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PAGES 4 à 10 de ASSOCIATION RÉGIONALE D’INFORMATION DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES de La revue des élu.e.s et des collectivités de Bretagne Septembre / Octobre 2018 n° 269 La lettre DOSSIER Restaurer le patrimoine bâti pour faire vivre l’histoire locale LOUVIGNÉ DU DÉSERT : UN COUP DE POUCE DE L’EUROPE POUR DYNAMISER LE CENTRE-BOURG Un article en page régionale de Ouest-France, des télévisions nationales qui commencent à s’intéresser aux projets européens... Jean-Pierre Oger, maire de commune de Louvigné du Désert près de Fougères (35) récolte aujourd’hui les fruits d’un travail entamé depuis 5 ans. Explications. p. 11 DES JEUNES FINANCENT LEUR PERMIS DE CONDUIRE EN AIDANT LEUR COMMUNE A Ploeren (56), depuis 2016, la mairie aide financièrement des jeunes à passer leur permis de conduire. Il ne s’agit pas d’une bourse car, en contrepartie, ces derniers travaillent bénévole- ment pour les services de la commune. Monique Thiré, maire-adjointe à l’enfance-jeunesse et la vie scolaire nous en dit un peu plus… p. 14 LUC FOUCAULT, NOUVEAU PRÉSIDENT DE L’ARIC Élu à l’unanimité par le Conseil d’adminis- tration, Luc Foucault, maire de Séné (56), qui occupait un poste de vice-président succède à Christian Urvoy, maire de Binic-Etables-sur-Mer (22). Il expose les missions de l’Aric à un an et demi des municipales. p. 19

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P A G E S 4 à 10

de

A S S O C I A T I O N R É G I O N A L E D ’ I N F O R M A T I O N D E S C O L L E C T I V I T É S T E R R I T O R I A L E S

de

La revue des élu.e.s et des collectivités de BretagneSeptembre / Octobre 2018

n° 269

La lettre

D O S S I E R

Restaurer le patrimoine bâti pour faire vivre l’histoire locale

LOUVIGNÉ DU DÉSERT : UN COUP DE POUCE DE L’EUROPE POUR DYNAMISER LE CENTRE-BOURGUn article en page régionale de Ouest-France, des télévisions nationales qui commencent à s’intéresser aux projets européens... Jean-Pierre Oger, maire de commune de Louvigné du Désert près de Fougères (35) récolte aujourd’hui les fruits d’un travail entamé depuis 5 ans. Explications. p. 11

DES JEUNES FINANCENT LEUR PERMIS DE CONDUIRE EN AIDANT LEUR COMMUNEA Ploeren (56), depuis 2016, la mairie aide financièrement des jeunes à passer leur permis de conduire. Il ne s’agit pas d’une bourse car, en contrepartie, ces derniers travaillent bénévole-ment pour les services de la commune. Monique Thiré, maire-adjointe à l’enfance-jeunesse et la vie scolaire nous en dit un peu plus… p. 14

LUC FOUCAULT, NOUVEAU PRÉSIDENT DE L’ARICÉlu à l’unanimité par le Conseil d’adminis-tration, Luc Foucault, maire de Séné (56), qui occupait un poste de vice-président succède à Christian Urvoy, maire de Binic-Etables-sur-Mer (22). Il expose les missions de l’Aric à un an et demi des municipales. p. 19

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La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 26922

Calendrier 2018 des formations (de novembre à décembre 2018)

(ou, merci de nous retourner par mail, votre bulletin d’inscription cacheté et signé par votre collectivité)

Inscriptions en ligne sur www.formationdeselus.bzh

Modules de formation Dates Durée LieuAdhérent Non-adhérent

(+ 20 € de restauration / jour)

Définir sa stratégie de communication sur les réseaux sociauxYvonig Le Mer

Mardi 6 novembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

Dynamiser son centre-bourg maintenantSylvain Coquerel

Mercredi 14 novembre

Une journée

Plérin (22) 140 € 210 €

Mieux gérer des situations difficiles : élu.e.s, “pour le meilleur et le pire”Laëticia Rouxel et Catherine Goument

Lundi19 novembre

Une journée

Plérin (22) 140 € 210 €

L’analyse financière : outils et enjeuxJohann Legendre

Jeudi 22 novembre et vendredi

23 novembre

Deux journées

Cesson-Sévigné (35)

180 € 420 €

Territoires durables (citoyens acteurs, économie circulaire) : outils et méthodesSylvain Coquerel

Vendredi 30 novembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

Communiquer en fin de mandat sur son bilanVéronique Trüb

Mardi 4 décembre

Une journée

Plérin (22) 140 € 210 €

Créez votre oasis dans le désert médicalEstelle Auguin

Lundi 10 décembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

Découvrir la Civic-tech, nouvel outil numérique pour un engagement citoyenYvonig Le Mer

Mercredi 19 décembre

Une journée

Cesson-Sévigné (35)

140 € 210 €

* pour les élus du 22, le tarif adhérent est appliqué pour les formations en partenariat avec le CDG 22

Situer les lieux de formation : Cesson-Sévigné : Brit Hôtel Atalante Beaulieu 1 Ter, route de fougères - 35510 CESSON-SEVIGNEPlérin : Centre de Gestion des Côtes d’Armor Centre Eleusis, 1 rue Pierre et Marie Curie - 22194 PLERINLorient : Cité de la Voile Eric Tabarly, Rue Morillot – 56100 LORIENT

Organisme agréé pour la formation des élu.e.s locaux.ales, par le ministère de l’Intérieur

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La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

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Le prochain numéro de La lettre de l’Aric sera le n° 270Comment se vit l’Europe dans nos communes ?

La lettre de

3La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

É D I T O S O M M A I R E

La lettre de l’Aric, la revue des collectivités territoriales de Bretagne (6 n° dont 1 dématérialisé + supplément)Site internet : www. aric. asso. fr - e mail : [email protected] rédaction : 13 place des Marelles - BP 27 305 - 35 573 Chantepie Cedex. Tél. 02 99 41 50 07. Fax 02 99 41 51 33. directeur de publication : Luc Foucault. rédactrice en chef : Valérie Autissier. comité de rédaction : Yaman Froz, Valérie Autissier, Bernard Serrand, Marcel Monnier, Paul Coulon, Jérôme Guesdon, Michel Morin, Annie Pivette, Paul Pabeuf, Odile Miel-Giresse, Philippe Caffin. abonnement annuel : 46 euros. conception et réaliSation : bayard Service Ouest et Centre - BP 97 257 - 35 772 Vern-sur-Seiche - Tél. 02 99 77 36 36 - [email protected] - www.bayard-service.com. Secrétaire général de rédaction : Marc Daunay. miSe en page : Jean-Marc Volant crédit photo de couverture : Mairie de Janzéimprimerie : Atimco (35-Combourg). ISSN : 0292 4730

“S’interroger sur ce qui fait sens pour préserver”

L’Unesco a ainsi défini le patrimoine : “Le patrimoine désigne un ensemble de biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l’héritage commun” que ce patrimoine soit bâti ou non.

Pour autant dans nos communes les élu.e.s se retrouvent confronté.e.s à ce questionnement sur le patrimoine, ils sont amenés à s’interroger sur ce qui fait sens pour préserver, voire faire renaître, la connaissance de l’histoire des femmes et des hommes qui ont, à travers le temps, façonné l’aménagement et l’architecture de nos villes et nos campagnes.Bien souvent, ce sont des bâtiments emblématiques qui restent les derniers témoins d’une tranche de vie, industrielle, commerciale, agricole, cultu-relle, cultuelle, de nos territoires et de leurs habitants. Pour les résidents de nos communes ces bâtiments sont aussi considérés comme des éléments d’ancrage, d’identification de leur lieu de vie, et de fait leur symbolique en est alors renforcée.Dans notre souci de transmission, la mise en valeur de ce patrimoine s’impose à nous, élus, sans pour autant que les solutions soient aisées. Comment intégrer les usages d’aujourd’hui dans un bâti ancien pour répondre au double objectif de redonner à voir et comprendre l’histoire humaine de ce lieu sans le figer et bloquer toute évolution. Le travail de concertation avec la population et les services du patrimoine prend toute son importance. Cette concertation s’avère souvent longue mais ce temps permet l’acculturation et la compréhension mutuelle des divers intervenants aux positions initiales parfois opposées.Mais nombre de réussites, grandes ou plus petites du Lieu Unique à Nantes en passant par le tribunal de Montfort-sur-Meu devenu médiathèque, ouvrent le champ des possibles pour les patients et les déterminés.

