MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION, ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT : ECONOMIE PROMOTION : ANDRAINA MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION : Macroéconomie et modélisation Présenté par : RANDRIANANDRASANTSOA Maholy Ravo Fetraniaina Date de Soutenance : 07 Novembre 2007 Sous l’encadrement de : Monsieur ANDRIANIRINA Aimé. Professeur d’Economie d’Entreprise Année universitaire : 2006 – 2007 LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR BANCAIRE Cas de la BOA

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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE,

DE GESTION, ET DE SOCIOLOGIE

DEPARTEMENT : ECONOMIE

PROMOTION : ANDRAINA

MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE

OPTION : Macroéconomie et modélisation

Présenté par : RANDRIANANDRASANTSOA Maholy Ravo Fetraniaina

Date de Soutenance : 07 Novembre 2007

Sous l’encadrement de :

Monsieur ANDRIANIRINA Aimé. Professeur d’Economie d’Entreprise

Année universitaire : 2006 – 2007

LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DU

SECTEUR BANCAIRE

Cas de la BOA

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REMERCIEMENTS

Ce présent mémoire n’aurait pas vu le jour sans le concours de nombreuses personnes.

Ainsi, sa réalisation n’a pas été sans peine, mais grâce à Dieu tout puissant, tout s’est déroulé

sans anicroches.

Aussi tiens – je à exprimer avant tout, ma gratitude à Dieu, qui a été toujours à mes côtés tout

le long de ma vie.

Je tiens à exprimer également mes vifs et très sincères remerciements à toutes les personnes,

qui de loin ou de près, m’ont aidé ; en particulier à :

- L’Université d’Antananarivo, ainsi qu’à la FAC – DEGS

- Monsieur le Président de l’Université d’Antananarivo

- Monsieur le Doyen de la FAC-DEGS

- Monsieur le Chef du Département Economie

- Monsieur ANDRIANIRINA Aimé, mon encadreur, qui a apporté son aide

durant la préparation de ce mémoire.

- Les responsables du Département Formation de la BOA Madagascar

Antaninarenina pour ses accueils cordiaux.

- Les responsables de la Bibliothèque Universitaire Ankatso

- Le bibliothécaire du CREAM

- Tous les enseignants permanents et vacataires qui nous ont partagé leurs

savoirs tout au long de notre cursus universitaire.

- Tous les personnels administratifs de la Fac DEGS

Enfin, une pensée spéciale ira à ma famille et mes proches pour leurs soutiens moral et toutes

aides particulières qu’ils m’ont fournis. Merci de m’avoir épaulé tout au long de cette

épreuve.

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RESUME ANALYTIQUE

Ce mémoire a été fait d’abord, pour l’obtention du diplôme universitaire de maîtrise en

science économique. Ensuite, vu l’importance économique des banques et la défaillance de ce

secteur dans le financement de l’économie, nous avons essayé de présenter dans ce mémoire

les différents types de problèmes qui empêchent son développement. Notre thème s’intitule :

les enjeux du développement de secteur bancaire à Madagascar, cas de la BOA. Nous

profitons de cette investigation d’approfondir les études universitaires, en pratiquant les

connaissances fraîchement acquises et d’apporter quelques suggestions pour contribuer à

l’amélioration du financement bancaire.

En résumant, le secteur bancaire malgache est composé d’une banque centrale et sept

banques primaires, à savoir : « la BOA Madagascar, BNI- Crédits Lyonnais, la BFV-Société

Général, la BMOI, l’UCB, la SBM, et la Banque de Solidarité Malgache. La banque centrale

est chargée de la politique monétaire et de la supervision du respect des règles de prudences.

Les banques primaires doivent obéir, sous peine de sanction, du suivi des normes établies afin

d’éviter des dérapages, tant au niveau de la gestion interne que sur l’économie général. Les

banques ont pour rôle principal de collecter des dépôts et d’accorder des crédits à court, à

moyen et à long terme. Par ailleurs, l’environnement du secteur bancaire à Madagascar est

instable, d’où incapacité de ce secteur à satisfaire les besoins des clients. Ainsi, les banques

sont soumises à une tutelle exercée par les organes suivants : la CSBF et l’APB.

Quant à la BOA Madagascar, elle est un établissement bancaire ayant un statut de

société anonyme (SA), au capital de 800milliards Ariary. Elle a été créée en 1999, juste après

l’accomplissement du processus de privatisation de la BTM. Elle fait partie du Groupe

AFRICAN FINANCIAL HOLDING / BANK OF AFRICA (AFH/BOA) et constitue le plus

grand réseau bancaire du pays depuis sa naissance. Ainsi, elle compte actuellement 52

agences éparpillées dans toute l’île, et maintient toujours sa position de banque de proximité,

à distance grâce à l’interconnexion informatique permettant le traitement en temps réel des

opérations. En effet, elle possède une plus grande part de marché qui lui permet de se mettre

au rang d’une banque Leader. La BOA offre différentes sortes de services et produits à ces

fidèles clients, tels que : l’ouverture d’un compte « chèque » et compte épargne « TAHIRY »,

les prêts scolarités ; les prêts personnels « VAHAOLANA », les prêts Habitat, les prêts

immobiliers hypothécaires « LOVASOA », les avances sur salaire et l’ouverture d’un crédit

documentaire.

Malgré ses efforts pour satisfaire les besoins des clients, des problèmes n’échappent

pas dans la bonne marche de ses activités, tant au niveau des clients (les entreprises et

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particuliers) qu’au niveau de la gestion. A cela, elle doit faire face à des risques énormes dans

l’octroi de crédits, tels que : le risque de crédits ou non remboursement, le risque de liquidité,

les risques de taux d’intérêt, et le risque de change. Ainsi, l’insuffisance d’information au sein

du service pourrait handicaper son exploitation. Il existe également quelques facteurs qui

limitent le financement bancaire à ses clients, surtout aux PME, tels que : la difficulté d’accès

au crédit bancaire, les conditions insatisfaisantes, le délai d’octroi de crédit trop long, et

l’influence de l’environnement. Enfin, après le sondage que nous avons mené auprès des

clients, nous avons pu déduire que la plupart des clients ne sont pas satisfaits aux services de

la BOA dans quelques domaines, tels que l’attitude des personnels, le taux d’intérêt élevé, les

frais et commissions tirées, etc. Face à ces problèmes, nous n’avons pas manqué à exposer des

propositions, qui touchent divers domaines de l’activité bancaire.

La méthodologie que nous avons choisie est celle partant d’une interview aux

personnels et aux principaux responsables de la BOA Madagascar. Pour pouvoir construire

notre cadre théorique, nous avons effectivement consulté quelques documents qui existent

déjà dans la bibliothèque de la Banque centrale, et aussi dans les différents centres de

documentations d’Antananarivo. De plus, nous avons fait une enquête auprès de quelques

clients pour demander leurs avis aux services de la BOA. Ceci est fait pour enrichir et illustrer

notre travail.

Mais soulignons que quelques difficultés ont été rencontrées lors de l’élaboration de ce

mémoire. Il ne nous est pas toujours facile de devoir perturber les agents dans leur travail pour

la collecte des informations. En vertu de l’existence du secret professionnel, il nous a été

difficile de peser et d’évaluer ce que nous pouvons dire ou ne pas dire dans notre ouvrage.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

Première partie : LE SECTEUR BANCAIRE MALGACHE

Chapitre I : GENERALITES

Section 1 : Historique des banques

Section 2 : Objectifs et rôles du secteur bancaire

Chapitre II : L’ENVIRONNEMENT DU SECTEUR BANCAIRE A MADAGASCAR

Section 1 : Analyse de la situation et évolution.

Section 2 : Les atouts du secteur bancaire des pays riches.

Section 3 : Les organismes de contrôles du secteur bancaire

Deuxième partie : LES OBSTACLES DU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR

BANCAIRE MALGACHE : Cas de la BOA

Chapitre I : PRESENTATION DE LA BOA

Section 1 : Historique

Section 2 : Activités et missions

Chapitre II : LES DIFFÉRENTS PROBLEMES LIÉS AU DÉVELOPPEMENT DES

BANQUES A TRAVERS LA B.O.A.

Section 1 : Les problèmes rencontrés au niveau de la BOA

Section 2 : Les problèmes rencontrés au niveau des PME

Section 3 : Les problèmes liés aux relations générales du personnel des banques avec

leurs clientèles.

CONCLUSION

ANNEXE

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : le revenu annuel moyen des ménages : en milliers de MGF ................................. 14

Tableau 2 : évolution des crédits à l’économie bancaires ........................................................ 15

Tableau 3 : le revenu annuel moyen des ménages : en milliers de MGF ................................. 17

Tableau 4 : environnement du secteur bancaire malgache ....................................................... 18

Tableau 5 : Les points forts et faibles des banques. ................................................................ 20

Tableau 6 : part de marché de chaque banque primaire .......................................................... 29

Tableau 7 : taux d’intérêt bancaire .......................................................................................... 36

Tableau 8 Budget prévisionnel de l’entreprise Z (en milliers d’Ariary) (entreprise fictive) ... 45

Tableau 9 Appréciation de la clientèle sur les relations humaines avec les personnels de la

BOA ......................................................................................................................................... 50

Tableau 10 : traitement de la demande de clients .................................................................... 51

Tableau 11: conditions de déblocage de crédits ....................................................................... 53

Tableau 12 : appréciation du taux d’intérêt .............................................................................. 53

Tableau 13 : critère de fixation du taux d’intérêt ..................................................................... 54

Tableau 14 : appréciation des frais financiers et leur prélèvement .......................................... 54

Tableau 15: réponse sur la durée de remboursement de crédit ................................................ 55

LISTE DES FIGURES

Figure n° 1: rôle économique d’un établissement de crédit ....................................................... 7

Figure n° 2 : Organigramme de la BOA Madagascar .............................................................. 30

Figure n° 3 : les différentes cautions pouvant être engagées par la BOA Madagascar ............ 36

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1

INTRODUCTION

Le secteur bancaire à Madagascar connaît de nos jours une forte concurrence entre ses

acteurs. Depuis la libéralisation du secteur, plus précisément à partir de la privatisation, les

banques malgaches ont développé leurs activités pour obtenir une position concurrentielle

importante, et pour assurer leur rentabilité. Ainsi, pour prendre des parts importantes de

marché, elles diversifient leurs services offerts et veulent séduire les entreprises, surtout les

PME, en leur permettant un meilleur accès aux financements.

La banque est une entreprise intéressante car elle est située au centre même de la vie

économique. Elle centralise les offres et les demandes de capitaux. L’action des banques

consiste, avec les autres organismes collecteurs de fonds, à ramener dans le circuit

économique les capitaux dormants et stériles, à inciter l’épargnant à ne conserver comme

liquide que les sommes dont il a besoin et à immobiliser ce reste dans leur caisses ou en les

mettant à la disposition de l’Etat, ou des collectivités, ou des entreprises. Les banques tiennent

donc une place importante dans la vie économique du pays. C’est à travers l’efficacité du

système bancaire que se reflète le niveau de développement d’un pays.

Cependant, le système bancaire n’est pas en mesure de répondre à tous les besoins de

financement à court terme ou à long terme du secteur privé, à un taux d’intérêt abordable, et

de fournir une gamme de produit financier à une large proportion de la population. Par

conséquent, les besoins en financement du secteur privé restent en grande partie insatisfaits,

même l’accès des entreprises au financement à CT reste limité. Ainsi, l’accès de la population

au crédit bancaire est faible et il n’existe pas encore de marché financier.

C’est dans ce cadre que nous nous sommes intéressé à la BOA Madagascar, sur le rang

qu’il occupe, en tant que Leader au niveau national ; afin de pouvoir mener notre analyse dans

une optique plus réaliste. Pour cela nous nous sommes limités à focaliser notre attention sur

les problèmes liés au développement du secteur bancaire.

Soulignant dès lors que nous avons concentré notre réflexion sur la clientèle

d’entreprise et aussi des particuliers, en choisissant comme thème : « les enjeux du

développement du secteur bancaire à travers la BOA. »

L’intérêt d’une réflexion approfondie sur les problèmes des banques ne nous a pas

échappé à cause du rôle particulier qu’elles jouent à Madagascar dans le processus

économique. Les banques servent de moyen d’action de l’Etat, elles constituent un puissant

lévier de la transformation du système économique et sociale. Par ailleurs, les banques sont

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des partenaires communes des entreprises, des assurances, de tous les centres de décisions

financiers.

Sur ce thème, nous sommes amenés à ressortir le sérieux problème suivant : quels sont

les difficultés rencontrées par le secteur bancaire à Madagascar ?

La première partie de cet ouvrage sera axée sur le secteur bancaire malgache,

subdivisé en deux chapitres, à savoir :

- Généralités

- L’environnement du secteur bancaire à Madagascar.

Quant à la deuxième partie, elle se focalisera à l’analyse critique des principaux

problèmes de la BOA, qui souligne la :

- Présentation de la BOA Madagascar

- Les principaux problèmes de la BOA

L’objet du présent mémoire est de renforcer la position actuelle de la BOA et de lui

ramener à accaparer une part plus importante du marché bancaire. Le fait d’exposer les

différents problèmes, tant au niveau des entreprises qu’au niveau de la banque, ne signifie

guère que nous voulons dénigrer intentionnellement qui que ce soit ou quoi que ce soit, mais

au contraire, procéder à une critique constructive dans le but d’améliorer certainement le

savoir faire. Pour cela, il convient de déterminer comment chaque chargé de clientèle devrait

travailler, se conduire ou se comporter et comment pourrait-il également participer

efficacement à la rentabilité de la banque pour que cette dernière puisse préserver sa position

de leader (en termes de part de marché).

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Première partie

LE SECTEUR BANCAIRE MALGACHE

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Dans cette partie, nous allons parler de tous ce qui concerne le secteur bancaire

malgache, ainsi que son environnement.

Chapitre I : GÉNÉRALITÉS

Ce chapitre sera consacré aux caractéristiques du secteur bancaire malgache, y

compris son historique, les rôles et les objectifs des banques, ainsi que son environnement.

Section 1 : Historique des banques

L’histoire de l’évolution du système bancaire peut être classée en trois grandes périodes :

Avant 1972, de 1972 à la fin des années 1980 et depuis les années 1990.

1. Avant 19721. Avant 19721. Avant 19721. Avant 1972 : p: p: p: péééériode postcoloniale, coloniale et la premiriode postcoloniale, coloniale et la premiriode postcoloniale, coloniale et la premiriode postcoloniale, coloniale et la premièèèère rre rre rre réééépubliquepubliquepubliquepublique

Avant la colonisation, l’économie malgache était fragmentée en nombreuses

communautés tribales, dominées par le troc ; la situation monétaire était mal connue. Mais

malgré cela, il circulait quelques pièces étrangères, notamment le Thaler autrichien, la

monnaie française de 5 francs et l’Ariary, monnaie locale imitant le Piastre mexicain.

Durant l’époque coloniale, le bureau du Comptoir National d’Escompte de Paris est ouvert à

Antananarivo à partir de 1886, ce qui marque l’implantation de l’activité bancaire à

Madagascar.

En Janvier 1900, les billets de Banque de France obtiennent cours légal à Madagascar

et jusqu’en 1914, les billets se multiplient alors que les monnaies d’argent se thésaurisent ;

d’où c’est la monnaie métallique qui est censée être la bonne car elle est supposée ne pas se

déprécier contrairement aux billets. A côté des billets de la Banque de France et jusqu’en

1922 circulait aussi une monnaie locale émise par l’autorité locale et frappée à l’effigie du

zébu avec une valeur de 5 centimes à 2 francs.

En Décembre 1925, fut créée la Banque (privé) de Madagascar qui obtient

immédiatement le privilège de l’émission des billets avec un retrait parallèle des billets de la

Banque de France. Ensuite la « la Zone Franc » fut créée à cause de la crise de 1929, c’est une

forme de repli de la Métropole sur ses puissances coloniales en cas de dépression. De 1944,

Madagascar quitte la Zone Franc pour intégrer la Zone Sterling et en Décembre 1946 fut créé

le Franc CFA (Colonie Française d’Afrique) dont la parité est fixée à 1.70 franc

métropolitain.

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A partir de 1950, des filiales des banques françaises s’installent à Madagascar ; telles

la BMC (Banque de Madagascar et des Comores) en mars 1950, la BFC (Banque Franco-

chinoise) en 1951, la BNCI-OI (Banque Nationale pour le Commerce et l’Industrie de

l’Océan Indien) en 1954, la BAMES (Banque Malgache d’Escompte et de Crédit).

L’année 1950 a également vu la naissance de deux organismes financiers qui sont le Crédit de

Madagascar (CM) et la Société Nationale d’Investissement (SNI).

A l’indépendance en 1960, le franc demeure la monnaie des Etats membres de la

Communauté, sa dénomination peut être modifiée (par exemple : Fmg à Madagascar) mais sa

parité reste inchangée par rapport au FF (1 FF= 50 francs).

Toutes les monnaies ayant cours dans la Communauté sont librement convertibles et

transférables. La réglementation des changes demeure commune à la Zone Franc à l’égard des

autres zones.

Puis, par décret de 30 juin 1963, Madagascar dénomme son unité monétaire Fmg,

monnaie garantie par l’encaisse de métal et de devises de la Zone Franc. L’IEM (Institut

d’Emission Malgache) gère la monnaie malgache à la place de la BMC et se doit d’élaborer

un nouveau statut des banques commerciales, un conseil du crédit, un service de centrale des

risques, une CCB. Il doit également définir la politique monétaire et élaborer de nouvelles

techniques bancaires. Sa gestion est paritaire : franco-malgache à concurrence de 50%

chacune.

Un accord intergouvernemental de Juin 1960 transforme le CM en société conventionnelle

droit international SMIC (Société Malgache d’Investissement et de Crédit) elle-même

devenue BNM (Banque National Malgache pour le Développement) depuis 1963.

