008. Nous suivrons dans la voie tracée, en essayant de maintenir intactes toutes les initiatives engagées, comptant sur la disponibilité et le dévouement du comité exécutif.

L'ordre du jour étant épuisé, nous pouvons mettre fin à cette Assemblée à 12 heures 45. Je convie tous les membres du comité présents à signer le procès-verbal officiel à transmettre au greffe du Tribunal de commerce de Bruxelles et qui sera publié dans le bulletin de liaison de juin prochain.

Le comité vous remercie de votre attention. Comme de coutume, vous êtes invités à l'apéritif offert par l'Amicale puis à passer à table pour le repas au cours duquel seront tirés au sort les deux superbes lots offerts par notre fidèle Amie Arlette Detavernier. Merci à elle. Bon appétit et bon amusement. Le rapporteur, C. Bartiaux

« Belgenland » Red Star Line 1875 Illustration du menu du soir du 20 décembre 1964 à bord du CMB Albertville

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Quand l’apéro va,

tout va !

Et à table, ça ne pas mal non plus …

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In memoriam:

DOCTEUR André BAUDRY du B.C.K.Manganese KISENGE. 17 octobre1927 / 10 janvier 2008

Je pense qu'il ne sera pas superflu de vous décrire en résumé ce que cet homme a fait, surtout pour l'Afrique. Son enfance ne fut pas très brillante, il en a gardé les capacités de s'émerveiller et de suite son but fut d'aller vers les «AUTRES» sans aucun intérêt. Dès qu'il eut fini l'université et l'institut tropical d'Anvers, il fit une formation au sanatorium de LEYSEN en Suisse, ensuite à l'institut Pasteur de Paris pour approfondir les connaissances de cette ennemie : la tuberculose, qu'il combattit sans relâche pendant 40 ans.

Avec son diplôme en pneumologie, il suivit son idée de mettre la science au bien être de l'Afrique, en commençant par le Congo ex Belge. Il fit sa demande au B.C.K.Manganèse «filiale du B.C.K.-K.D.L» qui l'engagèrent avec la promesse qu'il y créerait un CENTRE ANTITUBERCULEUX vu qu'il y avait déjà un dispensaire, maternité et bloc opératoire et il l'agrandit jusqu'à 400 lits. Et depuis le jour de son

arrivée, jusqu'en 1974 il n'a jamais lâché prise. Il fit des merveilles dans ce centre hospitalier, il fut très fier de posséder un tel centre en pleine brousse et s'y adonna corps et âme.

Il fut également administrateur de la MlNIERE DE KISENGE, président du cercle« attractif» K.M.N.O.4 et fondateur du cercle hippique « AFRIPUNDA » qu'il construisit de ses propres mains, avec l'aide d'amis belges, congolais et italiens. Il a toujours su être d'un grand soutien et de bons conseils pour chacun et chacune d'entre nous, en soignant nos maux en tout genre ... Tout le monde le voyait partir à 9 h du matin, mais jamais personne ne savait dire à quelle heure il allait rentrer, ni lui, ni son épouse, ni le personnel de I 'hôpital !!!

En 1966, un missionnaire de la mission de KASAJI (60 km du poste, chemin par piste de brousse) eut un accident souffrant de 4 fractures du crâne entre autre, il était intransportable. Pendant plus de 6 semaines chaque jour, week-end y compris, il fit la route pour lui procurer les soins nécessaires. Le prêtre a été guéri. Les missionnaires de KASAJI et de KISENGE se sont groupés pour lui rendre hommage, à juste titre, à l'évêché belge. Il fut convoqué par sa sainteté le Pape Paul VI, où il reçut la décoration du titre de chevalier de l'Ordre de SAINT-SYLVESTRE (mérite humanitaire). Parmi différentes décorations reçues, c'est la seule qui lui tenait à cœur, et sans être pratiquant, il avoua que c'était la première fois de sa vie qu'un homme l'avait « EMU ». Pour tous ceux qui l'on connus, ils comprendront ce que cela représentait avec son caractère « ENTIER ».

Je ne peux pas ne pas parler de l'exode qu'a connu notre poste en novembre 1967, où un petit groupe de mercenaires nous mit en fuite après avoir massacré des villageois et des expatriés. Au péril de sa vie il a organisé l'évacuation des expatriés dans des circonstances particulièrement scabreuses. Les agents, enfants et épouses furent acheminés dans une colonne guidée par les mercenaires. La mission fit également partie du départ. Celui-ci se fit vers 13 heures. Il nous a suivi au pas d'homme avec un gros camion de la mine, aménagé en infirmerie de fortune, avec deux infirmiers congolais et les blessés ! Notre caravane est arrivée en Angola (Kaianda plus exactement, un camp militaire portugais) vers minuit. Lui et son camion sont arrivés à 6 heures du matin dans un état impossible à décrire !!! Il fut rapatrié par l'armée portugaise en hélico avec les blessés et c'est le cœur gros qu'il a laissé hommes, femmes, enfants, ainsi que son épouse et un bébé de 6 semaines. (Enfant Simon). Il fut au pied de l'avion à notre retour 16 jours plus tard à Bruxelles.

Ensuite il a passé 8 années à la clinique Sainte-Anne à Bruxelles. Il décida de retourner en Afrique, car son cœur et son idéal étaient toujours restés là-bas. Il repartit au BURUNDI pour la coopération belge et il y resta 9 années. Mais à son retour, il s'aperçut très vite que son virus africain le rappelait ailleurs encore et toujours et repartit faire des missions 2 années dans plusieurs pays africain : KENYA, OUGANDA, TANZANIE, SOMALIE et d'autres .... comme conseiller pour l'O.M.S. en matière de lutte contre la lèpre et la tuberculose, jusqu'à la fin de sa carrière à l'âge de 69 ans.

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NDLR :  Notre Amie Monique Schrobiltgen nous a demandé s’il nous était possible d’insérer  dans nos pages l’hommage qu’elle a voulu rendre à un homme de bien,  doublé d’un homme de  caractère, selon le portrait qu’elle en donne à ceux qui n’ont pas eu la chance de le connaître. Nous  y souscrivons volontiers, car non seulement nous comprenons, mais nous partageons entièrement  cette initiative venant d’une personne qui a bien connu le docteur Baudry, de même que ceux de nos  Amis ayant œuvré « in illo tempore » au sein de la Minière de Kisenge, et qui sont membres fidèles  de notre famille associative. 

Au sein d’éditions précédentes, nous avions rendu hommage à d’autres médecins tels les docteurs  Dewaele,  Fierens,  Ruppol  et   tout  récemment  Mme Malliakas  et   il  eût  été  dommage que ce  « In memoriam »  ne   se   soit  pas  ajouté  aux   témoignages  antérieurs.  Ce  message  de  reconnaissance  s’adressant à une seule personne va aussi à tous ceux et celles qui aujourd’hui encore se dévouent  sans   compter   leur   temps,   sans   esprit   de   lucre   et   sans   publicité   tapageuse   pour   soulager   les  souffrances d’une population africaine décimée par les prédateurs de tout poil.

Ce portrait d’un Ami est d’autant plus  réaliste et   émouvant   que nous n’en avons pas rédigé une  ligne : vous le lisez sorti en direct du cœur et de la plume de notre Amie Monique et nous n’en avons effectué que la mise en page. 

Quelques semaines avant son décès le docteur Baudry avait téléphoné à notre rédaction pour obtenir  quelques renseignements sur la position de Kisenge par rapport au réseau KDL.   Il était en train,  nous avait-t-il dit, de rassembler quelques souvenirs…  A-t-il eu le temps d’en venir à bout ? 

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Rappelons ici qu'il a aimé le peuple africain !! Il avait la générosité que nous gardons dans nos cœurs, comme une partie de ce trésor. Il a été fidèle à ses idéaux, à sa passion médicale pour l'Afrique, fidèle à ses amis, à sa mission de médecin, depuis KINSEGE jusqu'à la résidence « Parc d’Italie» à Boisfort où il est décédé le 10 janvier 2008.

