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  • Quotidien national dinformationSite : www.monjournaldz.com Email : [email protected] Prix : Algrie 10 DA - France 1

    N 295 Jeudi 13 juin 2013

    Madani Mezrag, invit de la rdactionde Mon Journal :

    En 1999, le choix des islamistessest port sur Taleb El Ibrahimi

    Lire page 5

    Les autorits rpondent mdicalement la classe politiqueet la socit

    Tricher aux examensne dire pas

    de la corruption

    La dliquescencede la socitdteint sur lespreuves du Bac

    Lire en page 4

    Ce soir, en avant-premirenationale, la salle Ibn Zedoun

    HarragaBlues

    de MoussaHaddad

    Lire en page 15

    Bjaa : remous luniversitAbderrahmane-Mira

    Les tudiantsne dcolrent

    pasLire en page 8

    Dans un entretien exclusif, lcrivain MohandOuremdane Larab se livre Mon JournalIl y a urgence quelEtat se penchesur le secteurde la Culture

    Lillusion du tout va bienLire en pages 2 et 3

    Lire en pages 11, 12, 13 et 14

  • 2 Lvnement Jeudi 13 Juin 2013

    11 mai 2013

    Le Premier ministre, AbdelmalekSellal, a affirm, Laghouat, que leprsident de la Rpublique, AbdelazizBouteflika, se portait bien et suivaiten permanence les dossiers et lesquestions dintrt national.

    28 mai 2013

    Le secrtaire gnral par intrim duRassemblement national dmocratique(RND), Abdelkader Bensalah, aaffirm, Stif, que le prsident de laRpublique, Abdelaziz Bouteflika etlAlgrie "se portaient bien".

    31-05-2013

    Franois Hollande dit esprer unretour le plus vite possible dans sonpays du prsident algrien AbdelazizBouteflika, hospitalis Paris depuisle 27 avril dernier et dont l'tat desant suscite une grande polmique Alger, comme Paris. Le black-outsur la nature de la maladie deBouteflika donne libre cours denombreuses rumeurs.

    6 juin 2013

    Les leaders islamistes sont,aujourdhui, convaincus que lemoment est venu pour dclarer lavacance du poste de prsident de laRpublique. Si le Prsident se portebien, comme ne cessent de le rpterles officiels algriens, quils nousmontrent une image de lui latlvision. Sil va mal ou se trouveincapable de poursuivre son mandat, ilfaut actionner larticle 88, ont-ilsindiqu.

    12 juin 2013

    LArme nationale populaire (ANP)rfute catgoriquement les rumeursselon lesquelles elle agirait danslombre pour prparer la succession deBouteflika. Larme est une institutionnationale rpublicaine aux missionsclairement dfinies par la Constitution,a tenu rappeler, ce mercredi, leministre de la Dfense nationale(MDN) dans un communiqu.

    12 juin 2013

    Pour la premire fois depuis le 27 avrildernier, lagence officielle APS apubli les premires images duprsident Abdelaziz Bouteflika. On yvoit le chef de lEtat, la mine dfaite,assis sur une chaise en face du Premierministre, Abdelmalek Sellal, et du chefdtat-major de larme, Ahmed Gad-Salah.

    RepresCe qui sest pass dans la chambredhpital du prsident pose un grave problme de scuritnationale

    La dclaration du Premierministre AbdelmalekSellal faite aprs sa visite,en compagnie du chefdtat-major des armes,le gnral-major SalahGad, soure de gravescontradictions quipaississent encore plus lemystre sur ltat de santdu prsident de laRpublique, dont on sait,maintenant, quil doit sesoumettre uneradaptationfonctionnelle parce quilest physiquementdiminu. Dcidment,plus le Premier ministreparle, plus la crdibilit dugouvernement srode.

    Par Brahim Younessi

    Est-on la recherche dun sosie deAbdelaziz Bouteflika qui tient de-bout pour le prsenter la tlvi-

    sion, sans dire un mot, laissant croire auxAlgriens que leur prsident nest pas gra-bataire, gteux ou dans un fauteuil roulant.

    Bientt deux mois que le prsident de laRpublique a t vacu durgence lhpi-tal militaire du Val-de-Grce, Paris, sansque les institutions officielles, emptresdans leurs mensonges, naient apport aucunsigne rassurant et indiscutable sur la santdu chef de lEtat.

    On sait, cependant, depuis lundi dernier,que Abdelaziz Bouteflika nest pas, commenont cess de laffirmer le Premier minis-tre, les membres de son gouvernement, des

    parlementaires et certains journalistes, dontla proximit avec la maison Bouteflika esttablie, en convalescence lunit sensori-cognitive de lInstitution nationale des Inva-lides, mais en soins et radaptationfonctionnelle parce que son accident vascu-laire crbral a caus, contrairement ceque le professeur Rachid Bougherbal, amidu Prsident, avait annonc le 27 avril der-nier, des squelles profondes sur ses fonc-tions motrices et sensorielles.

    Fautes politiquesLes autorits publiques et la famille Bou-

    teflika auraient pu profiter, ce que les Alg-riens avaient pens et espr, de la visite quele Premier ministre Abdelmalek Sellal et lechef dtat major des armes, le gnral-major Salah Gad, ont rendu au prsident dela Rpublique dans sa chambre dhpital,pour montrer quelques images de lui com-pulsant les dossiers dont parlent le chef dugouvernement et son ministre des Affairestrangres, Mourad Medelci, ou donnant desinstructions son chef du gouvernement.

    Quelques mots sur ses recommandations propos du ramadan qui commence danstrois semaines auraient mis dfinitivementfin au doute et la rumeur.

    Les articles alarmants que la presse fran-aise a consacrs, lundi dernier, la trsmauvaise sant du chef de lEtat algrien,ont fait leur effet, obligeant la prsidence dela Rpublique ragir par un communiqu,rvlant la poursuite de la radaptation fonc-tionnelle de Abdelaziz Bouteflika, et parlenvoi Paris du Premier ministre et duchef dtat-major des armes.

    Loin davoir apport les assurances quele prsident de la Rpublique dispose detoute sa conscience, la visite du duo dpchaux Invalides et, surtout, les dclarationsalambiques de Abdelmalek Sellal qui, d-cidment, a beaucoup de mal avec la com-munication, commettant faute politique surfaute politique, a encore obscurci la vrit.

    Contradictions flagrantesLes contradictions flagrantes entre les

    faits et les propos du Premier ministre, quicumule les bourdes, nont chapp per-sonne. Si, en effet, le prsident de la Rpu-blique tait capable dcouter un expossur la situation gnrale qui prvaut dans le

    pays, tant au plan des activits gouverne-mentales que sur la situation politique et s-curitaire et de donner ses instructions etses orientations pendant deux heures,belle performance pour un homme en ra-daptation fonctionnelle, ce qui veut direquil est physiquement diminu, lon ne peutque se poser la question de savoir pourquoiune camra de la tlvision algriennentait pas prsente pour filmer ce momentavec la solennit quil requiert.

    Aussi bien le personnel politique franaisqui se rpand en rumeurs que la pressefranaise et algrienne, tout au moins unepartie dentre elle qui sinterroge, en au-raient t dmentis. Plus grave que toutcela, dmonstration de la lgret ou de lin-conscience des deux ttes de lexcutif al-grien, est davoir, selon Abdelmalek Sellal,parl dans une chambre dun hpital mili-taire franais de questions concernant, nonseulement les activits politiques gouverne-mentales, mais de scurit du pays, alorsque les murs, a fortiori ceux de la chambrede Abdelaziz Bouteflika recevant le chefdtat-major des armes, ont des oreilles.

    B. Y.

    kassouri Foula, 28 ans,pharmacienneOui, dommage que les plus hautesinstances n'aient pas pris temps la mesurede ce fcheux vnement...Ces 45 jours de mensonges, de cache-cacheet de tutorat laisseront, sans aucun doute,des squelles dans une fracture de plus enplus grande entre le pouvoir en place et lapopulation... Ce qui est tonnant, c'est queMr Sellal n'ait pas annonc son intention derendre visite au Prsident le jour o il s'taitattaqu la presse concernant l'tat desante du prsident... Une visite en dehorsd'Alger, a se prpare! Maintenant, il fautrparer ce qui reste rparable, pour le reste,le mal est fait....

    Salhi Fahima, 40 ans, professeur-Universit Alger 3Si la tl de Boutef le montre ce soir, laplupart des individus lambda croiront quela tl a film un sosie ou que les images

    datent de la dernire glaciation.Conclusion, les ds sont jets. Quoi qu'"ils" fassent, ils ne seront jamais crdibles.en effet, ne dit-on pas (dans un autrecontexte) menteur un jour, menteurtoujours!

    Hamdani Sofiane, 25 ans, tudiant en journalismeUne autorit mdicale mondiale seraitcertainement crue par la plbe mais opourrait-on trouver une autorit mdicalemondiale qui accepterait de mentir devantles camras de l'Entv ? A priori, voil le dilemme, et il sembleraitqu'il soit impossible de suivre les conseilsde l'expert. Conclusion, on se contenteradu bulletin de sant pondu par les deuxautorits mdicales nationales et onaccepterait volontiers que le profBougherbal les rejoigne pour former un triod'enfer! Mais bon, bon rtablissementMonsieur le Prsident !

    Avis de citoyens

  • Le Premier ministreAbdelmalek Sellal et le chefdtat-major de larmeGad Salah taient, mardi,au chevet de Bouteflika auxInvalides pour lui exposerla situation gnrale quiprvaut dans le pays, tantau plan des activitsgouvernementales que surla situation politique etscuritaire. La visite apermis au Premier ministrede rassurer sur ltat desant du malade etdenvoyer des messages certains cercles faiseursdopinion, quils soientmdiatiques, scuritaires oude la diplomatieoccidentale.

    Par Fayal Oukaci

    Mais est-ce que la visite de Sellal etGad Salah, appuye par des photos duprsident en robe de chambre noire, aurarpondu aux attentes des Algriens ?Est-ce quelle na pas eu leffet contraire? Alors que les Algriens staient donnrendez-vous devant le JT de lENTV, 20 heures, pour voir les premiresimages de Bouteflika, cest lAgencepresse service qui a fourni la premireimage du Prsident Paris.

    Cette premire image, diffuse hier,en milieu daprs-midi, montre le prsi-dent Bouteflika, les traits tirs, dans unsalon de style turc, les buffets en arrire-fond sobrement pars daustres vasesen cramique, coutant un Sellal rigidedans son costume, en train de parler. Ala droite du prsident, sur un autre fau-teuil, on voit le chef dtat-major delANP, Ahmed Gad Salah, en tenue ci-vile, regarder en direction du Premierministre.

    Cest la premire image diffuse surle prsident depuis 47 jours. Il ne fallaitpas plus de cinq petites minutes pourque les rseaux sociaux sen saisissentet la propagent sur la Toile : les pre-mires images de Bouteflika viennentenfin dapparatre !

    Que le prsident de la Rpubliqueaille mieux, cela ne peut que rjouir lecommun des Algriens. Mais la stratgie

    de communication, dveloppe 47 joursaprs lhospitalisation du prsident auVal-de-Grce, avant dtre dplac auxInvalides, a-t-elle t efficace ? A-t-ellerconfort le prsident ?

    Les prjudices occasionns par unestratgie de communication, puis demauvaise communication, et enfin, decommunication muscle, seront-ils r-versibles ? Pourquoi a-t-on attendu 47jours pour procder un travail sembla-ble, alors quil aurait t plus facile audbut de matriser le chaos engendr parles rumeurs, elles-mmes nes dune ab-sence coupable de la communication of-ficielle ? Le chef de lEtat en rducation fonctionnelle aux Inva-lides, en France, est synonyme de quoiexactement ? La rponse mdicale aux soucis politiques et institutionnelsne rsout pas le problme.