2. De 1972 2. De 1972 2. De 1972 2. De 1972 àààà la fin des annla fin des annla fin des annla fin des annéééées 1980es 1980es 1980es 1980 : nationalisation de toutes les : nationalisation de toutes les : nationalisation de toutes les : nationalisation de toutes les institutions institutions institutions institutions financifinancifinancifinancièèèères.res.res.res.

En juin 1973, la Banque Centrale est créée en prenant la relève de l’IEM. Cependant, on

considère que l’activité bancaire moderne à Madagascar ne date que de Juin 1975, où a été

nationalisé le système bancaire qui comprenait alors une banque Centrale, quatre banques

commerciales privées (avec une forte participation étrangère) et une banque de

développement. Dès Janvier 1977, les cinq banques étaient restructurées en trois banques

commerciales, l’intention étant que chacune se spécialise dans l’un des trois grands secteurs

de l’économie : agriculture, industrie et commerce.

En Décembre 1976 naissait la BNI (Banque National pour l’Industrie) créée par la fusion

de la BNM et de la BCIM (Banque Commerciale et industrielle de Madagascar). Quelques

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jours plus tard, la branche agricole de la BNM fusionnait à son tour avec la BAMES pour

former la BTM (Banque National pour le Développement rural). Enfin, à la mi-janvier 1977,

la BCM et la BFCM se regroupaient au sein de la BFV (Banque du commerce).

Les trois nouvelles banques appartenaient totalement à l’Etat, soit directement (BFV), soit à

travers la participation d’autres institutions publiques.

3. Les ann3. Les ann3. Les ann3. Les annéééées 1990 et apres 1990 et apres 1990 et apres 1990 et aprèèèèssss

Madagascar s’est engagé sur la voie d’une politique de stabilisation financière centrée

sur l’ajustement de la demande par la politique d’ajustement structurel menée dans les années

1980. A partir de 1985, les efforts d’ajustement se portaient sur l’offre. Dès 1988, les

réformes ont été étendues à la gestion du secteur public et au secteur financier pour attirer les

capitaux privés dans le système bancaire. C’est ainsi qu’a été mis en œuvre la loi bancaire de

1988 et celle de 1996. Notons que l’adoption de ces nouvelles lois bancaires a ouvert la voie

de la privatisation du secteur bancaire malgache, en permettant au secteur privé (national ou

étranger) de créer de nouveaux établissements bancaires ou de participer au capital des

établissements existants. La privatisation qui est une des meilleures voies pour le

développement du système bancaire dans tous les pays du monde.

Les innovations apportées par ces lois sont nombreuses et efficaces. Une première

conséquence de cet ajustement structurel et le résultat des réformes engagées a été la

privatisation des banques nationales en 1999. La BNI a été cédée au Crédit Lyonnais,

devenant ainsi la BNI-CL et la BFV à la Société Générale (BFV-SG), tous deux étant de

nationalité française. La BTM a été cédée à une banque africaine, la BOA (Bank of Africa),

devenu ainsi BTM-BOA. La Société de Gestion et de Recouvrement (SGR), pour l’ex-BTM,

et la Société Financière de Réalisation (SOFIRE), pour l’ex-BFV, ont été chargées de traiter

les créances litigieuses pour l’assainissement de ces banques à privatiser.

Actuellement, on compte six banques commerciales à Madagascar :

La BFV-SG (BFV-Société générale)

La BOA Madagascar qui a créé la première société de crédit-bail appelée Equipbail

Madagascar.

La BMOI (Banque Malgache de L’Océan Indien) née suite à l’accord conclu en Octobre 1988

entre la BNPI (Banque Nationale de Paris Intercontinentale) et le Gouvernement malgache.

Le SBM (State Bank of Mauritius).

La BNI-CLM née suite à la cession de participation de l’Etat. Car durant le premier trimestre

de 1991, l’Etat malgache a réduit substantiellement ses participations dans le secteur bancaire.

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Le 20 Février 1991, une grande banque française, le Crédit Lyonnais (CL) a acheté à l’Etat

malgache 51% des parts de la BNI et a pris en charge la gestion de l’établissement.

L’INVESTCO qui est une banque d’affaire dont agrément de la CSBF (Commission de

Supervision Bancaire et Financière) a été donné en 1997 mais retiré en 2001.

L’UCB (Union Commerciale des Banques).

Section 2 : Objectifs et rôles des banques.

Approche théorique d’une banque :

La notion d’établissement de crédit ou banque définie par l’article 1 de la loi

bancaire de France du janvier 1984 précise que : « les établissements de crédits sont des

personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle des opérations de banque.

Les opérations de banque comprennent la réception de fonds public, les opérations de crédits,

ainsi que la mise à disposition des moyens de paiement vis à vis de la clientèle ou la gestion

de ces mêmes moyens de paiement. »

Quant à la loi bancaire malgache n°95-030 du 22 Février 1996, chap I et article 3 :

« les établissements de crédits sont des organismes qui effectuent à titre habituel des

opérations de banques, comprenant la réception de fonds public, l’octroi de crédits, la mise à

disposition du publique ou la gestion de moyen de paiement, et qui assurent la gestion pour

compte de tiers de porte feuilles de valeur mobilière en recevant à cet effet des fonds assortis

d’un mandat de gestion. »

La banque a pour rôle économique d’entretenir un lien entre les détenteurs de capitaux

et leur utilisateur, en transformant l’argent liquide en argent stable et en se portant garant de la

sécurité absolue des capitaux qui lui sont confiés. Pourtant, elle s’engage dans des opérations

par nature risquées. Les banques sont nécessaires pour donner la possibilité aux agents

économiques de pérenniser leurs activités (par le moyen d’un investissement par exemple) car

les banques sont des organismes aptes à fournir des fonds au moyen du crédit bancaire. La

banque est ainsi l’intermédiaire entre offreurs et demandeurs de capitaux, et ceci à partir de

deux processus distincts : en intercalant son bilan entre offreur et demandeur de capitaux,

c’est l’intermédiation bancaire ou en mettant en relation directe offreurs et demandeurs de

capitaux sur le marché de capitaux (marché financier et monétaire), c’est la fonction de

désintermédiation.

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Figure n° 1: rôle économique d’un établissement de crédit

Emplois Ressources Prêts Dépôts Epargne

Source : « la banque, fonctionnement et stratégies » Economica, 2ème édition

2.1. La Banque Centrale2.1. La Banque Centrale2.1. La Banque Centrale2.1. La Banque Centrale ::::

a) Mobilisation des ressources financières nationales

Pour mobiliser les ressources financières nationales, le rôle de la banque centrale est

très important. Lorsque certains agents économiques disposent de ressources

excédentaires, ils n’ont pas le moyen de les investir à d’autres agents économiques ou à

l’Etat ayant besoin de fonds pour financer leurs différentes activités. Ces derniers ne

peuvent pas non plus recourir directement aux premiers disposant de fonds disponibles. La

banque centrale intervient en créant et en développant un marché de capitaux pour

centraliser les offres et les demandes.

La banque centrale gère ainsi le portefeuille des bons de trésor et des titres d’Etat à

court terme et met par conséquent des systèmes de prêts remboursables. La fonction de

caissier et surtout de banquier du trésor est l’une des attributions essentielles de la banque

centrale. Elle dirige un système de compensation pour les banques commerciales.

b) Stimulation des investissements rentables

L’intervention de la Banque Centrale dans la promotion des investissements rentables

se présente sous trois aspects, elle octroie directement des crédits à l’Etat, satisfait une

Banque

Demandeurs de capitaux

Offreurs de capitaux

Marchés

Monétaire Financier

Dérivés

2

3 4

1

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8

bonne partie des besoins de crédit dans le système bancaire et enfin garantit la liquidité du

système financier.

� La banque centrale et des crédits à l’Etat.

La détention des effets publics confère à la Banque Centrale une importante fonction

dans le cadre du développement économique. Cette détention d’effets équivaut à un

financement à long terme en faveur des projets de développement du secteur public car

elle permet à l’Etat d’effectuer des investissements productifs.

Les concours de la Banque Centrale de Madagascar à l’Etat revêtent aussi d’autres

formes : détention d’obligations d’Etat, octroi d’avances budgétaires. Mais des limites

statutaires des concours de la Banque Centrale à l’Etat sont établies afin de garantir la

Banque Centrale contre une pression excessive de l’Etat, qui pourrait se produire au cas

où un déficit prolongé des finances publiques provoquerait des difficultés pour le trésor et

une tension inflationniste pour l’économie. La Banque Centrale bénéficie ainsi d’une

autonomie fonctionnelle.

� La banque centrale et les autres institutions financières :

La Banque Centrale contribue à remédier à certaines insuffisances en matière de

crédit en octroyant des prêts à certaines institutions financières spécialisées comme la

banque de développement rural ou le Fonds National d’Investissement. Rappelons que

cette dernière institution a pour mission générale de contribuer à la promotion et au

développement de l’économie nationale, à la réalisation des projets d’investissement

productifs.

� La Banque Centrale et la liquidité bancaire :

La Banque Centrale doit assurer la liquidité du système financier en cas de besoin.

Ceci se fait grâce à une aide financière directe aux banques nationales et à leur système de

réescompter. Par ailleurs, une liquidité minimum est essentielle à une banque pour la

bonne qualité de sa clientèle. En cas de retrait important de dépôts, la banque se trouvera

en difficulté si elle ne peut pas transformer rapidement en monnaie des créances à terme,

même solvable.

c). Réglementation de la masse monétaire

La banque centrale règlemente la distribution de crédit car les crédits bancaires sont

généralement la principale source de monnaie et toute création de monnaie est

inflationniste.

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En accordant un crédit, la banque met à la disposition des bénéficiaires des moyens de

paiement directement utilisables, sans contrepartie réelle immédiate. Le crédit (offre de

monnaie) favorise la demande immédiate de biens réels (marchandises, équipement,

travail) avant tout accroissement de l’offre de ces biens. La Banque Centrale doit donc

contrôler le crédit de façon que la masse monétaire ne soit ni excédentaire ni insuffisante.

La Banque Centrale dispose d’un certain nombre d’instruments pouvant être employés

pour contrôler le crédit :

� Contrôle sélectif du crédit ou encadrement de crédit : cet instrument prend la

forme d’un plafond fixé pour le taux global d’expansion du crédit, c’est

l’encadrement du crédit. Individuellement, la Banque Centrale peut soumettre

à son autorisation tout octroi de crédit bancaire d’un certain montant : elle peut

ainsi adapter la distribution du crédit aux secteurs et entreprises jugés

prioritaires.

� Le taux de réserve obligatoire : la Banque Centrale peut imposer une réserve

minimum aux banques nationales. Ce faisant, elle comprime leurs ressources

disponibles et limité par conséquent leur capacité d’octroi de crédit.

� Opérations d’open-market : la Banque Centrale effectue ces opérations

lorsqu’elle achète ou vend des titres sur le marché monétaire dans le but de

diminuer ou d’augmenter le volume de crédit. Pour absorber des fonds, la

Banque Centrale, place des titres, par contre, elle met les fonds à la disposition

du marché lorsqu’elle les achète. De ce fait, les opérations d’open market

permettent de diminuer ou d’augmenter les liquidités de l’économie.

� Le taux d’intérêt : c’est l’instrument le plus couramment utilisés par la Banque

Centrale pour contrôler l’évolution de la masse monétaire. Pour limiter la

demande de crédit, elle peut ainsi règlementer les taux d’intérêts payables sur

les dépôts ou les taux exigibles pour les prêts et les avances. Quand à

l’emprunt directement consenti par la BC, son coût est représenté par le taux

d’escompte bancaire. Tandis que le niveau moins élevé de ce taux favorise les

octrois de crédits, la volonté des autorités monétaires de contenir les pressions

inflationnistes se traduit par un relèvement du taux.

d). Contribution à l’équilibre de la Balance de Paiement.

La Banque Centrale veille à l’équilibre de la balance de paiement en gérant les

réserves de change. Cette gestion des devises consiste à maintenir un niveau stable des

Page 17: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

10

réserves de change et à empêcher la baisse de ce niveau. Les principaux instruments

employés par la B.C pour y arriver sont la réglementation du contrôle des changes et la

préservation du pouvoir d’achat des devises. La diversification des avoirs étrangers

détenus et la modification du taux de change permettent de protéger ce pouvoir d’achat.

e). Conseiller financier de l’Etat

La BC contribue également à favoriser le développement économique en exerçant son

rôle de conseiller financier de l’Etat. Outre son rôle principal qui consiste à formuler et

mettre en œuvre les instruments de politique monétaire pour assurer la stabilité interne et

externe de la monnaie, elle est consultée par le Gouvernement pour résoudre certains

problèmes économiques. Elle participe donc aux différentes commissions

gouvernementales, notamment dans les travaux relatifs à la planification, aux finances

publiques, aux politiques de prix et des salaires ainsi qu’aux relations avec les organismes

internationaux.

2.2. Les Ban2.2. Les Ban2.2. Les Ban2.2. Les Banques primairesques primairesques primairesques primaires

Le rôle de la BC et celui des banques nationales dans le financement de l’économie sont

interdépendants. Les banques nationales accordent directement les crédits aux différents

agents économiques dans leurs secteurs respectifs, mais c’est la banque centrale qui dirige

l’orientation de ces crédits et contrôle leur volume. Dans cette sous-section, on étudiera

globalement les rôles spécifiques des banques nationales dans la collecte des dépôts et l’octroi

des prêts.

a) La Collecte des dépôts

Dans n’importe quel pays, la banque a pour tâche essentielle de réunir les épargnes provenant

de nombreux déposants qui préfèrent disposer d’argent liquide, et d’utiliser les fonds ainsi

collectés à des prêts généralement importants. Ces prêts sont consentis à des emprunteurs

relativement peu nombreux, pour une durée variable mais à des conditions qui permettent

normalement de les recouvrir facilement.

A Madagascar, les dépôts privés (dépôts à vue, à terme et d’épargne) constituent la principale

source de financement des banques nationales. Il existe d’autres sources de financement mais

de montant moindre, elles n’apparaissent que rarement.

Page 18: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

11

b) Le rôle des banques primaires dans le financement de l’économie.

Les banques nationales à Madagascar jouent en même temps le rôle de banque

commerciale et de banques de développement. Leurs ressources sont employées pour financer

des prêts et des avances aux agents économiques. Les créances qu’elles détiennent

apparaissent sous forme de bons (de trésor) et titres, de réserves (liquidités et soldes auprès de

la BC) et d’avoirs extérieurs. Sans agir comme propriétaires permanents, ces banques peuvent

placer des capitaux dans des entreprises dont elles assurent la promotion.

Sous le contrôle de la BC, les banques nationales visent à contribuer à la réalisation des

objectifs spécifiques de développement. Les activités des banques sont donc orientées de

manière à atteindre les objectifs sus mentionnés.

C’est ainsi que les banques nationales malgaches assurent un financement à moyen et

long terme en vue du développement des principaux secteurs de production (notamment

l’agriculture, l’industrie et le commerce). Elles entreprennent toutes activités jugées

nécessaire ou profitables dans la réalisation des objectifs fixés. Les banques nationales

financent également l’achat de capitaux et d’autres facteurs de production dont les secteurs

spécifiques ont besoin, elles gèrent les fonds spéciaux qui pourraient être mis à leur

disposition. Ces banques fournissent enfin une assistance technique et un conseil en vue de

promouvoir l’exploitation des secteurs prioritaires de développement.

Page 19: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

12

Chapitre II : L’ENVIRONNEMENT DU SECTEUR BANCAIRE À MADAGASCAR

Ce chapitre sera consacré à l’étude des forces et faiblesses du secteur bancaire, ainsi

que ses opportunités et ses menaces, en les comparants à celui des pays riches. De plus, nous

allons parler aussi des organes de contrôles du secteur bancaire car les activités des banques

sont contrôlées par ces derniers.

Section 1 : Analyse de la situation et évolution.

Certes, Madagascar est l’un des 15 pays les plus pauvres du monde mais cela

n’explique pas que son système bancaire ne puisse pas répondre par lui-même à tout l’éventail

des besoins d’une économie en expansion et en cours de diversification.

1.1. Les difficult1.1. Les difficult1.1. Les difficult1.1. Les difficultéééés du secteur bancaire s du secteur bancaire s du secteur bancaire s du secteur bancaire àààà MadagascarMadagascarMadagascarMadagascar

Les problèmes auxquels les banques malgaches sont confrontées sont causés par divers

facteurs.

Premièrement, le taux d’inflation est supérieur aux taux d’intérêt nominaux sur les dépôts et

les taux d’épargne sont si faibles.

Deuxièmement, il demeure un problème de confiance à l’égard des établissements et des

instruments financiers actuels s’expliquant par la persistance des soupçons et des craintes

engendrées par les politiques passées à l’égard du système financier. Car non seulement la

politique financière est mal gérée mais le pouvoir public a aussi mal maîtrisé le déficit

budgétaire.

Troisièmement, la proportion des prêts productifs dans les portefeuilles est forte et la situation

d’engagement excessif des ressources bancaires persiste. Et de leur côté aussi, les petits

agents économiques qui constituent le plus grand nombre, pratiquent l’agriculture de

subsistance et ne dégagent aucun excédent commercial.

Enfin, il y a incapacité des banques à placer leurs ressources autrement qu’en crédit à la

clientèle faute de marchés financiers suffisamment développés.

Cependant, malgré les difficultés qu’il rencontre, le secteur bancaire malgache, au cour de son

existence a également connu des points forts et faibles, que nous allons analyser dans la

section suivante.

Page 20: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

13

1.2. Les forces et faiblesses du secteur bancaire1.2. Les forces et faiblesses du secteur bancaire1.2. Les forces et faiblesses du secteur bancaire1.2. Les forces et faiblesses du secteur bancaire

Tout d’abord, analysons les points forts qui marquent les banques à Madagascar, qui était

essentiellement axées sur la libéralisation des années 90. On a : l’ouverture du secteur

bancaire aux capitaux privés en 1988 par la création de la Banque Malgache de l’Océan

Indien (BMOI) et la privatisation partielle de deux des trois banques d’Etat (Banque National

de L’industrie et la BFV)

La libéralisation progressive des taux d’intérêts qui sont devenus entièrement libres à partir de

1990.

