Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

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Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion Guide d'utilisation pour les régulateurs de télécommunication 28039 Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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Guide d'utilisation pour les régulateurs de

télécommunication

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Modèle de déterminationdes tarifs d'interconnexion

Guide d'utilisation pour les régulateurs de

télécommunication

Groupe Banque Mondiale

Préparé sous la direction de Paul Noumba UM

Départment global TICGroupe Banque mondiale

BANQUE MONDIALE X PPIAF

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Copyright © 2003 Cc guide est publié par PPIAF (Public-Private Infrastructurc Advisory Facility). PPIAF estBanque internationale pour la reconstruction une institution multilatérale qui octroie des dons permettant aux pays en développement

et le développement de bénéficier des travaux d'assistance technique nécessaire à la modernisation et à l'expan-

BANQUE MONDIALE sioni dc leur infrastructure par une plus grande implication du secteur privé. Pour plus1818 H Street,NW d'information sur PPIAF, le lecteur est prié de consulter le site Internet ci-après

Washington, DC 20433 www.ppiaf.org.Les conclusions, interprétations et résultats exprimés dans ce guide n'engagent que la

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PPIAFc/o the World Bank1818 H Street, NWWashington, DC 20433Télécopie: 202-522-7466Courriel: [email protected]

ISBN 0-8213-5405-1

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Tables des matières

Avant-Propos vii

Introduction I

Synthèse 3Objectifs généraux 3Les principes de la modélisation 3Guide d'utilisation 5Le modèle 6Conclusion 7

1. Les principes de la modélisation 9La régulation de l'interconnexion 9

Les ressources essentielles 9La tarification des ressources essentielles 10L'orientation vers les coûts 10

Les méthodes de détermination des coûts 11Les coûts génériques d'une firme multiproduits 11Critères économiques d'appréciation des coûts 12Les notions de coût économique 13Les spécificités temporeIles des coûts 14

La méthode CMILT appliquée aux pays africains 15Le principe des CMILT 15La définition de l'incrément 19Définition de l'incrément 20Les spécificités des réseaux africains 21

Principes, logique et pratique de la modélisation 25Les principes de la modélisation 25La logique de la modélisation 27La pratique de la modélisation 29

2. Guide d'utilisation 32Entrée des hypothèses 33

Hypothèses de demande 33Hypothèses techniques sur le réseau 36Hypothèses liées à l'exploitation 40Hypothèses sur les facteurs de routage 40

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Tables des matières

Hypothèses sur les coûts 41Hypothèses sur le réseau mobile 45Hypothèses sur les coûts d'exploitation 47

Les feuilles résultat 48Les résultats 48L'impression des rapports 49Le test de sensibilité des résultats 50

La gestion du modèle 51

3. Le fonctionnement du modèle bottom-up 53Rappel des principes de base 53Logique des feuilles de calculs intermédiaires 54

Les capacités ("Capa") 54Les capacités de transmission ("Capa ElTr") 54Les coûts 58Les coûts totaux ("Tot") 60Les calculs des réseaux mobiles 60

Conclusion 61

Annexes 63Annexe 1: Approche économique des coûts 63

Calcul sans prise en compte du progrès technique 63Calcul avec prise en compte du progrès technique 64Partie récurrente et non récurrente du recouvrement des coûts 65

Annexe 2: Approche du coût du capital 65Valeurs comptables et valeurs de marché 66Effet de l'impôt sur les bénéfices 66Appréciation de re et de rd* 67

Annexe 3: Les solutions en concentrateurs radio 67Bibliographie 69

TableauI Nombre d'abonnés selon le trafic par abonné (en mE) 68

FiguresI Les coûts d'une firme multiproduits: un exemple sur cinq produits lI2 Passage des coûts historiques comptables aux coûts économiques (CMILT) 173 Structure des coûts 184 Exemple d'Architecture d'un réseau IRT (TRT-Lucent) 68

EncadrésI Différentes définitions retenues pour les subventions croisées 142 l'Erlang 373 Dimensionnement du réseau SDH 55

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Avant - Propos

L'impact social et économique considérable de la révo- Ce guide présente une approche plus précise pour

lution de l'information et des communiicationis a estimer les redevances d'interconnexion en Afrique

poussé les décideurs politiques dans la majeure partie subsaharienne, en utilisant un modèle de coût "bot-

de l'Afrique subsaharienne à réformer le secteur des tom-up" qui est inclus sous forme d'un CD inséré

télécommunications, à travers la mise en oeuvre de dans la couverture du livre. Le guide est organisé en

politiques de libéralisation. quatre parties. La première partie rappelle les princi-

Dans un marché libéralisé, unl cadre réglementaire pes de détermination des tarifs d'interconnexion et

pro-concurrence est crucial pour assurer des règles du mointre comment les modèles technico-économiques

jeu équitables et attirer l'investissenment privé. Dans ce permettent d'y répondre. La seconde partie présente

contexte, il était essentiel que les Agences de Régulationi les différentes feuilles de calcul qui composent le

des Téléconununications (ART) en Afrique subsaha- modèle de coût. La troisième partie commente de

riennie se penclhenit sur les questions d'interconnexion manière détaillée et approfondie les différents modu-

afin d'établir unl environnemenit concurrentiel, qui en les de calcul. La quatrième partie comprend des

fin de parcours réduira les prix atLx consoirmmateurs et annexes.

par conséquent augmentera l'accès et l'abordabilité des Ce guide fait aussi partie d'un effort collectif en

services de téléconununications. cours pour renforcer les institutions réglementaires, ce

Cependant, déterminier des charges d'intercon- qui est l'une des priorités soulignées dans la nouvelle

nexion est une tâche complexe et hautement litigieuse, stratégie du Groupe Banque mondiale pour le secteur

et l'absence de prix de référence pertinents pour l'A- des technologies de l'information et des communica-

frique complique la situation encore davantage. Certai- tioins (www.worldbank.org/ict).

nes ARTs ont essayé de s'appuyer sur des références Nous espérons voir le modèle de coût ci-inclus

internationales pour décider des redevances d'inter- personlalisé par les ARTs et utilisé efficacement pour

connexion. Bien que cette approche puisse être un résoudre les conflits d'interconnexion qui sont devenus

point de départ satisfaisant, elle n'est pas toujours endémiques en Afrique.

appropriée, parce qu'elle peut ne pas prendre en

compte certains paramètres spécifiques au pays, qui Mohsent A. Khalil

affectent la fonction coût.

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Introduction

Plusieurs pays d'Afrique subsaharienne ont entrepris, les tarifs d'interconnexion sont souvent déterninés au

avec l'assistance technique de la Banque mondiale, des prorata des prix de détail correspondants. A défaut de

projets de réforme de leur secteur des télécommunica- règles de partage de revenus, certaines agences de régu-

tionis niettant en oeuvre des politiques de libéralisation lation (AR) ont essayé de s'appuyer sur des comparai-

de marché, de privatisation et de création d'autorités sons internationales (benchmarking) pour déterminer

de régulation indépendantes ou autonomes. L'objectif les tarifs d'interconnexion. Bien que cette approche

principal de ces réformes était d'améliorer de façon puisse être un point de départ satisfaisant, elle n'est pas

significative l'accès aux services de télécommunica- toujours pertinente parce qu'elle ne prend pas en

tions à travers la mise en place d'un cadre réglemen- compte certains paramètres spécifiques qui affectent la

taire favorable au développement des investissements fonction coût.

privés. Au début de la réforme du secteur en Afrique, dans

De nouvelles législations et réglementations adop- les années 90, on croyait que l'opérateur historique fixe

tées dans la majorité des pays d'Afrique subsaharienne maintiendrait sa position dominiante à long terme. Le

ont ainsi reconnu un droit d'interconnexion à tous les récent développement explosif du cellulaire a contredit

opérateurs et fournisseurs de services de télécoimmunii- cette prédiction. Dans la plupart des pays, les opérateurs

cations. Elles font également obligation à l'opérateur mobiles raccordent davantage d'abonnés que l'opéra-

historique de disposer d'une offre d'interconnexion, et teur fixe. Ceci est déjà le cas au moins pour 33 pays

énoncent les principes généraux devant guider la africains en 2001. Les opérateurs cellulaires ont donc

détermination des charges d'interconnexion. La acquis en très peu de temps' un pouvoir de marché

responsabilité de négocier et de conclure les conven- significatif et sont en train de devenir des acteurs domni-

tions d'interconnexion est néanmlloins laissée aux par- nants. La réglementation des tarifs d'interconnexion ne

ties en cause. devrait donc plus seulement porter sur les appels se ter-

La détermination des charges d'interconnexion à minant sur le réseau fixe, mais elle devrait également

partir des principes génériques codifiés dans les lois concerner les appels en provenance ou se terminant sur

nationales s'est rapidement heurtée à de nombreuses les réseaux des opérateurs mobiles.

insuffisances en ternies de connaissance de la structure C'est la raison pour laquelle, le département des

des coûts par les opérateurs et régulateurs. Ces difficul- Technologies de l'Information et de la Communica-

tés structurelles expliquent probablement le fait que la tion du Groupe de la Banque mondiale a jugé utile de

plupart des accords d'interconnexion approuvés jus- développer et de mettre à la disposition des régulateurs

qu'à maintenant par les régulateurs africains soient de et opérateurs africains, un modèle économique de

simples accords de partage de revenus, en ce sens que détermination des coûts d'interconnexion. Ce modèle

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Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

calcule les coûts d'interconnexion pour les appels fixe tiques sectorielles du département des Technologies deà fixe, pour les appels fixe à mobile et vice versa. Il l'Information et de la Communication du groupe de laappartient à la famille des modèles « Bottom Up ». Banque mondiale, a dirigé l'équipe composée de

Le modèle conçu par le BIPE est inspiré de celui consultants du cabinet BIPE SA (France) animée parconstruit par Europe Economics2 (EE) pour le compte Monsieur Laurent Gille4 et Madame Lucile Simon.de la Commission Européenne, disponible à l'adresse L'équipe a bénéficié des-contributions et commentairesURL suivante3 : écrits de la part de Marie Françoise Marie-Nelly (Pro-

http://europa.eu.int/ISPO/infosoc/ telecom- gram Manager, AFRCE-Banque Mondiale) et depolicy/en/Study-en.htm Messieurs Antonio Estache (WBI, Banque mondiale),

Toutefois, la prise en compte des spécificités africai- David Satola (LEGPS, Banque mondiale) et de Danielnes a conduit l'équipe de projet à reconstruire complè- Benitez (IDEI, Université de Toulouse, France). Une

tement la structure du modèle et à spécifier un reconnaissance particulière va à nos collègues et plus

paramétrage pertinent pour les pays pour lesquels l'ou- particulièrement à Mesdames Lizmara Kirchner, Car-til sera utilisé. De plus, le modèle développé par le mel Charles, Lucy Cueille, et à MonsieurYann BurtinBIPE permet l'estimation des coûts d'interconnexion pour leur appui pour finaliser ce projet.pour le trafic allant du fixe vers le mobile, ce qui n'est Enfin, ce travail n'aurait pu être mené à bon termepas le cas du modèle EE. s'il n'avait bénéficié du soutien indéniable de la part

Le modèle de coût est disponible à l'adresse Inter- des opérateurs, régulateurs, consultants et équipemen-

net (URL) suivante: tiers du Burkina Faso, de Côte d'Ivoire, du Sénégal ethttp//:www.worldbank.org/ict/ de France. Notre espoir est que cet outil soit personna-

Ce guide a été réalisé grâce à un don octroyé par lisé par les régulateurs nationaux ou leur associationPPIAE Sa publication- a été financée par le Programme régionale et contribue effectivement au règlement desd'Integration Regionale-Region Afrique-Banque nombreux conflits d'interconnexion qui opposent les

Mondiale. Paul Noumba Um, de la division des poli- opérateurs fixe et mobile.

| Notes

1. Dans la plupart des cas, les opérateurs générique "bottom-up" capable de détermi- guide d'utilisateur qui est largement décrit

mobiles ont rattrapé et dépassé le nombre ner les charges d'interconnexion dans les pays dans le rapport principal [EN 440 kb] ainsi

d'abonnés raccordés au réseau fixe en seule- membres de l'Union Européenne en s'ap- qu'un résumé exécutif [EN.E65kb].

ment six ou douze mois. puyant sur la méthodologie des Coûts 4. Responsable du Pôle Régulation et

2. Europe Economics peut être contacté à Moyens Incrémentaux à Long Terne Réseau au BIPE au moment de la réalisation

l'adresse suivante: Chancery House, 53-64 (CMILT). Cette étude a été preparée à la de ce travail.

Chancery Lane, London WC2A lQU, Tele- demande de la Commission européenne parphone: (+44) (0) 20 7831 4717, Fax: (+44) le cabinet European Economic Research Ltd

(0) 20 7831 4515. (Europe Economics). Le rapport se décom-3. Voir Avril 2000 - Rapport final préparé par pose en deux parties : (i) un modèle de coûtle cabinet Europe Economics sur un modèle sous format MS-Excel [ .EN.4 Mb] et (ii) un

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Synthèse

Objectifs généraux ce modèle estime également les coûts d'intercon-

nexion d'un réseau mobile.

Les négociations relatives aux coûts d'interconnexion Les coûts de cinq catégories de services d'intercon-

dans les pays africains deviennent unl enjeu majeur au nexioin soint estimés par le modèle pour le réseau fixe. Si

fur et à mesure que les marchés s'ouvrent. Si la plupart le modèle nécessite l'entrée des informations permettant

des législations contiennent des dispositions déclinanit de caractériser le réseau, il tente d'endogéneiser au maxi-

les principes économ-iiques qui devraient présider à la mum un certain nombre de paramètres cruciaux, tels les

détermination des tarifs d'interconnexion, rares sont facteurs de routage, et propose de nombreuses valeurs par

les régulateurs à pouvoir les mettre concrètement en défaut, pour pallier à de fréquentes lacunes des systèmes

oeuvre. Ne disposant pas de l'information, des outils et d'information des opérateurs dans ce domaine. Il est des-

des meilleures pratiques en la matière, les régulateurs tiné à offrir aux régulateurs et aux opérateurs non seule-

ne peuvent pas arbitrer de manière adéquate les négo- ment un outil d'aide à la décision, mais également un

ciations sur les tarifs d'intercoinnexion et sont dans l'in- stimulant pour mieux appréhender les logiques de la

capacité de juger si les tarifs auxquels parviennenit les régulation d'un secteur ouvert à la concurrence où sub-

parties sont orientés vers les coûts. sistent de fortes positions dominantes.

Les modèles construits pour les pays développés

s'appliquent difficilement aux pays africains. En effet, Les principes de la modélisation

les réseaux africains sont de petite taille quoique très

étendus. Ils font appel à des architectures et des tech- L'obligation d'interconnexion de réseaux en concur-

nologies spécifiques pour concilier un marché de faible rence s'impose: il ne saurait être question de dupliquer

importance et une desserte la plus large possible. une infrastructure dispendieuse et de contraindre les

C'est dans ce contexte que le BIPE, à la demande utilisateurs à souscrire à un abonnement pour chaque

de la Banque Mondiale, a développé un modèle spéci- réseau existant. Par ailleurs, dans une économie de

fique de détermination des coûts d'interconnexion marché, la liberté de négociation et de contractualisa-

pour les pays africains. Ce modèle appartient à la tion doit s'exercer dans le cadre de cette obligation.

famille des modèles CMILT' de type bottom-up, c'est- Mais, une fois ces principes posés, il est nécessaire de

à-dire qu'il vise la déternination des tarifs d'interconi- tenir compte d'éventuelles disparités qui pourraient

nexion en reconstruisant un réseau africain efficace rendre ces négociations inéquitables: ce peut être le cas

utilisant les meilleures technologies disponibles et dès lors qu'une des parties est en situation dominante

reflétant les coûts actuels de ces technologies. De plus, sur le marché considéré.

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Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Dans ce cas, les réglementations des télécommuni- Plus précisément, on retient un modèle CMILT decations prévoient un certain nombre de garde-fous: type bottom-up.d'une part, une intervention du régulateur pour avali- Les méthodes CMILT estiment les coûts engendrésser des conditions équitables d'interconnexion, et d'au- par l'offre d'un sous-ensemble de services faisant appeltre part, un principe supplémentaire d'orientation des aux mêmes éléments de réseau. Les coûts considéréstarifs d'interconnexion vers les coûts. sont ceux qui seraient évités si ces services n'étaient pas

Il est donc nécessaire pour les régulateurs de pou- offerts. Pour comprendre et appliquer ces méthodes, unvoir apprécier l'orientation vers les coûts des tarifs certain nombre de considérations relatives à la natured'interconnexion qui sont proposés par l'opérateur his- des coûts sont nécessaires. Elles sont rappelées dans latorique, en position dominante lorsque s'ouvrent les première partie de ce rapport. Notamment, il faut déli-marchés. Apprécier cette orientation vers les coûts miter le sous-ensemble de l'activité dont on cherche ànécessite de pouvoir maîtriser la détermination des apprécier les coûts, sous-ensemble nommé incrément.coûts des services d'interconnexion. Pour l'estimation du coût des services d'intercon-

Mais, un opérateur de télécommunication exerce nexion, l'incrément retenu est formé des éléments deune activité complexe. Il met en oeuvre des réseaux réseau appartenant au réseau dit général, c'est-à-direcréés par le biais d'investissements lourds et étalés dans partagés entre les utilisateurs à l'exception des élémentsle temps. Il offre un portefeuille de services qui sont de réseau dédiés aux usagers dont le dimensionnementplus ou moins interdépendants, c'est-à-dire font sou- ne varie pas du fait des services d'interconnexion.vent appel aux mêmes ressources productives. De plus, Le modèle proposé tient compte de la spécificitécertains services sont vendus au détail (sur le marché des réseaux africains. Celle-ci s'exprime sur plusieursfinal) tandis que d'autres, tels les services d'intercon- points:nexion, sont vendus à d'autres opérateurs et forment ce * Un faible volume de lignes déployé sur des territoi-que l'on pourrait appeler une offre de gros. Apprécier res importants;les coûts d'une gamme de services nécessite donc dans * Une concentration du trafic sur un petit nombreun tel contexte de pouvoir allouer les coûts encourus d'agglomérations;aux différentes activités de l'opérateur. * Un réseau de transit quasi-inexistant et un réseau de

Différentes méthodes d'allocation des coûts ont été transmission de faible capacité;proposées par les économistes. Certaines sont basées * La présence fréquente de systèmes de concentrationsur la comptabilité de l'opérateur et consistent à rurale recourant à des systèmes radio de type AMRT;allouer les coûts historiques aux différents services * La présence possible de réseaux domestiques parselon des principes édictés par les régulateurs. D'aut- satellite.res, au contraire, estiment les coûts en reconstituant les Ces spécificités sont prises en compte dans leréseaux à partir des technologies actuelles disponibles. modèle. Notamment, les concentrateurs radio rurauxIl est généralement considéré que ces dernières, sont intégrés dans l'incrément.dénommées méthodes des coûts moyens incrémen- Le modèle tient compte de 6 types de noeuds et 5taux à long terme (CMILT) sont les plus indiquées types d'artères entre ces noeuds que résume le tableaupour estimer les coûts des services d'interconnexion. suivant:

Noeuds CTI CT CAA URAD SC STCTI _ _ _ _ _ _. - ... ....... ... ..._. ... .... .. ...... ... ..... .... ..........Vers CTI CT-CT CT-CAA

CAA CAP-CAA URAD-CAA (Lien local)

SC _ _ _ _ _ = _ _ = _ _ _ _ __SC-ST_S T .__ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __4

4

Page 13: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Synthèse

Le modèle tient compte de deux niveaux de Guide d'utilisationtransit, le transit international (CTI) et le transitdomestique, souvent absent. Les fonctions de transit Le Guide d'utilisation qui est proposé en deuxièmesont en effet fréquemment assurées par les Commuta- partie accompagne l'utilisateur, à partir du menu, dansteurs locaux (Comnmutateurs à Autonomiiie d'Achemi- l'alimentation du modèle et l'obtention des résultats.nement - CAA) sur lesquels sont raccordés des Ayant choisi une langue de travail (anglais ou fran-abonnés. Sur les CAA, viennent se greffer des URAD çais), l'utilisateur est d'abord invité à alimenter le(Unités de raccordement d'abonnés distantes). Enfin, modèle en inputs. Deux types d'hypothèses sont néces-les concentrateurs radio de technologie AM\RT sont saires:caractérisés par des stations centrales (SC) et des sta- * des hypothèses qui dépendent spécifiquement dutions terminales (ST). réseau analysé et qui le caractérisent en terme de

La modélisation des coûts retient une approche dimensionnement et de structure. Les valeurs cor-1. à long terme, c'est-à-dire que tous les coûts sont respondantes doivent être impérativement indi-

rendus variables, y compris les investissements quées dans les cases bleues prévues à cet effet;dimensionnés pour le trafic écoulé * des hypothèses pouvant être communies à plusieurs

2. prospective, c'est-à-dire que le modèle considère réseaux et qui sont indiquées par défaut. Ces hypo-les coûts actuels et non les coûts historiques; thèses peuvent être modifiées par l'utilisateur si

3. efficace, le modèle prenant en compte les meilleu- celui-ci juge les valeurs par défaut non pertinentes.res techniques dans le cadre néanm11oins d'une Deux cas se présentent:approche dite "scorched node" retenant la topolo- - les valeurs par défaut sont alors non calculées etgie existante des noeuds ; sont inscrites dans des cases en vert clair et pour-

4. économique, et non pas comptable, consistanit ront ultérieurement être modifiées dans lesnotammenit à transformer en anniuités constantes mêmes cases.équivalentes les coûts d'investissements ; - les valeurs par défaut sont calculées à partir des

5. bottom-up, consistant à reconstruire le réseau informiiations renseignlées par l'utilisateur. Dans ceselon les principes précédents; cas, les valeurs sont inscrites sous forme de

6. basée sur une seule unité d'oeuvre, la minute de tableau, à droite des cellules en bleu clair viergescomnmiunication. prévues à cet effet .Le modèle se présente sous la forme d'un classeur Une fois l'ensemiible des hypothèses indiquées ou

Excel doté de 21 feuilles, dont 7 sont accessibles par validées, l'utilisateur peut prendre connaissance desune feuille Menu d'interface. Il donne les coûts d'in- résultats. Ceux-ci contiennent un certain nombre deterconnexion de cinq services d'interconnexion sur les tableaux:

réseaux fixes (interconnexion locale, interconnexion * le premier tableau donne les coûts à la minute des

simple transit, interconnexion double transit, intercon- différents éléments de réseau (noeuds et artères);nexion transit, interconnexion transit internationial) et * le deuxième donne les coûts des services d'inter-

de deux services d'interconnexion sur réseaux mobiles conniexioni, sous trois formes:

(terminaison et collecte). - une première ligne fournit les coûts d'intercon-Ce travail est inspiré de la modélisationi proposée nexion moyens tels qu'ils résultent de l'applica-

par Europe Economics dans sonl étude pour la Com- tion des facteurs de routage retenus;mission européenne. Toutefois, hormis une présenta- - une deuxième ligne fournit les coûts d'intercon-tion voisine, le modèle proposé est largemenit nexion en éliminant les coûts des concentrateursreconstruit pour tenir compte des spécificités africai- radio AMRT;nes. Son élaboration doit beaucoup aux concours - enfin, un tableau traduit les coûts moyens ainsiapportés par des opérateurs et régulateurs africains ainsi calculés en tarifs en tenant compte des niveauxque par des constructeurs de matériels. de modulation horaire en vigueur;

Page 14: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Puis, viennent des tableaux similaires simplifiés l'investissement et le coût d'exploitation des diffé-

pour les réseaux mobiles. rents éléments de réseau. Ces coûts sont formés de

Ayant pris connaissance de ces résultats, l'utilisateur quatre composantes tels que reprises dans le tableau

peut affiner certaines hypothèses, ou tester la sensibilité ci-dessous.

des résultats par rapport à un jeu de 6 paramètres rete-nus compte tenu de leur importance, à savoir: Coûts Coûts

* Le niveau du trafic à l'heure chargée (en % du tra- d'investissement .d'exploiionCoûts attribuables

fic total) ;Coû communs

* La variation en % de la longueur totale des tran-

chées ; Les coûts comimiuns sont issus d'hypothèses expri-

* La variation en % de l'effectif de personnel affecté mées en % des coûts attribuables, tant pour l'investisse-

au réseau général; ment que pour l'exploitation. Ceux-ci sont la plupart

* La variation du coût annuel moyen d'un employé; du temps déterminés à partir des hypothèses de travail

* Le surcoût en % du marché pour l'acquisition des décidées par le régulateur.

biens d'équipement; Pour leur part, les coûts attribuables sont calculés de

* La variation du poids de la dette dans la structure manière exhaustive en identifiant de manière précise,

financière. les éléments de réseau ayant concouru à la réalisation

Les modifications constatées dans les résultats peu- de l'offre d'interconnexion.

vent être conservées ou annulées. Enfin, les coûts d'exploitation sont formés de deux

Enfin, ces résultats peuvent être imprimés dans un termes:

rapport qui reprend l'ensemble des hypothèses sous * le coût de maintenance et d'exploitation directe de

jacentes. l'élément de réseau (pièces détachées, part maté-

rielle de la maintenance préventive et corrective,

Le modèle énergie consommée, etc.) calculé au prorata des

coûts respectifs d'investissement;

Le modèle est détaillé dans la troisième partie de ce * le coût en personnel affecté à l'exploitation.

rapport. Sa logique globale est assez simple : Il importe de souligner à ce stade que le coût en

1. le modèle est construit à partir d'une nomenclature personnel est difficile à évaluer au prorata des coûts

d'éléments de réseau bien connus (noeuds et artères) ; d'investissement lorsque la taille des réseaux reste

2. chaque service utilise dans des proportions différen- embryonnaire. Dans ce dernier cas, les coûts d'investis-

tes ces éléments. Le nombre moyen d'utilisations sement sont grevés de facteurs spécifiques qui rendent

d'un élément de réseau par un service permet de moins pertinente toute corrélation entre les coûts

calculer les facteurs de routage. Grâce à ces facteurs d'exploitation et les coûts d'investissement. Par consé-

de routage, le modèle calcule la charge totale sup- quent, l'effectif en personnel à renseigner est celui d'un

portée en minutes de trafic par chaque élément de opérateur efficace exploitant un réseau comparable. Le

réseau ; calcul des coûts salariaux de l'opérateur est réparti sur

3. le modèle dimensionne certains éléments de tous les éléments de réseau en fonction des hypothèses

réseaux (notamment de transmission) dans le cadre fournies par l'utilisateur.

de la topologie décidée par l'utilisateur; Les coûts d'investissement sont calculés par élément

4. le modèle agrége l'ensemble des coûts pour chaque de réseau. Pour ce faire, le volume de trafic affecté à

élément de réseau et en déduit un coût à la minute ; chaque élément de réseau à l'heure chargée sert de

5. le modèle calcule les coûts d'interconnexion en base à son dimensionnement. On décompte ensuite les

fonction de l'utilisation des services d'intercon- volumes de trafic écoulé à travers chaque élément de

nexion des différents éléments de réseau. réseau. Grâce aux prix unitaires relatifs aux éléments de

En définitive, pour calculer le coût des services réseau, on en déduit le coût total de l'investissement

d'interconnexion, le modèle distingue le coût de pour chaque catégorie d'éléments de réseau.

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Page 15: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Synthèse

Les coûts d'exploitation, et les coûts non attribua- * 12 feuilles formant le coeur du modèle qui seront

bles lui sont ensuite affectés, ce qui permet de déterui- explicitées par la suite;

ner un coût global unitaire par minute écoulée. * 4 feuilles spécifiques aux réseaux mobiles (dont les

Affectés au trafic d'interconnexion, ces coûts à la résultats apparaissent sur la feuille résultat général);

minute permettent de calculer le coût des services * 1 feuille d'étude de la sensibilité du modèle à

d'interconnexion. Ceux-ci sont alors modulés par le quelques paramètres;

gradient horaire appliqué aux services de détail. * 3 feuilles de gestion spécifique (deux feuilles pour

Les centres de commutation (URAD, CAA, CT, l'édition des rapports fixe et mobile et une feuille

CTI) sont les noeuds du système et leurs coûts d'inves- de gestion des deux langues et des valeurs par

tissement sont répartis en deux composantes: coûts défaut).

fixes et coûts variables en fonction des BHE (Business Les 12 feuilles du modèle général se répartissent

Hour Erlangs transformés en 2 Mbps) du nombre d'a- ainsi:

bonnés. * 4 feuilles recueillant les hypothèses;

Les artères ou liaisons relient les noeuds. Elles sont * 1 feuille calculant le trafic pour dimensionner les

donc d'abord caractérisées par la nature des noeuds éléments de réseaux;

qu'elles relient. Les artères font l'objet de calculs se * 2 feuilles dimensionnant la transmission et les

situant à deux niveaux: infrastructures;

* un niveau dit transmission, qui permet notamment * 3 feuilles de calcul des coûts (commutation, trans-

de déterminler les équipements électroniques de mission et infrastructures);

transmission, principalemenit ceux intervenant sur * 1 feuille pour récapituler les coûts totaux (y com-

les anneaux SDH ; pris les coûts communis) et permettant de calculer

* unl niveau dit infrastructure qui permet de détermi- les coûts unitaires par minute et par élément de

ner le type de substrat utilisé pour la réalisation des réseau;

artères. En général, les infrastructures sont réalisées à * 1 feuille de présentation des résultats.

l'aide de trois types de technologies : des tranchées Le synoptique ci-après donne une représentation

pour la pose des câbles (fibre optique), des faisceaux synthétique du modèle de coût de détermination des

hertziens terrestres (FH) et des liaisons par satellite. charges d'interconnexion.

