DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… ·...

28
Mensuel gratuit, ne peut être vendu Octobre 2014 Mensuel N°33 VIE ECONOMIQUE L’ESSENTIEL Femme chef d’entreprise : Mme Sarah TRABOULSI « Les femmes sont plus honnêtes et plus intègres » SOCIAL & SOLIDAIRE EMPLOI ET FORMATION Lire p.5 FOCUS Transport et Logistique Clé de l’émergence DOSSIER Lire p.13-19 LA LOGISTIQUE, un apport considérable pour un développement socioéconomique efficient du Gabon AIR FRANCE, candidat à l’ouverture d’une desserte directe entre Port-Gentil, Paris et le reste du monde, en complément de la desserte de Libreville. LA CNNII relève le grand défi logistique et organisationnel BOLLORE Logistics Gabon et Environnement : développement de transports pro- pres et gestion intelligente de l’énergie via des technologies innovantes PÉRIODIQUE DES DIRIGEANTS ET LEADERS D’OPINION Fridolin Mve Mintsa du SENA « Aux enseignants, je garantis que nous défendrons leurs intérêts. » Cancer du col de l’utérus et du sein Faites-vous dépister et vous vivrez Lire p.20 Lire p.22 Entreprises et droits de l’homme Combler le fossé entre la loi et la pratique Lire p.25

Transcript of DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… ·...

Page 1: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

Mensuel gratuit , ne peut être vendu

Octobre 2014 Mensuel N°33

VIE ECONOMIQUE

L ’ E S S E N T I E L

Femme chef d’entreprise :Mme Sarah TRABOULSI« Les femmes sontplus honnêtes etplus intègres »

SOCIAL & SOLIDAIRE

EMPLOI ET FORMATION

Lire p.5

FOCUS

Transport et Logistique

Clé de l’émergence

DOSSIER

Lire p.13-19

LA LOGISTIQUE, un apport considérable pour un développement socioéconomiqueefficient du Gabon

AIR FRANCE, candidat à l’ouverture d’une desserte directe entre Port-Gentil, Pariset le reste du monde, en complément de la desserte de Libreville.

LA CNNII relève le grand défi logistique et organisationnel

BOLLORE Logistics Gabon et Environnement : développement de transports pro-pres et gestion intelligente de l’énergie via des technologies innovantes

PÉRIODIQUE DES DIR IGEANTS ET LEADERS D ’OPINION

Fridolin Mve Mintsa du SENA« Aux enseignants,je garantis que nousdéfendrons leursintérêts. »

Cancer du col de l’utérus et du seinFaites-vous dépisteret vous vivrez

Lire p.20

Lire p.22

Entreprises et droits de l’hommeCombler le fossé entrela loi et la pratique

Lire p.25

Page 2: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

AIRF_1409121 • GABON • Affichette 210 x 297 mm • SPP • Visuel : Prix Mini Tarif • SPP • Remise le : 12/09/2014 HRU •

M’BOLO SAMBA À PARTIR DE

TTCA/R590�000 FCFA

PARIS DONNE DES AILES

WWW.AIRFRANCE.G

Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible jusqu’au 17/12/2014 toutes taxes comprises et hors frais de service Billet achetable au minimum 7 jours à l’avance Offre soumise à conditions et modifiable sans préavis Renseignez-vous auprès d’Air Fra

Page 3: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

3

Nous nous acheminons lentement mais sûrement vers la fin de l’année 2014 avectous ses bonheurs et malheurs. Cependant, nous ne retiendrons que le côté positifde l’année en cours parce que nous nous sommes efforcés de mettre en exergue,

durant toute l’année, les forces vives de l’activité économique gabonaise à travers lesfemmes et les hommes qui, quotidiennement, lui confèrent son dynamisme. Un dynamismeconfirmé par les différentes rencontres d’affaires, en particulier les forums économiquesorganisés à Libreville avec nos partenaires du Maroc, de l’île Maurice et de la Tunisie. Aubout du compte, la signature de dizaines de conventions tant avec l’administration publiquequ’avec les dirigeants du secteur privé traduit véritablement l’attractivité d’un pays en pleinecroissance économique.

C’est la conséquence d’une stabilité politique et sociale consolidée, corollaire d’une bonnesanté économique du pays certifiée par une meilleure évaluation de la zone CEMAC attri-buée par le groupe COFACE avec un niveau B pour le meilleur risque-pays de la sous-ré-gion Afrique Centrale, et un niveau C pour l’environnement des affaires. Des résultats quenotre publication a insérés dans les colonnes de sa rubrique « Vie Economique » à traversla couverture médiatique de ces événements par une équipe de journalistes et de commer-ciaux proches du terrain, conscients des enjeux économiques du pays et de notre magazine.

Au menu de ce numéro centré sur les infrastructures de transport, axes essentiels de la stra-tégie de développement du Gabon, il y a la logistique, un maillon économique incontour-nable. En effet, au Gabon, pays en plein développement, l’organisation de la logistique yest en constante amélioration.

Nous complétons nos rubriques par un notre dossier spécial sur les Femmes entrepreneures.Une manière de donner mensuellement la parole aux femmes dirigeantes d’entreprise parceque, selon l’OCDE, « des femmes dans des métiers d’hommes, c’est bon pour la crois-sance ». En même temps, nous préparons, pour le numéro 34 du mois de novembre, unéclairage sur deux fers de lance du secteur des services qui boostent actuellement l’économiegabonaise : les banques et les assurances. Les secteurs des assurances et des banques occu-pent les premiers rangs dans la sous-région, et présentent une marge de croissance impor-tante.

La politique de soutien des entreprises et l’innovation des acteurs de ce marché (soucieuxde développer des produits encore plus adaptés aux besoins de la population) permettrontsans nul doute de confirmer les bons résultats engrangés et les meilleures performances del’ensemble de la zone CEMAC de ses dernières années. Et enfin, le numéro de votre journalconsacré à la fête, que toutes les familles attendent avec impatience et enthousiasme, serapour les grandes distributions et les grandes enseignes de la gastronomie. Nous espéronsun grand engouement de la part de nos annonceurs pour que la fête soit la plus belle possible,et de toute façon inoubliable.

Dr Neltoh

GESTION ET ADMINISTRATION :Gérant : Philippe [email protected]

Directeur de la publication :Philippe [email protected]

Comité de rédaction :Neltoh NARGOPAMBO MOUSSOUNGOUAnnie-Laure [email protected]@economie-gabon.com

Correspondant Royaume-Uni :Blanche [email protected]

Correcteur / Rewriter : Rodrigue [email protected]

Responsable Multimédia :Annie-Laure CORDIERTél. : +241 01 44 11 62Cell. : +241 04 79 49 [email protected]

Responsable Réseau de distributionLouis Georges [email protected]

Rédacteur en chef éditorial :Neltoh [email protected]

Publicité & Marketing :Bruno FRETTE : +241 01 44 11 62Sentiment NGWA : +241 07 25 85 [email protected]@economie-gabon.com

Directeur artistique : Thomas OuédraogoInfographie & montage : ©Studio Araignée Sarl

Impression : Multipress Gabon 5280/13Tirage : 10 000 exemplaires

Informations Légales :MOBILITY MEDIA AFRICA Société éditrice de : Economie Gabon+Sarl au capital de 85.000.000 FCFA - RCM N°2010B09428Numéro statistique : 771 619 HRécépissé de déclaration de constitution d’un organe de presse :N°0165/MCPEN/SG/DCOM du 3 juin 2010

Siège social : immeuble BICP, BP 4562 Libreville-GabonTél. +241 01 44 11 62Site Internet : www.economie-gabon.comFacebook : facebook.com/economiegabon.plusTwitter : twitter.com/EconomieGabon

ÉditoUn Gabon économiquement attrac-tif et un magazine proactifSALWA EL MOUSSAOUI DE NOVA POWER

“Égalité homme et femme est en elle-mêmesynonyme de croissance”LE QUART DE SIÈCLE D’OLAM EN AFRIQUEPremière récolte de noix de palme du projet Olam GabonFINATRALe crédit-bail a l’avantage de ne pas grever les fondspropres des entreprises

ENTRETIEN AVEC FRIDOLIN MVE MINTSA DU SENA« Aux enseignants, je garantis que nousdéfendrons leurs intérêts. »

RISQUE D’INONDATIONL’OCDE alerte sur la vulnérabilité croissantedes villes côtières

AGIR CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS ET DU SEIN Faites-vous dépister et vous vivrez

EXPOSITION À L’INSTITUT FRANÇAISLe CEFEB a 50 ansCONSO & SANTÉ : GUERRE CONTRE LE SEL Trop de sel c’est mauvais pour le cœur

ENTRETIEN AVEC ZOUHEIR AZZEDDINE ESSAID, DIRECTEUR DE FORMATIONUn centre de formation aux métiers de la sécurité indus-trielle et de la formation professionnelle à Libreville

Enjeux de la RSE dans le contexte africain

DOSSIER TRANSPORT ET LOGISITIQUE 13�19

FOCUS 20

SOCIAL & SOLIDAIRE 23

EMPLOI ET FORMATION 24�25

LE CARNET 26

DEVELOPPEMENT DURABLE 21

Sommaire N°33VIE ECONOMIQUE 4-12

Page 4: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

VIE ÉCONOMIQUE4 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com

Les institutions financières internatio-nales et africaines, telles que laBanque mondiale (BM), le Fonds mo-

nétaire international (FMI) et la Banque afri-caine de développement (BAD), accordentdésormais une place grandissante auxfemmes. Tant dans les projets qu’elles sou-tiennent et financent, qu’en leur sein même,parmi leurs personnels. Elles se sont enga-gées à encourager les femmes à oser et à fon-cer davantage, à ne pas hésiter à aller plusloin, à avoir de l’ambition, à rêver plus hautet plus grand, à ne pas hésiter à sortir des sen-tiers battus. Parce que tout simplement ellesont parfois tendance, en tant que femme, às’autocensurer, à hésiter, à se remettre enquestion.

Pour remédier à ce manque de confiance ensoi dans l’environnement des affaires, lesfemmes entrepreneuses doivent s’entraider,soutenir les femmes des générations qui lessuivent, partager leurs savoirs et leurs expé-riences avec elles, les encourager et mettreleurs potentiels en valeur pour qu’elles se fas-sent davantage confiance. Aujourd’hui, l’onvoudrait pourtant croire que les mentalitésont évolué. L’on voit arriver de plus en plusde jeunes femmes sorties des grandes écolesavec une plus forte confiance en elles. Il fau-drait maintenant qu’elles soient plus nom-breuses dans les entreprises les plusinnovantes pour relever les défis.

Réduire la pauvreté parl’autonomisation desfemmesC’est la vision de Mme Made-leine Berre, le tout nouveauprésident de la CPG, qui veutdavantage de femmes entrepre-neuses à la Confédération Pa-tronale Gabonaise. Elle veut lessavoir plus nombreuses et plusimpliquées en adhérent au pa-tronat.

« Aujourd’hui, nous avons de plus en plus defemmes dirigeantes d’entreprise. Je lesexhorte à s’impliquer davantage parce quemes collègues sont très en phase avec la gentféminine et je n’ai aucun souci de ce côté-là», assure-telle.

Mieux, au niveau des institutions financièresinternationales citées plus haut, on encouragel’autonomisation des femmes en Afrique, eninsistant sur l’importance de la paritéhommes-femmes à travers leurs programmesde développement. C’est dans ce cadre queles institutions de Brettons Wood ont mis enplace un Laboratoire d’innovation de laBanque mondiale travaillant sur la paritéhommes-femmes en Afrique. Ce Laboratoiresur la parité hommes-femmes utilise des éva-luations d’impact pour déterminer de quellemanière les projets améliorent la vie desfemmes africaines.

M. Makhtar Diop, le vice-président de la Ré-gion Afrique de la Banque mondiale, qui étaitrécemment en visite au Gabon, a affirmé àce sujet qu’il est indispensable de disséminerle savoir développé par le Laboratoire sur laparité hommes-femmes. « Cette équipe esttoujours en mouvement et elle est prête à serendre dans n’importe quel pays africain, àen parler aux parlementaires ou à quiconquedans la société et à expliquer que les chosesbougent dans le domaine de la paritéhommes-femmes en Afrique», précise-t-il.

Réduire la pauvreté par l’entrepreneuriat estune façon de favoriser l’autonomisation desfemmes gabonaises et africaines. Celles-ci re-présentent plus de la moitié de la populationd’Afrique. Elles ont le potentiel de transfor-mer de microstructures en entreprises pros-pères. Les femmes, chefs d’entreprises etdirigeantes, sont les piliers d’une croissanceinclusive induite par le secteur privé enAfrique. C’est pourquoi, la promotion desfemmes chefs d’entreprises, dans le cadre desprogrammes de développement des PME, estdevenue l’une des priorités de la BAD.

Favoriser l’acquisition des connais-sances et l’accès au financementpour les femmes entrepreneuresConcernant le renforcement de l’autonomi-sation des femmes dans les secteurs écono-miques majeurs, les opérations dudépartement de la BAD dédié au secteur

privé développent et coordon-nent, de façon proactive, des ac-tions en partenariat avec lesinstitutions financières multila-térales et bilatérales de dévelop-pement, les banques régionalesde développement, ainsiqu’avec les institutions finan-cières du secteur privé, à traversdes programmes spécifiques,des initiatives et des projets adhoc.

A preuve, la première femme africaine pro-priétaire d’une mine de manganèse est Sud-Africaine. Aidée par la BAD, KalagadiManganese a développé un programme deconsolidation des PME et de promotion del’entreprenariat féminin, conformément à sapolitique de genre en faveur de l’égalité entreles sexes, de l’autonomisation des femmes etdu développement d’entreprises et d’entre-preneurs au féminin. « Je suis passionnée parles droits des femmes et leur autonomisation.Je crois sincèrement que les femmes ont unrôle important à jouer dans l’industrie mi-nière, si elles sont prêtes à s’engager pleine-ment. Je crois avoir une responsabilité sur cesujet de l’autonomisation des femmes et del’élimination des obstacles inhérents à l’in-dustrie minière. C’est pour cette raison quej’insiste pour que 50 % de nos employéssoient des femmes - même sur le site minier

», a déclaré Daphne Mashile-Nkosi, prési-dente-directrice générale de Kalagadi Man-ganese (Pty) Ltd.

La BAD a pour ambition de favoriser l’accèsau financement pour les femmes entrepre-neures. Or, pour une femme entrepreneure enAfrique ou au Gabon, accéder à des finance-ments n’est pas chose aisée. Quand elles sol-licitent un prêt, il arrive que le banquier leurdemande ce que fait leur mari. Résultat, leurmise de départ est souvent bien inférieure àcelle des hommes, et les projets de moinsgrande ampleur:

Par conséquent, le renforcement des capaci-tés et des opportunités pour les femmes et lesfilles constitue une priorité majeure parcequ’il peut stimuler la productivité et la par-ticipation de la moitié de la population afri-caine à la croissance de nos économies. Eneffet, pour promouvoir l’entreprenariat fémi-nin, il faudrait d’abord mettre l’accent surl’acquisition des connaissances, le dévelop-pement des compétences et la protection desdroits juridiques et de propriété.

Femmes, moteur pour le développe-mentFaut-il aussi le rappeler, les femmes sont unmoteur pour le développement en Afrique.

Elles représentent plus de la moitié de la po-pulation et la majorité des MPME (micro, pe-tites et moyennes entreprises, soit près de 90% des entreprises en Afrique) sont dirigéespar des femmes (ou leur appartiennent). Cesentreprises sont un vivier d’emploi fantas-tique. Les soutenir, c’est donc soutenir lacroissance et atténuer les effets de la crise.Donald Kaberuka, le président de la Banqueafricaine de développement, l’affirme haut etfort : « La participation des femmes entrepre-neures à l’économie africaine est vitale. Noustravaillons ensemble pour leur renforcement.Elles travaillent pour l’avenir de l’Afrique. »

Aujourd’hui, la réalité des femmes africainesest en train de changer. Elles ont le monde àleur portée. Le conseil qui leur est donné estde poursuivre leurs rêves et faire ce pour quoielles sont passionnées, d’étudier et de se lan-cer dans toutes les carrières, de s’impliquerdans la vie citoyenne, la vie publique, maisaussi de prendre le temps de voir leurs en-fants grandir. Les carrières peuvent attendre,mais les premières années d’un enfant sontune période unique et magique. L’arrivéecroissante des femmes dans le monde du tra-vail pose la question de l’équilibre d’une viefamiliale. Mais cette question est valablepour les hommes aussi, du reste.

Source : BAD

FEMMES ENTREPRENEUSES

Encourager les femmesà oser et à foncer davantageLes femmes composent plus de la moitié de la population d’Afrique en général et duGabon en particulier. C’est dire leur poids dans la société. Cependant, elles sont en-core beaucoup moins nombreuses que les hommes à créer leurs entreprises. Parmiles obstacles qui entravent encore leur volonté d’entreprendre, on range la culture,les traditions, les réflexes sexistes, les stéréotypes, l’autocensure, une plus grandeaversion du risque, la conciliation difficile entre vie professionnelle et vie familiale,l’absence de financement et le rapport à l’argent.

“Quand unefemme solliciteun prêt, il arriveque le banquierlui demande ce

que fait sonmari.”

Par le Dr. Neltoh

Page 5: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

VIE ÉCONOMIQUEN°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com 5

Eco Gabon + : Les femmes ont souvent ducourage et de l’opiniâtreté, mais moins deconfiance en elles pour aller dire qu’ellessont les meilleures : quel est votre juge-ment ?Mme Sarah TRABOULSI DELAFOSSE : Je nedirais pas qu’elles manquent de confiance enelles, je pense plutôt qu’elles sont plus hum-bles et ont moins tendance à la course à la re-connaissance. A-t-on besoin de dire qu’on estmeilleure ? N’est-il pas mieux de laisser lesautres en juger par eux-mêmes. Si les résul-tats parlent d’eux-mêmes, cela est déjà assezgratifiant à mon avis.« La réussite d’un projet n’est certainementpas liée au fait que ce soit un homme ou unefemme, mais à ses compétences réelles, sonsavoir-faire, son faire-savoir et surtout, sur-tout, à son réseau. »

Eco Gabon + : Etre une femme et entrepren-dre, un parcours de combattante ? Est-cevrai ?Certainement qu’être homme et entreprendreest également un parcours du combattant.Mais il est vrai que, malheureusement, l’onnous voudrait aux fourneaux et à la sortie desécoles uniquement. Lorsque vous portez unprojet d’une certainement envergure, vousêtes doublement attendue au tournant. Alorsqu’en réalité, la réussite d’un projet n’est cer-tainement pas lié au fait d’être un homme ouune femme, mais à ses compétences réelles,son savoir-faire, son faire-savoir et surtout,surtout, son réseau.« Malheureusement, nombreux sont leshommes qui en sont encore à penser que lafemme n’a pas les capacités de les égaler ».

Eco Gabon + : La création d’entreprise, ob-serve-t-on, garde l’image d’un milieu un peuguerrier et les femmes malgré un super par-cours sur le papier, ne trouvent pas leurplace dans l’entreprise, en particulier dansles grands groupes ? Qu’en dites-vous ?En général, ces grands groupes sont dirigéspar des hommes, n’est-ce pas ? Dans un en-vironnement largement régi par les normesmasculines, malheureusement beaucoup deces personnes en sont encore à penser que lafemme n’a pas les capacités de les égaler. Ilfaut savoir qu’au sortir des études, la jeunefemme se retrouve avec deux fois plus dechallenges que le jeune homme. On lui de-mande alors de se battre sur deux fronts, au-tant sur celui de la construction de sa vieprofessionnelle que sur celui de sa vie per-sonnelle. Elle va se retrouver avec des han-dicaps que son collègue homme n’a pas :grossesse, enfants, entre autres. Si le patrona besoin qu’un de ses éléments aille 3 moisau Groeland et qu’il a le choix entre un jeunehomme et une jeune femme, il est évidentqu’il ne choisira pas la jeune dame, non parcequ’elle n’en n’a pas les capacités intellec-

tuelles, mais il se dira qu’il ne peut pas priverune famille de son rocher pendant 3 mois. Etle jeune homme parti en mission recevra unepromotion et ainsi de suite. « La femme a tous les atouts d’une bonne di-rectrice financière, d’une bonne responsablede ressources humaines, d’une excellente ma-nager »

Eco Gabon + : Si l’on observe dans le milieudes affaires ou dans tout autre secteur d’ac-tivité que les femmes gardent une tendanceà la gestion en bonne mère de famille, pour-quoi à diplôme égal, ne leur confie-t-on pasla direction des entreprises ou des postes deresponsabilité aussi bien dans le secteur pu-blic que dans le secteur privé ? Leur recon-nait-on cette valeur ?L’on peut dire que nous n’avons pas les ca-pacités de gérer des entre-prises, mais si l’on s’attardeun tout petit peu sur l’organi-sation de la mère de famille,depuis la nuit des temps,vous verrez bien que lafemme a tous les atoutsd’une bonne directrice finan-cière, d’une bonne responsa-ble de ressources humaines,d’une excellente manager. Lafemme est le garant de la mo-rale de la famille. La femmeévite les malversations parcequ’elle tient au nom de sa fa-mille, de son époux. La so-ciété gagnerait à faire un peuplus confiance aux femmes.Les femmes sont plus honnêtes et plus intè-gres, on peut quand même se l’avouer.

Eco Gabon + : Les femmes dirigent-elles vraiment mieux que leshommes ?Il est prouvé que les femmes prennent plusd’initiatives que les hommes, et arrivent unpeu mieux qu’eux à développer le travaild’équipe. Si l’on rajoute l’intégrité, la moti-vation des équipes, elle fait ressortir ses qua-lités de mère.« Si vous remarquez, nos jeunes sœurs sontplus diplômées que leurs ainées, mais ellesont également compris que le bonheur ne selimite pas à une carrière bien pleine avec unevie personnelle quasi-vide. »

Eco Gabon + : Selon une étude britannique,la tendance à s’excuser pour tout et surtoutdans leur volonté de concilier vie profession-nelle et vie privée, la tendance à attendrepassivement que leur travail soit remarqué,plutôt que de faire connaître leurs succès, lapeur du risque et le syndrome de la bonneélève constituent les obstacles culturels quifreinent encore l’accès des femmes auxpostes à responsabilités. Est-ce le cas des

femmes africaines et de la femme gabo-naise en particulier ?Les femmes sont naturellement freinées dansleur accès aux postes de responsabilités maispas pour les raisons que cette étude donne.S’excuser pour tout, attendre passive-ment… ? Je ne sais pas où cette enquête a étéfaite (rires). Non je pense juste que les rai-sons naturelles qui feraient que la femme est,dans une certaine période de sa vie commelors de grossesse ou de la petite enfance desenfants, ou lorsqu’elle doit suivre le mari quipart en mutation, etc., sujette à moins de dis-

ponibilité que les hommessont les raisons qui la dé-favorisent réellement.

