Mutame Essentiel National N°56

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Édito Sommaire

Magazine trimestriel édité par Mutame Mutualité des agents territoriaux et membres extérieurs.Directeur de la publication : Daniel LemenuelResponsable de la rédaction : Gilles LedoyenArticles : Mutame, Mutuelles, France MutualitéCrédit photos : Fotolia.com - FNMFCouverture : © Fotolia.comConception et réalisation : C.A.G., Paris.Impression : PRN - ZI Ouest

28, rue du PoirierBP 90180 - 14652 Carpiquet

Tirage : 42 000 exemplaires - Dépôt légal : à parutionN° de CPPAP : 0216 M 07699N° ISSN Édition nationale : 1763-6574 N° ISSN Édition locale : précisé sur les pages spéciales régionales jointes.

Union Mutame63, boulevard de Strasbourg - 75010 ParisUnion régie par le livre II du code de la mutualité SIREN N° 784 854 499

Toute correspondance doit être adressée à : Mutame - B.P. N° 61 - 75 462 Paris Cedex 10

© Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans leconsentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (art. L.122-4 du code de la propriété intellectuelle). Toute copie doit avoir l’accord du Centrefrançais d’exploitation du droit de copie, (20, rue des Grands Augustins - 75 006 Paris).

Daniel LemenuelPrésident

04Les Rencontres Santé,pour vous et votre familleOù trouver une Rencontre Santéprès de chez vous ?

06L’hémochromatosegénétique HFE1, véritable empoisonnement par le fer

08Méfiez-vousdes coups de foudre !

10Bien choisirson prêt étudiant

11L’entretien des rosiers

Formation

Mutualité

Prévention

Médecine

Jardinage

Jointes à l’édition nationale Mutame Essentiel, des pages spéciales régionales numérotées de 1 à 4.

« APPELS TELEPHONIQUES FRAUDULEUX :SOYEZ VIGILANTS ! »Depuis le 10 avril, une utilisation frauduleuse du numéro de téléphone dustandard de la Mutualité Française a été constatée. Cette manœuvre aprobablement pour but de contourner le filtrage des appels masqués en utilisantun faux numéro, à des fins de démarchage commercial ou de harcèlementtéléphonique.Si vous avez été victime d’appels présentant abusivement le numéro 01 40 43 3030 et se réclamant de la Mutualité Française, nous vous invitons à prendre contactavec votre mutuelle. Et surtout, en cas d’appel de ce genre, ne donnez aucuneinformation vous concernant (adresse électronique, numéro de téléphone,coordonnées bancaires, etc.). Nous vous rappelons que la Mutualité Française nepratique pas de démarchage téléphonique.Vos signalements nous aideront à instruire la plainte déposée par la MutualitéFrançaise.

Faites confiance à vos représentantsmutualistes

Le mois de juin est le mois des AG.L’époque est à l’effervescence sociale dans les structures mutua-listes.Des centaines de délégués se retrouvent pour la traditionnelleassemblée générale. L’instant est solennel mais il ne fait pas l’économie d’une réflexionapprofondie sur la problématique mutualiste. « La couverturemaladie complémentaire se généralise, mais dans un contexte éco-nomique très perturbé, elle reste inégale. »Le mouvement mutualiste s’inquiète, car aujourd’hui, le risque derenoncement aux soins est grand.Comment assurer à tous, demain, une couverture santé de qualitécompatible avec des moyens limités, l’exercice apparaît difficile ?Aussi le militant mutualiste s’évertue à trouver les solutions les plusadaptées à la situation de chacun et de tous en même temps.S’adapter pour apporter à l’assuré une couverture de qualité, telleest notre devise, mais nous sommes confrontés à une évolution sen-sible des valeurs et des comportements.La complémentaire santé fait l’objet de nombreuses sollicitudes dela part d’opérateurs peu scrupuleux. Leur démarche frise parfoisl’escroquerie aussi soyez vigilant.

Accordez votre confiance uniquement à ceux qui en sont dignes.

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Échanger avec des personnesdans la même situationque vous

LolaLorsque mon filssort avec sesamis, il boit beau-coup. J’ai entenduparler de PrioritéSanté Mutualisteet j’ai appelé le3935. Là, on m’aconseillée d’assis-

ter à une conférence débat sur lesconduites à risque des jeunes. J’ai puéchanger avec des professionnels. Ça m’arassurée.

