MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Page | 1 MISE EN PLACE D‟UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION Présenté et soutenu par Sophie Douillon 2010-2011 Licence professionnelle, Agriculture Biologique, Conseil et Développement Nom de l‟entreprise : Les Ptits Cageots Maître de stage : Monsieur Ali Yaici (directeur)

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MISE EN PLACE D‟UN LABORATOIRE

DE TRANSFORMATION

Présenté et soutenu par

Sophie Douillon

2010-2011

Licence professionnelle, Agriculture Biologique, Conseil et

Développement

Nom de l‟entreprise : Les Ptits Cageots

Maître de stage : Monsieur Ali Yaici (directeur)

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Remerciements

En préambule à ce mémoire, je souhaitais adresser mes remerciements les plus sincères aux

personnes qui m'ont apporté leur aide et qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire ainsi

qu‟à la réussite de ma formation.

Je tiens à remercier dans un premier temps mon maître de stage, Ali Yaici qui m‟a permis de

réaliser ce stage et m‟a accordé sa confiance pour la mise en place de ce projet.

Je tiens également à remercier Monsieur Jérôme Papillon du centre de ressources

technologiques AGIR et Mademoiselle Mathilde Lecoeur. Ils m‟ont permis de comprendre et

d‟assimiler les notions indispensables à la compréhension du secteur de l‟agro-alimentaire et

ont contribué à l‟avancement du projet.

Je souhaiterais remercier mon tuteur de stage, Monsieur Laurent Boulet pour son aide.

Mes remerciements s‟adressent également à toute l‟équipe des Ptits Cageots qui m‟a guidé

dans la réalisation du projet et m‟a intégré à part entière dans l‟entreprise.

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Sommaire

I. Introduction ........................................................................................................................................ 5

II. L‟association « Les Ptits Cageots » .................................................................................................... 6

III. Synthèse bibliographique ................................................................................................................... 7

1. Qu‟est ce qu‟un jus de fruit « frais » ? ....................................................................................... 8

2. Analyse du marché ...................................................................................................................... 8

a. L’univers concurrentiel de l’entreprise ............................................................................... 8

b. Analyse de la demande .......................................................................................................... 9

3. La règlementation ........................................................................................................................ 9

a. L’étiquetage ........................................................................................................................... 9

b. Les démarches pour être certifié AB ................................................................................. 10

IV. Méthodologie ............................................................................................................................. 12

1. Etude de la demande .................................................................................................................. 12

a. La demande de la clientèle actuelle .................................................................................... 12

b. La demande d’une nouvelle clientèle ................................................................................. 13

2. Etude de l‟‟approvisionnement .................................................................................................. 13

3. Etude de la mise en place du laboratoire de transformation ...................................................... 14

4. Rétroplanning ............................................................................................................................ 15

V. Collecte, traitement des informations et résultats ............................................................................ 16

1. Etude de la demande .................................................................................................................. 16

a. Contexte ................................................................................................................................ 16

b. Enquêtes clients : résultats ................................................................................................. 16

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c. Enquêtes de satisfaction ...................................................................................................... 19

d. Etude de la nouvelle clientèle .............................................................................................. 19

2. Mise en place de l‟unité de transformation de jus de fruits ....................................................... 20

a. La mise en place du laboratoire ......................................................................................... 20

a. Le matériel ........................................................................................................................... 23

b. La règlementation AB pour la transformation ................................................................. 23

c. Les coûts du laboratoire ...................................................................................................... 24

3. L‟approvisionnement en matière première ................................................................................ 25

a. Quels fruits ? ........................................................................................................................ 25

b. Quels producteurs ? ............................................................................................................ 26

4. Calcul des prix de vente des jus de fruits .................................................................................. 28

5. La communication autour du nouveau produit .......................................................................... 28

IX. Analyse du projet ............................................................................................................................ 31

X. Conclusion ........................................................................................................................................ 33

Références bibliographiques ................................................................................................................. 34

Glossaire ................................................................................................................................................ 36

Annexes ................................................................................................................................................. 37

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I. Introduction

Cette étude va s‟articuler autour de deux constats :

En premier lieu aujourd‟hui, pour répondre à une demande de plus en plus exigeante en

termes de protection de l‟environnement et de qualité nutritionnelle, le monde agricole tend à

produire dans un objectif de qualité en valorisant au mieux sa production grâce à des marques,

labels ou appellations.

Dans un second temps, on constate que le marché actuel impose aux agriculteurs certaines

contraintes comme la fluctuation des prix ou le calibrage des fruits et légumes pour le circuit

de la grande distribution.

Exempt de circuits suffisamment nombreux et diversifiés, les agriculteurs sont tributaires de

ce marché. Il est donc important pour eux de bénéficier de plusieurs circuits d‟écoulement

pour ainsi mieux contrôler leurs prix.

Partant de ces constats, on pourrait donc imaginer un circuit supplémentaire et optionnel pour

les agriculteurs capable d‟écouler des produits non vendables en circuits traditionnels (pour

cause de saturation du marché ou bien de calibrage) et de les valoriser en un produit de

qualité.

La problématique est donc la suivante : « Comment créer un circuit viable et équitable entre

deux entités commerciales reposant sur la valorisation des écarts de tri et des surplus de

production agricoles ? ».

Concrètement, il va être question de proposer un circuit d‟écoulement supplémentaire aux

agriculteurs mais surtout d‟étudier la faisabilité de la mise en place d‟un laboratoire de

transformation au sein d‟une entreprise dans le but de diversifier sa production.

Ce projet va induire deux raisonnements distincts : une démarche commune à la mise en place

d‟une nouvelle activité ou d‟un nouveau produit dans une entreprise et une démarche plus

externe qui concerne la mise en place d‟une nouvelle filière répondant aux besoins des

agriculteurs.

Le projet répondra donc à trois objectifs :

Renforcer et améliorer l’objectif de soutien de l’agriculture locale de l‟entreprise en

offrant un débouché sûr, contractualisé ou optionnel, pour des producteurs via la mise en

place d‟un laboratoire de transformation pour des produits difficilement commercialisables

(écarts de tri : produits ne répondant pas au calibrage de sa catégorie au niveau de son poids,

son diamètre et/ou sa longueur et surplus de production).

Diversifier l’offre de l’entreprise grâce à un nouveau produit répondant à une demande en

fruits et légumes de saison, locaux et issus de l‟agriculture biologique …

Ce projet a également pour objectif de répondre à un besoin plus interne à l‟entreprise : la

diversification de formations pour leurs salariés en insertion. Ci-après la présentation de

l‟entreprise pour mieux appréhender son contexte et ainsi mieux comprendre ses besoins.

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II. L‟association « Les Ptits Cageots »

La structure portant le projet est une entreprise d‟insertion1 de statut associatif se nommant

« les Ptits Cageots ». Son activité principale est la commercialisation et la livraison de paniers

de produits issus de l‟agriculture biologique et raisonnée et, autant que faire ce peut, locaux,

sur l‟agglomération bordelaise.

La commercialisation est assurée principalement par le site internet www.lesptitscageots.fr

ainsi que, dans une moindre mesure, le téléphone. Ce dernier étant indispensable pour

maintenir un service personnalisé et un lien plus humain avec la clientèle que n‟offre pas

nécessairement le site.

L‟entreprise a été créée le 20 Août 2008 à l‟initiative de l‟actuel directeur, Yaici Ali.

Malgré un développement important depuis sa création, l‟entreprise souhaite, dans la mesure

du possible, se maintenir dans une démarche durable, logique et solidaire.

De par son statut, l‟entreprise a pour objectif, via le projet de transformation, de diversifier

son offre de formation dans le cadre de la réinsertion : outre la préparation des paniers, les

approvisionnements ainsi que les livraisons et la relation client, les salariés en contrat de

réinsertion pourrons renforcer leur formation avec à leur disposition un laboratoire de

transformation : apprentissage des règles d‟hygiène et des procédures de fabrication.

Les deux finalités principales ressortant de cette entreprise sont : une finalité sociale en

permettant à des personnes éloignées de l‟emploi de retrouver une situation professionnelle et

une finalité de stabilité financière pour faire vivre l‟entreprise et la viabiliser.

L‟objectif de la structure est d‟allier une activité économique compétitive, l‟offre de produits

de qualité et de permettre par son activité la réinsertion sociale de personnes en difficulté.

Il y a actuellement 6 salariés permanents, et 8 personnes en contrat d‟insertion (CDDI :

contrat à durée déterminée d‟insertion de 2 ans maximum).

L‟association des Ptits Cageots de part son statut est soutenue financièrement par la région et

le conseil général du département de la Gironde. La région aidant au niveau de l‟acquisition

de matériels (véhicule de livraison, chambre froide) et le département par une « aide au poste

d‟insertion » s‟élevant a environ 9 600€ par an et par poste d'insertion (voir en annexe 1 les

détails de ce contrat).

Il apparaît indispensable dans cette introduction de présenter l‟association du Centre de

Ressources Technologiques AGIR (Agro-Alimentaire Innovation Recherche) qui est le

partenaire indissociable de l‟entreprise pour son projet de transformation. Le CRT AGIR est

une association qui exerce ses activités autour de trois domaines de compétences : l'assistance

technologique, la recherche et le développement et la formation initiale et continue2.

L‟association du CRT AGIR est présente aux côtés de l‟entreprise des Ptits Cageots depuis sa

création. En effet, la création de l‟entreprise reposait notamment sur le projet futur de l‟atelier

de transformation. Ce partenariat était donc indispensable. A l‟heure actuelle, trois personnes

de l‟entreprise ont pu suivre une formation dans ce centre d‟environ 35 heures portant sur les

processus de transformation et l‟hygiène. Ce centre va permettre à l‟association de mettre au

point ses recettes, de choisir le bon matériel et créer les plans du laboratoire de

transformation. L‟ensemble des formations au CRT AGRI est financé par l‟OPCA (organisme

paritaire collecteur agrée)3.

1 Voir plus de détails sur les entreprises d‟insertion en annexe 1

2 Source : http://www.agir-crt.com/

3 OPCA : Un Organisme paritaire collecteur agréé (par l'État), est une structure associative à gestion paritaire qui

collecte les contributions financières des entreprises qui relèvent de son champ d'application dans le cadre du

financement de la formation professionnelle continue des salariés des entreprises de droit privé.

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III. Synthèse bibliographique

La décision de mettre en place un laboratoire de transformation au sein de l‟entreprise n‟est

pas anodine et s‟inscrit dans un contexte qui semble optimal de par des opportunités de

marché ainsi qu‟une recherche de développement de la part de l‟entreprise. Au fil des

recherches et de l‟étude, il s‟est avéré que le produit le plus pertinent à transformer était un jus

de fruit « frais », voici pourquoi :

Plusieurs opportunités de marché se présentaient à la structure :

Une forte demande en produit bio et locaux.

En France, la demande en produits biologiques ne cesse d‟augmenter. La demande est

d‟autant plus importante dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants (voir le profil

du consommateur bio, baromètre de consommation et de perception réalisé par l‟AgenceBio

en 20104).

La ville de Bordeaux où se situe l‟entreprise est donc une zone où la demande en produits

biologiques est importante. L‟entreprise a donc tout intérêt à mettre en place un produit

certifié AB.

Cependant, le baromètre de l‟AgenceBio indique également que le frein majeur à l‟achat de

produits bio est le prix : « Comme en 2009, cette raison est citée par 79% des personnes

n‟ayant pas acheté de produits biologiques au cours des 4 dernières semaines ».

L‟entreprise devra donc prendre en compte cet aspect non négligeable pour la création de

l‟atelier de transformation : proposer un produit bio et local à un prix abordable (voir la partie

du calcul du prix de vente chapitre V).

Une part de marché disponible : les seules structures ayant investi le créneau des jus de

fruits frais étant des « bars à jus ».

Un produit qui répondant au PNNS (plan national de nutrition santé) qui recommande

5 fruits et légumes par jour (un jus de fruits frais correspond à une portion).

Une demande de la part de la restauration collective (petites structures : foyers,

crèches) en produits bio et boissons (grands formats pouvant être disponibles).

Pour bien débuter cette étude, il convient dans un premier temps de définir ce qu‟est un jus de

fruit frais.

4 Adresse internet de l’étude :

http://www.agencebio.org/upload/pagesEdito/fichiers/AgenceBio2010_barometre_VP.pdf

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1. Qu’est ce qu’un jus de fruit « frais » ?