Jean-Luc Gaudin, maire de Pont-Péan (35),

vice-président de Rennes Métropole

A noter !L’Aric a réalisé, durant le premier semestre 2018, un sondage auprès un panel de lecteurs pour connaître leurs priorités de consultation entre les différentes rubriques du magazine et leurs pratiques de lecture.Les notes de lecture - en pages centrales - la page internationale et le supplément “la Bretagne et les autres régions” sont moins consultées que les autres rubriques. Les lecteurs ont souhaité voir figurer davantage de retours d’expériences. Les administrateurs de l’Aric ont choisi de remplacer les notes de lecture du magazine par la diffusion d’expériences sur les réseaux sociaux, sous forme d’articles ou de courtes vidéos qui pourront être accessibles sur votre smartphone. Vous êtes de plus en plus mobiles, connectés, avec un temps de consultation limité, l’Aric s’adapte et vous propose de nouveaux outils !

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DOSSIERRestaurer le patrimoine bâti pour faire vivre l’histoire locale .................................pages 4 à 10

INTERNATIONALLouvigné du Désert : un coup de pouce de l’Europe pour dynamiser le centre-bourg .................................................................................................................................................................. page 11

RÉGIONRetour sur l’enquête M@rsouin 2018 Usages numériques dans les communes : regards d’élu.e.s ..................................................................... pages 12 et 13

LA V IE DES COLLECTIV ITÉS“Ma ville m’aide, je l’aide aussi” ................................. page 14

“Mener une ABS pour orienter une politique sociale plus large” ..................................................................................... page 15

Les enfants mangent mieux, la commune gaspille moins ! ................................................................................................. page 16

À Retiers, la transition énergétique profite aux sportifs ! ........................................................................... page 17

FORMATIONSe former avec l’Aric .............................................................................. page 18

À L’ARICLuc Foucault, nouveau président de l’Aric ...................................................................................................................................................................... page 19

DU CÔTÉ DES ADHÉRENTSY aura-t-il des candidats pour les municipales de 2020 ? .................................................. page 20

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D O S S I E R

RESTAURER LE PATRIMOINE BÂTIPOUR FAIRE VIVRE L’HISTOIRE LOCALEHéritage commun de nos communes, partie intégrante du cadre de vie, le patrimoine bâti constitue une source de l’identité de nos territoires. Parfois oublié voire négligé, il ne demande bien souvent qu’à reprendre vie pour créer ou recréer le lien entre le passé et le présent. Sa protection, sa restauration et sa mise en valeur sont au cœur de nombreuses démarches d’aménagement et de développement local. Qu’il s’agisse du plus humble bâtiment à des monuments prestigieux, chaque édifice restauré contribue à restituer la mémoire de nos territoires et renforcer ainsi le sentiment d’appartenance des habitants.

La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

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© Emmanuel Berthier - Crtb© Emmanuel Berthier - Crtb© Yannick Le Gal - Crtb

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D O S S I E R

René Barrat, délégué du Pays de l’Oust à Brocéliande pour

la Fondation du patrimoine

Si les édifices présents sur votre territoire sont classés “Monuments historiques” ou inscrits à “l’Inventaire

général du patrimoine culturel*”, il convient de contacter dans un premier temps, les Architectes des Bâtiments de France (ABF) dont dé-pend votre commune. Ces derniers vous demanderont certainement de faire appel à un architecte du patri-moine pour réaliser un diagnostic, suivi d'une étude approfondie et chiffrée. Ils connaissent parfaite-ment les procédures et les diverses pièces à fournir pour établir votre dossier.La Fondation du patrimoine pourra ensuite organiser des souscriptions publiques auprès des particuliers et des entreprises afin de collecter des dons (défiscalisables), nécessaires au financement de votre projet de restauration.

Une triple mission

• Faciliter la transmission culturelle. Préserver le patrimoine permet de transmettre aux générations fu-tures ce que nous avons reçu en héritage. Dans un monde en évo-lution constante, le patrimoine est un facteur de stabilité et d’identité ;• Favoriser l’attractivité des terri-toires. Chaque chantier de restau-

ration crée des emplois directs et indirects. Au moins 45 postes dans le seul secteur du bâtiment pour chaque 1,5 million d’euros engagés dans des travaux sur le bâti ancien ! Valoriser le patrimoine, c’est aussi revitaliser les territoires et renfor-cer leur attractivité via les impacts touristiques et culturels.

• Préserver les savoir-faire et fa-voriser l’insertion sociale. La sau-vegarde du patrimoine assure la transmission des savoir-faire et des techniques traditionnelles du bâti ancien (taille de pierre, torchis, lauze, etc.). De ce fait, la Fondation soutient également de nombreux

projets qui donnent lieu à des chantiers d’insertion, le patrimoine étant un excellent support de réin-sertion sociale et professionnelle.Alors, si votre collectivité sou-haite s’engager dans une action de sauvegarde et de valorisation patrimoniale, la Fondation du patrimoine est votre interlocu-teur privilégié ! ●

*La Fondation du patrimoine aide également les particuliers en leur

octroyant un Label qui leur permet de déduire au minimum 50 % du montant des travaux d’extérieur

(couverture, huisseries, jointoyage) de leurs revenus imposables.

La Fondation du patrimoine, un interlocuteur privilégiéVous êtes élu.e d’une commune bretonne qui présente du patrimoine bâti (chapelles, églises, fours, moulins, puits, phares…) ou naturel, du mobilier, des statues, une bannière…, n’attendez pas pour le restaurer ! La Fondation du patrimoine est là pour vous aider. Explications.

L’auteur

> Contact

Fondation du patrimoineDélégation BretagneBoulevard Solférino

35 000 RennesTél. 02 99 30 62 30

www.fondation-patrimoine.org

René [email protected]él. 02 97 93 20 56

L’inventaire généraL du patrimoine cuLtureLL’Inventaire général a pour mission de “recenser, étudier et faire connaître des éléments du patrimoine qui présentent un intérêt culturel, historique ou scientifique.” Créé en 1964 à l’initiative d’André Malraux, il est depuis 2005 de la compétence de la Région. La conduite des opérations de recensement fait souvent l’objet de partenariat avec les autres collectivités locales, notamment les départements et les intercommunalités. Elle nécessite, pour leur mise en œuvre, des compétences multiples (historiens de l’architecture, photographes, dessinateurs, documentalistes…) en Bretagne le portail “patrimoine. bzh” permet à chacun d’accéder aux 130 000 dossiers réalisés depuis la création du service régional de l’Inventaire (1964).

5La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

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La chapelle de Lesconvel à Locmaria-Plouzané. La commune souhaite restaurer la chapelle afin d’y accueillir des manifestations culturelles. L’arrière de la chapelle peut être utilisée comme scène ouverte pour des animations musicales mais également de théâtre ou de danses.

La Fondation du patrimoine en Bretagne en quelques chiffres (2017) :- 39 souscriptions

soutenues- 828.248 euros

collectés- 12,4 millions d’euros

de travaux engagés- 372 emplois créés

ou maintenus dans le bâtiment

- 324 € montant du don moyen des particuliers.

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6 La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

Pourquoi restaurer le patrimoine bâti de votre commune ?Le patrimoine fait partie des éléments qui me semblent indispensables pour l’identité d’une com-mune. C’est un marqueur de son histoire et il peut être un vecteur d’aménagement et d’animation du territoire. En 1995, une association a complètement restauré un four à pain. C’est devenu aujourd’hui un lieu de convivialité où tout le monde peut se retrouver une fois par mois autour d’un repas.

C’est en quelque sorte dans l’ADN de la commune ?Concoret a la chance de disposer d’un patrimoine bâti spécifique avec de nombreuses constructions en schiste pourpre. Depuis 2003, la commune est label-lisée “Commune du patrimoine rural de Bretagne”. Au-delà des aides régionales qui peuvent être accor-dées par le biais de l’association auprès des privés et du public, c’est surtout un lieu d’échanges et de rencontre d’amoureux du patrimoine, tous soucieux de sa préservation et de sa valorisation.

Que recherchez-vous au travers de toutes ces actions ?Notre volonté est de sensibiliser et de protéger le patrimoine de notre commune. Dans cette démarche, nous travaillons actuellement à la réalisation de cir-cuits d’interprétation offrant la possibilité de décou-vrir notre patrimoine bâti ainsi que l’histoire riche de notre commune.

