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Mensuel gratuit, ne peut être vendu Décembre 2014 Mensuel N°35 VIE ECONOMIQUE L’ESSENTIEL FEMME ENTREPRENEURE : Mme Yvette Ngwèvilo Rekangalt « La situation discrimi- natoire de la femme n’est ni propre au Gabon, ni propre au continent africain mais une réalité partout dans le monde » SOCIAL & SOLIDAIRE CONSO & SANTÉ Lire p.4 FOCUS DOSSIER Lire p.19-21 ENTRETIEN EXCLUSIF avec le Directeur Général de Prix Import, Bernard AZZI. SAM GABON, un des professionnels du secteur de la distribution : “La vocation du Groupe DARON a toujours été d’apporter chaleur et réconfort aux personnes de mer” PRIX OFFICIELS des denrées alimentaires PRIX PRODUITS Maraîchers IGAD PÉRIODIQUE DES DIRIGEANTS ET LEADERS D’OPINION M. Patrick Mabika « La démarche à emprunter pour familiari- ser les popula- tions africaines à la culture des assu- rances » Forum National de la Sécurité Sociale Lire p.22 Lire p.26 Maquillage : Conseils de pro pour les fêtes de fin d’année Lire p.28

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Mensuel gratuit , ne peut être vendu

Décembre 2014 Mensuel N°35

VIE ECONOMIQUE

L ’ E S S E N T I E L

FEMME ENTREPRENEURE :Mme Yvette Ngwèvilo Rekangalt

« La situation discrimi-natoire de la femmen’est ni propre au Gabon,ni propre au continentafricain mais une réalitépartout dans le monde »

SOCIAL & SOLIDAIRE

CONSO & SANTÉ

Lire p.4

FOCUS

DOSSIER

Lire p.19-21

ENTRETIEN EXCLUSIF avec le Directeur Général de Prix Import, Bernard AZZI.

SAM GABON, un des professionnels du secteur de la distribution :“La vocation du Groupe DARON a toujours été d’apporter chaleuret réconfort aux personnes de mer”

PRIX OFFICIELS des denrées alimentaires

PRIX PRODUITS Maraîchers IGAD

PÉRIODIQUE DES DIR IGEANTS ET LEADERS D ’OPINION

M. Patrick Mabika« La démarcheà emprunterpour familiari-ser les popula-tionsafricaines à la

culture des assu-rances »

Forum National de laSécurité Sociale

Lire p.22

Lire p.26

Maquillage : Conseilsde pro pour les fêtesde fin d’année

Lire p.28

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Les fêtes de fin d’année arrivent, au pas de course. Les consommateursont déjà accès à un plus grand choix de produits dans toutes les en-seignes de la grande et de la petite distribution, avec comme avantage

induit une comparaison partout du rapport qualité-prix. Economie Gabon+profite de l’occasion pour vous proposer, via un encartage, une sélection decadeaux de Noël pour les plus petits mais aussi pour les parents.

Nous n’avons pas non plus oublié la sélection des vins et des gadgets inno-vants des technologies de l’information et de la communication, avec en ex-clusivité l’offre d’une solution satellitaire complémentaire à la fibre optiqueIGETELECOM-O3b, avec 1 giga d’accès à internet haut débit sur toutel’étendue du territoire. Pour ne pas vous perdre dans des calculs inutiles deprix des denrées alimentaires, nous publions pour tous nos lecteurs la mer-curiale officielle des prix des denrées alimentaires et des produits maraîchersde l’IGAD pour un meilleur rapport qualité-prix.

Au plan rédactionnel, nous avons choisi de porter notre regard sur la grandedistribution, avec une interview exclusive du patron du groupe Prix-Import,M. Bernard Azzi, et SAM GABON, un des professionnels du secteur de ladistribution qui apporte chaleur et réconfort aux personnes de mer. Nousn’oublions pas ceux qui se proposent de faire un voyage de rêve dans unhôtel cinq étoiles à bord du Boeing 777 300 d’Air France sur Paris ou d’au-tres destinations. La montée en gamme des véhicules de marque Nissan àdes prix défiant toute concurrence est aussi à signaler.

Enfin, nous poursuivons sur la même lancée, à travers notre sous-rubrique« Femme entrepreneure », la valorisation de la gent féminine en vous pro-posant la libre opinion de MmeYvette Ngwèvilo Rekangalt, qui sou-tient que la situation discriminatoirede la femme n’est pas une exclusivitégabonaise ou africaine, mais une réa-lité qui existe partout dans le monde.

Nous espérons que ces fêtes de find’année seront synonymes de bon-heur pour vous et pour vos proches.Le directeur de la publication et lecomité de rédaction profitent de cesinstants de joie partagée pour adres-ser à leurs lecteurs leurs vœux sin-cères de santé, de prospérité,d’amour et de succès. Que 2015 soitune année d’efforts collectifs pour lapaix, la croissance et le bien-être par-tagé par tous, et nous serons très heu-reux de vous retrouver encore plusnombreux en cette nouvelle année.Bonne et heureuse année 2015 !

GESTION ET ADMINISTRATION :Gérant : Philippe [email protected]

Directeur de la publication :Philippe [email protected]

Comité de rédaction :Neltoh NARGOPAMBO MOUSSOUNGOUAnnie-Laure [email protected]@economie-gabon.com

Correspondant Royaume-Uni :Blanche [email protected]

Correcteur / Rewriter : Rodrigue [email protected]

Responsable Multimédia :Annie-Laure CORDIERTél. : +241 01 44 11 62Cell. : +241 04 79 49 [email protected]

Responsable Réseau de distributionLouis Georges [email protected]

Rédacteur en chef éditorial :Neltoh [email protected]

Publicité & Marketing :Bruno FRETTE : +241 04 18 07 67Sentiment NGWA : +241 07 25 85 38Paul ESSONO [email protected]@economie-gabon.com

Directeur artistique : Thomas OuédraogoInfographie & montage : ©Studio Araignée Sarl

Impression : Multipress Gabon 4904/14Tirage : 10 000 exemplaires

Informations Légales :MOBILITY MEDIA AFRICA Société éditrice de : Economie Gabon+Sarl au capital de 85.000.000 FCFA - RCM N°2010B09428Numéro statistique : 771 619 HRécépissé de déclaration de constitution d’un organe de presse :N°0165/MCPEN/SG/DCOM du 3 juin 2010

Siège social : immeuble BICP, BP 4562 Libreville-GabonTél. +241 01 44 11 62Site Internet : www.economie-gabon.comFacebook : facebook.com/economiegabon.plusTwitter : twitter.com/EconomieGabon

ÉditoUne montée en gamme des produitsinnovantsZONE ECONOMIQUE SPÉCIALE À NKOK

Un territoire d’entreprises

TABLE RONDE SUR LE FINANCEMENT DE LA TÉLÉVISION NUMÉRIQUE TERRESTRELe droit à la télé pour tous

GROUPE BANQUE MONDIALE 75 réformes sur les 230 recensées portant sur la régle-mentation des affaires sont africaines

M. PATRICK MABIKA, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FEGASA « La démarche à emprunter pour familiariser les popula-tions africaines à la culture des assurances »

SÉMINAIRE PARLEMENTAIRE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE Restaurer l’efficacité écologique, libérer le capital de crois-sance économique et réduire les vulnérabilités sociales.

FORUM NATIONAL DE LA SÉCURITÉ SOCIALE« Que la sécurité sociale puisse vivre encore 50 ans au ser-vice de la nation, pour nos fils et arrière-petits-fils. Plantonsleur cet arbre pour le futur, car la sécurité sociale de demain,c’est aujourd’hui »

SPORT ET LOISIRSLe Marathon du Gabon suscite davantage d’engouement

ENTRETIEN AVEC ALAIN CAPO�CHICHI « Quelle université pour quel développement de l’Afrique ? »

DOSSIER GRANDE DISTRIBUTION 19�21

FOCUS 22

SOCIAL & SOLIDAIRE 26

EMPLOI ET FORMATION 27

LE CARNET 28�30

DEVELOPPEMENT DURABLE 24�25

Sommaire N°35VIE ECONOMIQUE 4-18

Par Dr Neltoh

SUR NOTRESITE

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VIE ÉCONOMIQUE4 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

Economie Gabon + : Mme la DirectriceGénérale, le Comité de rédaction dumensuel Economie Gabon + vous solli-cite dans le cadre du dossier sur la« Femme et l’entreprise » pour répondreà quelques questions relatives à la placede la femme dans notre société, étantentendu qu’elle constitue la majorité dela population gabonaise. Pour commen-cer, quelle est la place accordée à lafemme au sein de la société gabonaiseen général, et au sein des entreprises duGabon en particulier ? Yvette Ngwèvilo Rekangalt : La place de lafemme est égale à celle de l’homme. Mêmelorsqu’il s’agit d’un foyer monoparental,c’est toujours la femme qui se préoccupe de« la popote » familiale, de l’éducation des en-fants, de la gestion quotidienne du foyer. Ensomme, la vie de tous les jours est à la chargede la femme. Nous le voyons dans nos vil-lages. Le rôle de l’homme se résume à la re-cherche de l’argent pour le budget familial.Cela signifie que la femme se présente danscet environnement sociétal comme l’être leplus avisé de la société qui sait la gérer. Elleest tout à fait capable d’intervenir dans lesquestions qui concernent la gestion du pays.L’associer pleinement à la gestion du pays,c’est reconnaître en la femme ses valeurs in-trinsèques. Il n’y a donc pas de raison qu’ellene soit pas associée aux décisions impor-tantes concernant la société.A propos des institutions publiques, je ne sau-rais m’y aventurer, dans la mesure où je n’yai jamais travaillé. Toutefois, j’ai constaté, enregardant la télévision de mon pays et cellesd’autres pays où je me suis rendue, l’absencede femmes autour de la table lors même qu’ilfaut prendre de grandes décisions. C’est direque la situation discriminatoire de la femmen’est ni propre au Gabon, ni propre àl’Afrique, mais reste une réalité partout pré-sente dans le monde. Bien qu’elle constituela majorité de la population, la femme n’estpas encore à sa place. Or, si l’on associe lafemme à la prise des décisions importantes,tout serait conforme à la volonté du peuplecomme le veulent les principes élémentairesde la démocratie.

Eco Gabon + : Les femmes ont souventdu courage et de l’opiniâtreté, maismoins de confiance en elles pour allerdire qu’elles sont les meilleures : quel estvotre jugement et quelle est votre expé-rience personnelle en la matière ?Je ne pense pas que ce soit un problème decourage ou de confiance et encore moinsd’opiniâtreté. Par l’éducation que nous rece-vons de nos mères, la bienséance voudraitque, dans une assemblée, la parole soit dis-tribuée à tour de rôle. On ne prend pas la pa-role si l’on ne vous la donne pas. Dans monethnie, la femme est considérée comme l’ani-mal de la honte. Par conséquent, la femme at-tend toujours que les hommes lui passent laparole. Ainsi, lorsque la parole est distribuéeet les rôles partagés, chacun des membres dela communauté assume son rôle avec dignitéet sérénité. C’est cet esprit de consensus et departage qui anime la femme dans nos socié-tés. Ce qui est pris en compte, c’est beaucoupplus la compétence des membres de la com-munauté que la nature de leur sexe. L’enjeu,c’est la satisfaction des besoins du plus grandnombre, et ce grand nombre c’est encore lafemme. Les sociétés qui auront compris quela place de la femme est capitale dans la ges-tion de la cité seront celles qui feront ungrand pas vers le progrès.

Eco Gabon + : Dans le milieu des affaires

ou dans tout autre secteur d’activité, lesfemmes gardent une tendance à la ges-tion en bonne mère de famille. Maispourquoi, à diplôme égal, ne leur confie-t-on pas la direction des entreprises oudes postes de responsabilité aussi biendans le secteur public que dans le sec-teur privé ? Leur reconnaît-on cette va-leur ? Je ne dirai pas que la femme dirige mieux quel’homme. Le rôle de la femme auprès del’homme est un rôle complémentaire. Lafemme, par rapport à l’homme, est beaucoupplus réfléchie, studieuse, imaginative.L’homme présente un caractère beaucoupplus guerrier et sa mission est de sauvegarderla cité. En combinant les deux caractéris-tiques, nous pourrons asseoir une société plusjuste et pacifique.

Eco Gabon + : La création d’entreprise,observe-t-on, garde l’image d’un milieuun peu guerrier, et les femmes, malgréun super parcours scolaire et universi-taire ne trouve pas leur place dans l’en-treprise, en particulier dans les grandsgroupe. Pourquoi, à votre avis ?C’est ce que l’on constate malheureusementdans certaines de nos entreprises ou grandsgroupes. Les salaires ne sont pas toujours si-tués au même niveau. Cela fait partie des in-justices que l’on déplore. Il appartient auxfemmes de ne pas se laisser faire en présen-tant leur situation lorsque de tels cas survien-nent. Toutefois, il faut reconnaître que, deplus en plus, les directeurs des ressources hu-maines sont des femmes, même si certainesne se préoccupent pas de la situation de lagent féminine. Cela fait partie des situationsdiscriminatoires que vit la femme mais qu’ilfaudrait corriger au fur et à mesure. Person-nellement, je me suis fixée un principe de vieprofessionnelle, c’est celui de ne jamais re-garder ce que gagnent mes collègues. Nousavions, dans l’entreprise où je travaillais, unegrille salariale où chacun de nous était posi-tionné selon son rang et sa catégorie.

Eco Gabon + : Hommes et femmes nesont toujours pas égaux au travail,même si certaines entreprises changentla donne. Pourquoi la femme n’est-elletoujours pas, dans la société gabonaise,l’égale de l’homme au bureau ? Est-ce àdire que les femmes manquent d’ambi-tion ?Bien qu’il y ait encore des esprits arriérés,d’une manière générale la société gabonaiseest prête au changement parce qu’elle est,dans sa grande majorité, matrilinéaire. Dansleur for intérieur, les hommes gabonais sa-vent qu’ils tiennent leur pouvoir, leur exis-tence de la femme. Ils savent également queleur lignage descend de la femme. C’est direque la femme est un partenaire capital, saufque les rôles sont répartis comme tels.L’homme est dans le paraître alors que lafemme est dans le non paraître. Si l’onconfiait la gestion des institutions publiqueset des entreprises à des femmes, cela ne seraitscandale pour personne. Faut-il rappeler que,

dans notre République, la Cour constitution-nelle et le Sénat, deux institutions des plussolides, sont dirigées par des femmes et sansque cela ne suscite un quelconque remue-mé-nage. La mère est toujours la mère qui saitménager son environnement familial ou detravail.

Eco Gabon + : Selon l’OCDE, lutter contreles inégalités hommes-femmes permet-trait de stimuler la croissance : desfemmes dans des métiers d’hommes,c’est bon pour la croissance. Quel estvotre commentaire ?L’OCDE est une institution internationaletout à fait crédible. Mais ce que je dirai, c’estque nous n’avons pas besoin d’aller àl’OCDE pour le constater. Les affaires géréespar les femmes prospèrent et profitent à toutela société et donc contribuent effectivementà la croissance qui est le résultat d’une bonnegouvernance. La femme est entière dans toutce qu’elle fait parce que son engagement estentier. Paradoxalement, c’est cette majoritéqui constitue le lot des sans-emploi dansnotre pays. Ce sont plus de 50% de la popu-lation inoccupée, improductive. Or, si on lamettait à contribution, elle produirait de laqualité en complément de ce que l’hommeproduit. Il faut bâtir des stratégies de déve-loppement devant mettre au travail l’hommeet la femme. Je crois que nous devons à l’ave-nir passer par un référendum pour définirnotre stratégie de développement et choisirles projets qui s’adaptent aux conditions in-trinsèques de notre pays. Il s’agit là d’expé-rimenter le développement participatif auGabon.

Eco Gabon+ : Pour finir, quelle est votrevision personnelle pour une pleine inté-gration de la femme gabonaise dansl’économie nationale ?Je dirai à la femme qu’elle doit se battre pourarriver à ses fins. Il faut exister et non survi-

vre. Il faut que la femme soit partie prenantedu développement de notre pays. Par consé-quent, chaque jour qui passe, elle doit mettresa main à la pâte afin de concourir au déve-loppement de sa nation. Il n’y pas lieu de sebattre contre l’homme qui est en réalité soncomplice même si cela ne transparaît pas.L’homme a du mal à tendre la main, mais lafemme doit le faire en lui rappelant qu’elleest là pour l’aider à construire la famille, àdévelopper, dans un élan de solidarité et decomplémentarité, le pays. Exister veut direêtre mobile, proactive pour avancer dans lesens du bien-être collectif, de la croissancepour le cercle familial comme pour la cité.

FEMME ENTREPRENEURE / MME YVETTE NGWÈVILO REKANGALT

« La situation discriminatoire de la femme reste uneréalité partout présente dans le monde »

Propos recueillis par le Dr Neltoh Nargo

« Les hommesgabonais savent qu’ilstiennent leur pouvoir,

leur existence de lafemme »

« La femme doitexister et non survivre »

Au terme de la 46e assemblée géné-rale de l’Association des compa-gnies aériennes africaines

(AFRAA), organisée par Air Algérie,début novembre, Mme Fatima Beyina-Moussa, Directrice Générale d’ECAIR(Equatorial Congo Airlines), en a éténommée présidente. Mme Beyina-Moussa dirige la compagnie aérienne na-tionale de la République du Congo depuissa création en 2011. Et en novembre der-nier, ECAIR a accueilli la 47e assembléegénérale annuelle de l’AFRAA, à Brazza-ville.Diplômée d’HEC Montréal et titulaired’un MBA de l’Université d’Ottawa,Mme Fatima Beyina-Moussa obtient unDEA en économie internationale àSciences Po Paris, puis devient consul-tante au Congo pour Ernst & Young. Elleintègre ensuite la Banque des Etats del’Afrique Centrale (BEAC), puis colla-bore avec le Programme des Nationsunies pour le développement, avant d’être

n o m m é econseillère auministère desFinances, duBudget et duPortefeuille pu-blic. Parmi sesprincipaux dos-siers, figurait lamise en placed’une compagnie aérienne nationale. « En trois ans, nous avons fait du cheminavec notre compagnie. Nous avons forméde nombreux Congolais aux métiers del’aviation, notre réseau s’agrandit, laflotte aussi. L’AFRAA est une continuité,une complémentarité. C’est une excel-lente opportunité de promouvoir notre po-litique en matière de transports aériens etde susciter des réflexions avec nos parte-naires », confie la présidente del’AFRAA.

SOURCE : ECAIR (Equatorial Congo Airlines)www.flyecair.com et http://www.afraa.org

FATIMA BEYINA-MOUSSA NOMMÉE PRÉSIDENTEDE L’ASSOCIATION DES COMPAGNIES AÉRIENNESAFRICAINES (AFRAA)Mme Beyina-Moussa dirige la compagnie aérienne nationale de la Répu-blique du Congo (ECAIR) depuis sa création en 2011. ECAIR emploie prèsde 400 collaborateurs. En 2013, la compagnie a transporté 220 000 pas-sagers. ECAIR effectue jusqu’à 128 vols hebdomadaires depuis Brazzavillepour Paris-Roissy, Dubaï, Cotonou, Douala, Pointe-Noire, Ollombo. ECAIRest la première compagnie congolaise à relier directement le continent auMoyen-Orient avec 3 dessertes hebdomadaires vers Dubaï.

VIE ÉCONOMIQUEN°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 5

L’accord a été signé en ce mois de dé-cembre, à l’hôtel Méridien Re-Ndama de Libreville, entre le

président directeur général de IG TELE-COM, Alain Ba Oumar, et le directeur deséquipes de vente d’O3b networks, MichaelTolub, afin d’offrir aux populations gabo-naises un réseau de nouvelle générationd’O3b qui associe la portée du satellite à larapidité de la fibre optique pour une connec-tivité haut débit d’un Giga, à bon marché età faible latence (temps de vitesse de transmis-sion de l’information d’un point à un autre).En combinant la vitesse de la fibre optique àune latence extrêmement faible, le réseau dessatellites d’O3b constitue une propositiontrès attrayante et ouvre de nouveaux horizonspour les populations gabonaises des 25.000localités de l’arrière-pays (à l’exception deLibreville et Port-Gentil qui disposent de lafibre optique) qui jusque-là ne peuvent pasaccéder aux avantages de la connectivité hautdébit. A partir du mois d’avril, IG TELE-COM déploiera, sur une période de trois à sixmois, cette solution satellitaire innovante ettrès proche de la performance de la fibre op-tique en termes de prix et de fiabilité.

Les opérateurs de télécommunicationssont les premiers demandeursGrâce à l’exceptionnel réseau de la constel-lation de ses 12 satellites en orbite moyenne,O3b déployé par IG TELECOM réduira dras-tiquement la fracture numérique par une cou-verture de l’ensemble du territoire national,partout où le besoin de connectivité hautdébit se fera sentir, et ce à un prix beaucoupplus bas. Cette solution est aussi importante pour lesclients des plateformes pétrolières onshore etoffshore. Elle s’adapte aux besoins tant desopérateurs existants - tels que les majorsGabon Telecom et Airtel pour connecter leursréseaux à des régions isolées où émergentesà moindre coût, tout en bénéficiant d’une vi-tesse et d’une qualité inégalées - que desgouvernements et de la téléphonie mobile,pour les communications offshore et mari-times. C’est dans cette optique que M. Ba Oumar aprécisé que la solution O3b ne vient pas dé-ranger ou concurrencer les plans de ces ma-jors mais se positionne plutôt dans unelogique de complémentarité à leurs réseaux.Comme argument de poids à sa démonstra-tion de cette complémentarité, il a indiquéqu’en cas de panne de la fibre optique, la so-lution O3b se positionnerait en secours dequalité à leur service, en offrant une sécuri-sation à l’accès à internet à leurs clients, enattendant que la panne soit réparée. « Les po-pulations veulent un service de qualité et nonla fibre optique. Ce sont plutôt les opérateursqui sont les premiers demandeurs de ce type

de solution pour sécuriser leurs réseaux etapporter la connectivité dans les zones iso-lées », précisera le P-DG de IG TELECOM.En effet, O3b offre une solution exception-nelle pour relever les défis auxquels sont au-jourd’hui confrontés les opérateurs detélécommunications. O3b propose donc auxfournisseurs de services internet, aux opéra-teurs télécom et aux gouvernements une so-lution de kilomètres intermédiaires à bonmarché, haut débit et à faible latence pour seconnecter au reste du monde. Les entrepriseset les particuliers du Gabon, notamment ceuxdes régions ou localités non desservies, peu-vent ainsi profiter de tous les avantages d’uneconnectivité internet haut débit en attendantque, dans trois à quatre ans, la performancede la fibre optique soit disponible dans les au-tres capitales provinciales.

INTERNET HAUT DÉBIT

La solution satellitaire innovante IG TELECOM et O3bPar Nargo

Allocution de M. Ba Oumar Alain

Emission obligataire du Trésor publicpour décembre 2014Le ministère de l’Economie, en collaborationavec les directions générales de la Dette et duTrésor public, a présenté aux différents opéra-teurs économiques du Gabon, lors d’un déjeunerd’affaires des investisseurs institutionnels lo-caux, les atouts économiques et financiers duGabon. Ceci dans la perspective du prochain em-prunt obligataire que compte lancer le Trésor pu-blic. Les ressources immobilisées par l’Etat en2014, selon Marie-Julie Biloghe, ministre délé-gué à l’Economie, visent essentiellement à sou-tenir le financement du schéma directeurnational d’infrastructures (2012-2016). Ce pro-gramme d’amélioration des conditions de vie etde travail des populations gabonaises s’articuleautour des infrastructures routières, de l’aména-gement et de la restructuration des ports et aéro-ports, de la construction des infrastructuresénergétiques et de communications des struc-tures de santé, etc. Selon Thierry Minko, directeur général de laDette, le crédit du Gabon sur les différents mar-chés financiers internationaux s’explique par lefait que le pays a enregistré, au cours des cinqdernières années, une accélération de sa crois-

sance économique qui oscille entre 5 et 6%.