Le jus de fruit avec l‟appellation spécifique « frais » est un cas particulier de la filière des jus

de fruits.

En effet, le jus de fruits frais est : « un jus de fruits pur ou purée de fruits pure n‟ayant subi

aucun traitement après son extraction ou son broyage initial5 ».

Ces jus ne doivent donc pas être pasteurisés, ce qui leur confère une DLC 6(date limite de

consommation) très courte (3 à 5 jours). La difficulté de produire de jus de fruits frais réside

donc dans sa durée de conservation courte qui induit une logistique et une gestion des stocks

stricte.

Cependant, le jus de fruit frais est un produit de qualité et nutritionnellement très intéressant

et qui nous allons le voir ci-après, s‟inscrit dans un marché opportun.

2. Analyse du marché

Le marché des jus de fruits est, en France, le premier marché dans la catégorie des boissons

rafraîchissantes sans alcool. Le marché français est le 3ème

marché d‟Europe après

l‟Allemagne et le Royaume-Uni.

Le marché des jus de fruits est soutenu indirectement en France par le plan national de

nutrition santé (PNNS) 7 qui recommande au quotidien de consommer 5 portions de fruits et

légumes par jour afin de lutter contre l‟augmentation de l‟obésité.

Au niveau du marché des produits biologiques, toujours d‟après l‟AgenceBio, la branche des

liquides AB, avec notamment les jus de fruits, est le segment du marché des boissons qui a

connu la plus forte croissance entre 2008 et 2010 (42,5%). Les estimations pour 2011 on fait

part d‟une croissance de 31% pour les liquides bio8.

Le choix du nouveau produit s‟avère donc pertinent face à la demande et à la tendance

croissante du marché des jus de fruits bio.

a. L’univers concurrentiel de l’entreprise

Il existe sur la commune de Bordeaux cinq établissements spécialisés dans l‟offre de jus de

fruits frais qui sont des « bars à jus de fruits». Ceux-ci ne représentent pas une concurrence

directe pour le projet des Ptits Cageots sachant que les jus sont consommés sur place et que

ces établissements n‟ont pas de service de livraison. Les jus préparés par ces structures ne

sont, de plus, pas certifiés biologiques.

D‟après les recherches effectuées, il n‟existe aucune structure existante sur Bordeaux et ses

environs fabricant et livrant des jus de fruits frais bio.

Les principales entreprises fabricante de jus de fruits bio ont été contactées (Vitabio,

Vitamont, Bonneterre, Kalibio, Vitagermine) et aucune d‟entre elles ne proposent des jus de

fruits frais.

Ce projet semble donc pertinent et innovant face au marché actuel.

A une autre échelle, il existe des entreprises spécialisées dans la fabrication de jus de fruits

frais. Pour remédier au problème de la DLC et tout en gardant l‟appellation « frais » ces

entreprises ont mis au point des procédés de haute pression qui permettent la pascalisation9.

5 Source : décret n° 78-1109 du 23 novembre 1978, annexe III.6

6 Voir définition dans le glossaire

7 Voir en annexe 1 ce programme plus en détail

8 Source : http://goji-bio.over-blog.com/article-les-jus-de-fruits-bio-et-la-filiere-bio-un-marche-en-bonne-

sante-59209860.html 9 Voir en annexe 3 l’explication de ce procédé.

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Cette méthode permet de doubler la durée de conservation et est utilisée par deux entreprises :

ULTI et Koukabarra. Les gammes de produit de ces deux entreprises ne présentent pas pour le

moment de produits bio.

b. Analyse de la demande

Aujourd‟hui, la qualité de l‟alimentation est fondamentale pour les consommateurs. Il

apparaît que la clientèle des Ptits Cageots (voir ci-après les attentes et le profil de la clientèle)

est très attachée à la qualité des produits (le goût et la protection de l‟environnement sont

leurs objectifs principaux).

La demande en général est de plus en plus axée sur :

- la qualité de production : agriculture raisonnée, durable, biologique,

- les qualités nutritionnelles via les allégations nutritionnelles : sans sucres ajoutés, riche en

vitamines,

- la préservation de l‟environnement : agriculture biologique, emballages recyclables,

- la provenance des produits : locaux, commerce équitable ainsi que leur saisonnalité.

Comment le produit répond-il à la demande ?

La demande axée sur la qualité nutritionnelle les jus de fruits frais possèdent des qualités

voisines à celles du fruit frais (vitamines et fibres pouvant être réduite par le pressage des

fruits). Ces jus sont en général riches en eau et en glucides, en vitamines (vitamine C, B9, E,

provitamine A) et minéraux (potassium, magnésium), dont la teneur varie selon les fruits.

Grâce à la présence de nombreux oligo-éléments, ils sont utiles à l‟équilibre nutritionnel. Les

jus de fruits sont caractérisés également par les antioxydants qu‟ils contiennent (les

antioxydants permettent de lutter contre les radicaux libres qui attaquent les cellules

cardiaques. Ils empêchent aussi l'oxydation des graisses très nocive pour les vaisseaux10).

La demande axée sur la qualité de production et la préservation de l‟environnement jus

de fruits issus de l‟agriculture biologique, locale et de saison.

La demande de la provenance des produits fruits issus de l‟agriculture locale, en circuit

court avec les producteurs.

On observe par cette analyse de marché, un terrain assez propice à l‟élaboration d‟un nouveau

produit comme le jus de fruits frais. En effet, celui-ci s‟inscrit dans une situation où la

concurrence est faible et où la demande est plutôt forte. De plus, le produit répond sur de

nombreux points à une demande sociétale en termes de protection de l‟environnement et de

qualité des produits.

La transformation et la mise en place sur le marché d‟un nouveau produit va induire le respect

de nombreuses règles qu‟il est indispensable de connaître.

3. La règlementation

a. L’étiquetage

Au niveau de l‟étiquetage, il existe une législation assez stricte concernant l‟étiquetage des

produits alimentaires préemballés. En matière d'étiquetage les règles sont précisées par la

directive 2000/13 du 20/03/2000 (JOCE 6/05/2000).

10

http://onmangequoi.lamutuellegenerale.fr/encyclopedie/les-aliments/boissons/les-jus-de-fruits

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Les mentions obligatoires sur l‟étiquetage sont nombreuses incluant le nom du produits, la

liste des ingrédients utilisés … (voir en annexe 4 la liste exhaustive des indications

obligatoires à mentionner sur l‟étiquetage).

Pour les produits biologiques, la règlementation Européenne impose le logo communautaire,

accompagné ou non du logo national, le numéro de code de l‟organisme certificateur et

l‟origine des matières premières agricoles. La provenance des matières premières agricoles est

indiqué sous la forme « agriculture UE » ou « agriculture non UE », ou « agriculture UE/ non

UE ».

Pour les jus de fruits frais proposés par l‟entreprise, l‟étiquetage va permettre de mettre en

avant le produit grâce à un étiquetage qui met en valeur sa démarche durable et solidaire vis-

à-vis des agriculteurs.

b. Les démarches pour être certifié AB

Les démarches préliminaires

Le nouveau produit devra répondre au règlement en vigueur de l‟agriculture biologique pour

pouvoir afficher le label AB. Avant toute chose, deux démarches sont obligatoires. En effet,

d‟après l‟article 28 du règlement Européen 834/2007 concernant l‟adhésion au système de

contrôle, « avant de mettre sur le marché un produit en tant que produit biologique ou en

conversion vers l'agriculture biologique, tout opérateur qui produit, prépare, stocke, ou

importe d'un pays tiers des produits biologique, ou qui met de tels produits sur le marché :

a) notifie son activité aux autorités compétentes de l'État membre où celle-ci est exercée,

b) soumet son entreprise au système de contrôle.

En France, la notification citée au point a) se fait auprès de l‟AgenceBio soit grâce à un

formulaire soit directement sur le site : [email protected] (voir annexe 7 : la

notification à l‟AgenceBio).

Concernant le point b), l‟entreprise a le choix entre plusieurs organismes de contrôle (voir

annexe 8 : les organismes de contrôle). Elle pourra effectuer des devis auprès de chaque

organisme de contrôle.

Schéma présentant le processus de la certification d’un opérateur11

11

Source : extrait du cours sur « la certification d’un opérateur » de Monsieur Patrick Sivardière.

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Les contrôles

Pour préparer les audits d‟évaluation ou de contrôle, l‟entreprise devra :

∙ décrire l‟activité de l‟entreprise,

∙ indiquer pour chaque étape du process les zones réservées aux produits biologiques et les

moyens d‟identification ainsi que les mesures de précaution prises pour éviter tout risque

de contamination par des produits non autorisés,

∙ décrire le procédé de transformation : schéma de production, liste du matériel, procédure

de fonctionnement,

∙ présenter au contrôleur les procédures relatives à la maîtrise des contaminants et/ou les

contrats établis avec d‟autres sociétés : sociétés de nettoyage, de dératisation…

L‟entreprise devra également préparer les documents indispensables au contrôle comme les

recettes, fiches techniques, emballage et étiquette qui doivent être soumis à validation avant

tirage.

En terme de contrôle, l‟article 65 « Visites de contrôle » indique que :

1. L‟autorité ou l‟organisme de contrôle procède à une inspection physique, au moins une fois

par an, chez l‟ensemble des opérateurs.

2. L‟autorité ou l‟organisme de contrôle peut prélever des échantillons afin de déterminer si

des produits ou des techniques de production non autorisés par les règles de la production

biologique sont utilisés. Des échantillons peuvent également être prélevés et analysés pour

détecter toute contamination éventuelle par des produits non autorisés en agriculture

biologique. Cependant, cette analyse est obligatoire dans les cas où l‟utilisation de tels

produits est suspectée.

3. Un rapport de contrôle est établi après chaque visite et contresigné par l‟opérateur de

l‟unité ou son représentant.

Le cahier des charges Européens12

indique l‟ensemble des règles à respecter pour la

transformation et la commercialisation de produits biologiques. Voir également «le guide

pratique des préparateurs, distributeurs, importateurs, vos obligations tout au long de

l‟année », de l‟organisme certificateur Ecocert.

La règlementation concernant la transformation est développée dans le chapitre V.

12

http://www.gds38.asso.fr/web/gds.nsf/0/ad5e0ee732fa9ef7c1257317004a3492/$FILE/RCEEBIOfr.pdf

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IV. Méthodologie

Dans cette étude, il va donc être question de mettre en place un laboratoire de transformation

de jus de fruits frais tout en répondant aux objectifs de développement social et durable de

l‟entreprise des Ptits Cageots et en formulant une réponse à une problématique des

producteurs de la région.

Plusieurs étapes vont être nécessaires pour répondre à la problématique de départ. La

première va être de mesurer la demande auprès de la clientèle des Ptits Cageots et ainsi tenter

de répondre à la question suivante : Y‟a-t-il une demande potentielle de la part de la clientèle

de l‟entreprise ?

1. Etude de la demande

a. La demande de la clientèle actuelle

Il va être question de répondre à une demande précise et spécifique. En effet, le produit

proposé devra être au plus près adapté aux exigences des clients.

Pour y répondre, des enquêtes seront menées en amont et en aval du projet.

Les enquêtes téléphoniques en amont du projet13

ont été élaborées en début d‟étude et

figure en annexe 3. Elles avaient pour objectif de cibler et caractériser la clientèle et de

connaître leur attentes et leur point de vu vis-à-vis du projet des Ptits Cageots.

L‟échantillon de personnes à questionner pour ce premier questionnaire était composé de

clients « habitués » ayant déjà fait plusieurs commandes aux Ptits cageots et connaissant déjà

bien les produits et services proposés par l‟entreprise. Pour choisir cet échantillon, il a suffit

d‟utiliser le site internet de l‟entreprise et plus particulièrement son backoffice qui classe la

clientèle suivant leur ancienneté et leur fidélité.

La durée de ce questionnaire s‟élève à environ 2 minutes.

Ces questionnaires ont été effectués à partir de fin décembre jusqu‟à fin mars.

Le questionnaire en aval du projet sera une enquête de satisfaction qui permettra de dresser

un premier constat du projet. Ce questionnaire sera effectué par téléphone quelques semaines

après le lancement du nouveau produit et pourra être l‟occasion de mener une enquête de

satisfaction globale sur la qualité du service, des produits et de la livraison.

Ces questionnaires seront composés de questions fermés et devront être le plus concis

possible pour importuner le moins possible les clients14

. La durée de ce questionnaire est

estimée à environ 2 minutes.