    Les images donnes hier ont rpondu une urgence . Maintenant que cestfait, on est en droit dattendre les vraiesrponses des situations qui exigent unminimum de clart. A commencer parcette curieuse capitale franaise, Paris,qui devient au mieux un Mouradia-bis,au pire un Quai dOrsay parallle. Et terminer par la forte sensation de tousles Algriens quon persiste leur ca-cher des choses

    F. O.

    3LvnementJeudi 13 Juin 2013Les autorits rpondent mdicalement la classepolitique et la socit

    Lillusion du tout va bien

    Abdellali Rezagui, professeur lUniversit des sciences de linformation et de la communication Mettre les points sur les i

    Joint hier par Mon Journal, le professeur

    Abdellahi Rezagui a dclar, propos de la

    visite rendue, hier, au prsident de la

    Rpublique par le Premier ministre,

    Abdelmalek Sellal et le chef dtat-major de

    lANP, le gnral de corps darme Ahmed

    Gad Salah, que le chef de lEtat a donn des

    instructions et des orientations dans tous les

    domaines dactivit, notamment concernant

    la signature de dcrets. Le professeur a ajout

    que cette visite a permis Sellal et Ahmed

    Gad Salah dexposer au prsident la situation

    gnrale qui prvaut dans le pays, tant au

    plan des activits gouvernementales, que sur

    la situation politique et scuritaire et

    dcouter ses instructions et orientations.

    Comme il lui a, galement, t expos l'tat

    d'avancement du programme de

    dveloppement national quil a initi .

    Sada Halliche

    Abderrahmane At-Mohamed, politologue La situation est paralyse... !

    Aux yeux de AbderrahmaneAt-Mohamed, la visite du Pre-mier ministre et du gnral decorps darme Ahmed GadSalah ne va rien changerpuisque, en l'absence d'Abde-laziz Bouteflika, hospitalis enFrance, les lois ne sont pas pro-mulgues et des rformes im-portantes ne sont pas mises enapplication.

    Le professeur a ajout :

    Mme si l'Algrie est une d-

    mocratie, avec des lections

    rgulires, une grande partie du

    pouvoir est concentre entre les

    mains du prsident et de cer-

    tains gnraux. En l'absence de

    M. Bouteflika, la machine gou-

    vernementale est pratiquement

    paralyse , estime Abderrah-

    mane At-Mohamed.

    Sandra Touat

    Du nouveau, oui mais riende neuf, trouverait-on dire propos de la visiterendue avant-hier par lepremier ministre et le chefdEtat-major au prsidentde la Rpublique que lonsavait, avant cela, enconvalescence auxInvalides o il sy trouve prsent en radaptation fonctionnelle,nous apprend-on. Nous voil donc, faonde parler, bien avancs, tandis queconcrtement, rien nest fait pour tanchercette soif de savoir qui sen tait allecrescendo au fil des journes durantlesquelles rien ne filtrait, si ce nest desnouvelles distilles au compte-gouttes auniveau ociel, se voulant rassurantes,contrairement aux spculations nes decertaines dclarations pour le moinsinattendues . Pour ne pas les qualifierdindues relativement lidentit de leurs

    auteurs,notamment cettesortie dEnricoMacias qui avaitfini par avoirraison de lapatience dupeuple algriennen pouvant plusdtre de la sorte,pris pour ledindon de lafarce. Ainsi, il ne seraitpas du tout fauxde dire que sonsilence, dedfrence se fitindirence,comme une sortede lthargie dontil vient donc partre tir suite cette vireparisienne de M.Sellal en

    compagnie du gnral de corps darme,Ahmed Gaid Salah. Pourtant ce qui aretenu lattention de lhomme de la rue, cene sont pas les paroles tout autantapaisantes du Premier ministre, maislannonce de la diusion des premiresimages du chef de lEtat que chacunattendait impatiemment de voir avec,oserait-on lanalogie, le mmeengouement prcdant la retransmissiondun match dcisif des Verts. Mercredimatin, dailleurs, les discussions, mme sielles ne tournaient pas exclusivementautour du sujet, nen faisaient pas moinsallusion tout en achoppant sur lhorairedemeur alors, ltat de mystre, chacunpensant, toutefois, que cela devrait se fairelors du sacro-saint JT de 20 heures. Ce qui fit que tout le monde fut pris audpourvu en apprenant que les imagestant attendues ont t passes en milieudaprs-midi, mais sans faire plus deetque la montagne qui accouche dunesouris. En eet, nombreux ont t ne pascacher leur dception quon ait dpchune quipe de la tlvision l o unphotographe aurait sut pourimmortaliser ce dcor au ralenti, presquefig, nen disant pas plus que les troispersonnages. Autant dire que rien nachang, sans que cette initiative, pourtantsouhaite, ne soit pour arranger lacrdibilit de la communication tatiquesrieusement entache en tant mal barredepuis le dbut avec la rtention delinformation, faisant natre, moins tortqu raison, un climat de suspicion.

    Ldito de Mohamed Raber

    Mieux que rien !

    Autant dire querien na chang,sans que cette

    initiative,pourtant

    souhaite, ne soitpour arranger lacrdibilit de lacommunication

    tatiquesrieusement

    entache en tantmal barre depuisle dbut avec la

    rtention delinformation,faisant natre,

    moins tort qu raison, un climat

    de suspicion.

  • 4 Actualit Jeudi 13 Juin 2013Tricher aux examens, tout comme la corruption, est devenu un fait de socit

    La dliquescence de la socit dteint sur les preuves du Bac Lcole algrienne sest-ellepige dans sa proprelogique ? Cest lensembledes anomalies qui se sontaccumules depuis desannes de rformes ce jour qui rcolte ses fruitsde la violence contre lasocit la violencecontre soi ! Toutes lesrformes, depuis lesannes soixante-dix nosjours, sont condamnes lchec, car ces rformessont de substancedogmatique et identitaire,sans quelle soit dunerforme pdagogique ensappuyant sur un progrsscientifique.

    Par Yazid HaddaR

    Autrement dit, elles enseignent uncontenu dogmatique-chauviniste etnon des mthodes acqurir, la cri-

    tique, lanalyse et utiliser la connaissance !Ceci relve de notre incapacit culturelle penser les problmes en dehors du registre delmotion et de la compassion !

    Selon Meziane Meriane, coordinateur na-tional du Snapest , ce que nous avons vcuau baccalaurat 2013 ne s'est jamais produit

    depuis l'Indpendance. C'est une situationindite qui mrite qu'on s'y attarde et qu'oncomprenne la vritable porte et les cons-quences fcheuses qui peuvent en dcouler l'avenir .

    Pour Meziane Meriane, les vnementsdu bac de cette anne traduisent un fait desocit . Les gens sont avides de russiteet d'enrichissement, du jour au lendemain,sans effort. C'est exactement ce que traduitl'attitude des lves. Ils veulent russir leurbac sans travailler, sans veiller, sans donnerde leur temps dit-il.

    Cependant, ces lves reproduisent exac-tement les mmes logiques denrichissementque la socit leur renvoie ! Au final, cetchec traduit labsence de lthique dans lasocit algrienne. Quand la corruption de-vient une carte de visite et une valeur pour seraliser soi-mme, cest l o rside la vio-lence et ce nest pas lcole. Ceux qui ac-cusent lactuel ministre de laxisme mesemble une exagration, car dune part lco-

    lier avant quil soit lve est un enfant, quivit dans une socit, qui a ses propres rglesanthropologiques et ses mcanismes de co-habitation, qui sont gnralement dficitaireset en distorsion ! Dautre part, la violence ob-serve lors des derniers examens au bac re-flte la ralit de notre socit, mais aussicest laval dune logique des rformes mi-nes perptuellement ! Ni rforme, ni discus-sion ne pourraient aboutir, car les deuxidologies se confrontent au quotidien hautniveau !

    Entre ceux qui souhaitent une cole ou-verte au monde, enferme dans une logiqueguerrire sans pdagogie moderne et unecole qui cherche le retour aux valeurs au-thentiques, enferme dans les idologies etles identits meurtrires, lavenir de notre so-cit restera prisonnier de ces logiques ! Ceprocessus conflictuel continuera dtruire latransmission dans la socit si rien nest fait.Le besoin dune nouvelle lite qui rflchitautrement, qui se librera de ce fardeau dog-

    matique et historique, pour prparer une nou-velle gnration capable dagir avec les m-thodes de son sicle, est une urgence.

    Hannah Arendt a crit, dans son essai LaCrise de lducation : Lducation est lepoint o se dcide si nous aimons assez lemonde pour assumer la responsabilit ().Cest galement avec lducation que nousdcidons si nous aimons assez nos enfantspour ne pas les () abandonner eux-mmes, () mais les prparer davance latche de renouveler un monde commun. Lecontraire de notre socit o la banalit de laviolence stend de jour en jour !

    Y. H.

    Il devait couvrir la moiti des besoins en lectricit du Proche-Orient, de l'Afrique du Nord et de l'EuropeLe projet Desertec compromis

    Le grand projet Desertec tombe leau.Annonc en grande pompe, ce conceptnergtique trs ambitieux n en 2003, quiprvoyait lexploitation de lnormepotentiel nergtique du Sud algrien pourarroser durablement en nergie lectriquetoutes les rgions du monde devait lierlAlgrie ses partenaires europens (56partenaires issus de 15 pays).

    Un mmorandum dentente est sign enmai 2012 Bruxelles pour la promotioncommune du dveloppement des nergiesrenouvelables en Algrie et l'international.Adopt en 2011, dans le cadre de ce qui futappel Desertec II, le plan national dedveloppement des nergies renouvelablesprvoyait, cet effet, de ddier 10 000 MWdes 22.000 arrts dans ce projet l'exportation.

    D'un cot total de 500 milliards d'euros,le projet ambitionnait de couvrir l'ore de2050 la moiti des besoins en lectricit duProche-Orient, de l'Afrique du Nord et del'Europe, selon des estimations avancespar le Pd-g de Sonelgaz, NoureddineBouterfa, en juin 2012, dont le groupe taitcharg par les autorits de mettre en uvrece programme.

    Aujourdhui, cette initiative qui anormment cot en temps, argent etnergie, nest plus. Une anne aprs la

    signature du mmorandum, lEurope, enpleine crise conomique, se rend comptequil nest pas judicieux de sengager dansdes projets, mme sils sont humanitaires etde surcrot rentables, dispendieux et dontlamortissement ne peut se faire qu longterme.

    Runis rcemment Bruxelles, lesEuropens se sont fendus de la directive 9. Cette nouvelle dcision impose aux paysde lUE des restrictions limportation delnergie renouvelable et de ce faitcompromet la concrtisation du projetDesertec.

