Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

112
UNIVERSITE DE TOAMASINA ————————————— FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION ——————— DEPARTEMENT DE GESTION —————— Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion PROJET DE CREATION D’UN CYBERCAFE DANS LA VILLE DE TOAMASINA Présenté et soutenu par BEFINOANA Michaël Option : Finances et Comptabilité Promotion : 2003 - 2004 Sous la direction de: Encadreur Pédagogique Mr. ANDRIANTIANA Mohajy Enseignant chercheur à l’Université de Toamasina Encadreur Professionnel Mr. RABEMANANJARA FILS Pierre Directeur INSTAT Toamasina Année Universitaire 2005-2006

Transcript of Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

Page 1: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

UNIVERSITE DE TOAMASINA

————————————— FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES

ET DE GESTION ———————

DEPARTEMENT DE GESTION ——————

Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

PROJET DE CREATION

D’UN CYBERCAFE DANS

LA VILLE DE TOAMASINA

Présenté et soutenu par

BEFINOANA Michaël

Option: Finances et Comptabilité

Promotion: 2003 - 2004

Sous la direction de:

Encadreur Pédagogique Mr. ANDRIANTIANA Mohajy

Enseignant chercheur à l’Université de Toamasina

Encadreur Professionnel Mr. RABEMANANJARA FILS Pierre

Directeur INSTAT Toamasina

Année Universitaire 2005-2006

Page 2: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

2

SOMMAIRE REMERCIEMENTS

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE

DESCRIPTION ET ETUDE TECHNIQUE

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU CYBERCAFE

CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE

CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE

DEUXIEME PARTIE

ETUDE DE LA FAISABILITE FINANCIERE ET DE LA RENTABILITE

CHAPITRE I : INVESTISSEMENTS ET COMPTES DE GESTION

CHAPITRE II : ANALYSE DE LA RENTABILITE DU PROJET

CHAPITRE III : EVALUATION DE LA RENTABILITE DU PROJET CONCLUSION

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

REPERTOIRE DES TABLEAUX

LISTE DES SCHEMAS ET FIGURES

TABLES DES MATIERES

Page 3: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

3

REMERCIEMENTS Nos remerciements s’adressent en premier lieu à Dieu de m’avoir donné la force et la

santé m’ayant permis de mener à terme mes recherches et l’élaboration de ce présent

mémoire.

Nos remerciements s’adressent également à l’Université de Toamasina, par le biais de

Monsieur ANDRIANTIANA Mohajy, Enseignant Chercheur au Département de Gestion de

la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion, et Monsieur RABEMANANJARA FILS

Pierre, Directeur de l’INSTAT de Toamasina, qui ont bien voulu diriger la rédaction de ce

mémoire et y apporter leurs recommandations.

Nous remercions autant tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation

de ce mémoire et en particulier les cybercafés qui ont permis de réaliser les enquêtes,

l’Antenne G.U.I.D.E. de Toamasina pour son aide dans l’obtention des informations

concernant les différentes les entreprises, et la Direction Interrégionale de la Statistique de

Toamasina pour avoir fourni les données chiffrées de la population.

Enfin, un grand merci à mes parents, à ma famille et à mes amis qui m’ont apporté un

soutien moral et matériel tout au long de ce travail.

Page 4: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

4

LISTE DES ABREVIATIONS

a Annuité Amts Amortissements Ar Ariary ARPANET Advanced Research Projects Agency Network AS Autonomous System AUI Attachement Unit Interface BBN Bolt Beranek and Newman BFR Besoin en Fonds de Roulement BNC Bayonet Neill-Concelman CA Chiffre d’Affaires CAF Capacité d’Autofinancement CERN Centre Européen de Recherches Nucléaires CF Charges Fixes CNaPS Caisse Nationale de Prévoyance Sociale CV Charges Variables DARPA Defense Advanced Research Projects Agency DIX Digital Intel Xerox DNS Domain Name System DR Délai de Récupération EBE Excédent Brut d’Exploitation FAI Fournisseur d’Accès Internet FNT Flux Nets de Trésorerie FR Fonds de Roulement FTP File Transfert Protocol GUIDE Guichet Unique des Investissements et du Développement des Entreprises HT Hors Taxe HTTP Hyper Text Transfert Protocol I Investissement IBS Impôt sur les Bénéfices des Sociétés ICCC International Conference on Computer Communication IMAP Internet Message Access Protocol INSTAT Institut National de la Statistique malgache IP Internet Protocol Ip Indice de profitabilité LAN Local Area Network LMT Long et Moyen Terme m Mètre m² Mètre carré MAN Metropolitan Area Network MAU Multistation Access Unit MCV Marge sur Coûts Variables MIT Massachusetts Institute of Technology MMB Matériels et Mobiliers de Bureau n Durée NNTP Network News Transfert Protocol NIF Numéro d’Identification Fiscale NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication

Page 5: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

5

OSTIE Organisation Sanitaire Tananarivienne Inter Entreprise PAN Personal Area Network PCI Peripheral Component Interconnect PIB Produit Intérieur Brut PME Petites et Moyennes Entreprises R Résultat R0 Ratio de rentabilité main d’œuvre R1 Ratio de l’efficacité du facteur travail R2 Ratio de performance économique R3 Ratio de structure des achats R4 Ratio de rentabilité financière R5 Ratio de financement R6 Ratio d’autonomie financière Rc Ratio de rentabilité commerciale RCS Registre du Commerce et des Sociétés RJ Registered Jack RN Route Nationale RTC Réseau Téléphonique Commuté SA Société Anonyme SARL Société à Responsabilité Limitée SIP Session Initiation Protocol SMTP Simple Mail Transfert Protocol SR Seuil de Rentabilité SRI Stanford Research Institute t Taux TCP Transmission Control Protocol TRI Taux de Rentabilité Interne TTC Toutes Taxes Comprises TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée UCLA Université de Californie UDP User Datagram Protocol URL Universal Ressource Location US$ United States Dollar USA United States of America V0 Valeur d’origine VA Valeur Ajoutée VAN Valeur Actuelle Nette VNC Valeur Nette Comptable WAN Wide Area Network Wi-Fi Wireless Fidelity www World Wide Web

Page 6: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

6

INTRODUCTION

Nous vivons à une époque où la communication et l’information sont devenues des

besoins, voire même des impératifs quotidiens. La nécessité de savoir ce qui se passe autour

de nous, et même à des milliers de kilomètres, est la raison de l’existence de la

communication, qui est, en même temps, synonyme de rapports humains.

L’apparition des médias tels que la télévision et la radiophonie au cours du siècle

dernier a permis à l’information de se diversifier, mais cette information n’était pas complète

pour autant car elle ne se diffusait, uniquement, que dans un sens bien précis. Ce n’est qu’au

cours des années 1980 et au début des années 1990, avec l’apparition et la généralisation de

l’Internet, que l’ouverture au grand champ de l’information brute et immédiate s’est opérée.

C’est dans cette optique que l’Internet, comptant plus de 605 millions d’utilisateurs à travers

le monde selon une étude faite par le Centre Européen de Recherches Nucléaires (CERN) en

2002, a été désigné comme la plus grande et la plus spectaculaire innovation des Nouvelles

Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC).

A Madagascar, ce n’est que vers la fin des années 1990 que l’Internet s’est introduit et

ne se concentrait alors que dans la capitale au début. De nos jours, la plupart des grandes

villes de l’île est couverte par le réseau Internet, mais son coût d’accès relativement élevé,

ainsi que celui des matériels informatiques indispensables à l’utilisation de l’Internet à

domicile, se posent encore comme des freins pour la majeure partie de la population.

Heureusement, on assiste actuellement à une prolifération de cybercafés qui mettent à

la disposition de la population, sans distinction de classe sociale et à moindres coûts,

l’apprentissage et l’utilisation de cette nouvelle technologie révolutionnaire qu’est l’Internet,

et que certains spécialistes n’hésitent pas à citer comme comparable aux deux autres

révolutions qui ont marqué l’histoire humaine, à savoir l’avènement de l’alphabet et

l’invention de l’imprimerie.

Incontestablement le XXIème siècle sera le siècle des Nouvelles Technologies de

l’Information et de la Communication et à Madagascar, les cybercafés y tiennent un rôle

prépondérant. Aussi de cet ordre d’idées, il a été nécessaire dans le choix de notre thème de ce

mémoire d’orienter l’étude vers ce secteur d’avenir immédiat sinon de l’heure.

Au titre intitulé : « PROJET DE CREATION D’UN CYBERCAFE DANS LA

VILLE DE TOAMASINA » a été porté notre choix.

Page 7: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

7

Pourquoi dans la ville de Toamasina ?

Tout simplement parce que l’agglomération présente de nombreuses opportunités tant

sur les critères de concurrence, que sur sa situation géographique qui est tournée vers le

monde par le biais de son ouverture sur l’océan indien. La présence du port maritime dans

cette ville qui est le premier dans le pays génère des activités économiques très intenses où la

rapidité des informations doit se placer parmi les priorités des opérateurs du temps moderne.

Or, il est reconnu de tous que plus les informations passent vite, plus le règlement des affaires

se fait mieux. Aussi pensons-nous que la multiplication des centres de télécommunication de

tel genre n’est que justifiée.

La réussite d’une installation est tributaire d’une bonne préparation psychologique,

technique et financière résultant de la réalisation de diverses enquêtes et analyses. Si le

premier critère dépend surtout du sujet créateur, notre étude concerne les deuxième et

troisième points pour une entreprise de prestation de service : le cybercafé.

La réalisation du projet se base sur un plan divisé en deux parties.

En premier lieu, il sera question de la description et de l’étude technique du projet

comportant trois rubriques :

- la description d’un cybercafé

- l’étude de marché

- et, l’étude organisationnelle

Ensuite, nous évoquerons l’étude de la faisabilité financière et la rentabilité du

projet , que nous diviserons en trois chapitres dont :

- les investissements nécessaires et les comptes de gestion

- l’analyse de la rentabilité

- et, l’évaluation de la rentabilité du projet.

Page 8: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

8

DESCRIPTION ET ETUDE TECHNIQUE

DU PROJET

Page 9: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

9

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU CYBERCAFE

Afin de bien assimiler le terme « cybercafé », il est nécessaire d’apporter certaines

explications sur ses origines, ses différentes formes et ses constituants. Tout au long de ce

chapitre, nous évoquerons successivement :

- l’historique du cybercafé,

- la définition du terme « cybercafé »,

- les différentes formes de cybercafés,

- les éléments constitutifs du cybercafé

- et, le réseau informatique.

L’objet de chapitre est de mettre en évidence ces différents points. Ils constituent, pour

le promoteur, une base fondamentale de référence pour la maîtrise de son activité. Ici, nous ne

prétendons pas devenir technicien, mais en tant que promoteur, un minimum de connaissance

s’avère indispensable.

SECTION I : HISTORIQUE ET DEFINITION

§ 1 : Historique du cybercafé

C’est en 1984, à l’occasion du Festival des Arts Olympiques de Los Angeles aux Etats

Unis, que deux artistes, Kit Galloway et Sherrie Rabinowitz auraient créé le premier « café

électronique », à Santa Monica.

Le concept était alors plus proche du Café concert interactif (conversationnel), c’est à

dire que les musiciens étaient parfois distants de plusieurs kilomètres, que du simple bar

connecté à Internet..

Le premier cybercafé ouvert au monde est le Café Cyberia (actuellement BTR Internet

Café) à Londres, Angleterre. Il fut ouvert le 1er Septembre 1994.

Au début des années 1990, il existait moins de cents cybercafés dans le monde ;

actuellement, ils sont des millions, où dans la plupart desquels on peut encore participer à des

concerts d’artistes.

Page 10: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

10

§ 2 : Définition du terme « cybercafé »

Le cybercafé est un lieu public où des ordinateurs interconnectés sont mis à la

disposition des clients contre une rémunération forfaitaire.

D’après le Larousse : « le cybercafé est un café tout à fait normal, sauf qu’en plus on y

dispose des ordinateurs permettant d’accéder à Internet ».

L’étymologie du mot est donnée comme suit :

- CYBER : préfixe qualifiant tout ce qui se rapporte à Internet

- CAFE : lieu public où on peut boire un verre ; en termes anglo-saxons signifie aussi

« Communication Acces For Everyone » : accès aux communications pour tout le

monde.

En effet, les cybercafés donnent la possibilité de communiquer vers n’importe où dans

le monde à moindres coûts.

Le cybercafé est non seulement un lieu de rencontre entre des personnes qui partagent

des intérêts semblables, mais il est aussi un lieu d’apprentissage grâce au soutien de personnes

disposées à initier et à guider les clients qui font leur premier pas dans le « monde de

l’Internet ».

Enfin, il faut aussi noter que le cybercafé est très pratique pour les voyageurs, leur

permettant de rester en contact avec leur environnement quotidien (travail, hobbies).

SECTION II : DIFFERENTS TYPES DE CYBERCAFES

§ 1 : Les formes de cybercafés

Actuellement, on rencontre principalement trois types de cybercafés :

- les boutiques de revendeurs informatiques

- le cybercafé avec restauration rapide

- le simple cybercafé

A. Les boutiques de revendeurs informatiques

Ce sont des revendeurs de pièces informatiques qui disposent d’un espace dédié à la

connexion à Internet pour les clients de passage. Ce type de cybercafé commence à prendre de

l’ampleur dû notamment à la facilité de ces derniers à se procurer des pièces de rechange en

cas de panne.

B. Les cybercafés avec restauration rapide

Ce sont des lieux de rencontre conviviaux avec restauration rapide et boissons, prisés

de la jeunesse estudiantine, et utilisés en famille pour communiquer à peu de frais grâce aux

Page 11: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

11

visioconférences. Certains habitués y ont même un espace disque privé permettant de ne pas

souffrir des modifications qui pourraient survenir sur les ordinateurs du cybercafé.

C. Le simple cybercafé

C’est la forme la plus simple du cybercafé qui ne nécessite ni grands bâtiments, ni gros

moyens. Ce type de cybercafé ne se compose uniquement que d’un réseau d’ordinateurs,

disposés dans le même local, tous connectés à Internet. Néanmoins, tous les services du

réseau Internet y sont accessibles tels que les visioconférences et les jeux en réseau, très prisés

des collégiens. Il offre une simplicité d’installation, de suivi et de gestion tant en matériels

qu’en personnel.

Il est bon de noter que certains revendeurs informatiques offrent aussi de la

restauration rapide avec accès à Internet mais cela implique la mise en œuvre de moyens

considérables et de personnel qualifié, ainsi que d’un espace assez vaste ; aussi, il est rare que

ce cas se présente.

§ 2 : Choix du type de cybercafé pour le projet

Dans le cadre de ce présent projet et d’après l’analyse des différentes formes de

cybercafés citées précédemment, en tenant compte des avantages et des inconvénients ainsi

que des moyens à mettre en œuvre, notre choix s’est porté sur le simple cybercafé. Ce choix

se résume comme suit :

Tableau N° 01 : Avantages et inconvénients du simple cybercafé

Avantages Inconvénients

٠ Nécessite peu de moyens (bâtiment,

personnel).

٠ Accessible à tous (pas uniquement aux

clients en recherche de restauration rapide,

par exemple).

٠ Peut se situer dans n’importe quel endroit :

que ce soit au centre ville, dans des quartiers

moins favorisés.

٠ Propose les mêmes services Internet que les

autres formes de cybercafé.

٠ Nécessite de s’approvisionner auprès de

revendeurs de pièces informatiques.

٠ Absence de restauration rapide et de

boissons.

Source : Enquêtes sur terrain

Ce choix est aussi conditionné par les résultats des sondages effectués sur trois sites

différents dans la ville de Toamasina. Ce sondage montre que 90 % des personnes interrogées

ne fréquentent les cybercafés uniquement que pour se connecter à Internet (E-mail,

Page 12: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

12

Navigation), le reste s’y rendant pour pratiquer les jeux ou la bureautique. La majorité de la

population interrogée (65 %) pense également qu’il faudrait plus de cybercafés dans les

quartiers d’habitations qu’en pleine ville car il y en a déjà énormément.

SECTION III : LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU CYBERCAF E

Les moyens à mettre en œuvre dans le cadre d’un simple cybercafé sont restreints. Ils

se composent notamment :

- du bâtiment ou local,

- des matériels et mobiliers de prestation de service.

§ 1 : Le bâtiment ou local

Pour une meilleure prestation, le cybercafé doit se situer dans un endroit facile

d’accès. La circulation des personnes doit y être facile, ce qui nécessite un local adéquat, ni

trop grand ni trop étroit.

Il faudra disposer en général de trois espaces :

- l’accueil : c’est l’espace où le client peut obtenir les informations concernant les tarifs

et les services disponibles, un ordinateur y est disposé pour faciliter la gestion du

cybercafé ;

- l’espace de travail : c’est l’espace où sont installés les clients avec des ordinateurs

disposés devant eux leur permettant de se connecter à l’Internet. Le nombre de clients

y travaillant étant proportionnel au nombre d’ordinateurs disponibles ; généralement,

il faut compter 5 à 10 ordinateurs par cybercafé, leur disposition étant variable selon la

forme du local ;

- l’espace attente : c’est l’espace où les clients attendent qu’un poste de travail soit

libéré lorsque tout est occupé.

En termes de superficie, il faut compter :

- 6 m², dont 3 mètres en longueur et 2 mètres en largeur pour l’accueil

- 1,5 m², dont 1 mètre en longueur et 1,5 mètre en largeur par ordinateur, dans l’espace

de travail

- environ 15 m² pour l’espace attente.

Le schéma suivant peut donner une certaine idée du local d’un cybercafé.

Page 13: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

13

Schéma N° 01 : Schéma du bâtiment d’un cybercafé

D

3 Légende :

A : Espace Accueil

B : Espace Attente

C : Espace de travail

D : Poste de travail

: Porte

: Fenêtre

3m

3m

2m

5m

8m

8m

1m

1,5m

15m

A B

C

7m

Page 14: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

14

Remarquons qu’il n’existe pas de normes concernant le local d’un cybercafé, chaque

promoteur dispose donc à son aise de l’aménagement et de l’agencement de son local.

Néanmoins, à des fins d’économie et de confort, le local doit être bien éclairé et disposer

d’une bonne aération (naturelle ou artificielle).

§ 2 : Les matériels et mobiliers de prestation

Ce sont tous les mobiliers et matériels nécessaires à l’aménagement du local.

Certains servent au confort de la clientèle, d’autres à disposer les équipements, tels

que les ordinateurs que nous verrons plus loin dans ce chapitre, dans les différents espaces

d’un cybercafé.

A. Le comptoir

Il peut être de tailles et de formes différentes, mais doit en principe pouvoir supporter

un ordinateur et tous les autres équipements et périphériques qui vont avec.

Il se dispose à l’accueil et sépare, tout en permettant de faire face, le personnel chargé

de l’accueil et le client requérant, éventuellement, une information.

B. La table d’ordinateur

C’est une table conçue pour contenir et supporter un seul ordinateur. Elle est fabriquée

dans un but ergonomique et se retrouve généralement dans l’espace de travail.

Néanmoins, le comptoir peut être remplacé par une table d’ordinateur, à l’accueil,

dans certains cas où le local se trouve un peu à l’étroit.

C. Les chaises

Elles permettent de s’asseoir et sont disposées devant chaque ordinateur, que ce soit à

l’accueil ou dans l’espace de travail. Dans l’espace d’attente, on utilise plutôt des bancs mais

l’usage de chaises ou même de fauteuils est aussi possible.

D. Les autres matériels

Actuellement, il est fréquent de voir des cloisons entre les ordinateurs dans les

cybercafés, ils sont pratiquement utiles lors de sessions de visioconférence, ce, pour préserver

l’intimité de chacun.

Il n’est pas non plus rare qu’un cybercafé dispose d’une photocopieuse, d’appareils de

reliure et de plastification et d’onduleurs. Ce dernier jouant le rôle de stabilisateur de courant

électrique et de générateur électrique en cas de coupure électrique. Il peut être utilisé avec

tous les appareils électriques, dont les ordinateurs, à raison de 2 à 4 ordinateurs par onduleur.

Page 15: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

15

SECTION IV : LE RESEAU INFORMATIQUE

On entend par réseau informatique, l’ensemble des moyens matériels et logiciels mis

en œuvre pour assurer la communication entre deux ou plusieurs ordinateurs (station de

travail). Les extrémités des connexions étant désignées par le terme de « nœuds ».

Afin de bien assimiler la notion de réseau informatique, les explications se

subdiviseront en deux parties, qui sont :

- les constituants du réseau informatique

- les différentes formes de réseaux informatiques

§ 1 : Les constituants d’un réseau informatique

Ils se subdivisent en trois catégories :

- les matériels

- la connectique

- les logiciels

A. Les matériels

1. Les ordinateurs

L’ordinateur est un équipement informatique de traitement automatique de données

comprenant les organes nécessaires à son fonctionnement autonome.

Il se compose :

- d’une unité centrale, qui est le cœur de l’ordinateur et qui comprend les éléments

nécessaires au traitement des données ainsi que les dispositifs d’entrée/sortie qui

permettent de connecter les autres éléments d’un ordinateur,

- d’un moniteur, représenté par un dispositif permettant d’afficher les données

provenant de l’unité centrale ; communément appelé « écran »,

- du clavier, qui est un dispositif composé de touches, telles que sur une machine à

écrire classique, et qui permet de saisir du texte,

- de la souris, dispositif qui, par mouvements sur une surface, permet de déplacer sur

l’écran un curseur.

Page 16: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

16

Par ailleurs, dans un réseau informatique, les ordinateurs peuvent assurer deux

fonctions bien distinctes, qui sont :

- la fonction de serveur informatique,

- et la fonction de station de travail ou client

1.1- Le serveur informatique

Un serveur informatique est un ordinateur qui, étant relié au réseau, apparaît comme

fournisseur d’informations ou de services à d’autres ordinateurs du même réseau appelés

« clients ».