En conclusion, il faut rappeler qu'il a suivi sa conscience jusque dans la mort, en confiant son corps à la science. En mon nom et celui de tous ceux qui l'on connu et aimé, je dis: AKISANTI MUGANGA. KWENDA MUSURI KU MUNGU . Monique Schrobiltgen

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Hippocrate a certainement été fier de son élève ANDRE BAUDRY ?

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Les événements de notreLES DEUILS

otre amicale déplore la perte des Amis et Amies dont les noms suivent et présente ses sincères condoléances aux familles éprouvées.N

Monsieur Roger SMET, né le 23 mai 1924 et décédé le20 décembre 2007

Monsieur Julien ROELS, né le 24 novembre 1926 et décédé le 3 avril 2008

Madame Maria VAN WEERT- SPRENGERS, née le 1er janvier 1923 décédée le 19 avril 2008

Mme Marguerite GUILLAUME-SERVAIS, née le 8 décembre 1921 et décédée le 12 mars 2008.

Monsieur Agapitos KOMNINOS, membre sympathisant, né le 8 juillet 1926 et décédé le 26 avril 2008

Madame Christiane DURIAU-MARCHAND, née le 9 avril 1930 et décédée le 4 mars 2008

Madame Georgetta LARBIE-DE VILDER, née le 23 août 1918 et décédée le 22 mai 2008

Nous avons également été informés du décès de

Monsieur Léon HALSBAND , né le 24 août 1927 et décédé le 4 avril 2008

Madame Annie DENIS-HUTIN, née le 20 juillet 1923 et décédée le 26 avril 2008

Mme André SCHREURS, Veuve Warnotte, (Exforka) née le 29 mai 1928, décédée le 6 mars 2008

LES REMERCIEMENTS

En réponse à nos marques de sympathie, nous avons reçu les remerciements des familles de Mesdames et Messieurs

Marguerite Guillaume-Servais , Henri Baudry, Lépn Halsband, Agapitos Komninos

De notre  Ami  Marcel  Romain,  deux   extraits  du  Bulletin  d’amitié  des  Spiritains   de  Gentinnes,   premier trimestre 2008,  avec son commentaire personnel :

« Si ça ne roule pas bien en page 2, ça semble vouloir flotter en page 4 ! »

En page 2 : Cherche locomotive (RDC)

Le Programme alimentaire mondial (PAM), engagé sur le front de l'Est de la République Démocratique du Congo, est en butte à des difficultés de divers ordres dans l'approvisionnement des sinistrés. Le porte-parole de cette agence a relevé (conférence de presse du 21 novembre 2007) les difficultés des routes et de la voie ferrée dans le Nord-Kivu et dans le Maniema.

La locomotive qui devait amener des vivres à Kindu a été affectée à la traction d'un convoi de ciment pour l'université du lieu. Partis de Lubumbashi, par voie ferroviaire, les vivres sont immobilisés à Kabongo dans le Katanga à plus de 800 km de l'arrivée, par manque de locomotive pour tirer les wagons jusqu'au Maniema. Le chef-lieu attend un approvisionnement de 500 tonnes de vivres.

Actuellement, les quelque 10 centres thérapeutiques et de soins supplémentaires éparpillés dans la province du Maniema se sont vidés de leurs patients. Du temps où les approvisionnements en vivres intervenaient, ces centres soignaient mensuellement plus de 4.500 enfants malnutris. Les mères de famille ont choisi de vaquer à leurs occupations quotidiennes pour pouvoir nourrir toute leur famille. Les enfants atteints de malnutrition sévère sont abandonnés dans les cases.

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famille associative LES MOUVEMENTS

Nous avons enregistré la nouvelle adresse de :

Mme Marthe CELLIERE-LEJEUNE, rue du Moncia, 10 à 5150 FLORIFFOUX. tél 081 / 74 12 26

LES BONHEURSNotre  Amie  Angèle Deseure  est   ravie  de nous annoncer que, le 24 avril 2008,  deux   nouveaux   Citoyens   du   Monde, Lucien et Jérome sont venusenrichir le foyer de ses petits-enfants  

Dorothée et Christophe Simon-Dedecker

Notre amicale partage le bonheur des générations concernées et leur adresse  ses   félicitations   et   vœux   pour   cet  heureux épanouissement familial.

BIENVENUE AU CLUB !

En page 4 : Kindu : cadeau de fin d'année Le 18 décembre 2007, une cérémonie riche en couleurs s'est déroulée dans les installations de la SNCC, la remise officielle de 3 unités navigantes: le bateau MS Lokandu et 2 barges de 53 tonnes chacune réhabilités par la Caritas Développement Kindu grâce à un projet financé par le Pooled Fund.

Après les deux guerres civiles de 1996 et 1998 en RDC, la voie fluviale (bief moyen) qui reliait les chemins de fer "Kisangani-Ubundu" au Nord du Maniema et "Kindu-Kalemie/Kindu-Lubumbashi" au Sud, permettant un important flux économique en direction du Maniema ou au départ de celui-ci vers la province orientale, le Katanga, les 2 Kasaï, Kinshasa, voire même la Zambie et la Tanzanie, a cessé d'être exploitée suite à la destruction des unités navales par les différents groupes armés. Le Lokandu a été équipé de 2 moteurs marins neufs et remis en état comme à sa fabrication. Les 2 barges endommagées ont vu les tôles de la coque et les cornières avariées remplacées par de nouvelles. Par ailleurs le personnel de la SNCC a bénéficié d'une formation en gestion administrative et financière pour une meilleure exploitation des unités réhabilitées.

Caritas Développement Kindu poursuivait une double visée: accroître les capacités logistiques de la province du Maniema; désenclaver une région et améliorer l'accessibilité vers les populations riveraines vivant entre Kindu et Ubundu (330 km). La SNCC est aujourd'hui en mesure d'appro-visionner la ville de Kindu et ses environs en ciment, carburant, matériaux de construction et autres produits manufacturés ou de première nécessité à partir de Kisangani. Abbé François Abeli Muhoya, 26 décembre 2007.

Nous accueillons avec joie dans notre famille associative,

la fille de notre Ami décédé Marcel Malotaux, Madame Florelle MALOTAUX, Laarstraat, 79 à 2610 WILRIJK

les enfants de nos Amis décédés René Delain et Henri Roosemarijn,Mr et Mme Christian DELAIN-ROOSEMARIJN, Pruimelaerestraat, 13 à 3700 VREREN

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Les TORES LIEGEOIS se rejoindront le samedi 28 juin 2008 à midi 30.au restaurant La Capitainerie

en bord de Meuse sur le site du port des yachts de Liège

Entrée boulevard Frère Orban presque sous le pont Albert 1er, en surplomb de la Meuse, parking gratuit sur le quai du port.

Après l'apéritif d’accueil, Au menu

Les cannellonis de crustacés sur coulis de tomates et basilic frais

Le magret de canard au poivre de Secouan et sa garniture de petits légumes

Le nougat glacé sur coulis de framboises

Le Moka

pour le prix de 32 euros (boissons non comprises) à verser au compte 340-0087723-73 (Claude Bartiaux) avant le samedi 21 juin si possible, organisation oblige.

Détails de cette escapade ont été donnés par invitations postales aux correspondants habituels. Si vous n’en êtes pas et que vous désirez vous faire ajouter à la liste d’envoi périodique des invitations, il vous suffit d’en informer Suzanne Gillet tél 04-337 54 81 ou Claude Bartiaux tél 04-253 06 47

La prochaine réunion du Clan des Ostendais est prévue pour

le samedi 20 septembre 2008au restaurant LE BASQUE, promenade Albert 1er , tout près du casino.Nous y disposerons de la place habituelle de midi à 17 heures.

Après l’apéritif traditionnel de bienvenue, le repas comprendra: Les croquettes de crevettes à l'ostendaise,Le poisson et sa garniture (suivant arrivage),Le dessert,Le café.

Les boissons sont au libre choix des participants et payables au personnel de service.(Attention ! Les consommations proposées par le personnel avant l’apéritif faisant partie du repas sont à charge des participants),

Soyez de cette 32ème rencontre en virant la somme de 32 euros par personne au compte 340-0087723-73 (Claude Bartiaux) avant le 13 septembre si possible et confirmez votre participation à Jean-Marie Bekaert, qui assure l'organisation sur place.