    Selon le PD-G de Sonelgaz, NoureddineBouterfa, qui sexprimait il y a deux joursdans un point de presse consacr laprsentation du bilan 2012 de son groupe,les chances dexportation de llectricitsolaire vers le march europen se sontvapores, puisque, avec la mise en placede la directive 9 , lUE nautoriselimportation de cette nergie quen cas dedficit de production en Europe. Pour plusde prcision afin dexpliquer lassistancequil est mis fin au fameux projet Desertec,sans pour autant oser le dire ouvertement, lepatron de Sonelgaz a indiqu que lEuropea, actuellement, un excdent de productiondans les nergies renouvelables. LePortugal, par exemple, a-t-il annonc,

    dispose dun excdent de 3 000 MWdlectricit renouvelable. Le seul pays quiaffiche un dficit et qui peut constituer undbouch important pour les paysproducteurs dans le cadre de Desertec estlItalie. Mais linvestissement pourtransporter llectricit vers ce pays travers des interconnexions lectriques estde 2 milliards deuros. Comprendre, donc,quavec la situation dans laquelle il sedbat, ce pays naura jamais les moyensdimporter de lnergie lectriquedAlgrie. Plus clair, Bouterfa sestinterrog : Qui va consentir un telinvestissement ? LEurope est-elle prte investir dans de telles interconnexions alorsquelle est en train de fermer ses usines derenouvelables en raison de la criseconomique ? . Ajoutons cela la positiondes pays europens excdentaires ennergies renouvelables, comme lEspagne,qui refusent de servir de pays de transit desinterconnexions lectriques de crainte devoir leur production concurrence par celledes pays de la rive sud de la Mditerrane.Pour Bouterfa, les producteurs doiventproduire pour eux-mmes . Desertec estune ide humaniste mais elle a une ralitconomique , conclura le premierresponsable de Sonelgaz.

    Mohamed Tahar

    La facture a connu une baissedurant les quatre premiers mois de 2013Plus de 600 millions dedollars pour limportationde mdicaments La facture dimportation demdicaments a connu une baisse durantles 4 premiers mois de lanne en cours,et ce, au contraire du volume, lequel,pour sa part, aura fait un bond. Selon lebilan du Centre nationaldinformatique et de statistiques dedouanes (CNIS), les importations del'Algrie en produits pharmaceutiquesont atteint 606,26 millions de dollarsdurant les quatre premiers mois de2013, contre 698,3 millions la mmepriode 2012, soit une baisse de 13,2%.La mauvaise nouvelle est que laquantit de mdicaments importe aaugment. En effet, les quantits demdicaments importes ont enregistrune hausse de 16,8%, passant de 10 295tonnes durant les quatre mois del'anne coule 12 027 tonnes, pour lamme priode de 2013, selon lesdouanes. Ainsi, le recul de la facturedimportation, aprs une hausse de plusde 13% en 2012, s'explique notammentpar une baisse en termes de valeur deplus de 12% pour les mdicaments usage humain qui ont reprsent plusde 95% des importations globales demdicaments durant cette priode. Endpit de cette baisse, la facture pour lesmdicaments usage humain restetoujours la plus importante avec 579,5millions de dollars contre 662,9 millionsde dollars durant la priode derfrence, enregistrant ainsi une baissede 12,57%. En volume, elle a augmentde 16,43%, passant de 9 755 tonnesdurant les quatre premiers mois de 2012 11 358 tonnes, pour la mme priodede 2013. Un autre facteur importantvient gonfler la facture dimportationmais on nen parle pas suffisamment:les produits parapharmaceutiques. Eneffet, cette catgorie vient en deuximeposition avec 16,38 millions dollarscontre 27,10 millions dollars en 2012. Ala lecture de cette donne, la facture deces produits est en baisse de 39% parrapport la mme priode de lannecoule. Pour mmoire, en 2012, lafacture des importations de produitspharmaceutiques avait atteint 2,23milliards de dollars. Une facture quiprogresse de 13,6% par rapport 2011.On ignore si la tendance baissire de lafacture des importations demdicaments durera toute lanne ouassisterait-on un accroissement decette facture au cours de ce qui reste duprsent exercice.

    Sandra Touat

  • 5 Entretien Jeudi 13 Juin 2013

    En 1999, le choixdes islamistes sestport sur Taleb Al IbrahimiJe disais donc, que les islamistesissus de la mouvance ikhwanisteont tout fait tort de parler,concernant les lections de2012, de tricherie ou de fraudepour justifier leur chec cuisant.Je disais aussi que je pense quele pouvoir, cette fois-ci, na pastrich. Les partis ikhwanistesauraient beaucoup gagn aveclappui avec les islamistes qui sesont tenu jusqualors en margedu jeu politique. Les anciens duFIS, eux, conditionnait leursoutien actif ces partisislamistes, par lapplication de larconciliation nationale dans saglobalit, et aussi le retour du FIS la scne politique, sousquelque forme que ce soit.Jinsistais aussi sur le fait que silexiste des hommes qui sont visspar linterdiction politique, quilssoient clairement dfinis etnomms par leur nom ! Un,deux, trois, cinq ou dix, quilssoient connus de tous ! Maislaisser les choses comme cela,dans le flou politique etlambiguit qui touche 5 millionsdhommes, cela est injuste !

    par EntrEtiEn ralis parFayal Oukaci

    Vous insinuez que le FIS estindirectement responsable de ladfaite des partis ikhwanistesOui, et non ! Les premiers responsa-

    bles se sont ces partis eux-mmes ! Ilsont nglig le courant issu du FIS, nesont pas all sa rencontre, lui ont car-rment tourn le dos, sappuyant sur destrs alatoires paramtres comme lappuides Etats Unis aux partis islamistes et lapousse rvolutionnaire induite par leprintemps arabe au profit de change-ments politiques rapides !

    Si on suit votre raisonnement, ladfaite des partis islamistes revient leur incapacit de convaincre leschefs islamistesNon, pas tout fait. Mme si les chefs

    islamistes avaient refus de marcher, labase de lex-FIS pouvait trs bien suivreles partis ikhwanistes, la seule etunique condition que ceux-ci donnaientdes repres claires leurs options poli-tiques.

    Ces partis auraient pu donner un mi-nimum de clart concernant leur projetpolitique. Ils ont videment des vues so-

    ciales, politiques et conomiques, maiscest le projet politique qui prime, tou-jours, et ils pouvaient bien sur affirmerque ceci ou cela reste lobjectif de leurplate-forme politique.

    Ils ne pouvaient pas occulter un grandprojet comme celui de la finalisation dela rconciliation nationale, larrt de-puis des annes !

    Le prsident de la Rpublique a faitconstruire son projet politique sur la r-conciliation, et cela lui avait donn ducrdit, et les islamistes, qui sont les plusconcerns par ce projet auraient pu allerloin et russir dans cette direction. Bou-

    teflika a fait marcher une partie de la r-conciliation, mais il a laiss de cot lapartie la plus sensible, savoir trouver lasolution au problme politique qui sepose avec les islamistes issu du FIS. Ilest pratiquement impossible quEtatpuisse devenir stable, labri des mou-vements sditieux, sauf sil russi re-grouper tous les composants de lasocit derrire lui ! Si les partis dontvous parlez avaient march dans cettevoie ils auraient largement pu rcolter lesdividendes

    Les Etats du monde entier supplientceux qui ont pris les armes pour lesconvaincre de les dposer et dintgrerle terrain politique, et en Algrie, on in-terdit aux politiques, qui nont jamaispris les armes, de faire de la politique.Cest une calamit ! Le pays ne pourrapas, cest impossible, fonctionnercomme cela, et plus le temps passe etplus ce sera la dflagration au bout duchemin ! Si les leaders de la mouvanceislamiste restent ainsi musels, il y a attendre que la bombe retardement ex-plose, et puis alors, personne ne fera plusconfiance personne

    Je pense que si les partis islamistes enlice pour les lections de 2012 avaientparl avec autant de conviction et de fer-met sur ces sujets, la base islamiste lesaurait suivi, quand bien mme les chefsdu FIS nauraient pas suivi. Nous avonsun peuple qui sait discerner dans les mo-ments de crise, mme sil ne vous portepas en haute estime, il vous suivra, pourpeu que vous lui donnez limpressiondtre juste et davoir raison.

    Cest cette voix que Bouteflika, sesdbuts, avait suivi : il avait us dun tonjuste, de mots forts, et il a russi convaincre. Maintenant, ce quil fautdire cest que Bouteflika avait dbutson premier mandat en force : il taitfranc, direct, avait cass des tabous, cri-

    tiquant larme, les gnraux, le coupdEtat militaire de 1992, etc. Il avaitparl et march dans lesprit du peuple,ajoutant foi ce qui se disait alors parmiles petites gens.

    Le prsident avait sduit le peuple parce langage, et les gens navaient pas at-tendu que le FIS le leur dise pour voterpour Bouteflika. Cest la rgle : celui quiprend en charge les soucis du peuplepasse, toujours, cest incontestable

    Justement, concernant leprsident Bouteflika, nous avonssuivi de prs votre parcours etnous pouvons affirmeraujourdhui que vous aviez, entre1999 et 2006, suivi fond leprsident, allant avec lui danstoutes les directions, aux dernireslimites, avant de vous retournersubitement contre lui. Pourquoi ?Oui, oui, cest vrai. Ceci repose sur

    des motifs simples et clairs, que je vaisvous dsigner ici.

    A loccasion, je tiens lui souhaiter unprompt rtablissement et un rapide re-tour au pays. Bouteflika est un moudja-hid, un nationaliste, un Algrien, et vusous cet angle-l, on lui doit tout le res-pect et la considration qui lui sient, etquand il tombe malade, il a droit notresolidarit. Mais, en tant que prsident,tout le monde a le droit de critiquer sesdcisions, ses choix et ses dclarations.Il faut faire la distinction entre ces deuxcots de la face du prsident. Mainte-nant, si on souhaite ou pas quil revienne la prsidence, chacun ses choix et sesdcisions, et chacun est totalement librede ses choix. personne na le droit dedicter aux Algriens ce quils doivent

    adopter comme position face au prsi-dent !

    personnellement, cet homme, moi jene le connaissais pas. Jen ai entenduparler comme tous les Algriens, quiltait ministre des Affaires trangressous Boumdine, et on entendait sur luides choses, que tout le monde connait,mais pas plus. En 1999, et le pouvoir lesait, notre choix stait fix sur Taleb AlIbrahimi. A lpoque, nous avions tudile problme avec courage : nous savionsque Taleb avait un cot faible dans sapersonnalit, mais son comportement, saplace et son histoire allaient soulager lesAlgriens. Concernant Bouteflika, onstait entendu que concernant lorienta-tion arabo-musulmane, il ne pouvait pasnous tre utile, ou favorable, mais au vude son efficacit et de son audace, il pou-vait tre convenable, lui aussi. Finale-ment, nous nous sommes arrts cepostulat : Taleb tait meilleur pour noschoix arabo-musulmans, mais Boute-flika tait meilleur si on voulait solution-ner les problmes du pays. En fin decompte, nous avions port notre derniermot sur Taleb Al Ibrahimi.

    Je me souviens, javais un jour ElHadj Smail au bout du fil, et il mavaitconfirm que lautre allait passer .Malgr cela, je lui aie dit que nous, nousallions marcher pour Taleb. Notre objec-

    tif tait de prouver que la popularit duFIS restait intacte, malgr les faits desgroupes arms. Car le pouvoir voulaitpropager cette ide, selon laquelle, leFIS, aprs les drives des groupes arms,tait fini. Nous nous disions aussi queTaleb, mme si le pouvoir allait tricher,il allait prendre une bonne seconde placeavec au moins 35 40% des voix.

    la 6me partie des tmoignages deMadani Mezrag sur la longue marche

    des islamistes : larme, en 1999, tait en face dudilemme pos par le triumvirat des

    candidats Bouteflika-taleb-Hamrouche

    Les Etats du monde entier supplient ceux qui ont pris les armespour les convaincre de les dposer et dintgrer le terrain politique,et en Algrie, on interdit aux politiques, qui nont jamais pris les

    armes, de faire de la politique.

    Nous avons un peuple qui sait discerner dans les moments de crise,mme sil ne vous porte pas en haute estime, il vous suivra, pourpeu que vous lui donnez limpression dtre juste et davoir raison.

    Madani Mezrag, invit de la rdaction de Mon Journal (5me partie) :

  • Rplique presqueidentique du clbretablissement parisien,l'institution militaire d'AnNadja figure parmi lesmeilleures du continent.Pourtant, les dirigeantsalgriens continuentd'aller se faire soigner l'tranger.