� Les politiques de crédit sélectives ont été abandonnées peu à peu.

� L’assainissement et la restructuration des portefeuilles de crédit. Alors qu’en 1986, les

banques étaient en situation de quasi-insolvabilité, elles étaient rendues globalement

saines et stables.

� Un des points forts qui marquent les banques actuellement, c’est l’utilisation des

distributeurs automatiques et la nouvelle politique de crédit qui vise la couche des

fonctionnaires. Ceux qui se plaignent souvent d’être dans le besoin.

Les points faibles, comme l’on sait déjà, sont plus nombreux que les points forts. Ils

concernent surtout le fonctionnement des banques.

Le secteur œuvre dans une économie qui a l’un des taux d’épargne les plus bas et dont

l’intensité est parmi les plus faibles. Le taux de bancarisation est encore faible, voire même

insignifiant. Il n’y a que trois pour cent (3%) de la population qui s’inscrivent aux banques.

Cette situation est due au faible niveau de revenu des ménages malgaches. Ainsi, la

population active à Madagascar est estimée à 50% de la population totale. Selon l’Institut

statistique de Québec, le taux de chômage est de 30%, le SMIG : 253milles MGF par mois

dont salaire moyen égale à 270milles MGF.

Page 21: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

14

Tableau 1 : le revenu annuel moyen des ménages : en milliers de MGF

Groupe socio

économique

Revenus annuels

moyen par ménage

Dépenses annuelles

moyen par ménages

Epargne annuelles

par ménages

Grands exploitants

agricoles

5001 3363 1637

Moyen exploitant

agricoles

3310 2735 574

Petits exploitants

agricoles

2345 2082 262

Eleveurs, pécheurs,

chasseurs

2759 2677 28

Entrepreneur non

agricole

3861 3734 28

Commerçant et

entrepreneur de

service

4341 4077 79

Cadres salariés 7786 5663 2133

Employés et ouvriers 5651 4566 1085

Main d’œuvre sans

qualification

3144 2764 380

Autres 4180 3932 248

Source : INSTAT (enquête permanente auprès de ménages )

Les taux d’intérêts réels pour la plupart des dépôts à vue à court terme sont négatifs.

L’infrastructure de base pour les opérations financières, notamment les textes et pratiques

constituant la législation et intéressant la comptabilité, la vérification des comptes et la

publicité financière, laisse beaucoup à désirer.

La majorité de la population n’a qu’un accès très limité aux services financiers car

l’accès aux sources de crédits institutionnalisées est axé vers les moyennes et grandes

entreprises dont la proportion ne dépasse pas les 5% de l’ensemble des entreprises.

Un certain nombre de besoins financiers des particuliers (logement) et des entreprises en

général ne sont pas satisfaits. Ce sont les cas des crédits à moyen et à long terme et divers

autres types de financement (financement du commerce extérieur, crédit-bail et financement

participatif des sociétés), et les services financiers appropriés à l’intention des entreprises.

Tableau 1: le revenu annuel moyen des ménages : en milliers de MGF

Page 22: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

15

Les conséquences de tous ces points sombres sont un peu néfastes pour le secteur

bancaire malgache et surtout handicapent la croissance économique et le développement du

pays car de nouvelles institutions et de nouveaux instruments financiers ne peuvent

fonctionner efficacement en l’absence d’une infrastructure financière forte.

A mesure que la libéralisation avancera et que le renforcement de la croissance

stimulera la demande de ressources financières plus larges et plus intense, le déséquilibre

s’accentuera.

On constate également que le crédit bancaire favorise les activités commerciales et les

échanges extérieurs beaucoup plus que les activités du secteur primaire et industriel qui

requièrent des fonds à plus long terme.

Pourtant, le secteur ne peut offrir que des prêts à court terme, s’attache à soutenir le

secteur des échanges, qui apparaît comme un investissement rentable et relativement sûr.

Tableau 2 : évolution des crédits à l’économie bancaires

ENCOURS

(en milliards d’Ariary)

VARIATION ANNUELLE

(en milliards d’Ariary)

2004 2005 2006 2005 2006

Crédits à l’économie bancaire 809.2 989.9 1182.8 180.7 192.9

Crédits à CT 542.6 707.9 782.5 165.3 74.6

Particuliers 21.8 54.4 21.3 32.6 -33.1

Entreprises privées 508.3 648.0 747.4 139.7 99.4

Entreprises publiques 12.5 5.5 13.8 -7.0 8.3

Crédits à MLT 266.6 282.0 400.3 15.4 118.3

Particuliers 77.9 83.5 148.5 5.6 65.0

Entreprises privées 185.1 195.1 245.3 10.0 50.1

Entreprises publiques 3.6 3.3 6.5 -0.3 3.1

Source : rapport annuelle 2006 de la BCM

Page 23: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

16

1.3. Environnement technologique1.3. Environnement technologique1.3. Environnement technologique1.3. Environnement technologique

Il y a une quinzaine d’année, Madagascar a bénéficié de l’accès aux NTIC qui se sont

répandues plus vite que l’on ne pouvait l’imaginer malgré la conjoncture économique du

pays. Cette situation s’apprécie au travers de l’essor de la télécommunication, notamment de

la téléphonie mobile et également.

Les activités bancaires sont également concernées par ce progrès en adoptant les technologies

sur les cartes bancaires, les logiciels de banques, les technologies sur transfert de fonds et de

données.

Pour les banques et pour les entreprises, la technologie a pour objectif de satisfaction

de la clientèle. Son usage est donc une opportunité tant qu’elles arrivent à suivre son

évolution.

L’utilisation de la technologie a permis aux banques locales de sécuriser, fiabiliser et

accélérer les opérations. La mise en place de la banque à distance est un des signes de la

politique commerciale des banques à se rapprocher davantage de leurs clients et à mieux les

fidéliser. Pourtant, ces technologies ne sont pas encore toutes présentes à Madagascar, surtout

au niveau des zones rurales car l’accès est pour le moment réservé aux grandes villes à cause

de l’importance du coût d’investissement.

L’environnement du secteur bancaire à Madagascar peut se résumer dans les tableaux

suivants

Page 24: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

17

Tableau 3 : le revenu annuel moyen des ménages : en milliers de MGF

OPPORTUNITES MENACES

LE SYSTÈME

BANCAIRE

D’AUJOURD’HUI

- Implantation de l’intermédiation

de marché servant d’intermédiaire

entre les agents économiques

entre eux ou avec le marché

financier (obligatoire de passer

par la banque pour chaque

opération)

- Les banques se spécialisent dans

les services par la rapidité, la

qualité, l’accueil… pour être plus

compétitives (Gestion des

comptes par Internet, utilisation

des cartes bancaires…)

- Les banques cherchent

tous les moyens d’obtenir

de l’argent, quitte à rendre

le chèque payant.

- Diminution ou abandon

des principales fonctions

des banques.

- Inexistence du marché financier.

- Garantie de la solvabilité et de la

liquidité des banques par

l’existence des règles, des normes

et des autorités de contrôle.

- Le faible taux de

bancarisation (incapacité

d’épargner et à constituer

de capitaux pour la plupart

des habitants.)

- Assez développé

Page 25: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

18

Tableau 4 : environnement du secteur bancaire malgache OPPORTUNISTES MENACES

ENVIRONNEMENT

POLITIQUE

- La nouvelle stratégie politique

adoptée par le régime actuel

privilégie la dynamisation du

secteur économique favorisant

les investissements

- Bien que l’économie du

pays soit en plein stade de

démarrage, certains

investisseurs étrangers sont

encore sceptiques à défaut de

stabilité politique.

ENVIRONNEMENT

ÉCONOMIQUE

- Dynamisation du secteur

économique privé

- Reprise de l’économie en

bonne voie

- Existence de mesures

incitatives :

Création du Comité d’Appui et

de pilotage du redressement des

Entreprises (CAPE)

Création de Fonds de Garantie

pour la facilité d’accès au crédit

bancaire.

Mise en place de mesures

d’accompagnements traduits par

la baisse du taux de réserves

obligatoires et du taux directeur

de la BCM

- Partenariat du gouvernement

avec les banques commerciales

concernant l’accord des fonds

de garantie, le développement

des entreprises existantes, la

création de nouvelles

entreprises, le renforcement de

la structure financière des

- Le tissu économique encore

fragile suite à la crise de

l’année 2002

- Lenteur du redémarrage

économique compte tenu du

manque d’investisseurs

étrangers, d’où manque

d’opérations de commerce

extérieur et

d’investissements directs

étrangers.

Page 26: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

19

entreprises affectées par des

difficultés.

ENVIRONNEMENT

TECHNOLOGIQUE

- Essor des NTIC

- Développement de la

technologie permettant de

mieux servir le marché et de

toucher le plus grand nombre de

clients (rapidité d’exécution)

- Comme les NTIC

occasionnent un

investissement plus ou moins

important. Elles ne

s’appliquent donc que juste

dans les grandes

agglomérations.

ENVIRONNEMENT

FINANCIER

- Les institutions de micro

finance évoluent à faible échelle

et dépendent des financements

des bailleurs de fonds

- En pleine phase de

développement et de

croissance, les institutions de

la micro finance occupent

une large part de marché de

petits crédits.

- CEM : futur huitième

banque du pays.

- Entrée de la nouvelle

Banque CMB

Tableau 4 : environnement du secteur bancaire malgache

Page 27: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

20

Tableau 5 : Les points forts et faibles des banques. BANQUES Points forts Points faibles

BMOI

- Dynamisme de ses équipes

- Légèreté de sa structure

- Bonne qualité de son

portefeuille clientèle

- Politique très sélective au

niveau de la clientèle et des

opérations

- Grâce à son organisation

commerciale et au

dynamisme de son équipe,

elle ne perd jamais l’occasion

d’anticiper et de saisir les

opportunités

- Insuffisance d’implantation

géographique

- Faible envergure du réseau

- Nombre d’agences : 9

Sa trop forte réactivité pousse

parfois à la précipitation.

Moderne et dynamique, elle concentre la majeure partie de ses

efforts sur la clientèle haut de gamme et accompagne ce choix

par la création de service entreprise et de guichet moderne de

paiement.

BFV-SG

- Densité du réseau

- Bonne organisation

commerciale

- Equipe commerciale

organisée et très active sur le

marché

- Nombre d’agences : 25

Ses équipes commencent à

être toujours présentes sur le

terrain et à capter les

opportunités d’affaires

- Rigide dans ses actions

- Inflexible au niveau de ses

propositions ou de son suivi

commercial

La banque réussit ses ventes

pour le moment mais elle a du

mal à suivre les étapes du

service après vente.

Faisant partie des banques à réseau, elle se positionne pour

toutes entreprises ainsi que pour les cadres.

Page 28: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

21

BNI-CLM

- Densité de son réseau

- Présence historique sur le

marché « entreprises »

- Nombre d’agences : 20

- Organisation trop lourde

- Rajeunissement trop rapide

des effectifs de la direction du

marché « entreprises »

Elle bénéficie de son savoir faire, de sa technique et de sa très

bonne relation avec les acteurs économiques.

BOA

- Importance de son réseau

(le plus répandu et étendu

dans le pays)

- Possibilité de synergie avec

la filiale crédit bail.

- Accorde des micros crédits.

- Nombre d’agences : 52

- Contrairement aux autres

banques, sa clientèle est

généralement issue de la

catégorie moyenne et très

petite.

C’est une banque à vocation ayant pour philosophie de proposer

des services qui répondent le plus possible aux besoins des

entreprises de la place. Pour l’instant, cette stratégie est en

pleine phase de développement, les équipes commerciales sont

encore plutôt effacées.

UCB L’UCB est très engagée dans les entreprises franches

industrielles et se retrouve dans une situation délicate étant

donné les difficultés rencontrées par cette clientèle lors de la

crise post-électorale de 2002

SBM Ayant pour cible les filiales des sociétés mauriciennes installées

à Madagascar, la SBM ne constitue pas pour l’instant un

concurrent de taille dans la mesure où elle ne dispose que d’une

faible couverture géographique.

Nombre d’agence : 1

Source : Département veille et stratégique

Tableau 5: Les points forts et faibles des banques.

Source : Département veille et stratégique

Page 29: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

22

1.4. 1.4. 1.4. 1.4. ÉÉÉÉvolution actuelle du secteur bancairevolution actuelle du secteur bancairevolution actuelle du secteur bancairevolution actuelle du secteur bancaire

Avec tous les événements qui se sont succédé, le système bancaire malgache a fait des

progrès dans divers domaines de ses activités. Les changements touchent surtout la

composition du système bancaire (en banques territoriales et extra territoriales ou banques

« offshors »), la composition et les pouvoirs de l’organe de contrôle (le CCBEF est devenu

CSBF) l’organisation et les règles protectrices de la profession.

Des nouveautés sont apparues :

Le « crédit-bail », la réglementation du retrait d’agrément et de la procédure de

liquidation, les autorisations diverses, les relations entre les établissements de crédit et leur

clientèle (droit à l’ouverture de compte). L’on dénote également une amélioration du

comportement du système bancaire caractérisée par une réduction du coefficient

d’exploitation (part du produit net absorbé par les frais généraux), un accroissement du

rendement moyen des crédits, accompagné d’une maîtrise du coût moyen des dépôts. Il est

vrai que les conséquences ne sont pas nécessairement en faveur du client ni ne concourent au

développement de l’épargne mais ces réformes sont des marques d’efforts de notre système

bancaire.

De plus, les banques concourent actuellement dans l’octroi des micros crédits, par le

biais des institutions de la micro finance. Cela peut favoriser l’accès des pauvres aux services

financiers et permet aussi de mobiliser l’épargne et d’améliorer le taux de bancarisation à

Madagascar.

Un autre avantage du système en est que le coût de l’intermédiation financière est

élevé à Madagascar (7%) par rapport aux niveaux constatés dans les systèmes financiers

efficaces et concurrentiels (en dessous de 3.5%). Les banques à Madagascar ont constitué un

oligopole et cette situation reflète le caractère oligopolistique de notre système bancaire, et

met à l’exergue la nécessité de réduire les barrières à l’entrée dans le secteur, afin de stimuler

davantage la concurrence car ce secteur est rentable. L’entrée des investisseurs dans ce

secteur est aussi tributaire de l’environnement des affaires à Madagascar dont, entre autre,

l’existence d’une véritable volonté politique de donner la primauté à l’économie, d’établir une

nécessaire transparence et stabilité fiscale, de clarifier les règles du jeu, d’obtenir une

cohérence des décisions à tous les niveaux de l’appareil administratif tant national que local,

de lutter contre la corruption.

Il est à savoir que cette décennie a connu un renforcement accru de l’infrastructure

financière. L’insuffisance sinon l’absence de sensibilisation de toutes les parties prenantes n’a

Page 30: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

23

toutefois pas permis de développer davantage. En plus de cela, même si le secteur bancaire a

fait beaucoup d’efforts, ces améliorations sont seulement au profit de la population déjà

bancarisée. Néanmoins, le système de télécommunication actuel permet dorénavant de mettre

en œuvre les technologies de télématique et de la monétique. Certaines banques s’y sont déjà

lancées.

Section 2 : Les atouts du secteur bancaire des pays riches

2.1 Pays 2.1 Pays 2.1 Pays 2.1 Pays àààà ééééconomie de marchconomie de marchconomie de marchconomie de marchéééé....

L’économie de marché désigne les systèmes économiques où les prix et les quantités

produites dépendent pour l’essentiel de la confrontation des offres et demandes. Pour que le

marché régule la vie économique, il faut préalablement, à travers un processus historique, que

le marché soit développé et qu’un ensemble d’institutions (droit de propriété, droit des

sociétés, système bancaire,…) se soit mis en place.

2.2 Niveau de revenu et taux de bancarisation 2.2 Niveau de revenu et taux de bancarisation 2.2 Niveau de revenu et taux de bancarisation 2.2 Niveau de revenu et taux de bancarisation éééélevlevlevlevéééés.s.s.s.

Vu que dans ces pays développés, c’est le marché qui est au centre des activités

économiques et financière, il leur est facile de mobiliser l’épargne et d’octroyer des crédits

même avec un taux assez élevé. Puisque :

D’une part, l’ensemble de la population des pays développés dispose d’un haut niveau de

revenu qui leur permet d’épargner car le revenu n’est pas totalement dépensé. Autrement dit,

il y a un surplus de revenu non dépensé même si on sait qu’ils font habituellement de grosses

dépenses de consommation, de santé, d’éducation, de logement et pour le bien être social. Ce

surplus, les ménages le dépose le plus souvent en banque parce qu’ils savent que leur argent

peut être en sécurité dans les institutions de dépôts.

Par exemple : en France, aujourd'hui, 98 % des Français disposent d'un compte bancaire,

alors qu’avant 1967, le taux de bancarisation de la population française avoisinait les 20 %.

De plus, les dépôts bancaires sont une actualité connue de tous chez eux. La population

des pays industrialisés vivent, travaillent et produisent donc pour le marché, leur revenu est

assez suffisant pour leur permettre de se procurer tous les biens et services quotidiens dont ils

ont besoins et même plus.

2.3 Environnement stableEnvironnement stableEnvironnement stableEnvironnement stable

D’autre part, la situation économique et financière de ces pays à économie de marché es t

stable, ce qui donne des orientations sur les possibilités d’investissement aux investisseurs et

Page 31: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

24

une certaine confiance à l’environnement économique et à la rentabilité de ces pays. Ce qui

fait que les acteurs économiques font des crédits bancaires à moyen et long terme pour couvrir

leurs coûts d’investissement.

Ces deux situations montrent les opportunités pour les banques des pays industrialisées de

mener à bien leur rôle et leurs activités. D’ailleurs, avec la diffusion des Nouvelles

Technologies de l’information et de la communication (NTIC), et l’intensification de la

concurrence ; les banques offrent des services et des produits de plus en plus modernisés à la

clientèle ainsi que les informations qui lui sont nécessaires.