La BOAD lance une émission de l’em-prunt obligataire de 40 milliards defrancs CFADans le cadre de la mise en œuvre de son pro-gramme annuel d’émission obligataire, laBanque Ouest-Africaine de Développement(BOAD) a lancé une émission d’emprunt obli-gataire de 40 milliards de francs CFA à traversune offre publique du 1er au 19 décembre 2014.La valeur de l’obligation sera de 10 000 francsCFA, à 5,95% d’intérêt, déduction faite des im-pôts. Les obligations peuvent être achetées ausiège de la BOAD à Lomé, dans ses missions ré-sidentes situées dans les bâtiments des agencesnationales de la BCEAO, ou par CMI UEMOAapprouvés. Les fonds recueillis dans cette nouvelle opéra-tion permettront à la BOAD d’accroître ses ef-forts en faveur du secteur public et des projetsdu secteur privé dans l’Union Economique etMonétaire Ouest-Africaine.Avec 26 lignes obligataires émises à la fin octo-bre 2014 pour plus de 750 milliards de francsCFA en ressources mobilisées depuis sa pre-

mière opération en 1993, la BOAD est au-jourd’hui le premier émetteur non souveraindans le marché régional des capitaux. Deux opé-rations menées avec succès en janvier et juilletde cette année ont permis de mobiliser près de180 milliards de francs CFA. La sécurité et la li-quidité des titres de la BOAD sont garanties surla base de la performance de l’institution, et lesrevenus de ces titres sont exonérés des droits ettaxes.À la fin octobre 2014, les interventions à l’appuidu secteur marchand de l’Union s’élève à 1. 956000 000 000 de francs CFA, environ 63% de sesengagements totaux, soit à peu près 3. 127 000000 000 FCFA sur la période ci-dessus.

Une deuxième usine de transformationde bois pour TTIBLa société Tropical Timber Industry Board(TTIB) a inauguré sa deuxième unité de trans-formation de bois le 22 novembre 2014, dans levillage de Konoville-les-Deux-Eglises à 35 ki-lomètres des villes d’Oyem et de Bitam dans laprovince du Woleu-Ntem. L’ouverture de cetteusine est la conséquence logique de l’acquisitionde deux nouveaux permis associés.

EN BREF

Les banquiers ont expliqué, avec beau-coup de franchise et de convivialité, lescontours de l’octroi des financements,

les mécanismes mis en œuvre pour faciliterl’accès au crédit. L’une des difficultés généra-lement rencontrées par les jeunes entrepre-neurs réside dans le facteur humain. Pour lesfinanciers, les jeunes créateurs manquent trèssouvent de qualités entrepreneuriales.

« L’étude du marché, le business-plan ne sontpas toujours solidement montés. Du coup, celareprésente un gros handicap pour la re-cherche des financements. A cela s’ajoutel’apport personnel qui n’est pas toujours as-suré », a expliqué un membre de l’associationAgir pour une jeunesse autonome (APJA). Etd’ajouter : « Il y a des jeunes qui se lancentdans l’entreprenariat sans la possibilitéd’avoir cet apport personnel. C’est ce quibloque leurs démarches. »

M. Jules Migolet, directeur associé de JFMPartner, a apprécié à sa juste valeur cette ren-

contre tout en indiquant que « les banquesproposent d’accompagner les entrepreneursou les porteurs d’idées, de les former à la ré-daction du business-plan, élément fondamen-tal dans le dossier de financement ». Certainesbanques proposent même aux entrepreneursd’ouvrir des comptes chez eux afin de suivreles mouvements financiers qu’ils réalisent entant que porteurs de projets. Une idée bienreçue et répandue révèle que l’obtention d’uncrédit relève du parcours du combattant. Lesbanques prêtent difficilement de l’argent sansgarantie aux nouvelles PME. De plus, leslongues procédures n’encouragent ou ne favo-risent pas la création d’entreprises. Ajouté àcela, l’obtention des marchés, qui est loind’être une évidence, même dans le cadre de lasous-traitance. Lancer une entreprise à partirde rien n’est donc pas une sinécure. Les jeunesestiment que l’entreprenariat jeune est souventle « laissé-pour-compte » des programmeséconomiques alors qu’il est créateur d’emploiset, par voie de conséquence, de nature àcontribuer à la réduction de la pauvreté. La

jeune entreprise, au-delà de la volonté, de ladétermination, de l’engagement, s’est donctoujours heurtée à des difficultés multiformes.Ces difficultés sont d’ordre financier, matérielet administratif. L’organisation au Gabon dela semaine mondiale de l’entreprenariat per-met à l’APJA de faire la promotion de l’entre-prenariat. L’objectif est de sensibiliser lesjeunes et les pouvoirs publics à l’opportunitéde développer l’entreprenariat au Gabon.

Les banques font un pas vers les jeunesentrepreneurs L’atelier intitulé « Libérer le financement », organisé du 17 au 23 novembre 2014, a permis à certains établis-sements bancaires de la place d’expliquer aux jeunes porteurs d’idées ou actuels/futurs entrepreneurs les dif-férentes étapes du financement d’un projet.

E c o n o m i eGabon+ :Quelles sontles raisonsclés qui ontmotivé l’im-plantationde votre en-t r e p r i s edans la zoneéconomiquede Nkok,créée parO l a m

Gabon ? Est-ce pour bénéficier des exo-nérations ou parce que cette zone vousoffre l’opportunité de créer de la valeurajoutée ou du moins de créer de la ri-chesse et de l’emploi ?

M. VAN Mierlot : La Société des Industriesdu Bois du Gabon (GWI) est installée dansla zone économique spéciale de Nkok avecses équipements composés essentiellementde stations de séchage dans une vingtaine dechambres de 2000 m3 chacune. Ce sont cesstations de séchage qui nous permettent desécher deux fois le mois soit 3.500 m3 ou4000 m3 d’okoumé et de bois divers. Le sé-chage nous prend énormément de tempsselon les essences. Nous disposons égale-ment, comme logistique, de conteneurs àbois. Actuellement, nous sommes en train demonter des machines pour la fabrication desportes et des meubles. Nous faisons dans ladeuxième et troisième transformation des es-sences du Gabon. GWI est également installée à Mouila dansla Ngounié, où nous disposons d’une scieriemoyenne et en montage, une grande et mo-

derne scierie. En projet, nous installeronsdans la région de Mouila deux autres scie-ries. Nous négocions en ce moment avec despartenaires pour l’implantation d’une unitéde déroulage de l’okoumé, d’autant que cetteforêt est composée à 80% d’okoumé. Cesont, brièvement présentées, les activités deGWI. Ce qu’il faut retenir, c’est que ce sontles scieries de Mouila qui vont approvision-ner notre usine de la ZES de Nkok pour lafabrication des portes et des meubles. Noustravaillons dans le concept d’une industrieà circuit fermé pour assurer notre autonomie.La ZES de Nkok est un espace économiqueidéal pour l’import-export. Dès que laconstruction de la route du PK5 au PK12sera terminée, les activités vont exploser. Lesinfrastructures routières et le chemin de fervont faire de Nkok une zone économiquetrès importante pour les entreprises indus-trielles qui vont s’y installer, sans oublier lanôtre.EG+ : Pouvez-vous nous présenter lafiche d’identité des Industries du Bois duGabon, en termes de production, devotre clientèle et des clients potentiels,de chiffre d’affaires, de capital humain,de stratégie de développement et departenariat stratégique ?En termes d’emploi, nous travaillons sur lesite de la ZES de Nkok avec 58 Gabonais, 5expatriés et 80 travailleurs à Mouila. Toute-fois, je dois préciser que, compte tenu desactivités que nous déployons, cela change dejour en jour. Et souvent en hausse parce quela fabrication des meubles demande beau-coup de main-d’œuvre. Nous avons des par-tenaires aussi bien au Nigeria, au Congoqu’en Angola.

La Rédaction

ENTRETIEN AVEC LE DG DES INDUSTRIES DU BOIS DU GABON GWI

La ZES de Nkok, très avantageuse pourl’import-export

ENTRETIEN AVEC LE DG DE LA CHAUDRONNERIE EN GSEZ DE NKOK

Une production de 60.000 tonnes l’and’acier pour le Gabon et la CEMACEconomie Gabon+ : Quelles sont lesraisons clés qui ont motivé l’implanta-tion de votre entreprise dans la Zoneéconomique de Nkok? Est-ce pour bé-néficier des exonérations ou parce quecette zone vous offre l’opportunité decréer de la valeur ajoutée ou du moinsde créer de la richesse et de l’emploi ?Quels sont les avantages et les oppor-tunités que vous offre la Zone Econo-mique Spéciale de Nkok et qui peuventattirer un investisseur potentiel ?M. Reslan, Directeur Général de CDG : L’em-placement de la ZES de Nkok est parfait pournos activités parce que nous ne sommes qu’à 30km de Libreville. En Turquie par exemple, lazone industrielle est à plus de 200km d’Istanbul,la ville portuaire d’exportation des produits in-dustriels. Nous sommes installés à Nkok sur unesuperficie de plus de 3 ha où nous déroulonsnotre activité de chaudronnerie avec une équipede plus de 200 employés. L’industrie que nousdéveloppons à Nkok est importante parce quenotre produit est recherché sur le marché. L’acierest un produit de développement en particulierpour les besoins de construction des infrastruc-tures dont le pays a besoin. C’est la raison pourlaquelle, nous avons créé à la ZES de Nkok uneindustrie d’acier pour le marché gabonais et dela sous-région. Les avantages sont ceux prévusdans les textes de loi créant la ZES de Nkok.

EG+ : Pouvez-vous nous présenter lafiche d’identité de la « Chaudronneriedu Gabon » en termes de production,de clients actuels et des client poten-tiels, de chiffre d’affaires, de capitalhumain, de stratégie de développe-ment et de partenariat stratégique ? Nous avons démarré nos activités par l’industrieà froid en créant SOFERGA, N°1 de la transfor-mation de l’acier à froid au Gabon. La SO-FERGA (Société du Fer Gabonais) est leprincipal transformateur de produits sidérur-giques au Gabon. Le siège social de l’entrepriseest implanté à Libreville dans la zone industrielled’Owendo. Leader de la sous-région dans sondomaine d’activité. Elle est spécialisée dans laproduction de matériaux à base d’acier destinéeessentiellement aux secteurs du BTP, de laconstruction métallique industrielle et de l’outil-lage agricole. La volonté stratégique de SO-FERGA d’être proche de ses clients, conjuguéeà sa détermination de diversifier ses activités,s’est traduite par la préparation à l’implantationde parc à fer en Zone d’OKALA, PK11 et ZIOLOUMI ainsi que la construction de notreusine à NKOK. Notre stratégie est de dévelop-per une industrie dynamique au service du

Gabon et de l’Afrique et la SEZ de NKOK étaitl’endroit parfait pour notre déploiement car enphase avec notre stratégie. Elle se base sur desinvestissements en équipements des plus perfor-mants et une assistance technique internationale per-manente pour tous ses processus de production.

EG+ : Le Gabon n’étant pas producteurdu fer. Pouvez-vous nous informer surla source de votre approvisionnementen fer? Nous avons développé des partenariats durablesavec nos fournisseurs de matières premières etnos principaux prestataires techniques. Ainsinous avons constamment sélectionné nos parte-naires parmi les sociétés internationales leadersdans leur domaine afin de bénéficier de trans-ferts de technologie de pointe.C’est par rapport à notre savoir-faire à SO-FERGA que nous avons saisi l’opportunité quinous est offerte à la ZES de Nkok pour y implan-ter notre chaudronnerie c’est-à-dire notre indus-trie à chaud. Nous sommes installés à Nkok eten production depuis un mois et demi. Nous pré-voyons une production d’acier de l’ordre de60.000 tonnes l’an. Elle est destinée au marchégabonais et régional (CEMAC)

EG+ : Quels sont les marchés cibles etles produits qui sont les plus porteursde votre aciérie de Nkok ? Avez-vous lamain d’œuvre qualifiée pour votreusine ou en formez-vous ?Nos marchés cibles sont ceux du Gabon et de laCEMAC. L’acier est un produit porteur parcequ’il est un produit de développement, essentielpour les secteurs du BTP, de la construction mé-tallique industrielle et de l’outillage agricole.Nous assurons la pérennisation de notre savoir-faire à travers une stratégie fondée sur le recru-tement d’un personnel qualifié, des actions deformation, la motivation par une rémunérationincitative, basée sur la qualité et le rendement.

La Rédaction

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ZONE ECONOMIQUE SPÉCIALE NKOK, UNE RÉALITÉ

Ceux qui y produisent déjà

VIE ÉCONOMIQUE8 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

L’agence Moody’s attribue pour la premièrefois une notation à la République gabonaise.Assortie d’une perspective stable dans la ca-tégorie spéculative, la notation Ba3 reflèteles contraintes et les facteurs de solidité pe-sant sur la qualité de crédit du pays. Poli-tique monétaire prudente, robustessefinancière justifiée par le faible poids de ladette publique, diversification souhaitée dela base productive, meilleure gouvernancedes affaires : un diagnostic équilibré et en-courageant pour une économie située au 24ecentile des pays notés par Moody’s. A preuve et selon le FMI en visite de travailà Libreville, avec une croissance du PIB pré-vue à 5,1% en 2014 et à 5,4% en 2015, dansla bonne moyenne de la dynamique afri-caine, avec encore une croissance du PIBhors pétrole attendue à 7,6% en 2015, enprogression de 0,4%, le Gabon conservera àmoyen terme des perspectives robustes endépit d’une baisse attendue de la productionde pétrole. « La croissance devrait être por-tée par l’investissement public, les res-sources naturelles hors pétrole et lesservices. Plusieurs projets en cours dansl’agro-industrie, les mines et le traitementdu bois devraient soutenir la croissance nonpétrolière attendue », selon les indicationsmacroéconomiques du FMI.

Améliorer la gouvernance des affaireset diversifier la base productive del’économie gabonaise.Olam International et l’Etat Gabonais l’ont

si bien compris qu’ils ont mutualisé leurs ef-forts et leurs moyens à travers la créationd’une société : La Gabon Spécial Econo-mique Zone (GSEZ) pour l’aménagement etla gestion d’une Zone Economique Spéciale(ZES) ou Zone Economique à Régimes Pri-vilégiés (ZERP) à Nkok, localité située à 27km de Libreville. Elle s’étend sur 1126 haavec un déploiement en plusieurs phases.La première phase de La ZES porte sur en-viron 450 hectares. Elle accueille à ce jourplus de 77 investisseurs pour 1,7 milliard dedollars US soit environ 909,9 milliards deFCFA d’investissements directs attendus etplus de 7000 emplois à créer localement. Lesindustriels à Nkok sont principalement de lafilière bois, de l’industrie métallurgique, desBTP (techniques, services et matériaux deconstruction), de l’industrie pharmaceutiqueet cosmétique, de l’industrie agro-alimen-taire, du recyclage des déchets et des tech-nologies de l’information et de lacommunication, etc. Les zones économiques se veulent un outilpour le commerce, l’investissement et la po-litique d’aménagement industriel visant àpalier aux difficultés qui freinent l’investis-sement et l’industrialisation pour attirer lesinvestissements directs étrangers (IDE), at-ténuer un chômage important et/ou appuyerun programme de réforme économique plusgénéral.

Ville commerciale intégréePresque tous les pays d’Afrique ont un pro-

jet de zone économique précise le DirecteurGénéral Adjoint de la Gabon Special Eco-nomic Zone (GSEZ), M. Jasveer SINGH, «mais ce qui différencie la nôtre des autreszones économiques africaines en gestation,c’est la présence effective sur la zone d’aumoins une vingtaine entreprises africaines(camerounaises, maliennes, gabonaises, bé-ninoises etc.), asiatiques (chinoises, malai-siennes, singapouriennes, indiennes etc.),européennes (françaises, espagnoles, ita-liennes, portugaises etc.), libanaises etc. ».Des entreprises implantées sur site et enga-gées. « Vous savez, beaucoup de personnesne comprennent pas ce que c’est qu’unezone économique spéciale. Même en chine,il a fallu entre 7 et 10 ans pour qu’il y ait unmaximum de sociétés qui s’y installent.Dans notre cas, toutes les infrastructuressont d’ores et déjà prêtes (NDLR, voir en-cadré infrastructures et équipements). C’estun travail de longue haleine car il s’agit de

mettre en place un processus à moyen etlong termes. Cette zone économique spé-ciale va accueillir en sa phase de croisière,7.000 employés voire 10.000. Elle a déjà at-tiré des industries qui n’étaient pas encorereprésentées auparavant au Gabon tellesque la transformation de la ferraille, la fa-brication de meubles haut de gamme, etc. »argumente encore le Directeur Général Ad-joint Jasveer SINGH.La Zone Economique Spéciale de Nkok esten réalité une ville commerciale intégréeavec pour objectif d’encourager les opéra-tions industrielles et commerciales avec uneinfrastructure de qualité, des aménagementssociaux et un accompagnement adaptés auxbesoins de chaque investisseur. Elle estconstituée d’une zone commerciale pour lesentreprises de services et autres activitésd’import et d’export, d’une zone résiden-tielle pour l’aménagement d’habitations etd’une zone industrielle pour les entreprises

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ZONE ECONOMIQUE SPÉCIALE À NKOK

Un territoire d’entreprisesAujourd’hui, la phase 1 accueille plus de 77 investisseurs pour 1,7 milliard de dollars US, soit environ 909,9 milliards de francs CFA d’in-vestissements directs attendus et plus de 7000 emplois à créer localement. Les industriels à Nkok sont principalement de la filière bois, del’industrie métallurgique, des BTP (techniques, services et matériaux de construction), de l’industrie pharmaceutique et cosmétique, de l’in-dustrie agro-alimentaire, du recyclage des déchets et des technologies de l’information et de la communication, etc.

Lorsqu’un investisseur souhaites’installer dans la ZES, ilcontacte le service Marketing

de la GSEZ qui après une analyse deses besoins spécifiques lui proposedes solutions adaptées sur les plans lo-gistique, relationnel (institutions,banques etc.) et des ressources hu-maines pour ne citer que ceux-là. LaGSEZ l’accompagne dans l’élabora-tion de son business plan pour laconstitution du dossier d’agrément entant qu’entreprise à même de s’instal-ler dans la Zone Economique Spécialede Nkok.Concernant le contact avec les insti-tutionnelles, le guichet unique de laZES est entièrement fonctionnel de-puis Nkok. Toutes les administrationsnécessaires au bon fonctionnement del’activité de l’entreprise y sont pré-sentes comme la Direction Généraledes Impôts; la Direction Générale duCommerce; la Direction Générale duTravail et de l’Emploi; la DirectionGénérale des Douanes, la DirectionGénérale de l’Immigration; la Direc-tion Générale de la Consommation, laDirection Générale de l’Environne-ment, la Direction Générale de laForêt et des Industries; le Ministre del’Habitat et de la construction. De plus, les entreprises peuventcompter sur des tarifs préférentiels

pour leurs besoins en énergies par rap-port aux tarifs en vigueur à l’extérieurde la ZES et un marché locale et ré-gional avec la possibilité de vendrejusqu’à 75% de la production de l’en-treprise sur le marché gabonais.

Mutualisation pour la réductiondes coûtsLa ZES est conçue pour proposer àses usagers des services partagés, cequi permet de réduire les coûts et degagner en temps. Par exemple, la ZESabritera un Data center de 2 600 m²,dans lequel se trouveront regroupésdes équipements constituants du sys-tème d’information des entreprises(serveurs, baies de stockage, équipe-ments réseaux et de télécommunica-tion, etc.). Autre exemple : les usinesde transformation de bois, majori-taires sur la zone industrielle, aurontégalement accès à un système partagéde séchage du bois.Les entreprises ont le choix entre l’ac-quisition directe et la location-venteavec des propositions et modalités derèglements tenant compte des besoinsspécifiques de chaque investisseur.

CE QUI REND LA ZES DE NKOK PLUS QU’ATTRACTIVE

Une assistance administrative de proximitéUne approche de Guichet unique a été adoptée afin d’accélérer lesprocédures administratives auprès des institutions gouvernemen-tales. Une politique gouvernementale claire et un pays le plus stablepolitiquement et économiquement du continent africain, avec untaux de croissance de l’ordre de 5,5% et un PIB de 19,1 milliards dedollars US en 2013 soient 12.529,6 milliards de FCFA. La Zone Eco-nomique Spéciale est dotée des infrastructures des plus modernespour tout investisseur étranger ou local.

Entrée de la Zone

Centrale électrique

VIE ÉCONOMIQUEN°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 9

de transformation et les unités de produc-tion. Dans un effort pour garantir un environne-ment d’exploitation stable au sein de ZES,la GSEZ a mise à la disposition de ses in-vestisseurs un ensemble de documents etd’outils d’aide à l’installation comme le« Guide opérationnel de la GSEZ » qui four-nit les directives générales d’exploitationspour le bon fonctionnement des entrepriseset qui explique les procédures d’accès auxservices communs comme l’approvisionne-ment en eau, l’approvisionnement en élec-tricité, la collecte et l’évacuation des égouts,la gestion des déchets solides, l’entretien desparties communes des routes, les réseaux dedrainage, l’éclairage public, les aménage-

ments sociaux, les espaces verts et le pay-sage au sein de la zone.

La protection de l’environnement, unepréoccupation centrale de la GSEZLes dirigeants d’entreprise sont conscientsdes conséquences de leurs activités sur l’en-vironnement et les populations. Désormais,beaucoup considèrent que leur rôle écono-mique, qui consiste à maximiser leur profit,est compatible avec une vision plus globaledu développement, le respect des personnes

et la préservation des ressources naturelles.Une entreprise citoyenne se développe touten contribuant au bien-être des populations,protégeant son environnement et en produi-sant des biens recyclables, non nocifs pourl’environnement. C’est dans cette optique qu’a été conçu leprojet de la Zone Economique Spéciale deNkok soumis à une rigoureuse étude d’im-pact environnemental et social. Cette étudeconduite par des cabinets de conseil en ma-nagement durable en concertation avec lespopulations environnantes permet de pren-dre en compte les conditions de vie des po-pulations et de limiter les risquesenvironnementaux liés au développement dela zone. Cette même étude s’est basée sur les

standards internationaux de la Banque Mon-diale et du FMI. Le développement de la zone n’a débuté quesuite à la validation de cette étude par les au-torités compétentes. A titre d’exemple, au-jourd’hui les deux millions d’hectares deforêt mise à la disposition des industriellesde la ZES dans la filière bois sont gérés sousaménagement durable.GSEZ a véritablement intégré la dimensioncitoyenne de l’entreprise dans son dévelop-pement stratégique. Aussi, elle incite chaque

investisseur au sein de la zone à en faire au-tant.

Intégrer des chaînes de valeur localesavec des investisseurs étrangersEn conclusion, la Zone Economique Spé-ciale de Nkok est un cadre attrayant pour lesinvestisseurs locaux et internationaux pourla commercialisation sur les marchés localet régional des produits « Made in Gabon ».Stratégiquement, la zone économique seradonc utilisée comme un outil d’aménage-ment industriel afin de soutenir la diversifi-

cation et le développement de la productionrégionale depuis le Gabon. Ainsi, la GSEZ à travers la Zone Econo-mique Spéciale de Nkok s’est engagée à dé-velopper la production industrielle locale enpermettant, entres autres, aux fournisseurs etaux entreprises opérant dans l’import-exportde se lancer dans la transformation des res-sources locales avec l’appui de partenairestechniques étrangers et aux investisseursétrangers de s’installer dans un cadre pro-pice à leur activités en Afrique depuis leGabon.

