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MÉMOIRE

Présenté par : Gentiane Gastaldi Dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IDEA (Ingénierie de l’Environnement, Eau, Déchets et Aménagements durab les)

Méthodologie pour conduire les optimisations enviro nnementales des produits de la marque propre Casino

Pour l’obtention du :

DIPLOME D’INGENIEUR d’AGROPARISTECH Cursus ingénieur agronome

et du DIPLOME D’AGRONOMIE APPROFONDIE Stage effectué du 05/03/2012 au 31/08/2012 A : EMC Distribution

28, rue des Vieilles Vignes Croissy Beaubourg

77316 MARNE LA VALLEE Cedex 2 Enseignan te responsable : E. Rouvière

Maître de stage : G. Adam

Soutenu le : 20/09/2012

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Remerciements

Je tiens à remercier dans un premier temps ma tutrice Mme Gabrielle ADAM, Responsable

Environnement, Mme Corinne MERCADIE, Responsable Environnement et Emballages et

Mr Marc VOINNESSON, Responsable du Département Projets et Initiatives Durables de

m’avoir accueillie en tant que stagiaire dans leur équipe et de m’avoir guidée tout au long de

ma période de stage à EMC Distribution, Groupe Casino.

Je remercie également toute l’équipe du Département Projets et Initiatives Durables avec qui

il a été agréable de travailler au quotidien, Mme Maud KAHL, Mr Thibault PINOTEAUX,

Mr Romain CHEVALIER, Mr Van-Hiep NGUYEN, Mme Séverine MENDES et l’assistante

de direction Mme Céline FAUCONNIER. Leurs conseils et leur disponibilité m'ont permis

d'être à l'aise dès les premiers jours et d'évoluer dans une ambiance de travail agréable.

J'adresse mes remerciements à Mme Elodie ROUVIERE, maître de conférences et

pédagogique pour AgroParisTech, qui a montré de l’intérêt quant au bon déroulement de mon

stage et qui a été disponible pour répondre à mes questions tout au long de ma mission.

Enfin je remercie l’ensemble du service Qualité. Les personnes qui le composent ont toutes

contribuées à la richesse de cette mission et au bon déroulement de ce stage.

Je leur souhaite à tous une très bonne continuation.

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ABREVIATIONS ...................................... .................................................................. 5

INTRODUCTION ........................................................................................................ 6

I/ L’ENJEU ENVIRONNEMENTAL AU SEIN DU GROUPE CASINO ....................... 7

1. Le Groupe Casino ............................................................................................................................................. 7

2. Le pôle Projets et Initiatives Durables ............................................................................................................ 9

3. Présentation de mes missions ......................................................................................................................... 12

II/ METHODOLOGIE POUR CONDUIRE DES OPTIMISATIONS ENVIRONNEMENTALES DES PRODUITS DE LA MARQUE PROPRE CASINO . 14

1. Définition d’une optimisation ......................................................................................................................... 15

2. Calcul de l’indice environnemental ............................................................................................................... 16

3. Sélection du fournisseur ................................................................................................................................. 18

4. Approfondissement des optimisations envisageables ................................................................................... 21

5. Présentation au fournisseur............................................................................................................................ 31

6. Calcul du gain sur l’IC ou l’IE optimisé. ...................................................................................................... 32

III/ RESULTATS .................................... ................................................................... 34

1. Construction de l’outil d’optimisation .......................................................................................................... 34

2. Utilisation de l’outil d’optimisation ............................................................................................................... 39

3. Résumé des optimisations conduites .............................................................................................................. 44

4. Limites et perspectives de la démarche ......................................................................................................... 44

BIBLIOGRAPHIE ..................................... ................................................................ 49

Annexe 1 : localisation des fournisseurs de farine de blé ................................................................................. 51

Annexe 2 : mode d’emploi pour l’outil de méthodologie à destination du Groupe Casino. ......................... 52

Annexe 3 : Récapitulatif des données de l’outil Web IE .................................................................................. 69

SUMMARY IN ENGLISH ................................ .......................................................... 70

RÉSUMÉ EN FRANÇAIS ................................ ......................................................... 72

Sommaire

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Abréviations

OPA : Offre Publique d’Achet EMCD : European Marchandises Casino Distribution IC : Indice Carbone IE : Indice Environnemental BioIS : Bio Intelligence Service GES : gaz à effet de serre ACV : Analyse de Cycle de Vie MDD : Marque de Distributeur MN : Marque Nationale BDDQ : Base de données Qualité IAA : Industries Agroalimentaires PP : Polypropylène

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Introduction

Aujourd’hui, les informations présentes sur les produits alimentaires permettent aux consommateurs d’orienter leurs intentions d’achats. Les données affichées concernent les filières de qualité (agriculture biologique, commerce équitable), les propriétés nutritionnelles, les atouts particuliers (la suppression de conservateurs, d’huile de palme etc.) mais également l’impact environnemental du produit. Ainsi en pionnier, Casino a initié, en 2008, l’affichage de l’impact des produits alimentaires sur le réchauffement climatique avec l’Indice Carbone.

Avec le Grenelle II, adopté en juillet 2010, l’affichage environnemental des produits

de grande consommation s’est étendu à différentes entreprises et tient compte d’indicateurs environnementaux supplémentaires (consommation d’eau, impact sur la biodiversité etc.) Cependant ces dispositifs d’affichage environnemental constituent pour le moment un ensemble très hétérogène. Dans ce contexte, le ministère a lancé un appel à projet sur différentes méthodes d’affichage qui permettra, à terme, de sélectionner la méthode la plus pertinente, de l’harmoniser à tous les industriels et éventuellement d’aboutir à une réglementation.

Casino a donc développé l’indice environnemental en tenant compte de trois indicateurs : les émissions de GES, la consommation d’eau et la contribution à la pollution aquatique. Cependant, Casino souhaite non seulement calculer l’impact environnemental de ses produits mais aussi le diminuer au maximum en conduisant des optimisations environnementales avec les fournisseurs concernés. Dans ce contexte, j’ai pu développer une méthodologie généralisable à tous les produits alimentaire pour aider Casino à diminuer leurs impacts environnementaux.

Nous allons tout d’abord présenter le groupe Casino et l’enjeu environnemental au sein de cette entreprise, puis la méthode suivie tout au long de mon stage pour construire l’outil d’optimisation et finalement présenter l’instrument de travail que j’ai développé ainsi que son utilisation.

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I/ L’enjeu environnemental au sein du groupe Casino

1. Le Groupe Casino Figure 1 : image des premiers produits Casino (1901)

Fondé en 1898 par Geoffroy Guichard, Casino est l’un des premiers groupes de distribution alimentaire français. Dès 1901, il invente le concept de la Marque De Distributeur (MDD), en vendant ses premiers produits à marque Casino (voir fig. 1) et met en place, dès 1902, une stratégie de fidélisation de sa clientèle. En 1906, les premières usines destinées à fournir les magasins sont ouvertes dans la Loire.

Puis vient le temps du libre-service, et dès 1948, un premier magasin libre-service (voir fig. 2) est ouvert, suivi de l’installation d’une des premières chaînes du froid dans la distribution deux ans plus tard. L’installation de ces chaînes permet de répondre à un besoin grandissant pour les ménages de conserver des aliments plus longtemps. Cette volonté de satisfaire le consommateur est renforcée dès 1959, année où Casino est le premier distributeur à proposer une DLV (Date Limite de Vente) sur ses produits. Cette information deviendra obligatoire dès 1984.

Figure 2 : premier magasin libre-service ouvert en 1948

En 1992, le petit-fils de Geoffroy Guichard, Antoine Guichard, est alors directeur du

Groupe Casino. La fusion avec le Groupe Rallye, détenu par Jean-Charles Naouri, est opérée durant cette année. De 1993 à 1997, Jean-Charles Naouri, la famille Guichard et les salariés du Groupe gagnent un bras de fer face au distributeur Promodès qui avait alors lancé une OPA. Cette victoire préserve alors l’indépendance du Groupe et M. Naouri devient en 1998 l’actionnaire majoritaire de Casino. A partir de cette date, le développement du Groupe s’accélère fortement.. Les enseignes Monoprix (50%), Franprix, Leader Price et Cdiscount sont tout d’abord acquises, puis la foncière Mercialys est créée, afin de gérer les centres commerciaux appartenant à Casino. Enfin, le commerce international se développe en Argentine, Uruguay, Taiwan, Colombie, Brésil puis Venezuela.

En 2005, Jean-Charles Naouri devient Président Directeur Général du Groupe Casino, et définit une organisation efficace au sein du Groupe axée sur des circuits courts de décision. Un tri est opéré au niveau du portefeuille d’actifs, et il cède ses activités aux Etats-Unis, en Pologne, aux Pays-Bas et à Taïwan. Parallèlement, on assiste au renforcement des activités au Brésil en Colombie et au Vietnam.

En 2011, EMC Distribution, centrale d’achat du groupe Casino en France, rejoint EMD, groupement de centrales d’achats européennes. EMC Distribution est l’une des premières centrales d’achat en France, notamment pour les produits de marque propre, grâce à la massification des achats des enseignes Casino, Monoprix et Leader Price.

En 2012, Casino et Groupe Galeries Lafayette ont signé un accord prévoyant la cession totale par Groupe Galeries Lafayette de Monoprix d’ici au 30 octobre 2013.

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La Figure 3 présente les filiales et enseignes de Casino et les autres activités du Groupe.

A chaque enseigne correspond une stratégie ciblée. - Hypercasino et Géant Casino (427 magasins en France) : enseigne d’hypermarchés - Casino Supermarchés (2385 magasins en France) : au cœur des villes et dans les milieux ruraux dont les produits sont au juste prix et de qualités - Monoprix : leader du commerce alimentaire en centre-ville. - Petit Casino/Spar/Vival : magasins de proximité - Leader Price : magasin discount dont la stratégie est la qualité à bas prix. - Franprix (870 magasins en France) : enseigne adoptant une stratégie d’ultra-proximité urbaine et implantés en région parisienne. Depuis quelques années, Casino a également développé des activités spécialisées : - Cdiscount : leader du e-commerce en France. - Casino Vacances : agence de voyage - Casino Restauration : filiale autonome du groupe Casino de restaurants - Casino Carburants : distributeur d’essence - Banque Casino : banque et assurance - Green Yellow : filiale dédiée au développement de centrales photovoltaïques sur les toitures des magasins et parkings des centres commerciaux

La zone d’action du Groupe s’étend jusqu’à l’international, avec une présence en Amérique Latine, en Asie et dans l’océan Indien : supermarchés Pão de Açucar et

Figure 3 : Filiales et enseignes du Groupe Casino (Source : intranet du Groupe Casino)

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supérettes Extra Fàcil au Brésil, hypermarchés Exito en Colombie ou hypermarchés Big C au Vietnam et en Thaïlande.

Aujourd’hui, le Groupe Casino c’est : - 29 milliards d’euros HT de chiffre d’affaires - Près de 11600 magasins dont 9461 en France - 7,5 millions de m² de surfaces commerciales autour du monde - Une présence dans 8 pays à l’international - 230 000 collaborateurs dans le monde

2. Le pôle Projets et Initiatives Durables

La centrale d’achat European Marchandise Casino Distribution (EMCD), sur le site de Croissy Beaubourg, regroupe, entre autres, les services Qualité, Achat et Marketing du Groupe. La centrale achète les produits de marques nationales (MN), marque utilisée en France et qui est le plus souvent la propriété d’un producteur (exemple : Andros, Saint Michel). L’EMCD gère également tous les produits commercialisés sous la marque de Casino (marque propre ou marque de Distributeurs).

Le pôle Projets et Initiatives Durables, au sein duquel j’ai effectué mon stage, est

rattaché à la direction qualité du groupe et s’occupe notamment de projets en lien avec le développement durable des produits à marque Casino (alimentaires et non alimentaires). Ce département composé de 7 personnes, travaille sur diverses thématiques en lien avec le Développement Durable : suivi des emballages, affichage environnemental, optimisations environnementales, Responsabilité Sociale de l’Entreprise, base de données qualité et projets informatiques liés aux processus métiers (amélioration des outils de travail et de reporting) etc. Par exemple, le Groupe Casino a réalisé en 2003 et en 2008 un Bilan Carbone de ses activités afin d’identifier les principaux postes émetteurs de gaz à effet de serre. De cette démarche sont nées des actions très importantes (optimisation du transport de marchandises, modernisation des éclairages des magasins, etc.). Nous avons une bonne connaissance de nos impacts en tant que distributeur mais pas en tant que marque. Ainsi est né une volonté de connaitre et d’améliorer le profil environnemental des produits Casino.

A. L’Indice Carbone (IC) Cette volonté a conduit le groupe Casino à lancer en 2008 l’Indice Carbone Casino,

estimation de la quantité de gaz à effet de serre émise tout au long du cycle de vie du produit, (depuis l’extraction des matériaux qui le composent jusqu’à son élimination finale, en passant par sa fabrication, sa distribution). Cet indicateur est exprimé en grammes équivalents CO2 pour 100g de produit fini. Il s’agit de la somme de cinq indicateurs correspondant aux cinq étapes fondamentales du cycle de vie du produit : production agricole, transport, emballages, transformation, distribution.

De plus, l’IC est apposé sur l’emballage des produits sous la forme d’un pictogramme (voir fig. 4).

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Figure 4 : Pictogramme de l'IC sur l'emballage d'un produit à marque Casino

Contexte réglementaire : L’information environnementale relative aux produits et services s’inscrit dans le cadre de

normes et de réglementation en perpétuelle évolution.

L’article 54 de la loi Grenelle 1, adopté le 3 août 2009 a précisé que « la mention des impacts environnementaux des produits et des offres de prestation de services en complément de l’affichage de leur prix sera progressivement développée » [7].

Puis la loi Grenelle 2, promulguée le 12 juillet 2010 [8], a décidé d'expérimenter l’affichage des informations environnementales sur les produits et services à partir du 1er juillet 2011

pour une durée d’un an. L’affichage environnemental des produits concerne les impacts environnementaux générés

par un produit tout au long de leur cycle de vie. Il permettra au consommateur : - d’intégrer ces informations à critères de décision d’achat ;

- de comparer des produits de même catégorie, voire de différentes catégories de produits. Grâce à l’harmonisation de l’affichage environnemental, les informations sur les produits seront ainsi comparables au sein d’un même lieu d’achat et/ou même sur différents lieux

d’achat. Cet affichage doit porter sur le couple produit / emballage, être basé sur une approche

multicritère et considérer l’ensemble du cycle de vie du produit. A la suite de ce projet, courant été 2012, l’assemblée décidera de rendre éventuellement cet

affichage obligatoire légalement et de l’harmoniser au niveau national. B. L’appel à projet En 2012, 600 produits Casino portent cette information en magasin et le Groupe

dispose d’une solide expérience pour passer à l’étape suivante : l’étiquetage environnemental multicritère. Le Ministère a lancé une expérimentation nationale sur l’affichage environnemental, volontaire et ouverte aux entreprises de toutes tailles et de tous

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secteurs, dès lors que le ou les produits concernés par l’opération sont commercialisés en France. Le Groupe Casino a alors répondu à l’appel à projet du Ministère pour élaborer une solution de calcul et d’affichage environnemental : l’Indice Environnemental (IE) . Cette expérimentation est en cours de finalisation et le Ministère décidera fin 2012 quelle entreprise a développé l’IE le plus cohérent, lisible et juste afin d’établir une éventuelle réglementation et harmonisation pour toutes les entreprises.

C. L’Indice Environnemental

L’IE représente l’impact environnemental de 100g de produit par rapport à l’impact environnemental de la consommation alimentaire totale journalière d’un français. Il prend en compte trois critères environnementaux : les émissions de gaz à effet de serre (g éq. CO2), la consommation d’eau brute, c’est-à-dire l’eau prélevée dans un cours d’eau ou une nappe d’eaux souterraines (L) et l’eutrophisation des eaux douces (g. éq. PO4---).Ils ont été sélectionnés en fonction des préconisations du Groupe de Travail 1 (GT1) après discussions entre les différentes parties présentes (entreprises, distributeurs, associations…), de leur pertinence, de la faisabilité méthodologique (quantification) et de la disponibilité des données d’inventaires.

Disposé en face avant du produit, l’IE propose au consommateur une restitution simple et directement exploitable pour comparer l’impact environnemental de plusieurs produits ou encore calculer l’impact total de sa consommation et tenter de le réduire.

Ce format inspiré du pictogramme nutritionnel de Casino (Figure 6) permet de capitaliser sur une restitution déjà reconnue (Figure 5).