De plus, l’existence des marchés de capitaux dans ces pays réduit les soucis de

déstabilisation des banques car ces marchés protègent contre les risques, surtout ceux des

changements des prix au comptant indésirables et dispendieux. Un rôle supplémentaire leur

est attribué en étant les acteurs de ces marchés de capitaux.

Un atout de ces pays aussi, c’est que les banques sont beaucoup plus rassurées de la

solvabilité de leurs clients sinon, ils ont des garanties auprès des clients qui ne risquent pas de

leur faire défaut. En tout, dans les pays industrialisés, il y a satisfaction tant du côté des

banquiers que celui de leurs clients, ce qui favorise encore plus le développement économique

de ces pays.

Section 3 : Les organismes de contrôles du secteur bancaire

Les banques malgaches sont soumises à une tutelle exercée par les organes de

contrôles et de réglementations suivantes :

3.1. La Commission de Supervision Bancaire et Financi3.1. La Commission de Supervision Bancaire et Financi3.1. La Commission de Supervision Bancaire et Financi3.1. La Commission de Supervision Bancaire et Financièèèèrererere

Missions et attribution de la CSBF

En vertu des dispositions de la loi 95-030 du 22 février 1996, la Commission de Supervision

Bancaire et Financière (CSBF) est chargée :

• de veiller au bon fonctionnement des établissements de crédit,

• vérifier le respect par ces établissements des dispositions qui leur sont applicables,

• et de sanctionner les manquements constatés.

En particulier, la CSBF examine les conditions d’exploitation des établissements de

crédit, s’assure de la qualité de leur situation financière et contrôle le respect des règles de

bonne conduite de la profession.

La CSBF est :

Page 32: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

25

• Une autorité administrative (octroi d’agrément, autorisation préalable pour certaines

opérations,...),

• Une autorité réglementaire (définition des règles prudentielles et de gestion, des

obligations déclaratives et du plan comptable,...),

• Une autorité de supervision (contrôle sur pièces et sur place),

• et une autorité disciplinaire (sanctions en cas de manquement à la réglementation).

Les membres de la CSBF

La CSBF comprend :

• Le Gouverneur de la Banque Centrale de Madagascar

• Le Directeur Général de la Banque Centrale de Madagascar

• Le Directeur Général du Trésor

• Un membre désigné par le Ministre chargé des Finances

• Un membre désigné par le Premier Président de la Cour Suprême

• Trois personnalités nommées pour leurs compétences en matière bancaire et financière

et ainsi que pour leur honorabilité.

3.2. L’Association Professionnelle des banques.3.2. L’Association Professionnelle des banques.3.2. L’Association Professionnelle des banques.3.2. L’Association Professionnelle des banques.

Toutes les banques doivent être inscrites à l’A.P.B. celle-ci a pour objet :

- De rappeler à ses membres le respect de la réglementation en matière d’organisation

bancaire et de crédit ;

- De servir d’intermédiaire entre les Banques, l’A.P.E.C (Association Professionnelle des

Établissements de Crédit, les Autorités monétaires et financières et la CSBF ;

- De formuler aux autorités monétaires et financières des propositions ou suggestions

concernant la réglementation de la profession bancaire ; d’étudier les questions intéressant

l’exercice de la profession.

A cet effet, l’A.P.B peut créer et entretenir des rapports utiles entre ses membres ; proposer

aux autorités compétentes toutes les mesures et réformes qui peuvent être utiles à l’épargne et

au crédit. Elle peut intervenir comme arbitre rapporteur dans les contestations qui peuvent

exister entre membres à la demande de l’un d’eux ; de mettre en commun les renseignements

intéressant la profession bancaire (solvabilité, moralité) ; défendre et étudier les droits ainsi

que les intérêts matériels et moraux tant collectifs qu’individuels des membres.

Page 33: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

26

Conclusion de la premiConclusion de la premiConclusion de la premiConclusion de la premièèèère partiere partiere partiere partie

On a vu donc qu’actuellement, le secteur bancaire malgache est composé d’une

banque centrale et 7 banques commerciales. Ainsi, la banque centrale a pour rôle de mobiliser

les ressources financières de la nation, de stimuler les investissements rentables, de

réglementer la masse monétaire qui circule dans le pays, de contribuer à l’équilibre de la

balance de paiement. Les rôles des banques primaires sont interdépendants à celui de la BC,

qui est la collecte des dépôts et le financement de l’économie par l’octroi direct de crédits aux

agents économiques qui en ont besoin. L’étude de l’environnement du secteur bancaire nous a

permis de voir les opportunités et menaces, ainsi que les forces et les faiblesses de ce secteur.

En effet, on peut dire que ce secteur n’arrive pas encore à répondre tous les besoins financiers

du pays. De plus, l’activité des banques à Madagascar est réglementée par le CSBF et l’APB.

Page 34: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

Deuxième Partie :

LES OBSTACLES DU DÉVELOPPEMENT DU

SECTEUR BANCAIRE MALGACHE

Cas de la BOA

Page 35: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

26

Pour mener notre analyse plus réaliste dans l’analyse des problèmes liés au

développement du secteur bancaire, nous allons prendre comme cas pratique la BOA

Madagascar, à cause du rang qu’elle possède au sein du pays. En effet, nous allons la

présenter dans un premier temps, et dans un second temps, on va analyser les limites de son

financement.

Le fait d’exposer les différents problèmes, tant au niveau des entreprises qu’au niveau

de la banque, ne signifie guère que nous voulons dénigrer intentionnellement qui que ce soit

ou quoi que ce soit, mais au contraire, procéder à une critique constructive dans le d’améliorer

certainement le savoir faire.

Page 36: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

27

Chapitre I : PRÉSENTATION DE LA BOA

La BOA-Madagascar, faisant partie du Groupe AFRICAN FINANCIAL HOLDING /

BANK OF AFRICA (AFH/BOA) constitue le plus grand réseau bancaire du pays depuis sa

naissance en 1999. Ainsi, elle compte actuellement 52 agences éparpillées dans toute l’île, et

maintient toujours sa position de banque de proximité, à distance grâce à l’interconnexion

informatique permettant le traitement en temps réel des opérations.

Section 1 : Historique

Avant son implantation à Madagascar et grâce à des investisseurs maliens, la BOA a

été crée au Mali à Bamako en Décembre 1982. Son dynamisme commercial, sa volonté

d’assurer un service de qualité, son effort de modernisme et d’adaptation à l’environnement

local des instruments et des méthodes de travail, son appui moral et parfois financier

d’institution internationale par son expérience, sa politique d’implantation progressive sur

l’ensemble du territoire ont marqué son essor depuis sa création. Ainsi, sa croissance a été

réalisée à travers la mise en place de l’entreprise AFRICAN FINANCIAL HOLDING,

également à travers la création de la BANK OF AFRICA à Madagascar.

1.1. 1.1. 1.1. 1.1. ÉÉÉÉmergence du groupe AFH/BOAmergence du groupe AFH/BOAmergence du groupe AFH/BOAmergence du groupe AFH/BOA

La naissance d’une structure centrale s’avère nécessaire au sein de la BANK OF

AFRICA lors de cette première expérience réussie au Mali. Ainsi a été créée en Février 1988

la Société AFH pour promouvoir la création des banques privées, d’être toutefois actionnaire

de référence et d’assurer la gestion même des BOA créés, plus généralement devenir associé à

des investissements productifs qui relèvent de tous les secteurs d’activités, en intervenant

comme une société de capital risque et comme gestionnaire.

Par ailleurs, une nouvelle expansion du Groupe AFH/BOA a été mémorisée lors de la

consolidation des établissements maliens et béninois, et la naissance des trois nouvelles BOA

au Niger, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso à partir de l’année 1994. L’expansion externe et

interne du Groupe est devenue une grande priorité, ce qui l’a conduit de ce fait, à élargir son

nouveau champ d’action géographique en créant, à partir de l’année 1999, la BOA à

Madagascar. Deux ans après, en 2001, a été créé la BOA en Sénégal.

Aujourd’hui, le Groupe AFH/BOA comprend :

� Un réseau de six banques commerciales en Afrique de l’Ouest : au Bénin, au Burkina

Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger et au Sénégal :

Page 37: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

28

� Le plus grand réseau bancaire à Madagascar, avec 52 agences sur l’ensemble du

territoire ;

� Une société de Bourse : Actibourse domiciliée à Cotonou Bénin et active dans tous les

pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ;

� Trois sociétés de crédit-bail : EQUIBAIL au Bénin, au Mali, à Madagascar,

� Un bureau de représentation à Paris.

1.2. Constitution de la BANK OF AFRICA 1.2. Constitution de la BANK OF AFRICA 1.2. Constitution de la BANK OF AFRICA 1.2. Constitution de la BANK OF AFRICA àààà MadagascarMadagascarMadagascarMadagascar

En 1885, le premier établissement de crédit implanté à Madagascar était le Comptoir

National d’Escomptes de Paris (CNES). Ensuite, celui-ci a été remplacé par la Banque

Malgache d’Escompte et de Crédit (BAMES).

Bien avant l’année 1975, la majorité des banques dans le pays ne sont que des filiales

des banques françaises. A l’époque, elles sont tournées principalement vers le financement du

commerce international et le soutien des besoins financiers des grandes entreprises.

L’année 1975, le régime politique à Madagascar a subi un changement qui a eu un impact

considérable sur le secteur bancaire. Ainsi, les banques n’ont pas échappé à la politique de

nationalisation des différentes entreprises.

En 1998, régime politique a été dissout. Cette situation a entraîné le passage d’une

économie dirigée à une économie libérale et a apporté de nouveaux changements dans le

secteur bancaire. Pendant cette année même, la BTM est devenue une société anonyme, avec

un seul actionnaire : l’Etat. Cette nouvelle politique, qu’est la libéralisation économique, a

permis aux entreprises privées d’entreprendre le secteur d’activité productive et le rôle de

l’administration se bornant à faciliter les activités des agents économiques entre eux. En

conséquence, la privatisation des différentes sociétés d’Etat s’est avérée incontournable pour

lutter contre la pauvreté. C’est ainsi que la BTM est devenue la BOA Madagascar.

La BOA Madagascar a vu le jour le 26 Novembre 1999 à la suite du rachat par le

groupe AFH/BOA du portefeuille sain de la BTM. La BOA Madagascar est un établissement

ayant un statut de Société Anonyme, au capital de 120.milliards de Fmg, dont le siège social

est situé à Antaninarenina, 2 Place de l’Indépendance Antananarivo 101.

Les principaux actionnaires de la BOA Madagascar sont :

� African Financial Holding : 35,1%

� Etat Malagasy : 15%

� Société Financière Internationale (SFI) : 14%

� Société Financière Néerlandaise pour le Développement (FMO) : 10%

Page 38: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

29

� Actionnaires Privés Nationaux : 25%

� Autres actionnaires : 0,1%

« La force d’un groupe, la proximité d’un partenaire », tel est le slogan du Groupe BOA.

Grâce à l’instauration des différentes agences partout ailleurs, celles-ci constituent chacune le

point de contact de la banque avec sa clientèle. En effet, elle possède une part plus importante

de marché, ainsi chaque agence contribue à faciliter et à développer les courants d’affaires

dans chacune des régions où elle est présente. Ainsi, elle joue le rôle de partenaire et de

conseiller financier pour chacun des agents économiques.

Tableau 6 : part de marché de chaque banque primaire

BanqueBanqueBanqueBanque Nombre de clients Nombre de clients Nombre de clients Nombre de clients

particuliersparticuliersparticuliersparticuliers

Part de marchPart de marchPart de marchPart de marchéééé en en en en

pourcentage (%)pourcentage (%)pourcentage (%)pourcentage (%)

BOABOABOABOA 54000540005400054000 40404040

BFVBFVBFVBFV----SGSGSGSG 37000370003700037000 28282828

BNI CLMBNI CLMBNI CLMBNI CLM 28000280002800028000 19191919

BMOIBMOIBMOIBMOI 15000150001500015000 11111111

AUTRESAUTRESAUTRESAUTRES 3000300030003000 2222

SourceSourceSourceSource : DMPP (Direction des March: DMPP (Direction des March: DMPP (Direction des March: DMPP (Direction des Marchéééés des Particuliers et des Professionnelles)s des Particuliers et des Professionnelles)s des Particuliers et des Professionnelles)s des Particuliers et des Professionnelles)

Une structure se traduit par l’organigramme, une image qui reflète la répartition des

pouvoirs et responsabilités au sein d’une organisation. Ainsi, elle permet d’atteindre les

objectifs fixés par l’entreprise.

1.3. Organigramme de la BOA Madagascar1.3. Organigramme de la BOA Madagascar1.3. Organigramme de la BOA Madagascar1.3. Organigramme de la BOA Madagascar

l’organigramme de la BOA- Madagascar est présenté par son Agence Centrale à

Antaninarenina. Il s’agit d’un organigramme qui s’analyse de façon verticale descendante.

Page 39: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

30

Figure n° 2 : Organigramme de la BOA Madagascar

Source : site web de la BOA

Diverses attributions

Le fonctionnement de la BOA Madagascar implique l’intervention :

• Du Directeur Général et des Conseillers représentant la banque dans ses rapports avec

les tiers.

• De l’Inspection Générale chargée de l’inspection et de l’audit du Siège et des

Agences ;

• Du Secrétariat Général qui réunit la trésorerie, l’Organisation et le Budget, la gestion

des Ressources Humaines et la Formation, les Affaires Juridiques et la Micro Finance

• De la Direction Centrale des Engagements chargée de l’analyse des dossiers de

demande de crédit, de la gestion des dossiers de crédit, de la gestion des garanties et

du suivi précontentieux.

• De la Direction Centrale de l’Exploitation et du Développement s’occupant des

grandes relations, de l’Animation du Réseau du Marketing de la Communication et

des projets ;

• De la direction Centrale des Opérations chargée des Opérations Internationales, des

opérations nationales telles que la Caisse centrale qu’il anime, motive et contrôle et

particulièrement chargé de la sécurité et des moyens généraux.

DIRECTEUR GENERAL

SECRETARIAT GENERAL

DIRECTION CENTRALE DES ENGAGEMENTS

DIRECTION CENTRALE DES SYSTEMES ET

COMPTABILITES

DIRECTION CENTRALE DE L’EXPLOITATION

DIRECTION CENTRALE DES

OPERATIONS

CONSEILLERS

INSPECTION GENERALE

Page 40: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

31

Cependant, au niveau de chaque Agence BOA, le Directeur d’Agence, avec l’aide du

Directeur Adjoint est responsable de l’équipe qu’il anime, motive et contrôle. Il est chargé

particulièrement de la clientèle d’entreprises.

Le travail du responsable commercial consiste à faire connaître aux clients les divers

produits de la BOA et se déplace même au sein des entreprises. Avec l’aide du Service

Accueil, son rôle est de procéder à l’ouverture des comptes clients, d’établir la constitution

des prêts, de faire la saisie des demandes de chéquiers et des cartes Sésame et de les livrer aux

clients.

Le responsable du service clientèle s’occupe du blocage d’un compte client qui a fait un

retrait d’espèces dans une agence connectée vers une agence non connectée de la BOA

Madagascar. Ce responsable se charge :

• du débouclement et de la remise des chèques à l’encaissement,

• de la remise des chèques en compensation,

• de la remise des chèques entre siège.

• De l’approvisionnement des caisses

Les assistants de ce service comprennent deux caissiers au Front Office et un virementier

au Back Office. Ainsi, à la caisse, la manipulation d’espèces inclut le paiement en espèces

MGA ou devises, et le versement en espèces devises ou MGA. Ce service dispose de deux

machines compteuses de billets qui peuvent détecter les faux billets.

Section 2 : Activités et missions

Cette section abordera successivement les produits offerts aux particuliers, les

différents concours octroyés aux entreprises et les engagements par signature de la BOA

Madagascar.

2.1. Les produits offerts aux particuliers par la BOA Madagascar2.1. Les produits offerts aux particuliers par la BOA Madagascar2.1. Les produits offerts aux particuliers par la BOA Madagascar2.1. Les produits offerts aux particuliers par la BOA Madagascar

Pour l’ouverture d’un compte, la clientèle de particuliers de la BOA comprend toutes

personnes physiques majeures. De ce fait, la banque ouvre au nom de ses clients deux

catégories de comptes :

� Le compte de chèques

� et le compte épargne « TAHIRY »

La fermeture de ces deux types de comptes se produit à la demande du client ou par

décision de la banque si le client devient indésirable.

Le compte de chèques

Page 41: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

32

C’est un compte pouvant bénéficier d’un chéquier et d’une carte de retrait appelée « la

carte sésame ». Un chéquier est un carnet de chèques qui peuvent être écrits par son titulaire.

Il s’agit d’un écrit par lequel une personne (le tireur) donne l’ordre de remettre soit à son

profit, soit au profit d’un tiers, une certaine somme à prélever sur le crédit de son compte ou

celui d’un autre.

Quant à la carte Sésame, c’est une carte qui permet à son titulaire de retirer de l’argent

aux Guichets Automates Bancaires (GAB) à concurrence du solde disponible en compte, et

d’avoir accès à certains services bancaires ; consultation de solde et édition de relevé (10

dernières opérations comptabilisées). Cette carte reste valide durant deux ans.

En effet, il s’agit d’un compte à vue, disponible à tout moment, sur lequel les mouvements

se font par caisse, par virements ou par chèques. Le salaire et tous types de revenus peuvent y

être versés. Tout retrait et tout versement pour ce compte sont possibles dans l’ensemble des

Agences BOA de Madagascar.

Le compte épargne « TAHIRY »

Il s’agit d’un compte d’épargne à vue, rémunéré à 4,25% et gratifiant d’une assurance

vie avec un plafond de 4 millions d’Ariary en cas d’accident. Ce compte ne concerne que les

personnes physiques majeures. La limite minimale de dépôt est de 20.000 Ar et le solde ne

peut à aucun moment être ramené à un chiffre inférieur. Evidemment, ce compte ne peut

devenir débiteur et ne fait pas l’objet de la délivrance de carnets de chèques.