Jean-Marie Bekaert 059 / 80 23 35 Claude Bartiaux 04 / 253 06 47

Les organisateurs des rencontres des « Gueules noires » sont déjà en mesure de vous annoncer qu’ils vous attendront

à la Ferme du Mont-à- Goût, à Gouy-lez-Piéton dans le courant du mois d’octobre prochain.

dans les conditions dont le détail apparaitra dans les invitations individuelles et dans notre édition de septembre prochain. Maîtrisez votre impatience !

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Les Partis et -13 -

RETROACTES : Notre édition de mars résumait un article du Soir consacré aux résultats du subtil exercice budgétaire du gouvernement intérimaire Verhofstadt. et en particulier au sort des pensionnés pour

lesquels est prévue « une revalorisation de 2% en faveur de plus d'un million de pensionnés, pour tenir compte de la hausse du coût de la vie. Le gouvernement a décidé de faire un geste en faveur des petites pensions. Conformément à un projet de la législature précédente, la cotisation de solidarité va diminuer progressivement, en commençant par les pensions les moins élevées ».

NOTRE COMMENTARE. D’ALORS: (…) Pour ce qui est du saupoudrage des « mesurettes », peut-être sommes nous anormalement bêtes et méchants, mais du fait que la cotisation de solidarité à charge des seuls pensionnés ne diminuera que (très?) progressivement (selon quel barème et quel calendrier ?), le revenu annuel que l'Etat en tirera ne restera-t-il pas longtemps supérieur à la couverture des 100 millions inscrits au budget des mesures claironnées? Nous sommes peut-être méchants, mais pas forcément idiots ...

EVOLUTION : Les informations venues de la FPR ont donné tout leur sens à notre scepticisme. (…) La proposition MR a été déposée, demandant une abrogation progressive, avec disparition complète de la cotisation de solidarité à partir du 1er janvier 2010. Le PS a également déposé une proposition de loi précisant que toutes les pensions légales devaient être augmentées de 2 % au 1er janvier 2008, hors index, mais que le montant précédemment payé à titre de cotisation de solidarité devait être déduit de cette augmentation. Donc, ceux qui se voient prélever actuellement une cotisation de 2% n'auraient aucune augmentation mais ne se verraient plus retirer de cotisation de solidarité à partir du 1er janvier 2008. C'est une autre manière d'organiser le nivellement en se donnant l'air de supprimer la cotisation de solidarité. A remarquer toutefois que ce Parti avait adopté antérieurement une position différente en marquant accord pour l'abrogation de la cotisation de solidarité à condition qu'elle soit remplacée par une cotisation sociale généralisée.

A la séance du 12 décembre 2007 de la Commission des Affaires Sociales de la Chambre la FPR a été invitée à présenter ses analyses. Tous les partis politiques, à l'exception du MR, ont fait dans une certaine mesure obstruction réclamant un examen préalable de l'ensemble du problème des pensions et des précisions sur l'impact budgétaire. A l'issue de cette réunion, plus aucun membre de la Commission n'était intervenu pour s'opposer à l'abrogation. Cela n'a pas empêché le Président de la Commission, un PS, de ne pas prévoir une réunion ultérieure, bloquant ainsi le processus législatif. (…) Inquiet de l'évolution des événements, Mr Noël a adressé un dernier message à Monsieur REYNDERS, Vice Premier Ministre pour lui demander une déclaration aussi positive et précise que possible. Sa réponse du 16 janvier 2008 à Monsieur Noël est particulièrement significative d’une certaine manière politique de « parler pour ne rien dire » :

Je tiens à vous redire, une fois encore, ma réelle volonté d'aboutir à une suppression progressive de la cotisation de solidarité. Dans le cadre de l'élaboration du budget 2008, je serai attentif vous le savez, à toute marge permettant une avancée significative dans ce domaine. Didier REYNDERS

Nous faisons nôtre le commentaire de Monsieur Jean TRUSSART, Président de l’association OTRACO-Afrique dans son bulletin de liaison de mars dernier : « Il est bien évident que nous vous tiendrons au courant de toute l'évolution de la situation mais nous n'en attendons malheureusement pas de sitôt ! »

DERNIER ELEMENT CONNU : LA MONTAGNE ACCOUCHE D’UNE GOUTTELETTE…

Le Soir du Samedi 24 mai 2008. PENSIONNES. Des le 1 er juillet, une hausse de 2% des petites pensions .Le Conseil des Ministres de vendredi a pris plusieurs décisions, annoncées de longue date, en faveur des pensionnés. Ces mesures touchent un très grand nombre de personnes.Pension minimale. Dès juillet 2008 les pensions minimales seront augmentées de 2%. Cette pension est accordée aux travailleurs salariés comme aux indépendants si elle est plus favorable que le régime normal, et si le salarié ou l’indépendant peut justifier d’au moins deux tiers d’une carrière complète. Cette hausse s’applique tant aux pensionnés isolés qu’aux personnes en ménage. La mesure concerne au total 550.000 personnes.Grapa. (garantie de revenus aux personnes âgées). Son montant passera dès le 1er juillet de 563 à 574 euros.Cotisation de solidarité. Cette cotisation sera supprimée, dès le premier juillet, pour les pensions les plus basses (jusqu’à 2.012 euros mensuels).

DEBAT POLITIQUE du 25 mai sur la RTBF : Nous avons cru rêver en entendant les réponses  de Madame Arena aux précisions demandées par le présentateur. Elle nous parle de la cotisation de solidarité  comme d’un sale machin qu’elle réprouve et qu’elle est heureuse de voir enfin passer à la trappe, alors que son  parti a participé à son instauration et se montre toujours opposé à sa suppression intégrale! 75% des pensions de  moins de 2.012 € bruts ne paient pas de cotisation de solidarité. La suppression ne s’appliquera qu’aux 25% de  pensions incluses entre 1250 et  2012 €. Cadeau dérisoire en regard des cotisations maintenues « sine die » pour financer l’augmen-tation « envisagée» des petites pensions. Les tours de magie existent ailleurs qu’au cirque !  TM.

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Un peu de tout… Lignes aériennes congolaises: la liquidation se précise! L'avenir des Lignes aériennes congolaises (LAC) s'assombrit de plus belle depuis l'annonce, en début de cette année, de la conclusion d'un partenariat entre Hewa Bora Airways et la compagnie belge Brussels Airlines qui porte sur la création d'une nouvelle compagnie aérienne dénommée Air DC, et que pointe à l'horizon la résurrection de Hewa Bora Airways. Des sources aéronautiques indiquent que la société Air DC encore en gestation a déjà engagé des pourparlers avec l'Autorité de l'Aviation Civile aux fins de se faire délivrer le PTA (Permis du Transport Aérien), sauf-conduit indispensable à ses activités d'exploitation car, à partir du mois d'avril 2008, toutes les licences d'exploitation seraient réputées caduques.

Selon des informations données sur le Net par des anciens de la Sahena, Air DC ne possèderait pas au stade actue! d’aéronefs en propre. Ceux qu'elle amène en RDC feraient partie du lot d'avions d'un autre âge proposés à une société suédoise qui les avaient rejetés sans état d'âme. Curieusement, ces appareils destinés en principe à la mitraille sont négociés en territoire congolais sous la formule du « leasing » (location-vente). Ce qu'il faut craindre c'est la continuité du « fula-fula » aérien dans l'espace aérien congolais, alors que les larmes des crashes des Antonov ne sont pas encore sèches.

Au moment où la route du «cimetière » vient de s'ouvrir largement aux Lignes Aériennes Congolaises, Hewa Bora Airways a choisi d'opérer sans crier gare une nouvelle mue pour prendre la peau de Air DC. C'est le même scénario chaque fois que cette compagnie aérienne veut se débarrasser de son passif financier. Elle est ainsi partie de Shabair pour se transformer successivement en New Shabair, Zaïre Express, Express City, Alliance Airlines, Congo Airlines, Hewa Bora Airways et bientôt en Air DC, en attendant de s'inventer un autre logo et un autre actionnariat pour échapper à ses créanciers, dont l'Etat congolais (fisc, douanes), la Régie des Voies Aériennes, les Lignes Aériennes Congolaises et plusieurs administrations et régies d'aéroports internationaux.

