Motricité globale - Robert Rigal

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1 Motricité globale Rigal Robert Motricité globale Activités motrices sollicitant plusieurs ou l’ensemble des parties du corps ( marche, course, sauts, lancer, natation, etc. ) qui nécessitent l’intervention et la coordination de groupes musculaires importants. Équilibre Conserver une position sans bouger les points d’appui Conserver une position donnée tout en se déplaçant

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Motricité globale

Rigal Robert

Motricité globale

Activités motrices sollicitant plusieurs oul’ensemble des parties du corps ( marche,course, sauts, lancer, natation, etc. ) quinécessitent l’intervention et lacoordination de groupes musculairesimportants.

Équilibre

Conserverune positionsans bougerles pointsd’appui

Conserver uneposition donnéetout en sedéplaçant

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Centres nerveux

Moelle et réflexemyotatique

noyau rouge

noyaux vestibulaires

formation réticulée

Posture etéquilibration (T1; fig. 10.9)

manière personnellede se tenir debout ouassis

tonus de posture, demaintien, d'action

systèmes afférents oculaire proprioceptif

(musculaire etvestibulaire)

cutané

Centres de contrôle

Syst

èmes

aff

éren

ts Systèmes efférents

Récepteursde position:

Effecteursmusculaires

Somesthésie etproprioception:

Équilibration

- muscles

- articulations

- plante des pieds

Sensationsvestibulaires

Vision

oeil

cou

membressupérieurs

membresinférieurs

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Les ajustements posturauxMise en place de contractions musculairesadaptées au rétablissement de l’équilibre enfonction du déséquilibre:

- à venir (ajustements anticipatoires) ou- enregistré (ajustements réactionnels ) par lesdifférents récepteurs.

Plusieurs stratégies derécupération mobilisant:– les chevilles– les hanches– la flexion des genoux– un pas vers l ’avant avec

extension possible des braspour amortir la chute. Cheville Hanche

Ajustements posturaux chez lesenfants

Réponses à la variation de l'équilibre, à un déséquilibre.Études avec des plates-formes d'équilibre: => les réactions des enfants, comme celles des adultes,

sont coordonnées en vue de la récupération del'équilibre;

=> elles s'en distinguent par le fait que les musclesantagonistes se contractent de façon plus forte et que lesoscillations sont plus importantes;

=> les ajustements (EMG) commencent dans lesmuscles les plus proches du point de support et gagnentles muscles proximaux;

=> vers 6 ans, caractéristiques adultes du contrôle del'équilibre avec une diminution des temps de latencepour la réaction aux perturbations de l'équilibre (de120 ms à 1 an à 95 ms à 10 ans pour le triceps sural).

Ajustements posturaux=Réponse à un déséquilibre

Importance de la vision dansle contrôle de l’équilibre quiprime sur les sensationssomesthésiques

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Équilibre: vision et proprioception( Lee – Aronson; Tome II p.261, fig. 6.7 )

Déplacement vers la gauche de la «pièce».Le flux optique indique à l’enfant qu’unmouvement se produit. Ne percevant pasle déplacement de la pièce, maispercevant le flux, l’enfant pense qu’il esten train de tomber vers l’avant. Ilcorrige sa pseudo-chute en contractantses muscles postérieurs...

...et tombe pour de bon vers l’arrière !

La pièce mobile est immobile et l’enfantregarde vers le mur du fond.

Étapes 1 An: debout seul mais difficulté à rester debout les yeux fermés;

encore plus difficile avec la tête inclinée versl’arrière.

2 à 3 ans: en équilibre sur une jambe pendant1 seconde.

Vers 3,5 ans: 2 secondes. Vers 4 ans: 4 à 8 secondes et après 5ans ne

tombent plus, même avec les yeux fermés; pas dedifférence G-F.

Vers 9 ans: faire la cigogne et, vers 10 ans,le trépied.

5 ans: 6 à 9 secondes pour traverser lapoutre de 6 cm de large;

5,5 ans: même activité en 3 à 6 secondes; 9 ans: sauter et conserver son équilibre à

la réception.

Évolution semblable G-F :parcourent une poutred’équilibre de 3m de longdans un temps moindre avecl’âge, selon une évolutionlente entre 5 et 10 ans

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Activités locomotrices

Ø Son acquisition nécessite: le contrôle de l’équilibre vertical; un tonus musculaire élevé des muscles

extenseurs des jambes; la coordination des mouvements alternés des

jambes; une force suffisante pour maintenir lepoids du corps sur une jambe;

motivation et imitation.

La marche

Activités locomotrices

Évolution: vers 9 mois: premiers pas, avec aide; bras écartés du

corps, pieds à plat au sol et levés très haut à chaquepas; réception sur la plante des pieds; talons écartés;

vers 1 an: premiers pas indépendants; genoux fléchispendant l'appui et le balancer; pieds à plat au sol;

vers 18 mois: contact au sol par le talon suivi d'uneflexion plantaire de la cheville; la longueur des pasaugmente ainsi que la vitesse de la marche; l'écart destalons et l'utilisation des bras diminuent;

La marche

vers 2 ans: apparition du balancer des bras en phaseavec la jambe controlatérale; longueur et largeur despas s'uniformisent; transfert du poids du corps destalons aux orteils; vitesse de 170 pas/mn; débutpossible de la course;

vers 4 ans: 150 pas/mn; marche semblable à celle de l'adulte, soit: deux phases dans le pas, une d'appui et une de

balancer ou de projection de la jambe vers l'avant; utilisation du talon lors de la réception du pied au sol.

