Morphologie Comparée des Dents Humaines · S Brun, S Raffo, JP Proust. Morphologie comparée des...

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ACADEMIE d’AIX-MARSEILLE Université de la Méditerranée Morphologie Comparée des Dents Humaines POLYCOPIE P2 Faculté d’Odontologie de MARSEILLE Sébastien BRUN, Sylva RAFFO, Jean-pierre PROUST

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ACADEMIE d’AIX-MARSEILLE

Université de la Méditerranée

Morphologie Comparée des

Dents Humaines

POLYCOPIE

P2

Faculté d’Odontologie de MARSEILLE

Sébastien BRUN, Sylva RAFFO, Jean-pierre PROUST

S Brun, S Raffo, JP Proust. Morphologie comparée des dents humaines Faculté d’Odontologie de Marseille. Version du 23/09/03.

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Morphologie comparée des dents humaines

Le but de ce cours polycopié est de permettre aux étudiants en

odontologie de P2, de reconnaître et nommer, chacune des 52 dents

humaines.

Reconnaître les dents sert :

1°) à monter les fantômes pour les travaux pratiques réalisés sur dents

naturelles (endodontie…),

2°) à savoir où, et dans quel sens, réimplanter correctement une dent en

cas de luxations avulsives (seules les dents permanentes se réimplantent),

3°) à perfectionner les notions de morphologie dentaire nécessaires à la

reconstitution des dents cariées, absentes ou fracturées.

Toutes les dents humaines ont des caractères communs qui permettent de

savoir s’il s’agit d’une dent maxillaire ou d’une dent mandibulaire, d’une dent de

droite, d’une dent de gauche. Elles ont aussi des traits propres à chaque classe

(par exemple les incisives ont une forme de pelle), et à chacune d’entre elles

(par exemple les premières molaires de lait ont une bosse mésio-vestibulaire

qu’elles soient maxillaires ou mandibulaires que n’ont ni les secondes molaires

de lait ni aucune des molaires permanentes). Chaque dent, semblable à

gauche et à droite, a, enfin, des caractères propres permettant de discriminer,

par exemple, une première prémolaire mandibulaire de la seconde.

Ces caractères communs et propres sont successivement présentés,

comme critères de reconnaissance de chacune des dents humaines.

Note :

Tous les dessins sont à l’échelle 3 ; l’émail est en blanc, le cément en gris, les tables occlusales et les sillons

sont dessinés en noir et les bombés sont en gris.

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SOMMAIRE

I) CRITERES DE RECONNAISSANCE COMMUNS DES DENTS HUMAINES (p.4)

A – LES COURONNES (p 4) B – LES RACINES (p 9)

II) CRITERES DE RECONNAISSANCE SPECIFIQUES DES DENTS HUMAINES (p 11)

1) DENTS LACTEALES (p 11) A – INCISIVES LACTEALES (p 11)

a) Incisive médiale maxillaire : 51 et 61 b) Incisive latérale maxillaire : 52 et 62 c) Incisives mandibulaires : 71 et 72 – 81 et 82

B – CANINES LACTEALES (p 13) a) Canine maxillaire : 53 et 63 b) Canine mandibulaire : 73 et 83

C – MOLAIRES LACTEALES (p 15) a) Première molaire maxillaire : 54 et 64 b) Seconde molaire maxillaire : 55 et 65 c) Première molaire mandibulaire : 74 et 84 d) Deuxième molaire mandibulaire : 75 et 85

2) DENTS PERMANENTES (p 20) A – INCISIVES PERMANENTES (p 20)

a) Incisive médiale maxillaire : 11 et 21 b) Incisive latérale maxillaire : 12 et 22 c) Incisives médiales et latérales inférieures : 31-32 et 41-42

B – CANINES PERMANENTES (p 23) a) Canine maxillaire : 13 et 23 b) Canine mandibulaire : 33 et 43

C – PREMOLAIRES (p 25) a) Prémolaires maxillaires : 14-15 et 24-25 b) Première prémolaire mandibulaire : 34 et 44 c) Seconde prémolaire mandibulaire : 35 et 45

D – MOLAIRES PERMANENTES (p 28) a) Première molaire maxillaire : 16 et 26 b) Seconde molaire maxillaire : 17 et 27 c) Première molaire mandibulaire : 36 et 46 d) Seconde molaire mandibulaire : 37 et 47 e) Les dents de sagesse : 18-28 et 38-48

III) CONCLUSION : COMMENT RECONNAITRE UNE DENT ? (p 31)

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I) CRITERES DE RECONNAISSANCE COMMUNS DES DENTS HUMAINES

La morphologie des dents peut être dissociée en morphologie des couronnes et

morphologie des racines. La morphologie des racines, en partie déterminée, après l’éruption,

par les déplacements des dents induits par la croissance des mâchoires est éminemment

variable. Celle des couronnes, déterminée par les interactions génétiques, est relativement

constante. C’est pourquoi la reconnaissance des dents humaines est essentiellement basée

sur l’examen des couronnes dentaires.