Les tranchées sont ventilées par géo-types (urbain,

périurbain, rural) correspondant à différentes techno-

logies d'enfouissement (enrobé, allégé, pleine terre). Hypothses Demande utas

Les faisceaux hertziens sont caractérisées par la nature "Demand" Tech LFoaRout" |"tG

des pylônes utilisés (légers, moyens ou lourds). Trafic Trafic

Les artères sont dimensionnées par le trafic à ."Gpa".

l'heure chargée exprimée en capacité (Mbps). Elles Tiansmissionm nrmfrasuret T i

sonit dimensionnées pour le réseau téléphonique com- Dimensionnement Caa-muté et les liaisons louées que le réseau général sup- Coûts commuCatio TransmissionInfrastructurea

porte. Des hypothèses sur le partage de certains . i

éléments infrastructurels avec d'autres réseaux (par Résultats resus"

exemple réseaux d'accès) permettent de partager des

coûts qui ne sont pas entièrement supportés par le

réseau général. ConclusionLes feuilles de calcul du modèle sont ordonnées

pour prendre en charge les différentes étapes qui vien- L'analyse et l'utilisation de ce modèle apportera aux

nent d'être décrites. régulateurs et opérateurs Africains:

Le modèle comprend 21 feuilles structurées ainsi: * une meilleure compréhension des logiques écono-* une feuille meniu pour la navigation de l'utilisateur; miques de l'interconnexion;

7

Page 16: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

* une estimation des coûts d'interconnexion; des contextes socio-économiques et géographiques

* une possibilité d'estimer la sensibilité des coûts à un des Etats africains. Un modèle bottom-up reporte

certain nombre de facteurs. de facto la charge du benchmarking sur des hypo-

Un modèle n'est jamais parfait. Il simplifie et réduit thèses du modèle dont la variabilité doit être beau-

inévitablement une réalité toujours plus complexe qui coup moins forte (prix unitaire des équipements par

résulte d'une suite de décisions et de contingences exemple, ou proportion de coûts communs, etc.).

qu'un modèle, aussi complet soit-il, n'arrivera jamais à Il existe tout de même un débat sur la pertinence

saisir en totalité. Mais, la réalité comptable n'est sou- des approches de détermination des tarifs d'intercon-

vent pas plus satisfaisante. nexion. Faisant appel à des modèles technico-écono-

Aussi, ce modèle bottom-up de type CMILT doit- miques qui reproduisent très imparfaitement la réalité

il constituer un outil d'aide à la décision. Ce modèle doit complexe d'un réseau opérationnel. Au-delà du fait

permettre de progresser dans cette voie en mettant à qu'il n'existe aucune solution miracle en la matière, il

leur disposition un outil de travail et de simulation illustre également que toutes les méthodes disponibles

tenant compte des spécificités des réseaux africains. révèlent à l'usage des imperfections essentielles. Néan-

Par ailleurs, cette démarche peut avoir deux fortes moins, il importe de souligner que cette méthode pré-

incidences en matière de systèmes d'information régle- sente l'avantage d'aider les opérateurs et les régulateurs

mentaires: à mieux connaître la structure, le niveau et la dyna-

* aider à définir les informations que le régulateur mique des coûts des réseaux de façon à apprécier le

doit absolument suivre, de façon à pouvoir rensei- "bon" niveau des tarifs d'interconnexion.

gner ce type de modèle cette exigence d'informa- Cette connaissance approfondie des coûts permet

tions devrait aller jusqu'à la collecte d'informations d'appréhender plus facilement d'autres questions

comptables analytiques permettant d'apprécier un importantes de la réglementation telles que le coût de

certain nombre de ratios clés (par exemple, la part l'accès universel, le coût des liaisons louées ou le niveau

des coûts communs attribuables aux différents pro- du facteur X représentant les gains en productivité à

duits) ; prendre en compte dans une régulation des prix de

* reporter la charge du benchmarking sur un faisceau type price cap. Elle peut également faciliter la résolu-

d'informations entrées en inputs de ce modèle. Si tion des conflits d'interconnexion auxquels sont

l'intérêt d'un benchmarking des tarifs d'intercon- confrontés les régulateurs. Cette démarche analytique

nexion pratiqués en Afrique reste important, il est sera utile à tous ceux qui se préoccupent de la dyna-

clair que celui-ci ne peut fournir que des fourchet- inique des marchés et de l'industrie des télécomumuni-

tes relativement larges compte tenu de la diversité cations.

| Note

1. Coûts moyens incrémentaux à long

terme.

8

Page 17: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

La régulation de l'interconnexion menit conclus entre les parties, sous réserve de la prise

en compte d'exigences de droit public telles que pré-La plupart des pays africains ont adopté au cours des vues dans la réglementationi. Néanmoins, la régulationdix dernières années des législations ouvrant leur mar- doit tenir compte de l'asymétrie de taille entre les opé-ché des télécommunications, ou en tout cas, certains rateurs.segments de ces marchés, à la concurrenice. Notam-ment, deux à cinq opérateurs mobiles ont été généra- Les ressources essentielleslemenit autorisés à offrir leurs services. En ce qui On entend par ressources essentielles des ressources

concernie les réseaux fixes, la situation est plus variée et qu'il serait non économique de dupliquer et qui

des licences disposant de droits exclusifs temporaires devraient de ce fait être ouvertes à tout utilisateur qui

ont été fréquemiiment accordées aux opérateurs histo- en ferait la demanide. Ce sont en quelque sorte des res-

riques. sources qui doivent être niises en conmunu entre les

Dans la plupart des pays africains, un régulateur acteurs économiques qui ont besoin d'y recourir.

indépendant ou autonome a été mis en place, la régu- Dans certains secteurs d'infrastructure, cette ouver-

lation de l'interconnexion apparaissant avec l'expé- ture apparaît évidente. Ainsi, on ne saurait admettre

rience commile l'une des principales missions assignées qu'une compagnie aérienne exploite pour son seul

aux régulateurs 1. En effet, une fois autorisés, les IioU- compte un aéroport qu'elle détiendrait.Toute compa-

veaux opérateurs doivent interconnecter leurs réseaux gnie qui souhaite ouvrir une ligne sur cette ville, dès

au moiius avec l'opérateur historique: cette obligation lors qu'elle a été autorisée par l'Etat, doit pouvoir le

est présente dans toutes les législations de fa,çon à ce faire sans construire un deuxième aéroport. D'une

que deux abonnés téléphoniques puissent se joindre en part, il ne serait pas raisonniable d'ouvrir uni second

toute circonstance. aéroport, et d'autre part la concurrence pourrait être

Cette obligation d'interconnexion soulève des faussée si la première compagnie pouvait exploiter sur

questions de nature technique (commenit réaliser son aéroport 50 lignes aériennes de plus que la

concrètement l'intercoiinexion),juridique (quels types seconde. En effet, pour amortir un aéroport dont la

d'accord doivent être conclus) et écononiques (à quel construction engage d'importanits coûts fixes, ceux-ci

tarif le service d'interconnexion doit-il être rendu). doivent être répartis sur un nombre élevé de lignes

Nous nous intéressons ici essentiellemenit au problème aériennes. Pour éviter de telles duplications, il est

des tarifs d'interconnexion. nécessaire de séparer l'exploitation de la plate-forme

La majeure partie des réglementations en vigueur aéroportuaire de l'exploitation commilerciale des lignes

prévoit que les accords d'interconniiexioni soient libre- aériennes.

9

Page 18: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Certains segments des réseaux fixes de télécommu- deforce économnique qui lui permiet de se comnporter, dans une

nications peuvent être considérés comme étant des res- nmesure appréciable, de manière indépendante de ses concur-

sources essentielles. Pour les mêmes raisons que celles rents, de ses clients et en fin de comnpte des consommateurs.

envisagées pour un aéroport, il serait non économique Lorsqu'une entreprise est puissante sur un marché particulier,

de dupliquer ces segments. En effet, à défaut d'inter- elle peut égalemenit étre considérée comme puissante sur un

connexion, tout nouvel entrant qui souhaiterait offrir marché étroitement lié, lorsque les liens entre les deux marchés

unl service téléphonique devrait construire son propre sont tels qu'ils perm ettent d'utiliser sur un des deux mlarchés,

réseau de terminaison et de collecte des clients finaux. par effet de levier, la puissance détenue sur l'autre marché, ce

qui ren force la puissance de l'entreprise sur le 'u - . On

La tarification des ressources essentielles retient en général comme critère de dominance la

Si l'interconnexion s'impose et est imposée par les détention d'une part du marché supérieure à 25%3. Là

réglementations, la conclusion et la gestion des accords où des autorités de la concurrence ont mis en place

d'interconnexion sont en général laissées à l'apprécia- une jurisprudence en la matière, il est d'usage de se

tion des parties, comme c'est le cas de tout accord référer à cette jurisprudence. Tous les opérateurs histo-

commercial consenti entre acteurs privés, dès lors que riques, beaucoup restant encore en situation de mono-

ceux-ci respectent la législation en vigueur'. pole, doivent donc être considérés comme opérateurs

Néanmoins, cette négociation ne devrait pas être puissants. Le risque posé par un opérateur puissant est

entièrement laissée à l'appréciation des acteurs en pré- qu'il impose aux tiers un tarif discriminatoire 4 .

sence lorsqu'il existe une forte dissymétrie entre ces Pour réguler ces accords, le régulateur utilise en

derniers. Dans un tel cas en effet, l'acteur dominant, général un certain nombre d'outils:

qui n'a pas besoin de l'interconnexion, pourrait imllpo- * La séparation comptable des différentes activités des

ser des conditions inéquitables au nouvel entrant, pour opérateurs puissants, pour permettre de vérifier

lequel cette interconnexion est vitale. Notamment, les notanunent la non discrimination des tarifs5 ;

tarifs consentis pourraient condamner tout nouvel * La publication d'une offre de référence suffisam-

exploitant à une cessation d'activité s'ils se situent à des ment détaillée comprenant une description des off-

niveaux qui placent soII offre "hors jeu". res pertinentes réparties en divers éléments selon les

Cette régulation doit s'appliquer aux situations de besoins du marché, accompagnée des modalités et

dominance du marché. Dans le cas contraire, tout nou- conditions correspondantes, et notamment des

vel entrant devrait pouvoir accéder à une intercon- prix;

nexion à un tarif concurrentiel grâce à la multiplicité * La validation de cette offre de référence

des offreurs de services d'interconnexion et au fait que * En cas d'absence d'offre de référence, la validation

ceux-ci, dans une situation concurrentielle, sont à des conditions d'interconnexion présentes dans les

priori autant demandeurs qu'offreurs de services d'in- accords d'interconnexion.

terconnexion vis-à-vis des nouveaux entrants. Mais, si

un acteur domine tout ou partie du marché, son inté- L'orientation vers les coûts

rêt n'est pas de faciliter l'interconnexion. Il a donc une Non discrimination et transparence ne sont pas les seu-

forte incitation à exiger des conditions et entre autres, les obligations imposées aux opérateurs puissants en

des tarifs discriminatoires, pour protéger ses propres matière d'interconmexion. Il est en effet de plus en plus

activités. souvent requis que les tarifs soient orientés vers les

Il est donc nécessaire de déterminer d'abord quels coûts. Cette obligation ne doit pas toutefois être enten-

sont les critères de dominance (ou de puissance) et à due dans un sens trop restrictif. En effet, la concurrence

quelles obligations doivent être soumis les exploitants peut être confortée par la construction d'infrastructures

en situation de dominance. La nouvelle régulation alternatives, qui tireraient notamment le meilleur parti

européenne spécifie que "une entreprise est considérée du progrès technologique. Le contrôle des tarifs doit s'o-

comme puissante sur le marché si, individuellement ou pérer quand il y a un risque que ceux-ci soient trop éle-

conjointement avec d'autres, elle se trouve dans une position vés ou lorsqu'il y a un risque de « squeeze » (des tarifs se

10

Page 19: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

I Les principes de la modélisation

situant à des niveaux trop bas). Le squeeze tarifaire peut Les coûts génériques d'une firme multiproduitséliminer la concurrence, soit vers l'aval, soit vers l'amont. D'une manière générique, une firme multiproduitsD'une manière générale, "l'imposition d'un contrôle des fait face à différents types de coûts. Ceux-ci sont repré-prix par les autorités réglenentaires nationales ne doit pas avoir sentés schématiquement et définis ci-dessous.d'incidence négative sur la concurrence à long terme, ni découra-ger l'investissement dans des infrastructures différentes. Les | Figure I Les coûts d'une firme multiproduitsautorités réglemneniaires nationiales tiennenit compte des investis- Iun exemple sur cinq produitssements réalisés par l'opérateur et des risques encourus"6. Produit Produit Produit Produit Produit

L'orientation vers les coûts ne doit donc pas signi- A B D E

fier la vente à un coût marginal. C'est bien d'un coût Co t N ariable Coû Va riable

moyen dont il est question, mais d'un coût moyen qui Cûts Di ec ement tt ibutabi sintègre les éventuelles économies d'échelle et d'enver-

gure réalisées par l'opérateur qui doit offrir des services

d'interconnexion. L'objectif est alors de s'assurer queles tarifs offerts par l'opérateur puissant soient ceux ix 25 Co hs Fixes

d'un opérateur "efficace".

Pour vérifier l'orientation vers les coûts de tarifs,

deux grandes approches sont possibles: Coûts joints Coûts joints* Une approche par comparaison (étalonnage) qui

vise à comparer les tarifs offerts dans différents

contextes. En général, les conditions économiques Coûts Communsdifférent d'un pays à l'autre et peuvent s'expliquerpar des considérations spécifiques au marché, à la

géographie ou à d'autres conditions économiques

ou socio-économiques particulières. Cette Coûts directs ou coûts directementméthode ne permet donc que d'appréhender des attribuables: il s'agit des frais des inputs qui sontfourchettes de tarifs. nécessaires seulement pour produire un service spéci-

* Une approche analytique qui consiste à examiner fique ou une série de services et qui ont leur propreles coûts présentés par un exploitant donné. Là identité pour des motifs comptables, par exemple leurencore, différentes méthodes d'allocation des coûts propre compte ou sous-compte. Ainsi, cette notionsont possibles que nous examinerons ci-dessous. désigne l'ensemble des frais qui peuvent être directe-Ainsi la régulation des télécommunications ment imputés à un produit déterminé, que ces frais

impose-t-elle, pour les raisons que nous avons évo- soient fixes ou variables. D'un point de vue écono-quées, un contrôle de l'orientation vers les coûts des mique, il s'agit des coûts qui sont directement liés à untarifs d'interconnexion pour les opérateurs dominants. produit ou un service (tous les coûts engendrés parLe présent modèle qui est bâti sur une des méthodes le(s) service(s) en question et pas par d'autres services).d'allocation des coûts se veut un outil d'aide à la déter- Ils sont économisés si ce service n'est pas produit.mination de cette orientation pour les régulateurs etles opérateurs d'Afrique subsaharienne. Coûts joints: Coûts partagés par une famille de ser-

vice (par exemple, les coûts des bâtiments dans le

Les méthodes de détermination des coûts réseau téléphonique). Il s'agit des coûts des inputs quiproduisent nécessairement plus d'un produit dans des

Il y a plusieurs façons d'aborder la formation des coûts. proportions fixes .Un coût représente le montant, exprimé généralementen monnaie, des charges nécessaires à l'acquisition ou à Coûts communs: Coûts partagés par tous les servi-la production d'un bien ou d'un service. ces de la firme (par exemple, les coûts fixes des licen-

Page 20: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

ces). Il s'agit des coûts des inputs produisant plusieurs tion) ainsi que des charges de commercialisation variables

outputs différents avec la possibilité de varier les pro- (frais de livraison, courtages, commissions, indemnités,

portions des services produits. actions comumierciales ... ). Ils ne sont pourtant pas forcé-

ment strictement proportiornels à l'évolution de l'acti-

La somme des coûts joints et des coûts com- vité en raison des modifications qui peuvent être

muns constitue les coûts partagés. Ces coûts peu- enregistrées dans le rendement des facteurs d'activité

vent être attribués aux différents services selon des clés selon le niveau auquel celle-ci se situe, selon l'évolution

de répartition plus ou moins arbitraires établies sur la des techniques employées et le rythme adopté pour les

base de relations causales. Quand cette attribution peut opérations de production. Aussi, dans leur traitement

se faire sur une base non arbitraire reflétant la relation économique, ils sont dépendants du volume de produc-

des coûts avec les coûts directement attribuables, on tion. Ils peuvent varier de façon directement proportion-

parle de coûts indirectement attribuables. Quand cette nelle avec la production (matières premières) ou de façon

répartition ne peut s'opérer que sur une base arbitraire, non directement proportionnelle (dépenses de salaire).

on parle de coûts non attribuables.Au sein des coûts directement attribuables, on dis- La somme des coûts fixes, des coûts variables,

tingue généralement les coûts fixes des coûts variables: des coûts joints et des coûts communs constituele coût total ou coût global. Ce dernier est directe-

Coûts fixes: Ils représentent la part des charges de ment lié à l'output (plus on produit, plus le coût total

l'entreprise liée à son existence et à la mise en place de augmente). Des économies d'échelle sont présentes

soII appareil industriel et commercial. Ils sonit générale- quand les coûts unitaires baissent avec le niveau d'out-

ment constitutifs d'une capacité de production qui put et des économies de variété existent lorsque plu-

évolue par seuils. Ce sont notamment les équipements sieurs outputs sont produits de maniière moins chère

faisant l'objet d'un investissement à priori. Ces coûts ensembles que séparément.

ne sont fixes que relativement, car ils ne sont pas tota- Cette typologie des différents coûts auxquels une

lement indépendants du niveau d'activité de la firme. firme fait face a le mérite de la simplicité et permet de

En effet, en cas d'une mutation importante de la taille visualiser directemenit les problèmes courant d'alloca-

de l'entreprise, les coûts fixes varieront à cause du tion des coûts. Cependant, celle-ci ne permet pas de

changement de structure. Ces modifications ne sont prendre en considération des critères de coûts rencon-

cependant ni nécessaires en deçà de certains seuils, ni trés dans la littérature économique qui constitue un

proportionnelles. Ils sont considérés comme indépen- raffinement des critères précédents.

dants du volume de production et sont supportés par la

firme, en toute hypothèse, même si elle ne fonctionne Critères économiques d'appréciation des coûts

pas. Au sein des coûts fixes, on peut isoler des coûts La prise en compte d'une dimension plus économique

irrécupérables (sunk costs) qui sont perdus si l'acti- des différents types de coûts permet unl élargissement des

vité est arrêtée (Coût d'entrée sur un marché, coût fixe concepts et une meilleure compréhension des critères.

non récupérable à la sortie). La scission entre coûts fixes et coûts variables com-

prend une forte composante " temporelle ". Ainsi, les

Coûts variables: Frais variables ou charges d'exploitation, coûts fixes correspondent à une notion de long terme,

ils sont étroitement liés au niveau et à l'évolution des tandis que les coûts variables impliquent le court

opérations de production et de commercialisation de terme. Cette distinction permet notamment de

l'entreprise. Lorsque certaines opérations sont arrêtées, réconcilier analyse économique et analyse comptable si

les frais variables correspondants disparaissent, lorsqu'elles l'on considère que, à long terme, les coûts fixes devien-

évoluent, ils évoluent dans le même sens. Les frais varia- nenit des coûts variables.

bles sont notamment constitués par les charges de matiè- A partir du coût total défini ci-dessus, il est possible

res premières, de main d'oeuvre employée à la de dériver deux notions fondamentales : le coût moyen

production, d'énergie (utilisée également à la produc- et le coût marginal.

12

Page 21: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

Coût moyen: Prix de revient, il s'agit du coût uni- coûts si l'on est en présence d'économies d'échelle et

taire obtenu en divisant le coût total par le nombre de variété, auquel cas ces coûts sont inférieurs au coût

d'unités produites. Il décroît puis croît (au moins à moyen encouru. Un moyen de corriger ce problèmecourt terme) avec l'output selon que le coût total aug- consiste à considérer des coûts moyens incrémentaux à

mente ou diminue plus ou moins que linéairemenit. Le long terme, car tous les coûts sont variables. Mais il

coût moyen total correspond à la somme des coûts reste alors à financer les coûts joints et commiluns, d'où

moyenis variables et des coûts fixes moyenis. la nécessité de définir les coûts incrémentaux à longternie pour le service ou l'élément total.

Coût marginal: Frais correspondant à la variation D'autres concepts de coût existent qui ne nousd'un montant total des coûts liée à la variation du seront pas utiles dans cette notevolume d'activité. En économiiie, il est défini comme le

supplément de coût nécessaire à la production d'une Les notions de coût économiqueunité supplémenitaire (coût de la dernière unité pro- La notion de coût économique consiste à ramener à

duite). Mathématiquement, il s'écrit comme la dérivée une année de base une série de coûts s'étalant dans lepremière du coût total par rapport à la quantité pro- temps. Sommer l'ensemiible de ces coûts ne permet pas

duite. Les critères de coût moyeni et de coût marginal de mesurer leur importance économique. En effet, si

sont les concepts de base de l'économiiie des coûts et on dispose en année O d'une somme Q, on attendra desont définis pour un bien qui est produit par une firme cette somme que placée aux conditions du marché

mono-produit. (taux d'intérêt i), elle rapporte l'année 1 la somme

Lorsque l'on passe à une firme multiproduits,la for- Q*(l+i), l'année 2 la somme Q*(1+i)?, l'année n, lamulation des concepts change relativement peu. En sommnue Q*(l+i)n, etc.

effet, les coûts de production de plusieurs biens par une Inversement, dépenser une sommile D en année n,firme dépendent des quantités produites de chaque c'est prévoir aujourd'hui une sommile D/(l+i)'. La

bien et des proportions dans lesquels ils sont produits. bonne mesure d'une série de dépenses consiste donc à

Il faut donc distinguer la situation où ces proportions actualiser ces dépenses, c'est-à-dire diviser les dépenses

ne changent pas de celle où elles varient. On parle alors de l'anniée n par la somme 1/(1 +i)". « i » est considéré

de coût radial et de coût incrémental. Le coût marginal comme le coût du capital, c'est-à-dire le coût qui s'ap-

représente le prix planclher théorique que la firme doit plique à un emprunt ou le coût de la rémunérationi derecouvrir à court terme. capitaux placés sur des marchés financiers. « i » est en

quelque sorte le taux de rendement minimal requis

Coût moyen radial: En l'absence de changement de pour la ressource finanicière. D'où l'importance dula composition de la production miultiple, le concept coût du capital dans les calculs de la détermination des

pertinenit est celui de coût moyen radial (i.e. à propor- coûts.

tion de produits constanite). On parlera alors de* Coût actualisé total L'investissement initial9 - la

Coût moyen incrémental: Quand un changemiienit valeur de revente à l'année terminale actualisée +de proportion a lieu, le concept est celui de coût incré- les frais d'exploitation actualisés.

mental moyen défini comme le coût moyeni associé à * Coût de revient économique ou coût moyenun produit ou utn groupe de produits parmi ceux que temporel: C'est l'anluité constante équivalente aufabrique la firme concernée. Ce coût incrémental coût total actualisé (cf. l'appendice mathémiiatique).

moyen d'un groupe de produit est décroissant avec * Coût marginal temporel: Pour une anniée n, en

l'augmentation du nombre de groupes de produits. l'absence de valeur de revente, il est égal aux frais

Les coûts marginaux, radiaux et incrémentaux sont d'exploitation. Si la valeur de revente est non nulle,

en théorie des coûts qui ne prennent en compte que la c'est la somme des frais d'exploitation et de l'écartpartie variable avec la production des coûts. Tarifer à entre la valeur de revente actualisée en n-1 par rap-

ces coûts ne permet pas de récupérer l'ensemble des port à la valeur de revente en n.

13

Page 22: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de déterminauon des tarifs d'interconnexion

Les spécificités temporelles des coûts Différentes méthodes traitent donc différemment

Coût historique: Coût constaté du bien au moment l'allocation des coûts. Prises indépenidanmment les unes

où il entre dans la comptabilité (coût d'achat ou coût des autres, chacunie trouve une légitimité dans les choix

de production). Ce coût peut évidemment ne plus opérés et fait apparaître certains avantages et inconvé-

représenter le coût réel du bien au bout de plusieurs nients. Par abus de langage, on distingue traditionnelle-

années pour une série de raisons: usure, obsolescence, ment quatre grands types de méthodes qui n'onit pas

dépréciation de la monnaie, vieillissement. toutes la même portée pratique. Certaines sont des

méthodes d'allocation des coûts au sens strict, d'autres

Coût prospectif efficace ou de long terme: sont des méthodes de tarification dont découlent des

Opposé au coût historique, évalué en s'appuyant sur le principes d'allocation.

prix des meilleures technologies et en supposant un On considère en général quatre grandes méthodes

dimensionnement optimal des installations. d'allocation des coûts:

I'ourquoi a-t-on besoin de tous ces concepts? En règle 1. La méthode des coûts complètement distribués

générale, une firme produit plusieurs outputs. Sa fonction 2. La méthode dite ECPR;

de coûts présente des caractéristiques intéressantes en ce 3. Les méthodes de Ramsey-Boiteux et Laffont-

sens qu'il est moins coûteux de produire ensembles ces Tirole, tenant compte de la demande;

outputs que de les produire séparément: le coût totale- 4. Les méthodes des coûts incrémentaux à long terme.

ment alloué de production d'un output est moins élevé Il n'existe pas de méthode miracle. Chacune est basée

que le coût isolé de production de cet output. Sinon, la sur un raisonnement économique qui peut être critiqué

firme aurait intérêt à les produire séparément. C'est la rai- ou défendu selon le point de vue où l'on se place.

son d'être des coûts joints et communs qui assurent ces Le modèle développé est bâti sur la méthode des

économies d'envergure."Séparer" ces coûts entre produits coûts incrémentaux à long ternie qui sera développée

est une tâche délicate. Selon les méthodes, on obtient une plus avant dans ce qui suit. Cette méthode peut être

séparation qui "avantage" tel ou tel critère ; de façon reliée à la méthode des coûts complètement distribués

générale, on cherche une séparation des coûts qui évite au (dite FDC, Fully Distributed Costs), qui enregistre le

maximum les subventionis croisées entre services, notion détail des dépenses historiques et affecte ces dernières à

qui reste elle-même à préciser dans chaque contexte. des produits, à l'aide d'une procédure de répartition en

L'encadré suivant présente les définitionis des subventions cascade, où les coûts sont regroupés par nature et par

croisées données parjamison (1998) : fonction, selon une hiérarchie de nomenclatures

Encadré I I Différentes définitions retenues pour les subventions croisées'0

* Du point de vue de l'économie publique, la subvention ventions croisées entre produits ne sauraient être soutenables

croisée se produit dans une industrie de réseau lorsqu'une firme pour les firmes qui les pratiqueraient. Une action du régulateur

réglementée utilise des revenus d'un marché sur lequel elle jouit est donc nécessaire pour s'assurer que de tels transferts ne dis-

d'un monopole ou d'une position dominante pour subventionner tordent pas la concurrence.ses activités sur les marchés sur lesquels elle fait face à la concur- * Du point de vue de l'allocation des coûts, et dans le cas

rence. La subvention croisée est donc considérée comme une d'une entreprise multiproduits, le prix de chaque produit ou ser-

pratique anti-concurrentielle dans la mesure où la firme régulée vice doit couvrir l'ensemble des coûts qui lui sont directement

peut couvrir les coûts résultant de ses activités concurrentielles attribuables et contribuer à la couverture des coûts communs

par les revenus dégagés par l'activité pour laquelle elle bénéficie généraux. Lorsque ceci n'est pas le cas, il peut être argumenté

d'une situation de monopole. Dans le cas particulier des obliga- que le produit ou service concerné bénéficie d'une subvention

tions de service universel (OSU), les subventions croisées: (a) croisée.s'effectuent dans le sens inverse à savoir des activités économi- * Selon Baumol-Faulhaber, la subvention croisée se produit

quement viables vers celles qui ne le sont pas; (b) ont lieu parce lorsque le prix d'un service ne couvre pas son coût incrémental,

que des réglementations les imposent; et (c) ne se produiraient et que malgré cela la firme productrice continue de faire un pro-

pas en l'absence d'une politique gouvernementale en leur faveur. fit normal (assurant par exemple une rémunération raisonnable

En définitive, dans un marché parfaitement concurrentiel, les sub- du capital investi).

14

Page 23: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

emboîtées. Dans sa version originale, cette approche optimaux par la concurrence. Les méthodes d'évalua-

qui repose sur une comptabilité analytique complète et tion nécessitent ainsi une articulation entre les modèles

fiable, se heurte à la difficulté d'allouer les frais joints et technico-éconiomiques et les modèles comptables.

les coûts communs à plusieurs produits. Les méthodes CMILT sont aujourd'hui considérées

Les méthodes CMILT (Coûts moyens incrémen- commile celles capables de donner le bon "signal" éco-

taux à long ternie) sont basées sur les coûts incrémen- noml-ique aux march-és, incitant à l'entrée tout en pro-

taux. On en distingue deux types. Une CMILT tégeant la capacité d'investissement.

top-downv qui est une méthode analytique. Elle établit les

coûts incrémiientaux en aditionnant les coûts directe- La méthode CMILT appliquée aux pays africains

ment attribuables au service et en leur ajoutant une

quote-part des coûts joints, déterminée à l'aide de clés Le principe des CMILT

de répartition comptables. Celle-ci conduit à des coûts La méthode des coûts moyens incrémentaux à long

davantage historiques que de long ternie. Une CMILT terme (CMILT), dénommée LRAIC (Long 1<un Ave-

bottoîîî-uip, méthode constructiviste, qui consiste à simu- rage Incremental Costs) en anglais, estime les coûts

ler les services à l'aide d'une maquette techlnique incor- supplémentaires induits pour la production d'un ser-

porant les dernières technologies disponibles, puis à vice, par rapport aux coûts déjà induits par la produc-

déduire les CMILT du chiffrage économique de cette tion d'un portefeuille d'autres services. Les coûts

maquette (produit des CMILT miinimalistes). Cette incrémiientaux d'un service ou élémenit A représentent

méthode retient plus spécifiquemenit l'attention des en quelque sorte l'éconornie de coûts qui résultent de

régulateurs et des économistes dans les secteurs d'infras- la non production ou non mise en oeuvre de A, ou en

tructure. En effet, le coût incrémental, notion spécifique d'autres termes, les coûts encourus pour produire A en

des firmes ou des industries multiproduits, représente le sus du portefeuille de produits existants.

coût additionnel pour produire un service courant oui La notion de long terme consiste à prendre les

anticipé versus ne pas le produire à long ternie. En d'au- coûts occasionnés en se plaçant sur une perspective à

tres ternies, il inclut tous les coûts d'usage et les coûts long terme, c'est-à-dire en considérant également les

fixes dus à la fourniture du service et qui ne seraient pas coûts d'investissements nécessités par le service ou l'é-

apparus si le service n'avait pas été fourni. La méthode lémenit. L'idée est de rendre le plus "variables" possible

du CMILT prend donc en compte les coûts fixes causés les coûts fixes entraînés par une production ou une

par les services d'interconniiexioni, miais ne prend pas en niise en oeuvre. Les coûts incrémentaux à long terme

compte les coûts conmmuns qui ne varient pas propor- d'un service ou d'un élément A représentent donc

tionnellement avec la production. l'ensemble des coûts qui pourraient être évités si A n'é-Il convienit de raisoniier à long terme ou en termies tait pas produit ou mis en oeuvre. Les coûts incrénleme-

de développemenit, c'est-à-dire en intégrant les équipe- taux compreninent donc l'ensemble des coûts

ments et investissements qui seront à terme mis en place directement attribuables à A, qu'ils soient variables

pour satisfaire un supplément de demanide sans dégra- (dépendant du niveau du trafic à capacité donnée) ou

der la qualité de service. Il s'agit d'analyser systémati- fixes (constitutifs de la capacité).

quement comment l'évolution du trafic déterminie le Mais A peut également recourir à des éléments, ser-

dimenisioninemiient et l'architecture des réseaux. L'avan- vices ou fonctions nécessités de façon conjointe avec

tage essentiel de cette dernière méthode est de recons- d'autres services ou éléments. Les coûts incrémentaux,

truire le réseau tel qu'il serait effectivement si on avait à nimêe de long terme, stricto-sensu, ne prennent en

le construire maintenant et d'allouer les coûts à chaque compte le partage de ces coûts que s'il s'agit de coûts

activité. Elle est ainsi basée sur des coûts prospectifs et joints (au prorata de leurs incidence) et non de coûts

non sur des coûts historiques. L'évaluation fiable des communs 1.

coûts moyens incrémenltaux de LT nécessite des infor- Néanmloins, les coûts incrémiientaux, tels qu'ils sont

mations techniques, économiques et comptables perti- définis stricto-sensu, peuvent difficilement servir de

nentes, en particulier en l'absence de révélation des prix base à la tarificatiorî de l'accès aui service oM à l'élémnenit, dans

15

Page 24: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

la mesure où ils ne couvrent qu'une partie des coûts. 2. Que les coûts sont les coûts actuels.