PaulJ’ai un cancer et je suis suivi par uneéquipe très compétente, mais j’avaisbesoin de parler de ma maladie dans un lieu anonyme. C’est en discutant

avec monconseiller mutua-liste que j’aidécouvert lesRencontres santéet les groupes deparole. Animéspar une psycho-logue clinicienne,

c’est l’occasion de « vider un peu son sac».Bénéficier d’unaccompagnementdans le temps

MarcLa maladie d’Alz-heimer me préoc-cupe et surtoutses effets. Enlisant la revue dema mutuelle, j’aiappris qu’elleorganisait des Rencontres santé sur cesujet. Depuis, je participe à des séancescollectives pour stimuler ma mémoire.

MathieuJ’ai plusieurskilos à perdremais je n’arrivepas à suivre unrégime seul. Surle site InternetPriorité SantéMutualiste, j’ai

découvert l’existence d’ateliers sur la nutri-tion et l’activité physique. Des profession-nels m’apprennent à construire desmenus équilibrés et à intégrer l’activitéphysique dans mon quotidien

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Des conférences, débats, groupes de parole, ateliers organisésdans toute la France par des professionnels pour trouver desréponses, partager votre expérience et vous sentir moins seulface à la maladie.

Mutualité

Obtenir des réponsesà vos questions de santé

EliseMa mutuelle m’a invitée à une confé-rence sur lesmédicaments.Plusieurs sujetsétaient abordés :les médicamentsde base à avoirpour toute lafamil le maisaussi les risquesliés aux interactions médicamenteuses.C’était très instructif. Ça m’a donné l’oc-casion de faire du tri dans mon armoireà pharmacie.

CarineLa vue de mamère baisse etje m’inquiètepour l ’avenir.Grâce à la revuede ma mutuelle,je suis al lée àune conférencesur la vue des seniors, tout près de chezmoi. Un ophtalmologiste nous a expliqué levieillissement de l’oeil et les maladiesassociées. C’était très intéressant et sur-tout, très accessible.

Les Rencontres Santé, pour vous

et votre familleLes Rencontres Santé, pour vous

et votre famille

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Contactezvotre mutuelleParce qu’elle vous accompagne tout au longde votre vie, votre mutuelle connaît parti-culièrement bien vos préoccupations desanté. Pour y répondre, elle vous invite àdes Rencontres santé. Pour en savoir plus,n’hésitez pas à la contacter.

Appelez leDes conseillers vous renseignent sur les Rencontres santé de votre région. Ils répondent également à vos questions de santé, vous aident à choisir unestructure adaptée à votre situation et vous proposent des accompagnementspersonnalisés pour arrêter de fumer, manger équilibré ou trouver des solutionsface aux situations liées au vieillissement.

Mutame Val de France : 4863Mutame Normandie : 7426Mutame Savoie Mont Blanc : 6473

Mutame Rouen Nord Ouest : 7286Mutame Territoire de Belfort : 3188

lundi au vendredi9 heures à 12 h 3013 h 30 à 17 heures

Votre code personnalisé

Connectez-vous surwww.prioritesantemutualiste.fr

Choisissez la rubrique « Rencontres santé ».En fonction des critères que vous sélectionnez, découvrez les manifestations quise déroulent près de chez vous ainsi que toutes les modalités pour y participer. Ce site d’information santé pratique vous propose d’autres services (blogs,forums, chats, etc.) sur lesquels interviennent des experts. Vous obtenez ainsi facilement des réponses de qualité à toutes vos questions de santé.

Où trouver une Rencontre Santé

près de chez vous ?

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remière maladie génétique,elle atteint 1 Français sur300. Mais l’expression dela maladie est très variable.Certains patients vont avoir

une maladie atténuée, d’autres très gravepouvant entraîner cirrhose, cancer, insuf-fisance cardiaque, diabète... Un diagnosticprécoce, à 20-35 ans, permet d’éviter cesgraves manifestations.Chez un sujet normal : tous les jours 1 mg de fer est absorbé au niveau du tubedigestif sur les 20 mg apportés par l’ali-mentation. Ce fer est transporté vers lamoelle osseuse grâce à une protéine : la transferrine, normalement saturée à 30 %. Il entre dans la composition de l’hémoglobine des globules rouges. Surce fer se fixe l’oxygène des poumons.

