Musée de l'automobile, Mulhouse

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UEM 123A5_Projeter avec l’existant _M. Laroche le Musée national de l'Automobile «Collection Schlumpf» Mulhouse, projet de l’agence Studio Milou Architecture, 2006 Amélie Ferlin

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J-Fr. Milou (étude de Amélie Ferlin 2012)

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UEM 123A5_Projeter avec l’existant _M. Laroche

le Musée national de l'Automobile «Collection Schlumpf»

Mulhouse, projet de l’agence Studio Milou Architecture, 2006Amélie Ferlin

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Sommaire

1/ Comprendre les hommes pour comprendre leur projet et ses ambitions.

2/De l’ancienne filature à la collection privée puis au musée...

Le rachat de l’usine textile HKDLa création du « Musée Schlumpf »Le musée des travailleursLe Musée national de l'Automobile

3_Le projet de rénovation et d’extension réalisé par Studio Milou Architecture 2005 _ 2011.

Le programme prévu par CulturespacesLe projet lauréatPetit budget, grand projet!Les deux phases de projet

4/Impressions personnelles

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1/ Comprendre les hommes pour comprendre leur projet et ses ambitions.

☙ 1904-1918 : Naissance de Hans (1904) puis de Fritz Schlumpf (1906) à Omegna en Italie, de père suisse. Ils s’installent dès 1906 à Mulhouse, ville natale de la mère. Ils perdent leur père en 1918.☙ De 1925 à 1930, ils débutent tout deux leur carrières : Hans dans la Banque, Fritz dans le textile.

☙ De 1935 à 1940, ils créent la société anonyme pour l’industrie lainière. Fritz achète sa première Bugatti en 1940, l’année même où il devient PDG de cette société.

☙ 1961-1963 : Achats massifs de voitures anciennes réalisés en secret. Pour effectuer ces achats, Fritz Schlumpf noue une série de contacts avec des "rabatteurs" en France, en Suisse, en Angleterre, en Italie, en Allemagne et aux Etats-Unis. Le riche industriel achète sans répit les voitures européennes de la haute époque en refusant les modèles américains.

☙ Entre 1950 et 1968 ils prennent le contrôle des Tissages Deffrenne à Roubaix, de la filature d’Erstein et HCK à Mulhouse, transformée progressivement en musée.

Ce sont des hommes d’affaires ambitieux, et en quelques années ils vont devenir non seulement des maîtres dans l’industrie du textile mais surtout les détenteurs de la plus grande collection de voitures anciennes européennes du monde! Un destin hors normes pour un projet hors normes.

Photo de Fritz Schlumpf devant deux de ses bugatti

Portait des frères Schlumpf et de leur mère: Jeanne Schlumpf

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2/De l’ancienne filature à la collection privée puis au musée...

Le rachat de l’usine textile HKD

En 1957 Fritz Schlumpf rachète l'usine textile HKD (Heilmann, Koechlin, et Desaulles) construite en 1880 dont le site s’étend sur 35 000m2. Elle est rebaptisée HKC ("C" pour compagnie). Le programme de modernisation d’HKC promis lors de l'acquisition de cette unité ne voit pas le jour. Dès 1962, le peignage et le lavage sont abandonnés, en accord avec la profession lainière qui a versé des subventions pour la fermeture. La voie est libre pour transformer les salles où l’on préparait la laine en ateliers de réparation pour les automobiles.Très vite, l’effectif est adapté à la nouvelle vocation d’HKC : l’atelier d’entretien prend une dimension injustifiée pour une entreprise textile. On recense pas moins de neuf mécaniciens, sept aides-mécaniciens, deux selliers, deux ferblantiers, un aide ferblantier et cinq peintres qui sont assignés à la réfection de vieux tacots.

En 1965 du fait de la crise qui sévit dans l'industrie du textile français, le groupe Schlumpf décide d’arrêter définitivement l’exploitation d’HKC. La majorité du personnel est licencié (300 personnes). Cependant l’atelier de restauration reste en place. L’usine HCK est officiellement sans objet mais sert de façade juridique aux transactions entre les différentes usine et surtout abrite les ateliers des véhicules.

En Mai 1965, il parait le premier article dans l'Alsace révélant l'ampleur de cette collection dissimulée. En effet, Fritz Schlumpf n’autorise l’entrée des entrepôts de l’usine qui renferment les voitures qu’à quelques privilégiés. C’est alors que qu’un rêve et un projet va se concrétiser : la création d’un musée!

