MOBILITÉ DES JEUNES Un outil d ... - Régions de...

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MOBILITÉ DES JEUNES La mobilité internationale est un outil incontournable de développement économique et d’attractivité de nos territoires. À la suite d’une mobilité, 85 % des jeunes ont un CDI dans les 3 ans. La mobilité leur permet de conforter des qualités nécessaires à l’insertion profes- sionnelle : autonomisation, adaptabilité et maîtrise de langues étrangères. Pour nos demandeurs d’emploi, c’est un outil de réinsertion plus rapide, plus efficace et moins coûteux que bien d’autres politiques d’accompa- gnement. Les Régions françaises ultramarines sont particulièrement concernées par ces dispositifs de mobilité qui permettent une ouverture sur le monde et l’acquisition de nouvelles compétences au profit de chacun, mais aussi des territoires d’origine. N’oublions pas la mobilité entrante : les étudiants et chercheurs ayant passé du temps dans nos universités et labora- toires sont des ambassadeurs à vie pour nos Régions ! Yolaine Costes, Présidente de la Commission Stratégies internationales, Régions de France Un outil d’attractivité et de développement pour nos Régions Depuis plus de 20 ans, les Régions françaises ont mis en place des politiques volontaristes d’aide à la mobilité internationale des jeunes. Elles en sont désormais les principaux acteurs aux côtés des Agences Erasmus+ et de France Volontaires. Elles ont mis en place leurs propres programmes de bourses. Ces politiques renforcent l’employabilité des jeunes et favorisent l’internationalisation de nos entreprises et de nos territoires, mais aussi de nos universités, lycées et CFA. ÉDITORIAL MARS 2018 - N°18

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MOBILITÉ DES JEUNES

La mobilité internationale est un outil incontournable de développement économique et d’attractivité de nos territoires. À la suite d’une mobilité, 85 % des jeunes ont un CDI dans les 3 ans. La mobilité leur permet de conforter des qualités nécessaires à l’insertion profes-sionnelle : autonomisation, adaptabilité et maîtrise de langues étrangères. Pour nos demandeurs d’emploi, c’est un outil de réinsertion plus rapide, plus efficace et moins coûteux que bien d’autres politiques d’accompa-

gnement. Les Régions françaises ultramarines sont particulièrement concernées par ces dispositifs de mobilité qui permettent une ouverture sur le monde et l’acquisition de nouvelles compétences au profit de chacun, mais aussi des territoires d’origine. N’oublions pas la mobilité entrante : les étudiants et chercheurs ayant passé du temps dans nos universités et labora-toires sont des ambassadeurs à vie pour nos Régions !

Yolaine Costes, Présidente de la Commission Stratégies

internationales, Régions de France

Un outil d’attractivité et de développement pour nos RégionsDepuis plus de 20 ans, les Régions françaises ont mis en place des politiques volontaristes d’aide à la mobilité internationale des jeunes. Elles en sont désormais les principaux acteurs aux côtés des Agences Erasmus+ et de France Volontaires. Elles

ont mis en place leurs propres programmes de bourses. Ces politiques renforcent l’employabilité des jeunes et favorisent l’internationalisation de nos entreprises et de nos territoires, mais aussi de nos universités, lycées et CFA.

ÉDITORIAL

MARS 2018 - N°18

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LA LETTRE DES RÉGIONS

L’Europe est la première destination pour nos jeunes,grâce à Erasmus+.

Une plus grande implication des Régions  dans Erasmus+Les Régions mobilisent le programme Erasmus+ pour développer la mobilité des jeunes : étudiants, lycéens, apprentis, stagiaires de la formation professionnelle, demandeurs d’emploi.

Les Régions, moteurs de la mobilité européenne des apprentisPrécurseurs de l’Erasmus de l’apprentissage, les Régions permettent chaque année à 7 000 apprentis de partir en stage en Europe ou à l’international pour enrichir leur formation.

Une instance originale pour la mobilité avec tous les partenairesLes Comités régionaux de la mobilité (COREMOB) agissent pour développer la mobilité européenne et internationale des jeunes.