Les globules rouges ont une durée de viede 120 jours ; le fer alors libéré est récu-péré et sert à la synthèse de nouveauxglobules rouges. Il est donc réutilisé enpermanence. Seul 1 mg est perdu tousles jours par voie urinaire, digestive, etpar la peau. Donc 1 mg est absorbé, 1 mgest éliminé (figure 1).Chez le sujet atteint de la maladie : l’absorption du fer est de 5 à 6 mg parjour par absence d’hepcidine (consé-quence de la mutation génétique), et 1 mg seulement est perdu (sauf chez lafemme : règles, grossesses, allaitement).La transferrine est dite saturée à 60-80-100 %. Les réserves sont débordées, lefer se dépose dans les organes tous lesjours un peu plus, le foie, le pancréas, lecœur, les articulations… où il provoque

Pdes altérations fonctionnelles et anato-miques (par exemple, destruction des îlotsde Langerhans du pancréas par les radi-caux libres créant un diabète par absencede sécrétion d’insuline) (figure 2).

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L’hémochromatose génétique HFE1, véritable

empoisonnement par le ferL’hémochromatose génétique (HG) est due à une mutation du gène HFE1, découvert en 1996, qui provoque une accumulation de fer dans l’organisme. Avec le temps, le fer ensurcharge altère le foie, le pancréas, le cœur, les glandes endocrines, les articulations.

Association Hémochromatose France

BP 57118 – 30912 NIMES CEDEX 2Tél. : 04 66 64 52 22Fax : 04 66 62 93 87

Email : [email protected] : www.hemochromatose.fr

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rent le patient chez différents spécialistesqui ne soupçonnent pas toujours l’hémo-chromatose génétique en raison de trou-bles apparentés : fatigue extrême avecétat dépressif, de douleurs rhumatismales diffuses avec nécessité de prothèses, detroubles sexuels, de maladie du cœur, dediabète sucré insulinodépendant, cirrhosedu foie avec risque de cancer.Le traitement est simple et peu onéreuxpuisqu’il s’agit de saignées. Le but est à la fois d’éliminer l’excès de fer (phased’attaque) et d’éviter la reconstitution dela surcharge (phase d’entretien). Ce traite-ment dure en général toute la vie sauf chez10 % des patients qui n’ont plus besoin desaignées après plusieurs années.Il est recommandé de faire les 5 premièressaignées dans une structure de soins, lessuivantes pouvant être faites à domicile.Le volume prélevé doit s’adapter à la tolé-rance du patient, à son âge, à son état desanté (insuffisance cardiovasculaire)… À noter, depuis 2009, dans les EFS disposant d’un centre de santé, le sangpeut être conservé et non plus détruit ;la saignée devient un « don-saignée ».Il n’y a pas de régime alimentaire, ni d’autres médicaments. Le thé estrecommandé sans être démontré efficace.

L’intérêt du dépistage familial

L’hémochromatose génétique est unemaladie héréditaire récessive (transmis-sion non obligatoire). Le patient atteintou « probant » doit signer un consente-

L’hémochromatose,bénigne chez les jeunes

Le diagnostic doit être fait entre 20 et 35 ans car à cet âge, il y a peu de fer en surcharge (5 à 8 g). Cliniquement, lessymptômes ne sont pas évidents mais il est cependant « anormal qu’un patientde cet âge » se plaigne de fatigue, douleurs articulaires des mains ou de chevilles, genoux…, troubles sexuels, trou-bles du rythme cardiaque intermittents,essoufflement pour un effort minime, aug-mentation intermittente des transami-nases et de la glycémie.Il faut faire une prise de sang pour recher-cher ces perturbations biologiques : le coef-ficient de saturation de la transferrine, laferritinémie, les mutations du gêne HFE1.Le diagnostic étant fait, il faut faire disparaître la surcharge en fer par des saignées dont le rythme et le volume sontdéterminés en fonction du taux de ferritine.Quelques saignées suffisent à désaturerpour retrouver une qualité et une espé-rance de vie normale. Il faut aussi faire unexamen du cœur (ECG), du foie (échogra-phie), une radiographie des articulationsdes mains, des chevilles, doser la glycémie,la TSH et la testostérone.