Ces services sont par exemple :

- des espaces sur disque dur (espace disque)

- l’accès aux périphériques

1.2- Le client

Par contradiction avec le serveur, le client est un ordinateur demandeur d’informations

ou de services. En effet, cet ordinateur, ne disposant pas de toutes les ressources ; il demande

au serveur de lui rendre un service par l’intermédiaire du réseau informatique.

Dans un réseau informatique, il arrive très souvent que le client soit désigné par le

terme de « station de travail » ou encore « poste de travail ».

2. Les imprimantes

Les imprimantes ont été conçues dès l’apparition des premiers ordinateurs pour

permettre la consultation et la conservation de documents sur support papier.

De nos jours, elles sont non seulement capables d’imprimer du texte, mais sont aussi

aptes à reproduire des images en couleur.

On distingue actuellement trois principaux types d’imprimantes, à savoir :

- l’imprimante matricielle : utilisant un ruban imprégné d’encre comme celle d’une

machine à écrire,

- l’imprimante à jet d’encre : utilisant de l’encre liquide contenu dans un réservoir que

l’on appelle cartouche,

- l’imprimante laser : qui n’utilise ni cartouche ni ruban mais de l’encre poudre appelée

« Toner »

3. Le scanner

L’origine du terme vient du verbe anglais « to scann » qui veut dire tout simplement

balayer, dans le sens de balayer du regard, scruter.

Page 17: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

17

On désigne par scanner, un appareil électronique permettant de prendre une image

d’un document ou d’un objet en le balayant par un rayonnement électromagnétique (rayon

laser, rayon X, lumière, etc.). Cette image est transférée à un ordinateur pour y être ensuite

stockée, traitée ou analysée.

En informatique, on utilise souvent le terme de numériseur pour faire la différence

avec d’autres types de scanners (scanners médicaux, par exemple).

4. Le modem

Le terme modem provient de la contraction des mots « modulateur » et

« démodulateur ». Le modem est un dispositif électronique, matérialisé dans un boîtier ou

appareil, qui permet de faire circuler (envoi et réception) des informations provenant d’un

ordinateur, sur une ligne téléphonique.

Le modem permet, entre autres, d’échanger des fichiers, d’envoyer et de recevoir des

fax, ainsi que de se connecter à Internet.

4.1- Modulation

C’est la variation d’une grandeur caractéristique d’une onde, telle que l’amplitude, la

fréquence ou la phase en fonction des variations d’un signal à transmettre. Dans le cas du

modem, il s’agit de la conversion d’un signal analogique, transporté par une ligne

téléphonique, en signal numérique compréhensible par un ordinateur.

4.2- Démodulation

C’est tout simplement le processus inverse de la modulation : le signal numérique est

converti en signal analogique.

B. La connectique

Pour connecter les appareils entre eux, on utilise généralement des câbles et des

équipements spécialisés tels que hubs, switches, ou routeurs.

Chaque appareil à connecter au réseau doit comporter une ou plusieurs cartes

électroniques munies des prises (interfaces) correspondant au type de câble utilisé.

1. la carte réseau

Une carte réseau est une carte électronique qui est insérée dans l’unité centrale d’un

ordinateur. Elle assure le rattachement d’un équipement informatique à un ensemble d’autres

ressources connectées sur le même réseau.

En général, on peut relier un ordinateur au réseau informatique à l’aide des types de

cartes réseau ci-après :

Page 18: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

18

- réseau filiaire :

٠ carte PCI à insérer dans l’unité centrale,

٠ certains modèles d’unité centrale disposent d’une interface réseau, dans ce

cas le câble réseau se connecte directement sur l’interface fixée dès l’origine

sur la carte-mère ;

- réseau sans fil :

٠ carte PCI équipée d’une antenne

2. Le câble

Le câble est un lien, d’une certaine section, pouvant être tressé avec des fils torsadés

entre eux. Les principaux types de câbles utilisés dans un réseau informatique sont :

- le câble coaxial

- le câble à paires torsadées

- la fibre optique

Néanmoins, il existe des réseaux comportant des parties sans le moindre câblage. En

lieu et place de câbles, on utilise alors de liaisons hertziennes ou infrarouges. Ceci est

particulièrement pratique dans le cas de bâtiments relativement éloignés les uns des autres et

pour lesquels un câblage réel serait d’un coût prohibitif.

2.1- Le câble coaxial

Il s’agit d’un câble fin, un peu similaire à celui utilisé pour une antenne de télévision,

qui relie deux ou plusieurs cartes réseau directement au moyen d’un connecteur en « T ».

On le dit en « T » parce qu’il comprend trois branches :

- une qui se connecte sur l’interface de la carte réseau d’un ordinateur,

- la deuxième qui se raccorde au câble coaxial,

- et la dernière qui se raccorde à une autre section de câble coaxial lorsque le réseau est

constitué de plus de deux ordinateurs, ou à laquelle on insère une terminaison si cette

branche ne comporte plus de câble à raccorder.

2.2- Le câble à paires torsadées

Un câble à paires torsadées décrit un modèle de câblage où deux fils électriques sont

enroulés l’un autour de l’autre. C’est le cas du câble RJ 45 (câble type téléphone, aussi appelé

10 Base T pour « Torsadé ») que l’on utilise pour raccorder généralement une carte réseau à

un appareil de connectique.

Le câble RJ 45 se connecte aux interfaces à l’aide de connecteurs RJ 45.

Page 19: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

19

2.3- La fibre optique

La fibre optique est un fil transparent très fin capable de transporter de la lumière. Elle

est généralement utilisée pour relier des réseaux distants de plusieurs centaines, voire de

milliers kilomètres grâce à sa fiabilité.

Son utilisation dans des réseaux restreints est rare à cause de son coût élevé et de son

installation qui nécessite du personnel hautement qualifié, à la différence du câble coaxial et

du câble à paires torsadées qui peuvent être mis en place par un amateur.

3. Le concentrateur ou Hub

En général, un concentrateur (Hub) est le nœud central d’un réseau informatique. Il

s’agit d’un dispositif électronique servant à créer un réseau informatique local (de petite

envergure).

Ce dispositif connecte entre eux plusieurs ordinateurs au moyen de câbles, en

répercutant les données de l’un sur l’autre, les faisant fonctionner comme s’ils ne formaient

qu’un seul raccordement et qu’ils étaient directement connectés ensemble.

Il dispose d’interfaces RJ 45 pour les câbles à paires torsadées, de prises BNC pour les

câbles coaxiaux et de prises AUI (ou DIX) à 15 broches.

Différents concentrateurs peuvent être reliés en cascade au moyen de câbles à paires

torsadées croisés (ou de sorties inversées), ou en ligne au moyen d’un câble coaxial si le

concentrateur est doté d’une prise BNC.

En général, ils sont équipés de 8, 16 ou 24 ports (interfaces, prises).

4. Le commutateur ou Switch

Un switch ou commutateur est un dispositif électrique destiné à connecter plusieurs

segments d’un réseau local, il a été développé à partir d’un concentrateur.

Ce dispositif est dit « intelligent » par opposition au hub car, alors que ce dernier fait

transiter les données par toutes les machines (ordinateurs) du réseau qu’il constitue, le switch,

lui, permet de diriger les données uniquement vers la machine destinatrice.

Le commutateur étant plus performant que le concentrateur, il est le plus souvent

utilisé comme nœud central d’un réseau local.

5. Le routeur

Un routeur est un matériel de communication de réseau informatique. C’est une petite

machine, un peu plus grosse qu’un modem, qui permet à plusieurs ordinateurs d’accéder au

réseau Internet, et à créer un réseau local pour passer des informations d’ordinateur à

ordinateur. Bref, il permet la connexion entre deux réseaux différents (réseau local, réseau

Internet).

Page 20: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

20

Son travail est de déterminer le prochain nœud du réseau auquel un paquet

d’informations doit être envoyé, afin que ce dernier atteigne sa destination finale le plus

rapidement possible :ce processus est appelé routage.

Il existe plusieurs types de routeurs, dont :

- le routeur avec modem intégré : il n’a pas besoin de se connecter à un modem à part et

se branche directement sur la ligne téléphonique ;

- le routeur sans modem intégré : il a besoin d’un modem à part, il se raccorde au

modem qui lui même se connecte sur la ligne téléphonique ;

- le routeur Wi-Fi : c’est un routeur qui utilise la technologie du réseau informatique

sans fils (Wi-Fi). Les ordinateurs sont reliés au routeur par des ondes hertziennes, ou

par des câbles. Cependant chaque ordinateur doit être équipé d’une antenne réceptrice

en cas de liaison hertzienne. Le routeur se connecte au réseau situé en amont

uniquement par liaison hertzienne grâce à une antenne qui est fournie avec le routeur.

Au début, le Wi-Fi a été conçu pour fonctionner en réseau interne, mais grâce à son

évolution, il est devenu un moyen d’accès à Internet fiable. Ainsi, des fournisseurs d’accès

Internet (FAI) commencent à irriguer des zones avec des réseaux de types Wi-Fi, la réception

du signal, dans un réseau local, se faisant à l’aide d’une antenne Wi-Fi, généralement

disposée sur le toit et en forme de panneau ou de parabole.

C. Le logiciel informatique

Un logiciel informatique est un ensemble d’éléments informatiques qui permettent

d’assurer une tâche ou une fonction.

Un réseau est inutile sans la présence d’une intelligence pour la faire fonctionner ; là

est le rôle des logiciels informatiques.

On distingue, notamment, deux types de logiciels informatiques, dont :

- les logiciels de bas niveau,

- et, les logiciels de haut niveau

1. Les logiciels de bas niveau

Ces logiciels assurent la mise en forme des informations afin de les transmettre au

matériel pour que celui-ci les achemine à destination. Ils ne sont jamais utilisés directement

par l’utilisateur d’un ordinateur car, généralement, cet utilisateur en ignore même l’existence.

Ce type de logiciel se rencontre généralement sous la forme de pilotes de

périphériques : c’est le logiciel qui pilote le matériel électronique (imprimante, scanner, etc.).

Page 21: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

21

Les différentes méthodes de mise en forme de données, ainsi que la manière dont les

différents points du réseau vont les interpréter constituent ce que l’on appelle « protocoles ».

Selon les logiciels ou les matériels qui doivent dialoguer entre eux, de très nombreux

protocoles servant réellement à transmettre des données peuvent être imbriqués. On

distinguera les protocoles servant réellement à transmettre des données, et les protocoles

servant au fonctionnement du réseau proprement dit, parmi eux, les protocoles de routage.

2. Les logiciels de haut niveau

Ces logiciels sont ceux qu’utilise directement l’utilisateur. Certains permettent un

travail en réseau (navigateur Web, logiciel de courrier électronique, etc.), d’autres facilitent le

travail individuel (traitement de texte, tableur, etc.).

Dès lors que nous avons pris connaissance de différents éléments composant un réseau

informatique, il va falloir étendre nos connaissances sur les différentes manières de constituer

un réseau : ce sont les différents types de réseaux informatiques.

§ 2 : Les différents types de réseaux informatiques

Il existe plusieurs manières de catégoriser un réseau informatique. Les principales

classifications sont faites en terme de :

- l’étendue du réseau,

- la topologie du réseau

A. Classification par l’étendue du réseau

On distingue quatre types de réseaux.

1. Personal Area Network (PAN) ou Réseau Personnel

C’est un réseau restreint d’équipements informatiques habituellement utilisés par une

seule personne.

Elle permet, par exemple, de transférer des données informatiques d’un téléphone

portable sur un ordinateur.

2. Local Area Network (LAN) ou Réseau Local

On parle de LAN lorsque les distances physiques séparant les différents nœuds de ce

réseau sont de l’ordre quelques dizaines de mètres, la plus longue distance ne pouvant

dépasser la centaine de mètres.

C’est principalement le cas lorsque le réseau ne s’étend que dans un seul bâtiment.

Page 22: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

22

3. Metropolitan Area Network (MAN) ou Réseau Métropolitain

Lorsque la distance dépasse la centaine de mètres jusqu’à atteindre des kilomètres, on

parle de réseau métropolitain car sa couverture est généralement celle d’une ville.

4. Wide Area Network (WAN) ou Réseau Etendu

Lorsque la distance est au-delà de quelques kilomètres, le réseau dessert des

utilisateurs séparés par une grande zone géographique (ville, pays, continents), c’est le cas du

réseau étendu.

Il est généralement composé d’une multitude de réseaux LAN et MAN interconnectés

entre eux dont la plus célèbre est sans doute le réseau Internet.

B. Classification par la topologie du réseau

La topologie d’un réseau recouvre tout simplement la manière dont les différents

éléments d’un réseau sont connectés entre eux. Il est bien évident que les définitions données

ci-dessous s’appliquent à de petits réseaux informatiques de type LAN, étant donné qu’un

grand réseau est en fait constitué d’une myriade de petits réseaux interconnectés, chacun

d’entre eux reposant sur une topologie particulière.

On distingue donc quatre types de topologies :

- la topologie en bus,

- la topologie en étoile,

- la topologie en anneau et,

- la topologie point à point.

1. La topologie en bus

Une topologie en bus est l’organisation la plus simple d’un réseau. En effet, tous les

ordinateurs sont reliés à une même ligne de transmission par l’intermédiaire d’un câble,

généralement coaxial. Le mot « bus » désigne la ligne physique qui relie les machines du

réseau.

Schéma N° 02 : La topologie en bus

Page 23: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

23

Dans cette topologie, on utilise des câbles BNC avec connecteurs BNC et

terminaisons.

Cette topologie a pour avantage d’être facile à mettre en œuvre et de fonctionner

facilement, en revanche, elle est extrêmement vulnérable étant donné que si l’une des

connexions est défectueuse, c’est l’ensemble du réseau qui est affecté.

2. La topologie en étoile

Dans une topologie en étoile, les ordinateurs du réseau sont reliés à un système

matériel appelé hub ou concentrateur. Il s’agit d’une boîte comprenant un certain nombre de

jonctions (8, 16 ou 24) auxquelles on peut connecter les câbles en provenance des ordinateurs.

A la place du hub, on peut placer un switch (commutateur) qui permet d’acheminer

une information uniquement à une partie (jonction) bien déterminée du réseau, ceci n’étant

pas réalisable avec un concentrateur qui envoie l’information à toutes les jonctions du réseau

sans exception.

Schéma N° 03 : La topologie en étoile

Le câblage d’un réseau en étoile nécessite des connecteurs RJ 45 et des câbles RJ 45.

Contrairement aux réseaux construits sur une topologie en bus, les réseaux en étoile

sont moins vulnérables car les pannes ne touchent qu’une seule branche, sauf si c’est le nœud

central (hub ou switch) qui est atteint.

3. La topologie en anneau

Dans un réseau en topologie en anneau, les composants sont liés par le même câble,

mais celui-ci ne présentant pas d’extrémité. L’information y circule dans un sens bien

déterminé donnant un « temps de parole » à chaque ordinateur géré par un répartiteur appelé

MAU (Multistation Access Unit). Ainsi, chaque nœud est relié directement au suivant et au

nœud précédent formant une boucle.

Page 24: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

24

Schéma N° 04 : La topologie en anneau

4. La topologie point à point

Dans un réseau point à point, chaque composant possède une liaison spécifique avec

chacun des éléments qui composent ce réseau.

Schéma N° 05 : La topologie point à point

Cette structure n’est utilisée que pour de petits réseaux ou pour diminuer la sensibilité

aux pannes.

Ainsi, comme cité plus haut, ces classifications ne concernent que des réseaux de type

LAN car dans des réseaux MAN, constitués de différents réseaux, ou même de type WAN,

constitués de LAN et de MAN, les topologies sont variées selon l’architecture de chaque

LAN qui constitue ce WAN. C’est le cas, entre autres, du réseau Internet qui est le plus

populaire des WAN.

Page 25: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

25

§ 3 : Le réseau Internet

Le terme « Internet » d’origine anglaise a été dérivé du concept d’internetting

(interconnecter des réseaux) dont la première utilisation documentée remonte à octobre 1972,

par Robert Kahn au cours de la première ICCC (International Conference on Computer

Communication) à Washington, Etats Unis.

La définition de ce qu’est Internet n’est pas évidente à expliciter de manière précise

sans entrer dans les détails techniques, aussi nous nous contenterons d’avancer qu’Internet

n’est en fait que l’interconnexion de milliers de réseaux locaux d’entreprises et d’organismes

(universités, gouvernements, etc.).

A. Les origines d’Internet

Les mémos que J.C.R. Licklider du Massachussets Institute of Technology (MIT)

écrivit en août 1962 sont les plus anciens textes décrivant les interactions sociales qui seraient

possibles avec un réseau d’ordinateur. Ceux-ci devraient faciliter les communications entre

chercheurs. En octobre 1962, Licklider devient le premier chef de programme de recherche

informatique du Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) et convînt ses

successeurs dont Ivan Sutherland, Bob Taylor et notamment Lawrence G. Roberts du MIT, de

l’intérêt des réseaux informatiques. En 1965, Roberts testa avec Thomas Merrill la première

connexion informatique à longue distance, entre le Massachussets (Etat de l’est des USA) et

la Californie (Etat de l’ouest américain). Le résultat montra que des ordinateurs pouvaient

travailler à distance.

En 1966, Roberts a été engagé par Taylor au DARPA pour concevoir l’ARPANET. Il

publia les plans en 1967, l’ARPANET étant un réseau militaire américain de 4 nœuds, créé

pour que les liaisons entre les bases puissent être maintenues en cas de guerre nucléaire. Les

risques d’une telle catastrophe diminuant, le réseau a lors été utilisé pour les connexions entre

universités.

En 1969, BBN(1) chargé de concevoir le matériel de routage de l’ARPANET, et Robert

Kahn, chargé de l’architecture du réseau, installèrent le premier équipement à l’UCLA(2). Le

second nœud installé au Stanford Research Institute (SRI) et deux nœuds supplémentaires

ajoutés respectivement à l’Université de Santa Barbare et à l’Université de l’Utah. Fin 1969,

l’ARPANET compta quatre nœuds. En 1972, Ray Tomlinson mit au point la première

application de l’Internet : l’E-mail.

(1) Bolt Beranek and Newman (2) Université de Californie

Page 26: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

26

En octobre 1972, Kahn organisa la première démonstration à grande échelle de

l’ARPANET à l’ICCC. C’est la première démonstration publique.

Le concept d’Internet est né d’ARPANET. L’idée était de permettre la connexion

entre divers réseaux (ARPANET, communication avec les satellites, communication par

radio). Cette idée a été introduite par Kahn en 1972 sous le nom de internetting, et en 1973 il

fait appel à Vinton G. Cerf pour établir un système permettant de relier différents réseaux.

En décembre 1974, Cerf a terminé ses recherches sur le système qui est nommé

« Protocole TCP », c’est pour cette raison que l’on appelle Cerf : le père de l’Internet.

Jusqu’en 1990, la face visible d’Internet n’était surtout représentée que par les e-mails.

Seules de rares entreprises et quelques universités étaient connectées à Internet en dehors des

USA. Mais en même temps, le Centre Européen de Recherches Nucléaires (CERN) à Genève

met au point un protocole de transmission de documents hypertextes, le HTTP pour Hyper

Text Transport Protocol. Les possibilités sont alors apparues de mettre à disposition, sous une

forme très attrayante, n’importe quelle information (textes, photos, sons, images), ce qui était

auparavant, dans les meilleurs des cas, purement textuel.

Aussitôt, le phénomène s’est répandu et aujourd’hui, pratiquement tous les pays sont

connectés à Internet, et le nombre d’internautes double tous les six mois. Il est donc

raisonnable de penser que d’ici dix ans, toutes les entreprises seront connectées à Internet.

B. La technique

L’Internet est composé d’une multitude de réseaux répartis dans le monde entier.

Chaque réseau est rattaché à une entité propre (université, armée, entreprise) et se voit

attribuer un identifiant unique appelé Autonomous System (AS). Afin de pouvoir

communiquer entre eux, les réseaux s’échangent des données, soit en établissant une liaison

directe, soit en se rattachant à un nœud d’échange (point de peering). Chaque réseau est donc

connecté à plusieurs autres réseaux.

1. Les éléments requis

Afin de se connecter à Internet, il faut disposer de certains matériels et logiciels qui

sont :

- les canaux de communication, dont :

٠ les lignes téléphoniques

٠ la fibre optique

٠ les câbles

٠ les satellites

Page 27: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

27

- le fournisseur d’accès Internet (FAI)

- les logiciels de navigation Internet (Web), de messagerie électronique (e-mail), de

transfert de fichiers (FTP)

2. Les protocoles

Un protocole est un ensemble de règles qui définissent un langage, afin de faire

communiquer des ordinateurs. Chaque protocole a des indications particulières et, ensemble,

ils fournissent un éventail de moyens permettant de répondre à la multiplicité et à la

diversité des besoins sur Internet.

Les principaux protocoles utilisés sont :

- IP (Internet Protocol) : protocole qui définit le mode d’échange élémentaire entre les

ordinateurs participant au réseau en leur donnant une adresse unique sur le réseau,

٠ TCP (Transmission Control Protocol) : responsable de l’établissement de la

connexion et de son contrôle, permet de communiquer de façon fiable :

� HTTP : Chargement de pages Web

� FTP(1) : Transfert de fichiers

� IMAP(2) : Echange d’e-mail

٠ UDP (User Datagram Protocol) : permet de communiquer mais de façon

mois fiable :

� DNS(3) : Système d’attribution de nom sur Internet ; chaque élément

(ordinateur, routeur) possède une adresse numéraire appelée adresse IP

que le DNS traduit en adresse littéraire pour faciliter la hiérarchisation

et la classification de ces adresses.

3. Adresse IP et DNS

Le principe de base est simple. A chaque élément actif du réseau, on attribue une

adresse unique. Chaque élément étant en possession d’une adresse, il est alors possible de

dialoguer à la seule condition que chacun de ces éléments connaisse l’adresse de l’autre : ces

adresses sont les adresses IP de la forme 195.221.165.200.

Si le réseau ne fonctionnait qu’avec des adresses IP, il faudrait que chaque élément de

ce réseau connaisse l’adresse de tous les autres éléments avec lesquels il voudrait dialoguer.