A - LES COURONNES

Si distinguer la couronne d’une dent de la ou des racines est aisé, il n’en n’est

pas de même pour distinguer la face vestibulaire des autres faces. Or savoir quelle est la

face vestibulaire est la première étape de la reconnaissance d'une dent. Retenez que pour

toutes les dents (sauf une, la première molaire max illaire) la face vestibulaire est la

face la plus large . Pour orienter la dent, il faut ensuite savoir laquelle des faces proximales

est la face mésiale. Retenez que pour toutes les dents (sauf une, la sec onde prémolaire

mandibulaire), la face mésiale est la plus large, l a plus haute et la moins concave des

2 faces proximales (les faces mésiales et distales sont appelées : proximales).

Le premier critère de reconnaissance permet de savoir s’il s’agit d’une dent

maxillaire ou mandibulaire : observer l’emplacement du bombé, sur la face vestibulaire .

Critère de reconnaissance des dents maxillaires :

Les dents maxillaires permanentes, ont toutes le bombé de leurs faces

vestibulaires au 1/3 cervical ; le bombé vestibulaire des dents lactéales est au 1/4 cervical .

Si l’on considère une droite passant par le point le plus convexe du collet

vestibulaire, et le bord libre ou l’angle occluso-vestibulaire de n’importe quelle dent

maxillaire, la flèche la plus grande de cette droite à l’arc de la face vestibulaire est au 1/3

cervical pour les dents permanentes, au 1/4 cervical, pour les dents lactéales.

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Schéma 1 . 11 : vue distale 51 : vue distale

On peut, du fait de la situation constante des plus forts bombés vestibulaires, superposer

incisives, canines, prémolaires et molaires maxillaires ou mandibulaires permanentes. Les

dents lactéales, maxillaires, ont toujours le plus grand bombé au 1/4 cervical, vestibulaire et

au 1/5 cervical, vestibulaire lorsqu’elles sont mandibulaires. Retenez : le bombé

vestibulaire des dents lactéales est toujours plus proche du collet que celui des dents

permanentes, ce qui les rend plus « globuleuses ».

Schéma 2 . Comme le bombé vestibulaire de toutes les dents maxillaires est au même niveau (1/3 cervical),

on peut superposer incisives, canines, prémolaires et molaires permanentes.

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Les dents maxillaires, « dents du haut », sont toutes en série descendante :

ainsi l’incisive latérale est plus petite que l’incisive médiale, la première prémolaire est plus

volumineuse que la seconde, de même la première molaire que la seconde molaire, elle-

même plus volumineuse que la troisième.

Les prémolaires et molaires ont 2 types de cuspides : les cuspides d’appui et

les cuspides guides ou surplombantes. La cuspide d’appui peut être définie comme celle qui

provoque le stop lors de la fermeture - on les appelle aussi « stop verticaux » ; les autres

cuspides sont dites surplombantes ou « guides ». Elles ont pour rôle essentiel de guider la

mandibule vers la position d’intercuspidie maximale et d’écarter (grâce à leur surplomb) la

langue pour les cuspides du bas et la joue pour les cuspides du haut ( ce qui évite de se

mordre !)

Retenez : lorsqu’on examine les dents en vue proxim ale, la cuspide

d’appui est la plus inclinée . Les cuspides d’appui supérieures sont palatines tandis que

celles de la mandibule sont vestibulaires.

Critère de reconnaissance des dents mandibulaires

Toutes les dents mandibulaires, tant lactéales que permanentes de l’homme ont leur bombé vestibulaire situé au 1/5 cervical.

A B

Schéma 3. A : superposition des incisives, canines, permanentes,

1ère et 2ème prémolaires, 1ère molaire inférieure

B : incisive médiale lactéale mandibulaire

Cette inclinaison des faces vestibulaires des dents mandibulaires permet le

contact tripodique cuspides d’appui mandibulaires vestibulaires sur cuspides d’appui

maxillaires palatines au milieu des fosses centrales des dents maxillaires.

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Les dents mandibulaires, « dents du bas », sont en série montante, sauf les

molaires (la seconde est plus petite que la première et la troisième plus grosse que la

seconde, souvent aussi grosse que la 1ère à la place de laquelle on peut donc l’implanter en

cas de destruction carieuse précoce).

Le second critère de reconnaissance commun à toutes les dents permet de

savoir s’il s’agit d’une dent de droite ou de gauche : observer l’angle corono-radiculaire, il

permet de distinguer le coté mésial du coté distal.

Toutes les dents qu’elles soient maxillaires ou mandibulaires, permanentes ou

lactéales, ont l’angle corono-radiculaire mésial plus plat que l’angle corono-radiculaire

distal qui est plus fermé.

Schéma 4. Angle corono-radiculaire : mésial plat, distal obtus

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Le troisième critère de reconnaissance commun permet de confirmer le coté,

droit ou gauche : observer les lobes distaux.