Le but étant de contacter les clients qui ont commandé et ainsi dresser un état des lieux du

projet et de sa réussite.

13

Voir questionnaire en annexe 3 14

Voir guide méthodologique sur les enquêtes de satisfaction : www.sysfal.be/upload/outils/Enqu%C3%AAte%20satisfaction%20totale.pdf

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b. La demande d’une nouvelle clientèle

La mise en place d‟un laboratoire dans l‟entreprise va permettre de proposer à la clientèle

actuelle des jus de fruits frais. Cependant cette unique clientèle ne permettra pas de faire

fonctionner le laboratoire à son optimum.

Il sera donc important de mesurer la demande d‟une nouvelle clientèle pouvant être intéressée

par le nouveau produit de l‟entreprise.

Effectivement, la production de jus de fruits frais est innovante et peut intéresser des

structures telles que des hôtels ou des chambres d‟hôtes pour les petits déjeuners, des

restaurants, des magasins spécialisés (BIOCOOP, magasins bio), des crèches, des cantines,

des foyers.

Pour la demande de la part d‟établissements de restauration et de commerces, nous allons

répondre à une autre demande : celle de professionnels.

Outre la demande d‟un produit de qualité nutritionnelle et organoleptique, ces établissements

ont besoin d‟un service flexible, adapté à leurs horaires de travail et emploi du temps souvent

chargé.

Dans son nouveau produit, l‟association va inclure en plus de la transformation d‟un jus de

fruits frais un service de livraison qui est son cœur de métier. Les quantités

d‟approvisionnement minimales ne seront pas disproportionnées et seront adaptés à des

structures de tailles modestes.

Le principal problème qui va se poser est la durée de conservation du produit qui sera peut

être trop restrictive pour certains établissements (hôtels, restaurants) compte tenu de la

difficulté au niveau de la gestion du stock (DLC).

Pour analyser plus précisément cette demande il sera réalisé une enquête auprès de potentiels

clients tel les hôtels de luxe, les chambres d‟hôte, les restaurants bio, les magasins spécialisés

bio et les BIOCOOP.

Cette étude sera réalisée par téléphone auprès des établissements concernés, elle nous

permettra de réaliser le potentiel de notre projet et de la demande et ainsi prévoir la quantité

de produits à transformer.

2. Etude de l’approvisionnement

Ce projet va certes permettre à l‟entreprise de développer une nouvelle activité et atteindre

une nouvelle clientèle mais ce projet a pour première intention de développer une filière pour

les producteurs qui voudraient valoriser leur surplus de récolte et leurs écarts de tri.

Ainsi, il va falloir, en amont de ce projet, pouvoir évaluer la quantité de matières premières

disponibles pour la fabrication des jus de fruits.

Pour cela, il sera indispensable de se référer aux acteurs principaux de l‟agriculture biologique

dans la région qui pourront nous aiguiller quand à la façon de contacter les producteurs.

Des visites dans des exploitations certifiées bio seront également intéressantes pour ainsi voir

directement avec les producteurs, les problèmes qu‟ils rencontrent vis-à-vis de leur circuit de

distribution, de leurs produits non vendables en circuit habituel, de la manière dont on

pourrait s‟organiser.

Cette étape va nous permettre de savoir si la quantité de surplus et écarts de tri sera suffisante

pour le fonctionnement du laboratoire. Elle nous permettra également de déterminer les fruits

qui seront disponibles.

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3. Etude de la mise en place du laboratoire de transformation

Une étape constituée de visites et de récoltes d‟informations est primordiale pour la mise en

place du laboratoire.

En effet, elle va nous permettre de visualiser le type de laboratoire qui répondrait au mieux à

nos besoins grâce à des visites dans d‟autres laboratoires, des recherches documentaires et des

entretiens avec des professionnels.

Cette étape aura comme finalité le choix du matériel, le choix de la disposition et des

dimensions du laboratoire futur et l‟organisation et la logistique autour de l‟unité de

transformation.

L‟étude de la mise en place du laboratoire comportera également une partie économique

constituée des coûts du matériel et de l‟infrastructure.

De part les deux étapes précédentes (matière première disponible et récolte d‟informations) on

pourra, par le biais du CRT AGIR tester des recettes et déterminer les meilleures à mettre en

place.

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4. Rétro-planning

Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin

Prise de connaissance du lieu de stage et de la

problématique

Fabrication, validation et mis en place des

questionnaires clients

Recherches, échanges et choix définitif du

produit à transformer

Etude de la mise en place du laboratoire : étude

des normes, plans, rendez vous avec des

artisans, validation par le CRT AGIR.

Recueil des résultats des questionnaires

Rencontres, visites dans des exploitations pour

mesurer et échanger sur les surplus.

Recherche et listing des restaurants,

BIOCOOP, hôtels susceptibles d‟être

intéressés.

Recherches, choix du matériel et des recettes

Validation du matériel par le CRT AGIR

Achat et test du matériel : mis en place au CRT

AGIR

Formations au CRT AGIR : test des recettes,

de l‟organisation …

Ventes des nouveaux produits à la clientèle

Rendu du rapport et restitution

Page 16: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

V. Collecte, traitement des informations

et résultats

1. Etude de la demande

a. Contexte

L‟entreprise a déjà mis en place des formations via le CRT AGIR pour ses salariés : étude des

process, règles d‟hygiène … Les produits résultant de ces formations ont été offerts à la

clientèle. Cette première action avait remporté un grand succès au près des clients qui avaient

grandement apprécié le produit (jus de pommes). Depuis lors, la clientèle semble très

demandeuse d‟un tel produit. Il était donc primordial de tester cette demande grâce à des

questionnaires en amont du projet.

b. Enquêtes clients : résultats

La mise en place des enquêtes en amont du projet avait pour but de connaître l‟avis de la

clientèle vis à vis du projet de transformation à long terme dans l‟entreprise.

Les enquêtes ont été effectuées par téléphone ce qui a permis d‟avoir un taux de réponse

important. Certaines personnes ont été questionnées lors de leur commande habituelle

(certains clients commandant uniquement par téléphone), d‟autres ont été appelés directement

par l‟entreprise.

L‟échantillon total s‟est élevé à 173 personnes ce qui représente environ 5% de la clientèle.

Ci-après les résultats détaillés pour chaque question du questionnaire.

Dans le cas ou les ptits cageots transformeraient un produit, seriez-vous potentiellement

intéressé ?

Il apparaît dans cette première question un avis très favorable à la mise en place d‟un produit

transformé par l‟entreprise. En effet la clientèle a très bien accueillie ce nouveau projet. On

observe également dans cette enquête que 22% de personne ne sont pas intéressés par l‟offre.

Ceci est expliqué en partie par le fait que la clientèle de l‟entreprise a un profil

« consommateur bio » et que ce type de clientèle aime cuisiner. Un produit transformé ne les

intéresse donc pas. Ceci dit, la question aurait été tournée dans le sens des jus de fruits, les

réponses auraient peut être été différentes. Quoique très positive, cette question aurait eu le

mérite d‟être plus précise quand aux produits que l‟entreprise comptait transformer.

Réponse Nombre de

réponse Pourcentage

Oui 122 70.5%

Non 38 22%

Je ne sais pas 13 7.5%

Total 173 100%

Page 17: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 17

En effet, il n‟y aurait pas eu dans ce cas là, des personnes qui comprenaient dans cette

question que l‟entreprise allait leur proposer « des plats tout préparés ».

Si oui, lequel de ces produits vous intéresserait-il ? Donnez deux réponses par ordre de

préférence.

La demande semble être assez hétérogène. Les boissons (jus de fruits et smmothies) et les

compotes sont les catégories les plus représentées autant en première qu‟en seconde réponse.

Les boissons semblent être assez demandées avec 27% de réponse pour les jus de fruits et

16% pour les smoothies pour les premières réponses.

Les confitures sont également des produits demandés mais semble être placé plutôt en second

choix.

Réponse 1 Nombre de

réponses Pourcentage Réponse 2

Nombre de

réponses Pourcentage

Jus de fruits 33 27% Jus de fruits 22 18%

Confiture 16 13% Confiture 21 17.2%

Smoothie 19 15.6% Smoothie 17 14%

Soupe 12 10% Soupe 15 12.3%

Coulis 9 7.4% Coulis 5 4.1%

Compote 27 22% Compote 31 25.4%

Plats préparés 6 5% Plats

préparés 11 9%

Total 122 100% Total 122 100%

Page 18: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 18

Préféreriez-vous un produit issu de l’agriculture biologique ou de l’agriculture locale ?

Ici on observe que l‟attente de la clientèle ne se situe pas nécessairement sur un produit issu

de l‟agriculture biologique. En effet, pour cette question, les clients répondent souvent qu‟il

préfère un produit non bio qui vient de la région qu‟un produit bio qui vient de loin.

L‟idéal serait donc un produit bio et local.

En parallèle des questionnaires, une étude plus approfondie de la clientèle a été menée via

l‟outil principal de l‟entreprise : le site internet.

Les schémas ci-après ont été réalisés suivant les données du site de e-commerce (prestashop)

de l‟entreprise et plus particulièrement de son backoffice.

Le fonctionnement de l‟entreprise via un site internet permet de répertorier l‟ensemble de la

clientèle ainsi qu‟un grand nombre d‟informations la concernant : nom, prénom, adresse,

sexe, âge, achats effectués …

Les données recueillies permettent ainsi de caractériser au plus près la clientèle : ci-après

deux schémas montrant la répartition de la clientèle suivant leur sexe et leur âge.

Réponse Nombre de

réponses Pourcentage

Produit bio 57 47%

Produit local 65 53%

Total 122 100%

Page 19: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 19

Ces schémas nous permettent de voir que la clientèle des ptits cageots est à 80% composée de

femmes ayant entre 25 et 50 ans. Ce constat va nous permettre d‟adapter le nouveau produit à

ce segment de la clientèle et ainsi atteindre la catégorie la plus représentée au sein de

l‟entreprise.

c. Enquêtes de satisfaction

Suite à la mise en place du nouveau produit, il serait intéressant d‟avoir un retour auprès des

clients. Pour cela une seconde enquête sera réalisée (annexe 4) et permettra d‟avoir l‟avis de

la clientèle sur le nouveau produit (goût, prix, choix).

Cet entretien permettra dans un second temps de mesurer la qualité du service de l‟entreprise.

En effet, outre le nouveau produit, l‟entreprise souhaiterait mener une enquête de satisfaction

dans le but d‟améliorer son service, ses produits, son site internet …

d. Etude de la nouvelle clientèle

Pour mesurer la demande d‟une nouvelle clientèle, des tableaux répertoriant les

établissements cibles ont été effectués pour une démarche future. En effet, il nous ait apparut

difficile de démarcher de telles structures sans avoir à leur proposer des échantillons de nos

produits ainsi que les recettes définitives.

Cette étape sera donc à effectuer après le choix des recettes ainsi que les premiers tests en

laboratoire.

La nouvelle clientèle pourrait être des BIOCOOP, des magasins spécialisés, des hôtels, des

chambres d‟hôte …

Focus sur la restauration collective

Dans le but d‟améliorer l‟environnement et l‟accompagnement de l‟entreprise dans la filière

de l‟agriculture biologique, une rencontre avec ARBIO avait été organisée en janvier 2011.

ARBIO est l‟association interprofessionnelle au service des opérateurs bio de la région

Aquitaine et s‟occupe notamment de toutes les questions autour de l‟agriculture biologique et

de la restauration collective. Lors de cette rencontre un constat a été fait.

Répartition selon l’âge

Age Nombre de personnes Pourcentage

18-24 ans 209 8%

25-34 ans 906 35%

35-49 ans 976 37%

50-59 313 13%

60 ans et plus 167 7%

Total 2580 100%

Répartition selon le sexe

Sexe Nombre de personnes Pourcentage

Femme 2795 80%

Homme 606 17%

Ne se prononce pas 85 3%

Total 3486 100%

Page 20: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Il a été observé que l‟association des Ptits Cageots était d‟une configuration parfaite pour

répondre à une demande que l‟association d‟ARBIO et ses adhérents n‟était pas en mesure de

répondre.

En effet, beaucoup de structures présentes sur la commune de Bordeaux ne peuvent

s‟approvisionner en produit bio pour leur repas. En effet, ces structures étant de taille

modeste, elles ne peuvent prétendre au minimum de commande demandée par les

fournisseurs. Le secteur d‟approvisionnement de fruits et légumes bio n‟est pas aujourd‟hui

assez développé pour répondre à l‟ensemble de la demande de la RHD.