Photos de l’usine peut après son rachat par les frères Schlumpf Technique et architecture n°475

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La création du « Musée Schlumpf »

Les travaux de mise en valeur de la collection débutent en 1967. L’objectif de Fritz Schlumpf est désormais de dévoiler pour la première fois au public l’ensemble exceptionnel qu’il a réussi à réunir en quelques années.

Le projet demeure alors secret mais les ouvriers ne sont pas dupes lorsqu’à partie de 1967, commence la démolition des murs à l’intérieur du grand bâtiment à sheds séparant les différents espaces de production. Le projet se dévoile un peu plus lorsque les voitures sont dissimulées dans le fond de la salle derrière des grilles galvanisées pour les mettre hors de vue des ouvriers qui participent à l’aménagement : électriciens, carreleurs...

L’aménagement des entrepôts s'échelonne sur de nombreuses années car le chantier est de taille. Le grand hall de 150 mètres de long et 135 de large s’aménage peu à peu : dallage rouge, peinture claire, gravier pour éviter l’extension d’un éventuel incendie. Des fenêtres sont percées dans les murs : elles donnent sur l’intérieur et sur les trois restaurants aménagés à côté de la salle d’exposition. L’un est baptisé Italien du fait de ses authentiques lustres vénitiens, l’autre français. Le troisième, plus vaste, est destiné à une clientèle plus populaire est dénommé «alsacien». On trouve aussi un bar-caveau, mélange de décor marin et néo-héllénisme; et les toilettes décorées de miroirs cerclés de faïence et de vieux carrelage rose.

La nouvelle salle d'exposition de 17 000 m2 d'un seul tenant est subdivisée en 23 «

quartiers », comprenant 10 à 20 voitures et bordés de trois kilomètres d'allées carrelées de grande largeur, baptisées « Avenue Carl Schlumpf », « Avenue Jeanne Schlumpf », « Rue Royale »... dont le nom est gravé sur des plaques en fonte.

Photos de l’intérieur lors de l’installation des collections in Technique et architecture n°475

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Fritz Schlumpf est soucieux du détail et fait durer la phase de finition plus que de raison. Il fait poser des vitrines dans le hall d’entrée pour abriter les foulards Hermès, imprimés spécialement pour le musée et les bouteilles de champagne Schlumpf.

Pour le choix des lampadaires, il fut décidé lors d’un voyage de Fritz Schlumpf à Paris. Lorsqu’il traversa en taxi le pont Alexandre III, il cria au chauffeur de s’arrêter : il avait trouver ses lampadaires pour éclairer la collection : les célèbres colonnes de fonte coiffées de globes lumineux. Il parait qu’il aurait eu l’autorisation d’en faire démonter

deux et les amener à Mulhouse. Il s’agissait de vérifier si cela allait et d’en faire des copies.

Pour ce qui est de la façade d’entrée, elle fut couronnée de grands drapeaux dont chacun devait représenter un pays. Pour acheter et exposer sa collection, Fritz Schlumpf a ainsi dépensé, en 10 ans, environ 12 millions de francs. Le «musée Schlumpf est né» .

Vues intérieures du musée avec les fameuses copies des lampadaires du Pont Alexandre III.

Photos personelles

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Le musée des travailleurs

A la fin de l’année 1976, une fois les travaux et les restaurations terminées, les 20 employés restant sont licenciés. L’équipe du musée, qui y a travailler pendant des années se sent concerné et a l’impression d’être dépossédé de son oeuvre. Les syndicats dénoncent « l'absence de concertation » et « le détournement des lois » pratiqués par les deux industriels. Les Frères Schlumpf tentent de vendre leurs usines pour un franc symbolique mais il n’y a aucune proposition.Ils démissionnent et se réfugient à Bâle. Ils ne reviendront plus en France. Une longue période de procès débute, opposant les Frères Schlumpf à leurs créanciers.