Comme l’angle corono-radiculaire distal est plus obtus que le mésial, les lobes

distaux de chaque cuspide vestibulaires sont plus prononcés donc les pointes

cuspidiennes sont déportées en mésial. Cette caractéristique du lobe distal plus prononcé

est vraie même sur les incisives qui sont les seules dents non cuspidées.

Les faces mésiales sont plus larges et hautes que les faces distales qui sont

plus creuses (sauf pour une dent, vous souvenez – vous laquelle ? ).

Schéma 5. Déport mésial des pointes cuspidiennes du fait que les lobes distaux sont plus prononcés que les

mésiaux.

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B - LES RACINES

L’extrême variabilité de la morphologie radiculaire fait que les racines ne

peuvent qu’aider à l’identification morphologique d’une dent. La croissance retardée de la

base du crâne et, plus particulièrement, de la mandibule ainsi que la migration mésiale

physiologique, entraînent le plus souvent, mais seulement le plus souvent, lors de la

rhyzagénèse, principalement post éruptive, l’inclinaison en direction distale des apex.

Le nombre des racines bien qu’également très variable peut aider à identifier

une dent. En règle générale, les molaires permanentes et lactéales supérieures ont 3

racines, celles du bas n’en ont que 2.

D’un point de clinique, mieux vaut apprendre la distinction entre les racines

rondes ou « pivotantes » qui n’ont qu’un seul canal, (sauf très rare exception), et les racines

plates qui présentent, un canal en 8 ou dans, au moins 50% des cas, 2 canaux. Une dent

monoradiculée à racine plate a 2 canaux une fois sur 2 !

Sont rondes et donc quasi systématiquement monocanalaires, seulement, les

racines :

- des incisives médiales et latérales maxillaires,

- des canines maxillaires,

- palatines et disto-vestibulaires des molaires maxillaires.

Toutes les autres racines de toutes les autres dents sont plates et présentent

donc, au moins dans 50% des cas, 2 canaux et éventuellement des anses, isthmes ou

autres canaux accessoires entre ces 2 canaux, compliquant considérablement l’anatomie, et

donc l’éventuelle désinfection du système endodontique, lorsque les bactéries ont envahi la

pulpe, site soit à une carie, soit à une fêlure ou une fracture, voire à l’abrasion de l’émail.

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Il faut aussi savoir distinguer l’apex immature d’une dent permanente, de la

racine en cours de rhyzalyse d’une lactéale. Cette rhyzalyse , physiologique, ne doit pas être

confondue avec la résorption , pathologique, survenant sur les dents permanentes.

Dent immature : racines courtes canal très large, ,

dent permanente, physiologique.

Rhyzalyse : racines courtes canal étroit,

dent lactéale, physiologique.

Résorption : plages localisées généralement à l’apex mais parfois latéro-

radiculaire, racine de longueur +/- normale, dent permanente, pathologique. Elle

peut être radio-claire (résorption inflammatoire) ou radio-opaque (résorption

« modelante » ou ankylose . Dans ce dernier cas le desmodonte disparaît,

cément et dentine sont remplacés par de l’os, soumis au remaniement

physiologique de ce tissu. Les résorptions surviennent surtout après des

traitements orthodontiques mal conduits, des chocs, des réimplantations faites

après un temps extra-buccal > 2 heures quand les dents avulsées n’ont pas été

conservées dans la bouche, ou du lait.

Schéma 6. 84 et 51 rhyzalysées

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II) CRITERES SPECIFIQUES D’IDENTIFICATION DES DENTS HUMAINES

1) DENTS LACTEALES

Les dents temporaires apparaissent vers l’âge de 6 mois (éruption de l’incisive médiale

mandibulaire) et ont une taille adaptée à celle de la face de l’enfant : elles sont plus petites

que vos dents !

Elles disparaissent, normalement aux alentours de 11 ans. Dans les cas d’agénésie

des prémolaires, les molaires lactéales peuvent persister au-delà de 50 ou 60 ans, si

l’hygiène dentaire est excellente.

Les dents temporaires sont au nombre de 20, soit 5 par hémie-arcade.

Formule par hémie-arcade :

• 2 incisives : une incisive médiale et une incisive latérale qui seront remplacées par

les incisives permanentes ;

• 1 canine : remplacée par la canine permanente ;

• 2 molaires : remplacées par les prémolaires. On a donc: 2I + 1C + 2M

2I + 1C + 2M

Les dents permanentes apparaissent à partir de 6 ans (premières molaires). On se

trouve alors en denture mixte jusqu’à la chute des dernières lactéales.

NOMENCLATURE

Chaque quadrant en denture temporaire porte un chiffre qui précède le numéro d’ordre

de la dent concernée.

- le quadrant maxillaire droit porte le chiffre 5,

- le quadrant maxillaire gauche porte le chiffre 6,

- le quadrant mandibulaire gauche porte le chiffre 7,

- le quadrant mandibulaire droit porte le chiffre 8.