Ceci étant impossible, il a fallut attribuer à chacun des ces éléments une adresse en toutes

lettres en complément de l’adresse IP. Cette adresse littéraire est désignée par DNS.

(1) File Transfert Protocol (2) Internet Message Acces Protocol (3) Domain Name System

Page 28: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

28

A chaque élément actif (serveur ou routeur) au monde est attribué un nom domanial

de la forme : seg.univ-toamasina.mg, par exemple.

٠ seg : serveur de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion

٠ univ-toamasina : sous domaine de l’Université de Toamasina

٠ mg : domaine de Madagascar

Les noms de domaines étant séparés par des points.

C. Les principaux services d’Internet

Internet étant un réseau mondial, il rend accessible au public des services se basant sur

l’échange d’informations.

Ces services sont notamment :

- le courrier électronique (e-mail)

- le World Wide Web (Web)

- les groupes de discussion (forums de discussion)

- le partage de fichiers (FTP)

- la visioconférence

1. Le courrier électronique (e-mail)

C’est le service le plus utilisé sur Internet ; il permet aux utilisateurs de s’expédier

instantanément des messages à travers le monde. L’e-mail est acheminé immédiatement à son

destinataire et il ne fait que quelques secondes pour que le destinataire le reçoive même s’il se

trouve à des milliers de kilomètres, ce pour un coût quasi nul pour l’émetteur et le récepteur.

Ce moyen présente un avantage considérable car les messages envoyés peuvent

contenir des feuilles de calcul ou des images en couleur que l’on appelle pièces jointes. Par

ailleurs, des enquêtes réalisées affirment que plusieurs milliards de messages sont échangés

par an.

Néanmoins, pour pouvoir envoyer des e-mails il faut disposer :

- d’un logiciel de messagerie électronique,

- et d’une adresse électronique

1.1- Le logiciel de messagerie électronique.

Les principaux logiciels utilisés pour l’envoi et la réception d’e-mails sont : Microsoft

Outlook, Microsoft mail et Eudora. Ces logiciels sont des logiciels de haut niveau et sont

dotés de protocoles SMTP.

Page 29: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

29

1.2- L’adresse électronique

Ces sont les coordonnées électroniques de l’utilisateur de la messagerie électronique

pour l’envoi et la réception. Ces adresses s’obtiennent gratuitement soit par le biais des FAI,

soit par le réseau d’un sous domaine (Gouvernement, université, entreprise, etc.).

Cette adresse se compose souvent de la manière suivante :

- le login : nom ou pseudo du propriétaire de l’adresse

- le symbole arobase (@) : qui sépare le login du domaine

- le sous domaine : le FAI ou l’organisme

- le domaine : ensemble d’adresses faisant l’objet d’une gestion commune dans un

espace géographique, par ex. mg pour Madagascar, edu pour éducation aux USA.

Par exemple nous pouvons avoir :

[email protected]

٠ noe : le login

٠ wanadoo : le FAI

٠ mg : le domaine, Madagascar

2. Le World Wide Web (Web)

Littéralement, l’expression signifie “la toile d’araignée mondiale”. C’est un maillage

de serveurs qui permet de naviguer, par simple clics de souris, sur environ 700 millions de

pages (pages Web) traitant des sujets aussi divers que l’actualité, l’éducation, le sport, la vie

pratique, les arts, etc.

Ces informations sont consultables sous forme de documents hypertextes et

multimédias, le protocole utilisé étant HTTP.

Par ailleurs, le Web est sans doute le service Internet le plus attractif de par le format

de documents (hypertextes, multimédias), mais aussi par sa facilité d’utilisation grâce :

- aux pages d’accueil,

- et aux moteurs de recherche

2.1- Les pages d’accueil

C’est une page de présentation qui sert d’introduction à une série de pages Web (site

Web). En général, elle comporte des liens qui correspondent à des rubriques particulières du

site, et parfois même un plan du site, ceci afin que l’utilisateur puisse se repérer à tout

moment.

Page 30: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

30

2.2- Les moteurs de recherche

Lorsque l’utilisateur ne connaît pas l’adresse DNS du site Web où il veut se rendre, il

fait appel aux moteurs de recherche qui ont pour rôle d’indexer ces sites. A première vue, ils

ressemblent à des annuaires, mais leur méthode de classification ne se fait pas par rubrique,

mais par mots-clés : l’utilisateur saisit un mot-clé en tant que requête et le moteur de

recherche lui propose une liste de pages Web contenant ce mot.

D’habitude les moteurs de recherche se présentent comme des pages Web et sont

même parfois des pages d’accueil.

Comme dans le cas du courrier électronique, le Web nécessite aussi l’utilisation de

logiciels et d’adresses appropriés.

2.3- Les logiciels de navigation

Ce sont les logiciels qui permettent la consultation des pages Web. Ils servent

d’interface entre l’utilisateur et le Web, et s’ouvrent directement sur une page d’accueil. Les

plus utilisés sont : Internet Explorer et Netscape Navigator.

2.4- Les adresses Web

On les appelle plutôt adresses URL ou URL (Universal Ressource Location) et se

composent comme suit :

- le type de connexion : pour le Web, c’est http (du protocole de chargement des pages

Web)

- le serveur : l’adresse DNS du serveur

- le chemin : emplacement de la page dans le serveur

Sa forme est donc, à titre d’exemple, la suivante si l’utilisateur voudra consulter la page

Web de Noé intitulée « document 1 » :

http://www.noe.mg/document1.html

٠ http : le protocole de chargement de pages Web

٠ www : indique le domaine du Web

٠ noe : l’adresse DNS du serveur de Noé

٠ mg : le domaine de Madagascar

٠ document1 : nom de fichier de la page Web dans le serveur

٠ html(1) : format du nom de fichier de la page Web

(1) HyperText Markup Language

Page 31: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

31

3. Les groupes de discussion

Les groupes (forums) de discussion sont des espaces de rencontre et de dialogue sur

Internet, où chaque utilisateur peut venir déposer des informations, poser des questions, ou y

répondre. Il existe aujourd’hui environ 60.000 forums portant sur tous les sujets : de la

musique au cinéma, en passant par la technologie et la psychanalyse, etc.

Les forums de discussion sont classés par thèmes et par pays (par langue) et peuvent

parfois être modérés : les interventions sont évaluées et déposées, par les auteurs du forum,

uniquement si elles sont effectivement en rapport avec le thème traité.

3.1- Les logiciels de groupes de discussion

Les groupes de discussion, opérant sur le Web, les logiciels sont identiques (Internet

Explorer, Netscape Navigator), néanmoins il existe des logiciels spécifiques tels que

Microsoft Messenger qui prennent en charge le protocole NNTP (Network News Transfert

Protocol), protocole utilisé pour les forums de discussion.

3.2- L’abonnement à un forum de discussion

L’abonnement aux forums de discussion est gratuite et s’effectue directement sur le

forum (page Web du forum).

4. Le transfert de fichiers (FTP)

Le File Transfert Protocol (FTP) est un outil de transfert de fichiers informatiques, qui

permet, après connexion à un ordinateur distant, d’effectuer un échange d’informations. Le

processus de transfert de fichiers se déroule en deux phases bien distinctes :

- download : transfert de fichiers provenant d’un ordinateur distant,

- upload : transfert de fichiers à destination d’un ordinateur distant

4.1- Les logiciels de transfert de fichiers

Il existe des logiciels spécifiques au FTP tels que WS FTP ou Fetch, mais de nos jours,

l’utilisation se fait directement à partir d’un navigateur Web, qui cache complètement le

processus de transfert de fichiers à l’utilisateur, ce dernier ne se rendant même pas compte de

l’usage du service.

4.2- L’accès au FTP

On peut accéder au FTP :

- soit, en se connectant sur un ordinateur autorisé : il faut alors disposer d’un login et

d’un mot de passe fournis par l’ordinateur sur lequel l’utilisateur veut se connecter ;

- soit en se connectant de manière anonyme : ni login, ni mot de passe ne sont requis ;

c’est le cas de figure qui se présente le plus souvent (téléchargement).

Page 32: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

32

4.3- Les adresses FTP

Les adresses des sites FTP sont presque identiques à des adresses URL, à la différence

des protocoles utilisés. Les adresses se constituent alors comme suit :

- le type de connexion : c’est FTP, le protocole

- le serveur : DNS du serveur dont :

٠ le protocole : ftp

٠ le nom : nom du site ftp

٠ le domaine : le pays ou l’organisme

Nous pouvons donc avoir, par exemple

ftp://ftp.noe.mg

5. La visioconférence

On entend par visioconférence, la combinaison de deux techniques :

- la visiophonie : permettant d’effectuer un appel téléphonique tout en voyant son

interlocuteur,

- l’appel en conférence : permettant de dialoguer sur une même ligne téléphonique avec

plusieurs interlocuteurs, en même temps.

Dans la pratique, le terme de visioconférence reste toutefois utilisé lorsque les

interlocuteurs ne sont que deux. Ce service nécessite :

- l’utilisation d’un logiciel approprié,

- une Webcam,

- et un micro-casque

5.1- Les logiciels de visioconférence

La visioconférence ne se pratique pas sur des navigateurs Web puisque son utilisation

nécessite la prise en charge des protocoles H323 ou SIP (Session Initiation Protocol),

protocoles de visioconférence pouvant acheminer à la fois voix, image vidéo et données.

Ces logiciels sont : Yahoo! Messenger, MSN Messenger, iChat, eConf, Wanadoo

Visio,…

5.2- La Webcam

Petite caméra vidéo disposée devant l’internaute, fournissant des images en direct.

5.3- Le micro-casque

C’est la combinaison de deux dispositifs, à savoir :

- le microphone : qui permet d’être entendu par son interlocuteur,

- le casque ou écouteur : qui permet d’entendre la voix de son interlocuteur.

Page 33: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

33

§ 4 : Le réseau informatique d’un cybercafé

Le réseau informatique d’un cybercafé est basé sur la typologie d’un réseau local

(LAN). Néanmoins, ce réseau n’est pas renfermé sur lui-même puisqu’il est rattaché au réseau

Internet par le biais d’un Fournisseur d’Accès Internet (FAI).

Sa topologie peut être différente d’un cybercafé à un autre, mais il est fréquent de

rencontrer la topologie en étoile, étant donné sa simplicité et son efficacité.

L’architecture physique du réseau se présente alors comme suit, lors d’une connexion

Internet sans fil (Wi-Fi) :

A. En amont

1. Le Fournisseur d’Accès Internet (FAI)

C’est un organisme (généralement une entreprise) offrant une connexion au réseau

Internet ; cette connexion pouvant être établie de deux manières :

- soit par RTC (Réseau Téléphonique Commuté) qui utilise une ligne téléphonique et

nécessite l’usage d’un modem,

- soit par connexion sans fils, nécessitant l’installation d’une antenne Wi-Fi et l’usage

d’un routeur.

2. L’antenne Wi-Fi

Installée sur le toit du bâtiment, elle est généralement de forme parabolique et permet

de recevoir le signal émis par le FAI.

B. Au centre

On retrouve généralement un routeur qui est directement relié à l’antenne. On désigne

le routeur comme étant le centre du réseau parce qu’il peut intégrer en même temps un

modem, un switch ou un hub.

C. En aval

1. Le commutateur (switch)

Il s’utilise dans un réseau local en étoile (topologie) comportant environ une

dizaine d’ordinateurs et peut être remplacé par un concentrateur (hub). Dans les deux cas ils

sont reliés au routeur par un câble RJ 45.

2. Les ordinateurs

Ils constituent les extrémités du réseau (nœuds) et sont tous connectés à Internet. On

distingue notamment :

- le serveur : qui est disposé à l’accueil, il est doté d’un logiciel de gestion de cybercafé,

d’un scanner et d’une imprimante

Page 34: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

34

- les postes « clients » : qui sont mis à la disposition de la clientèle, ils intègrent les

logiciels de navigation Web, de courrier électronique, de forums de discussion, de

visioconférence et de bureautique. L’utilisation du scanner et de l’imprimante se fait

par l’intermédiaire du serveur.

En termes de connectique, tous les ordinateurs sont reliés au concentrateur, ou au

commutateur, au moyen de câbles RJ 45 munis d’un connecteur RJ 45 pour chaque extrémité

de section de câble.

Cette architecture est démontrée par le schéma de la page suivante :

Page 35: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

35

Schéma N° 06 : Le réseau en étoile dans un cybercafé

Internet

Serveur et périphériques

Fournisseur d’Accès Internet

Antenne extérieure

« Poste 4 » et carte réseau

Câble RJ45 avec

connecteurs RJ45

Routeur

Switch « Poste 1 »

et carte réseau

« Poste 2 » et carte réseau

« Poste 3 » et carte réseau

Page 36: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

36

CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE

L’étude de marché est une partie importante de ce projet qui consiste, à travers l’usage

de différentes techniques et méthodes d’information marketing (sondage, interviews), à

appréhender l’évolution qualitative et quantitative du marché, ceci dans le but d’élaborer les

programmes marketing qui seront jugés adéquats à la situation.

Cette étude de marché permet notamment de renseigner sur :

- le type de cybercafé qui pourrait le mieux fonctionner ;

- l’attitude des consommateurs afin de pouvoir déterminer leurs attentes ;

- la concurrence pour adopter la meilleure stratégie ;

- l’information économique de tout ce qui influence l’offre et la demande par la suite

des fluctuations monétaires, politiques….

Toutes les informations obtenues au terme de cette étude de marché se sont révélées

d’une grande nécessité, ce, dans le cadre de l’élaboration de ce présent projet.

SECTION I : SITUATION GEOGRAPHIQUE DU MARCHE

§ 1 : Superficie, climat et relief

Toamasina est le chef-lieu de la région Atsinanana. Cette région est délimitée :

- au Nord, par la région Analanjorofo ;

- à l’Ouest, par la région Alaotra-Mangoro ;

- au Sud, par la Province de Fianarantsoa

- à l’Est, par l’Océan Indien.

La ville compte une superficie de 28 km² avec une densité de 8170 habitants au km²

en 2005. Son climat est tropical chaud et humide, et son relief est plat en général. La ville est

arrosée par le cours d’eau de l’Ivondro et le Canal des Pangalanes.

Les principales voies d’accès qui desservent la ville sont la RN 2 en direction du sud

jusqu’à la capitale et la RN 5 qui remonte vers le nord.

Page 37: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

37

§ 2 : Choix de la localisation du site

Le projet devra s’implanter dans le quartier de Valpinson, quartier résidentiel en plein

essor et constitué en majorité par une population jeune (collégienne, estudiantine). Ce quartier

n’est pas isolé car il est desservi par une ligne de transport public urbain et se trouve en

périphérie du centre ville.

Par ailleurs, le bâtiment occupera une superficie 120 m² et sera construit sur un terrain

de 150 m² appartenant au promoteur. En résumé, les atouts de cet emplacement sont résumés

comme suit :

Tableau N° 02 : Avantages et inconvénients de l’emplacement du site

Avantages Inconvénients

٠ Le projet dispose déjà d’un terrain ;

٠ Site situé en pleine cité de résidence, donc à

proximité de la clientèle ;

٠ Zone propice pour le développement des

loisirs ;

٠ Zone où la concurrence est très faible

٠ La clientèle visée s’étend sur des zones non

couvertes par la concurrence

٠ Le projet nouvellement implanté est mal

connu ;

٠ La présence d’un concurrent

Source : Prospection

Outre ces avantages, le projet dispose de l’abondance de main-d’œuvre dans le

quartier et dans ses environs.

SECTION II : ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT GENERAL DU PROJET

Cette approche consiste à définir les conditions dans lesquelles le projet sera mis en

place. En effet, toute réflexion stratégique doit obligatoirement débuter par une réflexion très

large, pour se recentrer progressivement sur l’entreprise, ses produits, ses marchés. Pour ce

faire, il faut pouvoir cerner trois principaux points, en premier lieu. Ces points sont :

- l’environnement socioculturel ;

- l’environnement économique ;

- et l’environnement juridique.

Page 38: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

38

§ 1 : Environnement socioculturel

Depuis le XVIIème siècle, la ville de Toamasina a connu une forte démographie due à

la présence du port maritime d’où les différentes vagues de migration de nationaux et

d’étrangers venus des îles voisines, de l’Orient, de l’Europe et de l’Afrique. Ces migrants ont

beaucoup influencé la culture et les traditions malgaches.

Avec la mondialisation, est née l’internationalisation des échanges qui tous deux,

participent à l’ouverture de la ville sur le monde extérieur.

Dans les pays en voie de développement, les cybercafés permettent la découverte et le

contact avec des cultures nouvelles, à travers le monde.

§ 2 : Environnement économique(1)

L’économie de Madagascar est caractérisée par une hausse rapide de prix avec un taux

d’inflation annuel de 12 %, et une dépréciation du pouvoir d’achat, le PIB par tête étant de

339 US$ en 2003 passant à 266 US$ en 2004.

La consommation annuelle par habitant est environ de 298.000 Ar pour la province de

Toamasina dont 73 % sont consacrés à l’alimentation. Néanmoins, la part de consommation

non alimentaire des ménages les plus riches est de 60,1%, de 10,3 % pour les ménages

moyens et de 5,2 % pour les plus pauvres.

Les cybercafés, par contre, ne sont pas aussi sensibles à cette augmentation de prix,

grâce notamment, aux facteurs du marché (concurrence) et à la stabilité de prix des éléments

qui participent au cycle d’exploitation de ce type d’entreprise. De ce fait, le projet dispose

encore ici d’un avantage qui convient parfaitement aux consommateurs.

§ 3 : Environnement juridique

Les entreprises qui ont leur siège social à Madagascar sont toutes régies par le droit

commun.

La loi N° 2003-036 du 30 janvier 2004 sur les sociétés commerciales innove en créant

la possibilité de recourir à des variantes nouvelles telles que la Société à Responsabilité

Limitée (SARL) unipersonnelle et la Société Anonyme unipersonnelle ; il favorise aussi la

création de sociétés commerciales en allégeant ses formalités de constitution.

En raison de son activité lucrative, l’entreprise se soumettra à une taxe

professionnelle, mais sera par contre exonérée d’Impôts sur le Bénéfice des Sociétés (IBS) de

la création jusqu’à la cinquième année d’exploitation selon les avantages fiscaux prévus par

le Code Général des Impôts et des Investissements.

(1) Sources Inflation, PIB et Consommation : Enquêtes Périodiques auprès des Ménages 2004, INSTAT.

Page 39: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

39

SECTION III : STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE

§ 1 : La population de la Commune Urbaine de Toamasina

Le recensement administratif dans la Commune Urbaine de Toamasina de l’année

2005 fait apparaître le nombre de la population pour chaque Firaisam-pokontany comme suit :

Tableau N° 03 : Répartition de la population par Firaisam-pokontany

Firaisana Population Année 2005

AMBODIMANGA

ANJOMA

MORARANO

TANAMBAO 5

ANKIRIHIRY

26.535

30.524

47.155

43.675

56.358

TOTAL 204.247

Source : Direction Inter-régionale de la Statistique de Toamasina

La population de Toamasina s’élève donc à 204.247 habitants répartis entre cinq (05)

Firaisana. Cette population est composée de malgaches, mais il faut aussi noter la forte

présence d’étrangers, de chinois et d’indo-pakistanais.

§ 2 : Evolution démographique de la population de 2006 à 2011

L’absence de statistique ancienne suffisamment détaillée ne nous permet pas calculer

exactement l’évolution démographique de la population de la Commune Urbaine de

Toamasina, aussi nous nous baserons sur le taux de croissance urbaine à Madagascar qui est

de 3,3 % pour évaluer cette évolution, au chiffre arrondi, pour les années à venir.

Ce calcul est basé sur l’hypothèse de projection moyenne qui considère que les taux de

natalité, de mortalité et de migration resterons constants au cours des années à venir, et que

les structures administratives actuelles seront maintenues : pas d’extension de la ville.

Tableau N° 04 : Evolution démographique de la population de Toamasina

Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Nombre de population 210.987 217.950 225.142 232.572 240.247 248.175

Source : Calcul à partir du taux de 3,3 %

Explication :

204.247 x 3,3 % = 204.247 + 6.740,2 = 210.987,2 ≈ 210.987 ;

210.987 x 3,3 % = 210.987 + 6.962,6 = 217.949,6 ≈ 217.950 ;

et ainsi de suite.

Page 40: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

40

SECTION IV : ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE

§ 1 : Etude de la demande

A. Les clients

La principale clientèle des cybercafés est constituée de jeunes âgés de 15 à 30 ans.

Plusieurs motivations incitent cette catégorie de la population à fréquenter ce type de

prestation, ce sont :

- la recherche et la documentation sur Internet ;

- la consultation de courriers électroniques (e-mail) ;

- l’édition de documents sur les logiciels de bureautique ;

- la pratique de jeux en réseau, etc.

Actuellement, on constate un accroissement de la gente féminine célibataire qui se

situe dans la tranche d’âge [18 – 35 ans]. L’Internet leur permet de rencontrer d’autres

personnes, ce dans le but d’un éventuel mariage.

Bien entendu, les protagonistes sont séparés de plusieurs kilomètres et sont de

nationalités différentes. Cette pratique est rendue réalisable grâce à la visioconférence sur

Internet.

Il ne faut pas non plus oublier la population adulte, pour la plupart fonctionnaire. Ces

personnes se rendent dans les cybercafés pour correspondre avec leur famille (par ex., parents

ayant des enfants étudiant à l’étranger), ou pour diffuser rapidement des documents se

référant à leur activité professionnelle, à des supérieurs hiérarchiques qui ne se trouvent pas

dans la même ville qu’eux ; ce cas se présente le plus souvent lorsque l’une des deux

personnes est en déplacement.

Bref, nous pouvons aussi classer dans ce groupe les touristes qui, n’étant pas moins

importants dans leur proportion, échangent des nouvelles et entretiennent le contact avec leur

famille restée au pays d’origine ou ailleurs.