ERASMUS+7 RÉGIONS

En premier lieu, les Régions coor-donnent des actions d’information et d’accompagnement des projets finan-cés par le programme européen Eras-mus+. Elles assurent cette mission en lien avec les autres autorités régio-nales compétentes et avec les Agences Erasmus+. Ces missions s’inscrivent en lien direct avec le ré-seau des développeurs d’Erasmus+.Par ailleurs, pour faciliter la participa-tion d’un plus grand nombre d’opéra-teurs à des actions de mobilité, plu-sieurs Régions ont développé des projets de mobilité groupés cofinan-cés par le Programme Erasmus+. Ces derniers visent à faire porter adminis-trativement le projet par une seule structure, qui tire dans son sillage plusieurs opérateurs.

10 projets en 2017Ainsi, les Régions Bretagne, Grand Est et Occitanie portent des projets Eras-mus+ pour les étudiants (et élèves pour la Bretagne) des formations sa-nitaires et sociales. La Nouvelle-Aqui-taine coordonne un projet pour les étudiants de plusieurs universités et autres établissements d’enseigne-ment supérieur. Grand Est et Occitanie ont élaboré des projets pour les ap-prentis. Auvergne-Rhône-Alpes anime un projet pour les stagiaires de

APPRENTIS

En 2017, environ 7 000 apprentis français sont partis en mobilité euro-péenne ou internationale durant leur formation ! Convaincues de la plus-va-lue apportée par la mobilité, de nom-breuses Régions l’encouragent. Ainsi, l’an dernier, Grand Est a soutenu plus de 80 apprentis de niveau CAP et Bac Pro, pour des stages de 2 à 3 se-maines. De son côté, Bourgogne-Franche-Comté propose un dispositif d’accompagnement des CFA pour la préparation et l’organisation de stages professionnels en Europe, avec l’octroi de bourses.

Un développement croissantNouvelle-Aquitaine a mobilisé un budget de 337 000 euros en 2017, permettant l’octroi de 625 bourses de mobilité à ses apprentis. Sud Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur a fait partir 330 apprentis en 2017 par le sou-tien de projets de CFA intégrant une expérience au sein d’une entreprise européenne.

COORDINATIONDES ACTEURS RÉGIONAUX

Présidés par les Préfets et les Prési-dents de Région, les Comités régio-naux de la mobilité associent les ac-teurs de l’éducation formelle, non-formelle et de la formation pro-fessionnelle. Ils sont aujourd’hui ins-tallés ou en cours d’installation dans toutes les Régions. Ils favorisent la mobilité des jeunes à travers une meilleure coordination, une meilleure lisibilité de l’offre et un meilleur par-tage de l’information sur le territoire.En Nouvelle-Aquitaine, par exemple, les 5 commissions thématiques orga-nisées en 2017 ont abouti à la rédac-

la formation professionnelle. Et Centre-Val de Loire et Hauts-de-France coordonnent des projets pour plusieurs publics en formation profes-sionnelle  : lycéens, apprentis et jeunes diplômés, stagiaires.Ce sont ainsi 10 projets Erasmus+ déposés par 7 Régions qui ont été retenus dans le cadre de l’appel à pro-positions 2017, pour un montant de 3,3 millions d’euros. Ce cofinance-ment est essentiel pour pérenniser

Enfin, en Occitanie, des financements européens et nationaux complémen-taires (Erasmus+, Interreg et Jeu-nesse III) et le soutien de la Région ont accompagné la mobilité européenne et internationale de plus de 1 000 ap-prentis du territoire. Cette politique connaît un développement croissant, notamment dans le cadre de mobilités à vocation « certificative ».Pour aller plus loin, de nombreuses Régions accompagnent les CFA via des groupes de travail ou une dyna-mique de réseau inter-CFA mutuali-