La seconde molaire temporaire mandibulaire gauche étant la 5ème dent à partir de la

ligne médiane, sa codification selon cette nomenclature est : 75. De même, l’incisive latérale maxillaire droite temporaire est codifiée : 52.

A- INCISIVES LACTEALES

Deux à 3 fois plus petites qu’elles, elles ont de nombreux points communs avec les

incisives permanentes, surtout leur forme de pelle en vue proximale. Toutefois, leur bord

libre ne présente aucun lobe et leur surface coronaire vestibulaire est uniformément

convexe, sans aucune dépression.

Les incisives lactéales médiales maxillaires sont plus grandes que les incisives

latérales (série descendante). A l’arcade mandibulaire, les incisives lactéales latérales sont

plus grandes que les incisives médiales (série montante).

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a) Incisive lactéale médiale maxillaire : 51 ou 61

Schéma 7. 51 : couronne plate s’inscrivant dans un carré lorsqu’on la regarde en vue vestibulaire.

b) Incisive latérale supérieure : 52 ou 62

Elle s’inscrit dans un rectangle et peut être confondue avec l’incisive latérale

inférieure. C’est le bombé vestibulaire au 1/4 et un arrondi distal du bord libre, plus

important que le mésial, qui permet de savoir qu’il s’agit d’une dent supérieure.

Lorsqu’on la regarde par le bord libre, celui-ci est toujours plus près de la face

vestibulaire que du cingulum. Il est incurvé en disto-lingual.

Schéma 8. Incisive latérale Incisive lactéale

supérieure lactéale mandibulaire

c) Incisive mandibulaire : 71 ou 72 - 81 ou 82

Elles n’ont pas de cingulum sur leur face linguale. La vue occlusale s’inscrit

dans un carré. Le bord libre est rectiligne, il n’est pas incurvé.

1/4

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Vue par la face occlusale, le bord libre est à égale distance de la face

vestibulaire et de la face linguale (conséquence de l’inclinaison plus forte des faces

vestibulaires mandibulaires, elle-même conséquence de la situation du bombé

vestibulaire plus près du collet qu’au niveau des dents maxillaires). Il ne sera pas

demandé de discriminer une incisive médiale d’une incisive latérale de lait inférieure.

vue vestibulaire vue distale

Schéma 9. 81 : incisive médiale lactéale inférieure droite.

B - CANINES LACTEALES

Elles sont au nombre de 4. Du fait de leur dimensions importantes, elles sont

parfois confondues, en bouche, avec les permanentes lorsque ces dernières restent

incluses.

a) Canine maxillaire : 53 ou 63

Losangique, globuleuse, les points de contact proximaux vus par la face

vestibulaire, sont presque à la moitié de la hauteur de la couronne.

Elle s’inscrit dans un carré ou si elle est très abrasée, dans un rectangle à longueur

horizontale.

b) Canine mandibulaire : 73 ou 83

Le rectangle dans lequel elle s’inscrit a sa longueur dans l’axe vertical de la

couronne ; elle n’a pas de cingulum.

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Canine lactéale supérieure : 53 bombé V = 1/4

Schéma 10. Canine lactéale inférieure : 83 Bombé V = 1/5

Face vestibulaire inscrite dans un rectangle à grand axe vertical

Le bord libre est incurvé du côté distal (au contraire de celui des incisives de lait

mandibulaire qui est rectiligne) et se trouve au milieu de la dent vue par sa face occlusale.

Les bords libres des canines lactéales sont souvent très abrasés.

1/4

La canine maxillaire s’inscrit dans une forme losangique

Canine inférieure V = L

Canine supérieure V < L

1/5

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C - MOLAIRES LACTEALES

Elles sont au nombre de 8, soit 2 par hémiarcade. Elles sont en série de taille

grandissante, tant au maxillaire qu’à la mandibule.

Les premières molaires évoquent les secondes prémolaires. En revanche, les

secondes molaires temporaires ressemblent aux premières molaires définitives.

a) Première molaire lactéale maxillaire : 54 ou 64

Le plus grand diamètre de sa couronne est dans le sens vestibulo-lingual.

Schéma 11. 54 : 1ère molaire lactéale maxillaire droite

La première molaire de lait supérieure a 3 cuspides et un petit tubercule disto-

lingual. Elle a 3 racines : 2 vestibulaires + 1 palatine ; la mésio vestibulaire est plate. Souvent

la racine mésiale fusionne avec la racine palatine.

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La première molaire mandibulaire lactéale a 2 cuspides linguales ; comme pour

toutes les cuspides distales cette seconde cuspide linguale est plus petite que la mésiale.

Elle a 2 racines plates : 1 mésiale + 1 distale

Schéma 12. 1ères Molaires lactéales Prémolaires

Le plus grand diamètre de la couronne de la première molaire lactéale

mandibulaire est mésio-distal, tandis que celui de la première molaire lactéale maxillaire est

vestibulo-palatin. Sur ces 2 dents, il y a une « bosse » d’émail à l’angle cervical mésio-

vestibulaire et la cuspide mésio-linguale est très forte par rapport aux tubercules disto-

linguaux.