NDLR : Quand cet article prémonitoire a été rédigé, l’un des avions loués au rabais par Hewa Bora, en l’occurrence un DC9, ne s’était pas encore écrasé à Goma, ni le B747 cargo Kallita Air à Zaventem !

SWARADO du 29 avril au 5 mai 2008 Visite mouvementée au Congo : Le ministre belge des Affaires étrangères a dénoncé la corruption et les privilèges que s’octroient les élus congolais, au détriment de la population qui vit dans la misère. Le président Kabila n’a pas apprécié…

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le récent voyage des autorités belges en République Démocratique du Congo (RDC) a été mouvementé. Karel De Gucht, le ministre des Affaires étrangères, Charles Michel, en charge de la Coopération et Pieter de Crem, ministre de la Défense, ont rencontré le président Kabila dans un climat assez tendu. Un début de crise s'est fait sentir. A son arrivée au Congo, la délégation belge a été frappée par le contraste entre l'immense pauvreté de la population et la richesse des élus. Les parlementaires se sont octroyé une indemnité mensuelle de 6.000 dollars et possèdent chacun une jeep tout-terrain qui les aide à traverser une ville effondrée. Tandis que tous les hommes d'affaires assurent que, plus que jamais, les divers ministres fonctionnent à coups d'«enveloppes», sans aucun contrôle. Au cours d'une réception à l’Ambas-sade de Belgique, Karel De Gucht a dénoncé cette situation de manière très directe. Le ministre a parlé « de privilèges fabuleux de certains », citant « la farouche résistance au changement opposée par tous ceux qui n'hésitent pas à sacrifier le bien-être de la population à leur enrichissement personnel ».

Ces propos n'ont pas du tout plu aux autorités congolaises. « Le rapport maître-esclave, c'est fini », a rétorqué le président Kabila. Des propos non partagés Le Congo est une ancienne colonie belge. Cela explique la relation privilégiée avec cet immense pays d'Afrique centrale, depuis son indépendance en 1960. Mais des puissances bien plus riches courtisent aujourd’hui la RDC et surtout ses vastes richesses naturelles (or, cuivre, diamant...). Comme les Emirats arabes unis ou la Chine, qui n'ont pas les mêmes préoccupations que la Belgique en matière de droits de l'homme.

Même s'ils ont des arguments lorsqu'ils dénoncent la mauvaise gouvernance persistante, les Belges ont été obligés de constater que leurs interlocuteurs avaient changé: amis certes, partenaires encore, les Congolais sont moins enclins à supporter la diplomatie de l'injonction, alors que de nouvelles perspectives se dessinent avec d'autres interlocuteurs plus riches et moins scrupuleux. L'intervention de Karel De Gucht n'a pas été approuvée par tous, au moins sur la forme jugée peu diplomatique: Certains ont regretté qu’il n'ait pas mentionné les progrès réalisés au Congo ces dernières années. Comme les élections organisées en 2006, les premières depuis l’indépendance. ANNE-CECILE HUWART (avec Colette Braeckman)

NDLR Voilà,    à l’usage des ados qui n’aiment pas « en lire des  tonnes », une belle synthèse des articles qui ont paru précédemment dans Le Soir sous la plume de Colette Braeckman. Pas si sotte ou  méchante que certains le disent,   la Colette ! Et maintenant nos gouvernants belges s’aplatissent pour  recoller les morceaux… Triste spectacle en vérité…

Radio-Trottoir Bulletin de liaison du Cerclede la Coopération Technique Militaire N° 62 mars 2008

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Le Soir du vendredi 30 mai 2008

Pensions / Un couac fiscal : une indexation qui rapporte moins !Mai, le mois du pécule de vacances pour beaucoup, a réservé une très mauvaise surprise à des cen-taines de milliers de pensionnés. Surtout à ceux dont la pension est inférieure à mille euros. Le verse-ment du pécule de vacances a eu pour conséquence de leur faire perdre tout l'acquis des récentes augmentations. C'est ce qu'ont dénoncé les députés Georges Gilkinet (Ecolo) et Goudry (CD&V), ce jeudi, à la Chambre.

«Le problème concerne surtout les pensionnés qui se situent juste en dessous du seuil imposable », explique Georges Gilkinet. Et de citer l'exemple d'un pensionné qui en mai 2007 recevait 902 euros et 536 euros de pécule de vacances. En mai 2008, la double indexation des petites pensions lui a permis de recevoir 957 euros et un pécule de 557 euros. Problème: « On n'a pas indexé les barèmes fiscaux en même temps que les pensions.» Le pensionné passe alors dans une tranche d'imposition supérieure et doit payer un précompte professionnel de 216 euros. «L'augmentation des petites pensions aboutit donc in fine à ce que les personnes reçoivent moins », conclut le député Ecolo. Remboursement Le ministre des finances, Didier Reynders (MR) reconnaît l'existence d'un problème. « J'ai pris contact avec l'Office national des pensions. On va corriger la situation, explique-t-il. On va supprimer cette augmentation du précompte professionnel pour ceux qui le payaient déjà et rembourser ceux qui, auparavant, ne le payaient pas». Selon Georges Gilkinet, près d'un million de pensionnés ont une allocation inférieure à 1.000 euros et ne paient donc pas de précompte. « Pour eux, le moindre euro compte ».

MARTINE VANDEMEULEBROUCKE

NDLR Voilà encore une manière astucieuse de reprendre de la main gauche la « gouttelette » que de la main droite nos élus   accordent avec grand éclat aux petites pensions…Notre esprit mal tourné a  noté que les députés dénonciateurs ne sont pas des MR.  Simple effet du hasard ou croc en jambe ?

L’OSSOM et notre amicale…

Les représentants des associations d’Anciens d’Afrique sont invités chaque année à une réunion de contact et d’information au siège bruxellois de l’Office. Répondant à cette invitation, nos Amis Bartiaux, Martial et Dens, administrateur délégué d’Auxifonds, se sont rendus le 22 mai dernier à l’avenue Louise, notre Président Joseph De Bie s’étant fait excuser pour raison de santé. Comme de coutume, notre amicale y a reçu le meilleur accueil.

Ces rencontres sont informatives, l’OSSOM n’ayant d’autre mandat que d’exécuter scrupuleusement ses prin-cipes généraux de fonctionnement et d’obéir aux décisions émanant de l’Autorité de tutelle. Nous ne sommes pas non plus porteurs d’un mandat officiel nous habilitant à présenter un cahier de revendications. Les choses sont claires : « Cordonnier, pas plus haut que la chaussure… » Cette limite du débat ne peut constituer prétexte à le bouder, certains pouvant y voir une sorte de « parler pour ne rien dire », et pour ne rien obtenir… Là n’est pas le but. Un homme bien informé en valant deux, notre amicale participe à tout dialogue auquel elle est invitée, et en particulier concernant la situation sociale de ses membres.

Quel citoyen ne reproche aujourd’hui aux administrations publiques leur côté abstrait, mécanisé, lointain, imper-sonnel ? Nos membres sont des personnes, soit plus que des numéros de code d’accès à un fichier Les échanges de points de vue entre partenaires assis autour d’une même table permettent de mieux se connaître, d’établir des liens et de donner un visage et une voix à l’administration qui assure -avec les seuls moyens dont l’Etat la dote- l’exécution permanente de nos besoins les plus importants : les rentes et les soins de santé.

Ce dialogue à bâtons rompus permet à Monsieur De Hondt, administrateur général de l’Office, et aux responsables des services compétents de « sentir la température » et il n’est pas exclu que l’écho s’en répercute auprès du Conseil de Tutelle, en particulier au sujet de la protestation unanime des attributaires à l’égard de l’Etat qui pour diminuer sa charge invoque et applique des règles de fonctionnement applicables aux caisses capitalisées alors que lui-même en a honteusement pillé le patrimoine. (confer Rapport de la Cour des Comptes)

Le temps et la place nous manquent pour développer le sujet mais nous y reviendrons en septembre. A bientôt !