Dès lors que A utilise également d'autres "coûts", il est On articule ainsi peu à peu avec une méthode des

nécessaire de les considérer pour autant qu'une relation coûts complètement alloués (FDC - Fully Distributed

de causalité existe, c'est-à-dire que A ne pourrait être Costs). Cette méthode, comptable et historique, nous

produit sans la mise en oeuvre des services, éléments ou l'avons vu, consiste à ventiler tous les coûts d'une firme

fonctions qui suscitent ces coûts. On parle alors de entre ses différents produits, en attribuant les coûts

Total Service (TS) ou Total Element (TE) LRIC, soit directement attribuables aux différents produits, et en

TSLRIC ouTELRIC: ces méthodes consistent donc à répartissant les coûts joints et communs aux différents

allouer les coûts joints et communs pertinents12 selon produits selon des clés de répartition les plus "perti-

des méthodes d'allocation qui doivent être précisées. nentes". La différence entre la méthode FDC et la méthodeEnfin, il est nécessaire de préciser qu'elle est la TSLRIC avec cotits et technologies historiques réside donc

nature de coût que l'on retient. Deux possibilités sont seulement dans la non prise en compte des cofits commH1uns non

généralement considérées, chacune d'elles pouvant pertinents. En suivant les méthodes des coûts incrémen-

donner lieu également à une alternative: taux, on arrive à des coûts décroissants en ôtant des

1. Les coûts historiques forment une première option. couches de coûts non efficaces. En général, les métho-

La méthode consiste donc à évaluer les coûts sur la des TSLRIC ou TELRIC ne sont retenues qu'en

base de leur expression comptable"3 , éventuelle- considérant les coûts actuels, c'est-à-dire notamment

ment redressée de l'inflation ; pour les coûts fixes, des coûts de renouvellement

2. Les coûts dits prospectifs (Forward Looking) ou (modern equivalent asset).actuels sont les coûts qui seraient encourus si l'on On obtient ainsi une famille de méthodes de coûts

reconstruisait l'appareil de production au jour du incrémentaux. Il y a donc bien nécessité de préciser les

calcul. principes qu'il faut retenir pour l'évaluation des coûts

La première approche est souvent qualifiée d'appro- de façon à ce que l'opérateur historique offrant un

che top-down et la seconde de bottom-up: elle néces- produit A puisse déterminer la nature des coûts qui s'y

site en effet la construction d'une maquette simulanit la appliquent et en évaluer le montant.

production de A de façon à en déterminier le coût. La notion de coûts incrémentaux à long terme

Cette maquette est d'autant plus utile dès lors que (TELRIC) se référe à ce qu'il est convenu d'appeler

l'on introduit une considération de progrès technique également des coûts économiques. Dans les faits, on

dans l'évaluation des coûts. En effet, la production de A utilise des coûts moyens dénommllés TELRAIC en

à la date t par un opérateur historique peut résulter anglais, soit CMILT (Coûts moyens incrémentaux à

d'investissemenits réalisés au cours des périodes anté- long terme) en français.

rieures et mobilisant une technologie dépassée. Dès La réglementation des coûts d'interconnexioni

lors, on peut considérer de travailler sur la technologie introduit donc d'autres notions en matière de coûts. La

(notammenit l'architecture de réseau) historique ou sur première est celle de la spécificité des cotts, la seconde

la meilleure architecture disponible à la date t ; on a celle de la pertinence des cofits.

donc une alternative qui consiste à retenir le système L'incrémlent est en général relatif à un ensemble de servi-historique de production (à coûts historiques ou à ces utilisanit le lméme outil de production. Dans cette

coûts actuels) ou le système de production actuel le famille, on cherche la détermination des coûts d'un

plus efficace (en général à coûts actuels, car les prix ne service donné (par exemple les services d'intercon-

sont pas disponibles rétrospectivement). Pour des rai- nexion au sein des services téléphoniques). Les coûts

sons pratiques, on retient en général (nous reviendrons spécifiques de ce service donné, c'est-à-dire les coûts

sur ce point) une architecture "historique moyenne"14. directemient attribuables à ce service15, ne doivent pas

Mais, on suppose alors: entrer dans la détermination des coûts de l'incrément.

1. Que l'opérateur est un opérateur efficace, c'est-à- Ainsi, les coûts de conmiercialisation des services télé-

dire qu'il minimise ses coûts pour un volume de phoniques au détail sont des coûts spécifiques de ces

production donné; services non partagés avec les services d'intercon-

16

Page 25: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

| Figure 2 | Passage des coûts historiques comptables aux coûts économiques (CMILT)

; _f~LZZi ....

|~~~~ _

Coûts Ajustement Ajustement Ajustement TELRIC Ajustement TELRIC Ajustement LRIC

historiques "coûts "durée de vie "fournisseur historique "coûts FL "coûts FL

entièrement communs économique" efficient" "top-down" actuels" "bottom-up" joints et

alloués non communs

FDC pertinents" pertinents"

Ajustement LRIC Forward looking Total Incrément

nexion. Inversement, les services d'interconnexion sont liés par une fornie de causalité, directe ou indi-

génèrent des coûts spécifiques qui ne doivent pas être recte, au service rendu d'interconinexion. La mise en

comptabilisés avec les coûts de l'incrément :c'est le cas évidence d'un lien de causalité suppose une analyse

par exemple pour les coûts de co-localisation des technique approfondie des règles de formation des

équipemenits du nouvel entrant, les coûts de liaison coûts dans les réseaux de télécommunications ainsi

entre le réseau de l'opérateur historique et son propre que dans les activités normales d'un opérateur de télé-

réseau, le coût des services de gestion (par exemple commi-uniicationis. Les coûts coimmuns comprennent

coût de modification des systèmes informatiques, coût par exemple les coûts de recherche et développement,

spécifique de facturation, coût du service gérant l'in- les coûts relatifs aux frais de siège et à la structure opé-

terconnexion etc.) qui doivent être répercutés sur les rationnelle de l'opérateur, les coûts des personnels sor-

clients de ce service. Composés en général de coûts tis de fonction, en cessation d'activité ou sortis

variables et de coûts fixes (d'investissement), ces coûts temporairemenit de fonction, les coûts relatifs au déve-

spécifiques peuvent faire l'objet d'une tarification loppemenit de l'image de l'opérateur, les coûts cor-

additionnielle (sur des unités d'oeuvre qui peuvent être respondant aux bâtimenits noni affectés etc. Parmi ces

différentes) et peuvent faire l'objet d'un recouvremiient coûts, le régulateur doit apprécier ceux qui sont perti-

sous la double forme de coûts récurrents et non récur- nents et ceux qui ne le sont pas. Seuls les coûts coim-

rents (cf. annexe 1). muns pertinents peuvent faire l'objet d'une affectation

La notion de pertinenice affecte le traitement des proportionnelle aux coûts pris en compte dans l'inter-

coûts joints et comnnuns. Ceux-ci ne doivent être conniexion. Cette discriminiationi des coûts est présen-

appliqués à l'incrément considéré que dans le cas où ils tée sur le schéma suivant

Page 26: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Figure 3 j Structure des coùts répartition utilisées peuvent induire des subventionscroisées plus ou moins fortes selon le point de vueauquel on se place.Coûts speci iqu s_ _

Coûts Var bles Le choix des méthodes TELRIC conduit donc à uncertain arbitrage et se traduit par le choix d'un çurseur

, _oûts Nor . entre des valeurs plutôt hautes, favorables a priori auxpécifiques opérateurs historiques et des valeurs plutôt basses favo-

Co F et rables aux nouveaux entrants. Pour positionner ce cur-seur, deux types de considération sont avancées:

___________ _ _ *- Des considérations "théoriques" tentent de limiteri Coûts joints Pertinents la fourchette admissible en proposant d'une part

Coûts Joints Non Pertinents Coûts Joincs que la fourchette soit contrainte par la miise en place,Coût_ Communs Pertinents d'un système éliminant les subventions croisées, et+ ~~~~Coûts Communs Pertinents

___ ___________ d'autre part, que les estimations obtenues neCoûts Communs Non Pertinents conduisent pas à des coûts supérieurs aux coûts de

production isolée des services considérés.A noter que le risque de surévaluation des coûts * Des considérations "politiques" sur le bon niveau

fixes communs peut favoriser une stratégie opportu- du signal à adresser aux marchés pour que ceux-ciniste de la part du monopole qui peut alors arguer de choisissent entre investissement et achat à l'opéra-coûts communs élevés pour réaliser un " squeeze " en teur historique (play or pay, faire ou faire faire).imputant aux services d'interconnexion des coûts qui Deux préoccupations sont ici à prendre en compte:relèvent en réalité du segment où l'opérateur se trouve (a) ne pas faire supporter à l'opérateur historiqueface à ses concurrents conduisant à des distorsions de des tarifs d'interconnexion inférieurs à ses coûts, (b)concurrence importantes sur ce marché. Aussi, est-il fixer les tarifs d'interconnexion à un niveau quinécessaire de veiller à ce que les coûts communs attri- permet d'obtenir une allocation efficace des res-bués à l'incrément soient justifiés, et reflètent les coûts sources.des opérateurs les plus efficaces. Si le tarif d'interconnexion est fixé à un niveau

Face à cette approche théorique, la pratique inférieur au coûts pertinents encourus par l'entreprise,conduit à un certain nombre d'interrogations d'ordre ceci peut conduire à des subventions croisées vers ceméthodologique que nous pouvons synthétiser par les service et donner de mauvais signaux au marché17 .deux réflexions suivantes: Une tarification en dessous du "bon" niveau peut éga-1. Selon les services ou parties de réseau considérées, la lement mettre en péril les infrastructures alternatives

méthode TELRIC peut s'avérer moins favorable aux en les rendant arbitrairement moins demandées etnouveaux entrants que la méthode FDC. En effet, si donc moins rentables. Mais si le tarif d'interconnexionA fait l'objet historiquement de dépréciations importan- est trop élevé, ceci est susceptible de fausser égalementtes et si les coûts actuels sont peu différents, voire supérieurs le marché en faisant basculer la demande vers desaux coilts historiques, on peut aboutir à une évaluation infrastructures de fait moins efficacees, et ne fait pasTELRIC-FL supérieure à l'évaluation FDC"6 . peser sur l'opérateur historique les pressions le contrai-

2. De plus, les méthodes retenues peuvent faire varier gnant à améliorer son efficacité.assez sensiblement les évaluations effectuées. Il appartient au régulateur, à l'aide de modèles quiNotamment, la segmentation des services ou élé- lui permettent de comprendre laforination, la structure, lements peut conduire à des coûts directement attri- niveau et la dynamique des prix, de déterminer, dans lebuables plus ou moins importants entraînant des contexte dans lequel il se trouve, quel est le "bon"coûts joints et communs pertinents qui croissent niveau des prix. Pour cela, il fixe de façon exogène unavec la finesse de la segmentation. L'affectation des certain nombre d'hypothèses qui seront affinées au furcoûts reste complexe dans la mesure où les clés de et à mesure des itérations.

1 18

Page 27: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

Il est malheureusement fréquent que ni les régula- On retient en général une égalité entre le coût duteurs, ni même les opérateurs, n'aient pas une bonne service de collecte et celui du service de livraison.connaissance des coûts des réseaux qu'ils régulent ou Cette égalité est plutôt établie par principe et parqu'ils exploitent. La méthode bottom-up FL-TEL- défaut de données sur d'éventuelles différences de rou-RIC, outre sa justification économique, présente l'a- tage de ces deux types de communication qui pour-vantage indéniable de contraindre à l'amélioration de raient être liées à des différences entre les populationsl'information des acteurs sur les coûts, à rendre plus d'abonnés recevant des appels d'autres réseaux et cellestransparent le marché des services d'interconnexion et émettant des appels vers les autres réseaux. Au total,à donner aux acteurs des éléments favorisant les déci- cinq services d'interconnexion sont retenussions d'investissements.

Nous proposons dans ce qui suit de présenter les Origine-questions générales et particulières que soulève la destination

méthode CMILT dans le cadre de l'interconnexion. Point d'interface Correspondant_ RéseauNous ne considérons dans le modèle que la question Commutateur local Local

commutateur de Simplede la tarification des services d'interconnexion stricto- transit dans zone transit. . .~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.... .... ... . ... .............. ..-... .. ....... .......... . ..... ............................ ............. .... 9-... ............. ...Psensu. Nous n'aborderons pas tout ce qui a trait aux Commutateurüde Double Transit

services spécifiques liées aux co-localisations nécessai- transit autre zone transit domestiqueCommutateur Transitres à ces services et à leur gestion. intemational intemationai

La définition de l'incrément

Le transit domestique est en général calculé conmieLes services d'itnterconnexion la différence entre le double transit et le siniple transit.Les services d'interconnexion sont les services offerts Le transit international est une surcharge qui s'appliqueaux opérateurs tiers (autres réseaux fixes, mobiles, four- aux communications internationales.nisseurs de service) soit pour collecter du trafic, soit Le schéma suivant synthétise les services d'inter-pour le livrer vers un correspondant ou un autre connexion. Il montre les points d'entrée selon la natureréseau. On distingue en général quatre grandes catégo- du service. Le service international tel qu'il est conçuries de trafic dans le modèle est un transit international avec point

d'entrée dans la zone de transit où se situe le CTI. Si leOrigine-destination point d'entrée est dans une autre zone, il faut ajouter le

_________7_ R . _ _éseau coût du transit domestique.fColecte de trafic Transit domestique

L| L.ra,.,r, je irji;.: Trj,n:, ,rî.r,5îi'r,-,;l.

TransitIntervient aussi la nature du point de collecte ou de d ue

livraison du trafic. Traditionnellement, on considère Double transit ne etrois possibilités pour ce point d'interfaçage: transite na* le commutateur local sur lequel est rattaché le

correspondant, le service étant qualifié alors delocal; t at on

* le commutateur de transit de la zone de transit où sesitue le correspondant, le service étant alors qualifié Simplede simple transit; transit zone e st

* le commutateur de transit d'une autre zone que Point d'entréecelle sur laquelle se situe le correspondant, le service Local fixe Point de sorcieétant alors qualifié de double transit. e

19

Page 28: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Définition de l'incrémentUn opérateur de réseaux de téléconmtunications offre ment Communie oatinmun S-ric Serviceilculer le Aboment Cmuication Sevc Srveen général différents types de service. Pour calculer le Abonne- cation longue supplé- d'inter

coût de ces services, il faut retenir une segmiienitation ment locale distance mentaire connexion

des services qui puisse être valorisée par la structure des Service devente au détail X X X X

coûts encourus. Service àVA ...................... ... X ..................... ... ................. ... ...... _.......

On classe traditionnellemient les services selon leur Sried

nature con-merciale : service local, service longue dis- transport . ........ tance, service international, services a valeur ajoutée... mple ............................... .

tels qu'ils ressortent d'une nomenclature tarifaire pour tjranst x x

les services qui sont commercialisés. Mais, c'est là une transit Xgrille qui ne prend en compte que la tarification varia- Service .... ..... - ... - ... --

ble, la tarification fixe (frais de raccordemenit et abon- d'accès X X X

nement périodique) venant compléter la tarification

variable pour former les revenus de l'opérateur.

Une autre façon de classer les services, qui permet Cette matrice montre les correspondances qui

de mieux approcher les coûts, est d'utiliser différenits peuvent exister entre les produits élémentaires de l'o-

éléments de réseau, l'on constate qu'il existe trois gran- pérateur (les intitulés des lignes horizontales placées

des catégories d'élément de réseau: en première colonne) et les produits vendus commer-* Les éléments qui sont dédiés aux usagers, c'est-à-dire cialement (les intitulés des colonnes placées en pre-

utilisés uniquement par un aboiné. On retient sous mière ligne). Elle inidique pour chaque service les

l'appellation de réseau local ou de réseau d'accès, la composantes de coût qui peuvent lui être imputées.

ligne qui relie un aboimé à son commutateur de ratta- Cette matrice n'est pas exhaustive. On pourrait y

chement et ne peut être utilisée que par cet abonné; ajouter une colonne exprimant les services des liaisons

* Les éléments qui sont partagés entre usagers, c'est- louées qui recourent à certaines ressources du réseau

à-dire mis alternativemenit à la disposition des diffé- général.

rents usagers en fonction de leur requête, ou en Mais, ces services sont liés entre eux, que ce soit sur

d'autres termes alloués temporairement à l'usage le plan horizontal ou vertical. Il y a en d'autres termes

d'un abonné. Pour les services téléphoniques de une éconiomie à les produire ensemble, dénomnmée

base, c'est ce que l'on appelle le réseau général (core économiiie d'envergure ou de variété (economy of

or conveyance network en anglais); scope en anglais).

* Enfin, les éléments qui sont utilisés pour la presta- De plus, il faut considérer qu'au niveau des prix de

tion de services complémentaires ou supplémenitai- détail, unl opérateur peut vouloir retenir une structure

res, par exemple les services de cartes téléphoniques qui ne soit pas orientée vers les coûts, pour des raisonsou les services offerts par les architectures de réseau de pénétration commerciale. Ainsi, les frais de raccor-

intelligent. dement peuvent être élevés et l'abonnement réduit ou

On peut qualifier ces trois services de service d'ac- au contraire l'iniverse. Cette liberté tarifaire, pour

cès, de service de transport et de service à valeur ajou- autant qu'elle n'introduit pas de squeeze (c'est-à-dire

tée. Le service de transport peut lui-miiêmiie se qu'elle n'éliminie pas du marché de nouveauxdécomposer, comme on l'a vu, entre différents services entrants) doit être préservée. Il s'agit alors de définir

élémentaires selon les points de collecte et de livraison une relation entre les activités de vente au détail pourdu trafic. On peut alors établir une correspondance lesquels le prestataire final achète des services élémen-entre ces services élémentaires et les services "coimmer- taires (repris horizontalement dans le tableau ci-des-

cialisés" pour illustrer l'articulation écononhiique qui sus) pour les reconditionner selon la logique à deux

doit en résulter: niveaux suivants

20

Page 29: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

Vente au Raccordement Communication Communication Setvice Servicedétail Abonnement locale longue distance supplémentaire d'interconnexion

Activité vente détail x x x xService àVA x.__ ._ _

i Service de transport ............................... ...... ....................................--------.. _......._.Local X xI ~~~~~~~. .. ._.__... ..... . ..... ......... ... ........... ........ ._ ._ _._....... .. .......... . ... _. ...... .. ... .... _. _._._. _.......... ... ........ .. ... .. _... .. ... .. ..... .... .. ............. ...... .........Simplu1e transit _ XDouUeÏtransrX X

Service d'accès x

Cette activité de vente au détail comprend toutes services de détail et les services élémentaires. En d'aut-

les fonctions de relation et gestion du client final. Elle res termes, l'ouverture des marchés impose pour les

intervient sur tous les services qui doivent être coIll- opérateurs dominianits une certaine orientationi vers les

mercialisés auprès des clients finaux. L'activité de vente coûts de leurs services et de ce fait fréquemmilenit une

au détail achète l'ensemble des prestations des services restructuration tarifaire pour éliminer le plus gros des

horizontaux pour produire les services vendus aux péréquations tarifaires existantes1 8 . Certaines marges

consommateurs finaux, en transformant en composan- de manoeuvre subsistent néanmoins.

tes tarifaires les coûts élémentaires.Au cours de ce pro- De ces considérationis découle la conception de

cessus, le régulateur doit s'assurer que les tarifs des l'incrémiient considéré pour le calcul des coûts des ser-

services d'interconnexion soient inférieurs aux tarifs vices d'interconnexion. L'incrément comprend le

des services de détail correspondants. réseau général, c'est-à-dire hors le réseau d'accès qui

La méthode incrémlentale permet de distinguer les rassemble les éléments de réseau dédiés à des usagers.

coûts attribuables des coûts non attribuables. Elle Ce réseau général assure l'offre d'une large palette

consiste à s'interroger pour savoir si la production de de services. Outre les services d'intercoinexion, il per-

services "horizontaux" est accrue dès lors qu'on ajoute met l'offre des services téléphoniques de l'opérateur

chaque service "vertical" au panier des autres services. qui le détient. Mais, il permet en plus l'offre d'autres

Ainsi, si l'on prend les services d'interconniiexioin, services, notaniiiiient les services de liaisons louées, soit

on constate trois phénomènes: à destination de clients finaux (entreprises), soit pour

* La prestation de services d'interconnexion ne constituer l'infrastructure d'autres réseaux, opérés par

modifie pas le service de vente au détail, car celui- d'autres opérateurs, ou par le même opérateur, par

ci ne concerne que la vente aux abonnés finaux; exemple le réseau télex, un réseau de transmission de

* La prestation de services d'interconnexion ne données par paquet sur un protocole X25 ou Frame

modifie pas le service d'accès, car la capacité mise Relay, un réseau IP, voire dans de nombreux pays, un

en place et sa maintenance ne doivent pas évoluer réseau de transmissioni de programmes de radio et télé-

pour prendre en charge l'écoulement de ce trafic vision.

supplémentaire ; Par ailleurs, ce réseau général partage des équipe-

* Par contre, tous les services de transport sont menits avec d'autres réseaux, notamment en milieu

impactés par l'ampleur du trafic résultant des servi- urbain le réseau d'accès dont il emprunte fréquem-

ces d'interconnexion. ment les conduites. Le réseau général partage donc

Ceci signifie que le coût des services d'accès doit nombre de ses équipements ou ressources avec d'autres

être couvert par les services téléphoniques vendus au réseaux. Il s'agit bien ici de coûts joints pertinents.

détail. Commi-e cette approche affecte la concurrence

qui pourra émaner des autres opérateurs en matière de Les spécificités des réseaux africains

services téléphoniques, il s'ensuit qu'une certaine Les réseaux africains présentent de fortes particularités

forme de corrélation aux coûts doit intervenir entre les par rapport aux réseaux des pays développés. Si l'on

21

Page 30: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

considère la situation géographique, démographique et consommation moyenne par habitant serait beaucoup

économique des pays d'Afrique subsaharienne, à l'ex- plus importante si le déploiement des réseaux était plus

clusion des pays d'Afrique australe plus développés, on important.

peut qualifier le pays moyen Afriland qui résulte de l'a- Cette Afrique se caractérise donc par un très faible

grégation des données relatives aux 40 pays qui appar- niveau de demande, lié à la faible solvabilité qu'en-

tiennent à ce champ et auxquels s'adresse ce modèle19 . traîne unl faible niveau de richesse. Mais ce potentiel

initial peut croître rapidement, cette demande étant

Le réseau moyen africain extrêmement sensible:

En dénommant Afriland ce pays moyen fictif, les com- o Aux baisses tarifaires

paraisons ressortent ainsi o Au déploiement géographique des réseaux

o A la croissance du marché global, tout nouveau rac-

cordement suscitant des opportunités nouvelles deAfriqueà bas comimiunication.

revenus Union En termes de réseau, le réseau fixe connaît unet basse euro- Pays déploiemenit restreint. En Afriland, le réseau fixe

Situation télédensité péennc moyen99 (40 pays) (15 pays) Afriland UE Ratio compte en moyenne 75 000 lignes, et le nombre d'a-Super- 20 927 000 3 191 000 525 000 215 600 bonnés aux réseaux mobiles est supérieur dans troisficie " km2 km2 kmn2 km2 0.41 pays sur quatre, au nombre d'abonnés des réseaux fixes.Piop ula- 60 15 2tion millions millions millions millions 1.67 Celui-ci, grâce aux services de prépaiement, s'élève àDensrté environ 100 000 abonnés desservis par deux ou troisde popu- opérateurs.lation(hab/A2) 29 117 29 117 4 Il faut noter qu'environ 80% du parc et 80% du tra-GDP/ fic restent concentrés dans la capitale. Le potentiel de.ca,pita; 300e 21000e 300c 21000e ---70- déploiement du réseau à l'intérieur du pays reste

(milliards important, malgré son coût fort élevé. Si l'on retient uneuros) 180 7 900 4.5 525 i 17 rapport 20/80 entre la capitale et le reste du pays (20%

liganscee de la population, 80% du parc et du trafic), on obtient

princi- en Afriland une télédensité de 2% dans la capitale et depales_ 3 140000 200000000 75000 13300000 180 0.125% dans le reste du pays, pour une télédensitéTélé-noyned .%densité OQ5% 53.2°' 0.5% 53.2% 100 moyenne de 0.5%.De'nsité,.' Ceci a des conséquences importantes sur l'architec-de lignes ture des réseaux, relativemenit différente de ce qu'elle

pak2 0. 15 61,8 01 61.8 440peut être dans un pays développé. En règle générale, on

constate les spécificités suivantes:

Plus grand (plus du double) et moins peuplé que le o Le réseau de transit est quasi-inexistant, et les fonc-

pays moyen de l'UE, Afriland présente une densité de tions de transit sont assurées par un petit nombre de

population 4 fois inférieure, ce qui constitue en soi un commutateurs d'abonnés, notamment ceux de la

handicap en termes de coût de réseau. A cela s'ajoute capitale et éventuellement des deux ou trois plus

une richesse moyenne 70 fois moindre qui se traduit grosses villes du pays.

par une télédensité moyenne 100 fois moindre. Si l'on o De ce fait, le réseau de transmission présente une

reconstitue le marché des télécommunications d'Afri- topologie particulière. Quand des boucles SDH se

land, on est conduit à estimer la consommation mettent en place, elles desservent généralement les

moyenne de services téléphoniques à un peu plus de commutateurs et leurs centres satellites d'une

20 minutes par an et par habitant. même région.

En moyenne, seulement 20 à 25% de la population o Chaque réseau a hérité dans les années 90 d'une

accède à un réseau sans déplacement excessif. La topologie issue des technologies alors disponibles,

22

Page 31: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

avec un petit nombre de commutateurs numé- lisateurs du concentrateur. Le trafic d'interconnexionriques. Aujourd'hui, on pourrait presque imaginer contribue au dimensionnement de ces systèmes et il est

dans nombre de pays un réseau dôté d'un seul com- donc naturel qu'ils soient compris dans l'incrémentmutateur sur lequel se raccorderaient des unités dis- retenu.tantes de concentration d'abonniés. La structure Ces systèmes, s'ils sont installés en nombre, grèventhistorique n'est donc pas optimale, mais constitue de façon importante les investissements effectués dans

pour l'opérateur historique un héritage incontour- les réseaux, présentant un coût à la ligne particulière-nable. menit élevé. Il est probable que dans un avenir proche,

* Pour desservir les zones éloignées et peu denses (en des technologies de type GSM fixe seront plus adaptéespopulation et en accès), les opérateurs ont installé pour la desserte de ces abonnés à condition que lesdes architectures spécifiques dédiées au monde réseaux ainsi constitués supportent à la fois un traficrural, notamment des systèmes de concentration mobile et unl trafic fixe.d'abonnés en aval des unités de raccordement d'a- Compte tenu de leur importance économique, on aboinés sur les commutateurs. Pouvant desservir de considéré deux types de coûts des services d'intercon-

8 à 256 abonnés, ces "prolongements" ont notamii- nexion:ment consisté en systèmes hertziens à partage de 1. un coût "avec systèmes AMRT" qui résulte de la

canaux selon une technologie de partage temporel prise en compte des concentrateurs radio;

(dite TDMA en anglais ou AMRKT en français 20 ). La 2. un coût "sans systèmes AMRT" où l'on ne prendplupart des pays africains ont de multiples concen- pas en compte le coût des éléments de réseau cor-

trateurs radio (systèmes AMRT) dont le coût à la respondant à ces systèmes.ligne est particulièrement élevé21. Cette approche fait ressortir des différences consi-L'irruption de la fibre optique est relativement dérables, ce qui permettra au régulateur de déterminer

récente dans le contexte africain. En effet, les capa- en toute connaissance de cause et en fonction de la

cités nécessaires ne justifiaient pas jusqu'à récem- politique d'accès universel retenue, le périmètre à rete-nient des infrastructures de transmission en fibres nir pour l'incrément.optiques dont les capacités étaient bien supérieuresaux besoins. Devenues malgré tout concurrenitielles Noeuds et artères

grâce aux baisses importantes de prix dont elles ont Pour modéliser le réseau général, il convient donc de le

fait l'objet, les technologies optiques s'imposenit décrire. Cette description s'opère en déterminant les

aujourd'hui dans de nombreuses situations. Mais il types de noeud qui y sont présents et la nature des artè-reste ull gros parc de transmissioni hertzien en ser- res qui les relient. Les noeuds caractérisent en généralvice. une fonction de coimmutation tandis que les artères

* Dans certains pays ayant de larges zones peu ou pas forment l'architecture de transmission.habitées (déserts ou forêts denses), les réseaux satel- Un réseau africain a été modélisé en prenant enlitaires domestiques se sont imposés pour relier ces compte 6 types de noeuds et 5 types d'artères.zones. Qualifiés de Domsat (Domestic Satellite), ces Les noeuds sont les suivants:réseaux restent importants dans certains pays. * Des unités de raccordement distantes d'abonnésLe modèle proposé cherche à tenir compte de tou- (URAD)2 2 , qui ne disposent pas de capacité de

tes ces spécificités de façon à ce que le calcul des coûts commutation propre sauf en cas de rupture de la

puisse être le plus proche de celui souhaité, ce qui liaison avec le central de rattachement (host). On an'empêche évidemment pas de prendre en compte les considéré comme URAD les petits centraux

exigences d'efficacité requises par cet exercice. ruraux qui subsistent en de nombreux pays maisNotamment, les concentrateurs radio de type aussi les derniers centraux électromécaniques

AMRT ont été inclus dans l'incrément. En effet, les encore en service. En effet, dans la quasi-totalité descircuits qui sont mis en oeuvre sur ces systèmes ne sont situations, ceux-ci sont remplacés par des URAD etpas dédiés à un usager, niais partagés entre tous les uti- non par des centraux indépendants.