Comme le compte de chèques, ce compte peut recevoir des versements d’espèces et de

chèques, et aussi des virements. Le déposant est autorisé à retirer des fonds dans n’importe

quelle Agence de la BOA à travers toute l’île, mais seulement dans la limite du solde

disponible. Enfin, contrairement au compte de chèques, l’ouverture de ce compte n’engendre

d’aucune charge, pas de frais de tenue de compte et ni de commissions. Les intérêts sont

versés en sus sur le compte au 30 Juin et au 31 Décembre de chaque année.

Par ailleurs, la BOA Madagascar propose une gamme de produits qui sont en

croissante évolution pour intégrer les innovations financières. On peut notamment citer :

� Les prêtes scolarités ;

� Les prêts personnels « VAHAOLANA » ;

� Les prêts Habitat ;

� Les prêts immobiliers hypothécaires « LOVASOA »;

� Les avances sur salaire.

Le prêt Scolarité

Page 42: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

33

Il permet de financer les études des enfants (fournitures scolaires, écolages, transport,

etc.) et ne demande d’aucune pièce justificative à fournir par le salarié. Toutefois, ce dernier

doit avoir une ancienneté de deux ans dans son entreprise employeur et que son salaire soit

domicilié depuis deux mois à la BOA, s’il est du secteur privé ; s’il est fonctionnaire, qu’il

soit titulaire depuis un an et que son salaire soit à domiciliation depuis un mois.

Les prêts personnels « VAHAOLANA » Le prêt personnel est destiné pour tous usages comme l’amélioration de son cadre de

vie, et la réalisation de ses rêves tels que l’achat d’une voiture, d’un immeuble, faire des

voyages et tant d’autres. Comme le prêt Scolarité, aucun justificatif n’est à fournir et le salarié

du secteur privé doit avoir une ancienneté de deux ans dans l’entreprise où il travaille et avoir

domicilié son salaire depuis deux mois à la banque. Quant au fonctionnaire, son salaire doit

être domicilié depuis un mois et qu’il soit titulaire depuis un an dans le secteur qui l’emploie.

Le montant maximum pouvant être obtenu est calculé à partir de la capacité de

remboursement, fixé à 33,33% du montant du salaire disponible et viré en compte. La durée

de remboursement de ce prêt ne peut excéder 48 mois et les frais de dossiers s’élèvent à 1,5 %

HT du montant du crédit, prélevés au moment du versement du prêt sur le compte.

Les prêts Habitat

Le prêt Habitat est consenti par la banque pour :

o Toute acquisition de terrain destiné à la construction d’une résidence principale,

secondaire ou locative ;

o Toute acquisition, toute construction et tous gros travaux d’amélioration de l’habitat.

Les conditions d’octroi de ce prêt sont :

o Fournir des factures, des devis ou des factures pro forma correspondant aux dépenses ;

o Salaire domicilié à la BOA Madagascar depuis deux mois pour les salariés du secteur

privé et un mois pour les fonctionnaires.

Le remboursement mensuel de ce prêt se fait jusqu’à 60 mois.

Les prêts immobiliers hypothécaires « LOVASOA »

L’usage de ce prêt « Lova Soa » concerne toute acquisition, toute construction et tous

gros travaux d’amélioration d’un bien immobilier. Il s’agit de l’unique genre de prêt au sein

de la BOA à être accompagné obligatoirement d’une garantie hypothécaire et sa durée de

remboursement ne peut dépasser dix ans ou 120 mois. Le montant maximum qui pourrait être

obtenu s’élève à 70%des dépenses sur la base des devis, des factures ou de la promesse de

Page 43: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

34

vente, incluant les frais annexes (notaire, mutation). La somme empruntée est calculée à partir

de la capacité de remboursement fixée à 30% du salaire domicilié après déduction de la

charge de remboursement d’éventuels autres prêts.

Enfin, le titulaire d’un compte de chèques depuis quatre mois en bénéficie, dont :

� Le salaire est domicilié depuis trois mois ;

� L’ancienneté soit au minimum de deux ans dans une entreprise pouvant assurer la

stabilité du salaire pendant la durée de prêt ;

� La titularisation comme fonctionnaire daté d’un an au minimum.

En plus, l’âge limite est celui de la retraite diminué de la durée de l’emprunt.

Les avances sur salaire.

Les avances sur salaire font parties également des prêts octroyés par la BOA

Madagascar à sa clientèle de particuliers. La banque limite ces avances jusqu’à la moitié du

salaire mensuel du client. Pour cet usage, il n’y a point de conditions mais un simple

formulaire à remplir s’avère suffisant.

Par ailleurs, la BOA Madagascar dispose d’un autre compte qu’est le Dépôt à terme,

ainsi que d’un Bon de Caisse disponible à la fois pour sa clientèle de particuliers et sa

clientèle d’entreprises.

Le dépôt à terme est un compte bloqué à intérêt créditeur payable à l’échéance, cette

dernière étant fixe. Les fonds ainsi déposés ne peuvent être débloqués avant l’échéance

convenue. Cependant, ils peuvent assurer la contrepartie d’une avance consentie par la banque

qui ne peut excéder 80 % du dépôt à terme.

Quant au Bon de caisse, c’est un représentatif d’une créance à la BOA. Il s’agit des

dépôts d’argent à la banque ne pouvant être débloqués avant échéance. Mais l’intérêt en celui-

ci est précompté. C’est-à-dire que l’intérêt en question est payé à l’avance, avant l’échéance.

Le Bon de caisse est imposable et dont le taux est moins élevé pour tout particulier

2.2. Les diff2.2. Les diff2.2. Les diff2.2. Les difféééérents concours octroyrents concours octroyrents concours octroyrents concours octroyéééés aux entreprises par la BOA s aux entreprises par la BOA s aux entreprises par la BOA s aux entreprises par la BOA Madagascar.Madagascar.Madagascar.Madagascar.

Toutes les entreprises en relation avec la BOA Madagascar, disposent chacune d’un

compte courant. Celui-ci est une véritable convention entre le banquier et sa clientèle

d’entreprise. L’ouverture de ce compte bénéficie d’un chéquier au nom de la société. La

clôture du compte courant se produit par la volonté de l’un des actionnaires, ou par le décès,

la faillite, ou par la décision de la banque si le client devient indésirable.

Page 44: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

35

En apportant aux entreprises un soutien de plus en plus diversifié, la BOA est un

partenaire des affaires industrielles et commerciales de grande importance. Elle exerce au

profit des entreprises en consentant des crédits à court, et à moyen et long terme. Ces derniers

sont conçus pour être de véritables instruments de financement utilisés par le système

bancaire, pour pallier l’insuffisance des fonds propres de beaucoup d’entreprises.

Cependant, bénéficiant à toutes les entreprises et finançant des investissements de

toute nature, ces différents concours sont accordés par la banque sous sa responsabilité et à

ses risques. Dans cette optique, la BOA propose aux entreprises une large gamme de crédits

qui seront définis ci-après.

Les crédits à court terme

Du court terme, les crédits vont jusqu’à deux ans et constituent les huit fiches

suivantes :

Fiche 1 : l’escompte papier commercial

Fiche 2 : Mobilisation de Créances Nées sur l’Etranger (MCNE)

Fiche 3 : le financement des marchés administratifs

Fiche 4 : avance sur marchandises

Fiche 5 : l’avance sur produits

Fiche 6 : facilité de caisse et découvert

Fiche 7 : l’escompte papier de chaîne

Fiche 8 : Micro crédit

Fiche 9 : préfinancement de collecte de produits.

Les crédits à long et moyen terme.

Les crédits à moyen terme sont des crédits destinés au financement de

l’immobilisation et dont la durée varie entre deux et cinq ans. Il s’agit de la fiche technique

suivante :

Fiche 10 : crédit d’équipement, crédit d’immobilisation, crédit à l’exposition (crédit

acheteur, crédit fournisseur), autres crédits à moyen terme.

Les crédits à long terme durent plus de cinq années. Ce sont des crédits octroyés par la banque

pour le financement des immobilisations comme les crédits à moyen terme mais d’une durée

plus longue. Ceux-ci sont constitués par la :

Fiche 11 : crédit d’investissement à long terme.

Le taux d’intérêt pratiqué par la BOA dans chaque crédit varie selon la durée de

l’emprunt, et se présente dans le tableau suivant :

Page 45: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

36

Tableau 7 : taux d’intérêt bancaire BOA MADAGASCAR BNI-CL BFV-SG C T 20% 20% 20% M T 18.25% 19% 20% LT 18.25 17% 17

Source : résultat des banques commerciales à Madagascar (2006), direction veille et

stratégique.

2.3. Les engagements par signature de la BOA Madagascar.2.3. Les engagements par signature de la BOA Madagascar.2.3. Les engagements par signature de la BOA Madagascar.2.3. Les engagements par signature de la BOA Madagascar.

Les engagements par signature ont pour rôle de faciliter l’étalement de certains paiements

ou d’éviter certains décaissements par la banque vis-à-vis de sa clientèle d’entreprises. Ainsi,

la banque, à travers cette intervention, prête essentiellement sa signature sans pour autant

avoir l’intention de décaisser. Les engagements par signature de la BOA Madagascar

constituent les deux dernières fiches ci-après :

Fiche 12 : Les avals et cautions : le banquier garantit par écrit les opérations que son client

aura à effectuer. Cet engagement n’implique pas de décaissement mais renforce la

crédibilité de son client. Pourtant, en cas de défaillance de ce dernier, la banque doit payer

les obligations financières que comporte don engagement. Il y a lieu maintenant de

distinguer les différentes cautions engagées par la BOA Madagascar schématisées comme

suit :

Figure n° 3 : les différentes cautions pouvant être engagées par la BOA Madagascar

Crédit Caution Caution Pour absence d’enlèvement fiscale diverse d’adjudication de document

Créit de Caution pour Caution de Agence de droit impôt contesté bonne fin Voyage

Caution de L’entrepôt Caution d’admission

Caution d’admission temporaire

Le cautionnement

Cautions douanières

Cautions fiscales

Cautions sur marché

Autres cautions

Page 46: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

37

Ouverture du Crédit Documentaire (CREDOC)

Le Crédit Documentaire constitue également un engagement par signature. Il profite

essentiellement à l’exportateur de marchandises. En effet, c’est un engagement conditionnel

d’une banque de payer à un exportateur un montant déterminé, représentant la valeur d’une

marchandise ou d’un service contre remise, dans un délai précis, des documents strictement

conformes. L’acheteur en demande l’ouverture au profit d’un vendeur.

Page 47: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

38

Chapitre II : LES DIFFÉRENTS PROBLÈMES LIÉS AU DÉVELOPPEMENT DES BANQUES, cas de la B.O.A.

Ce chapitre est axé sur les limites du financement bancaire. Le fait d’exposer les

différents problèmes tant au niveau des entreprises qu’au niveau de la banque ne signifie

guère que nous voulons dénigrer intentionnellement qui que ce soit ou quoi que ce soit, mais

au contraire, procéder à une critique constructive dans le but d’améliorer certainement le

savoir faire.

En effet, nous allons voir dans un premier temps les problèmes rencontrés au niveau de la

BOA, et dans un second temps, les problèmes liés à la demande de crédit des clients de la

banque que ce soit les entreprises ou les particuliers.

Section 1 : Les problèmes rencontrés au niveau de l a BOA

1.1. Les probl1.1. Les probl1.1. Les probl1.1. Les problèèèèmes limes limes limes liéééés aux risques encourus dans l’octroi de crs aux risques encourus dans l’octroi de crs aux risques encourus dans l’octroi de crs aux risques encourus dans l’octroi de créééédit.dit.dit.dit.

Le crédit est décrit par la combinaison de trois notions telles que le temps, la confiance

et la promesse de rembourser. Le crédit revêt donc la forme d’un prêt d’argent accordé sur un

terme convenu. Divers sont les risques de la banque parmi toutes ces opérations. A chaque

crédit correspond un risque. Dorénavant, la maîtrise de ceux-ci nécessite la principale

préoccupation de tout dispensateur de crédit. La prise en considération de ces risques est au

cœur de l’activité bancaire car ils ont des impacts considérables sur la rentabilité des

institutions financières.

a) Non remboursement de crédits ou prêts.

L’existence de non remboursement de crédits ou de prêts est assez importante pour la

BOA. Plusieurs raisons peuvent être à l’origine de cette situation ; qui peuvent engendrer

aussi des conséquences néfastes quant à la bonne gestion de l’octroi de crédits. Par exemple :

les deux conséquences suivantes sont dues à cette situation : le fonctionnement anormal de la

gestion interne de la banque, le prolongement du recouvrement des créances de la banque. Le

fait pour la banque de se trouve obligée de recourir au prolongement du recouvrement des

créances, constitue déjà un handicap important pour elle dans la mesure où ceci risque de

perturber la gestion des crédits.

En effet, chaque dossier dont le prolongement est accordé vaut une perte et peut freiner la

récupération des créances promises. En attendant donc que le débiteur ait de revenus pour

Page 48: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

39

rembourser ses dettes à l’égard du banquier, ce dernier est contraint de prolonger ses créances

pendant une période non précise. De telles situations peuvent provoquer non seulement des

pertes de crédits, mais fondamentalement la dépréciation substantielle de la rentabilité

financière même de la banque. Ainsi sont prévus les effets désastreux issus des

investissements considérables réalisés et qui s’avéreront non bénéfique pour la banque.

b) Risques financiers

Ce sont les plus spécifiques à l’activité bancaire et plusieurs de ces risques font l’objet de

suivis réglementaires.

Le risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt (appelé aussi le risque de transformation) correspond au

risque de perte ou de manque à gagner lié aux évolutions des différents taux d’intérêt. Ce

type de risque peut être généré par une mauvaise répartition entre les crédits à taux fixes et

à taux variables et la détention par la banque de position de taux défavorables par rapport

au marché. Il peut entraîner un manque à gagner ou une perte financière.

Le risque de change

Il correspond à la perte entraînée par la variation du cours des devises par rapport à la

devise de référence de a banque ayant des créances ou des dettes libellées dans ces

différentes devises. Ce type de risque peut être généré par une évolution défavorable des

taux de change entre les monnaies, d’une mauvaise prise de position et d’une mauvaise

répartition des risques par devise.

Le risque de liquidité

Il est appelé aussi risque d’illiquidité, et correspond au risque de cessation de paiement

lié à l’impossibilité de se refinancer, ou de perte lié à la difficulté pour la banque de se

procurer des fonds à des conditions normales de marché. C'est-à-dire, le risque pour un

établissement de ne pas trouver à l’échéance les fonds nécessaires pour faire face à ses

engagements. Il est la conséquence de l’appréciation que portent le marché et les

déposants sur la qualité de sa signature, donc de sa capacité à maîtriser les risques

majeurs.

c) Risque de signature ou de contrepartie

Risque clientèle

Il est appelé aussi le risque de crédit, ou le risque de défaillance des clients ou le risque

contentieux, qui correspond au risque encouru lors de la défaillance d’une société non

Page 49: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

40

financière ou d’un particulier, client de la banque. Ce type de risque peut être généré par

une conjoncture économique difficile, la mauvaise santé financière d’un client et d’une

absence de suivi des clients. Il peut entraîner une perte de tout ou partie du capital prêté et

des intérêts, en fonction de la réalité des garanties et de la possibilité de les faire jouer.

Risques pays ou risque souverain

Il correspond au montant total des créances, quelles que soient leur terme et leur

nature, sur les débiteurs privés ou publics, résidant dans des pays « jugés à risques »

(comme les pays en situation de guerre, en situation politique ou économique délicate,

victimes de catastrophes naturelles) et au montant total des encours sur les débiteurs

résidant dans des pays jugés non risqués, mais qui ont la nationalité de pays jugés à

risques.

Ce type de risque peut être généré par une guerre, une révolution, un changement de

gouvernement (prise de pouvoir par l’armée), une catastrophe naturelle, une mauvaise

gestion, une conjoncture économique ou politique défavorable, une mauvaise récolte, une

baisse des cours des matières premières. Il peut entraîner une perte de tout ou une partie

du capital et des intérêts, en fonction d’éventuelle renégociation des prêts.

Risque client/produit

Il est appelé aussi le risque sur lancement de produit ou le risque concurrentiel, qui

correspond au risque d’inadéquation d’un produit ou d’un service aux besoins ou aux

attentes de la clientèle ou à l’état de la concurrence, à un instant donné. Ce type de risque

est lié à la qualité du positionnement concurrentiel d’un produit ou d’un service identifié.

Ce type de risque peut être généré par une mauvaise étude produit/marché et une

organisation interne inadaptée. Il peut entraîner la non rentabilisation des investissements

(développement du produit, élaboration des procédures de traitement, formation du

personnel, publicité,…) et une baisse de ses activités traditionnelles.

d) Les risques sur les biens et les personnes

Le risque accidentel : appelé aussi risque d’insécurité physique, correspond au risque lié à

un événement non intentionnel mettant en cause la sécurité physique des biens ou du

personnel de la banque. Le préjudice potentiel peut s’évaluer par le coût de l’auto assurance,

le coût des secours ou des indemnités à verser au personnel en présence du cas. Ce type de

risque peut être généré par le non respect des normes de sécurité et un mauvais entretien du

matériel de la banque.

Page 50: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

41

Le risque délictueux : correspond au risque lié à un événement intentionnel mettant en

cause la sécurité physique des biens, du personnel et des clients de la banque.

Ce risque est important pour la banque, qui est de part leurs activités, exposées aux

détournements de fonds, vols et attaque d’agence à main armée. Il peut entraîner une

augmentation du coût des polices d’assurance ou des indemnités à verser au personnel.

1.2. L’insuffisance1.2. L’insuffisance1.2. L’insuffisance1.2. L’insuffisance de l’informationde l’informationde l’informationde l’information

Nous avons pu constater que les analystes, dans l’exécution de leur travail ne peuvent

disposer de certaines informations qui sont pourtant nécessaire à la minimisation des risques.

Ainsi, la prise en charge de dossier d’un client semble n’être pas précédée d’une évaluation

des risques que pourrait encourir la banque. Par conséquent, les réactions face à un client

insolvable se prennent alors un peu tardivement.