Figure 5 : Charte graphique de l’IE (Source : charte graphique IE)

Figure 6 : Pictogramme nutritionnel d'un produit à marque Casino (Source : intranet du Groupe Casino)

Plus l’IE est élevé, plus l’impact environnemental du produit concerné est important.

Un indice de 4% signifie que 100g de ce produit alimentaire représente 4% de l’impact environnemental totale d’un français au cours d’une journée. Casino a mis au point un système de feuilles (trois feuilles constituent le logo) et de couleurs pour indiquer visuellement au consommateur si l’impact environnemental du produit est élevé ou non. Si l’IE est inférieur à 5%, la couleur est vert foncé et la première feuille est colorée. Si l’IE est compris entre 5 et 20%, la couleur est vert clair et la deuxième feuille est colorée. Si l’IE est supérieur à 20%, la couleur est orange et la troisième feuille est colorée.

L’IE peut s’adapter aux évolutions réglementaires et méthodologiques éventuelles

(ajout de nouveaux critères environnementaux comme la prise en compte de la biodiversité

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par exemple, adaptation aux produits non alimentaire…). Un site Internet dédié www.indice-environnemental.fr explique la démarche, la méthodologie et détaille les indicateurs environnementaux pour chaque produit Casino, Monoprix et MN disposant de l’Indice Environnemental. Aujourd’hui, Casino a calculé, avec l’aide de son prestataire Bio Intelligence Service, l’IE sur plus de 300 produits alimentaires de marques Casino, Monoprix et quelques autres marques nationales.

3. Présentation de mes missions

Au cours de ce stage, j’ai participé à différentes missions du pôle Projets & Initiatives Durables. La politique de Casino en termes d’affichage environnemental est de transformer tous les produits porteurs de l’IC en produits avec l’IE. Ainsi l’IC n’est pas calculé et affiché sur de nouveaux produits. Cependant, dans les cas d’un changement de recettes, d’emballage, de fournisseurs ou de sites de fabrication sur un produit alimentaire portant déjà l’indice carbone : - soit l’IE du produit est calculé (si le délai est suffisant avant que l’étiquette ne soit réimprimée) - soit l’IC est mis à jour avec les nouvelles données De plus, lorsqu’un nouveau produit est créé, nous essayons également de calculer l’IE, afin d’afficher cet indice sur le maximum de produits alimentaires.

Actuellement, nous calculons l’IE et mettons à jour les IC à l’aide d’un questionnaire

Excel envoyé aux fournisseurs. Un prestataire externe (BioIntelligenceService) calcule le résultat final des IE. Cette méthode est donc coûteuse (prestataire de service) et chronophage. C’est donc pour cette raison qu’un projet d’ « outil web » est en cours afin d’informatiser les calculs des indices environnementaux et d’optimiser le processus de calculs. Le fournisseur remplira directement ses données sur Internet (données protégées) et le calcul sera fait automatiquement par l’outil web. Les informations demandées au fournisseur concernent la description d’une référence, sa recette, la composition de son emballage, les schémas logistiques des ingrédients, emballages et distribution, l’utilisation et la fin de vie de cette référence etc. Il a donc fallu participer aux différentes phases de test informatique de ce projet pour finaliser et valider son fonctionnement, ainsi qu’à la rédaction d’un mode d’emploi pour cet « outil web Indice Environnemental » destiné à tous ses utilisateurs : industriels, distributeurs etc.

J’ai également participé à la rédaction d’un questionnaire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) des fournisseurs de Casino afin d’évaluer l’intégration dans leur entreprise des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités. Ce projet a été initié juste avant le début de mon stage et est encore en cours chez Casino. La principale problématique n’est pas l’élaboration du questionnaire en soi mais plutôt comment analyser pertinemment les résultats récoltés et comment aider les fournisseurs à s’améliorer en terme de RSE.

La mission principale lors de mon stage a été de rechercher des voies d’optimisations des indicateurs environnementaux des produits, et motiver les fournisseurs concernés à appliquer les optimisations envisageables que j’aurais trouvées sur leurs produits. Une fois l’optimisation réalisée par le fournisseur, nous calculions le nouvel indice mis à jour

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pour constater l’amélioration effectuée. Sur la base de ces optimisations réalisées, une méthodologie d’optimisation de l’IE généralisable à tous les produits alimentaires Casino a été développée. Il a donc fallu trouver et analyser les différentes voies d’optimisations des indices environnementaux (IC et IE) envisageables pour les fournisseurs de Casino.

Problématique : Quelles sont les voies d’optimisations de l’indice environnemental envisageables pour les fournisseurs de Casino afin de diminuer leurs impacts

environnementaux ?

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II/ Méthodologie pour conduire des optimisations environnementales des produits de la marque propre Casino

L’affichage environnemental pourrait influencer la décision d’achat des consommateurs, ce qui augmenterait la part de marché des produits affectant moins l’environnement. L’enjeu pour Casino et ses fournisseurs est donc l’amélioration continue de l’offre de produits à impact environnemental diminué et cela peut se faire à travers l’optimisation de la performance environnementale des fournisseurs de Casino. Par ailleurs, les efforts effectués pour réduire l’indice environnemental d’un produit peuvent être mis en lumière au niveau de l’emballage afin d’assurer aux consommateurs que le produit concerné est optimisé vis-à-vis de l’environnement. L’objectif est de permettre aux consommateurs de repérer sur le linéaire les produits pour lesquels l’impact environnemental a été réduit.

Casino a déjà conduit des optimisations sur quelques références et a affiché sur l’emballage « Indice Carbone réduit » en expliquant comment cette réduction a été permise.

La référence Yaourt au lait entier nature en pots plastiques a été optimisée en utilisant

un pot plus léger. Cette optimisation a permis d’afficher sur l’emballage « indice carbone réduit » (voir photos ci-dessous)

Figure 7 : Emballage de yaourts Casino présentant un IC réduit (recto en haut, verso en bas)

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1. Définition d’une optimisation Une optimisation (dans le sens d’amélioration) environnementale consiste à chercher les canaux de réduction ou les leviers potentiels de l’impact environnemental final d’un produit en jouant sur les différentes étapes du cycle de vie d’un produit (cf définition ci-dessous). Pour bien définir les leviers d’actions, il faut étudier chaque étape sur lesquelles Casino peut potentiellement jouer pour diminuer l’impact environnemental (cf. figure 4).

Les principales étapes du cycle de vie d’un produit (Branger et al. 2007) sont la fabrication des matières premières (ingrédients et emballages), le transport des matières premières (ingrédients et emballages), la fabrication du produit à l’usine (transformation), la distribution aux entrepôts puis aux magasins Casino. Enfin le transport jusqu’au domicile du consommateur et son utilisation du produit (conservation, cuisson, gaspillage, déchets). A chaque étape, des intrants (eau, énergie) sont nécessaires. Casino peut agir sur certaines étapes de ce cycle de vie : - transformation (fabrication du produit) - emballages - transport des ingrédients et des composants d’emballage

Figure 8 : Schéma d’un cycle de vie d’un produit alimentaire Casino

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Note : Le poste « transport jusqu’aux entrepôts Casino », le poste « transport des entrepôts Casino aux magasins Casino » et le poste « transport des magasins Casino aux consommateurs » n’ont pas été considérés pour les optimisations. En effet, ces trois postes sont considérés comme exogènes et dépendent de la logistique définie par Casino. Nous n’avons pas envisagés les optimisations sur les modalités de fabrication des matières premières (filières de qualité comme l’agriculture biologique par exemple). Les postes « utilisation » et « fin de vie » n’ont pas été considérés comme des leviers d’action. En effet, ces postes dépendent du comportement du consommateur et la marge de manœuvre de l’enseigne est faible. Cependant, quelques pistes peuvent être envisagées pour faire agir le consommateur (voir partie III/4. : limites et perspectives de la démarche). Nous allons donc conduire les optimisations sur les ingrédients (distance d’approvisionnement entre la zone de production des ingrédients et le site de fabrication, mode de transport), sur les emballages (distance d’approvisionnement, mode de transport, poids des emballages etc.) et sur le process de fabrication (gestion optimisée de l’eau etc.)

2. Calcul de l’indice environnemental Après m’être appropriée les méthodes et fichiers de calculs de Casino, plusieurs indices environnementaux ont été calculés et des indices carbones mis à jour. Comment calculer un indice environnemental ?

Toutes les étapes du cycle de vie sont prises en compte pour le calcul (AFNOR, 2010) : - la production des matières premières - la production des emballages - les étapes de fabrication et de conditionnement - le transport des matières premières, des emballages, des produits finis, - la distribution des produits - les flux liés aux infrastructures des transports et de l’énergie - l’utilisation des produits chez le consommateur - la fin de vie du produit fini et des emballages Pendant la phase d’expérimentation de l’affichage environnemental, le calcul est réalisé par le bureau d’études Bio Intelligence Service (à terme avec l’ « outil web Indice Environnemental », les indices seront calculés automatiquement). Aujourd’hui, Casino possède donc un rôle de récolte et de vérification d’informations auprès du fournisseur pour ensuite les transmettre à BioIS. Ainsi, ma maître de stage et moi-même demandons aux fournisseurs de nous communiquer leurs données spécifiques sur les références concernées : recette, emballages, process, distribution. Ensuite nous vérifions la cohérence de ces informations et après d’éventuels échanges avec le fournisseur, nous envoyons le questionnaire complété à BioIS qui opère le calcul à l’aide d’ACV. Il est important de noter que les références choisies pour les calculs d’indices environnementaux dépendent d’un ou plusieurs critères : - nous privilégions les larges gammes de référence chez un fournisseur pour bénéficier d’économies d’échelles tant en termes économiques qu’au temps passé.

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- nous préférons travailler avec des fournisseurs qui ont déjà participé à l’indice carbone car certaines données ont déjà été récoltées (sur les émissions de GES) pour le calcul de l’IC. Ainsi il suffit seulement de mettre à jour ces anciennes données et de demander aux fournisseurs des compléments d’information pour calculer l’IE (consommation d’eau, utilisation et fin de vie du produit, process industriel etc.). - par souci de cohérence avec la politique de développement durable, nous attendons impérativement une relecture (ré- impression du pack de la ou des références) des étiquettes de l’emballage pour conduire nos calculs afin de ne pas faire réimprimer les étiquettes juste pour y apposer l’indice environnemental : cela reviendrait trop cher et ne serait pas durable pour l’environnement. - les références doivent être de marque propre Casino ou Monoprix. Une fois l’indice environnemental calculé, nous attendons les relectures du packaging afin d’insérer la valeur calculée (en suivant le mode d’arrondi choisi par Casino) sur l’emballage du produit.

Il est important de noter que l’indice environnemental se construit sur trois critères : émissions de GES, consommation d’eau et eutrophisation. Les 3 critères de l’indice environnemental ne semblent pas indépendants [1]. Exemple : imaginons que nous substituons un approvisionnement en lait par un agriculteur bio éloigné par un agriculteur non bio plus proche. Cette optimisation pourrait ainsi diminuer les émissions de GES (liée à la diminution du nombre de km effectué en camion) mais augmenter l’eutrophisation (lié au changement de pratique cultural impliquant une utilisation plus importante de pesticides ayant une incidence directe sur l’eutrophisation) Cependant, selon la méthode développée par Casino (Groupe Casino) pour le calcul de l’indice environnemental, les trois indicateurs (émissions de GES, eutrophisation et consommation d’eau) sont agrégés en un seul coefficient (en les sommant) et un coefficient de pondération est affecté à chaque indicateur selon son impact sur l’environnement. Ces coefficients sont confidentiels mais les émissions de gaz à effet de serre ont beaucoup plus d’effets que l’eutrophisation ou les consommations d’eau sur l’indice environnemental. Ces coefficients ont été déterminés suite à une étude conduite par le bureau d’étude BioIntelligenceService (BioIS et ADEME, page 38) Ainsi, de par cette pondération, agir sur l’indicateur « émissions de gaz à effet de serre » a trois fois plus d’effet qu’agir sur les deux autres indicateurs. Note : A des fins de simplification, nous admettons qu’en améliorant l’un des trois critères, on ne peut pas dégrader un autre et nous allons conduire les optimisations sur les émissions de GES mais aussi en tentant de réduire les consommations d’eau et l’eutrophisation (si on a l’indice environnemental pour les références ; en effet l’indice carbone ne prend en compte que les émissions de GES). Les optimisations pourront se quantifier par un gain sur l’indice environnemental ou carbone : Gain IE = IE initial – IEfinal Gain IC = ICinitial – ICfinal Pour calculer ce gain il faut donc calculer l’ICfinal ou l’IEfinal suite aux optimisations effectuées.

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- pour l’indice environnemental : lorsque l’ « outil web IE » sera finalisé (cf. partie I), nous pourrons facilement actualiser l’IEfinal en demandant au fournisseur de modifier les données concernées par l’optimisation (exemple : si le fournisseur s’approvisionne plus près de son site de production pour un ingrédient, il devra modifier le schéma logistique de cet ingrédient) L’ « outil web IE » n’étant pas encore opérationnel, nous ne pouvons pas calculer l’IE final pour le moment. - pour l’indice carbone : le calcul des IC se réalise entièrement grâce à un fichier de calcul appartenant à Casino (sauf pour l’étape agricole pour laquelle les émissions de GES sont calculées par BioIS). Ainsi, nous pouvons calculer facilement l’ICfinal en actualisant les données modifiées par l’optimisation dans le fichier de calcul. Objectif : Pour être viable, une optimisation doit être économiquement neutre ou avantageuse pour le fournisseur et avoir des résultats visibles à court terme. Ainsi, une des hypothèses de mon travail est de conduire ces optimisations à coût constant ou réduit pour le fournisseur et pour Casino.

3. Sélection du fournisseur Choix : Pour des raisons de temps imparti, il a été fait le choix d’optimiser seulement les références possédant déjà un IC ou IE. Dans tous les cas, nous avons sélectionné les fournisseurs à optimiser en fonction de leur potentiel d’amélioration. Ainsi, nous considérons seulement les fournisseurs avec un IC ou IE supérieurs à une valeur seuil. Afin de déterminer ce seuil, nous nous sommes basées sur les valeurs des IC et IE déjà calculés pour les étapes emballages, transport et fabrication (puisque les pistes d’optimisations que nous développerons s’axeront sur ces trois postes). Ainsi nous considérons les IC (emballage, fabrication et transport) supérieurs à 100g éq. CO2 et les IE supérieurs à 5%. Nous pouvons considérer deux options afin de sélectionner les fournisseurs : Option 1 Choisir le fournisseur à optimiser en fonction de son nombre de références possédant un IC/IE chez Casino. Cette option permettra de conduire les optimisations sur un maximum de références et d’augmenter ainsi la visibilité en magasin pour le consommateur en affichant que ces références ont été optimisées sur leur emballage. Option 2 Choisir le fournisseur en fonction des calculs d’IE ou IC en cours et juste finalisés. NB : Lorsque l’ « outil web IE » sera fonctionnel, seule l’option 2 sera utilisée. Dès que l’IE d’une référence sera calculé, nous appliquerons la méthodologie d’optimisation pour proposer au fournisseur toutes les pistes d’optimisations envisageables sur cette référence.

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Cette procédure permettra un suivi complet du dossier IE : calcul de l’IE d’une référence, application de la méthodologie d’optimisation, propositions de pistes d’optimisation au fournisseur, mise en place des optimisations, calcul du nouvel IE optimisé. Dans tous les cas, il est « pratique » de considérer une gamme de références au sein d’une famille de produits (cf. encadré ci-dessous) pour laquelle Casino possède plusieurs fournisseurs (par exemple les pâtes) à des fins de comparaison sur des références similaires. Exemple : comparaison de l’emballage de références de pâtes 1kg en étui en carton chez deux fournisseurs. Il est important de sélectionner des références dont les IC/IE ont été calculés après le 1er janvier 2010 afin de travailler avec des données relativement récentes dans la base de données qualité de Casino (cf. encadré ci-dessous).

Classification des produits alimentaires de Casino Les produits de la marque propre Casino sont classés en fonction de leur unité d’exploitation, famille, sous-famille et catégorie : Une unité d’exploitation permet de séparer les produits en fonction du type d’aliment : sucré, salé, liquide. Une famille permet de regrouper des références similaires dans leur utilisation : biscottes & Assimilés, Céréales Petit-Déjeuner…) Une sous-famille permet de restreindre autour des références ayant des process de fabrication similaires : la sous-famille des biscottes, la sous-famille des pains d’épices. La catégorie est le dernier échelon de précision sur la référence et permet de préciser la spécificité du produit (goût par exemple : biscottes au blé complet…)

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* Pour les optimisations conduites, nous pouvons considérer les produits biologiques par exemple car nos voies d’optimisations choisies (voir partie 3) sont indépendantes du type d’agriculture appliqué.