    Abdelaziz Bouteflika hospitalis auVal-de-Grce, l'ex-prsident AliKafi dcd dans un hpital de Ge-

    nve, Abdelmadjid Sidi Sad, patron del'Union gnrale des travailleurs algriens(Ugta), soignant son hypertension en France,Abdelaziz Belkhadem, ex-patron du Front delibration nationale (FLN), admis la cli-nique ophtalmologique Barraquer, Barce-lone, Abdelkader Messahel, secrtaire d'tataux Affaires africaines, rcuprant d'une rup-ture d'anvrisme en Belgique... Depuis deuxmois, la liste des personnalits algriennesparties se faire soigner sous d'autres cieuxplutt que dans les hpitaux de leur pays estimpressionnante. Une tradition inaugu-re par Boumediene, hospitalis en octobre1978 dans une clinique de Moscou pour soi-gner un mal mystrieux (la maladie de Wal-denstrm, qui l'emportera trois mois plustard).

    Ce ballet de personnalits interpelle l'opi-nion, tant en Algrie qu' l'tranger. Dans lapresse populaire, on dnonce la nomenkla-tura qui se soigne en Europe, on moque Bou-teflika, qui critique le systme colonialfranais mais sjourne dans un hpital pari-sien, on se gausse des carences du systmede sant algrien et de l'incurie des gouver-nants, qui ne consacrent que 3,6 % du PIBaux dpenses de sant, alors que les voisinsmarocains et tunisiens, nettement moinsriches, y allouent le double.

    Pourtant, il existe un Val-de-Grce al-

    grien, rplique presque l'identique de cethpital du 5e Arrondissement de Paris o leprsident Bouteflika a t admis le samedi27 avril la suite d'un accident ischmiquetransitoire (AIT), huit ans aprs y avoir s-journ pour soigner un ulcre hmorragique.L'hpital central de l'arme (HCA), couram-ment appel An Nadja, figure pourtantparmi les meilleurs tablissements d'Afrique.Mdecine de qualit, matriel moderne, per-sonnel hautement qualifi... Sa rputationn'est pas usurpe. Tous les VIP du pays y re-oivent des soins de qualit sans dbourserun millime. Ou presque.

    Relevant de l'autorit militaire, interditd'accs aux journalistes, cet hpital n'a ja-mais livr aucun de ses secrets, surtout pasceux de ses illustres patients.

    ExcellenceL'ide de doter l'arme d'un hpital re-

    monte 1972. l'poque, Boumediene r-vait d'un hpital moderne, avec 1 200 lits ettoutes les commodits pour soigner mili-taires algriens et chefs d'tat d'Afrique etd'Asie. C'tait le temps o Alger tait LaMecque des rvolutionnaires. Mais, fauted'argent, le projet reste dans les cartons.

    Il faudra attendre presque dix ans pourque l'ide soit exhume par Chadli Bendje-did, lu prsident en fvrier 1979. Ironie dusort, ce dernier rendra son dernier souffle le6 octobre 2012 dans cet hpital dont il auto-risa la construction en 1981. L'dificationdu HCA tait d'autant plus ncessaire qu'auxdbuts des annes 1980 le montant desprises en charge de nos malades l'trangertait aussi lev que le cot d'un hpital ,se souvient un officier la retraite.

    Confi une filiale du franais Bouygues,l'tablissement, qui s'tend sur une superficiede 120 ha, est construit sur les hauteurs de lacapitale. La proximit avec l'aroport inter-national et la prsence d'un axe routier des-servant les quatre coins du pays expliquentle choix du site. Vous avez 80 millions dedollars, pas plus. Et je veux un hpital de r-frence... , aurait dit Chadli aux militaires.Les premiers coups de pioche sont donns en1984. L'enceinte sera livre cl en maintrente-quatre mois plus tard. Quand le prsi-dent l'inaugure, le 27 fvrier 1987, les pre-

    miers patients ont dj t pris en charge parles mdecins qui officiaient auparavant l'hpital militaire Maillot, dans le quartier deBab el-Oued.

    Depuis l'ouverture de l'tablissement, lepavillon VIP a vu dfiler Bouteflika, AhmedBen Bella, Liamine Zroual, Chadli Bendje-did...

    Un hpital de rfrence , qu'est-ce dire? Des quipements dernier cri, pas depnurie de mdicaments, prise en charge detoutes les pathologies, rsume un mdecin enranimation. titre d'exemple, nous avonst le premier hpital d'Afrique acqurirl'IRM (Imagerie par rsonance magntique).Dans les annes 1990, le gant de l'lectro-nique Siemens faisait valuer ses quipe-ments en collaboration avec les mdecinsalgriens. Ajoutez cela la rigueur militaire,et vous comprendrez pourquoi An Nadjaest un hpital d'excellence. En outre, l'ta-blissement accueille chaque anne les centpremiers classs au concours national de m-decine. Bourse d'tudes cinq fois suprieure celle des tudiants civils , chambre in-dividuelle, salles de sport, piscine olym-pique, bibliothque, amphis, quipementsultramodernes, professeurs mrites ayantfait leurs classes dans de prestigieux services l'tranger, tout est conu pour former desmdecins de haut niveau qui accdent au m-tier avec le grade de lieutenant.

    Compar aux universits d'Algrie, AnNadja est un cinq-toiles, se souvientRiyad, cancrologue Alger. Sauf qu'il fautse rveiller tous les jours 5 heures du matinpour la leve du drapeau et travailler deuxfois plus que les autres.

    Pavillon VIPConfirmation d'un professeur de cardio-

    logie qui y a enseign pendant plus d'une d-cennie: Les mdecins sont les meilleursparmi les meilleurs. Des professeurs amri-cains, franais ou cubains viennent souventpour exercer leurs comptences et enrichirla formation des tudiants. Pour complterle tableau, l'hpital dispose d'une cole pa-ramdicale pour former les techniciens de lasant, lesquels intgrent l'enceinte hospita-lire avec le grade de sergent-chef. Autregage de cette excellence : en 1988, quand

    l'arme amricaine a souhait offrir une cou-verture sanitaire la 6e flotte en manuvredans le Bassin mditerranen, elle a choiside faire confiance An Nadja. En outre, unaccord de rciprocit lie depuis deux dcen-nies l'hpital et les chancelleries trangresaccrdites Alger de sorte que le personneldiplomatique puisse y recevoir des soins.

    Nous avons pris en charge un ancienprsident du Mali et bon nombre de ministresafricains de passage Alger, raconte un ex-officier. L'avantage est qu'un patient peuttre soign quelle que soit sa pathologie sansquitter les murs de l'hpital.

    An Nadja ne serait pas An Nadja sansson pavillon VIP. l'instar du Val-de-Grce,l'tablissement dispose d'un carr pour rece-voir les happy few civils ou militaires. Placsous l'autorit d'un chef de service, install proximit du bureau du directeur, ce carr estconstitu de quatre chambres avec une suiteprsidentielle pour recevoir la famille ou lesconvives. Le patient dispose d'une infir-mire, d'un mdecin, ainsi que d'un servicede restauration la carte . La discrtionn'est pas le moindre des privilges.

    Depuis l'ouverture de l'tablissement, cepavillon VIP a vu dfiler Bouteflika, AhmedBen Bella, Liamine Zroual, Chadli Bendje-did, l'ex-chef d'tat-major des armes Moha-med Lamari, d'anciennes icnes de la guerred'indpendance, mais galement deux per-sonnages trs controverss de la dcennienoire : Ali Belhadj et Abassi Madani, fonda-teurs du Front islamique du salut (FIS).C'tait en 1994. l'poque, pour tenter demettre fin la violence qui ensanglantait lepays, le pouvoir avait secrtement engag undialogue avec les deux hommes, incarcrs Blida depuis juin 1992 pour rbellion et in-surrection. Sauf que la sant des deuxhommes s'tait dtriore en raison d'unelongue grve de la faim. Pour les requin-quer , les autorits dcidrent de les hospi-taliser An Nadja pendant une dizaine dejours. Ils ont t soigns par des militairesau moment mme o des dizaines de soldatset de policiers se faisaient massacrer par lesterroristes des GIA [Groupes islamiquesarms] agissant sur instruction d'Abassi etde Belhadj , raconte un officier.

    In Jeune Afrique.com

    An Nadja, le Val-de-Grce algrien

    6 Lactualit Jeudi 13 Juin 2013

  • 7RgionsJeudi 13 juin 2013

    6 tonnes de carton ontt rcupres en lespacedun mois, nous apprendZahi Souheila, directricede Cleanski, entreprise dewilaya charge de lagestion du Centredenfouissementtechnique bas Zef-Zef,localit distante du chef-lieu de la wilaya de 3kilomtres.

    Zad Zoheir

    Aprs le plastique, cest au tour ducarton de figurer dans les prioritsde lheure. Hebdomadairement, un

    camion sillonne les artres de la ville, guet-tant le moindre emplacement de carton de-vant les commerces, les suprettes, lesrestaurants

    Stocke quelques jours dans le CET deZefZef, la quantit rcolte sera revendue un oprateur dment agr par le ministrede lEnvironnement, de lAmnagement duterritoire et de la Ville et vers dans le cr-neau de la rcupration des dchets. Il esttrop tt pour crier victoire, mais les initia-teurs semblent encourags par le fait quelopration nait pas encore t gnralise travers le territoire de la wilaya. Lopra-tion na encore touch que quelques endroitso on enregistre un entassement de cartons.A titre dexemple, la Souika, artre o est im-plant lun des plus anciens des marchs in-formels, na pas encore fait lobjet dunevisite nocturne de nos camions, contraintede personnel oblige. Laccent mis sur le car-ton a permis de nettoyer encore plus la ville

    et de procder la rcupration, au pressinget la commercialisation dun produit de-mand sur le march local , explique notreinterlocutrice.

    Cette opration a t prcde par celledu tri la source, consistant en linstallationdune quarantaine de dvidoirs au niveau descits de la zone basse de la ville, servant derceptacle aux dchets des matires plas-tiques et valorisables. En lespace de deuxmois, prs de huit tonnes de plastique ontt rcupres, raison dune par semaine.Le magot ne concerne pour le momentque trois cits de la ville, savoir les Frres-Saker, les Alles du 20 Aot 55 et les 700Logements. Au vu de lexploit ralis, onpense dj gnraliser lopration au ni-veau des grandes concentrations humaines.Le centre-ville et quelques communes ayant

    formul le vu par la voie associative en se-ront les plus concernes. La directrice deCleanski parle aussi du tri sur site, qui a per-mis de rcuprer quotidiennement unemoyenne comprise entre 830 900 kg deplastique par jour, quantit qui na pas tjete dans les dvidoirs installs pour la cir-constance. Le chiffre a t jug normepar des Allemands mis au parfum lors dunerencontre internationale. Lun de nosgrands objectifs demeure, faut-il le prciser,laugmentation de la dure de vie du casier.Un casier rnover ou jeter au bout duneanne doprabilit nest pas une bonne af-faire, notre vu est quil soit utilis enmoyenne durant 5 ans, dira Zahi Souheila.

    En dpit des efforts consentis, il nen de-meure pas moins que beaucoup reste faire.Nous navons atteint que 10% de ce que

    nous pouvons rcuprer lchelle de la wi-laya. Il faut noter que la filire plastique estscinde en deux : le polythylne, concer-nant le plastique des bouteilles deau min-rale, qui a bien march par lapport de troisoprateurs privs agrs par le ministre delEnvironnement, de lAmnagement du ter-ritoire et de la Ville, et dun oprateur pu-blic, Cleanski, qui a bien russi sonopration. Le deuxime volet concerne leplastique des bouteilles de shampoing, parexemple, ou la cadence voulue nest pas en-core atteinte. En revanche, pour les autresmatriaux, le bois et le verre, nous sommestrs loin des taux avantageux, nous avaitdclar un M. Belguidoum Khemissi, direc-teur de lenvironnement de la wilaya deSkikda.