L’hémochromatose, maladiegrave chez les plus de 50 ans

Si le diagnostic est fait à 50-75 ans, la surcharge en fer peut être de 30 à 40 g.En général, les symptômes cliniques éga-

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TUBE DIGESTIF ORGANISME entrée > sortie

APPORTS20 mg TRANSPORT

TRANSFERRINE80 - 100 %

SURCHARGE10 - 30 g

FOIE

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PERTES1 mg(+ 14)

ABSORPTION5-8 mg

En plus, règles,grossesses,accouchements,allaitement,dons du sang

Foie, glandes, endocrines, pancréas,articulations, cœur, peau (acquis)

MOELLE OSEUSE

SYNTHÈSE Hb

FERO2

TUBE DIGESTIF ORGANISME entrée = sortie

APPORTS20 mg TRANSPORT

TRANSFERRINE30 %

RÉSERVES5 g

FOIE

HEPCIDINE

PERTES1 mg(+ 18)

ABSORPTION1 mg

En plus, règles,grossesses,accouchements,allaitement,dons du sang

MOELLE OSEUSE

SYNTHÈSE Hb

FERO2

Fig. 1. Métabolisme normal du Fer (absorption réglée par l’hepcidine, hormone du Fer). Fig.2. Hemochromatose (disparition d’hepcidine par anomalie du gène HFE1.

ment pour le test génétique demandé parle médecin. Ce dernier reçoit le résultatet l’explique à son patient mais il ne peutpas le dire à la famille. Seul le probantpeut avertir ses proches afin qu’ils effec-tuent des contrôles.

Une maladie grave méconnue

L’hémochromatose génétique est unemaladie encore méconnue dont le diag-nostic est fait trop tardivement et qui restegrave de ce fait. C’est un problème desanté publique non résolu. Il y a quandmême 2 000 morts par an qui pourraientêtre évitées si un dépistage systématiqueétait fait. C’est le seul moyen de voir dis-paraitre cette maladie. Il faut faire aumoins une fois dans sa vie (au cours deconsultation, par exemple), un dosage ducoefficient de saturation de la transferrineet la ferritine.

Professeur Henri MICHEL,Président AHF

1. Hémochromatose génétique : PresseMédicale M. Bismuth, P. Martinez etH. Michel 2003.

2. Prise en charge de l’hémochroma-tose liée au gène HFE1 : HAS recom-mandations 2005.

3. European Association for the studyof the liver. EASL Clinical PracticeGuidelines for HFE1 hemochromato-sis. J. Hepatol (2010).

Bibliographies

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p. 8-9 /// MUTAME Essentiel n° 56 – juillet 2013

l fut un temps où leshommes, au premier coupde tonnerre, se terraientdans leurs habitations encraignant la colère des

dieux. Ce temps est révolu, mais noscontemporains ont oublié que la foudreest réellement dangereuse. Des faits diversdramatiques viennent parfois nous le rappeler. Comme celui qui s’est produiten août 2012 dans un parc de loisirs desHautes-Pyrénées, avec cinq victimessérieusement blessées et vingt-cinq autreschoquées.« Les gens croient que ce type d’événement

quelques précautions qui relèvent du bonsens. » Avant de les énumérer, il rappelleune formule mathématique : « Le risquede foudroiement d’une structure augmenteavec le carré de sa hauteur. Cela veut direqu’un objet qui surélève de 1,4 fois la tailled’une personne double le risque. Ou, si vouspréférez : plus on est haut et isolé, plus lerisque est important ! »

Éviter les activités extérieures

En se basant sur cette règle, le fondateurde l’APF recommande d’éviter les activitésextérieures « du domaine des loisirs, des

est exceptionnel, déplore Claude Roulleau,secrétaire général et fondateur de l’Asso-ciation protection foudre (APF). C’est uneerreur. Chaque année, en France, la foudretue plusieurs dizaines de personnes et enblesse plusieurs centaines ! »Ces accidents surviennent surtout en juilletet août, les deux mois les plus orageuxde l’année. Ils se produisent généralementen plein air, à distance des zones d’habi-tation, au cours d’activités sportives, deloisirs (promenades, randonnées…) oumême d’activités quotidiennes banales.Peut-on les éviter ? « Evidemment, rassureClaude Roulleau. Il suffit de prendre

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L’été est la saison des orages. Mais la dangerosité de ces phénomènesmétéorologiques reste souvent méconnue. Pour éviter les accidents, il suffit debien comprendre comment la foudre frappe et d’adopter le comportementadapté à la situation.

