MultipleBimestriel No 150 — 4 €mars-avril 2014

ÉlectionS FpHrencontre deS SecrÉtAireSde Sd et cHuleS 11 et 12 FÉvrier

JeuneSlA peur de Se Syndiquer ?

uFcASSle proJet cAdreS2013-2017

"à l’écoute des agentsdans les services"

Section du cHicAS (SiSteron-GAp)

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3 Multiplemars | avril 2014

sommaire n° 150mars |avril 2014

4actionSection du CHICASObjectif :améliorer lesconditions de travail

8actualité

14vie de la fd14 Rencontredes secrétaires d’UPR14 Réuniondes référentesrégionales MAD

15spécialélectionscap-cte16 Journées CHU...19 Les enjeuxdes élections FPHdu 4 décembre

20

groupe fédéraljeunes20 Peur d’adhérer ?Analyser et agir.21 Implantationet représentativité

22éclairageDossierPays de la LoireL’anticipationau service de l’emploi

26europeConnaître la FSESP

28ufcassL’actualité cadresProjet cadres CFDT2013-2017Rendrele managementsocialementresponsable

30juridiqueLe recours desorganisationssyndicales devant lajuridictionadministrative (1ère partie)

31air du tempsUne sélectionculturelleMusique :- Metronomy- GiedRé- Womann’s Houragenda

Multiple Bimestriel des adhérents santé sociaux CFDT – Directrice de la publication : Nathalie Canieux – Rédaction en chef : Gilles Alexis – Direction artistique et conseil éditorial : Michaël Deroche –Secrétariat de rédaction et mise en page : Bruno Picoche – Ont participé ce numéro : Liliane Dassis, Yves Deguilhem, Sabine Drouin, William Fellmann, Fendson, Michèle Hardy-Lizeul, Georges Gomes, YoussefGhennam, Bertrand Laisne, Loïc Le Noc, Nicole Peruez, Angèle Ratzmann, Françoise Robinet, Claudine Villain – Photo couverture : Emmanuelle Marchadour. cFdt SAntÉ SociAux – 47/49 avenue SimonBolivar – 75950 Paris Cedex 19 – Tél. : 01 56 41 52 00 – Fax 01 42 02 48 08 – Courriel : multiple@sante-sociaux.cfdt.fr – Site : www.cfdt-sante-sociaux.fr – FAbricAtion : Tori (Paris) – Imprimé en France –Abonnements 6 nos/an : 20 €. MAGAZINE IMPRIMÉ SUR DU PAPIER RESPECTANT LE PRINCIPE DE RENOUVELLEMENT DURABLE - CPPAP : 0216 S 06773 - ISSN : 0993-9636 – Dépôt légal mars 2014.

éditoNathalie Canieux, secrétaire générale

de nouveaux défis« La Journée internationale de la femme est célébrée le 8 mars de chaque année dansde nombreux pays. Lorsque les femmes de tous les continents, souvent divisées par lesfrontières nationales et par des différences ethniques, linguistiques, culturelles,économiques et politiques, se réunissent pour célébrer leur Journée, elles peuvent voir,si elles jettent un regard en arrière, qu’il s’agit d’une tradition représentant au moinsquatre-vingt dix ans de lutte pour l’égalité, la justice, la paix et le développement. »*Un mouvement qui doit résonner dans le secteur sanitaire et social françaiscomme partout ailleurs. De véritables questions se posent à nous et pour l’avenirde notre secteur.Par exemple : essentiellement féminin, ce secteur le restera-t-il ? Si c’est le cas, alors,à quel prix ? Peut-être celui de rémunérations, dont il faudra un jour comparer leniveau avec d’autres secteurs d’activité, à diplômes, responsabilités, compétencessimilaires, comme l’a fait le Québec. Si ce n’est pas le cas, alors, à quel prix ? Peut-êtrecelui d’une évolution professionnelle et des métiers, plus… masculine ? Mais alors,vers quoi les filières sociales et paramédicales doivent elles conduire ?Aujourd’hui, que savons-nous des ambitions des unes et des autres, et de la visionqu’ils ou elles ont de leur métiers et de leurs motivations à les choisir ? Sans doutey a-t-il une affaire de génération dans cette réflexion, mais si comme le voudraientl’égalité professionnelle, la parité et la mixité, l’accès à tous les secteurs professionnelsest légitimement ouvert à tous et toutes, sommes-nous assurés que chacun ycherchera et y trouvera ce qu’il attend d’une carrière professionnelle. À l’heure où le secteur est secoué par l’évolution des diplômes et la recherche demétiers adaptés à la santé de demain, nous pourrions être devant un nouveau défi,celui d’une masculinisation du secteur et devoir débattre de ces questions.