Eco Gabon + : Hommes etfemmes ne sont toujourspas égaux au travail,même si certaines entre-prises changent la donne.Pourquoi la femme n’est-elle toujours pas dansnotre société l’égale del’homme au bureau ?Pour moi ceci est un débatqui n’existe plus. Lafemme n’a pas être l’égalede l’homme. La différence

s’est faite depuis notre création. Si Dieu avaitenvie qu’on soit pareils, il nous aurait crééspareil tout simplement. Pourquoi a-t-il donnédes missions différentes à chacun d’entrenous ? Pourquoi l’un est-il « papa » et l’autre« maman » ? A ces questions, nous n’auronsjamais de réponse. Personnellement je necherche à être l’égale de personne. Nous tra-vaillons par besoin, par plaisir, pour notreépanouissement, pour notre famille, pournotre nation. Ce n’est pas une course. Cha-cun vit sa légende personnelle.

Eco Gabon + : Les femmes manquent-ellesd’ambition ?Mme Sarah TRABOULSI DELAFOSSE :Oh que non ! Les femmes sont loin de man-quer d’ambition, elles ont juste décidé de neplus se battre sur un terrain miné, victimesdes règles non écrites du monde de l’entre-prise. Si vous remarquez, nos jeunes sœurssont plus diplômées que leurs ainées, maiselles ont également compris que le bonheurne se limite pas à une carrière bien pleineavec une vie personnelle quasi-vide. Elles es-saient de trouver le juste milieu ; le fameuxbonheur auquel tout le monde aspire. Et puisau finish, à être moins payées qu’eux, autantarrêter un combat où l’on ne va pas à armes

égales, non ? « J’adore voir les offres d’emploi avec lamention disant que l’on encourage les de-mandes féminines. »

Eco Gabon + : La parité homme et femmeest-elle aujourd’hui possible dans notre so-ciété et particulièrement en entreprise oudans l’administration publique de notrepays ?Je ne crois pas en la parité sur la présencehomme/femme en entreprise ou dans la so-ciété. D’abord les hommes sont d’office plusdisponibles que nous. Ils sont également pluscourtisans que nous. Automatiquement pour1 poste il y aura 10 hommes contre 2 femmes.J’adore voir les offres d’emploi avec la men-tion disant que l’on encourage les demandesféminines, bon on a compris que le sujetplait, il donne l’illusion qu’on veut le chan-gement, l’évolution de la société dans cesens, mais bon, je n’y crois pas trop.

Eco Gabon + : Selon l’OCDE, lutter contre lesinégalités hommes-femmes permettrait destimuler la croissance : des femmes dansdes métiers d’hommes, c’est bon pour lacroissance. Quel est votre commentaire ?A-t-on réellement des « métiers d’hommes »dans ce monde d’aujourd’hui ? Je pensequ’aujourd’hui les femmes embrassentpresque tous les métiers. Je regardais uneémission sur les assises des pilotes d’unegrande compagnie aérienne internationale etj’y ai vu des femmes en nombre assez intéres-sant. Les métiers d’hommes, il n’y en apresque plus. Si vous en connaissez, dites-le-moi.Chacun a sa place dans la société.

Eco Gabon + : Quelles sont les réformes qu’ilfaudrait nécessairement engager pour queles femmes prennent une part active dansla création d’entreprise afin de contribuer àla création de la richesse et de l’emploi ?C’est-à-dire créer une classe de femmes en-trepreneures.Bon, comme vous l’avez compris depuis ledébut, je n’aime pas segmenter femme ethomme. Moi je me suis toujours battue dansma vie professionnelle sans me dire que jesuis une femme, etc., etc. Il faut savoir quenous avons deux groupes de femmes entre-preneuses, celles qui y arrivent par survie etcelles qui y arrivent par choix. Le 1er groupeest largement en tête parce que de leurs acti-vités dépendent leurs familles, les études deleurs enfants, etc. Ce sont celles qui n’ont pas

La quarantaine révolue, Mme Sarah Traboulsi Delafosse, mariée et mèrede quatre enfants, est une femme entrepreneure depuis 1999, date decréation de sa première entreprise. Elle est aujourd’hui Directrice desmoyens généraux à « LA REGIONALE SA », une Société pure Player baséeà Abidjan, aux 2 Plateaux les Vallons. C’est une Société d’informations gé-nérales dont le site www.laregionale.com est présent sur 21 pays de laCEDEAO et de la CEMAC depuis le 1er juillet 2014. Mme Sarah Traboulsiest une femme active, pleine de vitalité et de dynamisme qui veut, commele disent les Espagnoles, « está para comerse al mundo ». Une femme en-trepreneure ivoirienne, qui a du poing et qui n’a pas peur des mots, à enjuger par ses affirmations dans cet entretien qu’elle nous a accordé.

Sarah Traboulsi, Directrice des moyens généraux à « LA REGIONALE SA »

« La réussite d’unprojet n’est certai-nement pas liée aufait que ce soit un

homme ou unefemme, mais à ses

compétencesréelles, son savoir-faire, son faire-sa-

voir et surtout,surtout, à son ré-

seau. »

Propos recueillis par Dr Neltoh Nargo

MME SARAH TRABOULSI

« Les femmes sont plus honnêteset plus intègres »

Page 6: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

fait de grandes études. Elles sont super orga-nisées. Par contre le deuxième groupe a peut-être besoin d’être secouées. Ce sont despersonnes qui ont fait de bonnes études, quipréfèrent la sécurité d’un emploi, ont peurd’affronter les problèmes du chef d’entre-prise. Elles ont en général été affectées parles inégalités de traitement homme/femme etcraignent d’aller plus loin. Il faut juste leurapprendre à sortir de leur petit confort et àaller au charbon.

Eco Gabon+ : Pour finir, quelle est votre vi-sion pour une pleine intégration de lafemme gabonaise dans l’économie natio-nale ?Je pense que la femme est déjà bien intégréeet ce depuis la nuit des temps. Les missionsde chacun lui ont été données dès le départ,pourquoi tenons-nous absolument à changerla donne ? J’ai rencontré une grande psycho-

thérapeute d’environ 70 ans qui part une foispar an faire des conférences dans le monde.Elle a changé ma vision de la vie. Elle m’aappris que lorsqu’on est jeune, on se batpour être l’égale del’homme. Mais quenous ne nous battonspas pour le bon com-bat. Avec l’expérience,nous réalisons que lebut dans la vie est notreépanouissement, celuide notre famille, denotre entourage et parricochet la société. Les femmes ont toujoursparticipé activement à l’économie nationale,elles maitrisent le vivier par exemple. Il y ades domaines complètement sous notrecontrôle. Chacun a sa place dans la société.Sachons juste exceller là où nous avons dé-cidé d’être. Non pour prouver quoi que cesoit aux autres.

Eco Gabon+ : Mme la directrice, ne dit-on pasque tout est bien qui finit bien ? Assurémentnous concluons en beauté cette interviewtrès enrichissante en vous posant cette der-nière question d’ordre personnel : si l’on vousdemandait de rédiger votre profil, commentle présenteriez-vous ?Je suis tout ce qu’il y a de plus atypique. Je

suis chef d’entreprise depuis 1999 et commeces femmes dont je vous parlais plus haut, jesuis devenue chef d’entreprise par survie.J’ai dû abandonner mes études de sciences

économiques parce quej’attendais mon 1er fils.Mais à peine il avait 1mois que je me jetaisdans le monde du travail.J’ai terminé ma forma-tion sur le terrain et nondans les amphithéâtres.Je suis un pur produitterrain. J’ai toujours

adoré les défis, j’aime bien dire que je suisun kamikaze et j’avoue avoir été plus femmed’affaires que femme d’intérieur. Je n’ai pasvu mes enfants grandir. De projets en projets,je suis toujours allée au-delà de mes rêves.J’ai créé ma 1ère entreprise à 30 ans. Au-jourd’hui à 45 ans, j’estime avoir fait mapart. J’ai créé des emplois, j’ai permis à desfamilles de vivre, mes enfants ont grandi.J’aspire dorénavant plus à un épanouisse-ment personnel, à travers le bien-être de monépoux et celui de nos enfants. Je ne passeplus mon temps en voyage d’affaires ou à tra-vailler tard au bureau. Ma recherche du bon-heur est dorénavant au centre de ma famille.Mes priorités se sont déplacées. Pour notreplus grand bonheur.

Eco Gabon + : Mme la Directrice Générale, leComité de rédaction du mensuel EconomieGabon + vous sollicite dans le cadre du dos-sier sur la « Femme et l’entreprise » pour ré-pondre à quelques questions relatives à laplace de la femme dans notre société, étantentendu qu’elle constitue la majorité de lapopulation gabonaise. Pour commencer,quelle est la place accordée à la femme ausein de la société marocaine en général, etau sein des entreprises et des institutions duRoyaume du Maroc en particulier ?

Salwa El Moussaoui : Le statut de la femmedans la société a beaucoup évolué durant lesdeux dernières décennies de par le change-ment social opéré au Maroc. La femme ma-rocaine est active aujourd’hui dans lessecteurs institutionnel, politique et privé. Defortes disparités continuent d’exister parcontre entre la femme en milieu urbain et lafemme en milieu rural.

Eco Gabon + : Les femmes ont souvent ducourage et de l’opiniâtreté, mais moins deconfiance en elles pour aller dire qu’ellessont les meilleures. Quel est votre jugementà ce propos ?

En effet, je crois que la femme marocaine aacquis le courage lui permettant de progres-ser dans sa carrière, ce qui est à mon avis dûà sa quête d’être indépendante. Néanmoins,la discrimination persiste dans le milieu pro-fessionnel l’empêchant, à compétenceségales, d’accéder à des postes de direction au

même titre qu’un collègue du sexe masculin.Un scénario tellement fréquent que malheu-reusement beaucoup rechignent à aller récla-mer haut et fort les mêmes chances, sachantbien qu’elles les ont, ces chances.

Eco Gabon + : Etre une femme et entrepren-dre, un parcours de combattante ? Est-cevrai ?

Certes, le parcours de l’entreprenariat estplein d’embûches. Il en est à mon avis demême pour un homme.

Eco Gabon + : Quelle est la part desfemmes dans la création d’entre-prises au Maroc ?J’ignore si des chiffres existent sur la part desfemmes créatrices d’entreprises. L’AFEM,l’association des femmes chefs d’entreprises,présente toutefois des données sur le posi-tionnement sectoriel de ces femmes.

Eco Gabon + : La création d’entreprise, ob-serve-t-on, garde l’image d’un milieu un peuguerrier et les femmes, malgré un super

parcours sur le papier, ne trouvent pas leurplace dans l’entreprise, en particulier dansles grands groupes ? Qu’en dites-vous ?

Sur ce sujet, je rejoins l’analyse de SherylSandberg, la Directrice Générale de Face-book, qui dans son livre explique que, pourque la position de la femme change dansl’entreprise, les femmes doivent égalementchanger leurs comportements et réaliserqu’elles se sont progressivement enferméeselles-mêmes dans un mode de pensée négatif,en intériorisant avec le temps des règles ma-

chistes. Elles doivent commencer par croiredavantage en elles et en leurs qualités et com-pétences professionnelles à mener la gestiond’une entreprise. Autrement, comment peut-on leur confier une mission plus complexe ?

Un système égalitaire, Femme et Homme,profiterait à tout le monde.

Eco Gabon + : Si l’on observe dans le milieudes affaires ou dans tout autre secteur d’ac-tivité que les femmes gardent une tendanceà la gestion en bonne mère de famille, pour-quoi à diplôme égal ne leur confie-t-on pas

FEMME ENTREPRENEURE/MME SARAH TRABOULSI

« J’adore voir les offresd’emploi avec la men-tion disant que l’on en-courage les demandes

féminines. »

« J’ai grimpé les échelonspetit à petit pour être ce queje suis aujourd’hui. Cela m’a

construit personnellement etprofessionnellement »

SALWA EL MOUSSAOUI, NOVA POWER DE CASABLANCA

“Égalité homme et femme est en elle-mêmesynonyme de croissance”Nous nous sommes engagés, dans une ambition légitime, à faire du magazine Economie Gabon+ le périodique des dirigeants et leaders d’opinion, unetribune offerte aux acteurs économiques des deux sexes. Et dans cette sous-rubrique « Femme entrepreneure » de « Vie Economique », nous privilégionsla gent féminine pour valoriser davantage les femmes du monde des affaires et faire des émules. Cette tribune est donc à vous, mesdames les en-trepreneures. Notre première intervenante sera Salwa El Moussaoui, de Nova Power, acteur majeur dans toutes les prestations professionnelles deservices du secteur énergétique.

SALWA El Moussaoui

Propos recueillis par le Dr Neltoh Nargo

VIE ÉCONOMIQUE6 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com

Page 7: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

la direction des entreprises ou des postes deresponsabilité aussi bien dans le secteur pu-blic que dans le privé ? Leur reconnaît-oncette valeur ?

Pour moi, c’est une idée reçue. Malgré la pro-blématique relative à la progression de lafemme dans l’entreprise, sa manière de gérera évolué pour être orientée vers le businesset la création de valeur.

Eco Gabon + : Les femmes dirigent-ellesvraiment mieux que les hommes ?

Salwa El Moussaoui : Femmes et hommesont des manières différentes de gestion. Maisêtre un bon dirigeant est étroitement lié à cer-taines qualités et compétences et non au sexe.

Eco Gabon + : Selon une étude britannique,la tendance à s’excuser pour tout et surtoutdans leur volonté de concilier vie profession-nelle et vie privée ; la tendance à attendrepassivement que leur travail soit remarqué,plutôt que de faire connaître leurs succès ;la peur du risque et le syndrome de la bonneélève constituent les obstacles culturels quifreinent encore l’accès des femmes auxpostes de responsabilité. Est-ce le cas desfemmes africaines et de la femme maro-caine en particulier ?

Ça l’est pour la femme marocaine et aussipour l’Africaine en général je crois. On n’est

pas encore parvenu à se libérer des jugementsde la société sur la femme qui doit parfaite-ment assurer son rôle de mère et d’épouseavant de réussir sa vie professionnelle. Celaconstitue une grande pression sociale et mal-heureusement la femme marocaine, et lafemme africaine en général, se laissent in-fluencer par cette pression qui les empêchede mieux évoluer professionnellement.

Eco Gabon + : Hommes et femmes ne sonttoujours pas égaux au travail, même si cer-taines entreprises changent la donne. Pour-quoi la femme n’est-elle toujours pas dansla société marocaine l’égale de l’homme aubureau ?

Salwa El Moussaoui : Heureusement que lesformes de discrimination se réduisent de plusen plus dans l’entreprise. Continuons decroire que cela disparaîtra entièrement parl’implication de la femme et de l’hommedans cette évolution de la donne, parce qu’unsystème égalitaire profiterait à tout le monde.

« J’ai grimpé les échelons petit à petit pourêtre ce que je suis aujourd’hui. Cela m’aconstruit personnellement et professionnelle-ment »

Eco Gabon + : Est-ce à dire que les femmesmanquent d’ambition ?

Je ne pense pas que cela soit une question de

manque d’ambition, mais plutôt de manquede confiance et de volonté d’affirmation.

Eco Gabon + : La parité homme - femmeest-elle aujourd’hui possible dans la sociétéafricaine moderne et particulièrement enentreprise ou dans l’administration publiquede notre pays ?

Le monde évolue et le mode opératoire dessociétés également. Pour ne citer que la so-ciété marocaine, pleinement ouverte sur l’Eu-rope, je crois qu’un chemin vers une paritéhomme - femme a été pris voilà des années.Mais on ne sait à quel rythme cela avance…

Eco Gabon + : Selon l’OCDE, lutter contre lesinégalités hommes-femmes permettrait destimuler la croissance : des femmes dansdes métiers d’hommes, c’est bon pour lacroissance. Quel est votre commentaire ?

L’action de lutter sérieusement contre l’iné-galité entre les hommes et les femmes estelle-même synonyme de croissance.

Eco Gabon + : Quelles sont les réformes qu’ilfaudrait nécessairement engager pour queles femmes prennent une part active dansla création d’entreprise afin de contribuer àla création de la richesse et de l’emploi ?C’est-à-dire créer une classe de femmes en-trepreneures…

Je crois que la femme marocaine a au-

jourd’hui toutes les chances de créer son en-treprise et d’avancer dans sa vie personnelleet professionnelle. Il suffit qu’elle prenne en-tièrement confiance dans ses capacités de lea-dership et prête moins attention auxjugements non constructifs de la société.

Eco Gabon+ : Pour finir, que préconiseriez-vous pour une pleine intégration de lafemme marocaine dans l’économie natio-nale ?

La contribution de la femme marocaine dansl’économie est effective, il faut continuer.

Eco Gabon+ : Mme la Directrice, ne dit-onpas que tout est bien qui finit bien ? Assuré-ment, nous concluons en beauté cette inter-view très enrichissante en vous posant cettedernière question d’ordre personnel : si l’onvous demandait de rédiger votre profil, com-ment le présenteriez-vous ?

J’ai grimpé les échelons petit à petit pour êtrece que je suis aujourd’hui. Cela m’a construitpersonnellement et professionnellement. Ilfaut dire que j’ai toujours été ambitieuse, sur-tout je m’accroche à mes objectifs et nebaisse jamais les bras. Je traverse parfois desmoments de manque de confiance en moi,qui restent éphémères cependant, puisque jetravaille avec acharnement et cela finit parpayer. Pas forcément sur le plan matériel tou-jours, mais aussi par des consécrations.

La délégation ministérielle conduite parles directeurs de l’agriculture et del’élevage comprenait également le

Coordonnateur sous-régional de la FAO, DanRugabira, et le Directeur Général de l’institutgabonais d’appui au développement (IGAD),Pascal Pommarel. La ferme visitée appartientà Lionel Suarez et se situe à Santa Clara, auCap Estérias. Trois discours ont été respecti-vement prononcés par le représentant régio-nal du FAO, Le directeur Général del’Agriculture M. Nzamba, accompagné dudirecteur de l’élevage ainsi que d’une fortedélégation constituée des agents du ministère.Le dernier intervenant a été Lionel Suarez,propriétaire de l’exploitation agricole. M.Dan Rugabira a transmis le message du Di-recteur Général de la FAO José Graziano DaSilva. Il rappelé qu’il ya encore dans lemonde près de 835 millions de personnes quine mangent pas à leur faim.

Gagner la lutte contre la faim par l’agricul-

ture familiale et une participationde l’ensemble

L’importance d’une telle journée se mesurepar le choix du thème sur l’agriculture fami-liale. Il a rappelé que cette année 2014 a étédécrétée année internationale de l’agriculturefamiliale. « Nous sommes à la veille des ob-jectifs du millénaire pour le Développement(OMD) de 2015, dont l’un des Objectif est laréduction de moitié des personnes souffrantsde sous-alimentation chronique et que à ceteffet 63 pays en développement ont déjà at-teint cet objectif. Le parcours de ces paysnous enseigne que si on veut gagner la luttecontre la faim, la participation de l’ensemblede la société et l’agriculture familiale sontdes éléments importants. Partout dans lemonde les exploitations familiales jouent unrôle fondamental sur le plan environnemen-tal et culturel. D’après le rapport de la FAOil y a environ 570 millions d’exploitations

agricoles dans le monde, ces agriculteurs fa-miliaux sont les principaux gardiens de nosressources naturelles. En tant que secteurl’agriculture familiale est le premier em-ployeur de planète. Elle fournit plus de 80%de la nourriture en valeur, et est souvent leprincipal fournisseur d’aliments frais. Laproduction, la commercialisation et laconsommation de produits alimentaires ontconnu un véritable changement ces dernièresdécennies grâce notamment au progrèsscientifique et technologique».

Le directeur de l’agriculture a lui aussi, tenua réaffirmer la prise de conscience de chacunde nous, sur l’importance de l’agriculture fa-miliale. Il a rappelé que l’année dernière, lesfirmes internationales ont créés des boulever-sements qui ont causé l’augmentation desprix notamment ceux du lait, de nos produitsvivriers et des autres denrées alimentaires. Ila renchérit en ces termes : « de nos jours,l’agriculture traditionnel pour ne pas dire fa-miliale, est tenue par les personnes du troi-sième âge. Qui parle du troisième âge, parledes superficies assez réduites, parle dumanque d’innovation. C’est dans ce cadreque nous avons associé les jeunes élèves deMalibé afin de les initiés à l’agriculture. LeMinistère de l’agriculture et l’IGAD seront àl’œuvre pour aider les enfants à tenir un jar-din scolaire».

Soutien technique de l’IGAD à l’agriculturefamiliale

Le dernier intervenant a été le propriétaire dela ferme avicole, Lionel Suarez qui aprèsavoir souhaité la bienvenue à ses hôtes, a pré-senté sa ferme et ses différentes caractéris-tiques. L’exploitation a été d’abord localisée

au Bas de Gué-Gué avant d’être déplacé auCap Santa-Clara et elle a une superficie au-jourd’hui de 2,8 hectares. Elle compte 4 Bâ-timents dont 3 en production et 1 en videsanitaire. L’effectif des poules pondeuses estde 6000 et le chiffre d’affaire est de9 000 000 Fcfa. Le système d’alimentationen eau est assuré grâce au pompage d’unpoint d’eau et le stockage se fait dans des fûtsen plastiques. Le plus grand problème qui sepose à ce fermier est celui du manque d’eau.

Lionel Suarez volontaire pour donner auxjeunes une formation agricole

Lionel Suarez a enfin, tenu à remercierl’IGAD qui l’a soutenu depuis le début tantsur un plan moral que sur celui du renforce-ment de capacité. La cérémonie s’est pour-suivie par une visite des produits maraîcherset de la ferme avicole. L’une des expressionsles plus utilisées au cours de cette visite a étécelle de dire que « la terre ne ment pas ».C’est révélateur sans doute du faite que lesmétiers d’agriculteur et d’élevage sont certai-nement les plus nobles et les plus indispen-sables au monde parce qu’ils répondent bienà l’adage qui dit : « on récolte ce qu’on asemé ». Les organes tels que l’IGAD sont làpour accompagner les fermiers en leur appor-tant la compétence technique, un suivi del’activité et parfois une aide pour l’acquisi-tion des terres. Les plus beaux exemples sontceux de ces deux exploitants, le premier avi-cole, Lionel Suarez Rampaos et le secondmaraîcher Edoo Brice Walker qui vivent dufruit de leur travail. L’occasion a été propicepour initier les élèves de MALIBE à l’activitéde l’élevage et l’agriculture. Lionel Suarezs’est porté volontaire à accueillir les jeunespour leur donner une formation pendant lesvacances.

JOURNÉE MONDIALE DE L’ALIMENTATION : VISITE D’UNE FERME FAMILIALE AU CAP SANTA�CLARA

Les agriculteurs familiaux sont les principauxgardiens des ressources naturellesA l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation placée sous le thème : « Agriculture familiale : Nourrir le monde et préserver la planète », il a étéorganisé par le ministère de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et la Sécurité Alimentaire.