Approvisionnement électrique:Connection directe à la centrale électriqued’Alenakiri (Owendo); 30 km de lignesHautes Tensions de 90 Kva relient Alena-kiri à Nkok… La connexion au réseauélectrique est effective depuis janvier2014.Approvisionnement en eau : 7 puits deforage ; 11 km de canalisation et de tuyau-teries ; 2 réservoirs d’eau d’une capacitéde 6 millions m3/jour. La connexion eneau est effective depuis novembre 2013.Télécommunications : Un réseau inter-net de haut débit est prévu dans la zone àtravers le réseau national connecté à lafibre optique. Un Data Center de niveau4 est également en cours d’aménagement.Connectivité dans le site : Routes entiè-rement bitumées de 2, 3, 4 et 6 voies sur16 km.

Sécurité: Une caserne de sapeurs-pom-piers et un poste de gendarmerie sont dis-ponibles à l’intérieur de la zone, ainsiqu’un service de sécurité privé sous la su-pervision de la Gabon Spécial Econo-mique Zone (SGS, DMT).Infrastructures communes: Maisond’hôtes, dortoir, salle de conférence, ca-fétéria, clinique, banque, station de traite-ment des eaux usées etc. sont prêts.Zone de stockage : Un terminal à conte-neurs, un parc à camion et un parc à boisavec embranchement sur la ligne de che-min de fer assurera le transport des maté-riaux dans le pays, vers le port d’Owendoet à l’intérieur de la zone. En attente de lamise à disposition de la zone de stockagede la GSEZ, un service de terminal àconteneurs est déjà disponible pour lesusagers de la ZES et assuré par la sociétéGWI.

Infrastructures et équipementsLa ZES est à Nkok, une localité à seulement 27 km de Libreville. Elleest aussi idéalement située à un point stratégique, accessible parvoies routière, fluviale et ferroviaire. Traversée par la voie ferrée, leTransgabonais, et la route nationale 1, Nkok se situe à 40 km duport d’Owendo par voie fluviale et à 30 km en voiture de l’aéroportinternational Léon Mba.

Guichet unique

Le chef de l’Etat a ouvert, le 12 décem-bre dernier, au stade de l’Amitié sino-gabonaise, les états généraux de la

communication. A cette occasion, il a rappeléaux communicateurs combien leurs ré-flexions allaient être importantes au regardde ce que ces assises se tenaient au momentoù le secteur de la communication est partoutailleurs en pleine mutation. Ali Bongo On-dimba a également indiqué que ce secteur setrouve au confluent de bien des évolutionstechnologiques, qui exigent l’adaptation auxnouveaux corps de métiers ainsi créés. Encela, ces assises doivent permettre, a-t-il sug-géré, une réflexion collective sur le systèmede communication que le Gabon souhaiteavoir au cours des prochaines années, en te-nant compte de tous les types de supports, detoutes les activités inhérentes et surtout desquestions de formation. Ali Bongo Ondimba a regretté par ailleursque la qualité des titres de presse laisse en-core à désirer, indiquant au passage lesgrosses marges de progression qu’il faut ab-solument et immédiatement combler si lapresse gabonaise veut rivaliser d’égal à égalavec les titres du continent. Par conséquent,il a exhorté les communicateurs du Gabon à

faire davantage pour trouver les mécanismeset ressorts nécessaires pour disposer, enfin,d’une presse libre et de qualité. « Une pressequi ferait véritablement partie des critèresd’évaluation du dynamisme de notre démo-cratie », devait-il conclure.

Gagner la confiance des lecteurs, desauditeurs et des téléspectateurs par laqualité et le professionnalismeLes participants à ces états généraux ont, lorsdes travaux des commissions, clairementidentifié les problèmes et proposé au gouver-nement des solutions concrètes devant leurpermettre d’exercer leurs métiers dans demeilleures conditions et en toute responsabi-lité. Des solutions concrètes pour gagner laconfiance des téléspectateurs, des auditeurset des lecteurs. A ce sujet, la réaction du Pré-sident de la République a été de préciser que« la perte de qualité de nos titres, le manqued’attrait des programmes de télévision et deradio, le manque de professionnalisme deséditions d’information ont pour conséquenceimmédiate la désaffection des lecteurs, audi-teurs et téléspectateurs. Le fait que les grandsdiffuseurs internationaux gagnent d’impor-

tantes parts de marché sur le continent mon-tre bien que nos populations ont besoin deproduits de qualité et qu’elles sont prêtes àpayer un peu plus cher si, ce faisant, cette at-tente d’une meilleure qualité est satisfaite ». Une manière très élégante de rappeler auxcommunicateurs qu’il n’y a pas de libertésans responsabilité pleinement assumée. Cecirenvoie aux principes de respect de l’éthique,de la déontologie professionnelle et de la di-gnité humaine. « Avec un peu de bonne vo-lonté et une formation adéquate, je vous saiscapables de fabriquer des produits innovants,participant à la vitalité et au développementde vos structures, à l’ancrage de la démocra-tie, à la préservation de notre patrimoine cul-turel et au rayonnement de notre pays », aencore affirmé Ali Bongo Ondimba, en guised’encouragement.

Création d’une Agence de développe-ment des médias et du cinéma et sup-pression de la subvention actuelleDe nombreuses recommandations et résolu-tions ont été émises à l’issue de ces états gé-néraux. Déjà, on évoque la reconnaissance del’Internet comme un produit de première né-cessité à garantir à tout citoyen, indépendam-ment de sa zone géographique, de son âge etde sa condition sociale ; le libre accès à ce ré-seau ; la subvention annuelle aux médias pri-vés et publics pour soutenir la productionaudiovisuelle. Le ministre de la Communica-tion, Denise Mekam’ne, a reçu, lors de la clô-ture de ces réflexions, les recommandationsqui suggèrent principalement la créationd’une Agence de développement des médiaset du cinéma. Cette structure aura, entre au-

tres, pour mission de « gérer les différentsfonds d’aide aux médias et à la productionaudiovisuelle, ainsi que l’appui au dévelop-pement des médias communautaires et despetites entreprises de communication ». Les participants ont préconisé égalementqu’il soit accordé une subvention annuelleaux médias privés et publics pour soutenir laproduction audiovisuelle suivant des critèresde qualité définis et sur des sujets d’intérêtpour la population. Il a été décidé de suppri-mer le mécanisme actuel de subvention del’État au profit de la presse écrite. Les parti-cipants aux états généraux ont ainsi unanime-ment souhaité que le Fonds d’aide à la presse(FONAPRESSE) soit urgemment mis enplace. Il bénéficierait à l’ensemble des entre-prises de communication audiovisuelle,écrite et en ligne. Ce fonds d’aide serait fi-nancé à hauteur de 1,5% du budget global del’Etat gabonais qui varie entre 2000 et 3000milliards de francs CFA chaque année bud-gétaire. « Merci à tous pour ce grand intérêtcollectif », a déclaré Mme Mekam’ne avantde clôturer les travaux. Il y a eu au total une douzaine de résolutions.Plusieurs textes caducs seront suppriméspour améliorer le fonctionnement et la pra-tique de la communication au Gabon.L’adoption du rapport final a été fait sous ré-serve, car un comité de suivi prendra encompte les amendements supplémentairesdes uns et des autres. Ces états généraux de la communication sesont déroulés du 10 au 12 décembre 2014,soit 25 ans après les premiers qui ont eu lieuau lendemain du retour au pluralisme poli-tique à la suite de la Conférence nationale de1990.X

VIE ÉCONOMIQUE10 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

En 2006, lors de la conférence régionaledes radiocommunications de Genèveen Suisse, le Gabon a pris l’engage-

ment, par rapport aux recommandationsémises, de travailler à l’amélioration de sesdiffusions via des migrations numériques, etce au détriment de la télévision analogique.D’un montant d’environ 70 milliards defrancs CFA, « le coût de la mise en œuvreglobal de la TNT représente un budget nonnégligeable alors que les budgets de nos paysafricains sont orientés pour l’essentiel versdes priorités existentielles », a déclaré AlexBongo Ondimba, Directeur Général del’ANINF.L’un des enjeux de cette table ronde a été deplanter le décor des retombées culturelles, so-ciales et économiques du dividende numé-

rique, une des conséquences du passage de latélévision analogique à la télévision numé-rique. Il est important d’en maîtriser les en-jeux, de disposer d’un bon calendrier detransition et de réussir une bonne harmonisa-tion régionale. Les potentiels investisseurs,les responsables de l’ANINF et particulière-ment son Directeur Général, Alex Bongo On-dimba, et le ministre de l’Economienumérique, Pastor Ngoua N’Neme, restentconvaincus que l’opportunité que nous offrela transition de la télévision analogique versla télévision numérique nous amènera à unniveau où nous pourrons jouer un rôle impor-tant, en partant de l’appui du gouvernementde la République et pour l’accès du plusgrand nombre à la télévision à un coût sup-portable.

Une nouvelle réunion avec les bailleursde fonds en janvier 2015Plusieurs acteurs du secteur des télécommu-nications ont également pris part à cette ren-contre dont l’enjeu était de mobiliser lesfinancements publics et privés nécessaires àla mise en œuvre du projet de migration duGabon vers la télévision numérique terrestre.« Cette plateforme est destinée à faciliter ledialogue entre les différents intervenantsdans les choix de la solution technique finan-cière de la migration vers la TNT au Gabon»,a indiqué le ministre de l’Economie numé-rique, Pastor Ngoua N’Neme.Le basculement de la télévision analogiquevers la télévision numérique terrestre (TNT)

offrira aux populations des avantages pra-tiques et considérables, notamment l’accès àun large choix de programmes audiovisuels,des services interactifs (e-santé, e-éducation),une meilleure qualité d’image et du son, etune diversité du mode de réception (fixe, por-table et mobile). L’arrêt de la diffusion de latélévision analogique en bande UHF estprévu pour le 17 juin 2015 et en bande VHFle 17 juin 2020. D’où l’engagement du gou-vernement gabonais à réaliser ce projet demigration de la télévision analogique vers laTNT. A preuve, le ministre de l’Economienumérique a annoncé la tenue d’une autrerencontre avec de potentiels bailleurs defonds à Paris en janvier 2015.

TABLE RONDE SUR LE FINANCEMENT DE LA TÉLÉVISION NUMÉRIQUE TERRESTRE

Le droit à la télé pour tousPar Siméon Pambo Moussoungou

ETATS GÉNÉRAUX DE LA COMMUNICATION

Un rapport final adopté sous réservePar Siméon Minka Pambo

Table ronde financement TNT, le ministre de l'Economie numérique et de la Poste, Pastor NGOUA NEME

Une vue de l'assistance

Les premières assises de la communication du Gabon, placées sous lethème « Médias et communication au Gabon : enjeux et perspectives »,ont abouti à des recommandations dont les plus importantes préconisentla subvention annuelle des medias privés et publics pour soutenir la pro-duction audiovisuelle, la création d’une Agence de développement des mé-dias et du cinéma, la mise en place du fonds d’aide à la presse quiprofiterait à l’ensemble des entreprises de communication audiovisuelle,écrite et en ligne. Enfin, il a été décidé de supprimer le mécanisme actuelde subvention de l’État au profit de la presse écrite.

VIE ÉCONOMIQUEN°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 11

Le groupe Jeune Afrique a lancé cetteinitiative dès 2012, afin de réunir tousles dirigeants d’entreprises privées

africaines pour discuter de leurs affaires etmutualiser leurs efforts en vue de contribuer

au développement de l’Afrique à travers unecroissance réelle et partagée de son écono-mie. Au fil du temps, l’Africa CEO Forums’est imposé comme l’événement internatio-nal de référence du secteur privé africain.

Il est le lien privilégié d’échanges sur les en-jeux du développement économique des en-treprises africaines dans un environnement dequalité, propice aux rencontres d’affaires.Plus de 800 participants, dont près de 500P-DG venus de l’ensemble du continent, 100banquiers et financiers ainsi que 200 person-nalités africaines et internationales de pre-mier plan sont attendus à l’Africa CEOForum 2015. Kingsley Moghalu, gouverneuradjoint de la banque centrale du Nigeria, aainsi déclaré, lors de l’édition 2014, que« nous passons beaucoup trop de temps àpenser au reste du monde. Nous devons da-vantage penser à nous, valoriser les compé-tences que nous avons dans nos propres pays,

trouver nos propres ressources indus-trielles ». Quelle stratégie de financement privilégier ?Quels leviers actionner pour tirer parti desmontages financiers les plus innovants ?Comment gagner de la crédibilité aux yeuxdes investisseurs internationaux ? Pour lesP-DG participants, l’Africa CEO Forum2015 constitue une véritable opportunité pourtraiter des questions stratégiques et établir descontacts privilégiés avec les banques et lesinvestisseurs les plus actifs en Afrique. LeCEO Forum est tout simplement le plusgrand rassemblement international de diri-geants d’entreprises africaines.

AFRICA CEO FORUM

Le plus grand rendez-vous des décideurset financiers du secteur privé africainC’est à Genève en Suisse que la 3e édition du CEO Forum se tiendra, du16 au 17 mars 2015. Cette grande rencontre est initiée par le groupeJeune Afrique, en partenariat avec la Banque Africaine de Développement(BAD) et Rainbow Unlimited.

Des récompenses :The Africa CEO Forum Awards2015 récompensera les entreprisesqui portent un projet ambitieux etparticipent à la dynamique de crois-sance que connaît l’Afrique.

Parmi les trophées remis : AFRI-CAN COMPANY OF THE YEAR ;AFRICAN BANK OF THE YEAR ;PRIVATE EQUITY INVESTOR OFTHE YEA ; INTERNATIONAL CORPORATION OF THE YEAR ; CEO OF THEYEAR.Les personnalités du Gabon invitées : MM. Régis Immongaut : Ministre de Finances ;Gabriel Etougou : Conseiller du Président de la République ; Jean Baptiste Bikalou :Président Directeur Général de Pétro Gabon et Président de la Chambre de Commerce ;Ghyslain Moussavou : GM Energie ; Bernard Mbouma : C.K Gadis ; Henri-ClaudeOyima : BGFI Holding ; Bartozeck Benny : Groupe OGAR ; Serge Mickoto : FGIS ;Fabrice Nze Bekale : SEM ; Edouard Valentin : SCG-Ré ; Crepin Godwock : SCG-Ré ; Gagan Gupta : P-DG de Olam Gabon et Ismaël Libizangomo.

Sous la conduite d’un duo d’animateurschevronnés – dont l’un des membresétait le célèbre Alain Foka de RFI – la

cérémonie de la remise de prix pour congra-tuler les lauréats a eu lieu au stade de l’Amitiéà Angondjé, le 7 décembre dernier. En guisede récompenses, des chèques aux montantsimportants. De quoi faire rêver bien d’autresjeunes et des entrepreneurs de PME/PMI quin’ont pas pu concourir.Ainsi, dans la catégorie Action, le premierprix a été décerné à Fabrice Yonawah pourson projet sur l’expertise en systèmes infor-matiques, la recherche, la conception et le dé-veloppement de logiciels et de systèmesd’information. Il bénéficie d’un financementd’une valeur de 31 millions de francs FCAgrâce au chèque de 5 millions multiplié par 6(2X3) qui lui a été attribué en sus. Par ail-leurs, chaque candidat de cette catégorie a bé-néficié de la somme de 1 million de francsCFA offerte par Airtel Gabon. Quant à la catégorie Espoir, la première placeest revenue à Yannick Ebibie Nze et à sonpartenaire Romain Vangah Deniel, pour leurprojet de création d’une application pour lapromotion des PME et des projets d’investis-

sement en partenariat public-privé. Ils ontperçu un financement d’une valeur de 30 mil-lions de francs CFA. Le Grand Prix du Public a été décerné à Pa-trice Ndong Aboghe et à son partenaire JeanChrysostome Mba Ella qui ont présenté unservice de pressing à domicile et au campusuniversitaire (lavage-repassage).

Bechtel sponsorise le plus jeuneentrepreneurLe choix de ces lauréats émane des suffragesdes votants qui étaient en nombre. A leurscôtés, il faut signaler les noms des autres heu-reux élus, à l’instar de Steevee Leslee Ma-vioga, récompensé pour son projet relatif à lacréation d’un parc de loisirs indoor afin d’of-frir aux enfants de 0 à 16 ans une véritableplateforme de divertissement - Steevee Les-lee Mavioga a obtenu pour ce projet le plusgrand nombre de sms. Son prix se composed’un ordinateur, d’une imprimante, d’unsmartphone et d’un mentoring de 6 mois ausein de l’organisation de promotion de l’en-trepreneuriat Junior Achievement. La mention spéciale Bechtel a été décernéeau plus jeune entrepreneur, Desly Clyde Me-bong Boulingui, âgé de 21 ans. Il profiterad’un mentoring de 6 mois auprès de la sociétéaméricaine de travaux publics Bechtel. C’est en présence d’Etienne Massard, Secré-taire Général de la Présidence de la Répu-blique, représentant le Chef de l’Etatempêché, de Liban Soleiman, chef de cabinetdu Chef de l’Etat, et d’autres personnalités etDirecteurs Généraux d’entreprises, que les ri-deaux de la première édition du Grand Prixde l’Excellence ont été baissés.

GRAND PRIX DE L’EXCELLENCE

Une bonne moisson pour les jeunesentrepreneursCe sont près de 25 récompenses qui ont été attribuées aux candidatsayant pris part au Grand Prix de l’Excellence (GPE) dont l’épilogue a étéconnu dimanche 7 décembre 2014 au stade de l’Amitié d’Angondjé.

Par Minka Pambo Moussoungou

Junior Achivement remise des prix du GPE

Fabrice YONAWAH

VIE ÉCONOMIQUEN°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 13

L’apurement des encours auprès desentreprises privées se poursuitcomme l’a demandé le Président de

la République début novembre. Cette se-maine, 155 milliards de FCFA quittent lescaisses du Trésor public dans le cadre du rè-glement de la dette intérieure. Après le paie-ment de 385,7 milliards pour la périodejanvier-novembre, cette tranche supplémen-taire porte à plus de 540 milliards les verse-ments aux entreprises après analyse etvérification des créances. L’Etat tient plusque jamais ses engagements.

L’objectif stratégique du paiement desdépenses publiques assuréComme viennent de l’indiquer les analystesdu numéro 1 mondial de la notation finan-cière Moody’s, le Gabon bénéficie d’une ré-putation de « robustesse » de son bilanfinancier. Dans les faits, en dépit d’un barilde pétrole conjoncturellement bas, la signa-ture Gabon est solide : salaires payés sans dé-lais, P.I.P. versée, croissance desinvestissements de l’Etat. Dans le cadre de ladette extérieure, déjà très contenue, un nou-veau versement vient d’être effectué.D’ici à fin 2014, le gouvernement s’est en-gagé à répondre aux attentes par le traitementdéfinitif des encours sur la dette intérieure.Après le versement d’une nouvelle tranchede 155 milliards de FCFA au terme d’unephase d’expertise comptable très poussée, lapolitique d’assainissement des comptes pu-blics permet de raisonnablement envisager

l’objectif stratégique du paiement des dé-penses publiques de fonctionnement à 30jours et d’investissement à 60 jours.Après les « dysfonctionnements « relevés

par l’audit général de la Direction généraledu contrôle des ressources et des charges pu-bliques, le lancement de procédures discipli-naires et le blocage des factures frauduleuses,

l’Etat peut se consacrer au paiement de la« bonne dépense ».

Source. Direction Communication présidentielle

L’ETAT APURE SES ENCOURS AUPRÈS DES ENTREPRISES PRIVÉES

Versement supplémentaire de 155 milliards de FCFA Au cours des douze derniers mois, par le filtre d’une étude scrupuleuse des créances, l’État a donc réglé aux entreprises quelque 540,7 milliards deFCFA au titre des exercices antérieurs et en cours : 155 milliards pour cette dernière quinzaine du mois de décembre 2014 et 385,7 milliards entrejanvier et novembre 2014. Une démarche de bonne gouvernance financière qui a été saluée par la mission du FMI à Libreville.

Fondée en 1948, l’Association Internatio-nale des Etudiants en Sciences Economi-ques et Sociales (AIESEC) s’est fixée

comme objectif de développer des relationsamicales entre les pays dequels sont issus sesmembres. Ces derniers, notamment ses fonda-teurs, sont respectivement la Belgique, laFrance, le Danemark, la Finlande, la Norvège,la Suède et la Hollande (qui accueillera le siègede l’organisation). Les thèmes traités par l’as-sociation portent essentiellement sur les problè-mes mondiaux de l’heure, le leadership et lemanagement. Elle est au-dessus des considéra-tions liées à la race, à la couleur, à l’orientationsexuelle, à la religion, à la nationalité, à l’ethnieet au statut social de chacun de ses membres.Elle bénéficie d’une expérience de développe-ment intégré comprenant les opportunités deleadership, les stages internationaux et un envi-ronnement d’apprentissage mondial. L’associa-tion offre à l’entreprise un accès à des stagiairesinternationaux qualifiés de plus de 112 pays etde 1750 universités à travers le monde.

Un investissement à moindre coûtLa plupart des organisations du monde entier re-commandent le Programme international de

stages de l’AIESEC comme une solution éco-nomique, une plateforme sans tracas et béné-fique puisqu’elle s’occupe de tout en matièred’événements : préparation, logement, activitésde réception, etc.

Compétences d’horizons diversLes compétences internationales de l’AIESECtouchent à peu près tous les domaines d’activité.Elles possèdent une solide formation acadé-mique et de travail ainsi que divers autres sa-voir-faire susceptibles d’apporter de la valeurajoutée à votre entreprise.

Environnement de travail multiculturelLes compétences internationales du réseau AIE-SEC ajoutent du caractère et du dynamisme àl’environnement de travail où elles oeuvrent envue de permettre le développement des em-ployés qui, en interagissant entre eux, appren-dront de leurs cultures et de leurs méthodes detravail mutuelles.

AIESEC en chiffresL’AIESEC compte 61 000 membres. Mais ilfaut aussi prendre en compte le million d’an-ciens membres dont les prix Nobel de la Paix le

Ghanéen Kofi Annan en 1999 et le FinlandaisMartii Athisaari en 2008, le président Bill Clin-ton, le chancelier allemand Helmut Kohl. A rappeler que ce sont aussi 10 000 opportunitésde stages internationaux offerts aux membres,aux entreprises ou aux ONG. L’AIESECcompte aujourd’hui plus de 4 000 partenaires depar le monde. C’est aussi plus 470 conférencesorganisées chaque année. L’AIESEC au-jourd’hui est implantée dans 110 pays et terri-toires et c’est plus de 2 100 universités qui luisont attachées à travers le monde.

La rédaction

AIESEC, une association internationale dynamique et visionnaireL’Association Internationale des Etudiants en Sciences Economiques et Sociales (AIESEC), la plus grande orga-nisation de jeunes au monde, est la plateforme internationale des jeunes pour explorer et développer leur po-tentiel en leadership. Une organisation internationale, apolitique, indépendante, à but non lucratif, entièrementdirigée par des étudiants diplômés et de haut niveau.