B. Evaluation théorique de la demande de 2006 à 2011

L’évaluation théorique et prévisionnelle de la demande se base principalement sur

l’étude deux critères :

- la proportion de la population de la tranche d’âge [15 – 60 ans]

- le taux d’alphabétisation des individus compris dans cette tranche d’âge

Page 41: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

41

1. Proportion de la tranche d’âge [15 – 60 ans]

Selon les enquêtes réalisées par l’INSTAT (Institut National de la Statistique

malgache), la population âgée de moins de 15 ans représente à peu près les 50 % de la

population totale à Toamasina, tandis que les sexagénaires et plus ne constituent que les 5 %

de cette population totale. Le part de la population âgée de 15 à 60 ans est donc de 45 % de la

population totale.

L’évolution démographique de la population de cette tranche d’âge est donc résumée

de la façon suivante :

Tableau N° 05 : Evolution démographique de la tranche d’âge [15 – 60 ans]

Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Nombre 94.944 98.077 101.314 104.657 108.111 111.679

Source : Calcul à partir du taux de 45 % de la population totale de Toamasina par an.

2. Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus

L’alphabétisation étant une condition nécessaire pour l’utilisation de l’outil

informatique, il est juste de connaître la proportion de la population ciblée, sachant au moins

lire et écrire.

En milieu urbain, en général à Madagascar, les sujets âgées de 15 ans et plus sachant

au moins lire et écrire représentent 78 % de la population, tandis que le pourcentage est de

53,2 % en milieu rural. A Toamasina ville, le pourcentage est de 66,4 % (sources INSTAT).

Cette proportion de clientèle susceptible de recourir aux services d’un cybercafés est

donc présentée dans le tableau suivant :

Tableau N° 06 : Projection de la proportion de la population ciblée pour six ans

Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Nombre 63.043 65.123 67.272 69.492 71.786 74.155

Source : Calcul à partir du taux de 66,4 % de la tranche d’âge [15 –60 ans]

Ainsi en tenant compte de ces chiffres, nous pouvons conclure que la demande ne

cessera inexorablement d’augmenter au fil des années.

Par ailleurs, il n’existe que très peu de barrières à l’activité d’un cybercafé puisqu’elle

assimile très bien les diversités culturelles et religieuses, le pouvoir d’achat n’étant pas un

obstacle et les produits de substitution étant obsolètes ; seuls le désintéressement et le fait

d’être analphabète, peuvent provoquer des réticences.

Page 42: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

42

§ 2 : Etude de l’offre

A. Les concurrents

Actuellement, à Toamasina, on dénombre une vingtaine de cybercafés. Leur

répartition est inégale car ceux-ci ont plutôt tendance à se concentrer à des endroits

particuliers, en délaissant d’autres ; le centre ville présente une forte proportion tandis que les

quartiers d’habitation ne disposent pas d’opportunités sur le choix, tant sur la qualité des

prestations que sur les tarifs en vigueur. Cette répartition présente donc des avantages et des

inconvénients, au niveau de la clientèle, selon les exigences des uns et les possibilités des

autres.

1. Au centre ville

C’est au centre ville que l’on rencontre un vaste choix sur la qualité et sur la quantité

de cybercafés. On y dénombre près de la moitié de l’effectif total des cybercafés de la ville,

dont certains ne sont distants que de quelques mètres les uns des autres.

En général, ces cybercafés proposent une bonne qualité de services (état des

ordinateurs, vitesse de connexion), mais ceux-ci sont handicapés par le coût immobilier qui

est élevé dans cette zone de la ville.

Les cybercafés qui choisissent d’offrir les tarifs les plus bas du marché sont

généralement situés dans de petits locaux qui ne comportent, que tout au plus, cinq

ordinateurs. Ce phénomène entraîne parfois de longues files d’attente et même parfois une

perte de clientèle due à cette attente décourageante.

Les autres qui disposent de plus d’ordinateurs, donc d’un local plus vaste, doivent

pallier la contrainte immobilière à l’aide de tarifs plus élevés, ces derniers pouvant parfois

s’avérer les plus chers du marché ; ce fait étant un facteur pouvant emmener la clientèle à se

démotiver.

2. Dans les quartiers

Nous avons pu constater que les cybercafés se trouvant dans ces zones n’offrent pas de

bonnes prestations de service. Les matériels utilisés sont parfois vétustes et la vitesse de

connexion est, en général, très lente.

Les tarifs se situent dans la moyenne des prix étant donné que le coût de l’immobilier

est abordable. Ces cybercafés préfèrent se doter de plus grands espaces et misent sur une

mauvaise qualité de matériels informatiques à bon marché afin de pourvoir pleinement leurs

locaux en ordinateurs. Cette mauvaise prestation peut, néanmoins, décourager le client qui

préfère payer un peu plus cher afin d’obtenir satisfaction, que de perdre temps et argent sur un

tarif relativement bas, et ne rien obtenir en retour.

Page 43: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

43

B. Les services disponibles sur le marché

L’activité d’un cybercafé peut se subdiviser en deux catégories, à savoir :

- l’activité principale,

- l’activité annexe ou secondaire

1. L’activité principale

Ce sont les prestations offertes dans tous les cybercafés existants. Ces activités

représentent la majeure partie du chiffre d’affaires dans ces établissements, ce sont les

principales attentes de la clientèle.

2. L’activité annexe ou secondaire

Ce sont les services requis occasionnellement par les clients habituels ou de passage.

Ils ne sont pas toujours disponibles dans les cybercafés et ne représentent qu’un complément

sur le chiffre d’affaires réalisé.

Le tableau ci-dessous est un récapitulatif de ces services selon leurs activités

respectives.

Tableau N° 07 : Les services proposés par les cybercafés

Activités Internet Bureautique Télécommunications

Principales

٠ E-mail

٠ Navigation (Web)

٠ Forums, groupes

٠ Chat

٠ FTP

٠ Saisie

٠ Impression

٠ Scanner

Annexes ٠ Visioconférence

٠ Jeux en réseau

٠ Photocopie

٠ Reliure

٠ Plastification

٠ Fax

٠ Appel

٠ Recharges

Source : Enquêtes sur terrain

C. Le prix des produits des concurrents

Le critère « prix » guide essentiellement le choix du consommateur dans la

détermination de leurs dépenses. La variabilité du prix du produit par rapport à un autre, ainsi

que sa stabilité constituent des atouts importants pour la commercialisation d’un produit. En

effet, le comportement des consommateurs se manifeste par l’achat de produits à bon marché,

et par la satisfaction de leur besoin selon la disponibilité financière.

Page 44: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

44

Ainsi le consommateur résident à Toamasina aura le choix sur les différents tarifs

selon les types de cybercafés qu’il fréquentera.

Tableau N° 08 : Prix de la connexion Internet par minute appliquée à Toamasina

Prix de la minute en Ariary

Minimum Maximum

Revendeurs informatiques 15 25

Cybercafé avec restauration rapide 15 25

Simple cybercafé 20 30

Source : Enquêtes sur terrain

D. Moyens de prestation et taux d’occupation

D’après les enquêtes effectuées, par absence de statistiques, un cybercafé reçoit

environ 60 clients par jour, qui se connectent à Internet en moyenne 1 heure par jour chacun.

Les facteurs agissant sur le chiffre d’affaires d’un cybercafé sont :

- le nombre de postes mis à la disposition de la clientèle,

- le temps d’ouverture du cybercafé,

- le taux d’occupation du cybercafé.

Le nombre d’ordinateurs disponibles dans chaque cybercafé est variable, mais il faut

éviter de longues files d’attente mais aussi la sous-utilisation ; en général 10 ordinateurs sont

convenables.

Le temps d’ouverture du cybercafé doit tenir compte de la disponibilité de la clientèle

à consacrer un temps pour se connecter à Internet, de leurs désirs et de leurs habitudes ; il faut

compter le temps avant l’ouverture des bureaux et celui après la fermeture. Par exemple, nous

pouvons avoir 12 heures d’ouverture par jour, de 7h30 à 19h30.

Enfin, le taux d’occupation du cybercafé est le temps effectivement utilisé par tous les

clients sur chaque ordinateur. Avec 60 personnes qui passent chacune 1 heure, on obtient 60

heures de connexion journalière Internet journalière. Pour obtenir le temps passé

quotidiennement sur chaque ordinateur, il faut diviser 60 heures par le nombre de postes (10),

ce qui donne 6 heures par ordinateur. Enfin, en sachant que chaque poste peut être utilisé

pendant 12 heures de suite par jour, le taux d’occupation est donc de 6 heures sur 12 heures.

Taux d’occupation = 0,5 = 50 %

Types de cybercafé

Page 45: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

45

E. Les chiffres d’affaires projetés

1. Le chiffre d’affaires journalier projeté

Le chiffre d’affaires journalier se calcule en tenant compte :

- du prix de la connexion Internet par minute,

- du nombre de postes (ordinateurs),

- du taux d’occupation,

- du temps d’ouverture.

Ce chiffre d’affaires est alors résumé dans le tableau ci-dessous :

Tableau N° 09 : Chiffre d’affaires journalier projeté (Ariary)

Prix de la

minute

Nombre de

postes

Taux

d’occupation

Temps

d’ouverture

CA

journalier

Source : Nos propres calculs

2. Les chiffres d’affaires annuels projetés

L’augmentation du chiffre d’affaires est facteur du taux d’occupation. Afin de faire

croître le taux d’occupation, nous pouvons agir soit :

- sur le nombre de clients,

- sur le nombre de postes en rapport avec le nombre de clients journalier,

- sur le temps d’ouverture.

Il faudra ainsi choisir une de ces trois options, étant donné que le prix de la connexion

Internet par minute ne peut être revu à la hausse du fait de l’aspect du marché (concurrentiel).

Tableau N° 10 : Chiffres d’affaires annuels projeté (Ariary)

Année Prix de la

minute

Nombre de

postes

Taux d’oc-

cupation

Temps

d’ouverture

Nombre de

jours

CA annuel

envisagé

N 25 10 50 % 12 heures 360 32.400.000

N + 1 25 10 66 % 12 Heures 360 42.768.000

N + 2 25 10 75 % 12 Heures 360 48.600.000

N + 3 25 10 83 % 12 Heures 360 53.784.000

N + 4 25 10 92 % 12 Heures 360 59.616.000

Source : Nos propres calculs

25 10 50 % 12 heures 90.000

Page 46: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

46

Nous remarquons dans ce tableau que le facteur agissant sur l’accroissement annuel du

chiffre d’affaires est le taux d’occupation en augmentation constante ; cette augmentation est

due à l’accroissement de la demande (projection de la proportion de la population ciblée),

ainsi :

- pour 66 % d’occupation, il faut compter 80 clients qui passent au total 80 heures par

jour sur les 10 postes,

- pour 75 % d’occupation, on dénombre 90 clients journaliers,

- pour 83 % d’occupation, ce sont 100 clients journaliers,

- pour 92 % d’occupation, ce sont 110 clients journaliers.

§ 3 : La stratégie marketing

La stratégie marketing adoptée se basera sur la différentiation. Cette stratégie est

souvent recherchée par des Petites et Moyennes Entreprises (PME), à qui la stratégie de la

domination des coûts est interdite. Elle consiste à commercialiser un bien ou service qui soit

ressenti par le client comme « unique » et, le plus largement possible, différent de celui fourni

par les concurrents. Ainsi, notre méthode consistera à fidéliser le client par la mise à

disposition gratuite d’un espace de stockage de données sur le serveur et par la formation

Internet gratuite : le client ne paie que la connexion Internet.

Cette différentiation se basera aussi sur la réputation : les moyens matériels utilisés

devront être fiables et accessibles à tout moment par le client. Enfin, la réussite d’une stratégie

de différentiation repose sur le recrutement de personnes compétentes : l’entreprise doit être

capable d’attirer les compétences indispensables pour faire fonctionner un système où les

tâches sont moins définies. L’entreprise doit rester souple afin de pouvoir s’adapter en

permanence aux besoins de la clientèle. Ce sont les hommes de qualité qui pourront faire

s’adapter l’entreprise.

De par ces aspects, cette stratégie comporte des risques telles que le désintérêt du

client pour la différence, ainsi que l’imitation de la différence par les concurrents. Pour éviter

ces situations, l’entreprise devra :

- améliorer en permanence ses axes de différenciation,

- tenter de multiplier le nombre de différentiation.

Ainsi, il faut savoir ce qu’attend le client, mais également être capable d’imaginer ce

qu’il n’attend pas, afin que ce service devienne pour le client, un besoin si on le lui proposait.

Page 47: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

47

CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE

Le bon fonctionnement de l’entreprise dépend en grande partie des ressources

humaines. L’existence d’une organisation bien définie au niveau de chaque poste est

indispensable.

Nous évoquerons ainsi dans ce chapitre, en premier lieu l’organisation des ressources

humaines au sein de l’entreprise, et en second lieu, le chronogramme de réalisation des

travaux de mise en place du projet.

SECTION I : ORGANISATION DES RESSOURCES HUMAINES

§ 1 : Structure des ressources humaines

Toute entreprise, aussi perfectionnée et moderne qu’elle soit, ne peut se passer de

ressources humaines. C’est le personnel qui est responsable de la bonne marche et de la

gestion durable des ressources corporelles et incorporelles qui constituent cette entreprise.

Pour un cybercafé qui n’est non pas une entreprise de production, mais plutôt un

prestataire de service, il est nécessaire que le personnel acquiert un savoir-faire indéfectible et

fasse preuve de ponctualité par rapport aux horaires de travail.

Ceci étant, ces personnes devront être accueillantes et patientes vis-à-vis des clients

auxquels elles seront confrontées directement.

§ 2 : Rôle du personnel

Le projet portera uniquement sur la mise en disposition d’ordinateurs pour l’accès à

l’Internet, ne comportant ni restauration rapide ni de vente de pièces informatiques. Le

personnel sera alors restreint, mais son organisation sera régie par une structure bien

déterminée.

A. Le gérant

Il est responsable de la direction, se charge de la gestion et de la finance, ainsi que du

contrôle et du bon fonctionnement et enfin de l’encaissement des recettes.

B. Le technicien

Celui-ci devra posséder de bonnes qualifications en systèmes de réseaux informatiques

et sera apte à subvenir à toute panne qui pourrait survenir sur les équipements informatiques.

Page 48: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

48

C. Les assistants

Ils sont sanctionnés par des diplômes de formation en bureautique et en Internet. Ils

seront en contacts directs et permanents avec la clientèle pour les accueillir, les guider et

éventuellement les aider.

D. Le gardien

Il est chargé de veiller sur le local et les équipements qui s’y trouvent contre le vol.

Celui-ci ne travaillant que pendant les heures de fermeture du cybercafé (la nuit).

§ 3 : Organigramme de l’entreprise

Les ressources humaines étant bien structurées, chaque employé ayant une attribution

bien distincte, l’organigramme de l’entreprise se présente alors comme suit :

Schéma N° 07 : Organigramme de l’entreprise

GERANT

TECHNICIEN ASSISTANTS

GARDIEN SECTION II : CHRONOGRAMME DES TRAVAUX ET ACTIVITES

Le chronogramme des travaux et des activités de lancement du projet se divise en

deux étapes bien distinctes.

Page 49: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

49

§ 1 : La première étape

Cette étape est constituée de quatre phases :

- l’étude de marché

- l’élaboration du business-plan

- la procédure administrative de constitution en société,

- la recherche et l’obtention de financement

A. L’étude de marché (2 semaines)

Cette étape s’est réalisée en deux phases :

- la recherche et la collecte de données qui concernent le marché : 1 semaine ;

- le sondage opéré auprès des consommateurs : 1 semaine.

B. L’élaboration du business-plan (2 mois)

C’est la synthèse des informations collectées lors de l’étude de marché, dans le but

non pas de construire l’avenir ni d’orienter la politique future de l’entreprise, mais de

quantifier le plus précisément possible les effets prévisibles des décisions envisagées. En

d’autres termes, nous pouvons en recenser deux utilités essentielles :

- valider la faisabilité financière du projet,

- obtenir des financements.

C. La procédure administrative de constitution en société (2 semaines)

1. Les principales formes juridiques des sociétés commerciales

Le promoteur devra prendre en compte les avantages et les inconvénients des

différentes formes juridiques des sociétés commerciales dans sa prise de décision. Le tableau

ci-après est une synthèse de ces critères :

Page 50: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

50

Tableau N° 11 : Avantages et inconvénients des principales formes juridiques

Types d’entreprise Avantages Inconvénients

Entreprise Individuelle

٠ Création fiscale

٠ Liberté de gestion, de

décision

٠ Participation exclusive au

bénéfice

٠ Perspectives de

développement limitées

٠ Responsabilité totale et

indéfinie sur les biens

personnels

٠ Risque d’instabilité de

l’entreprise : maladie, décès.

Société à Responsabilité

Limitée (SARL)

٠ Responsabilité limitée aux

apports

٠ Restriction à la cession des

parts sociales

٠ Perspectives de

développement limitées

Société Anonyme (SA)

٠ Responsabilité limitée aux

apports

٠ Perspectives de

développement élevées

٠ Parts sociales librement

cessibles

٠ Fonctionnement lourd

٠ Formalités constitutives

trop longues

٠ Décisions à soumettre au

Conseil d’Administration

Source : Techniques Juridiques II (Cours 2ème Année)

2. L’antenne GUIDE

Le GUIDE, Guichet Unique des Investissements et du Développement des

Entreprises est un centre qui fournit des informations et traite les dossiers référant aux

entreprises.

Dans le cas de la création d’entreprises, le GUIDE prend en charge, traite et délivre les

dossiers de constitution de sociétés.

Page 51: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

51

Tableau N° 12 : Dossiers à fournir au GUIDE pour la constitution de société

Dossiers à fournir Nombre

Statuts de société, paraphé par page avec signature légalisée 14

Carte d’identité du ou des gérant ou passeport avec visa transformable ou carte

de résident (photocopie légalisée)

4

Certificat de résidence du ou des gérants 2

Contrat de bail (bail commercial du siège), un certificat de situation juridique ou

un autre justificatif de jouissance de local

6

Procuration au mandataire en cas d’absence du gérant avec pièce d’identité 5

Copie facture de demande d’insertion au quotidien 1

Source : Antenne GUIDE Toamasina

Tableau N° 13 : Formulaires de constitution de sociétés (cf. annexe)

Formulaires Nombre

Déclaration d’existence 5

Déclaration de taxe professionnelle 1

Fiche B1 – B1 bis (s’il y a co-gérance) 5

Attestation de non-condamnation 1

Attestation de filiation 1

Fiche d’investissement de capitaux 2

Fiche d’identification fiscale 1

Source : Antenne GUIDE Toamasina

Les dossiers complets et les formulaires remplis sont déposés à l’accueil du GUIDE

qui entreprend les démarches de constitution de la société en vue d’obtenir, au bout de trois

jours :

- la carte professionnelle

- la carte statistique

- le numéro d’immatriculation statistique

- le numéro de Registre de Commerce et des Sociétés

- le numéro d’identification fiscale (NIF).

Les démarches entreprises par le GUIDE sont résumées dans le tableau suivant :

Page 52: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

52

Tableau N° 14 : Procédures administratives de constitution en société

Démarches Lieu Documents obtenus

Enregistrement des actes de

société (Statuts, baux

commerciaux)

Service Provincial des

Grandes Entreprises

Statuts enregistrés avec

numéro de dossier fiscal

Détermination de la taxe

professionnelle (patente)

Direction Provinciale des

Impôts

Etablissement de la taxe

professionnelle

Emission du rôle de patente

Paiement de la taxe

professionnelle

Direction Provinciale du

Trésor

Quittance de paiement de la

taxe

Avis d’insertion au quotidien

Immatriculation Statistique Direction de l’INSTAT Carte statistique

Numéro statistique

Immatriculation Fiscale Direction Provinciale des

Impôts

Numéro d’identification

fiscale (NIF)

Publication au quotidien

Délivrance de la carte

professionnelle

Direction Provinciale des

Impôts Carte professionnelle

Immatriculation au Registre

du Commerce et des Sociétés Tribunal de commerce

Numéro de Registre du

Commerce et des Sociétés

Source : Antenne GUIDE Toamasina

Toutefois, il faut noter que seules les démarches auprès du Tribunal de Commerce et

de l’INSTAT sont effectuées par les agents du GUIDE.

Selon les statuts, tous les frais, droits et honoraires sont à la charge du promoteur

jusqu’à l’immatriculation au Registre de commerce et des Sociétés. A compter de cette

immatriculation, ils seront à la charge de la société. Ou alors, ils seront supportés par la

société et portés au compte des « Frais de constitution », ce à partir de la signature des statuts.

Les coûts sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Page 53: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

53

Tableau N° 15 : Coûts des procédures administratives de constitution en société

Coûts occasionnés Montant en Ariary

Enregistrement des statuts avec des timbres

fiscaux de 100 Ar par page si page paire, et

200 Ar dernière page si impaire

1 % du capital jusqu’à 10 millions d’Ariary

0,5 % de 10 à 100 millions d’Ariary

0,5 % supérieur à 100 millions d’Ariary

Droit fixe : 4.000 Ariary

Enregistrement de bail commercial + timbre

fiscal 200 Ar par page

4 % du montant total du loyer pendant la

durée du bail

Paiement de la taxe professionnelle Variable selon le secteur d’activité

Insertion au quotidien

Immatriculation statistique 20.000 Ar

Immatriculation au Registre du Commerce et

des Sociétés ou RCS 16.500 Ar et timbre fiscal 200 Αr

Source : Antenne GUIDE Toamasina

Le diagramme résumant toutes les étapes se présentant comme suit :

Tableau N° 16 : Diagramme de GANTT de la procédure administrative de

constitution en société

Source : Antenne GUIDE Toamasina

(1) au Fivondronana (2) voir section « L’antenne GUIDE » (3) Procès verbal définitif de constitution, auprès du Tribunal de Commerce

Jours

Etapes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Légalisation des

statuts de société(1)

Extrait des minutes

(Greffier en Chef)

Dépôt et retrait de

dossier au GUIDE(2)

K Bis et procès

verbal(3)

Page 54: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

54

D. Recherche et obtention de financements (2 mois)

Le business-plan étant élaboré et la société étant ainsi constituée, le projet dispose des

atouts nécessaires pour convaincre les bailleurs de fonds. L’étape consiste ainsi à amasser les

fonds nécessaires pour démarrer le projet et débute dès le dépôt du dossier de demande de

crédit jusqu’au déblocage des fonds sollicités.