Par Pambo Moussoungou

Les produits de la ferme d'Akanda

VIE ÉCONOMIQUEN°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com 7

Page 8: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

Tout a commencé en 1989 au Nigéria, etdix ans plus tard au Gabon, en 1999,avec le projet de Nkok. Olam s’est ainsi

définitivement implanté en Afrique. La multi-nationale singapourienne développe actuelle-ment au Gabon quatre projets industriels etagro-industriels d’envergure et en joint-ventureavec la République gabonaise. Le choix d’uneGabon obéit à des considérations de meilleurrisque-pays. En effet, le Gabon jouit d’unegrande stabilité politique, sociale et monétaire,des indicateurs économiques solides, encoura-geants et favorables aux investisseurs directsextérieurs. Le pays dispose d’un potentiel logis-tique appréciable, d’un agro-climat favorable etd’une économie florissante et d’un positionne-ment idéal au cœur de l’Afrique. Aujourd’hui,la synergie des objectifs d’Olam et celles desautorités gabonaises, en tête desquelles le pré-sident Ali Bongo Ondimba, participe de l’am-bition de classer le Gabon dans le carré des paysémergents, d’ici à 2025.

Devant plusieurs personnalités, parmi les-quelles le président gabonais et son épouse Syl-via Bongo Ondimba, les responsables del’entreprise Olam International ont célébré ces25 ans avec faste. L’événement, riche en sonset en couleurs, s’est enrichi d’une exposition dela large gamme des produits du groupe singa-pourien, depuis son implantation en Afrique.Dans les stands montés pour la circonstance,étaient exposés de la noix de palme, du cacao,de la noix d’acajou, des fibres de coton, de latomate, de l’hévéa, du sucre et du riz. Olam ena profité pour montrer, à la face du monde, sonpotentiel agricole. Pour cette sortie, la multina-tionale asiatique a présenté ses enjeux commer-ciaux et de marque (son identité) et agrémentél’événement par cette exposition et par la pro-duction en direct d’artistes du Gabon et d’ail-leurs. Joignant l’utile à l’agréable, lesorganisateurs ont projeté une vidéo présentantà l’assistance les capacités d’Olam en termes deproduction au Gabon et dans le monde. On adroit à la démonstration de la capacité, voire dupotentiel d’Olam, dans la transformation desproduits tels que le chocolat, dérivé du cacao.Olam a promis à cette occasion d’accompagnerl’Etat gabonais dans son objectif d’atteindrel’autosuffisance alimentaire.

Premières récoltes de noixde palme à Kango

Avant cette célébration des 25 ans, le PrésidentDirecteur Général d’Olam International, SunnyVerghese, en compagnie de quelques membresdu gouvernement gabonais, s’était rendu àKango (province de l’Estuaire), à une soixan-taine de kilomètres de Libreville, pour procéderà la récolte des premiers régimes de noix depalme issus de la plantation développée, depuis

près de trois ans, dans cette localité.

Ce sont respectivement les ministres gabonaisde l’Agriculture et de l’Industrie et du Tou-risme, Luc Oyoubi et Régis Immongault,Sunny Verghese et quelques autres responsablesd’Olam Gabon, qui ont donné les premierscoups de couperet lors de la cueillette des noixde palme d’Olam au Gabon. Ces instants mar-quent l’avènement d’une ère nouvelle dans dedéveloppement de l’agro-industrie au Gabon,mais représentent également une première vic-toire dans la mise en pratique de la vision dudéveloppement du secteur agro-industriel dansnotre pays. Un début de matérialisation du PlanStratégique Gabon Emergent (PSGE) dans ledomaine agricole. « Nous espérons qu’au boutd’une année, nous pourrons avoir les premierslitres d’huile de palme sorties de l’huileried’Olam au Gabon. Les activités avancent toutà fait normalement et se font selon leséchéances prévues au départ », avait indiqué leministre de l’Agriculture, Luc Oyoubi.

En attendant, l’observateur averti pourrait seposer la question de savoir pourquoi cette pre-mière récolte n’a pas coïncidé avec la mise enmarche de l’usine de transformation des noixde palme. Ce que nous savons, c’est que l’opé-rationnalité de l’usine est fixée en juin 2015.« N’a-t-on pas précipité les choses en mettantla charrue avant les bœufs ? Que va-t-on fairedes noix de palme mûres ? Pourquoi n’avoirpas procédé, en même temps, à la constructionde l’entreprise devant permettre la transforma-tion de ces premières noix de palme récoltées ?», s’est interrogé un journaliste qui a couvertl’événement.

Si ces questions sont soulevées, c’est qu’Olama de la peine à lancer les travaux de constructionde cette société chargée de la transformation desnoix de palme en produits dérivés. Du coup, desvoix s’élèvent pour dire que le projet a certai-nement été mal évalué. Sinon comment peutprocéder à la récolte sans savoir quoi faire denoix déjà mûres ? « Wait and see. » D’autres,quant à eux, expliquent que la solution passeraitforcément par un partenariat entre Siat-Gabonet Olam pour la transformation de ces noix depalme. Dans tous les cas, relèvent-ils, « le mé-rite est qu’il y a au moins une palmeraie quioffre des emplois aux Gabonais ». Des proposcorroborés par le Président Directeur Générald’Olam International qui a relevé le fait que « leprojet de palmeraies au Gabon est le plus grandprojet d’Olam en Afrique ».

Quoi qu’il en soit, la construction de l’usine deKango sur le site de la plantation est enclen-chée. « Comme vous l’avez vu, dans le cadre dela construction de la prochaine usine, il estaussi prévu la production du biogaz, cela veutdire que l’énergie électrique utilisée dans cesite sera produite à partir de déchets. C’est

donc une usine qui tient compte de la volontédu chef de l’Etat à avoir un Gabon où le déve-loppement durable est au centre de la politiquede développement », a expliqué Régis Immon-gault.

Dans le domaine de l’hévéa, 2 019 hectaresplantés ont été comptabilisés en mars 2014 et 2000 hectares supplémentaires devraient êtreplantés avant fin juin 2014, pour une offred’emplois potentielle de 850 Gabonais autourde Bitam.

Revue des engagementset des ambitions

Si les choses semblent bouger du côté des plan-tations de Kango, l’on se souviendra que, en-dettée, Olam a dû réduire de moitié sesdépenses d’investissement d’ici à 2016 et saparticipation à l’usine d’engrais du Gabon.

À l’issue d’une revue de stratégie dont elle avaitrendu publiques les conclusions le jeudi 25 avril2013, Olam avait annoncé qu’elle allait réduirede moitié ses dépenses d’investissement et ré-duire son endettement. C’est la conséquence dela pression de ses partenaires au financementqui a contraint cette multinationale à revoir à labaisse ses projets d’expansion. Toute chose quiavait conduit à la réduction les dépenses en ca-pital de plus d’un milliard de dollars singapou-riens (808 millions de dollars US) pouratteindre entre 1,2 et 1,6 milliard de dollars sin-gapouriens. Pour ce qui était de l’usine d’en-grais du Gabon, Olam avait indiqué qu’ilchercherait à réduire sa participation à traversun élargissement de partenaires au financementde la construction de l’usine d’engrais afin deréduire les frais. Olam se propose ainsi de ré-duire à moins de 50% sa participation dansGabon Fertilizer Company (GFC), la sociétéqui porte ce projet. Une compagnie détenue àhauteur de 62,9% par Olam, 25,1% par l’indienTata et le solde par la République gabonaise.

« Le retrait du secteur forestier devrait nouspermettre de concentrer toutes nos res-sources sur les quatre autres projets déve-loppés au Gabon »

Au regard de tous ses problèmes d’endettement,Olam, la filiale nationale du géant singapourien,s’est vu dans l’obligation de supprimer de sesactivités, en 2014, sa branche forestière, au pro-fit de « la Compagnie forestière des abeilles »,passée sous le contrôle du chinois « TransportBois et Négoce International » pour la sommede 6 millions de dollars.

La liquidation des actifs forestiers d’Olam auGabon à un consortium chinois s’inscrivait dansla logique d’une stratégie de restructuration deson portefeuille dans le secteur bois. Olam as-sumait ainsi son intention de quitter définitive-ment le commerce du bois au Gabon pour seconcentrer sur les quatre autres projets dévelop-pés. « Le retrait du secteur forestier devraitnous permettre de concentrer toutes nos res-sources sur les quatre autres projets développésau Gabon, à savoir les projets de plantations depalmiers à huile et d’hévéa, l’usine d’engraiset la ZES de Nkok », expliquait Gagan Gupta,Directeur Général d’Olam Gabon.

Nkok : une attraction de 2 milliardsde dollars

L’on ne peut parler d’Olam Gabon sans évoquerl’un des projets phares développés au paysd’Ali Bongo Ondimba. Il s’agit de la Zone éco-nomique spéciale de Nkok (ZES) qui s’établitsur une superficie de 1126 hectares. En effet, laZES de Nkok, présentée lors du lancement destravaux en 2010 comme « un projet phare enAfrique Centrale », avec pour vocation pre-mière de promouvoir la production et la trans-formation de bois dans le pays, lesinfrastructures (routes, distribution d’électricitéet d’eau) ont été achevées. Près de 2 milliardsde dollars US d’investissements et un parterrepotentiel de 78 investisseurs.

Pour Alain-Claude Billie By Nzé, porte-parolede la présidence de la République qui s’y étaitrendu avec les journalistes en vue d’une immer-sion dans le réel de ce grand chantier, « Nkokest une réalité », contrairement au pessimismeaffiché par certains lors de l’annonce de ce pro-jet. La ZES est en effet une joint-venture passéeentre le gouvernement gabonais et la firme in-ternational agroalimentaire, Olam. D’un coût dedépart de 240 milliards de francs CFA, la ZESa déjà consommé 212 milliards de francs CFAd’investissement. Et M. Billie By Nzé de pré-ciser que 78 entreprises ont signé l’intentiond’implantation dans cette zone, 12 sont en voied’implantation et 4 sont déjà en activité.

Un quai de 230 m de long permettant l’achemi-nement de marchandises par voie fluvialejusqu’au port d’Owendo est en cours deconstruction. Les données communiquées parOlam Gabon indiquent que 22 investisseurs ontacquis leurs parcelles dans la partie commer-ciale, 12 dans la partie résidentielle. 1 500 lo-gements sont en cours de construction, géréspar la SNI à côté de la zone commerciale de laZES et 2 000 logements supplémentaires sontprévus par la SNI pour la phase 1-B de la ZES.

Depuis l’année dernière, Resurgent Gabon pro-duit du bois scié dans sa scierie. « C’est la pre-mière entreprise qui a produit dans la zone »,affirme-t-on. Et depuis le second semestre2013, Béton Gabon fournit du béton prêt àl’emploi et d’autres matériaux de constructionaux autres investisseurs de la zone ainsi qu’àdes clients basés sur Libreville. Pour sa part,Consulting House produit également des blocsde béton et du béton prêt à l’emploi et la Chau-dronnerie du Gabon (CDG) a lancé sa premièreproduction le 27 août dernier, tandis que pasmoins de 12 administrations de l’Etat sont déjàopérationnelles au sein du Guichet unique, etdisponibles à Libreville et Nkok.

Responsabilité citoyenne et sociétaled’Olam

Outre ses projets phares, Olam Gabon a en lignede mire les questions relatives à la responsabi-lité sociétale de l’entreprise. Elle s’efforce demettre en œuvre des programmes conformé-ment aux consultations participatives avec lespopulations du Woleu-Ntem, mais également detoutes les régions où des projets Olam sont dé-veloppés.

L’entreprise a œuvré pour le bien-être des po-pulations vivant autour de ses projets. Ainsi, autitre de ces actions sociales, on compte plus de750 logements pour les employés, à Bitam,Mouila et Awala-Kango, 3 ponts autour deBitam, plus de 7 000 kits scolaires distribués en2012-2013, des écoles réfectionnées, de mêmeque des dispensaires, des terrains de foot ont étéréalisés, un marché a été construit à Okok prèsde Bitam, ainsi que des cases de transformationdu manioc. Olam Gabon comptabilise égale-ment l’installation de 1500 lampadaires solaireset 50 pompes hydrauliques tout comme il énu-mère des programmes d’accompagnement et deformations en partenariat avec l’Institut gabo-nais d’appui au développement (IGAD), l’Ins-titut national supérieur d’agronomie et debiotechnologies (INSAB) et l’Ecole nationalede développement rural (ENDR).

Olam soutient systématiquement une séried’initiatives sociales et environnementales dansles régions où sont implantés ses projets, en par-ticulier dans ses trois principaux domaines d’in-térêt : la santé, l’éducation et les moyens desubsistance ruraux.

Le mardi 9 septembre 2014, à Libreville, le groupe Olam International acélébré, en sons, couleurs et lumières, ses 25 ans d’activité en Afrique. Unanniversaire qui a coïncidé avec ses premières récoltes de régimes de noixde palme dans une plantation développée au Gabon depuis 2012.

Par Maël Hartley Yonta

Dome Olam

Plantation de palmiers à huile

LE QUART DE SIÈCLE D’OLAM EN AFRIQUEPremière récolte de noix de palme du projet Olam Gabon

VIE ÉCONOMIQUE8 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com

Page 9: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

Selon les explications de M. Hygin An-kama, Directeur Général de Finatra etprincipal orateur de ce séminaire, le

crédit-bail est un mode de financement par-ticulier des investissements à destination desprofessionnels. Octroyer un crédit-bail, c’estdonner en location des biens mobiliers ou im-mobiliers à usage professionnel. A l’issue ducontrat entre le client et l’établissement decrédit-bail (Finatra notamment), l’optiond’achat peut être levée ou non. Il est impor-tant de ne pas confondre le crédit-bail avecune location simple ou une location vente.

Avec le crédit-bail, il y a trois intervenants :le crédit-bailleur, qui est l’établissement fi-nancier, le crédit-preneur, qui est le client, etle fournisseur, qui peut être le concession-naire (dans le secteur de l’automobile parexemple). Chacune des parties a des obliga-tions vis-à-vis des autres. Le crédit-bailleur ale devoir de financer l’achat du matériel et derégler la facture ; le fournisseur, le devoir delivrer la marchandise et de transmettre la fac-ture au crédit-bailleur. Le rôle du client est dechoisir son matériel pour son activité et de ré-gler à temps le loyer au crédit-bailleur.

Un « financement de bien » à 100%Ce séminaire s’est révélé plein d’enseigne-ments, car, contrairement à ce que croyaientcertains, le « financement du bien » est à 100%, et l’apport en fonds propres n’est pasexigé. De plus, une garantie de rapidité dansle traitement des demandes de financement aété donnée. La clientèle a en effet certifié la

rapidité du traitement des dossiers par rapportaux concurrents de Finatra.

Le Directeur Général a également présentéles différentes solutions proposées par Fina-tra, en particulier le crédit-bail mobilier, quiconcerne en général le matériel d’exploita-tion d’une entreprise, et le crédit-bail immo-bilier, destiné aux clients qui voudraient soitagrandir les locaux de l’entreprise, soit réha-biliter un bâtiment, soit construire de nou-veaux bâtiments ou un hangar.

Le « lease back », une solution très peu utili-sée mais disponible, a été aussi présentée.C’est le cas spécifique d’un client proprié-taire d’un bien qui va rétrocéder la propriétéà hauteur de sa valeur afin qu’il en deviennele locataire et Finatra le propriétaire. Avec latrésorerie que le client obtiendra de ce leaseback immobilier, il pourra effectuer d’autresinvestissements.

Le crédit-bail, une naturetoute particulièreAprès cette présentation très enrichissante, leDirecteur Général de Finatra a passé le té-moin au représentant du cabinet d’audit etd’expertise comptable Pricewaterhouse Coo-pers (PWC), M. Yannick Malonda, qui acomplété l’intervention de ce dernier en ex-posant sur les avantages fiscaux et compta-bles du crédit-bail. Il a soutenu que lecrédit-bail représente un véritable avantagesur le plan financier par rapport aux autresformes de financement. De plus, pour les ac-tionnaires d’une société, le crédit-bail a cet

avantage qu’il ne grève pas leurs fonds pro-pres. Les dispositions comptables sont cellesprévues par l’OHADA. Il est à souligner quel’entreprise, bien que non propriétaire du biensur le plan juridique, doit enregistrer celui-cidans son bilan comme faisant partie de sonpatrimoine.

Après ces différentes présentations, uneséance de questions-réponses a été ouverteafin de lever toute ambiguïté sur le concept

de crédit-bail. La plus grande leçon à tirer dece séminaire est sans doute que le crédit-bailest différent des autres formes de crédits depar sa nature particulière. En définitive, cetterencontre initiée par la Finatra, filiale duGroupe BGFIBank, avait pour objectif demieux faire connaître le crédit-bail à sa clien-tèle, aux partenaires et aux prospects. Le sé-minaire s’est tenu sur deux dates : les 19 et26 septembre 2014, respectivement à Libre-ville et à Port-Gentil.

SÉMINAIRE COMMERCIAL DE FINATRA SUR LE CRÉDIT�BAIL

Le crédit-bail a l’avantage de ne pas grever les fonds propres des entreprises

Par Pambo Moussoungou

BOURSE DE JOHANNESBURG (JSE)

Une nouvelle gamme de contratsà terme sur les devises africainespour importateurs et exportateursLes contrats à terme sur devises permettent aux importateurs etaux exportateurs de se protéger contre les fluctuations de la devisedans le pays étranger.

La Bourse de Johannesburg (JSE)vient de lancer les premiers contratsà terme sur devises qui suivent le

taux de change entre le rand et certaines de-vises africaines. « La JSE se félicite de cettenouvelle initiative révolutionnaire. Noustravaillons sur cette stratégie depuis deuxans. L’Afrique est une destination d’inves-tissement mondiale, il était donc logiqueque la plus grande bourse du continentfournisse des produits adaptés pour atté-nuer le risque de change », a déclaré War-ren Geers, Directeur Général de la brancheCapital Markets de la JSE.

Les nouveaux contrats à terme sur devisespermettront aux acteurs du marché de s’ex-poser sur la JSE au taux de change entre ledollar US et les devises zambienne, ke-nyane et nigériane en échangeant des de-vises de synthèse. Ainsi, des investisseurspeuvent s’exposer au taux de change entrele dollar US et le shilling kenyan en leséchangeant tous les deux contre des rands.Afin de promouvoir les échanges entre plu-sieurs devises, la JSE n’appliquera les fraisd’opération qu’à une seule devise, pas auxdeux.

Les dernières statistiques du commerce ex-térieur de l’administration fiscale del’Afrique du Sud, la SARS (South African

Revenue Service), indiquent que les fluxcommerciaux entre l’Afrique du Sud et leNigéria se sont élevés à 34,4 milliards derands entre janvier et juillet 2014. Au coursde cette même période, les échanges entrel’Afrique du Sud et le Kenya ont représenté4,6 milliards de rands et ceux entrel’Afrique du Sud et la Zambie ont été éva-lués à près de 18 milliards de rands. La JSEs’est associée à Barclays Africa et au cour-tier Tradition Futures pour lancer cette nou-velle offre sur le marché.

Grâce aux contrats à terme sur devises,l’importateur ou l’exportateur a la possibi-lité de réaliser des transactions anonyme-ment, en passant par des courtiers commeTradition Futures, et d’avoir accès à un pro-cessus de détermination du prix complet,équitable et opportun. C’est une conditionde référence internationale pour un marchédéveloppé. Cela crée un terrain de jeu justeet équilibré, sur lequel le meilleur prix estaccessible à tous, sans préférence ni favo-ritisme, ce qui est un aspect important dumarché en devises africaines de le JSE.

N.NSOURCE : Johannesburg Stock Exchange (JSE)

http://www.jse.co.za

À PROPOS DES CONTRATS À TERME SUR DEVISESLes contrats à terme sur devises sont un engagement à acheter ou à vendre une certainequantité d’une devise à un taux de change fixé à l’avance à une date déterminée. Par exem-ple, un contrat à terme sur devises peut autoriser un investisseur à acheter des dollars auprix de 10 rands l’unité fin décembre. Une partie s’engage à acheter (positions longues)une certaine quantité de devises à un taux de change déterminé et l’autre s’engage à lesvendre (positions courtes) à la date d’expiration. Un contrat à terme sur devises est parconséquent un engagement entre deux investisseurs ayant des vues différentes sur l’évo-lution d’une devise.

TAUX DE CHANGE EN FCFAEUR 655.9570

CHF 541.4420

GBP 836.6798

CAD 466.7404

JPY 4.7915

CNY 84.7424

USD 520.3117

ZAR 46.3820

TAUX D'INTÉRÊT

Taux d'intérêt des appels d'offres : 2,95%

Taux d'intérêt des prises en pension : 4,70%

Taux d'intérêt sur placements: 0,00%

Taux créditeur minimum : 2,45%

Date de Valeur : 07 octobre 2014. Source: Banque Centrale Européenne.

Les cadres de Finatra

M. Hygin Ankama, DG de finatra

« Maîtrisez le financement par crédit-bail » a été le thème du séminaire organisé par Finatra en vue d’édifier sa clientèle et de potentiels clients surle concept du crédit-bail. Un produit encore mal connu de la clientèle dans sa grande majorité. Le crédit-bail est un mode de financement particulierdes investissements à destination des professionnels.

VIE ÉCONOMIQUEN°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com 9

Page 10: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

Une forte délégation d’hommes et defemmes d’affaires marocains vientd’effectuer une tournée promotion-

nelle à Ouagadougou, Libreville et Brazza-ville. Elle avait à sa tête Mme Zahra Maafiri,Directrice de Maroc Export, M. Youssef Tag-mouti, Président de la Fédération nationalede l’électricité, de l’électronique et des éner-gies renouvelables du Maroc (Fenelec), et M.Mohamed Abbou, Ministre Délégué auprèsdu Ministre de l’Industrie, du Commerce, del’Investissement et de l’Economie numé-rique, chargé du Commerce Extérieur duMaroc, qui a été remplacé lors du dernier dé-placement de la délégation par le SecrétaireGénéral dudit ministère.

Maroc Export et la Fenelec sont à l’originede cette opération promotionnelle dénommée« Action Lumière ». Celle-ci vise essentiel-lement à développer des partenariats indus-triels, de services, de formation et decommerce entre le Maroc, le Burkina Faso,le Gabon et le Congo, dans le secteur desénergies.

C’est au total 85 entreprises qui ont pris partà cette « Action Lumière » en proposant auxopérateurs des secteurs énergétique et élec-tronique du Gabon et des autres pays visitésle « savoir-faire marocain axé sur une ges-tion efficace et durable des ressources éner-gétiques ». Mieux, la Fenelec, à travers

« Action Lumière », propose l’expertise deses membres en matière de développementdes PME spécialisées dans la réalisation desétudes techniques, l’exécution des travaux etla fabrication partielle des matériels. Une« Action Lumière » qui vise également à ven-dre le savoir-faire marocain aux sociétés afri-caines de production, de transport et dedistribution d’électricité.