Qu’est-ce que la base de données qualité ?

La Base de Données Qualité permet de : - Centraliser les données Qualité des produits MDD et premiers prix - Stocker les informations qualité le long de la vie des produits (analyses, réclamations, analyses sensorielles, optimisation nutrition, optimisation emballage, optimisation environnementale, valeur des indices environnementaux…)

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Figure 9 : impression d’écran de la base de données qualité

Grâce à cette base de données qualité, nous pouvons réaliser des extractions en fonction de différents filtres (IC ou IE calculé, telle famille de produits, etc.). Les extractions résultantes sont présentées dans un fichier Excel avec plusieurs onglets. Les données renseignées dans ces extractions proviennent des données que le fournisseur nous a fournies lors de la phase de calcul des indices. Onglet Etiquette : nom du fournisseur, nom de la référence, EAN (code-barres), statut de l’IE (calculé ou non) Onglet IE récap : détail des émissions de GES pour chaque étape (amont, fabrication, transport, emballage, distribution), nombre de km parcourus, poids etc. Onglet IE Composition : Nom des composants de la référence, distance parcourue pour l’approvisionnement de ce composant en km, mode de transport utilisé Onglet IE Emballage : Nom des composants d’emballage de la référence, poids de ce composant, matériau utilisé, nombre d’UVC par emballage (UVC = unité de vente au consommateur), mode de transport utilisé, % de ce composant dans le colisage. Onglet IE Livraison : nom des entrepôts, nombre de km effectués et mode de transport utilisé Onglet IE Fabrication : émissions de GES pour le process de fabrication de la référence, consommation d’électricité, de fuel, de gaz et d’eau pour la référence…

4. Approfondissement des optimisations envisageable s Pour pouvoir approfondir les optimisations envisageables, il faut connaître les données environnementales du fournisseur considéré ainsi que celles des fournisseurs de produits similaires. Grâce aux calculs des IC et IE, nous possédons toutes les informations nécessaires pour conduire les optimisations : logistique des ingrédients et des composants d’emballage, composition des emballages, recette du produit, logistique de distribution etc.

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Hypothèse : nous avons supposé que les étapes de l’ACV lors de la fabrication du produit sont indépendantes (transport, approvisionnement en ingrédient, en emballage…). Cependant, peut-être que pour un changement d’un fournisseur d’emballage plus proche du site de fabrication, le composant d’emballage diffère et est plus polluant. Ainsi, il est impossible d’être sûr à l’avance s’il vaut mieux s’approvisionner plus près avec un emballage « plus polluant » ou rester avec le fournisseur initial plus loin pour lequel l’impact environnemental de l’emballage est plus faible. Pour supprimer ce problème nous avons statué sur certaines règles : - pour l’ingrédient considéré : on ne change pas le type d’ingrédient quand on propose une optimisation. - pour le composant d’emballage considéré : on ne change pas le composant d’emballage quand on propose une optimisation. Exemple : éviter de proposer comme optimisation la substitution de la farine de blé par de la farine de maïs. 4.1. Analyser en premier les ingrédients Dans la recette d’une référence, chaque ingrédient possède un taux d’incorporation par rapport au poids de la référence (pourcentage). Après avoir simulé le résultat des optimisations sur des ingrédients à différents taux d’incorporation : 1%, 5%, 10%,15%,20% etc., nous nous sommes rendu compte que les optimisations sur les ingrédients à taux d’incorporation inférieur à 10% n’étaient pas significatives sur le calcul final de l’IC/IE. Ainsi, nous priorisons les optimisations sur les ingrédients avec un fort pourcentage d’incorporation dans la recette: on ne s’intéresse qu’aux ingrédients dont le taux d’incorporation est supérieur à 10% Pour conduire les optimisations, il faut analyser chaque référence du fournisseur sélectionné une par une et bien intégrer le nombre de sites de production dans l’analyse. Voie d’optimisation 1 : Approvisionnement des matières premières : étudier la possibilité éventuelle pour le fournisseur de s’approvisionner plus près de son site de production. Si le lieu d’approvisionnement de l’ingrédient considéré est plus éloigné que la moyenne des kilomètres parcourue par tous les fournisseurs de Casino pour s’approvisionner en cet ingrédient, nous chercherons un fournisseur plus proche. Exemple : le nombre moyen de kilomètres effectués pour s’approvisionner en pomme est de 180km (moyenne effectuée sur tous les fournisseurs de Casino possédant l’IC ou l’IE et utilisant des pommes). La distance entre le site de production du fournisseur à optimiser et le lieu de production des pommes est de 300km. Dans ce cas là, nous chercherons un fournisseur de pommes plus proche de son site de production.

Comment trouver un fournisseur plus proche ?

Pour trouver un fournisseur plus proche, nous avons développé deux moyens internes :

- en consultant la base de donnée « fournisseurs d’ingrédients »* pour l’ingrédient considéré. - si la base de donnée « fournisseur d’ingrédients » n’est pas créée, chercher dans la BDDQ

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les entreprises utilisant cet ingrédient puis chercher leurs propres fournisseurs grâce aux données que nous possédons lors des calculs d’IC ou IE (logistique des ingrédients). * En parallèle de la recherche d’une telle optimisation, nous constituons une base de donnée rassemblant tous les fournisseurs des fournisseurs de Casino pour un ingrédient ou un composant d’emballage donné (exemple : tous les fournisseurs de pommes utilisés par des produits Casino). Cette base de données consiste en un fichier par ingrédient détaillant le nom et la localisation des fournisseurs de cet ingrédient. De plus, une carte Google est créée pour situer plus précisément ces fournisseurs. Il faut noter que la réalisation actuelle de cette base de données est longue et non exhaustive au vu de la confidentialité des données (les fournisseurs de Casino ne nous communiquent pas toujours leurs propres fournisseurs). Cette base de données sera réalisée automatiquement lorsque l’ « outil web IE » sera finalisé et nous aurons la possibilité de filtrer sur tel ingrédient ou tel composant d’emballage pour afficher sur une carte la localisation de tous les fournisseurs de cet ingrédient ou de cet emballage utilisé par des produits Casino. Cela permettra donc à l’avenir de trouver plus facilement un sourcing plus optimal pour l’ingrédient que l’on souhaite améliorer. (cf. annexe 1) NB : A terme avec l’outil web Indice Environnemental, nous n’aurons pas besoin de chercher uniquement de nouveaux fournisseurs pour ceux supérieurs à la moyenne. En effet, l’outil web générera une carte résumant tous les fournisseurs possible pour tel ou tel ingrédient ou composant d’emballage. Note : La base de données détaillant les fournisseurs d’un ingrédient donné est fiable puisque chaque fournisseur proposé a déjà été utilisé pour au moins un produit Casino (cf. plus haut la façon dont cette base de données est construit). Ainsi, pour un ingrédient donné, les fournisseurs sont substituables : nous pouvons proposer n’importe quel fournisseur à la place d’un autre puisque Casino travaille déjà avec eux. Nous devons vérifier l’hypothèse des coûts constants :

Impact environnemental Impact financier Plus l’approvisionnement est proche du site de fabrication, moins l’impact environnemental est important.

Pour la fonction Achats, l’axe de performance suppose d’acheter peu importe où mais moins cher avec une qualité satisfaisante.

Solutions : - s’approvisionner plus proche : mutualiser et optimiser ses approvisionnements - constituer des stocks dits « de sécurité », ce qui permet une certaine massification des flux d’approvisionnements en amont et donc diminuer les prix d’achat (Fassio G., 2006). De plus, une économie sur les transports est réalisée : limitation des allers-retours entre le site du fournisseur des matières premières et le site de fabrication du produit. Mutualiser des stockages dans les mêmes entrepôts avec une mutualisation de l’approvisionnement des produits à stocker si possible temporairement permet au prestataire logistique gérant l’entrepôt de réaliser des économies de transport. Le prestataire de transport peut aussi mutualiser le transport des produits qui sortent de son entrepôt et que ses clients ont appelés. Ces pratiques sont économes de transport terrestre par la route.

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Veille réglementaire : L’écotaxe poids lourds (Boughriet R.) concernant le transport de marchandise sera généralisée à l’ensemble du territoire français en juin 2013. Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, la décision avait été prise d'inciter les sociétés de transport routier à privilégier les modes de transport relais à la route, tels que le rail ou les canaux navigables, quand cela est possible, afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre des poids lourds mais aussi leur consommation de carburant. Ainsi les entreprises ont tout intérêt à modifier leur logistique de transport en vu d’une prochaine réglementation…Grâce à cette taxe, la différence de prix entre deux fournisseurs pourra peut-être être compensée par la différence de kilomètres effectués. L’hypothèse des coûts constants est difficile à vérifier car le fournisseur le plus proche n’est pas forcément le moins cher. Cependant en prenant en compte tous les coûts et les prochaines taxes, il est possible que s’approvisionner loin devienne trop cher : Prix Global = Prix Matière I + Prix transport + Taxe Voie d’optimisation 2 : type de transport pour l’acheminement des ingrédients : Les facteurs d’émission des transports ferroviaires ou maritimes sont beaucoup plus faibles que ceux des transports routiers ou aériens (ADEME, 2010) (tableau 1). Ainsi, il vaut mieux privilégier les modes de transports par bateau ou train plutôt que par camion ou avion (même si le transport par avion reste très exceptionnel au vu de son prix). Transport Routier 0.165kg éq .C par tonne.km (1) Transport Aérien 0.280 kg éq.C par tonne.km (2) Transport Ferroviaire 0.0048 kg éq.C par tonne.km (3) Transport Maritime 0.0012 kg éq.C par tonne.km (4) Transport Fluvial 0.0090 kg éq. C par tonne.km (5) Tableau 1 : facteurs d’émissions de différents types de transport de marchandises (1) pour un camion de PTAC entre 3.5 tonnes et 21 tonnes (moyenne) (2) moyenne pour différents types d’avion court moyen et long-courrier (3) moyenne pour différents types de train (train entier, transport combiné et wagon isolé) (4) moyenne pour différentes modèles de vraquiers (gandysize, handymax, panamax et capesize) (5) moyenne pour différents bateaux (automoteurs et pousseurs) tout bassin de navigation confondu. NB : Un frein majeur aux optimisations est la présence d’un fournisseur intermédiaire, c’est-à-dire un autre industriel qui transforme les matières premières brutes en un produit qu’il revend à un autre fournisseur (B2B). Exemple : Le fournisseur A. de pains au chocolat s’approvisionne chez un fournisseur de chocolat qui fabrique à partir de matières premières brutes une pâte de chocolat (sucre+poudre de cacao+beurre de cacao) qu’il revend au fournisseur A. Ce dernier ne peut donc pas agir sur l’approvisionnement du chocolat à part convaincre son fournisseur de chocolat de changer d’approvisionnement, ce qui devient extrêmement difficile d’autant que Casino est le seul client de ce fournisseur à faire ce type de demande. Nous devons vérifier l’hypothèse des coûts constants :

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Le choix d’un mode de transport en vue d’une opération d’import et/ou export dépend de plusieurs éléments :

Impact environnemental Impact financier D’après les facteurs d’émission de l’ADEME (ci-dessus), nous pouvons classer les transports du moins impactant au plus impactant pour l’environnement : - bateau - train - camion - avion

Par tonne de marchandises et par km, le bateau est de loin le plus économe, suivi par les gros camions et les avions de fret.

Cependant, le choix d’un transport dépend de différents éléments [2] : - Le poids et le volume des marchandises - Le coût du transport - La distance à parcourir - Les délais de livraison - La notion de sécurité qui est liée à l’acheminement de la marchandise (par exemple en cas de perte ou de détérioration) - La nature des marchandises (périssables, dangereuses, sèches, surgelées) - Le conditionnement et emballage des marchandises

Nous ne pouvons donc pas « classer » les différents modes de transport du moins cher au plus cher. Il faut étudier cas par cas la situation pour proposer un mode de transport alternatif.

Cette voie d’optimisation est donc envisageable mais difficile à mettre en œuvre et nécessite une implication forte de nos fournisseurs pour qu’ils étudient cette piste. Voie d’optimisation 3 (abandonnée) : Modifier un ingrédient par un autre Il pourrait être envisageable de remplacer un ingrédient à fort impact environnemental par un autre moins fort. Cependant au vu de l’hypothèse de ne pas changer le type d’ingrédient pour conduire les optimisations, cette voie n’est pas retenue. Cependant, nous pourrions envisager de diminuer la part en pourcentage d’un ingrédient à fort impact environnemental dans la recette. Mais nous n’explorerons pas cette voie d’amélioration a priori car ce travail est du ressort du responsable qualité et des exigences du consommateur. Cependant, l’idée peut-être évoquée avec les responsables qualités si la référence concernée va bientôt être modifiée (pour changement de recette ou de fournisseur etc.)

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4.2. Analyser les emballages : **primaires **secondaires **tertiaires Définitions : - UVC : UVC est l’acronyme pour unité de vente consommateur ou unité de vente conditionnée. L’UVC correspond au produit tel qu’il est vendu au consommateur (à l’unité, par pack, etc..). - emballage primaire : emballage au contact direct du produit (exemple : un bidon d’huile). - emballage secondaire : emballage qui couvre un emballage primaire et permet de regrouper plusieurs UVC (exemple : carton de regroupement de 10 bidons d’huile). L’emballage secondaire est destiné au magasin pour faciliter la manutention. - emballage tertiaire : unité de transport du lieu de fabrication au lieu de vente. Le plus souvent il consiste en une palette (cf. définition ci-dessous) avec une housse plastique qui regroupe plusieurs emballages secondaires. - palette : La palette est un composant de l’emballage tertiaire. Il s’agit d’ un accessoire destiné à rationaliser la manutention, le stockage et le transport de marchandises. Sa forme permet d'utiliser un chariot lors des manipulations.

Figure 10 : palette de manutention (constituant principal de l’emballage tertiaire) Prioriser les optimisations sur les emballages primaires et secondaires car une modification sur les emballages tertiaires aura moins d’impact sur l’IC/IE. Exemple : Soit n le nombre de références sur la palette. L’IC ou l’IE sont calculés pour chaque référence (1/n). Ainsi en optimisant des composants d’emballage primaire, on aura optimisé une référence alors qu’en optimisant un composant d’emballage tertiaire (comprenant n références), on aura au final optimisé 1/n référence. Voie d’optimisation 1 : diminution du poids de l’emballage. Une diminution de l’emballage est envisageable par diminution du grammage ou de la dimension de l’emballage. Des tests de résistance dans l’usine sont nécessaires pour éviter la casse de l’emballage.

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Vérification de l’hypothèse des coûts constants :

Impact environnemental Impact financier Plus le poids du composant est lourd, plus l’impact environnemental est important. En effet, plus le poids est lourd, plus il y a de matière dans l’emballage et donc plus l’impact environnemental augmente. Ainsi il faut diminuer au maximum le poids des emballages.

Eco emballages, entreprise privée, a pour mission d’installer, organiser, superviser et financer la collecte sélective, le tri et le recyclage des emballages ménagers en France. Cette entreprise a donc développée différentes contribution sur les emballages comme le tarif Point vert [3]. Le calcul du tarif Point vert se fait en additionnant la contribution au poids, la contribution à l'unité auquel s'ajoutera un bonus ou un malus. La contribution au poids sera variable selon le matériau d'emballage tandis que la contribution à l'unité est désormais un forfait pour chaque élément composant l'emballage. Cette contribution devient fixe à l'unité et vise donc à limiter le nombre d'éléments d'emballage d'un même produit. L'étiquette sur l'emballage n'est toutefois pas considérée comme une unité à part entière (Boughriet R., 2011).

La figure 7 expose les nouveaux tarifs appliqués depuis janvier 2012.

Figure 11 : tarifs des taxes éco emballages (source : Actu environnement)

Ainsi, tous les opercules ou les bouchons détachables sont considérés comme des éléments d'emballages. Alors qu'une bouteille et son bouchon constituaient jusqu'à présent une seule unité, ils compteront donc pour deux unités payées par le

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contributeur en fonction de chaque matériau (verre, acier, carton, plastiques…).

De plus, cette taxe s'accompagnera également de nouveaux bonus et malus. Ainsi, les emballages qui mettront en œuvre des actions d'éco conception (réduction de poids, de volume ou le passage à des recharges) ou qui porteront des messages de sensibilisation au tri bénéficieront d'un bonus de 2%. En revanche, un malus de 50% s'applique pour les "emballages qui perturbent le tri ou le recyclage". C'est le cas notamment des bouchons en céramique ou porcelaine sur les bouteilles en verre, d'une bouteille en PET ayant une étiquette en PVC qui complexifient le tri et augmentent le coût du recyclage. Un deuxième malus, à hauteur de 100%, pénalisera les emballages dépourvus de filière de recyclage, ou qui ne sont pas valorisables, comme la bouteille en PVC (Polychlorure de vinyle).