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Méfiez-vous des

coups de foudre !

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sports ou du travail » réputées dangereusespar temps d’orage. « C’est le cas de lapêche, de la baignade, du bateau, ducyclisme, du golf, de l’alpinisme, souligne-t-il. Si la météo est défavorable, il faut aussiexclure les travaux électriques, les réparationsde toiture et toute activité qui expose aufoudroiement direct. »A la campagne, il ne faut jamais s’abritersous un arbre isolé : le risque de foudroie-ment est cinquante fois plus élevé dansce cas. Il faut penser à s’écarter de toutestructure métallique – notamment despylônes, poteaux, clôtures – afin de nepas être victime d’une électrocution par« tension de toucher ». Et, si l’on est engroupe, marcher en évitant de resterproche des autres (voir encadré).« S’abriter dans une cabine téléphonique estune mauvaise idée, remarque Claude Roul-leau. La ligne aérienne peut être touchéedirectement ou subir une élévation de potentielinduite par un coup de foudre voisin. Mêmesi l’un de ces phénomènes se produit à plusieurs kilomètres, la surtension se propagele long de la ligne et atteint la cabine, où ellepeut faire des dégâts ! En revanche, il n’y aaucun risque à téléphoner avec un portable. »

Une cage de Faraday

Peut-on s’abriter dans une voiture ? « Sansproblème, assure le spécialiste. L’armaturemétallique d’une automobile, comme d’ailleurs

celle d’un avion, constitue une cage de Faradayqui protège les occupants. »En montagne, les sommets et les arêtessont très exposés. La meilleure façonde se protéger contre un coup direct estdonc de se réfugier sous un ressaut(rupture dans la pente). Il faut égale-ment se tenir éloigné des parois d’au

Que risquent les victimes ?

Un éclair aveuglant, un bruit d’enfer, puis, posé au sol, un petit tas de cendres fumantes : c’est ainsi que la plupart des gens imaginent un « coup de foudre » !La réalité est souvent moins dramatique. Contrairement à une idée répandue, lamajorité des victimes de la foudre survivent.« La plus grande partie du courant – quelque 300 000 volts au total – passeen surface du corps sous forme d’un “arc de contournement”, décrypte ClaudeRoulleau, secrétaire général de l’association Protection foudre (APF). Mais entraversant les organes, l’énergie peut entraîner de graves perturbations cardio-vasculaires et neurologiques. »Une personne sur dix décède sur le coup. Sept victimes sur dix gardent des séquelles, définitives et invalidantes, qui peuvent se développer lentement. Unsuivi médical est donc indispensable.

Bien comprendre le phénomène

La foudre peut frapper directement. Maiselle peut également se propager indirec-tement, par le phénomène de la « tensionde pas », lorsque l’éclair frappe le sol àproximité d’une ou plusieurs victimes.Le courant s’écoule dans le sol et peuttraverser le corps humain en entrant parun pied et en ressortant par l’autre.Plus une victime est proche du pointd’impact, plus l’écart entre ses deux piedsest important, plus l’intensité du courantest élevée. C’est ce mécanisme qui explique qu’un groupe de personnes dispersées – sur un terrain de football,par exemple – puissent être foudroyées simultanément.Il faut également se méfier des « éclairslatéraux » : le risque de foudroiement peutse propager d’un individu à l’autre par une étincelle franchissant l’espace qui lessépare. C’est pour cela que des personnes en groupe, sous un orage, doivent s’écarterles unes des autres d’au moins 3 mètres.

moins 1,5 mètre. En mer, sur un lac ousur une rivière, un bateau – et notam-ment un voilier – constitue une saillie,donc un point d’impact privilégié pourla foudre. Les voiliers modernes sontconçus pour garantir une continuitéélectrique entre le sommet du mât etl’eau. Sur des modèles plus anciens, ilpeut être nécessaire de s’assurer quel’écoulement courant vers l’eau se faitsans difficulté.Et si l’on ne peut éviter de se trouver sousun orage dans une zone dangereuse ? « Ilne faut jamais se tenir debout les jambesécartées, ni marcher à grandes enjambées,recommande Claude Roulleau. La meil-leure position consiste à se pelotonner ausol, en position couchée ou jambes repliéessous soi. » Une attitude à adopter, natu-rellement, en évaluant le risque : si unabri sûr se trouve à proximité, il sera sansdoute préférable de faire quelques paspour s’y réfugier… ne serait-ce que pouréviter une pneumonie !