Et pour la restauration de l’église comment cela se passe-t-il ?En 2015, il a fallu fermer l’église à cause de problèmes importants d’humidité. Les moyens financiers de la commune étant limités, nous avons tout d’abord imaginé une réouverture partielle de l’édifice. Après réflexion, nous avons fait le choix de diminuer la part des travaux de finition et opté pour une réouverture complète. Bien que nous soyons aidés par l’État, la région Bretagne, le dépar-tement du Morbihan ainsi que par les subventions complémentaires dont nous pouvons bénéficier grâce aux “Communes du patri-moine rural de Bretagne”, le bud-

get reste difficile à boucler. Nous avons donc lancé une souscription en partenariat avec la “Fondation du Patrimoine” qui permet aux particuliers comme aux entreprises de faire des dons déductibles d’impôt. Pour lancer l’opération et sensibiliser à l’importance du projet, la commune en partenariat avec des asso-ciations a organisé un repas à emporter : une réussite, puisque 600 repas ont été vendus. Notre objectif est de récolter le maximum d’argent pour un com-mencement des travaux au dernier trimestre 2018.

En conclusion, quels conseils donneriez-vous à vos collègues ?Le patrimoine est un vecteur de lien social et d’anima-tion de nos communes. Nous devons être sensibles à sa préservation et sa valorisation.

Propos recueillis par Paul Coulon

Le patrimoine : pour l’identité et l’animation de nos communesRonan Coignard, maire de Concoret (56), témoigne de l’importance de la restauration du patrimoine bâti sur sa commune.

Ronan Coignard, maire de Concoret (56)

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> Contact :Mairie de ConcoretPlace de l’Audience

56430 ConcoretTél. 02 97 22 61 19

www.concoret.fr

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“En 2015, il a fallu fermer l’église à cause de problèmes importants d’humidité.”

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En 2016, la commune, en partenariat avec la Roche aux Fées Communauté, a décidé la res-tauration d’un four à pain communal situé à la ferme de l'Yve, et ce en coordination avec

Mickaël Delagrée de la société Terroir Bâti. Le coût total de l’opération s’élevait à 16 800 euros, sans comp-ter les heures passées par les agents communaux et intercommunaux. A l’époque la communauté de communes a proposé des sessions gratuites de for-mation à l'attention de ses habitants, notamment à ceux ayant un projet de restauration de four à pain.

Une convention signée Avec lA villeC’est après un appel dans le journal municipal, “la ville souhaite qu’une association voit le jour pour faire fonctionner le four et en assurer l’entretien” que des habitants se sont manifestés. Une association a vu le jour, “La mie de l’Yves”. Elle propose des animations et des moments conviviaux. Isabelle Cézé, adjointe rappelle “que toutes les actions doivent être à but non lucratif. Malgré tout, si des ventes de pains étaient organisées, elles devraient l’être au bénéfice d’une association caritative. À aucun moment les activités ne doivent venir concurrencer l’activité des commer-çants de la ville.”

les premières AnimAtions en 2018Eric Pineau, président de l’association précise que pour cette année 2018, “l’objectif était de maîtriser la chauffe du four, faire des tests. Nous avons sollicité les boulangers de la commune pour nous fournir des pâtons prêts à enfourner. A part quelques soucis de chauffe, nous sommes contents de nos premières cuissons, le pain était très bon !”Dans l’association, Roger appartient à une famille de boulanger qui travaillait avec ce type de four, tandis que Marie-Françoise est née dans la ferme de l'Yve. Elle est ravie que l’on redonne de vie au four de ses parents.

Des règles à respecter“Dans les tous les cas, lors d’animation avec du pu-blic, nous serons vigilants sur le respect des règles de concurrence, d’hygiène et de sécurité” rappelle Isabelle Cézé. “Le four se trouve dans un espace public proche d’une salle de spectacle, de l’étang communal. Ce site doit vivre, nous étudions donc toutes les opportunités” conclut l’élue.

Jérôme Guesdon

À Janzé, le four à pain renaît de ses cendresEn 2016, la commune de Janzé (35) décide de rénover un four à pain communal, et d’en confier l’usage à l’association “La mie de l’Yves” qui a pour but de le mettre en valeur lors de manifestations publiques. Isabelle Cézé, maire-adjointe qui a suivi ce projet, nous a expliqué comment la commune comptait le faire vivre…

Isabelle Cézé, maire-adjointe

à Janzé (35)

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> Contact :Mairie de Janzé

Place de l’Hôtel de Ville35 150 Janzé

Tél. 02 99 47 00 54www.janze.fr

Isabelle Cézé accompagnée de deux membres de l’association “La mie de l’Yves” devant le four.

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Comment est né ce projet ?Cette “petite ferme modèle” reste une rareté au Pays de Redon et nous avons voulu en faire un lieu acces-sible à tous les publics avec trois idées : transmission patrimoniale, convivialité, culture. C’est un lieu de rencontres et d’échanges et un objet de fierté pour les habitants, même les plus jeunes.

Ça s’est construit comment ?Dans le dialogue entre la municipalité et de nom-breux acteurs locaux ; au niveau communal mais aussi au niveau du Pays de Redon. Il fallait vérifier les attentes avant d’engager des investissements et s’assurer de l’adhésion du réseau associatif. Cela nous a permis de préciser le projet architectural qui a préservé l’ensemble patrimonial et de définir les aménagements intérieurs.

Que fait-on à Coueslé aujourd’hui ?Des activités très variées ! Les associations s’y re-trouvent pour des concerts, des expositions de courte durée, des moments conviviaux, des activités cultu-relles. Les particuliers peuvent réserver les espaces cuisine et restauration. Deux salles, deux ambiances en quelque sorte : “L’écurie” où l’on peut se réunir, se restaurer, exposer… “La grange” où l’on peut organiser des concerts, des soirées à thème ou des expositions. Coueslé est un lieu très intergénérationnel.

Financièrement avez-vous trouvé des partenaires ?Nous avons pensé ce projet pour Allaire, mais aussi à l’échelle du Pays de Redon, avec les acteurs du terri-toire, ce qui nous a permis de bénéficier de soutiens : Redon Agglomération, Département, Région, État, Europe. Le patrimoine, ça se transmet, ça se partage. Le contraire du repli sur soi.

Propos recueillis par Paul Pabœuf

le pAtrimoine, pAssAge De témoin entre les générAtions

La Ferme de Coueslé à Alllaire : un lieu créatif, ouvert et multifonctionnelEn 1870, les héritiers du Château de Coueslé (56) construisent un ensemble de bâtiments modernes : ils veulent mieux valoriser leurs terres selon les progrès de l’agronomie de l’époque. Sur cette petite ferme modèle, ils installent des “fermiers nantais”, des “marouaouds” qui y font des cultures, de l’élevage, du maraîchage. La commune achète la ferme en 1987 pour ses projets d’urbanisme. Avant sa réhabilitation achevée en 2013, le site a connu des usages temporaires et permis le lancement de plusieurs entreprises. C’est aujourd’hui un lieu intergénérationnel, marqué par son histoire, mais ouvert sur le temps présent et sur l’avenir. Jean-François Mary, maire d’Allaire (56) et président de Redon Agglomération, nous parle de sa réhabilitation et de ses nouveaux usages.

> Contact :Mairie d’Allaire

Place de la Mairie56 350 Allaire

Tel. 02 99 71 91 09www.allaire.fr

Jean-François Mary, maire d’Allaire (56)

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La Ferme de Coueslé, avant et après restauration.

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La rivière le Rahun est une frontière naturelle entre les communes de Carentoir et de La Gacilly. Un pas-sage qui permet de la traverser

- composé de plusieurs piles faites de schiste sur lesquelles reposent des palis (plaques de schiste ainsi appelées dans la région)- s’est détérioré. Ce “pont” était aupara-vant utilisé par les habitants pour aller d’une commune à l’autre sans passer par la route. De nos jours, il est surtout emprunté par les randonneurs et les vététistes. Les communes de Carentoir et de La Gacilly avaient le projet de le restaurer. Parallèlement, une association de riverains “alasso-dupont”, s’est créée en 2017-2018, avec pour objectif la remise en état du site sur lequel se trouve aussi un ancien moulin.