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Page 32: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

* Des commutateurs dits à autonomie d'achemine- Nœuds CTI CT CM URAD SC ST

ment (CAA)23 sur lesquels viennent se raccorder les CT_URAD. Certains de ces centraux ont une capacité CT _ Vers CTI CT-CT CT-CMA..A

de transit. CM CAA-CAA (Lien

* Des centraux de transit (CT)24 "purs", très peu U.-- SC-STSC~~~~~~~~~~~~CS

nombreux dans le contexte africain, mais qui sont ST _

intégrés dans le modèle pour pouvoir prendre le cas

des réseaux où ils sont présents. On notera que la liaison entre CAA et SC (ou entre* Des centres de transit international (CTI)2 5. Ces une URAD et la station centrale d'un système TDMA)

centres sont rarement pris en compte dans la modé- est une liaison locale qui n'est pas prise en compte dulisation opérée dans les pays développés, où l'on fait de la co-localisation quasi-générale de ces deuxconsidère le transit international comme le transit noeuds.national compte tenu du maillage important des

réseaux internationaux. Ce n'est pas le cas en Le tranisit

Afrique où l'infrastructure internationale reste Le transit pose problènme dans la structure des réseauximportante et spécifique et où le transit internatio- africains. En effet, compte tenu de la petite taille desnal peut être distingué comme tel dans les services réseaux, ce sont en général les conmmutateurs d'abon-d'intercoinexion. nés qui assurent la fonction de transit: il existe rare-

* Enfin, les systèmes AMRT donnent lieu à deux ment un niveau de transit spécifique avec destypes de noeuds: commutateurs ne produisant que du transit sauf éven-- Des stations centrales (SC)26 accolées en général tuellement pour le transit international.

à des commutateurs qui préparent les signaux Dans les réseaux plus grands, les zones locales sontpour les envoyer dans ces systèmes de transmis- en général regroupées dans des zones de transit. Onsion spécifiques ; désigne alors par simple transit le service qui consiste à

- Des stations terminales (ST)27 , placées dans les collecter ou livrer un appel dans la zone de transit duvillages desservis, et qui connectent les aboninés commutateur de transit qui sert de point d'accès et parpar ces concentrateurs au réseau téléphonique double transit le même service mais dont le point d'ac-national. cès appartient à une autre zone de transit.

Les artères de transmission sont au nombre de cinq Dans un réseau qui ne possède pas de niveau detypes: transit en tant que tel, la distinction entre local et sim-* Des liaisons URAD-CAA, reliant les unités de rac- ple transit peut être délicate, le trafic déposé ou collecté

cordement distantes à leur central de rattachement sur un commutateur faisant fonction de transit pouvantoù s'opère la commutation du trafic ; être destiné ou provenir d'un abonné raccordé à ce

* Des liaisons entre CAA, qui peuvent aussi concer- même commutateur. Pareillement, les notions de sim-ner les liaisons des CAA vers les CT, dans la mesure ple et de double transit peuvent être ambiguës, laoù la fonction de transit est en général prise en notion de zone de transit n'étant pas obligatoirementcharge par des centraux d'abonnés. définie par le régulateur.

* Des liaisons spécifiques entre centres de transit Avant toute chose, il est donc nécessaire de s'enten-lorsque ceux-ci existent (CT-CT) ; dre sur la hiérarchie des services entre le service d'inter-

* Des liaisons vers les CTI, si ceux-ci sont spécifiques connexion local (intra-CAA, simple transit et double(dans certains cas, la fonction de CTI peut aussi être transit), hiérarchie qui doit résulter d'une décision deprise en charge par unl CAA) ; nature réglementaire sur la délimitation du trafic local

* Les liaisons internes aux systèmesTDMA entre sta- et des zones de transit. Deux solutions sont possibles:tions centrales et stations terminales. * Soit, la délimitation des zones locales de l'opérateurAinsi, si l'on place les noeuds dans une matrice croi- historique sert de base à cette hiérarchie, selon une

sée, les artères retenues sont les suivantes logique à spécifier

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Page 33: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

* Soit, cette délimitation suit une structure adminiis- Les principes de la modélisationtrative, de façon à déconnecter la tarification de latopologie et des clhoix commerciaux fait par l'opé- Une approche à long terne (Lotig Runtt)

rateur historique. La méthode CMILT retient une approche dite à longterme, c'est-à-dire dans laquelle a été rendu variable

Les litmites dut tiodèle l'essentiel des coûts fixes. La méthode prévoit laLa prise en compte des spécificités africaines conduit à reconstruction durant l'année I de l'ensemble descertaines limites dans l'utilisation du modèle. Le modèle réseaux inclus dans l'incrément pour produire l'ensem-est défini pour répondre plus spécifiquemenit à la modéli- ble des services formant l'incrément.sation de "petits" réseaux, notamment dans la façon dont Dans une approche incrémentale, entrent dans lesa été considéré le réseau de transit. Il ouvre la possibilité de coûts à considérer tous les coûts qui pourraient êtreconfigurer le réseau de transmission sans rechercher d'op- évités ou modulés en cas de variation de la quantité detirnisation. Il ne détaille pas les réseaux de conduite, en ne services fournis. Se situer sur le long terme permet decroisant pas le géo-type (urbain, périurbain, rural) avec la considérer tous les coûts relatifs aux investissementsnature des tranchées (enrobées, allégées, pleine terre). dans les réseaux.

Il doit s'appliquer typiquemenit à des réseaux demoins d'un nmilliotn ou d'tin demni m1illioni de lignes, à la Une approche prospectivestructure relativement "aplatie". Retenir une approche prospective, c'est considérer

Enfin, il ne comprend pas de module d'optimisa- dans la détermination des coûts les meilleures techno-tion du réseau, contrairement à des modèles similaires logies disponibles, et les coûts actuels de ces techno-retenus pour les pays développés. Il serait en effet illusoire logies.de vouloir optimiser Ut1 réseaui dont la télédensité estfré'qiuem- De façon pragmatique, cela revient à considérer lesnienit itférieure à 1% sans disposer de donn1ées imtportanites technologies numériques aujourd'hui disponiblessuir la localisation effectivte de la demnauide, les donn1ées dém1o- commercialemlient. Dans ce type d'approche, on rem-

graphiques étanit instifflsantes pouir y procéder. Compte tenu place donc les matériels anciens par des matérielsde l'importance accrue des accès collectifs (télécen- "équivalents" nmodernes, c'est-à-dire plus efficaces ettres ... ) et de la non satisfaction probable de la demanide plus économiques. On conlçoit aisément qu'il est diffi-potentielle, la base sur laquelle une telle optimisation cile de faire autrement dans une optique dite bottom-pourrait être effectuée est de plus délicate à définir. On up, c'est-à-dire de reconstitution des coûts. En effet,retient donc la structure topologique du réseau existant certains matériels encore en service (des centrauxéventuellement modifiée pour tenir compte des élé- électromécaniques par exemple) ne sont plus fabriquésmentis obsolètes (vieux centraux électro-mécainiques et ne sont plus efficaces. Souvent amortis dans lesencore en service): on a là un facteur qui peut faire comptes des opérateurs, ils n'ont plus aucune valeurl'objet de négociation entre opérateurs et régulateurs. "historique".

En transmission, cette option signifie retenir dèsPrincipes, logique et pratique de que c'est possible des boucles optiques SDH, aujour-la modélisation d'hui la solution la plus flexible, efficace et écono-

mique. Toutefois, il se peut pour différentes raisons

Le modèle que nous proposons permet donc de recons- (volume de trafic, considérations géographiques ... )tituer selon la méthode CMILT les coûts du réseau que ce ne soit pas le cas, auquel cas le modèle permet-général pour estimer le coût des services d'intercon- tra de prendre en compte d'autres architectures.nexion des pays d'Afrique subsaharienne en tenant Pour ce qui est des coûts à prendre en compte,compte de leurs spécificités. ceux-ci doivent être estimés aux prix d'acquisition

Avant d'aborder la logique de la modélisation, IIous actuels. En effet, la décision faire ou faire faire (investir

rappelons les quelques grands principes retenus dans le ou acheter des services) que doivent implicitementcadre de ces méthodes. prendre les nouveaux entranits doit s'opérer selon les

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Page 34: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

conditions économiques prévalant au moment où la Au delà du choix des meilleures technologies à

décision est prise. structure de réseau existante, la question de l'efficacité

se pose aussi en matière d'exploitation du réseau. Les

Une approche efficace technologies numériques de façon générale, mais plus

La modélisation des coûts doit refléter un opérateur précisément les solutions de supervision et de gestion

efficace, c'est-à-dire produisant les services de l'incré- du réseau existant actuellement, permettent d'écono-

ment au meilleur coût compte tenu des techniques miser des facteurs de production, des m2 de bâtiments,

disponibles. L'idée qui prévaut ici est qu'un opérateur de la main d'oeuvre etc. Régulateurs et opérateurs doi-

alternatif entrant sur le marché optimiserait bien évi- vent déterminer ensemble quelles sont les solutions

demment le réseau qu'il serait conduit à mettre en optimales. En aucun cas, un tel modèle CMILT ne doit

oeuvre. Il est donc nécessaire que le modèle simule un prendre en compte des sureffectifs issus des gestions

réseau optimisé, en d'autres termes, qu'il simule un antérieures, l'ouverture du marché à la concurrence

réseau qui se situe sur la frontière de production, mini- devant constituer une forte incitation pour l'opérateur

misant les équipements et les inputs pour produire la historique à améliorer son efficacité, exigence relative-

quantité de services demandés. ment facile à tenir dans le contexte d'un réseau qui se

Cette exigence soulève néanmoins, un certain nom- développe.

bre de questions, notanmment en ce qui concerne l'ar-

chitecture des réseaux. Un opérateur historique hérite, Une approche économiiique et non pas comptable

comme nous l'avons déjà évoqué, d'une topologie de Pour aboutir à un coût annuel, il est nécessaire de

réseau largement conditionnée par les générations suc- transformer l'ensemble des coûts à long terme encou-

cessives de technologies qui se sont succédés sur les 20 rus, y compris ceux résultant des investissements, en

ou 30 dernières années ou même parfois plus. Il y a une valeur annuelle. Une approche comptable condui-

alors deux approches possibles de l'efficacité: rait à considérer des amortissements annuels basés sur

* Soit on modélise un réseau rendant les services une durée de vie comptable et calculés selon une

attendus en faisant table rase de l'héritage et en méthode qui est généralement dépendante de certaines

optimisant au mieux la topologie et l'architecture options fiscales ouvertes à l'entreprise (amortissement

pour minimiser le coût de production. Cette appro- linéaire, dégressif ou accéléré selon les cas).

che qualifiée de "scorched earth" est délicate car Le coût que nous cherchons à déterminer est un

différentes optionis peuvent en général être retenues coût qui doit arbitrer entre deux objectifs écono-

pour reconstruire ex nihilo un réseau neuf selon la miques: constituer une incitation à l'entrée des

hiérarchie que l'on retient pour certains critères concurrents et constituer une incitation à l'investisse-

secondaires (en termes de qualité, de sécurité par ment de l'opérateur qui ouvre ses ressources.

exemple). Cette décision "économique" sera prise par les uns

* Soit on retient la topologie existante du réseau, ou les autres au vu d'un certain nombre de calculs éco-

c'est-à-dire l'emplacement concret des noeuds du nomiiiques mettant en relief les bénéfices attendus de

réseau comme base de travail, en reconstruisant en l'activité. Dans cette approche économiiique, les

quelque sorte un réseau « topologiquement > iden- séquences des coûts et des recettes seront ramenés à

tique, mais en retenant pour chacun des noeuds et une valeur annuelle moyenne selon des techniques

entre les noeuds les meilleures technologies. Cette d'actualisation présentées en annexe 1. Le modèle

approche, qualifiée de "scorched node" est celle qui retient la transformation des coûts d'investissement en

est en général retenue, ce qui est aussi le cas dans coûts économiques annuels selon la méthode proposée

notre modèle. en annexe.

Si la topologie du réseau apparaît à l'évidence éloi- Cette approche nécessite l'introduction d'un coût

gnée de la frontière de productioni actuelle, le régula- du capital, coût d'accès à la ressource financière, expli-

teur peut prendre en compte une configuration de cité dans l'annexe 2. Cette méthode permet éventuel-

réseau qui paraîtrait plus proche de cette frontière. lement de prendre en compte l'incidence du progrès

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Page 35: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

technique qui rend plus rapidement obsolètes les équi- ment et de clôture des appels, et le temps des appelspements. Le modèle propose une option permettanit de inefficaces.prendre en compte ou noni l'incidenice du progrès De plus, certains organes peuvent être partiellemenittechnique selon la méthode explicitée en annexe 1. dimenisionniiés en fonctioni du nombre d'appels, notam-

ment les organes de commutation qui doivent traiterUnie approchic couistructiviste chaque tentative d'appel: une mesure qui a longtempsDeux méthodes alternatives principales peuvent être caractérisé la puissance des commutateurs était le nom-utilisées pour estimer les coûts moyens incrémiientaux à bre de tentatives d'appels à l'heure chargée (BHCAlong terme: le modèle top-downi et le modèle bot- Business Hour Call Attempts).tom-up. Ces deux approches peuvenit être Aujourd'hui, compte tenu de la puissance des pro-résumées ainsi: cesseurs disponibles et le coût décroissant des mémiioi-* l'approche top-down utilise les données comptables res, le nombre d'appels n'est plus un paramètre

d'un opérateur et alloue les coûts à différents services fondamiienital du coût des machines. Les constructeurssur la base des relations entre les coûts et les services. s'accordent pour dire que la durée totale des appelsDes hypothèses ont besoin d'être faites pour ramener (mesurée en Erlangs) et le nombre d'abonnés accédantles coûts historiques à leurs valeurs actuelles. à la machine sont les deux paramètres les plus influenits

* L'approche bottom-up implique le développement sur les coûts. Le nombre d'appels reste déterminanitdes modèles technico-économiiiques (modèles d'in- essentiellemenit pour le coût engendré par l'occupationgénierie) afin de calculer les coûts des élémenits de temporelle des éléments de réseau non facturée (tempsréseau nécessaires pour fournir des services particu- d'attente et appels infructueux), mais ces coûts peuventliers en supposant des technologies modernies et des évidemment être répercutés sur le coût à la minute.méthodes d'exploitation efficaces. Nous n'avonis donc retenu dans ce modèle qu'un coûtEn principe les deux méthodes doivent conduire à la minute, largement représentatif de la structure des

aux mêmes types de résultats si les méthodes d'exploi- coûts dans uil réseau modernie. La notion de distance esttation efficace et de dépréciation ainsi que le recours prise en compte à travers les trois notions de local, sim-aux coûts actuels sont similaires. ple transit et double transit. La plupart des régulateurs

Le modèle proposé appartient à la deuxième caté- retiennienit cette structure simplifiée qui évite d'avoir à

gorie: il s'agit d'un modèle bottom-up, reconstruisanit mesurer les communiicationis par origine-destination.les coûts des élémenits de réseau. De plus, la baisse constante des coûts de transmission

induite par les technologies optiques rend le coût de laLes un1ités d'oeuvre distance de plus en plus faible en comparaison des aut-Le modèle doit déterminer les coûts d'interconniexioni res coûts.unitaires. Il nécessite donc de retenir les unités qui ser-viront de base à cette mesure. Traditionnellemiienit, la La logique de la modélisationminute a toujours été retenue commile une unité essen- La logique globale du modèle est assez simple

tielle des réseaux commutés. L'occupation des organes 1. le modèle part d'une nomenclature d'éléments

du réseau est en effet une occupationi spatiale (les coill- (noeuds et artères);

munîications) et une occupation temporelle (la durée 2. chaque service utilise dans des proportions différen-

des communications). Traditionnellement, la durée tes ces éléments.A travers des facteurs de routage, le

cumulée des communications, mesurée en minutes, est modèle calcule la charge totale supportée en minu-

considérée comme le paramètre important de détermi- tes de trafic par chaque élément.

nation des coûts. 3. le modèle dimensionne certains éléments de

Certains tarifs d'intercoinnexion et certains modèles réseaux (notammilent de transmission) dans le cadre

prennent également en compte le nomiibre de commu- de la topologie saisie;

nications (nombre d'appels). Chaque appel génère en 4. le modèle agrége l'ensemble des coûts pour chaque

effet un temps non facturé qui est le temps d'établisse- élément de réseau;

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Page 36: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

5. le modèle calcule les tarifs d'interconnexion en et du coût unitaire de chaque élément. Pour ce faire, le

fonction de l'usage par les services d'intercon- montant du trafic affecté à chaque éléimient de réseau à

nexion des différents éléments de réseau. l'heure chargée sert de base à son dimensionnement,

Explicitons chaque étape. puis au décompte des volumes unitaires de chaque élé-

Le réseau est considéré comme constitué d'élé- ment. Grâce aux données de prix unitaire de ces élé-

ments de réseau: ceux-ci sont de deux types (des ments, le coût total de l'investissemenit de chaque

noeuds et des artères) : toute communication ou tout élément est calculé : les coûts d'exploitation, puis les

service d'interconnexion (qui est une forme particu- coûts non attribuables lui sont alors affectés et un coût

lière de communication) emprunte en moyenne x fois global à la minute écoulé par chaque élément est alors

chacun de ces éléments (x pouvant varier de 0 à produit. Affectés au trafic d'interconnexion, ces coûts à

quelques unités au maximum). Ces facteurs x sont la minute permettent de calculer le coût des services

appelés les facteurs de routage. d'interconnexion. Ceux-ci sont alors modulés par le

On peut ainsi déterniiner combien de minutes de gradient horaire appliqué aux services de détail.

trafic (tous trafics confondus) ces éléments de réseau Pour plus de lisibilité, le modèle construit les coûts

supportent. Par ailleurs, le modèle calcule le coût d'in- sur trois étapes : les noeuds sont considérés comme des

vestissement et de l'exploitation de ces éléments de éléments de commutation et leurs coûts d'investisse-

réseau. Ces coûts sont formés de quatre composantes: ment sont régis avec des parts fixes et des parts variables

au BHE (Business Hour Erlangs transformés en 2

Coûts Coûts Mbps) et à l'abonné.d'investissement dexploitation Les artères relient les noeuds. Elles sont donc d'a-

Cts_atnbuables _ ......... _................................................ bord caractérisées par la nature des noeuds qu'elles

relient. Les artères font l'objet de calculs se situant à

deux niveaux:Les coûts communs sont issus d'hypothèses expri- * un niveau dit transmission, qui permet notamment

mées en % des coûts attribuables, tant pour l'investisse- de déterminer les équipements électroniques de

ment que pour l'exploitation. transmission, principalement sur les anneaux SDH;

Les coûts d'exploitation sont formés de deux termes: * un niveau dit infrastructure qui permet de détermi-

* un coût proportionnel aux investissements qui est ner le substrat des artères ; les infrastructures com-

un coût de maintenance et d'exploitation directe prennent trois types de technologies : des tranchées,

en quelque sorte de l'élément de réseau (pièces des faisceaux hertziens (FH) et des liaisons par satel-

détachées, part matérielle de la maintenance pré- lite.

ventive et corrective, énergie consommée, etc.), et Les tranchées sont ventilées par géo-types (urbain,

* un coût du personnel affecté à l'exploitation. périurbain, rural) correspondant à différentes techno-

Sur de petits réseaux très étendus, le coût en per- logies d'enfouissement (enrobé, allégé, pleine terre).

sonnel ne peut guère être évalué en % des coûts d'in- Les faisceaux sont caractérisées par la nature de leurs

vestissement. De plus, ceux-ci sont grevés de facteurs pylônes (légers, moyens ou lourds).

spécifiques très variables qui rendent difficiles cet assu- Les artères sont dimensionnées par le trafic à l'heure

jettissement des coûts d'exploitation. Il est donc chargée exprimée en capacité (Mbps). Elles sont

demandé au titre des hypothèses le volume de person- dimensionnées pour le réseau téléphonique commuté

nel requis par un opérateur efficace pour exploiter le et les liaisons louées que le réseau général supporte. Des

réseau et le calcul des coûts salariaux de ce personnel hypothèses sur le partage de certains éléments infras-

est réparti sur les éléments de réseau en fonction des tructurels avec d'autres réseaux (par exemple réseaux

hypothèses fournies. d'accès) permettent de partager des coûts qui ne sont

Ce sont évidemment les coûts d'investissement qui pas entièrement supportés par le réseau général.

font l'objet du maximum de calculs à partir de l'esti- Les feuilles de calcul du modèle sont ordonnées

mation du volume requis de chaque élément de réseau pour prendre en charge ces différentes étapes.

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Page 37: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

Le modèle comprend 21 feuilles structurées ainsi pratique d'arbitrage, dans le cadre d'une politique sec-

* une feuille menu pour la navigation`de l'utilisateur; torielle donnée. En matière de détermination des

* 12 feuilles formant le coeur du modèle explicitées coûts, la théorie économ--ique propose un certain nom-

ci-après ; bre de modèles qui présentent des avantages et des

* 4 feuilles spécifiques aux réseaux mobiles (dont les inconvénients selon les critères que l'on considère. Ces

résultats apparaissent sur la feuille résultat général) ; avantages et inconvénients sont minorés ou accrus

* 1 feuille d'étude de la sensibilité du modèle à cer- selon la qualité et la pertinence de l'information dispo-

tains paramètres ; nible.

* 3 feuilles de gestion spécifique (deux feuilles pour De façon pratique, la modélisation se résume bien

l'édition des rapports fixe et mobile et une feuille de souvent à améliorer l'information existante:

gestion des deux langues et des valeurs par défaut). Elle contraint à rechercher très concrètement les

Les 12 feuilles du modèle général se répartissent meilleures informations disponibles permettant d'a-

ainsi: limenter le modèle. Cette recherche conduit le

* 4 feuilles recueillant les hypothèses; régulateur à dresser la liste des informations qu'il

* 1 feuille calculant le trafic pour dimensionnier les doit réclamer aux opérateurs concernés et à mettre

éléments de réseaux ; en place les procédures permettant de valider les

* 2 autres feuilles dimensionnant la transmission et les informations qui lui sont transmises (par exemple

infrastructures ; par des moyens d'audit comptable, d'élaboration de

* 3 feuilles de calcul des coûts (commutation, trans- comptes analytiques, de présentation de factures,

mission et infrastructures) ; etc.)28 ;

* 1 feuille de récapitulation des coûts totaux (y com- * Elle transfere de facto à un niveau plus fin l'exi-

pris les coûts comununs) et de calcul des coûts uni- gence de benchmarking d'un certain nombre de

taires par minute et par élément ; données ; la comparaison des tarifs d'intercon-

* 1 feuille de présentation des résultats. nexion entre pays est certes utile pour éviter des

Le coeur du modèle est synthétisé sur le schéma sui- situations extrêmes, mais ne permet guère d'appro-

vant cher au plus près les tarifs qui devraient être appli-

qués dans un contexte déterminié. En effet, divers

facteurs peuvent créer de la diversité entre les tarifs

Facteurs Coûts (télédensité, couverture du territoire, géographie,

Hypothèss |Demande Réseau Routage "UCostsar climat, etc.). Eni reportant sur les lhypothèses dumodèle et non sur ses résultats l'exigence de coiII-

Trafic Trafic | 4 paraison, la pratique de la modélisation permet de

rechercher des comparaisons sur des paramètresDimensionnement .n " op plus homogènes entre pays (prix unitaires des maté-

?n Jlf, l w riels en sortie d'usinie par exeimple).Coûts Commutadion Transmission| Infrastructure resesotedusn a xml)CosttSw 'CostsTrI ?"Costs Infra" s Il faut insister fortement sur cet aspect essentiel

TRtauxltésultats de la régulation l le modèle est là avant tout pour fia-Résultats "toi Lrs_<abiliser une infornmation qui est par nature souvent

approximative et asymétrique. Tout d'abord, il fait

passer ce besoin d'un niveau macro (les coûts d'inter-

Il est décrit plus en détail dans la troisième partie de connexion) à un niveau plus micro et moins sujet à

ce guide. controverses (les coûts des éléments de réseau, les

données essentielles de trafic etc.). Le modèle pro-

La pratique de la modélisation cure une occasion pour chaque régulateur de parfaire

Il nous faut insister en conclusion de cette première sa connaissance des réseaux dont il a la régulation enpartie sur le fait que la régulation est avant tout une mettant en place des procédures récurrentes de

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Page 38: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

recueil d'informations. Cette collecte de données ressources essentielles à des tarifs prohibitifs et/ou

doit être effectuée selon des procédures formalisées discriminatoires. Sous certaines hypothèses, on peut

et récurrentes, tout en préservant la confidentialité moontrer qu'il existe un risque que ces modèles esti-

de certaines données ainsi collectées. Au niveau afri- ment un coût insuffisant pour inciter l'opérateur his-

cain, le développement de ce type de modèle milite torique à investir, par exemple du fait du risque lié à

pour un partage sous-régional voire continental des la pérennité de l'activité des nouveaux entrants.informations les plus pertinentes de façon à favoriser L'existence d'un ensemble de paramètres soumis à

la fertilisation croisée des expériences et des infor- négociation laisse penser que de nombreux paramè-

mations. tres ne seront sans doute pas évalués à leur juste

Les modèles CMILT, comme tous les modèles niveau (celui qui minimise les coûts), mais à des

d'ailleurs, ne règlent pas tous les problèmes. Nombre niveaux sub-efficaces. Le risque d'un coût préjudi-

d'hypothèses doivent être décidées de façon com- ciable à l'acteur dominant est dans ce genre de confi-mune ou contradictoire entre l'opérateur dont le guration réduit.

réseau fait l'objet de l'évaluation et le régulateur. C'est La pratique de la modélisation affine donc la

d'ailleurs ull des intérêts du modèle que de jauger connaissance des coûts (en structure, en niveau et enl'impact de deux valeurs divergentes d'une niême dynamique) pour tous les acteurs qui y participent.variable. Les variables les plus sensibles sont vraisem- Point n'est besoin de souligner combien cette connais-

blablement: sance est souvent mauvaise pour des activités qui pro-* La topologie du réseau retenue (nombre et situa- duisent de façon jointe un large portefeuille de

tion des noeuds) ; services. En travaillant sur un outil commun, opéra-* Certaines données sensibles du trafic (% du trafic à teurs et régulateurs peuvent mieux apprécier l'origine

l'heure chargée par exemple); des coûts, et la sensibilité des résultats aux hypothèses.* La croissance du trafic à intégrer dans les calculs En formalisant le débat sur les coûts, ces modèles doi-

* Le volume du personnel "efficace" ; vent permettre d'aller plus rapidement et efficacement* Le niveau des coûts du pays considéré par rapport à à une décision des régulateurs "comprise" par les fir-

un niveau international ; mes régulées.* Le niveau des coûts joints et communs De plus, ce processus gagne beaucoup à s'exercer de* La prise en compte ou non des concentrateurs façon récurrente, année après aimée, de façon à affiner

TDMA. la connaissance des coûts à partir notamment de l'amé-

L"'influence" d'une négociation vraisemblablement lioration des hypothèses et éventuellement descontradictoire sur les hypothèses peut être déroutante. logiques de construction des coûts et comprendre ainsi

Toutefois, on doit considérer: leur dynamique. C'est dans cet esprit que ce modèle aI. qu'elle permet au moins de fixer des fourchettes été élaboré. Sa mise en pratique permettra de mettre en

admissibles pour les coûts ; exergue ses lacunes ou ses imperfections et donc de2. que ces fourchettes peuvent être réduites par une contribuer à l'améliorer.

collecte d'informations efficace, notamment auprès A noter que le modèle fourni contient les hypothè-de réseaux similaires (benchmarking de certaines ses par défaut d'un pays africain subsaharien moyen

hypothèses); que nous avons nommé Afriland. Cette initialisation

3. que de ce fait la critique d'une inadéquation doit permettre à chaque utilisateur de modifier peu à

"théorique" des modèles CMILT tombe assez lar- peu les hypothèses tout en ayant à sa dispositiongement. l'exemple d'une structure. Il se peut qu'au cours de

Explicitons ce dernier point. En régulant les prix cette modification, les résultats deviennent inaccessi-d'interconnexion, la législation vise principalement à bles (non calculables) du fait d'incohérences qui ne

éviter que les nouveaux entrants n'accèdent à des seront levées que progressivement.

30

Page 39: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les principes de la modélisation

I Notes

I. Des obligations d'intérêt général peuvent 9. Qu'on suppose ici réalisé l'année 1 (sinoni, 17. Les opérateurs entrants peuvent alors choi-

être inmposées, par exemple l'accès aux nu- il fatudrait prendre la séquenice actualisée des sir de ne pas investir dans le développemenit de

méros d'urgence. coûts d'investissemenit). leurs propres réseaux dans la mesure où l'utili-

2. Article 13 du projet de Directive relative 10. MarkAJaniisoni,cf. http://bear.cba.ufl.edu/ sation des infrastructures de l'opérateur histo-

à un cadre réglemenitaire commiiuni pour les centers/purc/primilary/jamiiisoni/Ilricinig.pdf. riquie leur revient moinis cher. Ce qui peut in-

réseaux et les services de commi1uniicatiolns 11. Rappelonis qu'on parle de coûts joints duire des entrées inefficaces sur le marché et

électroniques, Com(2001) 380, Conunission quanid les coûts sonit encourus par deux ou faire dériver le systènme vers unl équilibre auto-

des Commi1uniautés Européennes. plusieurs produits dans le mêm11e procédé de destmicteur, lorsque la rémunération de l'opé-

3. Cette mesure suppose préalablement de prodtictioni eni proportion constante. On rateur historique n'incite pas suffisament à

définir le marché pertinent, c'est-à-dire celui parle de coûts coiiimmins quand les coûts mobiliser les investissements supplémentaires.

sur lequel la puissance doit être mesurée: il sont enicourus par plusieurs produits et res- 18. lDans ce contexte, pour les opérateurs

s'agit en général du marché qtui rassemble tent inichiangés quelle que soit la proportion qui pour une raison ou une autre n'auraient

des produits entre lesquels, du point de vue relative de ces produits (par exeniple les sa- pas procédé aux restructurations tarifaires

des clients, des substitutionis et complémeni- laires des fonictionis au siège des opérateurs), niécessaires, il petit subsister une nécessité de

tarités significatives sonit présentes ou possi- c'est-à-dire que quianid un premier produit subvention de certains services excédentaires

bles. est offert, le second est obtenu par le mênie vers certains services déficitaires. Dans ce cas,

4. Définition du projet de Directive relative procédé de production sans coût supplé- les deux phénomènes doivent être distin-

à l'accès aux réseaux de commiiunications menltaire. gués: le service d'interconnexion doit me-

électroniques et aux installations associées, 12. C'est-à-dire qui présentenit un1e relation surer la valeur de ces services orientée vers

ainsi qu'à leur interconnexioni, Com(2001) de causalité. les coûts et un éventuel "déficit d'accès"

369, Commnission des Commnu1iiautés Euro- 13. Oni parle aussi de embedded costs ou ac- temporaire (jusqu'à ce que la restructuration

péenn1es. counting costs. tarifaire soit réalisée), doit venir compenser

5. Le régulateur peut imposer obliger une 14. Notammiiiienit en reprenanit la topologie la péréquation tarifaire en vigueur.

entreprise intégrée verticalemenit à rendre du réseau historique, c'est-à-dire les mémes 19. Il s'agit grossièrement des pays africains

ses prix de gros et ses prix de transferts inter- localisations d'équipements d'intercon- dont le PIB par tête est inférieur à 1000 euros.

nies transparents, dans les cas où l'analyse du nexion interines au réseau (commltutation, 20.Time Division Multiple Access ouL Accès

marché révèle qtue l'opérateur concernié concentrationi, distribution etc.). Option Multiple à Répartition dans le Temps.

fournit des ressources qui sont essentielles à qualifiée de "scorched node" consistant donc 21. On présente en annexe 3 ces concentra-

d'autres fournisseurs de services, alors qu'il à reteniir la hiérarchie réelle du réseau et les teurs radio.

est lui-méime en concurrence avec eux sur le règles de gestion du trafic actuelles. Imaginier 22. Dites Remote Concentrator Units

mensie marché en aval. (Com(2001) 369). un réseau optimal souléverait uni certain (RCU) en anglais.