L'equipe Dirigeante d'AIESEC Gabon

« Air France est aux côtés des Gabo-nais depuis plus de 60 ans sans dis-continuer, considérant le Gabon

comme une région essentielle de son réseau enAfrique. Le choix délibéré du Gabon après Shan-ghai, New York, Paris, pour dévoiler pour la pre-mière fois ses cabines Best en Afrique, prouve àsuffisance que le Gabon tient à cœur Air France »,affirme Patrick Alexandre, le Directeur Générald’Air France KLM. La toute nouvelle gamme decabines Best dévoilée par le Premier ministre, lePr Ona Ondo, est destinée à devenir la référencemondiale en termes de confort optimal à bord. Le Business, un véritable cocon en plein ciel etaux finitions particulièrement soignées, procureun confort de voyage idéal et promet un serviceirréprochable, un sommeil de bébé en plein vol.La Première, une suite haute couture à la française,dispose d’un salon personnel hors du temps pourdormir comme chez soi. C’est un voyage uniqueet sur-mesure qu’offre Air France à sa clientèle se-lect avec des services impeccables aussi bien ausol qu’à bord du Boeing 777 long courrier. Et enfin, Economy et Premium Economy, l’autremontée en gamme pour tous, allient confort, atten-tion et plaisir. Une manière de proposer le meilleurproduit du marché dans un secteur aussi concur-rentiel que celui du transport aérien, et faire la dif-férence par la qualité du service. Tout ce confortoptimal aura coûté 500 millions d’euros à AirFrance sur la flotte Boeing 777 et 700 millionsd’euros sur les avions KLM.

Accompagner le développement écono-mique de l’AfriqueLe cordon ombilical qui lie Air France au Gabonet à l’Afrique est une longue histoire d’amour quidate de 1933, à la veille de l’aéropostale.L’Afrique est un continent clé pour Air France-KLM et l’histoire d’Air France est intimement liéeà celle du continent africain. Depuis lors, le groupeAir France KLM n’a jamais cessé d’accompagner

l’Afrique dans son développement, tant dans lesbons que dans les mauvais moments, comme cefut le cas avec l’avènement de l’épidémie Ebolaen Guinée-Conakry. L’ambition d’Air France, confie Patrick Alexan-dre, est d’être le partenaire privilégié des Etatspour accompagner le développement des pays. Entermes de chiffres, le groupe est un employeur ma-jeur du continent, avec 4000 salariés sur tout lecontinent, 1000 personnels dans les équipes lo-cales d’AF et de KLM, et plus de 3000 employéschez Servair, filiale d’Air France et leader dans ledomaine de la restauration aérienne. Ainsi, legroupe joue un rôle majeur dans le développementéconomique du continent. Mieux, le groupeAFKL (Air France KLM) est aujourd’hui leaderdans le ciel africain avec 39 destinations et plusde 150 fréquences hebdomadaires. La part de tra-fic d’AF-KLM s’élève à 20% sur les routes entrel’Afrique et l’Europe, loin devant ses concurrents.

La hausse tarifaire exclue« Cette position de leader, nous l’assumons etnous en sommes fiers », dira Patrick Alexandre,car aujourd’hui l’Afrique est un des principauxmoteurs de la croissance économique mondiale.Cet engagement durable aux côtés des Gabonaiset des Africains coïncide avec le choix de Libre-ville, capitale d’un pays clé pour Air France. C’estdans le contexte de ces offensives commercialestous azimuts qu’AF n’a cessé d’accroître son offrevers Libreville, passant à 1 vol quotidien depuisavril 2013. Bien plus, Libreville, Douala, Malabo,Yaoundé seront les 1res destinations africaineséquipées des cabines Best au printemps 2015.A la question de savoir si cette montée en gammene s’accompagnera pas d’une hausse des prix desbillets, les responsables d’Air France, à l’unissonet sur un ton rassurant, excluent toute hausse tari-faire. Frank Legré, Directeur Général Afriqued’Air France KLM, se veut encore plus convain-cant lorsqu’il réaffirme que le groupe réinvestit

dans les nouvelles cabines sur 44 avions longcourrier au service de sa clientèle et des clients po-tentiels, et exclut toute hausse tarifaire parce quele groupe doit être compétitif par rapport aux ta-rifs du marché et à la rude concurrence du secteuraérien. « Notre objectif est d’offrir le meilleur rap-port qualité/prix », soutient-il.

Le « low cost », un vecteur de croissanceEvoquant la création du « low cost », décriée parles pilotes d’Air France, Patrick Alexandre,confiant, a assuré que c’est déjà un acquis puisque60% des pilotes ont accepté le concept. Et de pré-ciser que les clients du groupe attendent au-jourd’hui d’une compagnie aérienne une offre quiréponde à leurs besoins et à leur bourse. C’est uneobligation, affirmera-t-il, d’apporter une réponseclaire aux passagers qui souhaiteraient voyager en« low cost » avec notre compagnie Transavia.« C’est un concept qui porte en lui des vecteurs decroissance, et qui dit croissance dit emploi, dit pi-lote et personnel à bord et au sol. Il serait doncstupide de notre part d’ignorer un tel vecteur decroissance quand on sait que la croissance globalemondiale est faible. Elle oscille entre 1 et 2% dansle monde. »

Maintenir le niveau des recettesPour l’année 2015, les perspectives se présententdans une logique de concurrence forte et dans une

conjoncture économique défavorable au regard dufaible taux de croissance. C’est pourquoi l’arrivéede ces « produits montée de gamme » sur l’ensem-ble des produits et services du groupe agit commeun baume au cœur d’Air France KLM, qui vou-drait se positionner comme le meilleur en matièrede produits et services offerts dans le cadre decette rude compétition dans le secteur aérien. L’environnement économique, reconnaissent lesresponsables du groupe, est complexe, parce quemorose. « Nos objectifs sur la destination Amé-rique du Nord (Atlantique Nord) sont des objectifsde croissance. Ils se feront dans le cadre d’unejoint-venture avec la compagnie Delta. Une joint-venture qui représente une compagnie virtuelled’un prêt de 11 milliards de dollars et qui gère 250vols par jour entre l’Europe et l’Atlantique Nord.C’est un secteur relativement porteur du fait de laconcurrence », souligne Patrick Alexandre. Parcontre en Amérique du Sud et Centrale, le groupeAFKL est le premier transporteur européen sur cesdestinations. Faudrait-il toutefois relativiser cetengouement, au regard de la conjoncture écono-mique actuelle tant au Brésil, qu’en Argentine etqu’au Chili qui est plutôt complexe ? En Asie, lasituation se caractérise par une très forte crois-sance de la Chine avec laquelle le groupe a unesolide relation de partenariat avec des compagniestelles qu’Eastern et Southtern. Mais l’objectifd’AFKL pour 2015 est de maintenir le niveau deses recettes.

EUR 655.9570/ 655.9570

CHF 544.2723 /545.5851

GBP 834.0203 / 832.4327

CAD 460.3853 / 464.9210

JPY 4.4941 / 4.5670

CNY 85.8987 / 85.8785

USD 533.9495 / 526.1546

ZAR 46.2336 / 46.8190

TAUX D'INTÉRÊT

Taux d'intérêt des appels d'offres : 2,95% / 2,95%

Taux d'intérêt des prises en pension : 4,70% / 4,70%

Taux d'intérêt sur placements: 0,00% / 0,00%

Taux créditeur minimum : 2,45% / 2,45%

Source : www.beac.int

Date de Valeur : 18 Décembre 2014. Source: Banque Centrale Européenne.

TAUX DE CHANGE EN FCFA DÉC. / NOV.

VIE ÉCONOMIQUE14 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

MONTÉE EN GAMME D’AIR FRANCE

Un hôtel cinq étoiles en Boeing 777 300

Par Dr Neltoh

Destination d’affaires où de nombreuses sociétés et multinationales sontprésentes, le choix de Libreville par Air France, pour présenter ses nou-velles cabines Best de voyage au confort optimal, est une évidence. Ellesauront coûté 500 millions d’euros à Air France sur la flotte Boeing 777 et700 millions d’euros sur les avions KLM. Mais au-delà des affaires, l’intérêtpour le Gabon en particulier, et pour l’Afrique en général, est historique.La liaison Paris-Libreville est une ligne qu’Air France dessert depuis plusde 78 ans. L’histoire d’Air France est intimement liée au continent africain,lequel est desservi depuis 1936 (de l’aéropostale dès 1933 à Air FranceKLM en passant par UTA). Le groupe est également un employeur majeuravec 4000 salariés sur tout le continent, 1000 personnels dans les équipeslocales d’AF et de KLM et plus de 3000 employés avec Servair.

Mme le ministre des transports goûte au plaisir du siège Business

Le Premier ministre inaugure le nouveau siège

Présentation du siège au chef du gouvernement Pr. Ona Ondo

Apreuve, le prix de lancement pour lepick-up HARDBODY 4x4 Dieseldouble cabine est fixé à 17 millions

de francs CFA TTC, soit 14.406.779 francsCFA HTVA. Ce qui constitue une réductionde 2,5 millions de nos francs. Des prix avan-tageux qui le seront encore si les démarchesengagées prochainement avec les établisse-ments bancaires de seconde catégorie telsqu’Alios, Finatra et bien d’autres aboutissent.Celles-ci permettront de mettre les véhiculesNissan à la portée de toutes les bourses pos-sibles via des crédits bancaires. « Nous tra-vaillons pour des solutions de financement enpackage complet pour nos clients et lesclients potentiels », dira le Directeur Généralde Nissan, Therence Gnembou, entouré pourla circonstance du Directeur Commercial,Stéphane Vauterin, et du chef de vente. Ras-surant, il précisera que la mise en place decette solution prendra un certain temps maisqu’elle aboutira.

Un service après-vente approprié, outilléet performantAu-delà de la solution de financement, il estgaranti un service après-vente approprié, ou-tillé et performant. En effet, Nissan bénéficiede la surface de stockage de TRACTAFRICMOTORS Gabon pour le stock et l’approvi-sionnement de pièces détachées, à la fois

pour la maintenance préventive et régulièreainsi que pour les réparations des véhicules.Pour ce faire, TRACTAFRIC MOTORSGabon a mis en place un service rapide poursa clientèle afin de réaliser les prestations demaintenance dans un délai court. Le groupeapporte la garantie du constructeur Nissan auGabon, pour ces véhicules Nissan haut degamme, de 3 ans ou aux 100.000 kms. Parconséquent, tous les véhicules Nissan quin’auraient pas été commercialisés par TRAC-TAFRIC MOTORS Gabon, depuis le 1er juil-let 2014, ne sont pas couverts par la garantieNissan, et les clients ayant effectué des achatsavant cette date sont invités à se rapprochernaturellement du département Nissan pourleurs entretiens en faisant jouer la garantieNissan. Pour un meilleur service à sa clien-tèle et aux clients potentiels, TRACTAFRICMOTORS Gabon dispose de deux véhiculesd’essai, notamment un véhicule type PatrolDiesel 4x4 6 cylindres et un pick-up HARDBODY double cabine 4x4 turbo Diesel.

Dynamisme et séductionUne aubaine parce que rouler dans ces typesde Nissan n’est pas donné à tout le monde.Loin d’être un simple moyen de locomotion,cette légende d’une marque japonaise repré-sente un état d’esprit, différent et profondé-ment attaché aux valeurs sûres d’une marque

du 3e âge, avec plus de 80 ans d’efforts inlas-sables pour transporter les gens, émouvoir etchanger l’histoire.Les nouvelles versions des véhicules 4x4 etdes SUAV, lancées sur le marché national encette fin d’année, n’ont pas dérogé à la règle.Moderne et élégante, la nouvelle gamme Nis-san associe le design à l’esprit anticonfor-

miste des anciens modèles. Elle affiche unstyle qui combine dynamisme et séduction.Equipée d’une climatisation d’origine, dejante en alliage large, de marchepieds laté-raux, d’un système auto-monté d’origine, unstyle intérieur spacieux et élégant à l’imagede son style extérieur élégant, la nouvellegamme Nissan donne le plaisir de la conduitequ’elle promet au conducteur.

VIE ÉCONOMIQUE16 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

NISSAN, LA MONTÉE EN GAMME

La preuve par la sécurité

Par Dr Neltoh

Le 27 novembre 2014, à l’occasion de la présentation des nouveaux vé-hicules de marque Nissan, au salon d’exposition des véhicules du GroupeTractafric Motors, à Glass, le staff au complet de la marque japonaise Nis-san révèle pour la première fois, à la presse nationale et internationale,l’offre des véhicules Nissan 4x4 type pick-up double et simple cabine, 4x4de luxe type Patrol et des SUV de type Pathfinder, Quashquai et X-trail.Les foyers gabonais, les entreprises et les institutions nationales peuventprofiter de ces véhicules hautement sécurisés équipés de deux AIRBAGSavant (conducteur et passager avant) et du système de freinage ABS (an-tiblocage des roues), alliant rapport qualité-prix.

Le staff de la direction Nissan et les hôtesses

Les hommes des medias et l'equipe de Nissan al'atelier de Tractafric Gabon

La photo de famille autour du Directeur général

1. Recyclage des huiles usées et batteries« Nous travaillons dans le cadre du recyclagede nos déchets en particulier les huiles usées,les batteries et les filtres à huile avec une en-treprise extérieure qui vient collecter nos dé-chets et les envoie sur Port-Gentil pouttraitement. Nous disposons dans nos instal-lations d’une cuve de 5.000 litres où nousconservons toutes nos huiles usées que vien-nent vider les camions citernes de l’entreprisepartenaire. A l’usine de Port-Gentil, les dé-chets sont retraités et brûlés. Nous sommesune entreprise citoyenne soucieuse de la pro-tection de l’environnement, de son environ-nement. Nous avons en effet, un service HSEqui assure le suivi du traitement de nos dé-chets ».

2. Formation continue des techniciens« Toute mon équipe était à Abidjan en Côted’Ivoire pour suivre une formation. Ce sont

des formations d’un mois ou de quelques se-maines pour être au top niveau des technolo-gies de l’automobile qui évoluentcontinuellement. Au niveau de notre atelier,nous disposons d’une salle de formation etmême une formation en ligne avec leconstructeur parce que les marques innoventconstamment et nous devons être à jour poursatisfaire notre clientèle en service après-vente »

3. Dépannage extérieur« Nous intervenons aussitôt bavoir reçu l’ap-pel d’un client en panne en pleine ville parexemple, pour lui apporter notre savoir-faireen dépannage. Une équipe de dépannage esttoujours prêtre pour toute intervention avecun appareil de diagnostique afin de détecterla panne et la réparer. Aucun souci à se fairepour vos véhicules Nissan. »

Par Dr Neltoh

Trois questions au chef d’atelier deTractafric Motors, Crépin OVONO

Finition de luxe. L’ABS permet un control complet du véhicule en cas de freinagesur une zone mouillée ou lors d’un freinage d’urgence appelé « freinage brutal ». Lesystème se déclenche automatiquement et empêche un blocage des roues pour permet-tre au conducteur de braquer et d’éviter l’obstacle sur la route. Dans ce cas, le véhiculene percute pas l’obstacle car l’adhérence du véhicule permet de l’éviter.

L’AIRBAG, un impératif de sécurité. Aujourd’hui TRACTAFRIC MOTORS Gabonconsidère que les AIRBAGS avant ne doivent plus être des options de base mais unimpératif de sécurité pour sa clientèle. En effet, l’AIRBAG est un coussin gonflablequi se déclenche en cas de choc pour protéger la tête du conducteur et de son passageret dans 98% des cas, l’AIRBAG couplé à la ceinture de sécurité et à l’appui tête sauvela vie des personnes situées à l’avant du véhicule.

Finition exécutive (à compléter si possible), climatisation, système audio, sellerie cuir(ou non), jante en alliage large, de marche pieds latéraux et autres gadgets……

Principaux équipements

L'equipe technique de la marque Nissan

VIE ÉCONOMIQUEN°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 17

L’OHADA ET LA FRANCOPHONIE ÉCONOMIQUE

L’instrument d’intégration économique par le droit

Si la croissance africaine dont on nousannonce même l’accélération fait pâlird’envie certaines économies concur-

rentes, elle le doit entre autres aux impor-tantes réformes structurelles du cadrelégislatif et réglementaire engagées au débutdes années 1990, d’abord au niveau des as-surances avec l’instauration du Code CIMA(1), et quelques années plus tard avec l’avè-nement de l’OHADA (2) et de son droit ma-tériel unifié.L’OHADA, instrument d’intégration écono-mique par le droit, a bénéficié de l’attentionde la communauté internationale qui nemanque aucune occasion pour saluer cetteconstruction panafricaine unique. Quelqueshommes ont incarné cette réussite et l’ontportée littéralement à bout de bras. AbdouDiouf, ancien président de la République duSénégal et ancien secrétaire général de laFrancophonie (NDLR), fait partie de ceux-làqui, avec ses pairs de l’époque, ont signé letraité fondateur de cette Organisation dansl’environnement du Sommet de la Franco-phonie tenu à Maurice le 17 octobre 1993.Voulue comme une réponse africaine auxproblèmes d’hétérogénéité législative desEtats africains dont les intérêts et culturessont le plus souvent proches, l’OHADA a misfin au décalage des règles de droit et à la di-versification des dispositifs nationaux qui ve-naient brouiller la lisibilité juridique del’espace concerné.

Consolidation du droit harmonisé en fa-veur de la création et du développementdes entreprisesEn effet, la mosaïque des textes juridiqueshandicapait l’économie de ces pays et neconcourait pas au renforcement du processusd’intégration régionale amorcée par l’émer-gence du concept de mondialisation dontl’ADN repose sur la constitution de vastespôles économiques. Il était anachroniqued’entretenir des dispositifs législatifs singu-liers et autonomes qui affectaient l’efficacitééconomique et qui allaient surtout à contre-courant de l’histoire et de l’émergence d’unespace juridique cohérent dont les caractéris-

tiques principales reposent sur l’unité, l’ap-plicabilité directe et la supériorité sur lesdroits nationaux.A chaque étape du processus de consolidationde l’OHADA, le président Abdou Diouf jouaun rôle essentiel dont seuls les initiésconnaissent la portée. C’est tout naturelle-ment vers Abdou Diouf et l’OIF que se tour-nèrent les pays membres de l’OHADAlorsque cette Organisation traversa sa pre-mière crise et qu’elle engagea une réformetectonique de sa gouvernance par la modifi-cation substantielle du Traité de Port-Louis.A la demande du Président du Mali, AbdouDiouf mit l’expertise de la Délégation à laDémocratie, des Droits de l’Homme et de laPaix de l’OIF au service de l’Organisation.Son rôle fut déterminant dans la propositionet la tenue d’une réunion des « Forces Vivesde l’OHADA » dans un contexte politique où

l’audace s’avéra déterminante pour libérer lesénergies créatives au service du droit unifiéCe fut encore Abdou Diouf qui, à la demandedu Sénégal cette fois, joua les intermédiairesentre le Canada et ce pays lorsqu’il fallut réu-nir les chefs d’Etat et de gouvernement del’OHADA pour la signature du Traité réviséde cette Organisation en marge du Sommetde la Francophonie à Québec le 17 octobre2008.C’est enfin en partie à l’influence d’AbouDiouf que l’on doit l’adhésion de la RDCongo à l’OHADA. Il sut trouver les motsjustes pour répondre aux besoins d’avenir,mais aussi aux craintes exprimées par cer-tains juristes et les autorités politiques de cepays.Au moment où il quitte le poste de secrétairegénéral de la Francophonie et où les paysfrancophones ont décidé de donner uncontenu plus précis à la Francophonie écono-mique, l’OHADA se doit d’être au cœur dela nouvelle stratégie économique de la Fran-cophonie en offrant un cadre juridique et ju-diciaire dynamique et incitatif àl’environnement des affaires en Afrique et enrenforçant l’attractivité du droit continental,socle du droit OHADA mais également enmettant en exergue le lien consubstantielentre le développement de l’économie afri-caine et l’influence du droit.L’existence d’un véritable droit unifié des af-faires, outre le fait qu’il favorise la fiabilitéet la prévisibilité de la règle de droit, est uninstrument protecteur face aux risques poli-tiques ; il participe à la régulation de la vieéconomique. Dans ce contexte, le processusde révision des Actes uniformes engagés parl’OHADA, avec l’appui technique et finan-cier du Groupe de la Banque mondiale et dela France montre que le droit OHADA est undroit moderne, répondant aux exigences de lamondialisation et de l’environnement écono-mique et social africain.

L’OHADA, un outil de performanceéconomique et de coopérationinternationale par le droit L’extension retenue de son arsenal juridique(crédit-bail, franchise, affacturage, coentre-prise, etc.) s’inscrit dans le droit fil de cettevolonté de consolidation du droit harmoniséen faveur de la création et du développementdes entreprises et de leur accès au finance-ment.La Francophonie, dans sa stratégie d’in-fluence, devrait valoriser cet outil de perfor-

mance économique et de coopération inter-nationale par le droit en travaillant à l’instardu Doing Business de la Banque mondiale etde la Fondation Mo Ibrahim à mettre en placeun Observatoire pertinent du droit issu del’OHADA. Si les classements établis sur labase des critères du Doing Business et del’indice MO Ibrahim Foundation sont loind’être parfaits et ne le prétendent pas, ils ontau moins le méritent d’inscrire l’Afrique dansun cercle vertueux et d’éveiller lesconsciences. Cet observatoire pourrait s’atta-cher par exemple au choix de critères endo-gènes et qualitatifs liés à la mise en œuvredes différentes formes de statuts juridiques(statut de l’entreprenant, par exemple), à lamise en conformité des droits nationaux audroit communautaire, à la détermination dessanctions pénales aux infractions contenuesdans les Actes uniformes et à l’informatisa-tion du registre du commerce et du crédit mo-bilier. Indicateurs qui ne font pas l’objet d’unsuivi actuellement mais dont l’absence biaiseà certains égards la portée des réformes en-gagées.Un autre enjeu porterait sur l’investissementdans le capital humain en améliorant l’offrede formation du droit par nosuniversités /centres de formation par l’exi-gence de formations hautement qualifiées denos professionnels du droit et surtout par unerévision de nos méthodes pédagogiques.L’instauration de formation professionnelleorientée vers la pratique et l’étude des casconcrets à l’instar des écoles de droit anglo-saxonnes doit être de mise. Bien entendu, cesformations doivent pouvoir bénéficier dusoutien de la formidable percée des évolu-tions du numérique.Enfin, un meilleur ancrage de l’OHADA, au-tour de l’intégrité et des performances judi-ciaires par le recours à des règles deprocédure favorisant le développement del’arbitrage et des modes alternatifs de règle-ment des différents, offrirait plus de réactivitéet de célérité au traitement des litiges sansnuire aux relations entre acteurs écono-miques. De telles avancées seraient un signalfort pour les opérateurs économiques natio-naux et les investisseurs internationaux et afortiori pour la Francophonie économiquepour surmonter le doute qui accapare encorecertains esprits et pour mettre l’Afrique enétat d’affronter plus sereinement les défis duXXIe siècle.

Par André-Franck Ahoyo, consultant, ancien expertde l’OIF et du groupe de la Banque mondiale

Pas un article de presse, une étude de fond, une émission de télévisionet/ou de radio portant en ce moment sur le continent africain qui ne met-tent en exergue la croissance africaine, considérée comme une chanceinouïe que l’Afrique pourrait saisir pour, enfin, décoller économiquement.Les diseurs de bonne nouvelle insistent surtout sur des indicateurs macro-économiques favorables, sur une urbanisation exponentielle, la vitalité desa jeunesse, le développement des infrastructures et l’afflux de capitauxqui convergent vers le continent.