    Z. Z.

    Skikda : Protection de lenvironnement et traitement des dchets6 tonnes de carton rcupres en un mois

    KhenchelaLes habitants de Hammam Knif et le calvaire des explosifsdes carrires

    Dans une lettre adresse au directeurgnral de lAgence nationale de la gologieet du contrle minier, et une autre la policedes mines de lagence de Tebessa, leshabitants de Hammam Knif, commune deBaghai, situe 11 km du chef- lieu de lawilaya, ont dnonc la reprise des travauxdes carrires des Sarl de Khalfaoui et deBen Yahia, et par voie de consquence, la

    reprise des explosifs et le retour delangoisse et de la peur au sein des dizainesde familles, dont la vie sest mue en vraicauchemar faisant de leur quotidien uncalvaire permanent, mettant en danger leuravenir et celui de leurs enfants. Les habitantsde cette localit ont affirm que plusieurscommissions ont t dpches sur les lieux, savoir celles du ministre de lEnergie, de

    lIndustrie et celle des tudes sismiques etdautres, et qui ont toutes mis laccent surle danger qui menace la vie des citoyens, ladgradation de lenvironnement et la strilitdes terres cause des explosifs.

    Il a t dcid la suspension immdiatedes travaux et larrt des explosifs jusqudcision finale des autorits comptentes.Cependant, quelle ne fut la surprise des

    habitants en voyant les deux carrires et les

    explosifs reprendre leur activit sur

    autorisation des autorits de la wilaya en date

    du 4 juin 2013, selon le responsable de la

    mechta des Mradcia qui appelle les

    responsables centraux intervenir et mettre

    fin leur calvaire et leur souffrance.

    Benzaim Nabil

    Eleve la mmoire des 53 chouhadadans les annes 60, la stle commmorativedune dizaine de mtres de hauteur, implan-te au centre de lavenue Mohamed Zerrou-gui de la ville de Bordj Bou- Arrridj,lartre la plus frquente par les citoyens,devient, chaque printemps, le lieu de pr-dilection dune cigogne pour construire sonnid au sommet du monument, au vu et ausu de tous les responsables, venant pourtantse recueillir chaque date vocatoire de larvolution algrienne.

    Il est inadmissible que des autorits ci-viles et militaires, des responsables poli-tiques, des responsables des organisationsde masse et surtout des lus de la communede Bordj Bou-Arrridj ne se sont pas aperusdu nid de cette cigogne au sommet de lastle, pourtant visite aux dates commmo-ratives se sont insurgs des citoyens venus

    signaler cette anomalie au bureau de la wi-laya de Bordj Bou-Arrridj du quotidienMon Journal.

    Finalement, lon se demande qui estconfi lentretien des stles et autres monu-ments historiques ? Aux APC ? Au niveau dela stle des 53 chouhada de la ville de BordjBou-Arrridj, il y avait autrefois lespacefleuri de roses et de lilas du CEM Larbi Ba-bouche, bien entretenu avec le jardin publicqui se trouve juste en face, mais lon aconstat aujourdhui des dtritus de tousgenres.

    Pis, mme certains noms des chouhadaont disparu de la stle, preuve que ce monu-ment est totalement abondonn par les luset les responsables, se revendiquant de lalgitimit historique. Pour lhistoire, lescorps de ces 53 chouhada, des enfants de laville de Bordj Bou-Arrridj et ses environ-

    nants immdiats, qui constituaient la logis-tique du FLN lpoque, nont jamais tretrouvs au dtriment de leurs familles quijusqu' prsent nont pas fait leur deuil.

    Ctait le 2 fvrier 1958, larme fran-aise avait boucl tous les quartiers de laville, bloqu toutes les issues, et encercltoute la ville jusquau village dEl Hamma-dia, soit sur une distance de 10 kilomtres lentoure pour empcher toute fuite a d-clar M.N.D, un vieux Bordjien, g de 75ans, se rappelant tous les vnements decette journe funeste. Ils avaient parqudes centaines de personnes au stade BouzidiMessaoud (stade municipal), pendant unesemaine juste pour masquer le meurtre deces 53 personnes souponnes de soutien la lutte arme raconte-t-il au quotidienMon Journal. Aujourdhui que des re-cherches ne soient pas prises pour retrouver

    leurs corps est une chose inadmissible, maisne pas soccuper de leur stle est une autrehistoire. Ce monument aux morts est us parle temps et les intempries et le gardien nepeut rien faire puisque, selon lui, il a signalaux responsables de lAPC, le nid de la ci-gogne. Alors de grce, honorez ces martyrsen les respectant et ne drangez pas en cemoment la cigogne et ses petits.

    Abderrahmane Tabakhi

    Bordj Bou-Arrridj Nid de cigognes au sommet de la stle des 53 chouhada

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  • 8 Rgions Jeudi 13 juin 2013Bjaa : remous luniversit Abderrahmane MiraLes tudiants ne dcolrent pas

    Les protestations queconnait luniversit deBjaa, ces derniers jours,ne sarrtent pas etsemblent sinscrire dansla dure, tant que lesrevendications ne serontpas satisfaites.

    Mohand Chrif Zirem

    Depuis quelques semaines, luniver-sit Abderahmane Mira de Bjaavit au rythme de protestations den-

    vergure. En effet, des rassemblements, dessit-in et bien dautres actions se succdentsans cesse.

    Il y a une dizaine de jours, il y a eu mmedes saccages de bureaux dans certaines rsi-dences universitaires. Il y a eu, en outre, desarrestations. Certains tudiants sont poursui-vis en justice pour destruction de biens pu-blics. Pour montrer leur force, les tudiantsde la ville de Yemma-Gouraya ont organis,rcemment, une grandiose marche contre lacorruption et pour revendiquer plus de trans-parence. Des dputs et des lus de la rgionont aussi particip cette manifestation, lapremire du genre. Rappelons quune vraiecrise secoue luniversit de Bjaa et surtoutles uvres universitaires.

    Dune part, certains travailleurs qui sesentent lss revendiquent une augmenta-

    tion de salaire et une vie digne. Dautre part,les tudiants souffrent des grves cycliquesde ces fonctionnaires grvistes. Durant lesmultiples grves des travailleurs de la res-tauration et du nettoyage, nos cits univer-sitaires sont devenues de vritables prisonsinsalubres. En plus de labsence dhygine,on trouve du mal manger en dehors deluniversit, car notre misrable bourse nousne permet pas dacheter, quotidiennement, lanourriture propose , nous dit Massinissa,un tudiant en sciences sociales.

    Les protestataires ne dcolrent pas et or-ganisent des assembles gnrales pour d-battre des prochaines actions concrtiserpour leur combat .

    Luniversit algrienne souffre de moultproblmes. Et cest le cas dans tous les cam-pus dAlgrie, mme si nos camarades des

    autres wilayas peinent sorganiser. En plusdes problmes pdagogiques, la vie des r-sidences universitaires est infernale. Ltu-diant mange mal, dort mal et se dplace mal.Comment voulez-vous avoir de futurs cadresde la nation bien instruits dans ces condi-tions lamentables ?! , sinterroge Karim, untudiant en fin de cycle.

    LEtat octroie un grand budget, mais lacorruption et autres pratiques abominablescompromettent notre avenir. Nous allonscontinuer notre mouvement de protestationpour faire cesser ces pratiques dun autrege et rendre ltudiant sa dignit , en-chane notre interlocuteur.

    Les tudiants de Bjaa ne veulent pasbaisser les bras. Ils comptent organiser desactions plus importantes et faire propager laprotestation dans les universits des autres

    rgions du pays. En attendant des jours meil-leurs, luniversit algrienne se noie dans lesabysses dincommensurables problmes.

    Le niveau de ltudiant algrien laisse dsirer et aprs le diplme cest souvent lechmage qui est au bout. Lavenir est encoreincertain pour cette gnration perdue.

    M. C . Z.

    Les travailleurs delEgca en grve

    Les 54 travailleurs de lEntreprisede gestion aroportuaire delaroport Soummam AbaneRamdane de Bjaa, ont entam unegrve illimite depuis ce lundi.Leur principale revendication est lamajoration de leurs salaires. Unepremire runion a regroup lessyndicalistes de lentreprise affilis lUgta et les membres de laDirection gnrale de lEgca, maiscelle-ci na pas abouti. Lessyndicalistes qui rclament unemajoration de 12 000,00 DA nontpas trouv une rponse favorable leur revendication, malgr que laDG de lentreprise leur ait accordsune majoration de 3000,00 DA. Langociation fut infructueuse pourles syndicalistes do le maintien dumouvement de grve jusqu'satisfaction totale de leurrevendication. Ils ont dcid defaire une grve quotidinne dunedemi-journe par jour. Les voyageurs arrivant deltranger et de lintrieur du paysrisquent fort bien de faire leurspremiers pas dans un hall olinsalubrit sera prsente.

    Rafik Talantikite

    Dra Ben Khedda : ils ont manifest pour la dfense de lenvironnementLe SG de wilaya rassure les habitants de la cit des 400Logements

    Les protestataires de la cit des 400 Lo-gements de Dra Ben Khedda, une dizainede kilomtres louest de Tizi-Ouzou, ont eugain de cause avant-hier lorsque le secrtairegnral de la wilaya leur a annonc : Votredolance qui consistait en lannulation duprojet de construction des coopratives estbel et bien prise en charge par la wilaya .

    Il convient de rappeler que les habitantsde cette cit ont organis plusieurs actionsde rue pour inciter les autorits comptentes ragir et mettre fin au squat des espacesverts. En lespace de 15 jours, pas moins detrois sit-in ont t tenus devant le sige de la

    wilaya par les locataires, parfois maillsdaffrontements avec la force publique.

    Cest le cas, durant le dernier sit-in deslundi et mardi o les habitants ont tent deforcer le portail dentre principal du sigede la wilaya. Cest ce moment-l que lapolice antimeute a intervenu pour mettre delordre. La tension fut tendue durant cesdeux jours entre les protestataires qui deman-daient voir le wali.

    La colre est monte dun cran lorsque lewali leur a signifi une fin de non-recevoir.Cependant promesse leur a t faite dtrereus le lendemain par les responsables. Le

    lendemain, une dlgation a t effective-ment reue par le mdiateur du wali qui leura annonc que le problme ne rside pas auniveau de la wilaya et que cest au maire dela localit de Dra Ben Khedda de prendreen charge le problme.

    Chose qui a mis de lhuile sur le feu etaugment la tension. Pour les protestataires,il nest pas question de quitter les lieux tantquune dcision ne sera pas prise.

    Nous apprenons quune runion a eu lieuentre le maire et les responsables de la wi-laya en premier lieu. La dlgation fut reuedans laprs-midi du mardi par le secrtaire

    gnral de la wilaya en prsence du chef desuret de wilaya.

    L, une dcision a pu tre arrte et quiconsiste en lannulation de toutes lesconstructions sur les espaces verts.

    Le SG nous a affirm que larrt dan-nulation sera prt pour lexcution dans lesmeilleurs dlais , a indiqu Yacine, lun desdlgus sa sortie de la runion.

    Il convient de noter que la mobilisationcitoyenne reste le seul ssame qui marchedans notre socit

    Nabil Graichi

    Le feuilleton du Croissant Rouge (CRA),comit de wilaya de Tizi Ouzou, na pasconnu son dnuement tant attendu par les b-nvoles et les citoyens.