La structure des Ptits Cageots est tout à fait à même de répondre à cette demande.

Les structures concernées sont des crèches, des foyers spécialisés et des petites écoles.

L‟entreprise a participé à la suite de ce constat aux rencontres professionnelles de la

restauration hors domicile bio organisé par ARBIO le 2 février 2011 à Bordeaux.

Lors de cet évènement, l‟entreprise a pu se constituer un carnet d‟adresse de structures étant

intéressé pour un approvisionnement en produits bio.

C‟est cette association qui s‟occupe des questions autour de la restauration collective bio.

Aujourd‟hui l‟entreprise est adhérente à cette association.

Depuis ce constat, l‟association des Ptits Cageots a la volonté de diversifier sa clientèle via

ces structures. Outre les fruits et légumes, ces structures pourraient être à même d‟être

intéressées par des jus de fruits frais proposés par l‟entreprise.

2. Mise en place de l’unité de transformation de jus de fruits

Il a été convenu avec Monsieur Jérôme Papillon, ingénieur et chef de projet au centre Agir

que, suite à l‟achat du premier matériel par l‟association, l‟entreprise pourrait utiliser les

locaux et le laboratoire du CRT AGIR pour pouvoir débuter la transformation dans de bonnes

conditions. Cette option pourra permettre à l‟entreprise de débuter avec le soutien des

formateurs et d‟avoir une idée de l‟impact et de la réussite du projet avant la mise en place du

laboratoire (risque amoindri). Cette période de test va être financée par la fondation de la

caisse d‟épargne. En effet, cette banque soutient tous les ans des projets d‟économie sociale et

solidaire et le projet de transformation des ptits cageots en fait partie. Cette subvention s‟élève

à 15 OOO€ et pourra aller jusqu‟à 20 000 € selon les besoins. Cette aide servira à l‟achat des

premiers matériels de transformation, des formations suivies au CRT AGIR et tout autre

besoins de financement issus de la période de test du projet de transformation.

Cette période de test sera suivie de la réelle mise en place du laboratoire de transformation au

sein des ptits cageots. Pour cet investissement, différents partenaires financiers seront

sollicités dont la région Aquitaine.

a. La mise en place du laboratoire

Après un entretien avec un artisan (association des artisans de Bordeaux), nous avons décidé

du lieu de l‟emplacement du laboratoire. L‟emplacement a été choisi suivant :

- Le lieu d‟arrivage des matières premières qui devait être au plus près du laboratoire.

Page 21: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 21

- L‟éclairage naturel que pouvait recevoir le laboratoire et ainsi améliorer le confort de

travail des salariés (l‟entreprise étant située dans un entrepôt, nous avons choisi de mettre

en place le laboratoire le plus près possible des ouvertures).

- Les conduits d‟égouts, pour placer le laboratoire au plus près et ainsi éviter des travaux

supplémentaires.

La fabrication de jus de fruits au sein de l‟entreprise va induire un respect de la

règlementation15

en cours concernant la transformation et la fabrication de produits

alimentaires à partir de matière première d‟origine végétale.

L‟aspect le plus important de la règlementation est que les bâtiments et les installations dans

lesquels sont préparés les jus doivent être conçus de manière à faciliter l'hygiène des

opérations en permettant notamment une progression continue depuis l'arrivée des matières

premières jusqu'à l'obtention du produit fini.

Au niveau de la conception du laboratoire, plusieurs points seront à respecter :

Les murs et les sols doivent être conçus dans des matériaux permettant d'assurer leur maintien

en état de propreté (carrelage ou peinture alimentaire). Les sols doivent présenter une pente

suffisante de façon à permettre l'écoulement spontané des eaux résiduaires ou de lavage vers

un système d'évacuation conçu de manière à empêcher le passage des ravageurs et éviter le

reflux de ces eaux.

Plan possible du futur laboratoire

15

Source : www.alimentaire-pro.com/dossiers/pdf/laboratoires/JO04051991.pdf

Page 22: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 22

Le plan du laboratoire est non exhaustif et pourra être modifié suite à la période d‟essai

effectuées au laboratoire du CRT AGIR.

1 – Zone d‟arrivage : cette zone doit permettre par ses dimensions l‟entrée et la sortie d‟un

transpalette pour apporter dans le laboratoire la matière première (largeur de porte minimale

de 160 mm). Une porte de dimensions standard (0.90 de large maximum) n‟est pas assez

large pour les aller et venus du matériel de transport de la matière première. Une porte à deux

battants ou coulissante est donc indispensable pour un travail plus aisé des salariés.

Une zone d‟entreposage des matières premières doit être aménagée à l‟entrée (sur le plan à

gauche de l‟entrée).

Des lave-mains avec eau froide et eau chaude, à commande autre que manuelle, pourvus des

produits nécessaires au nettoyage et à la désinfection des mains et munis d'essuie-mains à

usage unique doivent être mis à la disposition du personnel chargé de la manipulation des

matières premières et des produits en cours de préparation.

2 – Zone de lavage et de tri : cette zone doit permettre le tri et le lavage d‟une grande quantité

de fruits. Une arrivée d‟eau dans cette zone est indispensable (eau potable).

. Une table en inox pourra permettre de laver et de trier les fruits à hauteur d‟homme et

facilitera le travail. Deux pratiques de lavage pourront être utilisées : soit l‟arrosage des fruits

sur la table, soit leur trempage dans des bassines. Dans tous les cas, le tri et le lavage devra

être très rigoureux. Cette zone doit être nettement séparée de celle réservée à la transformation

des jus.

3 – Zone de transformation : cette zone comprendra le matériel de transformation ; presse,

centrifugeuse et presse agrume. Elle est constituée de tables où pourront être disposé le

matériel d‟extraction. Cette zone devra être pourvue d‟arrivées d‟électricité.

Cette zone servira également à l‟embouteillage des jus de fruits.

4 – Zone d‟étiquetage des bouteilles.

5 - Zone de stockage : le laboratoire devra disposer d'enceintes frigorifiques adaptées à

l'entreposage des fruits et légumes et des produits finis (jus de fruits frais) nécessitant une

conservation au froid.

Une climatisation pour la saison d‟été devra être installée pour permettre la transformation

dans les meilleures conditions d‟hygiène.

L‟évacuation des eaux usées pourra être effectuée par la bouche d‟évacuation située au centre

de l‟unité de transformation. La pente du sol évitera les zones de stagnation des eaux.

Une zone de rangement réservée aux produits d‟entretien devra être aménagée.

Page 23: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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a. Le matériel

Pour le matériel, nous avons fait appel à notre partenaire le CRT AGIR qui nous a aiguillés

vers des entreprises spécialisées. La difficulté a été de trouver du matériel adapté à nos

besoins : en effet, il y a très peu de matériel adapté aux laboratoires de transformation de taille

modeste.

Le matériel du laboratoire doit donc pouvoir transformer différents fruits, de compositions

différentes (pommes, fraises …).

Pour les pommes qui sera le plus important approvisionnement du

laboratoire, un pressoir à cliquet s‟est avéré être la matériel le plus

adapté. En effet, les pressoirs permettent une transformation artisanale et

de qualité avec un rendement qui oscille entre 50% et 60%. Le pressoir

peut aussi être utilisé pour les kiwis ou les raisins.

Caractéristiques : claie de 43 litres, inox, diamètre de 35 cm.

Prix : 612, 00 €

Pour les pommes, avant de les presser, il faut dans un premier temps les

broyer. Un broyeur à pommes est donc nécessaire.

Broyeur à pommes électrique en inox avec seau : 300 Kg heure.

Prix : 749, 00 €

Pour les autres fruits, nous avons choisi des centrifugeuses

professionnelles de la marque Robotcoupe.

La centrifugeuse automatique J80 ultra. Elle permet de transformer un

grands nombre de fruits. Prix : 1064, 44 € TTC.

Pour les agrumes, des presses agrumes professionnels seront utilisés :

presse agrumes Santos. Prix : 471 € TTC.

b. La règlementation AB pour la transformation

La partie concernant la transformation et la fabrication de produits biologiques se situe au

chapitre 3, page 36 du règlement Européen N° 834/2007 du conseil du 28 juin 2007. Cette

partie peut être consultée en annexe 6. Les règles concernant le plus l‟entreprise sont les

règles relatives à la séparation des denrées alimentaires bio et non bio. En effet, l‟entreprise

propose des fruits et légumes certifiés bio et non bio. Il sera donc primordial lors des

Page 24: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 24

approvisionnements de séparer soit dans l‟espace, soit dans le temps les produits. Pour la

transformation, si l‟entreprise choisie de fabriquer des jus de fruit bio et également non bio,

l‟entreprise devra « effectuer les opérations par série complète et veille à ce qu‟elles soient

séparées physiquement ou dans le temps d‟opérations similaires concernant des produits non

biologiques » (Chapitre 3, article 26, 5.a).

Pour la transformation, les opérations de fabrication du produit bio suivent les mêmes règles

qu‟un produit conventionnel. En effet, les procédés respectent les principes relatifs aux

bonnes pratiques de fabrication et les opérateurs mettent à jour les procédures adaptées,

fondées sur une identification systématique des étapes critiques de la transformation (chapitre

3, article 26, 1 et 2).

La règlementation stipule également des règles strictes en termes d‟étiquetage des produits

bio en plus des règles communes à tous les produits agroalimentaires énumérés dans la

synthèse bibliographique (voir l‟étiquetage du nouveau produit partie V).

Les démarches obligatoires pour certifier un produit en agriculture biologique sont indiquées

dans la partie III. Synthèse bibliographie.

c. Les coûts du laboratoire

Estimation du coût de l’infrastructure :

En moyenne, un laboratoire de transformation agro-alimentaire coûte 400€/m2. Ce coût

comprend les revêtements spéciaux pour les murs, peinture alimentaire, les portes et

ouvertures, le carrelage… Les dimensions du laboratoire des ptits cageots ont été estimées à

environ 25m2 (5m/5m). Le coût estimé du laboratoire est donc d‟environ 10 000 € (25m

2 x

400€).

Coût du matériel TTC

Centrifugeuse 1064 €

Presse agrume 471 €

Pressoir 612 €

Broyeur à pommes 749 €

Petits matériel* 150 €

3 tables inox 800 €

Etagères et rangements inox 1000 €

Plonge 460 €

Station de lavage 252 €

Petits matériels de nettoyage 100 €

Bassine 40 €

Total TTC 5700 €

(*Couteaux, verres, bidons, bacs …)

Coût des consommables TTC :

Bouteilles PET + bouchon 52.53€ les 50

Etiquettes (/2000 exemplaires) 364 € les 2000

Total/bouteille 1,23 €/bouteille

Produit d‟entretien 200 €/an

Vêtement de travail (blouse, charlotte, chaussons) 330 €/an

Total/an 530 € /an

Page 25: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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3. L’approvisionnement en matière première

a. Quels fruits ?

Les jus seront fabriqués à base de fruits issus de l‟agriculture biologique, de saison et locaux

sauf pour les oranges. En effet, il semblait difficile de se passer des oranges pour un atelier de

transformation de jus de fruits. L‟impasse sur la localité sera donc faite pour les oranges à jus.

L‟organisation du circuit d‟approvisionnement du laboratoire va être difficile sachant une

offre très fluctuante et incertaine. Il est donc indispensable de choisir des fruits produit en

grande quantité dans la région Aquitaine pour pouvoir assurer l‟approvisionnement du

laboratoire.

Ci-dessous, le calendrier de production des principaux fruits et légumes de la région

Aquitaine et plus particulièrement du Lot-et-Garonne qui est le département le plus productif.

Suivant la production régionale et les saisons, 4 recettes pourront être mises en place tout au

long de l‟année :

- Un jus d‟orange

- Un jus de pommes/fraise

- Un jus de pommes

- Un jus de kiwi/ pommes ou autre recette suivant les approvisionnements.

Pour contrer la saisonnalité, il pourrait être envisageable dans certains cas de congeler des

fruits préparés pendant les périodes de forte production pour les réutiliser en période creuse

d‟approvisionnement (juin, juillet, août).

Les légumes ne sont pas à écarter de la production de jus. En effet, en période estivale,

certains légumes produits en forte quantité pourraient être utilisés pour la fabrication de

gaspacho, soupe froide ou jus mixte fruits/légumes et ainsi pallier au manque de fruits à cette

période.