Une expertise énergétique marocaineadaptée pour l’Afrique

Les investissements directs marocains enAfrique sont réalisés dans plusieurs secteurs,principalement dans ceux de la banque et destélécommunications. En effet, au cours descinq dernières années, le secteur bancaire aoccupé la première position du total des in-vestissements en Afrique en 2008 avec90,4%, en 2011 (65,3%), en 2012 (75,3%) eten 2013 (56,3%). Quant au secteur des télé-communications, il a aussi été classé au pre-mier rang en 2009 et en 2010 avecrespectivement 59,9% et 42,5%.

Pour le président de la Fenelec, Youssef Tag-mouti, l’expérience de son organisation dansle domaine de l’électricité et de l’électro-nique est avérée. Il en veut pour preuvel’électrification de plus de 90% des villagesdu Maroc à travers le Programme généralisépour l’électrification rurale (PERG). Le Se-crétaire Général du ministère délégué auprès

du ministre de l’Industrie, du Commerce, del’Investissement et de l’Economie numé-rique, chargé du Commerce extérieur duMaroc, Mohamed Benayad, a, quant à lui,précisé que le Maroc est passé dans l’espacede quatorze ans d’un taux de couverture enélectricité des zones rurales de 14 à plus de90 %, indiquant que, actuellement, il a permisde créer de nouvelles industries et de nou-veaux services, de consolider les entreprisesexistantes et d’en créer d’autres.

M. Benayad a par ailleurs donné un aperçude l’ambition de cette action : « L’objectif dela visite de la délégation marocaine estd’identifier les projets de partenariat qui per-mettraient aux autres entreprises des paysconcernés par cette caravane et les entre-prises marocaines de créer des courants d’af-faires et surtout des possibilités decoopération. »

Au Gabon, la clôture du symposium a étémarquée par la signature de conventionsentre Maroc Export et la Chambre de Com-merce, d’Agriculture, d’Industrie, des Mineset de l’Artisanat du Gabon ainsi qu’entre laFenelec du Maroc et le groupement des en-treprises des travaux d’eau et d’électricité duGabon. Outre ces conventions, des accordsd’intention ont été enregistrés entre leshommes d’affaires du Maroc et leurs homo-logues gabonais lors des différentes rencon-tres B to B tenues au Laïco Okoumé Palacede Libreville.

� ACTION LUMIÈRE �

L’expérience marocaine au service de l’électricitéet de l’électronique au GabonDes acteurs majeurs marocains des secteurs de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables, ont signé des conventions de partenariatavec leurs homologues gabonais et les institutions de la République. Maroc Export à travers « Action Lumière » propose son expertise en matière de dé-veloppement des PME spécialisées et vend le savoir-faire marocain aux sociétés africaines de production, de transport et de distribution de l’électricité.

Le communiqué final du Conseil des mi-nistres du 18 septembre 2013 avait sur-pris beaucoup de monde par l’annonce

de l’interdiction d’importation des véhicules deplus de trois ans. Le Conseil des ministress’était également réjoui des mesures déroga-toires au profit du Gabon, adoptées par leConseil des ministres de l’UEAC relatives à labaisse des droits de douanes pour une durée desix (6) mois, respectivement sur les bus, de 30%à 5%, les voitures berline, de 30% à 5%, lesfourgons/pickup up (simple cabine) et camion,de 20% à 10%.

Des véhicules à moins de dix millionsde francs

Cette mesure visait à faciliter l’achat des véhi-cules utilitaires aux petits commerçants et àdonner un coup de neuf au parc automobile ga-bonais, notamment au moment où la luttecontre la pollution et le réchauffement clima-tique sont devenus les chevaux de bataille duPrésident de la République. Avant cette date, ilétait presque impossible de trouver sur le mar-ché gabonais un véhicule neuf à un prix infé-rieur à 10 millions de francs CFA. Ces droits dedouanes excessifs, explique le Directeur Géné-ral de Sodim TP, Olivier Deneufbourg, avaientpoussé les Gabonais à contourner la loi, maissurtout à trouver des palliatifs. Ce qui explique

l’émergence rapide de l’importation des véhi-cules d’occasion dans le pays.

Cette décision du gouvernement a été très ap-préciée des concessionnaires et importateurs devéhicules au Gabon, en particulier l’Union desreprésentants automobiles internationale (Urai).Elle a automatiquement eu un impact sur lesventes des véhicules neufs, selon Olivier De-neufbourg, par ailleurs président de l’Urai.

« Ce fut la possibilité pour un Gabonais d’avoirune voiture à moins de 10 millions et cette dé-cision a permis d’augmenter nos ventes », ex-plique-t-il sans donner de chiffres, indiquantque « c’est ce qui a permis à la plupart d’entrenous (NDLR : importateurs et concession-naires) de pouvoir offrir des voitures à moinsde dix millions de francs à nos clients. Parceque bien avant cette mesure, trouver une voitureneuve à moins de dix millions était impossible.Aujourd’hui, on a tous dans nos catalogues lapossibilité de proposer des voiture à six, sept,huit millions. Ce sont de petites voitures, plusabordables, qui normalement intéressent la ma-jorité ou la plus grande partie des promoteursdes PME/PMI et des citoyens ayant un pouvoird’achat acceptable ».

« Nous, en tant que syndicat, nous regrettonsque cette mesure soit arrivée à terme. C’étaitune bonne mesure qui allait dans le bon sens.Nous en avons logiquement profité. Tout lemonde en a aussi profité »

Cette dérogation devait se faire en tenantcompte des lois et réglementations de la Com-munauté Economique des Etats de l’AfriqueCentrale (CEMAC). De même, le temps retenupour décliner cette baisse (un an) semble courtet c’est logiquement que dès le 30 septembre2014, la taxe douanière devait, en principe, re-monter à son niveau de départ aux termes decette mesure dérogatoire. Explicitement, celaveut dire que les coûts des véhicules neufs vontrepasser la barre des dix millions de nos francs.

Au regret de la non reconduction de la mesure,le Président de l’Urai reconnait que le retour àla case départ n’arrangera pas forcément les af-faires des concessionnaires et des importateurs.« Nous, en tant que syndicat, nous regrettonsque cette mesure soit arrivée à terme. C’étaitune bonne mesure qui allait dans le bon sens.Nous en avons logiquement profité. Tout lemonde en a profité. Ce qui était bien, c’est quenous avons eu vraiment le sentiment d’avoir étéécoutés par les autorités du pays », reconnaît lePrésident de l’Urai, qui rappelle que lui et lesmembres de son syndicat ont été favorables àla décision d’interdiction d’importation des vé-hicules de plus de trois ans.

« La conjonction de la baisse de droits dedouanes et la décision d’interdiction des véhi-cules d’occasion de plus de trois ans a été trèsbénéfique pour la préservation de l’environne-ment, notamment la pollution de l’air et la ré-novation du parc automobile du Gabon aveccomme corollaire, des véhicules qui offraientdavantage de sécurité. Or, vous pouvez consta-ter que le parc automobile national était vieil-lissant avec des voitures de plus de dix et quinzeans», a-t-il ajouté.

« Il y a des gens qui prennent la liberté decontredire la loi. Et nous disons que c’estgrave »

Cette dérogation s’achève au moment où leGabon fait face à une nouvelle importationmassive de véhicules de plus de trois ans. Unesituation qui a obligé le gouvernement à deman-der leur rapatriement à défaut de leur destruc-tion. Une décision des autorités de l’Etat quiexigent la stricte application de la loi régissantdésormais cette activité et le secteur de l’auto-mobile d’occasion. Ce qui n’est pas du goût desparticuliers ayant importé ces véhicules. D’oùles manifestations organisées par les proprié-taires de ces automobiles pour protester contrece qu’ils considèrent comme des erreurs impu-tables au ministère du Transport.

« On est contrarié par le fait qu’il y a des gensqui vont subir un préjudice », souligne le Di-recteur Général de Sodim TP qui fait égalementremarquer qu’« il y a des gens qui ont pris la li-berté de contredire la loi ». « Nous disons quec’est grave. Il y a eu des gens qui ont un peuabusé de leur droit. L’autorité de l’Etat était fi-nalement mise à mal dans cette histoire. Jepense que la décision de bloquer, de demanderle rapatriement de ces véhicules, pour nous,c’est la bonne réponse. C’était l’autorité del’Etat qui était remise en question », a-t-il dé-claré.

« Aujourd’hui, la situation est telle que nouscompatissons à leur douleur. Je ne veux pas nonplus que cela crée un problème. Mais au moins,que cela serve de leçon à l’avenir. L’Etat ferace qu’il voudra. La situation va être résolue, aumieux. Je ne sais pas comment ils vont finir pars’entendre. Quant à nous, nous ne pouvons sou-haiter qu’une bonne solution à l’amiable à ceproblème », a conclu Olivier Deneufbourg.

BAISSE DES DROITS DE DOUANES SUR LES VOITURES IMPORTÉES AU GABON

Réjouissance et consternation

Par Siméon Pambo

La dérogation de l’Union Economique de l’Afrique Centrale (UEAC) indui-sant une baisse des droits de douanes sur les véhicules importés est en-trée en vigueur au Gabon en octobre 2013. Un an après, qu’en est-il decette mesure alors que l’Etat interdit toute importation de voitures de plusde trois ans ? Explications.

Par Maël Hartley Yonta

Operateurs économiques gabonais et marocains au Be to Be

VIE ÉCONOMIQUE10 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com

Page 11: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

BANQUE MONDIALE

Un nouveau record en matière de financementdu développement en Afrique subsaharienne

L’objectif de ce financement est depromouvoir une prospérité partagéedans la région et de renforcer les ef-

forts engagés pour réduire la pauvreté. « Aumoment où l’Afrique accomplit d’importantsprogrès, la Banque mondiale intensifie ses ef-forts d’innovation et s’efforce de voir grandpour aider ses clients à atteindre leurs objec-tifs de développement. Nous saluons l’amé-lioration des politiques publiques et lagestion budgétaire prudente adoptée par denombreux gouvernements.Nous continuerons d’ac-corder des financementssous forme de prêts et dedons, de fournir une assis-tance technique et d’exploi-ter notre exceptionnellecapacité de mobilisationpour aider à lever des res-sources auprès des autrespartenaires de développe-ment », a déclaré MakhtarDiop, vice-président pourla Région Afrique à laBanque mondiale.

Le Groupe de la Banquemondiale a maintenu sonsolide engagement àl’égard de l’Afrique durantl’exercice 2014 : ses nouveaux prêts se sontmontés à 10,6 milliards de dollars et ont fi-nancé 160 projets. Les engagements com-prennent un montant record — 10,2 milliardsde dollars — de dons et de crédits sans inté-rêts de l’Association internationale de déve-loppement (IDA), le fonds de la Banquemondiale pour les pays les plus pauvres. Ja-mais dans l’histoire de la Banque une régionn’avait bénéficié d’un tel apport d’aide de lapart de l’IDA.

Le secteur privé comme source decroissance et d’emploi

Durant l’exercice 2014, les activités de l’IFCdans le secteur privé africain ont visé essen-tiellement à combler le déficit d’infrastruc-ture et à promouvoir dans l’économie unsecteur véritablement productif ainsi que des

approches entrepreneuriales profitant à tousafin de favoriser la croissance et la créationd’emplois. Les investissements de l’IFC surle continent ont dépassé 4,2 milliards de dol-lars, dont quelque 3 milliards en faveur depays admis à bénéficier de l’aide de l’IDA(les « pays IDA ») et près de 800 millions auprofit d’États fragiles et touchés par unconflit. L’IFC a consacré 55 millions de dol-lars au financement de programmes de ser-vices de conseil dans la région, dont 96 %

dans des pays IDA.

Au cours du même exer-cice, l’Agence multilatéralede garantie des investisse-ments (MIGA) a émis desgaranties à hauteur de 515millions de dollars à l’appuide projets dans les secteursdu pétrole, du gaz, del’électricité, des services etdes télécommunications.L’Agence, en outre, s’estassociée à l’organismeaméricain Overseas PrivateInvestment Corporationpour mettre en place unmécanisme de garantiecontre les risques politiquesdoté de 350 millions de dol-

lars. L’objectif est de soutenir des projetsd’investissement dans les activités agroali-mentaires durables de 13 pays d’Afrique sub-saharienne.

Fragilité et mesures d’urgence

Le Groupe de la Banque mondiale s’est aussiefforcé de réagir rapidement et efficacementaux situations d’urgence apparues sur lecontinent africain comme celle de la crise dela République Centrafricaine, en décaissantplus de 70 millions de dollars de fonds de dé-veloppement d’urgence pour aider au réta-blissement des services publics essentiels,faciliter la distribution de nourriture et ren-forcer les services de santé. Plusieurs autresimportantes initiatives régionales ont étéconsacrées aux problèmes posés par la fragi-lité des pays et les conflits qui les frappent.

Développer la production d’énergieL’Afrique subsaharienne est dotée de vastesressources hydrauliques susceptibles de pro-duire de l’électricité, mais n’exploite que10 % de ce potentiel. Un des grands objectifsde la Banque en Afrique est d’améliorer l’ac-cès des populations à un approvisionnementen énergie abordable, fiable et durable. Plu-sieurs projets mis en œuvre durant l’exerciceécoulé visaient à exploiter le potentiel hydro-électrique et de nouvelles formes d’électricitédurable afin d’accroître la production d’éner-gie au profit de millions d’Africains. A ceteffet, la BIRD, l’IFC et la MIGA ont résolu-ment uni leurs forces dans le cadre d’un plande réforme du secteur énergétique en faveurdu Nigéria. 1,7 milliard de dollars de finan-cements privés ont été conjointement mobi-lisés pour ce plan. La Banque a apporté aussison appui à la réalisation du projet régionalde centrale hydroélectrique des chutes de Ru-sumo (d’une puissance de 80 mégawatts)dont bénéficieront les populations du Bu-rundi, du Rwanda et de Tanzanie. L’institu-tion a accordé en outre un don de100 millions de dollars au Burundi au titre dufinancement du projet hydroélectrique de Jiji-Mulembwe.

Accroître la productivité agricoleLa Banque soutient les efforts engagés par lespays pour accroître leur productivité agricole

en améliorant l’accès des agriculteurs auxmarchés et en réduisant les risques et les fac-teurs de vulnérabilité ainsi que pour créer desemplois en zone rurale et promouvoir uneagriculture plus respectueuse de l’environne-ment.

L’enseignement supérieur au servicedu développementL’enseignement supérieur joue un rôle pri-mordial dans la promotion de la croissanceéconomique et du développement, et est fon-damental notamment pour les jeunes, seg-ment de la population en pleine croissance.La Banque mondiale, dans la région, mobi-lise ses connaissances et sa faculté d’initia-tive pour soutenir les efforts des pays enfaveur de l’éducation. Son nouveau projet de150 millions de dollars visant à promouvoirdes centres d’excellence dans l’enseignementsupérieur finance 19 centres en milieu uni-versitaire en vue de soutenir l’éducation post-secondaire en Afrique de l’Ouest et duCentre. Cette initiative contribuera à favori-ser la spécialisation régionale parmi les uni-versités participantes dans plusieursdisciplines — mathématiques, sciences, in-génierie et TIC — afin de relever les défis quise posent à l’échelle de la région.

Source : www.Banquemondiale.org

Au cours de l’exercice 2014 (juillet 2013 à juin 2014), le montant des en-gagements de la Banque mondiale en faveur du développement de l’Afriquesubsaharienne a atteint le niveau record de 15,3 milliards de dollars.

Makhtar Diop, vice-président pour la Région Afrique à la Banque mondiale.

Agence immobilière du Gabon

Gestion immobilière : location, vente,transactions immobilières.Tourisme : visite de parcs nationaux

Tél. : (+241) 07 94 43 10 / 05 22 90 [email protected]

Congo Bassin AgencyJourney - Tourism

Housing management

Le Groupe de laBanque mondiale a

maintenu son solideengagement à l’égard

de l’Afrique durantl’exercice 2014 : sesnouveaux prêts se

sont montés à10,6 milliards de dol-

lars et ont financé160 projets.

VIE ÉCONOMIQUEN°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com 11

Page 12: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

CROISSANCE ÉCONOMIQUE

La croissance économique gabonaise au servicede la jeunesse innovante

GROUPE OGAR

L’envol du leader vers l’internationalEn 40 ans, le groupe Ogar a prospéré et s’est doté d’une forte expertise dans tous les métiers des assurances. Il s’est appuyé sur des valeurs forteset un projet d’entreprise basé sur l’innovation, le professionnalisme, la proximité avec les clients et la responsabilité sociale. Grâce à ses valeurs, leGroupe est devenu leader au Gabon avec une part du marché de 38% dont 52% en vie et 36% en non vie.

Emouvante et enrichissante cérémonieque celle organisée par le DirecteurGénéral du Groupe Ogar, M. BAR-

TOSZEK Bernard au Beach club, pour pré-senter la nouvelle identité de la compagnie.Une nouvelle identité au service d’une nou-velle ambition après une expérience de qua-rante années dans le métier de l’assurance.Une ambition légitime du leader du secteurdes assurances au Gabon qui a invité, à cetteoccasion, ses meilleurs clients, ses parte-naires et des hauts cadres de l’administrationgabonaise.

« La satisfaction du client restera auquotidien à travers nos actions commer-ciales et de service »

Devant ce parterre d’invités, le Directeur Gé-néral a affirmé l’engagement du Groupe Ogaraux côtés de ses clients et partenaires en met-tant à leur disposition, expertise, énergie etenthousiasme. « En 40 ans, nous avonsconstruit un groupe prospère doté d’une forteexpertise dans tous les métiers des assu-rances. Notre Groupe s’appuie sur des va-leurs fortes qui forment un socle pour notreprojet d’entreprise à travers l’innovation, leprofessionnalisme, la proximité avec lesclients et la responsabilité sociale. Grâce àses valeurs, le Groupe est devenu leader auGabon. Cette réussite est le reflet d’uneconfiance mutuelle et le fruit d’un laborieuxtravail collectif et quotidien de toute l’équipe.Aujourd’hui, nous disposons d’une largegamme de produits en vie et en non vie, et àforte valeur ajoutée aussi bien pour les par-ticuliers que pour les entreprises ; un réseaude distribution à travers tout le pays et, enfin,

un réseau de partenaires professionnels etdynamiques. »

Fort de ses atouts et de son leadership dansnotre pays, le Groupe Ogar change d’identitévisuelle pour installer plus que jamais leclient au cœur de son action quotidienne etmettre en avant l’accueil, la relation, la per-sonnalisation, le conseil et la compétence.C’est le sens donné au plan stratégique Vi-sion 2015 qui organise l’ambition du Groupeen axant tout particulièrement ses efforts surla satisfaction du client, le développement dela gamme de produits, l’innovation, la miseen place d’un système de management de laqualité et le développement international.

Un marché régional porteur

Une nouvelle identité qui se veut moderne,dynamique et chaleureuse. Elle associe unetypographie élégante et rassurante à une nuéed’oiseaux colorés, symbole de diversité et desolidarité. Elle manifeste, ainsi, la volonté du

groupe d’aller plus haut et de s’internationa-liser. Le premier choix du Groupe vised’abord les pays de la région de l’AfriqueCentrale et ensuite l’Afrique de l’Ouest. Lesraisons avouées par le Directeur Général por-tent sur les nombreuses opportunités qu’offrele marché africain de l’assurance. Un marchérégional où la gamme de produits vie et nonvie demeure encore faible.

Les opportunités à saisir portent égalementsur des indicateurs socioéconomiques favo-rables tels que le rythme de croissance sou-tenue, les conditions économiques etsociétales favorables, la hausse du niveau devie, la prise de conscience de la notion derisque, l’accroissement du marketing de l’of-fre (acteurs et gamme), le soutien des pou-voirs publics, l’amélioration de la crédibilitéliée à un règlement des sinistres sécurisé, etle développement de la bancassurance. « Cemarché offre d’importantes perspectivescommerciales que nous entendons saisir.C’est décidé, nous allons nous implanter enAfrique Centrale et en Afrique de l’Ouest

pour accompagner nos clients et prendrenotre place naturelle dans ce marché à fortpotentiel. Et pour préparer ce développementà l’international et optimiser son efficacité,le Groupe a décidé de faire évoluer samarque », affirme avec conviction le Direc-teur Général.

Une marque imagée à travers la feuille del’Okoumé, le baobab du Gabon. Cet arbreemblématique de notre pays dont la feuillesymbolise les racines, la force. « C’est unsigne entériné dans un territoire, avec la vo-cation de construire une base solide pour uneentreprise en construction », expliquera-t-il.Et enfin, la nuée d’oiseaux qui caractériseaussi cette marque coloriée du bleu, du rougeet de l’orange, symbolise l’universalité duGroupe. Faudrait-il préciser que les oiseauxtraduisent la dynamique, l’évolution, la mi-gration vers l’international. Utilisés en nuée,les oiseaux évoquent la diversité, le partageet la solidarité. C’est le symbole de l’envoldu Groupe Ogar vers de nouveaux chal-lenges. Bon vol et bon vent à l’international.

Avec un taux de croissance prévu de8,5% en 2015 et l’impulsion de l’in-vestissement privé en progression es-

timée de 12,9%, la dynamique économiquedu Gabon doit féconder les espoirs des jeunesentreprenants et des nouveaux entrepreneursbien décidés à prendre toute leur part de réus-site dans l’essor national. « Le futur del’Afrique dépend de la capacité de la jeu-nesse à innover et à entreprendre » : reçucinq sur cinq, le message d’Ali Bongo On-dimba trouve sa matérialisation dans l’ouver-

ture – séquencée sur le dernier trimestre 2014– de la première structure d’appui multisec-toriel à la création d’entreprises génératricesde revenus. Dès la mi-octobre, des sessionsd’accompagnement seront organisées à Li-kouala, sur le site qui abrite également la cel-lule de coordination du Grand Prix del’Excellence.

Stratégie globale d’attractivitéet d’emploi – action

Convaincu que « l’investissement dans lajeunesse est celui qui a le plus haut rende-ment en matière de développement, car ils’agit du capital humain », le Président de laRépublique n’a de cesse de mobiliser lesénergies des secteurs public et privé pour ré-pondre aux attentes exprimées lors du Forumnational de la jeunesse en septembre 2011. Il-lustration de cette ambition aboutie, l’incu-bateur conjugue les moyens de l’État, qui metà disposition un bâtiment entièrement rénovéet équipé de matériels bureautiques et infor-matiques, l’expertise de JA Gabon, membre

du réseau mondial Junior AchievementWorldwide, qui a été désigné comme opéra-teur exclusif du GaBIL et l’apport attendu desentreprises privées dans le cadre des exi-gences RSE (Responsabilité Sociétales desEntreprises).