* http://www.journee-mondiale.com/192/journee-mondiale-de-la-femme.htm

E. M

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section du chicas

objectif :améliorer

les conditionsde travail

texte Gilles Alexis et Didier Simon photos Emmanuelle Marchadour

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eN 2006, l’ageNCe régioNale de saNtéa provoqué la fusion entre le Centre hospitalier de Gap (sitesAdret et Muret) et celui de Sisteron, pour former le Centrehospitalier intercommunal des Alpes du Sud (CHICAS).La section CFDT, forte d’environ 80 adhérents était à l’époquequasi absente sur Sisteron. Martine Milesi, une militante,s’est beaucoup impliquée, elle y a fait nettement progresserles actions depuis 2007 avec le soutien de Didier Simon,secrétaire de la section du CHICAS (Gap-Sisteron).Tous les ans, une opération porte ouverte y est organisée :c’est l’occasion de rencontrer les agents et de valoriserle travail de la CFDT. Ces journées apportent régulièrementde nouvelles adhésions. Elles sont aussi des momentsd’échanges sur la situation de chacun et des services visités.La dernière a eu lieu le 14 février dernier (cf. reportagephoto), elle a permis la visite de services rénovés :� la radiologie, qui bénéficie aujourd’hui d’un scanner.Nous avons pu échanger avec les personnels ettous les services, distribuer des goodies et des infos diverses,notamment les nouvelles grilles des catégories C ;� le laboratoire, en pleine certification ; les personnels sont endemande d’une action de notre part, caril existe de gros problèmes de relation avec l’encadrement ;� ensuite, les urgences et le service de médecine, où le médecin a longuement exprimé sa vision et la souffrancede ce service qui est remis en question par la directionpour des raisons de taux d’occupation.

Les premières conséquences de La fusion. Avant 2006,le CH de Sisteron couvrait toutes les spécialités. Il a perdule bloc, la maternité et la chirurgie. Aujourd’hui, avec 126 lits,il emploie 320 personnes. Depuis, le site a vu son activitémodifiée, développant et rénovant nombre de services commel’Ehpad, les soins de suite, le laboratoire et les urgences.Il bénéficie aussi d’un service de rééducation

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enchiffres

566 litset placesle CHiCas est unétablissement publicréparti sur trois sites,offrant une largepalette de spécialitésmédicales(médecine, Chirurgie,obstétrique) et uneprise en charge enconsultation, courtséjour, soins de suiteet/ou de longuedurée. il possède unscanner et un irm.deux ehpad y sontrattachés.

6 149entrées,soit 95 279 journéeset 40 161 séjours(ivg inclus).22 696 séances(hémodialyse,radiothérapie,chimiothérapie) etaccueil en hôpitalde jour ; mais aussi128 406 consultationsexternes, 41 303passages auxurgences, 1 114accouchements, 1 142entrées et 15 512 ensoins de suite...

439 153 repasservis et 655 346 kgde linge lavés.

1 507,53 ETP(équivalents tempsplein), dont 141,87etP médecins.Chiffres 2012.

(1) Un audit a été réalisé fin 2013. Les résultats seront présentés en CTEet CHSCT courant mars/avril 2014.

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1 Didier Simon (secrétairede la section du CHICAS),Martine Milesi (militante surle CH de Sisteron) et desadhérentes se dirigeantvers le servicedes urgences.2 De gauche à droite :Martine Milesi, BlandineSuberbere, Didier Simonet Blandine Borel de lasection du CHICAS.3 Visite du personnelau laboratoire.

cardio-respiratoire, ainsi que des équipestransversales mobiles (douleur, soins palliatifs,hygiène).Le Centre hospitalier de Gap a, parallèlement,entrepris depuis les années 2000 unerestructuration considérable, avec destructionsd’anciens bâtiments et reconstructions de nouveauxservices qui déstabilisent le personnel, malgré lesaméliorations matérielles.En 2007 et 2009, deux plans de redressement sontvenus percuter cette fusion et depuis lesréorganisations se succèdent. Les déficits et laperspective des remboursements des prêtsimmobiliers imposent pour 2014, ce qui est appelé« pudiquement » un plan de retour à l’équilibre parl’ARS et la direction, malgré l’amélioration descomptes. (1)