    Lex- prsident du comit de wilaya sedit toujours en place et avance mme sarhabilitation par lautorit judiciaire . Lebureau national a tenu, plusieurs reprises,des runions et un point de presse au niveaudu sige du comit de wilaya, il y a de celaplus dune anne. Au cours de ce point depresse, les responsables du bureau national,en loccurence, le docteur Hadj HammouBenzeguir et le SG Bouchakour Lahcen ontt clairs : le prsident du comit de wilayaa t bel et bien suspendu de ses fonctions partir du 6 aot 2009 .

    Depuis cette date, lex-prsident conti-nue exercer ses fonction comme si de rienntait, au su et au vu des autorits locales etjudicaires. Il a pouss le zle jusqu organi-

    ser des stages de formation de secouristes, etdes restaurants Rahma durant le mois de Ra-madhansans que personne ne mette fin ses agissements illgaux vis--vis du bureaunational et de la justice.

    En date du 16 avril dernier, une corres-pondance manant du Croissant Rouge al-grien, sige national, portant signatures etcachets des deux responsables : le prsi-dent et le secrtaire gnral a t adresseau wali de Tizi Ouzou concernant le repr-sentant du CRA de la wilaya de Tizi Ouzoudans laquelle, ils lui confirment nous avonslhonneur de confirmer que M. At Hama-douche Hakim est toujours suspendu detoutes activits, ainsi que les membres du bu-reau pour mauvaise gestion aux affaires pen-dantes en justice .

    Les responsables rappellent au premiermagistrat de la wilaya que le mandat dece comit que prsidait At Hamadouche

    Hakim, a expir depuis de nombreuses an-nes .

    Pire encore, cet ex-prsident du comitde wilaya, qui porte sur son dos un dossiervolumineux sur lequel nous y reviendrons endtail, dfie toutes les autorits allant mmejusqu refuser de prsenter un bilan moralet financier, de restituer les vhicules et lescls du sige.

    Pour ce cas de figure, les responsables dubureau national exhortent le wali dinter-cder auprs des autorits comptentes leffet de les assister la rcupration du pa-trimoine mobilier, vhicules, cachets hu-mides, archives que M. At Hamadouchecontinue de squestrer et utiliser des finspersonnels portant ainsi un grave prjudiceau bon fonctionnement du CRA, notammentau niveau de la wilaya de Tizi Ouzou.

    Dans le mme document, les responsa-bles du CRA rappellent galement au wali

    que M. At Hamadouche tait un agent dela DJS de Tizi Ouzou (OP3) qui avait bn-fici dun dtachement et qui continue tou-jours de percevoir son salaire intgral bienque sa mission soit acheve depuis long-temps .

    Pour permettre au comit de Tizi Ouzoude fonctionner, les deux responsables natio-naux du CRA ont dsign M. BouazizSamir, prsident du comit local de TiziOuzou, en qualit de prsident provisoire ducomit de wilaya pour : grer et prparerlassemble gnrale lective du comit dewilaya sur les bases strictes du respect dustatut et du rglement intrieur de linstitu-tion humanitaire nationale .

    Cependant, nous nous interrogeons pour-quoi toutes ces dcisions officielles et cor-respondances nont pas eu dchofavorable ?

    Mohamed Amziane Tadjer

    Tizi Ouzou Les responsables du CRA insistent sur la suspension de lex-prsident du comit de wilaya

  • 9RgionsJeudi 13 juin 2013

    Parmi ces acquis, un responsable dusecteur a fait tat du lancement dunhpital psychiatrique dune capacit

    de 12O lits, dune polyclinique Souaghi,dun centre de toxicomanie la cit Kouala, trois services pour les urgences localissdans les communes dEl Mihoub et deBoughzoul, et un troisime au quartier Med-jechkir, chef-lieu de wilaya, dune maternit Chahbounia et un bloc chirurgical lh-pital Benyoucef-Benkhedda Berrouaghialivrable aprs le mois de Ramadhan.

    En sus dappareils dhmodyalise au pro-fit de ltablissement hospitalier de Tablatainsi que de 15 ambulances.Un hpital mre-enfant , dune capacit de 6O lits, seragalement ralis Mda. Cette infrastruc-ture sera dote de plusieurs services dont lachirurgie, la pdiatrie, la gynco-obsttrique,ainsi quun plateau opratoire, une salle deranimation et un bloc administratif.Afin derpondre aux besoins toujours croissants dusecteur de la sant, une unit UDS, une an-nexe de lInstitut Pasteur et lextension du

    bloc opratoire de la dara de Chellalat ElAdhaoura figurent dans cette nomenclature.

    Ces projets auront pour impact dassurerdes soins aux malades, et entrent dans lecadre dun plan daction visant toffer lasant de proximit. Reste le centre de radio-thrapie annonc il y a plus dune anne sansque les premiers coups de pioche ne soientdonns une structure extrmement vitalepour des centaines de malades livrs leurstumeurs (lire notre prcdent reportage).

    A. M.

    Mda : nouvelles infrastructures pour la SantUn secteur qui ne pourra que mieuxse porter

    Prvenir pour grer les catastrophesnaturelles

    Sismes, inondations, glissements deterrain, la rgion de Mda dtient la pano-plie complte des catastrophes naturellesQuelque 43 secousses telluriques dune in-tensit allant de 2,5 5,1 sur l chelle deRichter sont recenses. Chaque anne dansles zones de Tamezguida, El Hamdania,Mda, Berrouaghia, El Omaria et Tablatsont classes en 2B. Il y a ensuite, les glis-sements de terrain localiss Harmala(Tltat Douairs) et surtout Damiette. Lesparticuliers construisent nimporte o, etsollicitent gnralement un architecte, unmaon, quelques voisins, et procdent aucoulage du bton des fondations ou po-teaux de dalles, loin des rgles et normesrglementaires. Il y a galement les zonesinondables rpertories au niveau de Beni-Slimane, Zoubaria, Seghouane, Bough-zoul et Chahbounia. Par manque defoncier ou daccs au logement, des ci-toyens ont construit dans des lits doueds.La croissance dmographique effrne,lexode rural, le vieux bti font que la r-gion de Mda est expose au risque sis-mique et au changement climatique quiaggrave le phnomne des inondations.Sans compter les pisodes de scheresse etlinvasion des criquets qui touche 15 com-munes. En outre, il y a le systme dva-cuation des eaux pluviales toujoursbouch, la mauvaise ralisation des chaus-ses, le dficit en communication dont lerle est dcisif dans la prvention et la sen-sibilisation citoyenne la plus large, la fra-gilit physique des constructions datantdun sicle limage du vieux Ksar dans lacommune de Ksar El Boukhari o laconcentration humaine dpasse les 3 5OOhabitants.Une catastrophe nest pas unvnement mais un processus qui com-

    mence bien avant que celui-ci narrive. A. M.

    Blida : Centre de cure et de dsintoxication du CHU Frantz-Fanon2 880 patients consults et 335 hospitaliss

    Selon les statistiques tablies par le cen-tre de cure et de dsintoxication du CHUFrantz- Fanon de Blida, 2 880 patients usa-gers de psychoactives ont t consults et335 hospitaliss dont 10 femmes au centrede cure et de dsintoxication du CHU Frantz-Fanon de Blida durant les cinq premiers moisde l'anne 2013. Selon notre source, ces pa-

    tients ont t orients soit par des centresd'coute, des associations ou par les jugesdes mineurs.Selon notre source officielle, en2012, 4 226 consultants, 592 ont admis l'hospitalisation. Le centre de cure et de ds-intoxication de Blida, inaugur le 14 dcem-bre 1996, dot de 50 lits (40 lits pourhommes et 10 lits pour femmes), reoit des

    patients demandeurs de soins provenant detout le territoire national. Les patients toxi-comanes originaires des wilayas de Blida etd'Alger sont prdominants. La proximit ducentre de la capitale a facilit l'accs auxsoins pour les patients pharmacodpendants,originaires de ces deux wilayas

    Karim bendiffallah

    La carte sanitaire de lawilaya de Mda a trenforce par plusieursstructures et quipementspour combler le dficitenregistr.

    Abderrahmane Missoumi

    Un trafiquant de drogue arrt en plein centre-ville

    Cest par son comportement quelquepeu suspect en plein centre-ville quece trafiquant de drogue a fini par atti-rer lattention des lments des ser-vices de la suret urbaine de Blida. Ces derniers, aprs avoir fil lindi-vidu pendant un certain temps, ont d-cid de linterpeller pour un contrledidentit. Remarquant que le bon-homme paniquait, les policiers ont d-cid doprer une fouille au corps. Etils furent bien aviss puisquils ne mi-rent pas longtemps tomber sur unecertaine quantit de drogue, 100grammes selon la cellule de communi-cation de la suret de la wilaya deBlida. Lindividu a t prsent auprocureur de la cour de Blida etplac sous mandat de dpt.

    K. B.

  • 10 Rgions Jeudi 13 juin 2013

    Ce projet tient, il faut dire, lever une grossenuance. Il s'agit d'unmarch de gros pour lepoisson et fruits de mer etnon de halles mare.

    Mourad Belkaid

    Cette dernire structure, dont la pro-prit a t transfre fin 2009 del'APC l'Entreprise de gestion des

    ports et abris de pche (Egpp) d'Oran sur d-cision du Conseil des participations, a pouremplacement naturel et invariable le port depche.

    Le projet du march de poisson, un descompartiments du complexe polyvalent ducommerce de gros d'El-Kerma, est en bonnevoie. L'esquisse de la structure a t exposedernirement devant le conseil d'administra-tion de l'Epic de gestion du march de gros.Globalement, la conception a t juge ad-quate. Reste quelques petits rglages op-rer.

    Le projet, dont les jalons avaient t posspar le chef de l'Excutif de wilaya, est enpleine phase de maturation aprs une tuded'opportunit et de faisabilit concluante.

    Une fois retouch et finalis, le croquisdu march de gros poisson sera soumis l'examen de la wilaya. Concernant le finan-cement du projet, le directeur de l'entreprisede gestion des marchs de gros indique la

    possibilit du recours un montage financierentre l'Epic et un certain nombre d'APCconcernes, dont celle d'El-Kerma.

    La poissonnerie d'El-Kerma aura donc centraliser les marchandises de poissonfrais et fruits de mer en provenance du portd'Oran, mais galement des autres ports del'Oranie, notamment ceux de Bni-Saf, Bou-zedjar et Mostaganem, plus le surgel localet d'importation ainsi que les produits del'aquaculture, pour la vente aux dtaillants,restaurateurs et autres transformateurs.S'tendant sur une assiette de prs de 4.000m, le lot du complexe des produits frais leplus en retrait par rapport la route, le futurmarch de gros de poisson et fruits de merprvoit des pavillons pour la vente du pois-son de mer frais, d'autres pour le poisson

    d'aquaculture provenant de viviers de pisci-culture implants sur place, des prsentoirsde congel, notamment, d'aprs le plan demasse ralis par le bureau d'architecture.Des services annexes, comme des chambresfroides, une petite fabrique de glace, uneunit d'emballage et une petite conserveriede poisson, sont galement projets.

    L'option de restaurants spcialit poissonest l'tude, par ailleurs.

    Ce ne seront, en tout cas, pas les clientsqui manqueront. Les marchs de fruits et l-gumes, de voitures, de bestiaux, drainerontun monde fou et, de plus, un panneau pubsur l'autoroute Est-Ouest mettra en apptitles passants, plaide un des concepteurs duprojet.

    Cette ide de restaurants de poisson pour-

    rait fonctionner condition de songer un peu embellir l'environnement, crer une belleambiance autour. Le paysage environnant, telqu'il est aujourd'hui, et le climat ambiant, nepeuvent rimer avec la restauration spcialitpoisson proprement dite.