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b) Seconde molaire lactéale maxillaire : 55 ou 65

C’est une dent de 6 ans en réduction, avec 3 racines (2 V + 1 P) beaucoup plus

divergentes que celles d’une molaire permanente et, à ceci près, que ses faces proximales

sont parallèles entre elles (ce qui fait que la face palatine n’est pas plus large que la face

vestibulaire). Elle a un pont d’émail, comme les 3 molaires maxillaires permanentes.

Schéma 13. Au contraire de la seconde molaire lactéale supérieure, la première molaire

permanente supérieure a des faces proximales divergentes en direction palatine.

Toutes les pluriradiculaires lactéales ont des racines divergentes à cause du

germe des prémolaires qui évolue entre elles, dans le septum inter-radiculaire.

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c) Première molaire mandibulaire : 74 ou 84

La seule molaire où, en vue occlusale, la cuspide mésio-vestibulaire occupe

presque 50% du volume. Celle-ci est bien plus forte que celle de la 1ère molaire de lait

supérieure. Sur ces 2 dents aussi, il y a une « bosse » d’émail à l’angle cervical mésio-

vestibulaire.

Schéma 14. 1ère molaire lactéale inférieure : 4 cuspides, 2 racines, forte différence de hauteur entre la face

mésiale et distale (flèches).Notez la bosse de la face vestibulaire.

Rappel : les 4 de lait supérieures, ont 3 racines (comme toutes les molaires

maxillaires, tant lactéales que permanentes) dont on voit l’amorce cervicale même si la

rhyzalyse est avancée, tandis que les 4 de lait mandibulaires, comme toutes les molaires

mandibulaires, n’ont que 2 racines (une mésiale et une distale).

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d) Deuxième molaire mandibulaire : 75 ou 85

Elle ressemble à une première molaire mandibulaire permanente en plus petit.

Elle possède, comme elle, 5 cuspides. C’est la seule molaire lactéale à 5 cuspides.

Schéma 15. Notez la ressemblance entre les premières molaires permanentes et les secondes molaires

lactéales mandibulaires ( 5 cuspides + 2 racines).

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2) DENTS PERMANENTES

Elles sont au nombre de 32 soit 8 par hémie-arcade.

Formule par hémie-arcade :

• 2 incisives : une médiale et une latérale

• 1 canine

• 2 prémolaires

• 3 molaires

on a donc : 2I + 1C + 2PM + 3M 2I + 1C + 2PM + 3M

A - INCISIVES PERMANENTES

a) Incisive médiale maxillaire : 11 ou 21

Identification aisée. Noter que, souvent, la hauteur coronaire est presque égale

à celle de la racine, (ce qui peut poser des problèmes de reconstruction prothétique).

Schéma16. 11 : incisive médiale permanente maxillaire droite.

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b) Incisive latérale maxillaire : 22 ou 12

C’est la seule dent supérieure où le point le plus convexe du collet vestibulaire

n’est pas à l’aplomb du bord libre, mais son bombé est quand même au 1/3 vestibulaire.

Pour distinguer l’incisive latérale maxillaire d’une incisive inférieure, on peut

faire le test suivant :

Le bord libre est observé en vue occlusale ,

on positionne la dent de manière à ce que le bord libre se trouve au milieu,

- si on ne voit pas la racine : il s’agit d’une incisive inférieure,

- si on voit la racine, il s’agit d’une incisive latérale supérieure.

Enfin, la racine de l’incisive latérale a une section triangulaire, à angles

arrondis, dite « pivotante », tandis que les racines des incisives mandibulaires sont plates,

avec un sillon central

A B

12 41

Schéma 17. A. Latérale supérieure orientée selon l’axe collet V-bord libre, vertical : la racine est palatine.

B. Lorsque le bord libre est au milieu de la vue occlusale et qu’on ne voit pas la racine, il

s’agit d’une incisive mandibulaire.

Une incisive mandibulaire n’a pas de cingulum et la racine est plate.

Enfin une incisive latérale supérieure a l’angle distal du bord libre arrondi alors qu’il est

pratiquement droit sur une incisive mandibulaire.

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Schéma 18. Incisive latérale maxillaire Incisive mandibulaire

vue vestibulaire

Au maxillaire, l’incisive latérale est plus inclinée que la centrale et la canine -

donc son apex est plus palatin - (de là, les complications palatines des parodontites apicales

d’origine endodontique de cette dent et, de là aussi, dans l’esthétique, sa légère vestibulo

version coronaire).