tion d’un plan triennal 2018/2020 décliné en 24 actions. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le COREMOB entend créer un espace de coopération ouvert sur l’international et plus particulièrement l’Euro-Médi-terranée.Depuis l’installation du COREMOB breton en juin 2015, les passerelles entre acteurs de la jeunesse, de l’édu-cation, de l’insertion ont construit des projets multi-partenariaux : l’accueil de jeunes en Service Volontaire Euro-péen dans les lycées bretons, des parcours de mobilité pour les jeunes des missions locales ou encore l’ac-compagnement des établissements

l’action des Régions en faveur de la mobilité. Cette mutualisation des moyens humains, techniques et finan-ciers permet d’avoir une gestion opti-misée des 2 226 bourses attribuées, et d’assurer une meilleure cohérence des financements de l’Union euro-péenne et des Régions au bénéfice des participants. 

CONTACTMAGALI TORLOTING [email protected]

sant les bonnes pratiques entre équipes pédagogiques. Fortes de leurs expériences, ces Régions se sont associées au projet « European Apprenticeship Ambassadors », porté par un consortium de 33 centres de formation professionnelle, dont 16 français. L’objectif est d’identifier les freins à la mobilité des apprentis et de proposer un cadre européen facilitateur. 

CONTACTVALÉRIE NICOLAS [email protected]

scolaires par le réseau des déve-loppeurs Erasmus+.« Je me félicite de ces actions qui conjuguent ouverture interculturelle, citoyenneté européenne et acquisition de compétences professionnelles pour les jeunes et permettent de ren-forcer l’égalité des chances », souligne Forough Salami-Dadkhah, vice-prési-dente de la Bretagne, chargée de l’Europe et de l’international. De son côté, Elsa Schalck, vice-présidente Jeunesse et Orientation de Grand Est, rappelle «  toute l’importance des mobilités transfrontalières, euro-péennes et internationales, mais éga-lement celle de se mobiliser et de coordonner tous les acteurs de la mobilité afin d’avancer efficacement et dans un esprit de co-construction ». 

CONTACTVIOLAINE [email protected]

ÇÇ La Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur est

partenaire de 2 projets Erasmus+ afin de contribuer à la

modernisation, à l’accessibilité et à l’internationalisation de

l’enseignement supérieur dans les pays du sud de la Méditerranée.

Elle s’inscrit dans la volonté de la Région de créer un Erasmus

méditerranéen liant les jeunes des rives nord et sud.

À ce titre, la Région est partenaire :

Du projet SATELIT porté par Aix-Marseille Université, qui vise

à accroître le positionnement des universités du Maghreb par le

renforcement des capacités, les partenariats publics-privés et le

leadership. Soutenu par les ministères de l’Enseignement supérieur

et de la Recherche des pays du Maghreb, Satelit propose de

développer des coopérations interuniversitaires associant

également le monde industriel.

Du projet Dialogue interculturel, réseaux et mobilité en

Méditerranée (DIRE-MED) piloté par l’Union des Universités de

la Méditerranée (UNIMED). DIRE-MED ambitionne de renforcer

les capacités de gestion, d’innovation et d’internationalisation

des établissements d’enseignement supérieur du sud. Mais

aussi de développer la coopération

entre le s é t abl issements

d’enseignement supérieur et le

monde socio -économique

européen et maghrébin.Depuis 2015, Régions de France est partenaire de la plateforme multi-acteur France Volontaires, qui accompagne l’accès des jeunes aux expériences de volontariat international. De nombreuses Régions soutiennent cette forme particulière de mobilité, qui conjugue ouverture au monde, acquisition de compétences et engagement citoyen.

LE SAVIEZ-VOUS ?

MOBILITÉ DES JEUNES Un outil d’attractivité et de

développement pour nos Régions

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Pour le prochain Programme Erasmus+ post 2020, Régions de France demande :1. une revalorisation du budget pour le secteur de la formation professionnelle et des mesures spécifiques pour la mobilité des apprentis.2. un renforcement de l’ouverture internationale.3. une démocratisation du programme dans un souci d’égalité des chances, de lisibilité et de communication.4. une simplification des procédures et des formulaires.5. une meilleure synergie avec d’autres programmes européens, en particulier le Fonds social européen (FSE).6. une plus grande implication des Régions et une meilleure équité territoriale.