Comment a été conduite cette opération ?Depuis 2013, notre commune a un partenariat avec l’association Concordia(1), qui organise des chantiers ouverts aux jeunes de tous pays, pour se connaître, découvrir des environnements différents, rencontrer les gens par la réalisation de travaux au service des collectivités. Nos deux communes ont donc passé convention pour deux chantiers de trois semaines, un en juillet et un en août. Chaque commune a pris en charge l’un d’eux matériellement (réfection à l’ancienne, sans engins ni ciment).Avant l’ouverture des chantiers, une réunion avec les riverains a permis de présenter le projet. Un pot d’accueil en début de chaque séjour a favorisé le contact avec les jeunes qui venaient du Mexique, d’Afrique, d’Europe de l’Est, du Japon…Tout au long du chantier de nombreux contacts se sont noués avec les riverains et mais aussi avec des curieux venus voir le travail réalisé.

Quel est l’intérêt pour une commune d’un tel chantier ?Il est toujours difficile d’associer tous les habitants à une action : en revanche, les habitants concernés

par le projet (voisins proches) ont été très investis et très présents

ainsi que l’association des riverains qui a été très active sur les chantiers. Tous ont apporté une aide très précieuse et continueront à animer le site.

Par ailleurs, cette réali-sation a été l’occasion de

mener un projet commun entre deux communes, ce qui

ne peut se faire sans une coopé-ration tant au niveau des élus - je pense

particulièrement à ma collègue, Françoise Chevallier, maire-adjointe à La Gacilly - que des services tech-niques qui tout au long des deux mois ont apporté aide et matériel. Ce partenariat permet de réaliser des projets qui ne se feraient pas autrement. Enfin, c’est mon avis. Cela fonctionne bien s’il y a un atta-chement fort au patrimoine qu’on veut restaurer… ce qui est peut-être plus simple pour des communes de la taille des nôtres.

Propos recueillis par Philippe Caffin

De l’attachement au patrimoine à la restauration d’un pont entre Carentoir et la GacillyDepuis 2013, la commune de Carentoir (56) mène des opérations de restauration du petit patrimoine (lavoirs, murs anciens…) Cet été, c’est un pont reliant les communes de Carentoir et La Gacilly qui a fait l’objet d’un chantier international de jeunes. Jean-Pierre Monneraye, maire-adjoint en charge du patrimoine en raconte la genèse et en livre les enjeux.

> Contact :Mairie de Carentoir

13 rue du Général de Gaulle56 910 Carentoir

Tél. 02 99 08 84 07www.carentoir.com

rencontre

(1) La collaboration avec Concordia est aux yeux de Jean-Pierre Monneraye un élément majeur de la réussite d’un tel projet : Concordia fait l’évaluation technique, le recrutement des techniciens

encadrants, la sélection des jeunes… La commune apporte une contribution financière et le soutien de ses services techniques et administratifs (contact : concordia.fr ou [email protected])

Jean-Pierre Monneraye, maire-adjoint en charge

du patrimoine à Carentoir (56)

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Françoise Chevallier, maire-adjointe

à La Gacilly (56)

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La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

D O S S I E R

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Didier Lechien, maire de Dinan (22)

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Din

an

L’auteur

Débuté en 2014 par une étude de faisabilité, le projet s’est poursuivi en 2015 et 2016 par le

retrait des collections du musée, le choix des maîtres d’œuvres, et les nombreuses présentations et réunions de concertation. Les travaux commencés en 2017, ont abouti, en juin 2018, à la livraison de la première tranche du projet et à l’ouverture au public, dans la tour Coëtquen restaurée (tour d’artillerie du XVe siècle), d’une scénographie consacrée à l’art de la guerre aux XIVe et XVe siècle.Prévu pour s’achever en sep-tembre 2019, ce projet ambi-tionne à terme de porter la fré-quentation annuelle du Château de Dinan à 100 000 visiteurs. Avec 41 500 personnes accueil-lis en 2017 - contre 19 500 en 2013 - une première étape a d’ores-et-déjà été franchie dans la reconnaissance du site par les différents publics.

Un levier De Développement poUr le territoire

Pour la ville de Dinan, cet inves-tissement important ne se justifie pas uniquement sous l’angle de la valorisation du patrimoine ou de l’attractivité de la destination. En effet, ce projet de mise en valeur du Château aura une incidence sur les recettes de fonctionnement de la commune, la hausse du nombre de visiteurs entraînant mécani-quement une hausse des droits d’entrée. Entre 2013 et 2017, les recettes annuelles générées par le Château de Dinan sont ainsi pas-sées de 52 000 € à 133 000 €, tandis que les dépenses de fonc-

tionnement sont restées stables. A moyen terme, la croissance at-tendue du nombre de visiteurs ainsi qu’une nouvelle politique tarifaire et le développement d’une boutique devraient porter à 230 000 € en 2021 et à 280 000 € en 2023, les recettes de fonctionnement du Château de Dinan. Cohérent avec les engagements inscrits dans la convention liant la ville au Ministère de la Culture via le label national “Ville et Pays d’art et d’histoire”, et générateur à court et moyen terme de recettes de fonctionnement complémentaires pour les finances municipales, ce projet témoigne de la capacité du patrimoine historique à servir de levier de développement pour le territoire. ●

Le château de Dinan vise les 100 000 visiteurs

Désireuse de porter un grand projet culturel et touristique, la ville de Dinan (22) s’est lancée depuis 2014 dans un ambitieux programme de valorisation de son château incluant un programme de restauration de ce monument datant de 1380 mais également, la construction d’un pavillon d’accueil pour les visiteurs et la mise en place d’une scénographie innovante. Zoom sur un projet d’envergure.

L’ensemble de l’opération, d’un montant de 1 750 000 € TTC, bénéficie du soutien financier de l’État, de la Région Bretagne et du Département des Côtes d’Armor. L’ensemble des subventions s’élève à 731 000 € soit 41 % du budget total.

> Contact :Mairie de Dinan,

21 rue du MarchixBP 44162

22104 Dinanwww.dinan.fr

Simon Guinebaud,animateur de l’architecture

et du patrimoineet chef du service

patrimoinesde la Ville de Dinan

Tél. 02 96 87 58 73

Vue de la nouvelle scénographie en place dans la tour de Coëtquen.

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Vue du Château de Dinan.

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La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

I N T E R N A T I O N A L

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En embauchant Guillaume Foucault en 2013, comme chargé de mission communication et fonds européens, le conseil municipal fait un pari osé pour une petite commune rurale. Mais

c’est un investissement payant aujourd’hui ! La com-mune s’est dotée d’une ingénierie capable de faire de la veille sur les appels à projets, de monter les projets, et animer en anglais les échanges.

Un pieD DAns les progrAmmes eUropéens DepUis 2013

De l’aveu même du maire, cette première expérience réussie dans le programme européen Share a donné envie de repartir sur d’autres programmes. Un en-semble qui comprend des préaux et une ancienne maison d’habitation ont été rénovés. “Les préaux sont devenus des lieux d’exposition, notamment sur le thème du granit. Le bâtiment principal a été transformé en cinq studios meublés, des logements temporaires pour accueillir des stagiaires, apprentis du CFA, artistes en résidence ou salariés en CDD. Au total, le montant du projet s’élève à 590 000 € avec 50 % de subventions.” précise M. le maire.

lA revitAlisAtion DU centre boUrg

Déjà lauréat avec l’ex Communauté de communes de Louvigné de l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) - revitalisation des centres-bourgs - initié par l’État en juin 2014, la ville s’est lancée dans deux nouveaux programmes européens : Go Trade (600 000 Euros sur

4 ans) et Sunse. Le premier, a pour objectif de dynamiser les marchés locaux et ainsi renforcer leur attractivité. C’est donc 16 partenaires qui travaillent ensemble pour améliorer leurs marchés et attirer plus de visiteurs. Louvigné est le plus petit partenaire du programme. Il a déjà permis, après une large réflexion, de changer l’emplacement du marché hebdomadaire, de proposer des formations aux commerçants ambulants et des animations régulières. Le deuxième programme per-mettra d’aménager une “villa numérique” qui proposera un espace de télétravail et un lieu de ressources pour se former au numérique.

l’eUrope finAnce AUssi DU fonctionnement

Non seulement les programmes européens s’inscrivent dans les projets de la ville, notamment autour de la revitalisation du centre bourg, mais ils permettent aussi de financer une partie du poste du DGS et du responsable de la communication. Dans un contexte de raréfaction de la ressource publique et de baisse des dotations de l’État, il s’agit d’une véritable opportunité.

Jérôme Guesdon

Louvigné du Désert : un coup de pouce de l’Europe pour dynamiser le centre-bourgUn article en page régionale de Ouest-France, des télévisions nationales qui commencent à s’intéresser aux projets européens, pas une seule semaine depuis juin sans une sollicitation d’un journaliste pour faire un article… Jean-Pierre Oger, maire de la commune de Louvigné du Désert (3520 habitants) près de Fougères (35) récolte aujourd’hui les fruits d’un travail entamé depuis cinq ans. Explications.