Engagée dès l’origine dans la préfigurationd’un incubateur national, pionnière en ma-tière de promotion de l’entrepreneuriat au-près des jeunes, l’APJA conserve sesattributions prescriptrices essentielles pourune meilleure intégration économique etsouscrit pleinement à la directive du Prési-dent de la République de garantir la crédibi-lité du programme d’incubation dans le cadred’un partenariat technique international.

Une stratégie globale d’attractivité et d’em-ploi – action 53 du PSGE « Promotion del’entrepreneuriat » - est en place au niveaunational, qui agrège le partenariat avec laBanque mondiale au travers du Projet de pro-motion de l’investissement et de la compéti-tivité (PPIC) et les missions de la nouvelleAgence nationale pour les investissements in-

ternationaux.

Alliance synergique pour une redistributionplus juste des fruits de la croissance, la Stra-tégie d’investissement humain est au cœur duPacte social proposé aux Gabonaises et auxGabonais par Ali Bongo Ondimba. « Il fautque vous ayez confiance en votre potentiel. Ilfaut croire en votre capacité de réaliser vosrêves. »

Vous êtes jeune ? Vous avez une idée ?Vous avez un incubateur !

A propos de l’Incubateur de l’APJA : Un in-cubateur est une structure d’appui à la créa-tion d’entreprise qui permet de passer del’idée initiale à la réalisation et à la consoli-dation d’un projet structuré. L’accompagne-ment met notamment l’accent sur laformation à l’entrepreneuriat, la connexionaux partenaires, les modalités et la recherchede financement, le ciblage du marché et l’éla-boration du modèle économique.

Source : APJA

L’incubateur national des jeunes entreprises (GaBIL), véritable accélérateur de projets générateurs d’emplois, a ouvert ses portes à Libreville le 1eroctobre 2014. Concrétisation des orientations données par le Président de la République lors de la remise du Document de politique nationale de lajeunesse du Gabon en février 2013, le Gabon Business Innovation Lab. est un atout majeur pour l’implémentation de la Stratégie d’investissementhumain, en lien avec le secteur privé, le monde associatif et l’expertise internationale.

Par Maël Hartley Yonta

Siège Gabon Business innovation Lab (GABIL)

M. BARTOSZEK Bernard, DG Groupe Ogar Le DG et les cadres Ogar

VIE ÉCONOMIQUE12 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com

Page 13: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

Les infrastructures de transport sont undes axes essentiels de la stratégie dedéveloppement du Gabon. La logis-

tique en est un maillon incontournable, dansla mesure où elle s’entend comme l’art degérer les flux au meilleur coût. Non seule-ment les flux de produits, mais aussi les fluxd’informations associés aux flux physiques,depuis le fournisseur initial jusqu’au clientfinal. Elle permet l’adéquation entre une de-mande et une offre, ainsi qu’une meilleurerentabilité des investissements. C’est dans cesens que nous avons la mesure des enjeuxd’un secteur économique aussi essentiel et in-contournable que celui du transport et de lalogistique. Nous regrettons que certains ac-teurs majeurs n’y soient pas. Toutefois, ceuxqui ont répondu présent rendent compte, dansles colonnes qui suivent, de l’importance dutransport et de la logistique dans une écono-mie en pleine croissance comme la nôtre.Pour preuve, lorsque l’épidémie Ebola s’estdéclarée en Guinée Conakry, se propageanttrès rapidement en Sierra Leone et au Libéria,certaines frontières des pays voisins ont étéfermées. Les dégâts causés sur le capital hu-main et économique par ce virus ont pourconséquence de freiner la marche normale del’économie de ses pays, entrainant ainsi despertes importantes enregistrées dans l’im-port-export, les recettes tarifaires et biend’autres. Même Olam International s’est mo-bilisé en s’engageant financièrement dans lalutte contre Ebola. Sunny Verghese, DirecteurGénéral et CEO du Groupe Olam a remis undon de 125 millions de francs à MédecinsSans Frontières et à la World Cocoa Founda-tion. « Et nous ne serions pas où noussommes aujourd’hui, c’est-à-dire présentsdans 25 pays africains, sans les communautésavec lesquelles nous travaillons. A leur tour,ces familles dépendent d’Olam pour gagnerleur vie », reconnaît le Directeur Général etCEO du Groupe.

Plus près de nous, les armateurs qui travail-

lent sur nos ports ont dû rebrousser cheminparce qu’il leur a été exigé des tests virolo-giques sur une période d’un mois. Or le coûtd’immobilisation pendant un mois s’élèveraità environ 2000 dollars jour. C’est un manqueà gagner important pour ces armateurs qui sesont vu obliger d’aller chercher d’autres portsd’attache pour transborder leurs conteneursde marchandises destinées aux entreprisesimportatrices du Gabon. La conséquence im-médiate de cette situation imposée par l’épi-démie, aussi bien aux armateurs, auxtransitaires, aux acconiers, aux entreprises del’import-export qu’aux administrations pu-bliques, est un manque à gagner certain dèslors que les navires sont déviés sur d’autresports. Aussi, d’autres types de transports - ter-restre ou aéroportuaire – s’avèrent d’une im-p o r t a n c ecapitale pourles activitéséconomiquesdu pays. Bol-loré Logis-tiques et AirFrance enparlent aisé-ment dans cedossier parcequ’ils mesu-rent avec àpropos les en-jeux écono-miques de cesecteur.

Groupe Bol-loré, premierréseaude logistique intégrée

En effet, pour les responsables de BolloréGabon, établie depuis 1942 à Libreville sousle nom de SDV Gabon, qui devient une filialedu groupe Bolloré en 1991, « tel que défini

par le Plan stratégique Gabon émergent, lanouvelle stratégie de développement écono-mique du Gabon repose sur sa diversifica-tion. Sur le plan social, le chantier est toutaussi vaste. Il est clair que la logistique auraun apport considérable dans la mise enœuvre de ces politiques pour un développe-ment efficient du Gabon. Nous demeuronsconscients que les enjeux sont énormes car ilest question d’accompagner un pays vers lavoie de l’émergence. C’est pour cela quenous nous engageons à fournir, en matière delogistique, une expertise avérée à travers unequalité de services à forte valeur ajoutée,pour répondre objectivement aux perspec-tives que nous offre cette diversification del’économie gabonaise ». Faut-il rappeler que,avec environ 900 employés, Bolloré Gabon,

filiale duGroupe Bol-loré, est le pre-mier réseau delogistique inté-grée.

Le constat desresponsablesde la compa-gnie aérienneAir FranceKLM ne dif-fère pas decelui des précé-dents diri-geants dès lorsqu’elle pros-père dans uner é g i o nd’Afrique Cen-trale à forte

croissance économique. Et il est normalqu’Air France, comme d’autres transporteurs,précise-t-on à la délégation Afrique Centralede Libreville, réponde à ses besoins de déve-loppement. « A titre d’exemple, dans notrerégion, nous sommes passés de 5 vols à un

vol quotidien sur Libreville au printemps2013, augmentant par là notre offre de +35%de sièges. Mais nous avons aussi augmenténotre offre au Congo, passant en mai 2014en vols quotidiens sur Pointe-Noire pourl’été, et au Cameroun, où en complément desvols quotidiens sur Douala, nous avons ren-forcé notre offre sur Yaoundé en passant de3 à 4 vols hebdomadaires. Tous ces dévelop-pements s’accompagnent, chaque fois, de lamise en place d’une nouvelle gamme de tarifsplus attractifs pour répondre aux attentes desfamilles et des clients loisirs, mais aussi desclients affaires. Pour le Gabon, notre nou-veau tarif « MBolo Samba », à destination deParis, est proposé à seulement 590.000francs CFA TTC. »

Un engagement fidèleet durable d’Air France

« Nous avons toujours accompagné leGabon, et sommes aux côtés des Gabonaisdepuis plus de 65 ans. Notre engagementn’est pas nouveau, il est fidèle et durable. Lesdéveloppements s’inscrivent dans deux direc-tions. L’une des perspectives est quantitativeet se traduit par la taille des avions longscourriers et le nombre de fréquences quenous mettons en place sur le Gabon. Cettecomposante étant en général directement liéeà la demande à laquelle nous nous adaptons.L’autre perspective est qualitative, elleconsiste en la mise en place de nos meilleursproduits, la gamme complète de nos nou-veaux services longs courriers à la disposi-tion de nos clients gabonais. Nouspoursuivrons cette démarche par le maintiende la desserte d’avions et de produits répon-dant toujours aux meilleurs standards inter-nationaux. Nous sommes la seule compagnieau Gabon à offrir un choix entre 4 cabinesde voyage », affirme-t-on du côté de cette dé-légation.

La Rédaction

Transport et LogistiqueLa logistique, un apport considérable pour undéveloppement socioéconomique efficient

“ Nous avons toujoursaccompagné le Gabon, et

sommes aux côtés desGabonais depuis plus de

65 ans. Notre engage-ment n’est pas nouveau,il est fidèle et durable...”

Air France

N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com 13

DOSSIER

Page 14: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

14 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com

Economie Gabon+ : A quand le marchéde Low Cost en Afrique ? Air France : Le marché du Low Cost (mar-ché à bas coût) est né aux Etats-Unis et s’estdéveloppé sur les continents européen et asia-tique ces dernières années. Le produit LowCost est destiné à répondre au besoin declients loisirs, sur le court et moyen courrier.Aujourd’hui, il n’y a pas de transporteursLow Cost à proprement parler sur le longcourrier, car le modèle Low Cost s’appuie surle principe de rotations rapides et courtes etun service à bord succinct sur des lignes àgros volumes de trafic.En Afrique, même si nous constatons l’émer-gence de quelques compagnies Low Cost,notamment en Afrique australe, les condi-tions ne nous semblent pas réunies pourl’émergence d’un vrai trafic Low Cost sous-régional, et cela pour deux raisons. D’unepart, à cause de la relative faiblesse du trafic,car on ne peut pas comparer le trafic entre Li-breville et Douala ou Brazzaville à celui entreParis et Londres ou Singapour et Jakarta parexemple. D’autre part, à cause des coûtsd’exploitation qui sont encore très élevés enAfrique. Proposer des prix très bas sans avoirdes coûts d’exploitation très bas, cela revientà générer de très gros déficits, et ce n’est pasviable à terme.

Economie Gabon+ : Quelle est la situa-tion actuelle du trafic passager dans larégion d’Afrique Centrale sous votre ju-ridiction et en particulier celle du Gabonquand on sait que vous avez augmentéla desserte sur Libreville de cinq à septvols par semaine ?La région d’Afrique Centrale est une régionà forte croissance, et il est normal qu’AirFrance, comme d’autres transporteurs, ré-ponde à ses besoins de développement. Atitre d’exemple, dans notre région, noussommes passés de 5 vols à un vol quotidiensur Libreville au printemps 2013, augmentantpar là notre offre de +35% de sièges. Maisnous avons aussi augmenté notre offre auCongo, passant en mai 2014 en vols quoti-diens sur Pointe-Noire pour l’été, et au Ca-meroun, où en complément des volsquotidiens sur Douala, nous avons renforcénotre offre sur Yaoundé en passant de 3 à 4vols hebdomadaires.Tous ces développements s’accompagnent,chaque fois, de la mise en place d’une nou-velle gamme de tarifs plus attractifs pour ré-pondre aux attentes des familles et des clientsloisirs, mais aussi des clients affaires. Pour leGabon, notre nouveau tarif « MBoloSamba », à destination de Paris, est proposéà seulement 590.000 francs CFA TTC*. Ils’est très bien vendu en 2013 puis en 2014.D’autres tarifs au départ de Libreville, pro-posés vers plus de 30 destinations, ont connudes baisses significatives entre 150.000 et200.000 francs CFA par rapport au tarif deréférence en 2012. Nous avons même à cer-taines périodes de l’année publié des tarifsencore plus bas, notamment à 490.800 francsCFA TTC, qui correspondaient à une baissede 300.000 francs CFA par rapport à 2012, cequi est considérable !En 2013, en moyenne 39% des réservationsfaites en classe Economique au départ de Li-

breville se sont vendues à des tarifs inférieursà ceux de 2012, avec des pointes à plus de47% certains mois. Nos efforts ont été trèsappréciés par nos clients qui ont à la fois pubénéficier d’une offre de qualité quotidienne,mais également d’une baisse de prix. En classe Business, nous suivons la mêmeapproche. Nous avons actuellement, auGabon, une promotion effective jusqu’au 15octobre qui propose un tarif Business versParis à 2 300 000 francs CFA TTC. Cette même politique de baisse de tarifsgrâce à l’accroissement de l’offre, s’est aussiappliquée à Pointe-Noire avec un nouveautarif, “ Kwenda Vutuka “, et à Yaoundé, aveclà aussi une nouvelle gamme tarifaire et untarif d’appel, “ Maké Mazu “,... qui ont connule même succès.

Economie Gabon+ : A quand la dessertesur Port-Gentil ?Nous pensons que le Gabon justifie, de par lanature et la diversité de son trafic, la disposi-tion de deux escales distinctes. Nous servonsle Congo à Brazzaville et à Pointe-Noire, etle Cameroun à Douala et à Yaoundé. Il y a dusens à une double desserte du Gabon à Libre-ville et à Port Gentil. Nous sommes candidatsà l’ouverture d’une desserte directe entrePort-Gentil, Paris et le reste du monde, encomplément de la desserte de Libreville quirestera servie en vols quotidiens. Le prérequislégitime des autorités pour cette ouverture estque les infrastructures aéroportuaires rem-plissent les conditions nécessaires pour l’ex-ploitation des appareils longs courriers. C’esten cours et nous sommes en parfaite ententeavec les autorités du Gabon sur ce point.Cette ouverture se fera, nous sommes tousmobilisés pour concrétiser cela, car elle esttrès attendue.

Economie Gabon+ : Une compagnie doitassurer en permanence un service dequalité, sinon elle meurt, avisent les ex-perts de l’aviation civile. Et la qualité dé-pend en priorité de la composition de laflotte. Qu’en est-il aujourd’hui de la dela flotte qui assure la desserte sur lespays de l’Afrique Centrale ?En Afrique Centrale, nous opérons avec uneflotte moderne d’Airbus A330, Airbus A340et de Boeing 777, ce qui nous permet d’offrirà nos clients le choix de cabine le plus adaptéà leurs attentes. Le Gabon et le Camerounsont servis avec des appareils qui offrenttoute la gamme de nos produits, de la Pre-mière à la classe Economique, avec lesclasses Business Affaires de grande qualité etune classe intermédiaire Premium Economytoujours très demandée. Par ailleurs, des investissements très impor-tants de plus de 500 millions d’euros ont étéengagés par Air France pour la montée engamme des produits longs courriers. Cesnouvelles cabines baptisées « Best &Beyond» répondent au plus haut niveau descritères aéronautiques actuels. Dans un pre-mier temps les Boeing 777 en seront équipés.Ces nouvelles cabines seront mises en ligneen Afrique Centrale sur le Gabon, le Came-roun et la Guinée Equatoriale dès 2015.La présentation de ces nouveaux produits sefera, pour le continent africain, à Libreville

les 4 et 5 décembre prochains. Nos clientspourront en exclusivité africaine voir ces fau-teuils haut de gamme le temps d’une journéeavant qu’ils ne nous reviennent dans lesavions au printemps prochain.

Economie Gabon+ : Air France KLM a missur la desserte de l’Afrique du Sud legros porteur Airbus A380. Est-il possibled’avoir une desserte sur les grandesvilles de la région de l’Afrique Centraled’un avion de ce type ? Quelles sont lesconditions requises pour qu’il desserveune ville comme Libreville ?Le premier des prérequis pour envisager unedesserte en A380 est lié aux infrastructuresde l’aéroport d’accueil, tels que la piste, lesparkings avions, les passerelles, les sallesd’embarquement, etc. Sur ce point, enAfrique Centrale, seul l’aéroport de Brazza-ville est équipé pour accueillir ces grosavions. Ce n’est pas envisageable à Librevilleen l’état actuel des infrastructures aéropor-tuaires. Le second prérequis est bien sûr d’avoir letrafic pour justifier un tel appareil. De cepoint de vue, le Gabon opère en vol quotidienen B777-300. Ces appareils ont une capacitéde 303 sièges, répartis en 8 sièges Première,67 Business, 28 Premium Economy et 200sièges Economy. Un A380 avec ses 516sièges serait sans doute une offre trop ambi-tieuse en vols réguliers. Cette question est detoute façon prématurée en raison descontraintes techniques.

Economie Gabon+ : Quelles sont au-jourd’hui les perspectives réelles de dé-veloppement et de croissance d’AirFrance KLM ?Nous avons toujours accompagné le Gabon,et sommes aux côtés des Gabonais depuisplus de 65 ans. Notre engagement n’est pasnouveau, il est fidèle et durable. Les dévelop-pements s’inscrivent dans deux directions.L’une des perspectives est quantitative et setraduit par la taille des avions longs courrierset le nombre de fréquences que nous mettonsen place sur le Gabon. Cette composanteétant en général directement liée à la de-mande à laquelle nous nous adaptons. L’autreperspective est qualitative, elle consiste en lamise en place de nos meilleurs produits, lagamme complète de nos nouveaux serviceslongs courriers à la disposition de nos clientsgabonais. Nous poursuivrons cette démarchepar le maintien de la desserte d’avions et deproduits répondant toujours aux meilleursstandards internationaux. Nous sommes laseule compagnie au Gabon à offrir un choixentre 4 cabines de voyage. Le 4 décembre 2015, Air France présenterason nouveau siège Business et sa Suite exclu-sive. La Première lors d’une soirée à l’hôtelNOMAD, puis le lendemain, cette présenta-tion sera ouverte au public. Dès 2015, leGabon sera l’une des premières destinationsafricaines desservies en Boeing 777 équipéde nouveaux sièges.

(NDLR : *Tarifs disponibles jusqu’au31/12/2014.)

La région d’Afrique Centrale est une région à forte croissance, et AirFrance, comme d’autres transporteurs, répond à ses besoins de dévelop-pement. A titre d’exemple, la compagnie française est passée de 5 volshebdomadaires à un vol quotidien sur Libreville au printemps 2013, aug-mentant par là son offre de +35% de sièges. En Afrique Centrale, AirFrance opère avec une flotte moderne d’Airbus A330, Airbus A340 et deBoeing 777. C’est dire que le trafic Low Cost et la desserte du Gabon enA380 n’est pas pour demain. Le 4 décembre 2015, Air France présenterason nouveau siège Business et sa Suite exclusive, et dès 2015 le Gabonsera l’une des premières destinations africaines desservies en Boeing 777équipé de nouveaux sièges.

Air France, candidat à l’ouverture d’une desserte directeentre Port-Gentil, Paris et le reste du monde

GEOTECHNIC

GEOTECH

Votre partenaire de proximité en Exploration - ProductionConseil - Assistance - Proximité

ASSISTANCE GÉOLOGIQUE• Contrôle Géologique des sondages : apporter à l'Opérateur des informations instantanées, outils d'aide à la décision en matière de conduite et de programmation des opérations. • Gestion Carothèque : réceptionner, conditionner et stocker les échantillons de roches en provenance des forages, gestion informatisée des données.

ASSISTANCE SISMIQUEAccompagner les prestataires des campagnes sismiques grâce à nos équipes chevronnées, rompues aux conditions extrêmes.

Siège Social : B.P. 2975 Port-Gentil - Gabon, en face ‘25 Logements’Tél. : +241 07 87 04 07 / 05 09 52 65 • Fax : +241 01 56 60 08E-mail : [email protected]

Société Unipersonnelle à Responsabilité Limitée Capital XAF 3.000.000

DOSSIER TRANSPORT ET LOGISITIQUE

Page 15: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com 15

La Compagnie Nationale de NavigationIntérieure et Internationale, créée en fé-vrier 2013, par l’ordonnance N°03/PR

du 21 février 2013 est une société d’Etat,constituée sous la forme d’une société ano-nyme, régie par l’Acte uniforme del’OHADA qui, malgré un parcours en dentsde scie, a résisté à toutes les conjonctures dé-favorables. Ce n’est pas le cas des autres so-ciétés publiques et parapubliques qui ont étésimplement un feu de paille. Aujourd’hui, laC2N2I, pour une meilleure adéquation entrela demande et l’offre dans le secteur du trans-port maritime, fluvial et lagunaire, s’est dotéed’une impressionnante flotte pour une meil-leure rentabilité de ses investissements. Faut-il rappeler qu’une compagnie qui n’assurepas en permanence un service de qualité,meurt avant d’amortir ses investissements ?Et cette qualité de service dépend intrinsè-quement et en priorité de la composition desa flotte. Les responsables de la C2N2I, en particulierson directeur général François Oyabi, l’ontbien compris lorsqu’ils ont entrepris des né-gociations avec des partenaires extérieurs,notamment des chantiers navals pour équiperla compagnie en matériel de qualité. Le ré-sultat se vérifie aujourd’hui sur le terrain etsur les eaux avec cette armada de bateaux etde barges qui font la fierté de ces responsa-bles du transport des passagers et des frets duGabon. La principale mission de la C2N2I esten effet le transport des personnes, des mar-chandises, du fret liquide, solide ou gazeuxpar voie maritime, fluviale et lagunaire, ainsi

que toutes les opérations connexes. Ses des-sertes sont nombreuses et elle assure le trans-port de passagers et de marchandises en toutesécurité dans les conditions de conservationoptimales.

Une flotte très impressionnante L’entreprise dispose de catamarans rapidespour le transport de passagers, dont 6 princi-paux : L’APOMANDE JET, d’une capacitéde 200 passagers avec pour principale des-serte Libreville /Port-Gentil ; leNTCHENGUE EXPRESS, d’une capacitéde 215 passagers, a pour desserteLibreville/Port-Gentil ; LE GEORGES RA-WIRI, avec une capacité de 210 passagers, ales dessertes suivantes : Port-Gentil/Lamba-réné et Port-Gentil/Ndougou/Omboué ; LENDINDI, d’une capacité de 200 passagers, acomme principale desserte Libreville/Port-Gentil ; LE SETTE CAMA, d’une capacitéde 200 passagers, a pour principale desserteLibreville/Port-Gentil ; LE BOOUE, d’unecapacité de fret de 500 tonnes, a pour princi-pale desserte Libreville/Port-Gentil. L’entreprise dispose d’attelages pétroliers, es-sentiellement des barges tankers et pousseurs.La capacité des barges tankers est de 500tonnes chacune. En termes de moyens logistiques, la C2N2Idispose de remorques, de camions-re-morques, de grues, de chariots élévateurs, deconteneurs secs et de conteneurs frigos.

Performance au 1er semestre 2014En 2013, les performances commerciales dela compagnie sont éloquentes et parlentd’elles-mêmes avec un nombre de passagerstransportés de 105.603. Au niveau du fret, levolume des marchandises transportées par laC2N2I est de l’ordre de 100.000 tonnes.Forte de cette performance positive de l’an-née 2013, la C2N2I présente, au cours du tri-mestre 2014, un total de 74.540 personnestransportées (adultes et enfants) sur l’ensem-ble des segments d’activités de la compagniedont 71.819 passagers sur les dessertes Libre-ville/Port-Gentil/Gamba.