6. Com(200 1) 369. nomilbre de critiques sur sur sa faisabilité, soin 23. Local Switch ou Host Switch (LS) en an-

7. Définition économique stricte. éventuelle opérationnalité, sur l'impact de glais.8. Notamment les notions de coût d'oppor- cette architecture virtuelle sur d'autres tarifs, 24. Transit orTandenm Switch (TS) en anglais.

tuniité (dans notre contexte, coût qui permiiet etc. 25. Initernational Switch (IS) en anglais.à celtii qui vend la ressotirce à un tiers "gros- 15. Qui ne seraient encourus en aucune 26. Central Station (CS).

siste" une rémunération équivalente à celle façon si ce service n'était pas offert. 27.Terminal station (TS).

qu'il aurait obtenue en le vendant sur le 16. Ce qui explique que dans de nombreux 28. Parmii ces procédures, doivent aussi figu-

miiarché final. Ce coût est donc le prix de pays, la miiéthode FDC ait été considérée rer la question de la protection des données

vente nooins le coût de la vente atu détail. Il comme plus favorable aux nouveatux en- transmises (qui petuvent relever du secret

est équivalent pour le fournisseur de vendre tranLts el] miatière d'accès à la boucle locale, comimiercial). Cette réflexion peut aussi

sur le marché interimiédiaire ou stir le marché où les coûts de génie civil prédominent, mais conduire à l'éventuelle amélioration des tex-

final. C'est en quelque sorte un coût d'accès miioins favorable en matière d'intercon- tes réglementaires pour permettre le recueil

pour des revendeurs). nexion. de ces informations.

31

Page 40: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Guide d'utilisation

Le modèle est relativement simple à utiliser. Il comp- Une fois la langue choisie, apparaît la feuille derend pour l'utilisateur une interface simple située sur la commandes (feuille "menu")feuille menu.

Le modèle a été écrit pour fonctionner comme ", . I-. ilir '

un classeur du logiciel Microsoft Excel. Compte 3 = .. '..

tenu des macros utilisées, il nécessite le recours à la .2 | iiy çth6sa Z 1 J Rapp.. 3Fl.el

version 2000 et suivantes de MS Office Excel. La t-taille du programme est inférieure à 1 Moctet. Il 'G L 1 ' ' '. e

peut donc être diffusé sur disquette. .7 1 _____

A l'ouverture du programme, il est demandé à l'u- ,9 ' | S.' j

tilisateur s'il veut activer les macros qui y sont présen- :tes. Si ce programme a été téléchargé directement par 5.,

l'utilisateur d'un site sûr, l'utilisateur peut lancer l'ac- 2 '

tivation des macros, indispensables aux fonctions de la :i. . -i- ; ' .r :~/ ; A r'., A'-

feuille menu.d I dCette feuille comprend trois colonnes de com-

_ It t | mandes:

wsxEBUvtr rusfalM[Ie wufurs xr4 enFi-*Le * à gauche, une colonne permettant d'accéder auxf « ç Cj 5 tXce;[tresle | feuilles où doivent être renseignées les hypothèses

requises par le modèle

Une deuxième fenêtre, si les macrossont activées, demande à l'utilisateur de -x

spécifier la langue d'utilisation : fran- Englich

çais ou anglais. En choisissant une lan-gue de travail, le modèle se présentera Françai

avec des intitulés dans cette langue.

32

Page 41: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Guide d'utilisation

* au centre, quelques commandes permettant de * CeDlules vert clair : renseignements par défaut pou-

choisir l'option de la méthode d'annualisation et de vant être modifiés; ces hypothèses peuvent être

retourner aux valeurs par défaut ; communes à différents réseaux.

* à droite, des commandes permettant de visualiser ou * Cellules bleu clair : valeurs par défaut pouvant être

d'imprimer les résultats et de tester leur sensibilité. modifiées. Ces valeurs par défaut faisant l'objet d'un

ATTENTION: l'utilisateur doit sauvegarder calcul, sont présentées en général dans un tableau

sous des noms adéquats les fichiers renseignés situé à droite qu'il ne faut pas toucher: un tableau

qu'il souhaite conserver. Il est conseillé de sau- vierge de couleur bleu clair est là pour saisir d'é-

vegarder le modèle régulièrement au cours du ventuelles valeurs différentes des valeurs par défaut.

renseignement des hypothèses. Cellules vert foncé : cellules résultat de calculs ne

En bas de cette feuille, le code couleur retenu pour devant en aucun cas être modifiées.

les feuilles d'hypothèses est rappelé. Il est préferable de ne pas modifier le modèle sans en

avoir acquis une connaissance intime. L'ensemble des

Entrée des hypothèses feuilles est accessible, l'ensemble des formules sont présen-

tées dans les cases correspondantes, de façon à permettre

Les hypothèses sont présentes sur 5 feuilles auxqueles don- au lecteur d'appréhender la totalité des calculs qui sont

nent acces les 5 boutons placés à gauche sur la feuile menlu: effectués. Mais, toute modification' qui se situe en dehors

* Hypothèses de demande; des feuilles accessibles par les boutons de la feuiDe Menu

* Hypothèses réseau ; (et des cases vertes foncées de ces feuilles) peut altérer la

* Facteurs de routage; totalité du modèle.

* Hypothèses sur les coûts

* Hypothèses spécifiques au réseau mobile. Hypothèses de demande

De chaque feuille d'hypothèse, un bouton situlé en La feuille "demand" à laquelle on accède via le bouton

haut à gauche permet de revenir à la feuille menu. Nous "Hypothèses de demande" du menu attend les infor-

allons examiner successivement les hypothèses requises. mations suivantes

Le code couleur utilisé est le suivant:

* Cellules bleues : hypothèses exogènes à renseigner. Données de trafic:

Ces hypothèses caractérisent le réseau et sont Le trafic de l'opérateur historique doit être décomposé

indispensables au modèle. selon les lignes présentes dans le tableau qui comprend

Marge de croissance (%)Trafic existant sur le réseau de nombre Durée moyenne nombre d'appels nombrel'opérateur historique de minutes des appels aboutis de minutes

Local téléphonique 200,000 3.0 66,666,667 10%

Appels Intemet 10_000.000 150. 666,667 20%

Longue distance 40,000.000 2.5 16,000,000 10%

* entrant - i S0000 300000 ,5%

* sortant I5 0000 3.0 5000000 5%~- -

domestique 5000000 0.8 62500000 25%

domestique 30000000 0.5 _ 60,000,000 20%,_

*intemationai l'O 1 I 1 000 000 20_

* locale '= 000. 0.8 2,500,000 20%

*lbngue distance _ _ 2 ,0 :0.8 _ 2,500,000 20%Autres trafics (Kiosque, accès X25 etc. . < - 50b,000 . 0 166,667 5%

33

Page 42: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'intertonnexion

11 catégories de trafic. Dans la prenmiière colonne doit offerts. Cinq niveaux tarifaires sont possibles: un tarifêtre placé le trafic total en minutes de la dernière année heure pleine, un tarif réduit heures creuses, éventuelle-connue. Dans la deuxième colonne, la durée moyenne ment un tarif week-end et deux autres tarifs si la dis-en minutes (avec au moins 1 ou 2 décimales) de crimiination tarifaire est plus fine que ces trois premierschaque type de communication. Le nombre total d'ap- tarifs. Dans la première colonne, on saisira en % surpels sera alors calculé automatiquement dans la troi- chaque niveau tarifaire la répartition du trafic global.siènie colonne. Enfin, dans la quatrième colonne, doit Sur la deuxième colonne, on saisira le niveau deêtre renseignée la progression attendue du nombre de chaque tarif en considérant que le tarif heure pleine estninutes qui sera prise en compte pour le dimension- pris égal à 100. Si par exemple, le tarif heure pleine estnement du réseau. de 60 unités monétaires et le tarif réduit de 40 unités

Cette progression doit être réaliste, voire modérée. monétaires, on mettra 40/60*100=66.7 dans laEn effet, il ne saurait être question dans cette démarche seconde case de la deuxième colonne de ce tableau.de prévoir un sur-dimensionnement important duréseau amorti sur le trafic actuel et donc notamient

Gradient Tarfissur le trafic d'interconnexion. L'exercice d'appréciation Gradient Tai .;

des coûts devant être conduit annuellemnenit, il paraît justi- Plein 85% 100 104

fié de considérer l'augmentation du trafic sur l'année Réduit % 70 3

en cours, augmentation que doit pouvoir accepter le .

réseau construit fictivemenit en début d'année, autre 2 _ -_

Suivent des valeurs nécessaires au calcul Moyenne a:979

Statistiques de trafic appels efficaces appels inefficaces

Temps moyen pour Les gradients horaires qui sont calculés en colonnerépondre en seconde 1. 530 .......... ..... . 3 seront utilisés pour calculer les tarifs d'intercon-

14 d|: j~;i-.nlr ,~tIi .:.: nexion relatifs sur ces différentes plages tarifaires.

chargée de l'année(en pourcentage du total) 0.00040 Aboinnés

Dans la deuxième partie de cette feuille, sont réclamées des

Tout d'abord, le temps moyen de réponse des appels donmées sur les abonnés et leur mode de raccordement.

efficaces et inefficaces pris par défaut à 15 et 30 secon- On demande d'abord la structure topologique du

des, puis le pourcentage d'appels efficaces pris égal à réseau sous la forme du nombre de noeuds du réseau

75%. Ces valeurs peuvent être modifiées.

Vient ensuite une valeur clé qui est le pourcentage du

trafic total que représente l'heure chargée qui sera prise en Information .

compte pour le dimensionnement du réseau. Cette valeur s l .l S 1 T

est estimée par défaut à 0.04% (=0.00040), mais peut être Nêmbr e -

modifiée. Si l'on considère qu'il y a dans une année 335 total de

jours chargés (11/12 ième de l'année) avec 7.5 heures char- noeuds

gées par jour, on obtient 2513 heures: une de ces heures .

représente 1/2513 du trafic annuel, soit 0.04%. Le chiffre raccordés

placé par défaut représente donc cette heure moyenne I.,. . . ._ .

annuelle. Cette variable est extrêmement sensible, puis- k;jt

qu'elle détermine directement le dimensionnement du -

réseau. Elle doit donc être soigneusement renseignée. '"'

Puis, on demande les données permettant de calcu- -- c..ler le gradient horaire selon les niveaux tarifaires rfei::r

34

Page 43: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Guide d'utilisation

La première ligne de ce tableau contient le nombre nombre de noeuds raccordés entre eux par boucle

total de noeuds de chaque catégorie. On comptera: SDH.

* Comme URAD (Unité de raccordement d'abon- Le tableau suivant saisit les données relatives à la

nés distantes) le nombre total d'URAD comprises connexion d'abonnés:

dans le réseau, mais on assimilera à des URAD les

vieux centraux électromécaniques et les centrauxForme de ia connexion d'abonné

ruraux autonomes qui seraient aujourd'hui avanta- Pourcentage dont

geusemenit remplacés par des URAD ; de lignes Capacité systèmes

* Comme CAA (Centres à Autonomie d'Achemine- installées: installée AMRT

ment) les centraux disposant de leur propre coeur de - URAD etcommutateurs

chaîne raccordant des abonnés même s'ils disposent ruraux

également d'une fonction de transit domestique ou -CAA

internationale. On décomptera comme CAA ceux Total ;dont % sur CAA

des vieux centraux électromécaniques ou des cen- ayant une fonction

traux ruraux autonomes qui seraient aujourd'hui de transit

avantageusement remplacés par des CAA; dont p a sur C..n'ayat pas une

* Comme CT (Centres de transit) les centraux assu- fonction de transit

rant exclusivement du transit domestique; I

* Comme CTI (Centres de transit international) les Pourcentagede lignes dont dont dont

centraux assurant exclusivement du transit interna- d'abonnés Capacité reliés par reliés systèmes

tional; connectés à raccordée satellite hors SDH AMRT

* Comme SC les stations centrales de concentrateurs cmURAD etcommutateursradio AMRT ; il s'agira ici de stations équivalentes à ruraux

des stations d'une capacité de 256 lignes, taille -CAA . .

moyenne la plus fréquente2 ; IJrsl J - l

* Comme ST les stations terminales de systèmesAMRT équivalentes à 40 abonnés. Les deux premières lignes doivent contenir la

Sur la deuxième ligne de ce tableau, on décomptera capacité installée sur les URAD et directement sur

ceux des noeuds de la première ligne qui sont raccordés les CAA (ou sur les centraux assimilés URAD et

par satellite (systèmes domestique de satellite) au réseau CAA). La capacité totale installée apparaît sur la ligne

général du pays. En général ne sont raccordés par satel- suivante à côté de laquelle on indique également la

lite que des URAD ou des CAA. capacité totale des systèmes AMRT (en nombre d'a-

Les autres noeuds dans un réseau moderne bonnés possibles sur les stations terminales). Les deux

devraient être raccordés entre eux par des boucles lignes suivantes permettent de saisir la proportion de

SDH. Toutefois, ces boucles ne sont pas toujours en ces lignes (URAD et CAA) qui sont raccordées sur des

service, soit par retard d'investissement, soit parce que CAA ayant également une fonction de transit et celles

le niveau de trafic ne le justifie pas. Sur la troisième qui ne le sont pas. Ces données permettent d'affiner le

ligne de ce tableau, on décomptera (en dehors des calcul des facteurs de routage.noeuds raccordés par satellite) ceux des noeuds de la La suite de ce tableau permet de rentrer des informa-

première ligne qui ne doivent pas être considérés tions sur le parc d'abonnés (capacité raccordée), en dis-

comme raccordés par des boucles SDH. Il s'agit là tinguant naturellement les raccordements sur des URAD

d'une précision qui représente un arbitrage en matière des raccordements directs sur les CAA. On saisit:

d'efficacité laissé à l'appréciation des régulateurs. Ces * Dans la première colonne, le nombre total des

noeuds seront en effet considérés comme étant raccor- abonnés au réseau;

dés par faisceaux hertziens, à un coût supérieur au coût * Dans la seconde colonne, le nombre d'abonnés rac-

des boucles SDH. La dernière ligne calcule alors le cordés à des noeuds reliés par satellites

35

Page 44: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

* Dans la troisième colonne, le nombre d'abonnés * Nombre de CAA ayant une fonction de transit

raccordés à des noeuds reliés ni par satellites, ni par * Nombre de centraux (CAA-CT) sur lesquels inter-

des boucles SDH ; vient l'interconnexion avec des réseaux mobiles;

* Enfin, en quatrième colonne, le total des abonnés * Ratio du trafic moyen d'un abonné AMRT par

raccordés par des systèmes AMRT. rapport à un abonné non AMRT (en général infé-

Viennent ensuite quelques données complémentai- rieur à 1);

res nécessaires * Proportion des appels de longue distance entre

CAA bénéficiant de routes directes;

* Proportion de routes directes entre les CAA ayantLiaisons louées Nombre Marge de

croissance (%) une fonction de transit.Liaisons louées analogiques(équivalent 64kbit/s) .... , , ,, ", "",,,,, "", " , ....... Hypothèses techniques sur le réseauLiaisons louées numériques On accède à cette deuxième feuille ("tech") contenant

les hypothèses complémentaires sur le réseau par le

Nombre de zones tarifaires . .. bouton "Hypothèses réseau" du menu. Cette feuille

oNombre de CAAnasi t une permet de saisir les hypothèses sur la structure dufonction de transit

..o_mr__-. .e-"CA,- "'CT"-vec,réseau.Nombre de CMA-CT avec ... .._.rsainterconnexion aux réseaux

mobiles .................. ........ ------------------ .........Hypothèses liées à la comn1lttationRatio du trafic moyen d'unabonné TDMA / On débute par un petit nombre d'hypothèses pour les-

abonné non TDMA quelles des valeurs par défaut sont proposées:Proportion d'appels longuedistance directs entre CAAProportion de routesdirectes entre CAA transit Co-localisation des

commutateurs

Pourcentage deTout d'abord, le nombre de liaisons louées analo- commutateurs de

giques et numériques exprimées en équivalents 64 transit co-localiséavec des CAA 50%

kbps, et leur marge de croissance à prendre en compte Nombre maximum

pour le dimensionnement du réseau. Rappelons que de noeuds sur

toutes les liaisons utilisant le réseau général doivent être un anneau SDH _Nombre maximum

prises en compte, c'est-à-dire: de noeuds sur un "'ring" 1 6

* Les liaisons télégraphiques et télex; Niveau d'utilisation des

* Les liaisons commercialisées auprès d'utilisateurs noeuds de commutation <%) URAD CAA CT CTI

privés ou publics (banques, transporteurs, adminis- Capacité utilisée en Eriongs 95% 95% 95% 80%

trations, police, armée etc.);

* Les liaisons commercialisées auprès des opérateurs

tiers (réseaux mobiles ... ) ; La première hypothèse a trait au pourcentage de

* Les liaisons utilisées pour la constitution de réseaux commutateurs de transit co-localisés avec des CAA de

de transmission de données (réseaux X25, Frame façon à ne pas compter deux fois les bâtiments cor-

Relay, IP etc.) ; respondants. Si le réseau ne comprend pas de commu-

* Les liaisons utilisées pour le transport de program- tateurs de transit, cette hypothèse n'a pas besoin d'être

mes de radio et de télévision. renseignée .

Puis, viennent un certain nombre d'informations La deuxième hypothèse a trait au nombre maximal

permettant d'affiner le calcul par défaut des facteurs de de noeuds sur un anneau SDH. Il est pris par défaut à

routage: 16, ce qui sera rarement une contrainte pour les pays

* Nombre de zones tarifaires locales; africains.

36

Page 45: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

I Guide d'utilisation

Enfin, on modifiera éventuellement pour les * En seconde ligne, les Erlangs par circuit utilisésbesoins du dimensionnement du réseau la troisième pour dimensionner le réseau.ligne en indiquant le niveau d'utilisation moyen de Ces deux facteurs cumulés sont utilisés pourchaque type de noeud. dimensionner la transmission. Le deuxième est égale-

ment utilisé pour le dimensionnement des ports enHypothlèses liées à la transmission sortie des commutateurs.Une artère est un lien de transmission reliant deux Le tableau suivant saisit la structure du réseau denoeuds du réseau. Par contre, une route est une liaison transmission pour les routes SDH.A droite, on trouveraentre deux noeuds qui peut utiliser au besoin, un ou les capacités utilisés pour chaque niveau de la hiérar-plusieurs liens de transmission. Une boucle, un anneau chie SDH qui correspondent aux capacités des normesou une liaison comprennent donc un certain nombre internationales.de routes selon leur topologie et le nombre de noeudsconnectés.

Distribution desliens de trafic

URAD- CAA- Mix de systèmes STMCAA CAA-CT vers CTI SC-ST dans un réseau de

Niveau d'utilisation des transmission totalementéléments de transmission SDH %(°,0) 60S 6 7096) 80X . . _ _ __60% 70% 80% 50% -C AA-CAACT vers CTI

. .. . . . . , , . .. .. , ....... _ _.-- --- --_-- -- -- --------- --------. .. ... .Erl<"ng pv1 ctuî .OSW 0.ô 0 i Oto STM-I.....F.... ....Longueur moyenne des STM 4routes de transmission à STM 16 ..travers tous les géo-types STM 6en mètres Total = __00_ 0_t 0_ _ O9

Note: ceci peut étre modifié pour prendre en compte les capactés requises

En première ligne, le niveau d'utilisation des élé- Chaque type de route est réparti par capacité, pourments de transmission en %; permettre le calcul du nombre de routes et la mesure

des éléments d'électronique de transmission nécessai-

Encadré 21 l'Erlang

Un Erlang est le nombre d'heures de trafic dans l'heure. Les mesures de trafic en Erlang sont réalisées pour aider les

constructeurs de réseaux à comprendre les modèles de trafic

Le trafic à l'heure chargée en Erlangs est le volume de trafic qui est dans leur réseau voix. Ceci est essentiel pour réussir la topologie

écoulé pendant l'heure la plus chargée de fonctionnement du sys- du réseau et établir la taille des groupes (trunk group sizes).

tème téléphonique. Un Erlang est défini comme l'unité de mesure Un peu d'histoire... Agner Krarup Erlang est né en 1878 à

du trafic écoulé pendant l'heure la plus chargée.A proprement Linborg au Danemark. Il fut un pionnier dans l'étude du trafic

parler, un Erlang représente l'utilisation continue d'une voie télé- téléphonique et a proposé une formule pour calculer la part des

phonique (voice path). En pratique, il est utilisé pour décrire le appelants servis par un commutateur de village qui devrait atten-

volume total de trafic d'une heure. dre pour obtenir quelqu'un à l'extérieur du village. En 1909, il

Par exemple, si un groupe d'utilisateurs fait 30 appels en une publie son premier travail The Theory ofProbabilities and Telephone

heure et que chaque appel a une durée moyenne de S minutes, Conversations. Il obtient la reconnaissance du monde entier pour

alors le nombre d'Erlangs que ceci représente est calculé comme ces travaux et sa formule est acceptée pour utilisation par l'Of-

suit: fice Général des Postes de Grande Bretagne (General Post Office

of the UK). Il a travaillé pendant 20 ans à la Copenhagen Tele-

Minutes de trafic dans l'heure = nombre d'appels x durée = phone Company, jusqu'à sa mort en 1929. Pendant les années

30x5= 150 1940, l'Erlang devint l'unité acceptée de la mesure du trafic télé-

Heures de trafic dans l'heure = 150 / 60 = 2.5 Erlangs phonique et sa formule est toujours utilisée maintenant dans la

Trafic = 2.5 Erlangs mise en place des réseaux modernes de télécommunications.

37

Page 46: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

res. Cette indication pourra être modifiée pour l'ajus- URAD- CAA-

ter par rapport au nombre maxinmal de noeuds par route Longueur (mètres) CAA CCA-CT vers CTI Total

autorisée. Les calculs ont lieu sur la feuille "Capa ElTr". Longueur totale de

Puis, on saisit unl certain nonibre d'indications tranchée par liende transmission

nécessaires au dimensionnement du réseau, dont la Longueur totale du

plupart sont renseignées par défaut réseau hertzien parlien de transmission(Fermneture SDH) .

Longueur moyenne des (rmeure du.faisceaux hertaiens entre pylônes (mètres) 40 0I ? réseau hertzien par

.istance entre les réeénérateurs (en mètres) t bien de transmissionNiveau dàutilisation des liaisons louées OUQ( S.

... ---------- ------------ ------- (non_SHDiversité des multiplexeurs STM et LTES Total (en mètres) . o.

(pourcentage)eT l_( l''<.

Autres équipements~~ ~ ~~ ~~ ~ ~~ ~ On y distingue par type de lien, la longueur totaleCross connects de transmission par commutateur (en mètres) de:de transit international (e ère)ddiversité des régénérateurs Tranchées qui accueilleront des fibres supportant lesNombre de stations relais des systèmes AMRT liens SDH

iveau d'utilisation de la capacité satellite o Réseau hertzien clôturant des boucles SDH

(Domsat - en %) Réseau hertzien supportant les liaisons non SDH.

Puis, on a besoin d'une indication de la répartitionLe premier indicateur indique la distance moyenne des coûts qui devra être retenue pour ventiler les coûts

entre pylônes de faisceaux hertziens installés (en hiiè- des liaisons CAA-CAA-CT entre le réseau CAA-CAA

tres). La valeur par défaut est prise égale à 40 km. Cette (dans une même zone de transit) et le réseau CT-CT

longueur dépend du relief, des plans d'eau, etc. (entre zones de transit)

Le deuxième indicateur indique la distance

moyenne entre régénérateurs sur anneaux SDH (prise CAA-CAA CT-CT

par défaut égale à 64 km). Le niveau d'utilisation des Répartition des coûts transmission

liaisons louées est pris égal à 100%. Ceci signifie que les et infrastructure cntre simple et. . . - ~~~double transit 75% 25%6

liaisons seront considérées comme chargées à 100% en

trafic pour le décompte des miniutes de trafic permet- On s'intéresse ensuite au réseau de tranchées pour

tant le calcul des coûts à la miniute, déterminer, par type de liaison, celles des tranchées qui

Les indicateurs de diversité sont des indicateurs sont en milieu urbain (et qui seront considérées

permettant de prendre en charge le surdimensionne- conmmne des tranchées enrobées), celles qui sont en

ment des équipements pour tenir comiipte de la topolo- milieu sub-urbain (et qui seront construites en allé-

gie réelle par rapport à une topologie optimisée. gées) et celles qui sont en milieu rural (auquel cas les

On saisit également ici: câbles seront posés en pleine terre). Les données sont

- les éventuels brasseurs numériques (cross-connects) entrées en % de telle façon que le total fasse 100% par

utilisés pour le raccordement des CTI ; type de liaison.

- le nombre de station relais des systèmes AMRT;

- le niveau d'utilisation de la capacité du système satel- Proportion de la

litaire requise par le réseau domestique DOMSAT. longueur totale detranchée dans chaquegéo-type (%) URAD-CAA CAA-CAA-CT vers CTI

Hypotlhèses liées aux inifrastructtres - urbain (conduite

Cette partie de la feuille "tech" va permettre de saisir . enrobée) ----------

l'ensemble des hypothèses nécessaires à la détermina- -osuburbain(concIuite allégée) ........ ...... .

tion de la taille des infrastructures rural.

Le premier tableau saisit la longueur totale des (pleine ter-re) _

infrastructures par type de technologie utilisée

38

Page 47: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Guide d'utilisation

Ces trois types de tranchées correspondent aux on s'intéresse aux routes non SDH (dont a fait l'hypo-géo-types décrits dans le modèle de coût. thèse qu'elles étaient toutes desservies par faisceaux

Puis, on renseigne quelques indicateurs complé- hertziens) en demandanit le nombre de routes par typementaires sur le réseau de câbles de lien équipés en FH, puis leur répartition par capa-

cité (en %) entre faisceaux de 34, 8 et 2 Mbps.

Mutualisation des tranchées Puis viennent les éléments permettant de calculer le

Pourcentage de tranchées mutualisées coût des sites de faisceaux hertzienspar.géo-type

-ur-bain r ._-... u_ba n _ _I% de pylônes partagés-- ", ,-s,,n_,,,,,,,"""_.~ | sur dsur différentes routes

1-- - --------------- ............ _ _ ............... .... Réseau é .ine dorsaleI Pourcentage des tranchées mutualisées ... .... ......... ................

attribuable au réseau général 25% Iyèmes AMRT l Câbles ''~''~'~"~'~'~'~'~ - - --.............. .. Pourcentage de lienss hertziens ~~~~~~~~~~servis par LJRAD- CAA-Nombre de câbles par conduite 1 Idifférents pylônes CM CAA-CT vers CTI SC-ST

_~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~- -- -- -- ---- - -- -- L é @_ ..__.._. .. ...._

Tout d'abord, le pourcentage de tranchées mutuali- - Lourd _ _ . l

Total oov 0 0,°0 0S sées par géo-types, c'est-à-dire partageant avec Total 0% _ __ 0 _

d'autres réseaux leur capacité, et notamment d'a-

bord avec le réseau d'accès (mais ce peut-être éga- * La proportion de pylônes partagés entre routes,

lement un réseau câblé, un réseau privé de d'une part pour le réseau backbone hertzien du

transmission (police ...) etc.). Un câble posé en réseau général et d'autre part pour le réseau

pleine terre est en général dédié à unl seul type de AMKT;

réseau. * Ensuite, la répartition des pylônes par type de lien

* Dans le cas où une tranchée est mutualisée, le pour- selon leur nature:

centage de sa capacité attribuable au réseau général. - Pylône léger (inférieur à 40 mètres)

Lorsqu'une tranchée est partagée, le réseau général - Pylône moyen (entre 40 et 60 mètres)

n'en occupe en général qu'une part réduite (25% - Pylône lourd (supérieur à 60 mètres).

par défaut). Enfin, sont demanidées des informiiations sur le par-

* Le nomiibre de câbles par conduite (en général 1). tage de certains coûts entre notamment le réseau géné-

Viennent ensuite les hiypotlhèses relatives aux fais- ral et le réseau d'accès

ceaux hertziens.

1 Faisceaux hertziens ' ' Access/ Core/ Other/

URAD- CMA- E Coûts de sites Accès Coeur AutreFermeture de boucles SDH CAA CAA-CT vers CTI Pourcentage des sites lNombre de routes _ | t j d'URAD attribué au service 50% 50% 0%/_

U \ S ' ~~~~~~~~~~~~~~Pourcentage des sites deURAD- CAA- CAA attribué au service 50_/e 50% 0%

Routes non SDH CAA CAA-CT vers CTI Pourcentage des sitesNombre de routes . ST-AMRT attribué au service 30% 70% 0%

i Pourcentage des coûts de site8 Mbps ------- --- 1------- ------ ~~-~~~ 'alloué à la transmission

! -----------------b_p. ------------ ... , (Op posé à la commutation) 2.%2rMbps 1 ._ _____

_______ ------------ __ . % __ _ ._ . _. _ ~~ ~~0%-- ~ Pourcentage des coûts AMRT

_ _ _ X i alloué à la transmission(opposé à la commutation) . 5%_ _

On demande d'abord combien d'anneaux SDH

sont fermés par des faisceaux sur chaque type de lien: Par défaut, sont attribués au réseau général

cette fermeture s'opère en faisceaux 155 Mbps. Puis, * 50% des coûts de site d'URAD et de CAA

39

Page 48: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

70% des coûts de site des stations terminales de sys- nation des facteurs de routage si les valeurs par défauttèmes AMRT. calculées ne lui convienne pas.Par défaut sont attribués à la commutation (par Les trois premiers tableaux sont les facteurs de rou-

opposition à la transmission au sein des coûts attribués tage du réseau fixe, les trois derniers ceux du réseauau réseau général) : mobile modélisé.* 25% des coûts de site (et donc 75% à la transmis- Dans chaque cas, les deux premiers tableaux indi-

sion); quent combien de fois en moyenne chaque type de* 15% des coûts des systèmes AMRT (et donc 85% à communication utilise chaque élément de réseau, le

la transn-ission). premier pour les éléments "noeuds" et le second pourles éléments "artères". Le dernier indique combien de

Hypothèses liées à l'exploitation fois chaque type de service d'interconnexion utilise enEnfin, on s'interroge dans cette feuille "tech" sur le moyenne ces mêmes éléments, noeuds et artères.volume et la répartition du personnel affecté au réseau ATTENTION: dès lors qu'un tableaugénéral. Il s'agit du personnel d'exploitation - mainte- "vierge" est rempli (même une seule case) parnance à l'exclusion de tout personnel d'ingénierie et l'utilisateur, il sera pris en compte Tout tableaud'installation. se substituant au tableau par défaut doit donc

Il est demandé d'une part, le volume total de ce être rempli en totalité. Certaines cases peuventpersonnel selon les trois niveaux d'activité (commuta- évidemment rester vides, mais l'ensemble destion, transmission et infrastructure) et leur répartition cases qui sont non nulles doivent être rensei-par type de noeud ou de lien correspondant (le total de gnées. L'utilisateur peut spécifier un tableau sanschaque ligne devant faire 100%): avoir à tous les spécifier.