Si nous résumons les quatre étapes, nous obtenons alors le diagramme suivant :

Tableau N° 17 : Diagramme de GANTT de la première étape

Période 1er mois 2è mois 3è mois 4è mois 5è mois

Etude de marché

Elaboration du Business-plan

Procédure administrative de

constitution en société

Recherche et obtention

de financement

Source : Enquêtes sur terrain

§ 2 : La deuxième étape

Lorsque le financement a pu être obtenu, le promoteur se lance alors dans la deuxième

étape qui consiste à :

- la commande et la réception des mobiliers et des matériels informatiques: 2 semaines ;

- le recrutement du personnel : 3 jours

- l’affiliation à la Caisse de Prévoyance Sociale (CNaPS) : 2 semaines ;

- la souscription d’une assurance santé : 1 semaine ;

- l’adhésion à un organisme sanitaire : 1 journée ;

- l’aménagement du local et l’installation technique du réseau : 1 semaine ;

- l’abonnement auprès d’un Fournisseur d’Accès Internet : 1 semaine.

Page 55: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

55

Tableau N° 18 : Diagramme de GANTT de la deuxième étape

Source : Enquêtes sur terrain

D’après la synthèse des chronogrammes résumant les deux étapes, nous pouvons

affirmer que le projet pourra être théoriquement mis en place en exactement 6 mois. Mais

cette réalisation nécessite bien plus que de simples théories, elle exige la fiabilité et la

crédibilité effective du projet dans la pratique. Cette condition nous mène ainsi à approfondir

d’avantage les effets financiers qui résulteront de l’exploitation du projet, d’où la deuxième

partie : ETUDE DE LA FAISABILITE FINANCIERE ET DE LA RENTABILITE DU

PROJET.

PERIODES

ETAPES

1ère

semaine

2ème

semaine

3ème

semaine

4ème

semaine

Commande et réception des matériels

informatiques et autres matériels

Déclaration d’embauche

Affiliation à la CNaPS

Souscription à une assurance-santé

Adhésion à un organisme sanitaire

Configuration du réseau et installation

des autres équipements

Abonnement auprès d’un FAI et

installation des équipements

Page 56: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

56

ETUDE DE LA FAISABILITE

FINANCIERE ET DE LA RENTABILITE

Page 57: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

57

CHAPITRE I : INVESTISSEMENTS ET COMPTES DE GESTION

Dans ce chapitre, il sera question d’évoquer les paramètres suivants :

- les investissements nécessaires,

- les amortissements,

- le financement du projet,

- le fonds de roulement,

- les comptes de gestion.

SECTION I : LES INVESTISSEMENTS

Dans une entreprise, la notion d’investissement peut parfois être confuse, ainsi il

faudra définir clairement ce que l’entreprise doit considérer comme investissement ou comme

dépense courante de fonctionnement.

Pour l’entreprise, investir c’est consentir à décaisser aujourd’hui un certain montant

avec l’espoir d’encaisser ultérieurement, sur plusieurs exercices, des sommes plus importantes

permettant ainsi d’augmenter la valeur de cette entreprise, et par la suite, le patrimoine du ou

des propriétaires.

Aussi, la règle la plus efficace consiste à retenir comme définition de l’investissement

celle qui sera utilisée par la société dans l’avenir. Ce choix permet d’assurer la comparabilité

entre les résultats prévus et ceux qui seront annoncés dans l’avenir par la comptabilité.

Il existe notamment deux types d’investissements que peuvent envisager ou que

doivent réaliser les entreprises :

- les investissements corporels : matériels et tangibles,

- les investissements incorporels : intangibles ;

la comptabilité recense un troisième type d’immobilisation qu’elle qualifie de « financière »

et qui est surtout rencontrée en terme de croissance externe de l’entreprise.

Enfin, il est à noter que les actifs de l’entreprise sont le gage des créanciers. L’absence

d’immobilisations risque alors de fragiliser l’entreprise, tout particulièrement ses relations

avec son banquier, mais également vis-à-vis de ses fournisseurs.

Page 58: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

58

§ 1 : Les éléments constitutifs

Dans le cadre de ce présent projet, nous entendons par les éléments constitutifs les

investissements à réaliser pour l’acquisition des immobilisations, ce afin de pouvoir opérer au

lancement de l’activité

A. Les frais de constitution

Ce sont les frais engagés lors de la procédure administrative de constitution en société.

Ils sont évalués à 200.000 Ar.

B. Logiciel informatique

C’est un logiciel de gestion de cybercafé d’une valeur de 15.000 Ar.

C. Le terrain

Le projet dispose d’un terrain de 150 m² de superficie pour l’implantation du local.

Ce terrain est évalué à 500.000 Ar.

D. Construction

C’est le bâtiment qui abrite l’accueil, l’espace d’attente et l’espace de travail. Le

bâtiment à une superficie de 120 m² (15 m x 8 m).

Son coût s’élève à 8.500.000 Ar.

E. Installations techniques

Elles sont surtout constituées des dépenses engagées pour l’installation du réseau et la

connexion à Internet. Le coût est de 300.000 Ar.

F. Matériels et mobiliers de bureau (M.M.B.)

Ils sont constitués de :

Tableau N° 19 : Matériels et mobiliers de bureau (Ariary)

Quantité Désignation Prix unitaire Montant

1 Table comptoir 160.000 160.000

1 Table 16.000 16.000

10 Tables ordinateur 94.000 940.000

11 Chaises 6.000 66.000

10 Chaises 5.000 50.000

Total 1.232.000

Source : Enquêtes sur terrain

Page 59: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

59

G. Matériels informatiques

Il s’agit du matériel et de tous les câblages nécessaires au fonctionnement du réseau

informatique. Ce sont :

Tableau N° 20 : Matériels informatiques (Ariary)

Quantité Désignation Prix unitaire Montant

10 Ordinateurs 940.000 9.400.000

1 Ordinateur 1.454.000 1.454.000

3 Onduleurs 210.000 630.000

10 Micro-casques 14.000 140.000

11 Cartes réseau 16.250 178.750

1 Imprimante 330.000 330.000

1 Scanner 157.500 157.500

10 Webcam 57.000 570.000

1 Switch 16 ports 159.000 159.000

1 Routeur 300.000 300.000

100 m Câble RJ 45 700 70.000

24 Connecteurs RJ 45 350 8.400

Total 13.397.650

Source : Enquêtes sur terrain

Nous pouvons récapituler tous ces investissements comme suit :

Page 60: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

60

Tableau N° 21 : Récapitulatif des investissements (Ariary)

RUBRIQUES MONTANT

Immobilisations incorporelles

٠ Frais de constitution

٠ Logiciel informatique

Immobilisations corporelles

٠ Terrain

٠ Construction

٠ Installations techniques

٠ Matériels et Mobiliers de Bureau

٠ Matériel informatique

200.000

15.000

500.000

8.500.000

300.000

1.232.000

13.397.650

TOTAL 24.144.650

Source : Nos propres calculs

Il faut noter que toutes ces immobilisations subissent des dépréciations selon la

fréquence, la durée d’utilisation et la vétusté. L’enregistrement comptable de cette

dépréciation s’appelle : « l’amortissement ».

SECTION II : LES AMORTISSEMENTS

L’amortissement d’un bien est la constatation comptable de la dépréciation de ce bien.

De ce fait, nous constatons, à la fin de l’exercice, que les immobilisations ont perdu une partie

de leur valeur (dépréciation de l’année écoulée) : il s’agit pour l’entreprise d’un

appauvrissement. Cette charge correspond à la consommation progressive de l’outil de travail.

Lorsque l’entreprise acquiert une immobilisation, elle doit :

- déterminer sa durée de vie comptable : en se référant aux usages admis par

l’Administration Fiscale,

- considérer que l’immobilisation aura une valeur zéro à la fin de cette durée de vie,

- considérer les annuités : la dépréciation correspond au prix d’acquisition partagé en

fractions annuelles successives,

- choisir le mode de partage : annuité constante ou dégressive ;

Page 61: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

61

dans notre cas, l’amortissement sera pratiquée par annuités constantes car pour qu’un bien soit

amortissable en dégressif, il doit remplir trois principales conditions :

- figurer sur une liste de bien d’équipement (matériel de fabrication),

- ne pas être usagé au moment de l’acquisition,

- avoir une durée d’utilisation au moins égale à trois ans.

N.B. : Le terrain étant la propriété du promoteur, et étant donné qu’il ne se déprécie pas mais

au contraire qu’il prend de la valeur, il n’est pas soumis à l’amortissement.

L’amortissement constant ou linéaire consiste alors à calculer des annuités (a)

constantes en multipliant le prix d’acquisition par le taux d’amortissement. Sa formule étant la

suivante :

a = Vo x t

où, Vo : le prix d’acquisition

t : le taux d’amortissement constant, t =

n : durée de vie

Les tableaux ci-après illustrent de manière précise les annuités d’amortissement de

chaque immobilisation amortissable pour cinq années d’exploitation.

§ 1 : Les tableaux d’amortissement des immobilisations

A. Amortissement des frais de constitution

Vo : 200.000 Ar

n : 5 ans

t = = 20 %

a = 200.000 x 20 % ; a = 40.000 Ar

100 n

100 5

Page 62: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

62

Tableau N° 22 : Tableau d’amortissement des frais de constitution (Ar)

Année V0 t a Amortissements

cumulés

Valeur Nette

Comptable (VNC)

N

N + 1

N + 2

N + 3

N + 4

200.000

200.000

200.000

200.000

200.000

20 %

20 %

20 %

20 %

20 %

40.000

40.000

40.000

40.000

40.000

40.000

80.000

120.000

160.000

200.000

160.000

120.000

80.000

40.000

0

Source : Nos propres calculs

Et VNC = Vo – amortissements cumulés

B. Amortissement du logiciel informatique

Vo : 15.000 Ar

n : 5 ans

t = = 20 %

a = 15.000 x 20 % ; a = 3.000 Ar

Tableau N° 23 : Tableau d’amortissement du logiciel informatique (Ar)

Année V0 t a Amortissements

cumulés

Valeur Nette

Comptable (VNC)

N

N + 1

N + 2

N + 3

N + 4

15.000

15.000

15.000

15.000

15.000

20 %

20 %

20 %

20 %

20 %

3.000

3.000

3.000

3.000

3.000

3.000

6.000

9.000

12.000

15.000

12.000

9.000

6.000

3.000

0

Source : Nos propres calculs

C. Amortissement de la construction

Vo : 8.500.000 Ar

n : 20 ans

t = = 5 %

100 5

100 20

Page 63: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

63

a = 8.500.000 x 5 % ; a = 425.000 Ar

Tableau N° 24 : Tableau d’amortissement de la construction (Ar)

Année V0 t a Amortissements

cumulés

Valeur Nette

Comptable (VNC)

N

N + 1

N + 2

N + 3

N + 4

8.500.000

8.500.000

8.500.000

8.500.000

8.500.000

5 %

5 %

5 %

5 %

5 %

425.000

425.000

425.000

425.000

425.000

425.000

850.000

1.275.000

1.700.000

2.125.000

8.075.000

7.650.000

7.225.000

6.800.000

6.375.000

Source : Nos propres calculs

D. Amortissement des installations techniques

Vo : 300.000 Ar

n : 5 ans

t = = 20 %

a = 300.000 x 20 % ; a = 60.000 Ar

Tableau N° 25 : Tableau d’amortissement des installations techniques (Ar)

Année V0 t a Amortissements

cumulés

Valeur Nette

Comptable (VNC)

N

N + 1

N + 2

N + 3

N + 4

300.000

300.000

300.000

300.000

300.000

20 %

20 %

20 %

20 %

20 %

60.000

60.000

60.000

60.000

60.000

60.000

120.000

180.000

240.000

300.000

240.000

180.000

120.000

60.000

0

Source : Nos propres calculs

E. Amortissement des matériels et mobiliers de bureau (M.M.B.)

Vo : 1.232.000 Ar

n : 5 ans

t = = 20 %

100 5

100 5

Page 64: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

64

a = 1.232.000 x 20 % ; a = 246.400 Ar

Tableau N° 26 : Tableau d’amortissement des M.M.B. (Ar)

Année V0 t a Amortissements

cumulés

Valeur Nette

Comptable (VNC)

N

N + 1

N + 2

N + 3

N + 4

1.232.000

1.232.000

1.232.000

1.232.000

1.232.000

20 %

20 %

20 %

20 %

20 %

246.400

246.400

246.400

246.400

246.400

246.400

492.800

739.200

985.600

1.232.000

985.600

739.200

492.800

246.400

0

Source : Nos propres calculs

F. Amortissement du matériel informatique

Vo : 13.397.650 Ar

n : 5 ans

t = = 20 %

a = 13.397.650 x 20 % ; a = 2.679.530 Ar

Tableau N° 27 : Tableau d’amortissement du matériel informatique (Ar)

Année V0 t a Amortissements

cumulés

Valeur Nette

Comptable (VNC)

N

N + 1

N + 2

N + 3

N + 4

13.397.650

13.397.650

13.397.650

13.397.650

13.397.650

20 %

20 %

20 %

20 %

20 %

2.679.530

2.679.530

2.679.530

2.679.530

2.679.530

2.679.530

5.359.060

8.038.590

10.718.120

13.397.650

10.718.120

8.038.590

5.359.060

2.679.530

0

Source : Nos propres calculs

Ainsi, nous avons constaté une charge pour l’entreprise, et diminué notre résultat

(imposable et distribuable) sans sortie de trésorerie.

Si le résultat est bénéficiaire, la somme correspondant à l’amortissement échappe à

l’impôt et à la distribution, et reste ainsi dans l’entreprise : il s’agit d’une épargne.

Cette épargne est alors une source de financement interne pouvant servir au

renouvellement des immobilisations usagées ou vétustes.

100 5

Page 65: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

65

SECTION III : FINANCEMENT DU PROJET ET FONDS DE ROU LEMENT

Dans cette section, nous évoquerons les modes de financement des immobilisations

pouvant être adoptés par le promoteur, le moyen choisi et le fonds de roulement.

§ 1 : Le financement du projet

A. Les différents modes de financement

Le financement des immobilisations peut se faire de trois manières :

- le financement par ressources propres,

- le financement par emprunt,

- le financement par transfert.

1. Le financement par ressources propres

1.1- Le capital

Le capital initial représente la contre-valeur des titres sociaux émis et est une source

de financement primitive. Ce capital se constitue du montant total des apports en numéraires

et des apports en nature souscrits et libérés par l’associé unique ou par les associés solidaires.

1.2- L’autofinancement

Avec le temps, le capital initial se transforme en un ensemble de capitaux propres par

adjonction d’apports d’associés, de constitution de réserves grâce aux bénéfices non distribués

et des reports à nouveau. Ces deux derniers, à l’exclusion de la réserve légale(1), permettent

notamment de financer les investissements. Ce moyen de financement est créé par l’entreprise

sans l’intervention de tiers externes : il n’entraîne pas de charges financières.

1.3- Les augmentations de capital

Les augmentations de capital peuvent se faire en numéraire (apports de liquidités), par

apport en nature (fusion de sociétés, apport d’une branche complète d’activité), par

compensation de dettes (consolidation de la dette d’un fournisseur).

Les apports nouveaux, eux, ont lieu soit en numéraire, soit en nature, soit par

incorporation des réserves.

Les apports en nature se rencontrent essentiellement lors de fusion de sociétés tandis

que les augmentations par incorporation de réserves ne procurent pas à l’entreprise des

ressources de financement nouvelles mais permettent simplement de rééquilibrer les fonds

propres.

(1) réserve obligatoire constituée par 5 % du bénéfice, chaque exercice jusqu’à atteindre 10 % du capital social.

Page 66: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

66

L’augmentation de capital en numéraire ou en nature se traduit par un renforcement

des capitaux propres de l’entreprise et conduit ainsi à une amélioration de son indépendance

financière par une amélioration du ratio capitaux propres sur dettes.

2. Le financement par emprunt

Parallèlement au financement par ressources propres, l’entreprise peut demander la

collaboration des banques ou des institutions financières. Elle constitue alors un dossier de

demande de crédit, généralement motivé par un projet donné. Pour obtenir un crédit, au

meilleur coût, l’entreprise peut s’adresser à plusieurs bailleurs de fonds afin de les mettre en

concurrence. Cette technique entraîne des charges financières dues aux intérêts des emprunts.

3. Le financement par transfert

3.1- Le crédit-bail (leasing)

Le contrat de crédit-bail est un contrat de location avec option d’achat. C’est une

technique de financement comme une autre dans la mesure où l’entreprise, après avoir choisi

l’investissement, s’adresse à un organisme financier de crédit-bail et lui demande d’acheter

pour elle le bien que l’organisme lui relouera ensuite. Il y a alors transfert d’une partie du rôle

de l’entreprise à un tiers.

L’objet du contrat de crédit-bail peut être un bien immeuble, on parle alors de crédit-

bail immobilier, ou encore un matériel, on parle de crédit-bail mobilier.

Ce type de financement génère des charges financières généralement plus élevées que

dans le cas d’un financement par emprunt classique.

3.2- La cession-bail (lease-back)

C’est une technique de crédit dans laquelle l’emprunteur transfère au prêteur dès le

départ la propriété d’un bien que l’emprunteur rachète progressivement suivant une formule

de location assortie d’une promesse unilatérale de vente. L’entreprise vend elle-même un bien

à une société de cession-bail qui lui consent un crédit-bail pour cette opération, le contrat de

crédit-bail étant adossé à une opération de vente.

La cession-bail est surtout utilisée pour des opérations d’envergure lorsque l’entreprise

a de gros besoins de financement et qu’elle décide de céder un bien, en général immobilier,

tout en s’engageant à le louer pendant une certaine durée ; le plus souvent, elle n’a d’ailleurs

pas le choix.

Page 67: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

67

B. Statut juridique de la société

Après mûre réflexion sur les avantages et les inconvénients des différentes formes

juridiques, nous avons porté notre choix sur la Société à Responsabilité Limitée (S.A.R.L.)

Unipersonnelle, ceci d’après les dispositions prévues par l’article 325 de la Loi N° 2003-036

du 30 Janvier 2004 sur les sociétés commerciales qui stipule : « La société à responsabilité

limitée peut être constituée par une personne physique ou morale, ou entre deux ou plusieurs

personnes physiques ou morales ».

Cette forme ne requiert pas de capital important en phase de démarrage d’activité et

permet les augmentations de capital de manière très abordable.

C. Choix du financement du projet

Après étude des différents modes de financement, le problème est alors de choisir un

dosage d’instruments financiers qui, pour un certain niveau de risque accepté, présente le coût

le moins élevé. Etant donné que le financement par transfert génère des intérêts élevés et que

l’autofinancement ne pourra s’effectuer qu’à l’échéance d’une ou de plusieurs exercices, le

financement nécessaire pour le lancement de l’activité se fera par la création du capital et par

financement par emprunt, l’augmentation de capital n’étant indispensable au démarrage du

projet.

1. La création de capital

Le capital initial est constitué des apports d’un montant total de 20.000.000 Ar,

souscrit et entièrement libéré par l’associé unique de la S.A.R.L. unipersonnelle.

2. L’emprunt

Plusieurs organismes financiers ont été mis en concurrence et notre choix s’est orienté

sur les crédits dont les durées et les taux sont les suivants :

Tableau N° 28 : Les durées et les taux des crédits

Nature du crédit A court terme A moyen terme A long terme

Durée De 0 à 1 an 2 à 5 ans + de 5 ans

Taux 23 % 20 % 17 %

Source : Enquêtes sur terrain

Le crédit à court terme sert à financer les besoins de fonctionnement d’un seul

exercice tandis que le crédit à moyen est sollicité pour le financement des immobilisations. Ce

crédit à moyen terme s’élève à 20.000.000 Ar et ne sera remboursé qu’à partir de la deuxième

année d’exploitation de projet selon la méthode suivante :

Page 68: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

68

- durée de remboursement : 5 ans

- périodicité : annuelle

- amortissement constant (a) =

- Intérêt = Montant de l’emprunt x i avec i = t/100

- t = 20 %

- total à verser = amortissement + intérêt

- capital fin de période = capital début période - amortissement

Tableau N° 29 : Tableau de remboursement des emprunts à long terme (Ar)

Exercices Capital début

de période Intérêt Amortissement

Total à

verser

Capital fin de

période

N 20.000.000 - - - 20.000.000

N + 1 20.000.000 4.000.000 4.000.000 8.000.000 16.000.000

N + 2 16.000.000 3.200.000 4.000.000 7.200.000 12.000.000

N + 3 12.000.000 2.400.000 4.000.000 6.400.000 8.000.000

N + 4 8.000.000 1.600.000 4.000.000 5.600.000 4.000.000

N + 5 4.000.000 800.000 4.000.000 4.800.000 0

Source : Nos propres calculs

§ 2 : Le fonds de roulement

A. La problématique de l’équilibre financier

Nous appréhendons ici l’analyse de l’extérieur. D’un côté il y a l’entreprise, système

complexe de production en relation avec ses marchés, et de l’autre ses partenaires,

propriétaires, dirigeants, salariés, clients, fournisseurs et l’Etat. Chacun juge l’entreprise d’un

point de vue financier à partir des documents comptables et va accepter ou non de

s’impliquer. Grâce à l’analyse des documents de synthèses, le banquier va accepter ou non de

prêter des fonds, le client ou le fournisseur va accepter ou non de traiter avec l’entreprise.

Aussi, l’analyste décide de faire confiance ou non à l’entreprise et à ceux qui la dirigent.