Elle est souvent confondue, hors de son contexte buccal, avec une incisive

inférieure : voir le test de l’inclinaison, penser aussi que l’incisive latérale supérieure à un

cingulum alors que les incisives mandibulaires n’en ont pas. En vue vestibulaire, l’angle

entre le bord libre et la face distale est très arrondi sur l’incisive latérale supérieure alors que

ce même angle est aigu sur une incisive mandibulaire. En vue occlusale, le bord libre d’une

incisive latérale supérieure est incurvé en distal alors qu’il est rectiligne sur les incisives

mandibulaires.

La racine de l’incisive latérale supérieure est pivotante et non plate, comme

celle des incisives mandibulaires. C’est pourquoi elle n’a jamais deux canaux, au contraire

des incisives mandibulaires.

c) Incisives médiales et latérales mandibulaires : 31.32 ou 41.42

Ce sont des dents étroites s’inscrivant dans un rectangle à grand axe vertical, à

points de contacts proximaux pratiquement au même niveau que le bord libre, contrairement

à l’incisive latérale supérieure dont le point de contact distal est très haut apicalement par

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rapport au mésial. Classiquement, le bord libre des incisives mandibulaires médiales est

incliné, en vue vestibulaire, vers la ligne médiane, mais, sur une dent isolée, on ne vous

demandera jamais de distinguer la médiale (plus petite) de la latérale dont les bords libres

sont inclinés vers la face distale (cf. dents du bas en série montante).

B - LES CANINES PERMANENTES

a) Canine maxillaire : 13 ou 23

Sa face palatine, vue de profil, est fortement convexe, puis concave.

Dent longue, forte, monocuspidée, hypertypique et qui, malgré cela, est souvent

confondue avec la canine permanente mandibulaire, par les étudiants.

Pourtant, le bombé au 1/3 vestibulaire, l’aplomb de la jonction couronne-racine

vestibulaire avec le bord libre, la présence d’un cingulum, et une racine pivotante, presque

triangulaire et non, plate, devrait permettre de la distinguer facilement de la canine

mandibulaire.

Schéma 19. Le bord libre de la canine mandibulaire est plus plat et rectiligne, et le cingulum est absent.

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b) Canine mandibulaire : 33 - 43

Sa face linguale, en vue proximale, est principalement concave.

L’aplomb du bord libre d’une canine mandibulaire tombe au milieu de la racine

alors que la verticale pour une canine supérieure passe par la jonction couronne-racine au

collet vestibulaire (d’où les cavités d’accès centrales en endodontie sur les incisives et

canines du bas et plus palatin sur les incisives et canines supérieures).

43 13

Schéma 20. Canines permanentes, maxillaire et mandibulaire

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C - PREMOLAIRES

a) Prémolaires maxillaires : 14.15 ou 24.25

La 4 est plus volumineuse que la 5 (dent du haut en série descendante).

La cuspide palatine de la 5 est plus petite que la cuspide vestibulaire. La 4 a

plus souvent 2 racines que la 5 (1 V + 1 P). Elle peut même avoir 3 racines : 2 vestibulaires

et une palatine, avec un tronc s’étendant jusqu’au 1/3 apical (taurodontie).

15 14

Schéma 21. Prémolaires maxillaires

Sur la 5, la cuspide palatine est moins développée que la vestibulaire en vue

occlusale, et plus haute que la vestibulaire.

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b) Première prémolaire mandibulaire : 34 ou 44

C’est dans sa morphologie, comme dans sa situation, l’intermédiaire entre la

canine et la deuxième prémolaire. Bicuspidée, elle est le plus souvent caractérisée par la

présence d’un sillon mésio-lingual. Comme les dents du bas sont en série montante, cela

s’exprime, parfois, dans l’évolution d’un tubercule disto-lingual. (2ème type morphologique

possible de la 1ère prémolaire mandibulaire). Toutefois, lorsqu’il existe, celui-ci arrive

rarement en contact occlusal avec la prémolaire supérieure.

C’est pourquoi, les orthodontistes préfèrent en prescrire l’extraction quand il y a

des DDM (Dysharmonie Dento-Maxillaire), plutôt que celle de la deuxième prémolaire

inférieure sur laquelle les 2 cuspides linguales permettent une meilleure équilibration

occlusale grâce au contact tripodique permis par la troisième cuspide, disto-linguale, de la 5

mandibulaire.

Sa face vestibulaire est identique à celle de la canine ou de la deuxième

prémolaire mandibulaire. C’est sa face linguale qui constitue son caractère discriminatif, par

rapport à la deuxième prémolaire.

En vue mésiale, l’angle tangent aux cuspides - plan occlusal est beaucoup

moins aigu sur la 4 que sur la 5 (schéma 23).

Schéma 22. 44 : en vue linguale, présence d’un sillon qui part de la crête marginale mésiale

et incise la face linguale.

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c) Seconde prémolaire mandibulaire : 35 ou 45

Couronne plus volumineuse que celle de la première prémolaire mandibulaire

(“dents inférieures en série montante”), elle a toujours une cuspide disto-linguale : donc 3

cuspides : 2 linguales et 1 vestibulaire.