Les dessertes de la C2N2IIl est important de préciser que les dessertesont un point commun, celui d’être liées àPort-Gentil que l’on pourrait qualifier deplaque tournante, incontestablement par lefait que c’est la capitale économique (sinonindustrielle) du pays. On a ainsi la desserteLibreville/Port-Gentil tous les jours, celle dePort-Gentil/Gamba tous les 15 jours, uneautre Port-Gentil/Lambaréné tous les mardis ;Port-Gentil/Ndougou/Fernand-Vaz tous lesjeudis. C’est la seule entreprise à desservirtoutes ses destinations à la fois.

Des partenaires de confianceCe sont toutes les entreprises avec lesquelleselle collabore. Il s’agit des entreprises aveclesquelles la confiance est bien établie et

consolidée comme Orabank, DHL, CFAO,CECA GADIS, SIGALI, MANDJI HAND-LING, SEEG, SMAG, SOBRAGA, SODIMTP, PETRO GABON, PHARMA GABON,CORRA WOOD, BERNABE GABON,GETMA, NESTLE GABON, SATOGA,TRACTAFRIC/MOTORS, ECIG,CNAMGS, LA POSTE S.A, TNT AVS, etc.«Ces bons résultats découlent de la qualitétechnique des moyens exploités et de la va-leur subjective liée à la confiance née desprestations offertes », explique son DirecteurGénéral. Ce dernier évoque, toutefois, quelques préoc-cupations dans le fonctionnement de la com-pagnie. «Les pannes, les accidents ou lesretards dans la programmation sont structu-rellement liés au service des transports.D’autant plus que dans le pays et dans d’au-tres modes de transports, ces faits sont mon-naie courante », ajoute-t-il. Des performances en adéquation avec l’am-bition de François Oyabi de faire de laC2NN2I, à l’horizon 2025, « une entreprisepublique de référence dans le secteur des ser-vices, une structure économique viable et so-cialement utile et dotée d’un personnelinventif et motivé (…) La réalisation de cettenoble ambition passe obligatoirement par lasatisfaction d’un double impératif : d’unepart, l’assainissement du cadre institutionnelexistant et, d’autre part, la mise en placed’un dispositif infrastructurel adapté aux be-soins socio-économiques de la nation », af-firme-t-il.

TRANSPORT ET LOGISTIQUE

La CNNII relève le grand défi logistiqueet organisationnelNous avons, dans le cadre de la réalisation de ce dossier sur la logistiqueet le transport, fait la rencontre des dirigeants de la CNNII. L’ambition deFrançois Oyabi, directeur général la Compagnie Nationale de NavigationIntérieure et Internationale (CNNII), est de faire, à l’horizon 2025, de cettecompagnie maritime gabonaise, « une entreprise publique de référencedans le secteur des services, une structure économiquement viable et so-cialement utile et dotée d’un personnel proactif et motivé (…) ».

Par Neltoh et Pambo

La logistique portuaire

Barges C2N2I

DOSSIER TRANSPORT ET LOGISITIQUE

Page 16: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

Economie Gabon+ : La logistique est l’art degérer les flux au meilleur coût. Non seule-ment les flux de produits, mais aussi les fluxd’informations associés aux flux physiques,depuis le fournisseur initial jusqu’au clientfinal. Elle permet l’adéquation entre une de-mande et une offre, ainsi qu’une meilleurerentabilité des investissements. Est-ce leservice que vous offrez dans votre entre-prise ? BOLLORE Logistics Gabon : Nous offronsce service et bien plus en termes de logis-tique. En effet, nous sommes le premier ré-seau de logistique intégrée au Gabon.

Economie Gabon+ : Depuis quand BolloréAfrica Logistic est implanté au Gabon ? BOLLORE Logistics Gabon : Depuis1942, la compagnie est établie à Librevillesous le nom de SDV Gabon, qui devient unefiliale du groupe Bolloré en 1991.« Notre investissement en termes d’exper-tise et de finance est notre pierre à l’édi-fice. »

Economie Gabon+ : Voulez-vous bien, M. leDirecteur Général, nous présenter votrestructure et la gamme des services que vousoffrez à votre clientèle ? BOLLORE Logistics Gabon : Avec envi-ron 900 employés, Bolloré Gabon, filiale duGroupe Bolloré est le premier réseau de lo-gistique intégrée qui, afin d’être en phaseavec les évolutions du marché, en plus dutransport multimodal et de la logistique, offredes services tels que le shipping, la manu-tention, l’entreposage, le chantier naval, et

tout dernièrement, via notre immeuble GMLdevenu LBS, la location des bureaux dans lecentre-ville ainsi que la communication pu-blicitaire avec Havas Média.« Nous ne voulons pas seulement être lespremiers mais surtout être les meilleurs entermes de qualité de service… »

Economie Gabon+ : Quelle est l’étendue devotre champ d’action dans la chaîne logis-tique de Bolloré Africa Logistics ? Quels sontvos différents partenaires ? Dans la chaine logistique de Bolloré AfricaLogistics, l’étendue de notre champ d’actiontraverse les frontières maritimes et terrestres. Nos partenaires nationaux directs sontl’OPRAG, GPM, STCG, CMA CGM, d’unepart, et, d’autre part, le Gouvernement gabo-nais et les différentes administrations, carnous sommes inscrits dans une démarched’accompagnement de l’évolution de l’éco-nomie gabonaise. L’organisation de la logistique au Gabonest en constante amélioration

Economie Gabon+ : Le Gabon, un meilleurrisque-pays de la zone Cemac avec une noteB** et une note C pour l’environnement desaffaires, jouissant d’une grande stabilité po-litique et sociale, d’une grande stabilité mo-nétaire avec le franc CFA indexé à l’euro, desatouts économiques solides pour les inves-tisseurs, et des indicateurs économiques en-courageants et favorables auxinvestissements directs extérieurs, attise lesconvoitises. Quelle est votre stratégie dansun secteur devenu très concurrentiel avec de

BOLLORE LOGISTICS GABON ET ENVIRONNEMENT

Développement de transports propres et gestion intel-ligente de l’énergie via des technologies innovantesC’est la nouvelle donne de la stratégie de développement de Bolloré Logistics Afrique qui, dans le cadre de ses innovations phares pour le continentafricain, a mis en place, à travers sa filiale Blue solution, un procédé unique, le BLUELINE, qui permet de produire, de stocker et de distribuer une élec-tricité écologique et inépuisable dans des lieux non équipés en réseaux électrique.

Propos recueillis par Dr Neltoh

Bolloré Africa Logistics accompagne sesclients et partenaires des mines, danstoutes les phases de leurs projets et pourtous leurs besoins logistiquesExploration : en acheminant le matériel deforage sur place et en nous chargeant dutransport des échantillons et carottages versles différents laboratoires où qu’ils soientdans le monde.Etude de faisabilité : en réalisant les «road surveys » ou études logistiques néces-saires.Construction : en organisant l’expéditiondes matériaux et équipement pour laconstruction de la mine depuis les diffé-rentes sources d’approvisionnement dansle monde jusqu’aux sites les plus reculés.Exploitation : une fois la mine opération-nelle, nous transportons tous les intrants,produits chimiques, fournitures, pièces dé-tachées nécessaires au bon fonctionnementde la mine. Nous pouvons organiser les ap-provisionnements à partir de plateformeslocalisées dans des hubs de consolidation,et également prendre en charge la gestion

des stocks sur le site.Exportation du minerai : nous mettons enplace des solutions adaptées pour l’expé-dition du minerai jusque chez vos clientsoù qu’ils soient dans le monde.Nos points forts MiningEngagement à vos côtés dans toutes lesphases de votre projet.Des ressources sur le terrain expérimentéesqui connaissent les contraintes et exigencesdes miniers.Une équipe dédiée à nos clients mining,avec un Directeur Mining basé à Johannes-burg, des Responsables Mining Régionauxet Locaux, des délégués mining basés auCanada, aux USA, et en Australie.Le « one stop shop » avec une capacité deprise en charge de tous vos besoins de bouten bout.L’efficience de notre organisation, à la foisglobale et régionale, repose sur une culturede proximité assurée au quotidien par deséquipes dédiées et des gestionnaires decompte.

MiningBolloré Africa Logistics est le partenaire logistique privilégié des lea-ders mondiaux de l’extraction minière. Partout en Afrique, ces grandscomptes s’appuient sur l’expérience, le savoir-faire et l’engagementdes équipes Bolloré Africa Logistics. Une garantie de service assuréequotidiennement sur les terrains les plus reculés et les plus complexesdu continent, là où les conditions d’exploitation et de transport sontles plus difficiles.

16 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.comDOSSIER TRANSPORT ET LOGISITIQUE

Page 17: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

nouveaux partenaires qui s’organisent, denouveaux opérateurs, d’une clientèle de plusen plus exigeante et qui doit prendre encompte les dernières évolutions et perspec-tives du marché et des clients ? Notre stratégie est celle de l’améliorationconstante de nos services, tant en termes dequalité qu’en termes de quantité. Nos inves-tissements vont dans ce sens. Nous ne vou-lons pas seulement être les premiers maissurtout être les meilleurs en termes de qualitéde service en mettant le client au centre denos activités, donner une réponse adaptée àchaque besoin afin que tout le monde soit ga-gnant.

Economie Gabon+ : Les infrastructures detransport sont un des axes essentiels de lastratégie de développement du Gabon et lalogistique, un maillon incontournable. Pen-sez-vous que la logistique, telle qu’elle estorganisée au Gabon, est efficiente ? Le Gabon est un pays en plein développe-ment, tout comme vous y faites allusion dansvotre question en parlant de « stratégie de dé-veloppement », l’organisation de la logistiquey est en constante amélioration, ce qui nousfait dire que nous approchons « step by step »de l’efficience dont vous parlez.

Economie Gabon+ : Quels sont les problèmesde la logistique au Gabon et les innovationsque vous apportez pour pallier les insuffi-sances de ce secteur stratégique pour le dé-veloppement économique et social duGabon ? BOLLORE Logistics Gabon : Les pro-blèmes de la logistique au Gabon relèvent de

prime abord du manque d’infrastructuresadéquates. Pour pallier cette insuffisance,notre investissement en termes d’expertise etde finance est notre pierre à l’édifice.

Economie Gabon+ : Il a été développé à Bol-loré Africa Logistics des innovations pharestelles que BLUELINE, BLUEZONE et BLUE-BUS. Peut-on avoir un éclairage de ces inno-vations et surtout sur BLUELINE ? Blue solution, société du Groupe Bolloré, dé-veloppe des technologies qui répondent àdeux enjeux majeurs pour l’environnement :le développement de transports propres et lagestion intelligente de l’énergie, notammentà travers une meilleure intégration des éner-gies renouvelables. Aussi dans le cadre des innovations pharespour le continent africain, Blue solution a misen place un procédé unique, le BLUELINE,qui permet de produire, de stocker et de dis-tribuer une électricité écologique et inépuisa-ble dans des lieux non équipés en réseauxélectriques. Le Blue zone est un ensemble de zones équi-pées du BLUELINE, et le BLUEBUS uneligne de bus 100% électrique, silencieuse,respectueuse de l’environnement et dotéed’une autonomie de 150 km par jour, car cesbus sont équipés de batteries électriquesLMP. Economie Gabon+ : A quand le BLUELINE auGabon ? Affaire à suivre…« Les autorités gabonaises peuvent tou-jours nous faire confiance car nous répon-drons toujours à leurs attentes. »

Economie Gabon+ : Quel est l’apport réel dela logistique pour une contribution efficaceà la nouvelle stratégie de développementéconomique et social de notre pays ?Tel que défini par le Plan stratégique Gabonémergent, la nouvelle stratégie de développe-ment économique du Gabon repose sur la di-versification de celle-ci. Sur le plan social, lechantier est tout aussi vaste. Il est clair que lalogistique aura un apport considérable dansla mise en œuvre de ces politiques pour undéveloppement efficient du Gabon.

Economie Gabon+ : Enfin, quels sont les en-jeux et les perspectives de la logistique dansun Gabon qui a pris le train de la diversifica-tion de son économie ?Nous demeurons conscients que les enjeuxsont énormes, car il est question d’accompa-gner un pays vers la voie de l’émergence.C’est pour cela que nous nous engageons àfournir, en matière de logistique, une exper-tise avérée à travers une qualité de services àforte valeur ajoutée, pour répondre objective-ment aux perspectives que nous offre cettediversification de l’économie gabonaise.

Economie Gabon+ : M. le Directeur Général,un mot à l’attention de vos partenaires et devos clients ? Au-delà de nos partenaires et de nos clients,il y a les autorités gabonaises que je voudraisrassurer quant à l’implication de Bolloré dansle développement de ce pays. S’agissant desdeux dernières composantes, notamment nosclients et nos partenaires, nous leur garantis-sons la meilleure qualité de service. Elles

peuvent toujours nous faire confiance carnous répondrons toujours à leurs attentes.

E-commerce en Afrique (Cdiscount) :Les groupes Casino et Bolloré, signentun partenariat d’e-commerce.Les groupes Casino et Bolloré, via leurs fi-liales, annoncent la signature d’un partena-riat pour lancer la marque Cdiscount enAfrique. Avec une première implantation enCôte d’Ivoire, dès cet été.Les groupes Casino et Bolloré, via leurs fi-liales Cdiscount et Bolloré Africa Logistics,ont annoncé mercredi 4 juin 2014 avoirconclu un partenariat pour lancer la marqueCdiscount en Afrique. Une alliance qui per-met aux deux groupes de s’appuyer sur leursatouts respectifs et complémentaires.Cdiscount, leader du e-commerce en France,prendra en charge l’implantation des filialeslocales, la création des sites Internet et lagestion commerciale de l’activité e-com-merce.Bolloré Africa Logistics, leader de la logis-tique en Afrique, assurera les flux logistiquesd’import vers l’Afrique, mais également lesprocédures de dédouanement et, à chaquefois qu’il le pourra, la prestation logistiquenationale.Le premier site de vente en ligne Cdiscountouvrira dès cet été en Côte d’Ivoire. Il pro-posera une offre de base de 80 000 réfé-rences, en high-tech, informatique,décoration, électroménager… aux tarifs lesmoins chers et qui tiendront compte de laspécificité du pays.

N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com 17DOSSIER TRANSPORT ET LOGISITIQUE

Page 18: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

ART Gabon, implanté à Port-Gentil etLibreville, évolue dans la professionde commissionnaire en douane, de

shipping, de la logistique et de transporteur.Art Rapide Transit gère les opérations de lo-gistique, en particulier tout le portefeuille dusecteur pétrolier. Dans ce secteur spécifiqueet stratégique, elle prend en charge le projetlogistique spécifique tel que le champ d’An-guille Marine, celui de Diaba, ONAL... ARTéquipe et assure l’interface entre toutes lesparties (clients, équipages de navire, débar-deurs, administration). Elle assure égalementla planification export et import maritime,terrestre et aérien, et le stockage des mar-chandises. Dans le but d’optimiser les perfor-mances de ses clients, ART consigne etentrepose leurs marchandises aussi long-temps qu’ils l’auront décidé, dans ses espacesde stockage sous Douane, en zone maritime.Sur le plan sécuritaire, le responsable HSEprépare et suit l’opération (PMRT) pour touthors gabarit/Heavy.

ART Gabon certifiée ISO 9001

Quant au respect de l’éthique et de la confor-mité, Mme Alexandra Soler Lindor, de la di-rection générale (seconde personnalité),affirme que, Art s’est engagée à développerson activité sur un ensemble de valeurs et de

principes qui affirment clairement son enga-gement éthique et sa responsabilité, à l’égardde ses clients, des employés, des fournis-seurs, des partenaires. Son engagement pourla qualité de ses services et le respect de l’en-vironnement, lui a valu la certification ISO9001:2008 depuis juillet ART équipe assurel’interface entre toutes les parties (clients,équipages de navire, débardeurs, administra-tion). Son engagement pour la qualité de sesservices et le respect de l’environnement, luia valu la certification ISO 9001:2008 depuisjuillet 2014 pour ses installations de Port-Gentil. Art Libreville est également candidateà certification ISO 9001:2008 en 2015. Laboucle sera alors bouclée pour le système dequalité basé sur les normes ISO 9001 et pourla satisfaction du client.

ART vise encore plus dans son objectif decomprendre les besoins de ses clients et deleur assurer des services de qualité en inté-grant dans son système de gestion de la clien-tèle, un nouveau logiciel d’exploitation. Celogiciel permettra aux clients de la sociétéART Gabon d’avoir une interface afin de sui-vre à distance l’état de leurs commandes.C’est dire les clients seront désormais infor-mer de la progression des opérations en courset seront au courant de toute difficulté ou re-tard pour planifier leurs activités en consé-quence. Les rapports sont envoyés chaque

semaine et des rencontres sont organisées àfréquence régulière.

Une immobilisation coûteuse

Abordant l’actualité du secteur du Transportet de la logistique de nos ports, Mme Alexan-dra Soler Lindor a affirmé que depuis deuxmois, après le déclenchement de l’épidémieEbola en Afrique de l’ouest, en particulier enGuinée Conakry, au Libéria et en SierraLeone,. L’ensemble de la profession (arma-teurs, shipping, consignataires, clients) a été« financièrement » touché. Par conséquent,tous les bateaux ayant accostés dans les portstouchés par Ebola n’ont pas pu accoster auGabon en raison des règles strictes de sécu-rité et sureté mises en place par le gouverne-ment afin d’éviter toute contaminationpotentiel. Des contrôles de températures ontété effectués à l’aéroport et un contrôle ren-forcé sur les règles HSE au niveau du port(port des masques, gants. La période d’incu-bation étant de 21 jours, les armateurs ne

pouvaient pas se permettre d’attendre en radependant toute cette période. Une longue im-mobilisation des navires entrainerait descoûts supplémentaires importants d’autantque le coût moyen d’un bateau à quai estd’environ 20.000 dollars par jour.

C’est la raison pour laquelle, ils ont fait re-partir les bateaux dans d’autres ports et affré-ter des feeders afin de transborder lesconteneurs d’un navire à l’autre. C’est unmanque à gagner aussi bien pour les arma-teurs, les transitaires, les acconiers, les opé-rateurs économiques du secteur de l’importet export, l’administration des douanes etc.Malheureusement pour certains importateurs,leurs marchandises ont été défectueuses pourles retards de débarquement des conteneursdans les ports de destination. Les importa-teurs ont enregistré des pertes considérables,surtout ceux des grandes distributions. L’im-pact a été une baisse d’un mois des activitésdes opérateurs du secteur du transport mari-time et de la logistique.

ACTION RAPIDE TRANSIT �ART�

Ebola freine les activités des opérateursportuaires du GabonLe déclenchement de l’épidémie Ebola en Afrique de l’ouest a manifeste-ment rompu les règles de jeux dans le secteur du transport maritime etde la logistique. Mme Alexandra Soler Lindor de la société de Transit ART(Action Rapide Transit), nous en parle à cœur ouvert, sans langue de boisdepuis Port-Gentil.

Par Nargo

Conakry Terminal Un nouveau contrat de 8 M€ pour faire duterminal portuaire du Port Autonome deConakry encore plus moderne et compétitifCONAKRY TERMINAL a signé avec SOGEASATOM un contrat de 8 M€ soit 5,248 mil-liards de FCFA pour l’aménagement du terre-plein du terminal à conteneurs. Ce contrat, dontla durée d’exécution est de dix mois, a pour ob-jectif de compléter les travaux déjà réalisés parConakry Terminal et notamment la construc-tion d’un nouveau quai gagné sur la mer.

À l’issue des travaux en septembre 2015, la ca-pacité du terminal à conteneurs sera de plus de20 ha, avec un quai de 600 m équipé de deuxportiques de quai. Une centrale électrique seraégalement installée pour une alimentation encontinu du terminal. A ce jour, Conakry Termi-nal totalise un engagement de près de 140 mil-lions d’euros d’investissements (HT)conformément à notre business plan.

Douala Terminal 4 nouveaux portiques de parc pour fluidifierle trafic Douala International Terminal a officiellementmis en service 4 nouveaux portiques de parcsur le terminal à conteneurs. Ces portiques deparc sont destinés à accélérer la livraison desconteneurs et des navires. D’une capacitémoyenne de 120 mouvements / heure, les 4portiques de parc (RTG) opérationnels depuisle 12 août 2014, jouent un rôle essentiel dansl’amélioration de la productivité de DIT en ac-célérant notamment le traitement des conte-neurs à l’import. Cet investissement, d’unevaleur de 4 milliards de FCFA, vise à fluidifierle trafic au Port de Douala. Ainsi, le retourprogressif à la normale amorcé il y a quelquessemaines se poursuit. A ce jour, les taux d’oc-cupation des parcs export et import sont res-pectivement de l’ordre de 67 % et 89 % contre147 % en mai 2014.

DIT (Douala International Terminal) réaffirmesa détermination à poursuivre ses investisse-ments pour renforcer la productivité au port deDouala. L’achat d’un 3ème portique de quai aété validé et devrait être livré dans les pro-chains mois. D’ici la fin de l’année, 2 gruesmobiles de quai seront livrées. En l’espace de3 mois, DIT, filiale de Bolloré Africa Logistics,a réalisé pas moins de 7 milliards de FCFAd’investissements sur le terminal à conteneurspour améliorer sa compétitivité et jouer sonrôle moteur dans l’économie du Cameroun.

Un train rapide Yaoundé/Douala et une pre-mière ligne de bus électrique à Yaoundé opé-rationnelsBolloré Africa Logistics, a mis en service un

“InterCity”, reliant Yaoundé à Douala sansarrêt, en 3h40 seulement. Une première au Ca-meroun. Le même jour, il a été inauguré la pre-mière ligne de bus 100 % électriques, lesBluebus Bolloré 100 % électriques, qui trans-portera étudiants et enseignants dans l’enceintede l’Université de Yaoundé I.

Les clients de Camrail pourront emprunter àpartir du 5 mai prochain ce nouveau train ra-pide entre Yaoundé et Douala en toute sécu-rité. 4 trains par jour, 2 au départ de Yaoundéet 2 au départ de Douala, permettront aux pas-sagers de voyager dans des voitures toutconfort, climatisées ou ventilées, équipées detéléviseurs. Ce nouveau train offrira un servicede transport express, sécurisé et confortable.

Enfin, cette toute première ligne de bus 100 %électriques permettra une optimisation destransports urbains, grâce à une technologie in-novante mise au point par le Groupe Bolloré,la batterie électrique LMP (Lithium Métal Po-lymère), avec des bus silencieux, respectueuxde l’environnement, doté d’une autonomie de150 km. Accessible 6 jours sur 7, ce moyen detransport propre va permettre à près de 3 500étudiants et enseignants de se déplacer chaquejour en toute sécurité sur une distance de plu-sieurs kilomètres au sein du campus deYaoundé I. Là encore, une première au Came-roun et en Afrique Centrale.