Cette problématique nous mène alors à étudier en premier lieu la notion de Fonds de

Roulement (FR) et par la suite celle du Besoin en Fonds de Roulement (BFR)

Montant d’emprunt Durée de remboursement

Page 69: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

69

B. Fonds de Roulement et Besoin en Fonds de Roulement

La conception « fonctionnelle » de l’équilibre financier procède d’une analyse

dynamique. Les notions de cycle d’exploitation et de cycle d’investissement permettent

d’envisager le bilan : la fonction investissement veille à ce que les immobilisations soient

financées par des ressources permanentes (fonds de roulement fonctionnel ou fonds de

roulement net global, approche par le haut du bilan), la fonction exploitation gère le court

terme (actifs circulants et crédits à court terme, approche par le bas du bilan). Apparaît alors

ici un concept fondamental : le Besoin en Fonds de Roulement (BFR). Celui-ci à un caractère

permanent et constitue donc par nature un emploi immobilisé.

Pour assurer la confiance des financeurs, il faut veiller à ce que le FR finance toujours

la majeure partie du BFR, considéré comme un emploi stable.

- Approche par le haut du bilan :

FR = Ressources stables – Emplois stables

- Approche par le bas du bilan :

FR = Actifs circulants – Dettes à court terme

Et du rapprochement entre FR et BFR dépend la trésorerie ; ce qui nous mène à

calculer le montant des actifs circulants pour l’exercice.

BFR = FR – Trésorerie

1. Les achats

- Achats de fournitures de bureau (rames de papier, agrafeuse, etc.) 400.000 Ar

- Electricité 1.200.000 Ar

2. Services extérieurs

- Assurances 300.000 Ar

3. Autres services extérieurs

- Téléphone 120.000 Ar

- Fournisseur d’Accès Internet 4.248.000 Ar

- Publicité 300.000 Ar

- Courrier postal 100.000 Ar

Page 70: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

70

4. Impôts et taxes

- Taxes 600.000 Ar

5. Charges de personnel

Tableau N° 30 : Charges de personnel mensuelles (Ar)

Postes Rémunération

brute Nbre

Montant

brut

Charges sociales Rémunération

mensuelles CNaPS 8% OSTIE 5%

Gérant

Technicien

Assistants

Gardien

400.000

160.000

100.000

70.000

1

1

2

1

400.000

160.000

200.000

70.000

32.000

12.800

16.000

5.600

20.000

8.000

10.000

3.400

452.000

180.800

226.000

79.000

5 830.000 66.400 41.400 937.800

Source : Nos propres calculs

La récapitulation des actifs circulants est alors la suivante :

- Achats 1.600.000 Ar

- Services extérieurs 300.000 Ar

- Autres services extérieurs 4.768.000 Ar

- Impôts et taxes 600.000 Ar

- Charges de personnel 11.253.600 Ar

Total des actifs circulants 18.521.600 Ar

Ce total nous permet alors de ressortir la valeur du Fonds de Roulement et celui du

Besoin en Ronds de Roulement à travers le bilan d’ouverture.

Page 71: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

71

Tableau N° 31 : Bilan d’ouverture (Ar)

ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT

Immobilisations incorporelles

٠ Frais de développement

٠ Logiciel informatique

Immobilisations corporelles

٠ Terrains

٠ Construction

٠ Installations techniques

٠ Matériels et Mobiliers de

Bureau

٠ Matériel informatique

Trésorerie

200.000

15.000

500.000

8.500.000

300.000

1.232.000

13.397.650

18.521.600

Capitaux propres

٠ Capital

Dettes

٠ Emprunt à LMT

٠ Dettes à court terme

20.000.000

20.000.000

2.666.250

TOTAL 42.666.250 42.666.250

Source : Nos propres calculs

D’où nous reportons la formule du Fonds de Roulement par l’approche du haut du

bilan :

FR = Ressources stables – Emplois stables

FR = 40.000.000 – 24.144.650

FR = 15.855.350 Ar

Par l’approche du bas du bilan, nous obtenons le FR suivant :

FR = Actifs circulants – Dettes à court terme

FR = 18.521.600 – 2.666.250

FR = 15.855.350 Ar

Notons que les dettes à court terme sont constituées des actifs circulants non financés

par le FR, c’est un Besoin en Fonds de Roulement (BFR).

BFR = FR – Trésorerie

BFR= 15.855.350 – 17.873.600

BFR = 2.666.250 Ar

Page 72: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

72

Dans la pratique, les BFR sont financés par des emprunts bancaires à court terme :

c’est un crédit de fonctionnement.

- capital : 2.666.250 Ar

- durée de remboursement : 12 mois

- taux : 23 %

- intérêt = capital x t x n/1200

= 2.666.250 x 23 % x 12/1200 = 613.237,5 Ar

- intérêt ≈ 614.000 Ar

La récapitulation des charges financières pour les cinq premières années d’exploitation

est relatée dans le tableau suivant :

Tableau N° 32 : Récapitulatif des charges financières (Ar)

Exercices N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Charges

financières 614.000 4.000.000 3.200.000 2.400.000 1.600.000

Source : Nos propres calculs

SECTION IV : LES COMPTES DE GESTION

La comptabilité a pour rôle d’enregistrer les échanges de l’entreprise avec les autres

intervenants sur ses marchés, dans le cadre des cycles, les informations concernant les flux :

la date, la nature de l’opération, l’origine et la destination de ces flux et bien entendu

l’intensité.

Au fur et à mesure des différents cycles, la comptabilité mémorise les conséquences

financières de ces opérations de telle sorte qu’il soit possible de savoir à tout moment :

- l’avoir liquide d l’entreprise (trésorerie)

- le résultat : l’enrichissement réel de l’entreprise du fait de son activité.

Ces flux sont catégorisés de deux manières :

- les charges,

- les produits.

Page 73: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

73

§ 1 : Les comptes de charges

Ils enregistrent les charges (consommation de matières, achats de services, impôts et

taxes, salaires et charges sur salaire) d’une période donnée (l’exercice comptable) et leurs

règlements (décaissements).

Il existe deux types de charges :

- les charges fixes,

- les charges variables.

Les charges fixes sont constituées des autres services extérieurs, des impôts et taxes,

des amortissements et des charges de personnel. Ces charges sont qualifiées de fixes car elles

ne varient pas automatiquement en fonction du niveau d’activité de l’entreprise. Néanmoins,

il est toujours envisageable que ces frais évoluent ou régressent, indépendamment du niveau

d’activité.

Les charges telles que les achats de fournitures consommables et les services

extérieurs sont dites variables car elles concernent des dépenses directement liées au niveau

d’activité de l’entreprise.

Pour ces charges, il faut compter :

- l’élément de corrélation de l’évolution de la valeur des achats et des services

extérieurs est le taux d’inflation de 10 % à partir de la troisième année d’exploitation ;

- les remboursements d’emprunts qui entraînent une variation des charges financières

Page 74: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

74

Tableau N° 33 : Tableau des charges TTC, N à N + 4 (Ar)

Charges TTC N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Achats

Fournitures de bureau

Electricité

400.000

1.200.000

400.000

1.200.000

440.000

1.320.000

440.000

1.320.000

440.000

1.320.000

Total Achats 1.600.000 1.600.000 1.760.000 1.760.000 1.760.000

Services extérieurs

Assurance

300.000

300.000

330.000

330.000

330.000

Total Services extérieurs 300.000 300.000 330.000 330.000 330.000

Autres services extérieurs

Téléphone

F.A.I.

Publicité

Courier postal

120.000

4.248.000

300.000

100.000

120.000

4.248.000

300.000

100.000

120.000

4.248.000

300.000

100.000

120.000

4.248.000

300.000

100.000

120.000

4.248.000

300.000

100.000

Total Autres services extérieurs 4.768.000 4.768.000 4.768.000 4.768.000 4.768.000

Impôts et taxes 600.000 600.000 600.000 600.000 600.000

Charges de personnel 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600

Dotations aux amortissements

Frais de constitution

Logiciel informatique

Constructions

Installations techniques

M.M.B.

Matériel informatique

40.000

3.000

425.000

60.000

246.400

2.679.530

40.000

3.000

425.000

60.000

246.400

2.679.530

40.000

3.000

425.000

60.000

246.400

2.679.530

40.000

3.000

425.000

60.000

246.400

2.679.530

40.000

3.000

425.000

60.000

246.400

2.679.530

Total dotations aux Amts 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930

Source : Nos propres calculs

Page 75: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

75

Tableau N° 34 : Récapitulatif des charges TTC (Ar)

Rubriques N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Achats

Services extérieurs

Autres services extérieurs

Impôts et taxes

Charges de personnel

Dotation aux Amts

1.600.000

300.000

4.768.000

600.000

11.253.600

3.453.930

1.600.000

300.000

4.768.000

600.000

11.253.600

3.453.930

1.760.000

330.000

4.768.000

600.000

11.253.600

3.453.930

1.760.000

330.000

4.768.000

600.000

11.253.600

3.453.930

1.760.000

330.000

4.768.000

600.000

11.253.600

3.453.930

Total charges TTC 21.975.530 21.975.530 22.165.530 22.165.530 22.165.530

Source : Nos propres calculs

Seuls les achats, les services extérieurs et les autres services extérieurs sont

comptabilisés pour leur montant hors TVA (HT).

Tableau N° 35 : Récapitulatif des charges HT (Ar)

Rubriques N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Achats

Services extérieurs

Autres services extérieurs

Impôts et taxes

Charges de personnel

Dotation aux Amts

1.312.000

246.000

3.909.760

600.000

11.253.600

3.453.930

1.312.000

246.000

3.909.760

600.000

11.253.600

3.453.930

1.443.200

270.600

3.909.760

600.000

11.253.600

3.453.930

1.443.200

270.600

3.909.760

600.000

11.253.600

3.453.930

1.443.200

270.600

3.909.760

600.000

11.253.600

3.453.930

Total charges HT 20.775.290 20.775.290 20.931.090 20.931.090 20.931.090

Source : Nos propres calculs

§ 2 : Les comptes de produits

Ces comptes enregistrent les produits (ventes, production stockée, production

immobilisée, autres produits d’activités annexes, etc.) et leurs règlement (encaissements).

Pour les prestations de service, commissions, travaux immobiliers et l’agriculture, la

TVA est exigible seulement au moment de l’encaissement, chez le vendeur, comme suit :

- en cours de mois, les factures sont enregistrées avec la TVA,

- à la fin du mois, il faut ensuite :

٠ déterminer le montant de la TVA encaissée,

Page 76: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

76

٠ virer cette somme du compte TVA collectée au compte TVA à décaisser,

٠ virer la TVA déductible correspondant à la période au compte TVA à

décaisser.

Tableau N° 36 : Ventes TTC (Ar)

Ventes TTC N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Connexion

Internet 32.400.000 42.768.000 48.600.000 53.784.000 59.616.000

Source : Nos propres calculs

Tableau N° 37 : Ventes Hors Taxes (Ar)

Ventes HT N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Connexion

Internet 27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9

Source : Nos propres calculs

Ainsi, l’équilibre et la confiance qu’inspire l’entreprise à ses partenaires peuvent se

résumer à trois conditions :

- l’entreprise doit être rentable : elle doit dégager des revenus,

- l’entreprise doit être solvable : elle doit, au moment voulu, être capable de rembourser

ses dettes,

- l’entreprise doit être flexible : c’est-à-dire garder des marges de manœuvre pour des

décisions d’investissements et de financement futures.

Ces trois conditions nous mènent alors à l’analyse de la rentabilité du projet.

Page 77: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

77

CHAPITRE II : ANALYSE DE LA RENTABILITE DU PROJET

L’analyse de la rentabilité d’un projet est facteur de la détermination des résultats

prévisionnels, des comptes de résultat par nature, du seuil de rentabilité et du plan de

financement.

SECTION I : LES COMPTES DE RESULTAT PREVISIONNELS

Dans un raisonnement à long terme, la prévision des charges et des produits est en

général schématique quant à son montant, mais précise quant aux différentes natures des

charges et des produits qui sont répertoriés.

Ces comptes permettent d’évaluer le bénéfice net ou la perte nette d’un exercice et ne

tiennent pas compte des délais d’encaissements et de ceux de décaissements.

§ 1 : Présentation du compte de résultat prévisionnel

C’est un tableau schématique et pluriannuel des résultats prévisionnels. Le compte de

résultat est dit « par fonctions » lorsqu’il fournit les détails sur la nature des charges et des

produits.

Tableau N° 38 : Compte de résultat prévisionnel par fonctions (Ar)

RUBRIQUES N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Produits

٠ Ventes HT

27.457.627,12

36.244.067,8

41.186.440,68

45.579.661,02

50.522.033,9

(A) Total des produits 27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9

Charges

٠ Achats

٠ Services extérieurs

٠ Autres services

extérieurs

٠ Impôts et taxes

٠ Charges de personnel

٠ Charges financières

٠ Dotation aux Amts

1.312.000

246.000

3.909.760

600.000

11.253.600

614.000

3.453.930

1.312.000

246.000

3.909.760

600.000

11.253.600

4.000.000

3.453.930

1.443.200

270.600

3.909.760

600.000

11.253.600

3.200.000

3.453.930

1.443.200

270.600

3.909.760

600.000

11.253.600

2.400.000

3.453.930

1.443.200

270.600

3.909.760

600.000

11.253.600

1.600.000

3.453.930

(B) Total des charges 21.389.290 24.775.290 24.131.090 23.331.090 22.531.090

Résultat : (A) – (B) 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9

Source : Nos propres calculs

Page 78: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

78

Nous pouvons remarquer que le tableau ressort un résultat positif dès la première

année d’exploitation. Ces résultats sont déjà témoins de la rentabilité du projet.

§ 2 : Présentation du compte de résultat par nature

Il est parfois appelé tableau des soldes intermédiaires de gestion, et permet de mieux

faire apparaître séparément les flux d’exploitation.

Tableau N° 39 : Tableau de compte de résultat par nature (Ar)

LIBELLES N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

٠ Chiffre d’affaires 27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9

I- Production de

l’exercice 27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9

٠ Achats

٠ Charges externes

1.312.000

4.155.760

1.312.000

4.155.760

1.443.200

4.180.360

1.443.200

4.180.360

1.443.200

4.180.360

II- Consommation de

l’exercice 5.467.760 5.467.760 5.623.560 5.623.560 5.623.560

٠ Production de

l’exercice

٠ Consommation de

l’exercice

27.457.627,12

5.467.760

36.244.067,8

5.467.760

41.186.440,68

5.623.560

45.579.661,02

5.623.560

50.522.033,9

5.623.560

III- Valeur Ajoutée (VA) 21.989.867,12 30.776.307,8 35.562.880,68 39.956.101,02 44.898.473,9

٠ Impôts et taxes

٠ Charge de personnel

600.000

11.253.600

600.000

11.253.600

600.000

11.253.600

600.000

11.253.600

600.000

11.253.600

IV- Excédent Brut

d’Exploitation (EBE) 10.136.267,12 18.922.707,8 23.709.280,68 28.102.501,02 33.044.873,9

٠ Dotation aux Amts 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930

V-Résultat Opérationnel 6.682.337,12 15.468.777,8 20.255.350,68 24.648.571,02 29.590.943,9

٠ Charges financières 614.000 4.000.000 3.200.000 2.400.000 1.600.000

VI- Résultat Financier 614.000 4.000.000 3.200.000 2.400.000 1.600.000

VII- Résultat Net 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9

Source : Nos propres calculs

Ces soldes intermédiaires de gestion permettent notamment de juger :

- le niveau d’activité : chiffre d’affaires en constante augmentation,

- l’apport spécifique de l’entreprise à la production : la valeur ajoutée,

Page 79: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

79

- le surplus dégagé par l’exploitation du fait de l’activité de la période : l’excédent brut

d’exploitation (EBE).

SECTION II : LE SEUIL DE RENTABILITE (SR)

§ 1 : Définition

Le seuil de rentabilité, ou chiffre d’affaire critique, est le chiffre d’affaires auquel

l’entreprise ne réalise ni profit ni perte. Le niveau d’activité auquel correspond ce chiffre

d’affaires est donc appelé point mort.

§ 2 : Utilité

Le calcul du seuil de rentabilité peut servir à :

- définir un niveau d’activité optimum,

- déterminer à quel moment un projet commence à dégager des profits.

§ 3 : Calcul du seuil de rentabilité

Afin de pouvoir calculer le seuil de rentabilité, il convient de faire la distinction entre

les frais (charges). On distingue alors :

- les charges fixes (CF),

- les charges variables (CV).

A. Les charges fixes (CF)

Comme définies plus haut dans cette partie, les charges fixes sont des dépenses qui ne

varient pas automatiquement en fonction du niveau d’activité de l’entreprise. Néanmoins,

elles ne sont pas tout à fait invariables car elles peuvent se modifier du fait de l’inflation ou

des investissements. Ce sont :

- les amortissements,

- les loyers divers,

- les impôts et taxes,

- les salaires et autres charges de personnel,

- les autres services extérieurs.

Dans le cadre du présent projet, nous regrouperons ces charges fixes dans le tableau

suivant.

Page 80: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

80

Tableau N° 40 : Tableau des charges fixes HT (Ar)

RUBRIQUES N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

٠ Autres services extérieurs

٠ Impôts et taxes

٠ Charges de personnel

٠ Dotation aux Amts

3.909.760

600.000

11.253.600

3.453.930

3.909.760

600.000

11.253.600

3.453.930

3.909.760

600.000

11.253.600

3.453.930

3.909.760

600.000

11.253.600

3.453.930

3.909.760

600.000

11.253.600

3.453.930

Total des charges fixes 19.217.290 19.217.290 19.217.290 19.217.290 19.217.290

Source : Nos propres calculs

B. Les charges variables (CV)

Il s’agit cette fois des dépenses directement liées au niveau d’activité de l’entreprise,

qui muent automatiquement en fonction de l’accroissement de cette activité. Elles peuvent

être croissantes ou décroissantes. Ces charges variables sont :

- les achats,

- les services extérieurs,

- les charges financières.

Tableau N° 41 : Tableau des charges variables HT (Ar)

RUBRIQUES N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

٠ Achats

٠ Services extérieurs

٠ Charges financières

1.312.000

246.000

614.000

1.312.000

246.000

4.000.000

1.443.200

270.600

3.200.000

1.443.200

270.600

2.400.000

1.443.200

270.600

1.600.000

Total des charges variables 2.172.000 5.558.000 4.913.800 4.113.800 3.313.800

Source : Nos propres calculs

C. Formule du seuil de rentabilité

Soient : SR, le seuil de rentabilité

CA, le chiffre d’affaires

CF, les charges fixes

MCV, la marge sur coûts variables

CV, les charges variables

R, le résultat

Page 81: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

81

Avec : R = MCV - CF

R = (CA – CV) – CF

Et MCV = CA - CV

La formule du seuil de rentabilité étant :

SR =

D. Calcul du seuil de rentabilité

Tableau N° 42 : Calcul du seuil de rentabilité (Ar)

LIBELLES N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

٠ CA

٠ CV

27.457.627,12

2.172.000

36.244.067,8

5.558.000

41.186.440,68

4.913.800

45.579.661,02

4.113.800

50.522.033,9

3.313.800

MCV 25.285.627,12 30.686.067,8 36.272.640,68 41.465.861,02 47.208.233,9

٠ CF 19.217.290 19.217.290 19.217.290 19.217.290 19.217.290

R 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9

SR 20.868.028,33 22.698.012,86 21.820.627,33 21.123.824,33 20.566.255,01

Source : Nos propres calculs

Ce tableau de seuils de rentabilité nous permet de dresser les courbes d’évolution du

chiffre d’affaires (CA), de la marge sur coûts variables (MCV), du résultat (R) et du seuil de

rentabilité (SR) sur les cinq premiers exercices.

CA x CF MCV

Page 82: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

82

Schéma N° 08 : Courbe d’évolution du seuil de rentabilité

En millions d’Ariary

55

50

45 40 35 30 25 20 Seuil de rentabilité 15 10 5 N N+1 N+2 N+3 N+4

SECTION III : LE PLAN DE FINANCEMENT

Le plan de financement est un état financier qui permet d’étudier les effets des projets

d’investissement sur la situation de la trésorerie des années à venir.

Le plan de financement a aussi pour but d’ajuster les dépenses d’investissement

prévues pendant la durée du programme d’investissement et le financement à mettre en œuvre

pour faire face à ces dépenses.

Le plan de financement est synthétisé dans un tableau qui indique quelles ont été les

ressources de l’exercice : capacité d’autofinancement (CAF), augmentation de capital,

emprunts nouveaux et, quels ont été les emplois de ces ressources : versement de dividende,

investissements, remboursements, augmentation du BFR. Il fait apparaître la variation de

trésorerie comme un emploi.

De ce tableau, on voit alors apparaître un concept primordial : la capacité

d’autofinancement (CAF).

Exercice

Chiffre d’Affaires

MCV

Résultat

Page 83: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

83

§ 1 : La capacité d’autofinancement (CAF)

Il s’agit de la ressource de financement dégagée par l’activité de l’entreprise. Elle est

égale à l’ensemble des produits encaissables moins l’ensemble des charges décaissables.

Sa valeur est donnée par la formule générale :

CAF = Résultat – Produits non encaissables + Charges non décaissables

Tableau N° 43 : La capacité d’autofinancement, CAF (Ar)

LIBELLES N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

٠ Résultat

٠ Dotation aux

Amts

6.068.337,12

3.453.930

11.468.777,8

3.453.930

17.055.350,68

3.453.930

22.248.571,02

3.453.930

27.990.943,9

3.453.930

CAF 9.522.267,12 14.922.707,8 20.509.280,68 25.702.501,02 31.444.873,9

Source : Nos propres calculs

Nous pouvons conclure que le projet dégage assez de ressources qui permettent

d’assurer la survie et les besoins engendrés par le cycle d’exploitation.

§ 2 : Présentation du plan de financement

Tableau N° 44 : Tableau de financement (Ar)

LIBELLES N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

I- Trésorerie initiale 0 25.377.617,12 36.300.324,92 52.809.605,6 74.512.106,62

Ressources :

٠ CAF

٠ Fonds propres

٠ Emprunts

9.522.267,12

20.000.000

22.666.250

14.922.707,8

20.509.280,68

25.702.501,02

31.444.873,9

II- Total Ressources 52.188.517,12 14.922.707,8 20.509.280,68 25.702.501,02 31.444.873,9

Emplois :

٠ Investissements

٠ Remboursement

d’emprunt

24.144.650

2.666.250

4.000.000

4.000.000

4.000.000

4.000.000

III- Total Emplois 26.810.900 4.000.000 4.000.000 4.000.000 4.000.000

IV- Trésorerie finale 25.377.617,12 36.300.324,92 52.809.605,6 74.512.106,62 101.956.980,52

Source : Nos propres calculs

Page 84: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

84

L’entreprise présente une trésorerie saine et ce, dès la première année d’exploitation :

ceci indique une bonne politique de gestion au sein de cette entreprise.