Le banquier est amené à analyser les documents financiers annuels, le compte de

résultat prévisionnel et le plan de trésorerie. Mais il faut savoir que le banquier devra corréler

ces analyses avec d’autres informations tout aussi importantes comme la connaissance des

dirigeants et de leur stratégies, les garanties, la part du marché, etc.…qui lui sont nécessaire

afin d’avoir une vue globale de l’entreprise et ainsi être à même de porter un jugement sur le

risque des crédits à mettre en œuvre.

Mais il n’est pas toujours facile de se procurer de ces informations vu que l’analyste

de crédit effectue son expertise sur pièces et qu’il n’est pas toujours facile de tirer du client

des renseignements juste et fiables. L’appréciation du risque de crédit nécessite certains

critères que l’analyste ne devrait pas prendre à la légère.

Ainsi, l’insuffisance des informations pourrait conduire à l’augmentation des risques

encourus par la banque. Il se pourrait aussi que les informations recueillies sont fausses et par

la suite, on aboutira à une mauvaise interprétation. Les décisions prises par l’analyste devient

alors incertaine et en principe accompagnées de risques.

On remarque un quasi tendance à négliger certaines informations qui sont pourtant

importantes pour l’analyse des dossiers. Or, cette négligence pourrait coûter chère à la banque

puisque sa responsabilité est engagée lorsqu’un crédit a été accordé.

Nous pouvons donc en tirer que l’insuffisance d’information au sein du service

pourrait handicaper son exploitation. L’absence du système d’évaluation de risque causerait

des pertes pour la banque envers ses créances.

Page 51: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

42

Section 2 : Les problèmes rencontrés au niveau des PME

« Les PME jouent un rôle déterminant, dans le tissu économique malgache et figurent parmi

les priorités de notre banque, indique Alain Lepâtre-Lamontagne, directeur général de la

BOA. Nous mettons à la disposition des PME des outils et services d’appui pour le

financement des opérations d’importation et d’exportation ou des services d’appui aux

investissements, dont le crédit bail. »

C’est dans ce contexte disant que nous allons réserver une attention particulière à

l’analyse critique et à l’identification des problèmes relatifs des PME dans cette section. Pour

que notre analyse soit fiable, nous allons d’abord essayer de faire une présentation succincte

de la situation réelle de certains points de l’analyse critique.

Il est à préciser que le financement bancaire est destiné aux simples particuliers et aux

différentes sociétés. Il sert à les aider pour résoudre les difficultés passagères causées par

l’insuffisance de la trésorerie.

De ce fait, il existe deux types de crédits octroyés aux entreprises à savoir :

- le crédit de fonctionnement ou le crédit de trésorerie

- le crédit d’investissement.

Le crédit offert par la banque dépendra de l’activité de l’entreprise emprunteuse. Il

sera presque toujours question de manque de trésorerie ou de garantie. Le crédit octroyé

devrait donc correspondre aux besoins de l’entreprise.

Pour que chacune des entreprises puisse bénéficier du financement, la banque cherche

toujours à faciliter la procédure à suivre pour la demande sans pour autant négliger les

principaux documents obligatoires pour pouvoir prendre des précautions dans l’appréciation

des risques. La demande du financement nécessite les dossiers suivants :

- Le bilan des trois dernières années.

- Prévision de trésorerie sur les 12 mois à venir pour le crédit de fonctionnement.

- Prévision de trésorerie pendant la durée du prêt et le compte de résultat prévisionnel.

- Garanties

- Lettre de demande

- Liste des principaux fournisseurs et clients.

- Autres pièces jugées utiles.

Dans le cas échéant, des exceptions sont considérées comme admissibles à condition que la

banque ne trouve aucun inconvénient sur l’accord du prêt du fait par exemple de la confiance

prouvée par le client en lui confiant toutes les opérations effectuées.

Page 52: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

43

Si telle est la situation des faits qui prévalent au sein de la banque lors de notre

passage, il existe quelques facteurs qui limitent le financement bancaire aux PME :

- difficulté d’accès au crédit bancaire

- conditions insatisfaisantes

- délai d’octroi de crédit trop long

- influence de l’environnement

dont nous allons développer ci-après.

2.1. Difficult2.1. Difficult2.1. Difficult2.1. Difficultéééé d’accd’accd’accd’accèèèès au crs au crs au crs au créééédit bancaire.dit bancaire.dit bancaire.dit bancaire.

Le montant du prêt bancaire varie selon le crédit demandé par les PME et selon leurs besoins

financiers avec une durée relativement longue, car le client devra rembourser la somme

empruntée dans un délai pouvant aller jusqu’à dix ans. Mais pour y parvenir, l’entreprise

emprunteuse doit être formalisée juridiquement et administrativement. De l’autre côté il faut

également que l’emprunteur s’adapte aux usages et rouages bancaires. D’où la difficulté

d’accès au crédit bancaire.

2.2. Le non formali2.2. Le non formali2.2. Le non formali2.2. Le non formalisme de certaines PMEsme de certaines PMEsme de certaines PMEsme de certaines PME

Force est de constater que beaucoup de nombre d’entreprises sera désireuses de

bénéficier du financement offert par la banque. Elles ont besoin de ce financement pour faire

face ou de répondre à certains besoins ressentis.

La BOA Madagascar propose deux types de crédits à ses fidèles clients à savoir « le

crédit de fonctionnement » qui est un crédit à CT et le « crédit d’investissement », crédit à LT

et MT. La différence se trouve donc au niveau de la durée du prêt. Mais il faut savoir que la

banque n’accorde jamais de crédits aux entreprises œuvrant dans l’informelle c'est-à-dire

entreprise non formalisée n’ayant ni un registre de commerce, ni un numéro

d’immatriculation fiscale etc. c’est de ce formalisme que la qualité de commerçant s’acquiert.

Le fait d’être formel permet de procurer certains avantages que ce soit pour l’entreprise elle-

même ou pour le pays entier.

Ainsi seules les entreprises formelles accèdent au financement de la banque. Cette

dernière est obligée d’exiger ce formalisme pour faciliter le recours en justice en cas de

problèmes tels que cessation de paiement, non respect de la convention à propos des

garanties, de la protection découlant de l’acte de commerce etc.

Nous pouvons dire que le non formalisme constitue un énorme obstacle pour certaines PME.

Ce qui leur rend difficile à l’accès au crédit bancaire.

Page 53: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

44

2.3. Conditions insatisfaisantes2.3. Conditions insatisfaisantes2.3. Conditions insatisfaisantes2.3. Conditions insatisfaisantes

Lorsqu’on fréquente une institution financière, il y aura toujours des conditions à

remplir et des procédures à suivre. La BOA MADAGASCAR octroi différentes sortes de

crédits destinés aux PME qui sont en relation avec ladite banque bien évidemment. Ces

crédits sont catégorisés par « fiches produits ». Comme toutes les autres institutions

financières, la BOA Madagascar dispose également de quelques principes de la politique de

crédit.

Les principes énumérés ci-après ne sont pas exhaustifs mais donnent seulement quelques

indications de base.

Premièrement, il faut être en ligne avec la stratégie c'est-à-dire qu’il faudrait privilégier au

maximum possible les secteurs économiques, prendre considération de la taille des

entreprises. Dans le plan triennal 2001/2003, il était indiqué que la BOA commencerait à

développer le secteur PME en 2002. En effet, outre le fait qu’un grand nombre d’agents du

réseau a reçu une formation sur le crédit et les aspects juridiques relatifs aux octrois de

crédits, ce secteur présente un double intérêt : une division des risques, base de toute politique

de crédit saine et pérenne, une rémunération plus attractive que les grandes entreprises et

moins discutée.

Deuxièmement, il faut bien apprécier le risque de crédit. Les bilans des grandes entreprises

sont majoritairement audités. Il n’en est pas ainsi avec les PME qui ne disposent pas toujours

d’un comptable. D’où les conditions insatisfaisantes ressenties par les PME.

Troisièmement, la banque doit être suffisamment couverte par des garanties. C’est un principe

constant de bonne gestion des risques bancaires. Certes, la décision ne sera pas bâtie sur les

seules garanties. Celles-ci constituent néanmoins un garde-fou et en principe, empêchent

l’opérateur de faire n’importe quoi, sous peine de perdre son immeuble ou son fonds de

commerce.

Quatrièmement, il faut respecter la réglementation en vigueur concernant par exemple le

respect de la division des risques, une des dispositions de la réglementation bancaire.

Cinquièmement, adopter une attitude responsable. Rigueur et prudence doivent caractériser

l’attitude du responsable devant une demande de crédit.

La banque pourrait bien rencontrer des difficultés dans l’appréciation du risque de

crédit à cause de l’inexistence de la comptabilité des PME d’une part et l’insuffisance des

opérations effectuées par ces dernières d’autre part.

Page 54: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

45

L’inexistence de la comptabilité

Parmi les principes de crédit, il y a ce que l’on appelle « appréciation du risque de

crédit ». Lorsque la banque parle de crédit, elle doit obligatoirement penser à l’appréciation

des risques de ce dernier. C’est une première réaction de sa part du fait que c’est l’argent qui

fait tourner l’activité de la banque. Elle doit toujours penser aux remboursements effectifs du

crédit prêté aux PME. Un banquier qui consent un crédit devrait avoir « l’intime conviction »

qu’il correspond bien à un besoin de l’entreprise, que celle-ci pourra y faire face dans le cadre

habituel de son activité et sera en mesure de le rembourser normalement à son échéance s’il

ne désire pas le renouveler.

Une partie de cette conviction se forgera en analysant les documents financiers

annuels, le compte de résultat prévisionnel et le plan de trésorerie (voir annexe).

C’est là que se pose le problème. Certaines PME ne disposent même pas d’un comptable.

Elles ne seront jamais en mesure d’établir les documents financiers demandés par le banquier.

La compatibilité est donc inaperçue dans l’activité de l’entreprise. Il serait très difficile pour

le banquier de donner son avis devant une telle situation car le montant de crédit destiné à

l’entreprise est déterminé à partir du budget prévisionnel de trésorerie de l’entreprise.

Voici un exemple de budget prévisionnel d’une entreprise :

Tableau 8 Budget prévisionnel de l’entreprise Z (en milliers d’Ariary) (entreprise

fictive)

1/1

au

15/1

16/1

au

31/1

1/2

au

15/2

16/2

au

28/2

1/3

au

15/3

16/3

au

31/3

1/4

au

15/4

16/4

au

30/4

1/5

au

15/5

16/5

au

31/5

Recettes

Comptant 50 40 30 50 40 30 50 60 50 50

Par effets de

commerce à échéance

290 120 220 160 360 290 390 170

Solde en banque au

31 décembre

90

Total 140 40 320 170 260 190 410 350 440 220

Dépenses

Fournisseurs

(comptant)

35 25 30 35 20 35 35 30 15 20

Page 55: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

46

Fournisseurs (à

terme)

Echéance des effets

185 55 120 85 135 105 90 30

Frais de personnel 65 85 65 85 65 85 65 85 65 85

Frais généraux 10 15 8 12 7 9 11 14 17 12

Impôts et taxes 80 100 110 110 100

Total 110 390 158 352 177 374 216 329 127 217

Soldes par

quinzaine(1)

+30 350 162 182 83 184 194 21 313 3

Soldes cumulés (2) 30 320 158 340 257 441 247 226 87 90

1 : + excédent des recettes sur les dépenses

- excédent des dépenses sur les recettes

2 : +excédent des recettes cumulées sur les dépenses cumulées

- : excédent des dépenses cumulées sur les recettes cumulées.

Source : BOUDINOT(A)/FRABOT(JC) : Technique et pratique bancaires. Paris. 4ème éd.

Editions SIREY, 1978, XVI et 521pages (page 335)

On trouve un crédit dont le maximum serait de 441000Ar. C’est le montant que la banque

accorde à ce client. Ce sont donc des aspects essentiels de l’octroi de prêts à l’entreprise.

Ainsi, s’ajoutent d’autres informations toutes aussi importantes :

- connaissance des dirigeants, de leur compétence technique ou académique et

de leurs stratégies ou de sa politique commerciale ;

- structure de l’entreprise ;

- couple produit/marché et son évolution ;

- concurrence, etc.

Qui lui sont nécessaires afin d’avoir une vue globale de l’entreprise et ainsi être à même de

porter un jugement sur le risque de crédits à mettre en place.

Insuffisance des opérations effectuées.

La banque exige la confiance de son client en y attribuant toutes les opérations entretenues par

celui-ci.

L’insuffisance des opérations effectuées ne permet pas à la banque de bien apprécier le risque

de crédit. Ainsi, l’entreprise devrait centrer toutes les ressources financières à la banque pour

que celle-ci puisse contrôler sa situation financière et fonctionner dans l’ordre normal. Elle

devrait toujours être en relation fréquente avec sa banque.

Page 56: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

47

Le fait de ne pas effectuer des mouvements bancaires signifie la méfiance du client dans

l’exécution de son activité à cause des incidents qui peuvent paraître (faute de caisse) or cela

ne devrait pas se poser surtout en cas d’emprunt important.

Toutes les opérations financières de l’entreprise doivent passer à la banque en effectuant des

opérations de crédit ou de débit, mais ce n’est pas toujours le cas. Pourtant si l’entreprise reste

toujours en contact avec la banque c'est-à-dire devenue client, sans avoir connu des

problèmes, ces informations constituent un des éléments d’appréciation d’octroi de crédit.

Certaines PME trouvent que le déplacement de son siège à la banque constitue une perte de

temps et cela ne donne que des perturbations. Ainsi, elles préfèrent garder des liquidités dans

leurs caisses, aussi à titre de réserves.

2.4. D2.4. D2.4. D2.4. Déééélai d’octroi de crlai d’octroi de crlai d’octroi de crlai d’octroi de créééédit trop longdit trop longdit trop longdit trop long

Avant d’octroyer un crédit aux PME, il serait évident que les dossiers subissent quelques

traitements effectués par le banquier lui-même pour que celui-ci puisse donner son avis. Voici

les raisons qui font l’objet du retard de l’octroi de crédit :

o L’attente des accords

o Le déblocage

L’attente des accords : lors d’une demande de crédit auprès d’une baque, le banquier doit

préalablement consulter tous les dossiers concernant l’entreprise emprunteuse. Auparavant, on

a déjà expliqué que la banque suit des principes pour mener à bien l’analyse de la demande de

crédit. Il lui est très difficile d’en procéder car nombreuses sont les étapes à suivre pour

pouvoir arriver à la conclusion générale qui n’est autre que l’avis concernant la demande. De

ce fait, il lui faut du temps pour y parvenir.

L’analyse d’une demande de crédit nécessite les étapes préalables suivantes :

� Les renseignements généraux : la respectabilité des actionnaires ou associés et des

dirigeants ne doit souffrir d’aucun doute ; il faut décrire en détail l’activité de

l’entreprise.

Pour le secteur primaire, il est important de connaître les cycles d’achat transformation vente

et les clients.

Pour le secteur secondaire, il faut décrire les aspects approvisionnement, cycle de fabrication,

les stockages moyens, le type de clientèle (petits, moyens, gros clients)

Pour le secteur tertiaire, deux problèmes se posent : les délais clients – fournisseurs et le

besoin de stocks disponibles.

Très fréquemment, ces informations sont très succinctes, voire inexistantes dans les dossiers.

Page 57: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

48

Le rapport mouvement /lignes de crédits : il faut qu’il y ait un équilibre entre eux. Dans le cas

échéant, le banquier en tirera les conséquences et réduira probablement les lignes de crédit de

l’affaire à moins d’obtenir un ajustement à la hausse des mouvements confiés en cas de

faiblesse de ceux-ci.

Après ces analyses préalables, l’on procède à l’analyse financière de l’entreprise.

Les dossiers doivent comprendre les documents financiers ci-après :

Un bilan et/ou une situation bilancielle récente.

Les comptes d’exploitation de fin d’année et/ ou intermédiaires.

Le banquier doit correctement étudier ces divers documents et par la suite accepte ou refuse la

demande ainsi présentée.

De plus, le travail ne reste pas dans cette première observation, après avoir étudié les dossiers

cités en objet, ces derniers doivent expressément passer à la Direction Générale pour donner

le vrai verdict. Mais ceci est toujours précédé d’une analyse de la demande, pour une seconde

fois.

C’est la raison pour laquelle on subit le retard, étant involontaire de la part du banquier, de

l’octroi de crédit.

DDDDééééblocage retardblocage retardblocage retardblocage retardéééé

Ce n’est qu’après la décision du responsable de crédit et de la Direction Générale qu’il

y a déblocage des fonds. En principe, il devrait y avoir un entretien entre le client et son

banquier avant de fournir les dossiers nécessaires à la demande de financement et surtout pour

que le banquier, issu de cet entretien, puisse proposer les types de crédits adéquats aux

besoins financiers de l’entreprise.

Quel que soit le cas, l’analyste de crédit examine la situation financière des clients

pour évaluer la recevabilité de leur demande, leur solvabilité, l’existence de garanties

suffisantes. Il analyse les risques et évalue la rentabilité de l’investissement pour la banque.

Tout ceci s’avère indispensable avant de parvenir au déblocage du fonds. C’est tout à fait

logique si l’analyste de crédit prend tout son temps pour étudier le dossier pendant une durée

plus ou moins longue. Ainsi, il existe deux critères successifs nécessaires à l’aboutissement de

l’accord et au déblocage du crédit décrits ci-après : La banque doit être favorable à la

demande et appose par la suite la formulation de l’accord de crédit. Les dossiers complets

comportant l’avis du responsable de l’agence sont transmis à la Direction Générale afin que la

demande soit bel et bien accordée définitivement.

Page 58: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

49

2.5. Influence de l’environnement2.5. Influence de l’environnement2.5. Influence de l’environnement2.5. Influence de l’environnement

Le facteur environnemental le plus influent d’une activité financière est sans aucune

hésitation, le facteur économique. Comme nous le savons tous, les entreprises malgaches sont

actuellement désireuses d’un financement à cause de la crise que traverse le pays en 2002. La

présence d’un faible rendement de l’entreprise et l’inflation influent les entreprises à l’accès

au financement bancaire.