Sur Sisteron, l’ancienne direction avait une attitudeautocratique, plus proche du clientélisme que d’uneréflexion partagée avec les organisations syndicales.Lors de la fusion, le changement de directeur a faitévoluer les choses : aujourd’hui il y a une réellepossibilité de négocier.Comme dans tous les hôpitaux, les personnelssouhaitent faire leur travail sans s’épuiser et êtresoumis à des organisations subies, conduisant à ladémotivation et à l’absentéisme. C’est donc dans cecontexte d’inquiétude et d’augmentation de lacharge mentale et de la charge de travail que lasection CFDT du CHICAS agit depuis des années.Les bruits de couloir et les tentatives de mise enplace « à bas bruit » de nouvelles organisations vontbon train… L’ajout incessant de protocoles, dechangements importants, comme l’informatisationdu dossier de soins, créent une instabilité trèsinconfortable et des conflits de valeur pour lespersonnels. Le nombre global de personnels au CHICAS a peuvarié, malgré les plans de redressement, mais c’est larépartition des emplois qui change. � � �

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(2) Risques psycho-sociaux.

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4 Didier Simonet Martine Milesiprésentent la CFDTau personnel dulaboratoire, ici l'accueil.5 Martine Milesiéchange avec le personneldu service de radiologie.

� � � Depuis la fusion, les agents ont vécude nombreux changements de conditions de travail,sans trouver un équilibre qui stabilise la situationdes équipes et des organisations. La disparitiondes staffs, des réunions de service et les difficultésde communication entre les différentes professions,particulièrement entre médecins et infirmiers,sont aussi des sources de stress, de tensionsrelationnelles.

Le fiL conducteur de L’action cfdt.La section s’est positionnée depuis longtempspour que le droit du travail et les personnels soientréellement respectés. Elle s’est aussi attelée à faireen sorte que le CHSCT soit utilisé avec tous lespouvoirs que les textes lui confèrent et s’est appuyéesur l’enquête fédérale de 2011 sur les conditionsde travail pour approfondir son diagnosticet finaliser ses propositions.Aujourd’hui, la CFDT a convaincu la direction demener une politique d’amélioration des conditionsde travail. Aidée par le renforcement de lalégislation, elle est en passe d’avoir fait prendreconscience à la hiérarchie du CHICAS que laprévention des risques est un investissementrentable, engendrant la diminution de l’absentéismeet la motivation les personnels. Pour ce faire, lesmilitants passent régulièrement renseignerles agents dans les services et leur distribuer desinformations, mais aussi prendre la mesure de leursdifficultés, confortant ainsi la position de la CFDTdans le CHICAS (majoritaire dans les instances).

Les résuLtats obtenus. Pour les contractuels,la section a quasiment atteint l’objectif d’équitéqu’elle s’était fixée pour les mises en stage et lestitularisations.Les contrats d’amélioration des conditions detravail, le document unique, le plan de formation,le projet social et la prise en charge des RPS (2) dansl’établissement sont les points sur lesquels la sectionest très vigilante. Ce travail de longue haleine

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se concrétise dans le plan annuel de prévention,issu du document unique et du recensementdes risques complété, entre autres, par les visitesCHSCT dans les services. L’ensemble se formalisedans le projet social. La médecine du travail œuvreaussi dans ce sens.L’absence quasi complète de pool de remplacementet de prise en compte dans les calculs d’effectif desremplacements nécessaires pour la maladieordinaire ont été pointées depuis longtemps parl’équipe CFDT. La revendication de la sectionde remplacer sans délai les personnels absentsa abouti cette année à la création d’un Serviceinfirmier de compensation et de suppléance deroulants, appelé « SICS ». À partir d’avril, il devraitfonctionner comme un service indépendant, avecles mêmes règles de planification des journéesde travail, des horaires et des repos que les autres.La section CFDT du CHICAS a su s’appuyer surle fil conducteur de l’amélioration des conditionsde travail qui a donné du sens à son action.La constance et la pugnacité de ses militants à fairevaloir un droit, à solliciter les agents lors destournées de service, à instaurer des journées portesouvertes démontre que ce travail de proximité lesinscrit dans une dynamique qui porte ses fruits,dans le respect des idées de chacun et fondéesur nos valeurs. �

6 Didier Simon présenteles documents CFDTet notamment lesnouvelles grilles de salairesdes Catégories C aupersonnel du servicede médecine.7 Didier Simon en pleinéchange au laboratoire,sur les gros problèmesde relations que rencontrele personnel avecl'encadrement.

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