§ 3 : Le cash-flow prévisionnel

Nous désignons par cash-flow les ressources sécrétées par l’exploitation ;

Ces ressources peuvent être utilisées pour le fonctionnement de l’entreprise : c’est un

potentiel de financement de l’entreprise qui est donné par la formule générale suivante :

CASH FLOW = CAF – Remboursement d’emprunts

Tableau N° 45 : Tableau des cash-flows prévisionnels (Ar)

LIBELLES N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

٠ CAF

٠ Remboursement

d’emprunts

9.522.267,12

2.666.250

14.922.707,8

4.000.000

20.509.280,68

4.000.000

25.702.501,02

4.000.000

31.444.873,9

4.000.000

Cash Flow 6.856.017,12 10.922.707,8 16.509.280,68 21.702.501,02 27.444.873,9

Source : Nos propres calculs

SECTION IV : LES BILANS PREVISIONNELS

Le bilan est un tableau récapitulatif de la situation du patrimoine de l’entreprise.

Il est composé de l’actif à gauche et du passif à droite.

Le bilan correspond alors à une photographie des soldes des comptes de biens et de

dettes auxquels s’ajoute le résultat.

Les bilans des cinq premiers exercices se présentent alors comme des manières

suivantes : voir ci-contre.

Page 85: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

85

Tableau N° 46 : Bilan prévisionnel au 31-12-N (Ar)

ACTIF Valeur

brute Amts

Valeur

nette PASSIF Montant

Immobilisations

incorporelles

٠ Frais de constitution

٠ Logiciel informatique

Immobilisations

corporelles

٠ Terrain

٠ Construction

٠ Installations techniques

٠ Matériels et Mobiliers

de Bureau

٠ Matériel informatique

Disponibles

٠ Banque

200.000

15.000

500.000

8.500.000

300.000

1.232.000

13.397.650

25.377.617,12

40.000

3.000

425.000

60.000

246.400

2.679.530

160.000

12.000

500.000

8.075.000

240.000

985.600

10.718.120

25.377.617,12

Capitaux propres

٠ Capital

٠ Résultat

Dettes

٠ Emprunt à

LMT

20.000.000

6.068.337,12

20.000.000

TOTAL 49.522.267,12 3.453.930 46.068.337,12 46.068.337,12

Source : Nos propres calculs

Page 86: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

86

Tableau N° 47 : Bilan prévisionnel au 31-12-N + 1 (Ar)

ACTIF Valeur

brute Amts

Valeur

nette PASSIF Montant

Immobilisations

incorporelles

٠ Frais de constitution

٠ Logiciel informatique

Immobilisations

corporelles

٠ Terrain

٠ Construction

٠ Installations techniques

٠ Matériels et Mobiliers

de Bureau

٠ Matériel informatique

Disponibles

٠ Banque

200.000

15.000

500.000

8.500.000

300.000

1.232.000

13.397.650

36.300.324,92

80.000

6.000

850.000

120.000

492.800

5.359.060

120.000

9.000

500.000

7.650.000

180.000

739.200

8.038.590

36.300.324,92

Capitaux propres

٠ Capital

٠ Réserves

٠ Résultat

Dettes

٠ Emprunt à

LMT

20.000.000

6.068.337,12

11.468.777,8

16.000.000

TOTAL 60.444.974,92 6.907.860 53.537.114,92 53.537.114,92

Source : Nos propres calculs

Page 87: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

87

Tableau N° 48 : Bilan prévisionnel au 31-12-N + 2 (Ar)

ACTIF Valeur

brute Amts

Valeur

nette PASSIF Montant

Immobilisations

incorporelles

٠ Frais de constitution

٠ Logiciel informatique

Immobilisations

corporelles

٠ Terrain

٠ Construction

٠ Installations techniques

٠ Matériels et Mobiliers

de Bureau

٠ Matériel informatique

Disponibles

٠ Banque

200.000

15.000

500.000

8.500.000

300.000

1.232.000

13.397.650

52.809.605,6

120.000

9.000

1.275.000

180.000

739.200

8.038.590

80.000

6.000

500.000

7.225.000

120.000

492.800

5.359.060

52.809.605,6

Capitaux propres

٠ Capital

٠ Réserves

٠ Résultat

Dettes

٠ Emprunt à

LMT

20.000.000

17.537.114,92

17.055.350,68

12.000.000

TOTAL 76.954.255,6 10.361.790 66.592.465,6 66.592.465,6

Source : Nos propres calculs

Page 88: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

88

Tableau N° 49 : Bilan prévisionnel au 31-12-N + 3 (Ar)

ACTIF Valeur

brute Amts

Valeur

nette PASSIF Montant

Immobilisations

incorporelles

٠ Frais de constitution

٠ Logiciel informatique

Immobilisations

corporelles

٠ Terrain

٠ Construction

٠ Installations techniques

٠ Matériels et Mobiliers

de Bureau

٠ Matériel informatique

Disponibles

٠ Banque

200.000

15.000

500.000

8.500.000

300.000

1.232.000

13.397.650

74.512.106,62

160.000

12.000

1.700.000

240.000

985.600

10.718.120

40.000

3.000

500.000

6.800.000

60.000

246.400

2.679.530

74.512.106,62

Capitaux propres

٠ Capital

٠ Réserves

٠ Résultat

Dettes

٠ Emprunt à

LMT

20.000.000

34.592.465,6

22.248.571,02

8.000.000

TOTAL 98.656.756,62 13.815.720 84.841.036,62 84.841.036,62

Source : Nos propres calculs

Page 89: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

89

Tableau N° 50 : Bilan prévisionnel au 31-12-N + 4 (Ar)

ACTIF Valeur

brute Amts

Valeur

nette PASSIF Montant

Immobilisations

incorporelles

٠ Frais de

constitution

٠ Logiciel

informatique

Immobilisations

corporelles

٠ Terrain

٠ Construction

٠ Installations

techniques

٠ M.M.B

٠ Matériel

informatique

Disponibles

٠ Banque

200.000

15.000

500.000

8.500.000

300.000

1.232.000

13.397.650

101.956.980,52

200.000

15.000

2.125.000

300.000

1.232.000

13.397.650

0

0

500.000

6.375.000

0

0

0

101.956.980,52

Capitaux propres

٠ Capital

٠ Réserves

٠ Résultat

Dettes

٠ Emprunt à LMT

20.000.000

56.841.036,62

27.990.943,9

4.000.000

TOTAL 126.101.630,52 17.269.650 108.831.980,52 108.831.980,52

Source : Nos propres calculs

Après avoir analysé la rentabilité du projet, l’étude des ratios, du délai de récupération

des capitaux investis (DR), de la valeur actuelle nette (VAN), du taux de rentabilité interne

(TRI) et de l’indice de profitabilité (Ip) rentrent dans l’évaluation du projet que nous

traiterons dans le chapitre suivant.

Page 90: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

90

CHAPITRE III : EVALUATION DE LA RENTABILITE DU PRO JET

Afin de procéder à l’évaluation du projet, nous étudierons successivement cinq

points :

- l’évaluation de la rentabilité commerciale,

- l’évaluation de la rentabilité économique,

- les ratios,

- l’évaluation de la rentabilité financière,

- l’évaluation sociale du projet.

SECTION I : EVALUATION DE LA RENTABILITE COMMERCIAL E DU PROJET

La rentabilité commerciale permet de déceler et mesurer le résultat dégagé par

l’entreprise en matière commerciale.

Cette rentabilité commerciale (Rc) s’obtient par le rapport :

Rc =

Ce rapport (ratio) indique la rentabilité de l’entreprise exprimé en pourcentage du

chiffre d’affaires.

Tableau N° 51 : Tableau du ratio de rentabilité commerciale (Rc)

RUBRIQUES N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Résultat net (Ar) 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9

Chiffre d’affaires (Ar) 27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9

Rc 0,22 0,32 0,41 0,49 0,55

Source : Nos propres calculs

En N, N + 1 et N + 2, nous constatons une nette évolution du ratio du près de 10 % par

an.

En N + 3, ce ratio est plus ou moins égal à 50 % du chiffre d’affaires : le bénéfice est

d’environ la moitié du chiffre d’affaires.

Enfin en N + 4, le bénéfice représente 55 % du chiffre d’affaires.

En d’autres termes, ces chiffres témoignent de la rentabilité commerciale de ce projet.

Résultat Net Chiffre d’affaires

Page 91: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

91

SECTION II : EVALUATION DE LA RENTABILITE ECONOMIQU E DU PROJET

L’évaluation de la rentabilité économique du projet se base sur l’étude des agrégats

macroéconomiques. Parmi ces agrégats, le Produit Intérieur Brut (PIB) qui se compose de la

valeur ajoutée engendrée par chaque entreprise.

La valeur ajoutée de l’entreprise est sa propre production, son « apport spécifique à la

production et/ou à la commercialisation d’un bien ou service ».

Ce concept est issu de la comptabilité nationale et permet de mesurer la contribution

de l’entreprise à la formation du PIB.

Le tableau ci-dessous présente l’évolution des valeurs ajoutées pour les cinq premiers

exercices comptables du projet.

Tableau N° 52 : Tableau des valeurs ajoutées, VA (Ar)

Année N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Valeur ajoutée 21.989.867,12 30.776.307,8 35.562.880,68 39.956.101,02 44.898.473,9

Source : Nos propres calculs

Les données démontrent une participation effective du projet à la situation

macroéconomique du pays.

Néanmoins, l’évaluation de la rentabilité économique d’un projet repose aussi sur le

calcul des ratios. Ces ratios sont :

- la rentabilité main d’œuvre (R0) donnée par la formule :

R0 =

- l’efficacité du facteur travail (R1) :

R1 =

- la performance économique (R2) :

R2 =

Valeur Ajoutée Effectif personnel

Charges personnel Valeur Ajoutée

Résultat Net Valeur Ajoutée

Page 92: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

92

- la structure des achats (R3) :

R3 =

Les éléments nécessaires au calcul de ces rapports étant regroupés dans le tableau ci-

dessous :

Tableau N° 53 : Tableau récapitulatif des éléments de calcul des ratios

Eléments N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Effectif (personnel) 05 05 05 05 05

Charges de personnel (Ar) 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600

Résultat net (Ar) 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9

Achats (Ar) 1.312.000 1.312.000 1.443.200 1.443.200 1.443.200

Source : Nos propres calculs

Tableau N° 54 : Tableau des ratios de rentabilité économique

Ratios N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

R0 4.397.973,42 6.155.261,56 7.112.576,14 7.991.220,2 8.979.694,78

R1 0,51 0,37 0,32 0,28 0,25

R2 0,28 0,37 0,48 0,56 0,62

R3 0,06 0,043 0,041 0,036 0,032

Source : Nos propres calculs

Conclusion sur les ratios de rentabilité économique :

R0 : Le projet présente un rendement croissant d’année en année. Cet indicateur

exprime la richesse créée par chaque employé.

R1 : Le taux régresse d’une année à l’autre, cette régression est due aux charges de

personnel constantes et à l’augmentation de la valeur ajoutée.

R2 : L’évolution constante du ratio démontre une bonne performance du projet.

R3 : La faible valeur du ratio est due au secteur d’activité (prestation de service)

Dans l’ensemble, le projet présente une bonne rentabilité au niveau commercial, mais

l’évaluation de la rentabilité d’un projet doit encore s’étendre au calcul d’autres ratios qui ne

sont, ni commerciaux ni économiques mais, pas pour le moins sans valeur.

Achats Valeur Ajoutée

Page 93: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

93

SECTION III : LES RATIOS

Un ratio se définit comme le calcul du rapport de deux grandeurs caractéristiques, qui

permet d’analyser et de tirer des conclusions des éléments significatifs engendrés par la

réalisation d’une activité projetée.

§ 1 : Ratio de rentabilité financière (R4)

Ce ratio compare des éléments représentatifs du résultat par rapport aux capitaux mis

en œuvre.

R4 =

Avec : Capitaux Propres = Capital + Réserves + Résultat

Tableau N° 55 : Tableau du ratio de rentabilité financière (R4)

Rubriques N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Résultat net (Ar) 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9

Capitaux propres (Ar) 26.068.337,12 37.537.114,92 54.592.465,6 76.841.036,62 104.831.980,52

R4 0,23 0,30 0,31 0,29 0,27

Source : Nos propres calculs

Ce ratio exprime le taux numérateur des capitaux investis qui ont servi à l’acquisition

des immobilisations.

§ 2 : Ratio de financement (R5)

R5 =

Avec : Ressources stables = Capitaux propres + Dettes

Tableau N° 56 : Tableau du ratio de financement (R5)

Rubriques N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Emplois stables (Ar) 24.144.650 24.144.650 24.144.650 24.144.650 24.144.650

Ressources stables (Ar) 46.068.337,12 53.537.114,92 66.592.465,6 84.841.036,62 108.831.980,52

R5 0,52 0,45 0,36 0,28 0,22

Source : Nos propres calculs

Résultat Net Capitaux propres

Emplois stables Ressources stables

Page 94: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

94

Pour chaque année, R5 < 1, ceci représente la proportion d’immobilisation non

couverte par les ressources à long terme.

§ 3 : Ratio d’autonomie financière (R6)

R6 =

Tableau N° 57 : Tableau du ratio d’autonomie financière (R6)

Rubriques N N + 1 N + 2 N + 3 N + 4

Capitaux propres (Ar) 26.068.337,12 37.537.114,92 54.592.465,6 76.841.036,62 104.831.980,52

Ressources stables (Ar) 46.068.337,12 53.537.114,92 66.592.465,6 84.841.036,62 108.831.980,52

R6 0,57 0,70 0,82 0,91 0,96

Source : Nos propres calculs

Nous constatons que R6 > 0,5 : les capitaux propres dégagent assez de ressources

permettant le remboursement des emprunts et le développement de l’entreprise.

SECTION IV : EVALUATION DE LA RENTABILITE FINANCIER E ET SOCIALE

DU PROJET

Nous évoquerons notamment :

- le délai de récupération de capitaux investis (DR),

- la valeur actuelle nette (VAN),

- le taux de rentabilité interne (TRI),

- l’indice de profitabilité (Ip).

§ 1 : Le délai de récupération des capitaux investis (DR)

A. Définition du délai de récupération

Encore appelé « période de récupération », ce critère vise à indiquer le temps

nécessaire à la récupération du montant engagé dans un investissement.

B. Objectif

Le délai de récupération n’a de sens que si la valeur finale de l’investissement est

nulle. Son seul point de référence est la somme investie : si l’on arrête l’exploitation avant le

terme prévu, les fonds investis pourront-ils être recouvrés ? De cette question découle

l’objectif de l’usage de ce critère.

Capitaux propres Ressources stables

Page 95: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

95

C. Evaluation

Face aux capitaux de départ, la méthode du délai de récupération pose le problème de

savoir en combien d’années l’investissement se rembourse. Autrement dit, c’est le délai au

bout duquel le montant des cash-flow (recettes d’exploitation moins charges) est égal au

montant des capitaux investis.

DR1 =

Que nous reportons :

DR1 =

DR1 = 3 ans

L’investissement de l’année N nous est donnée par le tableau suivant :

Tableau N° 58 : Tableau de l’investissement dans l’année N (Ar)

Investissement Cash flow Solde

24.144.650

17.288.632,88

6.365.925,08

6.856.017,12

10.922.707,8

16.509.280,68

17.288.632,88

6.365.925,08

- 10.143.365,6

Source : Nos propres calculs

En portant à DR1, = = 4,6272

Soient 4,6272 mois, et 0,6272 x 30 jours = 19 jours

Le délai de récupération est donc de :

DR = 3 ans 4 mois et 19 jours

Le calcul précédent démontre que le capital investi est récupéré au bout de 3 ans 4

mois et 19 jours. Ce délai est pratiquement moyen mais étant donné que la méthode présente

l’inconvénient de conduire à une limitation trop importante du risque : elle ne tient pas

compte des flux de liquidités produits au-delà de la période de remboursement, il s’avère ainsi

indispensable d’associer cette évaluation à d’autres critères.

Investissement Cash-flow

24.114.650 6.856.017,12

Solde N x 12 Cash-flow N + 1

6.365.925,08 x 12 16.509.280,68

Page 96: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

96

n

∑ k=1

§ 2 : La valeur actuelle nette (VAN)

A. Définition de la VAN

La valeur actuelle nette représente la valeur de l’excédent de trésorerie dégagé par

l’investissement sur la totalité de sa durée de vie.

B. Objectif

La valeur actuelle nette consiste à comparer investissement et rentrée nette de

trésorerie par l’intermédiaire d’un taux de référence, elle est un critère de prise de décision

d’investissement.

C. Evaluation

Les rentrées nettes de trésorerie ou flux nets de trésorerie (FNT) sont actualisés au

taux de rentabilité des capitaux propres. Sa valeur est obtenue par la formule suivante :

VAN = - I + FNT (1 + t)-1

Avec n = 5

t = 20 %

ou encore, VAN = Cash-flow actualisé – Investissement

Application numérique :

VAN = 6.856.017,12 (1,2)-1 + 10.922.707,8 (1,2)-2 + 16.509.280,68 (1,2)-3

+ 21.702.501,02 (1,2)-4 + 27.444.873,9 (1,2)-5 – 40.000.000

= 5.713.347,6 + 7.585.213,75 + 9.553.981,875 + 10.466.098,1

+ 11.029.479,29 – 40.000.000

VAN = 4.348.120,615 Ar

Vu que la VAN est positive, nous pouvons déduire que l’investissement au taux

d’actualisation 20 % est rentable pour le projet.

Vu que la VAN mesure l’avantage absolue susceptible d’être tiré d’un projet

d’investissement, elle dépend de l’importance du capital investi dans le projet ; par contre elle

ne permet pas de comparer des projets qui exigent des capitaux investis différents.

Page 97: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

97

§ 3 : Le taux de rentabilité interne (TRI)

A. Définition du TRI

Le TRI d’un projet est le taux d’actualisation qui annule la valeur actuelle nette de ce

projet (VAN = 0), c’est-à-dire la valeur des excédents de trésorerie actualisés à ce taux.

B. Objectifs

Tout comme la VAN, le TRI peut servir de critère à la prise de deux types de

décisions distinctes :

- l’acceptation ou le refus d’un projet, c’est-à-dire la réponse à la question : « Ce projet

est-il rentable compte tenu des besoins et des possibilités de l’entreprise ? »

- le choix entre plusieurs projets rentables, fondé sur la comparaison de ces projets.

C. Evaluation

Pour t = 20 %, t : le taux d’actualisation

VAN = 4.348.120,615 Ar

Posons x = TRI, Avec t = 25 %

VAN = 5.484.813,7 + 6.990.532,99 + 8.452.751,71 + 8.889.344,42

+ 8.993.136,28 – 40.000.000

VAN = - 1.189.420,9 Ar

Calcul du TRI

20 % x 25 %

4.348.120,615 0 - 1.189.420,9

=

= 0,21

x – 25 = - 1,05

x = 23,95 %

d’où le TRI = 23,95 %

x - 25 -5

x – 25 20 - 25

0 + 1.189.420,9 4.348.120,615 + 1.189.420,9

Page 98: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

98

Le taux de 23,95 % est alors le taux qui rend équivalent l’investissement et les cash-

flows actualisés à ce taux.

Ce taux est voisin du taux d’emprunt, ce qui veut dire que le coût maximum de capital

servant à financer le projet a presque été atteint, mais néanmoins le projet est rentable.

Malgré la fiabilité de la méthode d’évaluation du TRI, il ne peut constituer l’unique

critère de choix utilisé pour la prise de décision d’investissement : il est courant qu’il soit

comparé à un taux fixé par l’entreprise, appelé taux de rejet. Selon cette démarche, un

investissement ne sera entrepris que si le taux de rentabilité interne calculé est supérieur au

taux de rejet.

§ 4 : L’indice de profitabilité (Ip)

A. Définition de l’indice de profitabilité

L’indice de profitabilité mesure l’avantage relative d’un projet d’investissement, c’est-

à-dire l’avantage induit par 1 Ar de capital investi.

B. Objectif

L’objectif du calcul de l’indice de profitabilité est de déterminer si le projet

d’investissement est acceptable ou pas ; en effet pour qu’un projet d’investissement s’avère

rentable, il faut que son indice de profitabilité soit supérieur à 1 (Ip > 1), et d’autant plus que

l’Ip est important, le projet se révèlera intéressant.

C. Evaluation

La méthode consiste à établir le rapport entre les cash-flows actualisés et

l’investissement.

A la différence de la VAN, l’Ip établit le quotient des deux éléments, d’où la formule :

Ip =

Ip =

Ip = 1,1087

Nous obtenons une Ip > 1, ce résultat signifie que pour 1 Ar décaissé, l’entreprise

encaisse 1,1087 Ar : nous sommes en présence d’un projet rentable.

∑ cash-flow actualisés Investissement

5.713.347,6 + 7.585.213,75 + 9.553.981,875 + 10.466.098,1 + 11.029.479,29 40.000.000

Page 99: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

99

Bref, quelles que soient les méthodes utilisées pour déterminer, analyser et évaluer la

rentabilité du projet, elles se sont toutes avérées positives.

En conclusion, nous pouvons affirmer que le projet est rentable et effectivement

réalisable.

§ 5 : Evaluation sociale du projet

Le projet présentant de nombreuses opportunités sociales selon les attentes de chaque

intervenant de la population, nous ne nous attarderons que sur les avantages que nous

qualifierons de communes, à savoir :

- une source de documentation et d’information :

Ce projet permet de contribuer à la diversification des sources d’information et de

documentation à travers l’utilisation du réseau Internet à moindres coûts. Il concoure par la

même occasion à l’accoutumance de la population à l’usage de l’outil informatique par le

biais des formations (bureautique). De ce fait ce projet a pour but principal de sortir la

population de la médiocrité car de nos jours une personne n’ayant pas de connaissance en

informatique est considérée comme analphabète.