Inflation : quelque soit son degré d’acuité, l’inflation est principalement caractérisée par une

hausse générale des prix. Elle suscite des transferts complexes entre agents économiques à

travers des diverses voies et en raison notamment des variations de la valeur réelle des

créances et des dettes exprimées en monnaie courante. Elle modifie également les décisions et

les choix de l’entreprise qui se répercutent sur les prix.

L’inflation constitue l’un des facteurs limitant les PME à l’accès au financement

bancaire car il y a l’augmentation des coûts à partir desquels elles se basent. Vu l’existence de

l’inflation, l’on s’attend déjà à une augmentation équivalente de l’emprunt et en retour un

remboursement assez élevé. La banque, elle aussi, est pratiquement touchée par ce problème

d’inflation car on sait qu’elle applique un taux d’intérêt de la banque centrale connaît une

hausse importante, le taux d’intérêt des banques primaires risque de s’accroître également.

D’où l’hésitation des PME face au prêt. Prenons l’exemple de ce qui a été passé entre 1993 et

1996 où le taux d’inflation a dépassé le taux directeur. Pendant cette période, le taux

d’inflation a été très spectaculaire, à cause de la politique de l’Etat et le flottement depuis

1991.en 1993, le taux est de 10.01%, mais en 1995, il y avait une hausse très importante du

taux d’inflation, et le taux directeur a accru aussi. D’où l’influence de l’inflation sur le taux.

Ainsi, le montant de crédits des agents économiques varie avec la politique socio économique

et la variation du taux d’inflation et du taux directeur appliqué.

Faible rendement : les différents facteurs qui peuvent influencer l’entreprise entraînent la

connaissance des forces et des faiblesses ou des opportunités et des menaces dans l’exécution

de son activité. Comme nous l’avons annoncé antérieurement, l’environnement économique a

une grande influence envers les entreprises. Donc, tout dépendra de l’évolution de

l’environnement existant que ce soit interne ou externe de l’entreprise.

Etant une unité économique ayant pour but la production des biens et services destinés à être

vendus sur un marché à travers une combinaison de facteurs de production (capital, travail,

ressources naturelles), l’entreprise se doit de dégager des gains de productivité dus à une

utilisation optimale de ces facteurs de production. Or, ce n’est pas toujours le cas. L’entreprise

Page 59: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

50

pourrait être déficitaire pendant une ou plusieurs années à cause des incidents que connaissent

ces divers facteurs.

Ci-après les facteurs influant l’entreprise et pouvant être l’origine du faible rendement :

- Les facteurs liés à l’intervention économique de l’Etat : objectif de politique économique

(plein emploi, stabilité des prix, …), instrument de politique économique (politique

monétaire, politique sociale)

- Les facteurs liés à la conjoncture économique (inflation, chômage, stagnation)

- Les facteurs technologiques (généralisation de l’informatique, difficulté de protéger les

inventions, multiplication des technologies nouvelles).

Section 3 : Les problèmes liés aux relations généra les du personnel des

banques avec leurs clientèles.

Les personnels des banques jouent un rôle considérable dans le succès de l’activité

bancaire, c’est pour cela que nous avons mis une attention particulière sur ce point.

3.1. L’attention r3.1. L’attention r3.1. L’attention r3.1. L’attention rééééservservservservéééée aux clients dans leurs ope aux clients dans leurs ope aux clients dans leurs ope aux clients dans leurs opéééérations avec la banque.rations avec la banque.rations avec la banque.rations avec la banque.

Ce qui nous a permis de connaître les opinions du plus grand nombre de clients, dont

nous n’énumérons ici que les plus importantes, c'est-à-dire, celles qui ont un caractère objectif

et universel, est que, nous avons fait un sondage auprès de quelques clients de la BOA sous le

thème : relation général du personnel avec leur clientèle. La question que nous avons posé

est : « comment appréciez-vous les relations humaines entre le personnel de la BOA et

vous-même dans la catégorie d’opération que vous effectuez ? »

Satisfaisantes :

Non satisfaisante :

Leurs réponses sont récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau 9 Appréciation de la clientèle sur les relations humaines avec les personnels de la BOA Clients : particuliers Clients : sociétés

Réponses Nombres en pourcentage Nombres en pourcentage

Satisfaisantes 45 46

Non satisfaisante 55 54

Source : enquête personnelle

Les clients ne sont pas satisfaits des attitudes du personnel de la BOA dans la plupart

des cas. La conscience professionnelle de la banque semble négligée. Son manque d’attention

envers la clientèle laisse à penser qu’il ne se soucie guère des objectifs de productivité

Page 60: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

51

bancaire et semble méconnaître le rôle effectif du banquier envers les clients, en particulier le

service pour satisfaire leur besoin. Au lieu de les conseiller poliment lorsqu’ils commettent

certaines erreurs dans les formalités de chèque, les employés de la banque s’énervent et

montrent souvent un air dédaigneux. Même pour des opérations profitant directement à la

banque, comme le cas d’un versement par exemple », ces agents cherchent toujours à

compliquer les démarches à suivre et à critiquer la régularité de la présentation du chèque.

3.2. Les probl3.2. Les probl3.2. Les probl3.2. Les problèèèèmes de l’insuffisance de provision pour les clients solvables.mes de l’insuffisance de provision pour les clients solvables.mes de l’insuffisance de provision pour les clients solvables.mes de l’insuffisance de provision pour les clients solvables.

La méthode actuellement pratiquée par les banques dans le contrôle de l’insuffisance

de provision constitue une source de mésentente entre les banques et leurs clients, et la prise

de démarches inutiles pouvant être coûteux en temps et en documents.

En réalité, ce n’est pas la poursuite immédiate sur l’insuffisance de provision, ni le retour sans

délai d’un chèque impayé qui va régler favorablement la situation des banques vis-à-vis de

leur clientèle.

Malgré la législation précise en matière d’insuffisance de provision, les banques

peuvent organiser leur contrôle tendant à étudier la solvabilité d’un client ou ses recettes

habituelles avant de retourner son chèque à provision insuffisante ou de le poursuivre

immédiatement en justice. De toute façon, l’envoi de leur position aux clients coûte moins

cher que l’envoi des réclamations ou le recours à une poursuite judiciaire.

3.3. Les probl3.3. Les probl3.3. Les probl3.3. Les problèèèèmes limes limes limes liéééés s s s àààà la demande des clients.la demande des clients.la demande des clients.la demande des clients.

a) Le traitement de la demande du crédit

Concerne surtout les clients particuliers dans leur demande individuelle de crédit à

court terme. Elle est basée sur la question suivante : « comment appréciez-vous la manière

dont le personnel de la BOA traite votre demande de crédit ? »

Satisfaisantes :

Non satisfaisante :

Tableau 10 : traitement de la demande de clients Réponse Nombre de clients correspondant à chaque

réponse en pourcentage (entreprises)

Satisfaisantes 40

Non satisfaisante 60

Source : enquête personnelle

« Veuillez nous exprimer les causes essentielles ? »

Page 61: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

52

La majorité des clients ne sont pas satisfaits de la façon du personnel de la BOA de

s’occuper des demandes de crédit à cause de l’attitude désobligeante qu’il manifeste envers

eux. Ces clients affirment que les banques sont faites pour aider surtout les clients solvables et

fidèles. Pourtant, d’après les clients interrogés, il semble que le personnel de la BOA réserve

le crédit pour sa famille ou ses copains. Les conditions imposées pour l’accès au financement

bancaires ne sont pas appropriées au niveau de besoins de la population pauvre. Les banquiers

ne sont pas en mesure d’identifier les besoins financiers réels de la majorité de la population

malgache. Elles ont une certaine réticence envers les pauvres qui ont le plus besoin d’aide

pour s’en sortir.

Leurs conditions sont beaucoup plus adaptées aux riches qui ont les moyens d’épargner et le

niveau d’instruction requis pour demander du crédit, faire des investissements et ouvrir des

comptes bancaires.

b) Problèmes liés aux pouvoirs de décisions des agences bancaires dans l’exécution de leurs opérations.

Du point de vue de l’organisation du système bancaire à Madagascar, la rigoureuse

dépendance de la BOA envers la Banque Centrale limite considérablement leur gamme

d’opérations de crédit. Il en est de même des relations entre le siège de chaque banque et ses

différentes agences.

La décentralisation est instituée pour mieux organiser la distribution du crédit vers les

masses de clientèle très diversifiées et éparpillées à Madagascar. Néanmoins, avec les

principes qui régissent actuellement le fonctionnement des banques malgaches, on se

demande parfois si les banques ont la possibilité de remplir réellement leur mission

respective. Les agences bancaires malgaches se contentent, en effet, de recueillir des fonds

pour le compte de leur siège ou de la BC, sans jouer le rôle dans l’octroi du crédit ou

l’allocation des ressources.

c) La pratique du déblocage de crédits

Ce problème a été abordé à partir de la question suivante, que nous leur avons adressé :

« dans quelles conditions actuelles appliquées par la BOA, quel est le domaine qui vous

préoccupe le plus ? »

Page 62: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

53

Tableau 11: conditions de déblocage de crédits

Réponses Nombres de clients ayant donné leurs avis en pourcentage

Clients : entreprises Clients : particuliers

Taux d’intérêt 54 50

Déblocage de crédits 38 28

Garanties 6 18

Autres 2 4

En matière de déblocage du crédit, le personnel de la BOA manque aux objectifs de

rentabilité s’il ne considère pas la possibilité de remboursement de ses clients et ne débloque

pas les fonds nécessaires, avant tout remboursement à effectuer par les clients. En effet, en

n’accordant pas le déblocage qu’après le remboursement d’une partie du crédit, le personnel

de la banque ne se préoccupe pas de l’effet que cela peut causer sur la capacité de

remboursement de son client et augmente, par conséquent, le risque de non recouvrement du

prêt.

d) Taux d’intérêt.

Pour demander l’avis des clients sur le niveau actuel du taux d’intérêt, nous les avons

conviés à répondre à la question suivante :

Comment appréciez-vous le taux d’intérêt appliqué par la BOA dans votre opération

de crédits ?

Favorable :

Défavorable :

Tableau 12 : appréciation du taux d’intérêt Réponses Nombres de clients ayant répondu en

pourcentage

Favorable 45

Défavorable 55

Source : enquête personnelle

La question ne s’est pas arrêtée, mais nous leur avons aussi demandé : « sur quel critère

aimeriez-vous que la banque fixe le niveau du taux d’intérêt ? »

Page 63: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

54

Tableau 13 : critère de fixation du taux d’intérêt

Critère de fixation Nombre de clients optant pour chaque critère

en pourcentage

- la marge bénéficiaire moyenne des

entreprises effectuant les mêmes activités

- taux d’inflations

- Autres

85.2

11.7

2.1

Source : enquête personnelle

e). Les frais financiers, autres que le taux d’intérêt et leur prélèvement

Font partie de ces frais financiers, toutes les commissions qui composent l’agio que le

banquier prélève aux clients à des intervalles différents suivant leurs opérations. Pour savoir

l’opinion des clients sur ces frais, nous leur avons adressé la question suivante : « par

rapport au service rendu par la BOA, comment trouvez-vous le montant des frais

financiers autres que le taux d’intérêt et leur mode de prélèvement ? »

Les clients ont répondu de la manière suivante :

Tableau 14 : appréciation des frais financiers et leur prélèvement Réponses Nombre de clients correspondant en

pourcentage

Moins élevé

Très élevé

40

60

Source : enquête personnelle

Quels en sont les motifs essentiels ?

La majorité des clients interrogés effectuant des activités commerciales se déclarent

insatisfaits car ils trouvent trop exagérés les diverses commissions retenues par la banque.

D’après ces clients, le taux de frais retenus par la banque ne s’arrête pas au niveau théorique

de 22%, pour le découvert, mais arrive jusqu’à 40% avec les autres commissions par lesquels

la BOA trouve toujours quelque astuce pour donner une dénomination quelconque. Il faut que

ça soit proportionnel aux services rendus et motivants.

f). Durée de remboursement du crédit :

« La durée de remboursement de crédit vous permet-elle d’exercer normalement vos

activités tout en respectant l’échéance de chaque amortissement ? »

Page 64: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

55

Tableau 15: réponse sur la durée de remboursement de crédit

Réponses Nombre de clients ayant exprimé leur

position (en pourcentage)

Oui 45

Non 55

Source : Enquête personnelle

Pour les entreprises agricoles, la durée de remboursement est souvent inférieure au

cycle de production de leurs cultures de base. Lorsqu’elles commercialisent plusieurs produits

avec des compagnes différentes, elles doivent rembourser l’avance par produit, même si la

campagne de certain produit ne démarre pas encore, ces produits restant en stocks.

3.4 Recommandations3.4 Recommandations3.4 Recommandations3.4 Recommandations

Les recommandations sont assez nombreuses et touchent les divers domaines de

l’activité bancaire. En général il faut :

Que le personnel de la banque respecte le principe du « marketing bancaire » qui

consiste globalement à mettre à jour les besoins des clients, stimuler leur demande et

l’exécuter en temps utile afin de satisfaire leurs besoins dans la mesure du possible.

De toute façon, il faut que l’organisation des services bancaires soit toujours favorable

envers la clientèle.

Le personnel de la banque se doit de traiter les clients avec respect, surtout en cas

d’erreur. Pour cette fin, un contrôle assez fréquent des agents dans l’exercice de leur fonction

est à souhaiter. En outre, le personnel chargé de servir les clients dans les opérations courantes

(dépôts à vue, comptes courants) manque de diligence dans la plupart des cas. De plus, ce

personnel, composé d’agents d’exécution peu ambitieux vis-à-vis des clients, est à rééduquer.

Ces agents continueront leur indifférence et leur complexe abusif sur les clients tant que des

sanctions propres à réprimer ces attitudes peu convenables restent inopérantes.

La mise en place de banques qui octroient des crédits aux taux les plus bas, pour

l’instant, mais pourraient les augmenter au fur et à mesure que leurs clients se multiplient. Ce

genre de banque doit en même temps mettre des taux assez élevés pour la rémunération des

dépôts, et surtout ne pas imposer des conditions compliquées (mais assurées) pour l’accès aux

comptes en banque :

� Le rehaussement du niveau général des revenus.

� La facilité d’accès à l’ouverture d’un compte en banque.

Page 65: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

56

� Les mesures d’incitations à l’épargne bancaire.

� La mise en place d’une banque de développement dont la stratégie vise à mieux

drainer l’épargne nationale pour l’affecter efficacement dans le financement de

l’économie et dans l’objectif de se placer en véritable partenaire du développement

économique.

En matière d’évolution :

� La standardisation de nouveaux produits répondant aux besoins de la clientèle et

l’amélioration constante de la qualité des services. Ainsi que la standardisation de

nouveaux instruments financiers et en assurer la fluidité (cas des titres).

� La rénovation des infrastructures immobilières et informatiques.

� La large diffusion des NTIC.

Une approche différenciée de la clientèle dans les secteurs émergents et progresser dans

l’approche globale de la clientèle ; avec la recherche de la clientèle et de la structure

financière optimale.

� Le développement du portefeuille par la démarche clientèle et les nouveaux produits.

� Le renforcement de la compétence de l’équipe par la formation professionnelle.

� La meilleure utilisation des chèques, des cartes bancaires, etc.

En matière de stabilité :

� La diminution des taux d’intérêts assignés au crédit et l’augmentation de ceux assignés

aux dépôts.

� Meilleure stabilité du taux de change pour permettre l’établissement de prévision

fiables des activités.

� La protection des épargnants.

� L’indication aux nouveaux investisseurs de la valeur précise du ration d’endettement

qui est acceptable aux banques.

� L’établissement d’un système de garantie des crédits à l’exportation.

� La mise en place d’un système de couverture des risques de change.

Au niveau du marché :

� Le bon fonctionnement du marché.

� L’intensification de la concurrence.

� L’ouverture d’agences dans les zones rurales éloignées.

Pour les sociétés de taille relativement importante, les banques peuvent servir

d’intermédiaire dans l’émission par les entreprises de billets de trésorerie ou d’emprunts

obligatoires. Les banques rechercheraient dans ce cas pour le compte de leurs clientèles

Page 66: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

57

emprunteuse des investisseurs privés ou institutionnels disposés à prêter directement aux

bénéficiaires finals.

Les banques peuvent renforcer les fonds propres des entreprises moyennes à fort

potentiel de croissance et parallèlement d’offrir de nouveaux produits de placements aux

agents économiques structurellement excédentaires en liquidités en souscrivant à la création

de fonds communs de placement (FCP). Il faudrait que les autorités précisent les

caractéristiques fiscales de fonctionnement de pareils fonds.

Pour les entreprises plus modestes, le crédit-bail pourrait constituer une solution aux

handicaps liés à la faiblesse de l’autofinancement.

Telles sont alors quelques recommandations afin de permettre surtout la bancarisation

de la population malgache, qui est le plus grand obstacle pour le développement du secteur

bancaire. Ces recommandations pourraient ne pas être toutes exécutées mais il s’agit de noter

que le principal facteur pour apprécier l’intégration aux banques est l’amélioration du revenu,

l’incitation à l’épargne et aux crédits bancaires, afin de permettre aux banques de fonctionner

en tant qu’intermédiaires financiers et à la population de recourir au circuit bancaire.

Conclusion de la deuxième partie

Nous avons pu identifier donc quelques problèmes qui empêchent le développement

de la BOA dans le financement de l’économie. Ainsi, on a analysé aussi les problèmes

rencontrés au niveau de la BOA, tels que : les problèmes liés aux risques encourus dans

l’octroi de crédit y compris les risques de non remboursement de crédits ou de prêts, les

risques financiers, le risque de signature ou de contrepartie, les risques sur les biens et les

personnes et l’insuffisance de l’information. Les entreprises aussi connaissent autant de

problèmes pour bénéficier du financement bancaire dus à la difficulté d’accès au crédit, aux

conditions insatisfaisantes, au délai d’octroi trop long de crédit, et à l’influence de

l’environnement. Enfin, on a vu aussi les problèmes liés aux relations générales du personnel

des banques avec leurs clientèles. Face à ses obstacles, nous avons essayé de proposer donc

quelques solutions pour faire développer les banques et surtout pour garder la position de la

BOA actuelle.