Ainsi une diminution de l’impact environnemental est corrélée à une optimisation des coûts des emballages, ce qui valide notre hypothèse de coûts constants. Voie d’optimisation 2 : approvisionnement plus proche pour les constituants d’emballage (Voir voie d’optimisation 1 des ingrédients) Voie d’optimisation 3 : type de transport pour l’acheminement des composants d’emballage (Voir voie d’optimisation 2 des ingrédients) Voie d’optimisation 4 pour les emballages secondaires seulement : augmenter le nombre d’UVC par emballage secondaire. Selon les références à optimiser, il peut être envisageable d’augmenter le nombre d’UVC par carton de regroupement secondaire pour augmenter le nombre de références livrées à chaque trajet. Cependant pour réaliser cette optimisation il faut tenir compte des contraintes de stocks en magasins : s’il y a trop d’UVC dans le carton par rapport à la dimension des étagères de stockage, cela oblige les employés à faire des allers retours inutiles entre les étagères et la zone de stockage du magasin. De plus, il faut tenir compte de la fragilité des références : pour des viennoiseries ou des chips, le nombre d’UVC par carton de regroupement est limité par la contrainte d’écrasement des UVC. Vérification de l’hypothèse des coûts constants :

Impact environnemental Impact financier Plus le nombre d’UVC augmente par carton de regroupement, plus les camions transporteront de références (UVC) à nombre

Etant donné que plus on a d’UVC dans un carton, moins on a besoin de cartons en tout et moins on a de trajets à faire pour

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de carton de regroupement identique. Ainsi, l’approvisionnement des magasins devra se faire moins fréquemment. Ainsi, plus de produits par palette permet un gain de transport et donc une diminution de l’impact environnemental.

transporter la même quantité de produit, le gain financier de cette optimisation est évident.

Voie d’optimisation 5 : suppression d’un type d’emballage. Exemple : suppression d’une ou plusieurs intercalaires sur la palette, suppression d’étuis individuels dans l’emballage primaire (sachet individuel autour de briochettes par exemple) Si l’on souhaite conduire une telle optimisation, une concertation interne avec l’acheteur est nécessaire au préalable (contrainte marketing s’il y a une modification de l’emballage primaire). De plus, lors des optimisations emballages, nous travaillons conjointement avec nos collègues de l’équipe emballage qui nous apportent leurs connaissances techniques et leurs expériences. 4.3. Analyser ensuite le process de fabrication Pour analyser le process de fabrication, nous avons pensé à plusieurs voies d’optimisation : 1. Proposer au fournisseur d’effectuer des travaux pour réduire ses consommations d’énergies et/ou utiliser des énergies renouvelables (installer des panneaux photovoltaïques, utiliser des énergies renouvelables etc.) Pour vérifier l’hypothèse des coûts constants, il faut poser l’équation suivante : On peut agir en même temps sur deux leviers : - diminuer la consommation d’électricité = gain pour l’environnement et gain économique - substituer l’énergie utilisée par une énergie renouvelable = gain pour l’environnement et peut-être un gain économique Posons l’équation tenant compte de ces deux leviers à la fois : Il faut que E0 = Energie utilisée avant travaux (en kWh par exemple) PE0 = prix de l’énergie utilisée avant travaux (en €/kWh par exemple) E1 = Energie utilisée après travaux (en kWh par exemple) PE1 = prix de l’énergie utilisée après travaux (en €/kWh par exemple) (E0*P0) – (E1*P1) - (Coût Travaux) ≥ 0 Dans cette équation doivent s’insérer d’éventuels bonus/malus dépendant du type d’énergie utilisée. Les énergies renouvelables sont donc un investissement amorti à long terme. 2. Pour réduire l’impact environnemental du fournisseur, nous pouvons aussi nous concentrer sur l’indicateur eutrophisation.

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L’eutrophisation [4] consiste en un enrichissement excessif des cours d'eau et des plans d'eau en éléments nutritifs, essentiellement le phosphore et l'azote qui constituent un véritable engrais pour les plantes aquatiques. Elle se manifeste par la prolifération excessive des végétaux dont la décomposition provoque une diminution notable de la teneur en oxygène. Il s'en suit, entre autres, une diversité animale et végétale amoindrie et des usages perturbés (alimentation en eau potable, loisirs,...). Elle provient principalement de l’étape de fabrication des matières premières (étape agricole) mais également du rejet des eaux usées industrielles et donc du process de fabrication (Howarth et al., 2000). L’eau consommée par les IAA ne possède pas la même qualité que l’eau prélevée initialement par l’industriel. Au fur et à mesure des traitements, process, nettoyages, l’eau devient de plus en plus chargée en éléments nutritifs, sels ou autre. Ainsi le rejet de ces eaux usées, même après un traitement en station d’épuration, contribue à augmenter la teneur en phosphore et en azote des cours d’eau (des résidus, même après traitements en station d’épuration, débordement des cuves de stockage eaux usées etc.) Comme nous ne pouvons pas agir directement sur l’étape agricole, nous nous concentrons sur le process de fabrication. Pour diminuer l’indicateur eutrophisation, nous pouvons proposer au fournisseur d’utiliser des détergents industriels sans phosphates (substitution des phosphates par des agents anti-calcaires) Les phosphates constituent un des composants les plus utilisés et les plus abondants dans les détergents domestiques et industriels (Belloin J.C). Ces phosphates provenant des lessives sont déversés dans le milieu aquatique après le traitement des eaux usées dans les stations d’épuration. Dépourvus d’effet sur la santé humaine, ils ont en revanche un impact sur les milieux aquatiques, en contribuant au processus d’eutrophisation des cours d’eau et au développement de certaines algues indésirables (algues bleues vertes ou cyanobactéries). En France, les phosphates sont interdits dans les lessives textiles depuis le 1er juillet 2007 (décret n°2007-491 du 29 mars 2007). Afin de poursuivre l’objectif de réduction du phosphate dans le milieu aquatique, la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement prévoit l’interdiction des phosphates dans tous les produits lessiviels à compter de fin 2012 [5]. A la fin des années 1990, une Taxe Générale sur les Activités Polluantes a été instituée sur les lessives pour inciter à une diminution de leur utilisation, sachant que d’autres composants des lessives persistent dans l’environnement, notamment les tensioactifs. Cette TGAP a été instituée avec 3 taux différents selon la teneur en phosphates des lessives [5]. Il est possible de formuler des lessives sans phosphates qui lavent aussi bien que les lessives avec phosphates (Faille C. et al. 2011) (Moreau J., 2009). Au vu de la prochaine réglementation et de l’efficacité des détergents industriels sans phosphate, il semble intéressant pour les industriels d’utiliser ces alternatives. D’après les retours de certains de nos fournisseurs utilisant déjà ces produits, les prix sont similaires pour les détergents avec ou sans phosphate. Cependant, dans le calcul de l’indicateur eutrophisation, seule la qualité des eaux rejetées en sortie de station d’épuration est mesurée (mesures de la quantité de phosphore, d’azote). Or, la réglementation impose une bonne qualité des eaux en sortie de station d’épuration (seuil maximum de phosphore ou d’azote). Ainsi, améliorer la qualité des eaux usées en sortie

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d’usine n’impactera pas ou peu l’IE puisque ces eaux seront traités en aval en station d’épuration. 3. Nous pouvons également essayer de conduire des optimisations sur l’indicateur consommation d’eau. Une diminution de la consommation en eau entraîne une économie directe liée à l’économie faite sur le coût de l’eau et de son traitement. Nous pouvons donc proposer au fournisseur d’optimiser sa gestion de l’eau (Petitpain-Perrin F., 2006) : * Réutiliser l’eau : l’eau provenant d’un atelier est de qualité suffisante pour d’autres usages sur le site (investissement dans une cuve de récupération…). * Pour limiter les consommations liées au nettoyage, les industries agroalimentaires peuvent mettre en place des centrales de nettoyage (NEP Nettoyage En Place ou CIP Clean In Place) automatisées (= système de lavage intégré aux installations) : minimisation de la consommation en réactifs de nettoyage et minimisation de l’eau consommée * Optimiser les temps de rinçage afin d’utiliser le minimum d’eau. * Traiter l’eau d’appoint du circuit de refroidissement pour limiter les taux de purge ou accepter des taux de concentration plus élevés. Ainsi l’eau d’appoint a besoin d’être changée moins souvent et cela permet de limiter les consommations d’eau. 4. Nous pouvons également essayer de diminuer l’énergie utilisée. * Réduire la température des eaux de rinçage au maximum (sans altérer l’efficacité du nettoyage) Cependant au vu de l’hypothèse des coûts constants, nous pouvons seulement retenir les voies d’optimisation ci-dessous :

Figure 12 : Tableau des optimisations réalisables sur le process de fabrication

5. Présentation au fournisseur Une fois les propositions d’optimisation identifiées, il est important de les présenter au fournisseur sous une forme « ludique » afin de l’inciter au mieux à répondre à nos propositions. C’est pourquoi un tableur Excel interactif a été développé résumant les

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propositions d’optimisations et permettant au fournisseur d’y répondre par « oui »/ « non »/ « peut-être » à chacune des optimisations en laissant un commentaire. De plus, il est important de lui préciser que ces optimisations n’engendreront pas un coût supplémentaire et de lui préciser les avantages de conduire une telle démarche : - Nous pouvons afficher sur l’emballage de leurs produits qu’une réduction des indices a eu lieu. Ainsi le consommateur associera une « bonne image » environnementale au produit et donc au fournisseur. Pour communiquer sur les optimisations, plusieurs leviers sont à notre disposition : mettre une vignette « Indice Environnemental réduit » sur le pack du produit concerné et/ou expliquer l’optimisation environnementale conduite sur leur site Internet (www.indice-environnemental.fr) - Nous informons et accompagnons les fournisseurs en essayant de les rencontrer, de leur expliquer notre démarche et de les accompagner tout au long du processus. Les fournisseurs apprécient cette approche. De plus, le fournisseur peut prendre de l’avance et avoir de meilleurs résultats que ses concurrents en optimisant ses produits. La démarche est donc continue puisque nous calculons d’abord les IE pour ensuite les optimiser. - Une diminution de l’impact environnemental entraîne souvent une diminution des coûts pour le fournisseur (Exemple : une diminution des poids d’emballage permettent une économie sur le prix et la taxe des emballages). Cependant, il est important de garder en tête que certaines modifications ne seront pas faisables car le fournisseur travaille avec d’autres clients qui ont eux aussi des cahiers des charges à respecter (contraintes de qualité, de quantité à fournir etc.) De plus, il est important de noter qu’un fournisseur préfère toujours avoir deux fournisseurs pour un ingrédient ou un composant d’emballage donné afin de partager son marché et assurer une sécurité de son approvisionnement. Par ailleurs, un frein à cette communication est le choix de l’arrondi à la dizaine pour l’IE. Ainsi même en ayant conduit une optimisation, il est possible que l’IE ne change pas car cela ne se verrait qu’à la centaine… (Exemple : passage de l’IE de 3,69% à 3,66% > IE affiché toujours 3,7 %). C’est donc pour cette raison que nous avons développé une méthode de calcul du gain permettant de contourner cette difficulté.

6. Calcul du gain sur l’IC ou l’IE optimisé. Le but de Casino est d’abord de diminuer l’impact environnemental de ses produits pour ensuite communiquer ces résultats aux consommateurs. Ainsi, plus la réduction de l’impact est grande, plus cela sera visible et valorisable pour les consommateurs. Il est ensuite important d’analyser les résultats de l’optimisation envisagée. Pour se faire, il faut recalculer l’indice pour voir le résultat. Un frein à cette action reste le temps disponible (temps de mise en place des optimisations par le fournisseur).

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Malheureusement, même en conduisant les optimisations envisagées, les gains sur les IC/IE peuvent être très minimes (exemple : passage d’un IE de 6,2 à 6,1%).

Nous avons donc développé une méthode de calcul pour faciliter la communication sur les résultats des optimisations.

Au lieu de simplement afficher « indice réduit » sur l’emballage, nous allons comparer les économies des GES, d’eau et/ou de phosphates rejetés à la consommation annuelle moyenne d’un français de ces énergies pour son alimentation. Ainsi nous pourrons faire apparaitre sur le pack une phrase telle que « pour cette référence, nous avons économisé l’équivalent de la consommation annuelle en eau de 10 français ».

La consommation de CO2, d’eau et la contribution à l’eutrophisation annuelle d’un français pour son alimentation ont été calculé lors de la mise en place de la méthode de calcul de l’indice environnemental (Groupe Casino et al., 2011)

Consommation CO2 annuel d'un français (g éq. CO2/an) 1500000* Consommation d'eau annuelle d'un français (L/an) 100000** Contribution annuel à l'eutrophisation d'un français (g éq. PO4/an) 13000***

* ANR et al.2011 ** INSEE et al., 2005 *** European Commission JRC, 2005 Ainsi, en possédant le poids de la référence, le nombre d’UVC vendus par an et les gains en CO2, eau et PO4 réalisés grâce aux optimisations, nous pouvons calculer l’équivalent des économies d’énergies réalisées en « nombre de français ».

Exemple : les optimisations environnementales conduites sur cette référence ont permis sur un an d’économiser : - l’équivalent de la consommation annuelle en CO2 de 60 français - l’équivalent de la consommation annuelle en eau de 30 français - l’équivalent de la contribution annuelle à l’eutrophisation de 35 français.

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III/ Résultats

1. Construction de l’outil d’optimisation a. Création de l’outil d’optimisation

L’outil développé consiste en un fichier Excel pour construire les optimisations, étape par étape, accompagné d’un mode d’emploi de cet outil sous forme de document Word (annexe 2). Cet outil est adaptable à toutes les familles de produits Casino. L’objectif de cet outil est d’être très facilement utilisable par Casino et de permettre, suite au calcul d’un IE d’optimiser directement l’impact environnemental de cette référence. Les différentes étapes retenues correspondent à un onglet du fichier Excel : - sélection du fournisseur - optimisation sur les ingrédients - optimisation sur l’emballage primaire - optimisation sur l’emballage secondaire - optimisation sur l’emballage tertiaire - optimisation sur le process de fabrication - présentation au fournisseur dans un fichier synthétique - calcul du résultat de l’optimisation Par ailleurs, pour réaliser les optimisations, des données indispensables ont directement été intégrées dans le même fichier Excel : carte du fret ferroviaire pour proposer un nouveau mode de transport par exemple… Pour la sélection du fournisseur à optimiser : - Un onglet liste le nombre de références avec IC/IE calculé pour chaque fournisseur de Casino afin de sélectionner les fournisseurs possédant le plus de produits avec l’IC/IE. En effet, optimiser un grand nombre de références permet une meilleure visibilité en magasins. - Un onglet liste les dates de calculs des IC/IE pour effectuer les optimisations sur des fournisseurs ayant travaillé récemment avec Casino. La source de ces données est un tableau interne à Casino de suivi des calculs des IC et des IE. Pour les optimisations sur les ingrédients : - Un onglet liste la moyenne des kilomètres effectués pour l’approvisionnement de tel ou tel ingrédient utilisé par les fournisseurs de Casino (moyenne sur tous les fournisseurs de Casino utilisant cet ingrédient). Ces données sont récoltées à partir de la base de données qualité Casino (définition dans la partie II.3.)

Figure 13 : Moyenne des km effectués par ingrédient

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- Un onglet présente la carte du fret en France afin de chercher une voie ferroviaire pour acheminer les ingrédients depuis leur lieu de production jusqu’au site de fabrication du fournisseur à optimiser (source : Internet)

Figure 14 : carte du fret ferroviaire en France

- Un fichier présente la liste des fournisseurs de Casino pour chaque ingrédient, classés par régions. Ce fichier permet donc, en fonction de la région du site de fabrication du fournisseur, de s’approvisionner au plus proche de son site (source : base de données interne construite durant les optimisations (voir partie II.4.1) Dans la figure ci-dessous, nous avons sélectionné l’ingrédient « farine de blé » et la région « Aquitaine ». Il y a deux fournisseurs de farine de blé : GMP Moulin et Moulin de Leymeronie.

Figure 15 : Liste des fournisseurs de sucre en Picardie - En complément du fichier de la liste des fournisseurs de Casino, des cartes ont été créées sur GoogleMap pour chercher des fournisseurs plus proches des sites de fabrication s’il n’y a pas de fournisseurs répertoriés dans la région du site de fabrication. Ainsi pour chaque ingrédient et chaque composant d’emballage une carte a été créée (voir ci-dessous).