Au cours de la conférence de presse ac-cordée par les deux Chefs d’Etat auxtermes de cette visite officielle de 72

heures, les ministres des Affaires étrangères ga-bonais et ivoirien ont procédé à la signature de5 accords de coopération : accord-cadre de coo-pération, suppression des visas pour les déten-teurs de passeport diplomatique, de service etofficiel, accord de coopération militaire et tech-nique, accord de coopération d’assistance tech-nique dans le domaine de l’éducation nationale

et, enfin, accord de coopération dans les do-maines agricole et de la sécurité alimentaire.Le Président de la République gabonaise s’estréjoui « de l’excellente coopération bilatéraleentre les deux pays qui ne cesse de gagner enintensité dans divers domaines », tout en rele-vant la faiblesse des échanges commerciauxentre le Gabon et la Côte d’Ivoire et en expri-mant la ferme volonté « de hisser les échangeséconomiques au niveau de notre coopérationpolitique et diplomatique ».

Par ailleurs, Ali Bongo Ondimba est allé rendrehommage au « père » de l’indépendance de laCôte d’Ivoire, feu le président Félix Hou-phouët-Boigny, en déposant une gerbe de fleurssur son caveau. Le Président ivoirien, sensibleà ce geste, dira : « Je suis très heureux que leprésident Ali Bongo Ondimba se soit incliné surle mausolée du père de la Nation ivoirienne ».

La Rédaction

Source : DCP

ALI BONGO ONDIMBA EN VISITE OFFICIELLE EN COTE D’IVOIRE

Suppression des visas et accordde coopération agricoleLa visite officielle du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, à son homologue ivoirien, SE AlassaneDramane Ouattara, a permis de renforcer la coopération entre le Gabon et la Côte d’Ivoire. La signature de nom-breux accords a jeté les bases d’une coopération dynamique assise sur un partenariat dans les domaines éducatif,diplomatique, économique, agricole, militaire et sécuritaire.

VIE ÉCONOMIQUE18 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

Parmi les 189 économies couvertes parle rapport du Doing Business 2015, leBénin, la République Démocratique du

Congo, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togosont parmi les 10 premiers pays ayant le plusamélioré leur réglementation des affaires.Depuis 2005, tous les pays du continent (saufle Soudan du Sud) ont améliorél’environnement réglementaire des affairespour les petites et moyennes entreprises - leRwanda en tête, suivi par Maurice et la SierraLeone. La série de rapports montre qu’aucours des cinq dernières années, 11 différentspays en Afrique subsaharienne sont apparussur la liste annuelle des 10 économies qui ontfait le plus de progrès, selon les indicateursde mesure de Doing Business. Certains l’ontmême été à plusieurs reprises, en particulierle Burundi, la République du Cap Vert, laCôte d’Ivoire et le Rwanda.

75 réformes sur les 230 recensées àtravers le monde« Les économies d’Afrique subsaharienneont fait des progrès notables ces 10 dernièresannées en réduisant les contraintesréglementaires relatives à l’environnementdes affaires », a déclaré Melissa Johns,conseillère au Groupe de la Banquemondiale. « Nos données montrent quel’Afrique subsaharienne a enregistré le plusgrand nombre de réformes sur 2013/14 ayantfacilité le climat des affaires, avec 75réformes sur les 230 recensées à travers lemonde. Pourtant, malgré ces réformes, desdéfis persistent dans la région. Par exemple,l’incorporation d’entreprises continue d’êtreplus coûteuse et complexe en moyenne quedans toute autre région ».Pour la première fois cette année, DoingBusiness a recueilli les données pour ladeuxième ville commerciale dans les 11économies où la population dépasse le cap de100 millions d’habitants. Au Nigeria, lerapport analyse donc maintenant laréglementation des affaires à Kano ainsi qu’àLagos. Le rapport de cette année élargitl’étendue des données de trois des 10 thèmesabordés, et il est prévu d’en élargir cinqautres l’année prochaine. En outre, leclassement de la facilité à faire des affairesest désormais basé sur l’index de la distancede la frontière. Cette mesure montre à quelniveau chaque économie se situe par rapportaux meilleures pratiques mondiales enmatière de réglementation des affaires. Unscore plus élevé indique un environnementd’affaires plus efficace et des institutionsjuridiques plus solides.Le rapport constate que Singapour est en têtedu classement mondial sur la facilité à fairedes affaires. La Nouvelle-Zélande, la RégionAdministrative Spéciale de Hong Kong(Chine), le Danemark, la République deCorée, la Norvège, les États-Unis, leRoyaume-Uni, la Finlande et l’Australiesuivent dans la liste des 10 premièreséconomies où l’environnement est les plusfavorables aux affaires. Rappelons à noslecteurs les contours de la démarche deDoing Business qui permet de réaliser ceprécieux travail de recherche.

Les résultats du rapport encouragent lesdébats sur la législation des affairesEn effet, Doing Business, en tant que rapportannuel phare de la Banque mondiale,examine les réglementations qui affectent les

différentes étapes de la vie d’une entreprise,allant de la création d’entreprise aucommerce transfrontalier, en passant par lepaiement des taxes et la résolution del’insolvabilité. Le classement global sur lafacilité à faire des affaires est le résultat del’analyse de 10 indicateurs dans les 189

économies. Doing Business ne mesure pasl’ensemble des facteurs liés àl’environnement des affaires qui sontimportants pour les entreprises ou lesinvestisseurs. Par exemple, le rapport ne tientpas compte de la qualité de la gestion dusystème fiscal, de certains facteurs destabilité macroéconomiques, de laqualification de la main-d’œuvre ou de larésilience des marchés financiers.

Les résultats du rapport ont encouragé lesdébats sur la législation des affaires à traversle monde et de nombreuses études ont étéfaites sur la corrélation entre les régulations

qui répondent aux besoins des entreprises etle développement économique dans leséconomies. Chaque année, l’équipe DoingBusiness s’efforce d’affiner la méthodologieet d’améliorer la collecte, l’analyse et lasortie des données afin de fournir une baseobjective à la compréhension et àl’amélioration de l’environnementrèglementaire local pour les entreprises àtravers le monde.

La rédaction

Source : Banque mondiale, www.worldbank.org,www.doingbusiness.org

Visiter aussi les sites www.miga.org, www.ifc.org

GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE

75 réformes sur les 230 recensées portant sur la réglementationdes affaires sont africaines

Par Dr Neltoh

Un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale, publié fin octobre2014, révèle que l'Afrique subsaharienne a enregistré le plus grand nom-bre de réformes de la réglementation des affaires en 2013/14 avec 75réformes sur les 230 recensées à travers le monde. Au cours de la dernièreannée, 74% des économies de la région ont amélioré la réglementationde leur environnement des affaires pour les entrepreneurs locaux.

Du 28 au 30 janvier 2015 àWashington, EnergyNet offrira à unedélégation de hautes autorités des

Gouvernements africains et de fonctionnairesdes services publics et des organismes deréglementation de l’Afrique, l’opportunitéd’avoir des échanges, lors de ce sommet surla constitution d’un secteur dynamique etefficient de l’énergie en Afrique.Au cours des 20 dernières années, EnergyNeta organisé des réunions avec les investisseurs,ainsi qu’avec certains des développeurs depuissance les plus fiables et performantsopérant sur le continent de l’Afrique.Symbion Power, GE, Siemens, Copperbelt,Goldwind, Azura Power, Aldwych,Karpowership, Globeleq, Schneider Electric,ESBI, Transcorp, Chint, China State Grid,Hanergy et d’autres ont pris des engagementsà long terme pour le secteur et investi dansdes solutions durables. Ce sont desentreprises puissantes avec des bilans solidessoutenus par certaines des plus grandesbanques.Alors, comment les investisseurs peuvent-ilsprendre une plus grande responsabilité pourle succès et la rapidité du développement deprojets à long terme dans le secteur del’énergie ? La logique voudrait que ce soit lesgouvernements africains et le secteur publicqui assurent le développement desinfrastructures énergétiques en construisantdes centrales afin de mettre à la dispositiondu peuple et des industries l’énergienécessaire à leur épanouissement et à leurdéveloppement. L’électrification du paysétant une source d’augmentation de larichesse pour tous, elle pourrait contribuer àaccroître la stabilité et promouvoir davantagel’investissement du secteur privé, la créationde plus d’emplois et de plus de richesse.

« Africa Power » : accroître l’accès àl’électricité dans toute l’Afrique sub-saharienneAu cours de la dernière année, il a étéconstaté, au niveau des gouvernements et desadministrations africains, un changementdans la bonne direction axée sur lerenforcement des capacités et l’appui del’infrastructure pour les entités du secteurpublic. Symbion Power, Schneider, GE,

Aggreko, et Norton Rose Fulbright, entreautres, ont également investi dans lerenforcement des capacités à long terme. Cessociétés, ainsi que PwC et Deloitte travaillentavec des sociétés du secteur public sur lesprojets de développement supplémentairespour soutenir le développement des capacités.Une des actions phares de la coopérationentre les Etats-Unis et l’Afrique, a bien sûrété le lancement de l’initiative visant àaccroître l’accès à l’électricité dans toutel’Afrique sub-saharienne du président Obamadénommée « Africa Power ». Africa Powercherche à renforcer les capacitésinstitutionnelles et humaines nécessaires pourattirer les investissements sur le long terme etde façon durable, et à gérer efficacement unsecteur de l’énergie en pleine croissance.

29 milliards de dollars d’investissementsDepuis son lancement à la fin de juin 2013,Africa Power a contribué à faciliter la clôturefinancière des opérations du secteur privé quiproduira plus de 3100 mégawatts (MW) àtravers les nouvelles capacités installées deproduction. En outre, l’Afrique Power a déjà

mobilisé plus de 20 milliards de dollarsd’engagements de plus de 80 partenaires dusecteur privé. Africa Power a également nouédes partenariats stratégiques avec la Banquemondiale, la Banque africaine dedéveloppement et le gouvernement de laSuède, qui, ensemble, ont commis unedotation supplémentaire de 9 milliards dedollars.Ayant mis l’accent uniquement sur le secteurde l’énergie et du marché frontalier de laproduction d’électricité de l’Afrique depuis20 ans, EnergyNet a eu le privilège deréaffirmer son engagement et sa passion àlong terme pour « allumer les lumières enAfrique ». Aujourd’hui, il y a plusd’enthousiasme et plus d’« attente » sur lepotentiel du marché de l’électricité del’Afrique, et EnergyNet est ravi de jouer sonrôle dans un secteur aussi important etpassionnant que celui de l’énergie, source devie.

La rédactionSOURCE : EnergyNet Ltd.

http://www.poweringafrica-summit.com

SOMMET AFRIQUE�ETATS�UNIS À WASHINGTON DC

« Mettons nous ensemble pour faire avancer desoffres et des partenariats pour les industries del’énergie en Afrique » Le Sommet de Washington DC, du 28 au 30 janvier 2015, sur la « mise sous tension de l’Afrique » a enregistréles engagements de 12 pays africains et une participation accrue du secteur privé - opérant dans le secteurde l’électricité de l’Afrique -, de la Banque mondiale, de la BAD et du gouvernement américain.

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N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 19

Economie Gabon+ : L’année 2014 tire àsa fin, quels enseignements pouvez-vous déjà tirer des activités du grandgroupe Prix Import ? Comment seprésentent vos préparatifs, relativementaux festivités de cette fin d’année 2014,et par rapport à l’année 2015, danstoutes vos enseignes ? Bernard Azzi, Directeur Général : Uneannée assez spéciale, que 2014. Prix Importa enregistré depuis quelques années une netteprogression, en termes de croissance, entre 5et 10%. Mais en 2014 notre progression asubi un coup d’arrêt dû certainement à laconjoncture économique. Les quatre derniersmois ont été particulièrement difficiles etnous l’assumons parce qu’il faut reconnaîtreque la croissance n’est pas éternelle.Faudrait-il rappeler que, ces dernièresannées, nous avions le vent en poupe commece voilier qui trône sur notre logo. Malgrétout, nous n’allons pas baisser les bras, maiscontinuer à investir dans ce que nous savonsfaire, notre métier de distributeur. Nousavons d’importants projets d’investissementpour Prix Import. Pour la fin de l’année 2014,comme toutes les fins d’année, les bonnesaffaires se jouent essentiellement sur lerapport qualité/prix et surtout sur la qualitédes produits. Nous avons donc prévu pour

ces fêtes de fin d’année d’approvisionner nosmagasins en jouets et en produits festifs telsque les sapins pour Noël, du chocolat, desalcools, etc. Nous sommes outillés et prêtspour affronter la concurrence pendant cesfêtes de fin d’année.

EG+ : Quelle est la portée, à ce jour, devotre politique commerciale à l’endroitde votre clientèle et des clientspotentiels au regard de l’évolutionfulgurante de la consommation enpériode de fin d’année et par rapport àl’année nouvelle ? A événement spécial, des prix spéciaux pournotre clientèle et des clients potentiels. Nousprévoyons pour nos clients des prixintéressants et attractifs. Nous leur offronsl’opportunité de passer de belles fêtes enbaissant nos prix sur les boissons alcooliséesen particulier, les vins, les champagnes, lesliqueurs et certains produits de premièrenécessité. Enfin, nous faisons de lapromotion sur ces produits pour inciter lesclients à acheter. Il ne faut pas oublier qu’encette période, l’oralité joue pleinement dansnotre société et, en faisant du bouche àoreille, on annonce les promotions dans telou tel autre magasin. Nous en sommes trèsconscients.

EG+ : A combien chiffre-t-on aujourd’huipar an le coût de tels préparatifs et lesrecettes engrangées ? Les festivités defin d’année et de l’année nouvelle font-elle vos affaires ou non ?

Au mois de décembre, sans aucun doute, lescommerçants en profitent pleinement pouraccroître leur chiffre d’affaires afin decompenser les pertes de l’année en cours. Parconséquent, le mois de décembre joue un rôleimportant et déterminant dans l’équilibre denos comptes annuels. A preuve, le mois dedécembre peut représenter un à deux mois dechiffre d’affaires. C’est pour vous dire quenous doublons presque notre chiffred’affaires des mois précédents. Pour desproduits tels que les boissons alcoolisées etles jouets, nous faisons deux à trois fois nosrecettes ordinaires. Une périodeconjoncturelle positive.

EG+ : Quand on sait que vos concurrentsles plus farouches et les plus déloyalesviennent du secteur de l’informel malgréles efforts des autorités gabonaisespour endiguer ce fléau, quelle est votreappréciation de cette situation ? Avez-vous une politique des prix plusattractive pour ces festivités au profitdes consommateurs qui permettrait defreiner ce commerce informel qui grèvechaque année vos chiffres d’affaires ? Il est bien évident que l’informel existe etcontinuera d’exister mais il ne joue que surun seul palier du secteur, celui du prix desproduits. Or le consommateur gabonais sait

connaître la qualité parce qu’il sait ce qu’ilveut pour passer des fêtes de fin d’annéeinoubliables. Certes le prix est un facteurimportant, mais pas déterminant. Plus onbaisse les prix, plus on perd en qualité et enservice. Il vaut mieux acheter là où il y a lerapport qualité/prix et le service de qualité.

EG+ : Comment sont sélectionnés lesproduits importés du groupe Prix Importpour le marché gabonais ? Sont-ilscontrôlés à l’arrivée et par quelleinstitution ou laboratoire ? Qui donne lequitus de la mise en vente de vosproduits ? Prix Import s’approvisionne en produitsalimentaires à 90% sur le marché européen.Ces produits ont un label de qualité connumondialement et un cachet de qualité desfabricants et des laboratoires des payseuropéens d’importation. Le contrôle de laqualité est aussi une exigence des autoritésgabonaises qui nous délivrent, avant toutemise en vente des produits, un certificat deconformité et d’hygiène. Mais il faut savoirque celui qui investit des fonds considérablesdans la commercialisation des produitsalimentaires ne peut pas s’amuser à mettresur le marché local des produits de moindrequalité ou de qualité douteuse. Il vous suffitde commettre une seule fois une petite erreurpour que votre honorabilité soit remise encause. Nous sommes aussi desconsommateurs et nous devons prendre soinde la qualité des produits que nouscommercialisons. Nous ne pouvons pas nouspermettre de mettre notre réputation en jeu.

EG+ : Les consommateurs du vin et deschampagnes reconnaissent votregrande expertise en la matière, quellessont les cuvées que vous leur réservezpour cette fin d’année et le nouvel an ?Je reste convaincu par expérience que, en find’année, les consommateurs traditionnels neconsomment que les marques de champagne,

La Grande Distribution

DOSSIER

ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE PRIX IMPORT, BERNARD AZZIDans un entretien franc, enrichissant et à bâtons rompus, le Directeur Général et fondateur de Prix Import, nous a dévoilé sa stratégie commercialepour les fêtes de fin d’année 2014 et parlé des projets importants pour 2015-2016. Le coût de ces projets se chiffre à plus de 14 milliards de nosfrancs. Le plus important, pour M. Azzi, est de jouer sur le rapport qualité/prix pour satisfaire sa clientèle et la fidéliser.

« Le mois de décembrejoue un rôle importantet déterminant dans

l’équilibre de noscomptes annuels. »

« Celui qui investit desfonds considérables

dans lacommercialisation desproduits alimentaires

ne peut pas s’amuser àmettre sur le marchélocal des produits dequalité douteuse. »

Propos recueillis par Dr Neltoh

LA GRANDE DISTRIBUTION20 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

de vin et d’autres boissons alcoolisées qu’ilsconnaissent ou qu’ils ont l’habitude de boireentre amis, collègues et en famille. Ce n’estpas le moment de découvrir ou de chercher àdéguster de nouveaux produits, à moins

qu’on les ait découverts dans une sortie ou àl’étranger. En général, les gens neconsomment en cette période que ce qu’ilsaiment. Les goûts ne se discutant pas, chacunchoisit sa boisson préférée.

EG+ : Quelle est votre politiqued’investissement pour faire desenseignes du groupe Prix Import descomplexes commerciaux qui réunirontcommerces, lieux de loisirs, de culture etde gastronomie pour le bonheur de vosclients ? Auriez-vous toujours recours aumarché boursier pour vous financer ?Nous avons de gros projets sur Libreville età l’intérieur du pays. Nous avons en réalitéquatre projets pour 2015, et sur les troispremiers nous allons investir plus de 8milliards de francs CFA dans l’ouverture denouveaux magasins. Le quatrième projet àréaliser fin 2015 et début 2016 coûtera plus

de 6 milliards de nos francs pour l’ouverturedes magasins Prix Import à Franceville et àOyem. Il n’en reste pas moins que dans nostiroirs nous avons encore des projetsintéressants pour les prochaines années.

EG+ : Un conseil à votre clientèle et àdes clients potentiels au regard del’arrivée sur le marché gabonais deproduits d’origine douteuse ? Le conseil que je pourrais prodiguer auxconsommateurs, c’est de prendre la peine debien voir la qualité et l’origine des produits.Mais le plus important, c’est la confiancequ’ils font à une surface commerciale. Nouscultivons dans nos enseignes la confiancemutuelle en mettant à la disposition de nosclients des produits de qualité à des prixintéressants. Nous jouons sur le rapportqualité/prix pour satisfaire notre clientèle etla fidéliser.

DOSSIER

Des enseignes PrixImport à Franceville

et à Oyem

ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE PRIX IMPORT, BERNARD AZZI

Economie Gabon+ : Comment êtes-vousarrivé à SAM GABON SHIPCHANDLER,vous qui en êtes aujourd’hui le DirecteurGénéral ?Directeur Général de SAM Gabon, Jean-Luc Laissy : J’ai intégré l’équipe de la SAMGABON SA en septembre 2012, bienqu’ayant toujours été lié au Gabon par manaissance. Auparavant j’étais dans l’industriede l’eau minérale au Congo, où j’assurais unposte similaire. Rien ne me prédestinait ausecteur de l’avitaillement maritime, maisgrâce à l’accueil et à l’accompagnement quem’ont offert mes équipes au sein de la SAMGABON SA, j’ai très vite pu m’immergerdans ce secteur et en appréhender l’activité.Fort de mes expériences passées, j’espèreavoir réussi à apporter ma contribution audéveloppement de la SAM GABON SA.

E G+ : Pouvez-vous nous présenter lafiche d’identité de SAM GABON SA ?Quelles sont ses offres spécifiques ?Nous sommes une entreprise faisant partied’un groupe, le groupe DARON. Ce groupefamilial est né en 1959 à Pointe-Noire, etquelques années plus tard la SAM GABONSA voyait le jour à Port-Gentil. Le métier, quenous pratiquons depuis plusieurs décenniesdéjà, est le SHIPCHANDLING. Il consisteavant tout à avitailler les navires faisantescale à Port-Gentil en vivres (nourriture)notamment, mais également en marchandises

diverses. Notre vocation est de fournir tout cedont un navire peut avoir besoin lors de sonescale. Naturellement, notre offre s’estdiversifiée avec le temps, nous nous sommesadaptés aux nouveaux challenges que nousavons rencontrés. C’est ainsi que nous avons ouvert notremagasin de détail « QUAI RIVIERE », bienconnu des Port-Gentillais, et développé unegamme de produits techniques pour répondreaux besoins des opérateurs économiques.Nous distribuons aujourd’hui des produits derenommée internationale, tels que lespeintures anticorrosion « HEMPEL »,adaptées aux milieux hostiles, les huiles« CASTROL », et bien d’autres équipements(matériels de soudure, équipements desécurité, etc.).Les exigences de nos clients nous obligent àproposer toujours une qualité de serviceirréprochable, ainsi qu’une qualité de produitshaut de gamme.

E G+ : Nous sommes à la veille des fêtesde fin d’année, la demande des produitsde consommation en particulier s’accroîtconsidérablement, êtes-vous préparés àaffronter cette période particulière del’année ?

L’avenir nous dira si nous avons pu répondreaux exigences de nos clients et partenaires,mais nous sommes sereins. Nous nous

sommes préparés comme chaque année, enanticipant les besoins des consommateurs, eten tenant compte des délaisd’approvisionnement. De plus, comme chaque année, nous avonsplanifié nos arrivages aériens qui nouspermettront une grande réactivité en casd’imprévus. Une chose est sûre, nous noussommes préparés.

EG+ : Pouvez-vous nous décrirel’évolution de votre structure ces cinqdernières années ?Nous avons eu de bonnes et de moins bonnesannées, mais depuis deux ans, nous sommesen ordre de marche pour envisager l’avenirdans de bonnes conditions.

EG+ : Quels sont les valeurs del’entreprise ? Comment les incarnez-vous ?Comme je l’exposais plus haut, la vocationdu groupe DARON, depuis ses premiersbalbutiements jusqu’au développement quenous lui connaissons aujourd’hui, a toujoursété d’apporter chaleur et réconfort auxpersonnes en mer. Ceux-ci ont parfoisparcouru des océans dans des conditionsdifficiles et n’ont pas facilement eu accès auxvivres et globalement à toutes ces petiteschoses de la vie courante qui comptentbeaucoup quand on est éloigné de sa ville et

de ses proches.Notre personnel en est bien conscient, et c’estpour cela que chaque personne au sein de laSAM GABON SA connaît son rôle et fait deson mieux pour satisfaire aux demandes desclients et partenaires.

EG+ : En termes de ResponsabilitéSociétale des Entreprises (RSE), peut-ondire que vous êtes responsable ?C’est un sujet qui nous tient à cœur et nouspréoccupe. Nos ambitions futures sontégalement d’apporter chaleur et réconfort auxpersonnes qui en ont le plus besoin et quisouffrent en silence. Un exemple palpable estcelui des orphelins qui n’ont pas accès àl’enseignement et qui sont victimes d’unedouble peine : ne pas avoir de parents et nepas avoir de perspectives équitables.Nous étudions comment aider certains de sesenfants en prenant en charge leur scolarité.C’est évidemment un sujet qui nous émeut etauquel nous souhaitons apporter un soutienconcret.

