LA LIBERTÉLUNDI 30 NOVEMBRE 2015

13GRAND FRIBOURG - SARINE

MÉMENTO

COMMUNE DE GIBLOUX

L’exécutifaffiche completPATRICK PUGIN

Deux sièges restaient vacants ausoir du premier tour de l’électioncommunale anticipée de la com-mune fusionnée de Gibloux. L’undans le cercle de Corpataux-Ma-gnedens, l’autre dans celuidu Glèbe. Les deux ont trouvépreneur hier, au terme du secondtour. Marco Balboa et GeorgesPython font ainsi leur entrée auConseil communal. Ils étaienttous deux opposés à une femme.

A Corpataux-Magnedens, MarcoBalboa a recueilli 216 suffrages,contre 162 à Paola GhielminiKrayenbuhl. Au Glèbe, GeorgesPython a engrangé 271 voix,contre 227 à sa concurrente Ca-therine Yesil-Huguenot.

Les deux nouveaux édiles re -joignent ainsi leurs sept col-lègues élus au premier tour: Roger Berset, Fabien Schafer,Jean-François Charrière, DianeCarbonnier, Jacques Crausaz,Dominique Ayer et Philippe Rey-naud. La nouvelle commune naî-tra officiellement le 1er janvierprochain. I

EN BREF

CONTRE LA PUBLICITÉ,MAIS INTERPELLÉSFRIBOURG Trois activistes duFront de libération de l’inva-sion publicitaire (FLIP) ont étéinterpellés par la policesamedi, vers 11h. Ces per-sonnes – deux femmes etun homme âgés de 37, 26 et22 ans – étaient en train derecouvrir des affiches publici-taires officielles avec leurs pro-pres affiches, communique lapolice cantonale. Par sesactions, le FLIP entend dénon-cer «la surconsommation etses conséquences désas-treuses sur la société et l’envi-ronnement», explique-t-il dansun communiqué. Les trois indi-vidus seront dénoncés à l’ins-tance compétente, indiqueencore la police. LIB

MANIFESTATION ILLÉGALE FRIBOURG Une cinquantainede personnes ont pris part,samedi peu après 16h50, à larue de Romont, à une manifes-tation non autorisée. Elles ontrépondu à l’appel de l’Associa-tion culturelle de Mésopotamiede Fribourg, qui entendait pro-tester contre la mort d’unepersonnalité kurde, tuée le jourmême en Turquie. «Cettemanifestation spontanée s’estdéroulée très calmement, demanière statique», indique lapolice cantonale. Un rapportde dénonciation n’en sera pasmoins établi. LIB

CRITIQUE

Le spectacle total de Yann LambielFRIBOURG • L’imitateur est en tournée romande avec son nouveau spectacle, «Get up!»Sous chapiteau, il joue sur tous les tableaux, stand up, chanson, vaudeville, concert rock.

ELISABETH HAAS

Il y a un phénomène Yann Lam-biel. Non pas qu’il invente unenouvelle forme d’humour, mais ils’approprie, à sa manière, lesgenres du stand up, de la comé-die, du concert rock. A en jugerpar la première représentation de«Get up!» vendredi soir à Fri-bourg, l’imitateur romand a vrai-ment créé un spectacle qui neressemble qu’à lui. Son nouveauone-man-show n’a pas d’équiva-lent dans le milieu de l’humourromand. On peut citer les dimen-sions pour commencer: uneéquipe technique impression-nante, à entendre la liste des re-merciements qu’il adresse à la findu spectacle, quatre scènes diffé-rentes aménagées sous chapiteau,une utilisation sophistiquée d’ou-tils numériques. Et puis il y a cetteambiance de concert, qui ressem-ble davantage à un club de rockqu’à une salle de théâtre.

Le public est debout, tout au longdes presque deux heures que durela représentation. Le temps passe

vite: pas le temps d’avoir les four-mis dans les jambes, il est mêmepermis de danser. Si cela vous dé-mange, il reste, mercredi et jeudi,deux soirées pour l’applaudir souschapiteau, au parc de la Poya. Lerésultat est enthousiasmant. Imi-tateur, humoriste, acteur, chan-teur, musicien, mais aussi anima-teur: le charisme et les talents deYann Lambiel sont soufflants.D’autant qu’il signe lui-même laconception du spectacle.

Première scène, des projec-teurs balaient le public. Ados, re-traités, les fans sont nombreux.Les amoureux s’enlacent, mu-sique électro en toile de fond.Yann Lambiel danse aux côtés deson avatar numérique, qui appa-raît sur l’écran d’un smartphone

géant. «Bonsoir Fribourg, çava?»: décidément, il se pose da-vantage en star du rock que del’humour. Il encourage le publicà sortir les fameux appareils deses poches: cette première sé-quence dans le genre du standup se veut proche des préoccu-pations du public. L’actualitéainsi que des personnalitéssuisses (et leur voix) s’en mêlent:Alain Berset en fond d’écran, UeliMaurer comme moyen mnémo-

technique de retrouverle code pin (0000) ou larhétorique de maîtreBonnand dans la formehypercourte du tweet.Même la conseillèred’Etat Marie Garnier ale droit à son quartd’heure de gloire. Yann

Lambiel continue de cultiver lacomplicité en montrant ses pho-tos d’enfance et de jeunesse, touten tapotant sur l’écran géant.