Le premier tableau concerne les noeuds:

Personnel Number-(réseau général) Nombre - Facteurs de routage URAD CAA CT CTI SC STCommutation Local téléphonique

TasmissionApesltrtInfrastructure _L_o_n_ Longue distance -_

Ventilation URAD CAA CT CTI SC ST lFmt.__ationaiCommutation 25% 25% 0% 5% 15% 30% - entrant

URAD- CAA- vers - sortantCAA CAA-CT CTI SC-ST çpels vers les _

Transmission 15% 50% 5% 30% I 'obiles.. ._ _ _ ..________._. _ ...____, __ ___ .___ .__.,..._ __ .. ._..__. . ._ _.~ et u ..Infrastructure 15% 50% 5% 30% omestqu .....

Ippels à partirJes n obiles

- domestique

Hypothèses sur les facteurs de routage irn ma onae_...On accède à la feuille "RoutFact" par le bouton Fac- - local ._ ... ... ......teurs de routage du menu. Cette feuille contient 12 ___longue distance __

Autres traficstableaux contenant les facteurs de routage, c'est-à-dire (Kiosque,

les coefficaces permettant d'affecter le trafic à chaque accès X25 etc.) ____

élément de réseau dont le coût est par ailleurs calculé. ---- -Ces 12 tableaux sont répartis en 6 séries de deux

par deux. A droite, est placé un tableau donnant des Ainsi, sur la première ligne, doivent être indiquésfacteurs de routage par défaut calculés à partir des combien en moyenne chaque communication localeinformations fournies dans les deux feuilles précéden- téléphonique traverse d'URAD, de CAA, de CT etc.tes. A gauche est présenté un tableau similaire vierge Et ainsi de suite pour tous les types de communicationsdans lequel l'utilisateur peut entrer sa propre détermi- selon leur nature.

40

Page 49: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Guide d'utilisation

Le deuxième tableau exige les mêmes renseigne- Hypothèses sur les coûts

ments pour les différents types de liens, en y ajoutant On accède à la feuilje "UCosts" par le bouton Coûts

les liaisons louées du nienu.Cette feuille comprend quatre grandes séries d'hy-

pothèses:URAD- CAA- 1. des hypothèses générales sur les coûts

Facteurs de routage CMA CAA-CT vers CTI SC-ST 2. des hypothèses sur les coûts communs à appliquerLocalAppels Internet L . aux coûts attribuables qui sont calculés par leAppels Internet

Longue -- . ..... .oè.......... . ---- ... le;Logedistance iidl

international 3. des hypothèses sur les coûts uinitaires de chaque élé--entrant ..... .......... ......... _ _. _ ......... iment de réseau pour le réseau fixesortant

Appels vers .4. des hypothèses complélimenitaires pour le réseaules mobiles mobile.

-domestique

Appels à partirdes mobiles _ _ __ j Hypothèses générales

domestque . ............. .......... Ces hypothèses sont importanites. Elles concernent- -inte --atonal L- ------------ . tout d'abord la monnaie dans laquelle les résultats

Interconnexion

- local seront présentées et les coûts calculés. Le n1om0i de cette- ongue distance.. ...- ------------ monnaie est sollicitée en première ligne, puis son taux

AutresLiautres louées ._____ ................. _ _ _ _ _ _ d de change en euros.

Eî_aîso_ _.s___ou __s

Enfin, le troisième tableau recueille les mêmes Monnaieinformations pour chaque service d'interconnexion Monnaie locale

du modèle vs Euro Euro

Nom

Transit Taux de

Intra- Simple Double inter- change vis àvis de l'Euro 655.957 655.957 1.000

CAA transit transit Transit national Droits de---------------------------

Commutation Doits e

-F;AD _ _ . _. _ ............. . __. ._. _ . _ ......……... -_ [ ........ de transit _ .de transit 35.0%CM _,._. _ ._ .__ ............ . . ._ Srcût --- ------- ------ ---- .. ...

CT ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~----- SurcoûrtCT ..... .. marché 0.0% Total

CTI .-. ... _..... Transports

......... - -... --------- et assurances 4.0% 140%| ST __ ,_ ___. _ ____ ._ ,. .. ,_ _. - _.--. .. ... ._ _ Monnaié__ __ ___ __ _ _ ___.e

- T n_ssion __ _ _=-- -----. du modèle Euro Monnaie locale

tCURAD-CAA.... .. ___-CT-.-------1 ............................Coût annuel - -

tc_.,..--.par employé_ " S,O 7.622 5,000,000

Vers CTI __.___ _ _ --_ --------------- | | Méthode -- '--- - ~-'' '-M-'od

ISC-ST | }dao -; 3

iC--T -- - --- ---- ------ ----- J tissement: . I annuité économique sans

l , .,., --, -. . prise en compte de

Ce troisième tableau couvre à la fois les noeuds et I ,'évoluton des prixl-rf~: f. _ 2 annuité économique avec

les artères, placés ici en ligne alors que les services sont prise en compte de

en colonne. Mais, le principe est le même. l . l'évolution des ptix

Les trois tableaux qui suivent sur cette feuille - _- -

concernen-t selon le même principe le réseau Le modèle pouvant éventuellement être calculé

mobile. dans une autre monnaie que la monnaie locale, le taux

41

Page 50: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs dinterconnexion

de change de la monnaie locale vis à vis de l'euro est pour une compréhension plus fine de cette notion.

également sollicité. Le modèle réclame le taux de Pour résumer cette option, les annuités économiqueschange vis à vis de l'euro pour deux raisons: fournissent un coût annuel moyen d'investissement1. l'euro est la monnaie de référence de nombreux tenant compte du coût du capital et de la durée de vie

pays africains pour lesquels non seulement la zone de chaque équipement. L'option 2 applique stricte-européenne fournit les principaux partenaires com- ment cette méthode, sans tenir compte de l'évolutionmerciaux, mais de plus, l'euro est liée de façon fixe des prix.(FCFA par exemple) ou relié d'une façon ou d'une L'option 1 prend en compte l'évolution des prix de

autre à la monnaie nationale. chaque élément de réseau. Si les prix diminuent, cela2. tous les coûts unitaires par défaut sont exprimés en revient à accélérer l'amortissement. Si les prix augmen-

euros. tent, cela équivaut à ralentir l'amortissement.

Puis le modèle demande trois taux affectant le coût Puis viennent les éléments clés des calculs finan-

des investissenments: ciers:1. le premier est le niveau des droits de douane et de 1. les données nécessaires au calcul du coût du capital,

transit applicables au pays: ce taux peut être très qui est le taux d'actualisation sur lequel sont basésélevé et n'est pas généralement récupérable. Il est tous les calculs d'annuités économiques constantes

appliqué dans le modèle à tous les équipements (cf. annexe 2);importés (mais pas aux travaux qui sont produits 2. le volant du fonds de roulement que l'utilisateur

localement). souhaite prendre en compte dans la détermination2. le second est un surcoût marché, applicable égale- des coûts (en % du total des coûts attribuables et

ment aux équipements importés. Les pays afri- communs, investissement et exploitation). C'est un

cains subissent par rapport aux prix surcoût net à manier avec prudence.internationaux un surcoût qui dépend de condi-tions spécifiques de ce marché, notamment duvolume des commandes. Les coûts unitaires sont Part de la dette c.ir: re::c"r,:e: r ,r:,,r:Taux sans risque . msouvent à un niveau plus élevé, compte tenu des Taux moyen du mrnché financier Ifaibles volumes commandés ou du faible pouvoir ',hT",, r. qje teJT-i

de négociation vis à vis des grands constructeurs PTmu de ..s..ue (sur endettement). , ~~~~~~Taux d'lmposition des benéfices i _internationaux.

3. le troisième, variable selon les pays, est le taux .%du ) - .. ..-.......Provision pour fonds de roulement M.)

moyen de frais de transports et d'assurances appli-

qué aux importations du pays. Ce taux est nette-ment plus élevé pour les pays enclavés que pour lespays côtiers disposant d'un grand port. Le coût du capital est calculé au moyen de six

Le cumul des ces trois surcoûts est calculé en bas à paramètres qui apparaissent ensuite. Ces paramètres

droite pour avoir une idée des surcoûts qui s'appli- sont explicités dans l'annexe 2 à laquelle il est préfé-quent aux prix internationaux. rable de se reporter pour ceux qui ne sont pas fami-

Il est ensuite demandé le coût salarial annuel moyen liers avec ces notions. Le coût du capital qui résulted'un employé dans la monnaie locale. Ce coût s'ob- des hypothèses est présenté ensuite dans une cellule

tient facilement en divisant la totalité des frais de per- vert foncé.sonnel de l'opérateur par le nombre d'employés sur Résumons ici le principe de ce calcul. L'opérateurl'année écoulée. qui offre les services d'interconnexion recourt princi-

Le modèle demande également de spécifier la façon palement à deux types de ressources financières: la

dont l'utilisateur souhaite que soient calculées les dette et les fonds propres (equity). Le premier paramè-annuités économiques. On se reportera en annexe 1 tre saisit la part de la dette dans ces ressources (la part

42

Page 51: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Guide d'utilisation

des fonds propres est alors le complémiient à 1 de la part Par défaut, on a retenu des taux équitables: 5% surde la dette). l'investissement, 10% sur l'exploitation.

Ces deux types de ressources sont financés à des

taux différents qui sont basés sur le taux de la ressource _ communs. . . ~~~~~~~~~Coûts communs

sans risque (saisi comme deuxième paramètre). Les affectés en% URAD CAA CT CTI SC ST

fonds propres connaissent une prime de risque calculé aux investissements 5% 5% |5% 1 5 5

à partir du rendement moyen du marché des actions à l'exploitation 1% :10%0% 10%` 0%

local (paramètre 3) et d'un facteur spécifique au secteur Coûts communs URAD- CAA- CT- vers

(coefficace bêta - paramètre 4). La dette se voit appli- affectés en % CAA CMA-CT CT CTI SC-ST

quer une prime de risque spécifique (paramètre 5). aux investissements 5% 5% 5% 5% 5%

Enfin, le taux d'impositioni des bénéfices permet d'a- àll'ex.loitation 0% ._. _. . 0 _ 0Y

juster ce calcul.

Les coûts commnuns en matière d'investissenment

Hypotlhèses siur les coi2ts commun11111s comprennent par exemple le parc automobile, les

La seconde partie de la feuille concerne le taux des investissements des frais communs spécifiques (siège

coûts commiiuns. Il n'existe pas de norme stricte en la social etc.), répartis sur le total de l'activité attribuable.

matière. Le taux de coûts communs applicable ne doit Ainsi, le parc automobile est avant tout utilisé pour le

pas être obligatoirement le taux constaté dans une réseau d'accès. Les coûts communs sont légèremenit

analyse comptable. Il s'agit des meilleurs taux consta- supérieurs pour les frais d'exploitation.

tés sur des opérateurs équivalents. C'est une donnée

qui devrait largement résulter de comparaisons entre Hypothièses de couits uniiitairesopérateurs africains de façon à déterniiner entre opé- Enfin, cette feuiUle comprend des hypothèses de coûts

rateurs équivalents les meilleures pratiques, c'est-à- unitaires pour tous les postes de coûts liés aux éléments

dire les taux présentés par les opérateurs les plus de réseau considérés. Comnme le montre l'extrait sui-

efficaces. vant, pour chaque ligne sont attendues 9 valeurs

Valeurpar Valeur

défaut résiduelle CoûtsPrix des Hypothèse Pr'ix en pourcentage d'exploita-équipe- utilisateur des Coûts Tendance Evolution du coût tion enments Monnaie équipe- d'installation Durée d'évolution du coût des équipe- pourcentage

Monnaie locale ments (% des coûts de vie des prix capital et ments en du coûtlocale FAB Euros FAB en capital) (années) (%) des prix capital en capital

Coûts fixes del'équipement 1 _ 47 000 10 I% i -8% 0.92 _ 1% 3.0%_Coût de site de'I'équpement - 200 000 1 lo 38 -1% 0.99 11% 5.0%Coût par ligne _ 10 10% 12 -8% 0.92 1% 2.0%

Coût par blocnumérique _ I SO 10% 12 _-8 0.92 2° 2.0

43

Page 52: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Nous détaillons ces valeurs les unes après les autres 6. 6è`e colonne (H): tendance d'évolution des prix. Il

1. Première colonne de valeurs (Colonne C): elle s'agit de la tendance de long terme d'évolution des

contient le résultat du calcul du coût unitaire (ne prix du poste de coût de l'équipement considéré

pas la toucher). Cette valeur est issue, soit de la pris en moyenne annueUle (+ ou - x% par an). Cette

valeur par défaut placée en troisième colonne colonne contient une valeur par défaut générale-

(exprimée en euros), soit de la valeur entrée par l'u- ment admise qui peut être modifiée par l'utilisateur.

tilisateur en deuxième colonne: 7. 7è'e colonne (1): cette colonne contient le taux,

a. A partir de la valeur par défaut exprimée en résultant de la valeur prise commnue coût de capital et

euros, sont appliqués les taux de change et les de l'évolution des prix, qui est retenu dans le calcul

trois taux prévus pour les équipements importés de l'annuité économique constante dans l'option 1

(douane, surcoût marché et transports). d'annualisation.

b. A partir d'une valeur estimée par l'utilisateur 8. 8èm` colonne J) valeur résiduelle en pourcentage

(entrée en colonne 2 (Colonne D) et qui prime du coût en capital de l'équipement au bout de sa

sur la valeur par défaut) en moninaie locale sont durée de vie ; cette valeur résiduelle actualisée est

appliqués éventuellement le taux de conversion déduite du coût en capital dans le calcul de l'an-

si la monnaie retenue n'est pas la monnaie locale nuité économique constante. Elle doit surtout

et deux des trois taux prévus pour les équipe- jouer pour les bâtiments et plus généralement les

ments importés (douane et transport, mais pas le sites où le foncier conserve une valeur résiduelle

surcoût marché). forte: cette colonne contient une valeur par défaut

2. 2èmc colonne (D): donnée entrée par l'utilisateur généralement admise qui peut être modifiée par

comnie coût unitaire plus adapté que le coût par l'utilisateur.

défaut; donnée en monnaie nationale qui prime 9. 9è"I'e colonne (K): coût d'exploitation encouru par

sur le coût par défaut. l'équipement en % du coût du capital. Comme

3. 3 ème coloine (E): valeur par défaut du coût unitaire nous l'avons souligné, ce coût est le coût d'exploi-

exprimée en euros. tation-maintenance directement encouru par l'é-

4. 4è`e colonne (F): coût d'installation de l'équipement quipement hors coûts de personnel comptés par

(en % des coûts en capital). Ce coût coniprend les ailleurs. Il s'agit des pièces de rechange, des frais de

coûts éventuels d'ingénierie (survey, planification, réparation, des dépenses en consonmnables de l'é-

design etc.), les coûts de suivi et éventuellenient quipement (énergie, etc). Cette colonne contient

d'inspection de la fabrication, les coûts d'installation à une valeur par défaut généralement admise qui peut

proprement parler, les coûts de mise en service et de être modifiée par l'utilisateur.

test et les coûts de formation (sur site ou à l'étranger). Le nombre de postes de coûts unitaires s'élève à 68

Cette colonne contient une valeur par défaut généra- et comprend:

lement admise qui peut être modifiée par l'utilisateur. * 18 rubriques pour la commutation

5 5ème colonne (G): durée de vie ; il s'agit ici d'une . 24 rubriques pour la transmission (électronique

durée de vie économique et non d'une durée de SDH, faisceau hertzien, pylônes);

vie comptable. Cette durée sera implicitement * 9 rubriques pour les infrastructures (câbles et

ajustée si l'option 1 d'annualisation est retenue conduites);

pour tenir compte d'une éventuelle obsolescence . 4 postes d'autres coûts (dont une relative aux

technologique de l'équipement. Cette durée de vie mobiles);

est conditionnée par la longévité opérationnelle de * 13 postes de coûts spécifiques aux mobiles.

l'équipement, par l'accès aux pièces détachées etc. Ces rubriques diffèrent pour certaines d'entre elles

Cette colonne contient une valeur par défaut du modèle général:

généralement admise qui peut être niodifiée par . pour les postes de coût relatif à des équipements

l'utilisateur. fournis localement ou à des constructions locales

44

Page 53: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Guide d'utilisation

(bâtiments, génie civil), les frais sur équipements Les coûts de site méritent certaines précisions. Enimportés ne sont pas appliqués. effet, le site comprend un certain nombre d'éléments

* Certaines rubriques relèvent de coûts d'exploita- dont les principaux sont les suivantstion: répéteur Domsat par exemple, ou la location * coût du foncier;des lignes spécialisées pour les réseaux mobiles. * coût du/des bâtiments et de l'aménagement du ter-

* Enfin, une partie des investissements n'est pas iden- rain (clôture, voie d'accès etc.);tifiée à travers des postes de coût spécifiques, mais * coût spécifiques de l'aménagemenit du bâtiment

est déterminée comme une proportion d'une (faux planclhers, climatisation, protection contre laassiette de coût prédéterminée. Le modèle retient foudre, etc.);quatre assiettes pour ces investissemiients complé- * coût de l'énergie (poste de coût souvent élevé).mentaires : D'une manière générale, un bâtiment va abriter- Les investissemiients en commutation : ce poste plus d'une fonction:

doit comprendre tout ce qui est nécessaire au * c'est par exemple le cas des bâtiments hébergeant

fonctionnement des services de télécommunica- des équipements de commutation et des équipe-

tions de base et qui n'est pas compris dans le prix ments de transmission;des équipemenits tels qu'ils ont été saisis. C'est par * c'est également le cas lorsque le même bâtimentexemple le cas de la signalisation SS7, des points assure des fonctions pour le réseau général et desde transfert des signaux (PTS - en général com- fonctions pour le réseau d'accès, et éventuellementpris avec les conuniutateurs), des coûts relatifs à la d'autres activités (par exemple, hébergement desynchronisation, les coûts des systèmes de gestion cabines publiques, d'une agence commerciale etc.).centralisée du réseau, et éventuellement des Les coûts de site doivent donc être partagés. Ce par-maquettes de formation. tage se fait à l'aide des informations contenues dans la

- Les investissements en transmission: ce poste feuille "tech" déjà passée en revue.regroupe tout ce qui est gestion centralisée, Compte tenu du fait que les prestations et équipe-relève d'alarmes, équipements de test et d'instal- ments présents dans les sites sont fournis localement, le

lation non compris dans les livraisons de maté- coût des sites s'y rapportant ne sont pas assujettis auxriels, et éventuellement les ateliers de réparation. trois taux spécifiés dans le modèle (douane, surcoût

- Les investissements en infrastructures nécessaires marché, transports). Il en est de même des coûts liésà des opérations de maintenance (matériel de aux pylônes des sites hertziens.test) ou pour la pose et l'installation d'ouvrages etautres systèmes techniques . Hypothèses sur le réseau mobile

- Les investissemenits pour les réseaux mobiles : il De nombreuses hypothèses présentes dans les feuilless'agit des terminaux ou autres équipements équi- précédentes sont utilisées pour le calcul des coûts d'in-valents dont les coûts ne sont pas repris dans les terconnexion des réseaux mobiles, notamment lesprix unitaires des équipements de réseaux mobi- coûts unitaires présents dans la feuille des coûts.les discutés. Néanmoins, un certain nombre d'éléments de

En général, le coût d'un élément de réseau est demande et d'éléments techlniques sont nécessairesdécomposé en trois catégories de postes de coût: pour la détermination des coûts du réseau mobile. Ils1. le coût fixe de l'équipement : il s'agit d'un coût fixe sont saisis sur la feuille "mobile" à laquelle on peut

indépendant de la capacité de l'équipement ou très accéder via le bouton "hypothèses mobile" sur la feuillepeu variable avec la capacité (coeur de chaîne d'un de commanide (menu).coiiiiutateur, racks, baies de gestion ). La feuille est structurée en trois grandes parties

2. les coûts variables avec la capacité (abonnés, BHE, 1. hypothèses sur la demande;nombre de fibres etc.) 2. hypothèses sur les abonnés et le réseau

3. le coût du site où est installé l'équipement. 3. hypothèses sur les coûts d'exploitation.

45

Page 54: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs dinterconnexion

Hypothèses de demande zone d'action du même MSC, du nmême BSC et de la

Cette partie permet de saisir les éléments agrégés du nmêiie BTS.

trafic véhiculé par le réseau mobile, de façon similaire à

ce qui est fait pour le réseau fixe Hypothèses suir les abonn1és et le réseau

Cette partie contienit les informations spécifiques au

réseau mobile nécessaire à la détermination des coûts,Marge de croissance (%) notamment:

Trafic existant Durée 1. la capacité installée sur les MSC et le nombre d'a-sur le réseau de Nombre moyenne nombre nombrel'opérateur de des d'appels de bonnésmobile minutes appels aboutis minutes

---------- _____. _ . __ | . . . . .NumberInterne auréseau Capacité installée (MSC)

...... ....... _. . ._. ..... ... .. -.-.-------- - Abonnés (forfaits)vers un reseau . . . . _ _ . . fa....mobile Abonnés (prépayés)vers le réseaufixe.r,L.-,t . . 2. les niveaux d'utilisation des équipementsd'un réseaumobiledu. .n. r.éseau- fixe_ ... ... .......

Niveau d'utilisationAUtl ' ( U nr@! .., . . . . - - ----- des nceuds de

Autre (CRM...) F- commutation (%) MSC BSC-BTS

Capacité utilisé enErlangs 95% 80%

MSC-MSC MSC-BSC BSC-BTSSeuls changent les types de communication. Niveau d'utilisation

Ensuite, on saisit dans cette partie des éléments sinù- des éléments de

laires à ceux requis pour le réseau fixe, mais qui peuvent transmission (9%1) 90% 70% 60%

avoir des valeurs différentes pour le réseau moble Erlangs par circuit 0.5 0.6 0.5

MSC BSC BTS 3. les informations sur les noeuds% d'appels intemes utilisantle même... ____________ 80% 60% 20%

appels appels Information sur les noeuds MSC BSC BTSStatistiques de trafic efficaces inefficaces Nombre total deTemps moyen pour répondre noeuds (total)en seconde 15 30 BSC colocalisées avecPourcentage d'appels efficaces 77% des MSCTrafic dans l'heure la pluschargée de l'année(npourcentage du total) 0.0005 4. les données sur les BTS

Gradient Trafic (/O) Tarifs Gradient

horaire 100 = _peal

Plein i C

Données BTS Total per BTS

week end ..- Nombre de

autre I communications parTRX 4 < x < 8

autre 2 Nombre total deTRXMoyenne ( _ (Canaux full duplex) 6 < x c 16

Nombre de secteurs(cellules) I < x < 6

En sus, on indique la proportion des appels internes Nombre de sites .I

ayant pour destinataire un correspondant situé dans la

46

Page 55: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Guide d'utilisation

Il s'agit là de doinées moyennes du réseau. On Il s'opère de faço`n automatique pour le calcul de

demande le nombre moyen de comamunications l'électronique par niveau de capacité. Si ce décompte

transmiiises par TRX (le TRX étant l'équipemenit qui apparaît dans les cellules F76:H79 ne correspond

radio gérant la transmission au niveau de la station de pas à la réalité, l'utilisateur peut entrer ses données dans

base. Ce nombre est en général compris entre 4 et 8. les cellules C76:E79.

On fournit ensuite: (i) le nomiibre total de TRX en Le nombre total de pylônes physiques est à entrer

service sur toutes les stations de base, (ii) le nomiibre en cellule C81.

de secteurs desservis par les BTS, et (iii) le nombre de Puis, le modèle demanide la répartition des pylônes

sites de BTS. Ces valeurs sont divisées par le nombre entre ceux instaUlés sur les toits, et ceux nécessitant des

de BTS de façon à valider que les valeurs moyennies structures spécifiques [pylônes légers («40 mètres),

obtenues se situent bien dans les fourchettes techlio- moyens (entre 40 et 60 mètres) et lourds (>60 mètres)].

logiques en vigueur placées en référence à droite.

7. Liaisons louées utilisées par le réseau mobile

5. les données sur le réseau de transmissioni propre au __ -_ _ _ _ ____ _ _

réseau mobile. En général, les réseaux mobiles se FLiaisons louées MSC- MSC- BSC-sont déployés rapideneteuilis(équiv. 2 Mbps) MSC BSC BTS

sont déployés rapidemenit en utilsanit: Urbaines

* Soit des liaisons louées aux opérateurs en place,

* Soit des liaisons hertziennes détenues en propre Non urbaines- Nombre

dont on cherche ici à cerner les caractéristiques - lorngueu ..totale (km). -- - - .----.-longueur totâ___r) _ __

r- ------ ---------. _tRéseau den La description des liaisons louées utilisées est pré-

« transmission _____ _____ Isentée en différenciant le nombre de liaisons par type

MSC- MSC- BSC- de lens pour les liaisons urbaines, et non urbaines.Faisceaux hertziens MSC BSC BTS Total

Nombre de routes 0Longueur totale (m) _____ . . .. ._ . - Hypothèses sur les coûts d'exploitation

Répar- Oni trouve sur la feuille mobile les données nécessairesRépartition ti aseution p

Répartition du total longueu au calcul des coûts de persoiiel et leur ventilation parPar capacité de routes totale fonction et type d'élémiieniti55 Mbps ___._,,__ .- .- _._ _.._ ............ ......... ..... ...

1 8 Mbps _ } 1~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. .......... ...... ... ........... ... .. ................. esne34 Mbps JrPer-sonnel8.. .... ..... _ __ . _ _ .... __ (exploitation Number-

+ 2 Mbps l l ...... . .... ......... _. _ .du réseau) Nombr-e

Commutation6. le décompte des équipements électroniques et du Transmission

nombre de pylônes - Comtation MSC __ BSC BTSCommutation 2S5% 25% 50%

_ _ ._ .I I MSC-MSC MSC-BSC BSC-BTSElectronique MSC- MSC- BSC- MSC- MSC-1 BSC- Transmission 5% 5% 80%de transmission MSC BSC BTS MSC BSC BTS t

135 M'bps _ . O On trouve sur la feuille des coûts en deuxième par-38 Mbps _ _ ... .0 tie les hypothèses nécessaires pour les coûts conmiuns

i 2 Mbps 0 1 0 G les données inscrites par défaut peuvent être modifiées.

Nombre total j ---- - - - -_ - -- -de pylônes I _ Coûts communsRépartition d es pylône s part e _ BSC BTS- sur toits _ aux investissements -. 5% 5% 5%- Léger là l'exploitation 10% 10% 1 10%

j -Moyen I I - Coûts communsi-Lourd . __ _ __ ,_ __ ___ affectés en % MSC-MSC MSC-BSC BSC-BTS

t.---------------~~~~~ ~~~~ ~ aux -nvesussme---- I.%...-1------%.--. .-- -axinvestissements. 5%5%5là i'exploitation 10% 10% 10j %

47

Page 56: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs dminterconnexion

Les feuilles résultat Dans chaque partie, on trouve:

* En prernier lieu, les coûts à la miunute par élémentUne fois entrées les hypothèses requises, l'utilisateur de réseau a à sa disposition quatre boutons à droite sur la feuille * Ensuite, les coûts obtenus pour les services d'inter-mienu pour visualiser, imprimer et tester la sensibilité connexion. Ce sont les coûts des éléments multi-des résultats. Ces boutons activent quatre feuilles : pliés par les facteurs de routage des services

1. Une feuille résultat permettant de visualiser les d'interconnexion (nombre d'utilisation de chaquerésultats obtenus ; élément par chaque service)

2. Deux boutons permiettant d'imprimer des rapports Pour la réseau de téléphonie fixe, ces coûts sontde simulation. Un bouton correspondant à la simu- dédoublés : (i) les coûts tels qu'ils résultent du modèlelation relative au réseau fixe, un autre bouton à la en tenant compte des systèmes AMRT, (ii) puis les

simulation du réseau m-obile. Chaque rapport conm- coûts résultant calculés sans prendre en compte lesprend les résultats et toutes les hypothèses qui sont systèmes AMRT. Cette distinction permet de mesurernécessaires à son obtention, mais ne donne pas les le poids des systèmes AMRT dans le coût des servicesrésultats intermédiaires qui peuvent être visualisés d'interconnexion. Le régulateur devra trancher s'ildans les différentes feuilles de calcul. doit ou non considérer ce surcoût dans la détermina-

3. Un bouton m-enant à une feuille spécifique sur tion des coûts d'interconnexion. S'il décide de ne paslaquelle il est possible de tester la sensibilité des résul- les prendre en compte dans la détermination destats à un petit nombre de paramètres pré-détermrinés, coûts des services d'interconnexion; le régulateur

devra alors les intégrer dans le coût du service ou deLes résultats l'accès universel. Dans ce dernier cas, il restera de plusLa feuille de résultats est structurée en deux parties. En à démontrer que l'équilibre économ-ique des concen-tête de la feuille, on trouvera les résultats relatifs au trateurs radio n'est pas atteint, notamment quand onréseau fixe et en seconde partie, les résultats relatifs aux prend en comipte les appels entrants sur ces éléments

réseaux mobiles. de réseau.

Commutation Coûutepa

URADCAA

sC

T'ransmissionURAD-C,AA

Vers CTI SC-ST~~~~~~~~~~~~~~~~~~----- -----

intra- Simple Double TransitO CAA tr-ansit transit Transit intemnational

~jsd'interconnexion (avec systèmes AMRT)Charjes d~nerconnexion (hors systèmes AmrT~.- .

"Meilleure pratique" en heure de pointe sur lecontinent africain (Monnaie locale) ...- - ....