> Contact :Mairie de Louvigné du Désert

19 rue Lariboisière35 420 Louvigné-du-Désert

Tél. 02 99 98 01 50www.louvignedudesert.org

Le programme Go Trade cible une zone géogra-phique franco-britan-nique. Les partenaires proviennent soit du sud de l’Angleterre, soit du Nord de la France. Consultez le site web : http://www.louvignedudesert.org/ville-en-mouvement/les-projets/go-trade/Le projet européen Share a pour objectif la sauve-garde de la culture et du patrimoine rural afin de préserver la diversité cultu-relle, facteur économique et moteur de cohésion sociale.

Jean-Pierre Oger, maire de Louvigné du Désert (35)

rencontre

Pasta i Basta : repas participatif, sur le marché, mené par une compagnie théâtrale et 10 bénévoles locaux. Ils ont confectionné des pâtes fraîches pour réunir 200 habitants autour de ce banquet culinaire et théâtral.

Réunion des partenaires français et anglais à Louvigné du Désert les 25 et 26 janvier 2018.

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La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 2691 2

R É G I O N

Comme évoqué dans le précédent dossier de la Lettre de l’Aric (Ma vie d’élue.e.bzh - juillet 2018), retour sur les résultats de l’enquête réalisée par l’Observatoire M@rsouin du numérique et de l’innovation (OMNI) portant sur les usages numériques des communes bretonnes, et plus particulièrement sur le focus concernant la perception qu’ont les élu.e.s communaux.ales du numérique.

RetouR suR l’enquête M@Rsouin 2018

Usages numériques dans les communes : regards d’élu.e.s

Pour cette édition 2018, OMNI, en cohérence avec le souhait exprimé par la Région Bretagne,

a choisi d’effectuer un focus sur les élu.e.s communaux.ales face au numérique en sus du renouvellement de l’enquête par questionnaire réalisé tous les trois ans (qui, elle, s’intéresse essentiellement aux pratiques de la commune comme entité plutôt qu’au regard qu’en ont les décideurs publics). L’objectif principal de ce focus était ainsi de comprendre quelles étaient les perceptions des élu.e.s vis-à-vis du numérique, et dans quelle mesure ces perceptions pou-vaient orienter le degré d’inté-gration et d’appropriation des outils numériques au sein de leur commune.

Des élU.e.s confronté.e.s à plUsieUrs Aspects DU nUmériqUe

Les questions des précédentes éditions évoquaient de nom-breux aspects des enjeux nu-mériques pour les collectivités locales, mais ne permettaient pas d’aborder de front la ques-tion de la perception qu’ont les élu.e.s des outils numériques. Or, ces dernier.ère.s sont au centre du processus décision-nel de l’action publique locale. Dans leur vie d’élu.e.s, les acteur.trice.s politiques locaux.les sont confrontés à plusieurs aspects du numérique.

- Le numérique est tout d’abord un objet de politique publique en tant que tel, notamment dans la mise en œuvre des politiques infrastructurelles et de développement des réseaux (ex : déploiement de la fibre optique dans les territoires). Les choix concernant cet objet sont souvent liées à des enjeux d’attractivité et de concurrence territoriale, tant pour les entre-prises que pour les habitant.e.s. Dans le même ordre d’idées, les

outils Web sont aujourd’hui la “vitrine” des collectivités, avec des sites Web ou des réseaux sociaux instruments de mar-keting territorial.

- Le numérique est également, aujourd’hui, un élément de lien avec l’habitant.e-citoyen.ne. De communication, d’une part : les élu.e.s locaux.les, via des sites, blogs ou réseaux sociaux, peuvent avoir un lien “person-nel” direct avec les citoyen.ne.s.

De démocratie participative, d’autre part, avec le développe-ment récent ou à venir d’outils en ligne (budget participatif, par exemple, où les citoyen.ne.s sont invité.e.s à déposer leurs projets en ligne).

- Enfin, les élu.e.s, par leur pou-voir de décision budgétaire et par leur travail au quotidien aux côtés de l’administration de leur collectivité, ont une influence certaine sur le processus de dé-

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La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

R É G I O N

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matérialisation des procédures et de numérisation des services. Dès lors, plusieurs grandes questions se dégagent concer-nant la perception qu’ont les élu.e.s du numérique : peut-on établir une “typologie”, même approximative, des élu.e.s face au numérique selon la percep-tion qu’ils.elles en ont (“frileux.ses”, “demandeurs.ses”, “ré-fractaires”, “convaincu.e.s”…) ? Comment la perception du numérique des élu.e.s influe-t-elle sur la manière de mener une politique numérique sur le territoire ? Comment les élu.e.s définissent-ils.elles le numé-rique ? Le numérique constitue-t-il une “révolution” dans leurs rapports de travail ou dans leur manière de communiquer avec les citoyen.ne.s ?

qUels résUltAts ?

Au fil des entretiens, nous avons ainsi collecté de nombreux res-sentis d’élu.e.s sur le numérique. Quatre grands défis nous ont semblé émerger au fil de l’ana-lyse de ces échanges.- Le premier défi est lié à la pos-sibilité d’intégrer le numérique

dans son projet politique ou de territoire. Pour cela, comme nous l’ont dit la quasi-totalité des élu.e.s, la présence d’une infrastructure réseau suffisante est un prérequis indispensable. Loin d’être liée seulement à la méconnaissance de la dimen-sion usages du numérique, ce tropisme vers les infrastructures nous rappelle surtout que c’est un élément sur lequel les élu.e.s sont souvent sollicité.e.s par la population et se sentent parfois impuissants. La nécessité d’une bonne communication à pro-pos de la situation et du degré d’avancement du plan Bretagne Très Haut Débit ne fait ainsi au-cun doute.

- Le second défi consiste en la mise en place de services mutua-lisés au niveau intercommunal sur les usages du numérique. Il s’agit en effet d’un souhait largement partagé par les élu.e.s interro-gés, mais qui peine pour l’instant à se mettre en place.

- Un troisième défi concerne la redéfinition du métier d’élu.e. Comme nous avons pu le voir, les outils numériques ont boule-versé les temporalités et le travail d’élu.e entre parfois en “concur-rence” avec la sphère personnelle et professionnelle. Par ailleurs, bien qu’aucun.e élu.e ne semble convaincu.e que le rapport aux citoyen.nes ait été profondé-ment transformé, pour l’ins-tant, par l’arrivée du numérique, certain.e.s pointent du doigt de timides changements qui seront aussi à intégrer dans la nouvelle définition de ce métier d’élu.e. Le numérique ne fait ainsi pas que faciliter le travail : il peut parfois rendre plus “lourde” à assumer

la fonction d’élu.e. Une question se pose donc quant à la manière d’accompagner les élu.e.s pour que cette fonction reste “vivable”, à défaut d’être aisée.

- Enfin, le quatrième défi concerne l’accompagnement et la forma-tion des élu.e.s : s’il est aisé pour certain.e.s élu.e.s ayant grandi à l’ère de l’Internet ou issu.e.s professionnellement du milieu de l’informatique, de prendre en main les TIC dans leurs usages quotidiens ou dans la mise en place d’outils numériques pour la commune, cela est plus diffi-cile pour d’autres qui ne s’inté-ressent pas ou peu au numé-rique et sont incompétent.e.s (que cette incompétence soit réelle ou relève d’un sentiment) dans ce domaine. Il apparaît que tou.te.s sont favorables, sinon enthousiastes, quant à la tran-sition numérique qui s’opère et qu’ils accompagnent, bien que prudent.e.s et parfois inquiet.e.s sur leurs possibilités. Face à ces inégalités d’aisance, l’accompa-gnement individualisé des élu.e.s communaux.les, surtout dans les communes sans élu.e ou agent spécialisé.e dans le numérique, nous semble donc être un élé-ment clef pour encourager la transition numérique locale.

GIS M@rsouin

> Contact :

“GIS-M@rsouin IMT AtlantiqueBretagne-Pays de la Loire”

Campus de BrestTechnopôle Brest Iroise

CS 83 81829238 Brest Cedex 03

www.marsouin.org

Les résultats de l’enquête [Enquête communes 2018] Usages du numérique dans les com-munes : regards d’élu.e.s sont disponibles sur https ://www.marsouin.org/article1105.html

“il AppArAît qUe toU.te.s sont fAvorAbles, sinon enthoUsiAstes, qUAnt à lA

trAnsition nUmériqUe qUi s’opère et qU’ils AccompAgnent, bien qUe prUDents et

pArfois inqUiets sUr leUrs possibilités.”