Page 26: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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De plus, c‟est la production de légumes en période estivale qui est la plus touchée par les

surplus de production. En effet, à cette période, il est parfois difficile pour les producteurs de

vendre leur marchandise à un prix juste sachant un marché saturé. Il serait donc intéressant

pour eux d‟avoir un circuit qui valoriserait ces produits comme le laboratoire de

transformation.

Il faudra porter une attention toute particulière à la maturité des fruits et à leur qualité

générale : aspect extérieur (exempt de moisissures, pourritures ou piqure d‟insecte), qualité

organoleptique (jutosité, teneur en sucre, goût).

En effet, selon Monsieur Papillon du centre CRT AGIR, la DLC est en partie tributaire de la

qualité du fruit. La DLC étant déjà très courte pour ce produit il sera donc indispensable de

nous approvisionner en produits de haute qualité.

Les fruits concernés seront donc des fruits mûrs et de bonne qualité mais difficilement

vendable, soit parce que le marché en frais est saturé à cette période, soit parce que les fruits

n‟ont pas le calibre ou l‟aspect exigé par le marché en frais. Par conséquent, le prix d‟achat

aux producteurs correspondra au minimum au prix de production des fruits.

Trois personnes de la structure ont suivi une formation hygiène et transformation au CRT

AGIR et pourrons donc assurer la transformation au lancement ainsi que la formation par la

suite des autres salariés.

Le produit étant ultra frais, il devra être fabriqué à la demande tous les jours. Suivant le

nombre de commande et les approvisionnements chez les professionnels. Toute la

communication autour de ce projet repose sur l‟aspect frais du jus, il sera donc indispensable

compte tenu également de la DLC très courte de fabriquer le matin pour être livré dans la

journée.

b. Quels producteurs ?

L‟approvisionnement en fruit se fera exclusivement dans la région Aquitaine et plus

particulièrement en Lot et Garonne qui est le premier département producteur de bio en

Aquitaine et le 8ème

au niveau national en nombre d‟exploitations.

Pour l‟approvisionnement, des contacts et des rencontres ont pu être organisés avec

notamment :

- Les jardins Pollen qui est un jardin de cocagne qui se situe en Lot et Garonne. Une

rencontre a été organisée avec les Ptits Cageots pour qu‟un partenariat soit mis en place

tant au niveau de l‟approvisionnement en fruits et légumes toute l‟année que pour

l‟approvisionnement du laboratoire.

- BIOGARONNE qui est un groupement de producteurs de fruits et légumes bio et qui est

déjà un des principaux fournisseurs de l‟entreprise.

- ARBIO Aquitaine qui est l‟association interprofessionnelle au service des opérateurs bio

de la région Aquitaine. C‟est cette association qui s‟occupe des questions autour de la

restauration collective bio. Aujourd‟hui et grâce au contact pris avec cette structure, les

Ptits Cageots sont adhérents à cette association.

Page 27: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Suite à ces rencontres, il s‟est avéré que l‟approvisionnement constituait le point critique de

cette étude.

Des constats ont été faits notamment sur la grande difficulté à chiffrer l‟approvisionnement

que nous ciblions : écart de tri et surplus de production.

En effet, il est quasiment impossible de pouvoir chiffrer la quantité d‟écart de tri ou de surplus

que les producteurs auraient pu nous fournir.

La mise en place d‟une filière d‟approvisionnement structurée et organisée semble donc

compromise. Cependant, il serait intéressant de continuer à approfondir cette étude

notamment sur une démarche entre producteurs.

Le groupement de Biogaronne par exemple pourrait être à même de servir de plate forme aux

producteurs.

Pour le moment, l‟approvisionnement pour le laboratoire sera nécessairement mixte en alliant

des produits issus du circuit traditionnel et des écarts de tri ou surplus issus d‟exploitations

comme les jardins pollen avec qui l‟entreprise s‟est déjà entretenue.

Dans le cas ou l‟entreprise arrivait petit à petit à rencontrer des producteurs et pour répondre

au mieux à la situation des producteurs deux points seraient intéressant à respecter :

Le premier serait d‟établir entre les deux parties un contrat d‟achat qui assurerait au

producteur une garantie de débouché pour une partie de sa production.

Le deuxième point serait de ne pas transformer certains fruits les années où ceux-ci se vendent

très bien en frais. Ceci permettrait aux producteurs d‟optimiser leurs ventes grâce à deux

possibilités de débouchés : vendre les bonnes années en frais et à bon prix et, les années où les

fruits se vendent à perte, leur proposer un circuit de substitution capable de valoriser leur

marchandise.

Pour le moment, seul les jardins de cocagne « pollen » ont répondu positivement au projet et

seraient intéressés par un partenariat avec les Ptits Cageots. Pour cette structure, ce sont plutôt

les légumes qui auraient besoin d‟un circuit annexe de transformation.

Page 28: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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4. Calcul des prix de vente des jus de fruits

La production de départ est estimée, selon la demande, à environ 100 litres de jus par jour. Il

faudra donc pour le jus de pommes environ 200 Kg de pommes. Le matériel utilisé a un

rendement d‟environ (et selon les fruits) 80 litres/h. Il faut donc pour la production 1 heure 15

minutes pour 100 litres de jus de pommes. En comptant le tri, le lavage, l‟embouteille,

l‟étiquetage et toutes les autres tâches rattachées au poste, il faudra environ 2h30 pour réaliser

100 litres de jus de pommes pour une personne. Le montant de la main d‟œuvre pour la

fabrication du jus de pommes est d‟environ 50 € brut (cotisations patronales incluses. Ce

montant ne prend pas en compte les aides au poste d‟insertion perçues par l‟entreprise : voir

annexe 1).

Dans les calculs des prix des produits, il n‟est pas prit en compte les charges opérationnelles

(eau, électricité …) qui n‟ont pas pu être estimées assez justement pour que le calcul soit

pertinent. Les charges d‟amortissements n‟ont pas non plus été prises en compte car

l‟entreprise pour le laboratoire, le matériel et le fonctionnement perçoit des aides et

subventions caractéristiques aux entreprises d‟insertion.

Le prix du produit final indiqué dans le tableau est le prix de production et n‟incluse pas la

marge de l‟entreprise.

5. La communication autour du nouveau produit

La communication mise en place va s‟articuler en trois parties distinctes : la communication

concernant le produit (packaging), la communication via internet et la communication via la

presse. Le site internet est le lien principal entre la clientèle et l‟entreprise. C‟est grâce à cet

outil que le produit pourra être mis en avant.

Recettes

Pommes Pommes/fraises Oranges Pommes/Kiwi

100%

pommes

80% pommes

20% fraises

100%

oranges

50% pommes

50% kiwi

Prix des fruits

au Kg 1€/Kg

Pommes : 1€/Kg

Fraises : 8.20€/Kg 0.80€/Kg

Pommes : 1€/Kg

Kiwi : 1.15€/Kg

Rendement jus 50% Pommes : 50%

Fraises : 100% 30%

Pommes : 50%

Kiwi : 70%

Coût 2€/litre 3,24€/litre 2,40€/litre 1.82€/litre

Etiquetage

+ 0.182€

Bouteille

+ 1.05€

Main d’œuvre + 0.5 €

Prix du

produit 3.73 € 4.97 € 4.13 € 3.55 €

Page 29: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 29

Lieux de vente du produit :

Le produit sera disponible sur le site internet comme les autres boissons, vendu à l‟unité. Il

pourra néanmoins être intégré à l‟un des 4 paniers pré-composés proposés par l‟entreprise. En

effet, l‟un d‟entre eux : « le Ptit marché » est composé outre les fruits et légumes présents

dans les autres cageots pré-confectionnés, de jambon, fromage et pain. L‟ajout d‟un jus de

fruit en plus dans ce panier pourrait être intéressant. Il sera également disponible directement

à l‟entrepôt dans la boutique.

Le packaging :

Le packaging du produit est un facteur important de sa réussite. En effet, c‟est lui qui va

véhiculer l‟image de l‟entreprise et du produit qu‟il contient à l‟extérieur de l‟entreprise. Le

choix du packaging et la confection de l‟étiquette ont été fait par l‟entreprise elle-même. Ceci

pour palier les dépenses de départ déjà importantes. Le packaging est donc pour le moment

composé d‟une bouteille en plastique ronde de un litre et de l‟étiquette visible ci-dessous.

L‟étiquette a été créée suivant les différentes recettes. Il a été choisi d‟appliquer sur le produit

le logo AB en cohabitation avec le logo Européen pour une meilleur reconnaissance du logo

Européen qui, tout seul n‟est pas encore assimilé par tous. Toutes les mentions obligatoires

ont été appliquées à l‟étiquette (numéro de l‟organisme certificateur, origine des matières

première, liste des ingrédients, n° de lot, DLC …). Rappelons que les étiquettes des produits

biologiques sont soumises à validation par l‟organisme certificateur.

Les différentes étiquettes des jus de fruits frais (dimensions : 100 mm/5mm)

Page 30: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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La communication via internet

Le point fort de l‟entreprise est qu‟elle est très présente sur internet. En effet, outre son site

internet où elle commercialise ses produits, l‟entreprise communique sur un blog et sur

facebook.

Périodiquement, l‟entreprise envoie une « newsletter » (document d'information envoyé de

manière périodique par courrier électronique à une liste de diffusion regroupant l'ensemble

des personnes qui y sont inscrites) à toute sa clientèle pour l‟informer des nouveautés et des

promotions. Ce moyen sera indispensable pour faire connaître le nouveau produit. Le nouveau

produit pourra donc être mis en avant sur la page d‟accueil du site internet, sur un article du

blog et sur la page facebook de l‟entreprise.

Communication via la presse

Un communiqué de presse pourra être un bon outil pour la communication externe. Il sera

envoyé aux journaux locaux : SudOuest, DirectBordeaux7, 20minutes, l‟Aquitaine, Axiales,

France3Aquitaine … et permettra de faire connaître aussi bien l‟entreprise à de potentiel

clients et également le nouveau produit qu‟elle propose.

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IX. Analyse du projet

Le projet d‟installation d‟un laboratoire s‟est avéré très complexe dans son ensemble. La

difficulté résidant dans la quantité importante de facteurs à prendre en compte aussi nombreux

et petits soient-ils mais incontournables pour le bon avancement de l‟étude. Une grande

importance a été portée sur l‟approche et la prise en compte de tous points ayant rapport de

près ou de loin au projet ce qui permet aujourd‟hui de donner un panel important

d‟informations à l‟entreprise créant une base stable pour la continuité du projet.

De manière générale, l‟étude a pu permettre la remise en route globale du projet et l‟apport

d‟un avis extérieur à l‟entreprise. Ce projet de transformation va permettre à l‟entreprise de

diversifier son offre de produit, de fidéliser ses clients en leur présentant des produits

complémentaires à leur produits habituels, conquérir de nouveaux marchés et donner à

l‟entreprise une image innovante.

L‟étude client effectuée pour mieux cibler la clientèle et connaître ses attentes vis-à-vis du

projet a permit à l‟entreprise de se conforter dans l‟idée de la mise en place d‟un nouveau

produit. Cette enquête a eu un retour très positif et a permis également à l‟entreprise de se

remettre en question, d‟aborder avec la clientèle les aspects du service de l‟entreprise, de ses

points forts, de ses faiblesses. Cet aspect de l‟étude démontre l‟importance que le relationnel

peut avoir entre une entreprise et sa clientèle. Et l‟impact que peut avoir une bonne relation

basée sur l‟échange et le partage.

La problématique comportait une partie sur la mise en place du laboratoire au sein de

l‟entreprise et le développement d‟un nouveau produit. Cette partie a pu être prise en compte

dans son intégralité. La seconde partie portait sur l‟offre d‟un nouveau débouché pour les

agriculteurs. Cette dernière partie s‟et avéré plus complexe à aborder.

La faiblesse de cette étude réside donc dans la partie valorisation des écarts de tri et surplus de

production. En effet, cette problématique a été très délicate à traiter compte tenu de la

difficulté à chiffrer et organiser cette partie de la production agricole.

Les organismes agricoles et les agriculteurs rencontrés lors de l‟étude ont eux même du mal à

répondre à cette problématique et presque décontenancés quand aux solutions possibles. Cette

étude permet de se questionner quand besoins des agriculteurs en circuit d‟écoulement.