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La marcheIn

itial

esFi

nale

sIn

term

éd.

Marche: évolution de la pose du pied au sol

• marche surles orteils•pré-activationdu tricepssural avant lecontact desorteils avec lesol

digitigrade

7-12 mois•marche sur laplante des pieds•coactivation detous les musclesantagonistesde la jambependant la phased’appui•évolution descentres de contrô-le descendantspour assurerl’équilibre

plantigrade

12-24 mois•diminution de lacontraction desmuscles de lajambe•modulation del’activité dutriceps suralpendant l’appui•réduction duniveau despotentiels réflexesmonosynaptiquesà l’étirement

pose talon

après 24 moisactivation parinnervationréciproque desmuscles agonistes-antagonistes de lajambe•augmentation del’activité emg dutriceps suralpendant l’appui•disparition despotentiels réflexesmonosynaptiques

adulte

après 5 ans

Rapport écartement du bassin/écartement des talons

1,5

2

3

Longueur des pas (cm)

0

20

30

40

60

Âge en années1 2 3 4 5 7 adulte

Cadence de la marche (pas/mn)

120

140

160

180

200

Vitesse de la marche (m/mn)

24

36

48

60

72Durée de l’appui unipodal (% du cycle )

26

30

34

38

42

Évolution des paramètres de la marche

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Marche: données EMG Lors des premiers pas: coactivation importante des muscles agonistes-

antagonistes au cours de l'appui du pied au sol; activité tonique permanente des fléchisseurs pendant

le balancer; diminution importante de la coactivation au cours des

semaines suivantes; Vers 14-15 mois: à la coactivation quadriceps-ischio-jambiers se

superpose la succession de leur activité; l'activité du jambier antérieur reste stable tandis que

celle du triceps sural augmente: il en résulte qu'aucours des premières semaines de la marche, la jambeest propulsée par la flexion de la hanche avant del'être par l'extension de la cheville;

Jusqu'à 4 ans, modèle biphasique de l’EMG dutriceps sural: une première phase correspond auréflexe myotatique lors de l'étirement du triceps(contact du talon au sol) et une deuxième est liée àl'activité normale du triceps; rôle des centrescorticaux dans le contrôle des centres médullaires;

Après 4 ans: les modèles EMG se rapprochent petit àpetit de ceux des adultes.

Ce tableau nous indique les âges auxquels un pourcentage donné d'enfantsétaient le plus susceptibles d'apprendre à marcher seuls: il y apparaît que 14mois était l'âge où le pourcentage le plus élevé d'enfants apprenaient à marcher,l'âge le plus précoce étant aux environs de 8 mois et celui le plus tardif vers 26mois. La courbe est asymétriquement positive, ce qui illustre le fait que lamajorité des enfants (+ de 60%) apprenaient à marcher seuls après 13 mois.

Distribution de l'âge d'acquisition de la marche(D'après Hindley et coll., 1966)

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La courseØ Nécessite: une force suffisante pour recevoir le

poids du corps sur une jambe; la coordination des mouvements des

bras et des jambes; l’intervention coordonnée des

muscles agonistes et antagonistes. Garçons légèrement plus rapides

que les filles (force).

Initi

ales

Fina

les

Inte

rméd

.

La course

Les sauts Poussée d’une ou des deux jambes,

envol, réception équilibrée; Performance des garçons légèrement

supérieure à celle des filles.

Revoir dans le chapitre 5 lesparticularités des différents sauts.

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Initi

ales

Fina

les

Inte

rméd

.le saut en longueur sans élan

Initi

ales

Fina

les

Inte

rméd

.

le saut en hauteur en extension

Initi

ales

Fina

les

Inte

rméd

.

Le saut à cloche-pied

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Le lancerNécessite la coordination bras-tronc-jambes:

2-3 ans: lancer bras seul;mouvement antéro-postérieur;

3-5 ans: armé du bras avec rotationle long de l’axe du corps; pieds fixesau sol;

5-6 ans: avancer du pied ipsilatéralen fin de lancer;

6-7ans: avancer du pied controlatéralen fin de lancer.

Initi

ales

Fina

les

Inte

rméd

.

Le lancer par-dessus l ’épaule

Initi

ales

Fina

les

Inte

rméd

.

La roulade avant

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FACTEURS DE L’ÉVOLUTION MOTRICE

CROISSANCE

CHANGEMENTSDE DIMENSIONS

CONTRAINTESPHYSIQUES

MATURATION

CHANGEMENTSDE FONCTIONS

CONTRAINTESPHYSIOLOGIQUES

ENVIRONNEMENT

STIMULATIONSDU MILIEU

CONTRAINTESDU MILIEU

CAPACITÉS OPÉRATOIRES

ADAPTATIONINTÉGRATION DE L’INDIVIDU AU MILIEU

APPRENTISSAGEMODIFICATION DU COMPORTEMENT

DÉVELOPPEMENTNOUVELLES POSSIBILITÉS POTENTIELLES

FIN