En cette fin de mandat, l’Aric propose plusieurs formations sur le numérique et les réseaux sociaux : - Découvrir les usages des réseaux sociaux- Définir sa stratégie de communcation sur les réseaux sociaux- Écrire pour être vu sur les réseaux sociaux- Découvrir la Civic-Tech, nouvel outil numérique pour un engagement citoyen

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La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 2691 4

À Plœren, les jeunes peuvent financer leur permis de conduire en aidant la commune. De quoi s’agit-il ?Une jeune plœrinoise est venue nous rencontrer car elle avait eu écho de l’existence d’une aide financière pour le passage du permis de conduire à Vannes. Après échanges avec des élus vannetais, nous avons décidé de mettre en place ce dispo-sitif à Plœren. La commune apporte une aide financière de 300 euros, versés sans condi-tion de revenus. En contrepar-tie, le jeune s’engage à travail-ler 25 h bénévolement pour la commune.

Quels types de travaux les jeunes réalisent-ils ?Différentes activités sont pro-posées par les responsables de services, notamment lors de manifestations publiques :

installation et animation de soirées-jeux à la médiathèque, inscriptions des participants à la journée marathon-photo, mise sous plis pour le service communication. Certains ont également préparé les dossiers remis aux nouveaux arrivants, et même accompagné des personnes âgées en sorties…Chaque mission est encadrée par un agent, un élu ou un responsable d’association, qui appose, dans un carnet, un tampon justifiant des heures travaillées. Aucun délai n’est imposé pour faire ces 25 h. Certains les font en trois mois, d’autres en un an.

L’aide financière est versée directement aux jeunes ?Non, l’argent est versé aux auto-écoles partenaires et ne transite jamais par les jeunes. Lorsqu’ils ont passé le code,

la mairie verse 150 euros, puis un deuxième versement a lieu lorsqu’ils qu’ils ont réalisé leurs 25 h de bénévolat. L’obtention du permis de conduire n’est pas un critère, qu’ils le réus-sissent ou non, la somme est débloquée.

Ce dispositif va-t-il être pérennisé ?C’est notre volonté ! Initialement ce dispositif était réservé aux jeunes de plus de 18 ans, notamment pour les aider à trouver du travail l’été, mais nous avons de plus en plus de demandes, pour financer la conduite accompagnée dès 16 ans. Il est prévu d’évoquer ce point lors de la prochaine commission.

Propos recueillis par Yaman Froz

Des jeUnes finAncent leUr permis De conDUire en AiDAnt leUr commUne

“Ma ville m’aide, je l’aide aussi”À Plœren (56), depuis 2016, la mairie aide financièrement des jeunes à passer leur permis de conduire. Il ne s’agit pas d’une bourse car, en contrepartie, ces derniers travaillent bénévolement pour les services de la commune. Monique Thiré, maire-adjointe à l’enfance-jeunesse et à la vie scolaire nous en dit un peu plus…

Monique Thiré, maire-adjointe à l’enfance-

jeunesse et à la vie scolaire à Ploeren (56)

rencontre

L A V I E D E S C O L L E C T I V I T É S

> Contact : Mairie de Plœren

1 place de la Mairie56 880 Plœren

Tél. 02 97 40 01 81www.plœren.fr

Cédric Le Néün,responsable du service jeunesse

Tél. 02 97 40 14 90direction.educationjeunesse

@plœren.fr

Anissa Bliou,responsable de la

Maison des jeunesjeunesse.letriskell@plœren.fr

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Debout, une jeune ploerinoise ayant bénéficiée du dispositif d’aide financière au permis, aux côtés de sa référente lors de la journée marathon-photo.

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La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269 1 5

L A V I E D E S C O L L E C T I V I T É S

Quel bilan a été fait par l’Udccas suite au précédent cycle de formation qui s’est déroulé en 2018 ?Le bilan des participants à cette formation était positif. Chaque commune a effectivement réalisé une ABS. Les résultats attendus de l’analyse n’ont pas forcément abouti à des actions concrètes mais ont permis d’identifier les limites du champ d’action de la commune sur certaines problématiques (exemple le logement social, les récentes décisions du gouver-nement ayant changées certaines données).

Pourquoi réunir un nouveau groupe de participants pour la prochaine session ?La présentation de la formation en bureau de l’Udc-cas, puis en AG, a suscité des demandes Nous avons souligné d’emblée qu’il était nécessaire de proposer une inscription conjointe élu et agent administratif du CCAS pour une cohésion dans la conduite de l’ABS.

Pourquoi vous êtes-vous inscrite personnellement à ce nouveau cycle ?Ces dernières années notre CCAS a été très acca-paré par le service d’aide à domicile. Nous avons mené des actions ponctuelles envers les personnes âgées mais à partir de dispositifs proposé par le département, la mutualité,… Aujourd’hui, le Service

d’aide à domicile (SAD) a été transféré au CIAS de l’agglomération. Nous pouvons travailler davantage sur des problématiques qui se dessinent au travers des demandes d’aide sociale. Cependant, cette porte d’entrée n’est qu’un aspect possible ; c’est pourquoi il est nécessaire de mener une ABS pour orienter une politique sociale plus large et comprendre les besoins de la population sur notre territoire.

Quelles sont vos premières impressions après deux sessions de cette nouvelle édition ?La première journée a été très dense et pour ma part m’a déconcertée sur l’ampleur du travail à réaliser. Le fait qu’elle ait été programmée avant une période de grandes vacances n’a pas permis à tous les par-ticipants de réunir les documents pour la seconde session. La seconde journée a été éclairante sur la méthodologie à suivre. Il a été déculpabilisant de savoir que l’on pouvait aller à notre rythme. Chaque CCAS ne dispose pas des mêmes moyens humains et techniques. Le travail en groupe est très intéressant pour avancer dans notre propre réflexion. Il crée aussi des liens entre collègues du département.

Propos recueillis par Valérie Autissier

“Mener une ABS pour orienter une politique sociale plus large”Françoise Allano, maire-adjointe en charge du développement social et familial à Langeux (22) et trésorière de l’Union départementale des centres communaux d’action sociale des Côtes-d’Armor (Udccas 22), a accepté de nous livrer ses premières impressions sur le cycle de formation sur l’Analyse des besoins sociaux organisé en partenariat entre l’Aric et le Cnfpt.

Françoise Allano, maire-adjointe en charge du

développement social et familial à Langueux (22)

rencontre

“Le travail en groupe est très intéressant pour avancer dans notre propre réflexion. Il crée aussi des liens entre collègues du département.”

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Pour en savoir plus :

Association Régionale d’Information

des Collectivités territoriales13 Place des Marelles

BP 27 305 - 35 573 ChantepieTél. 02 99 41 50 07

Mail. [email protected]

www.formationdeselus.bzh

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La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

L A V I E D E S C O L L E C T I V I T É S

Pour quelles raisons la commune d’Elliant a-t-elle décidé de s’attaquer au gaspillage alimentaire dans sa cantine scolaire ? Quel était le constat initial ?A partir de 2007, après que la responsable de cuisine ai participé à une formation du Cnfpt sur “l’intégra-tion du bio en restauration collective”, l’équipe de la cuisine a décidé d’intégrer petit à petit des aliments bios dans les menus (yaourts, quelques légumes, du pain une fois par semaine…). Pour augmenter le pourcentage du bio, sans trop augmenter le coût alimentaire, les agents se sont attaqués au gaspillage, en production et pendant le service auprès des enfants.

Concrètement, quelles sont les mesures prises pour réduire la part de nourriture jetée après les repas ?En production, les légumes bios ne sont plus éplu-chés lorsque cela n’est pas nécessaire. Les feuilles, trognons de chou fleur qui étaient jetés aupara-vant sont cuisinés en potage ou autre. Auprès des enfants ça se traduit par, un changement de taille d’assiettes pour les maternelles (plus petites), les

cuillères de service ont été remplacées par des cuil-lères à soupe. Les enfants doivent goûter mais ne sont pas obligés d’aimer. C’est pourquoi au passage des agents, ils disent “ j’aime” ou “un petit peu pour goûter”. Pour les plats sur table, on leur explique qu’il vaut mieux se servir un petite peu en plusieurs fois, que beaucoup d’un coup, au risque de ne pas pouvoir finir son assiette, surtout que les céréales bios sont complètes ou semi complètes et donc plus nourrissantes. La viande et les légumes sont servis par les agents en petite quantité et resservis selon les demandes des enfants. Les fruits leurs sont délivrés en quart ou demi, jusqu’à 1 par enfant. Les enfants les mangent mieux ainsi, car c’est plus facile pour eux. Actuellement nous sommes en moyenne à 12g de reste de table/enfant. Les plats conservés à plus de 63°, qui n’ont pas été servis, sont passés en cellule de refroidissement pour être proposés dans les 3 jours.