DERNIERE MINUTE !

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Une certaine classe,

une rusticité de bon aloi…

Est-ce trop bien pour nous ?

Qui oserait se plaindre ?

A BOUGE, le 22 mai, tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil…

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- 17 -QUAND L’ENFANT PARAIT…

l est arrivé alors qu’on avait fini par ne plus l’attendre ! Dix ans après la parution du deuxième tome, voilà enfin la sortie du troisième tome (portant sur la période 1945-1960) de la trilogie I

« Le Rail au Congo belge »Vu l’ampleur de la tâche et les difficultés rencontrées par l’éditeur Charles Blanchart, membre sympathisant de notre amicale, les pessimistes (et les autres) étaient fondés de craindre le pire : la non parution ou un volume croupion. Il n’en est rien et, après une première lecture rapide, nous devons accorder aux auteurs l’hommage d’avoir terminé leur tâche en beauté, ce qui mérite d’être souligné et de mériter les félicitations chaleureuses des anciens cheminots que nous sommes. C’est donc « avec juste raison qu’un retard s’oublie mais jamais un livre bâclé, surtout quand il s’agit d’un livre de référence traitant d’un important aspect de la colonisation belge », point de vue que de toute évidence nous ne pouvons que partager, et diffusion que nous ne pouvons qu’encourager.

Le livre, de qualité égale aux deux tomes précédents, compte 432 pages et 1730 illustrations, cartes et schémas pour le prix de 59 euros+ port Pour les commandes, prendre contact avec

Charles Blanchart , Avenue Ernest Masoin, 15 à B-090 Bruxelles,Téléphone 02 / 478 37 06 Fax 02 /478 64 29 Mail : [email protected]

Service financier en Belgique : 310-0202498-48 Service financier depuis l’étranger : Iban BE11 3100 2024 9848 Bic BBRU BEBB

Ceci n’est pas un encart publicitaire, mais l’opinion sincère de Tuma mashua !

POURQUOI S’ ENVOYER EN L’ AIR QUAND ON EST RAMPANT ?

En pages qui suivent, vous serez peut-être étonnés de lire une histoire d’air (ou d’ailes), hors évo-cation de trains se traînant au ras du rail. Mais démarrer un récit, c’est comme détricoter un pull-over: on tire un bout de laine long comme une queue de souris, et il en vient plusieurs pelotes… Ainsi, ayant en septembre dernier consacré un article aux cadets de Saumur menés à l’abattoir par un colonel jusqu’au-boutiste, j’avais évoqué le raid des Stukas sur Gosselies le 10 mai 40, et les avions aux croix noires « arrosant » la portion dégagée de la chaussée Mons-Valenciennes où se croisaient dans une énorme confusion les convois militaires français et l’exode des civils belges.

Ma plume croyait en rester là…Mais notre Ami Aloïs Bolinski, réagissant à la lecture de cet article, m’avait donné matière au texte publié en décembre sur le sort de son père, tué à Boussu par une bombe allemande le jour de l’invasion. Ma plume croyait en rester là…Mais ressurgissaient mes jeunes années vécues près du « champ d’aviation de Gosselies ». Du détricotage sont encore venues deux pages. Ma plume croyait en rester là… Mais de mes recherches sur Internet, sortaient les noms de trois inconnus. Et j’ai tiré sur la laine pour en savoir plus sur trois vies, trois talents, trois audaces et une aventure. Ne pouvais-je consacrer une page à chacun de ces héros ? J’ai pris le risque… en estimant que le rappel de cette saga aéronautique pouvait nous inciter à rester fiers et heureux d’être belges à l’heure où nous en avons tant besoin.

Car qui ne doute aujourd’hui du désir réel de nos gouvernants d’œuvrer loyalement à la poursuite et l’épanouissement d’un destin national durable, alors que l’horizon se charge de nuages porteurs d’un certain séparatisme primaire ou désabusé ? Une sorte de séparatisme jugé inévitable par défaut de conciliation. Pourtant les sondages indiquent que les Belges ont majoritairement envie de le rester, au prix d’une une négociation ardue, mais engagée et poursuivie avec une volonté commune d’aboutissement.

Certains cocoricos laisseraient croire que Gosselies-Aviation est un pur produit wallon. Or, il est né d’une synergie providentielle entre des promoteurs géniaux, compétents et entreprenants venus des trois régions du Pays ! Les ailes des avions de ces « fous volants sur leurs drôles de machines » tournoyant au dessus de l’Yser en 14/18 arboraient-elles d’un côté un lion noir, de l’autre un coq rouge et au centre un iris bleu ? Ou portaient-elles haut dans notre ciel l’honneur et le courage de notre nation symbolisés par les cocardes aux couleurs belges ? Les pages qui suivent vous permettront, je l’espère, de découvrir une belle et vraie histoire belge,

Une de celles qui ne suscitent pas la moquerie, mais le respect…

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Histoire d’ L… ( ailes)

Si Histoire d’O a acquis une célébrité sulfureuse dans le genre littéraire, cette Histoire d’L n’a rien d’érotique ! Dans notre édition de mars dernier, avait été évoquée l’attaque allemande du 10 mai 1940 sur une Belgique se croyant bien retranchée derrière son canal Albert « infran-chissable » et ses forts « imprenables », et un sommeil matinal interrompu par le vacarme de l’éclatement des bombes lancées par des Stukas sur le champ d’avia-tion de Gosselies bordé par l’usine « Avions Fairey ».

Pas question alors d’appeler « Brussels South Char-leroi Airport » cette prairie clôturée de fils de fer non barbelés, où j’allais à douze ans rêver devant les évolutions des biplans d’entraînement, au lieu de me consacrer à mes travaux scolaires !

C’est sur ce pré que l’aviateur Fernand Jacquet, héros de la guerre 14/18 avait d’abord créé en 1921 une école de pilotage, puis en 1931 avait constitué une société de construction aéronautique en asso-ciation avec le Belge Ernest-Oscar Tips et l’indus-triel anglais Richard Fairey, co-fondateurs en 1916 de la firme anglaise Fairey Aviation Company.

Fairey Gosselies, à la fois concurrente et parte-naire de la SABCA créée à Haren en 1920 par l’autre vétéran de la Grande Guerre Georges Nelis, bénéficia de commandes des Forces aériennes belge et néerlandaise (en participation avec le constructeur Fokker). Notons au passage que l’armée belge avait renoncé en 1938 à s’équiper des remarquables avions Spitfire à construire sous licence à Gosselies, leur préférant des Hurricane moins performants, et dont le premier exemplaire était prêt à la livraison le jour où l’usine Fairey fut bombardée le matin du 10 mai 1940, en même temps que les installations aéronautiques de Deurne (Stampe et Renard) et d’Evere (Sabca).

De la fenêtre de ma chambre j’avais donc « admiré » une de ces escadrilles de Stukas survolant à basse altitude la chaussée de Bruxelles en direction de Charleroi, raid accompli. Peu après, la Luftwaffe occupait les aérodromes belges et les ateliers de Deurne, Evere et Gosselies, pour y effectuer jusqu’en 1944 la réparation et la maintenance de nombreux avions. La silhouette des Junkers, Heinkel, Messerschmitt… qui, après intervention technique, faisaient quelques tours d’essai au dessus des toits de la proche agglomération, m’était familière.

C’est ainsi qu’un soir d’été 1943 j’avais assisté au piqué vertigineux d’un Spitfire britannique qui, se détachant d’un groupe de trois appareils volant haut dans le ciel, vint se placer derrière un chasseur Messerschmitt qui venait de décoller, et il lui décocha une salve d’obus de 20 mm. L’effet fut foudroyant, tant par sa brièveté que par son vacarme, et l’avion allemand désemparé alla s’écraser sur le territoire de la commune de Ransart, non loin de la piste qu’il venait de quitter, et sans que son pilote ait pu faire un geste pour s’éjecter.