Cédric Portal

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Bien choisir son

prêt étudiant

mum), la durée (entre deux et dix ans) et letaux d’intérêt.A l’Union nationale des étudiants de France(Unef), on juge ce prêt insuffisammentadapté : « Les étudiants ne sont pas disposésà s’endetter sans savoir s’ils seront capables derembourser ensuite. Avec un taux de chômagedes jeunes de 27 %, ce n’est pas comme si l’onpouvait compter sur un marché de plein-emploi », fait remarquer Emmanuel Zemmour, président du syndicat étudiant.En outre, déplore l’Unef, ce prêt ne permetpas d’abolir les inégalités entre étudiants,ceux inscrits dans les grandes écoles béné-ficiant plus facilement de taux intéressantsque les « étudiants en sciences humaines àl’université », par exemple.

Des prêts à taux zéro

Si le prêt étudiant Oséo ne correspond pasà vos besoins, sachez qu’il existe d’autresformules. Ainsi, par l’intermédiaire de sonétablissement scolaire, il est souvent possibled’avoir accès à des emprunts à taux préfé-rentiels, avec un montant élevé (jusqu’à50 000 euros). De fait, plus l’école ou l’uni-versité sera prestigieuse, plus l’offre seraintéressante. Enfin, sachez que certaines banques vousproposent des prêts à taux zéro, c’est-à-diresans intérêts. Cependant, leur montant estsouvent limité (3 000 euros maximum) : ilsconviennent particulièrement aux achats dematériel informatique ou au financementdu permis de conduire.Quelle que soit la formule que vous privilé-gierez, comparez les offres des différentsétablissements bancaires : « J’ai fait jouer laconcurrence, explique Marc. Je suis allé voirun certain nombre de banques. J’ai fait valoirmon sérieux dans la gestion de mes comptes,mes résultats corrects malgré mon emploi dutemps d’étudiant salarié et mon cursus auxdébouchés intéressants. J’ai choisi celle qui mefaisait la proposition la plus avantageuse. »Pour faire au mieux votre choix, fiez-vousau taux effectif global (TEG), qui prend encompte la totalité du coût de l’emprunt (capi-tal, intérêts, assurance et frais de dossier).

Virginie Plaut

1. Banque populaire, Caisse d’épargne, CIC, Crédit

mutuel et Société générale.

Logement, nourriture, frais de scolarité, vêtements :les fins de mois sont souvent difficiles pendant lesétudes supérieures. Pourquoi ne pas contracter unprêt étudiant ? De nombreux jeunes y ont recours.Sans forcément avoir besoin d’une caution.

Formation

arc est étudiant en master 1de droit des affaires à Dijon.Les fins de mois difficiles, ilconnaît : « Pour entrer à l’uni-versité, j’ai dû partir à 150 kilo-

mètres de chez mes parents, explique-t-il. Celareprésente un coût non négligeable : non seu-lement je dois payer un loyer de 400 euros parmois, mais je dois aussi prévoir un budget nour-riture et une enveloppe consacrée aux billetsde train pour rentrer voir ma famille. »Ses parents étant tous les deux à la retraite,ils n’ont pas pu prendre l’ensemble de cesdépenses à leur charge. « Résultat : j’ai dûme trouver un petit boulot dans un fast-fooddès la première année. C’était très dur, je devaisaller en cours, travailler pour gagner ma vie lesoir et le week-end. Et au milieu de tout cela,trouver du temps pour réviser. J’ai redoublé mapremière année de licence, ça a été limite pourla deuxième année J’ai donc décidé de trouverune solution plus confortable. Pas question degâcher mon avenir ! »Et cette solution a été pour lui le prêt étudiant.Mais attention, pas n’importe lequel ! « Onme conseillait souvent d’emprunter, raconte

Marc. Mais je me disais qu’aucune banque nem’accorderait quoi que ce soit, avec deux parentsà la retraite, ne pouvant pas se porter cautionpour moi. Jusqu’au jour où on m’a expliquéqu’il existait un prêt qui pouvait me convenir :le prêt étudiant Oséo ». Dans ce cas, c’estl’Etat qui se porte garant.