EG+ : Avez-vous un message ou unconseil à l’endroit des consommateursde Port-Gentil et, partant, du Gabon ? La période est propice et l’occasionintéressante, pour souhaiter à tous de trèsbonnes fêtes de fin d’année et formuler nosmeilleurs vœux pour 2015.

SAM GABON, UN DES PROFESSIONNELS DU SECTEUR DE LAGRANDE DISTRIBUTION

« La vocation du Groupe DARON atoujours été d’apporter chaleur etréconfort aux personnes en mer »SAM Gabon, filiale du groupe DARON né en 1959 à Pointe-Noire, est depuisplusieurs décennies dans le métier du SHIPCHANDLING. Elle ravitaille eneffet les navires en escale à Port-Gentil en vivres et en marchandisesdiverses. Sa vocation est de fournir tout ce dont les navires ont besoinlors de leurs escales. Le groupe a également ouvert un magasin de détail« QUAI RIVIERE », bien connu des Port-Gentillais, et développé une gammede produits techniques pour répondre aux besoins des opérateurséconomiques de l’île Mandji.

Propos recueillis par Minka Pambo Moussoungou

SAM GABON SHIPCHANDLER S.AAdresse : BP 404 PORT-GENTIL, GABON - Tél : 01552860/01551739E-mail : [email protected] - www.daron-shipchandler.com

LA GRANDE DISTRIBUTIONN°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 21DOSSIER

MINISTERE DE L'ECONOMIE, DE L'EMPLOIET DU DEVELOPPEMENT DURABLEPRIX OFFICIELS DES DENRÉES ALIMENTAIRES PRIX PRODUITS MARAÎCHERS IGAD

FOCUS22 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

EG+ : La Fédération des Sociétés d’As-surances de Droit National Africaines(FANAF) vient d’honorer la FédérationGabonaise des Sociétés d’Assurances(FEGASA) en organisant, à Libreville, le1er Forum Annuel de Marchés zoneFANAF. Quels enseignements pouvez-vous déjà en tirer ?M. Patrick Mabika, Secrétaire Général dela FEGASA : La rencontre de Libreville aété calme et studieuse, elle s’est dérouléedans une atmosphère constructive. Cette ren-contre nous a permis de prendre à bras-le-corps les difficultés auxquelles le secteur desassurances en Afrique subsaharienne estconfronté. Parmi ces difficultés, il y a unnombre élevé de sociétésau sein de nos marchés,une surface financière in-suffisante et un volumed’affaires moins impor-tant. Les difficultés que jeviens d’énoncer plus hautont pour conséquence defavoriser l’usage de pra-tiques peu orthodoxestelles que la sous-tarifica-tion, la lenteur dans le rè-glement des sinistres.Comme vous le savez, lalenteur dans le paiementdes sinistres est l’élémentqui sape fortement notrecrédibilité et renvoie uneimage négative auprès dupublic. C’est pourquoi, auterme de ces assises, lesassureurs ont solennellement interpelé les au-torités en charge de la régularisation des as-surances dans la zone CIMA afin d’adopterdes mesures susceptibles de favoriser le re-tour à l’orthodoxie financière et techniquepar l’application stricte du tarif RC Automo-bile, le respect des critères de tarification, lamise en place d’une charte de bonne conduitepar marché, le contrôle strict des intermé-diaires par les autorités et enfin le règlementrapide, juste et efficace des sinistres.

EG+ : Quels enseignements pouvez-voustirer de l’assainissement et de la re-structuration des marchés ainsi que dudéveloppement des marchés des assu-rances obligatoires et des réassu-rances ?La plupart de nos marchés nationaux des as-surances, nés au lendemain de l’accessionaux indépendances, ont connu de façon simi-

laire un développement important dû princi-palement à l’institution des assurances obli-gatoires dont les principales sont la RCAutomobile et l’assurance des facultés mari-times importées. En dépit des mesures prisespar nos Etats et les actions des sociétés d’as-surances, la pénétration de l’assurance de-meure faible en Afriquesubsaharienne. Parmi lescauses de cette situation,il y a la faiblesse de lasurface financière de nosentreprises, la lenteurdans le paiement des si-nistres et les élans de so-lidarité existant déjà demanière informelle dansnos sociétés africaines.Pour y remédier, nos au-torités de contrôle doi-vent prendre desmesures visant à accroître la capacité de nosmarchés en permettant aux sociétés d’assu-rances et aux réassureurs régionaux ou lo-caux d’absorber les risques locaux afin deréduire la réassurance et les frontings en de-hors de la zone CIMA.

EG+ : Le secteur de l’assurance est unsecteur fortement concurrentiel qui aconnu une forte croissance avec un chif-fre d’affaires total en hausse de 15.54%en 2013 par rapport à 2012.Malgré lafaiblesse démographique du Gabon, lemarché de l’assurance trône parmi lesquatre premiers de la zone franc. Com-ment expliquez-vous cette perfor-mance ?Le marché gabonais des assurances porte es-sentiellement sur les gros risques industrielset commerciaux, des PME/PMI et des parti-culiers. La force de ce marché vient de son

réseau de distributionqui a en son sein deuxgrands courtiers de di-mension internatio-nale : Ascoma Gabonet Gras Savoye Gabonqui lui ont permisd’avoir les capacitéssuffisantes pour opérersur les risques depointe. Au-delà de laprésence de ces deuxgrands intermédiairesinternationaux, il y asurtout une expertisetechnique avéréeéprouvée dans les seg-ments de l’IARDT,c’est-à-dire incendie,accidents, transports, etles risques divers dans

l’ensemble de nos sociétés. Le marché gabo-nais des assurances continue sa progressionet a acquis une valeur économique certaine.Le chiffre d’affaires consolidé du marché estpassé de 99.496 milliards de francs CFA en2012 à 114.880 milliards francs CFA en2013, soit une variation de 15.54%. Cette progression est le résultat de la mise enœuvre, depuis plusieurs années, des nou-velles stratégies qui ont permis de mettre àprofit les compétences techniques en interneet des nouveaux canaux de distribution dessociétés, des intermédiaires et des agents gé-néraux. A cet égard, certaines stratégies dé-veloppées par les sociétés d’assurances ontpu susciter des craintes auprès des intermé-diaires que le dialogue aurait sans doute apai-sées. Ainsi, aujourd’hui, les espaces conseilsdes sociétés installés dans l’ensemble desquartiers périphériques de la capitale et à l’in-térieur du pays ne sont plus considéréscomme un mode récurrent de distribution,

mais comme un outil propre à rapprocher leclient de son assureur.

EG+ : Quels sont les produits ou lesbranches d’assurances qui sont les plusporteurs ?On observe dans l’ensemble de la zoneCIMA une prédominance des assurances

obligatoires. Le marchégabonais n’y fait pasnon plus exception.C’est-à-dire l’assuranceautomobile et les assu-rances des transports fa-cultés représentent52,43 % du chiffre d’af-faires du segmentIARDT réparti respecti-vement à 30,53 % pourl’assurance automobileet 21,90 % pour les as-surances transports fa-

cultés.

EG+ : Dans le secteur bancaire, l’on parledu faible taux de bancarisation, que diredu secteur des assurances ? Quel estvotre taux de pénétration du marché ga-bonais ?Le secteur des assurances est en plein essor.Selon la CIMA, le taux de pénétration del’assurance dans la zone de la Conférence in-terafricaine des marchés d’assurances(CIMA) reste inférieur à 1% du produit inté-rieur brut (PIB), largement en dessous de lamoyenne mondiale qui est de 6,9%. C’estdire toute l’ampleur du travail qu’il nousreste à abattre, comme l’indiquait le Secré-taire Général de la CIMA lors du 20e anni-versaire de l’institution. Le secteur desassurances au Gabon offre un énorme poten-tiel de développement pour les opérateurs dusecteur au vu du faible taux de pénétration etde l’influence d’importants investissementsnécessitant un accompagnement des assu-reurs, avec près de 80% de la population ga-bonaise non couverte par une quelconqueassurance, un secteur agricole peu pénétré parles offres d’assurances et une énorme nichepour le secteur informel. Une attention parti-culière pourrait être portée à l’assurance agri-cole et à la micro-assurance qui sont denouveaux créneaux porteurs à investir par desoffres adaptées. Le secteur agricole, très pré-pondérant dans les économies africaines, nebénéficie pas pour autant d’une garantie né-cessaire à la sécurisation de sa production etde ses investissements qui faciliterait l’accèsau crédit qui est une condition essentielle àsa modernisation.

La mise sur pied de produits simples et adap-tés, de circuits de distribution proches des ci-bles et animés par des personnels de choix estun préalable nécessaire pour une perfor-mance du secteur des assurances africainesdans ces domaines très peu pénétrés par lesoffres d’assurances. Cela est tellement vraique l’Afrique subsaharienne voit aujourd’huise développer de nouveaux modes d’organi-sation financière, notamment la micro-assu-rance, pour faciliter cet accès. Cependant,cette situation de concurrence entre le secteurdes assurances classiques et la micro-assu-rance est loin d’avoir favorisé l’élévation dutaux de pénétration de l’assurance. Il est doncimportant de voir quelles sont les entraves àcette pénétration et dans quelle mesure ellepeut être porteuse d’opportunités pour les dif-férents agents économiques.

EG+ : D’où viendrait le manque de cul-ture en matière d’assurances de nos po-pulations africaines ?Les élans de solidarité existant encore dansnos sociétés traditionnelles africaines sont unfrein sérieux au développement de la culturede l’assurance dans nos sociétés modernes.Pour y remédier, une approche sociologiqueet culturelle de l’assurance est de mise. Unprofessionnalisme à toute épreuve et un soucid’innover sur toute la chaine de la valeur del’assurance, incluant également une réflexionsur les réseaux de distribution afin de dépas-ser ces certitudes techniques et idéologique,doit être notre leitmotiv.Les actions de communication des assureursdoivent permettre à la population d’acquérirla culture de l’assurance et retrouver laconfiance envers les acteurs du secteur. L’as-sureur doit donc avoir un rôle d’éducateur etnon de commerçant. L’assureur doit remplircette charge en organisant, en partenariatavec l’ensemble des intervenants du secteur(intermédiaires, agents généraux), des confé-rences-débats, des causeries au niveau desgroupes cibles, des mutuelles, tontines et au-tres groupes d’épargne, la publicité éducativeà travers des sketchs dans les médias, afind’atteindre toutes les couches sociales. Ladistribution en masse, en l’occurrence chezceux les bénéficiaires de la micro-finance,devant être privilégiée. Tout comme la maî-trise des cultures et des pratiques des groupesdoit être un souci permanent.EG+ : Qu’est-ce qui fait que la micro-as-surance et l’assurance-crédit paraissentpeu développées dans notre pays ? Font-elles partie de vos branches d’activités ?La plupart des spécialistes, en la matière, dé-finissent la micro-assurance soit comme

M. PATRICK MABIKA, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FEGASA

« La démarche à emprunter pour familiariser les populationsafricaines à la culture des assurances »

Par Dr Neltoh

« La faible pénétra-tion de l’assuranceen Afrique subsa-

harienne s’ex-plique par la

faiblesse de la sur-face financière denos entreprises, la

lenteur dans lepaiement des si-

nistres, etc. »

« Le marchégabonais des assu-rances continue sa

progression et aacquis une valeur

économiquecertaine. »

FOCUSN°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 23

« l’adaptation des services d’assurances àdes clients à faibles revenus, n’ayant pasaccès à des services d’assurance classique »,soit comme « un système de protection so-ciale et un grand marché de vente de produitsd’assurances adaptés à la nature et au mon-tant des revenus des couches vulnérables ».L’assurance crédit ou l’assurance crédit em-prunteur est une protection financière contrele risque de non-paiement des créances dansle commerce interentreprises aussi appeléBusiness to Business. Des dérivés ont aussiété adaptés pour créer des solutions aux par-ticuliers à travers l’assurance crédit particu-liers que proposent les assureurs, les banqueset les organismes de crédits. Une synthèse de ces définitions permettraitde voir, à travers ces branches d’activités, leprolongement par les assureurs des élans desolidarité existants déjà de manière infor-melle dans nos sociétés africaines, en mêmetemps que la consolidation et l’améliorationdes produits classiques présents sur nos mar-chés d’assurances.La micro-assurance devrait offrir des garan-ties adaptées aux besoins de cette clientèle,que constitue la population à faible revenu,au point de vue qualité et coût.Lorsque nous savons que cette population,dans les pays africains, représente près de 85% de la population totale, il s’avère, à condi-tion d’être bien structurée, que la micro-as-surance est une branche incontournable dusecteur à coté des autres institutions de soli-darité dont les usages se révèlent souvent in-suffisants et très onéreux pour ceux qui yrecourent.Il s’agit donc là, pour les assureurs et l’en-semble des intervenants dans le secteur, d’unvaste chantier où on retrouve toutes lescouches de la population, secteurs formel etinformel, mutuelles de solidarité et tontines,groupements etc., et qui devraient révolution-ner l’assurance en Afrique, particulièrementau Gabon.Toutefois, il y a lieu de soulever que des dif-ficultés liées au démarrage et au développe-ment de la micro-assurance existent. Ellestiennent essentiellement à la conception desproduits, à leurs commercialisation et distri-bution, à la collecte des cotisations et primesgénérées, mais aussi à la gestion du serviceaprès-vente.Pour y remédier, tous les acteurs du secteurde l’assurance sont interpelés et devraient tra-vailler ensemble.

EG+ : Sur la bancassurance, quel modèlede synergie envisageriez-vous entre labanque et l’assurance ?On peut en principe définir la bancassurancesoit d’un point de vue fonctionnel, soit d’unpoint de vue institutionnel.• Le premier s’entend comme des services

financiers intégrant des produits de labanque et de l’assurance : par exemple lasouscription d’assurance, des moyens depaiement (perte de carte de crédit, de ché-quier…) ou l’assurance de perte de reve-nus (chômage, invalidité…) associée à latenue d’un compte courant ;

• Le second concerne la manière dont estorganisée la collaboration entre la banqueet l’assurance ou d’autres organismes nonbancaires. Cela se traduit de plus en pluspar la création ou l’achat des sociétésd’assurances par des groupes bancaires,et en sens inverses par la diversificationde groupes d’assurance dans la banque.La plupart des banques aujourd’hui pro-posent des produits d’assurance clas-siques (IARD et de complémentairesanté) et la plupart des assureurs offrentdésormais des services bancaires (tenuede compte, moyen de paiement ; crédit...).

Dans le domaine de la bancassurance, onparle de «conseillers en bancassurance ou debancassureurs ».Depuis longtemps, les produits d’assurancevie étaient proposés à la fois par les banquierset les assureurs, mais ce sont les groupes ban-caires qui ont cherché les premiers à se diver-sifier en proposant des produits d’assurance

classique (IARD…). Certains ont même uti-lisé le néologisme bancassurance commemarque commerciale. Plus récemment, cesont cette fois les groupes d’assurances quise diversifient à leur tour en proposant desservices bancaires et on a pu voir apparaîtrealors les néologismes « assur-banque » ou« assur-finance ».Le processus s’est accéléré par les prises decontrôle de sociétés d’assurances par desbanques et des banques par les sociétés d’as-surances, ou encore par la création de filialesassociant les différents métiers combinésavec d’autres activités financières (opérationsde marché, ingénierie financière…). Cela aabouti à la création de groupes financiers à lafois très importants et diversifiés, parfoisqualifiés de supermarchés financiers. Cepen-dant, à ce stade d’évolution, subsiste un re-tard considérable dans les pays endéveloppement par rapport aux pays dévelop-pés. Dans la plupart de nos pays du tiersmonde, les deux secteurs (assurance etbanque) sont encore en voie de restructura-tion, ce qui laisse présager un énorme poten-tiel de développement.Assurance et banque ont un point communévident : l’une comme l’autre manipulent lamonnaie ; passer d’une activité à l’autre atoujours été une possibilité parfois explorée.Mais jusqu’à très récemment, les deux mé-tiers restaient suffisamment différents pourqu’une union soit peu intéressante. On secontentait éventuellement de nouer des par-tenariats, les banques (dont les réseauxd’agences étaient plus développés) orientantleurs clients vers une compagnie d’assurance.L’information et la mise en place de la mo-nétique ont constitué, pour les banques, unchoc important. Plutôt que de licencier mas-sivement du personnel devenu inutile maisdont le dévouement ou la compétence

n’étaient pas en cause,elles ont fait le choixd’élargir leurs palettesd’activités. Ajouter uneactivité d’assurance leurpermettait d’utiliser lemême réseau d’agencepour mieux le rentabili-ser, vendre plus de pro-duits à chaque client(vente croisée : parexemple une assuranceen même temps qu’uncrédit logement ou au-tomobile), proposer desproduits combinant lesdeux techniques(épargne sous forme d’assurance vie…),gérer une plus grande quantité d’argent…Cette évolution se fait au détriment des assu-rances, doublement perdantes : non seule-ment elles perdent le partenariat d’unebanque, mais en plus leur ancien partenaireleur fait maintenant concurrence. Et, prati-quement dépourvues de réseau, elles peuventdifficilement en créer un pour développer, àleur tour, une activité de banque de dépôts.Néanmoins, internet a multiplié les possibi-lités de la banque à distance et cela leur estmaintenant possible.Certains usagers préfèrent continuer à gérerséparément banque et assurance, mais d’au-tres peuvent trouver plus pratique de n’avoirqu’un seul interlocuteur, ou plus avantageuxdes produits financiers « tout en un ». Toute-fois, il convient de souligner qu’en Afriquesubsaharienne, particulièrement dans la zoneCIMA, il y a des inconvénients. Du côtélégal, les deux secteurs dans cette zone(CIMA) se voient appliquer deux cadres ju-ridiques distincts : exercer les deux métierssignifie donc avoir deux agréments. Les sys-

tèmes de gestions in-ternes ne peuvent être fu-sionnés, car les règlesprudentielles sont totale-ment distinctes. Les autorités de contrôlesont distinctes : laCIMA, pour les assu-rances, la COBAC, pourles banques et les orga-nismes de crédit de lasous-région de l’AfriqueCentrale.

EG+ : Quelle sera dés-ormais votre part de

marché avec l’arrivée de la CNAMGS ?Rome ne s’est pas faite en un jour, les ré-gimes sociaux n’y font pas non plus excep-tion. A cet égard, il est donc évident que lamise en place d’un régime d’assurance ma-ladie obligatoire au bénéfice de l’ensemblede la population ne peut que réjouir le citoyengabonais que je suis.En effet, le système de protection social ga-bonais devient alors plus complet pour ceuxqui étaient incapables d’y accéder par le biaisdu travail (CNSS).Le coût de vie (très élevé) ayant fait prendreconscience au gouvernement d’un besoin desolidarité, a donc été élargi le principe del’universalité qui consiste à généraliser le ré-gime à chacun. En conséquence, certaines ca-tégories de salariés (secteur privé) qui étaientattachées au régime de santé privé vont êtreréfractaires à les maintenir, d’où la mise enplace par les assureurs des assurances com-plémentaires santé qui viendront en complé-ment du régime de santé obligatoire de laCNAMGS.

« Les actions decommunicationdes assureurs

doivent permettreà la population

d’acquérir la cul-ture de l’assurance

et retrouver laconfiance des ac-teurs du secteur. »

DÉVELOPPEMENT DURABLE24 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

L’environnement et le développementdurable dans les pays francophonesde la sous-région de la Communauté

Economique et Monétaire de l’Afrique Cen-trale (CEMAC) étaient au centre du 5e sémi-naire parlementaire sur la nature qui s’estouvert mardi 18 novembre à Libreville. Cetterencontre du 18 au 20 novembre a mis un ac-cent particulier sur l’information, la sensibi-lisation et la formation des parlementairesfrancophones sur les enjeux globaux et natio-naux en matière d’environnement et de déve-loppement durable, incluant la gouvernance,les politiques sectorielles respectueuses del’environnement et les outils d’aide à la dé-cision. Le séminaire a offert également l’op-portunité d’échanges d’expériences entre lespays et les sous-régions et permis le renfor-cement des capacités techniques des élus na-tionaux, dont le rôle est perçu comme décisifdans la conduite et l’évaluation de la mise enœuvre des politiques de développement.

« Agir au lieu de réagir »La présidente du Sénatgabonais, Rose FrancineRogombe, a évoqué l’ap-proche qui consiste à in-tégrer les préoccupationsenvironnementales dansl’économie et la sociétéafricaines, qui restent en-core balbutiantes. Elle aparticulièrement insistésur l’importance du prin-cipe d’ « agir au lieu deréagir », face à un trip-tyque d’enjeux se situantentre la restauration de l’efficacité écolo-gique, la libération du capital de croissanceéconomique et la réduction des vulnérabilitéssociales. Les participants à ce séminaire ont par ail-leurs débattu de plusieurs thèmes se rappor-tant, entre autres, à la gestion des ressourcesnaturelles dans le sous-région d’Afrique Cen-trale, aux enjeux d’une croissance équitableet responsable et aux outils d’aide à la déci-sion pour les politiques, aux programmes etprojets sectoriels. A signaler que les quatre précédentes éditions

de ces séminaires régionaux sur les défis desparlementaires dans la gouvernance de l’en-vironnement et du développement durableavaient eu lieu en 2009 à Lomé, pourl’Afrique de l’Ouest, en 2010 à Hanoï etPhnom Penh (Asie), en 2011 à Brazzaville(CEMAC) et en 2012 à Haïti (Océan Indien).Concernant le Gabon, il convient de rappelerque la prise en compte des problématiquesliées aux questions environnementales et dedéveloppement durable est assez anciennedans le pays. A ce titre, Mme la présidentedu Sénat a rappelé les efforts fournis par lepays depuis 1993 sur le plan législatif à tra-vers l’adoption de lois en faveur de la protec-tion de l’environnement et la mise en placedu plan national d’action pour l’environne-ment et surtout la création en 2002 d’un ré-seau de 13 parcs nationaux couvrant unesuperficie de 29,200 km2, soit 10,8% du ter-ritoire gabonais. Et cela se confirme d’ail-leurs avec l’annonce par le Chef de l’Etatgabonais, Ali Bongo Ondimba, de la mise enplace d’un Parc Marin au Gabon. La gestion

durable du territoireocéanique, ce sanctuairedu Gabon Bleu, méritetout autant d’attentionque les vastes forêtsvertes. S’adressant aux cen-taines de hauts respon-sables politiques etscientifiques réunis dansla capitale économiqueaustralienne, Ali BongoOndimba avait annoncéla délimitation de parcsmarins qui feront passer

de 1% à 23% des eaux territoriales et de laZone économique exclusive, la surface duterritoire océanique protégé. Une décision quirépond aux recommandations des biologistesmarins pour le maintien de la biodiversité.« Au sein de ce réseau, aucune pêche com-merciale ne sera autorisée. Cela inclut uneextension de 27.000 kilomètres carrés duparc national de Mayumba, l’étendantjusqu’à la limite de notre zone économiqueexclusive », a souligné Ali Bongo Ondimba. Pour rendre accessibles les travaux du sémi-naire parlementaire, les principaux orateurs

se sont voulus très didactiques. Ainsi, le PrYacouba Cissé, avocat au barreau d’Abidjanet enseignant de droit international, qui estintervenu à la session 1sur la « Gestion des res-sources naturelles : laproblématique des res-sources transfrontièrespétrolière et gazière offs-hore ». Il a ainsi posé lasituation des frontièresdans quelques cas enAfrique. « La non régle-mentation des espacesmaritimes présente desrisques qui pourraient,faute de mesures préven-tives s’inscrivant dansune approche sous-ré-gionale, être exacerbéspar la découverte ré-cente de pétrole dans leseaux côtières du Libériaet du côté ghanéen de lafrontière maritime. »Pour lui, lorsqu’il y a unconflit territorial, plu-sieurs voies peuvent être empruntées pour lerésoudre. Quel est le droit applicable ? Ledroit interne ou le droit international ? Ledroit civil ou le common law ? Quelles sontles juridictions compétentes ? La Cour inter-nationale de justice (CIJ) ? Le Tribunal inter-national du droit de la mer ? Le Tribunald’arbitrage ? Le Tribunal d’arbitrage spé-cial ? Les questions sont multiples et les so-lutions uniques et pas souvent transposables. Le plus intéressant pour un Etat est déjà deconnaître les différentes issues pour aller à larésolution des conflits territoriaux. Concer-nant par exemple le choix des juridictionscompétentes, il est libre. Mais si les deuxEtats aux prises n’ont pas choisi la même op-tion, ils vont recourir à la procédure d’arbi-trage. Dans un autre registre, d’autres orateurs sont

intervenus sur des thèmes tels que « Rôle po-tentiel des parlementaires au regard des po-litiques sectorielles de promotion de la

production et de laconsommation durableet les mécanismes vo-lontaires ». L’oratriceGinette Karirekinyana,présidente de l’Agenceconsultative en éthiquede la coopération inter-nationale du Burundi, aretenu l’attention del’assemblée avec sonexpérience concrète, leProjet Cataire pour laproduction d’anti-moustique pour la luttecontre le paludisme.Ces anti-moustiquessont naturels et issus desplantes et herbes de sonpays. Pour elle, l’envi-ronnement est un alliépour un nouveau mo-dèle de développement.L’économie verte, c’est

développer des secteurs qui intègrent les va-leurs environnementales à travers la créationd’emplois verts (le solaire par exemple). Celaa permis de mettre en évidence les notions de« bio-capacité » - c’est-à-dire la capacité àproduire des ressources renouvelables - ou de« comptabilité verte ». Il y a donc exigencede préservation des ressources naturelles etélaboration d’indicateurs directement utilisa-bles pour des politiques sectorielles. Tel qu’ilest défini, le développement durable consisteà utiliser les ressources existantes pour ré-pondre aux besoins des générations présentessans compromettre la capacité des généra-tions futures à répondre aux leurs.