Pourtant, on observe de nos jours une réelle difficulté pour les agriculteurs à se constituer un

revenu stable grâce à des prix justes et peu fluctuant. Le revenu des agriculteurs est de plus

principalement assuré par les subventions et non pas par la vente de leur produits. La réalité

du marché reste incontournable sauf si ce sont les agriculteurs qui prennent le contrôle de leur

produit et de leur filière.

Selon Bruxelles, « les faibles taux de transparence et de prix de transmission au sein de la

chaîne agroalimentaire sont des problèmes importants ». Le rôle des agriculteurs dans la

production économique doit être une priorité, afin que ceux-ci puissent bénéficier d‟un retour

équitable du marché (source : Euractiv.fr).

Page 32: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 32

Il est important que des projets comme celui des ptits cageots puissent être menés en

partenariat avec des agriculteurs. De plus, le statut de l‟entreprise permet d‟aller plus loin

dans la démarche car le projet d‟installer une unité de transformation n‟est pas purement

d‟ordre économique mais plus d‟ordre social. Le fait que toutes les parties aillent dans le

même sens est très important pour créer une filière durable.

Il sera donc très important de retravailler cette problématique, de trouver de nouvelles

manières de soutenir les agriculteurs via cette unité de transformation. La mise a disposition

du laboratoire aux agriculteurs serait peut être une piste à étudier. L‟idée de départ semble

peut être trop ambitieuse ou demande plus de temps pour être traitée mais ne doit pas pour

autant être abandonnée.

Les recherches et études menées tous le long de ce projet permettent aujourd‟hui à l‟entreprise

d‟avoir une idée plus précise de la mise en place d‟une nouvelle activité. L‟étude a permis de

réunir l‟ensemble des éléments indispensables à la mise en place et au bon avancement du

projet de transformation. En effet, en cette fin d‟étude, l‟entreprise organise déjà les premiers

tests de transformation avec le nouveau matériel et les nouveaux produits seront bientôt

disponibles.

Page 33: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 33

X. Conclusion

La mise en place d‟une unité de transformation doit permettre à l‟entreprise de créer une

formation supplémentaire pour ses salariés en réinsertion et de développer une nouvelle

activité. Cette unité a également pour objectif de soutenir l‟agriculture biologique locale en

mettant à disposition des agriculteurs, un circuit permettant de valoriser leurs produits.

Cette problématique induit un ensemble de réflexions, de recherches et de rencontres qui ont

dues tout le long de l‟étude être menées conjointement de par leur complémentarité.

Dans un premier temps, on a pu observer grâce à une étude de marché, que la demande en

produits biologiques était importante. Cette observation a été complétée par des enquêtes

menées au près de la clientèle. Ces enquêtes ont permis effectivement d‟observer une

demande importante en produits de qualité, bio et surtout locaux. L‟étude de marché a permis

à l‟entreprise d‟avancer sur son projet en ayant conscience que la demande était bien présente

et plutôt importante et que le nouveau produit n‟avait pas, pour l‟instant de réelle

concurrence.

A partir de ce constat, le matériel a dut être choisi en fonction des fruits et des recettes

choisies. Le matériel devait s‟adapter aux besoins de l‟entreprise en fonction des estimations

de production. Du point de vue organisationnel, un accord avec l‟organisme partenaire du

CRT AGIR a permit à l‟entreprise de bénéficier d‟une période de test qui permettra de

transformer les produits dans leur laboratoire et donc de tester le produit sans l‟investissement

de départ du laboratoire. Ce partenariat est une grande opportunité pour l‟entreprise qui aura

l‟occasion de pouvoir mieux appréhender la transformation des jus de fruits et de vérifier

l‟adéquation du matériel choisi et des proportions du plan du laboratoire.

Au niveau du partenariat avec les agriculteurs et de la valorisation des écarts de tri et surplus

de production, l‟étude a permis de lancer une réflexion globale sur la mise en place de filières

organisées dans l‟intérêt des agriculteurs. La problématique est posée, il semble qu‟il ne reste

plus qu‟à la développer avec les acteurs concernés et permettre sa résolution. En effet, le

temps imparti au projet était beaucoup trop restrictif pour mener une étude plus approfondie et

motiver les acteurs concernés.

Aujourd‟hui, les consommateurs, par leurs choix, permettent à des productions de qualités

comme l‟agriculture biologique de se développer. Ces choix de consommation ne sont pas

suffisants et ne permettront pas à long terme (arrivé des grandes des surfaces et de leurs

marques bio) d‟assurer à l‟agriculteur un prix juste. C‟est pourquoi il est important que les

agriculteurs s‟organisent autour de projets comme celui des Ptits Cageots.

Page 34: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 34

Références bibliographiques

Règlementation

Règlement (CE) No 834/2007 du conseil du 28 juin 2007 relatif à la production biologique et

à l'étiquetage des produits biologiques et abrogeant le règlement (CEE) no 2092/91, chapitre

3 : produits transformés. Page 36.

Règlementation officielle concernant les ateliers de transformation et fabrication de produits

alimentaires à partir de produits végétaux ou d‟origine végétale : J.O n° 105 du 4 mai 1991,

www.alimentaire-pro.com/dossiers/pdf/laboratoires/doc1179409269810.pdf, J.O n° 74 du 28

mars 1993, www.alimentaire-pro.com/dossiers/pdf/laboratoires/JO04051991.pdf.

Guides et cours

Ecocert, Guide pratique préparateurs, distributeurs, importateurs, vos obligations tout au

long de l’année.

Guides des bonnes pratiques hygiéniques : Industrie des jus de fruits, nectars et produits

dérivés. Paris : les éditions des journaux officiels, 2001. Page 58.

Sivardière Patrick, la certification d’un opérateur (power point) [ jeudi 16 décembre 2010].

Documents internet

CSA, Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France.

Edition 2010. [Rapport n°1001174]. Paris. [Le 14/05/2010].

www.agencebio.org/upload/pagesEdito/fichiers/DP_AgenceBio_final.pdf

C. Coulais, E. Dampne, J. Moreau-Richard, C. Notin, B. Pariaud (étudiants de 2ème année de

l‟INA P-G). Initiation à l’ingénierie de projet « Enjeux et stratégies pour les productions

végétales : perspectives au plan régional » Création d’un atelier de confitures pour la

valorisation des fruits de la vallée de l’Eyrieux. Paris : 2003.

Agroalimentaire : le boom des jus de fruits bio (article) [en ligne][référence du 17/11/10].

Disponible sur internet : www.agriculture.gouv.fr/agroalimentaire-le-boom-des-jus-de.

Les jus de fruits et nectars en 2010 : un marché très "vitamine" ! (article) [référence du

12/12/10]. Disponible sur internet : www.unijus.org/Default.aspx?lid=1&rid=46&rvid=163

Hang. Les jus de fruits bio et la filière bio : un marché en bonne santé. (article) [référence du

12/12/10]. Disponible sur internet : www.goji-bio.over-blog.com/article-les-jus-de-fruits-bio-

et-la-filiere-bio-un-marche-en-bonne-sante-59209860.html.

Les jus de fruit (article) [référence du 13/12/10]. Disponible sur internet :

www.onmangequoi.lamutuellegenerale.fr/encyclopedie/les-aliments/boissons/les-jus-de-fruits

Page 35: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 35

Centre Romand de pasteurisation. Guide pour l’élaboration et la pasteurisation des jus de

fruits. Posieux : 2000.

BOU Carole, Chambre d‟agriculture du Tarn. Concevoir son atelier de transformation à la

ferme (fiche technique) [référence du 12/2010] Disponible sur internet :

www.tarn.chambagri.fr/fileadmin/DocInternet/filieres/agritourismePFermiers/2010_fiche_con

ception_atelier_transfo.pdf.

Faire une étude de marché : les enquêtes (site dédié) [référence du 10/2010]. Disponible sur

internet : www.etudesdemarche.net/articles/enquetes-en-ligne.html.

Enquêtes de satisfaction, guide méthodologique (guide) [référence du 11/2010]. Disponible

sur internet : www.sysfal.be/upload/outils/Enqu%C3%AAte%20satisfaction%20totale.pdf.

Le PNNS (article) [01/2011]. Disponible sur internet :www.mangerbouger.fr/pnns/le-pnns-c-

est-quoi.html.

La pascalisation (article) [référence du 02/2011]. Disponible sur internet : www.alimentaire-

pro.com/dossiers/conservation/pascalisation.php.

Les entreprises d’insertions (interview) [référence du 05/2011]. Disponible sur internet :

www.apce.com.

Page 36: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

Page | 36

Glossaire

CRT AGIR : centre de ressources technologiques, agroalimentaire, innovation et recherche.

DLC : La date limite de consommation (DLC) ou la date de péremption est une date limite

impérative qui est apposée sur les denrées alimentaires microbiologiquement périssables

susceptibles, après une courte période, de présenter un danger immédiat pour la santé

humaine. La DLC est laissée à l'appréciation du professionnel, sauf pour quelques produits

pour lesquels la réglementation s'impose. Elle est calculée pour un stockage qui respecte la

température indiquée sur l'emballage. Elle est obligatoire pour les denrées très périssables :

lait frais, yaourts, viande en barquette, charcuteries fraîches, plats cuisinés frais, etc.

NEWLETTER : Une newsletter, ou lettre d'information, ou infolettre ou cyberlettre est un

document d'information envoyé de manière périodique par courrier électronique à une liste de

diffusion regroupant l'ensemble des personnes qui y sont inscrites. La lettre d'information est

un document pouvant aussi bien être envoyé par courrier électronique comme une newsletter

suite à un abonnement sur un site internet ou bien par courrier postal sur support papier.

OPCA : Organisme paritaire collecteur agréé (par l'État), structure associative à gestion

paritaire qui collecte les contributions financières des entreprises qui relèvent de son champ

d'application dans le cadre du financement de la formation professionnelle continue des

salariés des entreprises de droit privé.

Page 37: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Annexes

1/ Qu‟est ce qu‟une entreprise d‟insertion ?

2/ Le PNNS, plan national de nutrition santé

3/ La pascalisation

4/ Les mentions obligatoire de l‟étiquetage

5/ Les questionnaires mis en place

6/ Article du SudOuest

7/ Article sur le site de L‟ESS

8/ Règlementation pour la transformation de produits bio et leur étiquetage

9/ La notification à l‟AgenceBio

10/ Les organismes de contrôle en agriculture biologique

Page 38: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Annexe 1

Qu‟est ce qu‟une entreprise d‟insertion ?

Une entreprise d'insertion est une entreprise de production de biens ou de services, se situant

dans le secteur concurrentiel marchand, mais dont la finalité est avant tout sociale : accueillir

et accompagner des personnes en situation d'exclusion pour construire et finaliser avec elles

un parcours d'insertion socioprofessionnel durable.

Aussi, pour mener dans les meilleures conditions partenariales cette mission sociale,

l'entreprise d'insertion se doit de présenter toutes les caractéristiques " techniques " des

entreprises du secteur marchand (fiscalité, charges sociales, etc.).

Qu'est-ce qui fait la différence avec une autre entreprise ?

Ce qui fait la différence, c'est sa double dimension économique et sociale, la première étant le

moyen et la seconde sa finalité. L'entreprise d'insertion doit donc impérativement affirmer une

double compétence. Comme toute entreprise, elle doit :

- réunir des pré-requis économiques et techniques sur son secteur d'activité,

- maîtriser sa gestion financière, et équilibrer ses comptes,

- mettre en place un plan d'actions commerciales,

- aligner les prix de ses produits et services sur les prix du marché,

- mais aussi, recruter un personnel d'encadrement technique hautement qualifié, pour assurer

une production performante avec des personnes en insertion, et faire preuve de compétences

pédagogiques et sociales particulières.

Par ailleurs, une entreprise d'insertion doit être en mesure de résoudre des situations

particulières touchant au logement, à la santé, aux problèmes administratifs que peuvent

rencontrer les personnes qu'elle accompagne, et de les aider à élaborer un projet professionnel

leur permettant de se projeter positivement dans l'avenir et d'acquérir progressivement une

autonomie.

Bénéficie-elle d'aides particulières de l'Etat ?

Les entreprises d‟insertion perçoivent une rémunération de l'Etat pour la mission sociale et

pédagogique qui leur est confiée.