Solutions logistiques e-commerce Afrique Après la Côte d’Ivoire, Bolloré Africa Logis-tics et Cdiscount ouvrent un site au Sénégal

Les internautes sénégalais pourront ainsi accé-der à plus de 50 000 références disponibles surle site Cdiscount. Ils pourront régler leurs com-mandes par divers moyens de paiements : mo-bile, espèces en point retrait, espèces lors de lalivraison à domicile. Cdiscount, leader du e-commerce en France, a pris en charge l’implan-tation de la filiale locale, la création du siteinternet et la gestion de l’activité commerciale.

Bolloré Africa Logistics assure les flux logis-tiques d’import vers l’Afrique, les procéduresde dédouanement et les prestations logistiquesnationales. Les livraisons à domicile sont assu-rées par SDV Express, marque commerciale deBolloré Africa Logistics Comme en Côted’Ivoire, la filiale commune Cdiscount et Bol-loré Africa Logistics créee au Sénégal s’appuiesur les atouts respectifs des 2 entreprises : l’ex-pertise de Cdiscount dans le e-commerce et lescompétences de Bolloré Africa Logistics dansla logistique et le transport.

EN BREF

La logistique portuaire chez ART Gabon

Elevateur ART Gabon

18 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.comDOSSIER TRANSPORT ET LOGISITIQUE

Page 19: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

La ville de l'amour Le tarif de 296 600 hors taxe sur Paris

Quartier London rue Ogouarouwe Plaque no. 14 PO BOX 12802, LibrevilleTell office +241 01741315 Cell +241 05322020

Connecte Libreville tous les jours

au monde

Page 20: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

20 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com

Economie Gabon+ : L’année scolaire vient dedébuter et déjà un préavis de grève ? Quelleappréciation faites-vous de la rentrée 2014-2015 ?

Fridolin Mvé Mintsa : Cette année scolaireest très particulière en ce qu’elle a débutésans ministre de tutelle. La quasi-totalité desfonctionnaires de l’éducation sont sous lahantise des mutations ou des nominations.Chaque responsable doit savoir le lieu de samutation pour bien préparer sa rentrée. Main-tenant qu’il y a un nouveau ministre del’Education et qui est une femme, nous nousposons la question de savoir si elle sera enmesure de résoudre tous les problèmes del’Education nationale. Le SENA avait déposéle préavis de grève dès la rentrée du 29 sep-tembre pour une échéance fixée au 7 octobre2014. Or nous n’avons rencontré le nouveauministre que le 7 octobre. Etant respectueuxdes pratiques syndicales, nous avons prorogéle préavis d’une semaine, un temps de répitpour permettre au ministre de prendreconnaissance des dossiers. Le rendez-vous adonc été pris pour le mardi 13 octobre afind’entrer dans les profondeurs des dossiers etdes problèmes qui minent l’Education natio-nale.Les états généraux ont coûté de l’argentpour rien.

Economie Gabon+ : Les états généraux del’Education se sont tenus en 2010 et cen’étaient pas les premiers du genre auGabon. Quelles ont été cette fois les me-sures mises en œuvre pour une véritable ré-forme de l’Education ?

Fridolin Mvé Mintsa : Les états générauxde l’Education se sont tenus en 2010 et à l’is-sue de ces rencontres un plan d’urgence aété décidé pour la période 2010-2013. Il fal-lait donc construire des salles de classe et ren-forcer le matériel didactique. Le plan d’actionproprement dit devait entrer en vigueur en2015. A ce jour, nous ne sommes même pas

à 25 % des décisions qui ont été prises en ac-cord avec les partenaires sociaux, ayant unlien avec le monde de l’Education. Il étaitaussi question d’introduire l’apprentissage del’anglais au primaire. Au moment où nousnous entretenons sur le sujet de l’Educationdans notre pays, ce n’est bien évidemmentpas le cas parce que rien n’est encore fait.Nous avons l’impression que l’Etat ou legouvernement n’accorde pas d’importance àl’Education. Nous avons beaucoup d’établis-sements sans eau, sans électricité, sans table-banc. C’est comme si les états généraux nousont coûté de l’argent pour rien. C’était en faitun coup d’épée dans l’eau.

Economie Gabon+ : Quel bilan faites-vousdes derniers examens, particulièrement duBEPC et du bac ?

Fridolin Mvé Mintsa : Concernant le BEPC,il y a eu trop de fraudes. Plusieurs élèves ontété pris en flagrant délit de tricherie. Il y a eutrop de fuites des sujets d’examen. Au bac-calauréat, il y a eu trop d’erreurs sur lesépreuves. Pire, certains libellés des épreuvesétaient mal formulés et donc incompréhensi-bles pour les candidats. De plus, toutes les ré-formes prises quant à la mise en place d’unbac qui se ferait une partie en 1re et l’autre enterminale, ont plutôt causé un imbroglioparce qu’elles ont été suspendues. Les orga-nisateurs du bac se sont cependant trompéset l’on s’est retrouvé à la fin dans un cafouil-lage qui n’avait pas lieu d’être. Cela a donnéce que nous avons vu.

Economie Gabon+ : Nous avons l’impressionque ce sont toujours les enseignants quisont chaque année en grève et ce depuisplus de 10 ans ? Êtes-vous les seuls fonc-tionnaires les moins nantis ?

Fridolin Mvé Mintsa : Vous savez, l’on ditsouvent que « lorsque l’oiseau chante la nuit,c’est que dans son nid a surgi un serpent ou

un danger ». C’est dire que si nous conti-nuons à revendiquer nos droits, c’est parcequ’ils ne sont pas respectés. Nos problèmesne trouvent pas toujours les solutions idoinesqui auraient permis de juguler définitivementcertaines de nos revendications. Mais ce n’estpas encore le cas parce que les problèmesperdurent et sont récurrents. A votre secondequestion je répondrai par l’affirmative car, auregard de la spécificité du travail de l’ensei-gnant, j’estime qu’il est malheureusementpeu valorisé. Lorsque nous revendiquons nosdroits, nous nous montrons raisonnables enrespectant les délais requis parce que nouscroyons volontiers à la parole donnée. Maiscomme on a coutume de le dire, la patience ases limites. Les enseignants travaillent lematin, l’après-midi et le soir. Par rapport à laspécificité de leur travail et la noblesse deleur métier, ils doivent être mieux traités. « Que l’Etat agisse avec promptitude pourque le système éducatif retrouve ses lettresde noblesse. »

Economie Gabon+ : Quelle appréciationfaites-vous de la qualité de l’enseignementpublic au Gabon ?

Fridolin Mvé Mintsa : Il faut reconnaîtrequ’elle n’est certainement pas la meilleure.Mais les enseignants font le maximum etdans des conditions difficiles pour donner lemeilleur d’eux-mêmes. Il est difficile d’en-seigner dans des salles de classe de 100 ou150 élèves, dans lesquelles il manque le ma-tériel didactique le plus élémentaire. Pire,certains de nos collègues ne sont même pasrémunérés pour leur labeur. Autant de choses

qui ne permettent pas à nos élèves de recevoirla meilleure éducation possible.

Economie Gabon+ : Est-ce que cette situa-tion ne conduit pas à un enseignement àdeux vitesses ? Pendant que vous faitesgrève, vos collègues du privé font cours…

Fridolin Mvé Mintsa : Ce que nous obser-vons de cette situation atypique, c’est quel’Etat tue petit à petit l’école publique au pro-fit de l’école privée. L’Etat n’est pas presséd’appliquer à sa juste mesure les recomman-dations des états généraux de l’Education.Nous assistons malheureusement à une des-truction du système éducatif public parcequ’aucune décision n’est prise pour son amé-lioration. Résultat, nous sommes en déficitd’enseignants. Or, les autorités pourraient re-cruter, pourquoi pas, des étudiants en fin decycle en leur proposant une bonification deleur indice afin de les inciter à faire carrièredans l’enseignement.

Economie Gabon+ : Vos souhaits et vos pers-pectives d’avenir pour une Education meil-leure ?

Fridolin Mvé Mintsa : Je souhaite que cetteannée ne soit pas interrompue ou entrecoupéepar des d’arrêts intempestifs des cours. Quel’Etat agisse avec promptitude pour que lesystème éducatif retrouve ses lettres de no-blesse. Aux enseignants, je garantis que nousdéfendrons leurs intérêts. Nous allons conti-nuer à lutter car rien ne peut s’obtenir sanslutte syndicale pour que l’Ecole publique ga-bonaise soit l’une des meilleures.

ENTRETIEN AVEC FRIDOLIN MVE MINTSA DU SENA

« Aux enseignants, je garantis que nousdéfendrons leurs intérêts. » A l’occasion de cette rentrée scolaire 2014-2015, nous avons eu un en-tretien avec Fridolin Mve Mintsa, Secrétaire Général du Syndicat Nationalde l’Education Nationale (SENA) afin de faire l’état des lieux de l’ensei-gnement au Gabon. Les problèmes révélés par Mve Mintsa ont essentiel-lement porté sur les nominations en gestation, la construction des sallesde classe, le renforcement du matériel didactique, la valorisation de l’édu-cation et le respect des droits des enseignants.

Propos recueillis par Pambo Moussoungou

Fridolin Mve Mintsa

SOGABEL Société gabonaise de bobinage et d’électricité Fondée en 1986,Expertise & Expérience dans le secteur des machines électriques tournantes et statiques

METIERS

Nous intervenons sur tous types d’équipement (sur site ou à bord de navire)Dépannage d’armoire électrique,Lignage laserContrôle électrique (isolements, index de polarisation, etc.),Calibrage de poste à souderAlternateur, moteur asynchronique et courant continu, pompes submersibles, compresseur semihermétique, armoire électrique, ventilateur, étuve, embrayage et electro-frein, poste à souder,pont roulant et groupe électrogène. Rapport d’intervention détaillé sur demande.

MOYENS

Un atelier de plus de 600m2 aux normes et sécurité en vigueurEquipe de techniciensPont roulant de 5 tonnes02 palans électrique monotrails 3,2 tonnes chaque02 tours à bobiner01 étuve atmosphérique de 1, 8 x 1,5 x 1,5 m01 étuve démontable de 3x 2 x 2 m01 banc d’essai moteur jusqu’à 200 kW02 véhicules d’intervention,01 stock important de matériel de bobinage et de pièces de recharge moteur01 système d’information automatisé pour le suivi des interventions

REFERENCES

Industries pétrolières : Total, Shell, Perenco, Addax, Caroil, Maurel & Prom, Smp, Schlumberger,Sogara, Subsea7 - Industrie Forestières : Cbg, Cpbg, Cora Wood - Marine : Bourbon Offshore,Smit, Ortec Marine, Robert Marine, Peschaud, Promar Shipping, Tidewater Marine.

Contact : Moussa BarroEmail : [email protected] Adresse : carrefour forasol - BP. 1735 Port Gentiltél : +241 01 55 58 91 fax : +241 01 55 59 16web : www.sogabel-pg.com

FOCUS

Page 21: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

DÉVELOPPEMENT DURABLEN°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com 21

Multinationales versus OCDE

Depuis l’adoption des principes directeurs del’OCDE en 1976, les outils de RSE dévelop-pés dans le monde sont orientés prioritaire-ment vers les multinationales. Elles sontégalement la principale cible des ONG inter-nationales qui dénoncent régulièrement leursfaibles engagements sociétaux. Face à ceconstat, elles ont trouvé l’astuce de nouer despartenariats avec ces mêmes ONG, et ce sontfinalement celles-ci qui, en échange de finan-cements, valorisent leurs projets communs audétriment souvent des questions centrales enlien avec le cœur d’activité de l’entreprise.

L’autre enjeu majeur est l’ombre que lesONG internationales, qui sont dans une cer-taine mesure des multinationales, font auxONG et syndicats locaux. Pour sortir de cetteconfusion et aller plus loin que la philanthro-pie, il est urgent que chaque filiale de multi-nationales en Afrique publie un reporting

RSE dont les questions centrales sont en lienavec l’activité industrielle. Sur cette base, onpeut définir les modalités d’un partenariat pu-blic-privé pour la création de valeur partagéeavec toutes les parties prenantes. L’obligationde reporting est d’ailleurs une exigence desarticles 46 et 47 de la déclaration du Sommetde Rio organisé par l’ONU en juin dernier auBrésil. Il revient donc aux autorités africainesde fixer le cadre politique de la RSE.

Transnationales africaines

Après la consolidation de leur marché natio-nal, nombreux sont les groupes africains lan-cés à la conquête des marchés des autrespays. Devenues de véritables multinationales,ces sociétés transnationales africaines ne sontpourtant visibles sur aucun radar mondial deRSE. A l’exception de quelques pays, l’ab-sence de politiques publiques RSE, de sanc-tions pour non-respect des réglementations

sociales et environnementales, d’obligationspar les bourses régionales de publier les rap-ports extra-financiers laissent le champ libreparfois à des dérives. Toutefois, ces entre-prises perçoivent également qu’elles doiventremplir une mission sociétale. Mais elles réa-gissent souvent par philanthropie et non ensuivant une démarche RSE bien structurée.Ici aussi le reporting et le partenariat public-privé dans une stratégie win-win sont égale-ment à mettre en œuvre. Mais comme pourles multinationales versus OCDE, le cadrepolitique reste à définir. L’Union Africainepeut impulser la dynamique. Mais noussommes convaincus que les organisations pa-tronales et le réseau des Chambres de Com-merce et d’Industries africaines pourraientprendre le leadership sur cette thématique,d’autant que leurs membres sont directementconcernés. Grâce à sa structuration tripartite(Gouvernement, Patronat et Syndicat), le dé-partement Afrique de l’Organisation Interna-

tionale du Travail serait un bon catalyseur del’Agenda de la RSE sur le continent.

PME / TPE

Il s’agit des entreprises qui sont légalementconstituées mais dont le mode de fonctionne-ment se rapproche de l’informel, notammentpour les questions sociales et environnemen-tales. La priorité ici est la sensibilisation desdirigeants aux enjeux stratégiques et écono-miques de la Responsabilité Sociétale desEntreprises. Il faudrait former quelques ca-dres et renforcer leurs capacités sur la RSE.La mise en place de celle-ci devrait suivreune démarche progressive. Dans un premiertemps, on pourrait insister sur les indicateurs(eau, énergie et déchet) qui ont un intérêt éco-nomique immédiat pour l’entreprise. Parallè-lement à la réduction des flux et des matières,on pourrait aussi mettre en exergue la relationentre la sécurité sociale du salarié (travail dé-cent, contrat de travail et déclaration à la sé-curité sociale) et la productivité del’entreprise.

Informel

Selon le Bureau International du Travail, lesecteur informel fournit près de 72 % des em-plois en Afrique. Ces emplois informels sontsous-payés, indécents et souvent exercésdans les conditions sanitaires et de sécuritédéplorables. Certaines activités informelles(laboratoire photo, blanchisserie et gara-giste), à cause de l’absence de système demanagement environnemental, ont desconséquences écologiques importantes. Enplus d’échapper à la fiscalité des entreprises,le secteur informel a un coût sanitaire et éco-logique élevé pour la population et la collec-tivité. Dans le cadre d’un partenariat entrel’Etat, les Collectivités Territoriales et le sec-teur privé on pourrait imaginer une démarcheprogressive et par pallier vers la formalisa-tion, avec quelques indicateurs de RSEcomme substrat. Là aussi les patronats et lesCCI ont un rôle important à jouer, car n’ou-blions pas que le secteur informel exerce uneconcurrence déloyale au secteur formel. Onévoque aussi rarement la connexion entrel’informel et le formel en Afrique. C’est no-tamment le cas pour l’industrie agro-alimen-taire et les opérateurs télécoms où lesdistributeurs finaux sont dans l’informel. Orils n’apparaissent dans aucun rapport d’acti-vités. Dans le cadre d’un partenariat avec lesautorités publiques ou de la RSE suivi, cesindustries formelles devraient soutenir la for-malisation de leur chaîne de valeur.

La RSE, tremplin pour la formalisation del’informel, sera l’un des grands débats duforum de Tunis. C’est la première fois que cesujet sera abordé dans une rencontre interna-tionale. Convaincus qu’il s’agit d’un enjeumajeur pour l’Afrique, nous allons continuerà approfondir cette problématique.

Malgré tous les outils de RSE existants, uneResponsabilité Sociétale des Entreprises quiimpacterait réellement l’économie africainereste à définir. L’Afrique n’est pas seulementla nouvelle frontière de l’économie, elle estaussi le lieu de l’innovation sociétale. Il re-vient prioritairement aux Africains de puiserdans leur matière grise pour poser les basesde cette économie responsable dans notrecontexte. Ensuite de faire appel à l’intelli-gentsia mondiale pour tracer les contours decette économie durable avec des épices afri-caines.

NNSource : OCDE

Enjeux de la RSE dans le contexte africainLa problématique de la Responsabilité Sociétale des Entreprises en Afrique sera débattue lors de la deuxième édition du forum international des pion-niers de la RSE et de la croissance verte inclusive en Afrique organisé les 21 et 22 novembre 2012 à Tunis par l’Institut Afrique RSE et la Confédérationdes Entreprises Citoyennes de Tunisie. On peut prendre plusieurs inputs pour analyser la RSE en Afrique en procédant par catégories d’entreprises.

« Les changements climatiques combinésavec l’augmentation rapide de la popula-tion, la croissance économique et l’affais-sement des sols pourraient conduire à unemultiplication par plus de neuf des risquesd’inondation dans les grandes villes cô-tières d’ici à 2050 », alerte l’OCDE quirend compte d’une étude publiée dans Na-ture Climate Change et réalisée dans lecadre d’un de ses projets de recherche. In-titulée « Pertes futures dues aux inonda-tions dans les villes côtières », l’étudeévalue à 52 milliards de dollars par an lasomme des dommages potentiels en 2050supportés par les 36 villes les plus expo-

sées. En 2005, ils s’établissaient à 6 mil-liards de dollars, rappelle l’OCDE.

Globalement, elle démontre que les pro-tections côtières construites jusqu’à pré-sent ne répondraient pas à de tellesconditions et que des zones considéréesactuellement comme sûres, commeAlexandrie en Egypte, Naples en Italie ouSapporo au Japon, pourraient devenir vul-nérables. Ces impacts ont été évalués enprenant en compte une hausse du niveaudes mers liée à la fonte des calottes gla-ciaires de 20 à 40 centimètres d’ici à 2050.

Parmi les villes considérées actuellement

comme les plus à risque figurent notam-ment des villes nord-américaines (Miami,New York, La Nouvelle-Orléans, Bostonet la baie de Tampa pour les Etats-Unis etVancouver pour le Canada) et asiatiques(Nagoya et Osaka-Kobe pour le Japon,Canton et Shenzhen pour la Chine et Bom-bay pour l’Inde). Si la vulnérabilité estrapportée au niveau du bien-être atteint parla ville considérée, le classement changeconsidérablement avec Canton, Guayaquil(Equateur), Hô-Chi-Minh-Ville (Vietnam)et Abidjan (Côte d’Ivoire) classées parmiles villes côtières les plus vulnérables.

Source : www.Actu-Environnement.com

RISQUE D’INONDATION

L’OCDE alerte sur la vulnérabilité croissante des villes côtières

Page 22: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

SOCIAL ET SOLIDAIRE22 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com

Plus d’une dizaine de structures pu-bliques de santé (CHU et centres pu-blics de santé) ont été répertoriés et mis

à la disposition des femmes pour être consul-tées gratuitement pendant cette période dedépistage du 6 au 31 octobre 2014. Long-temps en Afrique en général et au Gabon enparticulier, le cancer a été stigmatisé commeétant une maladie des Blancs et des bour-geois. Aujourd’hui, les Africains ont fini parcomprendre que le cancer est une maladieuniverselle et guérissable à hauteur de 80%,si elle est détectée et traitée à temps. C’est lemessage que la Fondation Sylvia Bongo On-dimba pour la Famille voudrait faire passerlors de cette campagne d’ « Octobre Rose »sur le thème « Agir contre le Cancer ». Cetteintense campagne de sensibilisation sur lescancers du sein et de l’utérus (la cause deplus de 400 décès annuels), mobilise 127 pra-ticiens formés aux techniques de la détectionprécoce des cancers féminins et une caravanemobile de sensibilisation. Les structures d’ac-compagnement de cette campagne ne sontpas en reste : 14 unités de détection précoceet 4 unités de diagnostic sont opérationnelles.

La campagne « Agir contre le Cancer » s’ins-crit résolument dans le cadre de la 21e annéeconsécutive du mois de sensibilisation dé-nommé « Octobre Rose » à travers le monde.Ce mois est donc dédié aux cancers fémininset plus spécifiquement au dépistage du cancerdu sein. Tout au long dudit mois, la FondationSylvia Bongo Ondimba pour la Famille a or-ganisé des manifestations pour faire prendreconscience aux femmes, tous les âgesconfondus, que le cancer n’est pas un sujettabou et qu’il faut nécessairement se faireconsulter par des professionnels de la santéformés au dépistage pour une détection pré-coce des cancers du sein et du col de l’utérus.Sauver la vie d’une femme, c’est sauver l’hu-manité.

6.386 femmes sensibilisées pour seulement274 examinées

Au bout d’une semaine de sensibilisationtous azimuts, 6.386 femmes ont été infor-mées de la nécessité d’un dépistage précoce,garant d’une chance de guérison certaine.Seulement 274 femmes ont été examinéesmais la sensibilisation se poursuit et les hési-tantes devront se résoudre à accepter le dé-pistage, brisant ainsi le tabou. Pour preuve,3.599 appels téléphoniques ont été reçus surla ligne 1455 (8 téléopérateurs formés répon-dent aux questions des femmes sur les can-cers féminins, la détection précoce, lescentres opérationnels et l’institut de cancéro-

logie de Libreville). La fondation se félicitede cet engouement des jeunes filles et desfemmes à s’informer, mais le plus importantest de se faire dépister afin de recevoir destraitements appropriés à l’institut de cancé-rologie et pouvoir guérir. L’initiative de la

Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour laFamille ne relève pas d’une simple assistancehumanitaire, mais d’une réelle implication àla cause de la Femme gabonaise et surtout àsa vie parce que, dit-elle, « il n’y a que desvies prioritaires » qu’il faut sauver.

Une priorité de santé publique

Au Gabon, les cancers les plus fréquents,tous sexes confondus, concernent principale-ment le cancer du col de l’utérus (19,4%), lecancer ORL (17,6%), les lymphomes(12,9%) et le cancer du sein (11%). Chez lafemme, les cancers les plus fréquents sont lecancer du col de l’utérus (25%), le cancer dusein (13,4%), le cancer ORL (9,3%) et leslymphomes malignes (7%). Ce haut niveau

de prévalence a été le détonateur des actionsde dépistage des cancers du col de l’utérus etdu sein, menées par la Fondation et dont lesrésultats enregistrés d’avril à août 2014 ontété encourageants. 1538 femmes de plus de25 ans ont été examinées et le diagnostic arévélé 33 lésions précancéreuses qui ont ététraitées sur place à l’aide de la résection et del’anse diathermique ; 20 femmes référéesvers l’institut de cancérologie pour un traite-ment ; 13 femmes présentant des modules ausein ont été également référés à l’ICL. Quantau cancer du sein, 915 femmes de plus de 25ans ont été examinées dans les 13 unités dedétection précoce et 12 femmes référées versl’ICL pour traitement. Au regard de ces chif-fres, les cancers féminins sont devenus unepriorité de santé publique.