La population, un meilleur alliéLe Dr Nicolas Brou, chargé du ProjetREDDA-NESDA, a planché sur le thème

SÉMINAIRE PARLEMENTAIRE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Restaurer l’efficacité écologique, libérer le capital de croissanceéconomique et réduire les vulnérabilités sociales

Par Siméon Pambo

Ce séminaire parlementaire sur l’environnement et le développement du-rable a réuni, autour d’une table, l’Assemblée Parlementaire de la Fran-cophonie (APF), le Sénat gabonais, le Réseau pour l’Environnement et leDéveloppement Durable en Afrique (REDDA-NESDA), l’Organisation Inter-nationale de la Francophonie (OIF), l’Institut de la Francophonie pour leDéveloppement Durable (IFDD) et le Bureau Régional de la Francophoniepour l’Afrique du Centre et de l’Océan Indien (BRAC). L’objectif recherchéétait de renforcer les capacités techniques des élus nationaux, via l’infor-mation, la sensibilisation et la formation aux enjeux environnementaux etde développement durable du Gabon.

« La gestion durabledu territoire océa-

nique, ce sanctuairedu Gabon Bleu, mé-rite tout autant d’at-

tention que lesvastes forêts

vertes »

« La non règlemen-tation des espaces

maritimes pré-sente des risquesqui pourraient...

être exacerbés parla découverte ré-cente de pétrole

dans les eaux cô-tières du Libéria

et du côté ghanéende la frontière ma-

ritime » 

Photo de famille

De gauche à droite les maires d'Owendo et Libreville et le Gouverneur de l'Estuaire

Les élus gabonais très attentifs

DÉVELOPPEMENT DURABLEN°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 25

« Gestion des déchets ménagers et assimi-lées : pourquoi vaincre un “fléau” plané-taire ». Selon cet expert, les sourcesd’insalubrité sont diverses et variées, àl’exemple des ménages qui ne disposent pasde poubelles. D’autres produisent de grandesquantités de déchets, mais disposent de pou-belles de petite capacité et en nombre insuf-fisant. L’usage des poubelles non étanches ounon fermées dégage des odeurs désagréableset nauséabondes. L’autre source d’insalubrité,c’est l’indiscipline : le non respect des règlesélémentaires d’hygiène (uriner et déféquerdans les espaces verts, déverser de l’eau saleun peu partout, etc.) par les populations. Cesdéchets sont sources de désagréments visuelset olfactifs (odeurs). Lorsque la gestion desdéchets est mal faite, l’on assiste à une dété-rioration du cadre de vie : les conséquencesimmédiates sont la prolifération desmouches, des moustiques et des rongeursconstituant ainsi des sources et vecteurs denombreuses maladies (paludisme, fièvre ty-phoïde, choléra, etc.) ; de mauvaises odeurs ;de contamination des ressources naturelles(l’air, l’eau). Après ce triste constat, des pistes de solutionsont été proposées, dont les plus importantesportent sur la gouvernance responsable et le

renforcement des capacités d’action au seindes structures sous tutelle, l’implication de lapopulation en qualité de meilleur allié dansla gestion des déchets et l’optimisation de lacollecte des déchets. Le Pr Jacques André Ndiones, du Centre deSuivi Ecologique de Dakar au Sénégal, aquant à lui planché sur le thème « Les chan-gements climatiques : défis et perspectivespour l’Afrique ». Il a présenté à l’assistancece que sont les changements climatiques : ob-servations, manifestations et impacts. Parrapport à ces changements, il s’agit de mettreen exergue les adaptations à faire pour uneatténuation du phénomène du changementclimatique. En conclusion, il a déclaré que,même pauvre, l’Afrique se doit aujourd’huide repenser ses choix de développement entenant compte des changements climatiques.Il a renchéri en soutenant que « face au chan-gement climatique, être responsable c’est rai-sonner en analyste de risques (dangers,facteurs de risque, émission, exposition, vul-nérabilité). C’est également avoir la volontéde s’adapter en travaillant en pluridiscipli-narité et en étant préparé à toutes les sur-prises que la nature peut nous réserver ». Un séminaire enrichissant, plein d’enseigne-

ments grâce à la qualité des exposants, etponctué par une visite des participants dansla forêt afin de s’imprégner de la nécessité deprotéger notre environnement pour le bien detoute l’humanité. C’est le 5e vice-présidentdu Sénat du Gabon, François OwonoNguema, qui a clôturé les travaux en se féli-citant de la qualité des exposés et en se ré-jouissant de ce que l’Afrique ait des

compétences qui n’ont rien à envier à cellesde l’Occident. Plusieurs recommandationsont été formulées, surtout à l’endroit des pou-voirs étatiques qui doivent poursuivre les po-litiques publiques en matière de bonnegouvernance de l’environnement et accentuerles initiatives pour le renforcement des capa-cités des parlementaires et des membres desautres institutions.

Une dotation qui vient à point nomméparce que l’offre s’est faite au lende-main du Congrès mondial des parcs,

dont le haut parrainage décennal a été confiéà Ali Bongo Ondimba. En effet, l’excellencedes relations entre Libreville et Abou Dhabia permis cette contribution exceptionnelledes Emirats Arabes Unis en dispositif de pro-tection de la souveraineté nationale sur l’en-semble des espaces maritimes. Ce sontquelque dix bateaux et un aéronef spécialisé,équipés de radars et de dispositifs infra-rougede vision à longue distance, que les Émiratsarabes unis ont mis à la disposition de notrepays afin de faciliter la surveillance du do-maine océanique. Le Président Ali Bongo Ondimba a saluél’implication personnelle de Son AltesseCheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan, Prési-dent des Émirats arabes unis et de Son Al-tesse général Cheikh Mohammed ben ZayedAl Nahyan, prince héritier d’Abou Dhabi, su-prême adjoint commandant des Forces ar-mées des EAU. « Cet important don de

navires de patrouille permettra à nos autori-tés marines, nos gardes côtiers et ceux desParcs nationaux de mieux patrouiller pourprotéger nos parcs nationaux côtiers et notrenouveau réseau de parc marins. C’est unecontribution essentielle, non seulement à nosefforts pour arrêter les bateaux de pêche pi-rates qui pillent nos ressources marines, maisqui contribuera également à réduire l’immi-gration illégale et renforcera notre luttecontre la piraterie dans le golfe de Guinée.Nous sommes très reconnaissants envers legouvernement et le peuple des Émiratsarabes unis pour leur soutien », a déclaré lePrésident de la République.Ces bateaux rapides vont accroître significa-tivement la capacité du Gabon à patrouillerdans ses eaux territoriales. De même, l’avionva faciliter la surveillance vers les limites dela ZEE du Gabon, où de grandes flottes dethoniers pirates menacent parfois d’attaquerles navires citernes de carburant. Le ministrede la Défense, Ernest Mpouho Epigat, aquant à lui, souligné l’importance de ce don

qui permettra à la marine gabonaise de réagirimmédiatement à tout incident dans les eauxterritoriales et de la ZEE environnante.Faudrait-il rappeler que la décision du chefde l’Etat de mettre en réserve 23% de sa Zoneéconomique exclusive (ZEE) afin de créerdes parcs marins, répond aux recommanda-tions des experts, qui estiment que 20 à 30%des océans devraient être classés pour leurprotection, afin d’optimiser la gestion durabledes ressources marines à l’extérieur desparcs. Ce classement fait partie d’un pland’utilisation des terres nationales qui vise àoptimiser l’allocation des écosystèmes terres-tres et marins du Gabon. Le domaine marinclassé sera alloué aux parcs et des zonesd’exclusion pétrolières et divers types dezones de pêche artisanale et commerciale se-ront créés.

La création des parcs marins a été initiale-ment inspirée par une expédition menée en2013 par l’Initiative « Pristine Seas » du Na-tional Geographic, avec l’Agence nationaledes parcs nationaux du Gabon (ANPN), laFondation Waitt et la Wildlife ConservationSociety. Une équipe d’experts internationauxconduite par le Dr Enric Sala, explorateurpour National Geographic, a entrepris des en-quêtes dans les eaux côtières du Gabon, pré-sentant plus tard leurs conclusions auprésident Bongo Ondimba, qui a rejoint lesscientifiques à bord de leur navire de re-cherche, “Plan B”, à la fin de la mission.

La Rédaction

Source : Presse présidentielle (DCP)

ÉMIRATS ARABES UNIS�GABON

Une dizaine de bateaux rapides et un avion de surveillancepour le contrôle des côtes et des parcs marinsUne offre des Émirats arabes unis au Gabon pour la surveillance du nou-veau réseau de parc marin du Gabon que le président de la République,Ali Bongo Ondimba a apprécié à sa juste valeur en ces termes : « Noussommes très reconnaissants envers le gouvernement et le peuple émi-riens », indique le Président de la République.

Vue de l'assistance

Les bâteaux offerts par les Emirats

SOCIAL & SOLIDAIRE26 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

Pour le Dr Désiré Lassegue, « le dialogue so-cial tripartite, que nous appelons de tousnos vœux, pour une meilleure protection so-

ciale des familles et de leurs ayants-droit, est lesocle à partir duquel nous construirons un avenirserein et pérenne pour eux ». Admettant ainsi queni la CNSS, ni la CNAMGS ni le FNAS ne peu-vent, à elles seules, résoudre ce problème national,il a indiqué qu’« il s’agit donc, pour nous tous,d’initier aujourd’hui cette démarche prospectivepour préparer cet avenir, pour que la sécurité so-ciale puisse vivre encore 50 ans au service de la

nation, pour nos fils et arrière-petits-fils. Plantonsleur cet arbre pour le futur, car la sécurité socialede demain, c’est aujourd’hui ».

Actualiser le Code de sécurité socialeLe ministre de la Santé et de la Prévoyance so-ciale, Jean-Pierre Oyiba, estime que les orga-nismes de prévoyance sociale doivent proposerdes réformes pour le développement de nouveauxproduits en vue d’une protection sociale pluslarge. « La mise en œuvre d’une nouvelle stratégieet une meilleure amélioration du mécanisme de la

sécurité sociale exigent l’actualisation du Code desécurité sociale », a-t-il déclaré. Selon lui, toutesces problématiques sont complexes parce qu’ellesreflètent les difficultés auxquelles sont confrontéesles Organismes de Protection Sociale (OPS). Al’en croire, ces questions sont encore plus com-plexes dans un contexte africain caractérisé par unsecteur informel croissant et une culture qui pri-vilégie le court terme. Jean-Pierre Oyiba a exhortéles séminaristes à prendre en compte l’expériencedes autres pays et celle des organismes internatio-naux pour approfondir les débats. « Toute réformedoit avoir à mon avis quatre clés indispensablesque sont : une stratégie clairement affichée ; unplan d’action construit ; un pilote bien identifié etune conduite de changement adaptée. »

Créer de nouveaux régimes et de nou-velles sources de financementLa politique de solidarité pour les générations ac-tuelles et futures étant une préoccupation impor-tante, les autorités tentent de la mettre en place.Pour la première journée, Gabriel Zomo Yébé, en-

seignant d’économie à l’UOB, a délivré un proposintroductif dans lequel il a présenté les différentséléments qui peuvent conduire à l’inspection ou àla pérennité des structures de protection sociale auGabon. S’en est suivie la présentation des étudesactuarielles par le directeur général de la CNSS.On y a appris que la CNSS pourrait cesser de fonc-tionner d’ici à 2028 si rien n’est fait pour palier leproblème de financement des prestations. La ré-flexion a donc porté sur « la consolidation des ré-gimes de base » et sur les « extension etélargissement de la couverture sociale ». Au terme du Forum National de la Sécurité So-ciale du Gabon, les travaux des deux journées ontamené les participants à formuler six recomman-dations dont les plus attendues restent sans doutela recommandation 4, qui incite à la création denouveaux régimes permettant d’étendre la pré-voyance sociale aux couches non encore couvertesou insuffisamment couvertes, et la recommanda-tion 6, qui propose la recherche de nouvellessources de financement pour assurer l’équilibredes caisses existantes.

FORUM NATIONAL DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

« Que la sécurité sociale puisse vivre encore 50 ans au servicede la nation, pour nos fils et arrière-petits-fils... » Les débats sur les problèmes de sécurité sociale au Gabon ont porté es-sentiellement sur la consolidation des régimes de base, ainsi que sur l’ex-tension et l’élargissement de la couverture sociale. Plusieurs acteursconcernés par le sujet ont pris part à ces assises qui ont traité exclusive-ment de l’avenir de la sécurité sociale. Quelle sécurité sociale pour leGabon à l’horizon 2025 ? C’est la principale problématique ayant retenul’attention des participants, qui ont par ailleurs proposé des esquisses deréponse.

Forum National de la Sécurite Sociale

Forum pour la Sécurite : le DG de la CNAMGS et le ministre de la prévoyance sociale

Les délégués du Cameroun, des Co-mores, de la République Centrafri-caine, du Congo, du Tchad et du

Gabon, pays hôte, se sont réunis à Libre-ville, en novembre dernier, pour réfléchir àl’impérieuse nécessité de l’extension de lacouverture sociale en Afrique Centrale. Leministre délégué de la Santé, Mme Marie-Françoise Dikoumba, a, en ouvrant les tra-vaux, rappelé qu’« une couverture sociale,englobant l’ensemble des populations nonencore couvertes, constitue l’un des princi-paux défis à relever à court terme ». Là étaittout l’intérêt de cette rencontre sous formede séminaire, qui cadre avec la vision duGabon dans les domaines de la sécurité etde la protection sociale. Evoquant précisé-ment le cas de notre pays, le ministre délé-gué a indiqué que, « en ce qui concerne leGabon, le Président de la République, Chefde l’Etat, Son Excellence Ali Bongo On-dimba, a instruit le gouvernement (…) detout mettre en œuvre pour que la sécurité so-ciale soit l’instrument (…) de la prospéritépartagée ». Pour Noël Alain Olivier Mekulu MvondoAkame, président du comité directeur duBureau de liaison de l’Association Interna-tionale de la Sécurité Sociale pour l’AfriqueCentrale, à l’heure de la mondialisation etde la rareté des ressources, les institutionsde sécurité sociale sont confrontées à des

défis consécutifs à l’accroissement démo-graphique, aux avancées techniques et tech-nologiques qui rendent les assurés de plusen plus exigeants. C’est en ce sens que, a-t-il soutenu, l’extension se présente commeune «nécessité impérieuse» pour les orga-nismes soucieux de se démarquer positive-ment à travers des actions judicieuses,audacieuses et proactives. Il a renchéri : « Le thème soumis à notre ré-flexion (…) interpelle au plus haut pointtoutes nos institutions desécurité sociale. En effet,au-delà des concepts etdes discours politiquesaxés sur la lutte contre lapauvreté souvent relevéscomme condition decroissance de nos pays,pour les organismes desécurité dont nous avonsla charge, il s’agit à notresens d’un besoin vitaldans notre région, en ceciqu’il contribue à luttercontre l’exclusion sociale,permet d’envisager lamise en œuvre des méca-nismes et stratégies susceptibles d’être tra-duits dans les faits. Ce challenge nousinterpelle d’autant plus qu’à l’heure de lamondialisation et de la rareté des ressources

du fait des difficultés conjoncturelles liéesnotamment à la crise économique, les insti-tutions de sécurité sociale sont confrontéesà des défis consécutifs à l’accroissement dé-mographique, aux avancées techniques ettechnologiques rendant les assurés de plusen plus exigeants. »

Faible progression des recettesDes propos appuyés par le Directeur Géné-ral de la Caisse Nationale de Sécurité So-ciale (CNSS), le Dr Désiré Lassegué, pourqui ce thème « constitue un défi majeur »pour les Gouvernements. Les problèmes liés à l’extension de la cou-verture sociale concernent plus de 70% dela population de la sous-région, essentielle-

ment regroupée dans lessecteurs informels et enzone rurale. Les défis re-latifs à l’extension de lacouverture sociale sontnombreux, en particulierceux qui concernent le fi-nancement des presta-tions. Il y a, entre autres,la faible progression desrecettes (+9,82%) par rap-port à l’augmentation ex-ponentielle des dépensesde prestations sanitaires(+59,36%) due à une aug-mentation progressive deseffectifs des Gabonaiséconomiquement faibles.

Entre autres solutions relatives à l’identifi-cation des bénéficiaires, il est suggéré unepoursuite de l’immatriculation des autres

couches socioprofessionnelles. S’agissant de l’assainissement du fichier desGabonais économiquement faibles, il estproposé de faire un croisement des fichiersavec ceux de la Solde, de la Dette Viagèreet de la CNSS et des enquêtes sociales. Il estimportant, dans le cadre de la recherche dessolutions idoines, d’initier des collabora-tions ou des partenariats avec d’autres ins-titutions pour inciter les travailleurs dusecteur informel à régulariser leur situationet bénéficier ainsi des avantages sociaux liésà leur statut. Il a aussi été mentionné,comme solution, l’optimisation du recou-vrement de la redevance et de son extensionà d’autres secteurs d’activités économiques.Pour les agents de l’Etat et les salariés dusecteur privé, le principal défi est celui del’acceptation par ces derniers du finance-ment de l’assurance maladie. Certains pen-saient que le défaut d’immatriculation lesdispenserait du prélèvement de leurs cotisa-tions sociales. Des campagnes d’informa-tion et de sensibilisation sur le bien-fondéde l’assurance maladie obligatoire de basepermettront, tant bien que mal, de dissiperles inquiétudes des uns et des autres.En définitive, il a été admis par tous quel’extension de la couverture sociale est uneœuvre de longue haleine qui nécessite de laprudence, de la patience et une réelle mé-thode d’approche. La méthodologie retenuepar le gouvernement gabonais concernantl’assurance maladie obligatoire est celled’une démarche progressive qui a com-mencé par les populations démunies avantde s’étendre à celles ayant une capacitécontributive. Il est donc incontestable quebeaucoup reste à faire.

EXTENSION DE LA COUVERTURE SOCIALE EN AFRIQUE CENTRALE

Une nécessité pour lutter contre l’exclusion socialeA l’initiative de l’Association Internationale de la Sécurité Sociale (ISSA),le bureau de liaison pour l’Afrique Centrale a organisé, à Libreville, unerencontre visant à réfléchir aux voies et moyens à développer pour amé-liorer la couverture de la sécurité sociale dans la sous-région.

« Les institutionsde sécurité socialesont confrontéesà des défis consé-cutifs à l’accrois-

sementdémographique,

aux avancéestechniques et

technologiques »

Par Siméon Pambo

Par Pambo Minka Moussoungou

EMPLOI ET FORMATIONN°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 27

Economie Gabon+ : Alain Capo-Chichi,pouvez-vous vous présenter à nos lec-teurs ? Alain Capo-ChiChi : Jesuis Alain Capo-Chichi, unjeune Béninois né le 9 sep-tembre 1978 à Bohicon,dans le département du Zou.J’ai fait mon cursus primaireà l’école publique de CanaGbangnanmè, dans la com-mune de Zogbodomey. En-suite, je suis venu à Cotonouen 1990 et j’ai d’abord reprisle CM2 au Complexe sco-laire Sikè-Nord de Cotonou,où j’ai eu le CEP. Après leCEP, j’ai poursuivi mesétudes au collège Ste-Ritajusqu’en terminale où j’aicréé mon entreprise en fai-sant des cours modulaires,en particulier sur les sys-tèmes de gestion des messa-geries, le logiciel de gestion Ebb, lessystèmes d’interconnexion Alvarion. J’ai ca-pitalisé tout ce savoir-faire par une validationdes acquis professionnels à l’université deParis-VIII. Cela m’a permis d’accéder au di-plôme de formation supérieure spécialiséed’université en management de projets infor-

matiques. Après la soutenance de mon mé-moire de DESS obtenu avec la mention trèsbien et les félicitations du jury, j’ai accédé au

Master en Ingénierie de sys-tème d’information, optionConduite de projets informa-tiques, en 2007. Je travaille sur l’élaborationdes méthodes de conduite deprojets informatiques appli-quées à l’enseignement, enmettant un accent particuliersur l’amélioration continuede la qualité, l’améliorationde la vitesse d’appropriationet le développement de l’in-formation. Il s’agit en réalitéde s’interroger sur les pro-blèmes qui se posent au-jourd’hui à l’enseignementsupérieur et comment inté-grer les TIC dans l’éducationafin de répondre à un certainnombre de préoccupations à

travers la mise en place de projets informa-tiques qui répondent aussi bien aux besoinsuniversalistes que locaux. Je suis égalementchef d’entreprise. Je suis docteur en sciences de l’information,et élu jeune entrepreneur de la CEDEAO. Jesuis par ailleurs fondateur de CERCO, un

établissement supérieur reconnu par leCAMES et qui compte 7000 étudiants. Partid’une idée simple, à savoir sauver à tout prixles candidats admis au Certificat d’études pri-maires mais non classés, je me suis lancédans cette entreprise. D’une idée à une autre,toujours avec la même réussite, je me suisimposé comme un jeune manager dynamiqueet modèle dans un secteuraussi crucial que celui destechnologies de l’informationet de la communication (TIC).J’ai été le seul Africain élu à25 ans parmi les « dix jeunesles plus remarquables dumonde » (en anglais, the « Tenoustanding Young people ofthe world » ou « Toyp »).