"Meilleure pratique' en heur-e de pointeen.Eurpe (onaieç ..--

(Suite dlu tableau à~ la page 49)~

48

Page 57: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

(Suite du tobleau de la page 49)1 ntra- Simple Double Transit

Euros centimes CAA ~ transit transit Transit internationalChrges dnterconnexion

"Meilleure pratique" en heure depo~inte sur le continent africain

Meilleure pratique" en heure depointe en Europe (Euro centimes) 0.5 - 0.9 0.8 - 1.5 1.5 - 1.8 0.3 -0.7

Les coûts sont exprimés dans la monnaie retenue Un paramètre clé, la prise en compte ou non de l'é-sur la feuille des coûts unitaires. Ils sont convertis en volution des prix dans l'annuahisation, peut être géréeuros aux fins de comparaison. directement sur la feuille de contrôle (feuille menu).

Les coûts obtenus sont en fait des coûts moyens. Ilssont ensuite miodulés selon les tranches horaires avec L'impression des rapportsles gradients qui ont été spécifiés dans la feuille des Ces résultats et les hypothèses qui y conduisent peu-hypothèses de demande. vent être imprimés dans un rapport.

Sur la feuille menu, il est possible de lancer l'im-

Période de pesola journée * Des résultats et hypothèses du réseau fixechar-gée * Des résultats et hypothèses du réseau mobile(monnaie/I1 00) En lançant l'impression, il est d'abord demandé de

TransitSans péréqua- Intra- Simple Double inter- fournir un nom pour la simulation imprimée qui seration CA transit transit Transit national mentionnée en haut du rapport d'impression de façon

Pointe-----.-.-- à conserver l'identification de la simulation. CetteCreuseweek-end mention n'est pas obligatoire.

autre 2

Etie2e le rnom de la simulaion j-OK Pour les mobiles, les résultats sont plus sommaires.

Le modèle fournit le coût à la minute des éléments deréseau et le coût des services d'interconnexion. Il per- - -

met par ailleurs de discrinminer la terminaison et la col-lecte d'appels si les hypothèses de facteurs de routage le Puis, l'impression s'opère via la visualisation d'unspécifient. aperçu de l'impression qui permet éventuellement de

changer le format pour l'adapter à l'imprimante dispo-

Commutation Coût par minute nùble. Elle s'effectue en général sur 8 pages.

Trans,mission_

O Collecte Livraison

LCharges d'interconnexion

49

Page 58: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

I Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

En cliquant sur le bouton "imprimer" dans la barre . La longueur totale des tranchées (Somme des cellu-du haut, on fait apparaître la boite de sélection de l'im- les C48 à E48 de la feuille "Tech");primante . Le personnel (somme des cellules C105 à C107 de

la feuille "tech");_________________ - Llix Le coût annuel d'un employé (Cellule E16 de la

| Irnprimriartte - - d .: feuille "Ucosts")NoF:|CDES?O EPL-5800 Advanced S PorééÉtat: Inacùve ~ ° Le surcoût marché (Cellule C12 de la feuille

État Inactiveoù: EPUSB1: "Ucosts")Commentafre : r ier dans Le poids de la dette dans la structure financièreType: EPSON EPL-5600 Advanced un - Ner

[D/(D+E)] (Cellule C21 de la feuille "Ucosts").C (èlection Nombre de copies I .. Pour chacune de ces variables, on peut appliquer<l Eeui>s séletionnées r1 - I i Corpies 1une modification qui intervient soit en pourcentageIr CLasseur entier L>2 LIls es l

-eÉtenrdue sle (longueur totale des tranchées, personnel, coût annuel!jout ld'un employé) soit en plus ou en moins sur la valeur

C _ages) Ee. [77 k c. | ffld'origine qui est déjà un pourcentage (trafic à l'heure

Aperçu O Annuler 1 chargée, surcoût marché, part de la dette).Cette modification peut-être apportée soit en

On peut alors spécifier l'imprimante et les paramè- entrant directement une valeur dans la cellule prévue àtres de l'impression. cet effet, soit à l'aide des curseurs verticaux qui agissent

La même démarche s'applique pour l'impression du à la hausse ou à la baisse sur la variable considérée.rapport mobile. Une fois retenue des variations de ces variables, il

faut les appliquer au calcul. Pour cela, il faut appuyerLe test de sensibilité des résultats sur le bouton "Test".Une fois obtenue une première détermination descoûts d'interconnexion, il est possible de tester la sen- -- -- - -

sibilité de ces résultats à un certain nombre de paramè- T e le ITest I xr les sensibilié

tres clés.Pour ce faire, on se dirige vers la feuille "Sens" à ` - - - -- -- -

partir du bouton Sensibilités" de la feuille menu.Cette feuille se présente ainsi Sur les colonnes E et F, apparaissent les valeurs ori-

ginales et les nouvelles valeurs des paramètres de sensi-F_______________________________________ bilité.

t - -il mer5 A droite apparaissent alors les nouveaux résultatsi __"_ .- -t0.T. qu'il est possible de comparer aux anciens dans le

'o-.-'-- A|1 ~ tableur suivant.

O[*i@Xj 1;2 éL nLs s ' eJ a Une fois constatés les effets de la variation des para-

mètres, il est possible d'effectuer à nouveau des modi-t * g e; M _ Hl wX | _ [ aa <> r fications, puis d'en tester à nouveau les incidences avec

le bouton "test".A EZ. . . .-. Avant de quitter la feuille, il faut soit intégrer les

L2Ziw ; *' 8 j J J _ _ ._........._ frésultats obtenus, soit annuler toutes les modificationstestées. Ceci s'opère en appuyant sur le bouton "Fixer

A gauche, on trouve l'intitulé des 6 paramètres clés les sensibilités" qui ouvre une boite de dialogueretenus pour tester la sensibilité des résultats. Ce sont: demandant:a Le trafic à l'heure chargée (en % du total) (Cellule a Soit de valider les modifications effectuées

C31 de la feuille "Demand"); . Soit de les annuler.

50

Page 59: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Guide d'utilisation

A Char"cs d'interconnexionB: Charges d'nterconnexion avec péréquation AMRT

Avant changement1 Simple Double Transit

Intra-Ct transit transit Transit internationalA _ __ __ _ _ _ _ _ _ __ nciennes valeurs

B ... .. ........--..Apres chffrement

Simple Double TransitIntra-CAA transit transit Transit intemational

A . Nouvelles valeursB [ L...-- _-_--------_- _ ------ ------------

VariationSimple Double Transit

lntra-CAA transit transit Transit intemational

A~~~~~~~~~~~~~~~ F . .._. ............ .... ... ... DifférencesB.

x * Restaurer toutes les valeurs par défaut présentes sur

le modèle d'origine.Pour valider appuyer OK;

Pour changer appuyer Annuler

| OK ~1 Annuler

............ evc. -11_l;-;l--_.*I j

Si l'utilisateur conserve les valeurs originales, le - ---- - -

modèle revient à sa situation de départ. S'il décide l

de conserver les valeurs qui résultent du teste de

sensibilité, les valeurs testées seront prises comme .*yI "

nouvelles valeurs dans le modèle. Pour conserver à

la fois les anciennes et les nouvelles valeurs, il est

nécessaire de sauvegarder le modèle avec les

anciennes valeurs sous un nom et le modèle avec

les nouvelles valeurs sous un autre nom.

Une fois validées, il est possible d'imprimer un

nouveau rapport à partir de la feuille "Menu". Ces deux opérations peuvent être effectuées isolé-

ment l'une de l'autre.

La gestion du modèle En résumé, l'utilisation du modèle nécessite:

1. l'entrée des hypothèses requises et l'éventuelle

Une fois une simulation effectuée, il est prudent de la modification des valeurs par défaut présentes, sur

sauvegarder sous un nom adéquat. Il est ainsi possible chacune des 5 feuilles accessibles par les boutons

de sauvegarder autant de simulations que l'on souhaite situés à gauche du menu;

(sous des noms différents). 2. la visualisation des résultats à l'aide du bouton situé

Un modèle vierge doit être conservé de façon en haut à droite;

séparée de façon à pouvoir effectuer une nouvelle 3. le test de la variation de ces résultats à un certain

simulation à partir de données nouvelles. nombre de paramètres clés en actionnant la feuille

Dans le cas où un tel modèle n'a pas été conservé, Sensibilités;

il est possible grâce à deux boutons gris présents sur le 4. l'impression de rapports présentant les résultats

Menu de: obtenus et les hypothèses sous-jacentes.

* Effacer toutes les données entrées par l'utilisateur;

1 51

Page 60: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Note importante

Si le modèle ne fournit pas de résultats (valeurs absen-tes dues à un problème logique tel qu'une division parzéro etc.), c'est probablement parce que les hypothèsesentrées ne sont pas cohérentes entre elles.

Notamment, le mode de calcul de la capacité desanneaux SDH suppose que l'utilisateur ait entré deshypothèses cohérentes entre la répartition des systèmesSDH par capacité et le niveau global de la capacitérequise issue du trafic.

Dans ce cas, l'utilisateur doit valider pas à pas seshypothèses, soit en modifiant notanmient la répartitionde la capacité des systèmes SDH (cellules C26-E31 dela feuille "Tech"), soit en entrant plus profondémentdans la logique des calculs de la feuille "Capa ElTr"explicitée ci-après et dans laquelle se trouvent en cellu-les C39 et C67 des avertisseurs ("Check") invitant l'u-tilisateur à valider ses hypothèses.

I Notes

1. Non seulement des formules, niais aussi dela mise en page (ajout ou suppression de h-gnes ou de colonnes), etc.2. Ainsi, un système TDMA raccordé sur uncentral qui comprendrait une capacité dc512 abonnés sera-t-il compté pour deux SC.

52

Page 61: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

4> Le fonctionnement du modèlebottom-up

Cette partie présente plus en détail le modèle proposé. en éléments de réseau. Ces éléments sont au nombre deLe modèle est construit sous Excel2000 et Visual Il dont 6 types de noeuds et 5 types d'artères.

Basic. On doit toutefois noter ici qu'en termes de dinien-Les feuilles de calculs intermédiaires sont toutes des sionnement, les liens CAA-CAA et CT-CT sont

feuilles de calcul Excel2000. confonidus sous un même intitulé CAA-CAA-CTLa structure centrale du modèle est donné sur le pour tenir compte du fait que fréquemment, dans les

schéma suivant: réseaux africains, les centraux d'abonnés servent decentraux de transit et qu'il existe de nombreux réseauxsans centraux de transit. Ce n'est qu'au moment du

Hypothès D eFacteurs Coûts calcul des coûts que l'on différencie selon la nature du'Demand" Réeau FactRout" units lien (CAA-CAA, CT-CT). Cette séparation des coûts

est faite grâce à l'information saisie en ligne 54 de laTr{ "Capafic feuille "Tech" qui affecte le coût global entre les deux

types de liens.Dimensionnement | "Capa Eltr" | { "Capa=intra" | Chaque élémenit génère un certain nombre de pos-

coûts commutatio Transmission lnfrastructure tes de coûts (par exemple des coûts d'équipement etcS "costs Tr'_ lCo des coûts de site).

Résultats caTotaux Résults Le modèle estime en premier lieu le trafic total et le

trafic à l'heure chargée : c'est l'objet de la feuille"Capa". Puis, il en déduit un dimenisionnement duréseau sur deux plans:

Les quatre feuilles contenant les hypothèses néces- * L'électronique de transmission (feuille "Capa ElTr")saires ont été décrites dans le guide de l'utilisateur pré- * Les infrastructures (feuille "Capa Infra").senté dans la partie précédente. Nous allons ici décrire Une fois ce dimensionnement spécifié, il calcule lesles 7 feuilles de calcul intermédiaires de façon à facili- coûts du réseau pour chaque élément:ter la compréhension du modèle. * Les noeuds font l'objet d'un décompte de coûts sur

la feuille "Costs Sw";Rappel des principes de base * Les coûts des artères sont décomposés sur deux

feuilles:Le modèle est bâti sur la décomposition du réseau géné- - Sur la feuille "Costs Tr" sont calculés les coûts deral (cf. en partie 1 la délimitation de ce réseau général) transmission

53

Page 62: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

- Sur la feuille "Costs Infra" sont calculés les coûts k. Le trafic total écoulé par le Réseau Téléphonique

d'infrastructures. Comniuté (RTC) et celui induit par les liaisons

Une feuille récapitule ensuite les trafics totaux et les louées est ensuite déterminé.

coûts totaux (y compris les coûts communs) et déter- Ainsi, on dispose par élément de réseau du trafic

mine les coûts unitaires (feuille "Tot"). La feuille total supporté à l'heure chargé.

"Result" présente ces coûts et détermine les coûts des

services d'interconnexion à partir des facteurs de rou- Les capacités de transmission ("Capa EITr")

tage de ces services. Cette feuille détermine le nombre d'équipements de

Nous proposons dans ce qui suit un aperçu plus fin transmission nécessaires. Ces équipements sont princi-

de chacun des calculs intermédiaires. palement les ADM (Add-Drop Multiplexers) et les

équipements de terminaison des anneaux SDH selon la

Logique des feuilles de calculs intermédiaires capacité requise (STM 1, 4,16 et 64).

a. Cette feuille reprend tout d'abord les résultats du cal-

Les capacités ("Capa") cul de capacités pour les éléments de transmission.

Cette feuille calcule le trafic total et le trafic à l'heure b. Puis, on lui applique un facteur d'ajustement. Il s'a-

chargée à partir du nombre de minutes déclaré par type git d'une hypothèse complémentaire permettant

d'appel dans la feuille demande. éventuellement de surdimensionner les artères. Ce

a. Ce volume de trafic est d'abord redressé du temps facteur est pris égal à 1 par défaut. Il peut être ajusté

non facturé nécessaire à l'établissement des appels ici (ligne 10) de façon à prendre en compte des fac-

aboutis (Colonne C: nb d'appels * temps moyen teurs exceptionnels pour certains types de liens1 .

pour répondre en secondes appels efficaces /60) ; c. Le modèle calcule ensuite la part de cette capacité qui

b. Puis, il est redressé du temps occupé par les appels n'est pas traitée par des liens SDH à partir des raccor-

infructueux (colonne D: colonne C + nb d'appels dements d'abonnés non connectés sur liens SDH.

infructueux* temps moyen pour répondre en Pour le transit international, on considère par défaut

secondes appels inefficaces /60) ; que les liens vers le centre de transit international sont

c. Puis, il est redressé de la marge de croissance des des liens point à point SDH. Si ce n'est pas le cas, on

minutes indiquée sur la feuille demande; doit indiquer ici la proportion de ces liens qui ne sont

d. Ce dernier volume de trafic (facturé et non facturé pas en technologie SDH (cellule El1).

avec marge de croissance) est ventilé par élément de d. On en déduit ensuite la capacité (en Mbit/s) qui

réseau (4 noeuds et 3 artères non compris les élé- doit être desservie en SDH, en Domsat et en liens

ments des concentrateurs radio qui ne font pas l'ob- terrestres non SDH (lignes 12 à 14).

jet d'un dimensionnement sur le trafic), à partir des e. Le modèle récupère ensuite le nombre de noeuds et

facteurs de routage présent sur la feuille "RoutFact"; leur positionnement sur les liens (lignes 17 et 18) et

e. Il est ainsi possible d'obtenir le trafic en minutes le mix de systèmes SDH pour les différentes caté-

supporté par chaque élément de réseau ; gories de liens (lignes 27 à 30).

f. Ce trafic total est transformé en trafic en Erlang à La feuille s'intéresse ensuite aux trois types de liens

l'heure chargé (BHE) pour les noeuds et les artères ; desservis par des technologies SDH: les liens URAD-

g. Puis, il est ajusté pour tenir compte du taux d'utili- CAA, les liens CAA-CAA-CT et les liens vers le CTI.

sation des capacités de chaque élément ; Pour chaque type de liens, le modèle calcule, selon

h. En ce qui concerne les artères, ces BHE sont trans- la logique du modèle Europe Economics, le nombre de

formés en Mbits/s; boucles STM nécessaires en tenant compte du nombre

i. Le même calcul est appliqué aux liaisons louées maximal de noeuds par boucle déclarée en feuille

dont le nombre est transformé en Mbits/s ajusté "tech" (cellule C10).

pour la croissance, puis affecté aux artères ; Cette estimation se fait sur un réseau "virtuel" dans

j. La capacité totale des liaisons louées est ensuite ajus- lequel les URAD sont reliées aux CAA par un premier

tée des taux d'utilisation des éléments de réseau et du système de boucles et les CAA entre eux et aux CT

taux d'utilisation des liaisons louées elles-mêmes; dans un second système de boucles.

54

Page 63: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Le fonctionnement du modèle bottom-up

La calcul s'opère en répartissant la capacité requise * Le nombre de ADM et de MUX de terminaisonet le nombre de noeuds présent dans chaque type de (2*nomiibre de boucles + nombre total deliens par niveau de capacité des boucles STM. Il y a noeuds);réajustement de la répartition si une boucle ne * Le nombre de régénérateurs.contient pas au moins 3 noeuds. On en déduit par Ce calcul est opéré pour les liens URAD-CAA etniveau de capacité des boucles (STM 1, 4, 16 et 64) CAA-CAA-CT. Les liens vers les CTI sont supposés* Le nombre de boucles; en liaisons point à point SDH et sont plus simples à* Le nombre moyen de noeuds par boucle calculer.* Le nombre de routes physiques par boucle (nombre L'encadré suivant précise la logique de ce calcul

de noeuds +1); spécifié dans le modèle Europe Econormics:

Encadré 3 |Dimensionnement du réseau SDH (exemple des liens URAD-LS)

Les équipements de transmission requis sont évalués par type de liens.

* Capacité requise en Mbit/s = Capacité totale requise en MbiSs (ajustée) prise dans la section hypothèse de la même feuille.

* Distribution de la capacité requise (Mbit/s)

STM I = capacité requise * mix de système STM i total (les deux données sont prises dans cette feuille) (A)

STM4= idem (B)

STM 16= idem (C)

STM64= idem (D)

* Nombre de noeuds = nombre de RCU (URAD) pris dans la même feuille, section hypothèses.

* Nombre total de noeuds par capacité STM I (part des STM I dans le total des systèmes par le nombre de noeuds)

capacité requise en STMI(A) * nombre de RCU (URAD)

Capacité requise pour tous les STM(z A - B - C - D)

Même formule pour les systèmes STM4, STM 16 et STM64.

* Nombre total d'anneaux par capacité.

* colonne i: ce nombre est déterminé à l'aide d'une fonction logique SI(argument logique ; vrai alors; faux sinon)

STMI :

nombre de noeuds par capacité pour les STMI capocité requise en STMI

nombre maximum de noeuds sur un anneau (feuille "technique") capacité maximum d'un équipement SDH

Si alors on prend le premier terme;

sinon on prend le deuxième.

colonne 2: le résultat précédent * par la capacité maximum d'un équipement SDH (même feuille dans hypothèses)

La même procédure est appliquée pour les systèmes STM4, STM 16 et STM64.

* Nombre de noeuds en plus nécessaires pour avoir au moins 3 noeuds par anneau: fonction logique.

(nombre d'URAD(3 * Ydes anneaux par capacités; alors marqué "check";

Si sinon plusieurs cas sont possibles représentés par des fonctions logiques:

3 * (nombre total d'anneaux STM I - nombre total de noeuds (URAD)))O;

Si alors on prend ce chiffre + Sl(3 * la même chose pour STM4); + SI(3 * la même chose pour STM 6);

+ Si(3 * la même chose pour STM64); sinon O(Sute à la page 56)

55

Page 64: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'intertonnexion

| Encadré 3 Dimensionnement du réseau SDH (exemple des liens URAD-LS) (suite)

* Si pour le calcul précédent on obtient " check ", c'est-à-dire que le nombre d'URAD est inférieur à 3* la somme des anneaux par

capacité alors on recalcule le nombre total d'anneaux par capacité STM 1, STM4, STM 16 et STM 64 par une fonction logique SI.

* On recalcule le nombre total de noeuds par capacité (STM I, STM4, STM 16 et STM64) ajusté I comme une fonction logique toujours

en fonction du calcul du nombre de noeuds supplémentaires nécessaires pour avoir 3 noeuds par anneau au moins.

Par exemple pour STM I (la même formule est appliquée pour les autres capacités)

C39(numéro de la cellule) ="check" ;alors on prend un chiffre dans le tableau recalculé précédent i.e.

Si nombre de noeuds * nombre d'anneaux STM I / nombre total d'anneaux toutes capacités;

3 * le nombre total d'anneaux par capacité> nombre total de noeuds (URAD)

sinon on reprend une fonction logique Si alors prendre 3 * le nombre total d'anneaux par capacité ; sinon prendre le nombre total

noeuds

* Réallocation des noeuds sur les anneaux par capacité

Colonne 1: par exemple pour les systèmes STM I (la même formule est appliquée pour les autres capacités)

C39 ="check" ;alors prendre le nombre de noeuds ci - dessus;

Sisinon Si((le nombre de noeuds - 3 * le nombre d'anneaux))o;alors prendre ce nombre ; sinon prendre 0)

Colonne 2:

C39 ="check" ;olors prendre 0I

Si sinon prendre (colonne I STM 1 colonne I) * le nombre de noeuds supplémentaires nécessaires pour avoir 3 noeuds par anneau

* Le nombre total de noeuds par capacité ajusté 2:

Par exemple pour STM I (la même formule est appliquée pour les autres capacités)

C39 ="check" ;alors on prend le nombre de noeuds ajusté I arrondi; sinon

Si S(le nombre de noeud ajusté i = nombre total d'anneaux, on prend le nombre total de noeud ajusté I arrondi; l

sinon on prend le nombre total de noeud ajusté 1- les noeuds réalloués précédents colonne2

* Le nombre moyen de noeuds par anneau

Par exemple pour STM I (la même formule est appliquée pour les STM4, STM 16 et STM64):

(nombre total de noeuds par capacité ajusté 2 = 0 alors 0;

C39 ="check" ; alors SI~ sinon le nombre total de noeuds par capacité ajusté 2

Si le nombre total d'anneaux ajusté

sinon Si(le nombre total de noeuds par capacité ajusté 2 = 0; alors 0; sinon le nombre total de noeuds par capacité ajusté 2le nombre total d'anneaux

* Nombre moyen de routes physiques par anneau STM I =

SI(nombre moyen de noeuds par anneau = 0 ; sinon on prend le nombre moyen de noeuds par anneau + 1)

* Nombre moyen de routes physiques par anneau STM4=même formule que STM I

* Nombre moyen de routes physiques par anneau STM i 6=même formule que STM I

* Nombre moyen de routes physiques par anneau STM64=même formule que STM I.(Su6e à la page 57)

56

Page 65: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Le fonctionnement du modèle bottom-up

| Encadré 3 Dimensionnement du réseau SDH (exemple des liens URAD-LS) (suite)

* Nombre total de routes physiques

(C39 ="check"; alors sommeprod (nombre moyen de routes physiques * nombre total d'anneaux par capacité ajusté pour b98 ="check";

sinon sommeprod ( nombre moyen de routes * nombre total d'anneaux par capacité)

La fonction sommeprod donne la somme des produits des'éléments correspondants de plusieurs matrices:

* Nombre de systèmes de terminaison = nombre total de routes physiques (ci-dessus) *2

* Nombre de multiplexeurs (Gateway MUX etADM) par capacité:

Par exemple pour STM 1:

Si(C39 ="check" ; alors 2 * le nombre total d'anneaux ajusté pour tenir compte de B98 ="check"; sinon 2 * le nombre total d'anneaux)

+le nombre de noeud par capacité ajusté 2

* Nombre de régénérateurs:

arrondisup distance moyenne RCU-LS (feuille "technique") ïO0'1 * la diversité des régénérateur (feuille "technique")distance moyenne entre régénérateur (feuille "technique"))

* nombre total de routes physiques

La fonction arrondi sup(z,O) arrondi le résultat du rapport z à l'entier supérieur.

Puis, la feuille récapitule les stations du système a. On compte d'abord les tranchés non mutualisées

Domsat et calcule la capacité requise en répéteurs avec d'autres réseaux sur le total des tranchées paréquivalents 8Mbps. géo-type et type de lien (lignes 15 à 18);

b. Puis, les tranchées mutualisées (lignes 20 à 23)Les capacités cn infrastructUres ("Capa Infra") c. Sur ces tranchées mutualisées, on retient la part

Cette feuille dimenisionne les infrastructures. Cefles-ci attribuable au réseau général;sont de deux types: d. Le cumul de cette part plus les tranchées non* Des tranchées et des conduites contenanit des mutualisées donnent le total de tranchées à prendre

câbles; eii compte.

* Des faisceaux hertziens. La longueur des câbles s'en déduit en fonction du

Les tranchées sont de trois types selon leur empla- nombre de câbles déclaré par conduite (1 par défaut,cernent géographique : cellule "Tech" C70).

* Enrobée en milieu urbain; Le métrage de fibres requis est calculé par* Allégée en milieu péri-urbain; ailleurs : il est égal à la longueur moyenne des routes* La pose se fait en pleine terre en milieu rural. de transmission tous géo-types confondus ("Tech"

Il n'est pas prévu de pose aérienne qui semble res- ligne 22) multipliée par le nombre de routes phy-ter exceptionnelle et ne se justifier que par une éven- siques issus de la feuille "Capa ElTr" (route entretuelle infrastructure aérienne disponible. deux ADM) par 4 (nb de fibres par route). En divi-

sant le métrage de fibres par le métrage de câbles, onTraichiées en déduit un nombre moyeni de fibres par câble et deLe premier tableau récapitule la longueur des tranchées là la capacité minimale du câble par arrondi supé-

par géo-type (lignes 7 à 10). Puis s'opère le décompte des rieur vers les capacités disponibles (6, 12, 24, 36, 48

tranchées à prendre eii compte dans le calcul des coûts: et 96 fibres).

57

Page 66: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Réseati hertzien c. Puis, sont calculés les coûts économiques en

Pour ce qui est du réseau hertzien, deux cas sont pré- annuité moyenne de ces investissements selon la

vus: formule tenant compte du mode d'annualisation

* Le cas de la fermeture de boucles SDH pour des choisi (taux d'actualisation avec ou sans incidence

raisons de nature géographique (plans d'eau, mon- de l'évolution des prix des équipements)

tagnes, traversée de pays étrangers etc.);

* Le cas de liens non SDH. Annuité = investissement / phi (durée de vie,

La fermeture de boucles SDH s'opère à des capaci- taux d'actualisation)

tés de 155 Mbit/s. Les liens non SDH ne sont prévus

que pour des capacités inférieures. Sinon, il serait plus où phi est la fonction d'annualisation présentée en

avantageux de mettre ces noeuds sur les boucles SDH. annexe 1.

Les faisceaux hors boucles SDH sont donc destinés à d. Puis, sont calculés les coûts d'exploitation pour

prendre en compte les liaisons de petite capacité hors chaque poste de coût envisagé.

des zones où des boucles SDH pourraient être écono- A noter que:

miques. Quatre niveaux de capacité sont retenus : 34, 8 * Aux investissements spécifiques découlant des

et 2 Mbit/s. dimensionnements présentés pour chaque type d'é-

Pour chaque type de lien et de technologie, on cal- lément, sont ajoutés des investissements complé-

cule : mentaires tenant compte du fait que tous les

a. le nombre de systèmes radio à partir du nombre de équipements n'ont pas été pris en compte (lignes

routes, de la longueur des réseaux et de la distance 128 à 131 de la feuille Ucosts, cf. description des

moyenne des bonds; hypothèses).

b. le nombre de pylônes et la répartition de ces pylô- * Aux coûts d'exploitation, sont ajoutés les frais de

nes par importance (léger, moyen et lourd) en personnel résultant du personnel déclaré, de sa

tenant compte d'une mutualisation entre routes de répartition par élément de réseau et du coût uni-

ces pylônes ; taire moyen de ce personnel ("Ucosts C16).

c. les équipements d'antenne nécessaires. Passons maintenant en revue les différentes feuilles

C'est ici également que s'effectue le calcul des

pylônes nécessaires aux systèmes de type AMRT. Coûts de la commnuntation ("Costs Sw")

Cette feuille calcule les coûts selon la méthode présen-

Les coûts tée ci-dessus pour les 6 types de noeuds. Cinq postes de

Les coûts sont calculés sur trois feuilles distinctes, une coût sont retenus. Ceux-ci ne sont pas valides pour

pour les coûts de la commutation ("Costs Sw"), une tous les noeuds comme l'indique le tableau suivant

pour les coûts de transmission ("CostsTr") et une pour

les coûts des infrastructures ("Costs Infra"). Ces trois_______URAD CMA cr CTI SC ST

feuilles sont structurées de la même façon: CCoûts fixes du

a. On trouve en tête de ces feuilles un récapitulatif des commutateur

volumes d'équipements prévus et éventuellement Coût d site du__

les indications nécessaires au partage des coûts 'ommutateur _-Coût par liane ... _ ... -.

obtenus; ~Coût par bloc

b. Puis, sont calculés les coûts d'investissement par 4m'• .

type d'équipement et poste de coût. La formule assris coûts l l

appliquée est la suivante:

Investissement = volume requis* Notamment:

coût unitaire*(1 +frais d'installation(en %))* * Il n'existe pas de coût à la ligne pour les centres de

(1-valeur résiduelle/(l+durée de vie)^(coût du capital)) transit (CT et CTI);

58

Page 67: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Le fonctionnement du modèle bottom-up

* Il n'existe pas de coût de site pour les stations cen- Ici, également, de nombreux postes ne s'appliquent

trales des systèmes AMRT (colocalisées avec les pas à tous les liens. La part complémentaire des sites de

cominutateurs ou des URAD) ; commutation affectée à la transmission est prise en

* le coût des cartes d'abonnés est décompté du coût compte ici. Pour le réseau Domsat, la station centrale

par ligne des stations centrales ; est prise en compte au niveau du transit et les stations

* Il n'existe pas de coût par bloc numérique pour les locales au niveau des CAA.

équipements des concentrateurs radio. Au niveau des frais d'exploitation, deux postes s'a-

Le volume des équipements est issu des feuilles joutent:

"Demand" et "Capa" (pour les ports 2 Mbit/s). Le 1. les frais des répéteurs du réseau Domsat

nombre de sites à prendre en compte est ajusté de deux 2. les frais de personnel.

façons:- par la part attribuée au réseau général Coats d'infrastructure ("Costs Infra")

- par la part attribuée à la comnmutation par opposi- Cette feuille construite comme les précédentes prend

tion à la transmission. en compte un grand nonmbre de postes de coûts

- Coûts des câbles;

Coûts de la transmission ("Costs Tr") - Coûts du génie civil

C'est sur cette feuille et la suivante (coûts d'infrastruc- - Coûts des systèmes hertziens.

ture) que réapparaissent les 5 types d'artères par éclate- Le tableau suivant synthétise les éléments pris en

ment du lien CAA-CAA-CT en deux liens compte:

CAA-CAA et CT-CT.La liste des équipements sur lesquels porte le calcul

URAD- CAA- CT- Versest la suivante: Câble: CA CAA CT CTI

Câble 6 fibres Mètres

< URAD- CM- Vers 1 Câble 12 fibres Mètres .CAA CMA CT-CT CTI SC-ST Câble 24 fibres Mètres j

STM I âl 6fbe èrs-_ _ _ _ _ I _ __TM4 + *-.--- ~ Câble 48 fibres Mètres

....... _1_6 _ _ ___ ._ _ ...... ... _ .. _ . _-. Câble 96 fibres Mètres _ .