Le 7 mars 1977 les entrepôts sont occupés par les syndicats. Le « Musée Schlumpf » est débaptisé ; il devient « Musée des Travailleurs » : « nous le rendrons quand nous aurons retrouvé notre travail dans nos usines ». Sous la surveillance du syndicat CFDT, l'entrée du Musée est gratuite. Une collecte, destinée à couvrir les frais nécessaires liés à l'ouverture du musée et à la poursuite de l'action, est organisée à la sortie. « Je gagnais 1400 francs par mois, voilà où est passé le reste », explique un des nombreux écriteaux placés sur la calandre d'une voiture de course. C'est le début de l'affaire Schlumpf...

En 1978, la collection est classée par le Conseil d'Etat, au titre des Monuments Historiques, interdisant à tout élément de quitter le territoire français.Puis en 1979, la Cour d'Appel confirme la liquidation aux biens personnels des frères Schlumpf (y compris la collection de voitures restaurées sur les fonds des usines). Quelques heures après cet arrêt, la CFDT restitue les clés de l'usine.

Photo prise lors de la grève, «L’Alsace» paru le 6 Mars 2012 «Social : il y a 35 ans, l’Affaire Schlumpf»

Photos prise lors de la grève, «Bulletin Bugatti n°7», Mai 2007, Molsheim

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Le Musée national de l'Automobile

En 1981, la ville de Mulhouse aidée par le département du Haut-Rhin, la Région Alsace et la chambre de commerce et d’industrie de Mulhouse rachète la collection et le musée pour 44 millions de francs.

Le 10 juillet 1982, le musée national de l'automobile ouvre ses portes!En 1989, suite à des arrêts de la cour d'appel de Paris, le Musée national de l'Automobile est contraint d'ajouter « Collection Schlumpf » à son nom et sur tous les documents mentionnant un élément de la collection.

En 1999, L'exploitation du Musée est confiée à Culturespaces. Le 25 mars 2000, après de nombreux travaux, Culturespaces ouvre au public le plus grand musée automobile du monde en partie rénové et modernisé tout en gardant à l’esprit trois objectifs : préserver l'identité du musée, mettre en valeur la collection et concevoir un projet moderne et vivant.

Photo du musée à son ouverture en 1982

Vue aérienne du complexe

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3_Le projet de rénovation et d’extension réalisé par Studio Milou Architecture : 2005 _ 2011.

Le programme prévu par Culturespaces

Le programme architectural de l’opération prévoyait la création des éléments suivants :-un nouvel espace d’accueil des visiteurs,-de nouvelles réserves, -de nouvelles salles d’exposition, -un nouvel atelier de restauration des automobiles

-u n e n o u v e l l e p i s t e d ’ é v o l u t i o n d e s automobiles,

-de nouveaux locaux pour les activités du musée.

Le projet lauréat

Le Studio Milou Architecture a été désigné comme lauréat du concours international d’architecture organisé en 2001 par les partenaires du musée.

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Le projet proposé par le Studio Milou Architecture se caractérisait par une réhabilitation respectueuse des bâtiments et du paysage existants, d’où émergeaient deux interventions spectaculaires :-une passerelle sur le canal menant vers la nouvelle entrée,

-l’ouverture de la grande salle sur une piste permettant l’évolution

des automobiles de la collection.

On notera que dans ce projet, les constructions nouvelles déclinent exclusivement des matériaux déjà présents sur le site (bois, brique, acier,...) de façon à respecter la cohérence architecturale initiale de ce patrimoine industriel.

Petit budget, grand projet!

Le projet de restructuration du musée prévoyait la mise en place d’un budget d’opération toutes phases confondues de 22 000 000 d’euros ht de travaux. Cette somme permettait de consacrer 731 euros par m2 de plancher. Pour affronter les ambitions du programme dans le contexte de ce budget réduit, ils ont surtout travaillé sur deux plans : des interventions ponctuelles soignées (passerelle, atrium, détails muséographiques,...), et une restauration minimale de l’ensemble des bâtiments existant

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Dans cette stratégie, la patine des murs et les traces qui se sont accumulées au cours de l’exploitation industrielle du site prennent une importance particulière. Cette patine du temps et ces traces ponctuelles sont autant d’informations qui témoignent de l’histoire du site au sens large. On y trouve des informations sur les procédés industriels mis en œuvre (teinture, stockage, étuvage, cardage,...) et sur les différents régimes administratifs (consignes de sécurité en allemand ou français,...), ou de simples témoignages individuels inscrits ou gravés sur les murs. Le projet restitue ces informations dans l’espace de la visite, ce qui donne une dimension historique à ce paysage industriel.