Le passage au bio, une vraie réussite donc…Même si la part du bio dans la confection des repas n’était que de 23 % en 2017, on peut dire que l’inté-gration du bio a été une réussite, car ça nous à fait réfléchir sur le gaspillage mais aussi sur la prove-nance des aliments. En effet, faut-il privilégier le bio coûte que coûte avec une empreinte carbone élevée lorsqu’il vient de l’autre bout de la terre, ou privilégier le conventionnel local ou français...

Propos recueillis par Yaman Froz

Nicolas Postic, maire-adjoint à la jeunesse

et à la vie scolaire à Elliant (29)

1 6

rencontre

Les enfants mangent mieux, la commune gaspille moins !

Des repas de qualité et moins d’aliments jetés, c’est le challenge que s’est lancé la cantine de la petite commune finistérienne d’Elliant (3202 habitants). Explications avec Nicolas Postic, maire-adjoint à la jeunesse et à la vie scolaire.

> Contact :Mairie d’Elliant

1, rue du docteur Laënnec29 370 Elliant

Tél. 02 98 10 91 11www.elliant.bzh

“Les enfants doivent goûter mais ne sont pas obligés d’aimer”

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La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269 1 7

Fort d’une nouvelle sur-face plus confortable et mieux adaptée aux conditions météorolo-

giques, le nouveau terrain de foot ne pouvait pas faire l’éco-nomie d’un éclairage de qua-lité et économe en énergie. Le label Territoire à énergie posi-tive pour la croissance verte (TEPCV) obtenue par Roche aux Fées Communauté en décembre 2016 a l’été l’occasion de mettre en place un éclairage répondant à ces exigences en remplace-ment de l’ancien système.

Un éclAirAge leDs AUx mUltiples AvAntAges

La ville de Retiers s’est rap-prochée du Syndicat départe-mental d’énergie d’Ille-et-Vi-laine (SDE35) pour conduire et mettre en œuvre cette installation réalisée fin 2017. L’opération consiste dans le changement des anciennes lampes à iodure métallique en Leds avec un pilotage permetant

deux niveaux d’éclairage “entrai-nement” ou “match”. L’ensemble représente douze projecteurs sur quatre mats de 18m. Le passage en éclairage Leds pré-sente de multiples avantages. Outre le gain sur la puissance installée et les consommations d’énergie, estimées à 33 %, les luminaires Leds ont une durée de vie beaucoup plus importante, de l’ordre de 50 000 h contre 5000 h pour la technologie iodure. Par ailleurs, la gestion des allumages et rallumages, instantanée, est plus souple et le Led permet de moduler la puissance selon les besoins. Enfin dernier avantage, et non des moindres, la qualité d’éclairage est meilleure, occa-sionnant moins d’éblouissements et améliorant le confort visuel des joueurs et des spectateurs.

Une opérAtion rentAble poUr retiers

Le coût d’un luminaire Leds est environ trois fois plus élevé qu’un luminaire classique. Le coût glo-

bal est d’environ 70 500 € HT. Cependant, grâce économie d’énergie et grâce aux subven-tions apportées par Roche aux Fées Communauté via TEPCV (35 200 €) et par le SDE35, (21 120 €), l’opération est ren-table pour la ville de Retiers qui a mobilisé de son côté environ 14 000 €.Les travaux de rénovation de l’éclairage public se poursuivent sur la ville de Retiers. À compter de septembre, ce sont les abords du complexe sportif et une rue qui seront dotés de ce nouvel éclairage estampillés Territoire à énergie positive et transition énergétique.

Roche aux Fées Communauté

À Retiers, la transition énergétique profite aux sportifs !Inauguré le 1er septembre dernier, le nouveau terrain de football synthétique de Retiers (35) bénéficie d’un tout nouvel éclairage Leds (diodes électroluminescentes), plus agréable et surtout plus économe en énergie. Cette installation a pu voir le jour grâce à l’action de Roche aux Fées Communauté et du syndicat d’énergie d’Ille-et-Vilaine (SDE35) en matière de transition énergétique. Explications.

L A V I E D E S C O L L E C T I V I T É S

> Contacts :

Mairie de Retiers

19 bis rue Georges Clemenceau

35 240 Retiers

Tél. 02 99 43 51 41

www.retiers.fr

Roche aux Fées Communauté

16 rue Louis Pasteur

35 240 Retiers

Tél. 02 99 43 64 87

www.cc-rocheauxfees.fr

Syndicat départemental

d’énergie d’Ille-et-Vilaine

Avenue de Tizé

35 236 Thorigné-Fouillard

Tél. 02 99 23 15 55

www.sde35.fr

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F O R M A T I O N S

Se former avec l’AricChaque année, l’Aric forme près de 2000 élu.e.s breton.ne.s. Le comité de rédaction a souhaité, cette année encore, vous faire partager leur expérience en les invitant à prendre la plume. Témoignages.

THÈME DE LA FORMATION : “ECRITURE JOURNALISTIQUE POUR LE PRINT ET LE WEB” - Juin 2018 à Cesson-SévignéFormatrice : Véronique Trüb“Dans notre commune de 3 200 habitants, nous n’avons

pas d’agent dédié à la communication. La rédaction des articles du bulletin municipal revient donc aux élus et plus

particulièrement à la déléguée à la communication que je suis, avec bien évidemment l’appui du maire. Cela demande des connaissances rédactionnelles de forme journalistique. Or, ce n’est pas mon métier et si je suis capable de rédiger des textes notamment administratifs, il en va autrement pour des articles ! Animé par une journaliste, Véronique Trüb, ce stage m’a permis d’acquérir les règles de base de l’écriture journalistique pour proposer aux habitants un bulletin attrayant. Il a également été l’occasion d’échanger avec d’autres élus sur les difficultés que nous rencontrons dans le choix, notamment, des articles et de leur présentation.”

Marie-Noëlle Guillemois, conseillère municipale déléguée à la communication à Pleumeleuc (35)

THÈME DE LA FORMATION : “CONSTRUIRE UN PROJET SOCIAL SUR SON TERRITOIRE”Avril 2018 à PlérinFormatrice : Marie-Madeleine Rubeillon“J’ai beaucoup apprécié cette intervention qui m’a permis de revisiter mes connaissances en matière de méthodologie de projet. Ce qui m’a surtout intéressée, c’est les temps d’échanges avec les élus. Je viens d’être élue et c’est ma première expérience en tant que déléguée à l’insertion et aux solidarités. Pour moi, il était essentiel à travers des exemples concrets de mieux cerner les enjeux des projets mis en place en fonction de la taille des communes, de l’importance des enjeux financiers, de la notion de temps, etc. Ce qui me paraîtrait encore plus pertinent, c’est d’envi-sager un tutorat ou un accompagnement à la méthodologie sur des projets en cours. Une journée, c’est bien pour la sensibilisation mais pas suffisant.”

Anne Pineau, conseillère municipale à Saint-Médard-sur-Ille (35)

THÈME DE LA FORMATION : “LES RELATIONS COLLECTIVITÉ - ASSOCIATIONS” - Juin 2018 à Augan - Formateur : Pierre-Yves Jan“Tout d’abord cette formation a été pour moi l’occa-sion de rencontrer et d’échanger avec des collègues

d’autres mairies, de confronter nos manières de faire et de participer à la vie de sa commune qu’on soit dans

la majorité ou l’opposition. Quant à la formation à Augan aux “champs communs”, elle fût dense, instructive et au final formatrice. A renouveler sans aucun doute.”