En vue proximale, l’angle formé par la tangente à ses cuspides et le plan

occlusal est beaucoup plus aigu que celui formé avec le même plan sur les 4 inférieures

(schéma 23).

C'est la seule dent permanente qui ait 3 cuspides (mise à part, quelques fois, la

3ème molaire maxillaire mais celle-ci n’a pas une seule racine plate ; elle a 3 racines, parfois

2, souvent fusionnées).

C'est aussi la seule dent dont la face distale est plus large que la face

mésiale .

Ses faces proximales sont beaucoup moins convergentes en direction linguale

que celles des premières prémolaires inférieures (schéma 23).

Schéma 23. 2ème Prémolaire «molariforme» 1ère Prémolaire «caniniforme»,

convergence des faces proximales en direction linguale plus forte pour la 1ère prémolaire

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D - MOLAIRES PERMANENTES

a) Première molaire maxillaire : 16 ou 26

La seule de toutes les dents humaines dont la face palatine est plus large

que la face vestibulaire (c’est grâce à ce caractère qu’on ne peut la confondre, ni avec la

seconde molaire maxillaire permanente, « dent de 12 ans », ni avec la seconde molaire

lactéale maxillaire).

C’est la seule aussi où le plus grand diamètre de la table occlusale est à 90° du

plus grand diamètre de la ligne de plus grand contour. Dans toutes les autres dents le plus

grand diamètre occlusal est parallèle au plus grand diamètre “cervical”.

Schéma 24. La 1ère molaire maxillaire est la seule dent ou le plus grand diamètre de la ligne de

plus grand contour et celui de la table occlusale ne sont pas orientés dans le même sens.

Elle cumule une racine plate, la mésio-vestibulaire qui a donc souvent deux

canaux et 2 racines pivotantes. Elle a, dans la plupart des cas, 3 racines et 4 canaux

principaux : mésio-vestibulaire 1, mésio-vestibulaire 2, disto-vestibulaire et palatin. Parfois,il

y a fusion entre la racine palatine et la mésio-vestibulaire ou la disto-vestibulaire.

Plus grand diamètre de la

ligne de plus grand contour : V-L

Plus grand diamètre de la table occlusale

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17 V>P 16 V<P

Schéma 25. La face palatine de la première molaire maxillaire est plus large que la face vestibulaire,

ce qui fait qu’en vue vestibulaire les cuspides palatines dépassent les vestibulaires en direction distale.

La face palatine comporte, parfois, un tubercule mésial : le tubercule de Carabelli

b) Seconde molaire maxillaire : 17 - 27

Elle est plus petite que la 6 (série descendante). La face vestibulaire est plus

large que la face palatine. Elle a 3 racines :1 MV plate, 1DV et 1 P pivotantes . Le nombre de

ses canaux varie de 4 à 1. Elle peut être aussi bi (2 racines vestibulaires fusionnées + 1 P)

ou monoradiculée (3 racines fusionnées).

c) Première molaire mandibulaire : 36 - 46

Elle a 5 cuspides comme, souvent, la dent de sagesse mandibulaire. Sur la

première molaire mandibulaire il y a 3 cuspides vestibulaires et 2 linguales, tandis que sur

les dents de sagesse mandibulaires, il y a 2 cuspides vestibulaires, 2 cuspides linguales et 1

cuspide distale. La 6 a parfois 6 cuspides : chez beaucoup d’Africains noirs et d’Asiatiques, il

existe une cuspide médio-linguale. Comme toutes les molaires mandibulaires, elle a 2

racines : 1 M + 1D avec 3 ou 4 canaux (2 mésiaux + 1 distal ou 2 mésiaux + 2 distaux)

Eviter de la confondre avec la seconde molaire de lait en bouche, chez les

enfants de 5 à 7 ans, 7 ans et demi (vérification radio). Il peut exister un décalage âge légal

et âge dentaire.

Tubercule de

Carabelli

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d) Seconde molaire mandibulaire : 37 ou 47

Elle possède 4 cuspides et généralement 2 racines plates : 1 mésiale à 2

canaux et 1 distale avec 1 ou 2 canaux. Les racines peuvent être fusionnées.

e) Les dents de sagesse : 18 ou.28 - 38.ou 48

Seules dents dont la morphologie coronaire est très variable sans toutefois

qu’elles ne perdent jamais la caractéristique de bombé vestibulaire propre aux dents

supérieures et inférieures.

Les dents de sagesse supérieures ont le plus souvent l’aspect d’une petite dent

de 12 ans (série descendante des dents du haut), avec les racines fusionnées.

Les dents de sagesse inférieures sont souvent aussi volumineuses, sinon plus,

que les dents de 12 ans mandibulaires.

Elles ont souvent 5 cuspides, mais la 5ème cuspide est carrément située sur leur

face distale, au contraire des dents de 6 ans où elle est située sur leur face vestibulaire.

C’est pourquoi les 8 mandibulaires sont toujours plus trapézoïdales à petite base distale que

les dents de 6 ans.