EG+ : Parlez-nous à pré-sent du projet CERCO. Vousêtes parti d’une idée sim-ple, récupérer des élèvesnon classés, et en fin decompte vous avez réussi àcréer un établissement. Aujourd’hui, onse rend compte que vous avez forgévotre réputation dans un autre domaineque celui des technologies de l’informa-tion et de la communication. Queconseilleriez-vous à la jeunesse afri-caine ? A l’époque, il y avait beaucoup d’enfants quiréussissaient au CEP, mais qui, compte tenu

du nombre de places disponibles dans les col-lèges, n’y avaient pas accès. En conséquence,l’Etat déclarait certains admis au CEP et au-torisés à entrer en sixième alors que d’autres,

bien qu’admis, n’étaient pas classés. Je mesuis rendu compte qu’il y avait beaucoup quiréussissaient et reprenaient l’année suivantela même classe parce qu’on leur donnait descours de mise à niveau. J’avais égalementconduit un projet dénommé « Comrolant »qui a réussi à recruter près de 3000 enfants,dans différents départements où on se ren-contrait. On se rendait compte qu’il y avait làun potentiel, et c’est ainsi que la premièreécole a été créée. En fait, il n’y avait pasd’école, mais je suis allé voir un professeurpour lier un partenariat. C’est vrai qu’aprèsil y a eu des difficultés majeures au point que

j’ai dû créer ma propre école. Mais je penseque l’objectif principal était de donner uneseconde chance à ces enfants qui étaient nonclassés et qui étaient très nombreux (une tren-taine de milliers à l’époque). L’objectif était de leur donner un secondsouffle. On a associé l’entrepreneuriat à l’in-formatique et les parents étaient très heureux

d’avoir cette secondechance à ce niveau. Je doispréciser par ailleurs quedepuis 2008, nous n’ac-cueillons plus d’étudiantsni d’élèves non classésparce que nous avonschangé de vocation aprèsavoir réfléchi à notre planstratégique. Nous avonsdécidé qu’il faut mainte-nant travailler avec l’élite,le supérieur. Donc mainte-nant, au niveau du supé-rieur, tout le monde vient.A l’époque où on accueil-lait les admis non classés,

il y avait 30% seulement qui venaient de l’ex-térieur. Aujourd’hui les 100% viennent detous les horizons. Mais chemin faisant, je suisallé aux nouvelles technologies parce que j’aieu envie de faire les TIC à la base. Je me suis rendu compte que c’était un outilutile et que si je ne me l’appropriais pas, lastructure ne pouvait pas se développer. Et sije ne l’utilisais pas, ce n’est donc pas en re-crutant des compétences, qui allaient partiraprès, que je le ferais. Il me revenait d’indi-quer la voie et de sauvegarder la ressource in-terne, du moins au niveau de la structure. Jepense qu’aujourd’hui je suis en train de for-maliser les choses que j’avais faites de façonempirique en leur donnant une caution scien-tifique. C’est l’objet de la thèse que j’ai écriteet je suis donc heureux que ces travaux puis-sent servir à d’autres pays et aussi au Bénin.Ainsi j’ai été choisi pour piloter un projet auniveau des deux universités du Bénin à Para-kou et d’autres.

EG+ : Avec combien d’élèves avez-vousdémarré et aujourd’hui quelle est lataille de votre groupe ? A Cerco, il y avait 70 établissements, nousles avons réduits à une trentaine d’écoles

pour des raisons que vous savez, notammentd’imposition. Et nous avons réduit notre taillepour mieux contrôler la gestion. Nous avons5 universités qui sont installées au Bénin, auMali, en Côte d’Ivoire et en France très pro-chainement. Nous avons 7000 étudiants auniveau du supérieur et aujourd’hui on a20.000 élèves au niveau du secondaire.C’était aussi dans notre stratégie que de ré-duire notre champ d’intervention pour mieuxcontrôler, pour mieux gérer le groupe. Nousavons vu au départ trop grand. Nous avonsmême atteint, en 2007, le chiffre de 30.000élèves. C’était énorme.

ENTRETIEN AVEC ALAIN CAPO�CHICHI SUR SON OUVRAGE PRÉSENTÉ À LA CONFÉRENCE DES MINISTRES DE L’ENSEIGNEMENTSUPÉRIEUR DE L’ESPACE CAMES.

« Quelle université pour quel développement de l’Afrique ? »L’ouvrage de ce jeune promoteur de l’enseignement supérieur en Afriquede l’Ouest et bientôt en France, pose le diagnostic et fait l’état des lieuxde l’enseignement universitaire, du nombre d’étudiants et des projectionsau regard de l’augmentation des populations âgées de 15 à 53 ans. Il s’in-terroge sur les leviers à partir desquels on peut bâtir un enseignementsupérieur de qualité, eu égard à la baisse des budgets destinés auxbourses d’études pour les étudiants, à la recherche, à la construction desamphithéâtres, au recrutement des professeurs et à leur formation. L’ou-vrage propose des alternatives et surtout un outil de gestion du systèmed’enseignement supérieur, un outil notamment pour améliorer sa produc-tivité : la qualité des services, la gestion de la connaissance et l’améliora-tion du développement, l’innovation. Ce livre a été présenté au conseil desministres de l’Enseignement supérieur de l’espace CAMES, qui l’a appréciéà sa juste valeur.

Propos recueillis par Minka Pambo Moussoungou

« Intégrer lesTIC dans l’édu-cation afin derépondre à un

certain nombrede préoccupa-

tions à travers lamise en place deprojets informa-

tiques »

« J’ai été choisipour piloter un

projet au niveaudes deux uni-

versités duBénin à

Parakou »

« Je travaille sur l’élaboration des mé-thodes de conduite de projets informa-tiques appliquées à l’enseignement, en

mettant un accent particulier sur l’amélio-ration continue de la qualité, l’améliorationde la vitesse d’appropriation et le dévelop-

pement de l’information »

LE CARNET28 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

1- Préparer sa peau (gommage, épilationsourcils, masque) ; 2- Crème contouryeux- lèvres ; 3- Maquillage du teint, 4-Maquillage des yeux ; 5- Maquillage dela bouche

Préparer sa peauIl n’y a pas de beau maquillage sans unepeau préparée. Le zéro défaut n’existepas mais un épiderme bien hydraté augrain de peau fin et /ou unifié est primor-dial. Si votre visage brille facilement laveille ou 2 à 3 jours avant, faites un gom-mage doux sur peau humide en mouve-ments circulaires. Massez délicatementen insistant sur les zones front, nez, men-ton. Toujours éviter le contour des yeux.

L’épilation des sourcilsIl n’y a pas de maquillage réussi sanssourcils impeccables. Ne les oubliez pascar ils jouent un rôle essentiel dans l’ex-pression de votre regard. Si vous n’êtespas sûre de vous pour l’épilation deman-dez conseil à une spécialiste, l’esthéti-cienne. Selon vos goûts et surtout lamorphologie de votre regard, vous déter-minerez ensemble ce qu’elle peut faire.Si vous voulez vous lancer seule, sachezqu’au-dessus du sourcil nous ne pouvonsqu’éliminer les poils superflus et ne pastoucher directement à la ligne, cela en-trainerait un sourcil descendant (regardtriste).L’épilation doit se faire en dessous et iln’est pas toujours nécessaire d’en enleverbeaucoup car, « bon à savoir », à l’in-verse de ce que l’on croit, plus un sourcilest fin, plus le regard est vieillissant. Sivos sourcils sont clairsemés ou tropcourts on les redessine ou on comblesimplement les manques avec un crayonou encore plus naturel avec un fard pou-dre mat dans la même nuance que voscheveux .Pas plus foncé sauf si cheveuxblancs.

« Bon à savoir » : La peau se renouvellecomplètement en surface tous les 28jours donc inutile de faire des gommagesplus d’une fois/mois sinon elle se fragi-lise. Par contre les masques peuvent sefaire chaque semaine en alternance selonvos envies et les besoins de votre peau :les purifiants, hydratants. Attention, unepeau grâce peut briller mais manquerd’eau.

Le jour J est arrivé ! L’idéal est de suivrechaque étape suivante, mais si vous avezune journée surbookée et que vousn’avez pas le temps de rentrer chez vousavant prévoir le matin même d’emmeneravec vous une petite trousse que vousaurez préalablement remplie avec :a) Une poudre compacte ; b) Un mou-choir en papier, c) Vos ou votre fard (s)à paupière(s)à appliquer au doigt ou pourle soir rajouter un fard doré, argenté entouche légère.Le décolleté peut être mis en valeur parun spray pailleté (attention à ne pas res-sembler à un sapin de noël). Le rouge àlèvres ou gloss de la journée pourra êtreremplacé par un rouge à lèvres plus lu-mineux.

Crème contour yeux- lèvres De texture fluide, spécifique pour amé-liorer la tenue du maquillage et préservervotre épiderme. « Bon à savoir » l’orbi-culaire de l’œil (paupière supérieur et in-ferieur) est la zone la plus fine du corps,fin comme du papier à cigarette 10 000battement de cils/ jour.

Le maquillage du teintPour les peaux noires le visage est sou-vent plus foncé que le cou, pour un beaurésultat uniforme, il est quelquefois né-cessaire de jouer sur les mélanges. Là estla grande difficulté.La peau blanche -> objectif la bonnemineLa peau noire -> objectif unifier les dif-férentes zones de couleur.

« Bon à savoir » : Attention aux produitséclaircissants (certains peuvent contenirdes mélanges acides d’eau de javel,risque de brûlure.

Astuce important pour vos fards à pau-pières et rouge à lèvres tiennent mieux,étalez votre fond de teint sur vos pau-pière et votre bouche.

La poudrePour une peau veloutée et mate, rien neremplace la poudre sous forme : Libre,Compacte, Fond de teint en poudre mi-nérale.

En résuméPoudrez le visage sans oublier les pau-pières et les lèvres surtout pour les peauxgrasses ou qui transpirent. Pour les peauxtrès sèches, la zone médiane suffiral’idéal est d’utiliser une poudre translu-cide, ainsi elle s’adapte à toutes les car-nations.

Les yeuxUne règle importante à se rappeler :

Le clair agrandit, donne du volume ! Lefoncé rétrécit, creuse.

Top tendanceLes cils perlés

Pour celles qui n’ont pas beaucoup decils, il existe les extensions de cils. Re-gard de braise garanti pendant 4 à 8 se-maines sur le même principe que lesextensions de cheveux. Les extensions decils consistent à ajouter à vos cils des cilssupplémentaires.

L’esthéticienne pose des brins synthé-tiques qu’elle répartit parmi vos cils. Lapose est indolore, mais dure une heure enmoyenne car les brins sont collés un à unavec une colle naturelle hypoallergé-nique. Vous pouvez ensuite maquiller vosyeux. Veillez simplement à ne pas frottertrop fort.

Mais si vous préférez en mettre plein lavue, juste pour le 31 décembre, optezpour les fauxcils : ils sont tendance etmettent en valeur vos yeux.

Il en existe de toutessortes, couleurs, lon-gueurs, courbures. Lesplus séduisants sontperlés à la base du cil,en extrémité ou mêmesur les cils inferieursqui s’enlèvent facile-ment.

La bouche Outils : crayon contourdes lèvres, pinceau àlèvres, mouchoir en pa-pier. Le crayon n’estpas obligatoire mais latenue et le dessin se-ront meilleurs. Il nedoit pas se voir maisfondre avec la couleurdu rouge à lèvres. Ilpermet de corriger unebouche asymétrique,trop fine ou trop char-nue. Selon les goûts de

chacune dans ce cas ne jamais tricher deplus de 1 millimètre, sinon cela se voit.

Si la bouche est fine : Déborder d’1 mil-limètre.Si la bouche est charnue : Rester 1 mil-limètre en retrait à l’intérieur pour créerune adhérence. Hachurez l’intérieur deslèvres avec un crayon selon l’effet desiré.Appliquez le rouge à lèvres puis pressezvos lèvres entre un mouchoir en papier etrecommencez une application.En résuméAvant tout, il faut des lèvres bien hydra-tées. Si vous ne vous maquillez pas tousles jours, mettez un baume labial ou lesoir un soin nourrissant (masque hydra-tant ou crème de nuit). Poudrez un peules lèvres avant de les maquiller pour unemeilleure tenue. Pressez un mouchoir enpapier entre les lèvres puis réappliquezune deuxième couche de rouge à lèvres.

Important : Retenez pour une harmoniegénérale du visage si vous mettez l’ac-cent sur vos yeux ayez une bouche dis-crètes et inversement.

Ça y est vous êtes prête !Profitez de ces dernières heures de l’an-née. Pétillante ou glamour vous voilàprête pour profiter jusqu’au bout de lanuit. Plus qu’un simple artifice pour cer-taine, le maquillage révélera pour d’au-tres votre réelle personnalité. Sachez quetout est possible, si c’est bienfait en ac-cord avec votre état d’esprit du moment.

La Rédaction avec la collaborationde Marylène, Esthéticienne

CON

SO &

SAN

TE

Maquillageconseils de pro pour les fêtesSublimez votre look avec un maquillage de fête. La tenue de soirée est capitale,mais autour de la table ce qui vous rendra brillante, ce sont votre conversationet votre maquillage (vos yeux en particulier). Votre magazine Economie Gabon+vous fait des suggestions pour les fêtes de fin d’année. A vous de saisir l’op-portunité pour vous faire belle, pour vous faire désirer et envier par d’autresfemmes. Pétillante ou glamour, vous voilà prête pour profiter jusqu’au bout dela nuit. Pour la première, nous ne pouvons rien faire. Mais pour votre re-gard en revanche… Voici tout ce que vous devez savoir...

LE CARNETN°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com 29

CON

SO &

SAN

TE

Terres d’Exception.Un terroir, un héritage, un savoir-faire

AOC MédocOrigine : France Région : BordeauxAppellation : Médoc50% Merlot35% Cabernet Sauvignon15% Cabernet Franc

Commentaires de dégustation :De couleur soutenue, il se relève trèsfruité au nez avec des notes de cas-sis, de cerise noire et une touche desnotes de cassis, de cerise noire etune touche épicée. Une boucheample montrant une belle structureet des tanins soyeux. A dégusterjeune ou après quelques années decave.

Accords mets-vinsViande rouge : BœufViande blanches : agneau

VolaillesTaux d’alcool 13%Servir à 18°Garde 5 à 10 ans

HI fi de pocheA peine plus en en-combrant qu’un carnet(6,8x1, 65 x 11, 8cm), ceconvertisseur trans-forme les Smart-phones et tablettes enchaîne hi-fi de poche.

Vidéo projecteurde pocheDestiné aux profes-sionnels en déplace-ment et auxparticuliers. Avec unpoids de seulement 1,6kg, ces vidéoprojec-teurs sont exception-nellement compact.Certains sont en blue-tooth

Liseuses Elles ont la forme destablettes mais leursfonctionnalités se li-mitent à la lecture delivre numérique.

Smartphones fabuleuses phablettesLes écrans des Smartphones n’ont cessé de grandir, telpoint qu’un nouveau terme est apparu-phablette-pour dési-gner ces appareils mi-tablette mi- téléphone.Une évolution somme tout logique puisqu’un Smartphonene sert plus tellement à téléphoner .E-mails, applications,navigations sur internet, vidéos … les usages se sont démul-tipliés au fil des ans, justifiant l’apparition d’écrans de plusen plus grands. Les écrans se sont donc allongés sans vraiment s’élargir. Lenote de Samsung est ainsi passé de 83 mm à 78,6 mm delarge entre le premier et le dernier modèle.Outre les nombreux avantages d’un grand écran, pour lesphotos, les vidéos, les applications, le point fort de la majo-rité de phablettes, c’est l’autonomie offerte par les grandesbatteries, au –delà d’une journée de travail . Une capacitélargement perdue avec les Smartphones dits « standards »

AOC SAINT-EMILION

Origine : FranceRégion : BordeauxAppellation : ST-Emilion95% Mer-lot5% Cabernet Sauvignon

Commentaires de dégustation :Un vin avec une belle robe foncée,un nez épicé et végétal et une at-taque en bouche souple et ronde Desarômes de grille, cuir et de pruneauapparaissent en milieu de boucheEnfin la final est longue.

Accords mets-vinsViande grillésGibier et fromagesTaux d’alcool 13%Servir à 18°Garde 10 à 12 ans

LES GADGETS PRÉFÉRÉS DE LA RÉDACTION

LE CARNET30 N°35 – Décembre 2014www.economie-gabon.com

Ils n’étaient “que” 8 998 lorsde la première édition, repré-sentant 36 nationalités et âgés

de 6 à 91 ans. Cette année à Li-breville, samedi 29 et dimanche30 novembre, ils étaient plus de12 000 coureurs, professionnels

ou amateurs, à participer à l’une des septcourses au programme : la Gabonaise (5km),trois courses juniors réservées aux enfants de6 ans à 17 ans (1 à 3km), une course de 10km, le semi-marathon et le marathon. Et c’est par le Marathon du Gabon, l’épreuve

reine de 42 km lancée par le Chef de l’EtatAli Bongo Ondimba le dimanche 30 novem-bre, que s’est achevée cette deuxième édition.Une épreuve reine remportée par l’ÉthiopienWosen Zeleke en 2 heures, 23 minutes et 4secondes. Le trio de tête a été complété parles Kényans Kiptanui Maswai (2 heures, 23minutes et 17 secondes) et Kimeli Dikson (2heures, 23 minutes et 23 secondes). Zelekesuccède ainsi au Kényan Peter Kurui, quiavait remporté la 1re édition mais qui, blessé,n’a pas pu défendre son titre cette année. La température de 34 degrés et la forte humi-

dité ont pesé lourd et ont empêché les meil-leurs de se rapprocher du temps de l’an der-nier de 2 heures 14 minutes et 42 secondes.A noter que Wosen Zeleke demeure réguliè-rement présent dans le top 10 des marathonsen Europe, comme à Genève ou à Varsovie,où il avait réalisé en 2013 son meilleur tempspersonnel en 2 heures, 10 minutes et 56 se-condes.

Une Kényane au podium devant deuxEthiopiennesLe premier Gabonais, Ange Matamba, arriveen neuvième position avec un temps de 2heures, 52 minutes et 40 secondes. Chez lesdames, c’est la Kényane Joan Kigen qui aremporté l’épreuve, devant deux Éthio-piennes, Walka Chaltu et Tiruwork Mekon-nen. Le Camerounais Justilin Foimi s’estpour sa part imposé sur le semi-marathon en1 heure, 11 minutes et 44 secondes. Il a été

suivi respectivement par deux Gabonais,Hugues Kombila et Gaétan Delicat qui, rap-pelons-le, a été le dernier vainqueur du CrossOzouri. Le semi-marathon chez les filles a étéremporté par la Gabonaise Aude Essimba en1 heure, 51 minutes et 25 secondes, suivierespectivement de la Gabonaise et de la Ca-merounaise Ongouta Mafouya et ChristineLeriche, tandis que l’épreuve du 10 km a étédominée par le Gabonais Marc Titus Nzogue,en 34 minutes. Concernant la course « la Gabonaise », dontl’un des buts de son organisation était la sen-sibilisation au cancer féminin, elle a été rem-portée par la Gabonaise Audrey Nynze en 19minutes 12 secondes sur un parcours de 5km. Pour l’anecdote, signalons que la Pre-mière Dame du Gabon, Sylvia Bongo On-dimba, a fini sa course de 5 km en 35 minutes21 secondes et qu’elle a occupé le 603e rangsur un peu plus de 3000 participantes au dé-part. Ce qui est encourageant.

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S Le Marathon du Gabon suscite davantage d’engouement

Par Minka Moussoungou

Ce n'est que la deuxième édition mais le Marathon du Gabon s'est déjà fait un nom. L'épreuve reine du dimanche n'est que l'une des septcourses qui avaient été prévues au programme, avec plus de 12 000 coureurs qui ont battu le pavé ce week-end à Libreville. Parmi les pres-tigieux coureurs on comptait la Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba. Le marathon a été remporté par l’Éthiopien Wosen Zelekechez les hommes, en l’absence du gagnant de la première édition, le Kényan Kurui, blessé, et par la Kényane Joan Kigen chez les femmes.

Arrivée du Marathon 2014

Podium Marathon Gabon 2014

Lieu incontournable du paysage culturel librevillois, la mé-diathèque de l’Institut français actualise régulièrement sesfonds pour répondre aux besoins de ses nombreux usagers.Réunis en un seul espace la médiathèque adulte, jeunesse,le centre de la documentation et le fonds Gabon vous pro-posent une offre documentaire propice à la découverte, à larecherche, au divertissement et a l’éveil.Vous trouverez l’ensemble des ressources papier et numé-riques des différents espaces sous la rubrique médiathèquedu site internet de l’institut .Vous pourrez y trouver :– le fonds de papier (romans et documentaires) mis à jour ;– la base de documents numériques culture thèque.

Culturethéque accessible aux adhérents met à dispositiondes contenus numériques et les rend accessibles aux inscritsdes médiathèques françaises à l’étranger.

Vous pourrez télécharger :-Plus de 1200 livres classiques issus du domaine publicvia feedbooks - des dizaines de vidéo issues de la WebTV scientifique dela cité des sciences et du palais de la découverte qui proposedu contenu pédagogique autour de l’agriculture, des Arts,

de la Biologie, de l’Energie, des Transports, de l’Environ-nement, de l’Astronomie, de la Médecine, de l’Archéolo-gie…– 3351 ressources de la cité de la Musique – 553 titres de la presse accessibles sur le kiosk– 205 vidéos de France Télévision en podcast– 200 bandes dessinées d’IZNEO– 370 modules d’autoformation langues, permis de

conduire, informatique et bien d’autres ressources.

La médiathèque adulteAccessible dès l’entrée de l’Institut français, la médiathèqueadulte propose un fonds de livres de plus de 25 000 docu-ments accessibles au prêt. Une dizaine de postes informatiques, de tablettes et de li-seuses connectés à internet vous permettent de faire vos re-cherches, de réserver des livres, de télécharger desdocuments dans un espace agréable où une équipe de pro-fessionnels est à votre écoute pour vous renseigner, vousconseiller et vous guider dans vos recherches.

Le fonds GabonConstitué de plus de 3.000 documents, il s’enrichit réguliè-rement de toutes les publications d’auteurs gabonais et/ ousur le Gabon .Outre les livres parus chez des éditeurs com-merciaux, il réunit de nombreux mémoires, rapports, revueset documents iconographiques sur le Gabon qui en font unesource d’information inestimable à la disposition de l’en-semble des chercheurs travaillant sur le pays .Le fonds Gabon est en accès indirect .Toute demande de

consultation doit être faite auprès des médiathécaires .Lanumérisation de certains documents de ce fonds est encours : elle permet la consultation en ligne sur le site.

La médiathèque jeunesseA côté de la médiathèque Adulte, vous trouverez un espacedestiné à la fois aux jeunes enfants accompagnés d’unadultes et aux plus grands, jusqu’en classe de 4éme. Lamédiathèque, lieu d’ouverture sur l’imaginaire et de décou-

verte, vous offre une grande diversité de documents : al-bums, bandes dessinées, romans, CD audio, DVD et CDRom ludoéducatifs. Chaque mois, des nouveautés sontmises en rayonCette médiathèque à vocation pédagogique propose des do-cumentaires à l’intention du jeune public et des enseignants.Ces ressources constituent une aide précieuse pour le mondescolaire.Venez également découvrir ce lieu de lecture plaisir et dedétente équipe d’ordinateurs, de tablettes et de liseuses etde programme adaptés aux plus petits.Les médiathèques jeunesse propose un programme régulierd’animations pour les enfants avec :– Atelier philo, jeu- concours « Livres aux trésors »– Heures du conte, cinéma jeunesse

Les médiathèques jeunesse c’est aussi des accueils declasses sur le rendez-vous pour– Découvrir la bibliothèque– Ecouter des histoires – S’initier à la recherche documentaire.

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