ç STM_64 _ ------ ._. _ . Conduite (mètres) -Régénérateul Urbains

Cross connects Sub-urbainI numériques ..... _ _. _ ..... __ _. __ .. ---- * 1....., ~~~~~~RuralSystèmes de Conduite (mètres) .terminaison de |artagée Urbain

Sub-urbainb Systèmnes de . . _ Rural

I terminaison de . * :... -:tçnp ÇTM 4 H~~~~~~~~~~~~ertzien

--:s- . _, _e - _ _ --- tSystème URAD- CAA- CT- Vers SC-

terminaison de radio CA\ CAA CT CTI ST

ligne STM16 -16 -1 Mps NombreSystèmes de3 Mp Nombreterminaison de 8 Mbps Nombre

';- 'TM 43-1 : . U : ..........2 Mbps Nombre

.r",. -, r. 1a, .. _ ___ - - , , I EquipementTClM ^ .............. i | d'antenne

Sites hertziens

i Domsat _ _ _ .. .=- . . s ~-; , i avec environnement

Station locale . _ Nombre total

Domsat . de pylônes par dimensiona Sites de .. _ _. ._ _ ....... ... . .-Léger _ Nombre .... __ _ _ _ _. _ __Léger Nombr.e

commutation - Moyen Nombre

Autres cot i _ Lourd Nombreassocies coûts associés

__ _ . __ _ __ _ __._ ._ L _ _ __ _ _ ._ __ _ .5

59

Page 68: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Les calculs sont sim-ilaires à ceux des autres feuilles Les calculs des réseaux mobilesde coûts. Trois feuilles sont consacrées aux calculs intermédiaires

des coûts d'interconnexion pour les services de col-

Les coûts totaux ("Tot') lecte et de term-inaison sur réseau mobile.

La feuille "Tot" consolide l'ensemble des donniées cal- Le réseau mobile est modélisé avec 3 types de

culées de façon intermédiaire, noeuds (MSC, BSC et BTS) et trois t-ypes de liens

Elle reprend les élémients de trafic total efficace reliant ces noeuds: MSC-MSC, MSC-BSC, BSC-

("Capa colonne C") et les affecte aux éléments de BTS.

reseau (comminutation et transmnission). Pour la trans-

mission, on ajoute au trafic téléphoniique un équivalent La capacité du réseau miobile ("CapaMob",)mrnnutes de la capacité des liaisons louées. Selon le mi-ême principe que pour le réseau fixe, le tra-

Par ailleurs, cette feuille reprend les coûts écono- fic total et le trafic à l'heure chargée sont calculés pour

miiques annuels relatifs aux investissemients et les coûts le réseau mobile par élément de réseau.

d'exploitation pour tous les élémients de réseau et y

ajoute les coûts commiuns en proportion- des coûts Le coût du réseau mnobile ("Costs Mob")d'investissemi-ent et d'exploitation, tels qu'ils sont déter- Le calcul des volumes d'équipem-ents requis et des

mlinés par les lignes 34 à 40 de la feuille "Ucosts". coûts s'opère sur la même feuille. La feuille des coûts

Ce faisanit, on obtient successivemient pour les éléments est simiilaire à celle des feuilles de coût du réseau fixe

de col-ninutation et les éléments de transmiission l'ensemi- (volumie d'équipements, investissements, coûts annuali-

ble du trafic en nminutes qu'ils supportent et l'ensemible de sés, coûts d'exploitation).

leurs coûts. La division de l'un par l'autre donne le coût Son contenu est structuré sur îes types d'équipe-

un-itaire à la m--inute de chaque élémient de réseau. nients suivants

Commutation MSC BSC j BTSEquipéernets nombreSite nombre

Li nes d'abonnés (variab!le)_ ..... _nombre TRX nombre Bloc primaire numérique (port 2 mbit/s) - Nombre de ports_________________

Hertzien --. ~~~~~~~ ~ ~~~~~~~ ~ ~~MSC-MSmC (fC-Bsc BS-ÈsdBT S

*155 Mbps nombre -------34Mb~ps nobr8 Mbps nombre2 Mb nombre

Sites hertziens avec environnement..Nombre total de pylônes par- dimension

-sur toits nombre-Léser ~~~~~~~~~~~nombre------

-Moyen nombre.. ------- --- -Lourd ~~~~~~~~nombre

Liaisons louées MSC-MSC MSC-BSC BSC-BTSUrbaine.- nombre

In,terubanenombreinterurbaine Kmj

______________________________________________________MSC BSC BTSPersonnel nombreI

___-- ----..-. . -------.---.-----.-..-.------. - -~ MSC-MSC MSC-BSC BSC-BTS

Personnel nombre _ ___

60

Page 69: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Le fonctionnement du modèle bottom-up

Le calcul repose donc sur: traits bleus ou rouges, les liens vers des feuilles différen-

* Des équipements de commutation fonction du tes par une flèche pointant vers un petit tableau:

nombre d'équipements, des abonnés et des TRX O

installés ;* Des systèmes hertziens permettant les raccorde- _

ments des équipements distants aux centraux; O .-_ O 0

* Ou des capacités louées aux opérateurs de réseaux T

fixes;* Le personnel engagé dans l'exploitation du réseau. En double ciquant sur cette flèche, on fait apparaî-

Les liaisons louées n'entrent en ligne de compte tre la liste des cellules de destination que l'on peut

qu'en frais d'exploitation. atteindre facilement

Les coûts totaux du réseau mobile ("Tot Mob") .------- -I

La structure de la feuille est identique à celle du réseau

fixe, hornis le fait qu'aucun système de péréquation Atteindre:n'est rnis en oeuvre. '[Interco Africa BIPE,xls]Costs Tr!$F$32

'[Interco Africa BIPE.xls]Costs Tr!$E$28l[nterco Africa BIPE.xls]Costs Tr!$E$29

Conclusion '[Interco Africa BIPE.xls]Costs Tr!$E$30[Interco Africa BIPE.xls]Costs Tr!$E$31 . J

[Interco Africa BIPE.xls]Costs Tr!$E$32Cet aperçu du contenu du modèle ne peut être appro- '[Interco Africa BIPE.xls]Costs Sw!$H$32

fondi qu'en étudiant chaque relation. '[Interco Africa BIPE.xls]Costs Sw!$H$33 LA. . ~~~[Interco Africa BIPE.xls]Costs Sw!$G$32 fie

Le modèle est relativement développé en calculs'[Interco Africa BIPE.xls]Costs SWI$G$33

intermédiaires pour faciliter son appropriation. __ _ __ = _ _ _ __ -

L'appropriation du modèle peut utilement être Référence:

conduite en utilisant les fonctionnalités d'assistance Il _ -

d'excel, notamment la recherche de liens de dépen- _ _

dance entre cellules. Excel fournit à la demande, cellule Cellules... L K Annuler

par cellule, les liens qui alimentent ou dépendent de la .. _.

cellule choisie. Pour les afficher, il suffit d'appeler dans

la comnmande "Outils" l'outil "Audit" et d'afficher la On peut ainsi visualiser aisément les relations entre

barre de commande suivante: cellules. Cet outil permet également d'afficher la

source des erreurs (cf. le manuel d'utilisation d'excel

pour plus de précisions).IoolgIl I |Ce faisant, cet outil ouvert doit favoriser la

t___> E> | réflexion sur la formation des coûts et leur structure. Il

doit permettre aux régulateurs de mieux cerner la

Les deux icônes à gauche permettent d'afficher et question de l'orientation vers les coûts au terme d'un

d'effacer les liens vers les cellules amont de la cellule débat contradictoire avec les opérateurs sur les hypo-

choisie et les deux icônes suivantes les liens vers les cel- thèses du modèle. Tel qu'il est construit, ce modèle

lules aval. peut faire l'objet d'une appropriation par ses utilisa-

Cette visualisation prend la forme suivante: les teurs et être développé dans un sens qui le rende plus

liens existant sur la même feuille sont signifiés par des proche des spécificités de tel ou tel réseau.

1 61

Page 70: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

| Note

1. Ainsi, le modèle Europe Economics utilise

pour les liens entre centres de transit (TS) laformule d'ajustement suivante formalisantun type de maiUage:

nombredeTS3

tîombredeTS2

no,nbredeTS+_

1* 12 4 32 nombroedeTS2

nombredeTS

2 2

62

Page 71: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

À Annexes

Annexe 1: Approche économique des coûts Nous posons (piN (fonction phi) la fonction'

La métlhode des CMILT sur le plan économique N N + i N

revient à calculer le coût économique de l'exploitation (P Y + ,i" i(1 +

de l'élément de réseau.

Comme défini ci-dessus, le coût total actualisé de laCalcul sans prise en compte du progrès technique mise en oeuvre de l'investissement 10 sur la période N

Le coût actualisé total d'utilisation d'un équipemenit est égale à CN soit la sonmme actualisée de l'investisse-pendant N années en l'absence de progrès technique menit initial, des frais d'exploitation - maintenances'écrit actualisés moins la valeur de revente actualisée de l'é-

quipement à la date N. Compte tenu de l'expressionN retenue pour fn=fo on obtient

CN~, =10O+ f j, VN reeu nor 0

(+ i)' (l +i)N NV

CN = IO+ - N

Où: N 1 V

* N est la durée de vie économique de l'investisse- =, ( - (1+ i)N

ment ; n l'année courante;* est le coût de l'investissement supposé payé à = + op N VN_

l'année 0, ou la somme actualisée à l'année O des ( + i)coûts d'investissements si ceux-ci sont répartis surplusieurs années ; Il est alors nécessaire de considérer le codt moyen

* f les frais d'exploitation - maintenance de l'année économique annuel de la mise en oeuvre de cet investis-n

n, n=1,2, ,N; ces frais sont généralement crois- sement, qui correspond au CMILT. Pour ce faire, on

sants dans le temps, mais on fait en général l'hypo- considère l'annuité constan1te équivalente au coût total

thèse qu'ils sont constants et égaux à fo ; actualisé qui représente le coût d'imputation annuel* Vn est la valeur de revente à l'année N (avec par (c'est-à-dire la somnie qui, versée chaque année de

conventionV 0=I0 ). l'année 1 à N, permet le remboursemiient de celui-ci)

63

Page 72: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

CN CN I V 1 que l'entreprise serait disposée à payer pour acquérirXN = N N + f un matériel identique (même âge, même caractéris-

N (pN i (P i (1+,) (pNi tique) si l'équipement considéré venait à lui faire

(1 (+ i)"défaut ou encore comme le coût d'opportunité qui

1 I \ + serait engendré par la perte de ce matériel. Ceci peutp ; N+ encore être interprété comme le surcoût résultant d'un

renouvellement anticipé de N*-n années (N* est saLe coût annuel total est la somme durée de vie économique et n son âge). Cette dernière

* du total de l'investissement moins la valeur rési- définition revient à créer la fiction d'un marché de

duelle actualisée, le tout actualisé par phi (N,i) ; l'occasion parfait. En effet, sur un tel marché, aucun

* des frais d'exploitation annuels. entrepreneur n'accepterait d'acheter un équipement

La somme XN dépensée chaque année pendant N usagé plus cher que le coût net qu'il subirait s'il était

anniées équivaut au coût CN; il revient au même de contraint de racheter prématurément du neuf. De

dépenser CN tout de suite ou de consentir au flux même, aucun entrepreneur n'accepterait de vendre un

annuel XN pendant N années. Ce sont ces formules équipement moins cher que le coût net entraîné par le

que nous utilisons dans le modèle sans considérer l'é- remplacement de celui-ci. Selon cette définition, la

volution des prix des équipements. valeur résiduelle d'un matériel neuf à la date n=0 est sa

valeur d'achat puisque le perdre aussitôt acheté oblige

Calcul avec prise en compte du progrès technique à l'acheter à nouveau au même prix. Sa valeur rési-Dans le cas où il y a progrès technique, il est nécessaire duelle en N* est nulle car le perdre à la date où il aurait

de faire intervenir la filière de renouvellement interve- dû être remplacé n'entraîne aucun surcoût. Par hypo-

nant toutes les N années. thèse, le matériel remplacé le sera à l'identique et cecisur une durée théoriquement infinie. Le prix maxi-

DN_=CN+ CN CN + CN imum que l'on est prêt à payer pour un équipementDN =CN + ~ + ~ + . + + .(1 + i)N (1 + i) 2N + i) kN d'âge n est déterminé en comparant les coûts obtenus,

soit en se procurant un équipement d'âge n identique

Celui-ci est la somme d'une série géométrique et au matériel considéré, soit en achetant tout de suite un

on peut l'écrire équipement neuf. De façon plus précise, la valeur d'u-

sage Un est telle que soient égaux les coûts actualisés

CN (I + i)N CN correspondant aux deux solutions possibles:DN = = N - paiement du prix Un à l'année n, exploitation du

1- (I+i) -1 matériel considéré de l'année n+l à l'année N,

(i + revente en N initialement prévue, renouvellement à

l'identique sur une période de durée infinie à partirSi on rapproche cette expression de celle de l'an- de l'année N;

nuité constante équivalente au coût CN, il vient que: - achat à l'année n d'un équipement neuf, exploita-

tion pendant N années, puis renouvellement à l'i-

DN = XN dentique sur une période de durée infinie.La valeur d'usage Un est alors le prix maximum que

l'entreprise est prête à payer pour poursuivre avec un

On utilise fréquemment dans les calculs écono- matériel identique l'exploitation au même coût de

miques la valeur du matériel au cours de sa durée de revient économique que celui obtenu avec le maté-

vie. C'est notanmment le cas lorsque se pose la question riel considéré.de la valorisation du parc de ces matériels à une date N N

quelconque. On appelle valeur d'usage (encore appelée U. + - __ -VN XN*

valeur résiduelle) d'un équipement, le prix maximum (i + i) k=n+l (i + i)k (1 + )N k=+i (i +i)

64

Page 73: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Annexes

En remplaçant, le coût de revient économique par d'un facteur g qui est la décroissance des prix sur la

la somme des frais d'exploitation fk et de l'amortisse- période considérée.

menit économique ak (a =XN-ff), on obtient

Partie récurrente et non récurrente du recouvrementU" N ak + VN des coûts

(i +i k="+l (i + + Une fois déterminé un coût économique annuel Cpour un service donné, on peut souhaiter le recouvrir

Par différence des relations correspondant à deux sous une forme récurrente R,, redevable à chaque

années consécutives, on obtient période t d'utilisation, sur la durée de vie T de la res-

source productive, et une forme non récurrente R1

U,,_l _ U" an soit encore, recouvrable l'année 1.

(I+ i)'lî (1 + i) (I + i) Le principe qui doit prévaloir est que la somme

actualisée des Rt augmentée de la partie non récur-

a, = (1 + i) * U,,. -Un rente RP soit égale au total C à recouvrir, soit

où (1+i)Un i est la valeur actualisée à l'année n de la G ' R,

valeur d'usage Un_* 1Z 1 C = R+

L'amortissement économique s'interprète ainsi

comme une perte de valeur d'usage actualisée2 . L'a- On retient en général de recouvrir les frais spéci-

mortissement économique est donc un coût annuel fiques d'interconnexion (frais de colocalisation, de rac-

représentant l'usage du capital. De manière plus cordement entre opérateurs etc.) à la partie non

pratique, cet amortissement économique peut être récurrente et les frais d'usage du réseau (collecte et ter-

obtenu en retirant du coût de revient économique le minaison d'appel) à la partie récurrente.

montant des frais d'exploitation à chaque temps n. Le modèle présenté ici ne traite pas des frais spéci-

Prenons des hypothèses simplificatrices. Supposons fiques.

que VN=O et un progrès technique régulier avec le

temps. Si le coût d' l'investissement décroît de façon Annexe 2: Approche du coût du capital

régulière à un taux g, alors,In =Io/ (1 + g) ti Le coût du capital des opérateurs doit refléter le coût

n,, = 10 I (1 + g)" d'opportunité des fonds investis dans les composants de

On désigne alors par h le taux composé défini par réseau et les autres actifs connexes. Il reflète tradition-

(1+h)=(1+i)*(1+g). nellement les élénments suivants:

On retient par ailleurs des frais d'exploitation cons- * le coût moyen (pondéré) de l'endettement pour les

tants dans le temps, f=f . différents moyens de financement détenus parnDans le premier cas, l'amortissemenit économiiique chaque opérateur;

est égal à l'anniuité constante équivalente aux coûts * le coût des fonds propres, mesuré par le rendement que

d'investissements. Le progrès technique revient alors à les actionnaires exigent pour investir dans le réseau,

accroître le taux d'actualisation i d'une somme g, c'est- compte tenu des risques liés à cet investissement;

à-dire le prendre égal à h. * la valeur des capitaux empruntés et des fonds propres.

On a alors:

N Ces informations peuvent alors servir à déterminerXN = + f = N +f le coût moyen pondéré du capital (CMPC ou"weigh-

XN Nh P i (Ph 1 ted average cost of capital" ou WACC) selon la formule

puisque j=i (croissance des frais d'exploitation nulle) suivante:

Ainsi, prendre en compte le progrès technique

revient à accroître le taux de rémunération du capital i WACC = re . E/(D+E) + rd .D/(D+E)

65

Page 74: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

où re est le coût des fonds propres, rd est le coût de taux empruntés et des fonds propres pour un opérateurl'endettement, E est la valeur totale des fonds propres et dans son ensemble, il n'est pas facile de déterminer cesD est la valeur totale de la dette productive d'intérêt. valeurs pour chacune des activités de l'opérateur. Cela

Le calcul du WACC pour un opérateur donné est dû au fait que les décisions relatives au financementconsidéré globalement serait relativement direct - à par emprunt sont dans une large mesure des décisions

condition de faire abstraction des discussions possibles d'entreprise déterminées par différents facteurs,sur le calcul précis et la valeur des données d'entrée des comme les facilités d'eniprunt historiques et des consi-

formules du WACC. Toutefois, les régulateurs doivent dérations de gestion fiscale. Il en découle que l'endet-établir si l'application du coût du capital global repré- tement de l'entreprise risque de ne pas correspondresenté par le WACC est appropriée pour les activités spécifiquement aux besoins de financement de ses dif-réglementées des opérateurs. Si c'est le cas, le WACC férentes activités.global peut servir à déterminer les redevances d'inter- Aux fins de la fixation des prix, les régulateurs et lesconnexion. opérateurs s'intéressent au capital moyen employé pen-

Autrement, les régulateurs peuvent tenir compte du dant une période donnée plutôt qu'au capital employéfait que différentes primes de risque s'appliquent nor- à un moment déterminé, par exemple la fin de l'exer-malement à des activités différentes, ce qui pourrait se cice financier. Cela se justifie par le fait qu'un "instan-

traduire par des différences au niveau du coût des fonds tané" de la situation à un moment quelconque risquepropres 're ', même si la structure financière est la de ne pas être représentatif du niveau moyen du capital

même. Si c'est le cas, il pourrait y avoir unWACC dif- engagé par les opérateurs. Spécifiquement, le solde duférent pour chaque branche d'activité ou chaque acti- fonds de roulement à un moment donné peut ne pasvité décomposée (télécommunications mobiles, être représentatif des besoins moyens en liquidités sur

télévision par câble ou services internationaux). une période prolongée. La comptabilité séparée desL'économie financière et le comportement réel des opérateurs doit donc indiquer le capital moyen engagé

investisseurs enseignent que le coût des fonds propres plutôt qu'un solde de fin d'exercice.'re' est égal au coût de l'endettement sans risque, auquels'ajoute une prime de risque qui dépend de l'activité Valeurs comptables et valeurs de marchésur laquelle porte l'investissement et du marché finan- La très forte valorisation des opérateurs de télécommu-cier sollicité. Les activités où la concurrence est la plus nications en 1999-2000 a soulevé la question du choixvive comportent habituellement un risque plus élevé. pour E d'une valeur comptable (fonds propres inscritsLe coût de l'endettement 'rd' varie également entre au bilan) ou d'une valeur de marché (capitalisationactivités et entre sociétés mais dans une mesure moin- boursière). Il est généralement retenu que le coût du

dre que le coût des fonds propres 're' pour un marché capital doit refléter la rémunération minimale globale-financier donné. En ce qui concerne la structure du ment attendue par l'ensemble des apporteurs de fonds

capital (E et D), elle devrait également refléter le bilan (actionnaires et créanciers). A ce titre, la valeur E doitde chaque activité principale. Lorsqu'il n'existe qu'un plutôt refléter la capitalisation boursière, pour autantseul bilan principal pour plusieurs activités, il est accep- que celle-ci ne résulte pas d'une bulle spéculative. Entable de supposer que ces activités partagent la même effet, dans ce dernier cas, il y a inefficacité des marchésstructure du capital. Dans ce cadre, on peut normale- financiers. Régulateurs et opérateurs doivent donc enment supposer que le coût de l'endettement 'rd' est le la matière se mettre d'accord sur une sorte de structuremême pour toutes les activités, sauf si leurs bilans sont financière cible où la capitalisation est cohérente avecsensiblement différents. l'anticipation des bénéfices futurs.

Le WACC doit être appliqué à une valeur en capi- Cette appréciation est importante. En effet, le leviertal pour les composants de réseau et les autres actifs d'endettement (rapport D/E) peut être très différentconnexes afin de déterminer le rendement à atteindre selon que l'on considère une valeur comptable de E ougrâce aux redevances d'interconnexion. Alors qu'il est une valeur boursière. Or, comme re est supérieur à rd,relativement simple de déterminer la valeur des capi- l'effet de ce choix sur leWACC peut être considérable.

66

Page 75: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Annexes

Effet de l'impôt sur les bénéfices en général un taux de rendement correspondant à l'ac-Dans la formule du WACC, re représente le coût requis tivité globale (pour les raisons rappelées en tête de cettesur le capital action et rd le coût de la dette finanicière. annexe), la prime de risque tend donc à décroîtreCelui-ci se situe avant impôt, c'est-à-dire que quand l'activité d'interconnexion croît.rd=rd*.(1-q), où rd* est le taux actuariel de la dette Si rf et rm sont donnés par le marché financier consi-financière et q le taux d'imposition des bénéfices. déré, le régulateur doit apprécier le coefficace beta P de

L'utilisation du WACC dans la détermination de l'opérateur et l'adapter pour tenir compte de la part danstarifs n'est pas d'usage courant et conduit à l'adapter. son activité de l'interconnexion. c mesure donc uneTel qu'il est défini ci-dessus, leWACC est net d'impôt. élasticité de la sensibilité du titre de l'opérateur auxOr, le tarif d'un service est fixé avant impôt. Il est donc variations de l'indice de marché3 : si la rentabilité dunécessaire de relever le WACC du taux d'imposition marché varie de 1 point, la rentabilité du titre varie de ,des bénéfices et d'utliser un WACC corrigé: point. lDans le contexte africain, les opérateurs de télé-

comimlunications sont en général considérés comme des

WACC*= re E * D valeurs moins risquées que la valeur moyeine du mar-(1+0) D+E D+E ché: b est donc en général inférieur à 1.

Pour ce qui est de rd*, il est en général calculéou rd* représente le taux actuariel de la dette finan- coîruiie le taux sans risque auquel s'ajoute une primie spcière. (spread ou debt premium) propre à l'opérateur considéré.

Ce taux peut être apprécié soit à partir des valeurs deAppréciation de re et de rd* marché (taux sans risque plus prime) soit à partir desre et rd* se calculent à partir d'un taux de référence dit valeurs contractuelles présentées par l'opérateur (coûttaux sans risque, correspondant en général au rende- annuel moyen pondéré de l'endettement de l'opérateur).ment des obligations sans risque (obligations d'Etats) à Ainsi, le WACC pris en compte dans le modèlelong terme (10 ans).A ce taux, il faut ajouter la prime s'exprime ainsi:de risque correspondante à l'activité considérée et autype de financement considéré. WACC* = rf + ((rm-pn) E D

La prime de risque peut être appréciée sur les fluc- (1 + 0) D + E D+E

tuations passées de la valeur, ou mieux sur les fluctuations Pour le calculer, nous avons donc besoin de:de valeurs similaires (appréciation sectorielle) de façon à * D/(V+E), part de la dette sur le total de la structureappréhender ce qu'il est conveniu d'appeler la droite de financière (qui nous permet de déduire E/(D+E)) ; cemarché, liant la rentabilité attendue au niveau de risque. ratio est parfois dénommé level of gearing or leverageLe rendement des actions s'exprime alors ainsi: * rf, taux sans risque du marché financier considéré

* rm, taux moyen du marché financier considéré(croissance attendu de l'indice boursier de réference)

ou: * P,l note de risque de la valeur* rf est le taux sans risque (risk free return) * sp, prime de risque de l'opérateur* rm est le taux moyen attendu sur le marché (par * 0, taux d'imposition des bénéfices.

exemple le taux représenté par un indice de réfé- Ces 6 valeurs sont requises pour calculer le WACC.rence du marché de type Dow Jones, S&P, CAC Des valeurs par défaut sont proposées.etc.) (level of market return) Pour plus de précisions sur l'application de ces

* 1 est un coefficace de pondération du différentiel concepts, on pourra se reporter àAlexander et al. (1999).de marché (equity beta).Il est généralement admis que l'interconniexion Annexe 3: Les solutions en concentrateurs radio

représente un risque moindre que l'activité de télépho-nie fixe qui elle-même représente un risque moindre Il n'existe plus aujourd'hui qu'un très petit nombre deque l'activité de téléphonie mobile. Conmme on retient fabricants de concentrateurs radio en technologie

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Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

AMRT. En effet, le rachat de Lucent TRT par SRT, l'a- Figure 4 Exemple d'Architecture d'un réseau IRT

bandon de telles solutions par les majors tels Alcatel ou I (TRT-Lucent)

Siemens, font que SRT et NEC et quelques petits stoss d.,ntc

constructeurs issus de pays à faible densité (Australie) e2 4_'W>restent les derniers fournisseurs de ces technologies d}'smr.

désormais concurrencées par d'autres solutions (GSM ,n .

fixe, satellite etc.) 7 jwo C%7aB

Les concentrateurs radio sont particulièrement A

adaptés aux zones rurales de faibles densités avec des

écarts importants entre chaque village. Ils permettentdes raccordements d'abonnés très éloignés du central(jusqu'à 1600 kilomètres) et peuvent supporter des La station centrale (SC) se connecte au réparti-contraintes d'environnement propres aux régions rura- teur de l'autocommutateur du réseau public. La SC est

les: par exemple alimentation électriques assurée par reliée par voie hertzienne aux stations distantes. Le

des panneaux solaires. Un bond entre stations peut aller sous-ensemble radio peut être déporté et relié par câble

jusqu'à 50 kilomètres. ou radio en 2 Mbit/s.Ces systèmes peuvent fonctionnler dans les bandes La station répétrice SR sert de relais entre sites

des 500 MHz, 1,5GHz, 2,5 GHz et 3,5 GHz. Le der- non vus par la station centrale. La station répétrice peutnier bond peut être filaire ou bien sans fil grâce à une offrir jusqu'à 120 circuits à 64 kbit/s ou 240 circuits àterminaison DECT ou autre. Ces systèmes offrent des 32 kbit/s.services téléphoniques de base et de publiphonie, des La station terminale ST (SDE sur le schéma) rac-

services de télécopie groupe 3, des services de trans- corde les abonnés. La station terminale peut raccordermission de données ainsi que les services de base RNIS des abonnés câblés ou bien par une solution DECT.

(2B+D). Ils utilisent la distribution par Accès Multiple

par Répartition dans le Temps (AMRT) qui permiet iTableau I Nombre d'abonnés selon le trafic par abonné

d'optimiser le spectre disponible. Les stations nodales et (en mE)

distantes connectées n'utilisent qu'une seule paire de Trafic par abonné Nombre d'abonnés

fréquence. Ils utilisent souvent des antennesYagi. 50 1024. . ... ~~~~~.. ..... ... ..... ... ... .... .. ............ ................. ...............

La capacité de ces systèmes peut aller jusqu'à 4096 _60 _ _ 850

abonnés et un trafic de 188 E, mais est très modulable --.- ---- ......... .... .... 0080 650

par paliers de 256 abonnés. Il faut noter que ces calculs 90 600

sont effectués pour un taux de perte de 1%. En fait, la 500 l20 - -

i1 500capacité de trafic est plus importante car les appels --- -.. . 70-12047

locaux ne consomment pas de ressources. En effet deux 130 450

abonnés raccordés à la même station peuvent commu- 1 ..40 420

niquer sans occuper un canal.Note on suppose que 30% des appels sont locaux sinon le systènme perdentre 5% et 15% d'abonnés.

| Notes

1. Somme géométrique de raison 1/( l+i) prunté à un taux égal au taux d'actualisation.

Si S, = a + a2 + a3 + ... + a", alors on a les _(1 + i) = -(1 La perte nominale de valeur d'usage cor-

équations suivantes : i(l + j)" i (l + i)n respond donc à la part de remboursement en

Sn - Snl = a" et a + aS_ 1 = S,, d'où il vient capital de cette annuité. La valeur d'usage cor-

que 2. Si l'on donne une interprétation plus finan- respond ainsi au capital non encore remboursé.

I - at cière : l'amortissement économique représente 3. Ou plus exactement, le quotient de la co-

1-a l'annuité au moyen de laquelle on pourrait variance d'une valeur mobilière sur la va-en posant a=1/(l+i), on obtient 1-a=ia et: rembourserl'investissement initial s'il était em- riance du marché.

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Page 77: Modèle de détermination des tarifs d'interconnexion

Annexes

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La libéralisation du marché des télécommunications a favorisé le développement de laconcurrence en Afrique subsaharienne. Mais en l'absence d'outils de référence de

détermination des coûts d'interconnexion, les régulateurs peuvent difficilement trouver unterrain d'entente avec les opérateurs. Ce guide d'utilisation et son modèle de coûtpermettront aux régulateurs et aux opérateurs des marchés en développement dedéterminer les coûts d'interconnexion et facilitera la résolution des conflitsd'interconnexion opposant les opérateurs de réseaux fixes et à ceux des réseaux mobiles.

Le modèle de coût proposé dans le CD-ROM ci-attaché calcule les tarifs d'interconnexionen reconstituant les coûts auxquels ferait face un opérateur efficace, utilisant lesmeilleures technologies disponibles sur le marché. Il appartient à la famille des modèles«Bottom Up», et s'appuie sur la méthodologie des Coûts Moyens Incrémentaux de LongTerme (CMILT). Il. prend en compte les spécificités des réseaux africains: tailleembryonnaire des réseaux fixes, importance des infrastructures de desserte rurale,prédominance des Faisceaux Hertziens, explosion des réseaux et services mobiles, etfaible capacité de,régulation.

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1 1 5 4l05

9 780821 354056

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