    M. B.

    Oran : complexe polyvalent du commerce de gros d'El-KermaLe projet de la poissonnerie en bonne voie

    Avant son exploitation commerciale Mise en marche du complexe d'ammoniacSonatrach / Orascom

    Cette mise en fonction ne doit pas treconfondue avec la mise en production com-merciale du complexe, qui interviendra unpeu plus tard, dans au moins deux mois etdemi , tel que soulign par le P-DG de Sor-fert.

    La ractivation du projet, qui permettra Sorfert, dont les actions sont dtenues parOCI (51%) et Sonatrach (49%), avec desprvisions de production de 2.200 tonnesd'ammoniac et 3.450 tonnes d'ure par jour,a t rendue possible grce la signature, finmai dernier, d'un avenant l'accord d'asso-ciation entre les deux actionnaires, portantessentiellement sur les aspects commerciauxet conomiques de la future usine.

    La mise en marche du complexe d'ammo-niac et d'ure de Sorfert, une socit dtenuepar le groupe algrien Sonatrach et l'gyptienOrascom Construction et Industries (OCI),devra intervenir d'ici deux semaines, a indi-qu avant-hier le prsident-directeur gnralde Sorfert, M. Amr Hassaballah, lors d'uneconfrence de presse anime au sige de l'en-

    treprise Oran. Des aspects qui ont long-temps bloqu le dmarrage de ce complexed'ammoniac et d'ure sis Arzew qui, note-t-on, est l'arrt depuis prs d'une anne. LeP-DG de Sorfert a galement indiqu que sonentreprise est appele, dans un premiertemps, alimenter le march national, dontles besoins annuels en ammoniac sont esti-ms actuellement 80.000 tonnes, de prs de40.000 tonnes/an. Un apport qui sera ren-forc de 30.000 tonnes supplmentaires enprvision de la hausse de la demande natio-nale qui devra atteindre, selon les prvisions,prs de 120.000 tonnes entre 2015 et 2017,avec cette fois-ci une subvention du prix quisera fixe hauteur de 80%, s'est-il encoreengag.

    Commentant les termes de cet accord, M.Hassaballah dira: Orascom Construction etIndustries a accept l'ensemble des condi-tions poses par le Groupe Sonatrach enraffirmant la volont de la socit gyp-tienne poursuivre sa fructueuse collabo-ration long terme avec Sonatrach .

    S'agissant des tapes devant prcder la miseen fonction commerciale du complexe, ellesporteront sur deux phases, a expliqu le P-DG de Sorfert.

    La premire concernera les tests dits defiabilit et durera 30 jours au cours desquelsl'usine fonctionnera sans interruption. Ladeuxime phase portera sur les tests de per-formance, notamment en matire de consom-mation de gaz et durera galement prs d'unmois.

    Par ailleurs, et pour ce qui est de sa stra-tgie de commercialisation, notamment destination du march national, M. Hassabal-lah dira que son entreprise s'impliquera auct de l'agriculteur algrien en s'engageant proposer des prix rduits de 50% par rap-port au cours international du port de Yuzhni.Des prix subventionns auxquels doiventcontribuer, parts gales, les trois produc-teurs d'ammoniac en Algrie, savoir Sor-fert, Fertial et AOA, a soulign M.Hassaballah.

    M. B.

    Centre des conventions Des opportunits d'aaires pour le secteur desvhicules particuliers

    Avant-hier, au sige du Centre desconventions d'Oran, tous les initiateurs duprojet, savoir les directeurs des CCI et leresponsable de la Bstpo, avaient l'ordre dujour d'une rencontre ayant pour ordre du jourlinstauration dun partenariat effectif entreles diffrentes chambres de commerce etd'industrie de toute la rgion Ouest et laBourse de sous-traitance et de partenariatBstpo.

    Les participants ont tent, dans le cadrede ce projet, d'tudier toutes les modalits de

    mise en place d'une coordination entre l'en-semble des intervenants. Une journe tech-nique est prvue durant le quatrimetrimestre de l'anne afin d'tudier les moda-lits d'investissements dans le secteur vhi-cules.

    Ces opportunits peuvent se concrtiseravec l'important projet de Renault de OuedTllat, les vhicules industriels de Tiaret etRouiba et le projet du machinisme agricolede Sidi Bel-Abbs. Les entreprises qui pren-dront part cette opration feront l'objet d'un

    accompagnement, et seront agres par lesdonneurs d'ordre.

    L'accent sera mis sur la mise niveau, lacertification, l'extension et le renouvellementdes quipements.

    Il est question, selon M. Bouali, premierresponsable de la Bstpo, de mobiliser le plusgrand nombre d'entreprises industrielles pourla prise en charge des opportunits d'affaireset de sous-traitance offertes par le secteur desvhicules particuliers.

    M. B.

    A la Madrague (An El-Turck)Encore une oprationde dmolitionUn dispositif de scurit pralable a tdploy par les lments de laGendarmerie nationale dans le but deparer toute ventualit. Aucun incidentn'est venu entacher cette opration dedmolition qui a t mene en prsencedes autorits locales et qui a cibl,avant-hier, six constructions illicites quiont t riges dans la petite localit LaMadrague, situe sur le territoire du chef-lieu de la dara d'An El-Turck. Dans cemme cadre de lutte contre le phnomnedes bidonvilles, onze autres constructionsillicites ont t touches par uneopration similaire trois mois auparavant l'ore d'une zone boise, situe sur lesite d'An Khadija, sur les hauteurs decette commune. Trois constructionsillicites, faisant office de garages bateau, qui ont t riges sur la plage deBeau Sjour, dans la commune d'An El-Turck, ont aussi fait l'objet d'unedmolition. Cette dernire opration anotamment permis de rcuprer un grandespace sur la principale plage de cettecommune qui accueille des millionsd'estivants chaque anne. Selon unesource proche du dossier, l'radicationdfinitive du phnomne des bidonvilles,au mme titre que celui du commerceinformel, est inscrite parmi les priorits concrtiser dans cette dara ctire, quivise insuffler un sang nouveau ausecteur du tourisme, vritable poumonconomique pour cette partie de la wilayad'Oran. Il importe de signaler que 25constructions illicites ont galement tdmolies une vingtaine de joursauparavant Ha Zohour (ex-Roseville),sur la partie haute de la municipalit deMers El-Kbir. Ce bidonville, qui taitdevenu une vritable plaie ayant enlaidile paysage de cette municipalit, a tlongtemps dcri par les riverains deRoseville en particulier et des habitantsdemeurant dans les alentours immdiatsen gnral. Selon les tmoignages de cesplaignants, les occupants se seraientadonns des actes de vandalisme, lorsdes dernires intempries, en ciblant lesusagers de la RN 2, longeantpartiellement en contrebas la localit deRoseville. L'radication de ce bidonville,instruite par le wali, a finalement suscitun grand soulagement chez les habitantsde Mers El-Kbir.

    M. B.

  • 11DossierJEUDI 13 Juin 2013

    LirE La suitE En pagEs 12, 13 Et 14

    Linspiration vient de lenvironnement quen ctoie quotidiennement,mais ce nest pas toujours vident, tout dpend des moments ou dequelque chose qui nous ont inspir, quand il sagit des pomes cestclassique, ce sont des compositions selon les thmes du moment oupar les choses dont on est touch. Concernant la posie, cest une

    chose inne et divine, on ne devient pas pote, mais on nait pote,car il nexiste pas dcole qui forme des potes, et parmi nos ans quiont dbut dans leur jeunesse par la posie, ils finissent toujours parcrire des romans par la suite comme Kateb, Djaout, Amrani,Merahi

    Entretien ralis parMohand Chrif Zirem

    ttt

    Dani Tewati dite sonpremier livre

    Ul Yudhnenou Lesblessures ducur

    Mes voyages enAlgrie de Guy de

    Maupassant

    Les voyages mirifiques dun

    grand auteur

    Dans un entretien exclusif, lcrivain Mohand Ouremdane Larabse livre Mon Journal :

    Et si on parlaitculture !

  • 12 - 13Jeudi 13 Juin 2013

    Dossier

    Mohand Ouremdane larab est un auteurprolifique. Ses crits bien ficels font delui une plume singulire. Dans cet entre-tien exclusif, lauteur de "La Cicatrise"nous donne sa vision du monde fabuleuxde lcriture.

    Comment tes-vous devenu crivain ?

    Durant la fin des annes soixante-dix,jai commenc crire des pomes dejeunesse et damour, dont le recueil a vule jour en France en avril 2011, otoutes mes btises de jeunesse et pomesde folie sont consigns lintrieure. Quand on forge, en devient forgeron,lorsquon est jeune nous sommes attirspar les plus belles choses, lart, lesport pour moi la lecture puis lcrit-ure sont un oxygne, le dmon delcriture quand il nous atteint, il est dif-ficile de sen sortir indemne. A mesdbuts, jtais beaucoup plus attir par laposie de Omar Khayyam, Abou Nouas,Lbachir Amellah, Si Mohand, CharlesBaudelaire, Benmesaib, Benkriou, LouisAragon, et Kateb Yacine. Les pomessont plus explicites que les autres textes,ils vont droit au cur, cest le cas deKhayyam, Abou Nouas, Si Moh, SiLbachir, Nizar Kabani Lcriture est un mal ncessaire pourtre tmoin de son temps, pour dnoncerle mal des autres, et sauvegarder dansla mesure du possible ce qui reste dupatrimoine oral, tre utile sa socitpar lapport des efforts individuels auprofit de la collectivit.

    Quelles sont vos sourcesdinspiration ?

    Linspiration vient de lenvironnementquen ctoie quotidiennement, mais cenest pas toujours vident, tout dpenddes moments ou de quelque chose quinous ont inspir, quand il sagit despomes cest classique, ce sont des com-positions selon les thmes du momentou par les choses dont on est touch.Concernant la posie cest une choseinne et divine, on ne devient pas pote,mais on nait pote, car il nexiste pasdcole qui forme des potes, et parmi

    nos ans qui ont dbut dans leurs je-unesses par la posie, ils finissent tou-jours par crire des romans par la suitecomme Kateb, Djaout, Amrani, Mer-ahi

    Mais ma grande source dinspirationcest les Algriens en gnral, quand ilssont heureux ou malheureux, ce qui metouche trs profondment. Franchement,je suis trs sensible tout ce qui arrive mes concitoyens.

    Quel est votre moment prfrpour la cration ?

    Les moments de dmence on ne leschoisit pas, mais ils simposent deux-mmes. Notre vie dAlgriens ne nouslaisse pas le choix de dcider du mo-ment rserver pour les loisirs, le reposet lcriture Le mot cration est un gros mot en lui-mme, on parle de cration dans un paysde dsert culturel, o la culture se limiteuniquement la musique et la danse, eto tous les efforts et les moyens de lE-tat sont rservs aux activits djcites. Le reste nest que de la figura-tion.Dans les pays qui respectent la cration,des rsidences dcriture sont ddies

    aux auteurs, durant une priode pour seconsacrer exclusivement la tche decration.Personnellement, la seule foiso jai pu me consacrer la cration unmois durant sans tre drang et inter-rompu dans ma concentration, ctait en1998 Aokas, ville trs accueillante etensorcelante dans un environnementparadisiaque en priode dt consacre lcriture. Sinon, nul endroit ne tof-fre le cadre agrable pour la cration, ycompris ta propre maison, o tu serasdrang chaque instant par les voisins.Il est difficile de trouver un endroit ouon peut crire tranquillement sans tredrang. Ce problme a t vcu par feuKateb Yacine, o il ma racont, quilna t tranquille dans sa vie dcrivainquune seule fois, lorsquune amie a mis sa disposition un appartement Paris,

    durant trois mois, dans les annes soix-ante-dix.