La scénographie du projet tire parti de cette juxtaposition entre le fini parfait des objets exposés et le caractère brut des murs existants et renforcera par contraste les lignes épurées des éléments de la collection (laques, chrome,...).

Pour résumer, le projet comprend une partie d'extension de l’existant : l’entrée du Musée (parvis, passerelle, atrium, mur d’images) et une partie de réhabilitation du musée ainsi que de la librairie boutique préexistante. On note aussi l’ajout de trois espaces d’exposition en fin de parcours de visite aménagés dans le grand hall d’exposition.

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Les deux phases de projetLa première phase de 2006 :

La mise en scène de l’entrée: les passerelles d’accès à l’Entrée du musée:L’accès et la sortie se font par deux passerelles différentes qui traversent le canal. Pour accéder à l’entrée, il faut alors emprunter une passerelle en bois et ossature métallique.L’entrée et l’accès au musée est repensé et se fait par l’Est, avant on accédait au musée par le côté Sud. Elle est en effet en mise en relation avec la station de tramway inaugurée en 2006 et permet un accès plus facile depuis la ville.Dès l’arrivée sur le parking, on aperçoit l'impressionnante entrée du musée avec toutes ces voitures qui «flottent».

espace d’entrée : l’Atrium

Dès son arrivée sur le parking du musée, le visiteur aperçoit le volume d’entrée avec son envol de voitures. C’est un cube de 20 mètres de côté, vitré toute hauteur ; un mur rideau exceptionnel. La structure en acier est très fine et reprend des plaques de verre accrochées à l’aide de cabochons aux quatre coins.Lorsqu’il prend la passerelle, la dimension surréaliste de cette accumulation d’automobiles devient plus forte, plus présente.Vu de l’extérieur, ce dispositif foi- sonnant évoque le délire productif, l’emballement de la nature qu’est le déploiement du monde industriel automobile...

Dans cette ambiance se mêle, sur un fond de signes graphiques évoquant le design automobile, une suspension improbable d’autos et d’animaux. Elle est prolongée par un dispositif sonore changeant, comme une grande harpe industrielle où se mélangent les sons natu- rels, atmosphériques et mécaniques.

L'élément de transition entre l’espace d'accueil et le musée : le mur d’images.Il est aménagé dans l’ancien magasin des laines, ancien entrepôt de stockage. Il fonctionne comme un élément de transition entre l’espace d’accueil et le musée. En lumière artificielle, il est traversé par une passerelle surplombant la dernière salle d’exposition de la visite. Cette passerelle est parcourue dans une ambiance habitée par l’animation que l’on pressent au niveau inférieur (bruits de moteur, mouvement). Au mur, un défilement d’images évoque la façon dont nos rites immémoriaux (le mariage, la naissance, la fête) ont été modifiés par l’automobile et comment la route a changé notre perception du paysage.Au retour, le visiteur parcourt en sens inverse l’espace survolé à l’aller.

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Trois espaces d’exposition

1_Espace ludique pour les enfants en orangeLa collection Jammet

Cette collection de 101 voitures d'enfants représente un siècle d'histoire automobile à t r a v e r s d e s r ê v e s d ' e n f a n t s e t l a représentation de « la voiture de papa ». Pour les modèles les plus récents, elle est principalement constituée de voitures françaises ou européennes. Plusieurs modèles datent du début du XXe siècle : des citroënnettes rares et recherchées ou encore des véhicules Eurêka, la marque phare du jouet d'enfant de 1920 à 1940.cf photo

2_L’espace Bugatti Veyron

La Bugatti Veyron est l’un des joyaux de la collection de la Cité de l’Automobile. Un savoir-faire technique issu de l’aéronautique et de l’astronautique a été nécessaire pour réaliser un circuit de freinage tout simplement incroyable. De quoi stopper de 100 km/h à l’arrêt en 31,4 m. Et si l’on freine à fond, il suffit de dix secondes à la Bugatti Veyron pour ralentir de 400 km/h à l’arrêt complet.