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Figure 16 : Carte Google des fournisseurs de sucre de betterave

Pour les optimisations sur les emballages : - Un onglet liste également la moyenne des kilomètres effectués pour l’approvisionnement de chaque composant d’emballage. Ces données sont récoltées à partir de la base de données qualité Casino (définition dans la partie II.3.) - Un fichier présente la liste des fournisseurs des composants d’emballage selon la région. (Source : base de données interne construite durant les optimisations (voir partie II.4.1) - Un onglet liste les poids vides des emballages en fonction de l’emballage et du matériau le composant (Source : tableau de données internes à Casino récoltées par l’équipe emballage).

Figure 17 : Poids des emballages selon différents critères

- Un fichier liste le nombre moyen d’UVC présents par carton de regroupement en fonction de la sous-famille du produit. Ces données sont récoltées à partir de la base de données qualité Casino (définition dans la partie II.3.) La figure ci-dessous présente le nombre moyen d’UVC par emballage secondaire pour la sous-famille des biscottes et les différents fournisseurs associés.

En rouge : site de fabrication En bleu : fournisseurs de sucre

de betterave en France (pour les

références Casino)

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Figure 18 : Nombre moyen d'UVC pour les biscottes Pour la présentation au fournisseur, un tableau permet de résumer les grandes voies d’optimisations évoquées tout au long du processus. Ce fichier sera envoyé au fournisseur directement. De plus, le mail type à envoyer au fournisseur est présenté dans un autre onglet du fichier.

Figure 19 : Tableau de présentation des optimisations au fournisseur

Une partie de ce tableau se remplit automatiquement avec les informations renseignées auparavant (poids, nom de la référence, site de fabrication) et les ingrédients concernés et les voies d’optimisations envisagées sont à remplir manuellement en s’aidant des onglets précédents (liens en orange vers les onglets précédents pour faciliter la complétion de ce tableau) Pour le calcul du résultat de l’optimisation, un onglet permet de calculer directement les économies d’énergies, d’eau et l’eutrophisation évitées grâce à ces optimisations. Un onglet supplémentaire permet de calculer le nombre d’UVC vendus annuellement, calcul préalable nécessaire pour connaître le résultat final de l’optimisation.

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Figure 20 : Calcul du gain de l'optimisation sur l'IC ou l'IE

Cet outil a l’avantage de permettre de dégager rapidement des voies d’optimisations et d’être guidé tout au long du processus pour savoir quelles informations analyser et où les trouver. Cependant, l’outil d’optimisation demande des mises à jour régulières (onglet possédant les dates de calcul des IC/IE par exemple) et un mode de restitution lourd au vu du nombre d’onglet du fichier Excel. b. Outil Web IE

La création de cette méthodologie d’optimisation m’a permis de développer un regard critique sur les données nécessaires pour réaliser ses améliorations. Ainsi, lors de la mise en place de l’ « outil web IE » (présenté dans la partie I.3.), le Pôle a pris en considération mes remarques concernant les données qui pourraient être utiles de calculer grâce à l’ « outil web IE » pour améliorer la conduite des optimisations. Exemple : Dans l’ « outil web IE », une page présente des cartes logistiques affichant tous les fournisseurs de tel ingrédient ou tel composant d’emballage. J’ai demandé s’il était possible d’intégrer un calculateur de distance entre les fournisseurs affichés sur cette carte et un repère externe ajouté à la main (code postal du site du fournisseur à optimiser par exemple). Ainsi nous pourrions connaître toutes les distances entre les fournisseurs de sucre de betterave (par exemple) et le site de production du fournisseur à optimiser.

La méthodologie d’optimisation développée peut également s’adapter au rendu de l’ « outil web IE » suite à un calcul d’indice environnemental.

Ma méthode a été adaptée à l’ « outil web IE » en analysant le rendu d’un calcul d’IE avec l’outil web (suite au calcul d’un IE sur l’outil web, un rapport résume toutes les étapes du calcul). Avec ce rendu, nous avons inséré dans ma méthode où aller chercher les informations dans le rapport de l’outil web pour réaliser les optimisations (à la place d’avoir les informations du fournisseur dans la BDDQ, on les a directement avec le rendu rapport de l’outil web). Une deuxième version de mon outil d’optimisation a donc été développée : Optimisations_outil.xls

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2. Utilisation de l’outil d’optimisation Au début de mon stage, des optimisations ont été lancées avant que j’aie finalisé mon fichier Excel d’optimisations. Cependant, l’outil d’optimisation a pu être utilisé plus tard. Il s’agit ci-dessous de présenter le cas d’une optimisation pour un fournisseur de viennoiseries industrielles (pains au chocolat, briochettes, gâches etc.) en suivant la trame du fichier d’optimisations.

a. Sélection du fournisseur Ce fournisseur a été sélectionné car il possède un grand nombre de références (9) et un Indice Carbone > à 100 g éq. CO2. De plus, nous avons mis à jour l’IC sur leurs références en mars 2012. Les produits suivants ont été considérés pour les optimisations : la brioche tranchée nature, les briochettes tout chocolat, la mini gâche aux œufs 360g, les pains au chocolat, les pains au lait 350g, les pains au lait 525g, les pains au lait aux pépites de chocolat, les pains aux raisins et les petits chinois. Ce fournisseur possède deux sites de fabrication : Beaune Brioche en Bourgogne et Ouest Boulangère en Pays de la Loire.

b. Optimisation sur les ingrédients Il faut tout d’abord sélectionner les ingrédients dont le taux d’incorporation est supérieur à 10% : les œufs, le sucre de betterave, la farine, l’huile de colza et le beurre. Les pistes d’optimisations envisageables sont : un approvisionnement plus proche ou changer le mode de transport des ingrédients. Nous allons détailler l’exemple de l’optimisation de l’approvisionnement du beurre. La règle de cette optimisation est « pour un ingrédient donné, si le nombre de km effectués est supérieur à la moyenne des km effectuées pour s’approvisionner en cet ingrédient au sein de tous les fournisseurs de Casino, nous pouvons proposer au fournisseur de s’approvisionner plus proche de son site de fabrication ».

Figure 21 : copie écran de l'outil d’optimisation - analyse de l'approvisionnement en beurre

Nous devons rechercher de nouveaux fournisseurs de beurre, proches de chaque site de fabrication de notre fournisseur de viennoiseries industrielles.

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En rouge : sites de fabrication En bleu : fournisseurs de beurre en France (pour les références Casino possédant un IC ou IE calculé) Nous pouvons donc lui proposer de nouveaux fournisseurs, plus proches de ses sites de production : - Beuralia à Clermont Ferrand (situé à 255km du site de fabrication Beaune Brioche - Laiterie Coopérative Beurrerie à Pamplie (79) (située à 129km du site de fabrication Ouest Boulangère) Nous avons ensuite réitéré cette démarche sur tous les ingrédients et toutes les références concernées. NB : une autre piste d’optimisation aurait pu être de modifier le mode de transport. Cependant, cela n’était pas possible pour ces références au vu de la situation géographique des sites de fabrication du fournisseur.

c. Optimisation sur les emballages primaires

Nous allons détailler l’exemple d’une proposition de diminution de poids du sachet autour des 10 pains au lait. Moyenne des poids des sachets en PP pour des références de 350g :

6 g

Poids de votre sachet en PP : 8 g

Nous pouvons donc proposer une diminution du poids des sachets de notre fournisseur de viennoiserie industrielle qui est supérieur à la moyenne du marché.

Figure 22 : Carte des fournisseurs de beurre utilisés par les fournisseurs de Casino

Figure 23 : copie écran de la base de données des poids des emballages

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Il faut ensuite étendre ces optimisations aux composants d’emballage et à toutes les références. Il faut également regarder si des optimisations sont possibles pour diminuer la distance d’approvisionnement en composant d’emballage (processus identique à celui présenté pour les ingrédients).

d. Optimisation sur les emballages secondaires Une des voies d’optimisation possible pour l’emballage secondaire est d’augmenter le nombre d’UVC par carton de regroupement. Cependant les références du fournisseur considéré jusqu’à présent sont fragiles (risque d’écrasement des viennoiseries industrielles). Ainsi nous prendrons pour exemple un fournisseur de paquets de céréales (voir ci-dessous) pour présenter cette optimisation. Il faut analyser le nombre d’UVC par carton de regroupement de références similaires (céréales) et de même poids (375g) :

Le nombre d’UVC maximal étant de 7 par carton de regroupement, nous pouvons proposer d’augmenter le nombre d’UVC pour toutes les références de 375 g à 7 UVC par carton.

Figure 25 : copie écran de la base de données du nombre d'UVC par carton de regroupement

Figure 20 : copie écran de l'outil d’optimisation - analyse du poids du sachet PP

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NB : il est important de prendre en compte les contraintes de chaque type de magasins (proximité, hypermarché, supermarché) pour ne pas avoir un nombre d’UVC par carton de regroupement trop élevé. Pour satisfaire ces contraintes, nous travaillons conjointement avec les acheteurs de Casino. Il faut également conduire les optimisations sur la distance d’approvisionnement, le poids des emballages et le mode de transport. e. Optimisation sur les emballages tertiaires

Nous ne précisons pas ici les voies d’optimisations sur les emballages tertiaires car cela serait redondant avec les voies développées ci-dessus.

f. Optimisation sur la fabrication

Les voies d’optimisations sur la fabrication sont les mêmes pour tous les produits alimentaires de Casino.

Pour la fabrication, les différentes voies d’optimisations envisagées sont résumées dans le tableau ci-dessous :

FABRICATION Référence concernée Optimisation

Toutes les références

Avez-vous déjà ou envisagez-vous de réaliser des travaux au niveau de

votre site de production ou de stockage dans le but de réduire vos

consommations d’énergies ? Ou d’utiliser des énergies renouvelables

comme les panneaux photovoltaïques par exemple ?

Toutes les références Utilisez-vous des détergents

industriels avec du phosphate ?

Si oui, pourriez-vous substituer les phosphates utilisés dans ces

détergents par des agents anticalcaires afin de minimiser votre

impact environnemental ?

Toutes les références Pourriez-vous réduire les temps de

rinçage de vos cuves à l'eau ?

Toutes les références Pourriez-vous réduire la température de certaines cuves de nettoyages ?

Figure 26 : copie écran de l'outil d’optimisation - optimisation du nombre d'UVC pour les références de 375g

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Toutes les références Pourriez-vous analyser et

éventuellement réduire les temps de contact des solutions nettoyantes ?

Figure 27 : extrait du fichier Excel des optimisations envisageables envoyé au fournisseur sur le process de

fabrication g. Présentation au fournisseur et retours intermédiaires

Lorsque toutes les voies d’optimisations ont été détaillées, il faut remplir le tableau à renvoyer au fournisseur. Ce tableau permet de synthétiser les informations et le fournisseur peut directement remplir ses réponses à l’intérieur.

Figure 28 : extrait du fichier Excel des optimisations envisageables envoyé au fournisseur sur les ingrédients

Le fournisseur peut alors renseigner directement dans la partie « faisabilité » et « commentaire » son avis sur l’optimisation proposée. Grâce à ce tableau Excel, le fournisseur peut donc insérer directement ses réponses dans le tableau et nous renvoyer le document. Souvent, nous avons été amenés à échanger plusieurs fois avec le fournisseur avant de finaliser les optimisations réalisables. h. Calcul du gain.

Pour le moment, nous n’avons calculé le gain final sur aucune des références optimisées car les fournisseurs n’ont pas encore réalisé les optimisations (même si certains sont en train d’étudier sérieusement certaines pistes). Comme expliqué dans la méthode, cet onglet permet de calculer les économies de GES, d’eau et l’eutrophisation évitée grâce aux optimisations. Connaissant la consommation annuelle d’un français en eau, en CO2 et la contribution annuelle d’un français à l’eutrophisation pour son alimentation, nous avons pu ramener les gains effectués sur l’IC/IE en équivalence « économie des émissions de CO2, d’eau et eutrophisation évitée pour un nombre de français ». Pour notre exemple, si le fournisseur appliquait toutes les optimisations envisagées, l’IC passerait de 330 g éq. CO2 à 320g éq. CO2.

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Sachant que la référence pèse 350g et que le nombre d’UVC vendus par an sur la référence est de 100000, nous pouvons calculer les économies réalisées sur un an en émissions de CO2.

Figure 29 : copie écran de l'outil d’optimisation pour calculer le gain de l'optimisation

Ainsi, l’optimisation conduite aura permis d’économiser sur un an les émissions de CO2 de 2.33 français.

3. Résumé des optimisations conduites Nombre de fournisseurs contactés : 12 Nombre de références concernées : 153 références Nombre de fournisseurs étudiant les pistes actuellement : 5 Nombre de fournisseurs en attente de réponse : 4

4. Limites et perspectives de la démarche

En fonction des retours des fournisseurs sur les pistes d’optimisations, j’ai développé un tableau listant les contraintes de chacune des pistes envisagées pour finalement les classer et savoir quelles idées étaient les plus facilement applicables par le fournisseur. Inconvénients Classement

Diminuer le poids des composants d’emballage

Problème de résistance si diminution du poids trop importante

1

Augmenter la part du fournisseur le plus proche (si

marché partagé)

Problèmes liés à la capacité d’approvisionnement (en quantité) possible d’un fournisseur

2

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Augmenter le nombre d’UVC par carton de

regroupement

Contraintes techniques. Cette optimisation dépend souvent des demandes des distributeurs par rapport à la place en magasin sur les rayons.

3

S’associer à un fournisseur plus proche

Raisons économiques, technique ou qualité insuffisante d’un autre fournisseur, fournisseur non référencé, achats massifiés pour plusieurs sites de production

4

Mode de transport différent Difficulté d’organisation pour la mise en place d’une telle optimisation

5

Supprimer un composant d’emballage (intercalaire par

exemple)

Nécessaire souvent 6

Utiliser des détergents sans phosphate

Détergents récemment mis sur le marché et les fournisseurs ont peur d’une mauvaise efficacité de ces produits.

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Au vu des différents retours des fournisseurs, certaines perspectives peuvent être envisagées pour compléter mon travail. a. Nous pourrions inciter les fournisseurs de Casino à s’approvisionner proche de leur site de fabrication malgré la présence de fournisseurs moins cher plus loin. Certains fournisseurs de Casino se sont toujours approvisionnés chez un même fournisseur et même après un changement de site de production, ils n’ont pas remis en cause leur logistique d’approvisionnement et ont gardé leur fournisseur initial. De plus, le choix d’un fournisseur s’effectue en fonction du prix négocié, de la qualité du produit et de la capacité de livraison du fournisseur correspondant aux besoins de l’entreprise (Décision Achats, 2011). Certaines fois, une politique d’achat groupé empêche le fournisseur de changer d’approvisionnement. En effet, si le fournisseur possède plusieurs sites répartis en France, il préfèrera grouper ses achats et les répartir ensuite entre ses différents sites de production, plutôt que de chercher un fournisseur proche de chacun de ses sites de production. Cependant, nous pourrions penser à des systèmes d’incitation pour motiver les fournisseurs à appliquer les optimisations envisagées : - Développer une contractualisation avec les fournisseurs. Casino pourrait développer des contrats avantageux avec ses fournisseurs pour les inciter à changer leurs pratiques. Toutefois ce système d’incitation n’est pas envisageable à court terme

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mais pourrait éventuellement mis en place plus tard selon les évolutions de la réglementation en Achats Durables. Exemple : Agrivair [6] est un contrat entre Vittel et les agriculteurs afin qu’ils respectent un cahier des charges agriculture durable et n’utilisent pas de produits phytosanitaires qui tendaient à dégrader la qualité des eaux Vittel (nitrate). “Supprimer le maïs et les phytosanitaires, ça faisait peur. Mais on avait un tel intérêt financier à accepter leur cahier des charges…” Il les énumère : une prime annuelle de 200 euros à l’hectare durant cinq ans, la ferme remise aux normes et dotée d’une grange de séchage afin de remplacer le maïs par du foin ventilé dans la ration des animaux, le service gratuit de compostage et d’épandage des déjections animales – également pris en charge par Agrivair – afin d’épandre avec parcimonie les fumiers produits sur place… “Nous avions peur de perdre notre liberté. Notre refus était aussi idéologique : il s’agissait de combattre la mainmise d’une société sur notre territoire”, commente Marie-Christine Revoy, qui dirige une petite exploitation laitière de 50 vaches à Valleroy-le-Sec. Et aujourd’hui ? “Grâce à ce contrat, nous avons pu nous moderniser et oser notre rêve : passer en agriculture biologique.” - Mettre en place un système de récompense : La communication semble être le meilleur levier pour convaincre les fournisseurs de changer. Par exemple, mettre en place un système de trophée par exemple et communiquer sur ces récompenses lors de salons ou encore sur internet. Ces trophées pourraient être décernés aux fournisseurs de Casino ayant le plus bas impact ou encore aux fournisseurs qui se sont le plus améliorés.

b. Nous pourrions considérer le poste « utilisation » du cycle de vie pour conduire les optimisations. L’éco consommation (Symbioses n°52, 2001) (Delabre et al., 2006) recouvre les comportements d’achat et d’utilisation qui visent à réduire les impacts environnementaux de nos modes de consommation, en choisissant des produits plus respectueux de l’environnement. Pour agir sur le comportement du consommateur, plusieurs pistes peuvent être envisagées par Casino : - communiquer sur les produits éco responsables pour pousser les consommateurs à les acheter : l’affichage environnemental permet cette communication et familiarise les consommateurs aux enjeux environnementaux. - faire de la publicité sur l’implication de Casino dans les optimisations environnementales en quoi cela va améliorer ? - afficher les consignes de tri sur les emballages : cette piste est en cours pour les produits MDD Casino afin d’indiquer dans quelle poubelle tel composant d’emballage du produit doit finir. - communiquer sur l’importance d’éviter le gâchis chez le consommateur - communiquer sur les doses du produit à appliquer, spécifiquement pour les produits nettoyants afin d’éviter que les consommateurs utilisent trop de produits. c. Nous pourrions considérer le poste « fabrication des matières premières » du cycle de vie pour conduire les optimisations.