La nécessité pour l'entreprise d'insertion d'être performante et concurrentielle tout en assurant

l'encadrement du parcours d'insertion de chaque salarié présente un coût évalué au travers :

- de la sous-qualification et sous-productivité du personnel en insertion,

- du sur-encadrement technique qui l'accompagne,

- de la perte notable de matière première,

- ainsi que du " turn-over " considérable et indispensable de personnes dont l'objectif n'est pas

de s'installer dans l'entreprise, mais d'en tirer les bénéfices pédagogiques pour en sortir au plus

tôt.

Il est également contenu dans le poste de responsable du suivi des parcours individuels.

Ce coût est pris en charge de manière forfaitaire par l'Etat à hauteur de 9 681 euros par an et

par poste d'insertion. Il s'agit d'un montant forfaitaire incluant notamment les différentes aides

et allègements de charges auxquels l'entreprise pourrait prétendre.

Page 39: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Le statut des salariés recrutés dans une entreprise d'insertion :

Leur statut est régi par le code du travail et notamment par l'article L 51-32. D'une manière

générale, tous les salariés, personnel d'encadrement ou salariés en insertion relèvent du droit

du travail et de la convention collective de la branche d'activité concernée.

L'entreprise d'insertion permet le passage d'une situation d'exclusion à une situation de salarié

payé au SMIC avec de ce fait un pouvoir d'achat beaucoup plus conséquent.

La principale différence se situe au niveau de la durée du contrat : les postes d'insertion

conventionnés par l'Etat font l'objet obligatoirement d'un contrat de travail à durée déterminée

de 4 mois minimum et 24 mois au maximum, périodes de renouvellement comprises, avec

une période obligatoire minimale de 4 mois. Ce point est dérogatoire au droit commun

puisque dans une entreprise classique, les CDD ne peuvent excéder 18 mois (sans durée

minimale).

Enfin, les personnes embauchées dans ces postes d'insertion doivent faire l'objet d'un

agrément préalable par Pôle emploi. C'est cet agrément qui ouvre droit à la rémunération de

l'Etat au titre de l'accompagnement socioprofessionnel.

(source : www.apce.com)

Page 40: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Annexe 2

Le PNNS : plan national de nutrition santé

Au cours des dernières années, la mise en place d‟une politique nutritionnelle est apparue

comme une priorité de santé publique. Le rôle joué par la nutrition comme facteur de

protection ou de risque des pathologies les plus répandues en France est de mieux en mieux

compris, qu‟il s‟agisse du cancer, des maladies cardiovasculaires de l‟obésité …

Lancé en janvier 2001, le Programme National Nutrition Santé (PNNS) a pour objectif

général l‟amélioration de l‟état de santé de l‟ensemble de la population en agissant sur l‟un de

ses déterminants majeurs : la nutrition. En 2006 a été lancé pour 5 ans le PNNS 2 (2006-

2010). Il prolonge, précise et renforce les axes du PNNS. Début 2011, une troisième version

du PNNS verra le jour, pour les années 2011-2015. Ses objectifs et sa stratégie seront élaborés

en étroite collaboration avec le « Plan Obésité », lancé en 2010.

L‟un des axes principaux du PNNS 1 a été de diffuser une information simple, claire et

exhaustive autour des 9 objectifs nutritionnels prioritaires définis par le haut comité de santé

publique. Cette information visait la population générale mais aussi les publics qui ont des

besoins nutritionnels spécifiques : les femmes enceintes, les enfants, les adolescents et les

personnes âgées.

Le deuxième Programme national nutrition santé est basé sur les recommandations du rapport

que le Professeur Serge Hercberg a remis le 4 avril 2006 au Ministre de la Santé et des

Solidarités, à sa demande. Ce 2ème

plan reposait sur quatre plans d‟action :

1. Prévention nutritionnelle

Éducation et prévention : promouvoir des repères de consommation

Agir sur l‟offre alimentaire

2. Dépistage et prise en charge des troubles nutritionnels

Dépistage et prise en charge de l‟obésité infantile, adolescente et adulte

Prévention, dépistage et prise en charge de la dénutrition

3. Mesures concernant les populations spécifiques

Nutrition aux différents âges de la vie

Les populations défavorisées et en situation de précarité.

4. Mesures particulières

Développement des programmes et actions locales

Un logo fédérateur pour les collectivités territoriales (déclinaisons du logo PNNS)

Développer des chartes avec les entreprises, le volet nutrition des Plans régionaux de santé

publique, le partage d‟expériences.

Développement d‟une « banque de projets nutrition » nationale

(Source : http://www.mangerbouger.fr/pnns/le-pnns-c-est-quoi.html)

Page 41: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Annexe 3

La pascalisation

La pascalisation est une technique consistant à soumettre des produits alimentaires à des

pressions très élevées, de l'ordre de 6000 bars, soit 6 fois la pression rencontrée dans les

profondeurs de l'océan, dans le but d'améliorer leur conservation. Ce traitement très haute

pression, qui peut être opéré à température ambiante, ou réfrigérée, maintient la fraîcheur

naturelle et les qualités organoleptiques du produit d'origine. Il offre ainsi pour les produits

sensibles à la chaleur une alternative intéressante aux traitements thermiques classiques.

Ce traitement n'est applicable que pour des produits conditionnés dans des emballages

souples, seuls susceptibles de transmettre à leur contenu la pression subie. Ceux-ci sont

disposés dans une enceinte pleine d'eau qui, après fermeture, est comprimée à l'aide d'une

pompe. Ils y sont maintenus, une fois que la pression voulue est atteinte, de 3 à 5 minutes en

général. La pression s'exerçant de façon uniforme, les aliments ainsi traités conservent leur

forme originelle.

Cette forme de pasteurisation à froid qu'est la pascalisation ne convient cependant pas à tous

les types d'aliments, et notamment aux produits peu acides, comme les légumes, le lait ou les

soupes, en ce qu'elle ne fait qu'inhiber les agents pathogènes ou putréfiants, que seul un

traitement thermique permet d'éliminer réellement. Pour les produits acides auxquels elle

convient bien, la pascalisation offre l'avantage de prolonger leur durée de conservation et

d'améliorer leur qualité micro biologique.

Dans certains cas, la pascalisation permet d'accroître la viscosité d'un produit.

Les candidats au traitement par hautes pressions doivent contenir assez d'eau pour permettre,

par translation de la pression, une destruction complète des micro-organismes, mais pas de

poches d'air, comme les framboises ou la guimauve, pour ne pas finir après traitement

complètement écrasés.

Un certain nombre de produits traités par cette technique sont déjà disponibles sur les marchés

Nord-américains, Européens et Japonais, comme du guacamole, des plats cuisinés, des filets

de poulet, des jus de fruits, des sauces tomate…

La société Avure technology, dont le siège est aux Etats Unis, et l'agence pour l'Europe en

Suède, propose aux industriels de l'agro alimentaire des appareils d'une capacité de 220 litres,

pour un prix approximatif d'un demi à deux millions et demi de dollars selon les équipements

annexes, qui le réserve, de fait, aux très grosses entreprises. A rendement optimal, Il est

supposé ne devoir augmenter le prix de revient des produits ainsi traités que de 3 à 10% par

rapport à un traitement thermique classique.

En France, la société digital control propose des appareils de pascalisation " pour la

stérilisation et la texturation des aliments ", à 5000 bars.

A l‟heure actuelle, ces machines restent destinées aux industries agro-alimentaires de taille

importante car elles représentent un investissement important.

(Source : http://www.alimentaire-pro.com/dossiers/conservation/pascalisation.php)

Page 42: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Annexe 4

Les mentions obligatoires de l‟étiquetage

∙ la dénomination de vente,

∙ la liste des ingrédients,

∙ la quantité de certains ingrédients ou catégories d'ingrédients,

∙ pour les denrées alimentaires préemballées, la quantité nette,

∙ la date de durabilité minimale ou, dans le cas de denrées alimentaires très périssables

microbiologiquement, la date limite de consommation,

∙ les conditions particulières de conservation et d'utilisation,

∙ le nom ou la raison sociale et l'adresse du fabricant ou du conditionneur, ou d'un

vendeur établi à l'intérieur de la Communauté,

∙ le lieu d'origine ou de provenance dans les cas où l'omission de cette mention serait

susceptible d'induire le consommateur en erreur sur l'origine ou la provenance réelle

de la denrée alimentaire,

∙ un mode d'emploi au cas où son omission ne permettrait pas de faire un usage

approprié de la denrée alimentaire,

∙ la liste des ingrédients est constituée par l'énumération de tous les ingrédients de la

denrée alimentaire, dans l'ordre décroissant de leur importance pondérale au moment

de leur mise en œuvre.

∙ pour les produits biologiques, la règlementation Européenne impose le logo

communautaire, accompagné ou non du logo national, le numéro de code de

l‟organisme certificateur et l‟origine des matières premières agricoles. La provenance

des matières premières agricoles est indiqué sous la forme « agriculture UE » ou «

agriculture non UE », ou « agriculture UE/ non UE ».

Page 43: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Annexe 5

Enquête téléphonique 1

∙ Dans le cas ou les ptits cageots transformerait un produit, seriez-vous potentiellement

intéressé ?

Oui

Non

Je ne sais pas

∙ Si oui, lesquels de ces produits vous intéresseraient-il ?

Jus de fruit

Soupe

smoothies

Confiture

Coulis

Plats préparés

Autre

∙ Préféreriez-vous un produit issu de l‟agriculture biologique ou locale ?

Bio

Local

Enquête de satisfaction 2

∙ Qu‟avez-vous pensé du nouveau jus de fruit transformé par les ptits cageots ?

Très bon

Bon

Pas bon. Pourquoi ?

∙ Que pensez-vous du service téléphonique des ptits cageots ? Du service de livraison ? Du

site internet ?

Très bon

Bon

Pas bon. Pourquoi ?

Je ne sais pas/Je ne l‟utilise pas.

∙ Auriez-vous des idées ou suggestions pour améliorer le service des Ptits Cageots ? ……...…

∙ Y‟a-t-il des produits que vous aimeriez trouver aux Ptits Cageots ? ………………………….

Page 44: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Annexe 6

Article du journal SUDOUEST du mardi 23 novembre : test des jus de

pommes au CRT AGIR

Page 45: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Annexe 7

Article sur le site de L‟ESS (économie sociale et solidaire de la région

Aquitaine de la CRESS et de la CUB.

Bravo aux Ptits Cageots et à Effort2Conscience !... les 2 lauréats du Prix Coup de Coeur de

l‟initiative sociale et solidaire de la CUB 2010,

Décembre 2010

BRAVO AUX 2 LAUREATS

Le 30 novembre, à l‟issue de la table ronde "entreprendre autrement", la CUB a pu décerner

ses 2 prix à :

> Catégorie Innovation :

L‟ entreprise d‟insertion Les Ptits Cageots

Ali Yaici, gérant des Ptits Cageots :

"La vocation des Ptits Cageots ? Proposer une alternative de consommation aux gens qui

aspirent, qui souhaitent prendre en compte dans leurs actes d’achat les dimensions sociales,

éthiques et environnementales...Pour cela l’entreprise d’insertion a mis en place

l’infrastructure et la logistique nécessaires pour l’organisation d’un circuit court qui permet

le rapprochement entre le consommateur et le producteur. L’activité porte sur la distribution

de paniers bio et fermiers en circuit court sur Bordeaux et son agglomération. Dans le cadre

des objectifs de développement et de diversification à termes de notre activité, nous

travaillons aujourd’hui à un nouveau projet qui s’inscrit dans une logique de territoire et

vise à mettre en place d’une activité de transformation de fruits et légumes : sauces, plats

cuisinés, jus et smoothies. L’entreprise d’insertion Les P’tits Cageots qui livre déjà des

paniers de produits bio et fermiers et notamment des fruits et légumes en provenance de

jardins d’insertion souhaite, dans son projet social, aller au delà en écoulant les surplus

ponctuels de fruits et légumes des « pleines saisons » sous forme de produits transformés

appertisés : l’occasion de valoriser ces produits et d’apporter une réponse supplémentaire

aux attentes de nos partenaires petits producteurs. Ce projet est aussi une opportunité de

qualifier nos personnels en formation sur un secteur d’activité porteur en matière d’emploi et

de leur donner ainsi les moyens de faire des projets d’avenir, professionnels ou autres. A ce

sujet 2011 sera une année test."

(Source : http://entreprendreautrement.lacub.fr/toute-l-actualite/article/bravo-aux-ptits-cageots-et-a)

Page 46: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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Annexe 8

Règlementation pour la transformation de produits bio et leur étiquetage.