Il faudra négocier

Pour pouvoir bénéficier d’un tel mécanisme,inutile d’être boursier ou de correspondre à des critères sociaux. Il existe seulementcertaines conditions à remplir : avoir moinsde 28 ans ; être inscrit en tant qu’étudianten vue de la préparation d’un concours oud’un diplôme de l’enseignement supérieurfrançais ; être français ou de la nationalitéd’un pays membre de l’Union européenne,à condition de résider en France de façoncontinue depuis au moins cinq ans. Il suffit ensuite de prendre rendez-vousauprès d’une des cinq banques signatairesde la convention qui gère ce dispositif 1. Précision importante : elles ne sont pas obli-gées de vous accorder ce prêt. Et il faudraen négocier le montant (15 000 euros maxi-

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du tronc, sur les rosiers tiges). Si vous neparvenez pas à arracher à la main, vouspouvez utiliser un sécateur mais... la pro-babilité de repousse est alors importante !

Apport d'engraisdans la saison

Avant la première grande floraison (audébut du mois de mai), faites un apportd'engrais rosiers. Choisissez de préférenceun engrais sous forme de granulés, quevous enfouirez dans le sol préalablementarrosé par simple griffage.Un nouvel apport vers la mi-juillet stimulerala nouvelle floraison des rosiers remon-tants.Les engrais rosiers sont fortement potas-sique, donc avec une valeur de K élevée,par exemple NPK 12.12.17.Idéalement, ils peuvent être enrichis enmagnésie, un élément qui renforce lescouleurs et favorise la résistance auxmaladies.

Maladies fréquentes

MarsoniaTâches noires souvent entourées d'uneauréole jaune qui apparaissent en juin.Due à un champignon, et au manque d'en-tretien du rosier. Supprimez les premièresfeuilles atteintes et brulez-les. Pulvérisezde la bouillie bordelaise (solution de cuivre). En préventif, ramassez les feuilles à l'au-tomne et pulvérisez la même bouillie ennovembre.

OïdiumMaladie cryptogamique des plus fré-quentes, le « blanc » se traite bien s'il estpris à temps (moins de 10% du rosieratteint !), en pulvérisant une solution desoufre mouillable.En préventif, pulvérisez l'incontournablebouillie bordelaise avant la floraison puisune 2e fois vers la mi-juin.Parmi les autres maladies fréquentes durosier, citons la rouille (plus courante enjuillet), qui se traite comme le marsonia,et la chlorose (soignée en apportant fer etmagnésie).

Daniel Courval,Président Mutame Rouen Nord-Ouest

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Après la taille des rosiers (voir Mutame Essentiel n°54),l’entretien des rosiers ne s’arrête pas là. Voici décritsrapidement quelques soins à apporter notamment pendantla période estivale.

Arrosage

Les rosiers possèdent un système radicu-laire profond. Du coup, un rosier adulteen place depuis 3 ou 4 ans se débrouilletout seul pour puiser dans le sol l'eau dontil a besoin.En revanche, veillez à arroser régulièrementles sujets récemment plantés, dont le sys-tème racinaire est insuffisamment déve-loppé. Faites-le au goulot, au pied, pouréviter de mouiller le feuillage, ce qui favo-riserait les maladies.Il est bien sûr possible de pailler le sol, cequi retient davantage l'humidité.

Suppression des fleurs fanées

Cette taille de nettoyage a un double effet :l'aspect de votre rosier est plus agréable,

L’entretien des rosiers

et vous stimulez l'apparition de nouveauxboutons floraux.A quelle longueur faut-il couper ? De façongénérale, légèrement au-dessus de la2e feuille en partant de la fleur fanée. Sivous le pouvez, pratiquez la coupe enbiseau opposé à la feuille restante, ce quiévite à l'eau de s'accumuler.

Suppression des gourmands

On nomme gourmands les drageons (ourejets) qui se développent sur le porte-greffe, en dessous du bourrelet de greffe.On les reconnaît aisément : feuilles etépines diffèrent fortement de celles portéespar les « bonnes » branches.Ces tiges non florifères épuisant la plante,il faut veiller à les supprimer, en les arra-chant le plus bas possible dans le sol (ou

Jardinage

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