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Casino n’est en contact qu’avec son fournisseur direct et il n’a donc pas la possibilité d’agir sur les « fournisseurs de ses fournisseurs ». Cependant, tout comme pour le poste « utilisation », il peut être intéressant de développer quelques pistes possible pour mettre en place une gestion intégrée et durable de la fourche à la fourchette. - inciter le fournisseur direct de Casino à se fournir durablement et localement (par exemple, mettre en place une charte « supply chain durable ») - inciter le fournisseur direct de Casino à s’approvisionner de préférence dans les filières de qualité pour les matières premières agricoles (par exemple, un agriculteur biologique n’utilise pas ou peu d’engrais et pesticides par rapport à un agriculteur conventionnel, ce qui impacte énormément l’indicateur eutrophisation et émissions de GES).

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Conclusion

La méthode développée au cours de ce stage permet de conduire des optimisations environnementales sur les produits alimentaires à marque Casino et de les soumettre rapidement aux fournisseurs concernés. Les différentes voies d’optimisations envisageables touchent à la fois l’approvisionnement des ingrédients et composants d’emballage (diminution de la distance effectuée), leurs modes de transports (utilisation d’un mode de transport durable), ainsi que les poids des emballages (réduction des poids) et les procédés de fabrication du produit (gestion optimisée de l’eau, utilisation de détergents écologiques…).

Cependant, il pourrait être intéressant de considérer toutes les étapes du cycle de vie et de prendre également en compte l’utilisation du produit et sa fin de vie chez le consommateur. Par exemple, des campagnes de publicité ou des affiches en magasins pourraient communiquer les informations essentielles aux consommateurs pour réduire l’impact environnemental du produit. Il est important de noter la difficulté d’optimiser les produits et de motiver les industriels vers le changement. En effet ces optimisations étant des propositions et non des obligations, nombre de fournisseurs ne se sentent pas concernés par ces problématiques. Pour Casino, l’intérêt est la demande du consommateur et donc le développement d’une communication très pédagogue suite à la conduite des optimisations.

La méthodologie développée est actuellement en cours d’adaptation à l’ « outil web Indice Environnemental », outil informatique permettant de calculer les indices environnementaux pour tous les fournisseurs de Casino grâce à une plateforme internet. Une fois l’outil web fonctionnel, la méthodologie permettra de conduire au cas par cas des optimisations sur les indices environnementaux tout juste finalisés. Ce stage m’a beaucoup apporté sur le plan professionnel et personnel. En effet, sur le plan professionnel, j’ai pu gérer un projet de six mois et découvrir le monde des entreprises et le fonctionnement de la grande distribution. Sur le plan personnel, j’ai été en relation avec de nombreuses personnes que ce soit au sein même du Groupe Casino ou parmi les fournisseurs travaillant avec Casino.

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Bibliographie ADEME, 2010. Guide des facteurs d’émissions. Prise en compte des transports, page 45, 52, 60, 67,70. AFNOR, 2010. BPX30-323 Affichage environnemental des produits de grande consommation Belloin J.C. (FAO), 1993. Hygiène dans l’industrie alimentaire, les produits et l’application de l’hygiène. Les composants d’un détergent. BioIntelligenceService, ADEME et Groupe Casino, 2008. Méthode Prior.

ANR, 2011.Evaluation environnementale comparée du panier du "consommateur bio" avec le panier d'un consommateur français moyen », 2011.

INSEE, IREP, SOeS, 2005. Consommations des ménages et environnement, 2005.

European Commission, Joint Research Center, 2005, Environmental Impact of Products (EIPRO), Analysis of the life cycle environmental impacts related to the final consumption of the EU-25, 2005

Branger A., Sticher M. et al. 2007. Alimentation et processus technologiques. Le cycle de vie fonctionnel d’un produit; Editions Educagri, Dijon, 2007, pages 263-264. Delabre A., 2006. ADEME, Dossier de presse : l’éco consommation. Agir en faveur d’une meilleure protection de l’environnement grâce à nos comportements d’achat et d’utilisation de produits, pages 7-17. Faille C., Lequette Y., 2011. Industries agroalimentaires : des enzymes pour un nettoyage à fond. Fassio G., 2006. Logistique, organisations en juste à temps et développement durable. Organisations et pratiques logistiques économes de transport de marchandises, pages 266-268. Groupe Casino, Bio Intelligence Service et al. 2011. L’indice environnemental. Présentation du projet développé dans le cadre de l’expérimentation nationale d’affichage des caractéristiques environnementales des produits, pages 3-4 et page 38-43. Howarth R.W., Joye S.B., Smith V.H., 2000. Eutrophication of freshwater and marine ecosystems, éditions 2005. Petitpain-Perrin F., 2006. Les grandes catégories d’usages de l’eau dans l’industrie. Articles Boughriet R., 2011. Actu environnement, L'écotaxe poids lourds sera mise en place en France en juin 2013. Boughriet R., 2011. Actu environnement, Eco Emballages : un nouveau tarif pour le Point Vert en 2012.

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Décision Achats, Guide n°4, 2011. La fonction achats en entreprise, politique et stratégie d'achats. Moreau J., 2009. Process Alimentaire, Biorem de Realco, une solution enzymatique pour détruire les biofilms. Symbioses n°52, 2001. Dossier : Consommation Responsable. Pour une éducation à l’éco consommation, page 8. Sitographie [1] Réthoré O., L’analyse du cycle de vie, outil préférentiel de quantification des impacts environnementaux, Transferts de pollution » et « normation » http://encyclopedie-dd.org/encyclopedie/economie/l-analyse-du-cycle-de-vie-acv.html#applications_et_limites [2] Détermination des moyens de transport. Les facteurs liés aux marchandises à transporter. http://www.logistiqueconseil.org/Articles/Logistique/Reseau-transport.htm [3] Eco Emballages, Histoire. http://www.ecoemballages.fr/accueil-portail/mieux-nous-connaitre/histoire/ [4] Pourriot R., 1996. Eutrophisation. http://hydrologie.org/glu/FRDIC/DICEUTRO.HTM [5] Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, 2010. Les phosphates issus des détergents. http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-reglementation-actuelle.html [6] Nestlé Waters, 2009. Sur les terres d’Agrivair. http://fr.alternativechannel.tv/communication-durable/videos/Nestle-Waters/les-terres-d-Agrivair-Nestle-waters/2239/;jsessionid=E50158ED0A853EC6C175BA62D3037065 [7] Grenelle 1, Loi du 3 août 2009, art. 54. Récupéré de http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020949548. [8] Grenelle 2, 12 juillet 2010. Récupéré de http://www.legrenelle-environnement.fr/Presentation-de-la-loi-Grenelle-2.html

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Annexe 1 : localisation des fournisseurs de farine de blé Carte https://maps.google.com/maps/ms?msid=203930359262011574311.0004c1ca580718d791fa1&msa=0&ll=50.833698,2.790527&spn=10.093845,19.753418

Région Ile-de-France GMP : Grands Moulins de Paris à Ivry-sur-Seine (94853) Région Bretagne Le Derout à Pont Aven (29930) Région Basse-Normandie Minoterie Dubois Rioux à Argentan (61200) Région Alsace GMS à Strasbourg (67000) Région Nord-Pas-de-Calais Kerry ingrédients à Blendecques 62575 West Hove à Arques (62510) Région Poitou-Charentes Minoteries Bellot 79400 Région Rhône-Alpes Minoterie Dupuy Couturier 42850 Région Bourgogne Dijon céréales à Longvic (21600) Moulins Nicot à Chagny (71150) Région Centre Moulin de Bailleau Armenonville 28320 Munhoven à Ouchamps 41120 Le moulin de Semblancay à Semblancay 37360 Région Aquitaine GMP Moulin de Bordeaux (33) Moulin de Leymeronie à Busserolles 24360 Région Midi-Pyrénées Soufflet à St Genest de Contest 81440

Région Bretagne Moulin Brochet à Martigne Ferchaud 35640 Région Auvergne Moulin de Verdonnet à Bouzel 63910 Région des Pays de la Loire Minoterie Girardeau à Boussay 44190 Minoterie Planchot à Saint Paul en Pareds 85500 Lerat Terrenat 44520 Moulins Soufflet à Pornic (44210) Région Franche-comté Minoterie Sauvin à Patornay 39130 Dijon Céréales Meunerie à Vincelles (39190) Mignot à Vaux sur Poligny 39800 Région Champagne Ardenne Euromill Nord à Reims 51100 Moulin de Dienville à Dienville 10500 GMR à Reims (51110) Belgique MENEBA à Avelgem 8583 en Belgique Soubry à Roeselare en Belgique La lorraine backery group Paniflower à Ninove en Belgique Espagne Harivasa à Noin 31110 en Espagne Luxembourg Moulin de Kleinbettingen 8380 au Luxembourg Allemagne Schüttmuhle 13597 Berlin Moulin SaaleMuhle à Alsleben en Allemagne (utilisé par APM)

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Annexe 2 : mode d’emploi pour l’outil de méthodolog ie à destination du Groupe Casino.

Méthodologie pour conduire des optimisations environnementales des produits de la marque propre Casino

Une prochaine législation sur l’affichage obligatoire de la performance environnementale des produits de grande consommation pourrait entrer en vigueur dès le début de l’année 2013. Si cet affichage influence la décision d’achat, la part de marché revenant aux produits qui affectent moins l’environnement doit augmenter. L’enjeu pour Casino et ses fournisseurs est donc l’amélioration continue de l’offre à travers l’optimisation de leur performance environnementale. De plus, les efforts effectués pour réduire l’indice environnemental d’un produit peuvent être mis en lumière au niveau de l’emballage afin d’assurer aux consommateurs que le produit concerné est optimisé vis-à-vis de l’environnement. Casino a déjà conduit des optimisations sur quelques références et a affiché sur l’emballage « Indice Carbone réduit » en expliquant comment cette réduction a été permise.

Les étapes

1) Sélection du fournisseur

2) Données générales

3) Approfondissement des optimisations envisageables : Analyse des ingrédients

4) Analyse des emballages primaires

5) Analyse des emballages secondaires

6) Analyse des emballages tertiaires

7) Analyse du process de fabrication

8) Présentation au fournisseur : email

9) Retours intermédiaires du fournisseur

10) Calcul de l’indice environnemental optimisé

Annexe

1) Retour sur expérience 2) Facteurs d’émissions de l’ADEME pour le transport de marchandises

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Tous les fichiers nécessaires à établir une optimisation environnementale sont situés ici : P:\_Qualité\PID\03 AFFICHAGE ENVIRONNEMENTAL\OPTIMISATIONS\Gentiane_Optimisation s\Méthode 1. Sélection du fournisseur Le but de Casino est d’abord de diminuer l’impact environnemental de ses fournisseurs et ensuite de communiquer les résultats aux consommateurs. Ainsi, plus la diminution de l’impact est grande, plus cela sera visible pour les consommateurs.

Choix : l’optimisation de la performance environnementale d’un produit est systématiquement précédée d’une première étape de diagnostic, qui correspond au premier calcul de l’indice environnemental (ou de l’utilisation de références possédant déjà l’indice carbone). Nous avons choisi de nous intéresser qu’aux fournisseurs possédant un fort impact environnemental. Nous avons donc sélectionné tous les fournisseurs dont : - l’indice carbone est supérieur à 100 g éq. CO2 (pour la partie emballage, transport et fabrication) - l’indice environnemental est supérieur à 5 % Nous pouvons alors considérer deux choix de sélection du fournisseur : Choix 1 - en fonction de son nombre de références avec un IC/IE chez Casino pour pouvoir conduire les optimisations sur un maximum de références (visibilité pour le consommateur accrue) et de son potentiel d’amélioration (sélection des fournisseurs ayant un indice élevé) Ouvrir le fichier Excel OPTIMISATION.xls (P:\_Qualité\PID\03 AFFICHAGE ENVIRONNEMENTAL\OPTIMISATIONS\Gentiane_Optimisation s\Méthode) Cliquer sur suivant pour afficher l’onglet « sélection du fournisseur ». Cliquer sur « suivant choix 1 » pour afficher le nombre de références par fournisseur et choisir de conduire les optimisations pour un fournisseur possédant un nombre de références élevées. Cet onglet a été construit le 16 juillet 2012. Il faut le mettre à jour le plus souvent possible. Comment faire une mise à jour de l’onglet « Nombre réfs » ? - Réaliser une extraction BDDQ des IE en statut « commandable » et « calculé » - Dans l’onglet « composition », supprimer à la main les doublons sur les références (même EAN mais ID étiquette différent) pour ne garder que la version la plus récente des IC/IE calculés. - Si la ligne 1 de cet onglet est vide, la supprimer. (Sinon, ne rien faire) - Placer le curseur dans une cellule de la colonne « fournisseur CDC » , dans le menu Excel, cliquer sur « Données », puis « Rapport de tableau croisé dynamique »

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- Etape 1 : cliquer sur suivant - Etape 2 : sélectionner seulement la colonne A comprenant le nom des fournisseurs (avec l’en-tête) puis cliquer sur suivant - Etape 3 : cliquer sur suivant puis sur terminer - Déposer à l’aide d’un cliqué glissé le champ « fournisseur CDC » dans le champ ligne (à gauche) - Déposer à l’aide d’un cliqué glissé le champ « fournisseur CDC » dans le champ « données » (au milieu). - Le tableau obtenu résume le nombre de références avec un IC/IE calculé par fournisseur - Copier/Coller ces deux colonnes dans l’onglet « Nombre réfs » du fichier Excel OPTIMISATIONS.xls en spécifiant la date à laquelle cette manipulation a été faite. Choix 2 - sans sélection du fournisseur, en fonction des calculs d’IE en cours et juste finalisés et de son potentiel d’amélioration. A terme, ce choix sera le plus appliqué car dès qu’un indice aura été calculé grâce à l’ « outil web Indice Environnemental », nous appliquerons la méthodologie d’optimisation pour dégager toutes les pistes d’optimisations possibles pour le fournisseur concerné. Cette façon de traiter les optimisations est la plus aboutie puisqu’elle permet un suivi dossier : calcul de l’indice environnemental de telle référence, pistes d’optimisation proposées au fournisseur, optimisation si possible, puis recalcul de l’indice environnemental amélioré. Une fois dans l’onglet « Sélection fournisseur », cliquer sur « suivant choix 2 » pour afficher les « Dates calcul IE&IC » et choisir un fournisseur pour lequel l’indice a été calculé récemment. Comment faire une mise à jour de l’onglet « Dates calcul IE&IC » ? - Aller dans le tableau suivi IE et copier les colonnes « fournisseur » et « IE calculé par BioIS » - Les coller dans l’onglet « Dates calcul IE&IC » du fichier Excel optimisations à l’emplacement des IE. - Aller dans le tableau suivi IC et copier les colonnes « fournisseurs » et « date de calcul ». - Les coller dans l’onglet « Dates calcul IE&IC » à l’emplacement des IC. Dans tous les cas, il faut considérer une gamme de référence au sein d’une famille de produit pour laquelle Casino possède plusieurs fournisseurs (par exemple les pâtes) à des fins de comparaison sur des références similaires (ex. on peut comparer les emballages seulement de références similaires). Il est important de sélectionner des références qui sont encore commandables pour Casino et dont les IC/IE ont été calculés après le 1er janvier 2010 afin de travailler avec des données assez récentes. Cela est facilement réalisable lors de l’extraction de données depuis la base de données qualité de Casino. 2. Données générales

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Une fois le fournisseur sélectionné, cliquer sur « Suivant ». Compléter l’onglet « données générales » du fichier Excel. - date du dernier IC/IE calculé : cliquer sur le lien « Dates du dernier IC/IE calculé» et chercher le nom du fournisseur dans les colonnes pour connaître la date du dernier IC/IE calculé. - sites de fabrication : aller dans TraceOne, en recherchant sur le nom du fournisseur et les références concernées le site de fabrication (onglet « fournisseur ») - références concernées : dans le fichier Excel tableau suivi IE ou IC, filtrer sur le fournisseur sélectionné dans l’étape 1 et remplir les noms des différentes références, l’EAN et le poids dans le fichier Optimisations. - sous-famille des références considérées : cliquer sur la cellule de la famille concernée puis choisir dans la liste déroulante la sous-famille du produit. (si vous ne savez pas quelle est la sous-famille des références, vous pouvez trouver cette information dans le fichier Excel de l’export total de la BDDQ dans l’onglet « étiquette » en filtrant sur le fournisseur sélectionné puis les références concernées (la sous-famille est indiquée dans la colonne N) Supprimer les lignes de sous familles non concernées. - Dans le dossier Méthode/Exports BDDQ/ ouvrir l’export BDDQ de la sous-famille considérée. En effet, pour pouvoir approfondir les optimisations envisageables, il faut connaître les données environnementales du fournisseur considéré ainsi que celles des fournisseurs de produits similaires.