« Lorsque je me mobilise contre le cancer, pour une détection précoce ducancer du col de l’utérus, je ne m’engage pas seulement comme PremièreDame. Je suis avant tout une femme, une mère, une sœur. Une femme quiagit pour d’autres femmes. Une mère, qui agit pour d’autres mères….. »C’est la préoccupation majeure de la fondatrice et présidente de la Fon-dation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille, dans un pays où le cancerdu col de l’utérus reste le cancer le plus meurtrier (19,4% pour 11% ducancer du sein). Toutefois, 80% des cancers peuvent être guéris s’ils sontprécocement détectés. C’est le message adressé à toutes les jeunes filleset aux femmes à partir de 25 ans.

Neltoh

AGIR CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS ET DU SEIN

Faites-vous dépister et vous vivrez

Page 23: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

EMPLOI ET FORMATIONN°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com 23

L’Institut a été accompagné pendantdeux ans par le ministère de l’Ensei-gnement technique et de la Formation

professionnelle dans le cadre de l’instaurationd’une Licence professionnelle en Gestion desRessources humaines. Une spécialisation en for-mation technique mise en place par rapport aubesoin en capital humain dans les métiers re-cherchés par les entreprises. Aux termes de cepartenariat public-privé, l’Institut a volé de sespropres ailes en comptant sur ses propres forces.

L’école a dû pour les besoins des entreprises etde certaines institutions publiques et privées, in-tégrer dans son programme de formation d’au-tres Licences. Pour mettre en place lesspécialités, l’établissement a, au préalable, faitune enquête. Les résultats de celle-ci ont révéléque compte tenu de la faiblesse du tissu écono-mique, il était important de former des étudiantspolyvalents aptes à servir dans tous les compar-timents d’une entreprise et dotés d’un espritcréatif, d’innovation, de management.

Les Licences qui sont délivrées à l’ISSEC-ICconcernent la Finance, la Comptabilité et le Dé-veloppement, la Qualité Hygiène, Sécurité etEnvironnement, la Gestion des Ressources hu-maines, le Marketing, la Logistique et le Trans-port.

Aménagement, décentralisationet développement territorial

Il est important de préciser que l’ISSEC-IC,dans son souci de proximité et d’approche de laréalité socio- économique du pays et de la de-mande des entreprises, a mis en place des fi-lières innovatrices en Licence professionnelle.Il s’agit d’une Licence en Juriste d’entreprise,d’une autre en Management des projets touris-tiques, et d’une autre en Informatique indus-trielle et Administration des réseaux.

Et depuis 2009-2010 l’ISSEC-IC offre des for-mations en Master qui suivent pour la plupartles filières de Licence. En Master I les étudiantssuivent d’abord un tronc commun et ensuite sespécialisent en Master II. La nouveauté majeureest sans doute l’instauration de la Classe Pré-paratoire aux Grandes Ecoles scientifiques. Lesétudiants seront essentiellement formés enMaths, Physique-Chimie, Biologie, Géologie etles débouchés seront internes et externes. A lasortie des deux ans de formation, les apprenantspeuvent continuer au sein de l’établissement oupasser des concours pour entrer dans lesGrandes Ecoles d’ingénierie. Le chef d’établis-sement tient à dire que son but n’est pas deconcurrencer les Grandes Ecoles existantescomme l’Ecole polytechnique de Masuku maisde donner une formation complémentaire.Enfin, il est intégré, dans le programme de l’an-née académique 2014-2015, la formation enjournalisme placée sous la direction d’un spé-cialiste en information et communication avecune expérience avérée dans le monde franco-phone, anglophone et doté d’une bonne culturenipponne.

Ressources pédagogiques de haut niveau

Le corps professoral est composé d’un paneld’enseignants hautement qualifiés et des inter-venants issus du monde professionnel. L’écoledispose d’une bibliothèque de proximité dotéede ressources documentaires, de trois salles in-formatiques équipées d’un parc d’ordinateurs etd’une connexion internet haut débit. L’ISSEC-IC a enfin tissé de solides partenariats avec desentreprises et des administrations de la placepour permettre aux étudiants d’avoir des stagesprofessionnels. C’est dans ce cadre que l’éta-

blissement a signé une convention avec laBourse des Valeurs Mobilières de l’AfriqueCentrale (BVMAC).

Etudiants boursiers de l’Etat

Il est important de préciser que quand une écolesupérieure naît, elle vient combler les manque-ments de l’Etat en formation professionnelle etaux métiers, tout en répondant aux normes pé-dagogiques de l’enseignement supérieur auGabon. Lorsque la question des étudiants bour-siers de l’Etat se pose aux établissements supé-rieurs privés du Gabon comme elle s’est aussiposée à l’ISSEC-IC, celui-ci a anticipé en dépo-sant les dossiers de ses étudiants auprès des au-torités de tutelle. Pendant que le chefd’établissement se préparait à recevoir la délé-gation du ministère de l’Enseignement supé-rieur, la liste des établissements qui allaientrecevoir les étudiants a été publiée et l’ISSEC-IC n’y figurait pas. Grande fut la surprise desdirigeants de l’ISSEC-IC qui ont été les pre-miers à déposer les dossiers des étudiants. C’estmalheureux que ce soit ainsi et ce sont en fin decompte les étudiants qui en font les frais. Ordans les pays développés, à l’exemple de laFrance que nous connaissons le mieux, lesgrands établissements supérieurs d’excellencesont privés. Par conséquent, il est de bon ton quel’Etat gabonais fasse confiance aux établisse-ments privés tout en leur exigeant de la qualitédans les enseignements.

Ce qu’il faut retenir de l’ISSEC-IC

L’objectif principal de l’établissement est demettre sur le marché de l’emploi un capital hu-main bien formé, professionnellement apte àtravailler et à manager. C’est dans ce contextequ’il demande à être évalué afin de démontrerses performances pédagogiques et académiques.Ses références se mesurent par les résultats deses étudiants au concours du BTS. L’ISSEC-ICa été pendant trois ans le n°1 en nombre d’admisau BTS à en juger par les meilleures moyennesde ses étudiants et le meilleur pourcentage deréussite. Mieux, la direction de l’établissement

n’a jamais reçu de plaintes des employeurs deses étudiants. Au contraire, elle n’a eu que debons retours. A ce jour, cinq (5) des anciens étu-

diants de l’ISSEC-IC sont des directeurs enGestion de Ressources humaines dans des en-treprises de la place.

ISSEC � IC

La qualité de l’enseignement supérieurau service du développementL’Institut Supérieur des Sciences Economiques et Commerciales, de l’In-formation et de la Communication (ISSEC-IC), créé en 2004, a véritable-ment pris son envol, de l’aveu même de son fondateur, en 2006 -2007,avec la mise en place d’un Brevet de technicien supérieur (BTS).

Pambo

Page 24: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

EMPLOI ET FORMATION24 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com

Economie Gabon+ : « Action Lumière » auGabon vise à développer des partenariatsindustriels, de services et de formation, et àvendre le savoir-faire marocain. SOTASERVest partie prenante de cette caravane quisillonne le Burkina Faso, le Gabon et leCongo. Quel est le projet de votre structurede formation ?

Zouheir Azzeddine ESSAID, Directeur deformation : Je m’en voudrais si je n’adressepas mes sincères remerciements pour l’ac-cueil si chaleureux qui nous a été réservé partous nos frères gabonais. Nous sommes trèshonorés de la présence à l’ouverture duforum, du Premier ministre, Chef du gouver-nement, des membres de son gouvernement,des élus gabonais et du Président de la Cham-bre de Commerce, Jean Baptiste Bikalou. Re-venons à ce séminaire africain dénommé« Action Lumière », organisé conjointementpar le Centre marocain de promotion des ex-portations et le Fenelec, qui nous a permis deparcourir trois pays différents, géographique-ment j’entends, mais liés fraternellement etculturellement par une longue amitié grâce ànotre défunt souverain Hassan II, que Dieuait son âme, et actuellement sous la vision denotre Majesté Mohammed VI, que Dieu lepréserve.

L’étape du Gabon est cruciale pour nousparce que notre organisme de formation, spé-cialisé dans l’accompagnement sécuritaire,projette de créer à Libreville, un centre deformation dédié aux métiers de la sécurité in-dustrielle et de la formation professionnelle.SOTASERV offre une large gamme de for-mations avec un personnel qui dispense desformations à des clientslocaux, nationaux et inter-nationaux dans les disci-plines de la qualité, de lasécurité et de l’environne-ment.

SOTASERV est une so-ciété de droit marocain,créée en 2006, liée auCentre de formation et dedéveloppement des mé-tiers de la sécurité enFrance, par une conven-tion qui certifie et qualifie nos formationsavec des diplômes français délivrés sousl’égide du Ministère français de la Formationprofessionnelle. Nos diplômes marocainssont validés par ce Ministère et bientôt ils leseront aussi pour les diplômes gabonais ensécurité industrielle.

« Nous avons un groupe de formateurs ma-rocains, praticiens expérimentés avec un ar-rière-plan industriel, maîtrisant le sujet surlequel ils forment et enrichissent la formationpar leurs vécus et leurs expériences sur le ter-rain. »

Economie Gabon+ : De quel groupe profes-soral disposez-vous pour faire du centre deformation en sécurité industrielle de Libre-ville un pôle d’excellence de formation inter-nationale ?

Zouheir Azzeddine ESSAID, Directeur deformation : Les connaissances, les aptitudes,l’expérience et la formation sont les facteurscontribuant à acquérir des compétences chezles personnes. La formation continue est un

élément essentiel de l’amélioration de lacompétence des employés dans l’organisa-tion. Nous accordons une attention particu-lière pour le contenu de la formation, sonalignement avec les exigences des clients etdes normes, la struc-ture du programmede formation et lacompétence des for-mateurs. Nous avonsun groupe de forma-teurs marocains quisont des praticiensexpérimentés avecun arrière-plan in-dustriel. Ils maîtri-sent le sujet surlequel ils forment etenrichissent la for-mation par leursvécus et leurs expé-riences sur le terrain.Notre différence ré-side dans un person-nel spécialiséqualifié dans le do-maine de la forma-tion et notrepédagogie met unaccent particulier surla participation ac-tive des stagiairesdans les sessionsd’études de cas, larésolution des exer-cices pratiques oudans les simulations.Au centre de Libre-ville nous serons

trois professeurspour démarrer nosactivités de forma-tion, mais notre ob-jectif reste de formerde futurs formateursqui puissent prendrele relais et assurer lapérennité de la for-mation profession-nelle dans le secteurde la sécurité indus-trielle. Cette écolesera une école dedroit gabonais avecla couverture desMinistères marocainet français pour lacertification et vali-dation des diplômesqui seront délivrésau Gabon.

Economie Gabon+ :La véritable préoc-cupation des étu-

diants admis dans les grandes écoles, lescentres de formation et les universités pri-vés est celle des stages en entreprise. Alorscomment vous prendrez-vous pour répondreà cela au Gabon ?

Zouheir Azzeddine ESSAID, Directeur deformation : Nous sommes conscients decette situation d’ordre pédagogique dans lamesure où notre pédagogie met un accentparticulier sur la participation active des sta-giaires dans les sessions d’études de cas, larésolution des exercices pratiques ou dans les

simulations. Pour répondre à ce besoin deformation pratique en entreprise, nous avonsde grosses entreprises marocaines implantéesau Gabon dans des secteurs industriels aussidivers que l’électricité, la cimenterie, les té-lécommunications, la construction immobi-lière, etc., qui ouvriront leurs portes à nosétudiants. Nous garantirons donc la périodede stage entre 15 jours et 3 semaines pour nosétudiants au sein de ces entreprises afin qu’ilsmettent en pratique les connaissances théo-riques acquises dans notre établissement.

ENTRETIEN AVEC ZOUHEIR AZZEDDINE ESSAID, DIRECTEUR DE FORMATION

Un centre de formation aux métiers de la sécurité indus-trielle et de la formation professionnelle à LibrevilleAu démarrage avec des professeurs marocains. Mais l’objectif est de for-mer des formateurs gabonais qui prendront la relève avec l’accompagne-ment pédagogique de SOTASERV lié par convention avec le Centre deformation et de développement des métiers de la sécurité en France.

Propos recueillis par Dr Neltoh

« Nous avons un groupe de for-mateurs marocains, praticiensexpérimentés avec un arrière-plan industriel, maîtrisant lesujet sur lequel ils forment etenrichissent la formation par

leurs vécus et leurs expé-riences sur le terrain. »

Page 25: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

EMPLOI ET FORMATIONN°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com 25

Le respect des droits humains dans lemonde entier est l’un des défis les plusimportants à relever par les entreprises.

Il s’agit de créer un climat juridique dans le-quel les droits humains peuvent prospérer etoù ils ne sont pas seulement des exigenceséthiques fondamentales, mais des conditionspréalables à la stabilité politique durable et audéveloppement économique et social. Lesclauses des droits de l’homme sont desconventions en vertu du droit international etdonc des accords entre les Etats. Cela signifieque, dans le premier cas, les Etats sont res-ponsables de la mise en œuvre des droits del’homme. Dans le débat sur les possibilités etles voies vers une meilleure application desdroits de l’homme, l’activité économique desentreprises multinationales joue un rôle deplus en plus important depuis la fin des an-nées 1990.

En 2003, une sous-commission de la Com-mission des Nations Unies sur les droits del’homme a présenté les projets de normes surles responsabilités des sociétés en matière dedroits de l’homme. Ces projets de normesportent sur le devoir des Gouvernements defaire respecter les droits de l’homme dans lesentreprises, parfois de manière contraignante.En 2004, ces projets de normes ont été lancéspar la Commission des Nations Unies sur lesdroits de l’homme et un représentant spécialpour les droits de l’homme et des entreprisesmultinationales a été nommé, le Pr John Rug-gie - qui en 2008 a proposé un concept desdroits de l’homme et des sociétés basés surtrois principes :

Le devoir de l’État de protéger contre les vio-

lations des droits de l’homme, y compris parles entreprises, par des politiques appropriées,la réglementation et la résolution des conflits.

La responsabilité des entreprises de respecterles droits de l’homme, en agissant avec dili-gence pour éviter d’enfreindre les droits d’au-trui.

L’accès à un recours effectif pour les victimesde violations des droits de l’homme, y com-pris par les tribunaux ou les processus in-ternes.

L’OIE a salué ces principes de protéger, res-pecter et réparer du Pr Ruggie, car il distingueclairement entre les responsabilités des diffé-rents acteurs, et précise l’interface complexeentre les droits de l’homme et les sociétés. Surla base de ce concept à trois piliers, le Pr Rug-gie a développé les principes directeurs rela-tifs aux entreprises et aux droits de l’hommequi ont été approuvés à l’unanimité par leConseil des droits de l’homme des NationsUnies en juin 2011. D’autant que ces prin-cipes n’imposent pas de nouvelles obligationsjuridiques, ou de changer les instruments desdroits de l’homme existants, mais plutôt d’ar-ticuler ce que ces instruments établis signi-fient, et de combler le fossé entre la loi et lapratique. Comme un suivi, le Conseil desdroits de l’homme a mis en place un Groupede travail sur la question des droits del’homme et des sociétés transnationales pourpromouvoir la diffusion et la mise en œuvredes principes directeurs efficaces et complets.Les messages clés de l’OIE aux Groupes detravail sont qu’ils doivent :

– Suivre l’approche consultative adoptée

par le Pr Ruggie, y compris l’engagementdirect avec les parties prenantes dans lesdifférentes régions et, de même, la tenued’un Forum annuel de l’ONU sur les en-treprises et les droits de l’homme dans lesdifférentes régions.

– Adopter une approche équilibrée, donnantdes quantités égales d’attention et d’ef-forts pour promouvoir l’adoption et lamise en œuvre des trois piliers du cadre deprotection-respect-remède.

– Se concentrer d’abord sur la diffusion et

la sensibilisation des principes y comprisles traduire en un large éventail delangues.

– Veiller à ce que les recommandations duGroupe de travail soient compatibles avecle cadre des Nations Unies et les principesdirecteurs.

– Reconnaître le rôle de premier plan del’OIT dans les questions sociales et du tra-vail.

Source : www.ioe-emp.org

ENTREPRISES ET DROITS DE L’HOMME

Combler le fossé entre la loi et la pratique

Page 26: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

LE CARNET26 N°33 – Octobre 2014www.economie-gabon.com

EXPOSITION À L’INSTITUT FRANÇAIS

Le CEFEB a 50 ans

Les experts conviennent que la plupartdes populations consomment trop desel, une habitude qui est liée à l’un des

principaux facteurs de risque de maladiescardiovasculaires, de l’hypertension arté-rielle. Sur 17,3 millions de décès liés auxMCV chaque année, plus de la moitié d’entreeux - 9,4 millions - sont liés à l’hypertension.L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)recommande que les adultes ne devraient pas

avoir plus de 5 g de sel par jour - moins d’unecuillère à café pleine, cependant, dans la plu-part des pays, l’on consomme en moyenneentre 9 et 12 g par jour.

La majorité du sel que nous consommons estdéjà dans notre nourriture, avec une estima-tion de 75% de notre consommation de seldans des aliments tels que le pain, les céréalesde petit déjeuner et les viandes transformées.Si les gens étaient au courant de la quantité

de sel cachée dans les aliments et adhéraientaux directives de prise de sel actuelles, plusde 2,5 millions de décès pourraient être évitéschaque année.

Une vie meilleure et plus saine pour le cœur

Pourtant, le nombre de décès par maladiescardiovasculaires est en hausse. En 2030, ilest estimé à augmenter de plus de 23 millionsde personnes. Il y a des appels de la commu-nauté internationale pour réduire encore l’al-location quotidienne de sel recommandéepour réduire la mortalité prématurée par ma-ladie cardiovasculaire. Mais une question de-meure : quel est l’objectif idéal et commentpouvons-nous y parvenir ?

« Le Congrès mondial de cardiologie estunique dans son rôle de plate-forme mon-diale pour les approches fondées sur les ré-sultats de santé et cardio-vasculaire. Aucunautre Congrès ne réunit un tel éventail deleaders régionaux et mondiaux pour parta-ger les dernières découvertes scientifiques etpartager les meilleures pratiques dans la pré-vention et la gestion des maladies cardio-vas-culaires dans une variété de paramètrescliniques, pour en faire bénéficier les patientsdes pays à travers le monde », assure le PrSrinath Reddy, président de la Fédérationmondiale du cœur.

Le Congrès mondial de cardiologie est une

grande conférence internationale qui se tientchaque deux ans pour s’attaquer aux pro-blèmes les plus urgents de la planète en ma-tière de santé et de maladiescardiovasculaires.

Source : www.worldcardiocongress.org

GUERRE CONTRE LE SEL

Trop de sel c’est mauvais pour le cœur

CONSO & SANTÉ

Congrès mondial de cardiologie 2014 pour mettre un coup de projecteursur l’un des principaux moteurs de la maladie cardiovasculaire, le sel. Plusde 17,3 millions de décès liés chaque année aux maladies cardiovascu-laires (MCV).

Le Congrès mondial decardiologie (COE) Le Congrès mondial de cardiologie estle congrès officiel de la Fédérationmondiale du cœur et se tient tous lesdeux ans. Le Congrès rassemble desmilliers de cardiologues et d’autres pro-fessionnels de la santé de partout dansle monde et représente un forum impor-tant pour discuter de tous les aspects dela prévention du traitement des mala-dies cardiovasculaires. Quant à la Fédé-ration mondiale du cœur, elle est à latête de la lutte contre les maladies ducœur et les AVC, avec un accent sur lespays à faible revenu et à revenu inter-médiaire, via une communauté unie deplus de 200 organisations membres quiréunit la force de sociétés cardiaques etfondations du cœur de plus de 100 pays.

Il aligne ses efforts autour de la cibleliée à l’OMS d’une réduction de 25%de la mortalité prématurée par maladiecardiovasculaire d’ici à 2025. La Fédé-ration mondiale du cœur travaille à ren-forcer l’engagement mondial pouraborder la santé cardio-vasculaire au ni-veau de la politique, génère et échangedes idées, partage les meilleures pra-tiques, les progrès de la connaissancescientifique et favorise le transfert desconnaissances pour s’attaquer auxMCV, tueur numéro un dans le monde.

Entrée libre

Le CEFEB, l’université d’entreprise del’Agence Française de Développement, fêtecette année ses cinquante ans. Le Centred’Etudes Economiques, Financières et Ban-caires a été créé le 19 juin 1963 à l’initiativede la Caisse Centrale de Coopération Econo-mique sous la forme d’une association detype loi de 1901, avec pour mission d’assurerla relève des expatriés par des cadres afri-cains. Aujourd’hui département de l’AFD,

installé à Marseille, le CEFEB a, depuis l’ori-gine, accueilli dans ses séminaires, stages ouformations longues, près de 18 000 auditeurset stagiaires de plus de 60 pays.

Pour fêter le cinquantenaire du CEFEB,l’Agence Française de Développement(AFD) organisé du 20 octobre au 1er novem-bre, à l’Institut Français de Libreville, une ex-position axée sur la formation, ledéveloppement durable et l’E-Learning.

Le Directeur de publication Philippe Chande-zon et le Comité de rédaction rendent un vi-brant hommage au grand Capitaine del’industrie pétrolière française, Christophe deMargerie, PDG du Groupe Total, disparu dansun tragique accident d’avion.Toutes nos sincères condoléances à sa famille,aux Dirigeants et aux salariés de Total Gabon.

HOMMAGE

Page 27: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés

Libreville Port - Gentil

Direction Commerciale SDV Voyages

AU GABONPLUS DE 1300 PERSONNES

À VOTRE SERVICE DANS DE NOMBREUX MÉTIERS

SHIPPING MANUTENTION AGENCE DE VOYAGES CHANTIER NAVAL TRANSIT MARITIME ET AERIEN COMMUNICATION

ciaection CommerrcDire

evilleLibrre

TRANSIT MARITIME ET AERIEN SHIPPING

ciale

TRANSIT MARITIME ET AERIEN MANUTENTIONSHIPPING

t - GentilorP

AGENCE DE VOYAGES

COMMUNICATION

CHANTIER NAVAL

gesyaooVVoVDVS

COMMUNICATION

Page 28: DOSSIER Clé de l’émergenceeconomie-gabon.com/wp-content/uploads/2014/11/Maquette-Eco-Gab… · Vols quotidiens au départ de Libreville Tarif aller/retour disponible ... organisés