Les mois suivants, j’avais vu dans le ciel jumétois de moins en moins d’avions allemands et de plus en plus d’avions alliés, certains bombardiers durement atteints se traînant lourdement à basse altitude pour regagner leur base anglaise, et les gracieuses évolutions des bimoteurs Mosquito et Lightning harcelant les convois allemands en retraite - mais non en déroute - sur la partie dégagée et rectiligne de la route nationale Gosselies-Bruxelles

L’usine Avions Fairey dans les années 30.

Les Stukas et leur cible

Le Lockheed P38 Lightning

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uis vint ce soir mémorable du 1er septembre 1944 où du bord des trottoirs, une population en liesse acclamait une avant-garde américaine qui, venue de Mons via Courcelles et Gosselies, descendait la chaussée de Bruxelles et bifurquait vers le sud du champ d’aviation en direction de Gilly et

Fleurus… mettant fin à plus de quatre ans d’occupation allemande. Deux jours plus tard, mu par une insatiable curiosité, j’allai rôder du côté de l’aérodrome abandonné et ouvert à n’importe quel badaud. Quelle aubaine ! N’y trouverais-je pas quelque souvenir de guerre ? Tiens, je ne suis pas seul… un autre quidam rôde dans les installations désertes…

P

Soudain, nous nous figeons, les yeux tournés vers le ciel où un Ligthning effectue plusieurs passages à basse altitude avant de s’aligner sur la piste et de s’y poser pour s’arrêter juste sous nos yeux face au hangar (ici photographié dix ans plus tôt avec, devant la porte, un biplan Fairey Firefly de l’aviation belge).

La verrière du Lightning s’ouvre et le pilote saute à terre, vêtu de kaki comme l’infanterie, la gaine de cuir de son Colt.45 pendant sur la poitrine. Il nous désigne le capot d’un des

moteurs d’où suintent quelques gouttes d’essence, ce qui ne semble pas l’inquiéter, et d’un signe nous demande de ne pas fumer. Puis abandonnant son taxi à notre seule vigilance, il se dirige tranquillement vers la porte du hangar et va voir en quel état les Allemands ont laissé les lieux. Cette confiance souriante nous changeait de la raideur teutonne! Mais un nouveau bruit de moteur attire notre oreille : un P51 Mustang touche le sol et vient s’immobiliser juste à côté du Lightning. Le pilote en descend et va rejoindre son compagnon sans se formaliser, lui non plus, de notre présence auprès des avions que nous pouvons toucher de la main.

J’enregistre avec délice tous les détails de ces magnifiques machines volantes. Bientôt les deux pilotes sortent du hangar en discutant et remontent dans leurs cockpits après nous avoir fait signe de nous écarter. Les quatre pales noires de l’hélice du Mustang sont assez impressionnantes pour que nous obéissions sans rechigner. Leurs écouteurs remis aux oreilles, les Buck Danny lancent les moteurs (« ça déchire ! », dirait ma petite-fille Laura), font décrire un demi-tour à leurs appareils pour reprendre la piste et décollent. Brève rencontre ! Mais inoubliable…

Moins d’une semaine plus tard, me promenant à nouveau dans le secteur, je pus observer le travail effectué sur la piste par une unité du génie américain qui arasait, damait et déplaçait des terres à l’aide d’une noria de GMC à benne basculante et d’un gros engin chenillé au capot arborant la marque Caterpillar. Puis une équipe posait sur le sol un plancher de plaques de tôle perforée se verrouillant astucieusement les unes aux autres… Les Gosseliens pouvaient-ils alors imaginer qu’à proximité de leur modeste « champ d’aviation » serait édifiée l’usine Caterpillar qui fait la fierté de Charleroi ( et de la Belgique) et qui distribue tous azimuts des engins dont le prestige est universel ?

Au cours de leur avance, les Alliés réoccupèrent les aérodromes pour permettre à leurs avions de disposer d’un apport précieux d’autonomie. L’éternel recommencement de l’Histoire voulut que, le 16 décembre 1944 au matin, au premier jour de la Bataille des Ardennes, la Luftwaffe engage ses récents chasseurs à réaction Messerschmitt 262 dans un raid éclair sur ces pistes d’envol. Il faisait encore nuit et, comme le 10

mai 1940, j’entendis une série d’explosions suivie du bruit bizarre des moteurs des M-262 qui se retiraient en profitant de l’obscurité, par le même chemin que les Stukas de 1940, mais à une vitesse bien supérieure. L’ère de l’aviation à réaction débutait et Gosselies ignorait la part qu’en prendrait son industrie aéronautique

Le North American P 51 Mustang

Le Messerschmitt M-262

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Qui est Fernand Jacquet ?

Le Commandant-aviateur Fernand JACQUET, pilote du Roi Albert

Fernand Jacquet naquit à Petit-Chapelle le 2 novembre 1888. Après de études à l’Athénée de Chimay, il entre à l’Ecole Royale Militaire en 1907. Sous-lieutenant en 1910, il entre en 1912 à l’Ecole d’Aviation civile de Job-in Goor et est breveté en 1913. C’est ensuite l’Ecole d’Aviation de Brasschaat. Nommé lieutenant, il est attaché à la 4ème escadrille d’observation de Boninne. Cette escadrille compte quatre appareils biplaces Farman ne dépassant guère l’altitude de 2.500 m et pouvant voler environ 100 km à la vitesse de 100 km/h.

En 1914, dès la déclaration de la guerre, Fernand Jacquet et ses compagnons d’escadrille se trouvent le 10 septembre à l’aérodrome d’Ostende. Pendant le siège d’Anvers et au cours de la bataille de l’Yser les sorties des avions de reconnaissance ne se comptent plus. A l’âge de 26 ans, le 27 novembre, le Roi Albert le décore de la croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold. Fernand Jacquet, surnommé « Banjo » équipe son appareil d’un fusil-mitrailleur et remporte sa première victoire le 17 avril 1915 en abattant un Aviatik. Le 15 novembre 1915, il est nommé capitaine et le 27 juin 1916 il est cité à l’ordre du jour de l’armée.

Le 18 mai 1917, le capitaine Jacquet est désigné pour conduire le Roi Albert au dessus des positions de l’Yser. C’est le baptême de l’air du Souverain. L’appareil est un biplace Farman F-40 de 130 chevaux. L’escorte de protection est constituée par de petits appareils de chasse Nieuport. Dans la revue française Icare, Willy Coppens d’Houthulst relate l’anecdote suivante : Madame Jacquet ayant malgré les règlements suivi son mari au front, vivait cachée dans une ferme, non loin de l’escadrille. Or un jour que Fernand Jacquet était en conversation avec elle dans la cour de la ferme, le Roi venant à passer et sa haute taille dominant la haie, voit notre héros et s’arrête. Surpris, Jacquet dit « Sire, votre Majesté me prend en défaut, je suis ici avec ma femme ». A quoi le Souverain répond simplement « Moi aussi, je suis ici avec ma femme ». Cela se passait quelques semaines après le baptême de l’air du Roi.

En décembre 1917, Fernand Jacquet, nommé commandant, prend le commandement d’une des trois escadrilles de 12 avions que possède à l’époque l’armée belge. En novembre 1918, à l’armistice, « Banjo » est assez désemparé, mais en 1921, il fonde à Gosselies la SEGA, une école d’aviation civile qui, en 1931, deviendra le siège de l’usine d’aviation FAIREY.

Lors de la seconde guerre mondiale, nous retrouvons le Commandant Jacquet à Leval-Chaudeville, où il vit paisiblement. Il organise un service de renseignement ainsi qu’une chaîne d’évasion d’aviateurs alliés. En 1942, il est arrêté par la Gestapo et subira plusieurs mois de captivité à la citadelle de Huy. Miné par la maladie, il s’éteint le 11 octobre 1947 à Leval-Chaudeville, où il est inhumé très simplement le 14 octobre 1947. Un monument y rappelle la mémoire de cet as de l’aviation belge qui fut le pilote du Roi Albert. (www vieilles tiges)

La SONACA, issue de la recapitalisation par l’Etat de la S.A. Avions Fairey, est aujourd’hui la maison mère de sociétés situées au Brésil, au Canada et aux Etats-Unis. Elle emploie plus de 2.000 personnes dans le monde. Ses principales activités sont le développement, la fabrica-tion, l’assemblage et le test de structures aérospatiales et des systèmes associés.