3. Approfondissement des optimisations envisageables : analyse des ingrédients Cliquer sur Suivant pour afficher le schéma d’un cycle de vie d’un produit alimentaire Casino. Cliquer sur les liens bleus pour conduire les optimisations sur les ingrédients ou les emballages (primaires, secondaires, tertiaires). Hypothèse : nous supposons que les étapes de l’ACV lors de la fabrication du produit sont indépendantes (transport, approvisionnement en ingrédient, en emballage…). Cependant, peut-être que pour un changement d’un fournisseur d’emballage plus proche du site de fabrication, le composant d’emballage diffère et est plus polluant. Ainsi, il semble difficile de savoir s’il vaut mieux s’approvisionner plus près avec un emballage plus polluant ou rester avec le fournisseur initial plus loin pour lequel l’impact environnemental de l’emballage est plus faible. Pour supprimer ce problème nous allons poser différentes hypothèses : - ingrédient : on raisonne à matière première constante - emballage : on raisonne à composant d’emballage constant Lorsque vous êtes sur l’onglet des optimisations ingrédients, bien intégrer le nombre de sites de production (renseignés dans l’onglet « Données générales » du fichier Excel Optimisations) dans l’analyse (surtout pour les sourcing en ingrédient) - Analyser référence par référence (export Excel BDDQ de la sous-famille//onglet composition/colonne B) - Dans l’export BDDQ, onglet « composition » de la référence concernée, ne s’intéresser qu’aux ingrédients pour lesquels le taux d’incorporation est > à 10% (onglet composition/colonne V)

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Prioriser les ingrédients avec un fort pourcentage d’incorporation pour maximiser l’impact de l’optimisation : on ne s’intéresse qu’aux ingrédients dont le taux d’incorporation est supérieur à 10% (choix arbitraire pour que l’optimisation éventuelle ait assez d’impact) Voie d’optimisation 1 : S’approvisionner plus proche - Cliquer sur le lien « Moyenne km ingrédient » et filtrer sur l’ingrédient considéré - Si le nombre de kilomètres indiqués pour l’ingrédient considéré dans l’export Excel BDDQ est supérieur à la moyenne indiquée dans le fichier Excel Optimisations, chercher un fournisseur plus proche. Comment mettre à jour l’onglet moyenne km ingrédients ? - Réaliser une extraction BDDQ des IE en statut « commandable » et « calculé » - Dans l’onglet « composition », filtrer sur les ingrédients dont le taux d’incorporation est > à 10% (colonne V : % recette) - Puis filtrer sur chacun des ingrédients, un à un, et calculer la moyenne des kilomètres indiqués pour le transport en camion, en train, en bateau et/ou en avion (formule « moyenne » d’Excel) - Reporter les valeurs trouvées dans l’onglet « Moyenne km ingrédients » du fichier OPTIMISATIONS.xls, ainsi que la date où cette mise à jour a été effectuée.

Comment trouver un fournisseur plus proche ? - en consultant le fichier Excel « Fournisseurs Ingrédients» (lien) pour l’ingrédient considéré et en filtrant sur la région du site de fabrication. - s’il n’y a pas de fournisseurs dans cette région, se rendre sur la carte Google (lien dans le même fichier Excel dans l’onglet « liens ») pour l’ingrédient considéré et regarder quel est le fournisseur le plus proche du site de production. - si les informations manquent pour l’ingrédient considéré, proposer de s’associer à un fournisseur plus proche sans proposer un nom de nouveau fournisseur. Comment mettre à jour le tableau croisé dynamique ? Lorsque l’on possède les fournisseurs d’un ingrédient considéré, chercher la région où ces fournisseurs sont implantés et le code postal associé. - Ouvrir le fichier Excel Fournisseurs Ingrédients, onglet « Infos » - Dans la première colonne, rajouter une ligne pour indiquer le nom de l’ingrédient considéré. - Puis compléter le nom du fournisseur et son code postal pour chaque région correspondante. (S’il y a plusieurs fournisseurs pour une région, il faut créer une ligne à chaque fois en répétant le nom de l’ingrédient) - Aller dans l’onglet « Tableau » et cliquer droit sur « actualiser les données » Comment créer une carte Google ?

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- Ouvrir Google Map avec le compte Gmail Casino Aller sur : https://accounts.google.com/ServiceLogin?service=mail&passive=true&rm=false&continue=http://mail.google.com/mail/?hl%3Dfr&scc=1&ltmpl=default&ltmplcache=2&hl=fr - Se connecter : Nom d’utilisateur : casino.opti. Mot de passe : optimisation - Aller sur l’onglet « map » - Cliquer sur « Mes adresses » / « Créer une carte » - Donner un titre (le nom de l’ingrédient » et configurer un paramètre de confidentialité privé. - Cliquer sur « ok » : la carte a été créée - Rechercher l’adresse du fournisseur 1 dans la barre de recherche google map et cliquer sur « Ajouter à mes cartes » (à gauche de la page) - Choisir la carte sur laquelle vous voulez ajouter ce fournisseur puis cliquer sur « enregistrer » - Réitérer l’opération pour chaque fournisseur - En cliquant sur l’icône pour avoir le lien de cette carte et la partager - Coller ce lien dans l’onglet « Liens » en créant une ligne pour l’ingrédient considéré NB : Cette base de données des fournisseurs pour chaque ingrédient sera réalisée automatiquement avec l’ « outil web Indice Environnemental » (génération d’une carte informatique avec tous les fournisseurs de fournisseurs de Casino pour tel ingrédient ou pour tel composant d’emballage). Il faut noter que la réalisation actuelle de cette base de données est longue et non exhaustive au vu de la confidentialité des données (les fournisseurs de Casino ne nous communiquent pas toujours leurs propres fournisseurs) Cela permettra donc à l’avenir de trouver plus facilement un sourcing plus optimal pour l’ingrédient que l’on souhaite améliorer. (cf. annexe 1) Hypothèse : Pour un ingrédient donné, les fournisseurs sont substituables, ils sont homogènes. En effet, cette hypothèse est pertinente car nous considérons en priorité des fournisseurs de fournisseurs de Casino. Donc en partant du principe que Casino travaille avec ces fournisseurs, nous pouvons les considérer comme des fournisseurs sérieux. Voie d’optimisation 2 : mode/moyen de transport pour les constituants - cliquer sur le lien de la carte du transport ferroviaire en fret en France datant de juin 2011 pour trouver éventuellement une voie de fret ferroviaire entre le site de fabrication et le lieu d’approvisionnement. - regarder si des ports de commerce sont proches du site de fabrication de l'ingrédient et du site de fabrication du fournisseur, pour privilégier le bateau. - chercher une nouvelle route de transport : http://www.itransports.fr/, http://www.vnf.fr/vnf/content.vnf?action=content&occ_id=30061 En effet, les facteurs d’émission des transports ferroviaires ou maritimes étant beaucoup plus faible que ceux des transports routiers ou aériens (cf. ci-dessous), privilégier les modes de transports par bateau ou train. Transport Routier 0.071kg éq .C par tonne.km

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Transport Aérien 0.611 kg éq.C par tonne.km

Transport Ferroviaire 0.0048 kg éq.C par tonne.km

Transport Maritime 0.0012 kg éq.C par tonne.km

Source : facteurs d’émissions de l’ADEME

NB : Un frein majeur aux optimisations est la présence d’un fournisseur intermédiaire, c’est-à-dire un autre industriel qui transforme les matières premières brutes en un produit qu’il revend à un autre fournisseur (B2B). Exemple : Le fournisseur A. de pains au chocolat s’approvisionne chez un fournisseur de chocolat qui fabrique à partir de matières premières brutes une pâte de chocolat (sucre+poudre de cacao+beurre de cacao) qu’il revend au fournisseur A. Ce dernier ne peut donc pas agir sur l’approvisionnement du chocolat à part convaincre son fournisseur de chocolat de changer d’approvisionnement.

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4. Analyse des emballages primaires Prioriser les optimisations sur les emballages primaires et secondaires car les emballages tertiaires ont moins d’impact au final sur l’IC/IE. En effet, sur une palette il y a énormément de références et l’IC/IE est calculé par référence ou pour 100g de produit. Ainsi en optimisant des composants d’emballage primaire, on aura optimisé un UVC, alors qu’en optimisant un composant d’emballage tertiaire (comprenant n UVC), on aura au final optimisé 1/n UVC. Cliquer sur Suivant pour afficher la page sur les optimisations des emballages primaires Voie d’optimisation 1 : S’approvisionner plus proche - Ouvrir l’onglet « IE Emballage » de l’export Excel BDDQ - Dans le fichier OPTIMISATIONS, cliquer sur le lien « Moyenne km composant d’emballage primaire » et filtrer sur le composant d’emballage considéré - Si le nombre de kilomètres indiqués pour le composant d’emballage considéré dans l’export Excel BDDQ (onglet IE Emballage) est supérieur à la moyenne indiquée dans le fichier Excel Optimisations, chercher un fournisseur plus proche. NB : pour mettre à jour l’onglet « moyenne km emballage primaire », effectuer la même manipulation que lors de la mise à jour de l’onglet « moyenne km ingrédients » sur l’onglet « IE Emballage » au lieu de l’onglet « Composition » et en ne filtrant que sur les emballages primaires. Comment trouver un fournisseur plus proche ? - en consultant le fichier Excel « Fournisseurs Emballages» (lien) pour le composant d’emballage considéré et en filtrant sur la région du site de fabrication. - s’il n’y a pas de fournisseurs dans cette région, se rendre sur la carte Google (lien dans le même fichier Excel dans l’onglet « liens ») et regarder quel est le fournisseur le plus proche du site de production. - si les informations manquent pour le composant d’emballage considéré, proposer de s’associer à un fournisseur plus proche sans proposer un nom de nouveau fournisseur. Comment mettre à jour le tableau croisé dynamique ? Lorsque l’on possède les fournisseurs d’un composant d’emballage considéré, chercher la région où ces fournisseurs sont implantés et le code postal associé. - Ouvrir le fichier Excel « Fournisseurs Emballages », onglet « Infos » - Dans la première colonne, rajouter une ligne pour indiquer le nom du composant d’emballage considéré. - Puis compléter le nom du fournisseur et son code postal pour chaque région correspondante. (S’il y a plusieurs fournisseurs pour une région, il faut créer une ligne à chaque fois en répétant le nom du composant d’emballage) - Aller dans l’onglet « Tableau » et cliquer droit sur « actualiser les données » Comment créer une carte Google ?

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- Ouvrir Google Map avec le compte Gmail Casino Aller sur : https://accounts.google.com/ServiceLogin?service=mail&passive=true&rm=false&continue=http://mail.google.com/mail/?hl%3Dfr&scc=1&ltmpl=default&ltmplcache=2&hl=fr - Se connecter : Nom d’utilisateur : casino.opti. Mot de passe : optimisation - Aller sur l’onglet « map » - Cliquer sur « Mes adresses » / « Créer une carte » - Donner un titre (le nom du composant d’emballage et configurer un paramètre de confidentialité privé. - Cliquer sur « ok » : la carte a été créée - Rechercher l’adresse du fournisseur 1 dans la barre de recherche google map et cliquer sur « Ajouter à mes cartes » (à gauche de la page) - Choisir la carte sur laquelle vous voulez ajouter ce fournisseur puis cliquer sur « enregistrer » - Réitérer l’opération pour chaque fournisseur

- En cliquant sur l’icône pour avoir le lien de cette carte et la partager - Coller ce lien dans l’onglet « Liens » en créant une ligne pour le composant d’emballage considéré NB : Cette base de données des fournisseurs pour chaque emballge sera réalisée automatiquement avec l’ « outil web Indice Environnemental » (génération d’une carte informatique avec tous les fournisseurs de fournisseurs de Casino pour tel composant d’emballage). Il faut noter que la réalisation actuelle de cette base de données est longue et non exhaustive au vu de la confidentialité des données (les fournisseurs de Casino ne nous communiquent pas toujours leurs propres fournisseurs) Cela permettra donc à l’avenir de trouver plus facilement un sourcing optimal pour l’ingrédient que l’on souhaite améliorer. (cf. annexe 1) Hypothèse : Pour un composant d’emballage donné, les fournisseurs sont substituables, ils sont homogènes. En effet, cette hypothèse est pertinente car nous considérons en priorité des fournisseurs de fournisseurs de Casino. Donc en partant du principe que Casino travaille avec ces fournisseurs, nous pouvons les considérer comme des fournisseurs sérieux. Voie d’optimisation 2 : mode/moyen de transport pour les constituants Comme pour les ingrédients : - cliquer sur le lien « carte fret France » pour afficher la carte et trouver éventuellement une voie de fret ferroviaire entre le site de fabrication et le lieu d’approvisionnement. - regarder si des ports de commerce sont proches du site de fabrication de l'ingrédient et du site de fabrication du fournisseur, pour privilégier le bateau. - chercher une nouvelle route de transport : http://www.itransports.fr/, http://www.vnf.fr/vnf/content.vnf?action=content&occ_id=30061

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Voie d’optimisation 3 : Diminuer le poids des emballages Cliquer sur le lien « Poids Emballage » du fichier Excel Optimisations en filtrant sur : - composant d’emballage considéré (colonne A et C) - matériau considéré (colonne E) - références de poids similaires (colonne B) Si les poids trouvés (colonne F) sont supérieurs au poids du composant à optimiser (fichier Excel export BDDQ, onglet Emballage), proposer une diminution du poids Il est important de noter que lors des optimisations emballages, nous travaillons conjointement avec nos collègues de l’équipe emballage qui nous apportent leur connaissance technique et leur expérience. Comment mettre à jour l’onglet « Poids Emballage » ? Réaliser une extraction de la BDDQ en export emballage (demander aux personnes de l’équipe concernées) pour posséder les données : fournisseur, dénomination, format, composant, niveau, matériau, poids vide. Puis copier/coller les informations nécessaires dans l’onglet en précisant la date de la mise à jour.