    Quels sont les crivains qui vousont influenc ?

    Les crivains de mon enfance taientMouloud Feraoun, Mouloud Mammeri,Mohamed Dib, Malek Haddad, KatebYacine, Mohamed Haddadi, VictorHugo, Lamartine, Charles Baudelaire,Louis Aragon, Slimane Rahmani, Mo-hand Chrif Sahli, et Tahar Djaout.Puis cest au tour de Jean Steinbeck,Ernest Hemingway, Jean Amrouche,Rachid Mimouni, Rachid Aliche, Ab-desselam Abdenour, Amar Mezdad,Tas-sadit Yacine, Nina Bouraoui,MalikaMokadem, Leila Saber, Assia Djebbar,Belad At Ali, Amin Malouf, et NadjibMahfoud.

    A votre avis, le livre peut-il encoresimposer devant le dveloppementterrible des nouvelles technologieset des multimdias ?

    Oui, le livre a de grands jours devant lui,malgr lavance technologique des me-dias. Chaque secteurs ses adeptes.Prenant le cas du livre actuellement enEurope, vous aviez le choix entre le for-mat papier ou le format sur support lec-tronique que vous pouviez tlchargersur votre PC sans se dplacer la li-braire pour lacheter.

    Quelle est la place de la lecturedans la socit algrienne ?

    Dommage que le dsert culturel avance grands pas dans les villes. Les li-brairies sur la place dAlger titre d ex-emple, et dans toutes les villes sonttransformes en Pizzeria, et absence to-tale de bibliothques au niveau des com-munes. Actuellement, les communes

    dAlgrie sont diriges par des ignares,et des analphabtes, comment voulez-vous quils se soucient de la culture oude la lecture ? Il ny a qu voir les Cen-tres culturels au niveau national, ils sontabandonns. Le volet culturel est mal

    gr dans la plupart deswilayas, car les hommesde culture sont mis lcart, et la gestion de lachose culturelle est con-fie aux arrivistes detous bords, et ce malgrles efforts du ministrede la Culture. Maisdommage, ce dernier nepeut tre au four et aumoulin pour contrler cequi se passe dans le do-maine de la culture. Jevais vous raconter uneanecdote : durant la pri-ode de la premire annede la culture arabe enAlgrie, jai propos unquota de livres unprsident dAPC, pourles remettre aux colesrelevant de sa commue.Il m-a rpondu : Quedois-je faire avec teslivres. Ya Si Ramdane ?.

    Que pensez-vous de lalittrature algrienneactuelle ?

    La littrature algriennea enfant des nouvelles

    plumes comme Boualem Sansal, AhlamMostghanemi, Amin Zaoui, YasminaKhadra, Youcef Zirem, Ahcene Belarbi,Malika Madi, Salima At Mohamed,Maissa Bey, Anouar Benmalek, LazhariLabter,Youcef Merahi, et Hmida Lay-achi, toujours dans le renouvellement dela littrature moderne algrienne.

    Nombre dcrivains publient enlangue amazighe, contre vents etmares. Quelle est la ralit du livreamazigh aujourdhui ?

    La ralit sur le terrain est tout autre. Lalittrature amazighe est le parent pauvre,son existence est due au militantisme deces auteurs qui combattent contre ventset mares, pour lui rserver un avenirmeilleur. Il y a urgence que lEtatprenne en charge ce secteur de la cul-ture. Par exemple chaque sortie duntitre en tamazight, lEtat doit au moinsprendre en charge les frais dimpressionpour crer un cadre dpanouissementde cette langue et dencourager ldi-tion. Afin de permettre tous les cra-teurs de sexprimer dans les diversaspects littraires, mais pas uniquementen tamazight, mme en langues arabe etfranaise, comme cela se fait chez nosvoisins. Je suis lexemple concret, carjai pu publier quatre ouvrages auMaroc. La motivation du mtier deldition, ainsi que la sen-sibilisation du lectorat,car sans lectorat pointddition, puisquon aeu lexprience de pas malde revues et dhebdomadairesqui ont cess de paratrefaute de lectorat. Le casde la revue ABCAmazigh, qui a disparumalgr plusieurs appelsde son diteur et fondateur,Smal Medjber.

    Quel est le dernier livreque vous-avez lu ?

    Les derniers livres que je suisen train de lire sont "LeCamp de Lodi" de Na-talie Funes, des "chr-tiens dans la GuerredAlgrie" de SybilleChapeu et en tamazight "GerZZebra d Yifdisen" ( une vie,entre le marteu & lenclume) deAhmed Nekkar.

    Quels sont vos projetsartistiques ?

    Tant quon est en vie, il y a toujours desprojets en chantier, comme les chantiersalgriens ne se terminent jamais, un pro-jet qui ne se termine pas au bout de qua-

    tre cinq ans, est une ruine. Il y a destravaux qui sont termins, mais prsent, ils nont pas encore vu le jour.Effectivement, jai ralis depuis aot2000, une tude et hommage de 300pages sous le titre "Ay izem anda ted-did", Lounes Matoub et son uvre, ac-compagn dun hommage dune dizainedartistes et auteurs, contenant 216pomes, prfaces et analyses des textes,maximes de Louns, hommages desconfrres. Malheureusement, le livrena pu tre publi par les deux maisonsdditions, auxquelles jai remis le man-uscrit, et pourtant louvrage est pure-ment littraire. Souhaitons des joursmeilleurs pour que louvrage voit le jourpour rendre hommage au Rebelle dignefils de Jugurtha, et de me permettre decontinuer sur cette trajectoire de raliserune seconde tude danalyse compara-tive sur la chanson damour chez Ma-toub Lounes.

    Publications :Publications :

    -Un Lexique Economique Franais-Tamazight-Arabe , -Un Lexique Scolaire Franais-Tamazight-Arabe -Anglais, -Un recueil de Posie de Lbachir Amellah, - Un recueil de Posie

    de Ahmed Lemsiyah . -Ainsi quun recueil de mes proprespomes crits entre 1979 et 2009.1-Recueil de Posie de Si Mohand OuMhend ditions Imperial Rabat Maroc 1997 2-Recueil de Posie de LHocine deAdni ditions Imperial Rabat Maroc 1997.3-Lhistoire de Cheikh Mohand OulHocine ditions Imperial Rabat Maroc 1997. 4- Student Dictionnary-LexiqueScolaire (Anglais-Franais-Arabe-Tamazight), ditions Phediprint Rabat ISBN :9954.8375.5.1.Maroc 2004,195 pages. 5-Rdition des Pomes de Si MohandOu MHend, ditions Le Savoir, Tizi OuzouAlgrie. ISBN : 9947.831.00.0 DL3523.2006. 6-Recueil de Posie de Lhadj ArezkiHaouch,ditions le Savoir Tizi Ouzou AlgrieISBN : 978.9947.831.04.5 DL 1886-2007. 7-Recueil de posie sous le titre LaCicatrise Pomes de jeunesse, ditions Edifie Paris France ISBN978.2.8121.5896.4 DL avril 2011.

    Entretien ralis par Mohand Chrif Zirem

    Entretien avec lcrivain Mohand Ouremdane Larab

    La posie est une chose La posie est une chose inne et divineinne et divine

    Le mot cration est un gros mot en lui-mme, on parle decration dans un pays de dsert culturel, o la culture selimite uniquement la musique et la danse, et o tous lesefforts et les moyens de lEtat sont rservs aux activits

    dj cites. Le reste nest que de la figuration.

    Il y a urgence que lEtat prenne en charge ce secteur dela culture. Par exemple chaque sortie dun titre entamazight, lEtat doit au moins prendre en charge les

    frais dimpression pour crer un cadre dpanouissementde cette langue et dencourager ldition.

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  • Les carnets de voyages deGuy de Maupassant sontaussi captivants que ses critslittraires.

    Louable est cette initiativede publier des textes aussi in-tressants.

    Mes Voyages en Algrie, est un ouvrage fascinantpubli par les ditions Lu-mires Libres. Plusieurs car-nets de voyages sontsoigneusement regroups etprsents.

    Le 6 juillet 1881, Maupas-sant dbarque en Algrie.Journaliste-reporter, il voulaitdcouvrir un pays dune rarebeaut. Le Journal LeGaulois publie les re-portages du jeune crivain, du17 juillet au 19 octobre 1881.Par la suite, en 1884, un livreest dit en France pour im-mortaliser une garde partie deces textes singuliers. En ex-ergue louvrage, disponible

    dans les librairies algri-ennes, lauteur de Une Vie se pose des questions surlexistence : La vie sicourte, si longue, devient par-fois insupportable. Elle sedroule, toujours pareille,avec la mort au bout. On nepeut ni l'arrter, ni la changer,ni la comprendre. Et souventune rvolte indigne voussaisit devant l'impuissance denotre effort. Quoi que nousfassions, nous mourrons !Quoi que nous croyions, quoique nous pensions, quoi que

    nous tentions, nous mourrons.Et il semble qu'on va mourirdemain sans rien connatreencore, bien que dgot detout ce qu'on connat. Alorson se sent cras sous le sen-timent de l'ternelle misre detout, de l'impuissance hu-maine et de la monotonie desactions. Maupassant necache pas son enthousiasmede dcouvrir lautre rive de laMditerrane. On rve tou-

    jours d'un pays prfr, l'unde la Sude, l'autre des Indes;celui-ci de la Grce et celui-ldu Japon. Moi, je me sentaisattir vers l'Afrique par unimprieux besoin, par la nos-talgie du Dsert ignor,comme par le pressentimentd'une passion qui va natre. Jequittai Paris le 6 juillet 1881.Je voulais voir cette terre dusoleil et du sable en plein t,sous la pesante chaleur, dansl'blouissement furieux de lalumire , peut-on lire des lespremires pages o le stylejournalistique se marie, har-monieusement, avec le stylelittraire. Lauteur de Boule de Suif ne pouvaitrsister la magie dAlger.Sa blancheur, la beaut de cesjeunes femmes et biendautres paysages et dtailslmerveillent. Ferie in-espre et qui ravit l'esprit!Alger a pass mes attentes.Qu'elle est jolie, la ville deneige sous l'blouissante lu-mire ! Une immense terrasselonge le port, soutenue pardes arcades lgantes. Au-dessus s'lvent de grands h-tels europens et le quartierfranais, au-dessus encores'chelonne la ville arabe,amoncellement de petitesmaisons blanches, bizarres,enchevtres les unes dans

    les autres, spares par desrues qui ressemblent dessouterrains clairs. L'tagesuprieur est support par dessuites de btons peints enblanc; les toits se touchent. Ily a des descentes brusques endes trous habits, des es-caliers mystrieux vers desdemeures qui semblent desterriers pleins de grouillantesfamilles arabes. Une femmepasse, grave et voile, leschevilles nues, des chevillespeu troublantes, noires despoussires accumules sur lessueurs. De la pointe de lajete le coup d'il sur la villeest merveilleux. On regarde,extasi, cette cascade cla-tante de maisons dgringolantles unes sur les autres du hautde la montagne jusqu' la mer, crit ladmirateur de lAl-

    grie. Guy de Maupassantcontinue son voyage dans lepays, en visitant les coins lesplus reculs de Constantine,Bjaa, Oran et bien dautresrgions. Il dcouvre le pit-toresque dune nature mag-nifique et dcle destraditions et des coutumesmillnaires. Bien que cer-taines lectures historiques delauteur soient plus prochesdu racisme que de la luciditintellectuelle, Mes Voyagesen Algrie demeure un in-dniable tmoignage sur unepoque particulire de l