Grâce à sa participation aux programmes civils EMBRAER, DASSAULT AVIATION, BOMBARDIER, IAI GULFSTREAM, GROB et dans des programmes militaires et spa-tiaux, la SONACA est reconnue mondia-lement pour son savoir-faire dans l’exploi-tation et le développement des technologies nouvelles. (www Sonaca Group)

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- 21 -Qui est Ernest-Oscar Tips ?

é à Tielrode (Flandre occidentale) le 2 octobre 1893 dans une famille dont les activités sont vouées à la mécanique, notamment la fabrication de bicyclettes, Ernest-Oscar Tips est le cadet de 13 enfants: son frère aîné Maurice a 20 ans de plus que lui. N'ayant que 14 ans au décès de son père, il

rejoint son aîné à Bruxelles pour poursuivre ses études. Avec lui, il construit en 1908 un avion aux caractéristiques audacieuses et produit des moteurs rotatifs et sans soupapes, révolutionnaires à l'époque. Engagé volontaire en 1914, il passe en Grande-Bretagne par la Hollande, et vu sa compétence en moteurs, est engagé dans la division Aviation de la Army Motor Lorries Company et complète sa formation chez Short Brothers, pionniers de l’aviation.

N

C’est là qu’il rencontre Richard Fairey, un self made man britannique passionné par l’aéronautique. Ensemble, en juillet 1915, ils créent à Hayes dans le Middlesex la Fairey Aviation Company Ltd. d’où sort le 1er février 1917 le premier d’une lignée d’avions militaires parmi les plus réussis. Désireux d’être plus qu’un technicien « rampant », Tips obtient en mai 1918 sa licence de pilote et, la guerre finie, décide de rester en Angleterre chez Fairey Ltd. Séduit par les performances des nouveaux appareils Fairey Fox (1924) et Firefly (1925), le gouvernement belge en prend commande pour autant qu’ils soient construits en Belgique. Face au refus de la SABCA d’entrer dans ce programme, Richard Fairey s’engage à installer une unité de montage en Belgique. Ceci est le tournant décisif de cette affaire. Tips est chargé de prendre les contacts nécessaires et c’est à partir de là qu’il devient un véritable pionnier de l’industrie aéronautique belge sans intervention de l’Etat, avec des capitaux privés uniquement.

Il rentre alors en Belgique pour créer le 27 août 1931 Avions Fairey S.A. au capital de 100.000 francs, qui s’établit à Gosselies dans les installations de la SEGA (Société Générale d’Aviation, avec école et

atelier) fondée par un as de la guerre, Fernand Jacquet, qui est propriétaire de l’aérodrome adjacent. Les actionnaires principaux sont : la maison mère Fairey, Richard Fairey lui-même, E-O Tips et la SEGA. La nouvelle société sera dirigée par E-O Tips, et Fernand Jacquet en sera le directeur commercial. Entre 1932 et 1935, sortiront de Gosselies 80 Fairey Firefly et 199 Fairey Fox. En août 1935, l’équipage belge Caryn-Steens aux com-mandes d’un Fox atteindra en 15 minutes l’altitude record de 9.300 mètres. Parallèlement, E-O Tips développe une série de petits avions de tourisme de type Tipsy qui rencontrent un vif succès.

Le 10 mai 1940, l'usine de Gosselies ayant été gravement endom-magée par la Luftwaffe, Tips récupère des plans et une partie de

l'outillage et se réfugie en Grande-Bretagne. Dès son arrivée, le Ministry of Aircraft Production le nomme Ingénieur en chef du Burtonwood Repair Depot. Puis en 1943, Tips réintègre Fairey Aviation où il est nommé Chief Expérimental Engineer and Chief Research Engineer du nouveau département hélicoptères. Il fait breveter de nombreuses inventions dont, notamment, le distributeur de rubans brouilleurs de radars destiné aux bombardiers alliés.

De retour en Belgique après la libération, E-O Tips s'attelle à la reconstruction de l'usine de Gosselies pour honorer les contrats d'entretien des avions de la Force Aérienne, l'assemblage des Meteor et des Hunter et, en collaboration avec la SABCA, l'assemblage des F-104G et des F-16. Dans le contexte de guerre froide, de nouveaux investissements seront nécessaires, dont la mise en place de deux nouvelles chaînes d’assem-blage, tandis qu’Aérospatiale lui confie une part du programme de l’hélicoptère Alouette II. En parallèle à ces contrats militaires, E-O Tips reprend le développement d'avions légers, chers à son coeur. Le Tipsy Belfair sera détenteur du record mondial de distance pour avions de moins de 500 kg. et en 1957, le Tipsy Nipper, petit monoplan équipé d’un moteur VW de 25 HP, sera vendu dans de nombreux pays « prêt à voler » au prix de 115.000 francs, ou en « kit » à 50.000 francs. La même année 1957, la S.A. Fairey reçoit un contrat pour la révision des chasseurs-bombardiers F84-F. Au total, 435 IRN (inspections et réparations si nécessaire) seront effectuées entre 1957 et 1963.

Emest-Oscar Tips prend sa retraite en mars 1960 après 52 ans consacrés à l'industrie aéronautique. Décédé le 10 mars 1978 à son domicile à Bruxelles, son nom et son esprit inventif restent attachés à l'industrie aéronautique militaire et de tourisme. www Vieilles Tiges

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- 22 -Qui est Georges Nelis ?

Georges Nélis est né à Orp-le-Grand (Brabant wallon). Exceptionnellement doué dans les matières scientifiques et mathématiques, il réussit en 1904 l'examen d'entrée à l'École Militaire où le Général Leman, commandant de l'École le prend comme collaborateur, ce qui lui permet d'entrer en contact avec bon nombre de personnes influentes, à commencer par le Roi Albert 1er qui le compte ultérieurement parmi ses amis personnels ... Homme d'action qui s'intéresse aux nouvelles technologies et plus spécialement à l'aviation snobée par l'armée (qui partage l’avis des Britanniques: « Aviation is a good sport, but for the army it is useless ») le Lieutenant Nélis est le seul officier à répondre à un appel de recrutement d'élèves pilotes parmi les unités du Génie. Le 3 octobre 1910, il est promu «premier aspirant aviateur» de l'armée belge.

Nélis fait dorénavant partie de la Compagnie des Ouvriers et Aérostiers, qui a été chargée par le Général Hellebaut, ministre de la Guerre, d’ériger à Brasschaat (St Job) une école d'aviation en ne disposant que de l’avion Farman HF3 avec lequel le Ministre avait, quelques semaines auparavant, effectué son baptême de l'air. Il est utile de préciser que le plus grand défenseur du développement d'une aviation militaire n'est autre que le Roi Albert lui-même... N'avait-il pas interpellé ses généraux en prédisant cette même année 1910 « que cette manière de se déplacer aurait un impact considérable sur la stratégie et, malheureusement aussi, sur la sécurité de nos villes. Il est de notre devoir de nous y préparer de façon approfondie ».

En novembre 1910, Nélis réceptionne en France le premier avion Farman destiné à l'armée belge. Le 21 décembre, il obtient son brevet de la Fédération Aérienne Internationale (F.A.I.) et devient ainsi le premier aviateur militaire (soit le 28e aviateur belge). Début 1911, il poursuit son écolage en compagnie de quatre

officiers, dont le Lieutenant Lebon, autre officier du Génie. Peu après, le Commandant Mathieu, polytechnicien et professeur à l'École Royale Militaire, qui a reçu le commandement de la Compagnie, prend Nélis comme adjoint et Lebon comme moniteur. Aidés d’une dizaine d'élèves sortis de leur formation élémentaire, dont le lieutenant Wahis, ils jettent les bases de l'Aviation Militaire Belge, dont Wahis sera le premier commandant. Au cours de cette période, Nélis et ses compères ont l'occasion d'effectuer les premières missions de reconnaissance, les premières photos aériennes et les essais réussis d’attaque au sol à la mitrailleuse.