Hervé Le Coq, conseiller municipal à Josselin (56)

1 8 La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

Même en fin de mandat, continuez à vous former

avec l’Aric ! Découvrez toutes nos formations

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Les formations à venir(Vous pouvez encore vous inscrire)

Définir sa stratégie de communication sur les réseaux sociaux :“Vous êtes élu.e et/ou en charge de la communication de votre collecti-vité ? Aujourd’hui, il devient indispensable d’en maîtriser l’accès et d’être présent sur les réseaux sociaux à travers des points clés : organisation stratégique de la diffusion de l’information (Notions de Community Management), gestion du temps et de retour sur investissement.”Lieu : Cité de la Voile Eric Tabarly - Rue Morillot - Lorient (56)Date : Mardi 6 novembre 2018

Dynamiser son centre bourg maintenant :“Appréciés par les français et mis en avant dans les politiques urbaines, les centres bourgs constituent le socle du maillage territorial breton. Cependant, leur développement est fragilisé par l’attrait des grandes villes et du littoral d’une part et par l’étalement urbain d’autre part. Dans ce contexte concurrentiel, il est essentiel de savoir préserver et dynamiser son bourg.”Lieu : Centre de Gestion des Côtes d’Armor, 1 rue Pierre et Marie Curie - Plérin (22)Date : Mercredi 14 novembre 2018.

VALORISEZ VOTRE EXPÉRIENCE AVEC LE DISPOSITIF “VISA-E”

Réunion d’information pour les élu.e.s.du Morbihan et du Finistère !

La première session de l’accom-pagnement VISA-e (Valorisation de l’expérience des élu.e.s) aura lieu le mardi 30 octobre, à la mairie de Grand-Champ pour les élu.e.s du 56 et du 29. L’objectif est de vous aider à identifier les compétences que vous avez acquises au cours du mandat et qui pourront être valorisées dans votre vie professionnelle ou personnelle et transmises à d’autres élu.e.s. Vous bénéficierez d’un accompagnement individuel et collectif durant une période de neuf mois, sous forme de réunions collectives et d’heures d’accompagnement individuel. Concrètement, vous analyserez votre expérience d’élu.e, vous repérerez des compétences mais aussi des processus, des méthodes d’agir et des types d’apprentissage, puis vous les confronterez à celles nécessaires pour assurer de nouvelles missions, de nouveaux projets qui vous tiennent à cœur. Au terme de la démarche, vous aurez élaboré un “passeport de compétences”, qui retrace votre parcours, vos compé-tences et des informations pour la mise en place de votre projet.

N’hésitez pas à vous inscrire sur notre site Internet : www.aric.asso.fr (rubrique “Accompagnement”)

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Luc Foucault, nouveau président de l’AricÉlu à l’unanimité par le Conseil d’administration, Luc Foucault, maire de Séné (56), qui occupait un poste de vice-président succède à Christian Urvoy, maire de Binic-Etables-sur-Mer (22). Il expose les missions de l’Aric à un an et demi des municipales.

La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269 1 9

A L ’ A R I C

Dans 18 mois , les 1232 conseils muni-cipaux bretons vont remettre leurs man-

dats en jeu lors des élections en mars 2020. Au total pour la Bretagne ce seront plus de 22 000 élu.e.s municipaux.ales qui, pour certain.e.s, se prépareront à repartir pour un nouveau mandat, mais le plus souvent à faire connaissance et appri-voiser la fonction d’élue locale.Qu’il soit aujourd’hui maire, adjoint.e ou simple conseiller.ère municipal.e, quelles sont les motivations d’un.e élu.e à se représenter ?Qu’est ce qui va mobiliser des citoyen.nes dans chaque ville, chaque bourg à se lancer dans l’aventure lorsque l’on sait que pour la grande majorité d’entre eux. elles, il s’agira d’un engagement complètement bénévole ?Forte des liens particuliers qu’elle entretient avec ses 400 collectivités adhérentes et les nombreuses équipes municipales, toutes sensibi-lités politiques confondues,

qu’elle accompagne durant les étapes de leur mandat, l’Aric a une légitimité pour saisir le pouls des exécutifs locaux à un an et demi de cette échéance. Quotidiennement en contact avec les élu.e.s et au fait de leur questionnement et de leurs préoccupations, notre association voit poindre une inquiétude dans de nombreux endroits. Si la vitalité démocra-tique que nous souhaitons tous nécessite qu’un maximum de concitoyens s’engagent jusqu’à se porter candidat, de plus en plus ouvertement certain.e.s élu.e.s expriment leur inquié-tude de n’avoir personne à qui passer le témoin. Si l’Aric se saisit de cette question, ce n’est pas pour interférer dans les débats politiques locaux mais pour alerter nos conci-toyens et l’opinion publique en général que la “démocratie locale” est un bien commun toujours à conquérir, qui ne peut être laissé en jachère. C’est en fidélité à son projet associatif que l’Aric pointe ce risque.

Aussi, dans les mois à venir, l’Aric proposera aux territoires volontaires une méthode et une animation pour que des débats s’installent entre des élu.e.s et des non élu.e.s, de façon pluraliste, autour de la question de l’engagement et de l’implication en tant qu’élu.e de leur territoire qu’il soit commu-nal ou intercommunal… Notre vie démocratique est rythmée par des élections. Dix huit mois, c’est le temps qu’il reste pour que les élections municipales à venir demeurent un bel exercice de respiration démocratique dans toutes les communes de Bretagne.C’est le pari de l’Aric ! ●

Luc Foucault, président de l’Aric, maire de Séné (56)

L’auteur

A noter !L’Aric proposera aux territoires volontaires une méthode et une animation pour que des débats s’installent entre des élu.e.s et des non élu.e.s, de façon pluraliste, autour de la question de l’engagement et de l’implication en tant qu’élu.e de leur territoire.

Luc Foucault lors de la précédente Assemblée générale de l’Aric en novembre 2017.

Plus d’infos en page 20 !

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À L ’ A R I C

2 0 La Lettre de l’Aric • Septembre / Octobre 2018 • n° 269

Y aura-t-il des candidats pour les municipales de 2020 ?Ce n’est pas de la provocation gratuite. C’est une vraie question qu’on entend de plus en plus. Dans son édition du 15 août dernier, Ouest-France, écrivait : “plus de 1000 maires ont démissionné depuis 2014, notamment dans les petites communes”. Les raisons sont multiples : manque de moyens, de considération, usure, difficulté à trouver une méthode de travail partagée avec les autres élu.e.s, perte d’influence des élu.e.s communaux.ales au profit de l’intercommunalité… Une situation qui fait craindre au politologue Luc Rouban une “crise des vocations” en 2020.

Àl’Aric, si l’on partage le constat, l’envie est forte d’y trouver remède. Car si les tâches d’élu.e.s peuvent être complexes et les charges réelles, la vie municipale

apporte également de nombreuses satisfactions. La vitalité citoyenne est réelle et souvent riche en bonnes surprises et la démocratie locale reste une belle aventure toujours à conquérir. Le renouvel-lement des équipes municipales amène souvent, de nouvelles manières de travailler ensemble, pour faire vivre sa commune.

ÉlU.e DemAin, poUrqUoi pAs moi ?Il faut pour cela que des citoyen.ne.s se posent cette question. Qu’ils en mesurent les contraintes et les enjeux. Qu’ils se renseignent, qu’ils y réflé-chissent avec d’autres, en particulier des élu.e.s

actuels ou anciens. Le service du bien commun vaut au moins qu’on s’interroge et qu’on en parle autour de soi ! L’Aric veut faciliter cette prise de conscience en organisant des rencontres citoyennes dans les six mois qui viennent afin de permettre à des habitants de se poser les bonnes questions…

Pour en savoir plus :

Association Régionale d’Information

des Collectivités territoriales13 Place des Marelles

BP 27 305 - 35 573 ChantepieTél. 02 99 41 50 07

Mail. [email protected]

www.formationdeselus.bzh

Une méthode ludique pour donner envie d’être élu.eL’Aric propose aux collectivités adhérentes, commu-nautés ou groupe de communes, d’organiser une réunion de 2 h/2 h 30, en soirée ou un samedi matin pour un groupe de 20 à 40 personnes, principale-ment des citoyen.ne.s non élu.e.s, dans un esprit pluraliste et non partisan. L’invitation et la commu-nication sont réalisées par la collectivité, l’anima-tion est assurée par l’Aric. Les élu.e.s présent.e.s sont invité.e.s à y apporter leur expérience. Les participant.e.s sont amenés à réfléchir par groupe autour de huit thématiques aux enjeux et l’intérêt de la fonction d’élu sans taire les contraintes, en faisant entrevoir tout ce qu’être élu.e met en jeu et apporte à soi et aux autres.

Si vous êtes intéressé.e par l’organisation d’une telle rencontre dans votre commune ou plutôt dans votre intercommunalité, n’hésitez pas à contacter l’Aric au 02 99 41 50 07 ou par mail à [email protected]. Une proposition de déroulement est à disposition.

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’Aric