3_L’espace découverte : « Les dessous d’une automobile »

La restauration des voitures peut aller du simple traitement de stabilisation des métaux, des cuirs ou des textiles, au démontage du moindre des composants pour un traitement complet avec dans certains cas, la remise en route du véhicule. L'exposition permet au visiteur de découvrir une opération extrême celle de la création d'un châssis de Bugatti Royale et de la reconstitution d'une carrosserie disparue. La dernière voiture restaurée par le Musée y est exposée : la Bugatti 28 de 1921, modèle unique au monde et première voiture de la marque à être équipée d’un moteur 8 cylindres.

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Deuxième phase : 2010

La Cité de l’Automobile s’agrandit avec l’inauguration de l’Autodrome. Une piste que l’on peut voir sur la droite en se dirigeant vers l’atrium. Elle étend le complexe d’exposition et varie les animations. Elle permet en effet d’admirer 18 modèles de voitures de collection e piste.

On trouve également un restaurant gastronomique « L’Atalante » ainsi que quatre autres espaces de restauration : « La Piste », une cafétéria ; « L’Atelier », un restaurant dédié aux groupes ; « Le Bar » et « Le Café ».

La volonté des concepteurs est ainsi de mettre e n v a l e u r l ' e x c e p t i o n n e l p a t r i m o i n e architectural de l'ancienne usine. Le Musée prend un relief tout particulier avec ce nouveau parcours orchestré autour des bâtiments d'époques diverses (1880 – 1930) et de la cour industrielle.

Vue aérienne de l’autodrome

Photo de la cour industrielle aménagée Photo de la cour industrielle aménagée

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4/Impressions personnelles

Ayant déjà visiter le musée avant sa rénovation plusieurs fois depuis 10 ans, je trouve que les architectes ont réussi à conserver les mêmes ambiances, l’esprit du projet du musée «Schlumpf». C’est justement le côté du rêve et de la poésie de cette collection qui est mis en valeur. La vaste entrée avec ses voitures qui flottent est est la matérialisation. Lorsque ce «nuage de voitures» flotte au dessus de nous c’est comme si on passait et pénétrait dans le domaine, le royaume de LA voiture.

Au niveau du partie architecturale, je trouve l’attitude et le projet très respectueux des bâtiments existants. Les mêmes matériaux sont employés certes mais on voit très bien la différence entre le bâti existant et l’extension. Le style architectural de l’extension est contemporain mais s’accorde à merveille avec l’existant.Je trouve que c’est un très beau projet, les moindres détails sont soignées. On a l’impression que rien n’a été laissé au hasard. Lorsqu’on sait quel budget a été alloué a ce projet je trouve que le pari est relevé : avec 730 euros /m2 de plancher. On a pas

l’impression que le projet consiste seulement en l’ajout d’un nouvel espace espace d’entrée et d’accueil mais bien que tout le bâtiment à été rénové avec notamment l’ajout de petits espaces d’expositions ( cf photos)

L’architecture du bâtiment existant est aussi mise en valeur et le caractère industriel est conservé comme le montre les photos.

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Ce que je trouve intéressant c’est surtout l’importance donné à la scénographie des espaces et leurs design et pas seulement à l’architecture. Il peut être important de noter la collaboration avec l’agence Studio Aera architecture design studio chargé du dispositif scénographique de l’entrée et du design des voitures fixées sur les câbles au niveau de la façade rideau. Il s’agissait de créer le design d’une automobile de rêve dans l’inconscient collectif. La particularité de ces autos est qu’elles sont tracées pour être regardées dans toutes les axes y compris par-dessus et en dessous.

Cette collaboration devrait servir d’exemple, je pense qu’un projet menée avec plusieurs personnes de domaines différents peut être très enrichi du fait de la diversité de chacun.

Ce projet est complet à mon avis dans le sens ou aussi bien l’architecture, le design et la scénographie sont réussis.

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Sources

Bibliographie

Laffon (Francis), L’affaire Schlumpf, les secrets du plus fabuleux musée automobile du monde, 2007, Editions du Rhin, 171 pages.Technique et architecture, 2005, janvier n°475, «Voitures en espaces. Musée nationale de l’automobile, Mulhouse (68)», p. 68_71Technique et architecture, 2007, décembre/janvier n°487, « Par la grande porte : Musée national de l’automobile, Mulhouse (68)», p. 96_100.

Webographie

Site officiel du musée : http://citedelautomobile.com/fr/home

Site des musées de Sud Alsace : http://www.musees-mulhouse.fr/musees/cite-de-l-automobile-musee-de-l-automobile.html