C’est ce Georges Nelis qui, le 19 mai 1915, commandera le Parc d’Aviation de la base de Calais, où il organisera le montage, la maintenance et la réparation des aéronefs de l’Aviation Militaire belge. Il y rassembla tout ce qu’il pouvait de techniciens et d’ingénieurs capables d’assurer le meilleur support technique aux escadrilles opérationnelles et, ce faisant, se nourrit de la conviction que, la guerre finie, le potentiel acquis par cette équipe d’exception pourrait contribuer à la fondation d’une industrie aéronautique belge. En 1919, il publie dans la revue « L’Expansion Belge » une argumentation sur l’opportunité de créer à la fois une compagnie nationale de transport civil aérien et une société de construction et de maintenance d’aéronefs civils et militaires.

Sous son impulsion soutenue par le Roi Albert, furent fondées en 1919 la SNETA (qui deviendra SABENA en juin 1922) et la SABCA, chargée de la construction sous licence des appareils destinés à l’armée et à la Sabena. Georges Nélis assure la direction des deux sociétés mais hélas la maladie l’emporte prématurément le 2 mars 1929. La Sabca subit ensuite la crise économique mondiale et l’apparition à Gosselies de l’usine Avions Fairey (à qui l’armée avait confié la construction des appareils Fairey Fox et Firefly puis des Hawker Hurricane), la Sabca n’obtenant que la production des avions trimoteurs civils Fokker et Savoia-Marchetti destinés à la Sabena.

La guerre 40/45 terminée, l’industrie aéronautique belge se partagea la construction sous licence des avions Gloster Météor, Hawker Hunter et des F-104 Starfighter, ceux-ci en partenariat avec un consortium belge, néerlandais, allemand et italien sous la direction de l’américain Lockheed ,. En 1953, la Sabca établit en bordure de l’aérodrome de Gosselies un site de production d’où sortit le premier F-104 le 4 décembre 1961. Au cours des années 60 et 70, acquise par les avionneurs Fokker (tombé en faillite en 1996) et Dassault Aviation, elle participa à la production des Mirage 5, F16, Alphajet et Agusta de la Force aérienne belge. Depuis 1973, elle est intégrée aux travaux du consortium des fusées Ariane, et de Airbus Industrie.

La SABCA est l’une des rares firmes aéronautiques à porter encore son nom d’origine.

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- 23 -De quelle fibre notre association est-elle faite pour qu'elle respire encore à soixante ans sonnés? (1)

ntre les deux guerres, tout ne fut pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Après les années folles, survint le krach de 1929 et son cortège de pertes d'emploi, faillites, etc. L'Europe est en proie à d'intenses conflits politiques et sociaux et le Congo est atteint de plein fouet avant

que ne survienne le deuxième conflit mondial. Certains des nôtres ne reverront la mère patrie qu'après de longues années mais tous participent à l'effort de guerre. Le Congo, comme allégé de la gouverne métropolitaine, sauve, outre l'honneur, l'économie et les finances de la Belgique, qui semble l’avoir oublié !

EC'est seulement grâce à la relève d'après-guerre que la première génération de retraités BCK, riche de tant de souvenirs, de bonheurs et d'épreuves vécus en commun, rentre vivre sa retraite en Europe. Ces vétérans sont-ils condamnés à se diluer dans l'anonymat belgicain ? Au Congo, un syndicat des expatriés BCK s'était constitué en 1942 au moment de la création du Fonds Colonial d’Invalidité FONCOLIN. En Belgique, 1947 verra naître une association gérée par des bénévoles et dont la trésorerie peut tenir dans une boîte à cigares!

En 1952, le syndicat évillois se dissout et cède 460.000 francs à l'Amicale qui n'en était riche que de 25.000 ! Elle se constitue alors en ASBL de droit belge, ouvre un compte bancaire et se dote de statuts qui désignent comme membres effectifs les pensionnés, et membres d’honneur les agents BCK en activité, pour autant qu'ils versent une cotisation de soutien. Tout se combine et se partage entre pensionnés et actifs, entre syndicat dissout et association renforcée! Hélas, en fin des années 50, de lourds nuages assombrirent l'horizon congolais et firent peser de sérieuses menaces sur la sécurité d'emploi du personnel expatrié du BCK, dont un nombre important s'unit au sein du Groupement professionnel des Cadres, ou GPC, qui obtiendra en avril 1960 confirmation qu'il existe des mesures financières d'accompagnement social en cas de suppressions massives d'emploi.

Quand l'Amicale des cheminots d’outre-mer ACOM voit le jour en avril 1967, le GPC lui passe le relais, avec ses dossiers et un trésor de 67.000 francs qui va permettre à l'ACOM de payer ses frais de constitution en ASBL de droit belge. La lettre 4180 DG de 1960 qui définit les règles applicables aux suppressions d'emploi constituera un tremplin providentiel à d'âpres discussions et l'ACOM obtiendra le 26 novembre 1969 la lettre 2004 DG confirmant que le KDL a mis à la disposition du BCK les fonds couvrant ses engagements vis à vis du personnel expatrié. Ces fonds entreront deux ans plus tard dans Le Fonds de Garantie, créé pour la cause et qui, Dieu soit loué, fonctionnera !

Mais la mise à l’écart du BCK en 1970 et la constitution de la SNCZ en 1974 engendrent la fin de parcours de l'ACOM. Le syndicat zaïrois UNTZa s’est imposé comme seul interlocuteur officiel. Il faut donc changer de casquette pour maintenir le contact avec l'Employeur. En 1977, quatre expatriés (deux délégués généraux et deux suppléants) acceptent leur cooptation (2) au sein du syndicat zaïrois. La mission du dernier des quatre se terminera en novembre 1986, après trois mandats successifs de trois ans. Face à une crise majeure en 1982, cette intégration exceptionnelle d’expatriés dans l’UNTZa permettra l’élaboration en commission, l’accord des parties et la mise en application d’un nouveau protocole garantissant un statut rénové des expatriés sous contrat. En 1985, l’ACOM procède enfin à son hara-kiri statutaire en transférant le meilleur de son âme à notre Amicale des Pensionnés, et une dot de 350.000 francs belges qui « font encore des petits » !

Ne tirant pas sa seule substance du spleen de vieillards nostalgiques, l'AP-KDL reste le fruit d'une symbiose développée au fil des décennies entre intervenants de bonne volonté, le fait qu'ils se nomment Employeur, Syndicat, GPC, ACOM, ou AUXIFONDS n'ayant qu'une valeur d'étiquette. Aujourd'hui, les réseaux nationalisés et unifiés sous le sigle SNCC sont vides d'expatriés oeuvrant sous anciens contrats BCK, KDL, CFL, Vicicongo, SNCZ ou autre. Nous sommes tous des vétérans qui ont connu des destins différents, endossé des pouvoirs et responsabilités différents, ont du faire des choix différents à des moments différents, et ont vu leur carrière s'interrompre de manière différente, souvent inattendue, non souhaitée et parfois dramatique. Chacun est riche de sa propre histoire dans l’histoire du groupe qui tente de fédèrer nos valeurs fondamentales. Ce n’est pas la flamme olympique au sommet de l’Everest, mais quand même…

(1) Inspiré d’un article publié en 1998 pour les cinquante ans de l’Amicale.(2) Cooptation : désignation d’un membre nouveau par les membres d’un corps constitué qui en font déjà partie. En l’occurrence, les 30 délégués généraux nationaux de la SNCZ !

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Maurice FARMAN F- 40avion biplace de fabrication française type : reconnaissanceentrée en service : 1915moteur : Renault 12 cyl. en V 160 HPrefroidi par liquidelargeur : 17,2 mètreslongueur : 9.24 mètrespoids : 1.120 kgvitesse max : 135 km/hplafond : 4.900 mètresendurance : 2 h. 20armement : 1 mitrailleusecharge : 50 kg de bombes

Extrait de www The Aerodrome –Aces and Aircraft of World War I

Le 18 mars 1917

C’est  en prenant place dans  la nacelle d’un  coucou  de  ce  type  piloté  par  le capitaine-aviateur  Fernand  Jacquet que  le Roi Albert reçut son baptême de l’air, en survolant pour la première fois le front de l’Yser.