5. Analyse des emballages secondaires Cliquer sur Suivant pour afficher la page sur les optimisations des emballages secondaires Voie d’optimisation 1 : S’approvisionner plus proche Idem qu’au 4. Voie d’optimisation 2 : mode/moyen de transport pour les constituants Idem qu’au 4. Voie d’optimisation 3 : Diminuer le poids des emballages Idem qu’au 4. Voie d’optimisation 4 : Augmenter le nombre d’UVC par carton de regroupement - Dans le fichier Excel « UVC_Emb2 », (lien direct) , dans le sommaire, cliquer sur le nom de la sous-famille des références à optimiser. - Chaque sous-famille correspond à une couleur d’onglet indiquant la possibilité ou non en général d’augmenter le nombre d’UVC pour cette sous-famille. Par exemple, on ne peut pas augmenter le nombre d’UVC par carton des viennoiseries industrielles, de peur de les écraser alors que pour la conserverie, cela n’a pas d’impact sur le produit. Ainsi les sous-familles dont l’onglet est rouge signifie qu’il n’y a pas de possibilité d’augmenter le nombre d’UVC pour cette famille. Un onglet orange signifie que la faisabilité de cette voie d’optimisation dépend des références. Un onglet vert signifie qu’il est envisageable d’augmenter le nombre d’UVC pour ces sous-familles. - Si le nombre d'UVC (indiqué dans l’export total BDDQ/onglet IE Emballages/Colonne Y) est inférieur à celui des autres fournisseurs (indiqué dans le fichier Excel UVC_Emb2) et que

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le carton de regroupement a un poids similaire, proposer une augmentation du nombre d'UVC par carton de regroupement. Comment mettre à jour le fichier Excel UVC_Emb2.xls ? - Réaliser un export de la BDDQ, statut « IE vérifié » et « commandable ». - Dans l’onglet « IE Emballage », filtrer sur le niveau secondaire. - Sous-famille par sous-famille, sélectionner les colonnes fournisseur, dénomination, poids, famille, niveau, désignation, poids vide, matériau, nb UVC/emb, ID, EAN et créé le - Les copier/coller dans l’onglet correspondant à chaque sous-famille étudiée.

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6. Analyse des emballages tertiaires Cliquer sur Suivant pour afficher la page sur les optimisations des emballages tertiaires Voie d’optimisation 1 : S’approvisionner plus proche Idem qu’au 4. Voie d’optimisation 2 : mode/moyen de transport pour les constituants Idem qu’au 4. Voie d’optimisation 3 : Diminuer le poids des emballages Idem qu’au 4.

7. Analyse du process de fabrication (ne dépend pas des fournisseurs) Pour analyser le process de fabrication, il faut demander au fournisseur s’il a déjà ou s’il envisage de réaliser des travaux au niveau de son site de production ou de stockage pour réduire ses consommations d’énergie et/ou s’il utilise des énergies renouvelables. De plus, après avoir effectué quelques recherches, des voies d’optimisations sur les indicateurs eutrophisation et consommation d’eau ont pu être trouvées. Les principales voies d’optimisations envisageables pour ces deux indicateurs concernent le process industriel (ou alors l’amont agricole mais nous n’avons pas de leviers d’action pour cette partie) Les idées d’optimisation que nous pouvons proposer au fournisseur, afin de réduire les quantités de phosphore et d’azote dans les eaux rejetées, sont : - utiliser des détergents industriels sans phosphates (substitution des phosphates par des agents anti-calcaires) - minimiser les eaux rejetées - améliorer certains procédés de fabrication (maîtrise de l’utilisation de l’eau : gestion optimisée du cycle de l’eau) : utiliser de l’eau recyclée comme eau de process (=eau utilisée dans les systèmes de refroidissement, les chaudières, le process industriel ou le produit lui-même), ne pas utiliser plus d’eau que les besoins… Hypothèse : Pour minimiser l’eutrophisation, il faut minimiser les eaux rejetées et donc la consommation d’eau. Ainsi on peut conduire des optimisations sur l’eutrophisation, et on devrait tenir compte automatiquement des consommations d’eau.

Vérification de l’hypothèse : Eutrophisation = enrichissement excessif des cours d'eau et des plans d'eau en éléments nutritifs, essentiellement le phosphore et l'azote qui constituent un véritable engrais pour les plantes aquatiques. Elle se manifeste par la prolifération excessive des végétaux dont la décomposition provoque une diminution notable de la teneur en oxygène. Il s'en suit, entre autres, une diversité animale et végétale amoindrie et des usages perturbés (alimentation en eau potable, loisirs,...) Consommation d’eau des Industries Agro Alimentaires (IAA) : l’eau consommée par les IAA ne possède pas la même qualité que l’eau prélevée initialement par l’industriel. Au fur et à mesure des traitements, process, nettoyages, l’eau devient de plus en plus chargée en

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éléments nutritifs, sels ou autre. Ainsi le rejet de ces eaux usées, même après un traitement en station d’épuration, contribue à augmenter la teneur en P et en N des cours d’eau (des résidus, même après traitements en station d’épuration, débordement des cuves de stockage eaux usées etc.)

Ainsi d’après la littérature, cette hypothèse est vérifiée.

8. Présentation au fournisseur Cliquer sur Suivant pour afficher la pièce jointe à compléter puis envoyer au fournisseur concerné.

Une fois les propositions d’optimisation trouvées, il est important de les présenter au fournisseur sous une forme « ludique » afin de l’inciter au mieux à répondre à nos propositions grâce à un tableur Excel interactif résumant les propositions d’optimisations et permettant au fournisseur d’y répondre par « oui »/ « non »/ « peut-être » en laissant un commentaire. Il faut tout d’abord compléter ce fichier dans l’onglet « Mail fournisseur – pièce jointe » du fichier Excel Optimisations, grâce au travail effectué précédemment. De plus, à droite dans cet onglet sont suggérées des phrases types à insérer dans ce tableau (dans la colonne « suggestion Casino ») Une fois ce travail effectué, copier ce tableau dans un nouveau fichier Excel nommé Opti-nomfournisseur.xls pour n’envoyer que ce tableau récapitulatif au fournisseur.

Cliquer sur Suivant pour afficher le mail type à envoyer au fournisseur Il est important de lui présenter les avantages de développer de telles optimisations.

Il est intéressant dans certains cas d’organiser une rencontre avec le fournisseur pour lui présenter la démarche de Casino et le motiver à conduire les optimisations envisagées. Ci-dessous, un exemple de mail type à envoyer au fournisseur : « Bonjour Madame/Monsieur, Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre engagement auprès de Casino dans le projet de mise en place d’un affichage environnemental sur nos produits. Afin de poursuivre ce partenariat grandement positif, nous tenons à vous proposer un accompagnement dans un process d’optimisation des indicateurs environnementaux des produits. Cela pourra vous assurer d’être visiblement plus compétitif au niveau de l’impact environnemental de vos productions. L’indice carbone/environnemental peut aussi servir d’outil permettant la réduction de votre impact. Il s’agit de propositions d’amélioration de l’impact environnemental. La concrétisation de ces pistes d’optimisation peut-être l’occasion de se préparer à une éventuelle réglementation sur le sujet. Après avoir analysé les données que vous nous avez transmises pour le calcul de l’indice de vos références de …, vous trouverez dans le fichier ci-joint quelques premières pistes d’optimisations identifiées. Dans l’attente de votre retour sur la faisabilité et la pertinence de les développer, je vous souhaite une agréable journée. Je reste à votre disposition pour tout renseignement ou question supplémentaires, Cordialement, … »

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Enregistrer les différents mails échangés, le fichier envoyé Opti-nomfournisseur.xls ainsi que le fichier OPTIMISATION.xls à cet emplacement : P:\_Qualité\PID\03 AFFICHAGE ENVIRONNEMENTAL\OPTIMISATIONS\Gentiane_Optimisations\Fournisseurs Optimisations. Il est important, suite à l’envoi du mail, de relancer le fournisseur (par mail ou téléphone) une semaine après pour s’assurer qu’il l’a bien reçu et qu’il a commencé à y réfléchir. - Ouvrir le fichier Excel Tableau de suivi.xls situé à cet emplacement : P:\_Qualité\PID\03 AFFICHAGE ENVIRONNEMENTAL\OPTIMISATIONS. - Dans l’onglet « f€ déjà traités », rajouter une ligne avec le nom du fournisseur traité. - Dans l’onglet « Suivi année en cours », créer une ligne par référence optimisée pour le fournisseur concerné et compléter les informations demandées. Ne pas oublier de compléter la colonne G « Sujet de l’optimisation » en précisant où en sont les échanges avec le fournisseur. Dans le fichier Excel OPTIMISATIONS.xls, onglet « Nombre réfs », modifier la colonne « déjà optimisé » en fonction du cas étudié (oui,en cours ou impossible) - Ouvrir le fichier Excel Tableau de suivi.xls situé à cet emplacement : P:\_Qualité\PID\03 AFFICHAGE ENVIRONNEMENTAL\OPTIMISATIONS. - Dans l’onglet « Aboutis année en cours », compléter les informations demandées.

9. Retours intermédiaires du fournisseur Cliquer sur Suivant pour afficher la page du retour intermédiaire au fournisseur. Il est important de garder en tête que certaines modifications ne seront pas faisables car le fournisseur travaille avec d’autres entreprises et doit aussi respecter leurs cahiers des charges. De plus, il est important de noter qu’un fournisseur préfère toujours avoir deux fournisseurs pour un ingrédient ou un composant d’emballage afin d’assurer une sécurité de son approvisionnement par un marché partagé. Lorsque le fournisseur renvoie le fichier Excel complété, l’enregistrer dans le dossier créé pour l’occasion « Retour fournisseur » à cet emplacement : P:\_Qualité\PID\03 AFFICHAGE ENVIRONNEMENTAL\OPTIMISATIONS\Gentiane_Optimisations\Fournisseurs Optimisations\Nomfournisseur Le nommer Optimisations_retour00/00/0000 Y ajouter 3 colonnes à la suite : - commentaire Casino - faisabilité - commentaires Pour les voies d’optimisations impossibles d’après le fournisseur et l’analyse de Casino, griser les lignes concernées. Pour les autres, lui demander des renseignements supplémentaires, ou chercher à savoir à partir de quand cela pourra être mis en place.

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10. Calcul de l’indice optimisé Une fois une optimisation réalisée, il faut recalculer l’indice pour voir le résultat. Cliquer sur suivant pour accéder à la page permettant le calcul du gain de l’optimisation. De plus, pour augmenter la visibilité de l’optimisation réalisée et mieux communiquer à son propos, un calcul est réalisé dans l’onglet « Calcul de l’indice optimisé » une fois que le nouvel IC ou IE a été calculé. - Dans l’onglet « Calcul de l’indice optimisé », renseigner les champs dont le fond est jaune - Pour connaître le nombre d’UVC vendus par an pour cette référence, ouvrir l’onglet « Nb UVC » et suivre les étapes détaillées dans cet onglet.

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Annexe A : Retour sur expérience

En fonction des retours des fournisseurs sur les pistes d’optimisations, j’ai développé un tableau listant les contraintes de chacune des pistes envisagées pour finalement les classer et savoir quelles idées étaient les plus facilement applicables par le fournisseur ? Inconvénients Classement S’associer à un fournisseur

plus proche Raisons économiques, technique ou qualité insuffisante d’un autre fournisseur, fournisseur non référencé

4

Mode de transport différent Difficulté d’organisation pour la mise en place d’une telle optimisation

5

Augmenter la part du fournisseur le plus proche (si

marché partagé)

Problèmes liés à la capacité d’approvisionnement (en quantité) possible d’un fournisseur

2

Diminuer le poids des composants d’emballage

Problème de résistance si diminution du poids trop importante

1

Augmenter le nombre d’UVC par carton de

regroupement

Contraintes techniques. Cette optimisation dépend souvent des demandes des distributeurs par rapport à la place en magasin sur les rayons.

3

Supprimer un composant d’emballage (intercalaire par

exemple)

Nécessaire souvent 6

Utiliser des détergents sans phosphate

Détergents récemment mis sur le marché et les fournisseurs ont peur d’une mauvaise efficacité de ces produits.

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Annexe B : Facteurs d’émissions de l’ADEME pour le transport de marchandises Transport Routier 0.165kg éq .C par tonne.km* Transport Aérien 0.280 kg éq.C par tonne.km** Transport Ferroviaire 0.0048 kg éq.C par tonne.km*** Transport Maritime 0.0012 kg éq.C par tonne.km**** Transport Fluvial 0.0090 kg éq. C par tonne.km***** Tableau 1 : facteurs d’émissions de différents types de transport de marchandises * pour un camion de PTAC entre 3.5 tonnes et 21 tonnes (moyenne) ** moyenne pour différents types d’avion court moyen et long-courrier *** moyenne pour différents types de train (train entier, transport combiné et agon isolé) ****moyenne pour différentes modèles de vraquiers (gandysize, handymax, panamax et capesize) **** moyenne pour différents bateaux (automoteurs et pousseurs) tout bassin de navigation confondu.

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Annexe 3 : Récapitulatif des données de l’outil Web IE

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Summary in English Key-words: Casino, life cycle assessment, improving environmental impact, food products, environmental labelling

Casino launched in 2008 the Carbon Index for each Casino brand product. This index is an estimation of the greenhouse gases emitted during the main steps of the life cycle of the product. In 2010, this index is calculated and available in store on more than 600 products. Consequently, in 2011, Casino decided to participate to the project of environmental labeling of the Sustainable Development Ministry: the display of multi-criteria environmental information thanks to the Environmental Index. Today, Casino wants to stabilize the number of products with the Carbon Index and to expand the calculation of Environmental Index on all its brand products.

Three indicators are required for the calculation of the Environmental Index: emitted

greenhouse gases, water consumption and water pollution. These indicators are calculated during the 7 steps of the lifecycle assessment: agriculture, manufacturing, transport, packaging, distribution, use phase, end of life.

Casino aims to develop a general labeling of environmental information for France,

but also to reduce the environmental impact of its brand products. Thereby, the main work of my internship was to develop a method to lead environmental optimization and to reduce the environmental impact of Casino’s products. The point was to realize some changes on the products without modifying their quality or their price. I started doing some optimization on providers to understand and find different ways to improve their environmental impact. Then, I developed an optimization tool with a guide to put forward to the providers an help to reduce their environmental impact. We tested the developed tool and optimized the impact of some providers after having interacted with them about the possibility to develop the suggested optimizations.

In January 2013, the Ministry will present his final report about the experimentation in

order to decide which calculation method and which environmental index are the most relevant. Eventually, a law about environmental labeling could come into force, followed by a potential obligation for some companies to minimize their environmental impact. Thereby, thanks to this method, Casino has a thorough knowledge of the environmental display in comparison to other French companies.

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Résumé en français

Mots-clés: Casino, analyse de cycle de vie, améliorer l’impact environnemental, affichage environnemental, produits alimentaires

Lancé en 2008, l’Indice Carbone Casino est une estimation de la quantité de gaz à

effet de serre émis lors des principales étapes du cycle de vie du produit. Avec 600 produits Casino portant cette information en magasin en 2010, Casino dispose d’une solide expérience pour passer à l’étape suivant : l’étiquetage environnemental multicritère.

Casino a donc répondu favorablement à l’appel à projet du Ministère en 2011 pour élaborer une solution pour calculer et afficher l’impact environnemental des produits de grande consommation : l’indice environnemental. Convaincu de l’utilité de cette démarche vis-à-vis des consommateurs, Casino souhaite stabiliser le nombre de produits possédant l’Indice Carbone tout en développant le calcul des Indices Environnementaux sur ses produits.

Casino a choisi de calculer l’Indice Environnemental en se basant sur trois

indicateurs : les émissions de gaz à effet de serre, les consommations d’eau et la pollution aquatique. Ces indicateurs sont calculés sur toutes les étapes du cycle de vie des références : la production des matières premières, la production des emballages, les étapes de fabrication et de conditionnement, le transport des matières premières, des emballages, des produits finis, la distribution des produits, les flux liés aux infrastructures des transports et de l’énergie, l’utilisation des produits chez le consommateur, la fin de vie du produit fini et des emballages

Pour Casino, la finalité de l’expérimentation en cours est de contribuer à la mise en

place d’un affichage environnemental harmonisé en France mais surtout de réduire l’impact environnemental des produits au maximum. Ainsi, la mission principale de mon stage au sein de Casino a été de développer une méthodologie pour conduire des optimisations environnementales et ainsi diminuer l’impact environnemental des références Casino. L’objectif était de réaliser ces changements en assurant un produit de qualité identique aux consommateurs et un prix constant à l’acheteur Casino. J’ai commencé par effectuer quelques optimisations sur des fournisseurs pour comprendre et trouver différentes voies d’améliorations. J’ai pu développer un outil d’optimisation fonctionnel accompagné de son guide d’utilisation permettant de proposer aux fournisseurs un accompagnement pour optimiser leur impact environnemental, suite au calcul des indices environnementaux de leurs références. Nous avons pu tester l’outil d’optimisation développé et optimiser l’impact environnemental de certains fournisseurs après avoir échangés avec eux sur la faisabilité ou non des voies d’optimisations envisagées.

Le ministère rendra son rapport en janvier 2013 afin de décider quelle méthode de calcul et quels indicateurs environnementaux sont les plus pertinents. A terme, une réglementation sur l’affichage environnemental risque d’entrer en vigueur, suivie éventuellement d’une obligation pour certaines entreprises de minimiser leur impact environnemental. Ainsi grâce à cette méthodologie approfondie, Casino dispose d’une certaine avance par rapport aux autres entreprises participant à l’affichage environnemental.