CHAPITRE 3

Produits transformés

Article 26

Règles applicables à la production d’aliments pour animaux et de denrées alimentaires

transformés

1. Les additifs, auxiliaires technologiques et autres substances et ingrédients utilisés dans la

transformation de denrées alimentaires ou d‟aliments pour animaux, ainsi que tous les

procédés de transformation appliqués, comme le fumage, respectent les principes relatifs aux

bonnes pratiques de fabrication.

2. Les opérateurs produisant des aliments pour animaux ou des denrées alimentaires

transformés établissent et mettent à jour des procédures adaptées, fondées sur une

identification systématique des étapes critiques de la transformation.

3. L‟application des procédures visées au paragraphe 2 garantit à tout moment que les

produits transformés sont conformes aux règles de la production biologique.

4. Les opérateurs respectent et mettent en oeuvre les procédures visées au paragraphe 2. En

particulier, ils:

a) prennent les mesures de précaution nécessaires pour prévenir tout risque de contamination

par des substances ou produits non autorisés;

b) mettent en oeuvre des mesures de nettoyage appropriées, en vérifient l‟efficacité et

enregistrent toutes les opérations y afférentes;

c) font en sorte que des produits non biologiques ne soient pas mis sur le marché munis

d‟une indication faisant référence au mode de production biologique.

5. Outre les dispositions des paragraphes 2 et 4, lorsque des produits non biologiques sont

également préparés ou stockés dans l‟unité de préparation concernée, l‟opérateur:

a) effectue les opérations par série complète et veille à ce qu‟elles soient séparées

physiquement ou dans le temps d‟opérations similaires concernant des produits non

biologiques;

b) stocke les produits biologiques, avant et après les opérations, en les séparant

physiquement ou dans le temps des produits non biologiques;

c) en informe l‟autorité ou l‟organisme de contrôle et tient à leur disposition un registre

actualisé mentionnant toutes les opérations effectuées et les quantités transformées;

d) prend les mesures nécessaires pour assurer l‟identification des lots et éviter tout mélange

ou échange avec des produits non biologiques;

e) effectue les opérations concernant des produits biologiques uniquement après un

nettoyage adéquat des installations de production.

Page 47: MISE EN PLACE D‘UN LABORATOIRE DE TRANSFORMATION

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TITRE III

ÉTIQUETAGE

CHAPITRE 1 « Logo de production biologique de l’Union européenne »

Article 57

« Logo biologique de l’Union européenne »

Conformément à l‟article 25, paragraphe 3, du règlement (CE) n° 834/2007, le logo de production

biologique de l‟Union européenne (ci-après « logo biologique de l‟Union européenne ») se présente

selon le modèle figurant à l‟annexe XI, partie A, du présent règlement.

Le logo biologique de l‟Union européenne n‟est utilisé que si le produit concerné est obtenu

conformément aux exigences du règlement (CEE) n° 2092/91 et de ses règlements d‟application ou du

règlement (CE) n° 834/2007, et aux exigences du présent règlement.»

Article 58

Conditions relatives à l’indication du numéro de code et du lieu d’origine

1. Le numéro de code de l‟autorité ou de l‟organisme de contrôle, visé à l‟article 24, paragraphe 1,

point a), du règlement (CE) n° 834/2007:

a) commence par le code à deux lettres identifiant l‟État membre ou le pays tiers conformément à la

norme internationale ISO 3166 relative aux codes de pays (Codes pour la représentation des noms de

pays et de leurs subdivisions);

«b) contient un terme faisant référence au mode de production biologique, visé à l‟article 23,

paragraphe 1, du règlement (CE) n° 834/2007, conformément à l‟annexe XI, partie B, point 2, du

présent règlement;

c) comporte un numéro de référence à créer par la Commission ou par l‟autorité compétente de l‟État

membre conformément à l‟annexe XI, partie B, point 3, du présent règlement; et

d) figure dans le même champ visuel que le logo biologique de l‟Union européenne lorsque ce logo est

utilisé dans l‟étiquetage.»

2. L‟indication de l‟endroit où les matières premières agricoles qui composent le produit ont été

produites, visée à l‟article 24, paragraphe 1, point c), du règlement (CE) n° 834/2007 figure

directement sous le numéro de code visé au paragraphe 1.

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Annexe 9

La notification à l‟AgenceBio, 2 solutions :

Formulaire papier :

Sur internet :

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Annexe 10

Les organismes de contrôle en agriculture biologique

(Source : « liste des OC » de Patrick Sivardière)

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XI. Résumé

Une filière solidaire, c‟est possible !

Aujourd‟hui et de part la conjoncture actuelle, l‟agriculture biologique est un moyen de

valoriser au mieux une production agricole. Une demande importante en produits bio et une

offre pour le moment encore faible de matières premières, font de cette filière une opportunité

pour les agriculteurs. Ceux-ci pouvant vendre leurs produits à un prix juste qu‟il contrôle

encore …

Le défit pour la filière de l‟agriculture biologique est donc de pouvoir maintenir un prix juste

à l‟agriculteur et de mettre en place la communication adéquate pour justifier au

consommateur du prix plus haut des produits bio.

Le défit pour les agriculteurs réside dans leur organisation et la mise en place de filière

capables d‟écouler leurs produits et de leur offrir un prix juste.

L‟une de ces filières est celle de la transformation. Cette filière a deux avantages : le premier

est qu‟elle permet d‟obtenir une valeur ajoutée importante par rapport à un produit brut. Le

deuxième avantage est qu‟elle peut être approvisionnée en produits n‟étant pas ou

difficilement vendables en circuits traditionnels (écarts de tri, surplus de productions).

L‟association « Les Ptits Cageots » est une entreprise d‟insertion spécialisée dans la livraison

de paniers de produits issus de l‟agriculture bio et raisonnée veut rendre ce projet possible en

mettant en place dans sa structure une unité de transformation. Cette unité, sera

approvisionnée à terme par des produits pour la plupart issus d‟écarts de tri ou de surplus de

production.

Pour l‟entreprise ce projet a deux finalités : offrir une formation supplémentaire aux salariés

en insertion (formation en hygiène et procédure de transformation) et leur permettre d‟avoir

un panel plus important d‟expériences professionnelles et de savoir faire pour une embauche

future. La deuxième finalité étant donc d‟offrir aux agriculteurs de la région en mode de

production bio une filière capable d‟écouler leurs produits à un prix juste.

Grâce à la mise en place d‟un questionnaire client et d‟une étude de marché, l‟entreprise a

décidé de transformer un jus de fruits frais. Le laboratoire de transformation aura donc comme

finalité la transformation de matières premières végétales en jus de fruits ou légumes frais.

Les jus de fruits frais ne sont pas pasteurisés et ont de ce fait une DLC très courte. Ils offrent

néanmoins des qualités nutritionnelles incomparables semblables à celle du fruit brut.

La transformation induit un respect strict de la règlementation présente à tous les niveaux.

Au niveau de l‟approvisionnement, du stockage et d‟après le cahier des charges de

l‟agriculture biologique : « lorsque des produits non biologiques sont également préparés ou

stockés dans l‟unité de préparation concernée, l‟opérateur stocke les produits biologiques,

avant et après les opérations, en les séparant physiquement ou dans le temps des produits non

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biologiques ». Le cahier des charges de l‟agriculture biologique induit également un respect

des normes d‟étiquetage, les mentions qui doivent y figurer, le logo, sa taille, sa couleur …

La marque AB induit également une déclaration préalable à l‟AgenceBio et le choix d‟un

organisme certificateurs et donc des contrôles chaque année pour l‟entreprise.

Au niveau de la structure du laboratoire, le sol doit être légèrement en pente pour faciliter

l‟écoulement des eaux résiduelles, il doit y avoir des ouvertures suffisantes pour un travail

plus confortable des opérateurs. Les bâtiments et les installations dans lesquels sont préparés

les jus doivent être conçus de manière à faciliter l'hygiène des opérations en permettant

notamment une progression continue depuis l'arrivée des matières premières jusqu'à

l'obtention du produit fini.

Grâce à une association locale spécialisée dans la transformation agroalimentaire,

l‟association du CRT AGIR, l‟entreprise a pu choisir le matériel qui correspondait à ses

besoins et définir les plans du laboratoire futur. Avant la mise en place définitive du

laboratoire dans ses locaux, l‟association « les Ptits Cageots » pourra pendant une période de

test, commencer la transformation du nouveau produit dans les locaux du CRT AGIR. Cette

option pourra permettre à l‟entreprise de tester la demande ainsi que le matériel et ainsi

adapter au mieux le futur laboratoire et réajuster si besoins le matériel ou le packaging.

L‟approvisionnement du laboratoire sera exclusivement fait en région Aquitaine et plus

particulièrement en Lot et Garonne qui est une région très productive de fruits et légumes. En

termes de surplus et d‟écarts de tri, l‟entreprise a noué pour l‟instant un partenariat avec un

jardin d‟insertion du réseau Cocagne. Le jardin d‟insertion « Pollen » est la première structure

qui approvisionnera le laboratoire en produits biologiques. Après une rencontre avec

l‟association, il s‟est en effet avéré que beaucoup de produits surtout en période estivale était

en trop forte quantité pour être vendus en paniers comme le voudrait le fonctionnement des

jardins de Cocagne. De ce fait, ces produits ne sont pas réellement valorisés car vendus en

période de marché saturé. Le laboratoire de transformation des « Ptits Cageots » pourra donc

grâce à ce partenariat valoriser ces produits (dans ce cas précis : soupe froide, gaspacho, jus

mixte fruit/légume).

Les jus transformés seront vendus via le site internet de l‟entreprise d‟insertion « les Ptits

Cageots ».

L‟aspect communication est un élément très important lors de la mise en place d‟un nouveau

produit. Pour ce projet, plusieurs outils seront utilisés : le site internet de l‟entreprise, son blog

et sa page facebook. Un e-mailing sera envoyé aux clients de l‟entreprise présentant la

démarche du projet, les produits et les recettes disponibles. Et pour finir, un communiqué de

presse sera envoyé aux médias locaaux.

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Aujourd‟hui, les agriculteurs ont des difficultés à faire face à la réalité du marché. En effet,

certains de leurs produits ne sont pas valorisés à leur juste valeur. La transformation peut dans

certains cas être une possibilité intéressante pour les agriculteurs. Cette solution peut

permettre de valoriser des produits « non vendables » en circuit traditionnel (écart de tri,

surplus de production) et leur donner une valeur ajoutée supplémentaire.

Dans cette optique, l‟entreprise d‟insertion « Les Ptits Cageots » veut mettre en place une

unité de transformation pour la fabrication de jus de fruits frais. Pour l‟entreprise, l‟atelier de

transformation a pour objectif initial de diversifier le panel de formations disponible pour ses

salariés en réinsertion.

La problématique est la suivante « comment créer un circuit viable et équitable entre deux

entités commerciales reposant sur la valorisation des écarts de tri et des surplus de

productions agricoles ? ».

Cette étude a donc des objectifs multiples et aborde différents domaines. Elle comprend une

étude de marché pour la mise en place d‟un nouveau produit dans l‟entreprise, des références

techniques sur le laboratoire et sur le matériel de transformation, l‟aspect règlementaire de la

transformation et de la commercialisation d‟un produit biologique, les techniques de

communication à mettre en place… Elle permet d‟avoir une idée globale de la mise en place

d‟une nouvelle activité au sein d‟une entreprise.

Ce projet se veut dans sa problématique, sa démarche et ses objectifs être le plus possible

cohérent et solidaire vis à vis des différents acteurs.

Transformation, jus de fruit, insertion, surplus, écarts de tri, agriculture biologique.

Today, farmers have many difficult in the actual market. Indeed, one of their products aren‟t

promote in their just price. The processing of vegetable may be an interesting solution for the

farmers. This solution can permit to promote products aren‟t selling in the traditional market.

In order to this, the reintegration firm “Les ptits Cageots” want to install a transformation unit

for a fruit juice. For the firm, the first objective is the diversification of the formations for

their employee.

This study has many objectives and is about different fields. It include an market research for

a new product, technical references about unit and materials, rules about processing and

organic products „commercialization, communication technical management. The main

objective is the development of a new company‟s activity.

This study wants, in its subject, its approach and its objectives, to be fair about the different

actors.

Processing, fruit juice, integration, organic farming, Crops left over.