Les dents de sagesse mandibulaires ont 2 racines plates (comme toutes les

molaires mandibulaires) : 1 mésiale avec 1 canal mésio-vestibulaire + 1 canal mésio-lingual

et 1 distale (avec un seul canal aplati ou 2 canaux).

48 46

Schéma 26. La 6 inférieure s’inscrit dans un rectangle, la 8 inférieure dans un trapèze.

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III) CONCLUSION : COMMENT RECONNAITRE UNE DENT ?

1) Définir la classe de la dent : incisive, canine, prémolaire, molaire.

Nous rappelons que la formule dentaire humaine ne comprend pas de prémolaire de lait.

Une prémolaire est forcément permanente. Ecrire ou dire : « prémolaire permanente » est un

pléonasme.

2) Définir s’il s’agit d’une dent permanente ou lactéale.

Pour cela il faut tenir compte des dimensions, de l’état de la (ou des) racine(s) (rhyzalyse

des dents lactéales, niveau de la maturation post-éruptive des racines des dents

permanentes ; ne pas confondre la rhyzalyse physiologique et l’apex immature ou résorption

pathologique d’une racine de dent permanente).

3) Définir s’il s’agit d’une dent maxillaire ou mandibulaire.

Repérer la face vestibulaire de la dent. Où se trouve le bombé vestibulaire ?

Si la dent est lactéale :

- le bombé est au 1/4 cervical : c’est une dent maxillaire.

- le bombé est au 1/5 cervical : c’est une dent mandibulaire.

Si la dent est permanente :

- le bombé est au 1/3 cervical : c’est une dent maxillaire

- le bombé est au 1/5 cervical : c’est une dent mandibulaire.

4) Définir s’il s’agit d’une dent droite ou gauche.

Trouver le côté par l’observation, en vue vestibulaire, de l’angle corono-radiculaire et du

lobe distal. L’angle plat est du coté mésial et la pointe cuspidienne est déportée

mésialement. Quand il y a plusieurs cuspides sur une même face, la plus volumineuse est

mésiale ; la moins volumineuse, distale.

5) Trouver le numéro de la dent dans la série (deuxième prémolaire ou première molaire

par exemple).

Ce dernier point implique un certain nombre de connaissances non plus quant aux critères

communs des dents mais quant à leurs caractères spécifiques, présentés dans la 2e partie

de ce travail (p11-30).

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Petits moyens mnémotechniques

2 cuspides Prémolaires maxillaires (14-15-24-25)

Premières prémolaires mandibulaires (34-44)

3 cuspides

Premières molaires lactéales maxillaires (54-64)

Deuxièmes prémolaires mandibulaires (35-45)

Dents de sagesse maxillaires (18-28)

4 cuspides

Premières molaires lactéales mandibulaires (84-74)

Premières et deuxièmes molaires maxillaires (16-17-26-27)

Deuxièmes molaires lactéales maxillaires (55-65)

Deuxièmes molaires mandibulaires (37-47)

5 cuspides

Premières molaires mandibulaires (36-46)

Deuxièmes molaires lactéales mandibulaires (75-85)

Dents de sagesse mandibulaires (38-48)

2 racines

Molaires lactéales mandibulaires (74-75-84-85) (1V+1M)

Molaires mandibulaires permanentes (36-37-38-46-47-48) (1V+1M)

Premières prémolaires maxillaires (14-24) (1V+1P)

3 racines Premières et deuxièmes molaires maxillaires permanentes et

lactéales (16-17-26-27-54-55-64-65) (2V+1P) 3 ou 2 racines

fusionnées Dents de sagesse maxillaires (18-28) (2V+1P)

Les faces distales de toutes les dents sont plus petites que les faces mésiales sauf

pour les deuxièmes prémolaires mandibulaires

Les faces palatines ou linguales de toutes les dents sont plus petites que leurs

faces vestibulaires sauf pour les premières molaires permanentes maxillaires

Les molaires lactéales et permanentes :

mandibulaires : sont plus allongées dans le sens mésio-distal

maxillaires : sont plus allongées dans le sens vestibulo-palatin

0nt un pont d’émail : les 1ères 2èmes et 3èmes molaires maxillaires permanentes

ainsi que les secondes molaires maxillaires lactéales. Le pont d’émail relie les

crêtes des cuspides distovestibulaire et mésiopalatine. Il est ouvert en mésial.

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Schéma 27. Dents permanentes maxillaires et mandibulaires droites,

vue vestibulaire.

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Schéma 28. Dents permanentes maxillaires et mandibulaires droites,

vue distale.

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Schéma 29. Dents permanentes maxillaires et mandibulaires droites (excepté les incisives latérales),

vue occlusale

Schéma 30. Dents lactéales maxillaires et mandibulaires droites (excepté les incisives latérales),

vue occlusale

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Schéma 31. Dents lactéales maxillaires et mandibulaires droites, vue vestibulaire

Schéma 32. Dents lactéales maxillaires et mandibulaires droites, vue distale