- la création d’emploi :

Le projet permet aussi de participer à la lutte contre le chômage car quelques emplois

seront créés. Ainsi, la réalisation de ce projet, à travers l’embauche de cinq personnes,

concoure à l’amélioration du niveau de vie des ces nouveaux embauchés. Par conséquent, il

stimule le pouvoir d’achat de ceux-ci.

Page 100: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

100

CONCLUSION

Constatant les évolutions techniques qui se sont manifestées au cours de ce ces

dernières décennies et les besoins d’informations et de communications qu’entraîne la

mondialisation, l’exploitation des activités dans le secteur des prestations de services de

cybercafé nous paraît indispensable dans la mesure où une grande partie de la population n’a

pas encore accès à toutes les ressources disponibles du fait de son enclavement.

Il a été démontré tout au long de ce travail que la réalisation de ce projet revêt un

caractère capital dans le processus de développement économique de la région. En effet, le

projet génère des emplois directs et suscite le développement d’autres activités connexes

comme la vente des matériels informatiques et des fournitures de bureau.

Les études techniques mettent en exergue de manière évidente la rentabilité de

l’activité du cybercafé dans la zone. Il ne s’agit pas uniquement que d’un avantage au niveau

de l’accroissement de la qualité de vie de la population par la création d’emploi mais aussi de

la participation effective du projet à l’augmentation du PIB du pays sur le plan

macroéconomique.

A ce titre, la mise en place de ce projet fournira une valeur ajoutée importante

susceptible d’apporter des surplus aux recettes de l’Etat et de celles des collectivités

territoriales par le biais du paiement des diverses taxes assujetties aux opérateurs de cette

activité.

Nous estimons pouvoir arriver à ériger sur le terrain ce projet prouvant ainsi notre

volonté et notre sincère conviction à la participation à l’instruction de la population, au

développement et à l’ouverture de la nation au monde extérieur.

En dernier ressort quelque soit l’effectivité de la rentabilité du projet c’est par

l’intermédiaire de la comparaison des objectifs et des résultats attendus que nous pourrons

mesurer la qualité des actions que nous aurons menées et opérer à des amélioration si

nécessaire, et s’il le faut retracer ou réorienter en cours d’exécution les tendances à sortir des

objectifs préalablement fixés.

Page 101: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

101

Page 102: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

102

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

Enregistré à…………………………… Le……………………………………… N°……………. Le Receveur ……………………………………… ___ Registre matricule de la direction N°…………….. ___ ______

(1) Cette déclaration doit être faite dans les trois mois de la constitution définitive de la société à peine d’une amende de 5.000Fmg

(2) Directeur administrateur délégué ou gérant. Les déclaration fournies au receveur de l’Enregistrement doivent être certifiées, véritables par les directeurs ou gérants des sociétés, compagnies ou entreprises.

(3) Anonyme ou en commandite par actions ou civile par actions à capital variable, etc……..

MINISTERE DU BUDGET ET DU DEVELOPPEMENT DES PROVINCES AUTONOMES

--------- DIRECTION DES IMPOTS

--------- SERVICE DE L’ENREGISTREMENT ET DU TIMBRE

--------

DECLARATION D’EXISTENCE (1)

De la société………………………………………………………... Faite par M……………………………………demeurant à……..... En qualité d’(2) ……………………………………………………. Dénomination de la société………………………………………… Nature de la société (3)…………………………………………….. Objet de la société………………………………………………….. Siège social : ………………………………………………………. Durée de la société :………………………………………………... Notaire qui a reçu en dépôt la liste des souscripteurs :……………. Date de ce dépôt :………………………………………………….. Date de la constitution définitive de la société : …………………... Nom du Directeur : ………………………………………………... Nom du Gérant :…………………………………………………… Nom de l’Administrateur délégué :………………………………...

Art.233 du CGI Ordonnance n°62-055 Du 20 Septembre 1942

CAPITAL SOCIAL :……………………………………………..

Nature des titres

1

Nombre 2

Valeur nominale de chaque

titre 3

Somme dont

chaque titre est libéré

4

Nombres des titres délivrés sous la forme

Totaux égaux a

ceux de la 2e colonne

7

Observations 8

Nominative 5

Au porteur 6

Actionsd’apport (4)…... Actions de souscription… TOTAUX………… Parts de fondateurs……...

……… ……….

………. ………..

…………. ………….

………… ………….

…………… ……………

…………. ………….

………. ……….

………… …………

…………. ………….

…………. ………….

……………. …………….

…………. ………….

Pièces justificatives ci-joints : 1er les statuts ; 2e un exemplaire, en date du…………………… Du journal contenant les publications légales. (4)Les actions d’apports n’étant pas négociables pendant les deux ans qui suivent la constitution de la société ne sont pas assujetties durant cette période au droit de timbre proportionnel au comptant ou par abonnement, si les titres sont créés materiellement, ils sont soumis au timbre de dimention. (5)Directeur administrateur délégué ou gérant.Les déclarations fournies du receveur de l’Enregistrement doivent être certifiées véritables par les directeurs ou gérants des sociétés, compagnies ou entreprises.

Certifié sincère et véritable :

A……………………., le…………………. L(5)……………………………………….

Page 103: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

103

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA PATANTY Toerana natokana ho an’ny ---------- PATENTE Service des Contributions directes

---------- Cadre réservé au Service des Contributions

directes SERVICE DES OPERATIONS FISCALES

---------- FILAZANA ISAN-TAONA

alefa alohan’ny ___________________ faha-15-n’ny volana oktobra

_____ hataon’ny mpandoa hetra (1) Déclaration à souscrire par les redevable avant le 15 octobre de chaque année (1)

(Artikla 01-03-31 araka ny Lalàna mifehy ny hetra vita raoly) (Article 01-03-31 du Code général des impôts directs)

___________

TABILAO VOALOHANY – Filazalazàna hahafantarana ny olona mpandoa patany

TABLEAU I. – Renseignements relatifs à l’identification de la personne patentable

NG-CD n° - IN 737-78

I. ANARANA sy fanapin’anarana, na anaran’ny fikambanana : _______________________________________________________ NOM et prénoms ou raison sociale : Kara-panondro : __________________________________n° statistika : ________________________________________________ Carte d’identité n° statistique 2. Fonenana na toerana misy ny foibe (làlana nomerao, nomeraon’ny trano, Fokontany) : ___________________________________ Domicile au siège social (rue n°, numéro de lot, Fokontany) 3. Anarana sy fanampin’anaran’ny vadiny (2)_____________________ n° mle fonctionnaire (2)______________________________ Nom et prénoms du conjoint 4. Asan’ny vadiny : __________________________________________________________________________________________ profession du conjoint

TABILAO FAHAROA – Filazalazana mikasika ny toerana hanaovana ny raharaha

TABLEAU II – Renseignements relatifs au lieu d’exercice de l’activité patentable

5. Toerana (làlana nomerao, nomeraon’ny trano, Fokontany) : ________________________________________________________ Adresse (rue n°, numéro de lot, Fokontany) 6. Anarana, fanampin’anaran’ny tompon-trano : ___________________________________________________________________ Nom, prénoms et adresse du propriétaire de l’immeuble

Nomerao famantarana ny ankohonanaNuméro d’identification familiale

Page 104: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

104

7. Hofan-trano isam-bolana, ivarotana na anaovan-taozavatra, na iasana (3) : ____________________________________________ Loyer mensuel des locaux à usage commercial, industrie ou professionnel

TABILAO FAHATELO __ Filazalazana mikasika ny raharaha handoavana patanty

TABLEAU III – Renseignements relatifs à la nature de l’activité patentable

8. Zavatra hatao 8. Nature des activités exercées

9- Isan’ny olona karamaina ar-tsokajin’asa

9. Nombre de salariés pour chaque activité

10. Fotoana nanombohana ny raharaha avy

10. Date de commencement pour

chaque activité

a…………………………………………………………………

b…………………………………………………………………

c…………………………………………………………………

d…………………………………………………………………

a………………….…………………

b…………….………………………

c……………………………………

d…………………………………….

a……………………….

b………………………..

c………………………..

d………………………...

TABILAO FAHAEFATRA – Filazalazàna mikasika ny fitao vana ampiasaina amin’izany raharaha

izany TABLEAU IV – Renseignements relatifs au matériel utilisé dans l’exercice de l’activité patentable

I1- Fiarakodia I1- Véhicules

I2- Fitaovana hafa I2- Autre matériel

Isany

Nombre

Nomerao Numéro

Karazany

Genre

Heriny

Puissance

Toerana nahazoana

alalàna Places

autorisées

Toetrany Nature

Anaran’ny fitaovana

Enumération

Vidiny amin’izao

fotoana izao Valeur actuelle en francs FMG

Tsy azo afindra toerana

Fixe

a………………………….. b………………………... c…………………………..

a……………. b…………… c……………...

(1) Hanaovana filazana tsirairay avy ny toerana hanaovana raharaha izay tsy mainsty handoavana patanty mitokana (droit fixe ou proportionnel), izay ao anatin’ny Firaisampokontany. (2) Raha toa ka mpiasam-panjakan ny vadin’ilay mpandoa patany, dia soraty ao antin’ny faritra natokana hoamin’izany ny anarana sy fanam-pin’anarany ; ary koa ny nomerao maha-mpiasam-panjakana azy. (3) Hoan’ny tompon-trano na ireo olona tsy mandoa hofan-trano, dia asio filazana hoe “TSY MANOFA” sy ny refiny. (1) Il y a alieu de rédiger des déclarations distinctes pour chaque établissement situé dans le Firaisampokontany et donnant lieu à un droit de patente (droit fixe et droit proportionnel) (2) Au cas où le conjoint de la personne patentable est fonctionnaire, il y a lieu d’indiquer son nom et prénoms, ainsi que son numéro matricule dans le casier réservé à cet effet. (3) Pour les propriétaires et les personnes occupant les locaux à titre gratuit, mettre la mention « GRATUIT » et la superficie

Page 105: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

105

Azo

afindra toerana Mobile

a…………………………... b………………………….. c…………………………...

a……………….. b……………… c…………….

TABILAO FAHADIMY – Filazalazàna fanampiny

TABLEAU V – Renseignements supplémentaires

13. Asa natao tami’ny taon-dasa (4) : ____________________________________________________________________________ 13. Activités exercées pendant l’année précédente (patentable ou non) (4) 14. Toerana nanaovana azy : ___________________________________________________________________________________ 14. Lieu d’exercice 15. Artikla n°___________________________________ - Raoly n°______________________ - Taona : ____________________ 15. Article n° du rôle n° Exercice

A___________________, faha

____________________ A , le

Sonia :

Signature :

(4) Ho an’ny mpandoa patanty ihany (4)Pour les patentés seulement Tadidio tsara – Ho fampiharana ny Lalàna mifehy ny hetra (Code Général des Impôts directs), ny tsy fanaovana filazàna (déclaration) na filazàna tsy marina, dia mampitombo 50 isan-jato ny vola tokony aloa nefa tsy voaloa. Nota important. – En application des dispositions de l’article 06-01 05 du Code général des impôts directs, le défaut de l’inexactitude de déclaration pourra entraîner l’application d’une majoration de 50 p.100 des droits éludés.

Page 106: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

106

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA – MINISTERE DE LA JUSTICE

B 1 DECLARATION DE CONSTITUTION D’UNE PERSONNE MORALE Réservé au Greffe Numéro d’immatriculation

RCS. DECLARATION RELATIVE A LA PERSONNE MORALE

DENOMINATION SIGLE : (en majuscules) FORME JURIDIQUE : Nom commercial Capital social : montant : FMG Si capital variable, montant minimum : En cas de SARL : constitution avec associé unique Durée de la personne morale societe soumise à publicité annuelle des comptes, date de clôture de l’exercice social : / / En cas de constitution résultant d’une fusion d’une scission , indiquer sur un intercalaire pour chacune des sociétés y ayant participé : dénomination, forme juridique, siège, N° d’immatriculation ACTIVITES de l’entreprise : La Société exerce dès à présent une activité : oui non SIEGE : (adresse complète) identité du domiciliataire éventuel : DECLARATION RELATIVE A L’ETABLISSEMENT Cette déclaration concerne l’établissement principal situé au siège Principal établissement : adresse complète : Identité du domiciliataire éventuel Date de début d’activité : / / / . Enseigne (éventuellement) : ACTIVITES EXERCEES : préciser si l’une d’elles est exercée de manière saisonnière ambulante Références des immatriculations secondaires éventuellement souscrites : ORIGINE / Création achat apport prise en location gérance reprise après location gérance autre (préciser) Identité du PRECEDENT EXPLOITANT : (noms, prénoms ou dénomination) N° R.C.S. : Date de radiation ou de modification au RCS En cas d’acquisition par achat ou apport, nom et date du journal d’annonces légales ayant publié la cession : En cas de prise en location gérance, contrat du : au Renouvellement par tacite reconduction : oui non LOUEUR DE FONDS : (noms, prénoms ou dénomination) : Domicile N° R.C.S. Déclaration relative aux DIRIGEANTS (et associés responsables et personnes ayant le pouvoir d’engager la société)

DIRIGEANT PERSONNE PHYSIQUE Qualité Nom de naissance Prénoms Nom du conjoint Surnom Date et lieu de naissance Nationalité Domicile Pour les sociétés commerciales, les statuts limitent son pouvoir d’engager seul la société oui non Pour les étrangers : titre de séjour oui non - Carte de commerçant étranger oui non Pour les associés tenus indéfiniment et solidairement des dettes sociales : Situation matrimoniale : célibataire veuf(ve) divorçé(e) marié le : à : Nom du conjoint commun en biens Mariage : Sans contrat Avec contrat préciser le régime : Il existe : des clauses contractuelles opposables aux tiers . Une demande en justice ou décision affectant le régime matrimonial Liste à suivre par intercalaire : oui non Le dirigeant engage la société envers les tiers : seul conjointement

DIRIGEANT PERSONNE MORALE Utiliser l’intercalaire personne morale

Page 107: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

107

RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES

Coordonnées de l’entreprise : Téléphone : Télécopie : email : LE SOUSSIGNE : (nom, prénom, adresse et, en cas de mandataire, qualité) demande que ce document constitue une demande d’immatriculation au RCS

Fait à : Le : Signature :

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA- MINISTERE DE LA JUSTICE B1 Bis E. INTERCALAIRE PERSONNE MORALE Rappel NUMERO DE L’IMMATRICULATION PRINCIPALE : RCS DENOMINATION (en majuscules)

DIRIGEANT PERSONNE PHYSIQUE (Suite)

Qualité Nom de naissance Prénoms Nom du conjoint Surnom Date et lieu de naissance Nationalité Domicile Pour les sociétés commerciales, les statuts limitent son pouvoir d’engager seul la société oui non Pour les étrangers : titre de séjour oui non - Carte de commerçant étranger oui non Pour les associés tenus indéfiniment et solidairement des dettes sociales : Situation matrimoniale : Célibataire veuf(ve) divorcé(é) marié le : à : Nom du conjoint commun en biens Mariage : Sans contrat Avec contrat préciser le régime : IL existe : des clauses contractuelles opposables aux tiers . Une demande en justice ou décision affectant le régime matrimonial Liste à suivre par intercalaire : oui Non Le dirigeant engage la société envers les tiers : seul conjointement Qualité Nom de naissance Prénoms Nom du conjoint Surnom Date et lieu de naissance Nationalité Domicile Pour les sociétés commerciales, les statuts limitent son pouvoir d’engager seul la société oui non Pour les étrangers : titre de séjour oui non - Carte de commerçant étranger oui non Pour les associés tenus indéfiniment et solidairement des dettes sociales : Situation matrimoniale : Célibataire veuf(ve) Divorcé(e) marié le : Mariage : Sans contrat Avec contrat préciser le régime : Il existe : des clauses contractuelles opposables aux tiers . Une demande en justice ou décision affectant le régime matrimonial Liste à suivre par intercalaire : oui non Le dirigeant engage la société envers les tiers : seul conjointement

DIRIGEANT PERSONNE MORALE Qualité : Dénomination : Forme juridique : N° d’immatriculation Siège : Représentant : Nom de naissance Prénoms : Nom du conjoint Surnom : Date et lieu de naissance Qualité : Dénomination : Forme juridique : N°d’immatriculation :

Page 108: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

108

Siège : Représentant : Nom de naissance Prénoms : Nom du conjoint : Surnom : Date et lieu de naissance : LE SOUSSIGNE (nom, prénom, adresse et, en cas de mandataire, qualité) demande que ce document constitue une demande d’immatriculation au RCS

Fait à : Le : Signature :

Page 109: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

109

REGISTRE DE COMMERCE

DECLARATION DE NON CONDAMNATION

Je soussigné ………………………………………………………………………. Fils ( fille ) de ……………………………..et de …………………………………….. Déclare n’avoir été l’objet d’aucune condamnation pénale ni de sanction civile ou administrative de nature à m’interdire de gérer, administrer une personne morale. Fait à Tamatave, le………………………… signature

Page 110: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

110

INVESTISSEMENT DES CAPITAUX Dans les sociétés exploitant à Madagascar

---------------- Annonce parue au JORDM du : APTP N° : N°Stat : N° Analytique du RC………… du : Enregistré à : ………………… N°CNAPS : NIF : Raison sociale de l’Entreprise ………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………. Sigle :…………………………………………………………………………………………………………… Régime fiscal : - Droit commun - Zone Franche – Autres( rayer les mentions inutiles) Adresse exacte :………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………….. Forme juridique ……………............................................................................................................................... Activité principale …………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………… Activité secondaire ……………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………………….. Effectif des salariés : Nationalité malagasy :……..dont masculin ..…....dont féminin…… Nationalité étrangère :……...dont masculin…….. dont féminin……. MONTANT DU CAPITAL INVESTI : ……………………………………………………………………….. 1- Avant modification : _________________________Date de modification : _____________________ 2- Tableau de répartition de la modification (a) : Unité en ARIARY

Numéraire

Bien en Nature

Incorporation de

réserve ou bénéfice

Autres

ETAT MALAGASY

MALAGASY

Résidents

Non Résidents

ETRANGERS

Résidents

Non Résidents

SOCIETES

De droit malagasy

De droit étranger

TOTAL

(a)– S’il s’agit d’une augmentation de capital, renseignements demandés correspondent à l’augmentation et non à l’ensemble du capital social résultant de l’opération. (b)– Nationalité à préciser Certifié exact,

A…………………….. le , Cachet et signature du Chef de l’Etablissement

Page 111: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

MINISTERE DU BUDJET REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA DIRECTION DES IMPOTS Tanindrazana-Fahafahana-Fahamarinana

FICHE D’IDENTIFICATION DES ENTREPRISES

NG CD n° 501 – ( IN 5380-86 ) CADRE A REMPLIR PAR L’ENTREPRISE CADRE RESERVE A L’ADMINISTRATION

Raison sociale ( Nom & Prénom ) : Nom commercial : N° Carte d’Identité nationale ( Pers. Physique ) : !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ ! Siège sociale ( adresse ) : Boîte postale : Adresse à Antananarivo : Activité principale : Forme juridique : Téléphone : Numéro statique : !_ !_ !_ !_ !_ !_ ! Capital : Nombre de salariés : Service gestionnaire des dossiers : Centre Fiscal A Toamasina Date de clôture de l’exercice : 31 – décembre Nombre d’établissements secondaires : Régime fiscal particulier : Zone franche !_ ! ( joindre copie de l’agrément ) Code des investissements !_ ! Autres ( à préciser ) !_ !

!_ ! !_ !_ !_ ! !_ !_ !_ !_ ! !_ !_ ! !_ !_ !_ ! !_ !_ ! !_ !_ !

!_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ ! N° identification fiscal P. pers. Physique M. pers. morale Code géographique Code activité Code forme juridique Service gestionnaire des dossiers Code bureau de recette Code régime d’imposition

DESIGNATION DES PRINCIPAUX DIRIGEANTS OU DE L’EXPLOITANT OBSERVATIONS DU SERVICE Nom et Prénom Domicile Capital détenu (

% )

Le sossigné …………………………………………………………….………..certifie l’exactitude des renseignements portés sur ce document. Fait à Toamasina, le ………………………

Cachet et signature

Page 112: Mémoire de Maîtrise es Sciences de Gestion

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages : BOYER L., EQUILBEY N., Le projet d’entreprise, Editions d’Organisation, Paris 1986. DEPALLENS G., JOBARD J.-P., Gestion financière de l’entreprise, SIREY, Paris 1990. DEVILLEBICHOT M., Profit, revenu et résultat de l’entreprise, SIREY, Paris 1964,

199 pages. GRANDJEAN P., Initiation à la comptabilité générale, Série Enseignement, 1970,

221 pages. LEFEBRE D., Droit et entreprise, PUF, Paris 1990, 218 pages. MAILLET P., La décision à long terme dans l’entreprise, CUJAS, Paris 1973, 334 pages. MASSE P., Le choix des investissements, DUNOD, 1964. PAQUET P., Investissements et études de marché, SIREY, Paris 1962, 178 pages. PNEUMANS H., Théorie et pratique des calculs d’investissements, BORDAS, Paris 1991,

125 pages.

SOLNIK B., Gestion financière, NATHAN, Paris 1988. VERNIMMEN P., Finance d’entreprise : logique et politique, DALLOZ, Paris 1976,

398 pages. Pages Web : www.cybercafé.fr Comment créer un cybercafé ou une salle de jeux en réseau. www.instat.mg Le site Internet de l’Institut National de la Statistique Malgache. www.larousse.fr L’encyclopédie Larousse sur Internet. www.unicef.org Le site Internet de l’Organisation de Nations Unies pour l’Enfance. www.usherb.ca/performa/tic/definition/tic.htm Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) www.wikipedia.org L’encyclopédie libre de l’Informatique et de l’Internet.