Page 67: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

58

CONCLUSION

L’étude de notre thème : « les enjeux du développement du secteur bancaire à

Madagascar » nous a permis de dire que la banque tient une place importante et considérable

dans l’évolution de la croissance économique d’un pays.

Tel est le cas à Madagascar, où seul le marché bancaire est le seul mode de financement des

agents économiques (entreprise ou particuliers).

En effet, les banques proposent différents types de crédits à leurs clients pour financer

leurs activités. Ainsi, ces derniers espèrent jouir de ce financement bancaire.

Pourtant, plusieurs facteurs limitent l’accès à ces services bancaires. C’est pour cette raison

que nous avons essayé d’identifier les différents problèmes qui empêchent le développement

des banques à Madagascar, en prenant le cas de la BOA, entant que leader des banques au

niveau national.

Il est bien de rappeler que les problèmes liés aux clients et à la banque représente un

effet néfaste au niveau du développement de la banque d’une part, et au niveau du

développement d’un pays d’autre part. Les problèmes liés aux risques encourus par la banque,

les conditions insatisfaisantes, les méthodes de travail non performantes des entreprises, et

l’influence de la conjoncture, favorisent la défaillance de la banque dans le financement à

l’économie.

Nos recommandations consistent alors à la satisfaction des besoins des clients, en

facilitant l’accès au financement de la banque et à l’adoption des mesures pour maîtriser les

risques et les facteurs environnants. Ces mesures doivent normalement suivre une certaine

logique visant à orienter vers un meilleur financement des entreprises surtout les PME.

La BOA Madagascar représente le plus grand réseau des banques malgaches, grâce à ses

différentes agences éparpillées dans la grande île. Si elle prend en considération l’existence de

ces lacunes et nos recommandations, se trouver dans le succès sera d’une certaine probabilité

et c’est ce qu’on souhaite.

Nous ne prétendons pas avoir identifié tous les problèmes liés au développement du

secteur bancaire, ainsi nous laissons cette étude ouverte à toute proposition d’amélioration.

Toutefois, nous espérons avoir apporté des solutions à certaines limites majeures au sein de la

banque.

Page 68: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

LISTES DES ABREVIATIONS

AFH/BOA : African Financial Holding/BOA

B.O.A: Bank Of Africa

B.T.M : Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra

B.N.I/C.L : Bankin’Ny Indostria/Crédit Lyonnais

B.M.O.I : Banque Malgache de l’Océan Indien

BFV/SG : Banky Fampandrosoana ny Varotra/Société Générale

BAMES : Banque Malgache de l’Escompte et de Crédit

C.T : Court Terme

D.A.V : Dépôts à Vue

FMG : Francs Malgache

L.T : Long terme

M.T : Moyen Terme

S.B.M : State Bank Of Mauritius

UCB : Union Commercial Bank

Page 69: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

BIBLIOGRAPHIE

1. BERNET ROLLANDE Luc : « Principes de techniques bancaires »

Paris, DUNOD, 2002, 432 pages

2. BOUDINOT (A) et FRABOT (JC) : « Techniques et pratiques

bancaires » Paris, SIREY, 1982, 142 pages.

3. GILBERT Koënig : « Analyse monétaire et financière », Economica,

49 rue Héricart, 75015 Paris

4. COUSSERGUES : « Gestion de la banque », Paris, DUNOD, 1992,

320 pages.

5. MANCHON, Eric : « Analyse bancaire de l’entreprise »

Méthodologie, Paris, 3ème édition, 1997, 785 pages.

6. RIVOIRE Jean : « Les techniques bancaires » Paris, PUF, 1986,

127pages.

Page 70: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

ANNEXES

Annexe I : questionnaire d’enquête

Annexe II : bilan de la BOA (2005-2006)

Annexe III : modèle de plan d’investissement

Annexe IV : modèle de plan de financement

Annexe V : compte de résultat prévisionnel

Annexe VI : plan de trésorerie

Page 71: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

ANNEXE I

QUESTIONNAIRE D’ENQUETES

A – Identification

o Clients – Particuliers

Age

Profession

Qualification professionnelle

Situation de famille

- Marié

- Célibataire

o Clients – sociétés

Nom :

Secteur d’activité :

Localisation et nombre d’agences

Date de création

Chiffre d’affaire annuel

B - Relation général du personnel de la banque avec le client

Comment appréciez-vous les relations humaines entre le client de la BOA et vous dans la

catégorie d’opération que vous effectuez ?

o Satisfaisantes

o Non satisfaisantes Quels en sont les causes essentielles ?

Quels changements souhaiteriez – vous dans les catégories d’opérations que vous effectuez ?

Concernant l’insuffisance temporaire de provision

Concernant d’autres problèmes en priorités.

C – L’impact du fonctionnement des banques sur la vie économique et sociale de la

clientèle.

Comment trouvez-vous la démarche à suivre et les formalités à remplir dans votre demande

de crédit ?

Satisfaisant

Non satisfaisant Quels en sont les motifs de votre appréciation et quels en sont les

conséquences sur le fonctionnement de votre entreprise ?

Page 72: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

Est-ce que vous êtes satisfait de la manière dont le personnel de la banque traite votre

demande de crédit ?

Oui

Non veuillez nous exprimer les causes essentielles ?

Dans les conditions actuelles appliquées par la BOA, quel est le domaine qui vous préoccupe

le plus ?

Taux d’intérêt

Déblocage de crédit

Garanties

Autres

Dans la catégorie d’opération que vous effectuez, trouvez-vous la BOA satisfaisante ?

Oui

Non pourriez vous nous dire les principales causes de votre insatisfaction ?

D – Politique monétaire et crédit

Comment appréciez-vous le taux d’intérêt appliqué par votre banque, dans vos opérations de

crédit ?

Favorable

Défavorable

Sur quel critère aimeriez-vous que la banque fixe le niveau du taux d’intérêt ?

Marge bénéficiaire moyen des entreprises effectuant les mêmes activités

Taux d’inflation

Autres

Par rapport au service rendu par la banque, comment trouvez-vous le montant des frais

financiers autres que le taux d’intérêt et leur mode de prélèvement ?

Satisfaisant

Non satisfaisant quels en sont les motifs essentiels ?

La durée de remboursement de votre crédit vous permet elle d’exercer normalement vos

activités tout en respectant l’échéance de chaque amortissement ?

Oui

Non veuillez nous exprimer les motifs de votre réponse.

Page 73: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

ANNEXE II

Bilan de la BOA Madagascar Actif

Actif Exercice 2005 Exercice 2006

CAISSE 23 199 905 064,31 26 879 238 283,06

CRÉANCES INTERBANCAIRES 196 419 306 566,35 298 988 161 390,93

à vue 115 426 048 244,99 142768817989,58

banque centrale 65 606 509 885,39 60 296 302 086,73

trésor public, CCP 58 070 837,62 173 402 889,12

autres établissements de crédit 49 761 467 521,98 82 299 113 013,73

à terme 80 993 258 321,36 156 219 343 401,35

CRÉANCES SUR LA CLIENTÈLE 221 708 158 441,21 287 884 307 955,53

Portefeuille d'effets commerciaux 11 389 718 140,86 17 359 638 255,87

Crédits de campagne

Crédits ordinaires 11 389 718 140,86 17 359 638 255,87

Autres concours à la clientèle 167 275 379 573,26 213 420 742 715,69

Crédits de campagne 21 038 845 101,18 30 963 672 837,47

Crédits ordinaires 146 236 534 472,08 182 457 069 878,22

Comptes ordinaires débiteurs 43 043 060 727,09 57 103 926 983,97

Affacturage

TITRES DE PLACEMENT

IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES 4 267 351 792,40 4 689 950 766,90

CRÉDIT-BAIL & OPÉRATIONS ASSIMILÉES

IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES MISES EN EQUIVALENCE

IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 9 586 025 571,06 8 896 946 256,18

IMMOBILISATIONS CORPORELLES 27 723 286 226,05 28 265 546 938,67

ACTIONNAIRES ET ASSOCIÉS

AUTRES ACTIFS 31 723 898 265,23 50 760 115 098,49

COMPTES D’ORDRE ET DIVERS 804 211 996,01 805 764 440,85

ÉCARTS D’ACQUISITION

TOTAL DE L’ACTIF 515 432 143 922,62 707 170 031 130,61

Page 74: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

Passif

Passif Exercice 2005 Exercice 2006

DETTES INTERBANCAIRES 5 178 872 928,02 5 333 427 960,15

A vue 1 081 987 178,33 443 814 959,05

Trésor public, CCP

Autres établissements de crédit 1 081 987 178,33 443 814 959,05

A terme 4096 885 749,69 4 889 613 001,10

DETTES À L’ÉGARD DE LA CLIENTÈLE 411 518 015 969,63 578 599 324 039,48

Comptes d'épargne à vue 51 468 989 583,63 61 392 159 494,51

Comptes d'épargne à terme

Bons de caisse 14 408 265 627,14 16 054 974 016,74

Autres dettes à vue 296 561 532 505,04 423 523 257 603,29

Autres dettes à terme 49 079 228 253,82 77 628 932 924,94

DETTES REPRÉSENTÉES PAR UN TITRE

AUTRES PASSIFS 23 771 459 779,87 25 518 853 752,82

COMPTES D’ORDRE ET DIVERS 21 477 170 299,15 29 714 138 436,89

ÉCARTS D’ACQUISITION

PROVISIONS POUR RISQUES & CHARGES 2 149 250 340 2 735 876 696

PROVISIONS RÉGLEMENTÉES

Fonds affectés

EMPRUNTS & TITRES SUBORDONNÉS 7 285 529 435,39 6 757 831 497,45

SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT

FONDS POUR RISQUES BANCAIRES GÉNÉRAUX

CAPITAL 18 000 000 000 18 000 000 000

PRIMES LIÉES AU CAPITAL 500 000 000 500 000 000

RÉSERVES 1 463 832 957,40 16 241 425 921,08

ÉCARTS DE RÉÉVALUATION

REPORT À NOUVEAU (+/-) 8 904 059 121,99 2 281 971 638,79

RÉSULTAT DE L’EXERCICE 15 183 953 091,17 21 487 181 187,95

TOTAL DU PASSIF 515 432 143 922,62 707 170 031 130,61

Page 75: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

ANNEXE III

MODELE DE PLAN D'INVESTISSEMENT

TOTAL

N

N+1

N+2

N+3

N+4

INVESTISSEMENETS Informatique Logiciels Fournitures

TOTAL (1) IMPLANTATION Sur site Mise en route Formation Aménagement AUTRES CHARGES

fe

Recrutement Frais financiers TOTAL (2)

TOTAL (1) + (2) ECONOMIES ATTENDUES Personnel Frais généraux Revenu supplémentaire TOTAL (3) Solde net

I.G RESULTAT NET Cash flow Cash flow cumulé

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ANNEXE IV

MODELE DE PLAN DE FINANCEMENT

ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 TOTAL BESOINS Frais d'établissement Investissements: Terrains Bâtiments Frais d'installation et d'aménagements

Matériel et outillage fe

Incorporels Besoins en fonds de roulement (BFR) Variation du BFR Distribution de dividendes Remboursements d'emprunts:

Long terme Moyen terme Prêt participatif A - TOTAL DES BESOINS RESSOURCES Apports en fonds propres:

Capital Comptes courants

Capacité d'autofinancement:

Bénéfice net Amortissements Subventions Prêts participatifs (PP)

Emprunts: Long terme 1 Long terme 2 Moyen terme 1 Moyen terme 2

B - TOTAL DES RESSOURCES SOLDES - B SOLDE CUMULE

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ANNEXE V

COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL en FMG

DESIGNATION ANNEE CHARGES 2005 2006 2007 2008 2009 Achat consommables Achat matières premières Achats non stockés

Autres approvisionnements Services extérieurs

Impôt et taxe Frais de personnel

Dotations aux amortissements

Bénéfice (avant impôt)

TOTAL CHARGES PRODUITS

Ventes

Perles (avant impôt)

TOTAL PRODUITS

Page 78: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

ANNEXE VI

PLAN DE TRESORERIE (en millier de Fmg)

A Détermination des Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Dec bancaires nécessaires 1 Dépenses dont: Fournisseurs Personnel Charges sociales Impôts à payer Divers Remboursements Frais financiers Investissements Totaux mensuels

II Recettes

Chiffre d'affaires de chaque ( le mois Encaissements ( 30 jours sans escomptes ( 60 jours ( 90 jours

'<*

Augmentation de capital

Emprunt Apport en C/C Totaux mensuels

III Situations mensuelles

Excédents Déficits Trésorerie de départ

IV Situations cumulées

Excédents Déficits (Besoins de crédit)

B Evaluation des possibilités de

financement

V Escompte de papier commercial

à 30 jours à 60 jours à 90 jours Montant des risques en cours de mois (échéance tombée)

Page 79: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENT RESUME ANALYTIQUE SOMMAIRE LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES LISTE DES ABREVIATIONS INTRODUCTION .................................................................................................................. 1

Première partie : LE SECTEUR BANCAIRE MALGACHE

Chapitre I : GÉNÉRALITÉS .................................................................................................. 3 Section 1 : Historique des banques ........................................................................................ 3

1. Avant 1972 : période postcoloniale, coloniale et la première république ...................... 3 2. De 1972 à la fin des années 1980 : nationalisation de toutes les institutions financières. ............................... 4 3. Les années 1990 et après ................................................................................................ 5

Section 2 : Objectifs et rôles du secteur bancaire ................................................................... 6 2.1. La Banque Centrale : ................................................................................................... 7

a) Mobilisation des ressources financières nationales .................................................... 7 b) Stimulation des investissements rentables ................................................................. 7 c). Réglementation de la masse monétaire ..................................................................... 8 d). Contribution à l’équilibre de la Balance de Paiement............................................... 9 e). Conseiller financier de l’Etat .................................................................................. 10

2.2. Les Banques primaires .............................................................................................. 10 a) La Collecte des dépôts ............................................................................................. 10 b) Le rôle des banques primaires dans le financement de l’économie. ........................ 11

Chapitre II : L’ENVIRONNEMENT DU SECTEUR BANCAIRE À MADAGASCAR 12 Section 1 : Analyse de la situation et évolution. .................................................................. 12

1.1. Les difficultés du secteur bancaire à Madagascar ..................................................... 12 1.2. Les forces et faiblesses du secteur bancaire .............................................................. 13 1.3. Environnement technologique ................................................................................... 15 2.4. Évolution actuelle du secteur bancaire ...................................................................... 22

Section 2 : Les atouts du secteur bancaire des pays riches .................................................. 23 2.1 Pays à économie de marché........................................................................................ 23 2.2 Forte niveau de revenu et taux de bancarisation élevé. .............................................. 23 2.3 Environnement stable ................................................................................................. 23

Section 3 : Les organismes de contrôles du secteur bancaire............................................... 24 3.1. La Commission de Supervision Bancaire et Financière ............................................ 24 3.2. L’Association Professionnelle des banques. ............................................................. 25

Deuxième Partie :LES OBSTACLES DU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR

BANCAIRE MALGACHE : Cas de la BOA

Chapitre I : PRÉSENTATION DE LA BOA ...................................................................... 27 Section 1 : Historique ........................................................................................................... 27

1.1. Émergence du groupe AFH/BOA ............................................................................. 27 1.2. Constitution de la BANK OF AFRICA à Madagascar ............................................. 28

Page 80: MEMOIRE DE MAÎTRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE OPTION ...

1.3. Organigramme de la BOA Madagascar .................................................................... 29 Section 2 : Activités et missions .......................................................................................... 31

2.1. Les produits offerts aux particuliers par la BOA Madagascar .................................. 31 2.2. Les différents concours octroyés aux entreprises par la BOA Madagascar. ............. 34 2.3. Les engagements par signature de la BOA Madagascar. .......................................... 36

Chapitre II : LES DIFFÉRENTS PROBLÈMES LIÉS AU DÉVE LOPPEMENT DES BANQUES À TRAVERS LA B.O.A. ........................................... 38

Section 1 : Les problèmes rencontres au niveau de la BOA ................................................ 38 1.1. Les problèmes liés aux risques encourus dans l’octroi de crédit. ............................. 38

a) Non remboursement de crédits ou prêts. .................................................................. 38 b) Risques financiers .................................................................................................... 39 c) Risque de signature ou de contrepartie .................................................................... 39 d) Les risques sur les biens et les personnes ................................................................ 40

1.2. L’insuffisance de l’information ................................................................................. 41 Section 2 : les problèmes rencontrés au niveau des PME .................................................... 42

2.1. Difficulté d’accès au crédit bancaire. ........................................................................ 43 2.2. Le non formalisme de certaines PME ....................................................................... 43 2.3. Conditions insatisfaisantes ........................................................................................ 44 2.4. Délai d’octroi de crédit trop long .............................................................................. 47 2.5. Influence de l’environnement .................................................................................... 49

Section 3 : Les problèmes liés aux relations générales du personnel des banques avec leurs clientèles. .......................................... 50

3.1. L’attention réservée aux clients dans leurs opérations avec la banque. .................... 50 3.2. Les problèmes de l’insuffisance de provision pour les clients solvables. ................. 51 3.3. Les problèmes liés à la demande des clients. ............................................................ 51

a) Le traitement de la demande du crédit ..................................................................... 51 b) Problèmes liés aux pouvoirs de décisions des agences bancaires dans l’exécution de leurs opérations. ........................................................................................................... 52 c) La pratique du déblocage de crédits ......................................................................... 52 d) Taux d’intérêt. .......................................................................................................... 53 e). Les frais financiers, autres que le taux d’intérêt et leur prélèvement ...................... 54 f). Durée de remboursement du crédit : ........................................................................ 54

3.4 Recommandations ...................................................................................................... 55 CONCLUSION ....................................................................................................................... 58

ANNEXES TABLE DES MATIERES