Pendant que les spectateurss’installent autour d’une scènetournante, on entend déjà Yann

Lambiel chanter dans son microrétro. Le costume noir a viré aublanc. Il associe des voix suissesaux grands personnages de l’His-toire (Stan Wawrinka en déroutecomme Napoléon à Waterloo,Marie-Thérèse pas aussi sainteque Jeanne d’Arc, ou encoreStress en train de scander Jeande La Fontaine). En état de grâcevocale, l’imitateur réalise ensuiteun medley de chansons ro-mandes, sur des paroles évidem-ment de son cru. Avec ThierryRomanens, Michel Bühler, Bas-tian Baker, Stephan Eicher,Henri Dès, sans oublier sa guitare, Yann Lambiel est bienaccompagné. Y a de la joie,dans ce spectacle-là.

L’imitateur romand a été lepremier a faire des voix suisses:son succès tient encore à PascalCouchepin, Ruth Dreyfuss, Mo-ritz Leuenberger, Adolf Ogi, cesvieux de la veille, oubliés de lapolitique, qui vivent une renais-sance à bord de la croisière àMorisod. Ringardise, scénario

improbable, choucroutes sur latête: Yann Lambiel joue avec lescodes du vaudeville, s’en moqueun peu, et abuse de cette astucequ’on appelle l’aparté. Le publicse marre. Une spectatrice com-mente: «Une bête de scène». Il ya du vrai. L’humoriste tient tousles rôles, sans confondre le mariau bar et les amants dans le pla-card. C’est plus absurde que vrai-ment vulgaire.

Pour terminer, la playlist deYann Lambiel est très rock. Ilaime le gros son. Quelques tubesfrançais, mais surtout des titresanglo-saxons, à l’instar du «SexMachine» de James Brown, quiappelle tout le monde à se leveret battre des mains. A la batterieou au piano, en direct, YannLambiel est aussi triplé sur desécrans numériques à la guitare, àla basse et au synthé. Les extraitss’enchaînent. Moments cocasses,moments d’émotions, momentsintenses de musique: une sortede spectacle total pour un artistecomplet. I

CRITIQUE

MUSIQUE

L’ancien cadet Fred Vonlanthenhonoré par la ConcordiaPATRICK PUGIN

La Concordia a organisé, vendredi, sa traditionnelle soiréeannuelle. Le Corps de musique officiel de la ville de Fri-bourg en a profité pour honorer son ancien tromboniste,le musicien Fred Vonlanthen. «Celui qui est aujourd’hui lecélèbre guitariste et chanteur de l’orchestre d’Alain Mori-sod a bien décrit le rôle intégrateur important que les ca-dets de la Concordia avaient joué dans sa jeunesse»,confie le président Olivier Schaller.

Fred Vonlanthen a ensuite gratifié les 130 convivesd’un duo interprété avec son épouse Alessandra. D’ail-leurs, comme l’a relevé David Bonny, les talents de celuique tout le monde appelle Fred ont vite été reconnuslorsque, adolescent, il avait joué aux noces du futur prési-dent du Grand Conseil.

La conseillère communale Madeleine Genoud-Page ade son côté souligné le rôle d’ambassadeur que jouera laConcordia lors de la prochaine Fête fédérale de musique,qui se déroulera à Montreux en juin 2016. Le conseillerd’Etat Georges Godel a pour sa part témoigné son admira-

tion à Jean-Claude Kolly, le «génial» chef d’orchestre de laConcordia depuis vingt-trois ans.

Enfin, Lise-Marie Graden, présidente du Conseil gé-néral de la ville, a mis en lumière le caractère novateur desconcerts de la Concordia. Ce sera le cas les 30 et 31 janvierprochain puisque Fred Vonlanthen sera associé au Corpsde musique officiel et à ses cadets sur la scène d’Equilibre.

Organisée par le registre des trombones sous le thèmedes variétés, la soirée de la Concordia a par ailleurs étél’occasion de remettre des distinctions cantonales et fédé-rales. Cette année, huit jubilaires ont accumulé plus de280 années de musique. Olivier Schaller, président de laConcordia, a aussi révélé un scoop: la Concordia joueraaux Murten Classics 2016, honneur qui est attribué pour lapremière fois à une harmonie.

La soirée s’est poursuivie jusque très tard dans uneambiance stimulée par les cuivres du célèbre ensembleTraktorkestard de Berne. «Une fin en apothéose qui a sur-pris tout le monde, car personne n’était au courant», té-moigne Olivier Schaller. I

Le président de la Concordia Olivier Schaller (au centre)a remis un diplôme d’honneur à Fred Vonlanthen, accompagné de son épouse. CHARLY RAPPO

Yann Lambiel, plus star du rock qu’humoriste. VINCENT MURITH

Le public est debout,tout au long despresque deux heuresde la représentation

> CONFÉRENCE sur «Les super-volcans - une menace pour l’humanité», par le prof. OlivierBachmann, dans le cadre de l’ex-position itinérante «ETH enroute». Collège de Gambach,15 h 45.> FORUM ELLE Randonnée de2h tous les lundis. Dpt 13h30parking rte de Beaumont (arrêtde bus Beaumont-Centre). Infos026 402 13 38.> JOURNÉE MONDIALE DELUTTE CONTRE LE SIDA standorganisé par le centre Empreinte.Fribourg-Centre, 4ème étage desgaleries, mardi toute la journée.> AÎNÉS MDA répétition duThéâtre des 4 heures chaquesemaine le mardimatin à la salleparoissiale de Sainte-Thérèse àFribourg, 9h30-11h. Rens.:026 481 27 94 ou 079 252 58 18.