LA PROPOSITION

DES RÉGIONS

RETOUR SUR…

282, boulevard Saint-Germain, 75007 Paris Tél. : 33(0)1 45 55 82 48 Fax : 33(0)1 45 50 20 38 E-mail : [email protected] Site Internet : www.regions-france.org

LA LETTRE DES RÉGIONS ÇÇ La Lettre des Régions

est publiée par Régions de France. Elle a été créée pour valoriser les

innovations des 18 Régions et collectivités adhérentes de l’institution.

Ses informations sont notamment issues de l’Observatoire des politiques

régionales, créé en 2014 pour mettre à la disposition des Régions

et de leurs partenaires des indicateurs d’impact, mutualiser les bonnes

pratiques et favoriser le benchmark avec les Régions européennes.

Les Régions préparent l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs, annonçait notre Lettre n°8 d’octobre 2016. Lors de la publication le 15 février des conclusions du rapport Spinetta sur le devenir du transport ferroviaire, elles ont salué les recommandations sur l’ouverture à la concurrence, qui reprennent l’essentiel de leurs

propositions. Par contre, elles sont très préoccu-pées par les propositions du rapport sur la fer-meture des « petites lignes ». Tout en se réjouis-sant des assurances données par le Premier ministre sur l’étude au cas par cas de ces lignes, elles ont demandé à l’État de réviser les contrats de plan État-région (CPER) en cours pour cofi-nancer leur rénovation.

Conception et réalisation : Rampazzo & Associés. Impression : Stipa. Crédits photos : p.1 Florent Gardin ; p.2 Anne Van der Stegen ; p.3 Jean-luc Stadler ; p.4 DR

Qu’est-ce qui vous a amené à faire vos études au Québec ? A.H. Ayant effectué ma scolarité à la Réunion, j’ai toujours eu la volonté de faire mes études en Métropole, ou à l’étranger. En 2005, un an avant mon bac, j’ai entendu parler du projet de mobilité au Québec lors d’une réunion d’information dans mon lycée. Une formation en lien avec ma perspective de carrière était dispo-nible : l’équivalent d’un BTS tourisme. Cela a nécessité une année de prépara-tion, avec le soutien de la Région Réu-nion et de l’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité (LADOM), mais aussi de ma famille. En 2006, le bac en poche, di-rection le Québec, pour trois ans. En quoi ce séjour vous a-t-il aidée dans votre parcours ? A.H. Pendant ces trois années, j’ai été encadrée et accompa-gnée tant sur le plan financier que per-sonnel par les divers intervenants. Tout cela a contribué à faire de mon projet

une totale réussite, clôturée par l’ob-tention de mon diplôme. En 2009, je dis au revoir au Canada. Forte de mon expérience, j’ai su me montrer motivée, j’ai valorisé mon savoir-faire, mon sa-voir-être et mes compétences lors de mes entretiens. Pendant 7 ans, j’ai été en poste dans une agence de voyages à Paris. Et depuis 2017, je suis de re-tour à la Réunion, où j’ai ouvert une succursale de la même agence.Qu’apporte la Région Réunion aux jeunes comme vous ? A.H. À la Réu-nion, nous avons la chance d’avoir une aide à la mobilité, et aussi la continuité territoriale. Je pense qu’il est très im-portant pour les jeunes qui le désirent de pouvoir aller se former et acquérir de l’expérience en dehors de notre île, tout en maintenant des liens familiaux. 

[email protected]

« MES ÉTUDES AU QUÉBEC, LE DÉCLIC DANS MON PARCOURS »La Région a consacré 22,4 M€ à la mobilité internationale des jeunes en 2017. Un effort considérable pour l’emploi.

Annabelle Hoareau Responsable Billets Discount Réunion

3 QUESTIONS À…

LA RÉUNION

MOBILITÉ DES JEUNES